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SYNOPSISLe film documentaire DAVID LYNCH: THE ART LIFE est un portrait inédit de l’un des cinéastes les plus énigmatiques de sa génération. De son enfance idyllique dans une petite ville d’Amérique aux rues sombres de Philadelphie, David Lynch nous entraîne dans un voyage intime rythmé par le récit hypnotique qu’il fait de ses jeunes années. En associant les œuvres plastiques et musicales de David Lynch à ses expériences marquantes, le film lève le voile sur les zones inexplorées d’un univers de création totale.

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ENTRETIEN Avec Jon Nguyen, réalisateur(entretien mené par Hannah Ewens pour Vice)

En 2006, David Lynch rechignait à donner des interviews. Comment l’avez-vous convaincu ?

Sur le documentaire « Lynch » en 2007, je me rappelle qu’on voulait lui poser beaucoup de questions. Et c’était

évident à son attitude que ça le mettait mal à l’aise ou que ça ne l’intéressait pas de répondre. Au bout d’un moment,

il a simplement dit : « Suivez-moi et, à la fin du tournage, vous saurez de quoi parle le film. » Et puis on a compris

qu’il était toujours réticent. Quand on a eu fini, je me souviens que son ami Jason a dit : « Je pense que David arrive

à un âge où il va sans doute vouloir partager certaines histoires. Revenons dans deux-trois ans et nous verrons bien

ce qu’il en pense. » Quand il a eu sa fille, qui a maintenant trois ans et demi ou quatre ans, on l’a recontacté en lui

disant que c’était une occasion de lui raconter ses histoires d’enfance et il a trouvé que c’était une super idée.

Pouvoir approcher Lynch dans son intimité est tellement rare. Vous êtes avec lui dans son sanctuaire, avec sa fille qui gambade autour...

David est quelqu’un de très secret qui a un petit cercle d’amis proches, et je pense vraiment que si Jason n’avait

pas été là pour faire exister ce projet, s’il n’y avait pas eu cette amitié et cette confiance entre eux, rien de tout

cela ne serait arrivé. Vous ne pouvez pas sortir de nulle part et faire en sorte que David s’ouvre à vous de cette

façon. Ce n’est pas une personne facile à interviewer. La plupart du temps, c’est lui qui oriente la conversation.

Ces entretiens ont eu lieu durant les week-ends, et il y en a eu environ vingt-cinq, étalés sur trois ans. Jason vivait

sur la propriété de David, et David lui passait un coup de fil le week-end pour dire : « J’ai une heure de libre, est-ce

que vous voulez passer ? » On s’installait, on branchait un micro, et c’était comme discuter avec un vieux copain.

J’ai été étonnée de voir à quel point sa vie d’artiste est solitaire.

Dans le film, on le voit parfois écrire, parce qu’il travaille sur  « Twin Peaks »  à ce moment-là. Mais, la plupart

du temps, il est dans son studio en train de peindre. Je collectais les images jour après jour et je me suis dit :

« Tout ce que tu montres, c’est David en train de peindre. » Jason m’a dit : « Jon, tout ce que David fait, c’est

peindre, du matin au soir. » Bien sûr, lorsqu’il fait un film, il sort pour tourner. Mais en dehors de cela il ne fait

rien d’autre. Il ne fait même pas son café lui-même, à part le week-end. Je disais : « Est-ce qu’on pourrait avoir

des plans de lui en train d’arroser les plantes ? » Jason répondait : « Je vais demander. » Mais David ne se laissait

filmer en train de faire des choses triviales que s’il les faisait vraiment. Il ne faisait jamais semblant pour la

caméra. Il se trouve que c’est tout ce qu’il fait : du matin au soir, il est dans son studio et il travaille encore et

encore, c’est comme ça depuis qu’il est enfant. Il ne fait rien d’autre, c’est un artiste pur et dur.

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Lynch est tellement secret... Quel format d’entretien avez-vous adopté ?

Chaque entretien était différent. Il parlait de ses grands-parents, de leurs histoires, de toute sa famille.

Mais on a remarqué qu’il y avait un fil rouge tout au long de l’histoire : sa découverte de l’art. Il faisait de

la peinture au doigt et, à la fin du lycée, il avait déjà peint dans six ou sept ateliers différents.

Ses parents étaient aussi d’un soutien incroyable. J’adore l’anecdote sur le fait que sa mère ne lui donne pas de livre de coloriage comme à ses frères et sœurs, parce qu’elle perçoit sa passion pour l’art.

Elle a clairement perçu quelque chose d’unique chez lui, un potentiel. Je ne suis pas sa mère, je ne sais pas

ce qu’elle a vu, peut-être qu’il gribouillait et que c’était quelque chose que les autres ne faisaient pas. Son père

aussi a eu une très grande influence sur lui. David dit que son père lui a fait découvrir le monde caché sous

l’écorce. Le moment qui m’a surpris, c’est cette scène dans le documentaire où il raconte qu’il emmène

son père à la cave pour lui montrer ses expériences bizarres. [Il fait pourrir des fruits et des animaux pour

observer leur évolution et son père est si horrifié par ce qu’il voit qu’il dit à David qu’il ne devrait pas avoir

d’enfants.] Je ne sais pas si son père sait qu’il a été l’influence principale de David sur ce genre de choses.

Il y a de nombreuses anecdotes étranges sur son enfance que l’on peut facilement rattacher à son style et à son œuvre. Parmi celles qui sont frappantes il y a celle où, enfant, il joue dehors tard le soir et une femme traverse la rue à côté de lui, complètement nue.

Quand j’ai entendu cette histoire, ça m’a rappelé la scène dans «  Blue Velvet ». Et quand il voit Bob Dylan en

concert et dit « il était si petit sur scène », ça m’a rappelé le vieux couple dans « Mulholland Drive » – quand ils

sortent du sac. Dans beaucoup de ses œuvres la radio est présente et, dans le documentaire, il raconte son départ

à l’université : après avoir dit au revoir à son père, il est resté cloîtré dans sa chambre pendant deux semaines,

sans en sortir du tout. Il a juste écouté la radio jusqu’à ce que les piles soient mortes. Ça m’a beaucoup marqué.

Il sous-entend qu’après avoir fait cette expérience de la solitude, cela ne l’a jamais quitté.

Oui. J’imagine qu’il souffrait d’une certaine agoraphobie, et ça s’est clairement renforcé avec le temps. Il venait

d’une petite ville de l’Amérique profonde et s’est soudain retrouvé à Philadelphie. C’était deux semaines environ

après les émeutes raciales qui y ont eu lieu, dans une ville déchirée par la guerre, complètement détruite,

ravagée. Il a toujours dit que Philadelphie avait eu une influence décisive sur son œuvre et sa vie.

A-t-il aimé le film ?

Oui. Nous avons fait le film à partir de tous les fragments qu’il nous a confiés. Il nous a donné accès à ses albums

de famille et à tous ses tableaux, et puis nous avons visité son studio et sa maison et fait les entretiens. Nous ne

sommes pas allés rencontrer de personnes extérieures, nous n’avons inclus que les éléments qu’il a accepté de

nous donner. Il a même choisi le nom.

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JON NGUYEN

Réalisateur et producteur américain vivant à Copenhague, Jon Nguyen est un fervent

admirateur de David Lynch, qu’il suit et filme depuis plusieurs années. Il réalise le

documentaire « Behind the scenes » pendant le tournage de « Inland Empire » en 2005.

Il collabore par la suite au documentaire « Lynch » avant de produire « The Interview

Project » pour l’Allemagne. Avec « David Lynch: The Art Life », il boucle une trilogie

sur le maître.

OLIVIA NEERGAARD-HOLM

Diplômée de la National Danish Film School, Olivia Neergaard-Holm a travaillé

comme monteuse sur de nombreux projets danois et internationaux : documentaires,

clips musicaux, films publicitaires et longs-métrages de fiction. Son premier essai

à l’écriture est un succès puisqu’elle signe en 2015 le scénario de « Victoria » de

Sebastian Schipper. Avec les différents matériels à sa disposition, c’est un atypique

travail de montage qu’elle effectue pour « David Lynch: The Art Life ».

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LISTE TECHNIQUERéalisation Jon Nguyen, Rick Barnes, Olivia Neergaard-Holm

Producteurs Jon Nguyen, Jason S., Sabrina Sutherland

Co-producteur Marina Girard-Muttelet

Directeur de la photographie Jason S.

Montage Olivia Neergaard-Holm

Musique Jonatan Bengta, David Lynch

Montage son Philip Nicolai Flindt

Distribution POTEMKINE FILMS

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