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Enseignement professionnel public en danger Mobilisons-nous rassembler - Proposer - Agir Pour l’enseignement Professionnel Public 86 Juin 2015 SYNDICAT NATIONAL UNITAIRE DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL Lycée brossaud-blancho, Saint-Nazaire. © M.-C. Guérin PRÉ-ADHÉSION, C’EST PARTI ! SYNDIQUEZ-VOUS ! P.13

SYNDICAT NATIONAL UNITAIRE DE …cluster005.ovh.net/~snuepfrdbt/wp-content/uploads/2015/...P o SNUEP-FSU 5 u r l ’ en s i g nem t p r o f e s s i o n e lp u b i c n 8 6 J u i n 2

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Enseignement professionnelpublic en danger

Mobilisons-nous

rassembler - Proposer - Agir

Pour

l’enseignement

Professionnel

Publicn° 86Juin 2015

SYNDICAT NATIONAL UNITAIRE DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL

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M.-C

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SYNDIQUEZ-VOUS ! P.13

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Somma ire

SNUEP-FSU 3Pour l’enseignement

professionnel public

n° 85Juin 2015

édito

algré un contexte social fortement dégradé, le gouvernement poursuit soncap austéritaire et participe aux choix économiques qui asphyxient etappauvrissent des populations entières. Alors que la Grèce a besoin d’appui

pour sortir de la situation d’urgence dans laquelle ces politiques l’ont plongée,l’État français répond par un refus catégorique – prouvant une fois de plus sonallégeance aux politiques libérales.Le gouvernement a distribué des sommes faramineuses aux entreprises sans

conditions, prétendant ainsi relancer l’emploi. Mais jusqu’alors ces mesures pourlutter contre le chômage ont fait preuve de leur inefficacité. Bien que soutenu pard’importantes aides financières, le développement de l’apprentissage, mesure emblé-matique du gouvernement, semble n’avoir aucun impact sur l’embauche des jeunes.Malgré ce bilan négatif, le gouvernement persiste par la mise en œuvre d’un

nouveau plan de relance qui prévoit une prime de 4 400 euros aux TPE1 qui recru-tent un-e apprenti-e mineur-e, prime cumulable aux 1 000 euros d’aide versée parles régions. Cette mesure, évaluée à 352 millions d’euros paran, va leur permettre de profiter gratuitement du travaild’un-e mineur-e sans contrepartie, cotisations et salaires étantentièrement pris en charge ! Le Medef, insatiable, exige plusde liberté dans la gestion de la taxe d’apprentissage et faitpression pour obtenir entièrement la main sur les cartes de formation profession-nelle, tandis que certains économistes libéraux réclament la transformation desLP en CFA et le transfert aux Régions de la gestion des PLP ! Après le recul législatif sur les machines dangereuses et le travail en hauteur des

mineur-es, des organisations patronales réclament maintenant une révision deslois encadrant leur travail de nuit. Dans sa circulaire de rentrée, le MEN affichel’objectif de 60 000 apprenti-es dans les EPLE. Ce sont les acquis obtenus en 100ans de lutte syndicale pour la prise en charge de la formation professionnelle desjeunes par l’École qui sont détruits un à un. La casse de l’enseignement professionnelpublic sous statut scolaire se poursuit dorénavant à marche forcée.Le SNUEP-FSU appelle les PLP à se mobiliser partout contre l’apprentissage,

privé ou prétendu public et pour la promotion de l’enseignement professionnelpublic sous statut scolaire, pour que tous les jeunes puissent bénéficier d’une for-mation professionnelle accompagnée d’une culture générale ambitieuse pour uneinsertion professionnelle durable.

Dès à présent, renouvelez votre confiance au SNUEP-FSU,adhérez et faites adhérer. Ensemble mobilisons-nous pour larevalorisation de nos conditions de travail et de nos salaires.

1. Très petites entreprises.

ApprentissAge : un piège pourl’enseignement professionnel publiC

Pour l’enseignement

professionnel public

Juin 2015 n° 86

3 Edito> Mobilisation�pour�l’avenir�del’enseignement�professionnelpublic�:�une�urgence�!�

4 Entretien> Julien�RivoireMobilisons-nous�pour�le�climat

5>6 Grand angle> Droit�de�vote�des�femmes�et�éligibilité��> Forum�social�mondial

7>9 Questions éducatives> Un�certificat�pour�améliorerla�formation> Tronc�commun�et�formation�> Nouveaux�programmes�en�éco-droit> CCF en�Lettres-histoire�> Collège�:�une�réforme�à�l’opposé�des�besoins> segpa :�un�projet�rétrograde�

10>11 Carrières et métiers> Le�droit�de�retrait�en�question��> ChsCT et�risquespsychosociaux

12 Prélèvement

12 Contacts académiques

13 Bulletin d’adhésion

14 Vie des académies> Lille�:�des�réformes�quiorganisent�la�souffrance�au�travail�> paris�:�droit�de�retrait�au�Lp Maria�Deraismes

M

Sigrid Gérardinco-secrétaire générale

38 rue Eugène Oudiné, 75013 PARIS - Tél. : 01 45 65 02 56 - Courriel : [email protected] - Site : www.snuep.comDirectrice de la publication : Isabelle Lauffenburger ; Collaboratif : J. S Bélorgey, A. Benoist, Marie-Caroline Guérin, T. Monnaye ; Photos : M-C. Guérin, Jeanne Menjoulet & Cie, Photothèque Rouge/JMB ; Imprimerie : Compedit Beauregard, ZI Beauregard, BP 39,61600 La Ferté Macé ; PAO : Studio Sevillanes ; Régie publicitaire : Com D’Habitude Publicité, Tél. : 05 55 24 14 03 - clotilde.poitevin@comd’habitude.fr ; N° CP : 1218 S 05844 - ISSN : 1762-2808 - 1 €

Ce sont tous les acquisdes luttes syndicales qui sont détruits un à un

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4 SNUEP-FSU Pour l’enseignement

professionnel public

n° 86Juin 2015

Changeons le système, pas le climat Il y a urgence !Que peut-on attendre de la COP 211 ? Cette 21e conférence sur le climat devraitavoir l’objectif de produire un accordcontraignant l’ensemble des États, afind’enclencher une dynamique de transitionénergétique pour réduire immédiatementet drastiquement les gaz à effet de serre(GES). Le dernier rapport des scientifiquessur le dérèglement climatique2 est clair :il y a le feu sur cette planète, et ce àcause de l’activité humaine. Si nousvoulons avoir l’espoir de rester endessous d’un réchauffement de 2° Cà la fin de ce siècle, l’humanité doitse passer de 80 % des ressources fos-siles disponibles et connues aujourd’hui.Pour l’instant la volonté politique n’est

pas là, et le rapport de force face auxmultinationales trop faible. La conférencede Paris risque de ne pas être le rendez-vous « historique » attendu.

Quelles mesures faudrait-il prendrepour éviter l’aggravation duréchauffement climatique ?Il faut agir sur deux axes. Tout d’abordforcer à réduire les émissions de GES.Des solutions existent. Par exemple,selon un rapport de l’ADEME3 uneénergie 100 % renouvelable en France àl’horizon 2050 est possible et ne coû-terait pas plus cher que le mix éner-gétique actuel. C’est une affaire devolonté politique : il faut s’affronterà des lobbys très puissants pourimposer un changement. Révolutionénergétique donc mais plus large-ment, un autre système productifdoit être développé : relocalisationdes productions, circuits courts, iso-lation, plan de recherche sur les éner-gies renouvelables, etc. sont autantde politiques à mettre en place.

D’autre part, le réchauffement est déjàlà, et les populations affectées doiventêtre soutenues. Il est nécessaire de don-ner les moyens aux pays les plus pauvresde s’adapter : c’est l’objectif du Fond vertpour le climat, qui devrait être abondéde 100 milliards d’euros par an à l’hori-zon 2020 par ceux qui sont historique-ment les principaux responsables des

émissions de GES. On en est loin ! 10milliards seulement sont engagés pourl’instant... à comparer aux plans de sau-vetage des banques en 2008 !

Après la marche qui a rassemblé400 000 personnes à New York enseptembre 2014 et la manifestation deLima en décembre dernier, la COP 21s’annonce comme un moment importantde mobilisation. Quels sont les enjeuxpour le mouvement syndical ?Il y a effectivement un fort potentiel demobilisation, mais également une abso-lue nécessité. Rien de changera sans une

mobilisation très forte, et pas seulementau moment des COP. Les syndicats ont un rôle majeur à

jouer : la transition énergétique doits’accompagner d’un bouleversement desmodèles de production et de consom-mation. La question du travail est es-sentielle : que produire, où, comment ?Et comment protéger socialement les

travailleurs/euses dans cette phasede transition ? Autant de questionsque nous, syndicalistes, devons porter. Cette transition doit s’accompa-

gner de principes de justice sociale :qui paye la facture ? Tout le monde

à « égalité » ou ces 90 multinationalesresponsables des 2/3 des émissions deGES ? Enfin, nous devons nous saisirde ces enjeux comme d’une chance !C’est a priori paradoxal, mais nous avonslà l’opportunité de créer des millionsd’emplois directement ou indirectementliés à la transition. Un exemple d’emploisindirects : une société « décarbonnée »,c’est une société qui met fin à l’obsoles-cence programmée, une société capablede faire évoluer et de réparer les biens.Nous avons besoin d’ingénieur-es maisaussi de technicien-nes qualifié-es. Celaimplique des décisions ambitieuses et

immédiates pour développer laformation professionnelle, ini-tiale et tout au long de sa vie. �

1. 21e Conférence sur le climat, qui se tiendra au Bourget du 30/11 au15/12/2015.2. Rapport du GIEC www.ipcc.ch3. Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.

Plus d’infos surw coalitionclimat21.org

t Julien RivoireSyndicaliste SNESUP-FSUReprésente la FSU àla Coalition Climat 21

La transition énergétique doits’accompagner d’un bouleversementdes modèles de production et de

consommation. La question du travail estessentielle : que produire, où, comment ?

ENTRETIEN

Entretien réalisé par

Isabelle Lauffenburger

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SNUEP-FSU 5Pour l’enseignement

professionnel public

n° 86Juin 2015

un chemin semé d’embûches

Droit de vote des femmes et éligibilité

en� France,� le� suffrage�universel�masculindatant�de� 1848,� il� aura� fallu� un� siècle� deluttes� pour� arracher� la� citoyenneté�poli-tique�des�femmes.�

t 1945 :� 5,6 %�de� femmes�députées� (33sur�586),�3�%�de�femmes�conseillères�muni-cipales.

t de 1945 à 1990 :�baisse�du�nombre�defemmes�élues�à� l’assemblée�nationale�etchiffres�qui�stagnent�aux�environs�de�5�%.

t 1999 :� une� révision� constitutionnelleajoute�à�l’article�3�de�la�Constitution�de�1958la�disposition�suivante�« la loi favorise l’égal

accès des femmes et des hommes aux man-

dats électoraux et aux fonctions électives ».

t 2000 :�parité�totale�pour�les�scrutins�deliste�avec�sanctions�financières.

t 2007 :�20�%�de�femmes�au�parlement,la�France�est�au�58e rang�mondial�et�19e rangen�europe.

t2012 :�27�%�de�femmes�à�l’aN,25,4�%�au�sénat�et�1er gouverne-ment�paritaire.

t 2014 :�16�%�de�maires�;�ren-forcement�des� sanctions�finan-cières�;�loi�sur�l’égalité�(août)�et38e rang�mondial�!

t 2015 :�élections�de�binômesF/h�aux�élections�départemen-tales.

en�70�ans,�le�nombre�de�femmesélues�à� l’aN�est�passé�de�3�%�à25 %.�Faudra-t-il�attendre�encore70�ans�pour�atteindre�la�parité�?�Les�textes�visant�à�favoriser�leurcandidature� à� un� scrutin� élec-toral�ne�suffisent�pas,�les�sanctions�finan-cières�actuelles�non�plus.�Il�devient�nécessairede� développer� une� formation� des� élu-es.D’autres� propositions� féministes� sont� de

plus�en�plus�affirmées�comme�le�non-cumuldes�mandats,�ou�les�limiter�à�un�seul�renou-vellement...��

Marie-Caroline Guérin

© M-C Guérin

GRAND ANGLE

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GRAND ANGLE

Agir pour un autre choix de sociétéForum social mondial 2015

F in mars, une délégation du SNUEP-FSU s’est rendue au Forum Socialmondial qui se tenait à Tunis. Le

18 mars, un attentat était commis aumusée du Bardo à Tunis causant 21morts. Pourtant, près de 45 000 personnesse sont retrouvées dans la capitale tuni-sienne afin de participer au millier d’ate-liers proposés par des associations, ONGet syndicats du monde entier. Le SNUEP et la délégation FSU ont

co-animé avec Solidaires, l’UGTT1, laCNE2, l’atelier « Syndicalisme et lutte desfemmes ». Cet atelier a permis d’évaluerla place des femmes dans le syndicalismetant dans les pays européens qu’auMaghreb, et de présenter les enjeux com-muns entre féminisme et syndicalisme.Le témoignage de deux ouvrières deLatelec, entreprise française installée enTunisie produisant des pièces pour lesecteur aérospatial, a fourni un sombreéclairage sur le respect du droit syndical.Licenciées pour avoir créé un syndicat et

milité pour l’amélioration de leurs condi-tions de travail, ces femmes syndicalistesont été poussées à faire une grève de lafaim pour obtenir leur réintégration.Le SNUEP-FSU a aussi contribué à un

atelier proposé par le SNES-FSU, affir-mant la nécessité du développementd’un 2nd degré public de qualité pourtou-te-s. Les échanges avec des syndicatsd’enseignant-es de Turquie, de Côted’Ivoire, du Mali, de République Démo-cratique du Congo, d’Espagne ont mon-tré que si un nombre croissant de jeunes

étaient scolarisés, cela se faisait trop sou-vent au détriment d’un enseignement dequalité faute de financements publicssuffisants. Le collègue malien a ainsiexpliqué qu’afin de réduire les coûts, lesélèves, entassés à plus de 70 par classe,pouvaient n’avoir cours que le matin oul’après-midi alors que les enseignant-estravaillaient la journée complète. Les col-lègues turcs ont, quant à eux, présentéleur inquiétude face à la place de plus enplus importante de la religion dans lesécoles publiques.La Grèce était bien évidemment présente

à ce forum pour témoigner de sa situation.Lors de l’atelier « Give Greece a Chance »les enjeux de l’audit citoyen sur la detteont été soulignés. Des représentant-esde Podemos se sont aussi expriméspour faire un parallèle avec la situationespagnole. �

Bérénice Courtin

1. Union générale tunisienne du travail.2. Centrale nationale des employé-es, Belgique.

SYNDIQUEZ-VOUS !Parce qu’il est grand temps de transformer enfin les politiques d’éducation, parce que collectivement il est toujours possible de changer le sort réservé à l’enseignement professionnel public, partout où nous serons : renforçons

le SNUEP-FSU !

Déléguées du SNUEP-FSU et de la RDC.

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SNUEP-FSU 7Pour l’enseignement

professionnel public

n° 86Juin 2015

formAteur ACAdémique

Un certificat pour améliorer la formation

QUESTIONS ÉDUCATIVES

P our améliorer le système éducatif,la formation initiale et continuedes enseignant-es doit être une

priorité. Pour cela, l’institution doit sedoter de formateurs et de formatricesde qualité et formé-es. Ce travail doitêtre reconnu et valorisé si l’on veut aug-menter le nombre et assurer la qualitéde ces futur-es formateurs et formatrices.La création des ESPE a participé à re-mettre en place la formation initiale des

enseignant-es qui est néanmoins très in-satisfaisante. Avec les autres syndicats de la FSU, le

SNUEP-FSU a œuvré pour la création d’unréseau de formateurs/trices et tuteurs/trices,directement associé-es à l’ESPE, qui neconstituerait pas un corps hiérarchiqueintermédiaire et qui serait en capacité deformer des enseignant-es concepteurs/trices.Répondant à cette demande, le ministèrea créé les professeur-es formateurs/trices

académiques (PFA) dans le 2nd degré,s’inspirant fortement du modèle desPEMF (professeur des écoles maitre for-mateur) du 1er degré.

Création du CAFFATout-e enseignant-e pourra devenir PFAen validant un « certificat d’aptitude auxfonctions de formateur académique(CAFFA) » sur un cursus de 2 ans. Aucours de la 1re année, il/elle se déclareraet élaborera un dossier d’admissibilité.La 2nde année sera consacrée à la prépa-ration des épreuves d’admission – définiesdans un arrêté à paraître. Avec le SNEP et le SNES, le SNUEP-

FSU est intervenu pour que l’épreuved’admissibilité ne prenne pas en compteles avis du chef d’établissement et del’inspecteur mais soit bien construite surun rapport d’activité professionnelle ducandidat-e. Il est aussi intervenu pourqu’un-e formateur/trice académique dela discipline du candidat soit présentdans le jury et pour que les chefs d’éta-blissement en soient exclus. �

Jérôme Dammerey

L e ministère1 prévoit une note deservice ayant pour fonction de dé-finir le contenu du tronc commun

de formation des enseignant-es ainsi queles modalités pédagogiques pour sa miseen œuvre. Renvoyant aux formations gé-nérales des masters, la note de service nepropose en rien un tronc commun deformation ; elle précise uniquement leséléments déjà présents dans l’arrêté surles compétences professionnelles. Pour le SNUEP et le groupe FDE de la

FSU2, l’objectif de cette note n’est pasatteint : tronc commun ne signifie pascadrage national comme le pense le mi-nistère, et les nombreux stagiaires à tempsplein, notamment les PLP, ne pourrontprobablement pas en bénéficier !

Dans ce texte, le ministère prétend« former » les enseignant-es aux problèmessociétaux que nous traversons – notam-ment ceux faisant suite aux attentats dejanvier. Au regard du peu de moyens dé-diés et sans remise en cause des politiquessociales du gouvernement, cette injonctionfaite à l’école et à ses personnels ne ré-soudra en rien les difficultés que nousrencontrons au quotidien. Les masters MEEF sont organisés en

blocs. Ce texte contraindra les ESPE àcréer un bloc de formation « tronc com-mun » à part et à le mutualiser sur l’en-semble des disciplines voire l’ensembledes corps d’enseignement. Le tronccommun a toujours été rejeté par lesétudiant-es et ce sera toujours le cas tant

que celui-ci sera déconnecté du terrainet des disciplines. �

Didier Godefroy

1. Audience au ministère du 15 avril.2. Groupe formation des enseignant-es de la FSU :SNES, SNUipp, SNEP, SNUEP et SNESup.

tronC Commun et formAtion des enseignAnt-es

Mauvaise réponse

© M

-C Gué

rin

suite�à�une�intervention�sur�laspécificité�des�pLp,�le�sNUep-FsU�aappris�qu’un�projet�de�formation�desenseignant-es�par�apprentissage�està�l’étude�pour�soi-disant�permettreaux�candidat-es�ayant�un�niveau�IIIde�s’inscrire�en�master�MeeF.�encore�une�mauvaise�solution�auproblème�bien�réel�du�recrutementdans�l’enseignement�professionnel,dans�le�but�de�gonfler�les�chiffres�del’apprentissage�et�non�d’améliorer�laformation�des�pLp�!�

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8 SNUEP-FSU Pour l’enseignement

professionnel public

n° 86Juin 2015

Retour au ponctuel : enfin !

U ne large intersyndicale1 initiée parle SNUEP-FSU, dénonçant lesmodalités de certification dans la

voie professionnelle, a participé à unlong processus de groupes de travail surce thème avec 3 ministres successifs. Un1er résultat émerge enfin avec la publica-tion des textes réinstaurant des épreuvesnationales ponctuelles terminales écritespour l’Éco-droit, l’Éco-gestion et la PSE,dès la session 2016.

Pour le SNUEP-FSU, ce résultat n’estqu’une étape car le CCF est maintenuen Maths-sciences et en Artsappliqués par exemple, deplus le ministère n’a pasvoulu anticiper les modifica-tions. Les nouvelles épreuvesd’Éco-droit seront publiées avant qu’unnouveau programme ne soit présenté.Pour des raisons liées aux différentsmodes d’accès à l’examen, la SST2 ne sera

plus intégrée aux épreuves de PSE. Pourmaintenir cette formation dans la voie

scolaire, le ministère envisagela création d’une épreuveoptionnelle spécifique, maisla question des moyens sup-plémentaires nécessaires

reste posée. Enfin, en PSE, certainsmodules étudiés en 2nde seraient à la foisau référentiel de certification dudiplôme intermédiaire et à celui de BacPro !Le retour au ponctuel pour 3 épreuves

est une victoire syndicale. Mais leSNUEP-FSU rappelle les batailles menéeslors de l’adoption des textes, ainsi queles problèmes d’organisation pour lamise en œuvre dès 2016, notamment enPSE. Tout n’est pas réglé et il faut conti-nuer à se battre. �

Franck Feras

1. SNUEP-FSU, SNEP-FSU, CGT, FAEN, SUD,SNALC, SNETAA-FO.2. Sauveteur secouriste du travail.

le retour AuponCtuel pour 3épreuves est uneviCtoire syndiCAle

NOUVEAUxPrOgrAmmESEN ÉcO-DrOIt

Le�retour�à�une�épreuve�ponctuelleterminale�écrite�en�éco-droit�impose,selon�le�ministère,�quelquesallègements�dans�le�programme.�Un�nouveau�programme�estactuellement�présenté�parl’inspection�générale�dans�lesdifférentes�instances�où�siège�lesNUep-FsU.�Ce�programme�a�étérédigé�sans�la�moindre�consultation�des�enseignant-es�ou�desreprésentant-es�syndicaux.si�le�sNUep-FsU�partage�l’idée�de�lanécessité�d’allègements,�nombre�deceux�qui�sont�proposés�sont�sujets�àcaution.�Ils�semblent�diriger�cesnouveaux�programmes�vers�unevision�très�utilitariste�de�la�matière,au�détriment�de�notions�quicontribuent�davantage�à�l’ouvertured’esprit�de�nos�élèves. �

F. F.

Le� sNUep-FsU�a� toujours� lutté� contre� lagénéralisation�des�CCF�–�imposée�de�force�àla�profession�–�et�démontré�les�incohérencesde�ce�choix�idéologique.�Face�à�un�front�syn-dical� déterminé1 le�ministère,� contraint� deconstater� la� désorganisation� manifestequ’implique�cette�forme�de�certification,�adonc� reculé� et� réinstauré� des� épreuvesponctuelles� pour� trois� disciplines.� Maisalors�qu’il�admet�cette�réalité,�il�impose�leCCF�pour�la�certification�du�DI2 en�Lettres-histoire.�en�Français,�la�1re épreuve�(un�oralde�10�minutes)�doit�obligatoirement�se�teniren�seconde�et�la�2e épreuve�dès�le�1er semes-tre� de�première.� L’objectif� clairement� écritest�de�«� faciliter� l’obtention�du�Bep�»� !�Ceprojet,� en� totale� incohérence� avec� lesmesures�précédentes�et�en�opposition�com-

plète�avec�les�réponses�des�collègues3,�com-pliquera�de� fait� l’enseignement�des� disci-plines,�désorganisera�encoreplus� les� établissements� etalourdira�la�charge�de�travaildes�pLp.�Tout�cela�sans�aucunbénéfice�pour� les� élèves� quiverront� leur� temps�discipli-naire�réduit.Le SNUEP-FSU luttera

contre ce projet et exige un bilan global

de l’ensemble des dispositifs de certifica-

tion de la voie professionnelle. �

Sigrid Gérardin

1.�sNUep-FsU,�sNep-FsU,�CgT,�FaeN,�sUD,�sNaLC,�sNeTaa-FO.2.�Diplôme�intermédiaire.3.�Cf.�enquête�CCF�menée�par�la�DgesCO�début�2014.

© M

-C Gué

rin

QUESTIONS ÉDUCATIVES

un projetqui AlourditenCorelA ChArgede trAvAildes plp !

CCf en lettres-histoireEncore une incohérence du ministère !

Page 9: SYNDICAT NATIONAL UNITAIRE DE …cluster005.ovh.net/~snuepfrdbt/wp-content/uploads/2015/...P o SNUEP-FSU 5 u r l ’ en s i g nem t p r o f e s s i o n e lp u b i c n 8 6 J u i n 2

SNUEP-FSU 9

QUESTIONS ÉDUCATIVES

Pour l’enseignement

professionnel public

n° 86Juin 2015

Collège : pAssAge en forCe de lA ministre

Une réforme à l’opposé des besoins

segpA : un projet rétrogrAde

Vers l’inclusion et davantage d’échecs

A utonomie renforcée pour en-core moins d’égalité ! Tel estle principe de la réforme du

collège imposée par le ministère sansréelle concertation. Cette « réforme »construite à partir d’un diagnostic ca-ricatural du fonctionnement du collège,ne s’attaque pas aux vrais problèmesde celui-ci (effectifs pléthoriques, re-tards accumulés des élèves...). Lesmoyens trop modestes qui y sont al-loués ainsi que la philosophie qu’ellesous-tend risquent d’accroître les iné-galités qu’elle prétend combattre. L’ac-quisition de savoirs émancipateurs passeau second plan au profit du développementde compétences transversales voire com-portementales. L’élève ne sera plusconfronté à une normescolaire nationale maisà ses propres projets per-sonnels ou aux choix duprofesseur. L’accompagnement personnalisé (AP),

qui n’a toujours pas prouvé son efficacitéet ne fait l’objet d’aucun bilan en lycée, estdéveloppé sans prévoir de concertationdes équipes et avec des effectifs inlassable-ment pléthoriques… D’un collège à l’autreou d’une classe à l’autre, les élèves ne bé-néficieront pas du même enseignement

puisque 20 % des heures seront répartieslocalement. Les établissements seront au-tonomes quant à la répartition de l’AP etdes enseignements pratiques interdisci-plinaires1 (EPI). Pour les mettre en œuvre2,

les heures disciplinaires desenseignant-es les prenanten charge seront ponction-nées. Avec l’introductiondes EPI, la pédagogie de

projet et l’évaluation par compétence sontimposées à tous les professeurs.L’impact de la réforme est important

pour nos classes de 3PP3. Les heures d’APet de découverte professionnelle, prisessur le volume dédié aux EPI, sont diviséespar deux4 et risquent d’être encore an-nualisées. L’enseignement musical et la

SVT sont instaurés mais seront-ilsréellement mis en œuvre dans les3PP implantées en LP ?La réforme impose aussi la mise en

œuvre du PIIODMEP5, mais sansmoyens dédiés. Dans le projet d’arrêté,le droit des travailleurs/euses et ledroit social sont peu mis en avant.Par contre, l’accent est mis sur l’exis-tence de l’apprentissage et sur le milieuéconomique proche. Pour le SNUEP-FSU, ce projet est réducteur et orienté :la voie scolaire doit avoir autant droitde cité que l’apprentissage et le monde

économique ; elle ne se résume pas aubassin d’emploi local. Quid de la mobilitéet des envies des futur-es salarié-es ?Avec le SNES et le SNEP, le SNUEP-

FSU demande la réouverture de discus-sions pour la construction d’une réformeambitieuse du collège pour combattreles inégalités scolaires et améliorer laréussite de tous les jeunes. �

Axel Benoist, Jérôme Dammerey

1. Réalisations de projets « pratiques » pour donnerdu sens aux « apprentissages théoriques » - 8 thèmes.2. 4 h d’EPI et d’AP en 5ème, 4ème et 3ème.3. 3ème prépa-pro.4. 1 h d’AP au lieu de 2 h ; 3 h de DP au lieu de 6 h.5. Parcours individuel d’information, d’orientationet de découverte du monde économique etprofessionnel.

L e ministère persiste à vouloir trans-former la SEGPA en unité d’inclu-sion d’élèves en grandes difficultés

scolaires, à la manière des ULIS1. Pourtant,un rapport des inspecteurs générauxconfirme que la SEGPA est une structurede réussite et le projet de circulaire initiala été rejeté par la majorité des organisa-tions syndicales. Le SNUEP-FSU combatavec force le projet dans tous les groupesde travail ministériels.Ce texte prévoit une orientation en

6ème ordinaire pour les élèves signalés engrandes difficultés scolaires dont les pa-

rents s’opposent à l’entrée en SEGPA.Les autres seront orientés en SEGPA« nouvelle mouture ».De nombreux manques sont inquié-

tants : la participation obligatoire desPLP aux synthèses-coordinations n’estpas explicite ; les effectifs en atelier nesont pas mentionnés, ni le nombre dechamps professionnels par SEGPA alorsque leur diversité est essentielle pour laconstruction du projet professionnel desjeunes ; les modalités de stages d’initiationpour les élèves de 4ème – qui n’auront sou-vent pas atteint l’âge de 14 ans – ne sont

pas définies, pas plus que les modalitésd’utilisation de machines en atelier.Par ailleurs, cette circulaire prévoit

l’obligation faite aux élèves de présenterle DNB-pro, ce qui risque d’en placerbeaucoup en situation d’échec.Le SNUEP-FSU s’oppose à ce projet

et exige le maintien des SEGPA dès la6ème et un dispositif d’enseignementpré-professionnel suffisant. Les élèvesen grandes difficultés scolaires ne doiventpas être sacrifiés ! �

Vincent Destrian

1. Unités localisées pour l’inclusion scolaire.

Lycée Henri Brisson, Vierzon. © Patrick Bernard

lA voie sColAire doitAvoir AutAnt droit deCité que l’ApprentissAgeet le monde éConomique

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10 SNUEP-FSU

CARRIÈRES ET MÉTIERS

Pour l’enseignement

professionnel public

n° 86Juin 2015

C onformément à l’article 11de la loi n°83-634 du 13 juil-let 1983 portant droits et

obligations des fonctionnaires etagent-es non titulaires, la collectivitépublique est tenue de protéger lesfonctionnaires contre les agressionsphysiques ou verbales, menaces,violences, voies de fait, injures, pro-pos diffamatoires, outrages. De plus, le décret du 28 mai 1982

modifié prévoit explicitement que leschefs de service, au sens de la jurispru-dence administrative, c’est-à-dire les au-torités administratives ayant compétencepour prendre les mesures nécessaires au

bon fonctionnement de l’administrationplacée sous leur autorité, ont la chargede veiller à la sécurité et à la protectionde la santé de leurs agent-es.La durée du droit de retrait dépend de

la nature du danger et des mesures pré-

ventives prises par l’autorité ou son re-présentant. Le chef d’établissement nepeut imposer à l’agent-e de reprendre sontravail si la situation perdure.Le droit de retrait peut s’exercer indi-

viduellement ou collectivement maisla jurisprudence rappelle que ce droit nedoit pas être confondu avec une actionde revendication. �

Le droit de retrait en question Le fonctionnaire ou l’agent-e peut seretirer d’une situation de travail quiprésente un caractère de dangergrave et imminent pour sa vie ou sasanté. Si ce caractère est justifié, iln’encourt ni sanction ni retenue detraitement ou de salaire.

le point sur le droit de retrAit

cOmmENt ExErcEr cE DrOIt ?Le/la�salarié-e�doit�signaler�immédiatement�à�l’autoritéadministrative�ou�son�représentant�toute�situation�de�travaildont�il�pense�raisonnablement�qu’elle�présente�un�dangergrave�et/ou�imminent.�Il�est�fortement�conseillé�à�titre�depreuve�de�consigner�par�écrit�les�faits.

À�la�suite�de�ce�signalement,�l’autorité�administrative�ou�sonreprésentant�doit�prendre�les�dispositions�propres�à�remédier�àla�situation�de�danger�grave�et�imminent.

le SNUEP-FSU vous conseille de contacter votre secrétaireacadémique du SNUEP-FSU et vos élu-es SNUEP-FSU à lacHSct1 afin d’être accompagné-e dans vos démarches etde permettre la mise en place d’une visite de la cHSct.

1.�Départemental�ou�académique

rESPONSAbIlItÉ DE l’EmPlOYEUr la faute inexcusable

t Le�chef�d’établissement�reste�maître�des�mesures�de�prévention,�des�décisions�de�la�gestion.�La�faute�inexcusable�est�la�sanction�del’erreur�d’appréciation�du�danger�grave�et/ou�imminent,�ou�de�l’insuffisance�des�mesures�prises�pour�le�faire�cesser.

t La�faute�inexcusable�de�droit�comporte�tous�les�éléments�de�la�faute�pénale�(imprudence,�négligence,�maladresses,�inattention�etinobservation�des�règlements).

Une faute n’a pas à être prouvée par la victime :

t si�elle�a�informé�au�préalable�son�employeur.�pour�ce�dernier�le�fait�d’avoir�eu�connaissance�du�danger�et�de�n’avoir�pas�pris�lesmesures�en�conséquence�pour�y�remédier�constitue�une�faute�d’une�gravité�exceptionnelle.

t si�la�victime�n’a�pas�commis�de�faute�dans�la�réalisation�du�dommage.La�victime�(ou�ses�ayants�droits)�peut�demander�l’indemnisation�des�préjudices�non�couverts�par�l’assurance�maladie.

cONSÉQUENcES DU DrOIt DE rEtrAIt� retrait justifiét aucune�sanction,�ni�retenue�de�salaire�ne�peut�être�prise.

t Une�erreur�du�salarié�quant�à�l’existence�d’un�dangerimminent�ou�grave,�ne�constitue�pas�une�fautesanctionnable�dès�lors�que�celui-ci�avait�un�motifraisonnable�pour�le�croire.�

� retrait injustifiét si�cela�n’entraîne�pas�de�conséquences�graves,�le/lasalarié-e�s’expose�à�une�retenue�de�salaire�et�à�une�sanctiondisciplinaire.�par�contre�si�cela�cause�un�risque�pour�un�tiers,il/elle�encourt�des�sanctions�civiles�et�pénales.�ainsil’abandon�de�poste�sans�autorisation�constitue�une�fautegrave.

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SNUEP-FSU 11

CARRIÈRES ET MÉTIERS

Depuis la mise en place des CHSCT1 en 2011 et la signature en 2012 du protocole « prévention des risques psycho-sociaux dans les fonctions publiques », l’heure est à un premier bilan.

L a FSU et le SNUEP-FSU siègent dansla quasi-totalité des CHSCT tant auniveau académique que départemen-

tal. Un grand nombre des secrétaires deCHSCT sont des élu-es de la FSU, ce quinous permet de faire remonter l’ensembledes problèmes rencontrés sur le terrain.Nous obligeons ainsi notre administrationà la tenue de groupes de travail sur desthèmes dont nous souhaitons débattre(reconversions, bilan bac pro 3 ans, bacGA…) et favorisons la mise en place pro-grammée de visites d’établissements.Bon nombre d’établissements ont mis

en place le DUER2, outil obligatoire etindispensable, mais oublient le plus sou-vent d’y incorporer la partie RPS3 et cemalgré leur prise en compte dans lestextes concernant la santé au travail.Rappelons que chaque ministère, éta-blissement, service, collectivité territoriale,devra respecter l’obligation qui lui estfaite de veiller à la santé et à la sécuritéde ses agent-es, et à mettre en œuvre desplans d’action contre les RPS.

Risques PsychosociauxLes RPS recouvrent des risques profes-sionnels d’origine et de nature diffé-rentes, à l’interface de l’individu et de sa

situation de travail, qui mettent en jeul’intégrité physique et la santé mentale dessalarié-es. Par RPS, on entend stress maisaussi violences internes (conflit interne,harcèlement moral ou sexuel) et violencesexternes (insultes, menaces, agressions).Si les salarié-es sont en souffrance,

c’est que face aux tensions qu’ils subissent,ils s’efforcent de ruser/de résister/decontourner/d’adapter pour tenter de faireun travail de qualité. Les salarié-es inté-riorisent douloureusement ce « conflitdu travail » et sont alors victimes desrisques psychosociaux4.

Des visites de CHSCTpas toujours bienvenuesLes CHSCT organisent des visites d’éta-blissements, programmées avec un « pro-tocole d’audit » défini en amont. Cesvisites sont l’occasion de recueillir lesdifficultés de nos collègues notammentsur leurs conditions de travail, sanscontrainte hiérarchique. Or il apparaîtque dans certains départements et éta-blissements scolaires (EPLE), les DASEN5

et chefs d’établissement sont très réservéssur l’utilité des visites. Ils les voientcomme des audits administratifs réaliséspar des personnes tierces autres que

l’administration rectorale ou les corpsd’inspection.Ces visites sont l’occasion de montrer

aux recteurs les incidences des politiquesde management désastreuses qui ontavec la décentralisation renforcé le pouvoirdes chefs d’établissements. Elles permet-tent aussi plus largement de mesurer leseffets néfastes des contre-réformes (bacpro 3 ans, bac GA…).Pour le SNUEP-FSU, il est important

que les CHSCT puissent fonctionner àpleine puissance afin d’obliger notre mi-nistère et l’État à prendre réellement encompte les RPS et améliorer nos condi-tions de travail qui n’ont cessé de se dé-tériorer cette dernière décennie.Forts de ces 4 années d’expérience, il

nous faudra promouvoir et utiliser cetoutil syndical dans l’objectif de permettre,en complémentarité avec les luttes, d’amé-liorer nos conditions de travail. �

Nicolas Duveau

1. Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions detravail.2.Document unique d’évaluation des risques.3. Risques psychosociaux .4. Brochures d’informations sur les RPS (ED 6139et ED 6140) téléchargeables sur le site de l’INRS(www.inrs.fr).5. Directeur académique des services de l’EN.

ChsCt et risques psyChosoCiAuX

Lever les obstacles sur le terrain

Pour l’enseignement

professionnel public

n° 86Juin 2015

Manifestation intersyndicale contre l’austérité, 9 avril à Paris © Photothèque Rouge/JMB

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12 SNUEP-FSU Pour l’enseignement

professionnel public

n° 86Juin 2015

Aix-MarseilleBruno [email protected] 91 13 62 81SNUEP-FSU, 12 place du général de Gaulle13001 MARSEILLEAmiensFrédéric [email protected]él. : 06 18 82 32 1222 rue du docteur Thomas51100 ReimsBesançonVirginie BOUVOTTél. : 06 81 33 08 45Adrien GARDE Tél. : 06 82 02 18 09 - 03 81 81 87 [email protected] des Syndicats4B rue Léonard de Vinci25000 BESANCONBordeauxNasr [email protected]él. : 05 56 68 98 91SNUEP-FSU, 26 rue Paul Mamert 33800 BordeauxCaenBenoît [email protected]él. : 06 77 69 22 783e étage, 10 rue Tancrède50200 CoutancesClermont-FerrandStéphane ZAPORA

[email protected]él. : 06 85 51 46 79SNUEP-FSU Maison du peuple 29 rue Gabriel Péri63000 Clermont-Ferrand Ugo TREVISIOL : Tél. : 06 25 07 66 [email protected] EHRHARTTél. : 06 70 79 85 86Lycée professionnel Jules Antonini3 avenue Noël FranchiniCS 15006 - 20700 Ajaccio cedex 9CréteilK. TRAORE – L. [email protected]. : 01 43 77 02 41,06 75 86 30 65SNUEP-FSU, 11/13 rue des Archives94000 CréteilDijonSandrine BERNARD Philippe [email protected]él. : 03 80 33 21 7614 rue de la Chapelle21200 Chevigny en ValièreGrenobleHuynh Lan TRAN : 06 84 00 82 24, Danièle DUTERTRE : 06 52 36 06 [email protected] - Bourse du travail32 av. de l’Europe38030 Grenoble Cedex 02Tél./fax : 04 76 09 49 52GuadeloupePascal [email protected]

[email protected]él. : 06 90 25 48 00SNUEP-FSU, 2 résidence Les AlpiniasMorne Caruel97139 Les AbymesGuyaneChristophe [email protected] 94 90 62 02SNUEP-FSU, BP 84797339 Cayenne CedexLa RéunionCharles [email protected]él. : 06 92 61 93 31Résidence les LonganisBat C, Appt 47 Bd Mahatma Gandhi97490 Ste ClotildeLilleJacques [email protected]él. : 06 70 74 48 63SNUEP-FSU, 209 rue Nationale59000 LilleLimogesBéatrice [email protected]él. : 05 55 87 78 49 06 81 24 56 5259 rue Noël Boudy19100 BriveLyonSéverine BRELOT [email protected]él : 04 78 53 28 60SNUEP-FSU, Bourse du travailsalle 44, place Guichard69003 Lyon

MartiniqueDanielle [email protected]él : 06 96 24 69 91SNUEP-FSU, Cité Bon Air, Bat. Broute des religieuses97200 Fort de FranceMayotteAmadou [email protected]él. : 06 39 40 65 35Quartier SefoudineS/C Madjoni, Bandrabova97650 DzoumogneMontpellierEmmanuel CANERITél. : 06 45 35 72 05Pascal MILLET Tél : 06 73 24 05 [email protected]él : 04 67 54 10 70SNUEP-FSU, Enclos des Lys, bat B585 rue d’Aiguelongue 34090 MontpellierNancy-MetzPatrick [email protected]él. : 07 50 89 81 92, 03 83 33 39 73Immeuble Quartz, 7 allée René LaliqueApt 6, 54270 Essey les NancyJohanna HENRION11 boulevard Baudricourt 54600 Villers les [email protected] 86 38 24 43NantesSerge BERTRAND,[email protected]él. : 06 79 47 08 94Maison des Syndicats,

8 place de la Gare de l’État case postale 844276 Nantes Cedex 2NiceAndrée [email protected]él. : 06 79 44 06 81SNUEP-FSU, Bourse du Travail13 avenue Amiral Collet, 83000 ToulonNouvelle-CalédonieRaymonde JEAN PHILIPPESerge [email protected] 5898845 NOUMEA CEDEXOrléans-ToursGilles PELLEGRINI – Cathy [email protected]él. : 02 38 37 04 2041 boulevard Buyser45250 BriareParisClélia BRUNEL GUEZ : 06 60 96 73 20Eric CAVATERRA : 06 58 78 85 [email protected] SNUEP-FSU Paris38 rue Eugène Oudiné75013 ParisPoitiersEmmanuel [email protected]ée professionnel régionalDu bâtiment Auguste Perret46 rue Bugellerie86000 PoitiersReimsRégis DEVALLÉ[email protected]él. : 06 12 68 26 6018 rue de Vitry

51250 Sermaize-les-BainsRennesJean-Pierre MARZIN : 06 67 20 63 08 Ronan OILLIC : 06 88 31 50 [email protected], 14 rue Papu 35000 RENNESRouenJérôme DUBOIS : [email protected]él. : 06 19 92 75 91Agnès [email protected]él. : 06 89 33 14 45SNUEP-FSU4 rue Louis Poterat, 76100 RouenStrasbourgPascal THILTél : 06 85 65 29 [email protected]él.: 03 88 22 64 377 pl Vieux Marché aux Vins 67000 StrasbourgToulouseAgnès BERNADOUTél. : 06 26 19 64 [email protected] 31 – SNUEP-FSU52 rue Jacques Babinet 31100 ToulouseVersaillesD. BOUILLAUDO. [email protected]@gmail.comTél. : 07 60 18 78 78Fax : 09 56 09 63 93SNUEP-FSU Versailles38 rue Eugène Oudiné75013 Paris

CONTACTS ACADÉMIQUES

Les informations contenues dans la présente demande ne seront utilisées que pour les seules nécessités de la gestion et pourront donner lieu à exercice du droit individuel d’accès auprès du créancier à l’adresse ci-dessus dans les conditions prévues par la délibération n° 80 du 1/4/80 de la Commission Informatique et Libertés.

PRÉLÈVEMENT AUTOMATIQUE RENOUVELABLE DE COTISATION

À RENVOYER AU SNUEP-FSU NATIONAL AVEC VOTRE BULLETIN

POUR ÉVITER LE REJET DU PRÉLÈVEMENT, MERCI DE REMPLIR CETTE PAGE

DE MANIÈRE TRÈS LISIBLE.

DEMANDE DE PRÉLÈVEMENTLa présente demande est valable jusqu’à annulation de ma part à notifier en temps voulu au créancier.

NOM, PRÉNOMS, ET ADRESSE DU DÉBITEUR

IBAN

cccc cccc cccc cccc cccc cccc cccc ccc

BIC : Bank Identification Code

ccccccccccc

NOM ET ADRESSE DU CRÉANCIER

SYNDICAT NATIONAL UNITAIREDE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL

38 RUE EUGÈNE OUDINÉ75013 PARIS

Je choisis en 2015-2016 le prélèvement automatique de ma cotisation.Il sera ensuite reconduit automatiquement les années suivantes à la même date et je serai averti-e de son re-nouvellement à chaque rentrée scolaire. Je pourrai alors apporter les corrections nécessaires à ma situation (in-dice, date de promotion, quotité de travail, etc.), choisir un autre mode de paiement ou décider de ne pas réadhérer.

Retournez cet imprimé au SNUEP-FSUen y joignant obligatoirement :

c un relevé d'identité bancaire (RIB) ou postal (RIP)c le bulletin d'adhésion

Je soussigné-e _______________________________ _____________________________ _______________________________

autorise l’établissement teneur de mon compte à préleverc

c

Ces prélèvements s'effectueront le 3 des mois suivants : - novembre 2015, janvier 2016, mars 2016 (prélèvement en 3 fois).

- novembre 2015, décembre 2015, janvier 2016, février 2016,mars 2016, avril 2016 (prélèvement en 6 fois). En cas de litige sur un prélèvement, je pourrais en faire suspendre l'exécution par simple demande à l’établissement teneur de mon compte. Je réglerai le différend directement avec le SNUEP-FSU.

c Écrire « lu et approuvé »c Dater et signer

À :Signature :Paiement Récurrent/Répétitif

Le :

Nota : vos droits concernant le mandat sont expliqués dans un document que vous pouvez obtenir auprès de votre banque.

3 fois

6 fois

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BULLETIN D’ADHÉSION POUR L’ANNÉE 2015-2016Adhésion valable jusqu'au 31/08/2016

Adressez ce bulletin d'adhésion et votre règlement à votre section académique ou au SNUEP-FSU 38 rue Eugène Oudiné 75013 PARIS

Courriel : [email protected] ; site : www.snuep.com

MERCI de remplir complètement et LISIBLEMENT ce bulletin : cela facilite le travail des militant-es.

Ancien-ne adhérent-e nonoui c c

M. c Mme c

NOM : ....................................................................................Nom de naissance : ..............................................................Prénom : ...............................................................................Date de naissance : ______/______/________Adresse complète: ..............................................................

............................................................................................... ...............................................................................................

............................................................................................... Tél. fixe : ...............................................................................

Tél. portable :

.......................................................................E-mail :

..................................................................................

Discipline précise :

.............................................................. Code (si connu) : ...................................................................

66 % de votre cotisation est déductible des impôts

(100% si frais réels)

ACADÉMIE (au 01/09/2015) : ________________

SITUATION ADMINISTRATIVE

PLP CPE

Classe normale

Hors classe

Stagiaire

Contractuel-le

CDD CDI

Vacataire

Échelon au 01/09/15 : ........ Depuis le : __/ __ / __

Emploi particulier : (ATP, AFA, CPA, détachement, Greta, MLDS, inspection, ZR, congés divers) : .........................................

Retraité-e en congé sans emploi

AFFECTATION

LP SEP SEGPA EREA c

Collège Lycée SUP FC

Nom de l'établissement :

.......................................................

RNE (facultatif) : ......................................................................

Ville :

.....................................................................................

Si TZR Etab. d'exercice : .......................................................

Rattach. admin : .......................................................

Le SNUEP-FSU pourra utiliser les informations ci-dessus pour m’adresser les publi-cations syndicales. Je demande au SNUEP-FSU de me communiquer les informa-tions professionnelles et de gestion de ma carrière auxquelles il a accès à l’occasion des commissions.Je l’autorise à faire figurer ces informations dans des fichiers et les traitements auto-matisés dans les conditions fixées par les art. 26 et 27 de la loi du 06/01/78. Cette autorisation, à reconduire lors du renouvellement d’adhésion, est révocable dans les mêmes conditions que le droit d’accès, en m’adressant au SNUEP-FSU.

Date : ______/______/______Signature :

COTISATIONS DES PLP ET CPESans traitement : 27 € - E.A.P. : 27 € - Assistant d'éducation : 36 €

Stagiaire : 99 €

Non-titulaire : 93 € - Non-titulaire Réunion : 111 € - Non-titulaire Guyane : 75 €

Temps partiel : au prorata de la quotité de traitement

Métropole La Réunion Nelle CalédoniePolynésie Française

Guadeloupe MayotteMartinique Guyane

En euros En euros En CFP En euros

Éch. Cl.Norm H.C. Cl.

Norm H.C. Cl. Norm H.C. Cl.

Norm H.C.

1 13899

108

132 186 22 194 165117

1262 156 144 17 280

15 840

210 25 059 186

3 114 168 153 225 18 258 26 850 135 201

4 120 178 162 240 19 332 28 638 144 213

5 126 192 171 258 20 406 30 786 153 231

6 129 207 174 279 20 763 33 294 156 249

7 138 219 186 294 22 194 35 082 165 261

8 147 198 23 628 177

9 156 210 25 059 186

10 171 231 27 567 204

11 183 246 29 355 219

RETRAITÉ-ES METROPOLE - GUADELOUPE - GUYANE - MARTINIQUE - MAYOTTE

PLP 1 87 € PLP CN 96 € PLP H.C 108 €

RETRAITÉ-ES DE LA RÉUNION

PLP 1 117 € PLP CN 129 € PLP H.C 144 €

RETRAITÉ-ES DE NOUVELLE CALÉDONIE ET POLYNÉSIE FRANÇAISE EN CFP

PLP 1 10 383 PLP CN 11 457 PLP H.C 12 888

RÈGLEMENT DE LA COTISATION

1. Chèque-s : 1 2 3

Dès que l’adhésion est enregistrée,

elle est définitive et ne peut être remboursée.

c AED cc

c c c

cccc

c c c

c c c

cc c c

c c c

ou Votre cotisation permet d'obtenir un crédit d'impôt

si vous n'êtes pas imposable

Temps partiel : ................... % Nombre d’heures : ...............

Montant : ................... €

Mode de paiement :

RENVOYEZ CE BULLETIN AVANT LE 30 SEPTEMBRE 2015

2. Prélèvement* 3. Virement bancaire

*En cas de première demande, ou en cas de changement de coordonnées bancaires, joindre un RIB et remplir le formulaire d’autorisation de prélèvement.

en 3 fois c en 6 fois c

c (Demandez le RIB à votre section académique)

PRÉ-SYNDICALISATION AUX TARIFS 2014

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L e forum FSU sur « la souffrance autravail dans la Fonction publique »auquel étaient invités Grégory

Acakpo-Addra, inspecteur du travail etDanièle Linhart, sociologue, a dressé unconstat alarmant de la situation dans laFonction publique. L’augmentation de la charge de tra-

vail, la désorganisation des services, lamise en concurrence des agent-es et ladestruction des postes intensifient unépuisement professionnel, provoquentune dégradation de l’image de soi etcréent une augmentation des tensionsdans et entre les différents services. Cer-taines méthodes utilisées dans le privé

et abandonnées depuis, sont à pré-sent introduites dans le secteurpublic. Les dirigeants « moderni-sent » et restructurent à un rythmesoutenu, sans pause, enchaînantles réformes les

unes après les autressans faire de bilans. Ilfaut faire vite même sile terrain renâcle... etfaire en sorte qu’au-cun retour en arrière ne soit possible,juste attendre que les agent-es finissentpar « digérer » les réformes.Si une réforme ne fonctionne pas ou

met du temps à se mettre en place, c’estque le fonctionnaire ne veut pas se remet-tre en cause. Si l’agent-e est incapable des’adapter, ce n’est pas la réforme qui estmauvaise mais l’agent-e lui/elle-même !Il s’agit bien ici de culpabiliser les fonc-tionnaires.

La logique actuelle laisse de côté lesvaleurs et met en place la concurrenceentre agent-es. D’ailleurs le gel du pointd’indice depuis bientôt 5 ans n’est pasinnocent : pour compenser celui-ci, des

primes et/ou indemnitéssont accordées à certain-eset refusées à d’autres...Le/la fonctionnaire,

devant ces pressions, finitpar douter et une fatigue

psychologique s’installe. Il faut casser lecollectif en divisant et en culpabilisant.Dans combien de temps nos politiques

comprendront leurs erreurs ? Les drameshumains de France Telecom, de la Posten’ont pas servi de leçons.

Et malheureusement l’Éducationnationale est rentrée de plain-pieddans cette logique dévastatrice. �

Jack AlemanySecrétaire académique

14 SNUEP-FSU

ACAdémie de lille

Des réformes qui organisentla souffrance au travail

ACAdémie de pAris

Droit de retrait au LP Maria Deraismes

L e 24 mars, la CPE du LP MariaDeraismes a été brutalement agres-sée par deux élèves, entraînant 6

jours d’ITT. Face à une série d’incidentsgraves répétés, les enseignant-es réunisen AG ont décidé d’exercer leur droitde retrait.Soutenus et accompagnés dès le débutpar le SNUEP-FSU Paris, ils ont été reçusau rectorat. La réponse de l’administra-tion n’a malheureusement pas été à lamesure de la gravité de la situation. C’estd’ailleurs ce que le SNUEP-FSU Paris arappelé lors du CTA1 du 7 avril : « … Si leSNUEP-FSU prend acte de la nominationde trois CUI, cela reste bien en-deçà de ceque demandaient, légitimement, les person-nels du LP Maria Deraismes. Solennelle-ment, nous posons la question : combienfaudra-t-il encore de PLP insultés, menacés,

agressés pour que soit enfin prise la mesuredes besoins des PLP ? À cette occasion, nousposons une question précise : M. le Recteurcompte-t-il infliger aux enseignant-es du LPMaria Deraismes, terriblement affecté-esau point d’en saisir le CHSCTA2, une “dou-ble peine” en leur ponctionnant une partiede leur salaire de mars sous prétexte queleur droit de retrait ne serait pas fondé ? ».Le 14 avril, le SNUEP-FSU interpellaitde nouveau le recteur, indiquant notam-ment que « le SNUEP-FSU Paris, comp-tant sur [sa] mansuétude et [sa]bienveillance, [lui] demande qu’aucuneretenue sur salaire ne soit effectuée à l’en-contre des enseignant-es du LP MariaDeraismes ». Vigilants et persévérants,nous nous adresserons très prochaine-ment, une fois encore, au rectorat afinde nous assurer qu’a minima, cette

requête des enseignant-es du LP MariaDeraismes, portée par le SNUEP-FSU, abien été entendue et satisfaite. �

Eric CavaterraCo-secrétaire académique

1. Comité technique académique.2. Cf. pages 10-11.

Pour l’enseignement

professionnel public

n° 86Juin 2015

dégrAdAtion de l’imAge desoi et AugmentAtion destensions dAns et entreles différents serviCes

© Jeann

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Kekli au festival In Situ, Aubervilliers 2014. © M-C. Guérin

VIE DES ACADÉMIES

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