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VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
Survivre à la violence: Réapprendre à vivre et
à faire confiancePascale Brillon, Ph.D.
PsychologueHôpital du Sacré-Coeur de Montréal
LIBÉREZ LES MOTS
VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
1Qu’est-ce qu’un événement
traumatique ?
LIBÉREZ LES MOTS
VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
1. Qu’est-ce qu’un trauma?
• L’événement est extrême– Événement menaçant la vie ou l’intégrité
physique de l’individu ou celle d’autrui
• L’événement cause une détresse importante– La personne réagit avec peur, impuissance
ou horreur
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VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
Type d’événement Prévalence (%)
Mort soudaine et imprévue d’un proche 60%
Agressions 38% Combat militaire 2%
Viol 6%
Agression sexuelle 6%
Menacé d’une arme 25%
Battu sévèrement 11%
Témoin de qq gravement blessé ou tué 29% Accident grave de véhicule 28%
Désastre naturel 17% Diagnostic de maladie mortelle 5%
1. Les événements traumatiquessont-ils courants?
LIBÉREZ LES MOTS
VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
1. Les événements traumatiquessont-ils courants?
• Certains événements sont plus courants
• Deux types de trauma: I et II
• Certains événements sont plus dévastateurs
• Des différences entre les sexes existent
- quant au type de trauma
LIBÉREZ LES MOTS
VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
• Prévalence à vie du TSPT: – 8-9% de la population générale au cours de sa vie
• TSPT chez les victimes: – 25-35% des victimes développent un TSPT– Les femmes ont presque le double de % de TSPT
1. Le TSPT est-il fréquent ?
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2Comment réagit-on à
une expérience de violence?
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2. Comment réagit-on à uneexpérience de violence?
• La phase immédiate…– État de choc– Confusion– Dissociation– Peur– Incrédulité– Sentiment de dégoût– Sentiment de solitude
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• Les symptômes post-traumatiques…– B- Reviviscences
• L’événement est revécu
– C- Évitement et Émoussement• Evitement de tout ce qui est lié à l’événement
– D- Hyperactivation• Le corps est en état d’alerte
2. Comment réagit-on à uneexpérience de violence?
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VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
CRITÈRES DIAGNOSTIQUESB. Les Reviviscences
• B1. Souvenirs répétitifs et envahissants du trauma• B2. Rêves répétitifs et perturbants • B3. Impression «comme si» l'événement
traumatique allait se reproduire (flashbacks)• B4. Détresse lors de l'exposition à des éléments liés
au trauma • B5. Anxiété physiologique lors de l'exposition à des
éléments liés au trauma
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• C1-2. Évitement des pensées, sentiments, activités,endroits ou gens associés au trauma
• C3. Incapacité de se rappeler d'un aspect important du trauma
• C4. Perte d'intérêt pour des activités importantes • C5. Sentiment de détachement• C6. Restriction des affects • C7. Sentiment que l'avenir est «bouché»
CRITÈRES DIAGNOSTIQUESC. Évitement et émoussement
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CRITÈRES DIAGNOSTIQUESD. Activation neurovégétative
• D1. Difficultés de sommeil
• D2. Irritabilité ou accès de colère
• D3. Difficultés de concentration
• D4. Hypervigilance
• D5. Réaction de sursaut exagérée
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• Symptômes dépressifs (50% des victimes)– Tristesse, pleurs, humeur triste– Perte d’intérêt pour des activités importantes– Difficultés de concentration, à décider– Perte de poids, difficultés de sommeil, – Remise en question du sens de la vie– Blâme excessif, vision négative de soi– Idées morbides ou suicidaires
2. Comment réagit-on à uneexpérience de violence?
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• Symptômes de consommation (50% des H)– Consommation répétée d’alcool– Abus et tolérance à cette substance– Incapacité de remplir des obligations majeures– Utilisation dans des situations dangereuses– Problèmes conjugaux, financiers, judiciaires
2. Comment réagit-on à uneexpérience de violence?
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• Symptômes de colère– Rage, irritabilité– Sentiment d’injustice, de non-respect– Sentiment de trahison
• Atteinte de l’estime de soi– Altération de l’image de soi– Diminution de la confiance en soi
2. Comment réagit-on à uneexpérience de violence?
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• Quelques questions fréquentes…– Trauma de type I et trauma de type II
• Les réactions différentes
– L’absence de souvenir de l’événement– La dissociation– L’absence de symptômes au début– La dénonciation tardive– La remise en question spirituelle
2. Comment réagit-on à uneexpérience de violence?
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3Pourquoi a-t-on des
symptômes post-traumatiques?
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3. MODÈLE DE FOAStructure de peur
Signification
Moi
Signification
Signification Signification Signification
Stimulus Stimulus
Réaction
Stimulus
Réaction
Stimulus
Stimulus
Stimulus
Stimulus
Stimulus
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Peur
Moi
Non-contrôle
Danger
VIOL Homme
Crie
Seule
Paralyse
Banlieue
Attaque
Couteau
Chauve
Grand
3. MODÈLE DE FOAStructure de peur « normale »
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Peur Incontrôle
Confusion Incompétence Danger
Moi VIOL Homme
Crie
Seule
Paralyse
Banlieue
Attaque Grand
Couteau
Chauve
3. MODÈLE DE FOAStructure de peur « post-traumatique »
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• Les attributions causales– Fréquentes et importantes– Elles agissent sur
• le sentiment de responsabilité• le sentiment de sécurité• le sentiment de contrôle
3. Pourquoi a-t-on des symptômespost-traumatiques?
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FACTEURS AGGRAVANTSQu’est-ce qui rend le trauma plus dévastateur?
Prédisposants
Déclencheurs
Maintien
•Stress chroniques
• Caractéristiques
spécifiques à l’événement
• Support et perception
sociale
• Symptomatologie
dépressive ou anxieuse
• Émotions de la
victime
• Poursuites
légales/criminelles
• Traumatismes antérieurs
• Réactions
dissociatives
• Séquelles physiques
et deuil
• Conceptions de la vie, du monde et des
autres
• Ressemblances avec traumas passés et vie
victime
• Interprétations
cognitives
• Traits de
personnalité
• Type de trauma
(type I et II)
• Impact négatif du trauma sur la qualité
de vie
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• 1 : Faire de la psycho-pédagogie • 2 : Permettre le processus émotionnel • 3 : Travailler les pensées souffrantes• 4 : Favoriser l’apaisement• 5 : Cibler la diminution de l’évitement• 6 : Favoriser la digestion émotionnelle
4. Le traitement psychologique
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• Combien de temps dure une thérapie?– Un minimum de 20-30 séances
• Que considérer dans la planification?– Facteurs aggravants
• (chronicité, comorbidité, réseau social)
• Et la place de la médication?– Elle ne guérit pas le TSPT– Importante lors de Dépression Majeure
4. Le traitement psychologique
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• Information sur le TSPT– Tendance à l’émoussement, la dissociation– Tendance à l’évitement
• Infos sur la culpabilité et la honte– Le biais à posteriori– L’impossibilité du changement de rôle
4. Le traitement psychologiqueLa psycho-pédagogie
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• Favoriser un meilleur ressenti
• Favoriser l’appropriation et spécification
• Améliorer l’acceptation
• Améliorer l’expression
4. Le traitement psychologiqueLe travail des émotions
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Exemple de processus émotionnel P ro c e ssu s V é c u ex p é r ie n tiel
RE SSE N TIR
N O M M E R
S’A P P R O P R IE R
EX P R IM ER
A C C EP TE R
« J ’a i le s ye u x q ui p iq u en t, j’a i la go rg e se rré e, j’a i u ne bo u le d a ns l’e s to m a c, J e m e se ns m al »
« Je m e se n s t el lem en t tr is t e »
« J’a i l e d roi t de m e se n tir tr is t e » ,
« c ’es t l é git im e d ’ê tre tr is t e »
« Je p e ux p le u rer , m e nti on ne r m a t r is te sse à un e
am ie , é c r ire , ou m ’isol er»
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VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
• « Tout est de ma faute »• « Les hommes sont extrêmement dangereux»• « Les autres me jugent négativement »• « Je ne m’en sortirai jamais »
Les croyances fondamentales sont ébranlées– « Les autres sont bienveillants »– « La vie est juste et a un sens »– « Je suis une personne digne d’être aimée
et digne de valeur »
4. Le traitement psychologiqueLes pensées souffrantes
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• Favoriser un meilleur abandon
• Diminuer son hypervigilance
• Favoriser le sommeil
• Lui offrir des outils pour s’auto-apaiser
• L’aider à réapprivoiser des situations anxiogènes
4. Le traitement psychologiqueFavoriser l’apaisement
LIBÉREZ LES MOTS
VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
Objectif: – L’aider à apprivoiser certaines situations
Forces contraires:• La force du conditionnement• Le soulagement de l’évitement
4. Le traitement psychologiqueLe travail de l’évitement
LIBÉREZ LES MOTS
VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
Objectif:• Permettre le deuil et l’acceptation• Revenir sur les faits pour :– Diminuer leur aspect tabou– Décauchemardiser le trauma– Permettre de le revisiter ensemble
4. Le traitement psychologiqueLe travail de digestion émotionnelle
LIBÉREZ LES MOTS
VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
Ce qui ne nous tue pas…nous renforce.
Nietzsche
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VIOLENCE CONJUGALE ET FAMILIALE, 2 OCTOBRE 2008
Références
• Brillon (2005). Comment aider les victimes souffrant de stress post-traumatique. (Guide à l’intention des thérapeutes). 2e éd. Editions Quebecor.
• Brillon (2004). Se relever d’un traumatisme : Réapprendre à vivre et à faire confiance. (Guide àl’intention des victimes). Editions Quebecor.
• Brillon, P. et Martin, M. (2002). Bibliographie française sur l’expérience post-traumatique. Revue Québécoise de Psychologie, 23(3), 271-279.