sur le développement des insectes nécrophages KHALED PGS.pdf · Je tiens tout d’abord à remercier la direction générale de la sûreté nationale qui ... document et pour la

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTRE DE LENSEIGEMENT SUPERIEURE

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Universit Mentouri Constantine Facult des Science de la Nature et de la Vie

Dpartement de Biologie Animale Mmoire prsent en vue de lobtention du Diplme de Poste de Graduation spcialis

En ENTOMOLOGIE

Option : ENTOMOLOGIE LEGALE

Thme

Jury dvaluation :

Anne universitaire 2010/2011

Contribution Ltude de lInfluence de la temprature

sur le dveloppement des insectes ncrophages

Prsent et soutenu par: HAMEL KHALED

DU : 12/07/2011

Le : Avril 2011

Prsident de jury : Pr. BERCHI Selima (Universit Mentouri Constantine)

Rapporteur : Pr. LOUADI KAMEL (Universit Mentouri Constantine)

Examinateurs : Dr. Otmani Abdelkrim (Laboratoire de Police Scientifique Constantine)

Contribution Ltude de lInfluence de la temprature sur le dveloppement des insectes ncrophages

~ 1 ~

DDICACE

Je ddie ce travail toutes les personnes qui me sont chres , tous dabord mon adorable

mre pour son amour ternel et tous ses sacrifices.

ma chre pouse pour son soutient , sa complicit et son appuis , ainsi qu mon petit ange

ABDERAHMANE en qui je voie la force davancer et mon futur enfant qui sera bientt parmi

nous inchallah.

mes chres frres et surs pour leurs encouragements, sans oublier mes beaux frres et

belles surs et mes petits neveux .

Comme je ddie ce travail toutes ma belle famille, mes chers pres, mon regrett pre et mon

dfunt beau pre qui mon donns un model magnifique de labeur et de persvrance .

Jespre quils trouveront dans ce travail toute ma reconnaissance .

MERCI


~ 2 ~

REMERCIEMENTS

Quand on parvient cette tape du magistre, celle des remerciements, on sent quel point

une nouvelle page se tourne. Je comparerai ces deux annes un marathon et sur ce parcours,

plusieurs personnes mont fortement encourages et soutenu. Les remerciements qui suivent

dcoulent aussi facilement que le jus d'un fruit bien mr.

Je tiens tout dabord remercier la direction gnrale de la sret nationale qui nous a offert

lopportunit davancer dans notre domaine, en ayant la pense douvrir des postes de graduations

spcialiss .

Mes sincres remerciements Mr MEKHNACHA Abdelhamid le chef de service du

laboratoire rgional de police scientifique, pour ses judicieux conseils toujours formuls avec une

grande diplomatie ainsi que ces encouragements lors du cycle de la P.G.S et surtout sur le plan

humanitaire.

Je souhaite galement remercier le Pr Louadi Kamel mon directeur de mmoire et initiateur

de cette P.G.S, le Pr Berchi Selima et le Docteur Otmani Abdelkrim mdecin lgiste du

Laboratoire Rgionale de la police Scientifique pour avoir accept dtre membres du jury.

Ma Famille... Merci mama, ma femme pour avoir toujours t prsents, pour m'avoir soutenu,

pour votre Amour tout simplement. La fiert que je vois dans vos yeux quand il s'agit de vos

enfants est une source infinie de rconfort, ABDERRAHMANE, mon fils et mon complice.

Mes frres et surs surtout, FADILA pour sa disponibilit lors de la rdaction de ce

document et pour la place si particulire qu'elle occupe dans ma vie.

Comment passer sous silence tous mes amis qui ont t si prsents lors de cette formation.

Enfin, je vous suis, toutes et tous, extrmement reconnaissant.


~ 3 ~

SOMMAIRE

INTRODUCTION :...

5

: DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES :

8

1.1 - DEFINITION DE LENTOMOLOGIE MEDICO-LEGALE:................................................................................ 8

1.2 - HISTORIQUE DE LENTOMOLOGIE MEDICO-LEGALE:............................................................................ 9

1.3 - LINTERVALLE POST MORTEM (IPM) :.. 10

1.3.1 - DATATION A COURT TERME :.

11

1.3.2 - PONTE : PERIODE EMBRYONNAIRE :..

11

1.3.3- CROISSANCE LARVAIRE :.

11

1.3.3 - PHASE PUPALE :.

11

1.3.5 - EMERGENCE DES ADULTES (PERIODE IMAGINALE) :..

12

1.4 - DATATION A LONG TERME :.

12

1.5 - NOTION DESCOUADES DINSECTES NECROPHAGES EN EUROPE :. 13

1.6 - ECOSYSTEME AUTOUR DUN ORGANISME MORT- LA VIE AUTOUR DUN CADAVRE :..

16

1.6.1 - LA DECOMPOSITION DUN ORGANISME DANS UN ECOSYSTEME TERRESTRE :.

16

1.6.2 - LES DIFFERENTS GROUPES ECOLOGIQUES QUE LON RENCONTRE AUTOUR DUN

CADAVRE :

18

1.6.3 -LES ESPECES NECROPHAGES :

19

1.6.4 - LES ESPECES NECROPHILES :..

19

1.6.5 -LES ESPECES OMNIVORES :

19

1.6.6 - LES ESPECES OPPORTUNISTES :.

19

1.6.7 - LES ESPECES ACCIDENTELLES : 20

1.6.8 - LE CADAVRE EN TANT QUECOSYSTEME :..

20

1.7 - LES INSECTES NECROPHAGES :. 22

http://www.smlc.asso.fr/smlc/dmla/entomologie/diaporama/diapo02.html


~ 4 ~

1.7.1 GENERALITES :

22

1.7.2 - DIPTERES :.

22

1.7.2.1 - CYCLES DE DEVELOPPEMENT :..

22

1.7.2.2 - SYSTEMATIQUE :..

23

1.7.2.3 - LA MOUCHE : 25

1.7.3 - RELATION ENTRE LA VITESSE DE DEVELOPPEMENT ET LA TEMPERATURE :.

27

1.7.4 - L'INFLUENCE DU FROID SUR LES INSECTES NECROPHAGE :..

28

: MATERIEL ET METHODE :

32

2.1 MISE EN PLACE DUN CADAVRE DE CHIEN :.

32

2.2- MATERIEL POUR PRELEVEMENTS ENTOMOLOGIQUES :.. 32

2.3 MISE EN ELEVAGE :

34

: RESULTATS :..

36

3.1 COLONISATION DU CADAVRE PAR LES INSECTES : 40

3. 2 - DENOMBREMENT DES INSECTES COLONISATEURS :.. 35

3. 3 - CONDITIONS CLIMATIQUES DELEVAGE DES INSECTES :.

41

3.4 - MISE EN ELEVAGE DES INSECTES :.

43

CHAPITRE 04 : DISCUSSION ET CONCLUSION :.

46

BILIOGRAPHIES :

49

LISTE DES FIGURES :

52

GLOSSAIRE :

54

RSUM :..

56


~ 5 ~

INTRODUCTION

Lors de la dcouverte dun cadavre humain, les enquteurs judiciaires ont besoin de

dterminer prcisment la date et lheure du dcs. Grce ltude des caractristiques du corps et

de son tat de dcomposition, la mdecine lgale peut gnralement fournir cette information.

Ainsi, la prsence de rigidits cadavriques, ltude des lividits ou la mesure de la temprature

rectale sont autant de mthodes permettant destimer prcisment lheure du dcs. Cependant, ces

techniques ne sont efficaces que durant une courte priode : passs quelques jours aprs le dcs,

lestimation de lintervalle post mortem (IPM) par les critres thanatologiques classiques devient

dlicate et imprcise. La seule mthode fiable permettant de dater le dcs est alors lentomologie

mdico-lgale. Cette branche de lentomologie, rattache aux sciences criminelles, sintresse

ltude des insectes ncrophages pour estimer le dlai coul depuis le dcs. [Damien

CHARABIDZE, 2008 ].

La ralisation dune expertise est un processus dlicat. Elle ncessite une parfaite

connaissance de la biologie et de lcologie des insectes et des caractristiques de lenvironnement

durant leur dveloppement. La premire tape consiste prlever sur le corps un chantillon

reprsentatif de lentomofaune, puis identifier les espces rcoltes et leurs stades de

dveloppement.

Lorsque le cadavre est dcouvert peu de temps aprs le dcs, seuls les insectes les plus

prcoces (espces pionnires) ont pu coloniser le cadavre. La vitesse de croissance des larves tant

principalement contrle par la temprature. Anonyme E ,[Faucherre et al., 1999].

Lutilisation des insectes ncrophages dans la rsolution denqutes judicaires se focalise

lheure actuelle essentiellement sur une portion de la ncrofaune : les Calliphoridae (blowflies).

Lorsque la mort survient, le premier groupe dinsectes que lon rencontre sur un cadavre sont les

Diptres ncrophages et principalement des Calliphoridae, ce qui en fait de redoutables bio

indicateurs quant la date de dcs . Cependant, il faut bien admettre que cette science nen est

encore qu ses prmisses et que de nombreuses synergies sont encore inconnues.

Les insectes ncrophages peuvent jouer un rle important, voire dcisif dans les constats de

leve de corps. Ils permettent notamment, sous certaines conditions, de dterminer lintervalle

post-mortem. Toutefois chaque espce possde des caractristiques biologiques qu'il


~ 6 ~

est ncessaire de connatre afin d'affiner les mthodes de datation de la mort. Parmi ces

caractristiques, il en est une fondamentale qui met en relation la temprature ambiante et lactivit

des insectes adultes. Anonyme D, [Fabre 1923, Shewell 1987, Erzinlioglu 1990, Hall 1993,

Erzinlioglu 1996]

C'est dans ce mme ordre d'ides que nous allons tudier la contribution de linfluence de

la temprature sur le dveloppement des insectes ncrophages, do l'intrt de ce travail dans

lequel nous nous attacherons rpondre la question suivante : quelles est la relation entre la

temprature, lhygromtrie et le temps dmergence sur le dveloppement des larves ?

Nous procderons dans la premire partie un rappel des donnes bibliographiques, dans la

deuxime partie nous prsenterons le cadre de l'tude; le matriel et la mthode utiliss; puis nous

exposerons les rsultats obtenus qui seront ensuite comments et les compares dautres travaux

plus particulirement ceux de Mark Benecke, suivi dune discussion et conclusion gnrale.


~ 7 ~


~ 8 ~

Chapitre 1 -Donnes Bibliographiques

1.1- DEFINITION DE LENTOMOLOGIE MEDICO-LEGALE

Ds que la mort survient, un cadavre attire trs rapidement un certain nombre de Diptres

(Calliphoridaes) qui viennent pondre leurs ufs. La ponte intervient dans les premires minutes ou

heures qui suivent la mort. Les pontes sont dposes dans ou proximit immdiate des orifices

naturels. A partir de cet instant, le dveloppement de luf sera dpendant de la temprature

ambiante. Ds lors, connaissant le temps de dveloppement de luf jusqu linsecte parfait,

diffrentes tempratures, ce qui permet aux enquteurs de calculer prcisment le jour, voire

lheure laquelle les mouches ont pondu. Lintervalle post-mortem (IPM) est dfini comme tant

lintervalle entre le moment de la mort et la dcouverte du cadavre. [Anonyme E ,Gaudry. E &

Dourel. L, 2009].

Une fois les ufs ou les larves dposes sur le corps, la dure de dveloppement des

insectes, comme chez la majorit des pokilothermes, est une fonction du temps et de la

temprature. Cette relation sexplique par la sensibilit de nombreuses ractions enzymatiques

lmentaires aux variations thermiques. Ce principe sapplique galement au dveloppement des

larves dinsectes ncrophages, dont la dure de dveloppement est dpendante de lespce mais

galement de la temprature. Plus il fait chaud, plus le dveloppement est rapide, plus il fait froid,

plus il est lent [anonyme C , Higley 1986, Joplin & Moore 1999, Nabity 2007].

La temprature est elle le seul facteur agir sur la vitesse de dveloppement des insectes

ncrophages ? La rponse cette question savre donc essentielle dans une enqute judiciaire.

Lidentification et ltude de la physiologie du dveloppement de certains insectes ncrophages

constituent la base de lanalyse entomologique.

Faute de faire parler le cadavre, lentomologie lgale utilise ainsi ses occupants dun

type un peu particulier. Dans le prsent mmoire, nous allons essayer de rpondre la question

pose ci-dessus par le rsultat des essais effectus au sein du laboratoire de Bio-systmatique et

Ecologie des Arthropodes lUniversit Mentouri Constantine.

Ce mmoire va pouvoir confirmer ou infirmer linfluence de la temprature sur le dveloppement des insectes ncrophages.


~ 9 ~

Lentomologie lgale permet de dterminer o, quand et comment un crime a t commis.

Elle est charge dutiliser les insectes comme preuves dans lintrt de la loi, souvent dans des cas

dhomicides ou de morts suspectes.

Pour dmasquer certains criminels, on tudie les insectes qui envahissent les cadavres .ceux-

ci agissent selon une chronologie bien dfinie : ils indiquent le droulement de laction et

lheure de la mort dun sujet un jour prs. lentomologie mdico-lgale, dont la premire

application connue en France remonte 1850, consiste tudier lordre darrive et le stade de

dveloppement des espces dinsectes retrouvs sur le cadavre. [Megnin, J. P. 1894].

1.2 - HISTORIQUE DE LENTOMOLOGIE MEDICO-LEGALE

Lutilisation de lentomologie des fins mdico-lgales nest pas rcente. Au treizime sicle

dj, un manuel chinois de mdecine lgale cite un cas dutilisation dinsectes dans une enqute :

la suite dun meurtre par coups de faucille, les fermiers dun village furent rassembls et durent

chacun dposer leur faucille leurs pieds. Les mouches, attires par le sang, ne se posrent que

sur une seule faucille, dsignant ainsi le coupable. Plus classiquement, on attribue la premire

utilisation de cette mthode au docteur Bergeret, en 1850, Arbois. [ Anonyme F, M. Lee Goff

Hawaii 2001].

Celui-ci tudia les insectes prsents sur le corps dun nouveau-n dcouvert derrire une

chemine. Il y trouva deux groupes dinsectes ncrophages : des chenilles de mites et des larves de

mouches du genre Sarcophaga (Diptera).

Il estima que les pontes des mites avaient eu lieu en 1849 et celles des mouches en 1848. On a

donc suspect les habitants qui se trouvaient dans cette maison en 1848. En 1894, Mgnin,

entomologiste au Musum national dhistoire naturelle de Paris, crit un ouvrage traitant de cette

application dans les expertises mdico-lgales. Cet ouvrage a servi de base toutes les tudes ultrieures

dans ce domaine et reste encore aujourdhui une rfrence. Il faudra attendre 1949, mais surtout les

annes 1970 pour voir apparatre des travaux raliss par quelques spcialistes en Europe (Marcel

Leclercq en Belgique; Pekka Nuorteva en Finlande, Kenneth G.V. Smith en Grande Bretagne) et aux

Etats-Unis ., M. Lee Goff Hawaii 2001). [Anonyme F]


~ 10 ~

1.3 - LINTERVALLE POST MORTEM (IPM)

La dtermination de la priode dactivit des insectes sur le corps correspond lintervalle

ou dlai post mortem. Lestimation du dlai post mortem est base sur la dtermination de la

priode de ponte des premires espces de Diptres ncrophages venues coloniser un corps et peut

sappuyer sur ltude des successions de diffrentes communauts dArthropodes au cours de la

dcomposition. Souvent associes en conditions normales, il est cependant important de rappeler

que ces deux notions demeurent toutefois distinctes.

En effet, cette priode dactivit des insectes peut tre bien infrieure lintervalle post

mortem. En effet un dlai daccessibilit du corps ces organismes peut tre observ en raison de

mauvaises conditions climatiques, ou dune action humaine. En rgle gnrale, on considre quil y

a concomitance entre les pontes et le dcs.

1.3.1 - DATATION A COURT TERME

Elle est fonde sur la connaissance prcise des cycles de dveloppement des insectes

ncrophages et des variations engendres par les diverses conditions cologiques, et en particulier

la temprature et lhygromtrie. Dans des conditions quivalentes, chaque espce dinsecte

prsente des dures particulires pour chacun des stades de dveloppement. Classiquement, le

dveloppement dun insecte ncrophage est de type holomtabole, cest dire quil est divis en

quatre phases distinctes : luf, la larve, la nymphe et ladulte ou imago. La figure 1 illustre le

cycle de dveloppement des Diptres Calliphoridae (Mouches bleues de la viande).

Figure 1 : Cycle dun diptre (www.aramel.free.fr)

http://www.aramel.free.fr/


~ 11 ~

1.3.2 - PONTE : PERIODE EMBRYONNAIRE

Chez les Calliphoridae ncrophages, les femelles dposent leurs ufs en priorit sur les blessures ou, si celles-ci sont absentes, dans les orifices naturels. Les ufs, en forme de banane, de couleur blanc-jauntre, mesurant de 1 2 mm de long, sont dposs par paquets dune dizaine plusieurs centaines. La femelle pond parfois profondment dans le substrat grce son oviscapte [Anonyme G].

1.3.3 - CROISSANCE LARVAIRE

La dure dincubation des ufs est trs troitement dpendante de la temprature. Elle peut

ainsi varier dune dizaine une centaine dheures. La priode larvaire est essentiellement une

priode de nutrition. Une rserve alimentaire importante se constitue sous la forme de nappes de

tissu graisseux. La larve passe successivement par trois stades, spars chacun par une mue. Le

premier stade larvaire est le plus court, une quinzaine dheures maximum. Les jeunes larves

cherchent immdiatement pntrer dans les tissus sous-cutans.

Le second stade larvaire est un peu plus long. Le troisime stade dure plusieurs jours et se

termine par une priode pendant laquelle la larve cesse de se nourrir, quitte le substrat nourricier

et recherche un site favorable la pupaison (on parle alors de prpupe). Anatomiquement, les

trois stades larvaires se diffrencient par la morphologie de leurs stigmates respiratoires.

Au premier stade, la larve ne possde quune paire de stigmates situs sur le dernier segment.

A partir du deuxime stade, il y a apparition dune deuxime paire de stigmates sur le prothorax. A

ce deuxime stade les stigmates postrieurs prsentent deux fentes, alors quau troisime stade, ces

mmes stigmates en prsentent trois [Charabidze, 2008].

1.3.4 - PHASE PUPALE

Aprs avoir cess de salimenter, les larves, alors appeles prpupes, quittent le corps et

recherchent un site favorable la pupaison. Elles senterrent la plupart du temps quelques

mtres du cadavre mais peuvent dans certains cas (carrelage dune habitation) parcourir jusqu 30

mtres. Chez beaucoup despces, la pupaison a lieu 2 ou 3 cm de profondeur. A ce moment, la

cuticule de la larve se contracte puis se sclrifie en brunissant pour former la pupe (enveloppe

rigide protgeant la nymphe).

La vitesse de la mtamorphose est proportionnelle la temprature [Charabidze, 2008]..

1.3.5 - EMERGENCE DES ADULTES (PERIODE IMAGINALE)

http://www.smlc.asso.fr/smlc/dmla/entomologie/diaporama/diapo02.htmlhttp://www.smlc.asso.fr/smlc/dmla/entomologie/diaporama/diapooeufs.htmlhttp://www.smlc.asso.fr/smlc/dmla/entomologie/diaporama/diapoicvom.htmlhttp://www.smlc.asso.fr/smlc/dmla/entomologie/diaporama/diapospiracl.htmlhttp://www.smlc.asso.fr/smlc/dmla/entomologie/diaporama/diaporestex1.html


~ 12 ~

Le dbut de cette priode est marqu par louverture du puparium. Le jeune imago

provoque cette ouverture par des gonflements rpts de son sac frontal ou ptilinum. Il est alors

capable de mouvements de reptation rappelant ceux de la larve, lui permettant de traverser le

substrat sous lequel il merge. Juste aprs lmergence, les tguments sont mous et peu pigments.

Rapidement, le corps augmente de volume par remplissage des sacs trachens et les ailes stalent.

Les tguments durcissent et prennent leur teinte dfinitive. La mouche prsente alors dj sa

forme caractristique bien que certains organes doivent encore achever leur maturation. Dans les

conditions optimales (temprature, alimentation protique suffisante), les femelles sont capables

de pondre une semaine aprs leur mergence.

1.4 - DATATION A LONG TERME

Ils sagit de reconstituer lhistoire de la colonisation du corps par les insectes, diffrentes

tentatives de schmatisation existent ; elles consistent diviser la communaut dinsectes

ncrophiles en vagues ou escouades se succdant dans des conditions normales sur le cadavre.

Ainsi, Mgnin, en 1894, a rparti les arthropodes rencontrs sur les cadavres humains en huit

escouades colonisant le corps au fur et mesure de sa dcomposition. Il existe cependant des

chevauchements descouades, leur activit tant dpendante des modifications du substrat, des

conditions mtorologiques, de la taille et de la situation du corps. De mme, certaines escouades

peuvent manquer, ce qui apporte dautres informations aux enquteurs.

http://www.smlc.asso.fr/smlc/dmla/entomologie/diaporama/diapopupept3.html


~ 13 ~

1.5 - NOTION DESCOUADES DINSECTES NECROPHAGES EN EUROPE

1re escouade : Les premiers insectes sont les Calliphoridae ou mouche viande et les Muscidae ou

mouches domestiques communes. Ces insectes arrivent directement aprs la mort, avant quil y ait

dodeur de dcomposition. Ils arrivent parfois mme juste avant la mort, lagonie. D'un bleu

sombre brillant, leurs larves aspirent les liquides produits par la transformation des tissus

organiques [anonyme G].

Calliphoridae Muscidae

2me escouade : Les mouches Sarcophagidae, stries de noir et de blanc, attires par l'odeur de la

mort, arrivent ds que le corps dgage les odeurs cadavriques, aux alentours de trois mois aprs la

mort. Elles pondent des larves qui rduisent les tissus en bouillie.

Sarcophagidae


~ 14 ~

3me escouade : Les coloptres Dermestidae surviennent lors du rancissement des graisses car il y

a libration des acides gras volatiles, qui attirent les insectes de cette catgorie.

Dermestidae

4me escouade : Les mouches Piophilidae ou mouches du fromage, d'un noir luisant, apparaissent lors de la fermentation de la casine entre quatre et huit mois.

Piophilidae

5me escouade : Un dgagement d'ammoniac donne ensuite le signal de la cinquime vague : les coloptres, dont Histeridae.

Histeridae


~ 15 ~

6me escouade : Une fois les fermentations arrtes, surviennent les acariens, arachnides microscopiques qui nettoient les dernires humeurs du cadavre, entre six et douze mois aprs le dcs.

Acarien

7me escouade : Les coloptres et les lpidoptres de la septime vague interviennent lorsque le

cadavre est compltement dessch, entre un et trois ans. Les coloptres raclent les ligaments et

les tendons du cadavre.

Coloptre

8me escouade : Les coloptres Tenebrionidae, un scarabe, et Ptinidae interviennent trois ans aprs la mort et liminent tous les restes des escouades prcdentes (pupes, excrments, insectes morts).

Ptinidae


~ 16 ~

1.6 - ECOSYSTEME AUTOUR DUN ORGANISME MORT- LA VIE AUTOUR

DUN CADAVRE

Lorsquune espce animale meurt, elle est rapidement visite et colonise par de nombreux

organismes. La majorit de ces organismes sont des arthropodes avec une nette prpondrance

dinsectes.

Le cadavre constitue pour ces diffrentes espces un substrat nourricier, un site de pontes,

un refuge ou encore un territoire idal.

1.6.1 - LA DECOMPOSITION DUN ORGANISME DANS UN ECOSYSTEME

TERRESTRE

Les sources principales (99%) de matire organique en voie de dcomposition dans un

cosystme terrestre proviennent des vgtaux et des dchets organiques animaux [Swift et al.,

1979].

Les organismes morts ne constituent quune infime partie de la ncromasse. Cependant, ces

corps en dcomposition constituent des micro-habitats et des ressources alimentaires pour de

nombreux autres organismes vivants [Carter et al., 2007]. En effet, les bactries, les champignons,

les insectes, les animaux incluant les oiseaux (carnassiers et/ou charognards), peuvent se ctoyer

autour dun cadavre.

Les plus spcialiss sont les insectes ncrophages, qui associs aux dcomposeurs,

participent la minralisation des matires organiques. Leur rle est donc primordial au sein des

cosystmes terrestres o ils remplissent la fonction dboueurs entomologiques (Figure 2)

[Leclercq et Verstraeten, 1992].

En effet, ils participent activement au recyclage des matires organiques mortes en

intervenant dans les cycles biogochimiques du carbone et de lazote [Hastir et Gaspar, 2001].


~ 17 ~

Figure 2 : Evolution de la matire organique morte dorigine vgtale et animale dans les cosystmes terrestres (daprs Gobat et al., 1998)


~ 18 ~

1.6.2 - LES DIFFERENTS GROUPES ECOLOGIQUES QUE LON RENCONTRE

AUTOUR DUN CADAVRE

On distingue quatre groupes darthropodes, en fonction de leur rgime alimentaire, sur un

organisme en dcomposition. On y rencontre des espces ncrophages, ncrophiles, omnivores et

des opportunistes. Une cinquime catgorie est parfois cite, il sagit des espces dites accidentelles

(Figure 3).

1. Figure 3. Schma des relations trophiques liant les diffrents groupes cologiques prsents

sur un cadavre Anonyme B [Arnaldos et Luma A., 2005].

1.6.3 -LES ESPECES NECROPHAGES

Les ncrophages sont directement attirs par le cadavre, ils se nourrissent aux dpens de

lorganisme en dcomposition et plus spcifiquement des liquides. On rencontre principalement

des insectes appartenant aux ordres des Diptres et des Coloptres [Leclercq, 1978 ; Campobasso

et al., 2001 ; Wyss et Cherix, 2006].


~ 19 ~

1.6.4 - LES ESPECES NECROPHILES

Les espces ncrophiles sont prdatrices ou parasites des larves et des pupes des

ncrophages [Leclercq, 1978 ; Leclercq et Verstraeten, 1992]. On rencontre rgulirement des

Coloptres (Silphidae, Histeridae, Staphylinidae), des Diptres (Calliphoridae et Stratiomyidae) ainsi que

des Hymnoptres [Campobasso et al., 2001 ; Wyss et Cherix, 2006].

Les larves de certains Diptres peuvent devenir prdatrices partir dun certain stade de

dveloppement. Cest le cas, par exemple, des larves de stade III appartenant au genre Muscina

[Gaudry, 2002] et de certaines Chrysomya.

1.6.5 -LES ESPECES OMNIVORES

Les principales espces omnivores sont gnralement des Hymnoptres (fourmis et

gupes) ainsi que des Coloptres. Ces espces se nourrissent aussi bien des insectes ncrophages

et ncrophiles prsents sur le cadavre que du corps en dcomposition [Leclercq et Vestraeten, 1992

; Campobasso et al., 2001 ; Wyss et Cherix, 2006].

Ces espces omnivores arrivent pratiquement en mme temps que les ncrophiles.

1.6.6 - LES ESPECES OPPORTUNISTES

Les espces opportunistes peroivent la prsence du cadavre comme une extension de leur

habitat [Wyss et Cherix, 2006]. Ils utilisent le cadavre comme une annexe de leur biotope afin de

sabriter, se rchauffer, hiberner et parfois mme pour se nourrir [Leclercq et Vestraeten, 1992]. Ils

sont originaires de la vgtation environnante ou de la pdofaune et peuvent exceptionnellement

tre prdateur des espces ncrophages [Campobasso et al., 2001].

On y dnombre des collemboles, des araignes, des mille-pattes, des Lpidoptres mais aussi

des acariens qui se nourrissent des moisissures et champignons qui peuvent se dvelopper sur le

corps en dcomposition [ Campobasso et al., 2001 ; Wyss et Cherix, 2006].


~ 20 ~

1.6.7 - LES ESPECES ACCIDENTELLES

La prsence de certaines espces sur le cadavre est parfois due au hasard Anonyme B

[Arnaldos et Luma A., 2005].

Les insectes reprsentent la majorit des espces ncrophages, deux ordres sont majoritairement

attirs par les cadavres : les Diptres et les Coloptres. Seuls les trois premiers groupes cologiques

sont utiles en entomologie forensique, les deux derniers groupes tant prsents de manire fortuite.

1.6.8 - LE CADAVRE EN TANT QUECOSYSTEME

Lapproche cosystmique du cadavre et de son peuplement entomologique, bien

quaborde dans quelques tudes populationnelles ou pour expliquer la variabilit de certaines

observations, reste extrmement minoritaire et peu dveloppe.

La figure 4 prsente une synthse des principaux lments et interactions constituant

lcosystme cadavre que nous avons dfini.

Figure 4 : Schma des diffrents constituants de lcosystme cadavre . [daprs damien charabidz ,2008].


~ 21 ~

De haut en bas : le climat, lentomofaune et le cadavre. Les lments indiqus droite

reprsentent quelques-uns des principaux facteurs susceptibles de modifier chaque niveau la

dynamique globale du systme.

lorigine de ce biotope se trouve un cadavre, qui constitue non seulement une ressource

alimentaire responsable de la formation locale de cet cosystme, mais galement un milieu de vie

et de dveloppement des populations de larves et de certains insectes adultes. Il sagit de plus dune

zone attractive pour les populations de femelles gravides, qui y sont attires sur de grandes

distances afin dy dposer leurs ufs.

Le dclenchement des pontes est dpendant de ltat du corps, qui sera plus ou moins

attractif pour les insectes ncrophages selon son niveau de dcomposition, mais galement des

populations et pontes prexistantes sur le cadavre. Le climat joue un rle fondamental sur la

dynamique de ce systme, notamment via la temprature. Celle-ci contrle la vitesse et le processus

de dcomposition du cadavre, mais galement lactivit des populations dinsectes.

Elle intervient aussi un niveau local, la temprature ressentie par les larves prsentes sur le

corps tant le principal facteur de variation de leur vitesse de dveloppement.

Enfin, le dernier lment de cet cosystme est reprsent par les populations dinsectes

ncrophages prsents sur le corps. Nous nous sommes ici principalement intresss aux larves de

diptres, mais de trs nombreuses autres espces interviennent, dont certaines sont prdatrices. Au

sein mme des masses de larves, la comptition semble jouer un rle dterminant dans la rgulation

inter et intraspcifique des populations. Le comportement propre des individus, notamment via

lagrgation, influe quant lui la fois sur des paramtres locaux tels que la temprature ou la

comptition, et sur la dynamique globale du systme en acclrant la dcomposition du corps.

Lensemble de ces lments constitue un cosystme phmre et instable, vou disparatre. Les changements y sont donc extrmement rapides, la comptition accrue et la variabilit dun cas lautre particulirement forte. [damien charabide ,2008].


~ 22 ~

1.7 - LES INSECTES NECROPHAGES

1.7.1 - GENERALITES

Lordre des Diptres compte ce jour environ 150 000 espces rparties travers le

monde. Cest le quatrime ordre aprs celui des Coloptres, des Hymnoptres et des

Lpidoptres.

Les Diptres ncrophages appartiennent au sous-ordre des Brachycres (antennes courtes

avec moins de 6 segments) et au groupe des Cyclorrhaphes. Parmi les Diptres, seules les mouches

ont aujourdhui un intrt en entomologie criminelle, les autres espces ntant prsentes que

fortuitement.

Les mouches ncrophages sont recenses dans plusieurs familles (26 familles sont

frquemment cites dans la littrature) mais seules six familles sont couramment rencontres sur les

cadavres humains et y effectuent leur cycle de dveloppement. Il sagit des Calliphoridae, des

Sarcophagidae, des Fanniidae, des Muscidae, des Piophilidae et des Phoridae [Byrd et Castner,

2001, Wyss et Cherix, 2006].

1.7.2 - DIPTERES

1.7.2.1 - CYCLES DE DEVELOPPEMENT

Le cycle de dveloppement correspond la succession des stades larvaires, puis la

mtamorphose pralable lapparition de ladulte. Il existe deux types de cycles de dveloppement

chez les insectes :

1. Les insectes infrieurs prsentent une mtamorphose incomplte (hmimtaboles,

exoptrygotes) : lclosion, la larve est dj la rplique de ladulte en miniature et a

souvent le mme mode de vie. Elle va subir un certain nombre de mues, au cours

desquelles sa taille augmente ainsi que la longueur des ailes. A lissue de la dernire mue

(mue imaginale), linsecte devient adulte en faisant lacquisition dailes fonctionnelles et de

capacit de reproduction. Dans ce type de dveloppement larves et adultes occupent la

mme niche cologique.

2. Les insectes mtamorphose complte (holomtaboles, endoptrygotes):

lclosion les larves sont trs diffrentes de linsecte adulte et ont un autre mode de vie.

On parlera de larve apode (type asticot), de larve ruciforme (type chenille), de larve

campodiforme (type ver de farine = larve de tnbrion), ou encore de larve mlolonthode

(ver blanc = larve de hanneton). Ces larves peuvent tre phytophages ou carnassires.

Aprs un certain nombre de mues, la larve va simmobiliser et se transformer en nymphe,

http://www.smlc.asso.fr/smlc/dmla/entomologie/diaporama/diapometaincomp.htmlhttp://www.smlc.asso.fr/smlc/dmla/entomologie/diaporama/diapometacomp.html


~ 23 ~

stade pendant lequel a lieu la mtamorphose. Cette nymphe peut tre protge dans un

cocon ou enterre, ou encore lintrieur de la dernire mue larvaire sclrifie (pupe des

Diptres suprieurs).

A lissue de la nymphose, ladulte prsente une anatomie, un mode de vie et une alimentation

radicalement diffrents de ceux de la larve.

Figure 5:Mtamorphose complte ( holomtabole) [daprs damien charabidz ,2008].

- SYSTEMATIQUE

La classe des insectes est divise en une trentaine dordres. Quatre ordres (Thysanoures,

Diploures, Protoures, Collemboles) constituent la sous-classe des Aptrygotes, insectes de petite

taille, prsentant des caractres primitifs et nayant jamais possd dailes au cours de leur

volution. Les autres ordres, donc la grande majorit des insectes, constituent la sous-classe des

Ptrygotes, que lon divise en deux groupes : les insectes mtamorphose incomplte

(hmimtaboles ou exoptrygotes) et les insectes mtamorphose complte (holomtaboles ou

endoptrygotes). [Charabidz,2008].

Le tableau suivant prsente une liste des ordres constituant la classe des insectes avec

quelques exemples caractristiques :


~ 24 ~

Tableau N 01 : liste des ordres constituant la classe des insectes avec quelques exemples caractristiques [daprs damien charabidz ,2008].

La grande majorit des insectes ncrophages appartient aux ordres des Diptres, des Coloptres

et des Lpidoptres.


~ 25 ~

1.7.2.3 - LA MOUCHE : Lucilia Sericata

1) Taxonomie (Zhang et Shear, 2007 ; Ramel, 2008) Embranchement : Arthropodes Classe : Insectes Ordre : Diptres Sous-ordre : Brachycres Cyclorraphes Famille : Calliphoridae Genre : Lucilia .sp Les mouches sont des insectes de lordre des diptres (deux ailes). Les Diptres se

caractrisent par une paire daile fonctionnelle et une paire de balanciers ou haltres situe sur le

segment thoracique suivant. Ces balanciers assurent la stabilit de linsecte durant le vol.

Figure 6 : "Balanciers" ou "Haltres" de Tipula

(photo P.Falatico)

Les Diptres disposent dun appareil buccal de type suceur-lcheur (avec une trompe) ou

suceur-piqueur, et dun tarse 5 articles. Ils sont dits holomtaboliens , c'est--dire que le

passage de ltat larvaire ltat adulte se fait par lintermdiaire dun tat nymphal. Les larves sont

apodes et ont en gnral une morphologie et un mode de vie trs diffrents de ladulte.


~ 26 ~

Figure 7 :Face dun Brachycre Cyclorraphes (photo J.P Marino)

La famille des Calliphoridae se distingue par une range de soies hypopleurales ainsi que des

yeux carts chez la femelle et rapprochs chez le mle. Les adultes sont floricoles et les larves ont

un rgime pouvant varier selon les genres : saprophage (se nourrit de dbris vgtaux ou animaux),

crophage (ou carnivore), sarcophages (se nourrit des chairs dun hte mort), ou parasite.

La famille des Calliphoridae, ainsi que celle des Oestridae et des Sarcophagidae font partie

des familles susceptibles de provoquer des myiases, terme qui sera dfini par la suite. Les 150

espces de la famille des Oestridae provoquent toutes des myiases tandis que seules 80 espces des

quelques 3000 que comptent les familles des Sarcophagidae et des Calliphoridae le font. Plusieurs

espces de Calliphoridae ont t essayes lasticothrapie, mais la plus communment utilise

aujourdhui est Lucilia sericata, appele galement lucilie soyeuse , mouche verte de la viande ou green

bottle blowfly chez les anglo-saxons.

Il est noter que certains auteurs la placent dans le genre Phaenicia. Cest une mouche trs

commune dans les zones tempres de lhmisphre nord et on la retrouve galement dans

lhmisphre sud o se trouve lhomme. Ladulte mesure 6 11 mm, son corps trapu et sa

coloration mtallique vert bleu-vert la rendent facilement reconnaissable.

La femelle pond sur une charogne, une plaie dun tre vivant, un morceau de viande et

parfois aussi sur les matires fcales. Lalimentation de ladulte est trs varies (nectar, fces,

cadavres,) et les larves se nourrissent de dbris tissulaires obtenus grce des secrtions


~ 27 ~

protolytiques, de cellules pidermiques et de lymphe extravase, de tissus plus ou moins ncross,

de germes prsents sur les plaies ou encore de larves de stades inferieurs.

1.7.3 - RELATION ENTRE LA VITESSE DE DEVELOPPEMENT ET LA

TEMPERATURE

De trs nombreuses tudes ont t ralises afin de connatre, en conditions contrles et

pour chaque espce, la dure du dveloppement en fonction de la temprature extrieure. Ces

donnes peuvent tre reprsentes graphiquement comme une courbe o la dure du

dveloppement est une fonction dcroissante de la temprature (Fig. 8). On observe ainsi que plus

il fait chaud, plus le dveloppement est rapide, et inversement. Ce phnomne nest cependant

vrifi que dans une certaine plage de valeurs : en dessous dune temprature minimum, les insectes

ne se dveloppent plus et nont aucune activit. De mme, lorsque les tempratures deviennent

trop leves, c'est--dire que loptimum thermique est dpass, la vitesse de dveloppement baisse

et saccompagne dune augmentation importante de la mortalit, pouvant tre totale pour des

tempratures suprieures 45C (Higley 1986, Dent 1997).

Figure 8 : Temps total de dveloppement de Lucilia sericata (de luf limago) en fonction de la

temprature (daprs Marchenko, 1986, Charabidz, 2008)


~ 28 ~

1.7.4 - L'INFLUENCE DU FROID SUR LES INSECTES NECROPHAGES

Lors de la dcouverte d'un cadavre, l'enqute doit tablir l'identit de la victime, prciser les

causes de la mort et permettre l'estimation du moment du dcs. Un cadavre trs dcompos est

difficilement identifiable. L'enqute devient alors complexe et l'utilisation de certaines espces

d'insectes ncrophages est une aide prcieuse pour identifier le jour du dcs. Ce travail est la

principale mission du Dpartement Entomologie de l'Institut de recherche criminelle de la

Gendarmerie nationale Rosny-sous-Bois. Depuis sa cration en 1992, ce laboratoire a trait plus

de 400 affaires la demande de magistrats ou d'enquteurs. Ces techniques ont permis de prciser,

dans bien des cas, la date de la mort.

Suite la dcouverte d'un cadavre, des techniciens en identification criminelle ont effectu

des prlvements entomologiques sur place et lors de l'autopsie, les chantillons entomologiques

ont t analyss dans le dpartement entomologie de Rosny-sous Bois ayant pour vocation

lidentification des espces et ltude du dveloppement, afin d'estimer le temps coul entre la

mort de la personne et la dcouverte de son cadavre. Parmi les facteurs pouvant influer sur le

dveloppement des larves et, par consquent, sur le verdict de l'entomologue, le froid est l'un des

plus importants. Une autopsie diffre, ou des retards dans l'envoi des chantillons en laboratoire,

peuvent amener les larves sjourner dans une atmosphre rfrigre.

Or la conservation basses tempratures ralentit l'activit mtabolique. C'est pourquoi les

techniciens du laboratoire dentomologie ont tudi l'influence du froid sur le dveloppement post-

embryonnaire d'une espce d'insectes ncrophages, la mouche Protophormia terraenovae.

La Protophormia terraenovae intervient peu de temps aprs la mort. Elle constitue souvent un

indice fiable permettant de mesurer le temps coul depuis le dcs. Cette mouche pond des ufs

dont les cinq phases de dveloppement sont bien rpertories : phase embryonnaire, phase larvaire

compose de trois stades (L1, L2 et L3), phase de migration (la larve, alors nomme prpupe, migre

du cadavre vers le sol) et phase de mtamorphose (la larve, devenue pupe, se transforme en adulte,

avec perte des organes larvaires et acquisition de nouveaux organes, telles les ailes). La succession

de ces stades est trs sensible au froid. On constate que le froid a un effet anesthsique sur l'insecte.


~ 29 ~

Cet tat de torpeur, observ chez les larves immatures maintenues des tempratures

infrieures 8 C, les maintient en vie ralentie dans l'attente de conditions de dveloppement plus

favorables. [Mark Benecke, 2002 ].

Une quipe compose de Michel Veuille du Laboratoire d'cologie, de l'Universit Pierre et

Marie Curie, et Claudie Doums, de l'cole pratique des hautes tudes et en collaboration avec les

techniciens du Dpartement Entomologie de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie

nationale Rosny-sous-Bois , ont simul la rfrigration en plaant 4 C des stades immatures

pendant des priodes variant de un dix jours. Ce dlai correspond aux temps de conservation des

chantillons couramment observs. Le stress d au froid provoque des perturbations du

dveloppement pouvant entraner des erreurs d'estimation du dlai postmortem.

Un retard de croissance des larves places basse temprature, a t observ, en les

comparants d'autres larves croissant temprature ambiante. Simultanment, il a t not la perte

de poids de ces larves et l'on tudie la mortalit des cinq stades immatures en fonction de la

temprature (stades prpupe, L1, L2, L3 et pupe). La combinaison de ces trois facteurs

(modification du cycle, perte de poids et mortalit) fournit une excellente estimation du temps

pass basse temprature.

Les expriences de cette quipe a montr qu'une larve de mouche Protophormia terraenovae,

dans son stade larvaire L2, subit une augmentation de cycle de 15 heures quand elle est rfrigre

4 C. Au stade larvaire L1 ou chez une prpupe, c'est l'inverse qui se produit : le cycle est raccourci

de 56 heures pour L1 et de 18 heures pour la prpupe. La perte de poids touche en premier lieu les

insectes en cours de mtamorphose, moment durant lequel les tissus se transforment. Les effets de

la rfrigration sont plus importants lorsque le froid intervient avant, ou mme pendant cette phase

de transformation. Enfin, aprs dix jours de froid, la mortalit augmente de vingt cinq pour cent

(25%) chez les larves L2 rfrigres et de trente pour cent (30% ) chez les prpupes ; la mortalit

augmente de cinquante pour cent ( 50%) chez la pupe (le stade le plus sensible), ds qu'elles sont

exposes au froid durant plus de trois jours.

L'tude met en vidence que le froid agit sur le temps de dveloppement. Exposs au froid, les

insectes ragiraient de trois faons diffrentes :

les L1 et les prpupes ne subiraient pas de phase de quiescence ;

le stade L3 subirait l'effet anesthsique du froid, retrouvant un dveloppement normal ds

le retour temprature ambiante ;


~ 30 ~

pour les stades L2 et les pupes, on constate que le froid a un effet anesthsique et qu'il est suivi

d'une reprise trs lente du dveloppement ainsi que d'une forte mortalit. [Mark Benecke, 2002].

Aujourd'hui, grce aux tudes menes au laboratoire de Rosny-sous-Bois, il est possible de

connatre avec prcision l'tat des larves prleves sur un cadavre. Pour estimer prcisment un

dlai post mortem, il faut galement savoir quelles ont t les conditions de conservation des

prlvements.

Cette tude confirme l'intrt d'un acheminement rapide des chantillons vers le laboratoire

d'analyse et l'importance de limiter les temps de conservation des chantillons prlevs sur la scne

d'un crime.


~ 31 ~


~ 32 ~

Chapitre 2 : MATERIELS ET METHODES

2.1 MISE EN PLACE DUN CADAVRE DE CHIEN

Un chien de 10 kg environ est tu par euthanasie par un

vtrinaire le dimanche 02 mai 2010 10 h 30 et rcupr le

mme jour puis dpos dans la morgue du laboratoire de

police scientifique Constantine, la mise en place du substrat

dans une cage en Fer conue par nos soin a t effectue le 09

mai 2010, c'est--dire 7 jours aprs la mort, situ proximit

du laboratoire de police scientifique dans un espace ouvert .

2.2 MATERIEL POUR PRELEVEMENTS ENTOMOLOGIQUES

Lorsque nous intervenons dans une enqute entomologique, nous avons toujours un sac

contenant le matriel de base :

- Pilulier en plastique, dont certains seront moiti remplis d'alcool 70 ainsi que de la

glycrine, tous tiquets pour conserver les larves ;

- des Pinces fines ;

- une boite de ptri ;

-une boite en plastique servant conserver les larves lintrieur ;

-une paire de gant chirurgical ;

-un masque mdical ;

-un filet papillon.


~ 33 ~

Une station mtorologique de type IHM installe

proximit du laboratoire de bio systmatique et cologie

des arthropodes situ chaabat Ersas / universit de

Mentouri ;

Etuve o on a mis les larves pour le dveloppement

programm 25 c ;

Loupe binoculaire pour pouvoir identifier les larves et les

adultes diptres qui sont identifiables selon les critres

portant essentiellement sur la nervation alaire, la forme, la

couleur des stigmates respiratoires chez ladulte aussi la

couleur des soies situes au niveau de la tte;


~ 34 ~

De la viande frache sert pour la nourriture des larves ;

Leau sucre aussi sert comme nourriture des adultes lors

de lmergence ;

2.3 MISE EN ELEVAGE

Au laboratoire, les larves de Diptres extraites vivantes sont places sur un substrat nutritif

(muscle de buf) .Ces levages sont ainsi maintenus jusqu lmergence des adultes 38

larves de stade L3 dans ltuve 25 c et lautre partie 38 larves de stade L3 temprature

ambiante. Les chantillons morts sont placs dans une solution conservatrice dans lalcool

70.

.


~ 35 ~


~ 36 ~

Chapitre 3 : RESULTAS

3.1 - COLONISATION DU CADAVRE PAR LES INSECTES

Une premire Lucilia sp apparat sur le substrat deux heures aprs sa pose le temps de la dconglation ;

L'activit des Diptres fluctue de faible moyenne quantit surtout au niveau du museau ;

Moins de trois heures aprs, nous constatons des ufs de Diptres dans la bouche de l'animal ; Prsence de fourmis au niveau de la bouche se nourrissent de la salive riche en glucose ;


~ 37 ~

Fourmi prdatrice ;

Substrat gonfl par les gaz de putrfaction ;

Prsence quelque diptres sur labdomen ;

Les ufs apparaissent en grappes la base de l'abdomen ; Travail des larves dans labdomen;


~ 38 ~

Au bout de dix septime jours, les larves apparaissent en grappes la base de l'abdomen en plein activit ; Au bout de dix septime jours, les larves apparaissent aussi en plein activit au niveau de lanus;

Au dix huitime jours les membres commencent ce dtacher ;

Au vingtime jours le substrat commence se vider ;


~ 39 ~

Tte vide de toutes chairs, les poils commencent se dtacher et

prsence de coloptres Crophilus maxillosus;

Les restes du substrat aprs trois mois.


~ 40 ~

3.2 - DENOMBREMENT DES INSECTES COLONISATEURS

Nous avons dnombr une grande varit dinsectes ncrophages de sept familles de la

classe des diptres (Fig. 9) : Lucilia sericata (17) ,Chrysomya albiceps(56),), Sarcophaga sp.(30), Musca

domestica(23) et Calliphora vicina (15, Tabanidae (4), Piophilidae(10 ) et trois familles de la classe des

coloptres : Silpha sp.(15) ,Dermestes peruvianus (1) et Crophilus maxillosus (25). Nous avons choisi

comme insectes ncrophages de la classe des diptres dont nous avons pris quelques larves qui

avaient merg des pontes sur le chien pour les lever en laboratoire des diffrentes temprature

afin dtudier linfluence de la temprature sur le dveloppement de ces dernires .

Figure 9 : Familles des Diptres et Coloptres en pourcentage


~ 41 ~

3.3. - CONDITIONS CLIMATIQUES DELEVAGE DES INSECTES

Lors de lexprience mene, Nous avons pu observer la colonisation des insectes

ncrophages du substrat (cadavre de chien), quelques heures aprs lavoir dpos dans une cage au

sol. Nous avons donc suivi de trs prs, tout le processus de dcomposition sur une priode de

trois mois, allant du 09 mai 2010 au 10 aot 2010. Ces larves ont t exposes des tempratures

moyennes 23,14c comme indiqu dans le tableau 1.

~ 42 ~

Tableau 1 : Hygromtrie et temprature appliques pendant la dure du dveloppement des larves

Dates temprature

interne

hygromtrie

interne

temprature

externe

hygromtrie

externe

temprature moyenne hygromtrie

moyenne

nombre de larves observations

26/05/2010 20 ,1 53% 29,2 30% 24,69 41,5% 38 larves stade III

38 larves stade III

A temprature

ambiante avec

hygromtrie.

Temprature

25 ltuve

sans

hygromtrie

27/05/2010 19,9 67% 20 61% 19,95 26%

30/05/2010 18,1 74% 16 ,1 73% 17,1 73,5%

31/05/2010 20,9 49% 25,7 33% 23,3 41%

01/06/2010 19,6 59% 23,3 43% 21,45 51%

02/06/2010 21,9 54% 27,5 35% 24,7 44,5%

03/06/2010 22,7 49% 28,1 34% 25,4 41,5% 19 larves en premire

mergence dans une

tuve 25C

06/06/2010 22,2 48% 34,9 20% 28,55 34% Une larve sur 38

apparue en premire

mergence

temprature

ambiante


~ 43 ~

3.4. 3.4 - MISE EN ELEVAGE DES INSECTES

Pour bien mener notre travail, deux expriences ont t menes :

1. la premire exprience a consist soumettre les larves temprature et une hygromtrie ambiante en utilisant la viande fraiche comme source de

nutrition.

2. La deuxime exprience est ralise en introduisant des larves dans une tuve 25c avec le mme type dalimentation.

Dans les deux expriences, nous avons pris le mme nombre de larves de mme espce Chrysomya albiceps soit trente huit (38) larves de stade L3.

Le 03 juin 2010, nous avons obtenu dix neuf (19) mergences de mouche dans ltuve et le 06 juin 2010 nous avons obtenu une seule (01) mergence

temprature ambiante. Trois (03) jours aprs, soit le 09 juin 2010 nous avons obtenu vingt huit (28) mergences dans ltuve et dix pupes (10) nont pas

clos A temprature ambiante nous avons obtenu vingt cinq (25) mergences et treize pupes (13) nont pas clos.

Des deux expriences dcrites ci-dessus , il ressort que dans la premire il ya eu 65% dmergences dans ltuve et 35% de pupes non closes,

donc mortes. Par contre dans la deuxime exprience, il ya eu 74% dmergences dans ltuve et 26% de pupes non closes, donc mortes

On peut illustrer ce rsultat comme suit : Temprature ambiante + hygromtrie 65% dmergences +35% non closes Temprature 25 ltuve sans hygromtrie 74% dmergences +26% non closes


~ 44 ~

Le graphe ci-dessous (Fig.10) illustre bien les rsultats obtenus dans les deux expriences, montrant linfluence de la temprature sur le dveloppement des insectes ncrophages.

Figure 10 : Illustration graphique des rsultats obtenus

~ 45 ~


~ 46 ~

Chapitre 4 : DISCUSSION ET CONCLUSION

Daprs les rsultats obtenus dans les deux expriences mentionnes ci-dessus, Nous

pouvons conclure que la temprature 25 c dans ltuve a influence positivement sur le

dveloppement de la larve L3 jusqu lmergence par rapport au temps coul, qui est de 09 jours

compter du 26 mai 2010 au 03 juin 2010.

Par contre, la premire mergence temprature ambiante a mis 12 jours compter du 26

mai 2010 jusquau 06 juin 2010, soit 03 jours de diffrence, ce qui rsume quune mme espce

expose des tempratures diffrentes on obtient un temps de dveloppement diffrent ce qui

confirme quil ya bien une relation entre la temprature et le temps de dveloppement Il ya donc

une corrlation positive.

Les deux expriences ont bien, montr que trois facteurs lis aux caractristiques

thermiques du cadavre peuvent influer sur le temps de dveloppement des insectes ncrophages, il

sagit :

du dgagement de la chaleur par le corps durant les premires heures

suivant le dcs,

de lamortissement des variations de la temprature de lenvironnement ;

de laccumulation de la chaleur localement mise par les masses de larves [ Wang, J., C. HU,

Y, Chen, minute de J., et J. Li. 2002].

soit le temps ncessaire pour que la temprature rectale devienne identique la temprature

extrieure. Les insectes ont pu effectuer les trois quarts du second stade de dveloppement, contre

moins dun tiers temprature ambiante.

Daprs (Mark Benecke, 2002 ) qui a travaill sur linfluence du froid sur les insectes

ncrophages il est arriv une conclusion que le dveloppement de larve de diptres commence

au-del de 04c, inferieure cette temprature au stade larvaire L1 ou chez une prpupe, c'est

l'inverse qui se produit : le cycle est raccourci de 56 heures pour L1 et de 18 heures pour la

prpupe. La perte de poids touche en premier lieu les insectes en cours de mtamorphose, moment

durant lequel les tissus se transforment. Les effets de la rfrigration sont plus importants lorsque

le froid intervient avant, ou mme pendant cette phase de transformation. Enfin, aprs dix jours de

froid, la mortalit augmente de vingt cinq pour cent (25%).

~ 47 ~


~ 48 ~

BIBLIOGRAPHIE

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http://www.entomologieforensique.ch/


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LES FIGURES

Figure 1 : Cycle dun diptre (photo P.Falatico, www.aramel.free.fr)

Figure 2 : Evolution de la matire organique morte dorigine vgtale et animale dans les

cosystmes terrestres.

Figure 3. Schma des relations trophiques liant les diffrents groupes cologiques prsents sur un

cadavre (daprs Arnaldos et al., 2005)

Figure 4 : Schma des diffrents constituants de lcosystme cadavre .

(damien charabidz ,2008)

Figure 5:Mtamorphose complte ( holomtabole) (damien charabidz ,2008)

Figure 6. "Balanciers" ou "Haltres" de Tipula (photo P.Falatico, www.aramel.free.fr/).

Figure 7 Face dun Brachycre Cyclorraphes (photo J.P Marino, www.aramel.free.fr).

Figure 8 : Temps total de dveloppement de Lucilia sericata (de luf limago) en fonction de la

temprature (daprs Marchenko, 1986, CHARABIDZE,2008).

http://www.aramel.free.fr/


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GLOSSAIRE

Vous trouverez sur cette page les dfinitions indispensables la comprhension de ce

mmoire

Acarien :Arachnide faisant partie d'un ordre aux nombreuses espces, comprenant de petits

animaux (quelques millimtres au plus), dont certains sont parasites, comme le sarcopte de la gale,

l'aotat ou trombidion, la tique.

Charognard : animal qui se nourrit, partiellement ou exclusivement, danimaux morts

Coloptre : Insecte mtamorphoses compltes, pourvu de pices buccales broyeuses et d'ailes

postrieures pliantes, protges par des ailes antrieures coriaces, les lytres corns (hanneton,

charanon, coccinelle...).

Dlai Post-Mortem : Temps coul depuis le dcs.

Dtrivore : Se dit des animaux ou des bactries qui se nourrissent de dtritus organiques, d'origine

naturelle ou industrielle.

Forensique :S'appliquant l'entomologie (tude des insectes), technique qui va permettre de dater la

mort d'un sujet en analysant les espces d'insectes retrouves sur le cadavre et en examinant leur

stade d'volution.

Imago : dsigne le stade final d'un individu dont le dveloppement se droule en plusieurs phases (en gnral uf, larve, imago). Ce terme est en gnral utilis pour les arthropodes, mais aussi pour les amphibiens.

Lpidoptre : Insecte mtamorphose complte, portant l'tat adulte quatre ailes membraneuses

couvertes d'cailles microscopiques colores (la larve est appele chenille, la nymphe chrysalide,

l'adulte papillon).

Lividit Cadavrique : Modification post-mortem de la coloration de la peau.

Mouche : Insecte aux formes trapues de l'ordre des diptres (comprenant galement les moustiques),

possdant une seule paire d'ailes membraneuses sur le deuxime anneau du thorax, une paire de

balanciers sur le troisime anneau du thorax et des pices buccales piqueuses ou suceuses.

Ncromasse : par opposition la biomasse, la ncromasse reprsente la masse de matire

organique morte prsente dans une parcelle, un volume ou un cosystme donn.

Ncrophage : Se dit d'un animal qui se nourrit de cadavres.

Nymphe : Chez les insectes mtamorphoses compltes, tat transitoire entre la larve et l'tat

adulte.


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Oviscapte : l'oviscapte ou ovipositeur est l'appendice abdominal, gnralement long et effil, l'aide

duquel de nombreuses femelles d'insectes (en particulier chez certains hymnoptres parasites,

proche des gupes).

Pupe : Nymphe des insectes diptres suprieurs (mouches par exemple), enferme dans la de

Quiescence : interruption du dveloppement d'un insecte, d'un organe ou d'un organisme.

Stigmates respiratoires : il se dit de l'Orifice des traches, organes respiratoires placs sur les cts du corps des insectes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdomen_de_l%27insectehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Insectehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Hym%C3%A9nopt%C3%A8rehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Parasitehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Gu%C3%AApehttp://www.smlc.asso.fr/smlc/dmla/entomologie/diaporama/diapospiracl.html


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RESUME

Lors de la dcouverte dun cadavre humain, les enquteurs judiciaires ont besoin de

dterminer prcisment la date et lheure du dcs. Grce ltude des caractristiques du

corps et de son tat de dcomposition, la mdecine lgale peut gnralement fournir cette

information. Ainsi, la prsence de rigidits cadavriques, ltude des lividits ou la mesure

de la temprature rectale sont autant de mthodes permettant destimer prcisment lheure

du dcs.

Lorsque la mort survient, le premier groupe dinsectes que lon rencontre sur un cadavre

sont les Diptres ncrophages et principalement des Calliphoridae, ce qui en fait de

redoutables bio indicateurs quant la date de dcs.

Toutefois chaque espce possde des caractristiques biologiques qu'il est ncessaire de

connatre afin d'affiner les mthodes de datation de la mort. Parmi ces caractristiques, il en

est une fondamentale qui met en relation la temprature ambiante et lactivit des insectes

adultes.

C'est dans ce mme ordre d'ides que nous allons tudier letude de la contribution de

linfluence de la temprature sur le dveloppement des insectes ncrophages, do l'intrt

de ce travail dans lequel nous nous attacherons rpondre la question suivante : quelles

est la relation entre la temprature, lhygromtrie et le temps dmergence sur le

dveloppement des larves ?

Nous procderons dans la premire partie un rappel des donnes bibliographiques, dans

la deuxime partie nous prsenterons le cadre de l'tude; le matriel et la mthode utiliss;

puis nous exposerons les rsultats qui seront ensuite comments, suivi dune discussion et

conclusion gnrale.


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SUMMARY

At the time of discovered of a human corpse, the legal investigators need to precisely

determine the date and the hour of the death. Thanks to the study of the characteristics of

the body and its state of decomposition, legal medicine can generally provide this

information. Thus, the presence of rigor mortis, the study of lividities or the rectal

temperature measurement are as many methods making it possible to estimate the hour of

the death precisely.

When death occurs, the first group of insects that one meets on a corpse are the Dipterous

necrophagous ones and mainly of Calliphoridae, which in fact frightening bio indicating as

for the date of death.

However each species has biological characteristics qu' it is necessary to know so d' to

refine the methods of dating of death. Among these characteristics, it is fundamental which

connects the room temperature and the activity of the adult insects.

In this same order of ideas that we will study the influence of the temperature on the

development of the insects necrophagous, from where l' interest of this work in which we

will endeavour to answer the following question: which is the relation between the

temperature, the hygroscopy and the time of emergence on the development of the larvae?

We will proceed in the first part to a recall of the theoretical data, in the second part we will

present the framework of l' study; the material and method used; then we will expose the

results which will be then commented on, followed by a discussion and general conclusion.


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:

.

.

Diptres)

Ncrophages) (Calliphoridae)

.

.

:

?

.

Documents

sur le développement des insectes nécrophages KHALED PGS.pdf · Je tiens tout d’abord à remercier la direction générale de la sûreté nationale qui ... document et pour la