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S U J E T Scréation 2018

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Chorégraphie Sylvain HucInterprétation Gauthier Autant, Juliana Béjaud, Constant Dourville, Mathilde Olivares, Paul WarneryAssistants Mathilde Olivares et Fabrice PlanquetteConception lumière et montage son Fabrice PlanquetteMusique Alessandro CortiniCréé avec Gauthier Autant, Juliana Béjaud, Constant Dourville, David Malan, Mathilde Olivares, Daan Vervoort

Durée 60 mn

Création pour le festival Montpellier Danse 2018

Coproduction et partenairesAvec le soutien de Montpellier Danse 2018, résidence de création à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas, de l’Usine Centre national des arts de la rue et de l’espace public (Tournefeuille / Toulouse Métropole), de La Place de la Danse - CDCN Toulouse / Occitanie, des Hivernales CDCN d’Avignon, du GYMNASE | CDCN Roubaix - Hauts de France, de la Sala Hiroshima à Barcelone, de l’Institut Français Barcelone et de la SPEDIDAM. Sylvain Huc est artiste Aerowaves 2019.

La Cie Sylvain Huc est conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Occitanie, par la Région Occitanie / Pyrénées- Méditerranée et Compagnie associée à la Ville de Tournefeuille (31). Sylvain Huc est artiste associé à Le Gymnase I CDCN Roubaix - Hauts-de-France (59), et artiste complice de la Place de la Danse - CDCN Toulouse/ Occitanie.

graphisme : Loran Chourrauphotos : Erik Damiano / photo dernière de couverture : Loran Chourrau

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HUC Sylvain

Après une formation universitaire en histoire et histoire de l’art où il achève un essai d’anthropologie politique en histoire grecque sur « Bestialité, sauvagerie et sexualité féminine en Grèce clas-sique », c’est de manière abrupte et inattendue que Sylvain Huc découvre la danse contemporaine. Il intègre alors la formation du CDC de Toulouse en 2003. Après un parcours d’interprète (Richard Nadal, La Zampa, Coraline Lamaison, Laura Scozzi...) il prend la direction de la compagnie Divergences en 2014. Son tra-vail se caractérise par une rigoureuse approche physique, très at-tachée au corps plus qu’à la danse proprement dite. Sa première création, Le Petit Chaperon Rouge, pièce jeune public, jouée 250 fois en France et en Europe pose les bases d’un travail chorégra-phique singulier qui privilégie le corps, ses états, sa consistance en interaction très forte avec le son et la lumière. Rotkäppchen, déclinaison adulte du même conte meurtrier, poursuit l’explora-tion de ce travail charnel entre érotisme et cruauté. Vient ensuite Kapput, pièce pour quatre interprètes qui s’attache aux motifs de l’échec et du ratage. Boys don’t cry en 2016, trio masculin qui a été présenté aux Hivernales lors du Festival d’Avignon explore le viril, ses injonctions, ses impasses et ses fragilités. Dans le pro-longement de ce travail sur le masculin, il créé Gameboy avec un groupe d’étudiants lors d’un laboratoire de recherche. En 2018, il crée Sujets pour le festival Montpellier Danse, quintette décisif et contemplation d’une nudité chorégraphique autant que plas-tique. Son solo, LEX, est présenté à Roubaix lors du festival Le Grand Bain en mars 2019. S’il place bien le corps au centre de tous ses travaux, Sylvain Huc aime le mettre en relation avec un environnement délicat ou brutal. Il crée ainsi un tissu de sensa-tions et d’émotions avec lequel le corps se déploie tour à tour savant ou sauvage.

Sylvain Huc est soutenu au sein du réseau des Centres de déve-loppement chorégraphique nationaux, en particulier par ceux de Roubaix (Le Gymnase), Toulouse (La Place de la danse), Avignon (Les Hivernales) et Uzès (La Maison). Il a également été sélec-tionné par le réseau européen Aerowaves pour l’édition 2019 du festival. Sylvain Huc est artiste associé au Gymnase I CDCN de Roubaix pour la période 2020-2022.

Son travail se caractérise

par une rigoureuse

approche physique, très

attachée au corps plus

qu’à la danse proprement

dite.

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GenèseComme souvent, mes projets voient le jour par accident quand bien même celui-ci n’est jamais fortuit. Sujets ne déroge pas à la règle. Le contexte dans lequel il s’inscrit est celui d’une volonté de refondation de mon travail des corps, du mouvement et de la scène. C’est donc avec quelques questions frugales (Qu’est-ce que le corps ? Comment le réinventer ? ) que je réunis en octobre 2016 quatre autres danseuses et danseurs pour un laboratoire d’une semaine, sans arrière-pensée si ce n’est celle de chercher dans le corps. J’en ressors exalté et ravi en constatant que ce dernier offre une inépuisable source de réponses. Ainsi, nulle intention préalable n’est venu s’ajouter à ces investigations. Si auparavant, cette absence de direction m’apparaissait périlleuse, elle s’avère ici salutaire. Garde-fou, balise, le sens m’accompagne toujours et c’est un effort pour moi que de m’en affranchir. Plus que déplorer, je préfère donc revendiquer ce renoncement au sens et convoquer ce qui peut faire écriture : corps, sons, lumières, cadres, sensations, etc.

Plus que déplorer, je préfère

revendiquer ce renoncement

au sens et convoquer

ce qui peut faire écriture : corps, sons, lumières,

cadres, sensations, etc.

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Sujets« Vus sous un certain angle ces corps sont de quatre sortes. Premièrement ceux qui circulent sans arrêt. Deuxièmement ceux qui s’arrêtent quelquefois. Troisièmement ceux qui à moins d’en être chassés ne quittent jamais la place qu’ils ont conquise et chassés se jettent sur la première de libre pour s’y immobiliser de nouveau. » Beckett. Le dépeupleur.De simples corps, dénués de toute sophistication en même temps qu’adroits et ouvragés rythment l’espace. Ils y adoptent des déplacements à la fois précis et imprévisibles, déploient des gestes insondables. Ces sujets se réduisent à l’état d’hominidés, spécimens d’une espèce humaine en voie d’extinction ou aux prémices de son évolution. On ne le sait pas et on ne le saura pas. Des sujets dans lesquels « il n’y a personne » comme le dit Beckett. Beckett, dont les corps du dépeupleur pourraient faire écho à ceux-là. Les premiers obéissent à des lois, une logique et une arithmétique insaisissables dans un espace intermédiaire dans lequel ils sont coincés. Pas de où, de quand ou de pourquoi. Seul le comment se laisse envisager. Telle une fouille archéologique qui mettrait au jour les restes d’une humanité future, ce projet offre une mythologie inversée faite de fragments d’humanité post-facebook ou pré-civilisationnels. Ces « sujets », autant que les corps du « dépeupleur », sont comme non-humains, affranchis de toute morale, privés de langage et font des gestes qui ne leur appartiennent plus. Ils tendent seulement à être et cela semble déjà beaucoup.

Ces sujets se réduisent à l’état

d’hominidés, spécimens d’une

espèce humaine en voie d’extinction ou aux prémices

de son évolution.

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UtopieMichel Foucault, dans sa conférence radiophonique Le corps utopique feint de voir le corps comme le contraire de l’utopie. Si l’étymologie fait de l’utopie un autre lieu, le corps est ce à quoi je ne peux échapper puisque je fais littéralement corps avec lui. L’utopie serait alors de rêver un corps incorporel: un corps sans corps. Foucault voit cependant bien le corps comme un espace qui possède ses ressources propres, ses lieux à lui, opaques et impénétrables. Pour être utopique, il ne serait pas à affranchir de ses limites. Il lui suffit d’être un corps, obstinément inconnaissable. Or, ayant grandi dans un monde qui proclamait la fin de l’histoire et des utopies, les années 90 ont été celles des désillusions. Bill Gates supplantait Bill Clinton. La guerre du Golfe était le premier conflit à faire l’économie du réel. Les débats sur l’art contemporain pouvaient se passer de l’art contemporain lui-même. Le monde achevait d’inclure et d’absorber ce qui pouvait lui apparaître comme subversif et dangereux. Il n’y avait alors rien à inventer ni à espérer. Et le corps, soi-disant libéré vingt ans plus tôt rimait désormais avec l’imminence de la mort, VIH oblige. Il m’aura donc fallu traverser cette décennie pour me réapproprier le corps comme lieu d’utopie ; discipliner et indiscipliner ma pratique du mouvement pour entrevoir ses possibles. En conséquence, ces « sujets » rudimentaires, rustres et mutiques, iront chercher leur profondeur à la surface. Là pourrait être l’utopie, à même la peau.

Je veux, en somme, faire de ces « sujets »

des « ouvrages » à la fois

rudimentaires, rustres, mutiques et sans intériorité

mais qui iraient chercher leur

profondeur à la surface.

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… la nudité sera ici la plus à

même de révéler ces infinies

variations des corps.

NuditésLes corps endosseront leur propre peau, costume originel et radical. Si l’on utilisera la nudité, ce n’est pas comme dévoilement cru d’une vérité, mais bien comme d’un appareil unique, uniforme mais invinciblement singulier. Ni habit de gloire d’avant la « chute », ni privation du vêtement social, la nudité sera ici la plus à même de révéler ces infinies variations des corps. Mais la nudité pose question. « Leurs yeux s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus. » nous dit-on d’Adam et Ève dans la Genèse. Mais qu’est-ce qu’on connaît quand on est nu ? Dans la tradition chrétienne, la nudité est perte de ce vêtement de grâce qui recouvrait des corps d’ailleurs déjà « nus ». Elle serait donc connaissance que quelque chose d’invisible et sans substance se serait perdu. Toutefois, une autre interprétation de cette perte du contenu de la connaissance est possible. Ce pourrait être la simple connaissance d’une possibilité de connaissance. Derrière ces prétendus vêtements de grâce, il n’y a rien. Or, ne rien avoir derrière soi, être visibilité pure et présence, telle est la nudité au-delà de tout secret. Elle est pour Giorgio Agamben pure apparence et simple exhibition d’elle-même. Comme il le conclut d’une très belle manière, « la nudité qui comme une voix blanche ne signifie rien (...) nous transperce précisément pour cette raison ».

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Les corps, le son et la lumière iront

de concert et avec ascèse construire un tissu temporel,

perceptif et émotionnel plus qu’intellectuel.

Notes (de mise en scène)

Ces Sujets tenteront de conjurer les impossibilités de leurs corps avec peu de moyens. L’écriture sera faite de fondamentaux corporels (respirer, ingérer, toucher, regarder) et physiques (gravité, poussées, forces, propagations). À ce rudimentaire attirail on associera l’espace comme un territoire à occuper, à goûter, à absorber. L’apparente simplicité des corps masquera une écriture précise des rapports qui peuvent se jouer entre eux. Indifférence, désir, contagion ou amalgames dérouleront un minutieux hiéroglyphe. Je souhaite plonger le spectateur dans un flux ininterrompu de perceptions fait de motifs obsessionnels et de détails qui en perturbent l’apparente monotonie. Le son viendra envelopper le déroulement de l’action. Répétitions inlassables de motifs sonores, les compositions inouïes d’Alessandro Cortini viendront charpenter une dramaturgie hypnotique. Avec un identique dénuement, Alessandro Cortini utilise de manière contraignante mais libératoire, un seul synthétiseur pour mettre l’accent sur le spectre et la dynamique sonores plus que sur l’harmonie. Fabrice Planquette quant à lui, recouvre la peau d’une fine pellicule lumineuse, vibratile et aux teintes changeantes. Il ouvre ainsi des paysages tour à tour abstrait, magmatique et définitivement plastique. Les corps, le son et la lumière iront de concert construire un tissu temporel, perceptif et émotionnel plus qu’intellectuel.

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CV

GAUTHIER AUTANT danseurAprès une solide expérience sportive, Gauthier Autant se tourne vers le cirque qu’il pratique assidûment pendant quatre ans. En 2015, il obtient une licence L2 en Arts du spectacle et communication, option danse et cirque à Toulouse. C’est lors de ses études universitaires qu’il rencontre Sylvain Huc à l’occasion de deux laboratoires de recherche mené par le chorégraphe toulousain. En 2016, Il intègre la formation Extensions du CDCN de Toulouse. Il participe au projet Crash Studies en 2019, toujours avec Sylvain Huc.

JULIANA BÉJAUD danseuseJuliana Béjaud oriente sa scolarité vers le théâtre dès le lycée. Elle obtient sa licence d’Études théâtrales à l’université Paul Valéry de Montpellier, suivi d’un master à l’université Jean Jaurès de Toulouse. Parallèlement, elle approfondit sa pratique du plateau dans des créations de théâtre universitaire avant d’obtenir un Diplôme Universitaire des Arts du Cirque et de la Danse à Toulouse, parachevé d’une année de formation professionnelle au théâtre du Hangar à Toulouse. En stage ou en création, elle suit le GdRA, la Cie 9.81, la Cie Retouramont, Sylvain Huc, Marie-José Malis et Olivier Coulon-Jablanka, Claire Heggen, la Cie Maguy Marin, Sandrine Maisonneuve, Mark Tompkins et Maxime Depuis. En 2016, elle crée avec David Malan le Groupe Amour amour amour.

CONSTANT DOURVILLE danseurConstant Dourville rencontre la danse au lycée dans le cadre de l’option art danse. Incertain de cette nouvelle passion, il commence par réaliser une licence STAPS à l’Université de Rouen. Durant sa dernière année de FAC, il suit quelques cours au conservatoire de Rouen. Encouragé par Dominique Boivin depuis ses début, il tente plusieurs auditions et intègre le Centre National de Danse Contemporaine d’Angers l’année suivante. En 2018, lors de sa dernière année au CNDC il réalise plusieurs stages, notamment auprès de Sylvain Huc. Tous deux poursuivent aujourd’hui leur collaboration.

MATHILDE OLIVARES danseuse et assistanteAprès s’être formée au Conservatoire National de Région de Toulouse puis au sein de la formation professionnelle “Extensions“ du CDC de Toulouse, elle engage un travail en tant que danseuse - interprète avec notamment Patricia Ferrara, Christophe Bergon, Nans Martin, Didier Théron ou encore la Cie Trisha Brown. Mais elle est également chorégraphe, collaboratrice, regard extérieur, et pédagogue. Elle développe ainsi ses propres projets, au sein de la Cie La Collective, fondée en 2009 ainsi que dans la Cie Rapprochées. Son goût pour la collaboration artistique la porte depuis bientôt dix ans à explorer le champ du collectif et ses liens avec le politique, l’artistique et le philosophique. En 2016, elle s’engage avec Marion Muzac dans la création de Ladies first, un spectacle pour vingt jeunes danseuses amateures. Toutes deux poursuivent aujourd’hui leur collaboration.

FABRICE PLANQUETTE lumièresIl mène, en plus de ses projets musicaux expérimentaux, des collaborations ouvertes aux arts de la scène, en poésie sonore, installations et vidéo. Il participe aux créations de compagnies de théâtre et de danse depuis 1997. Il a été lauréat de la villa Kujoyama (Kyoto - Japon) en 2006. Depuis 2007, il invite d’autres artistes au sein du groupe A.lter S.essio à créer une série d’oeuvres essentiellement performatives. En 2018, il assiste Sylvain Huc pour sa pièce Sujets et en crée les lumières. Il crée également l’univers sonore de son futur solo, Lex. Il vit et travaille aujourd’hui entre la France et le Japon.

PAUL WARNERY danseurPaul débute sa formation dans le monde du cirque à l’École Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois puis au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne, où il se spécialise dans l’acrobatie aérienne. Suite à une blessure en 2016 Paul se réoriente vers la danse et intègre le Centre National de Danse Contemporaine d’Angers. Il poursuit actuellement son parcours en Master 2 «création spectacle vivant» à l’Université Paul Valéry de Montpellier. Au cours de son parcours il collabore entre autres avec la Cie Dessin Envolé, Thierry Mugler, Robert Swiston, Philippe Decouflé, Jonathan Capdevielle, Cie la Plaidoirie..

(des artistes / collaborateurs)

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TOURNÉE

23 & 24 JUIN 2018Théâtre de la Vignette I Festival Montpellier Danse I MONTPELLIER (34)

12 NOVEMBRE 2018Neuf Neuf Festival I MURET (31)

7 DÉCEMBRE 2018L’Arsénic I GINDOU (46)

5 AVRIL 2019Aerowaves I La briqueterie-CDCN du Val-de-Marne I VITRY-SUR-SEINE (94)

27 & 28 FÉVRIER 2020Théâtre Sorano I La Place de la Danse - CDCN Toulouse / Occitanie I TOULOUSE (31)

13 MARS 2020Théâtre de l’Oiseau-Mouche I Le Gymnase CDCN de Roubaix - Hauts de France Festival Le Grand Bain I ROUBAIX (59)

Teaser Sujetshttps://vimeo.com/406450208

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www.sylvainhuc.com

Production et développement Rébecca [email protected] 25 20 78 33

Administration Sophie [email protected]

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