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    Sylvain Racaud

    Docteur en gographie

    UMR MA 104 Dynamiques Rurales

    Universit Toulouse 2 le [email protected]

    PROJET DE RECHERCHE - POST-DOCTORAT LABEX SMS2014

    Mobilits socio-spatiales et diversification des activits

    dans les montagnes agricoles africaines :

    Les jeunes acteurs locaux des filires made in China au Cameroun et en Tanzanie

    talages de commerants ambulants en produits chinois, march de Mwakaleli, Tanzanie.

    Rsum du projet

    Le travail propos porte sur la thmatique des relations urbain-rural en Afrique, lesujet traite des circulations de produits chinois dans les montagnes densment peuples enAfrique. Le projet est compos dun axe scientifique et dun axe animation et structurationde la recherche . Dans la partie scientifique, il est question danalyser comment lessor de lafilire des produits made in China investie par les jeunes contribue lorganisation derseaux marchands entre la montagne et les comptoirs, comment cette organisation diversifie

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    de produits agricoles entre la montagne et la ville, mais sur les filires de produits made inChina qui pntrent les campagnes montagnardes africaines en sappuyant notamment surles marchs priodiques et sur des acteurs ambulants, principalement des jeunes qui naviguentde march en march. Ce programme prolongerait le travail engag sur les rapports tablirentre les rseaux et les territoires. Par ailleurs, lallocation post-doctorale du Labex SMS sera

    mise profit en vue de poursuivre les actions collectives de recherche sur les montagnespeuples en Afrique, afin de prenniser, de consolider et dtendrele rseau de chercheurs.

    1. LA MONTAGNE AGRICOLE AFRICAINE : OBJET PRIVILGI POURCHEMINER DES FILIRES AGRICOLES AUX FILIRES DE PRODUITSCHINOIS

    Les montagnes agricoles africaines sont des territoires privilgis des interactionsurbain-rural, elles alimentent en denres les centres urbains plusieurs chelles et elles sontirrigues par des flux de produits chinois ; elles constituent ainsi des interfaces entre le localet le global dans lesquelles schangent une gamme multiple et varie de marchandises misesen mouvement travers des rseaux dchanges investis par les jeunes. La montagne est unrceptacle de multiples interfaces et elle est elle-mme, une autre chelle, une interface avecla globalit. Les dynamiques marchandes samplifient, elles mettent en relation un ventail

    plus large de lieux et dacteurs dont lorganisation produit un systme qui remet en cause les

    catgories classiques comme la ville, la campagne, le paysan ou le marchand.

    La thse, intitule Les montagnes Uporoto entre ville et campagne, gographie desflux et intgration territoriale en Tanzanie a montr comment lorganisation conomique eninterrelations avec le systme montagnard organise la dpendance au march du massif et sonintgration dfaillante au territoire national, la montagne est redfinie en fonctions de logiquesmarchandes et elle se recentre en sappuyant sur ses fonctions commerciales. Le modle

    atteste du dcalage entre lintgration au march et lintgration territoriale, le march nestpas un dispositif qui permette le dveloppement territorial, au contraire, il conduit lafragmentation du massif en accentuant les contrastes, favorisant les espaces dots desmeilleurs avantages comparatifs au dtriment des marges. Le systme montagnard contientses propres antagonismes qui paradoxalement lui confrent ses dynamiquesorganisationnelles. Lextraversion amplifie les relations entre les lments mais elle favorisela dpendance plutt que linterdpendance, la subordination de lconomie du massif lacapitale conomique tanzanienne questionne la durabilit et la cohsion du systme.

    Cette partie prsente comment la montagne, pense comme un systme ouvert multi-scalaire, est un objet pertinent pour renouveler le regard sur des catgories classiques et pour

    analyser les recompositions socio-spatiales produites par la relation paradoxale entrelancrage territorial et louverture la globalit.

    Le ncessai re dpassement de champs di scipl inaires

    Au-del de lexemple de cette montagne priphrique, lathse contribue renouvelerle regard dobjets gographiques (comme la ville, la campagne, la montagne) longtemps

    tudis comme des entits closes mme si leurs frontires peuvent tre apprhendes commemobiles, floues, voire fluctuantes. Lambition thorique et conceptuelle a vis un dpassementde la dichotomie issue du paradigme analytique, ce dernier proposant lanalyse de chaque

    partie, puis celle de leurs relations. La recherche engage a soumis une remise en cause des

    binmes classiques (urbain/rural, centre/priphrie, producteur/commerant) par lamobilisation dune approche systmique ancre dans le paradigme de la complexit. Cette

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    orientation a permis dlaborer une gographie rurale, urbaine, des flux, en somme une

    gographie complexe qui relie leurs composantes qui senrichissent rciproquement pourapprhender les entits et leurs dynamiques constitutives, et cela plusieurs chelles.Lespace est considr comme la dimension spatiale de la socit, la gographie propose est

    une science sociale de lespace. Ce dernier est alors relatif, il est un produit social, il est donc

    relationnel. Lorientation thorique retenue est un alliage entre une gographie rurale, unegographie urbaine, une gographie tropicale, une gographie des circulations, sans trechacune delle ni toutes la fois ; peut-tre, lapproche propose peut se retrouver danslexpression gographie mtisse de Paul Plissier, qui insistait sur le mtissage social des

    populations africaines du fait de la multiplication des changes entre la ville et la campagne,de la modernisation des campagnes et du rle grandissant des petites villes croissantes(Plissier, 2004), en rsum du fait de la croissance des interactions rurales-urbaines(Plissier, 2000). Par le renouvellement du regard sur mon objet de recherche, lide est dedpasser une vision agricole de la ruralit en mettant en avant comment les circulations lies linsertion des filires de produits chinois participent la construction dun espace ni urbain,ni rural, un espace dinterface dont les montagnes constituent un objet privilgi.

    Le constat de laccroissement des flux et des mobilits entre lurbain et le rural qui

    surbanisent a invit les sciences sociales renouveler les approches et les objets eux-mmes.La pluri-multi-trans-disciplinarit2 revendique aujourdhui dans les sciences sociales natdu constat que lorientation segmentariste est une impasse pour la connaissance, qui plusest dans le contexte de consensus gnral sur la complexification du monde. Lecloisonnement outrance de la science rend impossible le passage dun niveau hirarchique

    un autre, par exemple de lindividu la socit, alors mme que lun est lautre sont

    indissociables3 Sortir dune vision binaire et rductrice de lurbain et du rural est un enjeuaussi bien scientifique que politique, que ce soit dans les Nords ou dans les Suds . Ledfi est dautant plus difficile relever quil implique de jouer avec les chelles spatiales, de

    prendre en compte les stratgies individuelles et collectives et dapprhender lescontradictions entre les aspirations, les reprsentations et les pratiques des individus et desgroupes. La recherche dune voie correspondant aux problmatiques contemporaines a

    particip llaboration du paradigme de lentre-deux. Lentre-deux implique quil y ait deuxbornes, soit la ville et la campagne, et concerne le priurbain qui peut tre conu comme un espace de lentre-deux rsultant dune combinatoire complexe entre ville et campagne(Bonerandi, Landel, Roux, 2003: 70). Cet espace remet en cause la dichotomie ville-campagne qui serait caduque dautant plus si on sen rfre aux nombreux travaux portant surles priphries des villes. La priurbanisation a t rifie en tant quobjet dtude pourrompre avec la dialectique ville-campagne. Ainsi certains en sont venus la voie de latrialectique, c'est--dire linvention et lusage dunetroisime cl de lecture de la socit en

    espace qui viendrait sinsinuer entre les deux prcdentes [catgories] et aider lacomprhension de leurs mutations (Vanier, 2000 : 25). Cette approche intressante a lemrite de mettre laccent sur les phnomnes qui se produisent entre les deux catgoriesclassiques des temporalits longues et courtes, ces dernires donnant tout son sens latrialectique. Cette dmarche introduit le tiers espace qui nest ni rural, ni urbain mais qui est

    l espace multiforme, instable entre la ville et la campagne (Idem.:105). Cependant leshorizons fondamentaux demeurent toujours le rural et lurbain. Pourtant est pose la question

    2 La confusion dnommer toute tentative de dpassement des limites disciplinaires illustre pour le moinslinconfort scientifique de la communaut.

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    Par extension, on peut voquer la muraille artificielle et infranchissable entre la science et lart, ou entre le sujetet lobjet.

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    de la pertinence des catgories ville et campagne en tant quobjet bien que ces dernierssoient toujours support des reprsentations et des pratiques des individus et aussi deschercheurs. Il existerait un paradoxe entre la ncessit de repenser la nature des objets et la

    prennit sociale de ces objets. (Debarbieux, 2001). Leffervescence en matire de recherchesur lurbain et le rural a montr la volont de dpasser une approche dichotomique , la thse

    apporte du grain moudre ce travail en mettant laccent sur les relations entre les objetsdans le cadre du paradigme de la complexit. Ce projet sinscrit dans une rflexion plusgnrale sur la complexit, dans le sens o la montagne ne se rduit pas ses caractrestopographiques, elle prend son sens dans un espace dchange globalis et dans des rseaux

    plusieurs chelles. La pntration des produits chinois dans les campagnes africaines est unphnomne qui accompagne lintgration au march des socits montagnardes.

    Lobjectivation de la montagne

    Lobjet de recherche est la montagne sociale, cette dernire tant comprise par sa

    dimension relationnelle, dans ses dynamiques internes et ses relations avec sonenvironnement, le tout constituant un systme ouvert pour lequel sont analyses les boucles

    de rtroaction, lorganisation et les relations multi-scalaires. Cela renvoie la conception delespace social qui, appliqu la montagne, inscrit lvidence matrielle de la ralittopographique du massif dans limmatrialit des reprsentations de la montagne par lesacteurs, ces dernires pouvant attnuer la ralit physique, ou au contraire la prononcer. Endautres termes, la montagne est une ralit biophysique et sociale, un produit socio-spatial,que lappropriation cognitive construit en objet gographique dans un premier temps, puis ensystme ouvert multi-scalaire selon une dmarche systmique ancre dans le paradigme de lacomplexit.

    Les spcificits internes des massifs agricoles dAfrique sont mobilises des finsdextraversion, ils reclent de nombreuses potentialits naturelles dont les mises en valeur

    crent des ressources gnratrices de revenus. Ces montagnes sont des espaces agricoles quibnficient de conditions environnementales favorables la production en quantit et envarit de denres alimentaires principalement destines aux marchs urbains. Rservoirs defortes densits de population, ces montagnes connaissent une urbanisation ancienne. Cesespaces jouissent de caractristiques cologiques et sociales qui les ont trs tt insrs par des

    politiques coloniales de mise en valeur et de contrle de lespace dans les circuits decommercialisation de cultures de rente. Ce modle dintgration a t remis en cause depuisles crises multiformes des annes 1980 et les drglements conscutifs en matire dergulation agricole. Les populations ont ragi ces bouleversements en reconvertissant leurs

    productions, en les redployant vers la demande urbaine croissante et en investissant dautressecteurs marchands, en particulier ceux induits par la constitution de filires de produits

    chinois. Lagriculture de montagne a rsist ce choc en dveloppant le vivrier marchand,c'est--dire en posant les bases dun nouveau modle de dveloppement. Les processus deproduction et de mise en march entranent une amplification des changes. Cela se traduitpar un volume accru de flux deproduits et dacteurs plus varis, reliant un nombre croissantdespaces. Lorientation conomique de ces massifs productifs est fortement tourne verslextrieur, elle intgre la socit montagnarde lconomie globale, elle participe de

    louverture du monde rural au monde global.

    La montagne sociale est dfinie comme un systme ouvert multiscalaire, un ensemblesocial spatialis, organis par des acteurs montagnards et extra-montagnards, dont la cohsionet la finalit sappuient sur les complmentarits plusieurs chelles.

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    Le rseau dchangemarchand : des flux de produi ts agri coles aux marchandisesmade in Chi na

    Le rseau dchange marchand est un concept qui vise ici rendre compte de lacirculation des produits chinois dans la montagne, il sarticule autour de la composante

    acteurs et lieux . Ce concept est un systme dont la forme est rticulaire, il associe ladimension mtrique de lespace et la dimension topologique des distances relatives ; il estorganispar lensemble des acteurs et des lieux de lchange. Le rseau se joue des chelles,il fonde la cohrence interne de ce qui pourrait tre qualifi de rgion , et il ouvrelintriorit vers lextrieur, par la sortie de flux et par lentre de flux.La dimension spatialedu concept renvoie au rseau urbain.

    Le rseau marchand est donc le concept central qui articule les acteurs, aux premiersdesquels figurent les jeunes ruraux, et les lieux qui jalonnent les routes de diffusion du madein China . La problmatique vise comprendre comment lessor de la filire des produits made in China investie par les jeunes contribue lorganisation de rseaux marchandsentre la montagne et les comptoirs, comment cette organisation diversifie les sources derevenus travers la pluriactivit et la pluri-territorialit et comment est redfinie la structuredes units sociales lmentaires (habitation, ressources, solidarit, production, etc.).

    Cet angle dattaque porte sur la circulation des produits chinois selon langle de leurcontribution la structuration de rseaux de lieux, et de rseaux sociaux, en dautres termesles dispositifs matriels de lactivit sociale. La perspective labore met en avant lesmdiations marchandes et les territoires associs dans le cadre des assemblages et desrassemblages de lieux au sein de configurations territoriales changeantes 4. Il sagiradanalyser, lchelle locale, comment ces filires connectent le rural avec des rseaux

    internationaux, comment ces chanes relationnelles et ces assemblages de lieux participent ladiversification des ressources. Plus largement, la perspective est de mieux comprendre

    comment les revenus engendrs transforment les solidarits familiales et en quoi les rseauxmarchands transforment la gographie de ces montagnes. La problmatique, inscrite dans lacontinuit des travaux antrieurs, sancre dans les champs de recherche rseaux , territoire et dispositif du Labex SMS, elle apporte des lments de rflexion lopration 2 Migrations et rseaux , lopration 7 Structuration des mondes ruraux et lopration 4 Mondes marchands .

    La mobi l i tet la plur iactivitdes jeunes ruraux: expression privilgie de lespacemultiple, complmentai re et contr adictoi re

    Les montagnes agricoles sont des territoires dlection des mobilits, les

    montagnards appartiennent des socits de circulation (Sacareau, 2003 : 183), ils sontrompus lexploitation de terroirs diffrents et complmentaires entre le haut etle bas, entreles versants. De plus, la forte saisonnalit en montagne peut les pousser des mobilitstemporaires. Ces traits globaux, sans quils soient lapanage des massifs, se retrouvent et sont

    renforcs dans les montagnes agricoles dAfrique par le changement de lenvironnementconomique. Lancrage territorial renforc par des potentialits agro-cologiques est toujoursun lment majeur de lconomie de montagne, lagriculture rpond aux opportunits et

    samplifie tandis que dans le mme temps, les mnages ruraux recherchent de nouvellesactivits en sappuyant sur le rural et/ou sur lurbain: la pluriactivit se double souvent de la

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    Prsentation du Labex SMS, p 11. En ligne, consult le 22/09/2013http://sms.univ-tlse2.fr/accueil-sms/presentation/le-projet-/

    http://sms.univ-tlse2.fr/accueil-sms/presentation/le-projet-/http://sms.univ-tlse2.fr/accueil-sms/presentation/le-projet-/http://sms.univ-tlse2.fr/accueil-sms/presentation/le-projet-/
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    pluri-territorialit. Ce dynamisme induit des mobilits dans un espace ruralo-urbain et la villede pimont est souvent la premire tape du passage vers la grande ville, comme cela a tmontr dans dautres montagnes est-africaines. La montagne est intgre dans des logiques demulti-territorialits des populations et ses spcificits sont valorises dans des systmes pluslarges (Bart, 2006). la modernit construite dans une certaine mesure par le modle colonial

    dexploitation de terroirs spcifiques, succde une modernit fonde sur louverture par lapluriactivit et par la pluri-territorialit dans laquelle lindividuel saffranchirait de plus enplus du collectif dans un environnement qui surbanise.

    La pntration des filires made in China , par la diffusion de vtements, de radios,de montres, de jouets, dustensiles pour la maison, bref dune vaste gamme dobjets du

    quotidien largit le panel des opportunits conomiques et laccs au march moindre cots.La faiblesse du capital ncessaire pour investir ces filires facilite lappropriation de ces

    rseaux, du moins dans le rural, par des jeunes, souvent privs de capital agricole. Les jeunesforment une classe dge majoritaire en Afrique, le travail sattachera interroger la jeunesse en tant que catgorie pertinente tant donn son caractre relatif et son ancrageculturel. On part de lide que la jeunesse regroupe un ensemble dindividus plus enclins laflexibilit, ltablissement de stratgies multiples, aux mobilits complexes qui brouillentles pistes de leur espace dactivit. Cette ouverture des aires de mobilit sancre dans des

    phnomnes plus globaux damplification des changes, entre des acteurs et des lieux plusnombreux et plus varis. Les jeunes, travers leurs reprsentations et leurs pratiques,constitueraient lexpression dun espace qui se construit dans, entre et au-del de lurbain etdu rural, articulant des chelles multiples. La vente ambulante de produits imports constitueune des seules solutions de remplacement de lagriculture et une source de revenus adaptsaux situations locales marques par la faiblesse du pouvoir dachat des mnages ruraux. En cesens, lentre des produits chinois apparat comme une rponse aux blocages fonciers deterroirs saturs, comme une alternative bas prix dintgration des jeunes lconomie.

    Linvestissement des jeunes ruraux dans ce secteur peut se raliser conjointement dautresactivits. Ces chanes de produits deviennent des espaces ressources (Pliez, 2007) avecses flux et ses lieux de lchange, que les jeunes sapproprient.

    La pluriactivit appuye sur lagriculture est souvent un moyen dascension dans lahirarchie des acteurs du systme dchange, le facteur saisonnier intervient danslagencement temporel des diverses occupations. Dans les montagnes agricoles, les acteurs

    des filires marchandes sont frquemment cheval entre lagriculture et le commerce deproduits de la terre ou dautres marchandises. Cela pose le problme de la frontire, commele souligne Bernard Charlery de la Masselire la frontire , aussi bien gographique []que sociale (nouvelles catgorisations) et dont les horizons idologiques et conomiquesalimentent le dynamisme et consolident des territoires ruraux, est aujourdhui gomtrie

    variable (2013 : 10). Placer un individu dans une catgorie pose problme, cette mthode eststatique et ne rend pas compte des mouvements des acteurs dans le rseau, ou de leur

    pluriactivit. La catgorisation, si commode soit elle, nestpas toujours oprationnelle dansla ralit, ces typologies se recoupent souvent, un vendeur pouvant relever de plusieurs tats[] ; par ailleurs, les frontires entre chaque catgorie sont souvent difficiles tracer :certaines stratgies commerciales impliquent des passages dune catgorie lautre (Paulais,Wilhelm, 2000 : 86). La pluriactivit revt des caractres multiformes trs variables dans letemps, chaque situation met en scne des stratgies particulires, lunit consiste surtout dans

    lobjectif qui est de dgager des revenus. La multi-activit est la multiplicit interne [aumnage] de revenus qui se compltent lun et lautre (David, 1983 : 138), elle nest pas

    aise identifier et elle doit sapprhender au niveau de lunit dexploitation puisquelle met en jeu lensemble des stratgies familiales (idem) Dans cette analyse, elle se rfre

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    la complmentarit, au sein du foyer, entre les revenus issus de lagriculture (salariat agricole

    compris) et les revenus issus des activits non-agricoles, en particulier le commerce desproduits chinois.

    La pluriactivit est un signe de ladaptabilit des socits paysannes montagnardes auxtransformations de lenvironnement conomique, si elle continue de participer au maintien de

    population dans les montagnes en France, elle apparat tre un vecteur douverture etdintgration des habitants des montagnes agricoles au systme plus global. Lorganisationhirarchique des acteurs offre une flexibilit multiple, associant fluidit des bnficiaires delouverture et inertie des parias du mouvement dans lespace topologique du rseau.On ne

    peut parler de mobilit sociale sauf pour quelques-uns, c'est--dire de changement de positiondans la socit, il sagirait plutt dun positionnement multiple selon les chelles. Il secomprend diffremment suivant quon le considre petite chelle, de ce point de vue on nevoit pas de mouvement, lacteur est toujours cantonn en bas de lchelle sociale . Parcontre, une chelle plus grande, la vision saffine et distingue la multiplicit des positions,

    certaines durables dautres phmres, dans une espce dimbrication ordonne par les

    opportunits du march. Les activits des acteurs ruraux des filires made in China serontanalyses dans le cadre plus large des sources de revenus du mnage5.

    Les montagnes agricoles en Afrique sont parsemes de marchs priodiques quianiment les changes de produits agricoles et de marchandises importes. Des commerants,

    parcourent les massifs au rythme des places marchandes, dans le travail de thse, jai propos

    une cartographie des primtres dactivitset des formes despaces dactivit de commerantsitinrants. Ces individus pratiquent une chelle locale et selon des temporalits courtes des territoires circulatoires (Tarrius, 2002) ou des aires de mouvement gomtrie variable[] qui transgressent les territoires (Charlery de la Masselire, op. cit. : 14), des pluri-territorialits sagencent les unes avec les autres, mettant mal la conception statique de

    lespace ou le modle de lenveloppe des entits, privilgiant la forme du champ ( Charlery de

    la Masselire 2002, Codur, 1998). A linstar des intermdiaires des filires agricoles situsdans les villes de pimont ou dans le rural, des acteurs locaux investissent les filires de

    produits imports en mobilisant les rseaux et les comptences locales (Pliez, 2009). Le projetpropos sattachera tudier comment sorganisent les acteurs du rseau, en particulier lesjeunes et comment les circuits commerciaux agencent des lieux montagnards, on pense auxmarchs priodiques et aux centres urbains.

    5La dfinition du foyer ou du mnage est labore en fonction du projet de recherche, un mnage, ou un foyer,

    est une unit organise fonde par la cohsion de ses membres, par la convergence des revenus un momentdonn et par la coprsence plus ou moins rgulire.

    Dfinir un foyer, ou un mnage, est sujet dbats et controverses et les critiques sur ces concepts sontnombreuses et fondes. Les transformations de lenvironnement social, conomique, politique, pour ne citer queces dimensions, se rpercutent sur des modifications des dynamiques familiales. Il en ressort une multiplicit desformes et une inclinaison plus favorable aux changements. Jamais larticulation des dime nsions spatio-temporelles na autant brouill limage de la famille, de la cellule de production, de lunit statistique ou

    danalyse. On est daccord pour dire que le modle de la famille dite traditionnelle sefface sans pour autantque lon se dirige vers le modle de famille nuclaire des pays industrialiss. Il serait intressant de passerlanalyse des structures familiales au prisme de la complexit afin, peut -tre, de parvenir concilier lunit dumnage avec la multiplicit des individus, des formes, des dynamiques, etc. Sur ce thme, je renvoie Pilon M.,Locoh T., Vignikin E., Vimard P. (dir.) (1995) Mnages et familles en Afrique : approche des dynamiquescontemporaines. Centre franais sur la population et le dveloppement, Les tudes du CEPED n17. Paris. 424p.

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    Les mar chs des montagnes Uporoto et des monts Bamboutos: interf aces quicr istal l isent l es recompositi ons socio-spatiales et l ieux pr ivi lgis des enqutes

    Dans la montagne, les changes reposent sur une gamme varie de marchs dontlorganisation est hirarchise, certains jouent un rle cls dans les changes volumineux au

    long cours, loppos on trouve les petits marchs de dtail. Dans tous les cas, tousparticipent leur niveau, lanimation de flux dimportance variable, par lcoulement dedenres quils permettent, par la facilitation du commerce, ils sont le lieu de cration de

    richesses.

    Les places marchandes polarisent les changes commerciaux dans le temps et danslespace, ils sont aussi le lieu de lchange social. Vitrine de leur arrire pays, ils sont desinterfaces entre le proche et le lointain, ils dynamisent leurs aires dapprovisionnement qui lesdynamisent, ils ouvrent le rural vers lextrieur en tant des centres de diffusion des produitschinois. Les changes relient le rural et lurbain travers un systme complexe dans lequel lesmarchs ont un rle organisateur puissant. Ces marchs ont des formes et des fonctionsmultiples mais au-del des lments distinctifs, la finalit est de permettre les changes. Unmarch est fondamentalement un moyen de rencontre, le terme a une dimension matrielle etimmatrielle, il est lieu de rencontre des offres et des demandes relatives un bien ou unservice. Par extension, tout dispositif, matriel ou immatrielle, permettant des oprateurs deraliser des changes par transaction (Benko, 2003, inLevy, Lussault, 2003 : 587). Jean-Louis Chalard indique que les marchs constituent les lieux privilgis du contact-

    paysans-commerants dans les campagnes, et dapprovisionnement des citadins dans lesvilles et il dfinit la march comme toutes les formes dchanges, toutes les catgoriesqui concernent les surfaces marchandes (march national, march urbain), tel ou tel

    produit avant dajouter que cest dabord le lieu physique de lchange (Chalard, 1996 :493). La gamme des places marchandes est varie, du centre sous-rgional de collecte et de

    redistribution, au march de dtail, un large ventail de lieux de lchange marchandsorganise en un rseau dont la fonction est essentiellement conomique.

    Nanmoins, la dimension sociale du march est importante, dautant plus pour lesmarchs ruraux qui font office de lieux de rencontre, les personnes communiquent, donnent et

    prennent des nouvelles. Le march ne saurait se rduire sa simple fonction marchande.Chez beaucoup de populations, une fonction sociale se superpose la fonction conomique (Chalard, op. cit. : 495). De plus les rencontres faites lors desjours dactivit sont loccasionde boire la bire locale, dautant plus quand cest le dimanche. Aprs les affaires, les paysans

    prennent le temps de boire quelques litres de millet, de mas ferments, de vin de raphia, etc.ils apprcient la saveur finement balance entre lacide, lamre et le sucr, issue dun savoir

    faire sculaire. Ce rituel social fortifiant le corps et lme se ralise dans de petites choppes,

    ou alors les bidons au pralable remplis sont bus lextrieur sur des lopins dherbeaccueillante.

    Les marchs priodiques seront les lieux privilgis des enqutes, le travail consisteraen une espce de road moviedans lequel il sagira de suivre les jeunes acteurs sur les routesde lchange, dans la perptuation du priple entam dans la thse. La mthodologie adoptefait appel aux entretiens semi-directifs, lobservation directe et la cartographie. Lesdonnes de terrain seront rcoltes sur les marchs situs dans les campagnes montagnardes etdans les villes moyennes des deux zones dtude. Les terrains seront prciss en fonction delintgration dans dautres projets

    6, pour lheure, deux rgions sont proposes. Il existe de

    6MONDIS, du Labex SMS et RurbanAfrica.

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    fortes analogies entre les deux terrains, en particulier au sujet des deux mtropoles, Mbeya etBafoussam. Toutes deux ont une population qui atteint presque 400 000 habitants, elles sontla quatrime ville nationale, toutes deux sont de jeunes centenaires et elles rencontrent uneforte croissance conomique dont les fondements se trouvent dans le commerce.

    Le premier terrain a longuement t arpent durant la thse il se trouve au sud-ouest de laTanzanie. Les montagnes Uporoto sont une zone de production agricole, elles connaissent un boom de lagriculture, en mme temps, la mtropole rgionale est en plein essor, ellesappuie sur ses fonctions commerciales. La ville de Mbeya est localise 851 Km de lacapitale nationale, sur le corridor Dar es Salaam-Zambie. Que ce soit avec la Zambie et leMalawi, les frontires sont distantes d peine une centaine de kilomtres de Mbeya. La

    capitale administrative de la rgion est la porte dentre pour ses voisins enclavs (Zambie,Malawi, sud-est de la R.D.C.) et elle est galement un dbouch commercial pour son arrire

    pays. Elle a atteint le rang de city en 2008, ce statut et les subsides associs ont dynamisla croissance dmographique et conomique de la ville. Le potentiel de croissanceconomique de la rgion bnficie depuis 2013 de limplantation dun aroport international

    qui a vocation dvelopper lconomie locale, en particulier en tablissant un bassin de

    production de cultures destines lexportation, sur le modle du Kilimandjaro, du montKenya, etc. Les transformations en uvre dans la capitale locale sont trs fortes et trs

    visibles, le quartier commercial connat une intense effervescence et de nombreuxinvestissements, dailleurs, symbole sil en est, le centre de la ville glisse du quartier ancienvers les abords de la route transnationale jonche de commerces divers et varis dont lamultiplication illustre la prgnance de la dimension marchande de ce ple dchange, nud derseau commerciaux internationaux. Parmi le rseau des marchs, compte-tenu de la duredes missions (voir ci-aprs) je privilgierai cinq dentre eux, qui me sont familiers.

    Le second terrain pourrait tre situ dans la rgion Ouest du Cameroun, dont Bafoussamest la capitale. Le chef-lieu est situ sur des hauts plateaux qui fournissent la sous-rgion en

    produits agricoles. Jai connu cette zone en 2004, dans le cadre de la matrise, ojinterrogeais la capacit de lagriculture urbaine effacer la dichotomie ville-campagne.Bafoussam est la plaque tournante des changes conomiques rgionaux du grand ouest duCameroun. Elle est galement le lieu de transit des marchandises entre les provinces du grandnord et le grand sud du pays. Ce flux commercial est aliment par les activits formelles etinformelles que les populations entretiennent quotidiennement. Le choix des marchs rurauxsera arrt dans les semaines qui viennent, puisque monsieur Yemmafouo, docteur engographie, enseignant lUniversit de Dschang va sjourner plusieurs mois Toulouse,

    dans le cadre dactivits universitaires. Il a particip lencadrement de mon travail en 2004,il est bas pour la dure de cette mission au laboratoire Dynamiques rurales. Etant donn les

    contraintes matrielles, je devrais enquter dans cinq sept marchs.Le financement des missions sappuie sur plusieurs oprations en cours. Je suis associ

    au programme europen RurbanAfrica qui financerait une mission au Cameroun de deux trois semaines. Par ailleurs, le projet MONDIS,en rponse de lappel projet du labex SMS

    prendrait en charge la mission en Tanzanie. Il est noter que ce post-doc prsente un supportarticul des oprations en cours et dans la continuit de programmes antrieurs. Cesoprations convergent vers la thmatique des relations urbain-rural en Afrique . Laxescientifique de la proposition se double dun axe danimation et de structuration dun rseaude recherche sur les montagnes agricoles en Afrique.

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    2. CONSOLIDATION DUN RSEAU DE RECHERCHE ET INTGRATION DUNJEUNE CHERCHEUR A UNE QUIPE INTERNATIONALE

    Le post-doc Labex SMS me donnerait un statut dans des projets auxquels je suis

    associ. Ce projet propose de prenniser des oprations engages en consolidant un rseauinternational de recherche sur la montagne en Afrique par lintgration dun jeune chercheur ces quipes ; lexprience acquise sera mise contribution du Labex SMS.

    Ancrage dans un parcours uni versi taire cooprati f

    Lexprience en matire danimation et de structuration de la recherche se construit

    depuis lanne 2008, o jai commenc lapprentissage de la coordination de programme.

    Pendant prs de deux ans, jai assist le Pr. Charlery dans la coordination des neuf partenaires,

    dont six sont des organismes trangers7. Le projet intitul CREATING CooperativeResearch on East African Territorial Integration within Globalisation sinscrivait dans le

    7me

    programme cadre europen, son objectif tait damliorer les capacits de recherche etde dvelopper la collaboration entre les chercheurs en Europe et en Afrique, par lorganisationdactivits de formation la recherche. Ce travail a permis dacqurir des comptences decoordination, de prsentation de rsultats par des rapports en anglais, de mdiation, de gestionde budget.

    Du mois de juin septembre 2010, jai travaill au Ministre des Affaires trangreset Europenne en tant quassistant du projet Coopration conomique dans la rgiondAfrique des Grands Lacs, les tches ont consist lorganisation dune confrence pour la

    promotion du Rseau Interuniversitaire des Grands Lacs (RIGL), la promotion du rseau et la coordination des partenaires.

    Jai directement particip lcriture des projets REVIM Rseau Ville Montagne ,en rponse lappel 2011 et 2012 de la MSHS-T. Le programme 2011 a mobilis cinqpartenaires dont deux trangers, lobjectif du projet REVIM tait dappuyer la structurationdun rseau international de recherches pluridisciplinaires sur la montagne et dintgrer la

    MSHS-T dans ce rseau. REVIM a permis de soutenir trois manifestations en 2011 (unsminaire de terrain, dans le cadre du projet CORUS Montagnes et villes moyennes , unatelier international organis par le rseau Mountain Research Initiative (MRI) : UrbanGrowth in High Mountains : Understanding the Process and Options for Management underGlobal Change, une confrence internationale organise par lUniversit de Makerere(Ouganda) : International Conference on East African Mountains ; Reconciling resourcesdemands, climate change and conservation.

    Lenjeu est de poursuivre la construction des comptences en ingnierie de projet,pour tre en mesure de rpondre des appels sur la thmatique urbain-rural, montagne,rseau-territoire en Afrique dans laperspective dun appel ANR ou dun appel europen.

    Perspectives dintgration dun jeune chercheur un rseau plus toff

    Lallocation post-doctorale du Labex SMS sera mise profit en vue de consoliderlintgration dun chercheur dans des rseaux internationaux. Lobjectif serait de continuer lescollaborations autour doprations communes. Je suis actuellement en pourparlers avec le

    7Voirhttp://ec.europa.eu/research/social-sciences/projects/362_en.html

    http://ec.europa.eu/research/social-sciences/projects/362_en.htmlhttp://ec.europa.eu/research/social-sciences/projects/362_en.htmlhttp://ec.europa.eu/research/social-sciences/projects/362_en.htmlhttp://ec.europa.eu/research/social-sciences/projects/362_en.html
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    rseau Afromont8, bas lUniversit de Pretoria, qui est un rseau de chercheurs travaillantsur les montagnes africaines. Ce rseau est une manation du MRI (Mountain ResearchInitiative)9. Le post-doc Labex SMS me donnerait un statut qui lgitime ma participation cerseau et son animation.

    Conjointement ces travaux, les objectifs pour les mois suivants sont :

    - Valoriser la thse par des articles scientifiques,

    - Publier la thse aux ditions du CTHS et/ou aux PUM,

    - Publier louvrage avec Bob Nakileza (Makerere University-Ouganda) et Franois Bart(Lam, Universit Bordeaux 3) dun ouvrage intitul Rural and Urban Dynamics inthe East African Mountains , dont la parution en anglais sera assure par Mkuki Na

    Nyota Publishers (Dar es Salaam)10,

    - Continuer les dmarches pour la qualification la Commission 23 Gographiephysique, humaine, conomique et rgionale ,

    - Prparer la campagne de recrutement des matres de confrences.

    3. CHANCIER DES TCHES

    Mois

    Tches

    janv. fv. mars avril mai juin juil. aot sept. oct. nov. dc.

    Axescientifique

    Post-doc

    Biblio., prparationterrain

    Terrain

    Came-roun.

    Analyse CR* -Prs.intermdiaire

    Rdac-tionarticle

    Prpara-tionterrain

    Terrain

    Tanzanie

    Analyse Analyse

    Rdac-tionarticle

    CR final

    Prsenta-tionfinale

    Autresactivitsscientifiques

    Finalisationdition Mkuki

    Publica-

    tion thse

    CR : Compte Rendu

    Bibliographie

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    Cte d'Ivoire.Karthala. Paris. 662 p.

    8http://mri.scnatweb.ch/mri-africa/introduction

    9http://mri.scnatweb.ch/

    10http://www.mkukinanyota.com/index.html

    http://mri.scnatweb.ch/mri-africa/introductionhttp://mri.scnatweb.ch/mri-africa/introductionhttp://mri.scnatweb.ch/mri-africa/introductionhttp://mri.scnatweb.ch/http://mri.scnatweb.ch/http://mri.scnatweb.ch/http://www.mkukinanyota.com/index.htmlhttp://www.mkukinanyota.com/index.htmlhttp://www.mkukinanyota.com/index.htmlhttp://www.mkukinanyota.com/index.htmlhttp://mri.scnatweb.ch/http://mri.scnatweb.ch/mri-africa/introduction
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    CHARLERY DE LA MASSELIRE B. (2013) Systmes spatiaux, systmes de ressources

    et identits : redfinir les contextes des dynamiques territoriales . InCHARLERY DE LA

    MASSELIRE B. THIBAUD B., DUVAT V. (dir.) Dynamiques rurales dans les pays du

    Sud, lenjeu territorial. PUM. Toulouse. Pp 9-20.

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