18
Dr ORHANT 1 SUIVI MEDICAL POUR LE SPORTIF DE HAUT NIVEAU Dr ORHANT Cours du 02/10/2006 FACULTE DES SPORTS

SUIVI MEDICAL POUR LE SPORTIF DE HAUT NIVEAUstaps.univ-lille2.fr/fileadmin/user_upload/ressources_peda/Licence/... · Le rapport médecin et staff médical est déterminant pour la

Embed Size (px)

Citation preview

Dr ORHANT 1

SUIVI MEDICAL POUR LE SPORTIF DE HAUT NIVEAU

Dr ORHANT

Cours du 02/10/2006 FACULTE DES SPORTS

Dr ORHANT 2

I / DEFINITIONS : Selon l’OMS, la santé n’est pas l’absence de maladie ou de pathologie mais un état de bien être physique, mental et social. La médecine du sport a vu son importance grandir au fil des décennies. Actuellement, le médecin du sport est présent à l’échelon national auprès du ministère des sports, des fédérations nationales sportives (des commissions médicales existent dans toutes les fédérations françaises, aussi en tant que médecin d’équipe nationale), au sein du Comité National Olympique du sport Français (CNOSF)… Le médecin du sport existe au niveau régional comme conseiller dans de nombreuses organisations (direction régionale et départementale du ministère des sports, antenne régionale de lutte contre le dopage…). Le médecin du sport a un rôle au niveau local dans la bonne santé du sportif au sein des pôles sportifs, au sein des plateaux techniques, au sein des clubs (amateurs ou professionnels). Au total, partout où l’on parle du sportif le médecin doit être présent. Le rapport médecin et sportif est primordial. Le rapport médecin et entraîneur et préparateur physique est compliqué mais essentiel. Le rapport médecin et staff médical est déterminant pour la bonne gestion du sportif. Le médecin doit être un bon communicateur ! Et un fin psychologue. Le médecin du sport doit être à tout moment capable d’expliquer aux décideurs (directeurs techniques et entraîneurs) qu’il faut préserver au mieux la santé de l’athlète. Le médecin du sport et est jugé par des personnes qui ne connaissent pas la médecine. La tâche du médecin du sport est difficile, le médecin prend le rôle de médecin du travail, de traumatologiste, de physiologiste, de nutritionniste, de biologiste, de radiologue…La médecine du sport est une médecine exigeante mais proche du terrain comme nous le verrons. Le suivi du sportif en situation d’entraînement et de compétition est difficile d’un point de vue statutaire :

- Absence de statut pour les médecins de club et d’équipe nationale. - Spécificité de la médecine du sport qui assure conjointement les volets préventif et

thérapeutique. - Refus des compagnies d’assurance professionnelles de couvrir le risque financier

inhérent à la médecine des sportifs de haut niveau. - Coût de la médecine sportive. - Secret professionnel relatif

Le suivi médical du sportif, c’est donc de mettre en œuvre tout ce qui est possible, aussi bien à l’entraînement qu’en compétition, pour que la santé du sportif soit parfaite grâce à une prévention complète et un arsenal thérapeutique optimal.

Dr ORHANT 3

II / LEGISLATION : Pour essayer d’aider le médecin du sport, le gouvernement a donc légiféré sur ce suivi médical : Le décret n°2004-120 du 6 février 2004 est paru au Journal Officiel le 8 février 2004. Il est relatif aux examens médicaux obligatoires. L’arrêté du 11 février 2004 fixe la nature et la périodicité des examens prévus aux articles R.3621-2 et R.3621-3 du code de la santé publique. Le ministère des sports a donc créé une loi complétant le code de la santé publique et la précédente loi de 2000 sur la promotion des activités physiques et sportives et sur le suivi du sportif de haut niveau. Cette loi s’applique à tous les sportifs de haut niveau ou sportifs espoirs. Son but est la prévention des risques médicaux liés à la pratique d’une activité sportive intensive. La loi décrit les examens médicaux préalables à l’inscription sur une liste de haut niveau ou une liste espoirs et les examens à pratiquer chez le sportif de haut niveau tout au long de l’année pour le suivi médical longitudinal :

- Examen clinique avec entretien, mesures anthropométriques, bandelette urinaire, bilan diététique, bilan psychologique : 2 fois par an.

- Examen biologique (NFS plq réticulocytes ferritine) : 2 à 3fois par an.- Examen dentaire : 1fois par an.

- Electrocardiogramme de repos : 1 fois par an. - Echographie trans thoracique : 1 fois dans la carrière après l'âge de 18 ans. - Epreuve maximale d'effort : 1 fois tous les 4 ans.

Il peut y avoir des examens complémentaires spécifiques à chaque discipline demandés par chaque fédération :

- Examens biologiques particuliers pour les sports à filière aérobie dominante comme le cyclisme, l’aviron, le ski de fond.

- Examen ophtalmologique pour les sports mécaniques, sport de combat… - Examen ORL pour les sports aériens et sous-marins… - Examens radiographiques pour le rugby, l’aviron, la gymnastique… - Examen cardiologique complet avec échographie annuelle pour le football…

Le recueil des examens par un médecin coordonnateur doit permettre de dresser un bilan du suivi médical de haut niveau. Il doit alors présenter les résultats à l’assemblée générale fédérale et au final le ministre chargé des sports doit en être informé par la fédération. Les difficultés de mise en place de ce suivi sont multiples :

- Le surcoût financier pour le suivi des sportifs élites et espoirs est important pour toutes les fédérations qui actuellement ne gèrent plus que le strict minimum légal au détriment de la santé du sportif. Ce qui est illogique par rapport à ce que la loi prévoyait.

- La responsabilité de ce suivi incombe aux fédérations qui doivent créer un poste de médecin coordonnateur.

- L’organisation du recueil des données est très lourde et nécessite la mise en place d’un véritable bureau de suivi.

Dr ORHANT 4

III / EPIDEMIOLOGIE : Il est difficile de trouver des statistiques précises sur le travail des médecins du sport au sein d’un cabinet, au sein d’un club, au sein d’une fédération dans la littérature médicale. Je vais vous exposer quelques chiffres provenant de mon expérience personnelle : Durant la saison 2003-2004 en équipe de France d’aviron, mon étude a porté sur les pathologies survenant chez les rameurs élites (A et moins de 23ans) lors des stages et compétitions. Au total, cela s’est déroulé sur 73 jours et a concerné 91 rameurs. J’ai dénombré 296 pathologies, soir 4 pathologies différentes et nouvelles tous les jours. Un rameur sur 3 a été concerné par une pathologie durant cette saison. Sur ces 296 pathologies, 114 étaient d’ordre médicale pure : il y a eut 5 problèmes dentaires, 25 maladies ORL, 29 problèmes digestifs, 4 problèmes gynécologiques, 26 problèmes cutanés, 1 pathologie cardiaque, 24 problèmes d’asthénie ou de surentraînement. J’ai déclaré 16 traumatismes : 1 traumatisme du nez, 2 panaris traumatiques, 3 entorses de cheville, 5 fractures de fatigue costales, 1 fracture du bassin,4 plaies suturées. Enfin, j’ai noté 166 pathologies microtraumatismes liées à l’activité sportive intensive : 19 lésions du rachis cervical, 30 lésions du rachis dorsal, 46 lésions du rachis lombaire ; 32 lésions du membre supérieur (épaule, coude, poignet, main) ; 8 lésions du tronc ; 1 lésion de la face ; 30 lésions du membre inférieur (bassin, genoux, pied). Au total, il y a eu 112 pathologies articulaires, 40 pathologies tendineuses et 14 pathologies musculaires. Sur la saison 2004-2005 au LOSC, j’ai eu 399 motifs de consultation. Cette étude a été réalisée sur 9 mois entre le 1er septembre 2004 et le 31 mai 2005 soit 259 jours de travail et 50 matches professionnels (toutes compétitions confondues) et sur 25 joueurs professionnels. Sur les 399 évènements médicaux, il existe 19 % de maladies (infectieuses ou non) et 81 % de blessures physiques. On peut remarquer que 42% des lésions sont liées à un traumatisme direct externe et 39 % à un surmenage de l’appareil locomoteur. Sur les 81 % de lésions liés à la pratique de football de façon intensive, les lésions liées à un traumatisme (lésion extrinsèque) représentent 52% du total des lésions du footballeur contre 48 % de lésion intrinsèques (les lésions musculaires de surcharge représentent 35% et les lésions articulaires de surcharge 13%). Les lésions musculaires les plus importantes sont dans l’ordre les tendinopathies (chroniques ou aiguës) 50%, les contractures musculaires (36%), les déchirures (quel que soit le degré, claquage, déchirure partielle ou totale) (9%) et les élongations (5%). La distinction de ces lésions s’est fait par l’interrogatoire, l’examen clinique et l’imagerie (échographie et IRM). Il y a eu 2051 soins réalisés par le staff médical soit en moyenne 8 soins quotidiens. Il y a eu 479 jours d’arrêt total d’activité physique, soit environ 2 joueurs qui ne pouvaient pas s’entraîner tous les jours. 127 matches ont été manqués suite à une pathologie, soit 2,5 footballeurs absent à chaque match.

Dr ORHANT 5

Sur la saison 2005-2006 au LOSC, j’ai eu 464 motifs de consultation. Cette étude a été réalisée sur 11 mois entre le 14 juin 2005 et le 14 mai 2006 soit 318 jours de travail et 62 matches professionnels (toutes compétitions confondues) et sur 28 joueurs professionnels. Sur les 464 évènements médicaux, il existe 23 % de maladies (infectieuses ou non) et 77 % de blessures physiques. On peut remarquer que 38% des lésions sont liées à un traumatisme direct externe et 39 % à un surmenage de l’appareil locomoteur. Il y a 23% de lésions articulaires, 13% de pathologies tendineuses, 13,5 % de pathologies musculaires. Il y a eu 2436 soins réalisés par le staff médical soit en moyenne 7,7 soins quotidiens. Il y a eu 943 jours d’arrêt total d’activité physique, soit environ 3,1 joueurs qui ne pouvaient pas s’entraîner tous les jours. 208 matches ont été manqués suite à une pathologie, soit 3,6 footballeurs absent à chaque match. Pour répondre à ces problèmes médicaux qui touchent le sportif de haut niveau, le staff médical doit agir à différents stades :

- La prévention quelle qu’elle soit en se basant sur des tests médicaux de début de saison pour avoir une « photographie » précise de l’athlète et ainsi agir avant la blessure.

- Le traitement doit être le plus pointu possible en s’appuyant sur un interrogatoire, un examen clinique et des examens paracliniques adaptés.

- La récupération qui doit s’adapter au sport, aux entraînements, aux sportifs.

IV / PREVENTION : La prévention pour le médecin du sport est d’essayer de connaître par cœur le sportif et de lui proposer tout ce qui est possible pour qu’il ne se blesse pas.

1) le bilan de début d’année : Il s’agit de la « visite d’embauche » : ► Interrogatoire - à la recherche d’antécédents personnels ou familiaux de contre indication médicale (antécédents d’asthme, de cardiopathie familiale, de problèmes neurologiques…) - à la recherche de signes fonctionnels nous faisant évoquer un problème médical sérieux (malaise, essoufflement, toux, douleurs…) ► vaccinations +++ ► Examen Général :

Dr ORHANT 6

- Biométrie (poids taille masse grasse) - Cardiologique (TA, fréquence cardiaque, palpation des pouls, inspection, palpation, auscultation) - Pulmonaire (inspection, percussion, auscultation) - Digestif (inspection, palpation, percussion, auscultation, recherche d’une hernie, de splénomégalie, d’hépatomégalie) - Neurologique (recherche de troubles sensitifs, moteurs, des réflexes, trouble de la marche…) - Etat dentaire - Ophtalmologique (acuité visuelle, relief) - Orl (test audition) ► Examen « médecine du sport » : - Articulations : inspection, palpation et mobilisation - Recherche de troubles musculaires (déficit, amyotrophie…) - Tests de souplesse (mesure de la souplesse des ischio-jambiers, des quadriceps, des adducteurs, des mollets, du dos…) ► Examen cardiologique complet : Electrocardiogramme, échographie cardiaque trans-thoracique, épreuve d’effort avec mesure des paramètres cardiologiques et ventilatoires (VO2 max, seuils ventilatoires, VMA, fréquence cardiaque maximale, trouble du rythme cardiaque) ► Bilan biologique (nfs plq bilan inflammatoire (vs crp) réticulocytes, bilan ionique (na k ca cl ph mg), bilan martial ferritine transferrine, bilan hépatique (transa ggt ph alc bili) bilan rénal (creat urée acide urique), enzymes musculaires (cpk ldh), bilan hormonal (testosterone cortisol igf1 lh tsh), sérologies. ►bilan diététique : Il est nécessaire d’expliquer la diététique au sportif. Nous devons analyser le repas de chaque sportif grâce à un semainier, rechercher les erreurs ou les incohérences. Nous devons aussi informer le sportif sur les grandes bases de la diététique : les 4 repas ; la répartition des glucides, protides, lipides ; l’hydratation ; l’alimentation en pré compétition, en compétition, en post compétition ; les compléments vitaminiques et compléments alimentaires. Il faut savoir qu’une bonne alimentation ne fait pas gagner, mais qu’une mauvaise alimentation fait perdre ! ► Tests isocinétiques. : Il s’agit de mesurer la force d’un muscle par des tests sur une machine isocinétique. Le concept isocinétique propose un mouvement analytique unidirectionnel exécuté à une vitesse angulaire constante choisie par l’expérimentateur. Nous pouvons alors mesurer le mode concentrique (la contraction se fait en rapprochant les points d’insertion musculaire) et le mode excentrique (la contraction se fait en éloignant les points d’insertion musculaire) avec une vitesse rapide ou lente. Nous obtenons ainsi des données pour chaque groupe musculaire :

Dr ORHANT 7

- nous pourrons interpréter le pic de couple ou moment de force maximal (il s’agit du moment de force le plus élevé développé au cours du mouvement)

- le travail musculaire (surface de la courbe) - la puissance (capacité du sujet à produire un effort sur l’amplitude totale du

mouvement) - le ratio entre muscles agonistes et antagonistes.

Les tests touchent les muscles du genou (extension et flexion), de la hanche (flexion, extension, abduction, adduction), du dos (flexion, extension, rotations), de l’épaule…

En conclusion nous obtenons des données pouvant établir des niveaux d’aptitude physique et des plans d’entraînement, nous renseigner sur des séquelles de blessures, sur des déficits entre muscles agonistes et antagonistes. Le but étant après de compenser ces anomalies pour que le sportif ne se blesse pas. ►bilan postural et podologique : Fait par un podologue, posturopathe sur plate forme en statique et en dynamique. Cela permet de regarder s’il existe un mauvais appui plantaire, des tensions sur les chaînes musculaires, une mauvaise statique. La correction par semelles ou par travail sur les chaînes musculaires (renforcement musculaire et étirement) est alors nécessaire pour que le corps ne se mette pas en position d’adaptation et qu’il existe une décompensation lors d’un traumatisme, ce qui peut évoluer vers une blessure.

Dr ORHANT 8

► Bilan ostéopathique : Il est nécessaire de rechercher des anomalies structurelles pouvant décompenser avec les efforts répétés et intensifs. ►bilan dentaire avec panoramique dentaire Evident mais difficile à obtenir chez le sportif ! Il est essentiel de rechercher des caries, des kystes, des dents de sagesse qui pourraient pousser chez de jeunes sportifs. Il existe aussi un travail possible d’orthodontie pour équilibrer les maxillaires, la langue…

►bilan radiographique (toutes les articulations en fonction du sport) Le but étant de rechercher des anomalies constitutionnelles (scoliose, cyphose, os surnuméraires, anomalies rotuliennes…) , acquises lors de la croissance (séquelles d’ostéochondrose comme l’osgood schlatter) ou lors de traumatismes (séquelles de fracture, calcifications tendineuses…). ► Profil psychologique : Le bilan psychologique est obligatoire selon la loi, mais il n’est plus soumis à l’établissement par un psychologue. Le médecin du sport responsable du suivi peut tout à fait le faire. Des tests de personnalité, des tests de résistance au stress, des tests de socialisation peuvent être réalisé. Le but premier est non pas de « catégoriser » le sportif mais de l’aider à gérer sa qualité de sportif de haut niveau. On utilisera toutes les techniques de psychologie (sophrologie…) ► D’autres examens peuvent être faits en fonction de l’interrogatoire et de l’examen clinique.

Dr ORHANT 9

Attention, je ne parle pas des tests de terrain visant à évaluer le profil physiologique aérobie et anaérobie du sportif. Ces tests étant réalisés le plus souvent sous la responsabilité de l’entraîneur ou du préparateur physique. Le médecin ayant alors un rôle de surveillance médicale et de conseil sur les résultats. Une fois le bilan médical fait nous devons organiser le travail de prévention proprement dit.

2) travail de prévention tout au long de l’année : Il s’agit de dépister et de lutter contre les facteurs favorisant les blessures. On sait que de nombreux facteurs bien tolérés dans la vie courante peuvent se décompenser et entraîner des lésions dans la pratique sportive de haut niveau. 2.1/ Travail podologique et postural : Le podologue doit assurer une surveillance des lésions des pieds (ampoules, cors…) avant que celles-ci ne soient responsables de problèmes de décompensation statique. La surveillance de la posture, de la statique, des chaînes musculaire est nécessaire pour repérer des anomalies qui donneront dans un second temps des lésions. La pose de semelles doit être mûrement réfléchie car mal adaptée, elle peut être source de lésions. 2.2/ Travail ostéopathique : Il est dans la lignée du podologue et du posturo thérapeute. Le but est donc de corriger les troubles et déséquilibres. Les lésions osseuses, articulaires, ligamentaires et musculaires quand elles sont pris à temps et donc avant qu’elles s’expriment ne sont responsables d’aucun arrêt sportif. Ce travail est actuellement très prisé par le sportif. Attention, il doit rentrer dans une stratégie plus globale que le médecin gère, sinon rapidement le sportif peut se sentir dépendant du pseudo-ostéopathe-gourou. 2.3/ Hygiène de vie :

- Le sommeil est nécessaire à la récupération des efforts. Il faut respecter les cycles de sommeil et la sieste. Il s’agit de « l’entraînement invisible ».

- Le lavage du corps et des vêtements est essentiel sinon le risque d’agression de la peau et de mycose est important.

- L’alcool et le tabac sont à prohiber. 2.4/ Alimentation : Elle est devenue un facteur de performance. La gestion par des spécialistes est nécessaire (nutritionniste, diététicien, médecin du sport). Elle doit être adaptée à chacun, vie seule, présence d’enfants, religion... Elle doit tenir compte des phases d’entraînement et de compétition. Il existe des règles à respecter avec des phases de stockage, des phases de préparation à la compétition, des phases de récupération. L’hydratation doit être correcte. Les repas doivent être équilibrés.

Dr ORHANT 10

Ne pas oublier la notion de plaisir !!! 2.5/ Consultation médicale : Le sportif doit apprendre à consulter rapidement en cas de lésion. Le sportif doit apprendre à se connaître, ne pas dépasser ses limites, respecter certains signaux d’alarme. Le médecin a un rôle centralisateur de lésions. Il doit rapidement orienter le sportif, le traiter, être au centre d’une équipe de soins, doit gérer les protocoles de soins, le rassurer ou au contraire activer la prévention. Le médecin doit être un confident … tout en se faisant respecter. 2.6/ Les étirements : Actifs ou passifs, ils doivent être adaptés au sport, aux circonstances (match, entraînement). Ils peuvent même être une séquence d’entraînement. Les étirements doivent être maîtrisés. Il est nécessaire qu’ils soient appris. Pratiqués individuellement la plupart du temps après un entraînement, il est bon de faire des ateliers où le kinésithérapeute pourra appuyer sur certains déficits retrouvés lors des tests de souplesse et pourra corriger les positions. 2.7/ La proprioception : L’éducation et le renforcement proprioceptif systématique avec l’acquisition d’un bon schéma corporel.

- La proprioception doit se faire en début de saison chez tous les sportifs - Tout au long de la saison avec un travail quotidien personnel et des travaux en atelier

régulier avec un kinésithérapeute pour les sportifs ayant des antécédents de blessures articulaires.

- La proprioception est essentielle avant le retour sur le terrain chez tout sportif blessé. La proprioception peut se faire grâce à des articles (plateformes, ballon de Klein…) mais elle peut se faire sur le terrain en utilisant de façon ludique les particularités du sport.

2.8/ L’éducation technologique : Elle doit être sans faille.

- l’utilisation d’un matériel adapté, bonnes chaussures, adaptées aux conditions de terrain et climatique, raquette adaptée…

Dr ORHANT 11

- L’utilisation de protections adéquates (coudière, genouillère, protège tibia…) - Le bon geste technique.

2.9/ La lutte anti dopage : On parle du médecin du sport dans les journaux seulement quand existent des affaires de dopage. Le médecin doit condamner le dopage sans ambiguïté. Rien dans notre métier ne nous oriente vers le dopage. Notre serment d’Hippocrate, le conseil de l’ordre, les lois sur l’éthique et la législation Française et internationale sont bien clairs sur le sujet. Aucune excuse pour le staff médical contrevenant, il mérite la sanction pénale et financière. Les fédérations françaises sportives ont signé les propositions de l’Agence Mondiale Anti dopage (AMA). Le ministère des sports se réfère à l’AMA. Il a été créé des antennes médicales de lutte contre le dopage, un numéro vert. Des aides aux fédérations et aux médecins existent. Régulièrement les lois évoluent et la liste des produits interdits change. Nul ne peut ignorer ces faits. Le rôle du médecin du sport a donc un rôle d’éducateur essentiel. Il est toujours présent pour conseiller, aider le sportif par rapport à toutes les questions qu’il pose. Enfin, le médecin doit se tenir informer pour ne pas distribuer de produits interdits. Le médecin doit donc être le référent pour le sportif.

3) le suivi médical : Tout au long de l’année nous allons répéter certains examens pour toujours rechercher une anomalie nous indiquant que le corps a du mal à répéter les efforts. Le médecin doit contrôler les volumes, intensités et conditions d’entraînement. Il doit savoir arrêter le sportif si besoin. Il sera donc nécessaire de procéder à :

- Un examen clinique complet 3 fois par an. - Un examen biométrique mensuel avec conseils diététiques si nécessaire. - Un examen dentaire tous les 6 mois. - Des tests de souplesse 3 fois par an - Un examen des articulations et des muscles 3 fois par an. - Des tests posturaux et podologique tous les 6 mois. - Des tests ostéopathiques 2 à 3 fois par an. - Un bilan biologique 3 fois par an. - Des examens en fonction des constatations clinques, la liste n’étant pas exhaustives et

pouvant évoluer en fonction du sport et des besoins en compétition. Le but étant de rechercher :

- des lésions micro-traumatiques dues à un surmenage du corps, ce sont les fractures de fatigue, les tendinopathies, les lésions musculaires…

- Un surentraînement qui est un état de fatigue prolongé caractérisé par une baisse de la performance malgré la poursuite de l’entraînement et une absence de surcompensation.

Dr ORHANT 12

- Des troubles psychologiques pouvant s’intégrer dans une asthénie psychologique.

V / TRAITEMENT : Tout doit être mis en place pour que le sportif puisse être traité au mieux par le staff médical. Une lésion qui dans la population générale nécessite 3 semaines de repos complet et de soins doit être guérie le plus rapidement possible. Les 3 semaines de repos sont remplacées par 3 jours de repos complet et une réadaptation à l’effort qui amène le sportif à la reprise de la compétition en 3 semaines.

1) DIAGNOSTIC :

Dans un premier temps, le diagnostic doit être le plus pointu possible. Nous devons authentifier la blessure et les répercussions sur l’organisme.

- L’examen clinique doit s’appuyer sur les circonstances de survenue. Il est très intéressant de travailler avec la vidéo pour analyser en détail le traumatisme, ou le geste qui est à l’origine d’une lésion micro traumatique.

- Recherche de critères de gravité.

- Interrogatoire, inspection, palpation, percussion, mobilisation, auscultation. - L’analyse podologique, posturale et ostéopathique est un complément à la recherche

d’anomalies articulaires, d’anomalies sur les chaînes musculaires, de phénomènes d’adaptations structurelles.

- Le travail pour le sportif de haut niveau doit être partagé dans le staff médical. Le

médecin responsable du staff dirige et centralise les avis. Médecin, kinésithérapeutes, ostéopathe, podologue se mettent autour d’une table pour analyser la lésion et donner les orientations des avis spécialisés ou des examens paracliniques. Cette notion de staff médical et de table ronde est essentielle pour le sportif de haut niveau qui aura autour de lui de nombreux avis « médicaux » par des non professionnels. Le fait que le sportif ait une cohérence médicale autour de lui est rassurante et évite le vagabondage médical.

- Les examens paracliniques sont essentiels pour étayer le diagnostic. L’imagerie doit

servir à la sémiologie. Il est hors de question d’envoyer un sportif de haut niveau parce que le médecin ne sait pas ce qu’il a. c’est une preuve d’échec et surtout le diagnostic se fera sur une image qui peut être fausse. Les faux positifs et faux négatifs existent aussi en imagerie. L’ordonnance d’examens doit être aussi précise que possible pour pouvoir orienter le spécialiste. L’idéal est de se déplacer avec le sportif et discuter des images avec le spécialiste, ce qui évite aussi que le spécialiste ne donne un énième avis. Nous avons souvent recours à la radiographie classique pour les lésions osseuses, à l’échographie pour les lésions musculaires et ligamentaires, à l’IRM pour les lésions

Dr ORHANT 13

musculaires et articulaires, à l’arthroscanner pour les lésions intra articulaires, à la scintigraphie osseuse pour les lésions osseuses compliquées. Ces examens sont souvent répétés chez le sportif car relativement facile à obtenir.

- Le recours aux spécialistes doit être systématique dans 2 conditions. La première, si le staff médical ne se juge pas suffisamment compétent et qu’il décide de voir Le spécialiste en tel ou tel pathologie. Ce dernier pouvant amener alors son expérience de la lésion mais aussi du sportif de haut niveau. La rééducation et réadaptation seront d’autant plus faciles. Il m’est arrivé de rencontrer des spécialistes du dos pour des rameurs mais qui ne connaissaient rien du tout à l’aviron et qui ont sous estimé les contraintes extrêmes de l’aviron sur le dos… La deuxième, si le staff médical a l’impression de perdre la confiance du sportif, même si le staff est persuadé d’avoir raison (par exemple dans les pathologies chroniques), il ne faut pas hésiter à voir un spécialiste qui étayera le travail du staff. Cela permet de rassurer le sportif et d’avoir son aval pour continuer le travail de rééducation.

- Enfin ne pas oublier qu’un sportif est un malade comme les autres et qu’une bonne rhinopharyngite peut clouer le sportif au lit pendant 24 heures. Le médecin devient alors un médecin généraliste qui rédige une ordonnance. Le médecin par contre doit être très vigilant aux substances dopantes contenues dans de nombreux médicaments, d’où la nécessité du recours à des médecins habitués à voir des sportifs de haut niveau. De nombreuses gouttes nasales sont interdites chez le sportif par exemple…

2) LES TRAITEMENTS : 2.1/ Sur le terrain : Peu de soins, l’urgence est le diagnostic et la décision de continuer ou pas la compétition. On notera quand même :

- l’immobilisation. - le repos sportif (arrêt de la compétition). - le froid (glaçage et/ ou cryothérapie). - la compression. - la mise en position déclive.

Le but est donc de protéger, d’immobiliser, d’éviter le saignement. 2.2/ Les différents traitements : A/ le traitement médical : Le médecin a la possibilité d’utiliser des traitements allopathiques :

- antalgiques (paracétamol, ibuprofène) - anti-inflammatoire - décontractant musculaire - anti-oedemateux - …

Ou des traitements adjuvants :

- homéopathie - oligoéléments

Dr ORHANT 14

- phytothérapie - antioxydants - …

B/ Le traitement kinésithérapique :

- les différents massage (massage transverse profond, palpé roulé, massage décontracturant…).

- Le froid (cryothérapie, glace) - Le chaud (emplâtres, cataplasmes). - les étirements. - les mobilisations. - Les techniques de stretching actif et activo-passif. - L’immobilisation par bandage (strapping, orthèses…). - L’électrostimulation (consiste à appliquer sur des muscles innervés des courants

électriques d’une certaine intensité, pendant une certaine durée selon des protocoles spécifiques).

- Les ondes lumineuses (infra-rouge, ultraviolet…). - Les ondes magnétiques (magnétothérapie). - Les ondes sonores (ultrasons, ondes courtes).

C/ Le traitement ostéopathique : Il s’agit :

- de rétablir l’équilibre structurel articulaire, ligamentaire, musculaire. - de respecter les amplitudes articulaires et les glissements. - De lever les tensions structurelles.

D/ les traitements spécifiques :

- podologie. - Ondes de choc (utilisation d’ondes de choc délivré au niveau de la peau pour traiter les

tendons la plupart du temps). - Acupuncture (traitement qui consiste à piquer des aiguilles sur certains méridiens et

qui agissent sur des lignes de force). - Mésothérapie (le médicament est déposé au plus près de l’organe ciblé et pénètre

grâce à la microcirculation et aux échanges à travers le mésoderme). - Infiltration de corticostéroïdes intra articulaires ou à l’insertion tendineuse. - Traitement chirurgical. - La nutrition. - …

2.3/ La rééducation : Elle commence dès que possible, une fois la phase oedemateuse, inflammatoire et douloureuse passée. Elle fait donc suite à une immobilisation et doit permettre au sportif de retrouver une certaine mobilité en toute confiance. Elle peut se faire en centre spécialisé ou en salle de soins.

Dr ORHANT 15

Tout en continuant les traitements médicaux et physiothérapiques, le staff médical va accentuer sur cette rééducation :

- action sur la cicatrisation. - Action sur l’équilibre articulaire (rééquilibrage, amplitudes articulaires, glissements). - Action sur l’équilibre musculaire (musculation et étirement des muscles agonistes et

antagonistes). - Traitement des contractures réflexes à la pathologie mais aussi au traitement. - Action sur la statique globale. - Action sur la dynamique globale. - Proprioception - Reprogrammation neuromusculaire globale en chaîne ouverte (kabat) et chaîne fermée

(appareil de musculation, isocinétisme). 2.4/ La réadaptation à l’effort : Il s’agit de la remise sur le terrain, elle fait suite au traitement et à la rééducation, mais tout en associant le traitement et la rééducation. La réadaptation doit agir sur :

- les fonctions cardiovasculaires et pulmonaires. - Les fonctions physiologiques cellulaires. - Les fonctions musculaires. - Les fonctions articulaires capsulo-ligamentaires.

Il s’agit d’un secteur qui doit se faire en partenariat avec l’entraîneur et le préparateur physique, mais qui ne doit pas échapper au staff médical. Seul le staff médical peut prononcer la guérison, stade au quel il n’a plus son mot à dire…Le travail consiste en :

- sports de décharge (natation, vélo à 1 jambe, vélo à 2 jambes, vélo à bras, ergomètre…)

- musculation adaptée à la partie blessée, progressivement la musculation et étendue aux zones touchées. Elle doit être progressive en durée, en force, en intensité. L’idéal étant un travail sur appareil isocinétique pour les parties blessées. On renforcera les muscles statiques puis la récupération des propriétés musculaires concentriques puis excentriques puis plyométriques.

- Réapprentissage de l’amplitude physique, reprise du footing, puis endurance progressive puis travail de vitesse puis de vivacité pour arriver à l’entraînement physique spécifique.

- Réapprentissage du geste sportif, remise à niveau technique seul puis avec un partenaire de façon statique puis mobile.

2.5/ NE PAS OUBLIER LE REPOS. Un sportif blessé aura tendance à travailler beaucoup plus en temps et en intensité qu’un sportif non blessé. Le but étant de rattraper le temps perdu. C’est dangereux et impossible. Il faut bien expliquer au sportif que le repos est un traitement à part entière. 2.6/ Le soutien psychologique : Il est fondamental. A tout moment le sportif peut baisser les bras. Il s’agit d’une surveillance de tous les instants pour agir au moment où le sportif en aura besoin.

Dr ORHANT 16

VI / LA RECUPERATION : La récupération correspond au temps nécessaire après une performance pour que l’organisme retrouve un état compatible avec la reproduction d’une performance égale Le but de la récupération est : - Reconstituer les réserves énergétiques - Assurer l’homéostasie sanguine et hormonale - Récupérer des effets des entraînements et des compétitions - Prévenir du surentraînement Les techniques de récupération touchent plusieurs domaines. Il est difficile de pouvoir mettre en évidence une justification théorique. Peu d’études ont fait la preuve d’une méthode. La plupart du temps, les techniques s’appuient sur les sensations des athlètes. La récupération pose plusieurs problèmes. La difficulté est d’organiser :

- le temps : intégrer les phases de récupération dans les cycles d’entraînement, dans les compétitions.

- Les moyens : nécessité d’augmenter les besoins humains et matériels. - L’individualisation de la récupération : Les moyens de récupération sont d’autant plus

efficaces qu’ils seront mieux adaptés aux profils individuels des athlètes. 1/ Des règles diététiques : - Assurer le renouvellement énergétique en compensant les calories dépensées. - Pas de nécessité d’apporter plus de vitamines et d’oligoéléments que les Apports Quotidiens Recommandés (AQR). Une alimentation diversifiée est nécessaire et suffisante. - Nécessiter de 3 vrais repas et une collation. - Respecter les règles d’alimentation (équilibre entre protéine, lipide et glucide dans la vie quotidienne). - L’hydratation. 2/ Une hygiène de vie : - Eviter le refroidissement brutal (s’habiller après l’effort, maillot, survêtement) - S’assurer d’avoir des vêtements de sport propre et sec (attention aux entraînements l’hiver) - Local de soins confortable pour les sportifs, agréable, silencieux avec des acteurs peu nombreux favorisant une ambiance de détente. 3/ Des procédés actifs : - Le retour au calme - Les étirements. - Les massages manuels (incontournable, outre le bienfait physique, il existe un dialogue qui est nécessaire à la récupération) ou drainage lymphatique manuel (le but est d’assurer une évacuation des macromolécules qui se sont accumulées au niveau des tissus durant l’effort). - Le matériel de récupération :

Dr ORHANT 17

- pressothérapie pneumatique - contention élastique par bas lors des déplacements (action sur la stase veineuse et

sensation de jambes lourdes) - Education simple des attitudes quotidiennes (douche, mobilisation des membres

inférieurs, surélévation des membres inférieurs).

- L’électrostimulation : Il existe différents courants :

- L’électrostimulation neuromusculaire consiste à produire des contractions musculaires au moyen de courants électriques bien spécifiques appliqués sur le muscle grâce à des électrodes de surface. La nature des impulsions électriques utilisées permet d’obtenir différents types de contractions. L’objectif est d’obtenir une intensité de pulsion élevée, un recrutement du maximum d’unités motrices afin de profiter du relâchement musculaire secondaire intense (période réfractaire) facilitant un étirement musculaire source de gain d’amplitude.

- Des courants antalgiques (par inhibition de la transmission du message douloureux, Gate Control) - Des courants endorphiniques pour diminuer la douleur par augmentation de la libération d’endorphine. - Des courants pour permettre une augmentation des flux artériels et veineux.

4/ Des méthodes physiques : - Bain froid pendant 20 minutes. Pas de vrai justification thérapeutique (provoque une vasoconstriction ?) mais vrai sensation de récupération, action tonifiante et antalgique. Palliatif douche avec eau que l’on fait refroidir progressivement pour finir à la température de l’eau froide du robinet sur les groupes musculaires ayant travaillés - Hydrothérapie chaude avec ou sans hydromassage par jet Eau chaude 33-36° Permet une détente par la chaleur, la diminution de la pesanteur et drainage par jets - Zone de chaleur : Action antalgique et hyperemiante. - sauna - Hammam - Boue - douche écossaise (chaud-froid) 5/ Sommeil et chronobiologie : Le rythme de vie et les horaires d’entraînements ne facilitent pas le coucher précoce et la latence d’endormissement. Le sport en lui-même par la libération de catécholamines, cortisol et hormone de croissance gêne l’endormissement. Il faut :

- S’assurer du repos (nocturne et sieste) - maintenir des conditions ambiantes de récupération en facilitant le rythme veille-

sommeil. Favoriser l’endormissement par l’éclairage atténué, lecture, silence…

Dr ORHANT 18

- assurer une bonne exposition lumineuse dans la journée (supérieur à 2500 lux 3 heures par jour, par exemple une journée dans un bureau sans lumière extérieure c’est 300 lux, une journée à l’extérieur c’est 50000 lux)

- assurer une nutrition peu riche en lipides et protides le soir car ils augmentent la vigilance alors que les glucides sont favorables à l’endormissement.

6/ Une récupération psychologique : Double fonctionnalité :

- organiser la fonction réparatrice (réduction du stress post effort, atténuation des émotions (colère, joie) pour atteindre un sentiment de bien être personnel)

- organiser une dimension préparatrice. Les acteurs primordiaux après l’entraînement et la compétition sont l’entraîneur, le kinésithérapeute et le médecin d’équipe. Chacun peut assurer ou perturber le retour au calme. Les méthodes sont multiples, respiration relaxante (expiration lente et profonde) ; relaxation musculaire ; Training autogène de Schultz ; sophrologie

VII / CONCLUSION En quelques mots : PREVENTION : La blessure n’est pas inéluctable, elle survient souvent lorsque le sujet est fatigué. La bonne connaissance du sportif doit nous amener à prévenir. Nous devons rester dans une médecine du bien portant et donc nous devons rester performant dans le domaine de la prévention. GLOBALITE : la médecine du sport est une médecine globale car elle prend en compte l’individu dans son intégralité, comme le prouve la gestion du sportif dans un staff médical. ANTIDOPAGE : respecter l’éthique et respecter son corps. Le sportif de haut niveau a une vie derrière le sport ! ECHEC : La blessure est pour moi un échec de la médecine du sport. DANGER : le sport de haut niveau est mauvais pour l’organisme, nous devons défendre au maximum la santé de l’athlète. « Le sport de haut niveau fait de beaux gaillards mais de vilains vieillards » Nous devons nous opposer souvent au sportif, à l’entraîneur, à l’environnement du sportif. OBLIGATION DE MOYENS…ET DE RESULTAT, contrairement à la législation médicale.