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SUJET NATIONAL POUR L’ENSEMBLE DES CENTRES DE GESTION ORGANISATEURS CONCOURS EXTERNE D’INGENIEUR TERRITORIAL SESSION 2011 EPREUVE Rédaction, à partir de l'analyse d'un dossier remis au candidat et portant sur la spécialité, d'une note tenant compte du contexte technique, économique ou juridique lié à ce dossier. Durée : 5 heures Coefficient : 5 SPECIALITE : INFORMATIQUE ET SYSTEMES D'INFORMATION Vous venez de prendre vos fonctions comme chargé de mission rattaché à la Direction des Systèmes d’Information au sein d’un Conseil Général. Votre responsable, le Directeur des Systèmes d’Information, vous confie comme première mission, l’étude de la problématique de l’informatique en nuage (ou cloud computing) dont il souhaite évaluer les avantages potentiels pour la collectivité. Dans un premier temps, il vous demande de rédiger à son attention, exclusivement à l’aide des documents ci-joints, une note qui fasse l’état des lieux en matière d’informatique en nuage. 8 points. Dans un second temps, il vous demande d’élaborer un ensemble de propositions pour permettre l’utilisation de l’informatique en nuage par la collectivité. 12 points. Document 1 : « Fiche 1 : bonnes pratiques d’achats, risques et pièges à éviter en matière de cloud computing »- Extrait des Dossiers club achats du Club informatique des grandes entreprises françaises (CIGREF) – octobre 2010 - 7 pages Document 2 : « Le cloud computing a encore besoin de pédagogie » - Les échos - 5 mai 2010 - 2 pages Document 3 : « Le cloud computing : quand le droit aussi est dans les nuages » - Site internet du figaro - 19 mai 2010 - 2 pages Document 4 : « Externalisation. Arbitrer entre moyens internes et exigences des projets » - Extraits du dossier Systèmes d’information – La Gazette – 17 Mai 2010 – 2 pages Document 5 : « Le cloud computing, l’informatique sur mesure » - Chef d’entreprise magazine - 1 er septembre 2010 - 3 pages

SUJET NATIONAL POUR L’ENSEMBLE DES CENTRES … · mission, l’étude de la problématique de l’informatique en nuage (ou cloud computing) dont il souhaite évaluer les avantages

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SUJET NATIONAL POUR L’ENSEMBLE DES CENTRES DE GESTION ORGANISATEURS

CONCOURS EXTERNE D’INGENIEUR TERRITORIAL

SESSION 2011

EPREUVE

Rédaction, à partir de l'analyse d'un dossier remis au candidat et portant sur la spécialité, d'une note tenant compte du contexte technique, économique ou juridique

lié à ce dossier. Durée : 5 heures

Coefficient : 5

SPECIALITE : INFORMATIQUE ET SYSTEMES D'INFORMATION

 

Vous venez de prendre vos fonctions comme chargé de mission rattaché à la Direction des Systèmes d’Information au sein d’un Conseil Général.

Votre responsable, le Directeur des Systèmes d’Information, vous confie comme première mission, l’étude de la problématique de l’informatique en nuage (ou cloud computing) dont il souhaite évaluer les avantages potentiels pour la collectivité.

Dans un premier temps, il vous demande de rédiger à son attention, exclusivement à l’aide des documents ci-joints, une note qui fasse l’état des lieux en matière d’informatique en nuage.

8 points.

Dans un second temps, il vous demande d’élaborer un ensemble de propositions pour permettre l’utilisation de l’informatique en nuage par la collectivité.

12 points.

 

Document 1 : « Fiche 1 : bonnes pratiques d’achats, risques et pièges à éviter en matière de cloud computing »- Extrait des Dossiers club achats du Club informatique des grandes entreprises françaises (CIGREF) – octobre 2010 - 7 pages

Document 2 : « Le cloud computing a encore besoin de pédagogie » - Les échos - 5 mai 2010 - 2 pages

Document 3 : « Le cloud computing : quand le droit aussi est dans les nuages » - Site internet du figaro - 19 mai 2010 - 2 pages

 

Document 4 : « Externalisation. Arbitrer entre moyens internes et exigences des projets » - Extraits du dossier Systèmes d’information – La Gazette – 17 Mai 2010 – 2 pages

Document 5 : « Le cloud computing, l’informatique sur mesure » - Chef d’entreprise magazine - 1er septembre 2010 - 3 pages

Document 6 : « Des problématiques à la fois juridiques et contractuelles entravent l'essor du cloud computing.» - Indexel - 22 septembre 2010 - 2 pages

Document 7 : « Le cloud computing, un outil pour le passage des collectivités à l’administration électronique ? » - Site internet www.Localtis.info - 20 juillet 2010 - 4 pages

Document 8 : « Le cloud computing, principes, état de l’art, avantages » - Extrait du dossier du groupe HSBI – 2008/2009 - 11 pages

Document 9 : « Économie numérique. Le cloud computing : quelques exemples d'utilisation » - Site internet RSLNmag - 2 novembre 2010 - 2 pages

Document 10 : « Le cloud computing » - Site internet paroles d’experts - 30 décembre 2010 - 3 pages

Ce document comprend : un sujet de 2 pages, un dossier de 38 pages.

Certains documents peuvent comporter des renvois à des notes ou à des documents volontairement non fournis car non indispensables à la compréhension du sujet.

 

 

 

 

 

SUJET NATIONAL POUR L’ENSEMBLE DES CENTRES DE GESTION ORGANISATEURS

CONCOURS EXTERNE D’INGENIEUR TERRITORIAL

SESSION 2011

SPECIALITE : INFORMATIQUE ET SYSTEMES D’INFORMATION

A LIRE ATTENTIVEMENT AVANT DE TRAITER LE SUJET

Ce document comporte : un sujet de 2 pages, un dossier de 38 pages.

Ni dans votre copie, ni dans les documents éventuellement à joindre à votre copie vous ne devez faire apparaître de signes distinctifs tels que paraphe, signature, votre nom ou un nom fictif. Seules les références (nom de collectivité, nom de personne, …) figurant le cas échéant sur le sujet ou dans le dossier peuvent apparaître dans votre copie.  

Le non-respect des règles ci-dessus peut entraîner l’annulation de la copie par le jury. 

 

Les feuilles de brouillon ne seront en aucun cas prises en compte. 

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OCTOBRE 2010 Le point sur… le cloud computing, les audits de licences, l’offshore,

les achats éco-responsables et l’infogérance.

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Le « cloud computing » a encore besoin de pédagogie

Le Salon du « cloud computing » et des « data centers » ouvre ses portes à Paris, dans le quartier de la Défense. Pendant deux jours, visiteurs et exposants vont pouvoir échanger leurs expériences sur ce phénomène naissant dans l'informatique, mais encore mal compris. Le Syntec informatique publie, à cette occasion, un Livre blanc sur le sujet.

Le « cloud » tient Salon. Les professionnels de l'industrie informatique se sont donné rendez-vous, aujourd'hui et demain, sur le parvis de la Défense, à Paris, pour échanger sur ce nouveau phénomène qu'est le « cloud computing » et les « data centers », qui permettent de développer celui-ci. C'est le premier Salon en France consacré à cette technologie, qui permet notamment aux entreprises d'externaliser leurs ressources numériques - messagerie électronique, serveurs, applications CRM, etc. -sur des plates-formes virtuelles accessibles via Internet.

Objectif du Salon : « Apporter les réponses aux questions que se posent les utilisateurs de "cloud", décrit Xavier Fiquemo, l'initiateur et organisateur du projet, en facilitant notamment les échanges et les témoignages d'expériences. »

90 entreprises ont répondu présent (fabricants de serveurs informatiques, SSII, éditeurs de logiciels, etc.). Elles se répartiront sur une soixantaine de stands pour mieux présenter leurs solutions. Microsoft, M, Orange, Intel et Atos Origin seront de la partie. « La demande de la part des exposants a été plus forte que prévu », se réjouit Xavier Fiquemo. Au total, 3.500 visiteurs professionnels sont attendus pendant deux jours.

Révolution ou marketing ?

Annoncé comme la prochaine révolution dans le monde informatique par certains, dénoncé comme un phénomène marketing par d'autres, le « cloud computing » intrigue. Le Syntec Informatique profite de l'occasion de ce Salon pour publier un Livre blanc sur le sujet. « Didactique et pragmatique, ce rapport a pour but d'apporter un éclairage sur un sujet passionnant et en plein devenir », prévient la chambre professionnelle.

Si le phénomène a fait couler beaucoup d'encre depuis plusieurs mois, il reste encore difficile à comprendre, même au sein des directions informatiques. Selon une étude d'IDC, publiée hier, 90 % des décideurs informatiques français en ont déjà entendu parler, mais seulement 30 % d'entre eux savent exactement ce que représente le concept.

« Au-delà de l'aspect pédagogique, ce Livre blanc permet de mesurer les changements pour les acteurs de l'industrie, à la fois les fournisseurs d'infrastructures informatiques, les éditeurs de logiciels mais aussi les sociétés de services », complète Jérôme Brun, membre de la commission « cloud » du Syntec et rédacteur du rapport.

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La France et l'Europe en retard

La chambre professionnelle apporte aussi quelques éclairages sur les problèmes de sécurité et de confidentialité des informations qui circulent via les « clouds ». C'est la principale préoccupation des grands comptes français, selon l'étude de l'IDC. L'aspect juridique est également approché, car « la nature des contrats, plus orientés vers de la location de services, va également changer avec les offres "cloud" », prévient Jérôme Brun.

Par le biais de cette publication et de cet événement, Syntec souhaite enfin mobiliser la communauté informatique et alerter les autorités publiques sur le retard pris par l'Europe, et la France en particulier, dans le développement du « cloud ». « On en est encore à se poser des questions de définition et de normes, regrette Jérôme Brun. Pendant ce temps-là, les Etats-Unis avancent. Or, pour réussir sur ce marché, il faut jouir d'une taille critique. »

Le potentiel de ce marché du « cloud » est très important. Pour le cabinet d'études Pierre Audoin Consultants (PAC), il devrait ainsi approcher 7 milliards d'euros en Europe, d'ici à 2012. Une deuxième édition du Salon est d'ores et déjà programmée pour 2011.

Petit glossaire

Le « cloud computing » désigne littéralement l'informatique dans le nuage. L'image est juste. Cette nouvelle forme d'informatique distribuée permet de stocker les données et les applications des entreprises sur un « nuage » de serveurs mis en réseau. Les informations sont ensuite accessibles via Internet, sur un simple ordinateur. Les serveurs en question sont hébergés dans des « data centers », des bâtiments spécialement conçus pour abriter ces machines informatiques et qui répondent à des normes assez strictes. Le « cloud » permet aux entreprises d'économiser leurs ressources : au lieu d'investir dans des serveurs et des logiciels, elles sont facturées selon l'usage qu'elles font de leur informatique.

Les Echos, 05/05/2010

ROMAIN GUEUGNEAU

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Le « cloud computing », quand le droit aussi est dans les nuages

Le Cloud Computing est un sujet d’actualité. Toutes les entreprises s’interrogent aujourd’hui sur cette nouvelle offre de service. Après le SaaS (Software as a Service) et le PaaS (Platforms as a Service), le Cloud Computing (autrement appelé « informatique dans les nuages ») constitue une nouvelle forme d’externalisation.

Le Cloud Computing repose sur une offre de service dynamique et modulable qui elle-même, repose sur le fait que l’information est stockée et accessible dans n’importe quel « point » du nuage et non nécessairement sur un serveur parfaitement identifié par l’entreprise. A la différence des solutions précédentes d’externalisation, le Cloud induit une « dispersion » de l’information.

De fait, le Cloud computing de par cette spécificité, pose aujourd’hui des questions nouvelles à celles des entreprises -nombreuses-, qui s’interrogent sur le fait d’opter pour ce type de service.

La première question qui se pose, est celle de la légalité de l’opération elle-même. Non pas que le Cloud soit illégal en soi mais il n’est pas certain que toutes les données soient « cloudables ». Certaines données font en effet l’objet de protections particulières et il n’est pas certain qu’elles puissent être disséminées et traitées par un tiers, sauf à prendre des précautions particulières. On peut ainsi s’interroger sur le caractère « cloudable » ou non, des données bancaires ou des données de santé, par exemple.

Une fois traitée cette question primordiale, une autre question ne manquera pas de se poser : Quel contrat conclure et avec qui ?

Le contrat cloud de ce point de vue, n’est pas un contrat comme un autre. Certes, il s’agit d’un contrat d’externalisation et en ce sens, il comportera toutes les dispositions relatives à ce type de prestations, mais là encore, la spécificité du cloud computing impose une rédaction adaptée de chacune de ces clauses.

A titre d’exemple, la clause de « sécurité » devra nécessairement être renforcée du fait des risques particuliers liés au fait que la maîtrise technique repose essentiellement sur le prestataire et qu’il conviendra de traiter très spécifiquement les conditions d’accès aux éléments de l’entreprise. Les clauses de « garantie » elles aussi devront être renforcées car dès lors que toute l’entreprise et ses données seront externalisées, la moindre difficulté en terme d’accès aux applications ou aux données sonnera l’arrêt d’activité du client ou un fonctionnement en mode pour le moins dégradé. Une attention particulière devra être portée sur le respect des dispositions de la loi « Informatique et libertés », particulièrement dans les cas, nombreux, où les données seront hébergées sur des plate-formes ou des serveurs hors de l’Union européenne ce qui, sauf exception, nécessite une autorisation de la Cnil.

Les moindres clauses devront être revues, y compris les plus classiques comme celles de la compétence juridictionnelle et de la loi applicable, car le fait que les données soient traitées ici ou là, aux quatre coins du monde, pourraient induire, sans que le client n’en soit conscient, l’application d’un autre droit que celui naturellement applicable à l’entreprise. On peut ainsi imaginer qu'en utilisant des procédures

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judiciaires d’enquêtes plus souples dans tel ou tel pays, une entreprise puisse accéder aux données confidentielles de son concurrent par le seul fait que l'information soit pluri-localisée.

Le cloud computing est nécessairement une nouvelle offre de service extrêmement intéressante dans un monde d’entreprise agiles ; mais l’agilité doit être maîtrisée et il est indispensable de parfaitement apprécier les avantages, inconvénients et risques de telles opérations.

lefigaro.fr, 19/05/2010

Eric Barbry

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Gazette des communes 17 mai 2010

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LE CLOUD COMPUTING, L'INFORMATIQUE SUR MESURE

Les connexions à Internet étant de plus en plus rapides, un nouveau mode d'exploitation des NTIC est apparu. Appelé «cloud computing», il consiste à ne plus installer d'applications en local, mais de tout centraliser sur des serveurs externes. Tour d'horizon.

Comment rationaliser la gestion de son système informatique? A commencer par le matériel qui, s'il n'est pas forcément très onéreux, fait l'objet une obsolescence rapide et implique un entretien permanent. Ces contraintes obligent des entreprises, dont ce n'est pas le métier, à consacrer leurs ressources pour gérer les évolutions matérielles, la mise à jour des applications, l'entretien des serveurs, etc. Au bout du compte, il s'agit là d'un poste de dépenses important, sans garanties de performances. Si les grands comptes peuvent s'appuyer sur leur direction des systèmes d'information (DSI), les dirigeants d'entreprise de taille plus modeste doivent se fier à des prestataires extérieurs (qui ne les conseillent pas toujours de manière désintéressée), ou s'acquitter eux-mêmes de cette mission en se formant par leurs propres moyens. Le cloud computing (littéralement, «informatique dans les nuages»), « est la promesse de se recentrer sur le coeur de métier de l'entreprise », déclare Laurent Guiraud, directeur du déploiement pour Google Enterprise. Plusieurs solutions sont possibles selon les besoins et du budget de l'entreprise, depuis le recours à un environnement virtuel stocké sur des serveurs distants, en passant par des applications disponibles en mode SaaS (Software as a Service), l'adoption de solutions intégrées telles que Google Apps.

Optimiser les coûts. « Avec le cloud computing, la notion de maîtrise des coûts et de gain de productivité est évidente », explique Claude Biton, fondateur et président de CBC Développement. Dans une logique virtualisée où les applications ne sont plus installées sur chaque poste de l'entreprise, mais stockées sur les serveurs d'un prestataire, vous ne gérez plus l'achat des licences. Seule la qualité de la connexion à Internet importe, car elle est l'unique variable assurant la continuité du service. Une analogie entre le cloud computing et la location longue durée peut être faite. Lorsque vous achetez un véhicule, vous devez gérer son entretien, etc. Si vous passez à la location, vous vous déchargez de toutes les contraintes liées à l'exploitation de l'automobile. Pour Lynda Lartigue, country manager de Day-Software, dont les outils informatiques sont virtualisés, « la principale préoccupation est financière: le cloud a divisé nos coûts informatiques par dix! ». Economie de matériel, d'énergie, rationalisation des compétences internes, les arguments ne manquent pas. Le cloud computing permet aux PME de se doter d'outils qui seraient hors de leur portée,

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comme un logiciel de gestion de la relation client (CRM) ou un progiciel de gestion intégré (ERP).

Peut-on avoir confiance? La sécurité des données placées chez un tiers est une préoccupation majeure. Pour Ralf Benzmüller, directeur de G Data Security Labs, « avec l'outsourcing, une société élargit la surface à protéger. Les interactions entre utilisateurs, logiciels, plateforme et infrastructure du service sont complexes à mettre en place. » Mais, comme l'indique Claude Biton (CBC Développement), « vos données informatiques sont-elles plus en sécurité quand elles sont physiquement proches de vous? » Pas forcément, d'autant que les TPE et PME manquent parfois de rigueur en matière de sauvegardes de leurs données. Il ne faut cependant pas accorder sa confiance au premier prestataire venu, car « il n'existe aujourd'hui aucune norme ni certification concernant spécifiquement les technologies et infrastructures du cloud », explique Renaud Bidou, directeur technique de Deny All. Avant de vous lancer dans l'aventure, explorez les offres disponibles et évaluez vos besoins en utilisant, par exemple, le Google cloud calculator, disponible à l'adresse www.gonegoogle.com. Vous pourrez mesurer l'intérêt éventuel du cloud computing pour votre entreprise.

LAURENT GUIRAUD, DIRECTEUR DU DEPLOIEMENT POUR GOOGLE ENTERPRISE

Adopter le cloud computing, c'est la promesse de se recentrer sur le coeur de métier de l'entreprise.

LES MOTS-CLES DU CLOUD COMPUTING

- SaaS: Software as a Service. Le fournisseur d'une application ne l'installe plus sur vos machines, mais l'héberge sur des serveurs mutualisés, auxquels vous accédez à distance. - IaaS: Infrastructure as a Service. Vous externalisez votre ou vos serveurs, votre réseau et vos données. Vous bénéficiez de ressources matérielles adaptées à vos besoins. - PaaS: Platform as a Service. Il ne s'agit pas juste d'une application accessible à distance, mais aussi d'un environnement complet de développement. La plateforme, équipée d'un langage de programmation et d'outils de développement, est hébergée chez un prestataire. Elle permet de développer des outils sur mesure pour son entreprise. - Virtualisation: Elle fait fonctionner plusieurs systèmes d'exploitation sur un ordinateur comme s'il s'agissait de machines distinctes.

TEMOIGNAGE GRACE AU CLOUD COMPUTING, NOS DONNEES SONT MIEUX SECURISEES NOEL MINARD, DIRECTEUR GENERAL D'A2COM

La problématique de Noël Minard, fondateur et dirigeant de la SSII A2Com, consistait à unifier son infrastructure informatique. Avec quatre bureaux répartis entre la Bretagne (au sens large du terme) et Paris, les équipes commerciales devaient avoir

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accès en permanence au système d'information (SI). « Avec le cloud, explique Noël Minard, on abandonne la logique d'investissement, c'est-à-dire l'acquisition de matériel et de logiciels, pour une logique de consommation de services. » Le principal intérêt qu'y trouve ce chef d'entreprise réside dans la sécurité qu'apporte cette technique. « Les procédures de sécurisation des données et de sauvegarde prennent beaucoup de temps et je préfère me consacrer au développement commercial de l'entreprise. », continue Noël Minard. La société A2Com, qui connaît actuellement une croissance forte, ne cherchait pas véritablement à rationaliser ses coûts. Pour le dirigeant, placer ses applications sur «le nuage» permettait surtout d'améliorer la réactivité pour faire évoluer son système d'information: « En externalisant l'infrastructure informatique, explique-t-il, nous nous sommes dotés d'applications plus performantes. Par ailleurs, nous avons équipé nos collaborateurs d'ordinateurs portables, ce qui leur permet de travailler n'importe où. Ainsi, nous avons abordé l'épisode de la grippe H1N1 sereinement. » Le plus délicat dans cette migration a consisté à analyser correctement les flux d'échanges entre les applications, car il fallait, avant tout, déterminer si elles pouvaient ou non être portées sur le cloud. « Nous avons migré progressivement, d'abord avec les équipes commerciales, puis celles du service comptabilité, pour finir la gestion de la relation client. » Une procédure par étape qui a porté ses fruits, la PME a tout externalisé sans encombre.

Chef d'entreprise Magazine N°51 - 01/09/2010 - José Roda

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Des problématiques à la fois juridiques et contractuelles entravent l'essor du cloud computing. Localisation des données, sécurité, réversibilité, auditabilité ou qualité de services doivent être formalisées.

1. La localisation physique des données personnelles

"Les aspects juridiques sont l'une des raisons majeures pour lesquelles une entreprise renonce au cloud", constate Marc Boullier, responsable de l'offre cloud computing chez Solucom. Principale problématique : la réglementation sur la protection des données personnelles. "Selon la loi Informatique et Libertés, récemment mise à jour, le prestataire gérant des données à caractère personnel doit garantir leur confidentialité et leur sécurité", précise Murielle-Isabelle Cahen, avocate à la cour d'appel de Paris. Il en résulte une interdiction de transférer ces données vers des pays n'offrant pas un niveau de protection adéquat.

"Les États-Unis n'ont pas été reconnus par la Commission Européenne comme offrant ce niveau et les fournisseurs sont loin d'avoir intégré cette problématique", ajoute Murielle-Isabelle Cahen. A minima, ceux-ci doivent préciser où sont situés les serveurs. S'ils sont en Europe, l'obligation déclarative est allégée. De fait, l'infrastructure de Microsoft Azure est située aux États-Unis et en Europe (à Dublin et Amsterdam). "Nous donnons le choix du lieu d'hébergement", commente Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité chez Microsoft France. Il reste que seul le client est responsable de la déclaration à la CNIL. "Les données sont en effet celles de l'entreprise et de ses clients", précise Olivia Flipo, avocate en nouvelles technologies et consultante auprès de Syntec Informatique.

2. Des types de données très contraignants

Certaines données imposent des contraintes particulières. "Pour les données de santé, il faut un agrément national qui impose en pratique un stockage en France", affirme Olivia Flipo. Cet agrément est toutefois partagé. "Le décret correspondant précise 74 exigences dont certaines concernent l'application métier donc notre client, alors que notre service est de type infrastructure, mais nous devons par exemple nous engager sur la durée de conservation", explique Dominique Vo, manager IT & sécurité, cloud computing chez Orange. De même, les factures électroniques sont soumises à un régime particulier. "Le pays d'accueil doit être lié à la France par une convention prévoyant une assistance mutuelle en matière de fiscalité", affirme Murielle-Isabelle Cahen.

3. Des contrats de service avec pénalités

Comme dans les offres d'infogérance, les clauses des contrats de services ciblent performances, disponibilité, garantie de restauration, confidentialité et sécurité. Mais leur respect est rendu plus difficile par la mutualisation, qui pose la question de l'étanchéité entre clients. "C'est un faux problème car la virtualisation gère bien cette problématique", assure Marc Boullier. Orange affiche ainsi sa confiance dans la technologie VMware mais propose aussi de dédier dynamiquement des ressources physiques puisées dans un pool. Des pénalités sont prévues par certains

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prestataires. "Nous garantissons 99,95 % de disponibilité pour notre bus de services et 99,9 % pour les instances Azure. En cas de non-respect, nous réduisons de 10 % la facture du mois suivant, et même de 25 % si l'on descend sous 99 %", explique Bernard Ourghanlian.

4. Réversibilité : évaluer son coût et sa complexité

En vue d'un retour en arrière ou d'un changement de prestataire, l'entreprise doit prévoir une clause de réversibilité. "Il faut en chiffrer le coût et prévoir un système fonctionnant en parallèle, le temps de convertir les données", explique Olivia Flipo. La complexité de la réversibilité doit être bien évaluée. "Par exemple, avec Google App, la récupération des e-mails ne pouvant s'effectuer que message par message, il faut réaliser un programme batch", prévient Marc Boullier. La question des formats se pose moins pour l'IaaS que pour le Saas.

"Avec notre offre Flexible Computing, de type IaaS et basé sur l'hyperviseur de VMware, Orange garantit simplement la restitution des données dans leur format d'origine, par exemple SQL ou Web. Quant aux VM, nous les restituons dans le format de VMware", explique ainsi Daniel Chiossi, responsable marketing des services en lignes, division entreprises chez Orange.

5. Conformité réglementaire et auditabilité

L'offre de cloud doit garantir la conformité par rapport au droit. "Il y a obligation légale de ne pas entraver l'exercice de la justice, qui doit le cas échéant accéder à certaines données, ce qui peut être impossible si le service est hébergé hors de l'UE", explique Marc Boullier.

Cela revient à un problème d'auditabilité par un tiers. Certaines entreprises peuvent aussi exiger la possibilité de réaliser elles-mêmes un audit. "L'infrastructure d'Azure étant très partagée, nous essayons plutôt de nous mettre d'accord avec nos clients sur des auditeurs tiers et des normes comme ISO 27001, reconnus par les deux parties", répond Bernard Ourghanlian.

6. Des contrats trop standardisés

On constate par rapport à tous ces aspects, un rapport de pouvoir entre client et fournisseur. "Face à Google ou Microsoft, seuls les très grands comptes peuvent obtenir un contrat spécifique. En attendant une certification européenne ou un label, il faut impérativement faire auditer le contrat par un cabinet d'avocats", conclut Marc Boullier.

22/09/2010- indexel

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LE "CLOUD COMPUTING", UN OUTIL POUR LE PASSAGE DES COLLECTIVITES A

L’ADMINISTRATION ELECTRONIQUE ? SOURCE: LOCALTIS INFO / LUC DERRIANO http://www.localtis.info/ 20 juillet 2010

La ville de Versailles a joué les candides face au leader mondial des systèmes d’exploitation, le 6 juillet 2010, à l’occasion d’une conférence des Rencontres de la modernisation de l’Etat et des acteurs publics. L’"informatique en nuage" devrait conduire les directeurs des systèmes d’information et les élus des collectivités locales à garder les pieds sur terre.

"Cloud computing" ou "informatique en nuage" est un "mode de traitement des données d’un client, dont l’exploitation s’effectue par l’internet, sous la forme de services fournis par un prestataire", définit le Journal officiel du 6 juin 2010.

"L’informatique en nuage est une forme particulière de gérance de l’informatique, dans laquelle l’emplacement et le fonctionnement du nuage ne sont pas portés à la connaissance des clients", prévient aussi la Délégation générale à la langue française et aux langues de France.

"L’objectif de cette informatique dans les nuages, c’est de combiner plusieurs technologies et des modèles commerciaux pour fournir des services à la demande à travers internet. Les utilisateurs ne sont plus propriétaires des logiciels mais accèdent à des services évolutifs, constamment remis à jour, sans avoir à gérer les infrastructures qui les supportent et sans investissement initial", a complété, ce 6 juillet à Paris, Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft, leader mondial des systèmes d’exploitation. Les applications et données ne se trouvent pas sur un serveur local, comme actuellement, mais sur des ordinateurs distants reliés entre eux en haut débit.

"C’est un peu comme si vous louiez un appartement dans un immeuble : nous parlons de modèle dit multilocataires", a plaisanté le responsable informatique. Car il s’agit d’un nombre extrêmement important, de l’ordre de 100.000 serveurs, hébergés dans des centres de données, de calculs, de traitements "qui font entre 10 et 20 fois la taille d’un terrain de foot", a comparé l’expert, actualité sportive oblige.

Valoriser les investissements de sociétés américaines

La raison de l’apparition de ces centres est leur mise en place par des acteurs qui s’adressent au grand public pour offrir des services de messagerie, des sites collaboratifs, d’échanges de vidéos ou de musique entre des centaines de millions d’internautes à travers le monde : Amazon, Google, Microsoft, etc. Leur maîtrise et le niveau d’industrialisation atteint font que ces centres sont gérés aux meilleurs coûts.

Via des outils collaboratifs, ils offrent une informatique ubiquitaire aussi simple d’accès que l’eau, le gaz ou l’électricité, avec une facturation à la consommation,

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"comme lorsque l’on ouvre un robinet", a souligné le directeur technique. C’est donc un mode de consommation très différent des logiciels actuels. L’objectif : réaliser des économies puisqu’il n’y a pas besoin d’investissements mais que l’on fait appel aux services en réseaux. En outre, il y a transformation des budgets d’investissements en budgets opérationnels de consommation de besoins informatiques. "Les prix pour un service varient du simple au double ou au triple par rapport à l’acquisition traditionnelle de logiciels", a précisé Bernard Ourghanlian.

Des avantages non négligeables

Outre des économies alléchantes sur la diminution de l’investissement matériel (serveurs, développements, licences...), l’offre au plus près des besoins des administrations, y compris au moment de la montée en charge, est mise en avant. Pour le besoin ponctuel du calcul des payes, par exemple, le principe est bien "celui qui consomme plus, paye plus". La meilleure sécurité du système d’information avec l’externalisation de la maintenance et des sauvegardes est aussi un moyen d’augmenter la sécurisation des systèmes informatiques car celle-ci est ainsi assurée par des prestataires dont c’est le coeur de métier.

L’optimisation des ressources énergétiques : l’usage de ces services en supprimant les serveurs locaux, grands consommateurs d’énergie, favoriserait le développement durable. Enfin, "le PC se met au service de la croissance", s’est réjoui le responsable de la firme de Redmond (siège de la société, près de Seattle, aux Etats-Unis). En mettant à disposition de tous ces services informatiques quasiment sans coûts, de nouveaux entrants pourront offrir des services innovants à la fois aux entreprises et aux administrations. Des PME devraient donc pouvoir concurrencer des acteurs déjà installés sans acheter des moyens informatiques mais en consacrant l’essentiel de leur capital à innover et à offrir de nouveaux services.

De grandes incertitudes

C’est un modèle qui paraît miraculeux mais des questions restent posées notamment en termes de sécurité, de vie privée et de souveraineté nationale. "Des questions qui doivent être posées car nous ne vivons pas dans le village des Bisounours mais dans une réalité où les intérêts peuvent être divergents", a reconnu l’expert. Le "cloud computing" pose un problème juridique qui n’est toujours pas résolu. S’il est possible de mettre en oeuvre des audits de contrôle sur le service, quelle juridiction va s’appliquer en cas de fraude ? Celle de la collectivité qui utilise le service ? celle du lieu d’hébergement physique des données ? celle du siège social du prestataire ? "Si les données sont susceptibles de se promener, alors vous êtes dans l’instabilité totale. Il faut obtenir des garanties pour savoir où elles sont stockées. Il faut en outre une clause de réversibilité", a prévenu Bernard Ourghanlian.

Il est donc nécessaire de poser un cadre réglementaire adéquat pour que chaque acteur, notamment en Europe, puisse garantir les fonctions régaliennes de l’Etat. Les usages n’ont pas de frontière mais les Etats, eux, en ont et cela peut être un problème que certaines données soient stockées dans un autre pays que le pays utilisateur. Peut-on créer des offres localement sur le marché français ? L’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) devrait se prononcer prochainement sur ce sujet. Toutes les données régaliennes devraient probablement rester sur le territoire. Il est aussi nécessaire de réguler sur internet le respect de la vie privée. Car comment garantir que les boîtes aux lettres des agents voire des

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administrés, ainsi externalisées et déterritorialisées, ne seront pas utilisées pour l’envoi de publicité ciblée ?

"Nous pouvons imaginer le rôle de la France sur ce sujet dans l’agenda de la commissaire européenne Nelly Kroes, car c’est à ce niveau que ces questions doivent être débattues", a interpellé le directeur technique. Quand nous constatons le peu de poids de la Commission face aux lobbies sur la question des standards ouverts...

Nouveaux services publics dans le nuage

La révision générale des politiques publiques (RGPP) prône une meilleure mutualisation des moyens. L’informatique en nuage est un moyen de fédérer les différents îlots administratifs, sous la houlette de la direction générale de l’Administration de l’Etat, et ainsi d’aboutir à une administration sans couture. "Evidemment, il faut pour cela que les systèmes soient interopérables", a poursuivi l’expert. Il est donc permis d’imaginer ainsi de nouveaux services citoyens, administratifs, d’enseignement, pour la recherche ou les entreprises : plateformes d’échanges interministériels, messagerie commune à l’ensemble des agents territoriaux, notamment des petites communes, solutions partagées entre collectivités locales (par exemple pour la création des sites web communaux standardisés), services de dématérialisation et de coffres-forts électroniques pour les citoyens pour l’e-administration, etc.

Philippe Houplain, directeur des systèmes d’information de la ville et de la communauté d’agglomération de Versailles, réfléchit actuellement au moyen d’économiser les 30 ou 40 euros de licences par poste informatique de ses 2.000 agents (environ 1.100 ordinateurs). S’il peut envisager de retenir une solution de "cloud computing" pour les 750 postes qui utilisent essentiellement des outils bureautiques, cela lui semble peu indiqué pour les applications métiers (l’état civil, par exemple).

Outre la question de la garantie du coût du service dans la durée, il s’est interrogé sur plusieurs points cruciaux : "Comment avoir des garanties sur la confidentialité des données ? Que se passe-t-il en cas d’événement majeur qui rend les services indisponibles (avion qui s’écrase sur le centre de données, tremblement de terre, coupure d’électricité, etc.) ? Comment réfléchir en même temps à une solution pour les différents profils d’utilisateurs : usagers réguliers de services bureautiques, techniciens utilisant principalement des applicatifs métier et agents débout ?"

Réponses à tout

Le prestataire doit garantir un coût de disponibilité du service, prendre à sa charge les changements de version, les mises à jour. "Mais il faut cependant prévoir une clause de réversibilité pour sortir du système et changer éventuellement de prestataire…", a répondu Bernard Ourghanlian.

Deuxièmement, les services grand public gratuits sont financés sur le modèle "échange de données personnelles contre usage du service". Il en va tout autrement des services professionnels qui sont payants : "On ne va tout de même pas se faire payer deux fois pour le même service", s’est exclamé l’expert, à propos de la confidentialité. Cependant, "si les données sont susceptibles de se promener, alors

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vous êtes dans l’instabilité totale. Il faut obtenir des garanties pour savoir où elles sont stockées", a-t-il plaidé.

Par ailleurs, il est possible de mettre en oeuvre une solution de "cloud" hybride. C’est-à-dire avoir des services internes et un "cloud" externe, et faire coexister ces deux environnements. Pour les agents sans bureau, la mise en place d’un système en mode kiosque est préconisée. Enfin, "il est évidemment important qu’il y ait un système de redondance des données. Microsoft dispose ainsi de deux centres de traitement différents en Europe : l’un à Dublin (Irlande) et l’autre à Amsterdam (Pays-Bas)", a conclu Bernard Ourghanlian.

Fin 2009, le baromètre annuel Inéum de la fonction informatique dans les collectivités n’abordait pas la location de services (SAS, "software as a service") ou d’espace disque ("cloud computing"). Mais certains DSI de grandes agglomérations (Bordeaux, Lyon...) avaient reconnu qu’ils entendaient suivre aussi cette évolution de près. Quant à François Elie, président de l’Adullact (Association des développeurs et des utilisateurs de logiciels libres pour l’administration et les collectivités territoriales), il pointait récemment les dangers du “cloud computing” : "L’informatique dans le nuage se traduit par une disparition des logiciels au profit du service : le logiciel est partout mais on ne sait pas où..." Il invitait donc élus et décideurs à garder la maîtrise technique des applications.

En outre, si dans une commune il n’est pas très difficile d’obtenir des budgets d’investissement, il est beaucoup plus complexe de garantir des coûts de fonctionnement. D’ailleurs, il semble que très peu de collectivités se soient déjà saisies de cette opportunité. Malgré les perspectives avantageuses mises en avant, le passage à l’"informatique en nuage" pour le développement de l’administration électronique mutualisée semble encore relever du domaine des rêves.

http://www.localtis.info/ 20 juillet 2010

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Économie numérique

Le cloud computing : quelques exemples d'utilisation Par RSLNmag le 02/11/2010

Dans le cadre de notre dossier sur le cloud computing, nous avons réalisé une infographie détaillant les utilisations possibles du nuage au travers de quatre exemples : dans une start-up, dans une PME, à la maison et dans une mairie.

Nous vous proposons de la découvrir ci-dessous :

En résumé :

Dans une start-up, le nuage permet de se concentrer sur le cœur de son activité. La start-up loue, en fonction de ses besoins, des capacités informatiques auprès d’un opérateur cloud et ne paie que ce qu’elle consomme : sa consommation s’adapte ainsi avec rapidité et flexibilité.

Dans une PME, le nuage permet d’avoir accès à de nombreux services logiciels sans pour autant avoir besoin d’investir dans des infrastructures informatiques spécifiques. Leur consommation est faite à la demande et est payée à l’usage.

A la maison, le nuage est déjà là, par exemple en consultant nos emails, en archivant des vidéos ou des photos sur le Web ou encore en discutant sur les réseaux sociaux.

Dans une mairie, le nuage permet de mettre très rapidement de nouveaux services à la disposition des citoyens, grâce à un catalogue d’applications en ligne qu’il suffit de choisir et de personnaliser pour pouvoir les utiliser.

« Nuage » public et privé, virtualisation ou open data… le vocabulaire associé au cloud computing peut sembler obscur. Voire le thème en lui même.

C’est pourquoi nous vous proposons un glossaire sur la question :

> Qu’est-ce que le cloud computing ?

Le cloud computing ou informatique en nuage consiste à fournir des capacités de traitement informatique sous la forme d’un service à la demande, auquel l’utilisateur accède grâce à une connexion Internet, sans avoir à gérer l’infrastructure sous-jacente. Les applications et les données ne se trouvent plus forcément sur un serveur informatique local mais dans un « nuage », composé de plusieurs serveurs distants interconnectés au sein de fermes de serveurs géantes.

> Quelle différence entre « nuage » public et privé ?

Un nuage est public quand il est opéré par des fournisseurs de services cloud. Le nuage public donne aux clients la possibilité de déployer et d’exploiter des applications en ne payant que pour les ressources utilisées.

Un nuage est privé quand il est déployé dans le centre de données du client – entreprise ou administration.

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> Qu’est-ce que la virtualisation ?

C’est un procédé qui consiste à faire fonctionner sur un seul serveur physique plusieurs systèmes d’exploitation et leurs applications et à recréer ainsi plusieurs ordinateurs virtuels sur une même machine. La virtualisation, couplée à l’automatisation des tâches, sont à la base du cloud computing.

> Et l’open data dans tout ça ?

C’est la mise à disposition de données publiques sur des plateformes Internet dédiées. Guidée par des principes de transparence et de stimulation économique, l’ouverture des données conduit à la création de nouveaux services pour les citoyens ainsi que de nouvelles opportunités commerciales pour les entreprises.

RSLNmag le 02 Novembre 2010

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Le cloud computing

Site « Parole d’experts » du Jeudi 30 décembre 2010

Le Cloud Computing : définition

LE CLOUD COMPUTING EST UN CONCEPT DE DEPORTATION DES RESSOURCES, DE TOUT OU

PARTIE D’UN SERVICE INFORMATIQUE D’UNE ENTREPRISE, SUR DES ORDINATEURS DISTANTS. CES ORDINATEURS SONT APPELES « SERVEURS » CAR ILS FOURNISSENT DIFFERENTS

SERVICES, EN REPONDANT DE MANIERE AUTOMATIQUE AUX DEMANDES DES UTILISATEURS. L’ACCES A L’ENSEMBLE DES RESSOURCES SE FAIT VIA UNE CONNEXION INTERNET HAUT-DEBIT. LES RESSOURCES DEPORTEES PEUVENT ETRE :

L’hébergement de données.

La gestion d’un réseau informatique, pour permettre aux ordinateurs d’une entreprise

de communiquer entre eux malgré leur éloignement géographique (agences,

succursales…).

La mise en place d’un environnement de production (langages de développement,

serveurs de test…) pour aider les développeurs dans la création de logiciels et de

sites Web.

La mise à disposition d’outils et d’applications. L’achat d’une application ou d’un

logiciel engendre l’acquisition d’une licence qui peut s’avérer coûteuse. Lorsqu’une

entreprise a besoin d’un logiciel pour une courte durée, le prix de la licence n’est

alors pas justifié. Le Cloud Computing fournit l’accès et l’exploitation d’applications et

de logiciels sans que l’entreprise n’ait à payer de licence. Le fournisseur de Cloud

facture alors cette prestation sous la forme de service, nettement moins onéreux

qu’une licence.

Le Cloud Computing ne fournit pas d’office l’ensemble de ces services. Il existe différents

degrés de prise en charge.

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Illustration des différents degrés de prise en charge

(source : le livre blanc du Cloud Computing, par Syntec informatique)

Les avantages et inconvénients du Cloud Computing

Les avantages du Cloud Computing sont multiples. Cette technique permet notamment aux

entreprises d’éliminer des contraintes à la fois techniques et financières :

L’accès aux services du Cloud Computing se fait uniquement par Internet. Ainsi, peu

importe l’endroit où l’on se trouve, avec un ordinateur et une connexion à Internet, il

est possible de récupérer ses données afin de travailler. Bien évidemment, la

connexion est sécurisée et les accès sont soumis à l’utilisation d’un mot de passe.

Ceci facilite également le partage de l’information et le travail collaboratif.

L’espace de stockage de données informatiques est modifiable à la demande. De ce

fait, les entreprises bénéficient d’un espace de stockage flexible et quasi infini.

La sécurité est un point fort du Cloud Computing car les données informatiques sont

stockées à distance et ne sont plus présentes sur les postes des utilisateurs. Si un

ordinateur tombe en panne, il est toujours possible de récupérer ses informations à

partir d’un autre ordinateur connecté à Internet. De plus, les fournisseurs de services

Cloud s’occupent pour leurs clients de la sauvegarde de leurs données. Un souci de

taille en moins à gérer.

En employant les capacités techniques (vitesse de traitement des données) des

serveurs distants, utilisés pour le Cloud Computing, les entreprises n’ont plus besoin

d’acquérir des ordinateurs « dernier cri » et renouvellent ainsi moins souvent leur

parc informatique.

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Le Cloud Computing permet une meilleure gestion budgétaire car on paie selon la

quantité de données et le temps de traitement qu’on utilise. Donc on évite les

dépenses inutiles en acquisition de logiciels, de licences d’exploitation (nécessaires

pour utiliser les logiciels payants), de matériels…

Toutefois, le Cloud Computing n’est pas exempt d’inconvénients. Si la connexion Internet est

défaillante, il est impossible d’accéder aux ressources stockées à distance. De ce fait, les

collaborateurs ne peuvent plus travailler. Il en est de même si le prestataire de Cloud

Computing rencontre une interruption de service due, par exemple, à des problèmes logiciels

ou réseaux, voire à des virus ou à des actes malveillants.

Le Cloud contribue au développement durable

Adhérer au Cloud Computing, c’est aussi contribuer au développement durable. J’ai relevé

quatre éléments essentiels qui illustrent cette contribution :

Les infrastructures Cloud sont implantées et construites de sorte à minimiser leurs

besoins en énergie.

Les nouvelles infrastructures Cloud gèrent le « scaling-down » (révision à la baisse)

c'est-à-dire qu’elles sont capables de « débrancher » certains de leurs composants

physiques en cas de sous-utilisation (la nuit, le week-end).

Les entreprises qui optent pour une solution Cloud Computing consomment moins

d’électricité car les serveurs utilisés ne sont plus stockés dans leurs locaux mais chez

un prestataire. De plus, un seul serveur peut travailler pour plusieurs entreprises

clientes et ceci en même temps. C’est ce qu’on appelle un serveur mutualisé. De ce

fait, le nombre de serveurs qu'il aurait fallu mettre en place si le Cloud n'avait pas

existé se voit fortement diminué.

Le Cloud Computing permet de limiter le remplacement et l’acquisition de matériels

informatiques au sein des entreprises, car celles-ci utilisent les performances,

l’espace de stockage et les applications fournis par les serveurs distants.

« Parole d’experts » du Jeudi 30 décembre 2010