SarahCooper

LeSecretduMilliardaire,vol.14

SarahCooper.2015,tousdroitsréservés.

AVERTISSEMENT:Cettehistoirecontientdesscènessexuellesexplicitesetestdestinéeàunpublicadulte.

Envoyantcethommeénormesejetersurmoi,jemesenscommeparalysée.Ilvameréduireenbouillie.Jecrie,mais

moncriestimmédiatementétoufféparunemainénormequiseposesurmabouche.Jeleregarde,lesyeuxgrandsouverts.Il

lèvesonautremain,pointantsonindexversleciel,etm'indiqueenledéplaçantdedroiteàgauchedemetaire.Puisilsortun

pistoletqu'ilpointesurmatempe.

J'écarquilleencorelesyeuxensentantlafroideurducanoncontremapeaupuisacquiesce

delatête.Ilsoulèvesalèvresupérieureenguisedesourireetretiresamaindemabouche.Jeserrelesdentspourm'empêcher

demeremettreàcrier.

Soudain,derrièrelecolosse,j'aperçoisRobertquis'approche.Envoyantunelueurd'espoirs'affichersurmonvisage,

Grigorfroncelessourcils.

Heureusement,sesfacultésmentalesneluipermettentpasd'évaluerlasituationassezrapidement,etavantqu'iln'aitletempsdeseretourner,unegrossebranchefrappelebrasaveclequeliltientlepistolet.

Ilfronceàpeineles

sourcils,commesilecoupnel'avaitpasdérangé,puisesquisselemêmesourirehideuxquetoutàl'heure,commepour

indiquerqu'ilvafalloirbeaucouppluspourledésarçonner.

Robertlefrappeànouveau,cettefois-cidirectementsurlesdoigts.Ilgrimace,samains'ouvre,maisiltienttoujoursle

pistoletentresesdoigts.Ilseretourne,Robertassèneunautrecoupetlepistolets'échappedesamain.

J'entendsungrognementhorriblerésonnerdanslaforêt.Iln'estplusd'humeuràs'amuser.Ils'approchedeRobert.Lesol

tremblesousmespiedsàchaquefoisqu'ilfaitunpasenavant.Robertbranditdenouveaulabranche.Ils'apprêteàlefrapper

detoutessesforcesmaislecolosse,alorsquelabranchen'enestqu'audébutdesatrajectoire,absorbelecoupdesonénorme

avant-bras.Labranchesecasseendeux.

Moncœurbatàtouteallure.Robertn'aaucunechancefaceacemonstre.

Ilregardededroiteàgauche,pouressayerde

localiserlepistolet,maisGregorseruedéjàsurlui,lèvesonbrasetassèneuncoupterribledanssa

direction.Robertajuste

letempsdesebaisseretprofitantdel'effetdesurprised'asseneruncoupdepoingdansleventreducolosseavantdesejeter

ausoletvirevoltersurlui-mêmepoursedégager.Ilserelèvealorsquelemonstre,enflamméparlacolère,rugitdefureur.Ilseretourne,soulèvelessourcilsenréalisantlebutdelaparadedeRobertetseruesurlui.MaisRobertquis'estdéjàjetéau

sol,saisitl'armeentresesdeuxmains,setournesurlui-mêmeetviseendirectionducolosse.Iln'apasletempsdepressersurlagâchettecarGrigor,d'uncoupdepiedterriblefaitgiclerl'arméedesesmains.IlsepencheenavantetsaisitRobertparle

col.Illesoulèveetlejettecommeunsacdepoubelleàtraverslavégétation.Robertgrognededouleurlorsquesonépaule

percuteunarbre.Grigor,satisfaitdesoncou,montredenouveausesdentsbrunâtres.Ilbranditsapalucheenl'airetalorsque

Robert,quiessayetantbienquemaldereprendresesesprits,vacilleencore,illuiinfligeunegifleterrible.Jecrieenvoyantunjetdesangs'échapperdelabouchedemonbien-aimé.Ill'apresquedécapité.

Cettefois-ciRobertnebougeplus.

Lecolosselesoulèveànouveauparlecoletl'envoievalsercontreunautrearbre.Il

s'effondreaubasdutroncsansmêmeémettreunson.Grigors'approchedelui.Moncœurs'arrête.

Ilval'achever.

Jeregardeautourdemoietsoudainmonregardsefige.Àquelquesmètres,enfouitdanslavégétation,jereconnaisle

pistolet.Jen'aijamaisneserait-cequeposémesmainssurunearmeàfeu,maisc'estlaseulechancequinousreste.Alorsque

GrigoraleregardtoujoursfixésurRobert,jemeprécipiteverslepistoletenessayantdefairelemoinsdebruitpossible.Le

colossesaisitRobertparlescheveux.Jem'emparedel'arme,viseledosdumonstreetpriantpourquejeneratepasmacible,

appuiesurlagâchette.Surpriseparl'effetdereculetlaforceaveclaquellelaballequittelecanon,jeneparvienspasà

compenserpourrétablirla

trajectoire.Jesuispersuadéed'avoirratémacible.

Lecolossequin'apasbougé,lâchesonempriseetseretourne.Cettefois-cic'estterminé,jemedisenlevoyant

s'avancerversmoi.

Ilfaitunpasenavant,puisdeuxavantdes'arrêteràquelquesmètresdemoi.Jefermelesyeux.Jeneveuxpasvoirce

qu'ilvafairedemoi.Jeprieseulementpourquecesoitrapideetqu'ilnemefassepastropsouffrir.

Maisaprèsuninstant,

commeriennesepasse,j'ouvreànouveaulesyeux.Ilesttoujourslàdevantmoi,immobile,maissonvisageestrigide,le

regardcommeabsent.Ilmeregardesansmevoir.Soudain,alorsquesatêtebasculesurladroite,j'aperçoissursatempe

droitedusangquidégouline.Ilvacilleetlorsqu'ils'effondre,j'ail'impressionquelaterrevientdetrembler.

Mêmesijesuissoulagéedeneplusêtreendanger,jesuiségalementhorrifiéed'avoirtuéunhommedemespropres

mains.JemeprécipiteversRobert.Ilestinconscient.Jemepencheverslui,prendsatêteencoretouteensanglantée,entremes

mainsetmemetàsangloter.Monbien-aimé,l'amourdemavieestdansunétatterrible.Jememetsàpaniquer.Jevienstout

justedeluidéclarermonamour,etvoilàqu'ilestmaintenantétenduausol,inconscient.Jenesaismêmepass'ilestencoreen

vie.

Etqu'est-cequejevaisfairesanslui,perdueaumilieudelaforêt?Jen'aiaucunechancederetrouvermonchemin,sans

compterDonovanetseshommesquivontprobablementsemettreànotrepoursuiteunefoisqu'ilsseserontaperçusqueGrigor

manqueàl'appel.

Jesecouegentimentsonépaule,sanglotantdedésespoir.Jevoudraisjustequ'ilmedonneunsignedevie,quelquechose

auqueljepuissemeraccrocher,n'importequoi,maispascecorpsinerte.

—Robertjet'ensupplie,nem'abandonnepas,jemelamente.

Soudain,j'ail'impressionqu'ilaentendumavoix.Peut-êtrequ'ilamêmelégèrementbougélatête.

—Monamour,s'ilteplaîtdonne-moiunsignedevie,jecontinue.

Cettefois-cij'ensuissûre,ilabougé.

—Robertc'estmoi,jeluidisenposantmamainsursonfront.

Réveille-toi!

Ilsoulèveunepaupière,entrouvreunœil,puisl'autre.Ilaencorel'airperdu,sonnéparlescoupsqu'ilareçus.

—Oui,c'estçamonamour.

Regarde-moi!jedispour

l'encourager.

Iltournelatête,lentement.Sonregardestvide,commes'ilnemereconnaissaitplus.Moncœursesoulèveenpensant

qu'ilaitpuoublier,toutoublier:moi,notreamour,lapassionquinousunit.Lecœurserré,jelefixeduregard.Etsitoutétaitàrecommencer,peut-êtrequ'ilnecomprendraitpascommentsonancienneidentitéavaitputomberamoureusedemoi.

Jesoupiredesoulagementenlevoyantesquisserunsourire.C'esttoutcedontj'avaisbesoinpourreprendreespoir.

Jeposemamainsursonfront,lecaressantdoucement,commepourluirappelerquec'estmoi,lafemmequ'ilaime,qui

setrouveàsescôtés.

—Qu'est-ce?…Qu'est-ceque?…ilmurmure.

—Çava,net'inquiètepas.Prendstontemps,jeréponds.

—Grigor…Oùest…

—Ilestmort.Ilnepeutplusnousfairedemal.

Ilfroncelessourcils.

—J'airécupérélerevolveretjel'aiabattu,j'ajoutepourlerassurer.

Ilessaiedeserelever,puisfaitlagrimaceenserrantlesdents.

—Attends,jedisenposantmamainsursonépaule,ilt'adonnéunesacréebastonneavantquej'aipul'abattre.Tuas

peut-êtredesblessuresgraves.

Ilseremetsurledos,essaiedebougersesdoigts,puissonbras,regagnantpetitàpetitsessensations.

—Çaal'aird'aller.Jecroisquec'estmonépaulegauchequiestlaplustouchée.

Iltentedeleversonbrasgauche,grognededouleuretlaisseéchapperunlongsoupir.

—Aide-moiàmerelever,ilmedit.

—Maistuaspeut-êtrecasséquelquechose,jem'exclame,inquiète.

Ilregardeautourdelui,plisseleslèvres,puismefixantduregarddit:

—Ouaistuasraison,c'estpeut-êtreplusprudentd'appelerundocteur.Y

enapleindanscequartier,non?

Jesecouelatêteetsouris:

—D'accord,j'aicompris.Maistumedistoutdesuitesituasmal,jerépliqueenluioffrantmonbras.

Ils'appuiesurmoietserelèvetantbienquemal.

—Çaira,jecrois.Entoutcasiln'yariendecassé.

Jelaisseéchapperunlongsoupirdesoulagement.

—Wow!Jen'saispascommenttuaspuprendretouscescoupsett'ensortirsibien.

—Jesuisplutôtcoriace,mêmesicettefoisj'avaisbiencruypasser.

Illâchemonbrasetfaitquelquespasparlui-même,puisils'approcheducorpsducolosseetdit:

—Tul'aspasraté…enpleindanslacervelle.Jemedemandebienoùest-cequetuasapprisàtirercommeca

?

—Enfait,jeluivisaisledosmaisaveclereculdel'arme,laballeaatterridanslatête.

—Hem,jevois;maisauboutducompte,çaaencoremieuxmarché.

Lacervelleçanepardonnepastandisqueledos…

Bon,ilvafalloirseremettreenrouteavantquelesautressemettentànostrousses.

—Mais,tuesblessé.

—Ett'asquelquechosed'autreàproposer?Tuveuxqu'onrestelà?

—Non,mais…Tuessûrequetuvasyarriver?

—Jen'aipaslechoix.Allez,viens,ilmeditenmeprenantlamain.

Nousreprenonslarouteetaprèsunedizainedeminutesilditenposantsonindexsurseslèvres:

—T'asentendu?

—Quoi?

—Écoute,c'estlebruitd'unmoteur.

Onnedoitpasêtreloindelaroute.

Ilaraison.Àtraverslesilencedelaforêtjepeuxmoiaussientendrelevrombissementd'unevoiture.

—Enfin…Jecroyaisqu’onn’allaitjamaisyarriver,jelanceensoupirant.

Ilposesamainsurmescheveux,souritetajoute:

—Tuvois,ilnefautjamaisperdreespoir.

—Ouais,jevoismaismoijen'étaispasdansles«Marines»,alors…

—Vucommetutires,jecommenceàmedemandersic'estvrai.Uncoupcommeça,çademandedesannéesd'entraînement,ilditensouriant.

Jeluitapesurl'épauleenriant.

—Tutefousd'mapoire,jedisd'unevoixplaintive.

Ilrigole.

—Allez,onsebattraplustard.

Maintenantils'agitdemontrertestalentsdeséductrice.

—Hein?

—Oui,qu'est-cequetucrois?C'estpasmoiqu'yvaisfairedel'autostop.

—Etsic'estunefemmequiconduit,tut'imaginesqu'ellevas'arrêterpourmesbeauxyeux?

—Pourquoipas?Sic'étaitàNathalie,jesuissûrequ'elles'arrêterait.

—Turigoles.Ellemedéteste.

—Non,ellenetedétestepas.C'estjustequ'elleatendanceàgardersesdistancesaudébut.Maistuverras…

unefois

quevousvousconnaîtrezmieux…

qu'elleestsuper.C'estl'unedesseulespersonnesàquijepeuxvraimentfaireconfiance.

—Jenecomprendspas…jedisensecouantlatête.Jenecomprendspascequetuvoisenelle.

—Çafaitlongtempsqu'onseconnaîtetelleatoujoursétélàpourmoi.

—Entoutcasellecachebiensonjeuavecmoi.

—Vas-y,ilm'interrompt,ilyaunevoiturequiarrive.

—OK,jedisensoupirant.

Jememetssurleborddelarouteettendledoigt.J'ail'impressiond'avoir15ans,uneexpériencequejen'aipasenvie

demeremémorer.Heureusement,aumoinscettefois-ci,jesuisaveclui.

Lavoiturepassesansmêmeralentir.

Jemeretourne,frustrée.

Robertadisparu.Puistoutàcoupilsortlatêtedederrièreunbosquetetdit:

—Continue.

Jesecouelatête.Onavraimentl'airdedeuxadolescents.

Unecamionnettes'approche,ralentit,medépasse,puiss'arrêtesurlebordderoute.Unhommed'une

cinquantaine

d'annéesabaisselavitreet,toutenmereluquantdebasenhaut,ildit:

—Alors,onestperdue?

—Euh,oui…enfin,non…pasvraiment.

—Vousinquiétezpas,ilditendéverrouillantlaportière,jevaisvousaider.Allez,montez!

Jem'approchedelavoiture,ouvrelaportearrière.

—Ahnon!Jesuispasuntaxi.Vienst'asseoirprèsdemoi,ilditentapantsamainsurlesiègeducôtépassager.

J'hésite,medemandantquandRobertvaintervenir.

—Allez,nefaispaslatimide.Jenemordspas…bienaucontraire.

Jepassederrièrelavoiture.Ilsepenchepourentrouvrirlaportière.

Alorsqu'ilestoccupéàmeregarder,jevoisducoin

del'œilRobertquis'approche.

Ilpasselamainàtraverslavitreetsaisitl'hommeparlecol.

—Alors,onvoulaits'amuser?

L'hommegrogne,sedébatetcrie:

—Maisqu'est-cequivousprend?Etd'abordd'oùsortez-vous?

Ilpassesonautremainàtraverslavitre,déverrouillelaportière,l'ouvreetobligel'hommeàsortir.

—Maisqu'est-cequevousmevoulez?ilcrie.

—Etben,tuvoulaist'amuser,alorsmaintenantjevaist'endonnerl'opportunité.Qu'est-cequetudiraisd'unepetite

marchepourrentrercheztoioupeut-êtrequetupréfèrest'essayeràl'autostop?Tuverrasavecunpeudechancepeut-être

qu'untorducommetois'arrêtera.

Illejetteausolets'installeauvolant.

Jelerejoinsetalorsquel'hommecontinueàseplaindre,nousdémarrons.

—Mais,merdealors!Etmabagnole,ilditennousvoyantpartir.

JemetourneversRobert.

—Jecroyaisqu'onfaisaitdel'autostop,jedisdésabusée.

—Aveccepervers,nonmerci.Enplus,ilnousfallaitunevoiture.Etd'uncôté,çam'arrangedelafaucheràunmec

pareil.

—Ettut'yprendstoujourscommeça?Situasbesoindequelquechosetun'hésitespasàvoler?Jedemande,unairde

reprochedanslavoix.

Ilsetourneversmoietmefixeduregard.

—Écoute,cen'estpaslemomentdediscuterdemesméthodes.Tupréféreraistefairetripoterparcemec?

—Nonbiensûr,maisquandmême.

Jesuisjustesurpriseaveclafacilitéaveclaquelletuagis.C'estcommesitufaisais

çatouslesjours.Alorsforcémentçam'inquièteunpeu.

—Nancy,c'estnotreviequiestenjeu,etsic'estpourteprotéger,effectivementjen'aipasbesoinderéfléchirlongtemps

pourprendremesdécisions.

Ilcontinuedeconduireensilence.Jesaisbienqu'ilaraison,quelafinjustifielesmoyens,maisjenepeuxm'empêcher

demedemanderjusqu'oùilseraitcapabled'allerpourarriveràsesfins.

Etmoialorsquiviensd'abattreunhommepourlapremièrefoisdemavie.Mêmesic'étaitjustifié,jemesensquand

mêmecoupabled'avoircommisuntelacteencontradictionflagranteavecmonsensdelamorale.

N'est-cepaspeut-êtrejustementpourcelaquejeluienveux?Jememetsàsangloterenpensantàtoutcela.

Ilposesamainsurmonépauleetdit

:

—Qu'est-cequisepasse?Tum'enveux?

—Non,c'estpasça,jedisenessuyantmeslarmes.C'estjustequec'estpastouslesjoursquejetuequelqu'un.

—Jesuisdésoléqu'onensoitarrivélà.Crois-moi,jedonneraistoutpourrevenirenarrièreetépargnerdet'impliquer

danscettehistoire.Mais

malheureusementcen'estpaspossible.

—Jesais…jesais,maisc'estdurquandmêmed'acceptercequejeviensdefaire.

Ilpassesamaindansmescheveuxetditonadoucissantsavoix:

—Çavaaller.Tuverras,çapassera.

—Maisjustement,jeneveuxpasqueçapasse,jecrie.J'aicommisunactehorriblequejenepourrai

jamaiseffacer,et

j'ail'impressionquejedoisêtrepunied'unemanièreoud'uneautre…parDieu,s'ilexiste,ouparmoi-même,s'illefaut.

—Calme-toi.Tun'asrienàtereprocher.Situnel'avaispasabattu,ceseraitsurmoiquetutelamenterais.Tuaurais

préféréqu'ilmetueetensuitequ'ilsechargedetoi?

—Hem…

—Tun'avaispaslechoix,tuasfaitcequ'ilfallaitfaire.Tupeuxcontinueràtelamentersurtonsort,surcequit'a

conduitàprendrecettedécision,maistunepeuxrienchangeràcequis'estpassé.Ettepunirnechangerariendutoutnonplus.

—Jesais,jedisd'unevoixrésignée.

Ilprendmamainetlaserredanslasienne.

—Jet'aime,Nancy.C'estçaquicompte.

Jeleregarde,lesyeuxencoremoites,esquisseunsourireetdisenhochantlatête:

—Oh,Robert,moiaussijet'aime,jevoudraisjustequetoutecettehistoiresetermineetquenouspuissionsenfinmener

unevienormale.

—Tuverras,ilditenserrantmamain,onvas'ensortir.

—D'accord,jerépondsenclignantdesyeux.Tuasraisonjenepeuxpascontinueràmetorturercommeça.

Ilsouritenpressentmamaindanslasienne.Jecontinue:

—Alors,qu'est-cequ'onfaitmaintenant?

—D'abord,onvapasserchezRandy,histoiredefairelepointsurcequis'estpassé.

—Comment?Ilestaucourant.

—S'ilyaquelquechoseàsavoir,illesaura.

—Luinonplusnem'inspirepasconfiance,j'ajouteenplissantleslèvres.

—Jesais,ilestunpeubougre.Maiscrois-moitupeuxluifaireconfiance.

—Tut'entourestoujoursdegensaussiantipathique?

—J'trouvepasquetues

antipathique,aucontraire.

—Bond'accord,jedisensouriant,mais…misàpartmoi?

—Entoutcasonsaittoujoursoùonenestaveceux.Ilsportentleursémotionsàfleurdepeau,

—Ouais,tum'étonnes.Nathaliespécialement.

—Bond'accord,aprioric'estpasforcémentévidentavecelle.Maisquandtulaconnaîtrasmieux,tuverrasqu'ellejoue

toujoursfrancjeu.

Jefroncelessourcilsavantdemeretournerpourregarderàtraverslafenêtre.Jereconnaislequartier;noussommesà

quelquesminutesd'oùhabiteRandy.

Ilparquelavoiturederrièrelamaisonetsetourneversmoi.

—Attendsdanslavoiture,jevaisvoirsitoutestnormal.

Ilnemelaissepasletempsderépondre.Iladéjàsortilepistoletqu'ilavaitrécupérédemesmainsetsedirigeversla

porte.

Ilfrappe,pasderéponse.Ilpousselaportequis'ouvrejusteassezpourlaisserunrayondelumièrepénétreràl'intérieur.

Ilrevientverslavoiture.Jebaisselavitre.

—Ilyaquelquechosedelouche.

Metstoiauvolant.Sijenesuispaslàdansdixminutes,va-t’en.

Ilnemelaissepasletempsderépliquer;ilestdéjàrepartietuninstantplustard,ildisparaîtàl'intérieur.

Çafaitdéjàplusdecinqminutesqu'ils'estabsenté.Jesaisdéjàquejenepourraipaspartirsansluietjepriepourqu'il

revienne.

Dixminutessesontécouléesetiln'esttoujourspaslà.AllezRobert,revient.Jemurmure.

Jelaisseencoreuneminutepuisdeuxs'écouler…Jen'enpeuxplus.

J'ouvrelaportièreetm'approchedel'entrée.

Jesuisàpeineàl'intérieurquejesaisdéjàqu'ilyaquelquechosequicloche.

Jedescendslesescaliersquimènentàlacave.

Robertestagenouillédevantunechaise.Jem'approche.Ilseretourneetd'uncoupbrusqueselèveetseprécipitevers

moi,lesmainsenl'air,commepourm'empêcherdevoir.

Maisc'esttroptard.Enunseulregardj'aidéjàtoutcompris,comprisquel'horreurenfacedemoi,resteragravéedans

mamémoireàtoutjamaisetquejeneseraisplusjamaislamême.

Ilabeaucrier:«Non»enmeprenantdanssesbras,maisquelquechoseenmois'estdéjàmodifié,commeunepiècequi

s'estdéplacée,unepiècecléquid'unseulcoupvientd'altérertouteslesrèglesdujeu.

LAFIN

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:

LeSecretduMilliardairevol.15

ÉgalementdeSarahCooper:

LePariduMilliardairevol.1et2

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Sivousavezappréciécettehistoire,veuillezbienposteruncommentairepourlesautreslecteurs.

Mercibeaucoup!