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© BRGM, 2011, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM. CHABART M., SURDYK N., AUTERIVES C., JEGOUX G., LEROY J., NIZERY F., OURY V., S. LEGENDRE (2011) - Suivi de la qualité des eaux souterraines pour les installations classées (IC) et sites pollués (SP) de Champagne-Ardenne. Volets 2 et 3. Rapport final BRGM/RP-59063-FR. 114 p., 29 figures, 11 tableaux, 4 annexes.

Suivi de la qualité des eaux souterraines pour les ICSP de Champagne-Ardenne. Volets 2 et 3.

BRGM/RP-59063-FR – Rapport final 3

Synthèse

Le programme de suivi de la qualité des eaux souterraines pour les installations classées (IC) et les sites pollués (SP) a été mis en place à la demande du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable par le BRGM dans le cadre de sa Mission de Service Public. Il a été inscrit dans les contrats d’objectifs quadriennaux Etat - BRGM 2005-2008 et 2009-2012 (action 10.3) et a fait l’objet des conventions triennales 2006-2008 et 2009-2011 spécifiques entre le MEDDTL et le BRGM notifiées le 25 juillet 2006 et le 10 décembre 2008, conformément aux orientations nationales approuvées par les Comités Nationaux d’Orientation (CNO) annuels.

Une première étude méthodologique réalisée par le BRGM en 2002-2003 (financement Agence de l’Eau Seine-Normandie et BRGM) en Champagne-Ardenne avait conduit au traitement de 136 sites ICSP, sur la période allant de janvier 1977 à décembre 2003 (soit plus de 168 000 analyses d’eau).

Le programme de la nouvelle étude a été subdivisé en trois volets :

- Le volet 1 avait pour objectif la mise au format des données antérieures à 2003 suivant la méthodologie nationale et leur transfert dans la banque de données ADES sur les eaux souterraines. L’étude a été réalisée dans le cadre d’une convention de cofinancement passée entre le BRGM et la DREAL le 21 novembre 2008. Les résultats ont fait l’objet du rapport BRGM/RP-57040-FR de février 2009.

- Les volets 2 et 3, dont les résultats sont présentés dans le présent rapport, ont consisté à compléter les informations sur la période 2002-2008 pour une centaine de sites encore en activité en 20081 (volet 2) et à traiter une quarantaine de nouveaux sites dont la liste a été établie par la DREAL en 2008 (volet 3). Cette opération est apparue nécessaire afin d’éviter d’introduire des distorsions entre régions à l’échelle du bassin sur les années « rattrapées » préalablement à la mise en place prochaine d’un dispositif de télédéclarations des données sur le suivi de la qualité des eaux souterraines directement par les industriels concernés. Les travaux ont été réalisés au titre de la convention n°SU0001672 du 10 décembre 2008 entre le MEDDTL et le BRGM, au titre de la convention de recherche et développement partagés signée entre le BRGM et la DREAL Champagne-Ardenne le 10 juillet 2009 et au titre de la convention d’aide financière entre le BRGM et l’Agence Seine-Normandie n°1015069 du 17 novembre 2009 pour une durée de 24 mois.

Le présent rapport rend compte des résultats des volets 2 et 3 de l’étude qui s’est déroulé en 4 étapes principales :

1 2008 est l’année de référence pour la mise en œuvre du cahier des charges de l’étude (volets 1 à 3).


4 BRGM/RP-59063-FR – Rapport final

La collecte des dossiers dans les subdivisions départementales de la DREAL, étape importante conditionnant la suite de l’étude, a été conduite sur 9 mois entre juillet 2009 et mars 2010. Elle s’est prolongée au-delà des prévisions afin de compléter les manques de données apparus lors du prétraitement des dossiers.

Le traitement des dossiers a consisté à examiner chaque dossier « installation classée », à identifier les ouvrages de suivi de la qualité des eaux souterraines (création des indices BSS manquant), à faire le lien entre bordereaux d’analyse, dates de prélèvement et ouvrages prélevés, à scanner les bordereaux devant faire l’objet d’une saisie et à configurer les fichiers de saisie selon le standard du module d’exportation vers la banque nationale ADES au format SANDRE.

La saisie des données est intervenue entre juin et octobre 2010, puis les données ont été chargées dans la base ADES. Cette opération a révélé des problèmes concernant la configuration au format SANDRE de certains codes (code unité, code paramètre…) qui ont finalement pu être résolus ou des erreurs liées à l’identification des indices BSS. Les vérifications et les modifications notamment sur les bases de données MOLOSSE et FICSP ont été opérées jusque début 2011, avec notamment l’intégration des dernières données en attente de collecte auprès des industriels (finalisation en mars 2011).

La rédaction de fiches de synthèse des sites industriels (ICSP) dans la base de données FICSP (en complément de la base MOLOSSE sur les points de suivi), a commencé en mars 2011 et s’est achevée en novembre 2011. Cette ultime étape, initiée préalablement en 2010, ne pouvait intervenir dès lors que la base ADES et le module local de chargement MOLOSSE se trouvaient « stables » (sans modifications liées à des opérations de maintenance nationale ou de chargement dans le cadre de la nouvelle étude complémentaire sur le bassin Rhin-Meuse commencée fin 2010).

Le présent rapport rend compte du travail réalisé (chapitre 3 du rapport), ainsi que de l’étude statistique des données collectées (chapitre 4), du bilan par masses d’eau (chapitre 5) et du bilan de la surveillance et de la dégradation (chapitre 6) sous forme de cartes et de tableaux.

A ce jour, le réseau ainsi constitué « 0300000135 - RRICQCHA - Réseau qualitatif des eaux souterraines pour le suivi des installations classées pour la région Champagne-Ardenne », comptabilise 1698 points d’eau de suivi ou qualitomètres (dont 1442 sur le bassin Seine-Normandie) pour 245 sites industriels (dont 189 sur le bassin Seine-Normandie).

Il est rappelé que l’étude ne porte que sur les sites situés en Champagne-Ardenne et sur le bassin Seine-Normandie, le traitement des 56 sites situés sur le Bassin Rhin-Meuse faisant l’objet d’une autre étude en cours actuellement en partenariat avec la DREAL Champagne-Ardenne et l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse.

Sur les 189 sites identifiés, 184 sites industriels ont fait l’objet d’une fiche descriptive dans la base FICSP dont 7 dans les Ardennes, 71 dans l’Aube, 81 dans la



Marne, 25 dans la Haute-Marne. Les 5 autres sites ne faisant finalement pas l’objet d’un suivi de la qualité des eaux souterraines n’ont pas été pris en compte.

Sur l’ensemble de ces 184 sites traités dans la base FICSP, on compte une majorité de surveillance adaptée : 51% des sites ont un réseau de suivi adapté (37% ont un réseau inadapté notamment du fait de l’absence de point de référence de la qualité amont représentatif) et 59% des sites ont un programme de surveillance adapté et respectant les prescriptions réglementaires (19% ont un programme insuffisamment adapté).

Une majorité de sites (55%) ont actuellement ou ont eu sur la période étudiée un impact sur la qualité des eaux souterraines liée à leurs activités présentes ou passées. Sur ces 102 sites, 48% montrent une amélioration de la qualité et 33% un état stable ou quasi-stable. La dégradation entre l’amont et l’aval est par contre non réalisable dans 22% des cas notamment du fait de l’absence d’un ouvrage représentatif en amont du site.

La bancarisation dans ADES de l’ensemble des données disponibles relatives à la surveillance de la qualité des eaux souterraines a permis d’établir un bilan complet des données au droit des sites ICSP de la région ainsi qu’une valorisation cartographique à différentes échelles et par masses d’eau.

Les résultats obtenus devraient permettre de faire progresser la connaissance des pressions d’origine industrielle sur les nappes et d’améliorer les dispositifs de suivi des eaux souterraines au droit des ICSP. Des actions pourront être menées sur les sites jugés prioritaires en termes d’impacts sur les eaux souterraines, afin de limiter ou diminuer la dégradation des nappes polluées, mais aussi pour optimiser les réseaux et programmes de suivi mis en place par les exploitants des sites.

Dans l’attente du déploiement de l’outil de télédéclaration par le biais d’internet, des données d’analyses par ouvrage de suivi, la mise à jour dans ADES des données de suivi postérieures à 2008-2009 (dernières années des dossiers collectés) pourra s’avérer nécessaire pour qu’il n’y ait pas d’interruption dans les chroniques annuelles.

Par ailleurs, l’actualisation des fiches de suivi des sites ICSP et leur exploitation pour la surveillance des masses d’eau seraient utiles afin de poursuivre la valorisation des résultats de surveillance de l’évolution de la qualité des eaux souterraines et de réaliser les bilans quadriennaux de surveillance.

Les fiches de synthèse des sites sont à accès réservé et donc livrées séparément aux partenaires de l’étude au format numérique (bases des données Molosse et FICSP des sites de la région et fiches édités au format PDF).



Sommaire

1. Introduction ............................................................................................................. 15

1.1. CONTEXTE GENERAL ..................................................................................... 15

1.2. RAPPEL DU VOLET 1 DE L’ETUDE ................................................................. 16

1.3. OBJECTIFS DES VOLETS 2 ET 3 .................................................................... 18

2. Contexte géographique et hydrogéologique ....................................................... 19

2.1. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET INDUSTRIEL ............................................. 19

2.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE .................................. 21

3. Déroulement du projet ........................................................................................... 23

3.1. ETAPE 1 : COLLECTE DES DONNEES ........................................................... 23 3.1.1. Déroulement de la collecte ....................................................................... 23 3.1.2. Bilan de la collecte .................................................................................... 24 3.1.3. Données complémentaires ....................................................................... 24

3.2. ETAPE 2 : TRAITEMENT DES DOSSIERS ET SAISIE DES ANALYSES ........ 25

3.3. ETAPE 3 : BANCARISATION DES DONNEES SUR MOLOSSE PUIS ADES . 25

3.4. ETAPE 4 : REDACTION DES FICHES DE SYNTHESES ................................. 26

4. Etude statistique ..................................................................................................... 29

4.1. STATISTIQUES SUR LES SITES INDUSTRIELS ............................................ 29 4.1.1. Sites industriels (ICSP) et répartition géographique ................................. 29 4.1.2. Sites industriels et activités ...................................................................... 31 4.1.3. Sites industriels et qualitomètres .............................................................. 34 4.1.4. Sites industriels et analyses ..................................................................... 35

4.2. STATISTIQUES SUR LES PARAMETRES ....................................................... 38 4.2.1. Paramètre mesuré selon la catégorie ....................................................... 38 4.2.2. Nombre d'analyses par paramètre ........................................................... 39 4.2.3. Fréquence de détection par paramètre .................................................... 41 4.2.4. Nombre d'analyses par date de prélèvement ........................................... 42

4.3. STATISTIQUES SUR LES POINTS DE PRELEVEMENT ................................ 43



4.3.1. Périodes de suivi par point ....................................................................... 43 4.3.2. Période entre deux prélèvements ............................................................ 46 4.3.3. Nombre d'analyses par point de prélèvement .......................................... 47 4.3.4. Nombre de paramètres analysés par point de prélèvement .................... 48

5. Bilan par masses d’eau ......................................................................................... 51

5.1. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES SITES ICSP PAR MASSES D’EAU .. 51

5.2. REPARTITION DES QUALITOMETRES PAR MASSES D’EAU SOUTERRAINE ................................................................................................ 54

5.3. BILAN DES SUBSTANCES PAR MASSES D’EAU SOUTERRAINE ............... 56 5.3.1. Ammonium ............................................................................................... 57 5.3.2. Arsenic ..................................................................................................... 58 5.3.3. Cadmium .................................................................................................. 58 5.3.4. Plomb ....................................................................................................... 58 5.3.5. Mercure .................................................................................................... 58 5.3.6. Tétra et trichloroéthylène ......................................................................... 59 5.3.7. Fer ............................................................................................................ 59 5.3.8. Chrome .................................................................................................... 59 5.3.9. Nickel ....................................................................................................... 59 5.3.10. Chlorure de vinyle et 1,2-dichloroéthane ......................................... 60 5.3.11. Benzo(a)pyrène ................................................................................ 60 5.3.12. Benzène ........................................................................................... 60 5.3.13. Sélénium .......................................................................................... 60 5.3.14. Nitrates ............................................................................................. 61 5.3.15. Produits phytosanitaires ................................................................... 61

5.4. REPARTITION DES SUBSTANCES SUR LE TERRITOIRE CHAMPAGNE-ARDENNE ......................................................................................................... 62 5.4.1. Situation par département ........................................................................ 62 5.4.2. Situation par rapport aux grandes agglomérations .................................. 65

6. Bilan de la surveillance et de la dégradation ....................................................... 67

6.1. ADAPTATION DU RESEAU DE POINTS D’EAU ............................................. 67

6.2. ADAPTATION DU PROGRAMME DE SURVEILLANCE .................................. 68

6.3. BILAN DE LA DEGRADATION CONSTATEE DE LA QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES .............................................................................................. 70 6.3.1. Dégradation entre l’amont et l’aval hydraulique ....................................... 70



6.3.2. Dépassement en référence aux critères de qualité applicables ............... 71 6.3.3. Evolution actuelle de la dégradation ......................................................... 71 6.3.4. Actions de maitrise des impacts éventuels sur les eaux souterraines ...... 72 6.3.5. Requêtes croisées sur la dégradation constatée de la qualité des eaux

souterraines .............................................................................................. 72

7. Conclusion .............................................................................................................. 75

8. Bibliographie ........................................................................................................... 77

Liste des figures

Figure 1 – Localisation et géographie de la Champagne-Ardenne (D’après CARTESFRANCE, 2011 et LES ANNUAIRES, 2011 modifiées) ................................................ 19

Figure 2 – Carte de la région Champagne-Ardenne et délimitation des bassins hydrographiques .......................................................................................................................... 20

Figure 3 - Coupe hydrogéologique SW-NE de la Champagne-Ardenne (d’après ROUX et al., 2006, modifiée) ................................................................................................................... 21

Figure 4 – Carte géologique de la région Champagne-Ardenne ................................................. 22

Figure 5 – Chronogramme du projet ICSP volets 2 et 3 .............................................................. 23

Figure 6 – Connexion entre la base MOLOSSE et la base FICSP.............................................. 27

Figure 7 – Répartition des 184 sites industriels par département en Champagne-Ardenne (bassin Seine-Normandie) ............................................................................................. 29

Figure 8 - Carte de répartition des sites ICSP et du nombre d’ouvrages bancarisés par site en Champagne-Ardenne (bassin Seine-Normandie) ............................................................ 30

Figure 9 – Répartition des activités présentant un suivi de la qualité des eaux souterraines en Champagne-Ardenne ......................................................................................... 31

Figure 10 – Distribution des sites en activité ou fermé par département de Champagne-Ardenne ........................................................................................................................................ 32

Figure 11 – Distribution des sites Basol par département de Champagne-Ardenne .................. 32

Figure 12 – Répartition des activités présentant un suivi de la qualité des eaux souterraines par département ...................................................................................................... 33

Figure 13 – Distribution du nombre de points d’eau bancarisés par site industriel ..................... 35

Figure 14 – Répartition du nombre de prélèvements bancarisés par département .................... 36

Figure 15 – Répartition du nombre de mesures bancarisés par département ............................ 37

Figure 16 – Distribution de la quantité de prélèvements par site bancarisés par département ................................................................................................................................. 37

Figure 17 – Distribution de la quantité de mesures par site bancarisés par département .......... 38

Figure 18 - Proportion selon les catégories de paramètres dans la base ICSP .......................... 39



Figure 19 - Histogramme et tableau de fréquence du nombre d'analyses par paramètre .......... 41

Figure 20 - Histogramme et tableau de fréquence de détection des paramètres analysés ....................................................................................................................................... 42

Figure 21 - Nombre d'analyses de la base ICSP par année ....................................................... 43

Figure 22 - Histogramme et tableau de fréquence du nombre d'années de suivi par point de prélèvement ................................................................................................................... 44

Figure 23 - Histogramme et tableau de fréquence du nombre d'années de suivi par point de prélèvement encore en activité en 2008/2009 ............................................................... 45

Figure 24 - Histogramme et tableau de fréquence des périodes moyennes entre deux prélèvements par point de prélèvement ...................................................................................... 47

Figure 25 - Histogramme et tableau de fréquence du nombre d'analyses par point de prélèvement. ................................................................................................................................ 48

Figure 26 - Histogramme et tableau de fréquence du nombre de paramètres analysés par point de prélèvement ............................................................................................................. 50

Figure 27 – Répartition des sites industriels par masse d’eau .................................................... 52

Figure 28 - Carte de répartition des sites ICSP au droit des masses d’eau de Champagne-Ardenne (bassin Seine-Normandie) ....................................................................... 53

Figure 29 – Graphique de la répartition du nombre d’analyses par substance et par département (Bassin Seine-Normandie) ..................................................................................... 64

Liste des tableaux

Tableau 1 – Répartition du nombre de prélèvements et de mesures bancarisés par département ................................................................................................................................. 36

Tableau 2 - Nombre de sites ICSP par masses d’eaux souterraines en Champagne-Ardenne (bassin Seine-Normandie) ............................................................................................ 51

Tableau 3 – Répartition du nombre de qualitomètres suivis par masse d'eau ........................... 55

Tableau 4 - Substances retenues dans le cadre du bilan ........................................................... 57

Tableau 5 - Nombre d'analyses par substance et par département (Bassin Seine-Normandie) .................................................................................................................................. 63

Tableau 6 - Bilan de l’adaptation du réseau de points de mesure .............................................. 68

Tableau 7 - Bilan de l’adaptation du programme de surveillance ............................................... 69

Tableau 8 - Bilan sur les constats de dégradation de la qualité des eaux souterraines ............. 70

Tableau 9 - Bilan sur la dégradation de la qualité des eaux souterrainnes en référence aux critères de qualité applicables .............................................................................................. 71

Tableau 10 - Bilan sur l’évolution actuelle de la dégradation de la qualité des eaux souterrainnes ............................................................................................................................... 72

Tableau 11 - Bilan sur les actions de maitrise des impacts éventuels sur les eaux souterraines ................................................................................................................................. 72



Liste des annexes

Annexe 1 Liste des points d’eau du réseau ICSP de Champagne-Ardenne .............................. 81

Annexe 2 Extrait de l’annexe de l’arrêté du 17 décembre 2008 établissant les critères d'évaluation et les modalités de détermination de l'état des eaux souterraines et des tendances significatives et durables de dégradation de l'état chimique des eaux souterraines ................................................................................................................................. 87

Annexe 3 Tableau d'analyses par masse d'eau ......................................................................... 91

Annexe 4 Cartographie des concentrations moyennes par qualitomètre ................................... 95

Lexique des sigles et abbréviations

ADES : Accès aux Données sur les Eaux Souterraines (http://www.ades.eaufrance.fr/ )

AE : Agence de l’Eau

AESN : Agence de l’Eau Seine-Normandie (http://www.eau-seine-normandie.fr/ )

AERM : Agence de l’Eau Rhin-Meuse (http://www.eau-rhin-meuse.fr/ )

AP : Arrêté préfectoral

BASIAS : Base des anciens sites industriels et activités de service (http://basias.brgm.fr/ )

BASOL : Base de données sur les sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif (http://basol.ecologie.gouv.fr/ )

BDD : Base De Données

BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières (http://www.brgm.fr/ )

BSS : Banque données du Sous-Sol (http://infoterre.brgm.fr/ )

BTEX : Benzène-Toluène-Ethylbenzène-Xylène

CHA. : Champagne-Ardenne

COHV : Composés Organiques Halogénés Volatils

CSTFA : Centre de Stockage de déchets radioactifs à Très Faible Activité



DPPR : Directive de la Prévention des Pollutions et des Risques

DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement

EDR : Evaluation Détaillée des Risques

ESO : Eaux souterraines

ESR : Evaluation Simplifiée des Risques

ETR : Eléments Traces Métalliques

FICSP : Fiches sur les Installations Classés et les Sites Pollués (base de données sous MS Access)

HAP : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques

HCT : Hydrocarbures Totaux

IC : Installations Classées (http://installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/rechercheICForm.php )

ICSP : Installations Classées et Sites Polluées

IGN : Institut Géographique National

IPPC : International Plant Protection Convention

MEDDTL : Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement

MESO : Masse d’eau souterraine

MOLOSSE : Module Local sur les Eaux Souterraines (base de données sous MS Access et interface de chargement avec ADES)

NAF (code) : Nomenclature des Activités Françaises

PE : point d’eau ou qualitomètre ; il s’agit d’un point d’accès à la nappe permettant le suivi « qualitatif » de la ressource c'est-à-dire des prélèvements régulier par pompage.

PRDP : Plan de Recherche et de Développements Partagés

PZ : Piézomètre ; il s’agit d’un point d’accès à la nappe permettant le suivi « quantitatif » de la ressource c'est-à-dire des mesures régulières du niveau d’eau.

RM : Rhin-Meuse (bassin)

RMC : Rhône-Méditerranée-Corse (bassin)



SGR : Service Géologique Régional

SI : Sites Industriels

SIG : Système d’Information Géographique

SN : Seine Normandie (bassin)

SP : Sites Pollués

UTAM : Unité Territoriale Après-Mine

VCIUNS : Valeurs de Constat d’Impact pour Usage Non-Sensible (terme employé avant 2007, maintenant correspond aux eaux brutes)

VCIUS : Valeurs de Constat d’Impact pour Usage Sensible (terme employé avant 2007, maintenant correspond aux eaux potables)



1. Introduction

1.1. CONTEXTE GENERAL

Dans la région Champagne-Ardenne, en 2008 2 environ 185 sites industriels sont soumis à une surveillance de la qualité des eaux souterraines sur le bassin de Seine-Normandie. 64 sites du département des Ardennes sont situés dans le bassin Rhin-Meuse et ne font pas partie du présent programme.

Les sites suivis au titre de différentes réglementations concernent des Installations Classées (désignés IC) et des sites pollués ou susceptibles de l’être (désignés SP) faisant l’objet d’une action de prévention et de suivi et de l’administration chargée de l’inspection. Ces derniers sont inscrits dans la base nationale BASOL.

Depuis 1997, le Service Géologique Régional de Champagne-Ardenne s’est vu confié par la DRIRE Champagne-Ardenne (actuelle DREAL) une action visant à valoriser les données de suivi de la qualité des eaux souterraines au droit des installations classées en Champagne-Ardenne. En 2002 et 2003, le programme s’est poursuivi avec la contribution financière de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie et a permis de collecter les données de 136 ICSP3.

Les résultats des travaux antérieurs ont fait l’objet de rapports de synthèse en 1997 (rapport BRGM/RR40537), en 2001 (rapport BRGM/RP-51415-FR), en 2003 (rapport BRGM/RP-53186-FR) et en 2009 (rapport BRGM/RP-57040-FR, correspondant au volet 1 de la présente étude).

On peut souligner que la synthèse de 2003 proposait des améliorations, notamment la présentation de graphiques permettant de mieux apprécier l’évolution de certaines teneurs, un examen par masse d’eau souterraine permettant une vision plus globale de l’impact et une base de donnée offrant une compilation de toutes les données de surveillance physico-chimique (adaptation de l’outil Molosse). Néanmoins, il s’est avéré que le travail réalisé en 2003 (traitement de 136 sites ICSP, identification d’environ 800 points d’eau et saisie de 168 434 analyses d’eau) n’avait pas pu être valorisé conformément à la démarche nationale qui s’était développé ensuite. Les données analytiques collectées et saisies au format EXCEL n’avaient notamment pas été chargées dans la base nationale ADES comme c’est le cas pour les études régionales réalisées actuellement.

2 2008 est l’année de référence pour la mise en œuvre du cahier des charges de l’étude (volets 1 à 3).

3 ICSP : Sigle signifiant Installations Classées et Sites Pollués ou potentiellement pollués suivis par l’administration.



La démarche nationale s’est développée à partir de 2004 à l’initiative du ministère chargé de l’écologie (MEDDTL). Les études engagées en Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne ont permis de mettre au point la méthodologie et la banque de données nationale adaptée aux installations classées. Suite à ces travaux de réflexion, le MEDDTL a souhaité que la réalisation de la mise en banque de données (bancarisation) des résultats du suivi de la qualité des eaux souterraines autour des ICSP (installations classées des sites industriels, décharges de classe II et sols pollués inscrits dans BASOL) soit un axe prioritaire et incite les acteurs régionaux en charge de la gestion de l’eau à développer ce type d’action.

Le programme de suivi de la qualité des eaux souterraines pour les installations classées (IC) et les sites pollués (SP) a donc été mis en place par le BRGM dans le cadre de sa Mission de Service Public. Il a été inscrit dans les contrats d’objectifs quadriennaux Etat - BRGM 2005-2008 et 2009-2012 (action 10.3) et a fait l’objet des conventions triennales 2006-2008 et 2009-2011 spécifiques entre le MEDDTL et le BRGM notifiées le 25 juillet 2006 et le 10 décembre 2008, conformément aux orientations nationales approuvées par les Comités Nationaux d’Orientation (CNO) annuels.

Le programme de la région Champagne-Ardenne a été subdivisé en trois volets :

- Le volet 1 avait pour objectif la mise au format des données antérieures à 2003 suivant la méthodologie nationale et leur transfert dans la banque de données ADES sur les eaux souterraines. L’étude a été réalisée dans le cadre d’une convention de cofinancement passée entre le BRGM et la DREAL le 21 novembre 2008. Les résultats ont fait l’objet du rapport BRGM/RP-57040-FR de février 2009.

- Les volets 2 et 3, dont les résultats sont présentés dans le présent rapport, ont consisté à compléter les informations sur la période 2002-2008 pour une centaine de sites encore en activité en 2008 (volet 2) et à traiter une quarantaine de nouveaux sites dont la liste a été établie par la DREAL en 2008 (volet 3). Cette opération est apparue nécessaire afin d’éviter d’introduire des distorsions entre régions à l’échelle du bassin sur les années « rattrapées » préalablement à la mise en place prochaine d’un dispositif de télédéclarations des données sur le suivi de la qualité des eaux souterraines directement par les industriels concernés. Les travaux ont été réalisés au titre de la convention n°SU0001672 du 10 décembre 2008 entre le MEDDTL et le BRGM, au titre de la convention de recherche et développement partagés signée entre le BRGM et la DREAL Champagne-Ardenne le 10 juillet 2009 et au titre de la convention d’aide financière entre le BRGM et l’Agence Seine-Normandie n°1015069 du 17 novembre 2009 pour une durée de 24 mois.

1.2. RAPPEL DU VOLET 1 DE L’ETUDE

L’objectif principal du volet 1 était d’effectuer les mises à niveau nécessaires au transfert des données antérieures à 2003 (à partir des anciens formats utilisés en Champagne-Ardenne) dans la base ADES, banque nationale d’Accès aux Données



sur les Eaux Souterraines, qui met à disposition sur Internet des données quantitatives et qualitatives relatives aux eaux souterraines (http://www.ades.eaufrance.fr/). Le transfert de l’historique des données collectées sur la période 1977 (pour l’analyse la plus ancienne) à décembre 2003 (pour l’analyse la plus récente) a nécessité un important travail de mise en forme pour mettre en conformité les données avec les outils informatiques développés depuis 2003 dans le cadre du programme national.

Le travail réalisé par le BRGM a porté dans un premier temps sur la vérification des données de 2003 concernant :

• L’indice BSS et la désignation des points d’eau qui ont été rattachés au « Réseau qualitatif des eaux souterraines pour le suivi des installations classées pour la région Champagne-Ardenne »,

• Le rattachement de chaque ouvrage à une installation classée, c'est-à-dire un industriel assurant le contrôle des eaux souterraines en amont et en aval de son site ;

• La mise en conformité des fichiers d’analyse (code BSS, paramètres et codes au format SANDRE4) au modèle disponible actuellement.

Dans une deuxième tâche, le réseau a été déclaré et mis à jour sur le site ADES5 Producteur, notamment la liste des points d’eau. Les données « Points d’eau » ont ensuite été exportées et intégrées dans la nouvelle base de données MOLOSSE version 7.08 du 20/11/2008.

Le réseau ainsi bancarisé dans ADES « 0300000135 - RRICQCHA - Réseau qualitatif des eaux souterraines pour le suivi des installations classées pour la région Champagne-Ardenne », comptabilise 111 sites industriels suivis par 890 points d’eau comportant plus de 168 000 analyses.

Dans une troisième tâche, les données de la première version de la base MOLOSSE6 de 2003 ont été intégrées à la nouvelle version de MOLOSSE v7.08, moyennant une mise en conformité des tables ACCESS et des fichiers CSV avec les nouveaux formats

4 Le Service d’Administration Nationale des Données et Référentiels sur l’Eau (SANDRE) élabore le langage commun des données sur l’eau. A ce titre, il est chargé au sein du Système d’Information sur l’Eau (SIE) d’établir la normalisation des données afin de rendre compatibles et homogènes la définition et l’échange des données entre les producteurs, les utilisateurs et les banques de données. http://www.sandre.eaufrance.fr

5 ADES : banque nationale d’Accès aux Données sur les Eaux Souterraines qui rassemble sur un site Internet public des données quantitatives et qualitatives relatives aux eaux souterraines : http://bdes.brgm.fr pour le site producteur et http://ades.eaufrance.fr pour le site public.

6 MOLOSSE (module local) est un applicatif développé sous ACCESS, version réduite d’ADES, qui permet de stocker, traiter hors-ligne les données propres des producteurs, et d’envoyer vers ADES les mises à jour des bases des producteurs.



requis : soit 121 installations classées dont 111 ont un réseau constitué de points d’eau bien identifiés.

La quatrième tâche a consisté à effectuer le transfert de informations chargées sur MOLOSSE vers ADES.

La cinquième tâche a conduit à installer, configurer et mettre à jour la base « FICSP » qui permet de compiler toutes les informations et commentaires sur les sites industriels (historique, environnement, dispositif de suivi, programmes de prélèvements et d’analyses…) et d’éditer des fiches de synthèse par site ICSP.

Le rapport BRGM/RP-57040-FR de février 2009 fournit les résultats du volet 1.

1.3. OBJECTIFS DES VOLETS 2 ET 3

Dans le cadre du programme national de bancarisation des données de suivi de la qualité des eaux souterraines, il est apparu indispensable à la DREAL Champagne-Ardenne, au Ministère chargé de l’Ecologie, au BRGM, et avec l’aide de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie de :

• Collecter, traiter et bancariser sur ADES des données complémentaires de 80 sites déjà inventoriés en 2003 et toujours suivis en 2009 (nouveaux points créés et nouvelles analyses entre 2002 et 2009). Il s’agit du Volet 2 de la présente étude ;

• Collecter, traiter et bancariser sur ADES des données de 54 nouveaux sites inventoriés en 2008 (liste de sites établie avec la DREAL et l’AESN). Il s’agit du Volet 3 de la présente étude.

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• Du 8 au 11 janvier 2010 => collecte à la DREAL de CHALONS (14 sites) du département 51.

• Le 8 mars 2010 => collecte complémentaire dans la DREAL de CHALONS (3 sites)

• Le 18 mars 2010 => collecte des données numériques dans l’unité territoriale de REIMS (données exploitables sur une cinquantaine de sites en complément des données « papier »).

Les rendez-vous pris auprès des UT de la DREAL ont été programmés en fonction de la disponibilité des inspecteurs des Installations Classées qui mettaient à disposition du BRGM les dossiers papier sur chaque établissement industriel. Au préalable le BRGM avait informé le chef d’unité et communiqué la liste des sites à collecter (initialement prévue au cahier des charges).

4 visites étaient initialement prévues dans chacune des 4 UT (REIMS, TROYES, CHARLEVILLE, CHAUMONT). Il s’est avéré que certains sites étaient suivis directement par la DREAL à Châlons-en-Champagne (d’où la visite complémentaire organisée début 2010 compte tenu de la disponibilité tant du BRGM que de la DREAL).

Le suivi du nombre de sites collectés à chaque visite a montré globalement un déficit d’informations nécessaires à la bancarisation pour respecter la prévision du nombre de sites du cahier des charges. Cela a conduit à deux visites complémentaires à REIMS et CHALONS en décembre 2009 puis mars 2010. Chaque visite à fait l’objet d’un compte-rendu.

3.1.2. Bilan de la collecte

Le premier bilan de la collecte établi en mars 2010 après le prétraitement des dossiers a montré que la collecte des données avait porté sur 145 sites au total (conformément à l’objectif de 144 inscrits au cahier des charges).

Il a été également constaté que le nombre de nouveaux sites était plus important que prévu initialement : 63 (43 inscrits au cahier des charges).

Le nombre de bordereaux estimé au terme de cette collecte (nombre de dates multiplié par le nombre de points de contrôle par site) est de 11 027 pour l’ensemble des 4 départements contre une estimation au cahier des charges de 12 388 bordereaux. Le travail supplémentaire nécessaire pour le traitement des 63 nouveaux sites contre 43 initialement prévus a compensé le manque d’analyses collectées.

3.1.3. Données complémentaires

Le traitement des dossiers (cf. paragraphe suivant) a permis de se rendre compte de l’absence de certaines informations (plan de localisation des points d’eau ou du site, absence d’analyses certaines années) dont il a été fait part à la DREAL en mai 2010



sous forme de courriers (1 courrier par site afin de faciliter sa transmission directement à l’industriel). A la demande de la DREAL, les courriers ont directement été adressés par le BRGM aux industriels (19 sites au total) en juin 2010. Deux sites dont l’activité a été arrêtée (Mac Dermid à Dormans et SOREMAM à Reims) ont pu être traités même partiellement en l’absence des informations demandées et un site a été exclu faute d’information nécessaire pour la suite du traitement (RONCARI à Heiltz-le-Maurupt – activité arrêtée). Finalement la collecte des informations complémentaires par le BRGM auprès de la DREAL ou des industriels eux-mêmes a permis d’identifier précisément la localisation des points de prélèvement sur les 16 autres sites.

3.2. ETAPE 2 : TRAITEMENT DES DOSSIERS ET SAISIE DES ANALYSES

Le traitement des dossiers pour chaque site a commencé dès le début de la collecte et s’est déroulé sur 12 mois afin de pouvoir vérifier que le dossier était complet, identifier des différents points d’eau (PE) notamment ceux à créer en BSS, et rattacher les différents PE aux bordereaux d’analyse.

Afin d’optimiser la saisie ultérieure des données dans les bases MOLOSSE et FICSP, les anciennes fiches WORD (pour les sites déjà existant en 2003) ont été mise à jour et d’autres ont été créées sur le modèle de celle qui proviennent de FICSP. La rédaction sera complétée et finalisée directement dans FICSP. Le tableau de suivi des sites a été tenu à jour régulièrement.

Globalement, le retard sur la collecte, qui s’est prolongée de 5 mois, n’a pas impliqué de retard sur la bancarisation, car les méthodes de travail ont été ajustées à cette nouvelle configuration.

3.3. ETAPE 3 : BANCARISATION DES DONNEES SUR MOLOSSE PUIS ADES

Le « réseau qualitatif des eaux souterraines pour le suivi des installations classées pour la région Champagne-Ardenne » contenait au départ de l’étude 121 sites industriels et 890 points d’eau. Au terme de l’étude et après intégration en juin 2010 des points d’eau situés sur le bassin Rhin-Meuse, on compte 1698 points d’eau, dont 1442 sur le territoire du bassin Seine-Normandie. D’où 552 nouveaux points d’eau affectés au réseau dans le cadre des volets 2 et 3 contre 185 prévus contractuellement. L’objectif est atteint et même largement dépassé.

La préparation des dossiers d’analyses sous forme numérique constitués d’un scan des bordereaux d’analyse papier (ou de tableaux EXCEL collectés auprès de la DREAL) et d’un masque de saisie configuré pour chacun des sites (fichier EXCEL), a démarré en janvier 2010 et s’est achevé en septembre 2010 (y compris les corrections faites suite aux observations de l’opérateur de saisie).

La fourniture par lot (6 au total) à l’opérateur de saisie a démarré en juin 2010 et s’est terminé en septembre 2010. Au total 149 fichiers ont été mis à jour et 157 998 lignes ont été saisies concernant le suivi ICSP sur la période 2002-2009 (1 ligne = 1 paramètre/1 piézomètre/1 date d’analyse) ; soit 75% de plus que la prévision faite dans



le cahier des charges (90 000 lignes). L’objectif a donc été largement dépassé. On notera également que certaines données ont été collectées pour l’année 2009 pour 34% des sites (50 sites), ce qui n’était pas prévu initialement au cahier des charges.

L’intégration des données analytiques à la base ADES réalisé fin 2010 a conduit à vérifier et à corriger un certain nombre de données liées notamment aux associations codes paramètres et codes unités (définition des codes par rapport au référentiel SANDRE http://sandre.eaufrance.fr).

La priorité a ensuite été donnée à la vérification et à la saisie de données complémentaires dans la base MOLOSSE (sites pour lesquels un plan a été récupéré tardivement, la saisie des codes GIDIC, des codes agence, des masses d’eau souterraines captée par les piézomètres…).

3.4. ETAPE 4 : REDACTION DES FICHES DE SYNTHESES

La mise à jour de la base de données FICSP a permis l’édition de fiches descriptives par site industriel, soit 184 fiches pour les sites relevant des volets 2 et 3 de l’étude.

Le travail a été initié assez tôt avec la remise de 11 fiches en juillet 2010. Néanmoins la mise à jour régulière et en parallèle des deux bases de données MOLOSSE (module en connexion avec la base nationale ADES) et FICSP (interconnectée avec MOLOSSE – voir Figure 6), s’est avérée délicate notamment du faite du démarrage de l’étude ICSP sur le bassin Rhin-Meuse. Il a donc été décidé de ne mettre à jour la base de données FICSP qu’après la mise à jour définitive de MOLOSSE (chargement de toutes les infos sur les sites industriels et les points d’eau et de toutes les analyses). Cette tâche a commencée mi-mars 2011 et s’est achevée en novembre 2011. La fourniture régulière de fiches par lot à la DREAL et à l’AESN pour valider le travail réalisé a été réalisée entre juin 2011 et octobre 2011.

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BRGM/RP-5

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• Synthèse sur le site. Résumé du bilan du suivi des eaux souterraines

La base FICSP dispose d’une fonction d’export des tables vers des fichiers EXCEL. Ainsi on dispose d’états récapitulatifs :

• De la surveillance des sites ; • De l’identification des sites ; • Des autres codes (agence, GIDIC, BASIAS, BASOL) ; • Des statistiques sur l’adaptation du réseau, l’adaptation du programme, du bilan

de dégradation, du bilan de l’évolution, du bilan des dépassements et des actions entreprises ;

• Des mesures de qualité effectuées sur chaque site (date des prélèvements et nombre de mesures).

Ces états seront utilisés pour dresser le bilan de la surveillance et de la dégradation (chapitre 6).



4. Etude statistique

4.1. STATISTIQUES SUR LES SITES INDUSTRIELS

4.1.1. Sites industriels (ICSP) et répartition géographique

Au terme des volets 2 et 3 de la présente étude, on compte :

• 189 sites industriels pour la Champagne-Ardenne sur le bassin Seine-Normandie dans la base de données, soit 68 nouveaux sites par rapport au volet 1. Contractuellement l’objectif de 43 nouveaux sites est respecté et même dépassé.

• 1442 qualitomètres ou points d’eau de suivi de la qualité des eaux souterraines en région Champagne-Ardenne sur le territoire du bassin Seine-Normandie. D’où 552 nouveaux points d’eau affectés au réseau contre 185 prévus contractuellement. L’objectif est atteint et même largement dépassé.

Cinq des sites présents dans la base MOLOSSE initiée dans le cadre du volet 1 n’ont pas fait l’objet d’une fiche de suivi dans la base FICSP car ils avaient été écartés de la liste initiale dressée par la DREAL7 (Annexe 1). Au final, 184 sites industriels ont fait l’objet d’une fiche descriptive dans FICSP dont 7 dans les Ardennes, 71 dans l’Aube, 81 dans la Marne, 25 dans la Haute-Marne (Figure 7 et Figure 8).

Figure 7 – Répartition des 184 sites industriels par département en Champagne-Ardenne (bassin Seine-Normandie)

7 Ces 5 sites ne font finalement pas l’objet d’un suivi des eaux souterraines.

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P-59063-FR –

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3.

Rapport final

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4.1.2. Sites industriels et activités

En termes d’activités industrielles, le suivi de la qualité des eaux souterraines en Champagne-Ardenne porte en en majorité sur les industries métallurgiques (20%), les entreprises agroalimentaires notamment le suivi des zones d’épandage8 (16%), les activités liées aux traitements et au stockage des déchets (12%) et les industries chimiques (10%). Les autres activités recensées représentent 43% des établissements suivis et individuellement moins de 10% du suivi (Figure 9).

Figure 9 – Répartition des activités présentant un suivi de la qualité des eaux souterraines en Champagne-Ardenne

Sur les 184 sites sélectionnés, 135 sont toujours en activité, soit 73% (Figure 10) et 71 sites font partie de BASOL9 soit 38%. (Figure 11).

La répartition départementale (Figure 12) montre une certaine hétérogénéité : l’Aube regroupe l’intégralité des activités textiles et une large majorité des industries mécaniques (64%). La Marne concentre les activités de traitement et stockage des déchets (65%), de pétrole et gaz (65%) et de chimie (56%). Les activités agroalimentaires (48% pour la Marne et 38% pour l’Aube) et Bois papier carton (40% pour la Marne et 40% pour l’Aube) sont équitablement représentées sur la Marne et sur l’Aube. La Haute-Marne se distingue par la forte concentration en activité de

8 La plupart des grandes industries agro-alimentaires mettent en œuvre des suivis importants (en fréquence, en nombre d’éléments et en durée) notamment sur les zones d’épandage de leurs effluents.

9 http://basol.ecologie.gouv.fr/

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Déchets et traitementsAgro‐alimentaire Boissons

Sidérurgie, métallurgie

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sidérurgie et métallurgie (36%). Les Ardennes concentrent l’essentiel de ses activités industrielles sur le bassin Rhin-Meuse.

Figure 10 – Distribution des sites en activité ou fermé par département de Champagne-Ardenne

Figure 11 – Distribution des sites Basol par département de Champagne-Ardenne

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27

39

16

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

Ardennes (partie SN) Aube Marne Haute‐Marne

Sites Basol

S

BRGM/RP-5

Figure 12 –

Suivi de la qua

59063-FR – R

– Répartition

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n des activité

x souterraines

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pour les ICSP

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P de Champag

la qualité de

gne-Ardenne.

es eaux sout

Volets 2 et 3.

33

terraines par

.

3

r



4.1.3. Sites industriels et qualitomètres

Sur les 184 sites du bassin Seine-Normandie suivis, on recense 1444 qualitomètres ou points d’eau bancarisés dans ADES dont 1124 points réellement suivis (au moins une analyse bancarisée), soit 78%. Comparativement, les prescriptions concernent 587 points d’eau soit 41% des qualitomètres.

La distribution du nombre de points d’eau suivis par site industriel (Figure 13) montre une majorité de réseaux de suivi par site industriel comprenant 3 piézomètres (25% des cas), ce qui est généralement demandé dans les prescriptions réglementaires pour des sites de superficie faible à moyenne (1 piézomètre en amont et 2 en aval). Les suivis par sites établis sur 1 ou 2 points d’eau (12% des cas) sont généralement insuffisants et traduisent généralement l’absence de point de référence de la qualité des eaux souterraines en amont du site. Les réseaux de suivi des sites très étendus (tels que les zones d’épandages) ou particulièrement complexe du fait d’une pollution connue (cas de sites BASOL) ont un nombre élevé de points d’eau (> 15 qualitomètres par site soit 11% des sites).

Sur les 1444 points d’eau de suivi (qualitomètres) bancarisés, on comptabilise :

• en moyenne 7,8 qualitomètres par site ;

• en valeur médiane 4 qualitomètres par site ;

• un nombre maximal de qualitomètres de 62 pour le site CRISTAL UNION à ARCIS-SUR-AUBE ;

• 85% des sites ont au moins 3 piézomètres de suivi et plus ;

Pour 6 sites, les points d’eau n’ont pas pu être bancarisés par absence d’éléments concernant l’identification dans la BSS des ouvrages de suivi10. Certains des sites possèdent des analyses qui ne seront donc pas bancarisés. D’autres disposent d’analyses mais le suivi étant arrêté, l’intérêt de la bancarisation n’est pas avéré.

10 DEBAR à REIMS, MAGASINS GENERAUX à SAINT-MARTIN-SUR-LE-PRE, GODART & FONDERIE LM à LAVAL-MORENCY, BRIFFOTEAUX à MONTIER-EN-DER, RONCARI BTP, TEO2 RUE AUX MOINES A TROYES.



Figure 13 – Distribution du nombre de points d’eau bancarisés par site industriel

4.1.4. Sites industriels et analyses

Sur les 184 sites et les 1444 points d’eau, on compte 4 774 prélèvements qui ont donné lieu à 348 041 mesures bancarisés, soit une moyenne de 73 mesures par opération de prélèvement d’eaux souterraines.

Pour rappel : 1 mesure = 1 paramètre/1 piézomètre/1 date d’analyse

Les données statistiques relatives à la quantité de données bancarisées par site industriel, sont les suivantes (Tableau 1 ; Figure 14 à Figure 17) :

• 9 sites n’ont pas de prélèvements bancarisés concernant le suivi de la qualité des eaux souterraines (suivi non mis en place, données non traitées faute d’informations nécessaires à la création des qualitomètres en BSS, sites dont l’activité a cessé et ne nécessitant pas de suivi,…) ;

• le nombre de prélèvements par site varie entre 0 et 341, avec en moyenne 26 prélèvements par site ;

• le nombre de mesures par site varie entre 0 et 24 469, avec en moyenne 1 881 mesures par site ;

• Le département de la Marne affiche le plus grand nombre de prélèvements (63% du total) et de mesures réalisées (59% du total). La moyenne du nombre de prélèvements par site est de 37 et la moyenne du nombre de mesures par site est de 2524 soit 1,4 fois plus que la moyenne régionale ;

0

10

20

30

40

50

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 19 20 21 23 26 27 28 29 33 39 41 42 46 47 52 62

Nom

bre de

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Nombre de points d'eau bancarisés

ArdenAubeMarnHaute

Suivi de la qu

36

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Figure 16

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Figure 15 – R

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Ardennes

Aube

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37

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.

7



Figure 17 – Distribution de la quantité de mesures par site bancarisés par département

4.2. STATISTIQUES SUR LES PARAMETRES

4.2.1. Paramètre mesuré selon la catégorie

Dans la base de données ICSP, les données sont classées selon cinq grandes catégories : « Paramètres physico-chimiques », « Micropolluants organiques », « Micropolluants minéraux », « Pesticides ou produits phytosanitaires » et « Pharmaceutique ». L'ensemble de ces données représente 338 760 mesures rassemblées dans 2 787 prélèvements et prend en compte toutes les données, que les substances aient ou non dépassé le seuil de détection. La proportion de chaque catégorie dans la base ICSP a été calculée (Figure 18).

Les données physico-chimiques représentent le plus de références avec 55% des entrées et regroupe notamment les données de températures de l'eau, de pH, de concentrations en éléments majeurs tels que magnésium, potassium, nitrates. A titre d'exemple, les nitrates représentent 3.82% des données et les données de pH 2.74%.

La base ICSP contient 25% de références sur les micropolluants organiques. Il s’agit de tous les contaminants types PCB ou HAP.

La base ICSP contient 13% de références sur les micropolluants minéraux. Ils correspondent aux métaux (Fer) ou les métalloïdes (Sélénium).

Aucune mesure5%

1 à 99 mesures12%

100 à 999 mesures49%

1000 à 9999 mesures30%

+ de 10 000 mesures

4%



4% des références concernent des pesticides (atrazine, simazine) ou des métabolites (HCH alpha et HCH gamma).

Les autres paramètres tels produits pharmaceutiques, paramètres microbiologiques, quantitatifs, environnementaux, organoleptiques ou liés à la radioactivité des isotopes représentent individuellement moins de 1% des références.

Figure 18 - Proportion selon les catégories de paramètres dans la base ICSP

4.2.2. Nombre d'analyses par paramètre

Cette statistique a été calculée en comptant le nombre d'apparitions de chaque paramètre dans la base ICSP. Cette statistique représente un couple « date » « qualitomètre ». Cela revient à calculer l'occurrence de chaque paramètre dans la base (Figure 19). Cette statistique permet de se rendre compte du poids qu'ont certains paramètres dans la base de données. Sur l'ensemble du réseau ICSP de Champagne-Ardenne dans le Bassin Seine-Normandie, 916 molécules différentes ont été analysées au moins une fois.

La majorité des paramètres présents dans la base (701 individus soit 77%) n'a été mesurée qu'un petit nombre de fois entre 0-100 : 10 paramètres n'ont été analysés

55%

25%

13%

4%

1% 1% 1%0% 0%

0%0%

Paramètres physico‐chimiques (55%)

Micropolluants organiques (25%)

Micropolluants minéraux (13%)

Phytosanitaires (4%)

En cours de classement (1%)

Paramètres microbiologiques (1%)

Paramètres quantitatifs (1%)

Paramètres environnementaux (<<)

Paramètres organileptiques (<<)

Paramètres liés à la radioactivités desisotopes (<<)

Substances pharmaceutiques (<<)



qu'une fois comme le Fenchlorphos11 par exemple. 322 paramètres ont été analysés moins de 10 fois sur l'ensemble du réseau comme le strontium (5 individus). Ces analyses peuvent être dues à des besoins spécifiques comme par exemple le fer ferreux (1 individu) qui n'est généralement pas dissocié du fer. Certains de ces paramètres sont parfois des substances qui sont mesurées sur d'autres réseaux, type « captage AEP » pour la surveillance sanitaire par exemple.

La catégorie suivante 100-200 analyses rassemble 71 individus soit 8% des effectifs. Dans cette catégorie, se retrouvent les produits phytosanitaires (isoproturon, chlortoluron) ou métabolites de produits phytosanitaires (déisopropylatrazine (DIA), déséthylatrazine (DEA)) indiquant que les points de prélèvements servent également à d'autres réseaux (Ministère de la santé par exemple) et montrant l'impact global de l'agriculture en Champagne-Ardenne, en dehors de tout suivi lié aux activités industrielles.

La catégorie 200-300 analyses ne rassemblent plus que 19 individus (soit 2% des effectifs). Dans cette catégorie se retrouvent d'autres produits phytosanitaires comme l'atrazine et la simazine, qui sont des herbicides interdits en France depuis 2003. Cela confirme l’impact de l’agriculture en Champagne-Ardenne.

Les catégories entre 300 et 2000 analyses ont des effectifs inférieurs à 11. Ces catégories regroupent des paramètres liés au PCB (PCB totaux), aux HAP (somme HAP 10, somme HAP 6), et aux hydrocarbures (C12-C16-Coupes hydrocarbures, C30-C40-Coupes hydrocarbures…). Ces catégories rassemblent aussi les PCB en tant que paramètre individuel (PCB52, PCB101…), de nombreux hydrocarbures aromatiques polycycliques (benzo(b)fluoranthène...). Tous ces contaminants connus depuis longtemps ont nécessité un suivi dans de nombreuses situations d'installations classées.

La dernière catégorie supérieure à 2000 analyses comporte 40 individus soit 4% des effectifs. Cette catégorie rassemble des substances organiques très fréquemment recherchés tels que le trichloroéthylène et le chloroforme. On retrouve également de nombreux métaux : plomb, chrome, zinc et fer. Ces quatre métaux regroupent à eux seuls 6 % de toutes les analyses de la base ICSP. Le Fer, à lui seul, en regroupe 3%. Mais les substances de la catégorie qui regroupent le plus d'analyses sont les paramètres physico-chimiques : sulfates (3.7% des analyses), nitrates (3.8%), pH (3.2%) et température de l'eau (1.2%).

Le fait que le fer et les majeurs occupent autant de place dans la base ICSP s'explique par le fait que la contamination des sols, surtout par les métabolites, est une préoccupation récente. A titre d'exemple, pour l'année 1980, les données ne concernent que le fer et des paramètres physico-chimiques (24 paramètres en tout). En 2009, 471 paramètres sont mesurés au moins une fois, notamment des formes métabolites (xylène-ortho, déséthylatrazine).

11 Insecticide organophosphoré interdit en France



Figure 19 - Histogramme et tableau de fréquence du nombre d'analyses par paramètre

4.2.3. Fréquence de détection par paramètre

Cette statistique a été calculée en divisant la somme des analyses déclarées comme supérieures à la limite de détection par la somme totale des analyses pour chaque substance (Figure 20). Pour cette statistique, les paramètres comme le pH et la conductivité ont été écartés car une fréquence de détection n'est pas applicable.

L'étude de l'histogramme de distribution montre que 76% des paramètres analysés (soit un effectif de 690 individus) sont détectés dans moins de 10% des cas et 63% des paramètres n'ont même jamais été détectés. Il s'agit pour cette catégorie de métaux rares (Ytterbium) ou de molécules très spécifiques rarement analysées (par exemple l'acrylamine12 demandé pour analyse une seule fois). Mais il peut s'agir aussi de molécule à usage agricole (l'alachlore13 mesuré 105 fois) qui ne se rencontrent pas dans l'environnement proche de toutes les installations classées.

Les effectifs des catégories suivantes baissent rapidement : 58 individus ont été détectés entre 10% et 20% des analyses (soit 6.4%) et 54 individus entre 20% et 30% (soit 6%).

11.5% des paramètres sont détectés au moins une fois sur deux (somme des six dernières catégories). 20 individus sont détectés entre 80 et 100% des cas : il s'agit, la plupart du temps, de sommes de paramètres dont au moins l'un des membres a été

12 Molécule cancérigène utilisée dans l'industrie des plastiques 13 Herbicide interdit en France depuis 2008.

Histogramme (Nombre d'analyse)

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0 500 1000 1500 2000 2500

Nombre d'analyse

Effe

ctif

Borne inférieure

Borne supérieure Effectif Fréquence

0 100 701 77%100 200 71 8%200 300 19 2%300 400 11 1%400 500 4 0%500 600 10 1%600 700 11 1%700 800 2 0%800 900 4 0%900 1000 4 0%

1000 1100 11 1%1100 1200 5 1%1200 1300 1 0%1300 1400 4 0%1400 1500 2 0%1500 1600 9 1%1600 1700 1 0%1700 1800 1 0%1800 1900 2 0%1900 2000 3 0%2000 2000+ 40 4%



détecté ou d'éléments majeurs toujours détectés (somme des cations, somme des anions, somme des pesticides).

La fréquence de détection peut être influencée par la limite de quantification du paramètre considéré. En effet, pour certains paramètres, la limite de détection est faible et stable tandis que pour d'autres la limite de détection est très variable. Pour le cuivre par exemple, la limite de détection maximale déclarée dans la base est 100 000 microgrammes de cuivre par litre et la plus faible est de 1 microgramme de cuivre par litre. Bien évidemment, la probabilité de détecter du cuivre dans l'eau est plus grande dans le second cas que dans le premier.

Figure 20 - Histogramme et tableau de fréquence de détection des paramètres analysés

4.2.4. Nombre d'analyses par date de prélèvement

Le nombre d'analyses a été classé en fonction de sa date de prélèvement (Figure 21). Cette représentation permet de rendre compte de l’évolution du nombre d'analyses réalisées dans le suivi des installations classées. Cette statistique a été obtenue en sommant par année le nombre d'analyses en fonction de la date de prélèvement déclarée dans la base de données Molosse (ADES).

Il y a peu de données qui concernent les dates de prélèvements entre 1977 et 1992 ; le nombre de sites suivi à l’époque étant très restreint. Un premier sursaut est observable à partir de 1992 jusqu'en 1999/2000. A partir de 2000, le nombre de dates de prélèvements croît encore jusqu'à un pic en 2002 puis en 2005. De 2005 à 2009, le nombre d'analyses réalisées par année est soutenu mais décroît ; évolution en lien avec l’arrêt des suivis sur plusieurs sites. On ne peut interpréter l’année 2009 qui est une année incomplète car la collecte des données analytiques s’est achevée en septembre 2009 et l’intégralité des suivis n’avaient pas encore été transmis par les industriels à la DREAL

Histogramme (Fréquence)

0

100

200

300

400

500

600

700

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Fréquence

Effe

ctif

Borne inférieure


0 0.1 690 76%0.1 0.2 58 6%0.2 0.3 54 6%0.3 0.4 24 3%0.4 0.5 21 2%0.5 0.6 18 2%0.6 0.7 9 1%0.7 0.8 12 1%0.8 0.9 8 1%0.9 1 12 1%



Figure 21 - Nombre d'analyses de la base ICSP par année

4.3. STATISTIQUES SUR LES POINTS DE PRELEVEMENT

4.3.1. Périodes de suivi par point

Cette statistique concerne le nombre de jours pendant lesquels le point a été actif. Elle a été calculée en soustrayant la date de prélèvement de la dernière analyse contenue dans la base ICSP à la date de prélèvement de la première analyse pour chaque qualitomètre de la base. La statistique a été traduite en année pour plus de commodité (Figure 22).

L'étude de tous les points qui ont été renseignés au moins une fois dans le réseau, soit 1240 points de prélèvement, permet de se rendre compte que le nombre de mois de suivi est très différent d'un site à l'autre. La qualité de suivi est donc très hétérogène :

Ainsi, 136 points de prélèvement n'ont qu'une seule date de prélèvement renseignée, (c'est-à-dire un jour de suivi). A l'inverse, les prélèvements sur le qualitomètre 01884X0002/L14 couvrent la période complète de 1978 à 2009, correspondant au plus long suivi de la base. La moyenne est d'environ 6,5 années de suivi.

La répartition des effectifs indique que :

• 21.2% des points d’eau (263 qualitomètres) ont un suivi depuis plus de 10 ans.

14 Site Cristal Union à Fagnières (51)

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

Nom

bre

d'an

alys

e pa

r ann

ée



• 29% des points (362 qualitomètres) ont moins de deux ans de suivi dont 11% (136 qualitomètres) qui n'ont qu'une seule date de prélèvement enregistrée dans la base ICSP. Il s'agit, dans la plupart des cas, de campagnes ponctuelles de prélèvements pour des recherches de substances particulières voire d'une seule substance réalisées notamment dans le cadre des diagnostics et évaluations des risques sur les sites pollués ou susceptibles de l’être (généralement sites inscrits dans BASOL). Toutes les années y sont représentées depuis l'année 1989 à l'année 2009. Les autres suivis courts (< deux ans) peuvent avoir été réalisés pour connaitre l'état d'une nappe selon plusieurs états hydrologiques (haute eaux et basses eaux) ou pour connaitre l'influence d'un événement particulier (suivi d’une pollution accidentelle). Le fait que presque un tiers des suivis a moins de deux ans ne signifie pas nécessairement que le suivi a commencé en 2007/2008. En effet, des campagnes de suivi pour certains points ont pu être réalisées pendant deux ans mais ne se sont pas forcément achevées à la date de la dernière analyse saisie (en 2009). Par exemple sur le point 02651X0066/PZ1 15 , la campagne d'analyses a été réalisée entre 2003 et 2005.

• 14% des points (171 qualitomètres) ont entre deux et quatre ans de suivi

• 19% des points (230 qualitomètres) ont entre quatre et six ans de suivi.

• 38% des points (soit les 477 qualitomètres restants) ont plus de six ans de suivi et la majorité de ces points sont toujours en activité mais pas tous. La plus longue chronique de suivi est celle du qualitomètre 01884X0002/L qui dure depuis plus de trente ans, comme indiqué dans le § précédent.

Figure 22 - Histogramme et tableau de fréquence du nombre d'années de suivi par point de prélèvement

15 Site Humblot à Chamouilley (52)

Histogramme (Année de suivi)

0

50

100

150

200

250

300

350

400

0 5 10 15 20 25 30 35

Année de suivi

Effe

ctif

Borne inférieure


0 2 362 29%2 4 171 14%4 6 230 19%6 8 130 10%8 10 84 7%10 12 48 4%12 14 34 3%14 16 35 3%16 18 21 2%18 20 19 2%20 22 14 1%22 24 23 2%24 26 20 2%26 28 16 1%28 30 26 2%30 32 6 0%32 34 1 0%



Il a semblé intéressant d'étudier le nombre de mois de suivi sur les points de prélèvement encore en activité. Comme précédemment, la date de la dernière analyse contenue dans la base a été soustraite à la date de la première analyse contenue dans la base afin d'obtenir le nombre de jours pendant lesquels le qualitomètre a été actif. Mais dans ce cas, la statistique n'a été appliquée qu'aux points de prélèvement qui ont été renseignés au moins une fois en 2008 ou en 2009. Cela réduit les effectifs à 512 qualitomètres, soit 41% de l'effectif global. La statistique est exprimée en année ici aussi (Figure 23).

Figure 23 - Histogramme et tableau de fréquence du nombre d'années de suivi par point de prélèvement encore en activité en 2008/2009

L'étude des points qui ont été renseignés au moins une fois en 2008 ou 2009 semble indiquer que le suivi est relativement long. En effet, la répartition des effectifs indique que 20% des qualitomètres ont un suivi depuis plus de 10 ans. La moyenne est d'environ 7,5 années de suivi.

L'histogramme des effectifs montre deux blocs distincts. D'un côté, les points de prélèvement qui ont un suivi depuis plus de 10 ans, de l'autre les points de prélèvement ayant un suivi plus court. Cela amène une séparation vers les années 2000, en termes de début de suivi. Cela s'explique notamment par le début de la mise en place de la DCE qui a rendu obligatoire le suivi et la bancarisation des données concernant les eaux souterraines.

Les points de prélèvement qui ont un suivi depuis plus de 10 ans ont généralement un effectif inférieur à 25 qualitomètres dans leurs catégories. Les effectifs vont généralement en se réduisant à mesure que le nombre d'années de suivi augmente. Ainsi l'effectif dans la catégorie « entre dix et douze ans de suivi » est supérieur à la catégorie entre « douze et quatorze ans de suivi ». L'exception notable est la catégorie entre « 28 et 30 ans de suivi » qui rassemble 3% des effectifs. Cela correspond à des chroniques ayant commencé vers 1978/1980.

Histogramme (Année de suivi)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

0 5 10 15 20 25 30 35

Année de suivi

Effe

ctif

Borne inférieure


0 2 97 19%2 4 61 12%4 6 93 18%6 8 85 17%8 10 73 14%10 12 22 4%12 14 16 3%14 16 11 2%16 18 10 2%18 20 2 0%20 22 4 1%22 24 6 1%24 26 3 1%26 28 6 1%28 30 16 3%30 32 6 1%32 34 1 0%



Les différentes catégories rassemblant des points de prélèvement ayant un suivi depuis moins de 10 ans ont chacune un effectif supérieur à 60 qualitomètres. La différence entre les deux groupes (plus de dix ans et moins de dix ans) est flagrante en termes d'effectifs. Les effectifs vont croissants à mesure que le nombre d'années de suivi diminue. La seule exception est la période entre « deux et quatre ans de suivi » dont les effectifs (61 qualitomètres) sont inférieurs à ceux de la période « entre quatre et six ans de suivi » (93 qualitomètres). Ainsi, il y a moins de chroniques dans la base ICSP encore en activité en 2008/2009 qui commencent entre 2004 et 2006 (18%) que de chroniques qui commencent entre 2002 et 2004 (12%).

La catégorie rassemblant les chroniques ayant « entre zéro et deux ans de suivi » à presque les mêmes effectifs (97 qualitomètres) que celle commençant « entre quatre et six ans de suivi », cela représente 19% des effectifs totaux.

4.3.2. Période entre deux prélèvements

Cette statistique a été calculée en soustrayant la date de prélèvement de la dernière analyse à la date de prélèvement de la première analyse pour chaque qualitomètre de la base ICSP, le tout divisé par le nombre de date de prélèvements. Cette statistique permet de se rendre compte de la fréquence de prélèvement sur chaque qualitomètre. La statistique est présentée en mois (Figure 24).

La première catégorie contient 165 qualitomètres (soit 13%) dont la période entre deux prélèvements est inférieure à 1 mois. Il s'agit surtout de qualitomètres où une seule analyse a été réalisée (11%) ou de qualitomètres où très peu d'analyses ont été réalisées (<10) sur une très courte période (< 1 an).

Le nombre d'individus par catégorie augmente après la première catégorie jusqu'à la catégorie « 5-6 mois » qui est la classe la plus nombreuse avec 14% des effectifs (171 qualitomètres). Cela représente à peu près deux prélèvements par an (fréquence semestrielle en hautes et basses eaux) ce qui est le cas des prescriptions réglementaires pour le suivi des eaux souterraines.

Les nombres d'individus diminuent ensuite rapidement jusqu'à la catégorie « 13-14 mois », ce qui représente moins d'un prélèvement par an. Les points qui ont des périodes supérieures ne sont pas des points de suivi régulier et ont peu d'analyses (<10) sur une longue période (> 3 ans). Le point 01092X0022/SDP116 par exemple n'a que quatre dates de prélèvement entre le 22/05/1980 et le 18/01/1996, c'est la fréquence de prélèvement la moins élevée de la base de données.

16 Site Euroluz à Pauvres (08)



Figure 24 - Histogramme et tableau de fréquence des périodes moyennes entre deux prélèvements par point de prélèvement

4.3.3. Nombre d'analyses par point de prélèvement

Cette statistique a été calculée en comptant le nombre d'analyses attribué à chaque qualitomètre (Figure 25). Une analyse représentant un couple « date x paramètre ». Ceci permet d'avoir une idée du suivi réalisé sur un qualitomètre. En effet, plus le nombre d'analyses est grand, plus le qualitomètre a été utilisé. Le biais est qu'un qualitomètre suivi dix fois pour un paramètre et un qualitomètre suivi une fois pour dix paramètres fournissent la même information, soit dix analyses chacun.

L'étude des 1240 points de prélèvement de suivi montre que le nombre d'analyses par point est relativement faible :

24% des points de prélèvement ont moins de 50 analyses dont 2% (soit environ 25 qualitomètres) qui ont moins de 10 analyses correspondantes et seulement 5 qualitomètres qui n'ont qu'une seule analyse. Les points de prélèvement ayant un nombre d'analyses réduit ont aussi un nombre de paramètres analysés réduit.

Le nombre de qualitomètres ayant entre 50 et 100 analyses est encore conséquent en terme d'effectif (228 individus soit 18%), de même que le nombre de qualitomètres ayant entre 100 et 150 analyses (141 individus soit 11%).

54% des effectifs sont rassemblés dans les trois premières catégories. Les catégories regroupant des points de prélèvement ayant plus de 150 analyses contiennent individuellement moins de 10% des populations.

56 individus (soit 5%) sont contenus dans la catégorie de plus de 1000 analyses. Plusieurs de ces points de prélèvement rassemblent plus de 2000 analyses et le

Histogramme (Période entre deux prélèvements)

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

0 5 10 15 20 25

Période entre deux prélèvements

Effe

ctif

Borne inférieure


0 1 165 13%1 2 31 2%2 3 99 8%3 4 131 10%4 5 155 12%5 6 171 14%6 7 124 10%7 8 64 5%8 9 68 5%9 10 45 4%

10 11 42 3%11 12 34 3%12 13 20 2%13 14 18 1%14 15 3 0%15 16 36 3%16 17 2 0%17 18 2 0%18 19 6 0%19 20 7 1%20 21+ 36 3%



qualitomètre 03331X0025/2517 en déclare 6134. Cela entraine un nombre moyen par qualitomètre de 273 analyses ; ce qui reflète peu la disparité des effectifs. Il est à noter que sur les qualitomètres ayant plus des 1000 analyses, 38 sont encore suivis en 2008/2009, ce qui indique que certains qualitomètres, pérennes, réalisent un nombre conséquent d'analyses.

Figure 25 - Histogramme et tableau de fréquence du nombre d'analyses par point de prélèvement.

4.3.4. Nombre de paramètres analysés par point de prélèvement

Cette statistique a été calculée en comptant le nombre de paramètres analysés au moins une fois pour chaque qualitomètre, que le paramètre ait été supérieur ou non à la limite de détection (Figure 26). Le calcul a été réalisé en sommant le nombre de paramètres différents analysés au moins une fois dans chaque qualitomètre. Le biais de cette statistique est qu'un point de prélèvement en activité pendant dix ans et mesurant un seul paramètre et un point de prélèvement ouvert pour une seule analyse renverront pour un paramètre chacun. De plus, il faut garder à l'esprit que la valeur de la statistique ne signifie pas nécessairement que tous les paramètres sont mesurés en une seule analyse : si dix paramètres sont mesurés en dix dates, la statistique renvoie dix pour le qualitomètre.

Le nombre de paramètres analysés par point de prélèvement est assez élevé. Sur 1240 points de prélèvement, seul 9% (soit 112 individus) ont moins de 10 paramètres analysés. En effet, la mesure d'un certain nombre de paramètres physico-chimiques

17 Site DISLAUB à Buchères (10)

Histogramme (Nombre d'analyse)

0

50

100

150

200

250

300

350

0 200 400 600 800 1000 1200

Nombre d'analyse

Effe

ctif

Borne inférieure


0 50 300 24%50 100 228 18%

100 150 141 11%150 200 87 7%200 250 65 5%250 300 52 4%300 350 38 3%350 400 48 4%400 450 36 3%450 500 46 4%500 550 31 3%550 600 26 2%600 650 16 1%650 700 14 1%700 750 11 1%750 800 12 1%800 850 8 1%850 900 9 1%900 950 9 1%950 1000 7 1%

1000 1000+ 56 5%



(pH, température de l'eau, conductivité) est souvent nécessaire pour la compréhension des données chimiques mesurées. Pour certains points de prélèvement néanmoins, un nombre restreint de paramètres est associé. Ces points de prélèvement ont généralement été utilisés pour le suivi ou la détection d'éléments particuliers. Par exemple, sept points de prélèvement ont servi au suivi exclusif de l'indice hydrocarbure (01895X0039/F1 à F718). Ce type de bancarisation (plusieurs mois, un paramètre) représente 1.4% des effectifs totaux (17 individus). Certains qualitomètres n'ont servi qu'une fois pour un paramètre. Ce type de bancarisation (un analyse, un paramètre) représente 5 individus.

La catégorie des 10 à 20 paramètres analysés constitue la catégorie la plus importante (34% soit 417 individus). Elle représente la mesure d'un petit nombre de substances associées au suivi physico-chimique classique (pH, température de l'eau, conductivité).

Les effectifs sont encore significatifs dans la catégorie des 20 à 30 paramètres (24% soit 293 individus).

Les effectifs des autres catégories vont en diminuant pour représenter moins de 1% des effectifs à partir de 100 paramètres analysés.

La catégorie des 200 paramètres et plus rassemble 10 points de prélèvement (0.8% des effectifs). Dans le qualitomètre 03331X0025/25, 381 paramètres différents ont été analysés.

Le nombre moyen de paramètres analysés par qualitomètre est de 32.5 paramètres.

18 Site SEPAL à Saint-Quentin-sur-Coole (51)



Figure 26 - Histogramme et tableau de fréquence du nombre de paramètres analysés par point de prélèvement

Histogramme (Nombre paramètres analysés)

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

0 50 100 150 200 250

Var1

Effe

ctif

Borne inférieure


0 10 112 9%10 20 417 34%20 30 293 24%30 40 117 9%40 50 70 6%50 60 89 7%60 70 42 3%70 80 21 2%80 90 20 2%90 100 5 0%

100 110 13 1%110 120 10 1%120 130 9 1%130 140 4 0%140 150 0 0%150 160 3 0%160 170 1 0%170 180 4 0%180 190 0 0%190 200 0 0%200 210 10 1%



5. Bilan par masses d’eau

5.1. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES SITES ICSP PAR MASSES D’EAU

Les 184 sites ICSP inventoriés (Tableau 2) sont répartis en Champagne-Ardenne sur 19 masses d’eaux souterraines (MESO). 54% de sites industriels de Champagne-Ardenne (Figure 27 et Figure 28) se trouvent sur une masse d’eau « crayeuse » (3207, 3208 ou 3209) ce qui explique que la vulnérabilité a été estimée pour 56% des sites comme forte et pour 27% comme moyenne. Moins de 3% des sites sont implantés sur des formations dont la vulnérabilité est estimée comme faible.

Code de la

masse d'eau Nom de la masse d'eau Nombre

de sites 2007 Plateau lorrain versant Meuse 1 2009 Calcaires du Dogger des côtes de Meuse ardennaises 1 2018 Grès du Lias inférieur d'Hettange Luxembourg 1 2019 Socle ardennais 1 3001 Alluvions de la Seine moyenne et avale 1 3003 Alluvions de l'Aisne 1 3004 Alluvions de la Marne 7 3005 Alluvions du Perthois 14 3006 Alluvions de la Bassée 6 3007 Alluvions de la Seine amont 5 3103 Tertiaire - Champigny - en Brie et Soissonnais 3 3106 Lutétien - Yprésien du Soissonnais-Laonnois 3 3207 Craie de Champagne nord 37 3208 Craie de Champagne sud et centre 33 3209 Craie du Senonais et Pays d'Othe 30 3214 Albien-néocomien libre entre Ornain et limite de district 6 3215 Albien-néocomien libre entre Seine et Ornain 9 3216 Albien-néocomien libre entre Yonne et Seine 1 3303 Calcaires tithonien karstique entre Seine et Ornain 5 3304 Calcaires tithonien karstique entre Yonne et Seine 1 3306 Calcaires kimmeridgien-oxfordien karstique entre Seine et

Ornain 14

3310 Calcaires dogger entre Armançon et limite de district 4

Tableau 2 - Nombre de sites ICSP par masses d’eaux souterraines en Champagne-Ardenne (bassin Seine-Normandie)



Figure 27 – Répartition des sites industriels par masse d’eau

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Plateau lorrain versant MeuseCalcaires du Dogger des côtes de Meuse ardennaises

Grès du Lias inférieur d'Hettange LuxembourgSocle ardennais

Alluvions de la Seine moyenne et avaleAlluvions de l'Aisne

Albien‐néocomien libre entre Yonne et SeineCalcaires tithonien karstique entre Yonne et Seine

Tertiaire ‐ Champigny ‐ en Brie et SoissonnaisLutétien ‐ Yprésien du Soissonnais‐Laonnois

Calcaires dogger entre Armançon et limite de districtAlluvions de la Seine amont

Calcaires tithonien karstique entre Seine et OrnainAlluvions de la Bassée

Albien‐néocomien libre entre Ornain et limite de districtAlluvions de la Marne

Albien‐néocomien libre entre Seine et OrnainAlluvions du Perthois

Calcaires kimmeridgien‐oxfordien karstique entre Seine et…Craie du Senonais et Pays d'Othe

Craie de Champagne sud et centreCraie de Champagne nord

S

BRGM/RP-5

Figure 2

Suivi de la qua

59063-FR – R

28 - Carte de

alité des eaux

apport final

e répartition dArde

x souterraines

des sites ICSnne (bassin

pour les ICSP

SP au droit dSeine-Norm

P de Champag

es masses dandie)

gne-Ardenne.

d’eau de Cha

Volets 2 et 3.

53

ampagne-

.

3



5.2. REPARTITION DES QUALITOMETRES PAR MASSES D’EAU SOUTERRAINE

Les points de suivi (qualitomètres avec prélèvements mesurés) sont répartis, comme pour les sites ICSP, sur 19 masses d'eau différentes (Tableau 3) :

• La masse d'eau ayant le plus de points de suivi est la masse 3208 (Craie de Champagne Sud et Centre) avec 24.7% des points.

• Viennent ensuite les masses d'eau 3207 (Craie de Champagne Nord) et 3209 (Craie du Sénonais et pays d'Othe) avec respectivement 22.5% et 14% des points de suivi.

A noter que les prélèvements mesurés dans les qualitomètres peuvent localement être effectués dans des nappes (masses d’eau) différentes de celles sur lesquelles se situent les sites, ce qui explique les statistiques légèrement différentes par masses d’eau entre sites et points de suivi.

Ces trois masses d'eau crayeuses sont les plus étendues en terme de surface ce qui peut expliquer qu'elles contiennent autant de points de prélèvement. Elles se situent toutes les trois au centre de la région Champagne-Ardenne le long d'une ligne Reims, Châlons-en-Champagne, Troyes.

La masse d'eau 3005 (Alluvions du Perthois) est suivie par 9.8% des points ; elle se situe un peu à l'est de cette ligne, elle englobe les villes de Vitry-le-François et Saint-Dizier, à cheval entre la Marne et la Haute-Marne.

Les autres masses d’eau représentent seulement 30% des qualitomètres, dont notamment 14% pour les autres masses d’eau alluviales et 9% pour les masses d’eau calcaires et karstiques.



Code masse d'eau

Libellé Nombre de

qualitomètres suivi

Pourcentage

2007 Plateau lorrain versant Meuse (bassin Rhin-Meuse) 4 0.3%

3003 Alluvions de l'Aisne 16 1.3%

3004 Alluvions de la Marne 51 4.1%

3005 Alluvions du Perthois 121 9.8%

3006 Alluvions de la Bassée 36 2.9%

3007 Alluvions de la Seine amont 67 5.4%

3008 Alluvions de l'Aube 3 0.2%

3103 Tertiaire - Champigny - en Brie et Soissonnais 10 0.8%

3106 Lutétien - Yprésien du Soissonnais-Laonnois 9 0.7%

3207 Craie de Champagne nord 279 22.5%

3208 Craie de Champagne sud et centre 306 24.7%

3209 Craie du Sénonais et Pays d'Othe 173 14.0%

3214 Albien-néocomien libre entre Ornain et limite de district 17 1.4%

3215 Albien-néocomien libre entre Seine et Ornain 21 1.7%

3216 Albien-néocomien libre entre Yonne et Seine 15 1.2%

3303 Calcaires tithonien karstique entre Seine et Ornain 22 1.8%

3304 Calcaires tithonien karstique entre Yonne et Seine 4 0.3%

3306 Calcaires kimméridgien-oxfordien karstique entre Seine et Ornain 77 6.2%

3310 Calcaires dogger entre Armançon et limite de district 4 0.3%

Non attribué 5 0.4%

Total 1240 100% *2007 est gérée par l'agence de l'eau Rhin-Meuse.

Tableau 3 – Répartition du nombre de qualitomètres suivis par masse d'eau



5.3. BILAN DES SUBSTANCES PAR MASSES D’EAU SOUTERRAINE

Les substances qui ont été analysées de manière approfondie dans le cadre de cette étude (Tableau 4) sont notamment celles mentionnées dans l’arrêté du 17 décembre 2008 (MEDDTL), établissant les critères d’évaluation et les modalités de détermination de l’état des eaux souterraines et des tendances significatives et durables de dégradation de l’état chimique des eaux souterraines. Cet arrêté donne notamment les normes de qualité et les valeurs seuils pour les eaux souterraines (Annexe 2), qui sont intitulées « valeurs de référence » dans le texte ci-dessous :

• Arsenic, • Cadmium, • Plomb, • Mercure,

• Trichloréthylène, • Tétrachloréthylène, • Ammonium.

Les nitrates, pesticides et certains métaux ont été listés par l’Agence de l’eau Seine-Normandie comme substances à risques chimiques à l’issue de l’état des lieux 2004.

Plusieurs substances ont été identifiées dans la base ICSP comme dépassant fréquemment la valeur de référence. Après calcul de la moyenne des moyennes annuelles (Mma) sur la période 2007-2009 (période des dernières analyses collectées considérée comme représentative de l’état actuel), on a sélectionné les substances pour lesquelles Mma a pu être calculé au moins 100 fois et dont la fréquence de dépassement excède 10% parmi le groupe des micropolluants organiques, des micropolluants minéraux et des phytosanitaires.

Ainsi on retiendra pour l’analyse détaillée également les substances suivantes : • Fer, • Chrome, • Nickel, • Chlorure de vinyle, • Dichloréthane 1-2, • Benzo(a)pyrène, • Benzène, • Sélénium, qui a fait l’objet d’une étude récente par le BRGM pour l’AESN, • Quelques produits phytosanitaires les plus souvent détectés (atrazine,

déséthylatrazine, propiconazole).



Tableau 4 - Substances retenues dans le cadre du bilan

Avec pour chaque paramètre le nombre de Mma dépassant la valeur de référence, le nombre de Mma calculées et la fréquence de dépassement. Les calculs ont été menés sur la période 2007-2009.

(rose = substances de l’arrêté ; vert = phytosanitaires ; gris = substances additionnelles ; orange = substances à risques pour l’état des lieux 2004).

De manière générale, le nombre de mesures par paramètre (noté n sans le texte ci-dessous) et les concentrations varient de manière très significative d'une masse d'eau à l'autre. Les concentrations peuvent atteindre des valeurs élevées vis-à-vis des valeurs de référence (Annexe 3). Les concentrations moyennes par qualitomètre pour les substances listées précédemment (à l’exception de la déséthylatrazine et du propiconazole dont les données disponibles étaient insuffisantes) ont fait l’objet d’une cartographie pour montrer leur répartition à l’échelle des masses d’eau (Annexe 4).

5.3.1. Ammonium

L'ammonium est l’un des éléments les plus suivis (12 039 mesures). L'ammonium est très suivi sur les masses d'eau crayeuses (6197 mesures sur la masse d'eau 3208, 3408 mesures sur la masse d'eau 3207) mais pratiquement pas sur des masses d'eau plus petites (masses d'eau 3008 ou 3310). Les variations de concentration en ammonium sont importantes d'une masse d'eau à l'autre : La concentration moyenne varie de 55,29 mg/l (n=4) pour la masse d'eau 3207 (n=3408) à 0,05 mg/l (n=229) pour

ParamètreNombre de fois où Mma est > norme

Nombre de fois où Mma est calculée

% de dépassement

Groupe

benzo(a)pyrène 59 135 43,7 Micropolluants organiqueschlorure de vinyle 85 210 40,5 Micropolluants organiquespropiconazole 3 8 37,5 Phytosanitairestétrachloréthylène 87 234 37,2 Micropolluants organiques1,2‐dichloréthane 66 189 34,9 Micropolluants organiquesammonium 55 206 26,7 Paramètres physico‐chimiquesnitrates 48 255 18,8 Paramètres physico‐chimiquestrichloréthylène 44 234 18,8 Micropolluants organiquesfer 34 199 17,1 Micropolluants minérauxnickel 30 210 14,3 Micropolluants minérauxbenzène 16 129 12,4 Micropolluants organiquesplomb 21 197 10,7 Micropolluants minérauxchrome 22 209 10,5 Micropolluants minérauxarsenic 13 131 9,9 Micropolluants minérauxatrazine 1 18 5,6 Phytosanitairesdéséthylatrazine 1 18 5,6 Phytosanitairescadmium 5 159 3,1 Micropolluants minérauxsélénium 1 44 2,3 Micropolluants minérauxmercure 1 127 0,8 Micropolluants minéraux



la masse d'eau 3004. La valeur de référence est à 0.5 mg/l. L'ammonium dépasse fréquemment cette valeur de référence (6320 fois sur 12039 mesures19).

5.3.2. Arsenic

Les concentrations moyennes mesurées en arsenic montrent, dans la base ICSP, 160 fois un dépassement par rapport à la valeur de référence de 10 µg/l (sur 1514 enregistrements). La concentration moyenne varie de 55,29 µg/l (n=15) pour la masse d'eau 3103 à 2,78 µg/l (n=83) pour la masse d'eau 3215.

5.3.3. Cadmium

De même, le cadmium est signalé 64 fois en dépassement par rapport à la valeur de référence de 5 µg/l (sur 2643 enregistrements). Néanmoins, dans les trois masses d'eau les plus suivies 3209 (n=418), 3207 (n=592) et 3208 (n=248)), les concentrations moyennes de cadmium sont inférieures à la valeur de référence. La concentration moyenne varie de 135 µg/l (n=34) pour la masse d'eau 3216 à 0,59 µg/l (n=201) pour la masse d'eau 3303.

5.3.4. Plomb

Pour le plomb, la concentration moyenne varie de 25 µg/l (n=317) pour la masse d'eau 3005 à 3,5 µg/l (n=10) pour la masse d'eau 3310. Le plomb a été signalé 295 fois en dépassement par rapport à la valeur de référence de 10 µg/l (3220 enregistrements). Dans les trois masses d'eau les plus suivies 3209 (n=672), 3207 (n=626) et 3005 (n=317), les concentrations moyennes de plomb sont toujours supérieures à la valeur de référence.

5.3.5. Mercure

Le mercure est un élément désigné dans l'arrêté du 17 décembre 2008 qui est peu souvent en dépassement vis-à-vis de la valeur de référence (1 µg/l). Dans la base ICSP, la concentration moyenne en mercure varie de 6 µg/l pour la masse d'eau 3207 (n=541) à 0,10 µg/l pour la masse d'eau 3006 (n=119). Le mercure a été signalé 10 fois en dépassement par rapport à la valeur de référence (2157 enregistrements). La masse d'eau 3207 était la plus suivie, viennent ensuite les masses d'eau 3209 (n=419) et 3208 (n=205) dans lesquelles le mercure n'est pas supérieur à la valeur de référence. Hormis la 3207, seule la 3005 a une concentration moyenne supérieur à la valeur de référence (moyenne=3,76 µg/l ; n=165).

19 Les dépassements signalés dans ce document concernent des dépassements « strictement » supérieurs à la norme pour tous les paramètres cités.



5.3.6. Tétra et trichloroéthylène

Le tétrachloroéthylène et le trichloréthylène ont une valeur de référence de 10 µg/l. Les deux substances ont été signalées dans la base ICSP, à de nombreuses reprises, en dépassement vis-à-vis de la valeur de référence. Le tétrachloroéthylène a été signalé 895 fois (sur 2375 enregistrements) et le trichloréthylène 552 fois (sur 2438 enregistrements) au-dessus de la valeur de référence. La concentration moyenne de tétrachloroéthylène varie de 8 065 µg/l (n=452) pour la masse d'eau 3209 à 0,75 µg/l (n=146) pour la masse d'eau 3306. La concentration moyenne de tétrachloroéthylène varie de 2463 µg/l (n=453) pour la masse d'eau 3209 à 0,13 µg/l (n=64) pour la masse d'eau 3303. La masse d'eau 3209 est l'une des plus suivie et est au-dessus de la valeur de référence pour les deux substances. La masse d'eau 3207 a une moyenne de 414 µg/l (n=580) et 468 µg/l (n=680) et la masse d'eau 3208 a une moyenne de respective de 1601 µg/l (n=245) et 12 µg/l (n=245) pour le tétrachloroéthylène et le trichloréthylène. Dans tous les cas, les valeurs sont au-dessus des valeurs de référence.

5.3.7. Fer

Le fer peut atteindre des concentrations importantes vis-vis de la valeur de référence. La concentration moyenne varie de 17 275 µg/l (n=198) pour la masse d'eau 3005 à 10 µg/l (n=3) pour la masse d'eau 3304. Le fer est l'élément qui dépasse le plus souvent la valeur de référence de 200 µg/l (2077 dépassements pour 10 209 enregistrements). Dans les trois masses d'eau les plus suivies 3209 (n=671), 3207 (n=5856) et 3208 (n=2454), les concentrations moyennes de fer sont inférieures à la valeur de référence dans la masse d'eau 3209 (moyenne = 55 µg/l), supérieures à la valeur de référence dans la masse d'eau 3207 (moyenne = 275 µg/l) et très supérieures à la valeur de référence dans la masse d'eau 3208 (moyenne = 1660 µg/l).

5.3.8. Chrome

Le chrome est aussi un élément qui est souvent en dépassement vis-à-vis de la valeur de référence (50 µg/l) dans certaines masses d'eau. La concentration moyenne varie de 446 µg/l (n=599) pour la masse d'eau 3209 à 2,25 µg/l (n=7) pour la masse d'eau 3310. Le chrome a été signalé 186 fois en dépassement par rapport à la valeur de référence (sur 3432 enregistrements). Dans les trois masses d'eau les plus suivies 3209 (n=599), 3207 (n=812) et 3208 (n=288), les concentrations moyennes en chrome sont inférieures à la valeur de référence pour 3207 et 3208 mais pas pour 3209.

5.3.9. Nickel

Le nickel est mesuré 387 fois sur 2877 supérieur à la valeur de référence de 20 µg/l avec plus de 37 dépassements sur 5 masses d’eau : 3004, 3005, 3207, 3209 et 3306. Le nickel peut avoir une origine naturelle mais l’étude du fond géochimique de la masse d’eau 3207 a montré l’origine anthropique du nickel liée aux installations classées. Il est utilisé dans de nombreuses activités industrielles telles que la transformation des métaux non ferreux, le recyclage de matériaux ou la fabrication du



verre. En Seine-Normandie, l’érosion et le drainage des terres agricoles seraient les principales sources d’apports anthropiques aux eaux, une grande partie du nickel résultant de l’épandage d’effluents d’élevage (rapport BRGM : Auterives et Lions, 2011).

5.3.10. Chlorure de vinyle et 1,2-dichloroéthane

Le chlorure de vinyle est l’un des composés souvent en dépassement vis-à-vis de la valeur de référence eau potable (0,5 µg/l) avec 408 dépassements (sur 1961 enregistrements). C'est un important composé chimique industriel principalement utilisé pour produire son polymère, le polychlorure de vinyle (PVC). La concentration moyenne varie de 1988 µg/l (n=437) pour la masse d'eau 3207 à 0,12 µg/l (n=9) pour la masse d'eau 3303. Dans les trois masses d'eau les plus suivies, 3209 (n=388), 3207 (n=437) et 3208 (n=214), les concentrations moyennes sont toujours supérieures à la valeur de référence eau potable. Le 1,2-dichloroéthane (1,2-DCE), est également enregistré comme un composé avec de nombreux dépassements de la valeur de référence fixée (3 µg/l). Sur 1736 enregistrements, 44 dépassements sont enregistrés avec des valeurs pouvant atteindre 330 µg/l. Hydrocarbure chloré, aussi connu sous le nom de dichlorure d'éthylène, c'est un précurseur du chlorure de vinyle.

5.3.11. Benzo(a)pyrène

Le benzo(a)pyrène est un hydrocarbure aromatique polycyclique (HAP) dont la valeur de référence est de 0,01 µg/l. Ce composé est souvent en dépassement dans les masses d'eau (239 dépassements pour 1685 enregistrements). La concentration moyenne varie de 0,56 µg/l (n=470) pour la masse d'eau 3207 à <0.01 µg/l (n=32) pour la masse d'eau 3003. Dans les trois masses d'eau les plus suivies, 3005 (n=270), 3207 (n=470) et 3209 (n=258), les concentrations moyennes sont toujours supérieures à la valeur de référence.

5.3.12. Benzène

Le benzène est un hydrocarbure aromatique monocyclique qui enregistre de nombreux dépassements de la valeur de référence (187 dépassements sur 1336 enregistrements). Ce composé est retrouvé en excès dans 9 masses d’eau (3004, 3005, 3006, 3007, 3207, 3208, 3209, 3214 et 3306), les masses d’eau crayeuses 3207 et 3209 enregistrent le plus grand nombre de dépassements (n=67) de la valeur de référence fixée à 1 µg/l.

5.3.13. Sélénium

Le sélénium est un élément suivi avec intérêt par l'agence de l'eau Seine Normandie (88 dépassements sur 649 enregistrements). Il a souvent été mesuré au-dessus de la valeur de référence (10 µg/l) dans les masses d'eau de Champagne-Ardenne. La concentration moyenne varie de 50 µg/l (n=60) pour la masse d'eau 3005 à 4.6 µg/l (n=5) pour la masse d'eau 3216. Dans les trois masses d'eau les plus suivies, 3004



(n=145), 3207 (n=213) et 3208 (n=77), la concentration en sélénium est toujours supérieure à la valeur de référence. Une étude spécifique du BRGM sur le bassin Seine-Normandie (Gourcy, et al. 2011) propose plusieurs explications à ces anomalies dans des secteurs de Sézanne et de la Montagne de Reims (affleurement des formations tertiaires).

5.3.14. Nitrates

Bien que les nitrates soient aussi un élément dépassant souvent la valeur de référence (2 254 dépassements pour 12 948 enregistrements), les concentrations moyennes sur l'ensemble des masses d'eau sont inférieures à la valeur de référence (50 mg/l). Néanmoins, certaines masses d'eau ont des valeurs moyennes supérieures à la valeur de référence : sur la masse d'eau 3008, il est assez difficile de statuer car seules deux mesures ont été réalisées (n=2). En revanche sur la masse d'eau 3209, la moyenne est plus importante de l’ordre de 64 mg/l (n=36). Les concentrations moyennes en nitrates sont inférieures à la valeur de référence dans 3207 (n=3431) et 3208 (n=6670).

5.3.15. Produits phytosanitaires

La Champagne-Ardenne a une vocation très agricole et de nombreux produits phytosanitaires ou métabolites sont retrouvés au-dessus de la valeur de référence fixée (0.1 µg/l) : atrazine 20 , déisopropylatrazine, déséthylatrazine, bromacil 21 , carbophénothion 22 , déisopropyl-déséthyl-atrazine, HCH bêta, parathion méthyl, propiconazole et simazine.

Sur 12 510 enregistrements, les plus fréquents dépassements sont enregistrés pour l’atrazine (n=121), la déséthylatrazine (n=114), la simazine (n=67), la déisopropylatrazine (n=44).

Le nombre de dépassements le plus important est enregistré pour les masses d’eau 3209 (n=226) et 3207 (n=21) ; les autres masses d’eau n’enregistrent que peu (n≤5) ou pas de dépassements.

Les principaux dépassements de valeur de référence liés aux produits phytosanitaires sont reliés à des produits anciens déjà interdits en France (atrazine, simazine, carbophénothion, bromacil) qui ont un temps de dégradation lent. Le produit phytosanitaire le plus communément retrouvé est l'atrazine pourtant interdite depuis 2003. Ce produit phytosanitaire est communément retrouvé notamment parce qu'il a été utilisé à des doses particulièrement élevées sur la plupart des cultures en tant qu'herbicide total. Malgré des réductions de doses d'emploi et un arrêt d'homologation, de nombreuses nappes et zones non saturées en contiennent encore. Il est d'ailleurs à noter que certains métabolites de ce produit phytosanitaire (eux-mêmes classés en

20 Herbicide pour la protection des céréales, utilisé dans les années 1970-80 comme herbicide total. Elle est interdite depuis 2003. 21 Herbicide pour la protection des céréales aujourd'hui interdit en France 22 Insecticide organophosphoré interdit en France



tant que produits phytosanitaires, comme DIA et DEA) ont été mesurés au-dessus de la valeur de référence (0,1 µg/l).

Pour l'atrazine, des différences significatives peuvent être observées d'une masse d'eau à l'autre. La concentration moyenne varie de 0,15 µg/l dans la masse d'eau 3209 (n=125) à 0,03 µg/l pour la masse d'eau 3208 (n=45). Les différences peuvent s'expliquer par des différences d'utilisation de la surface agricole utile au-dessus des différentes masses d'eau mais aussi par des différences dans la pédogénèse des sols et des zones non saturées au-dessus des masses d'eau. Les masses d'eau 3207 (n=37), 3208 (n=45) et 3209 (n=125) sont les plus suivies. Les valeurs de concentrations dépassent la valeur de référence pour la masse d'eau 3209. De même pour les métabolites, DEA et DIA, la valeur de référence est dépassée pour la masse d'eau 3209.

5.4. REPARTITION DES SUBSTANCES SUR LE TERRITOIRE CHAMPAGNE-ARDENNE

5.4.1. Situation par département

Le classement des substances étudiées en région Champagne-Ardenne (Tableau 5 et Figure 29) permet de mettre en évidence les variations par département en fonction de leur industrialisation et du type de sites ICSP suivis pour la qualité des eaux souterraines.

La Marne et l'Aube concentrent le plus grand nombre d'analyses (91.5% du total). Ces deux départements concentrent les plus grandes agglomérations de la région (Reims, Troyes, Châlons-en-Champagne) et la plupart des grandes industries agro-alimentaires qui mettent en œuvre des suivis importants (en fréquence, en nombre d’éléments et en durée) notamment sur les zones d’épandage. Les substances qui sont le plus souvent analysées sont en adéquation avec ce type d’activité : nitrates (24.1% pour la Marne et 15.9% pour l’Aube), ammonium (22.5% pour la Marne et 14.3% pour l’Aube) et fer (18.2% pour la Marne et 13.4% pour l’Aube).

Les Ardennes, à l’exception de l’agglomération de Charleville-Mézières et de Sedan (situées sur la partie Rhin-Meuse), abritent des villes moins importantes et moins industrielles (Rethel située sur la partie Seine-Normandie). Le nombre de substances analysées est donc moins élevé (2% du total régional). La partie Seine-Normandie du département se caractérise par sa géologie avec la prédominance des formations crayeuses propices à l’agriculture. Comme pour la Marne et l’Aube, des zones d’épandages sont également présentes dans le sud du département (relatives à des sites industriels de la Marne). C’est pour cette raison que l’on retrouve en majorité les substances suivantes : ammonium (34.8%), nitrates (34.3%) et fer (26.3%). A l’inverse, le suivi du cadmium, de l’arsenic, du tétrachloroéthylène ou du trichloroéthylène (<<1%) est très faible dans la partie Seine-Normandie du département des Ardennes. En effet, les grosses activités industrielles (notamment métallurgie) sont essentiellement concentrées sur la partie Rhin-Meuse du département (secteur de Charleville-Mézières).

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Rapport final

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5.4.2. Situation par rapport aux grandes agglomérations

La surface d'une masse d'eau et la proximité d'une grande ville sont les facteurs les plus explicatifs du nombre de points de mesure. En effet, ces deux facteurs entrainent généralement un nombre de sites industriels et d'installations classées plus important sur la masse d'eau et donc un nombre de mesures potentielles plus important.

Ainsi, de nombreuses mesures ont été faites sur les masses d'eau 3207 et 3208 où se situent respectivement les agglomérations de Reims et de Châlons-en-Champagne. La masse d'eau 3209 contient la ville de Troyes. La masse d'eau 3005 contient la ville de Vitry-le-François.

La région Champagne-Ardenne étant une région à vocation agricole, de nombreuses installations classées peuvent être situées loin d'agglomérations importantes. Il s'agit généralement d'agro-industrie, transformant des produits agricoles et pratiquant l’épandage sur de grandes étendues. La masse d'eau 3208 par exemple accueille une distillerie à Val-des-Marais (Morains) à 30 km de Châlons-en-Champagne et une sucrerie à la Villette-sur-Aube à 20 km de Troyes.

Les masses d’eau 3003 (alluvions de l’Aisne), et 3310 (les calcaires du Dogger entre Armaçon et limite de district), enregistrent très peu de dépassement des valeurs de référence ou valeurs seuils. La masse d’eau 3310 est une masse d’eau périphérique de grande extension (3 942 km²) avec très peu d’installations classées alors que la masse d’eau 3003 est de très faible extension (113 km²) avec de ce fait peu d’installations classées.

Cette analyse statistique par masse d’eau a pour objectif de mettre en évidence les paramètres pouvant contribuer potentiellement à la dégradation de la qualité de certaines masses d’eau souterraine de Champagne-Ardenne. Il est important de préciser que le réseau de suivi des sites ICSP fait référence à des contaminations potentielles ou avérées ponctuelles localisées non représentatives de la qualité de la masse d’eau dans sa globalité. Une étude globale à l’échelle de chaque masse d’eau permettrait de dire si ces « anomalies » caractérisent ou non un état de pollution des masses d’eau. Par exemple, le nickel enregistre 37 mesures de concentration supérieure à la valeur de référence de 20 µg/l sur la masse d’eau 3005 or cette masse d’eau à l’issue de l’évaluation de la qualité des eaux souterraines a été déclarée en bon état chimique23.

On peut signaler que certains points de suivi des sites ICSP peuvent le cas échéant être intégrés au réseau de surveillance des masses d’eau dans le cadre de la directive européenne (cf. Réseau patrimonial de suivi qualitatif des eaux souterraines du bassin Seine-Normandie sur ADES).

23 Cf. Rapport BRGM/RP-60432-FR (AUTERIVES et al., 2011)



6. Bilan de la surveillance et de la dégradation

L’analyse des données collectées a permis la rédaction d’une fiche de synthèse (compilation des données saisies dans FICSP en liaison avec les données sur les qualitomètres mesurés) dans laquelle le BRGM dresse notamment le bilan du dispositif de surveillance de la qualité des eaux souterraines mis en œuvre sur chaque site ICSP :

• Adaptation du réseau de points d’eau • Adaptation du programme de surveillance

L’avis du BRGM porte également sur la dégradation de la qualité des eaux souterraines à partir des analyses bancarisées.

6.1. ADAPTATION DU RESEAU DE POINTS D’EAU

En ce qui concerne le réseau de surveillance et la nature des ouvrages, l’analyse se fait de la façon suivante :

Adapté : lorsque des éléments à disposition dans le dossier permettent de conclure que les qualitomètres sont correctement situés en amont et en aval hydraulique des écoulements de la nappe et des pollutions éventuelles. D’autres critères peut être pris en compte comme le crépinage des qualitomètres mais les coupes techniques et géologiques des ouvrages notamment les plus anciens sont rarement disponibles ;

Insuffisamment adapté : lorsqu’il n’existe manifestement pas suffisamment de forages en amont ou en aval hydraulique, lorsqu’ils sont mal positionnés par rapport au sens d’écoulement de la nappe, quand la profondeur des qualitomètres n’est pas suffisante, ou encore lorsque les qualitomètres amont ne permettent pas d’apprécier l’évolution de la qualité des eaux souterraines entre l’amont et l’aval du site industriel pour différentes raisons ;

Caractère adapté incertain : en raison du manque d’informations relatives au contexte hydrogéologique local (direction des écoulements), aux équipements de protection des ouvrages, aux niveaux captés ou aux hauteurs crépinées… des questions se posent quand à la représentativité de certains ouvrages notamment lorsque l’on ne connaît pas avec certitude si l’emplacement des ouvrages est correct…

L’examen des données pour les 184 sites concernés montre que (Tableau 6) : • 51 % des sites ont un réseau de surveillance des ouvrages adapté aux

contextes hydrogéologique et industriel ; • 37% des sites ont un réseau insuffisamment adapté ; • 9 % des sites ont un réseau dont le caractère adapté est incertain ; • 3% des sites ont un réseau qui n’a pas été mise en place.



Adaptation du réseau Nombre de sitesCaractère adapté incertain 16

Réseau insuffisamment adapté 68

Réseau adapté 94

Réseau non mis en place 6

Tableau 6 - Bilan de l’adaptation du réseau de points de mesure

Les principales causes d’un réseau de surveillance insuffisamment adapté ou à caractère incertain sont généralement liées à une absence de connaissance précise du contexte hydrogéologique local au droit des installations et plus particulièrement du sens d’écoulement qui justifient la position hydraulique des ouvrages. Parfois, les épaisseurs des formations aquifères faisant l’objet d’une surveillance des eaux souterraines sont méconnues (absence de coupes géologique et technique). Il en résulte des incertitudes quant au caractère adapté ou non de la profondeur des piézomètres utilisés pour les prélèvements.

Dans les documents mis à disposition, il est parfois difficile de savoir ce que sont devenus les ouvrages pour lesquels le suivi a été arrêté (ouvrages détruits, remplacés). Il est recommandé, dès lors que leur rebouchage aura été décidé, de faire effectuer les travaux en respectant les règles de l’art24. Cette procédure devra être déclarée à la DREAL au même titre que la création d’un nouvel ouvrage.

Enfin, il est à noter que les avis indicatifs ont été fournis à partir des documents collectés en DREAL. Aucune vérification in situ de l’état des ouvrages n’a été réalisée. Il n’est donc pas possible de savoir si l’ensemble des piézomètres a été implanté dans les règles de l’art (par exemple en respectant les recommandations du fascicule technique AFNOR X31-614 : Qualité du sol - Méthode de détection et de caractérisation des pollutions - Réalisation d'un forage de contrôle de la qualité de l'eau souterraine au droit d'un site potentiellement pollué).

6.2. ADAPTATION DU PROGRAMME DE SURVEILLANCE

Des bilans sont également réalisés concernant les programmes de prélèvements et d’analyses mis en place sur les sites suivis. L’examen se fait selon le lexique suivant :

Adapté : les fréquences de prélèvements et les paramètres suivis sont adaptés et respectent les prescriptions ;

Insuffisamment adapté : lorsque, au regard des activités du site (actuelles et passées), la liste des paramètres recherchés n’est pas suffisante ou ne respecte pas les prescriptions ;

24 Norme PR NF X10-999 Mars 2006 Forage d'eau - Réalisation, suivi et abandon d'ouvrage de captage ou de surveillance des eaux souterraines



Caractère adapté incertain : lorsque qu’il n’est pas possible de se prononcer par manque d’information.

L’examen des données pour les 184 sites concernés montre que (Tableau 7) :

• pour 59% des sites, le programme de prélèvements et d’analyses est adapté à l’analyse des données de qualité ;

• pour 19% des sites, le programme est insuffisamment adapté ;

• pour 18% des sites, le caractère adapté est incertain ;

• pour 4% de sites, il y a absence de surveillance.

Adaptation du programme Nombre de sites

Caractère adapté incertain 34

Programme insuffisamment adapté 35

Programme adapté 108

Absence de surveillance 7

Tableau 7 - Bilan de l’adaptation du programme de surveillance Les principales causes d'un programme de surveillance insuffisamment adapté ou à caractère adapté incertain (en étroite relation avec la conformité, ou non, du réseau de points d’eau surveillance du site) sont généralement liées, comme décrit dans le § précédent, à une absence de connaissance précise :

• pour permettre une interprétation et comparaison des données entre ouvrages amont et aval hydraulique : absence de suivi sur le piézomètre amont, absence de piézomètre amont, manque de régularité dans le suivi des ouvrages amont ou aval ;

• pour permettre une interprétation et comparaison des données dans le temps : manque de régularité dans le suivi des ouvrages, absence d’informations concernant d’éventuelles opérations de dépollution réalisées sur le site, changement d'opérateurs pour le prélèvement, de méthodes analytiques au cours du suivi, …

Globalement, les industriels se conforment aux prescriptions, et parfois suivent plus de points d’eau que ceux prescrits dans les arrêtés ou plus de paramètres chimiques que ceux prescrits dans les arrêtés. Les principales causes de manquement aux prescriptions réglementaires concernent le non-respect des fréquences de prélèvement des eaux souterraines mentionnées dans l’arrêté préfectoral prescrivant la surveillance des eaux souterraines sur le site concerné.



6.3. BILAN DE LA DEGRADATION CONSTATEE DE LA QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES

Les appréciations sur la qualité des eaux et de son évolution, qui doivent intégrer les réserves évoquées auparavant, sont ponctuelles à la date des analyses les plus récentes collectées (2007 à 2009) et demandent à être confirmées au cours de la poursuite du suivi dans le temps.

Il est rappelé que l’acquisition de données pendant au moins 4 années avec près d’une dizaine de campagnes est souvent nécessaire pour évaluer la qualité des eaux, notamment en termes d’évolution.

Dans les fiches de synthèse des sites, rédigées dans la base FICSP, les variations des teneurs des paramètres suivis font l’objet d’un avis succinct. Compte tenu de la difficulté de synthétiser les évolutions spatio-temporelles à l’échelle d’un groupe de polluants, le choix a été fait de ne retenir dans l’interprétation que quelques substances significatives de l’impact du site sur la qualité des eaux souterraines et de faire ressortir les tendances associées à ces substances.

Dans les fiches, des bilans sont également réalisés concernant la qualité des eaux souterraines et se déclinent comme suit :

• présence ou non d’une dégradation : dégradation constatée entre l’amont et l’aval hydraulique du site ;

• importance de la dégradation en comparaison des limites et références de qualité des eaux souterraines ;

• évolution actuelle de la dégradation.

6.3.1. Dégradation entre l’amont et l’aval hydraulique

Une majorité de sites (55%) ont actuellement ou ont eu sur la période étudiée un impact sur la qualité des eaux souterraines liée à leurs activités présentes ou passées (Tableau 8). L’appréciation n’est pas réalisable sur 22% des sites ICSP du fait de l’absence de données de suivi sur ces sites ou d’informations insuffisantes concernant entre autres le contexte industriel, le réseau de forages ou le programme de prélèvements. Pour la plupart des cas il s’agit d’un manque d’ouvrage représentatif en amont du site (absent ou mal positionné). Il n’y a pas dégradation significative observée pour 22% des sites suivis.

Dégradation entre l’amont et l’aval Nombre de sites

Absence de dégradation significative 41

Dégradation actuelle ou historique constatée 102

Appréciation non réalisable 41

Tableau 8 - Bilan sur les constats de dégradation de la qualité des eaux souterraines



6.3.2. Dépassement en référence aux critères de qualité applicables

Pour de nombreux sites et en absence de données sur l’usage effectif de la nappe à proximité du site, l’usage en alimentation en eau potable a été retenu en se basant sur le principe de précaution. Cette usage implique a minima de se référer aux limites de qualité des eaux brutes pour la production d’eau destinée à la consommation humaine, définies dans l'annexe 13.1 de la première partie du livre III du Code de la Santé Publique, mise à jour par l'arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du code de la santé publique.

Les autres critères de qualité pris en compte peuvent être tirés des textes suivants :

- Arrêté du 17 décembre 2008 : normes de qualité et valeurs seuils pour les eaux souterraines ;

- Directive 98/83/ce du 3 novembre 1998 : qualité des eaux destinées à la consommation humaine ;

- Les valeurs guide de l'OMS (à titre indicatif).

Une majorité de sites (67%) ont ou ont eu dans le passé des dépassements constatés et confirmés ou des dépassements quasi-systématiques pour une ou plusieurs substances polluantes par rapport aux critères de qualité applicables au droit du site (Tableau 9) :

Il n’y a pas de dépassement confirmé pour 20% des sites suivis. L’appréciation est non réalisable sur 13% des sites ICSP du fait d’un manque de données suffisantes concernant le suivi des sites.

Dépassement en référence aux critères de qualité applicables Nombre de sites

Dépassements constatés et confirmés 123

Pas de dépassement confirmé 37


Tableau 9 - Bilan sur la dégradation de la qualité des eaux souterrainnes en référence aux critères de qualité applicables

6.3.3. Evolution actuelle de la dégradation

Plus d’un tiers des sites (38%) sont dans un état stable ou quasi-stable avec d’éventuelles fluctuations ponctuelles des teneurs sur les périodes récentes ou passées selon les données à disposition au moment de l’étude (Tableau 10). Il y a presque autant de sites pour lesquels on note des indices d’amélioration (35%). Les sites présentant des indices de dégradation sont faibles (7%). L’appréciation n’est pas réalisable pour 21% des sites suivis par manque de données suffisantes.



Evolution actuelle de la dégradation Nombre de sites

Etat apparent stable ou quasi-stable 70

Indices d'amélioration 64

Indices de dégradation 12


Tableau 10 - Bilan sur l’évolution actuelle de la dégradation de la qualité des eaux souterrainnes

6.3.4. Actions de maitrise des impacts éventuels sur les eaux souterraines

Quelques dossiers (27%) font état de la mise en place d’actions concernant la maîtrise des impacts, notamment la réalisation de travaux ou de plans de gestion (sols et/ou eau pollués) par les exploitants (Tableau 11). Il n’y a pas eu d’actions entreprises par l’exploitant industriel dans 36% des cas. Pour un nombre équivalent de sites (36%), les documents à disposition ne permettent pas de savoir si des actions spécifiques ont été entreprises à un moment ou à un autre de l’activité du site industriel.

Actions de maitrise des impacts Nombre de sites

Actions passées, en cours ou programmées 50

Absence d’actions passées, en cours ou programmées 67

Aspects non renseignés (dans les documents mis à disposition) 67

Tableau 11 - Bilan sur les actions de maitrise des impacts éventuels sur les eaux souterraines

Compte tenu des observations faites, certaines actions de maîtrise des sources et de maîtrise des impacts (afin d’éviter qu’ils ne s’étendent plus en aval hydraulique) pourraient devoir être envisagées et au besoin mises en œuvre. De telles mesures, complémentaires à d’autres actions éventuelles, seraient à même de permettre une amélioration ou de garantir l’absence de dégradation supplémentaire de la qualité des eaux souterraines.

6.3.5. Requêtes croisées sur la dégradation constatée de la qualité des eaux souterraines

Parmi les 102 sites au droit desquels une dégradation actuelle ou historique est constatée, il est possible de les différencier en fonction de l’évolution de la qualité des eaux souterraines mais aussi en termes de dépassement des critères de qualités applicables. Il est ainsi possible de mettre en évidence que :

- 49 sites sont caractérisés par un indice d’amélioration, dont :



o 46 sites présentent cependant des dépassements constatés et confirmés des critères de qualité,

o 2 sites ne présentent pas de dépassement,

o pour 1 site l’appréciation du dépassement n’est pas réalisable ;

- 34 sites ont une évolution stable à quasi-stable et tous sont en dépassements constatés et confirmés ;

- 10 sites ont montré des indices de dégradation ; ces sites présentent tous des dépassements constatés et confirmés des critères de qualité applicable ;

- 9 sites possèdent une évolution qualifiée de non réalisable, dont :

o 8 sites avec des dépassements constatés et confirmés des critères de qualité,

o pour 1 site le dépassement des critères ne peut être évalué.

Concernant les 41 sites qualifiés comme ayant une absence de dégradation, les bilans d’évolution de la qualité des eaux souterraines et de dépassement des critères de qualité applicables sont les suivants :

- 29 sites présentent une évolution stable à quasi-stable, parmi ceux-ci :

o 7 sites présentent des dépassements constatés et confirmés des critères de qualité,

o 22 sites ne montrent aucun dépassement avéré ;

- 8 sites présentent un indice d’amélioration, dont :

o 6 sites avec dépassement constaté et confirmé des critères de qualité ;

o 2 sites sans dépassement avéré.

- Pour 4 sites, le bilan de l’évolution n’est pas réalisable, dont :

o 3 sans dépassement constaté et confirmé des critères de qualité ;

o 1 site où l’appréciation du dépassement n’est pas réalisable.



7. Conclusion

Les résultats de l’étude méthodologique sur le suivi de la qualité des eaux souterraines en aval des installations classées situées dans la région Champagne-Ardenne (bassin Seine-Normandie) réalisée par le BRGM en 2002-2003 dans le cadre du volet 1 de l’étude, ont été transférées dans la banque de données ADES et sont maintenant disponibles à la consultation avec mot de passe via le site producteur (http://bdes.brgm.fr/). On comptabilisait 121 sites industriels dont 111 avec un réseau de suivi identifié comportant au total 890 points d’eau permettant le suivi de la qualité des eaux souterraines en amont et en aval des sites.

Dans le cadre des volets 2 et 3 de la présente étude menée sur la bassin Seine-Normandie de la région Champagne-Ardenne, les collectes de données complémentaires, réalisées en 2009 et 2010, sur les sites encore en activité parmi les 121 sites déjà référencés et sur 68 nouveaux sites, ont conduit à la création de 552 nouveaux points d’eau et à l’intégration de 157 998 lignes d’analyses supplémentaires (1 ligne correspondant à 1 paramètre pour 1 qualitomètre pour 1 date donnée).

La synthèse des résultats des trois volets de l’étude sont présentés dans ce rapport. L’étude statistique sur les données analytiques montre de grandes disparités dans l'utilisation des qualitomètres, certains n'ayant été utilisés que pour l'analyse d'un paramètre lors d'un prélèvement tandis que d'autres servent au suivi d'installations depuis plusieurs dizaines d'années.

Le bilan sur la répartition géographique des suivis montre que les masses d'eau crayeuses (intégrant les agglomérations de Reims, Châlons-en-Champagne et Troyes) sont beaucoup plus suivies que les autres masses d’eau. Cela découle du développement économique de la région (prédominance du secteur agro-alimentaire bien implanté en Champagne crayeuse). Les masses d'eau alimentant les grandes agglomérations sont également les plus impactées localement de par leur forte vulnérabilité et de par la situation des zones économiques/industrielles les plus actives susceptibles d’accueillir des installations classées potentiellement polluantes. L'impact agricole global sur les masses d’eau de la région Champagne-Ardenne (activités industrielles de type agro-alimentaire relatives aux ICSP ou agricoles au sens large) est visible par l'importance des concentrations en nitrates sur l'ensemble du territoire et par les concentrations en produits phytosanitaires parfois supérieures à la valeur de référence.

A ce jour, le réseau ainsi constitué « 0300000135 - RRICQCHA - Réseau qualitatif des eaux souterraines pour le suivi des installations classées pour la région Champagne-Ardenne », comptabilise 1698 points d’eau de suivi ou qualitomètres (dont 1442 sur le bassin Seine-Normandie) et 245 sites industriels (dont 189 sur le bassin Seine-Normandie). L’ensemble des données sur la qualité des eaux souterraines de la région a été transférée dans la banque nationale ADES consultable par internet.



Au final, 184 sites industriels ont fait l’objet d’une fiche descriptive dans la base de données sous MS Access 2003 (« FICSP » v2.4 du 21 avril 2011), dont 7 dans les Ardennes, 71 dans l’Aube, 81 dans la Marne et 25 dans la Haute-Marne.

Pour l’ensemble de ces sites, la bancarisation des données sur la qualité des eaux souterraines relative aux ICSP a permis de montrer que 51% des sites ont un réseau de suivi adapté (37% ont un réseau inadapté notamment du fait de l’absence de point de référence de la qualité amont représentatif) et que 59% des sites ont un programme de surveillance adapté et respectant les prescriptions réglementaires (19% ont un programme insuffisamment adapté).

Une majorité de sites (55%) a actuellement ou a eu sur la période étudiée un impact sur la qualité des eaux souterraines liée à leurs activités présentes ou passées. Sur ces 102 sites, 48% connaissent une amélioration de la qualité et 33% ont un état stable ou quasi-stable. Par contre, il n’est pas possible d’analyser la dégradation entre l’amont et l’aval dans 22% ces cas, notamment du fait de l’absence d’un ouvrage représentatif en amont du site.

Les résultats obtenus devraient permettre de faire progresser la connaissance des pressions d’origine industrielle sur les nappes et d’améliorer les dispositifs de suivi des eaux souterraines au droit des ICSP. Des actions pourront être menées sur les sites jugés prioritaires en termes d’impacts sur les eaux souterraines, afin de limiter ou diminuer la dégradation des nappes polluées, mais aussi pour optimiser les réseaux et programmes de suivi mis en place par les exploitants des sites.

Dans l’attente du déploiement de l’outil de télédéclaration par le biais d’internet, des données d’analyses par ouvrage de suivi, la mise à jour dans ADES des données de suivi ultérieures, pourra s’avérer nécessaire pour qu’il n’y ait pas d’interruption dans les chroniques annuelles.

Par ailleurs, l’actualisation des fiches de suivi des sites ICSP et leur exploitation pour la surveillance des masses d’eau serait utile afin de poursuivre la valorisation des résultats de surveillance de l’évolution de la qualité des eaux souterraines et de réaliser les bilans quadriennaux de surveillance.

Les fiches de synthèse des sites sont à accès réservé et donc livrées séparément aux partenaires et financeurs de l’étude au format numérique (bases des données Molosse et FICSP des sites de la région et fiches édités au format PDF).



8. Bibliographie

Rapports

AUTERIVES C., LIONS J., A. BLUM, CHABART M. (2011) - Test d’application pratique de la méthodologie d’évaluation du Bon Etat sur 2 masses d’eau de Champagne-Ardenne. Rapport BRGM/RP-60432-FR. 160 p., 82 illustrations, 4 annexes.

CHABART M., COURTOT P. (2009) - Suivi de la qualité des eaux souterraines pour les installations classées (IC) et sites pollués (SP) de Champagne-Ardenne. Volet 1 : Mise en cohérence de la BDD version 2003 avec la démarche nationale. Rapport final BRGM/RP-57040-FR. 32 figures, 3 tableaux, 10 annexes. 1 CD-ROM.

CHARTIER R., avec la collaboration de CHERY L., MEILHAC A, SOUADI T., HERNIOT P. (2006) - Bancarisation des données de qualité des eaux souterraines relatives aux installations classées et sites pollués. Développement des outils de suivi : bilan de l’année 2005. Rapport BRGM/RP-54420-FR

CHARTIER R., avec la collaboration de MEILHAC A., SOUADI T., ROUXEL E., GIRAUD F., NGUYEN D., BOUROULLEC I., PINSON S., LE GUERN C., LAMOTTE C. et NGUYEN-THE D. (2005) - Suivi de la qualité des eaux souterraines relative aux installations classées et sites pollués. État des lieux et méthodologie de bancarisation des données. Rapport final BRGM/RP-53784-FR

DUERMAEL G., MACHARD DE GRAMONT H., BATKOWSKI D., LAVILLE P. (1999) - Suivi de la qualité des eaux souterraines en aval des installations classées situées dans la région Champagne-Ardenne (Bassins Rhin-Meuse et Seine-Normandie). Situation à fin 1997. Rapport BRGM/RR-40537-FR.

GOURCY, L., LIONS, J., WYNS, R., DICTOR, M. C., BRENOT, A., CROUZET, C. AND GHESTEM, J. P. (2011) Origine du sélénium et compréhension des processus dans les eaux du bassin Seine-Normandie. Rapport final BRGM/RP-59445-FR, 178 p., 118 ill., 5 Ann. 1 CD-ROM.

KOCH-MATHIAN J-Y ET CHARTIER R., avec la collaboration de CHERY L., BARATON A. (2007) - Bancarisation des données de qualité des eaux souterraines relatives aux installations classées et sites pollués. Suivi national. Rapport BRGM/RP-55791-FR

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ROUX J.C. et al. (2006) - Aquifères et eaux souterraines en France. Ouvrage collectif publié aux Editions BRGM.



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Guides

Guide MEEDDM : Maîtrise et Gestion des Impacts des Polluants sur la qualité des eaux souterraines, 08/02/2007, mis à jour en septembre 2009.

Synthèse de valeurs réglementaires pour les substances chimiques, en vigueur dans l‘eau, l’air et les denrées alimentaires en France au 1er décembre 2007. Rapport d’étude INERIS N° DRC-07-86177-15736A, 81 p.

Le système d’évaluation de la qualité des eaux souterraines. SEQ-Eaux souterraines (2002). Etudes des agences de l’eau n° 80

SANDRE (1997) - Dictionnaire des données - Référentiel hydrogéologique, 62 p.

Réglementation

Directive n° 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau (JOUE n°L 327 du 22 décembre 2000).

Directive n° 2006/118/CE du parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2006 sur la protection des eaux souterraines contre la pollution et la détérioration (JOUE n° L 372 du 27 décembre 2006).

Décision n°2455/2001/CE parlement européen et du Conseil du 20 novembre 2001 établissant la liste des substances prioritaires dans le domaine de l’eau et modifiant la directive 2000/60/CE.

Loi n° 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques (1) (JO n° 303 du 31 décembre 2006).

Loi n° 2004-338 du 21 avril 2004 portant transposition de la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau (1) (J.O n° 95 du 22 avril 2004).

Arrêté du 2007-01-11, relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du code de la santé publique.



Arrêté du 3 août 2001 portant révision de l'article 65 de l'arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation (JO du 7 octobre 2001).

Arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation (JO du 3 mars 1998).

Circulaire DCE n°2007/23 du 7 mai 2007 définissant les « normes de qualité environnementale provisoires (NQEp) » des 41 substances impliquées dans l’évaluation de l’état chimique des masses d’eau ainsi que des substances pertinentes du programme national de réduction des substances dangereuses dans l’eau ». Cette circulaire fixe également les objectifs nationaux de réduction des émissions de ces substances et modifie la circulaire DCE 2005/12 du 28 juillet 2005 relative à la définition du « bon état » (publiée au BO).

Circulaire DCE 2006/18 du 21 décembre 2006 relative à la définition du « bon état » pour les eaux souterraines, en application de la Directive 2000/60/DCE du 23 octobre 2000 du Parlement et du Conseil établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau, ainsi qu'à la définition de valeurs-seuils provisoires applicables pendant la phase transitoire (publiée au BO).

Normes Eaux souterraines

AFNOR - Norme X10-999 « Forage d'eau et de géothermie - Réalisation, suivi et abandon d'ouvrages de captage ou de surveillance des eaux souterraines réalisés par forages », avril 2007.

AFNOR - Norme NF ISO 5667-3 « Qualité de l'eau - Échantillonnage - Partie 3 : lignes directrices pour la conversation et la manipulation des échantillons d'eau », juin 2004.

AFNOR - Norme ISO 5667-18 « Qualité de l'eau - Échantillonnage - Partie 18 : lignes directrices pour l'échantillonnage des eaux souterraines sur des sites contaminés », avril 2001.

AFNOR - Fascicule de documentation FD X 31-615 « Qualité du sol - Méthodologie de détection et de caractérisation des pollutions - Prélèvement et échantillonnage des eaux souterraines dans un forage », décembre 2000.

AFNOR - Fascicule de documentation FD X 31-614 « Qualité du sol - Méthodologie de détection et de caractérisation des pollutions - Réalisation d’un forage de contrôle de la qualité de l’eau souterraine au droit d’un site potentiellement pollué », octobre 1999.

AFNOR - Norme ISO 5667-14 « Échantillonnage - Partie 14 : Lignes directrices pour le contrôle de la qualité dans l'échantillonnage et la manutention des eaux environnementales », septembre 1998.



AFNOR - Norme NF-EN- ISO 5667-1 « Qualité de l'eau. Échantillonnage. Partie 1 : guide général pour l'établissement des programmes d'échantillonnage », janvier 1980.

Sols

AFNOR - Norme NF ISO 10381-8 « Qualité du sol - Échantillonnage - Partie 8: Lignes directrices pour l'échantillonnage des stocks de réserve », 2006.

AFNOR - Norme NF ISO 19258 (X 31-606) « Qualité du sol - Guide pour la détermination des valeurs de bruit de fond », 2006.

AFNOR - Norme NF ISO 10381-5 (X 31-008-5) « Qualité du sol - Echantillonnage - Partie 5 : lignes directrices pour la procédure d'investigation des sols pollués en sites urbains et industriels », décembre 2005.

AFNOR - Norme NF ISO 15175 »Qualité du sol - Caractérisation des sols en relation avec la nappe phréatique », 2004.

AFNOR - Norme NF EN ISO 10381-4 (X 31-008-4) « Qualité du sol - Echantillonnage – Partie 4 : Lignes directrices pour les procédures d’investigation des sites naturels, quasi naturels et cultivés », octobre 2003.

AFNOR - Norme NF ISO 10381-1 (X 31-008-1) « Qualité du sol - Echantillonnage - Partie 1 : Lignes directrices pour l’établissement des programmes d’échantillonnage », mars 2003.

AFNOR - Norme NF ISO 10381-2 (X 31-008-2) « Qualité du sol - Echantillonnage - Partie 2 : Lignes directrices pour les techniques d’échantillonnage», mars 2003.

AFNOR - Norme NF ISO 15903 (X 31-005) « Qualité du sol - Format d’enregistrement des données relatives aux sols et aux sites », 2003.

AFNOR - Norme NF ISO 10381-6 (X 31-008-6) «Qualité du sol - Echantillonnage - Partie 6 : lignes directrices pour la collecte, la manipulation et la conservation de sols destinés à une étude en laboratoire des processus microbiens aérobies», mai 1994.

AFNOR - Norme NF X 31-100 « Qualité des sols - Echantillonnage - Méthode de prélèvement d’échantillons de sol », 1992.



Annexe 1

Liste des points d’eau du réseau ICSP de Champagne-Ardenne





Dept Code_ICSP Nom usuel Commune Fiche FICSP Code de la masse d'eau

Nombre de points

bancarisés

08 ARDENNES (08) partie Seine-Normandie08 CHA08_00001_DRIRECHA BEGHIN-SAY ATTIGNY oui mais sans nouvelle donnée 3214 1008 CHA08_00002_DRIRECHA FRICHE DEVIN MOINE AUVILLIERS-LES-FORGES oui mais sans nouvelle donnée 2019 208 CHA08_00003_DRIRECHA GODART et FONDERIE DE LAVAL MORENCY LAVAL-MORENCY oui mais sans nouvelle donnée 2018 008 CHA08_00004_DRIRECHA EUROLUZ Pauvres épandage (ex CASDAR) PAUVRES oui 3207 1008 CHA08_00005_DRIRECHA SMURFIT SOCAR POIX-TERRON oui 2009 408 CHA08_00006_DRIRECHA ancienne usine à gaz (centre EDF-GDF Services) RETHEL oui mais sans nouvelle donnée 3214 408 CHA08_00007_DRIRECHA ARDENNES CHICOREES (ex Saint-Louis sucre Warcoing) SAINT-GERMAINMONT oui mais sans nouvelle donnée 3207 1008 CHA08_00008_DRIRECHA SMURFIT KAPPA PRF papeterie (ex Martin Guillemin) SAULT-LES-RETHEL oui 3003 6

10 AUBE (10)10 CHA10_00001_DRIRECHA DEPOT DE BOUES D'AMANCE (Cauval) AMANCE oui mais sans nouvelle donnée 3215 210 CHA10_00002_DRIRECHA CRISTAL UNION (zone usine) ARCIS-SUR-AUBE / VILLETTE-SUR-AUBE oui 3208 6210 CHA10_00003_DRIRECHA CALDIC (ex DUCANCEL ET HEBERT) BARBEREY-SAINT-SULPICE oui 3209 1310 CHA10_00004_DRIRECHA DEPOT SHELL BARBEREY-SAINT-SULPICE oui 3209 610 CHA10_00005_DRIRECHA ancienne usine à gaz Bar sur Aube BAR-SUR-AUBE oui 3306 410 CHA10_00006_DRIRECHA MANOIR INDUSTRIES BAR-SUR-AUBE oui 3306 410 CHA10_00007_DRIRECHA SITA DECTRA (ex SIMAT) BAR-SUR-SEINE oui 3303 410 CHA10_00008_DRIRECHA CRISTALLERIES ROYALES DE CHAMPAGNE (CRC) USINE BAYEL oui 3306 910 CHA10_00009_DRIRECHA CRISTALLERIES ROYALES DE CHAMPAGNE (CRC) DECHBAYEL oui mais sans nouvelle donnée 3306 210 CHA10_00010_DRIRECHA DISLAUB BUCHERES oui 3209 2910 CHA10_00011_DRIRECHA CHROMETAL GIDER CHAVANGES oui 3208 210 CHA10_00012_DRIRECHA SEDAC SOMETA CRANCEY / NOGENT-SUR-SEINE oui 3006 1010 CHA10_00013_DRIRECHA PONS FONTAINE oui 3306 310 CHA10_00014_DRIRECHA LARBALETIER SASU FONTAINE-LES-GRES oui 3209 210 CHA10_00015_DRIRECHA BENETTON LA CHAPELLE SAINT LUC oui 3209 3910 CHA10_00016_DRIRECHA ANCIENNE DECHARGE CHAPELLE ST LUC LA CHAPELLE SAINT LUC oui mais sans nouvelle donnée 3209 110 CHA10_00017_DRIRECHA CPE (Henry Combustibles) LA CHAPELLE SAINT LUC oui 3209 310 CHA10_00018_DRIRECHA MEFRO ROUES FRANCE (ex MICHELIN) LA CHAPELLE SAINT LUC oui 3209 1310 CHA10_00019_DRIRECHA SOUFFLET AGRICULTURE LUYERES oui mais sans nouvelle donnée 3208 310 CHA10_00020_DRIRECHA CHAMPAGRI = SEVEAL MAIZIERE-LA-GRANDE-PAROISSE oui 3209 410 CHA10_00022_DRIRECHA ONYX MONTREUIL-SUR-BARSE oui 3215 1310 CHA10_00023_DRIRECHA JOUFFRIEAU NEUVILLE-SUR-VANNE oui 3209 510 CHA10_00024_DRIRECHA SOUFFLET GARE NOGENT-SUR-SEINE oui mais sans nouvelle donnée 3209 310 CHA10_00025_DRIRECHA COOPERATIVE AGRICOLE DESHYDRATATION ORMES oui mais sans nouvelle donnée 3208 810 CHA10_00026_DRIRECHA SOUFFLET POLISOT POLISY oui mais sans nouvelle donnée 3306 310 CHA10_00027_DRIRECHA PETITJEAN SAINT-ANDRE-LES-VERGERS oui 3209 1510 CHA10_00028_DRIRECHA SITA DECTRA SAINT-AUBIN oui 3209 810 CHA10_00029_DRIRECHA BONDUELLE ex APPETITFRAIS SAINT-BENOIST-SUR-VANNE oui 3209 210 CHA10_00030_DRIRECHA WOREX SAINT-JULIEN-LES-VILLAS oui 3209 310 CHA10_00031_DRIRECHA GEOPETROLE SMB1 SAINT-MARTIN-DE-BOSSENAY oui mais sans nouvelle donnée 3209 310 CHA10_00032_DRIRECHA SMB Bernon SAINT-THIBAULT oui 3304 610 CHA10_00033_DRIRECHA TCMS SAINT-THIBAULT oui 3216 310 CHA10_00034_DRIRECHA APPIA CHIMIQUE DE LA ROUTE TROYES oui 3007 910 CHA10_00035_DRIRECHA BOLLORE TECHNOLOGIES TROYES oui mais sans nouvelle donnée 3215 1410 CHA10_00036_DRIRECHA TRICOTAGE BEAUREGARD ex DEVANLAY LACOSTE TROYES/LA CHAPELLE ST LUC oui 3215 810 CHA10_00037_DRIRECHA FRAFOR SA ETS TROYES oui mais sans nouvelle donnée 3209 310 CHA10_00038_DRIRECHA TEINTURERIES DES BAS TREVOIS (TBT) TROYES oui 3007 810 CHA10_00039_DRIRECHA EDF-GDF Ancienne usine à gaz de Troyes TROYES oui 3209 310 CHA10_00040_DRIRECHA ZAC des 3 SEINE rue des Terrasses TROYES oui 3007 710 CHA10_00041_DRIRECHA SCARA VILLETTE-SUR-AUBE oui mais sans nouvelle donnée 3208 310 CHA10_00042_DRIRECHA DEVANLAY LACOSTE SAINT-ANDRE-LES-VERGERS oui 3209 510 CHA10_00043_DRIRECHA CTH ex CTM COURTAULD TROYES MANUF Arcis-sur-Aube oui 3208 3310 CHA10_00044_DRIRECHA VALCO ex CAUVAL INDUSTRIES ex DUMESTE BAR-SUR-AUBE non10 CHA10_00045_DRIRECHA ONYX CENTRE TRANSIT ECREVOLLES ECREVOLLES / TROYES non10 CHA10_00046_DRIRECHA CARROSSERIE SERBOURCE (CSA) MAIZIERE-LA-GRANDE-PAROISSE non10 CHA10_00047_DRIRECHA Emin-Leydier (Papeteries de Champagne) NOGENT-SUR-SEINE non10 CHA10_00048_DRIRECHA MATCO RECYCLING SA Vendoeuvre-sur-Barse non10 CHA10_00049_DRIRECHA LUCART France TORVILLIERS oui 3209 210 CHA10_00050_DRIRECHA VACHETTE Troyes TROYES oui 3209 310 CHA10_00051_DRIRECHA NASAL Mery-sur-Seine oui 3208 310 CHA10_00052_DRIRECHA HUOT SAINT JULIEN LES VILLAS oui 3209 310 CHA10_00053_DRIRECHA CAP DEA MARIGNY-LE-CHATEL oui 3209 210 CHA10_00054_DRIRECHA SIMPA VENDEUVRE-SUR-BARSE oui 3303 310 CHA10_00055_DRIRECHA SOROTEX (ex DEVANLAY) ROMILLY-SUR-SEINE oui 3209 1910 CHA10_00056_DRIRECHA LAMINOIRS DE CLAIRVAUX BAYEL / VILLE SOUS LA FERTE oui 3306 310 CHA10_00057_DRIRECHA FAURECIA NOGENT-SUR-SEINE oui 3006 510 CHA10_00058_DRIRECHA ANDRA = CSTFA Morvilliers oui 3215 1010 CHA10_00059_DRIRECHA TEO1 (rue de Gournay) Troyes oui 3007 1310 CHA10_00060_DRIRECHA PETIT BATEAU TROYES oui 3209 310 CHA10_00061_DRIRECHA EST AUTOMOBILE ex garage FORD TROYES oui 3007 410 CHA10_00062_DRIRECHA GHISETTI LE CHENE oui 3208 310 CHA10_00063_DRIRECHA SNCF CHAPELLE SAINT LUC (la) oui 3209 310 CHA10_00064_DRIRECHA Communaute de Communes de Bar sur Aube BAR-SUR-AUBE oui 3306 310 CHA10_00065_DRIRECHA CYCLEUROPE INDUSTRIES (Ets Romilly) Romilly-sur-Seine oui 3006 710 CHA10_00066_DRIRECHA TIVOLY BAR-SUR-AUBE oui 3306 510 CHA10_00067_DRIRECHA SCOTRA Mussy-sur-Seine oui 3306 310 CHA10_00068_DRIRECHA TD DISTRIBUTION CHAPELLE SAINT LUC (la) oui 3209 1310 CHA10_00070_DRIRECHA PSI - PONT SUR SEINE INDUSTRIES PONT-SUR-SEINE oui 3006 310 CHA10_00071_DRIRECHA TRACTEL St HILAIRE SOUS ROMILLY oui 3006 510 CHA10_00072_DRIRECHA SHELL PVD 1155 Saint-Lye oui 3209 310 CHA10_00073_DRIRECHA SHELL PVD 4696 Saint-Lye oui 3209 310 CHA10_00074_DRIRECHA SAIPOL NOGENT-SUR-SEINE oui 3006 910 CHA10_00075_DRIRECHA ARBAT Torcy-le-Grand oui 3208 310 CHA10_00076_DRIRECHA ARVATO TORVILLIERS oui 3209 310 CHA10_00077_DRIRECHA TEO2 TROYES oui 3001 0




Nombre de points

bancarisés

51 MARNE (51)51 CHA51_00001_DRIRECHA SAVITA 2000 AULNAY-AUX-PLANCHES oui mais sans nouvelle donnée 3208 1251 CHA51_00002_DRIRECHA CHAMTOR BAZANCOURT oui 3207 2351 CHA51_00003_DRIRECHA CRISTAL UNION (Bazancourt) BAZANCOURT oui 3207 5251 CHA51_00004_DRIRECHA VALEST ONYX - FASSA (ex GOURNOFF) BEINE-NAUROY oui 3207 751 CHA51_00005_DRIRECHA CRISTAL UNION (Usine) BETHENIVILLE oui mais sans nouvelle donnée 3207 2651 CHA51_00006_DRIRECHA MARWAL SYSTEMS CHALONS EN CHAMPAGNE oui 3208 1051 CHA51_00007_DRIRECHA SPS (SAF) CHALONS EN CHAMPAGNE oui mais sans nouvelle donnée 3208 451 CHA51_00008_DRIRECHA SITA DECTRA CHEPY oui 3208 451 CHA51_00009_DRIRECHA CENTRE VINICOLE DE LA CHAMPAGNE (CVC) CHOUILLY oui mais sans nouvelle donnée 3208 251 CHA51_00010_DRIRECHA TEREOS CONNANTRE oui 3208 4251 CHA51_00011_DRIRECHA CALCIA Usine Couvrot COUVROT oui 3004 351 CHA51_00012_DRIRECHA PASCAUD et Fils DORMANS oui 3004 351 CHA51_00013_DRIRECHA SITA DECTRA DORMANS/LA CHAPELLE-MONTHODON oui 3103 651 CHA51_00014_DRIRECHA PASTURAL EPERNAY oui 3004 351 CHA51_00015_DRIRECHA SOGESSAE EPERNAY EPERNAY oui 3208 1051 CHA51_00016_DRIRECHA CRISTAL UNION FAGNIERES oui mais sans nouvelle donnée 3208 2051 CHA51_00017_DRIRECHA COREDIS (ancien dépôt BP) FISMES oui 3106 451 CHA51_00018_DRIRECHA FTS (Fismes Traitement de Surface) FISMES oui mais sans nouvelle donnée 3106 151 CHA51_00019_DRIRECHA GANTOIS FISMES oui 3106 451 CHA51_00020_DRIRECHA UNI-DESHYDRATATION FRANCHEVILLE oui mais sans nouvelle donnée 3208 551 CHA51_00021_DRIRECHA FERRI GIVRY EN ARGONNE oui 3214 351 CHA51_00022_DRIRECHA AVEBE HAUSSIMONT oui mais sans nouvelle donnée 3208 4151 CHA51_00023_DRIRECHA DEPOT DE GOUDRON SUPERFINEST MAREUIL SUR AY oui mais sans nouvelle donnée 3208 251 CHA51_00024_DRIRECHA GSM M-G " les vignottes" "les grdes chicherons" MATIGNICOURT-GONCOURT oui 3005 551 CHA51_00025_DRIRECHA MC CAIN MATOUGUES oui 3208 2151 CHA51_00026_DRIRECHA DRC = TEREOS (usine) MORAIN LE PETIT oui 3208 2151 CHA51_00027_DRIRECHA SATIVA 2000 NOIRLIEU oui mais sans nouvelle donnée 3207 551 CHA51_00028_DRIRECHA SITA DECTRA PARGNY-LES-REIMS oui 3207 651 CHA51_00029_DRIRECHA ORFLAM PLAST PARGNY SUR SAULX oui mais sans nouvelle donnée 3215 2751 CHA51_00030_DRIRECHA REIMS AEROSPACE PRUNAY oui 3207 151 CHA51_00031_DRIRECHA ALF ALLIANCE RECY oui mais sans nouvelle donnée 3208 551 CHA51_00033_DRIRECHA CHARBONNEAUX BRABANT REIMS oui 3207 1151 CHA51_00034_DRIRECHA DEBAR REIMS oui mais sans nouvelle donnée 3207 051 CHA51_00035_DRIRECHA JACOB DELAFON REIMS oui mais sans nouvelle donnée 3207 951 CHA51_00036_DRIRECHA PETROTANK / TANKSTOCK REIMS oui 3207 451 CHA51_00037_DRIRECHA SOCATREM REIMS oui 3207 551 CHA51_00038_DRIRECHA SOREMAM REIMS oui 3207 351 CHA51_00039_DRIRECHA TAILLIET REIMS oui 3207 451 CHA51_00040_DRIRECHA VALEO THERMIQUE MOTEUR REIMS oui 3207 851 CHA51_00041_DRIRECHA BEGHIN SAY SERMAIZE-LES-BAINS oui mais sans nouvelle donnée 3215 451 CHA51_00042_DRIRECHA CRISTAL UNION - Sillery SILLERY oui 3207 4751 CHA51_00043_DRIRECHA CALDIC SAINT BRICE COURCELLES oui 3207 451 CHA51_00044_DRIRECHA MALOISEAUX SAINT-BRICE-COURCELLES oui 3207 451 CHA51_00045_DRIRECHA VALRECOISE SAINT-BRICE-COURCELLES oui 3207 451 CHA51_00046_DRIRECHA ONYX ex VALEST – TROMEC SAINT-GERMAIN-LA-VILLE oui 3208 451 CHA51_00047_DRIRECHA MAGASIN GENERAUX SAINT-MARTIN-SOUS-LE-PRE oui mais sans nouvelle donnée 3208 051 CHA51_00048_DRIRECHA RVA SAINTE-MENEHOULD oui 3214 451 CHA51_00049_DRIRECHA EDF-GDF ancienne usine à gaz Ste Menehould SAINTE MENEHOULD oui 3214 551 CHA51_00050_DRIRECHA SEPAL SAINT-QUENTIN-SUR-COOLE oui mais sans nouvelle donnée 3208 4651 CHA51_00051_DRIRECHA BRONZE INDUSTRIEL (ANCIEN SITE) SUIPPES oui 3207 1051 CHA51_00052_DRIRECHA JEAN ET CHAUMONT TINQUEUX oui 3207 351 CHA51_00053_DRIRECHA TOTAL RELAIS DE VALMY VALMY oui mais sans nouvelle donnée 3207 1051 CHA51_00054_DRIRECHA HOZELOCK TRICOFLEX Vitry le François VITRY LE FRANÇOIS oui 3005 1151 CHA51_00055_DRIRECHA SITA DECTRA VITRY-EN-PERTHOIS oui 3208 651 CHA51_00056_DRIRECHA SITA DECTRA ex TRAVADEC HUIRON oui 3208 651 CHA51_00057_DRIRECHA FRANGAZ - BP France-dépôt gaz-stockage carburant SILLERY oui 3207 1451 CHA51_00058_DRIRECHA LUNDIN CENTRE PRODUCTION 010 MONTMIRAIL oui 3103 151 CHA51_00059_DRIRECHA Ancienne usine à gaz : site CLAIRMARAIS REIMS oui 3207 1051 CHA51_00060_DRIRECHA Ancienne usine à gaz : parcelles SCI REIMS oui 3207 551 CHA51_00061_DRIRECHA ECOLAB ST MARTIN SUR LE PRE oui 3004 351 CHA51_00062_DRIRECHA VALLOUREC PRECISION ETIRAGE MAROLLES / Vitry le François oui 3005 851 CHA51_00063_DRIRECHA MAC DERMID (ex SPCD EX-FRAPPAZ) DORMANS oui 3004 1651 CHA51_00064_DRIRECHA EDF-ST CHARLES REIMS oui 3207 651 CHA51_00065_DRIRECHA SECAN WITRY LES REIMS oui 3207 351 CHA51_00066_DRIRECHA SOGESSAE-MALEZIEUX (ex SOGESSAE) (déposante) BETHENY oui 3207 351 CHA51_00067_DRIRECHA AUREADE la Veuve LA VEUVE oui 3208 351 CHA51_00068_DRIRECHA CLEMENT Tps MORSAINS/MECRINGES oui 3103 351 CHA51_00069_DRIRECHA AFICA ISLES SUR SUIPPE oui 3207 351 CHA51_00070_DRIRECHA POREAUX SAINT MARTIN SUR LE PRE oui 3208 351 CHA51_00071_DRIRECHA HENKEL SAINT-MARTIN-SUR-LE-PRE oui 3208 351 CHA51_00072_DRIRECHA BIJOT TPS TINQUEUX oui 3207 151 CHA51_00073_DRIRECHA SEVE BUSSY LETTREE oui 3208 451 CHA51_00074_DRIRECHA PARCHIMY ZISE (nouvelle usine) REIMS oui 3207 351 CHA51_00075_DRIRECHA RONCARI BTP Villers le sec + Heiltz HEILTZ LE MAURUPT oui mais sans nouvelle donnée 3214 051 CHA51_00076_DRIRECHA NASA SELLES oui 3207 351 CHA51_00077_DRIRECHA SOCCRAM ZUP Croix Rouge REIMS oui 3207 251 CHA51_00078_DRIRECHA BRONZE INDUSTRIEL (nouveau site ZI) SUIPPES oui 3207 451 CHA51_00079_DRIRECHA CSGV EPERNAY oui 3004 351 CHA51_00080_DRIRECHA HEROGUELLE SAINT BRICE COURCELLES oui 3207 251 CHA51_00081_DRIRECHA SNCF - Fagnières - zone étang + zone dépôt FAGNIERES oui 3004 1751 CHA51_00082_DRIRECHA SME Epernay EPERNAY oui 3208 1




Nombre de points

bancarisés

52 HAUTE-MARNE (52)52 CHA52_00001_DRIRECHA SOREMO AUBEPIERRE-SUR-AUBE oui mais sans nouvelle donnée 3310 152 CHA52_00002_DRIRECHA PONT A MOUSSON BAYARD-SUR-MARNE oui 3303 652 CHA52_00003_DRIRECHA HUMBLOT CHAMOUILLEY oui 3005 252 CHA52_00004_DRIRECHA ISOROY CHAMOUILLEY oui 3005 852 CHA52_00005_DRIRECHA VALLOUREC PRECISION ETIRAGE CHEVILLON / RACHECOURT SUR MARNE oui 3303 352 CHA52_00006_DRIRECHA FORGES DE FRONCLES FRONCLES oui 3306 2852 CHA52_00007_DRIRECHA ALLEVARD REJNA (AMSU) FRONVILLE oui 3306 852 CHA52_00008_DRIRECHA FONDERIE DE JOINVILLE JOINVILLE oui mais sans nouvelle donnée 3306 452 CHA52_00009_DRIRECHA TREFILAC MANOIS oui 3310 852 CHA52_00010_DRIRECHA TRAMPE MARAULT oui mais sans nouvelle donnée 3310 152 CHA52_00011_DRIRECHA BRIFFOTEAUX MONTIER EN DER oui mais sans nouvelle donnée 3215 052 CHA52_00012_DRIRECHA EUROCARB ROLAMPONT oui 2007 452 CHA52_00013_DRIRECHA EUROVIA ancienne COKERIE FRICHE COCHERY SAINT-DIZIER oui 3005 1252 CHA52_00014_DRIRECHA EDF-GDF ancienne usine à gaz St Dizier SAINT-DIZIER oui 3005 552 CHA52_00015_DRIRECHA EDF SITE DE LA TAMBOURINE SAINT-DIZIER oui 3005 1752 CHA52_00016_DRIRECHA FERRO France SAINT DIZIER oui 3005 552 CHA52_00017_DRIRECHA HACHETTE ET DRIOUT SAINT-DIZIER oui 3005 552 CHA52_00018_DRIRECHA PLASTIFER ancien dépôt BOLLORE SAINT-DIZIER oui 3005 352 CHA52_00019_DRIRECHA RONOT (Ernest) SAINT-DIZIER oui 3005 1452 CHA52_00020_DRIRECHA FERRY CAPITAIN VECQUEVILLE oui 3303 752 CHA52_00021_DRIRECHA CRISTAL UNION ECLARON oui 3005 652 CHA52_00022_DRIRECHA Mac Cormick SAINT DIZIER oui 3005 352 CHA52_00023_DRIRECHA CLAS GALVAPLAST FRONCLES oui 3306 452 CHA52_00024_DRIRECHA FORGEAVIA FOULAIN oui 3310 352 CHA52_00025_DRIRECHA ETILAM SAINT-DIZIER oui 3215 6

en rouge 44 sites dans la base ADES mais non traité contractuellement145 sites traités dans le cadre de la présente étude (collecte de données actualisées)

oui 145 sites faisant l'objet d'une f iche dans FICSP (contractuel)oui mais sans nouvelle donnée 39 sites faisant l'objet d'une f iche dans FICSP (non contractuel)





Annexe 2

Extrait de l’annexe de l’arrêté du 17 décembre 2008 établissant les critères d'évaluation et les

modalités de détermination de l'état des eaux souterraines et des tendances significatives et durables de dégradation de l'état chimique des

eaux souterraines



NORMES DE QUALITÉ POUR LES EAUX SOUTERRAINES

POLLUANT

NORMES DE

QUALITÉ

Nitrates

50 mg/l

Substances actives des pesticides, ainsi que les métabolites et produits de

dégradation et de réaction pertinents (1)

0,1 µg/l

0,5 µg/l (total) (2)

(1) On entend par « pesticides » les produits phytopharmaceutiques et les produits biocides. (2) On entend par « total » la somme de tous les pesticides détectés et quantifiés dans le cadre de la procédure de surveillance, y compris leurs métabolites, les produits de dégradation et les produits de réaction pertinents.

VALEURS SEUILS POUR LES EAUX SOUTERRAINES

Liste minimale de paramètres et valeurs seuils associées retenues au niveau national.

PARAMÈTRES

VALEURS SEUILS RETENUES

au niveau national

Arsenic

10 µg/l (1)

Cadmium

5 µg/l

Plomb

10 µg/l (2)

Mercure

1 µg/l

Trichloréthylène

10 µg/l

Tétrachloréthylène

10 µg/l

Ammonium

0,5 mg/l (1)

(1) Valeur seuil applicable uniquement aux aquifères non influencés pour ce paramètre par le contexte géologique ― à définir localement pour les nappes dont le contexte géologique influence ce paramètre. (2) Dans le cas d'un aquifère en lien avec les eaux de surface et qui les alimente de façon significative, prendre comme valeur seuil celle retenue pour les eaux douces de surface en tenant compte éventuellement des facteurs de dilution et d'atténuation.



Annexe 3

Tableau d'analyses par masse d'eau





n° Masse d'eau 2007 3003 3004 3005 3006 3007 3008 3103 3106 3207 3208 3209 3214 3215 3216 3303 3304 3306 3310 Total

ammonium 67 229 256 50 10 13 58 3408 6197 834 540 45 132 123 77 12039arsenic 183 234 116 44 15 32 242 98 167 31 83 5 34 3 220 7 1514atrazine 4 4 1 37 45 125 7 3 226atrazine déisopropyl 4 4 23 44 109 5 3 192atrazine déséthyl 4 4 23 44 114 7 3 199benzène 8 59 129 101 158 7 371 11 326 49 6 9 3 96 1333benzo(a)pyrène 20 32 121 270 97 127 17 39 470 44 258 27 66 3 94 1685bromacil 6 24 30cadmium 183 236 158 38 165 32 592 248 418 31 160 34 201 3 134 1 2634carbophénothion 1 13 14chlorure de vinyle 97 194 122 280 3 437 214 388 6 20 9 41 142 2 1955chrome 6 340 244 182 96 164 33 812 288 599 19 170 26 233 3 201 7 3423dichloroéthane 12 104 173 83 158 1 461 125 392 31 61 142 2 1733fer 245 198 5 3 13 126 28 2454 5856 671 77 43 218 233 3 27 10200mercure 133 165 119 17 164 4 541 205 416 155 26 156 55 1 2157nickel 186 292 182 37 164 32 617 206 487 41 163 29 162 213 7 2818nitrates 60 214 271 57 28 13 183 3431 6670 965 522 148 214 124 48 12948plomb 192 317 158 41 164 33 672 305 626 31 155 31 205 3 223 7 3163propiconazole 20 10 6 3 39sélénium 145 60 61 3 16 213 77 15 5 52 2 649Tétrachloréthène 130 263 123 286 3 580 245 452 6 31 9 64 146 2 2340trichloréthylène 130 263 123 286 3 636 245 453 6 31 9 64 152 2 2403

n° Masse d'eau 2007 3003 3004 3005 3006 3007 3008 3103 3106 3207 3208 3209 3214 3215 3216 3303 3304 3306 3310 Norme Unité

ammonium 2.13 0.05 4.72 0.73 0.86 0.29 0.09 17.07 3.68 2.88 0.89 0.41 0.07 1.08 0.50 0.5 mg/Larsenic 12.89 13.27 10.90 6.09 55.29 8.50 14.30 5.54 13.36 6.94 2.78 4.63 4.17 0.00 9.44 5.00 10 µg/Latrazine 0.03 0.02 0.02 0.10 0.03 0.15 0.03 0.03 0.1 µg/Latrazine déisopropyl 0.03 0.03 0.03 0.03 0.16 0.02 0.03 0.1 µg/Latrazine déséthyl 0.05 0.04 0.05 0.04 0.14 0.05 0.04 0.1 µg/Lbenzène 2.50 9.10 65.48 0.54 0.35 0.56 3.85 3.36 36.20 20.12 0.50 0.13 0.00 3.60 1 µg/Lbenzo(a)pyrène 0.01 0.00 0.01 0.19 0.02 0.21 0.01 0.02 0.57 0.04 0.03 0.02 0.01 0.00 0.03 0.01 µg/Lbromacil 0.06 0.07 0.1 µg/Lcadmium 2.15 11.73 1.59 0.55 2.72 0.98 3.71 1.90 4.09 4.10 3.45 135.01 0.59 0.00 1.59 0.20 5 µg/Lcarbophénothion 0.05 249.05 0.1 µg/Lchlorure de vinyle 19.90 2.91 1.72 2.49 2.00 1988.46 3.26 185.40 0.50 0.50 0.13 0.46 0.63 10.00 0.5 µg/Lchrome 32.8 153.6 15.3 5.1 11.6 6.2 6.5 149.1 8.2 446.7 15.5 8.5 3.4 3.0 0.0 41.5 2.3 50 µg/Ldichloroéthane 12 17.46 2.35 1.16 1.32 2.50 7.26 25.59 52.55 36.14 33.20 7.16 3.00 3 µg/Lfer 183 17275 237 1694 113 602 3290 276 1661 55 685 4984 246 292 10 1420 200 µg/Lmercure 0.11 3.76 0.10 0.16 0.59 0.00 6.00 0.47 0.27 0.31 0.17 0.46 0.22 0.00 1 µg/Lnickel 395.1 26.9 11.4 442.1 10.2 6.0 20.1 105.0 17.8 9.2 554.2 2.9 7.4 172.9 4.3 20 µg/Lnitrates 25.9 19.5 7.3 15.6 6.2 65.5 10.8 31.4 32.8 63.8 8.9 1.5 23.3 11.6 22.7 50 mg/Lplomb 13.20 24.84 15.22 7.14 9.09 14.60 15.32 17.01 11.40 7.19 8.29 2.57 3.74 0.00 9.63 2.56 10 µg/Lpropiconazole 0.11 0.09 0.23 0.23 0.1 µg/Lsélénium 43.0 50.7 44.1 20.0 65.0 23.8 16.4 2.3 4.6 24.2 3.5 10 µg/Ltétrachloréthène 285.17 63.32 20.89 29.62 1.97 414.25 1601.52 8065.77 0.50 0.95 2.73 4.49 0.75 1.00 10 µg/Ltrichloréthylène 277.02 8.85 327.49 3.54 25.33 468.64 12.47 2463.75 0.50 0.98 0.13 10.52 1.23 1.00 10 µg/L

Nombre d'analyse par substance et par masse d'eau

Moyenne des concentrations par substance et par masse d'eau





Annexe 4

Cartographie des concentrations moyennes par qualitomètre

Pour les différentes substances listées, les concentrations moyennes sur chaque qualitomètre ont été cartographiées à l’échelle de la région Champagne-Ardenne, partie située sur le bassin Seine-Normandie, avec indication des délimitations des masses d’eau souterraines.

Exception pour la déséthylatrazine et le propiconazole dont les données étaient insuffisantes pour être cartographiées à l’échelle de la région.

17 cartes concernant : • Ammonium • Arsenic • Atrazine • Benzène • Benzo(a)pyrène • Cadmium • Chlorure de vinyle • Chrome • Dichloréthane 1-2 • Fer • Mercure • Nickel • Nitrates • Plomb • Sélénium • Tétrachloroéthylène • Trichloroéthylène

S

BRGM/RP-5

Suivi de la qua

59063-FR – R

alité des eaux

apport final

x souterraines pour les ICSPP de Champaggne-Ardenne. Volets 2 et 3.

97

.

7

Suivi de la qu

98

ualité des eaux souterrainess pour les ICSSP de Champaagne-Ardenne

BRGM/RP

e. Volets 2 et 3

P-59063-FR –

3.

Rapport final

S

BRGM/RP-5

Suivi de la qua

59063-FR – R

alité des eaux

apport final


99

.

9

Suivi de la qu

100


BRGM/RP

e. Volets 2 et 3

P-59063-FR –

3.

Rapport final

S

BRGM/RP-5

Suivi de la qua

59063-FR – R

alité des eaux

apport final


101

.

Suivi de la qu

102


BRGM/RP

e. Volets 2 et 3

P-59063-FR –

3.

Rapport final

S

BRGM/RP-5

Suivi de la qua

59063-FR – R

alité des eaux

apport final


103

.

3

Suivi de la qu

104


BRGM/RP

e. Volets 2 et 3

P-59063-FR –

3.

Rapport final

S

BRGM/RP-5

Suivi de la qua

59063-FR – R

alité des eaux

apport final


105

.

5

Suivi de la qu

106


BRGM/RP

e. Volets 2 et 3

P-59063-FR –

3.

Rapport final

S

BRGM/RP-5

Suivi de la qua

59063-FR – R

alité des eaux

apport final


107

.

7

Suivi de la qu

108


BRGM/RP

e. Volets 2 et 3

P-59063-FR –

3.

Rapport final

S

BRGM/RP-5

Suivi de la qua

59063-FR – R

alité des eaux

apport final


109

.

9

Suivi de la qu

110


BRGM/RP

e. Volets 2 et 3

P-59063-FR –

3.

Rapport final

S

BRGM/RP-5

Suivi de la qua

59063-FR – R

alité des eaux

apport final


111

.

Suivi de la qu

112


BRGM/RP

e. Volets 2 et 3

P-59063-FR –

3.

Rapport final

S

BRGM/RP-5

Suivi de la qua

59063-FR – R

alité des eaux

apport final


113

.

3



Centre scientifique et technique

3, avenue Claude-Guillemin BP 36009

45060 – Orléans Cedex 2 – France Tél. : 02 38 64 34 34

Service géologique régional Champagne-Ardenne12, rue Clément Ader BP137 51685 – Reims Cedex 2 - France Tél. : 03 26 84 47 70

Documents

Suivi de la qualité des eaux souterraaines pour les