Regards

Ils ont tapé dans l’oeil du comité de sélection, qui a tenu à vous les présenter demain.

HEAVY SENTIMENTAL- Laure Ballarin -

Pour une première réalisation, Laure Ballarin n’a pas choisi la facilité. Cette production du GREC aborde habilement les thèmes du danger de l’alcool et de l’humiliation. Le film met en scène une jeune femme, Claire, qui passe une bonne soirée. Un peu trop d’alcool et quelques propos déplacés, et la soirée tourne mal.

Du choix du thème à la puissance des personnages, Laure Ballarin vous plonge dans 16 minutes de film intenses, sur la montée du sentiment d’humiliation.

PREMIERE- Pierre-Yves Hampartzoumian -

Ce film de 12’ met en scène un jeune prodige du piano, Ludovic Ambidecz. Ce soir, c’est le grand soir : il joue pour la première fois dans une salle mythique. D’autant plus que le critique le plus influent dans le domaine annonce sa venue. Pression, stress, angoisse pour celui qui est connu comme un artiste prenant beaucoup de liberté dans ses œuvres. L’événement tant attendu ne se déroule pas comme prévu...

Drôle, pour ses personnages caricaturaux. Transportant, avec la musique de Chopin. Le suspens vous guette à chaque instant de ce film enthousiasmant.

PERE-NOEL ET LE COWBOY- Delphine Deloget -

Le Père-Noël et le cowboy est le cinquième film de Delphine Deloget. La réalisatrice française a auparavant réalisé plusieurs documentaires avant de tourner No London Today en 2008, qui traite de la vie des clandestins à Calais et qui a été primé à plusieurs reprises.

Un jeune homme devient Père-Noël dans un supermarché. Il retrouve une fille qu’il a connue quelques années avant. Des personnages émouvants pour un film réaliste.

FINALE- Simonyi Balazs -

Ce court nous vient tout droit de Hongrie. Le réalisateur Balazs Simonyi a étudié le cinéma et la littérature à Budapest de 1998 à 2006. Il enchaîne par un doctorat en théorie de l’art. A partir de 2007, il enseigne l’art cinématographique et la photographie à l’université de Cluj, en Roumanie. Il est désormais éditeur en chef du mensuel culturel UNIT.

Après cinq autres films, voici aujourd’hui Finale. Deux hommes, dans la nuit, attendent le grand coup... Le jeune hongrois mène l’intrigue avec beaucoup d’habileté. L’atmosphère pesante dérange. Un film surprenant et amusant.

J’Y ETAIS, LE P’TIT MURET- Rodrigo Litorriaga -

R. Litorriaga signe ici son deuxième film, qui raconte l’histoire d’un jeune homme d’origine chilienne qui tente de retrouver les lieux qui ont marqué son enfance, entre Paris & Grenoble. Le réalisateur belgo-chilien offre un récit tout autant historique que poétique, où jeunesse et politique se mêlent.

Vif et authentique, ce film de 17 minutes s’empare du spectateur par son réalisme et son historicité. Un récit touchant, qui vous transporte dans le vague à l’âme du personnage principal.

A ZERO- Jérémy Brondoni -

Lors du 33ème festival, Jérémy Brondoni avait reçu le prix du scénario pour A Zéro, ce qui lui a permis une première production. Le réalisateur, ancien élève du Conservatoire libre du cinéma français, avait également obtenu le prix du film amateur et d’interprétation masculine pour Une histoire de cœur au festival « Tous courts » de Mulhouse en 2010.

Dans A zéro, il manie judicieusement le thème de l’abandon de soi et de l’envie d’en finir avec la vie. C’est l’histoire de deux hommes ; l’un n’est pas sorti de sa voiture depuis douze ans, l’autre veut recommencer une nouvelle vie…une rencontre étrange et quelque peu malsaine. Entre folie et déraison, les deux hommes font un bout de route ensemble. 17 minutes dérangeantes de plaisir.

LA MEDIA PENA - Sergio Barrejón -

Media pena vous présente un cadre d’une grande entreprise sur le point de mettre fin à sa vie. Une femme de ménage apparaît inopinément. Il l’observe en cachette. Sergio Barrejón mêle comique et émotions. Un film surprenant et troublant.

Ecrivain de scénarios pour la télévision espagnole, Sergio Barrejón a co-écrit le scénario de Éramos Copos, nominé pour les Oscars en 2007. Il réalise également deux courts métrages : El paraguas en 2001 et El encargado en 2008, qui fut nommé aux Goyas en 2009 et récompensé plusieurs fois dans le monde.

Premier court, premier long

Des thèmes chers à Alain Gomis, réalisateur franco-sénégalais auquel le Festival rend aujourd’hui hommage. Ancien étudiant en histoire de l’art et en cinématographie, il a commencé à se frotter à la réalisation en tournant des reportages sur des jeunes issus de l’immigration. Il continue maintenant sa route, alternant courts et longs au gré de son humeur et de ses convictions.

Alain Gomis

les voyages

la maturitéles racines

les rencontres

Demain aprés-midi, M. Gomis sera au centre de tous les regards. Curieux ou déjà fans, avec des envies de voyages ou de retour vers soi-même, nous espérons que vous serez nombreux salle Juliet Berto à venir re-découvrir ce fabuleux conteur des temps modernes. Le temps d’une séance, la Cinémathèque a choisi de nous projeter son premier court-métrage, Tourbillons (1999) et son premier long-métrage, L’Afrance (2001) pour mieux appréhender le travail global de Gomis, son évolution et ses lignes de conduite. Un voyage à mi-chemin entre la France et le Sénégal, aux côtés de ceux qui doivent faire face aux choix les plus importants de leurs vies.

Ousman, jeune étudiant sénégalais à Paris, se trouve à un moment critique de sa vie : doit-il rentrer au pays tant qu’il le peut encore ?Inspiré de L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane, ce premier film touchera tous ceux qui se sentent tiraillés entre deux cultures.

El Hadj est étudiant à Paris. Pour lui, rentrer au Sénégal pour participer au développement du pays est un devoir. Mais cet avenir est violemment remis en question par la réalité de sa vie en France.

Tourbillons - 1999 -

L’Afrance- 2001 -

Petite lumière- 2003 -

Andalucia- 2008 -

Ahmed- 2006 -

Aujourd’hui- 2012 -

Yacine, trentenaire ségénalais, est en quête d’un équilibre. C’est un personnage flottant, un rêveur dégingandé qui vit dans une caravane et enchaîne les petits boulots étranges pour tromper l’ennui. Bouger, changer, voyager pour s’imprégner du monde, rencontrer l’autre en soi-même : voilà ce que nous conseille cette belle comédie.

Seul film africain en compétition officielle à la 62e édition de la Berlinale, Aujourd’hui est également le dernier film en date d’Alain Gomis.Un homme, encore jeune, se réveille un matin à Dakar, avec la certitude qu’il va mourir dans la journée. Et pourtant, ce film est une ôde à l’amour, à la douceur, à la joie. La mort est ici l’occasion de s’aimer, pas de pleurer.

L’action se déroule au Sénégal, encore et toujours. Mais cette fois, le héros de la fable, c’est Fatima. Une petite fille de 8 ans qui cherche à faire le lien entre son réfrigérateur et le monde qui l’entoure. Entourée de poésie et de candeur, elle nous entraine dans une reflexion sur le pouvoir que chacun possède au fond de ses pupilles..

Un vieux mélomane, un réparateur de télévision désabuséet un HLM qui sert de lieu de rencontre insolite.Le début d’une belle histoire, où les protagonistes oscillent entre un individualisme forcé et le besoin immuable de la compagnie de l’autre. D’après une histoire vraie, celle de Michaël Morora, lycéen dont le scénario remporta un concours et fut adapté par Alain Gomis.