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Volume XXX - 1 er /2 e trimestre 2005 Sciences et Techniques de l’Animal de Laboratoire Revue publiée par : Sciences et Techniques de l’Animal de Laboratoire STAL A.F.S.T.A.L. Association Française des Sciences et Techniques de l’Animal de Laboratoire ISSN : 0339-722 X

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Volume XXX - 1er/2e trimestre 2005

Sciences etTechniques del’Animal deLaboratoire

Revue publiée par :

Scien

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Laboratoire

STAL

A.F.S.T.A.L. Association Française des Sciences etTechniques de l’Animal de Laboratoire

ISSN : 0339-722 X

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sommaire

1

SCIENCES ET TECHNIQUESDE L'ANIMAL DE LABORATOIRE

Revue publiée par

ASSOCIATION FRANÇAISEDES SCIENCES ET TECHNIQUESDE L’ANIMAL DE LABORATOIRE

Pour tout ce qui concerne :

LA RÉDACTION DE LA REVUE

S'adresser au Rédacteur en Chef :M. A. DORIER

I.U.T.A. - LYON 1Centre de Bioexpérimentation VALBEX

43, bd du 11-Novembre-191869622 Villeurbanne CedexTél./Fax 04 72 69 20 41

E-mail : [email protected]

RUBRIQUE DES INFORMATIONSS'adresser à M. A. PERROT

Grange-Chapelle,69210 Savigny

LES ABONNEMENTS

ET CHANGEMENT D’ADRESSES'adresser à A.F.S.T.A.L.28, rue Saint-Dominique

75007 ParisTél./Fax : 01 45 56 91 16

E-mail : [email protected]

France : 77 € - Etranger : 92 €

Le numéro : 30 €

LA PUBLICITÉ DE LA REVUES'adresser à M. Pierre BOUGNEUX

Institut de Recherches SERVIER11, rue des Moulineaux

92150 SuresnesTél. : 01 55 72 25 06Fax : 01 55 72 24 30

SERVICE DE LA REVUE

Direction de publication

S'adresser à J.P. CHAMPIERB.P. 0109

69592 L'Arbresle CedexTél. 04 74 01 65 28Fax 04 74 01 69 97

E-mail : [email protected]

Les textes publicitaires insérés

dans la revue n'engagent

que la responsabilité des annonceurs

IMPRIMERIE REYBoulevard des Droits de l’Homme

Z.A.C. du Chêne69500 BRON

Tél. 04 72 81 02 70

VOLUME XXX 1er/2e TRIMESTRE 2005 – No 1

sommaire

Etude comparative de la réponse immunitaire à des antigènes vaccinaux

chez des souris et des cobayes provenant d’élevages différents

T.M. JOURDIER (Marcy l’Etoile, France) ......................................... 7

Commission Vétérinaire de l’AFSTAL

Comptes-rendus de réunions ............................................................. 23

2ème symposium de la ComTech - 29 janvier 2004

“La circulation des animaux de laboratoire”

Résumé des interventions ............................................................... 31

Initiatives pour le bien-être des lapins en toxicologie réglementaire

S. WHINCUP .................................................................................. 43

INFORMATIONS ......................................................................................... 49

Sommaire répertorié dans « Current Contents », « Biological Abstracts »,

« Veterinary Bulletin », « Index Veterinarius » et « Revue analytique de

l'Académie des Sciences de Russie ».

STAL

com

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2 Sci Tech Anim Lab (2004) 29

Recommandations aux auteurs

1) Les manuscrits devront être écrits en français ou en anglais.2) Les manuscrits seront dactylographiés, en double interligne, recto seulement, avecune marge de 50 mm. Toutes les pages seront numérotées.3) Organisations du manuscrit

a) La première page comportera le titre de l'article en français, le prénom suivi dunom de(s) l'Auteur(s), le nom et l'adresse complète du Laboratoire ou del'Etablissement où a été effectué le travail et le cas échéant, si elle est différente, l'a-dresse où devra être envoyée toute correspondance, la liste des abréviations employéeset leur signification, et si nécessaire, la dénomination, la date et le lieu de la réunionscientifique où a été présentée la communication.

b) La seconde page comportera un bref résumé (10 à 15 lignes) en français, suivi de3 à 5 mots-clés.

c) La troisième page comportera le titre de l'article en anglais, le prénom suivi dunom de(s) l'Auteur(s), un bref résumé (10 à 15 lignes) en anglais suivi de 3 à 5 mots-clésen anglais.A l'exception des revues générales, le manuscrit devra contenir les sections suivantes

:d) Introduction : elle devra poser le problème de façon claire et concise.e) Matériels et méthodes : cette section comprendra successivement l'identification

des animaux de laboratoire en respectant les règles internationales (race, souche, etc.)et en utilisant pour les espèces les moins courantes, le nom français suivi de la dénomi-nation zoologique Linnéenne (ex : le poisson combattant "Betta splendens"), l'appa-reillage lorsqu'il est particulier, le protocole, les méthodes particulières de dosage, lesméthodes statistiques et les produits utilisés (en utilisant le nom générique, et si le pro-duit est dans le commerce, le nom du fabricant ou du fournisseur, la ville et le pays). Laforme du produit, base ou sel devra être précisée.

f) Résultats : l'utilisation des figures et des tableaux est encouragée, en évitant lesredondances. L'utilisation des tests statistiques devra permettre l'évaluation et l'inter-prétation des résultats.

g) Discussion : Elle devra s'appuyer essentiellement sur les résultats présentés etfaire référence aux résultats de même nature déjà publiés.

h) Conclusioni) Bibliographie

4) Tableaux et figuresa) Chaque tableau sera présenté sur une page séparée. Au dos sur une étiquette,

devront être mentionnés le nom de l'Auteur et le numéro du tableau (en chiffresromains). Dans le tableau, les renvois seront référencés par les lettres a, b, c, etc. et leursignification devra apparaître sous le tableau. Chaque tableau sera accompagné, surune page séparée, d'une légende qui explicitera brièvement sont contenu et les abré-viations utilisées. La légende apparaîtra lors de la publication en haut du tableau.

b) Chaque figure devra être présentée sous forme de photographie tirée sur papierblanc brillant ; au dos de chaque figure, sur une étiquette, devront être mentionnés, lenom de l'Auteur, le numéro (en chiffres arabes) et le haut de la figure. La clarté du dessinet l'épaisseur des traits et des lettres devront être suffisamment marquées pour permettreune réduction au 1/3. La légende de la figure apparaîtra sur une page séparée et explici-tera brièvement le contenu de la figure, et si nécessaire, l'essentiel des résultats et lesabréviations utilisées.Dans le cas d'un trop grand nombre de tableaux et de figures ou de la reproduction

de photographies en couleur, la Rédaction se réserve le droit de facturer les frais sup-plémentaires aux Auteurs.5) Références

a) Dans le texte, les références à des travaux publiés devront être citées suivant lesystème d'Harvard (noms et date). S'il y a plus de 2 Auteurs dans une même référence,la citation dans le texte devra comprendre le nom du premier Auteur suivi par "et al.".Les références citées simultanément devront être classées chronologiquement.

Exemple : (Langer 1981 ; Chamove et Anderson 1989 ; Gérard et al. 1990).

Les citations se référant à des communications personnelles ou à des observationsnon publiées devront être strictement limitées et apparaître dans le texte entre paren-thèses, mais non dans la liste des références.

b) La Bibliographie sera présentée sur une (des) feuille(s) séparée(s). Les référencesseront classées par ordre alphabétique des Auteurs et pour chaque Auteur par ordrechronologique. Tous les Auteurs d'une même référence devront être mentionnés.Plusieurs références d'un même Auteur, apparaissant une même année, devront êtredifférenciées en ajoutant un suffixe (a, b, c, etc.) à l'année.

Chaque référence devra comprendre la séquence suivante : le nom de(s) l'Auteur(s),l'initiale de leur prénom, l'année de publication entre parenthèses, le titre complet del'article, le titre du journal dans lequel l'article est paru (abrégé selon les normes), levolume de la revue et la pagination de l'article (première et dernière page).

Exemple : Zerial A, Lemaître M (1990) Recherche de médicaments anti-SIDA etévaluation de leur efficacité dans des modèles animaux. Sci Tech Anim Lab 15, 115-122

Les références aux articles parus dans les livres devront comprendre la séquence sui-vante : le nom de(s) l'Auteur(s), l'initiale de son prénom, l'année de publication entreparenthèses, le titre complet de l'article, In : suivi du titre complet du livre, le nom et l'ini-tiale du prénom de(s) l'Auteur(s) du livre entre parenthèses, l'éditeur, la ville et la pagina-tion de l'article (première et dernière page).

Exemple : Chamove A, Anderson J (1989) Examining environmental enrichment. In :Housing, care and psychological wellbeing of captive and laboratory primates (Segal E,ed), Noyes publications, Park Ridge, 183-202

Un article ne pourra être cité "sous presse" que s'il a été accepté pour publication etsi le nom du journal est donné.

6) Remise des manuscrits

Les manuscrits, accompagnés de leur disquette, devront être envoyés en triple exem-plaire (l'original plus 2 copies) au Secrétaire de Rédaction (M. A. DORIER, I.U.T. A-LYON1, Centre de Bioexpérimentation VALBEX, 43, bd du 11-Novembre-1918,69622 Villeurbanne Cedex. Tél./Fax 04 72 69 20 41).

Les logiciels compatibles chez l’imprimeur sont : QuarkXpress (texte), Word 6 (texte,format PC ou Mac), Illustrator 6 (images), Photoshop (dessins). Si autre logiciel, convertirles textes en Word 6.

L'exemplaire original au minimum devra être accompagné des photographies desfigures et de l'original des tableaux. L'auteur principal devra mentionner son numéro detéléphone et son adresse. Les Auteurs s'engagent à ne pas proposer leur manuscrit àune autre revue avant d'avoir reçu la décision du Comité de Rédaction. Le Comité deRédaction soumettra le manuscrit à l'approbation du Comité de Lecture.

7) Corrections des épreuves

Les Auteurs devront retourner les épreuves corrigées dans un délai de 5 jours au Secrétaire de Rédaction (M. A. DORIER, I.U.T. A-LYON 1, Centre deBioexpérimentation VALBEX, 43, bd du 11-Novembre-1918, 69622 Villeurbanne Cedex).

Les additions et les corrections autres que celles des erreurs typographiques impu-tables à l'imprimeur seront facturées aux Auteurs.

8) Tirés à part

Les Auteurs recevront 25 tirés à part gratuits. Ils pourront obtenir des exemplairessupplémentaires (voir tarifs ci-dessous), en joignant un bon de commande aux épreuvescorrigées.

100 60 80 95 105 120

200 110 140 160 180 140

300 160 200 225 250 155

400 210 260 290 320 170

500 260 320 355 390 185

(au-dessusnous consulter)

TARIF (HORS TAXES) DES TIRÉS A PART en €à partir du n° 1/2002

Nombred'exemplaires

Exemplaires sans couverture

4 à 8 pages 12 pages 16 pages 20 pages

Supplémentpour couverture(papier couché)

Il est rappelé aux auteurs des communications paraissantdans "Sciences et Techniques de l'Animal deLaboratoire" qu'il leur est offert gratuitement vingt-cinqtirés à part sans couverture.

Pour ceux qui désirent un nombre de tirés à part supé-rieur à ces vingt-cinq exemplaires, ils leur seront facturésaux conditions indiquées dans le tableau ci-contre :

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Sci Tech Anim Lab (2005) 30 7

Etude comparative de la réponse immunitaire àdes antigènes vaccinaux chez des souris et

des cobayes provenant d’élevages différentsThérèse-Marie JOURDIER, Florence BOUDET, Nelly BOUCAUD, Marie-Laure PERRIER-MICHON,

Véronique GREGOIRE, Laurence RAMIREZ, Danièle ROSSIGNOL, Valérie GAUTIER, Danièle ROSSIN,Muriel THENADEY, Catherine HESSLER, Aymeric de MONTFORT, Nicolas BURDIN et Catherine MOSTE.

Abréviations BHK (Baby Hamster Kidney), D.O. (Densité optique), ELISA (Enzyme Linked

Immunosorbent Assay), IC (Intervalle de Confiance), IgA (Immuno globuline A), IgG(Immunoglobuline G), LSD (Least Significant Differences), NALT (Nasal AssociatedLymphoid Tissue), PBS (Phosphate Buffered Saline), SIDA (Syndrome d’Immuno -Déficience Acquise), TMB (Tétraméthylbenzidine), VIH (Virus de l’Immuno déficienceHumaine),

Résumé Une bonne reproductibilité des tests pratiqués chez l’animal permet de mieux

apprécier l’immunogénicité des candidats vaccin. Des méthodes d’administration, deprélèvements et d’analyses standardisées assurent en partie cette cohérence.Cependant, les animaux de laboratoire sont eux-mêmes générateurs d’une certainevariabilité inter-individus.

Au cours d’une étude, le recours à plusieurs fournisseurs d’animaux peut serévéler nécessaire (dans le cas de rupture de stocks chez l’un d’eux ou d’accroissementsoudain des besoins du laboratoire). La question posée est de savoir si des souchesd’animaux différentes, ou bien, si une même souche provenant d’élevages distincts,peuvent répondre d’une façon significativement différente à un antigène donné.

Dans ce but, les taux d’anticorps spécifiques d’antigènes ont été mesurés chez descobayes et des souris dans le cadre de plusieurs protocoles expérimentaux destinés àévaluer l’immunogénicité de vaccins potentiels contre le SIDA. Chez les cobayes, lesprotocoles ont consisté en immunisations intramusculaires avec des antigènes du virusVIH-1 exprimés par un vecteur viral de la variole du canari, l’ALVAC-HIV (vCP205), ouavec des protéines recombinantes du virus VIH-1 telles que la TatIIIB ou la gp160MN/LAI 2. Chez les souris, une administration intra nasale de gp160 a été testée.

Selon le protocole d’immunisation, les anticorps IgG ou IgA spécifiques, soit de laTatIIIB détoxifiée soit de la gp160 MN/LAI-2, ont été mesurés en ELISA à différents temps,parallèlement à la production d’IgG et d’IgA totales, dans les sérums de tous les animaux,ainsi que dans les sécrétions nasales et vaginales des souris immunisées par voie nasale.

Les résultats montrent que, dans l’espèce souris, les réponses sont très différentesentre les souches, mais aussi, pour une même souche, entre les souris de différentsélevages. Cette variabilité entre les élevages est également confirmée dans l’espècecobaye.

Sans remettre en cause la prédictibilité des modèles animaux pour apprécierl’immunogénicité d’un candidat vaccin, il convient, pour assurer une meilleurehomogénéité des résultats obtenus tout au long de l’étude d’un nouvel antigènevaccinal :

1) de conserver la même espèce et souche animale 2) de s’adresser au même centre d’élevage pour la fourniture d’animaux.

Mots-clés : Canarypox recombinant ALVAC-HIV (vCP205) - Protéine gp160 MN/LAI-2 deVIH1 – Protéine TatIIIB de VIH-1 – Souris – Cobayes.

Comparative study of the immune response tovaccine antigens in mice or guinea-pigs comingfrom different breeders

Summary A good reproducibility of the experimentations in animals allows a better

appreciation of immunogenicity of vaccine candidates. Standardized methods ofadministration, samplings and analyses ensure for one part to the expected consistency.However, laboratory animals by themselves contribute to variability.

The question was raised whether different strains or a same strain originating fromdifferent breeders would significantly influence immunogenicity results. Indeed, differentanimal suppliers might be needed in case of some supply shortage or sudden increase inlaboratory needs.

To this aim, antibody responses were assessed through several animalexperimentation protocols designed to evaluate the immunogenicity of vaccinecandidates against AIDS. Protocols included intramuscular immunizations of guinea-pigswith HIV-1 antigens expressed by a canarypox virus vector, the ALVAC-HIV (vCP205)virus, or by recombinant proteins such as toxoïd TatIIIB or gp160 MN/LAI-2. The latterantigen was also administrated by nasal route to mice.

According to the immunization protocol, total and TatIIIB or gp160 MN/LAI-2specific IgG and IgA antibodies were measured by ELISA at different time-points, in serafrom all animals, and in nasal and vaginal secretions from mice immunized by the nasalroute.

The results showed that, in the mouse species, responses were very differentbetween strains, and also, for a given strain, between mice from different breeders. Thevariability was confirmed with the guinea-pig species.

Without calling into question the predicibility of the animal models, to estimate theimmunogenicity of a vaccine candidate, and to assess a better homogeneity of the resultsall along the study of the new antigen, it is advisable to keep the same species and animalstrain and to ask for the animals to the same breeding center.

sanofi pasteur, campus Mérieux, 1541, avenue Marcel Mérieux, 69280 – MARCY L’ETOILE – France

IntroductionPlusieurs espèces animales, dont les souris et les

cobayes, sont utilisées pour tester l’immunogénicité descandidats vaccin. Pour permettre une comparaison fiabledes résultats entre eux et avec les références, les tests sontréalisés selon des procédures dont la robustesse a étéétablie.

Ces procédures sont écrites aussi bien pour lesméthodes d’administration des substances que pour lesprélèvements d’échantillons biologiques et les analyses.

Ces procédures contiennent les éléments nécessaires pourgarantir la reproductibilité des résultats et définissentprécisément les critères de validité. Cependant, lesparamètres permettant de définir la qualité du "réactif"animal sont difficiles à cerner. Jusqu’à présent, le meilleurmoyen de limiter l’hétérogénéité des animaux est de sefournir chez le même éleveur, dont on peut s’assurer,notamment par des audits, que les méthodes deproduction sont bien maîtrisées et standardisées, et doncsujettes à peu de variations. Les difficultés se présententlorsque le fournisseur vient à faire défaut (ex : problèmesde contamination dans l’élevage, raisons économiques,

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8 Sci Tech Anim Lab (2005) 30

etc…) ou bien parce que sa production estinsuffisante pour répondre aux besoins dulaboratoire. Dans ces situations, se pose leproblème du choix d’un autre fournisseur dontles animaux doivent donner des réponseséquivalentes pour que les tests soient valides.

Le but de cette étude est donc de comparer laréponse immunitaire induite chez le cobaye et lasouris par trois antigènes vaccinaux : l’ALVAC-HIV(vCP205), un poxvirus recombinant présentantdes antigènes du virus VIH-1 (Tartaglia et al.1992), et les protéines recombinantes gp160(Pialoux et al. 1995) et Tat (Gringeri et al. 1999 ;Le Buanec et al. 2000) de ce même virus.L’analyse inclut différentes souches de souris, nonconsanguines comme les Swiss, OF1, CD1 etNMRI, ou consanguines comme les BALB/c oules C57BL/6, et la souche de cobayes Dunkin-Hartley. Certaines de ces souches peuvent êtrefournies par différents éleveurs.

Les diagrammes des Figures 1 et 2, établisd’après les données des catalogues ou desdocuments fournis par les éleveurs, indiquent ledegré de parenté existant entre les sourisétudiées.

Les cobayes ont été immunisés par voieparentérale selon deux protocoles différents, soitpar deux injections de virus ALVAC-HIV et unrappel avec la gp160 adjuvée en liposomes, soitpar deux injections de la protéine Tat détoxifiéeseule. Les IgG ou IgA totales ou spécifiques de lagp160 ou de la Tat ont été dosées dans lessérums. Les souris ont été immunisées par voiemuqueuse (nasale) avec la gp160 adjuvée et lesIgG et IgA spécifiques et, éventuellementtotales, ont été dosées dans les sérums et lessécrétions nasales et vaginales. Les tests ont étérépétés de deux à trois fois et les résultatsanalysés statistiquement.

1. Matériels et Méthodes

1.1. Animaux

Les animaux utilisés étaient :

- des cobayes Dunkin-Hartley, femelles, de 350à 400 g, provenant des élevages Charles River(St Germain sur l’Arbresle, France), Harlan(Gannat, France) ou David Hall (Newchurch, UK).

- des souris femelles âgées de 6 semaines, nonconsanguines comme les Swiss, OF1, CD1 etNMRI ou consanguines comme les BALB/c By J,BALB/c AnN, C57BL/6 J et C57BL/6 N provenantdes élevages Charles River (St Aubin les Elbeuf,France), Harlan (Gannat , France), Iffa-Credo(St Germain sur l’Arbresle, France), ou Janvier (Le

Genest Saint Isle, France). Elles étaient toutescertifiées indemnes d’organismes pathogènesspécifiques (IOPS).

1.2. Antigènes

Les antigènes utilisés ont été :

- le virus canarypox recombinant ALVAC-HIV(vCP205) exprimant les gènes codant pour laglycoprotéine externe gp120 de VIH-1 MN, lapartie transmembranaire de l’enveloppe gp41 etles protéines gag et pro de VIH-1 IIIB, produit surcellules d’embryons de poulets (Virogenetics /Aventis Pasteur, Troy, USA).

- la protéine d’enveloppe recombinante gp160MN/LAI-2 de VIH-1 produite par un vecteurvaccine sur cellules BHK et formulée enliposomes (Aventis Pasteur, Marcy l’Etoile,France).

- la protéine recombinante TatIIIB produite dansEscherichia coli et détoxifiée (Aventis Pasteur,Marcy l’Etoile, France)

1.3. Protocoles d’immunisation

Tous les protocoles ont été approuvés par leComité d’Ethique interne d’Aventis Pasteur etréalisés dans le respect des bonnes pratiquesd’expérimentation animale. Tous les tests ont étéréalisés avec des animaux provenant d’un mêmelot d’arrivage pour une espèce donnée. Aprèsune période d’acclimatation d’une semaineenviron, les primo-immunisations de l’ensembledes tests ont été réalisées dans un laps de tempsinférieur ou égal à 7 jours.

Protocole 1 : Un groupe de 6 cobayes dechacun des trois fournisseurs a été immunisédeux fois à un mois d’intervalle avec 106 DICC50

d’ALVAC-HIV (vCP205) et une fois avec 5 µg degp160 MN/LAI-2 adjuvée, par voieintramusculaire dans le muscle "rectus femoris"de chaque cuisse (500 µl / muscle). Une prise desang a été réalisée avant chaque injection etdeux semaines après la dernière immunisation, etles anticorps IgG spécifiques de la gp160MN/LAI-2 ont été dosés par ELISA dans chaquesérum.

Protocole 2 : Trois groupes de 6 cobayes,provenant des trois fournisseurs testés, ont étéimmunisés à deux semaines d’intervalle avec100 µg de la protéine Tat recombinantedétoxifiée par voie intramusculaire dans lesmuscles "rectus femoris" (500 µl / muscle). LesIgG anti-Tat ont été dosées par ELISA dans lessérums prélevés avant chacune desimmunisations et deux semaines après le rappel.

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Figure 1

Origine et parenté entre les souris de laboratoire non consanguines utilisées dans les tests comparatifs, établie à partirdes catalogues et documents des différents fournisseurs.

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Figure 2

Origine et parenté entre les souris de laboratoire consanguines utilisées dans les tests comparatifs, établie à partir descatalogues et documents des différents fournisseurs.

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Protocole 3 : Dix sept groupes de 6 souris de8 souches différentes provenant de4 fournisseurs ont été immunisés trois fois à deuxsemaines d’intervalle avec 25 µg de gp160MN/LAI-2 adjuvée, par voie nasale (2 fois 5 µldans chaque narine, sans anesthésie). Les IgGspécifiques de la gp160 ont été dosées dans lessérums deux semaines après la 2ème et la3ème immunisation, et les IgG et IgA spécifiquesont été dosées dans les sécrétions nasales etvaginales deux semaines après la dernièreimmunisation. Les IgA totales ont été doséesdans les sécrétions positives en IgA spécifiquesde façon à calculer un rapport IgA spécifiquessur IgA totales permettant de s’affranchir dufacteur de dilution variable des lavages.

1.4. Prélèvements

Les prélèvements de sang chez les cobayes ontété réalisés par ponction cardiaque sousanesthésie au mélange kétamine (33 mg / kg) /xylazine (16 mg / kg). Le sang a été recueilli entubes Vacutainer (Becton-Dickinson, Meylan,France) avec activateur de coagulation etséparateur de sérum. Les sérums ont été récoltésaprès centrifugation et conservés à -20 °C.

Les prélèvements de sang chez la souris ontété réalisés à partir du sinus rétro-orbitaire sousanesthésie au mélange kétamine (80 mg / kg) /xylazine (16 mg / kg). Le sang a été recueilli dansdes tubes Microtainer (Becton-Dickinson,Meylan, France) avec activateur de coagulationet séparateur de sérum. Les sérums ont étérécoltés après centrifugation et conservés à–20 °C.

Les sécrétions vaginales chez les souris ont étéprélevées, sous anesthésie au mélangekétamine-xylazine, par absorption avec despetits tampons de cellulose stérile de 2 x 12 mmimbibés de tampon phosphate (PBS) contenant1 % de glucose et 1 % de sérum de veau fœtal.Les tampons de cellulose ont ensuite étéplongés dans 2 ml de PBS, agités fortement auvortex et centrifugés. Les surnageants ontensuite été collectés et congelés à -70 °Cjusqu’au moment du titrage.

Les sécrétions nasales ont été prélevées chezles souris euthanasiées, par lavage du tractusnaso-pharyngé avec 1 ml de PBS à l’aide d’unecanule métallique à bout arrondi reliée à uneseringue introduite dans la trachée et fixée parune ligature, après incision de la peau du cou,dégagement de la trachée et incision de celle-ci.Les échantillons ont ensuite été traités de lamême façon que les lavages vaginaux.

1.5. Dosage des anticorps

Les IgG et IgA spécifiques ou totales ont étédosées par la méthode ELISA.

Des cupules de plaques de microtitration à96 puits (Dynex Technology, Chantilly, Virginia,USA) ont été sensibilisées pendant une nuit à+4 °C avec 130 ng / puits de gp160 MN/LAI-2ou 100 ng / puits de protéine Tat détoxifiée (pourles dosages des Ig spécifiques) ou 50 ng d’anti-IgG ou IgA de souris (pour les dosages des IgGet des IgA totales). Elles ont été saturéespendant une heure à 37 °C avec du tampon PBS– Tween – Lait et ensuite lavées 3 fois. Desdilutions sériées des sérums ou des sécrétionsont ensuite été réalisées dans les plaques. Aprèsune incubation de 90 min à 37 °C, suivie d’unesérie de trois lavages, un conjugué de chèvreanti-IgG ou IgA de cobayes ou de souris coupléà la peroxydase a été ajouté et incubé denouveau pendant 90 min à 37 °C. Après lavages,le substrat TMB a été ajouté et incubé pendant20 min supplémentaires à température ambianteet à l’obscurité. La réaction enzymatique a étéarrêtée avec de l’HCl 1N. Les valeurs de D.O. duproduit coloré développé ont été mesurées à490-650 nm par un lecteur automatique deplaques. Les titres en IgG et IgA ont ensuite étécalculés (en unités arbitraires) à partir de lacourbe de régression d’un sérum hyperimmunstandard ou de sécrétions de titre connu, à l’aidedes logiciels Sofmax Pro ou CodUnit. Les titresen IgA et IgG spécifiques des lavages nasaux etvaginaux ont été normalisés par les titrescorrespondants en IgA et IgG totales de façon àéliminer les facteurs de dilution inhérents auxprélèvements.

1.6. Analyses statistiques

Pour les réponses IgG envers la gp160 et laprotéine Tat chez les cobayes, un modèle linéairegénéralisé avec un effet test aléatoire a été utilisépour évaluer, au risque 5%, un possible effet dufournisseur sur la réponse en anticorps. Quandun effet "fournisseur" a été observé quel quesoit le test, un test de comparaisons multiples aété réalisé (LSD ou Student-Newman-Keuls) pourcomparer les moyennes deux à deux.

Pour les études des réponses IgG ou IgA chezles souris, une analyse de la variance à un oudeux facteurs ("fournisseur", et éventuellement"souche") a été réalisée au risque 5 %. Dans lecas où un effet "fournisseur" a été observé, untest de comparaisons multiples a été appliqué(LSD ou Student-Newman-Keuls).

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Figure 3

Titres en anticorps IgG anti-gp160 MN/LAI-2 de VIH-1 dans les sérums prélevés à J30, J57 et J71 chez des cobayesimmunisés deux fois (J0 et J30) par voie intramusculaire avec 106 DICC50 d’ALVAC-VIH (vCP205), et une fois (J57) avec 5µg de gp160 MN/LAI-2 de VIH-1 adjuvée en liposomes.

Les lettres B, C et E représentent les différents fournisseurs testés.

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2. Résultats

Protocole 1 : Etude de la réponse immunitairecontre la gp160 MN/LAI-2 de VIH-1 chez lescobayes.

Les résultats des titrages d’anticorps aux jours30, 57 et 71 sont présentés en Figure 3 pour lestrois tests effectués. Ils représentent la réponseimmunitaire, respectivement, après une, puisdeux, injections d’ALVAC-HIV, et enfin, après undernier rappel avec la glycoprotéinerecombinante gp160 adjuvée en liposomes. Ils

montrent qu’une seule injection d’ALVAC-HIVinduit une réponse relativement faible, maissignificative, chez les 18 animaux immunisés.Cette réponse est significativement augmentéeaprès un rappel avec ALVAC-HIV et de façonencore plus importante après l’injection de laprotéine recombinante elle-même, pouratteindre des titres en ELISA se situant autour de6,2 ± 0,11 log10. Les réponses sont trèshomogènes dans tous les groupes d’animaux etquel que soit le jour de prélèvement, il n’a pas puêtre mis en évidence de différence significativeentre les fournisseurs B, C et E (p-value >0,05).

Protocole 2 : Etude de la réponse immunitairecontre la protéine TatIIIB de VIH-1 chez lescobayes.

La Figure 4 représente les résultats desimmunisations des cobayes avec la protéinerecombinante TatIIIB de VIH-1 détoxifiée. Lesréponses sont extrêmement faibles après lapremière immunisation et très dispersées (surplus de 2 log10 au-dessus de la limite dedétection, établie à 1 log10). C’est le cas pour tousles groupes d’animaux, quel que soit lefournisseur. Il n’a pas pu être mis en évidence de

différence significative entre les fournisseurs B, Cet E (p-value = 0,12). Après le rappel, laséroconversion a finalement lieu chez tous lesanimaux avec une variabilité plus réduite,excepté dans le groupe du fournisseur C. Unedifférence significative (p-value anova = 0,03) estmise en évidence entre ces trois fournisseursdans le cas de l’antigène Tat (Figure 5). Tous lesgroupes ont développé une réponse immunitairepositive mais celle du groupe C estsignificativement inférieure à celle des deuxautres groupes.

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Figure 4

Titres en anticorps IgG anti-Tat dans les sérums prélevés à J15 et J30 chez des cobayes immunisés deux fois (J0 et J15)par voie intramusculaire avec 100 µg de la protéine recombinante TatIIIB détoxifiée de VIH-1

Les lettres B, C et E représentent les différents fournisseurs testés.

Figure 5

Représentation graphique de la comparaison des moyennes et des intervalles de confiance des titres IgG anti-Tatmesurés chez les cobayes des fournisseurs B, C et E immunisés deux fois avec la TatIIIB détoxifiée par voieintramusculaire.

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Protocole 3 : Etude de la réponse immunitairecontre la protéine gp160 MN/LAI-2 de VIH-1chez les souris.IgG dans les sérums

1 – Comparaison des fournisseurs A, B, C etD pour les souches BALB/c ByJ et BALB/cAnN.

Comme le montre la Figure 6, les souris BALB/csont celles qui donnent les réponses, non

seulement les plus élevées, mais aussi les plushomogènes suite aux trois immunisations nasalesavec la gp160 de VIH-1. En ELISA, les titressériques d’IgG se situent entre 5 et 6 log10 avecune moyenne de 5,67 log10 ± 0,16. L’analyse devariance du facteur fournisseur montre que l’onne peut pas mettre en évidence de différencesignificative entre les réponses moyennes desanimaux des quatre fournisseurs (p-value = 0,48).

2 – Comparaison des fournisseurs A, C et Dpour la souche C57BL/6 J.

L’analyse de variance n’a pas pu mettre enévidence de différence significative entre lesmoyennes des titres obtenus chez les souris destrois fournisseurs en présence (p-value = 0,86). Anoter, chez l’éleveur A en particulier, l’extrêmehétérogénéité des réponses des animaux, quivont jusqu’à inclure les valeurs minimum etmaximum observées sur l’ensemble desréponses obtenues pour toutes les souches(Figure 6).

3 – Comparaison des fournisseurs B, C et Dpour la souche C57BL/6 N.

La très grande hétérogénéité dans les réponsesà la protéine gp160 se retrouve dans la soucheC57BL/6 N où l’analyse de variance du facteurfournisseur montre que les moyennes des titresIgG sont significativement différentes pour lestrois fournisseurs (p-value = 0,02). Le graphe dela Figure 7 permet de visualiser les écarts entreles moyennes. La moyenne obtenue chez lessouris du fournisseur D est significativementinférieure à celle des animaux des fournisseurs Bet C.

Figure 6

Titres en anticorps IgG anti-gp160 dans les sérums prélevés à J44 chez des souris immunisées trois fois (J0, J13 et J28)par voie nasale avec 25 µg de la protéine gp160 MN/LAI-2 de VIH-1 adjuvée en liposomes.

Les lettres A, B, C et D représentent les différents fournisseurs testés.

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4 – Comparaison des fournisseurs A, C et Dpour la souche NMRI.

Les réponses obtenues chez les souris nonconsanguines NMRI de l’éleveur C sontcomparables aux réponses obtenues chez lessouris consanguines BALB/c. Elles sont très forteset homogènes (Figure 6). Si l’on compare cesréponses à celles des deux autres fournisseurstestés, l’analyse de variance du facteurfournisseur montre que les réponses moyennesobtenues avec les souris des trois fournisseurssont significativement différentes (p-value =0,04). La moyenne du fournisseur C estsignificativement supérieure à celle desfournisseurs A et D (Figure 8).

5 – Comparaison des fournisseurs A, B, C etD pour les souches Swiss, OF1 et CD1.

Pour ces trois souches de souris les réponsesen IgG dans les sérums semblent relativementdifférentes (Figures 6 et 9), mais leur dispersionfait que l’analyse de variance du facteurfournisseur ne permet pas de mettre en évidenceune différence significative entre les quatrefournisseurs (p-value = 0,33).

Figure 7

Représentation graphique de la comparaison des moyennes des titres IgG sériques spécifiques obtenus chez les sourisC57BL/6 N des fournisseurs B, C et D immunisées trois fois par voie nasale avec la gp160 de VIH-1.

Figure 8

Représentation graphique de la comparaison desmoyennes des titres IgG sériques spécifiques obtenuschez les souris NMRI des fournisseurs A, C et Dimmunisées trois fois par voie nasale avec la gp160 deVIH-1.

Figure 9

Représentation graphique de la comparaison desmoyennes des titres IgG sériques spécifiques obtenuschez les souches de souris non consanguines Swiss, OF1et CD1 des fournisseurs A, B, C et D, immunisées trois foispar voie nasale avec la gp160 de VIH-1.

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IgG et IgA dans les sécrétions nasales etvaginales

Un trop grand nombre d’animaux n’ayant pasrépondu, les sécrétions vaginales ne sont pasexploitables statistiquement.

En ce qui concerne les sécrétions naso-pharyngées (Figure 10), 5 % seulement des sourissont positives en IgG spécifiques (données nonmontrées), et, en IgA, les seules comparaisonspossibles sont celles entre les fournisseurs deBALB/c By J et An N, souches pour lesquelles les

moyennes obtenues sont les meilleures, avec untaux de réponses positives proche de 100 %.L’analyse de variance du facteur fournisseurmontre que les réponses moyennes en IgA anti-gp160 sont significativement différentes entre lesfournisseurs (p-value = 0,01). Un test decomparaisons multiples de Student-Newman-Keuls au seuil 5% permet de dire que la moyenneobtenue par les animaux de l’éleveur D estsignificativement supérieure à celle desfournisseurs A, B et C (Figure 11).

Figure 10

Titres en anticorps IgA anti-gp160 dans les lavages naso-pharyngés effectués à J44 en fin de test chez des sourisimmunisées trois fois (J0, J13 et J28) par voie nasale avec 25 µg de la protéine gp160 MN/LAI-2 de VIH-1 adjuvée enliposomes.

Les lettres A, B, C et D représentent les différents fournisseurs testés.

Figure 11

Représentation graphique de la comparaison des ratios IgA spécifiques / IgA totales (X1000) obtenus à J44 en fin detest dans les lavages naso-pharyngés des souris BALB/c des fournisseurs A, B, C et D immunisées trois fois par voienasale avec la gp160 de VIH-1.

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3. Discussion

Les résultats des tests pratiqués chez lescobayes montrent que l’incidence du critère"fournisseur" est relativement faible surl’homogénéité des réponses obtenues à l’égardde l’antigène gp160 ou de l’antigène Tat.

En ce qui concerne les souris, les premièresconstatations qui s’imposent sont :

- Les BALB/c (By J ou An N) sont les meilleuresrépondeuses dans le cas des immunisationsnasales avec la gp160 adjuvée. Les réponses sonthomogènes et équivalentes chez tous lesfournisseurs.

- Les C57BL/6 (J ou N) sont dans l’ensemble demoins bonnes répondeuses vis à vis de cetantigène.

Même si, dans notre exemple, toutes lessouches testées répondent positivement àl’antigène choisi, il existe des variations dans lesréponses immunitaires selon les souchesanimales comme cela a déjà été décrit (Haley2003). Le meilleur exemple est donné par lesNMRI ; provenant toutes de Hanovre, arrivéeschez les trois fournisseurs à la même époque audébut des années 80 (Figure 1), elles donnent,20 ans après, des réponses variées dans nostests.

Nous constatons également chez ces sourisune très grande variabilité dans les réponses,alors que toutes les souris ont reçu la mêmepréparation, le même jour. Outre les avantagesde l’utilisation des souris consanguines dans lesanalyses d’immunité cellulaire, l’argumenthabituellement avancé est l’obtention deréponses plus homogènes. Nous avons, ici,l’illustration que cela n’est pas obligatoirement lecas, puisque les réponses à la gp160 sontrelativement plus homogènes chez les autressouches non consanguines étudiées que cellesobtenues chez les C57BL/6.

Concernant la variabilité génétique dessouches "non consanguines", il faut égalementprendre en compte les remarques de Kloting(Kloting 2002) qui montre, qu’à l’inverse,certaines souches dites "non consanguines" sontrestées si longtemps en colonies fermées queleur taux d’hétérozygotie est devenu très bas etque la dénomination "non consanguine" n’estpas obligatoirement une garantie de variabilitéphénotypique. Comme le montre la Figure 1, lessouches non consanguines ont été dérivéesdepuis longtemps de la souris Swiss d’origine etla différence de niveau de réponses étaitattendue, aussi bien que la variabilité entre les

animaux. Sans information complémentaire sur ledegré d’hétérozygotie nous ne pouvons pasprivilégier une souche plutôt qu’une autre, nimême un éleveur.

Chez les souris consanguines, il n’y a pas decontradictions entre les résultats en IgA dans lessécrétions et les IgG sériques. Ce sont bien lessouris BALB/c qui répondent le mieux, etparticulièrement celles de l’éleveur D quiprésentent des taux très supérieurs aux autres.Pour en connaître la raison il faudrait étudier defaçon plus approfondie la structure desmuqueuses nasales et du tissu lymphoïde associé(NALT) et peut-être approfondir lefonctionnement du système immunitaire associé.

4. Conclusion

Même si les animaux testés ont dansl’ensemble répondu positivement aux antigènesprésentés dans les différents tests, nous avonsmis en évidence des variations dans les réponsesimmunitaires selon les espèces et les élevages.

Les différences peuvent être très grandes d’unéleveur à l’autre et la question du choix resteposée aux utilisateurs. A notre avis, le problèmene pourra être résolu que par une harmonisationdes souches chez tous les éleveurs avec un retourrégulier à un même centre de référence, commecela est déjà pratiqué par certains d’entre eux.

Dans un souci de rigueur, le chercheur ou leresponsable d’étude devra d’abord faire le choixde la ou des souches adaptées à saproblématique dans des tests préliminaires ensuivant la recommandation de tester plusieurssouches consanguines plutôt qu’une seulesouche non-consanguine (Fiesting 1974).L’harmonisation des souches permettrait, en casde problème, d’assurer l’obtention d’animauxaux mêmes performances chez tous lesfournisseurs.

Une fois que le choix est porté sur une souche,sur des critères tels que sa bonne réponse àl’antigène à étudier, la facilité de manipulation del’animal, la proximité d’approvisionnement, lagarantie des stocks etc… sans oublier les qualitéssanitaires primordiales, il faut essayer de laconserver, avec le fournisseur correspondant,pour tous les tests relatifs à la même étude. Encas de force majeure, les tests préliminairespermettent de cibler un éventuel remplaçant.

Remerciements à C. Charnay, X . Brusson, J-L. Chatelard,S. Cumin, C. Johannel et C. Mattieux pour les soins qu’ilsont apportés aux animaux, et à B. Guy et R. El Habib pourleurs conseils avisés lors de la rédaction de ce document.

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Actualités sur les Staphylocoques en médecine vétérinaire

Compte-rendu de la réunion du mardi 11 mai 2004

Christine Médaille

Docteur Vétérinaire, membre de l’E.S.V.C.P.Responsable du laboratoire Vebiotel – Arcueil (94)

Le genre Staphylococcus compte 36 espèces dontcertaines décrites récemment (ces 20 dernières années) ;certaines souches sont rares, d’autres, difficiles à identifier.

Il se divise en plusieurs groupes :

- S. aureus qui forme un groupe à lui seul

- 6 groupes majeurs : epidermidis, saprophyticus,simulans, sciuri, hyicus et intermedius.

Le critère de la coagulase est un caractère phénotypiquepar lequel se distinguent certaines espèces :

- Coagulase positive : S. aureus (2 sous-espèces : aureuset anaerobius), intermedius, schleiferi, coagulans, hyicus,delphini et lutrae

- Coagulase négative : tous les autres, dont S. schleiferischleiferi.

MAIS, un effet "pseudocoagulase" peut se manifesterselon les tests et les réactifs, à savoir une réponse"coagulase +" d’espèces "coagulase –".

GénéralitésLes staphylocoques sont des bactéries commensales dela peau et des muqueuses, de l’homme et de l’animal. Ilexiste pour quelques espèces une niche écologiquepréférentielle. Les espèces les plus fréquemment isolées enclinique sont secondaires à des infections ou descolonisations (débordement depuis leur niche écologique).

De nombreuses espèces ne sont rencontrées que chezcertains animaux chez qui elles peuvent être pathogènes(ex. : S. delphinus, S. lutrae). Mais, ces espèces peuventégalement coloniser ou infecter l’homme en cas decontacts fréquents (métiers à risque : soigneurs,vétérinaires). Il s’agit là de cas rares lors de déficitimmunitaire ou d’agression sévère (morsure).

Rmq : l’homme peut également être à l’origined’infection chez l’animal.

Espèces existantchez l’animal , isoléeschez l’homme en ayantprésenté une pathogénicité

S. aureus - S. intermedius - S. pasteuri - S. schleifericoagulans - S. caprae - S. sciuri sciuri,

S.sciuri rodentium - S. xylosus

Origine naturelle dequelques souches deStaphylococcus

- S. xylosus et sciuri sont fréquents sur la peau desanimaux sains. Occasionnellement dans les narines del’homme.

- S. intermedius dans le nez et l’anus du chien.

- S. hominis et epidermidis prévalents sur la peau del’homme.

Quelques synthèses dans la littérature

• Uemura E and coll.; Jpn J Infect Dis. 2004 57 (1) 21-4 :Comparative characterization of Staphylococcus aureusisolates from throats and noses of healthy volunteers.

51 % porteurs sains :Staphylococcus aureus 34 porteurs = nez, 24 = gorge, 22 = les deux7 en tout méthicilline - résistantsDifférence de souche entre ceux de la gorge et ceux dunez

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• Nagase N. and coll; J.Vet.Med.Sci.64(3):245-250, 2002 : Isolation and species distribution ofstaphylococci from animal and human skin.

40 à 100% de Staphylococcus dans 7 espècesanimales : bovins, caprins, chiens, chats,rongeurs…

Taux d’isolement chez l’homme : 88,9 %

Essentiellement xylosus et sciuri chez animal

S. aureus chez le porc, la vache, l’homme(11 %)

Souris de labo (écouvillonnage sur tout lecorps) (23) : 69,6 % xylosus, 43,5 % sciuri, 8,7 %aureus.

• Shimizu A et coll, J.Vet.Med.Sci.54(2):355-357,1992 : Distribution of Staphylococcusspecies on animal skin.

- Souris de laboratoire : 66 positives sur 7680,3 % S. xylosus8 autres espèces 1,5 à 6,1%, 4,5 % aureus

- Rat de laboratoire : 17 positifs sur 2182,4 % S. xylosus, 35,3 % S. aureus, 23,5%S. cohnii.

• Zadoks R. et coll, J.Clin.Microb.38(5):1931-1939,2000 : Application of P.F.G.E and binarytyping in vet.clin.bacteriology and molecular

epidemiologic analysis of bovine and humanStaphylococcus aureus isolates5/55 et 16/38 des souches ont 95 % similitude,mais forte spécificité liée à l’espèce.Forte spécificité liée à l’hôte pour S. aureusTransfert bovin → homme possible mais peufréquent : c’est l’homme qui est la source destaphylocoques à l’origine des mammites de lavache.Transfert de résistance à étudier (gène mecAresponsable de la résistance étendue auxantibiotiques)

Conclusions1) L’étude des flores commensales est encoreet toujours d’actualité, dans toutes les espècesanimales.

2) La recherche des Staphylocoquesmethicilline résistants est à poursuivre chezl’animal, en particulier chez les carnivores (car unS. intermedius peut passer à l’homme suite à unemorsure, avec transfert du gène mecA).

3) Cependant, il n’y a pas lieu de "diaboliser"Staphylococcus aureus : il existe un porteur sainsur 2 chez l’homme…

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Réunion du 16 décembre 2004Marion BERARD

Institut PASTEUR Paris

Cette session était le prolongement de l’atelier organisésur le même thème en Septembre 2003 à l’Institut Pasteuravec la collaboration de l’INRA de Jouy en Josas, afin decontinuer la réflexion de l’influence du microbismecommensal sur la réactivité biologique des rongeurs delaboratoire, et d’échanger différents points de vue sur lesconséquences de l’évolution récente des pratiquesd’élevage et d’expérimentation sur ce sujet.

Les problèmes rencontrés par certaines équipes del’Institut Pasteur en 2001 ont tout d’abord été rappelés.

Les altérations de leurs modèles animaux se sontmanifestées :

i) par des modifications des réponses immunitaires à desinfections expérimentales ou des protocoles vaccinaux,

ii) par la colonisation de prélèvements tissulaires par desmicroorganismes opportunistes.

Une étude préliminaire a permis d’avancer l’hypothèseselon laquelle la diminution de la biodiversité de la florecommensale des rongeurs a pu causer les altérationsobservées.

L’amélioration des techniques de bio-exclusion enélevage de rongeurs aurait contribué à faire apparaître cesmodifications.

Marie-Christiane Moreau (ancien directeur derecherche à l’INRA) nous a présenté des donnéesexpérimentales démontrant l’importance du rôlerégulateur qu’exerce la flore digestive commensale, en

particulier sur le développement post-partum du systèmeimmunitaire.

L’influence de la flore dépend de sa composition, et lacolonisation précoce du tube digestif par les bactériescommensales est capitale.

La flore régule également les réponses immunitaireschez l’adulte non immun et aussi lors d’immunisation oud’infection.

La composition de la flore est elle-même influencée pardes paramètres d’environnement, la nature del’alimentation et la qualité de l’hygiène des animaleries.

Les interactions hôte commensaux sont complexes, et àdéfaut de totalement pouvoir les comprendre, il estindispensable de clairement définir la flore portée par lesrongeurs de laboratoire.

Ainsi, comme c’est déjà le cas pour le fonds génétique,les caractères des animaux expérimentaux capables demodifier leurs réponses biologiques doivent être décritsprécisément afin de pouvoir être rétablis en cas de dérive.

Adrian Deeny (Harlan) a ensuite questionné la légitimitéde la présence de certains microorganismes sur la liste desagents que FELASA recommande de rechercher dans lesanimaleries d’élevage et expérimentales.

Il faudrait ainsi tenir compte de l’évolution récente dustatut sanitaire des animaux d’élevage et des pratiqueszootechniques qui ont cours à la fois chez les éleveursprofessionnels et dans les animaleries expérimentales. Lapathogénicité de certains microorganismes serait ainsi

Résumé de la session :

Are clean rodents good models for man ?

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remise en cause par l’amélioration de l’étatsanitaire général des animaux de laboratoire.

Sur la base d’une étude de cas, FrançoisVeillet (Charles River France) a ensuite abordéla question de l’adéquation des différents statutssanitaires d’animaux d’élevage aux besoins dedifférents modèles expérimentaux.

Il nous a présenté les différents statutsmicrobiologiques actuellement disponibles chezCharles River, lesquels sont adaptés à desmodèles particuliers et doivent être choisis enfonction de chaque domaine de recherche.

Il nous a ainsi rappelé que le statut "SOPF"avait été dérivé du statut SPF standard, et créépour répondre aux contraintes engendrées par ledéveloppement des lignées immunodéficientes.Dans ce cas, une réduction de la diversitémicrobienne de la flore des souris avait permisaux phénotypes de ces animaux de sedévelopper sans interférence.

Dans le cas qui nous préoccupe, ce serait àl’inverse, un accroissement de la diversitémicrobiologique de la flore qui pourrait rétablirles phénotypes précédemment observés danscertains modèles animaux, au moins sur le planimmunitaire.

Peut-on imaginer qu’il soit possible decommander à l’avenir des animaux dont la floreserait définie à façon, et dont la compositionserait alors décrite par liste positive ?

Il est néanmoins souvent difficile de faire ceschoix étant donné les incertitudes fréquentes qui

subsistent quant aux compétences immunitairesdes animaux qui nous sont présentés, et le peude littérature existant sur les interférencesproduites par certains microorganismes.

Il faut également intégrer dans ces choix, desdonnées de terrain importantes, telles que lacapacité ou non à maintenir la stabilité du statutmicrobiologique des rongeurs dans nosanimaleries expérimentales.

Enfin, Philippe Baneux (Pfizer) nous a rappeléque bien que des altérations de quelquesmodèles animaux ont pu émerger suite àl’amélioration des conditions d’hygiène desanimaleries d’élevage et d’expérimentation,l’augmentation du niveau de qualité et desstandards sanitaires était et reste nécessaire dansbien des cas.

La stabilité des modèles animaux estindispensable car elle conditionne notre capacitéà reproduire des expériences déjà publiées, pouren prolonger l’exploration.

Avant de les mettre en place, il est essentielde pouvoir évaluer l’impact des changementsimposés aux animaux de laboratoire sur leurstabilité biologique. Une démarche destandardisation impose la description précisedes paramètres standardisés.

La détermination de standards pour desmarqueurs biologiques et les paramètres qui lesinfluencent permettrait ainsi de suivred’éventuelles dérives des modèles animaux afind’éviter qu’ils ne soient plus en adéquation avecles attentes des chercheurs.

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comvet Commission Vétérinaire de l’AFSTAL

Huit intervenants, responsables d’animaleries et/ou vétérinaires sanitaires, ont présenté lesmodalités pratiques de quarantaine des Primates Non Humains dans leur institution, lors de laCommission Vétérinaire de l’AFSTAL (ComVet) du 6 novembre 2003. Ces présentations s’inscriventdans une démarche générale d’échange d’informations pratiques et techniques au sein de la ComVet.

Voici la synthèse des informations communiquées.

Par ordre décroissant :• cynomolgus F1 (île Maurice majoritairement, Philippines ou Chine également)• rhésus• saïmiri et babouin

Animaux

Durée : 4 à 6 semainesRespect de l’arrêté du 19/07/02 : OUICompléments sanitaires par l’éleveur : NONCompléments sanitaires par le destinataire :• NON 4/8• OUI 4/8 : (sérologies rétrovirus – filovirus – foamy – rougeole - hépatite A - SIV – STLV - plasmodium)

(traitements antibiotique – praziquantel – ivermectine - vitamines et oligo-éléments)(vaccinations klebsiella – leptospirose – tétanos)

Quarantainechez l’éleveur

En général :• herpès B : euthanasie• tuberculose : confirmation et euthanasie• bactéries et parasites intestinaux : traitementAu cas par cas pour les autres

Information de la médecine du travail

Par les animateurs de la ComVet : N. Dudoignon – N. Fiks – F. Moysan

Gestiondes positifset malades

Durée : 30 jours à 8 semainesLocaux et hébergement :• locaux de quarantaine 4/8• au sein de la zone d’hébergement 1/8• prestataire de service 3/8Examens cliniques, suivis : 1 à 3 examens cliniques, suivi pondéral et observationExamens biologiques complémentaires :• 1 examen de fèces 8/8 (bactério : Salmonelles-Shigelles +/- Yersinia-Campylobacter / parasito)

• sérologie 3/8 (herpès B – SIV – SRV)• sérothèque 4/8• hémato-biochimie 2/8• frottis sanguin (plasmodium – micro-filaires) 1/8• radio pulmonaire 1/8Diagnostic de la tuberculose :• tuberculination : 1 à 3 IDR, 3 lectures• tuberculine : bovine 5/8 – humaine 2/8 – les deux 1/8Traitements :• NON 3/8• OUI 5/8 (ivermectine – doramectine – praziquantel – lévamisole – amitraz – vitamines – fer –

enrofloxacine – sulfamide/triméthoprime – vaccination antirabique)Levée de quarantaine : RAS

Isolementsur le site

"Quarantaine" des Primates non humains – aspects pratiques

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Des défis techniques au défi éthique

“La circulation des animaux de laboratoire”

RESUME DES INTERVENTIONS

2ème symposium de la ComTech

29 janvier 2004

Faculté de Pharmacie PARIS V

4, avenue de l’Observatoire

75006 PARIS

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La circulation des animaux de laboratoire

2ème symposium de la ComTech29 janvier 2004

Les effets du transportsur les animauxJacques Servière Directeur de Recherches INRA

Le transport impose à l’animal une situation extrême demodification brusque de son environnement qui va faireappel à ses capacités maximales d’adaptation. Certainesdes modifications imposées peuvent s’avérer très néfastes.Elles déclenchent des changements physiologiques etcomportementaux qui, bien qu’initialement nécessairespour ajuster l’organisme aux nouvelles conditions etprévenir des dysfonctionnements éventuels, peuvent avoirdes conséquences désastreuses, jusqu’au pronostic vital.Les animaux répondent au challenge posé par de telschangements en activant des mécanismes complexesimpliquant aussi bien des ensembles fonctionnels tels quela physiologie, la biochimie, l’immunologie et la mise enplace de nouveaux programmes comportementaux.Identifier les composantes effectivement inductrices destress dans une situation fondamentalement instablecomme le transport doit permettre d’améliorer le bien-être, préserver la santé et les performances attendues (ycompris celle du potentiel économique). Prendre encompte les données connues du répertoirecomportemental d’une espèce, ses capacités sensorielleset motrices doit permettre d’améliorer la conceptionglobale du management des animaux, tant sur le plan del’aménagement de l’espace alloué que celui desprocédures d’approche et de manipulation.

L’exposé présentera donc la notion de stress associé autransport dans le contexte particulier de l’adaptation auxsituations nouvelles dont la durée ne concerne pas lessituations chroniques. Un rapide rappel de la cascade desévénements physiologiques induits par une situationgénératrice de stress sera exposé, quelques uns descritères objectifs d’évaluation du niveau de stress serontégalement présentés ; enfin, les relations entre douleur etstress devront être évoquées.

Les principaux facteurs conditionnant l’établissementd’un environnement de transport satisfaisant serontprécisés, ces facteurs étant précisément inducteurs destress lorsqu’ils ne sont pas satisfaits. Il s’agitessentiellement du confort thermique et physiquecorporel, du respect de certains des besoinscomportementaux élémentaires et du maintien deconditions de santé qui doivent être optimales alors quecelles concernant les conditions génératrices de maladieou susceptibles d’entretenir ou générer des pathologiesdoivent être maintenues au minimum.

L’actualité de la révision des directives européennes surles conditions de transport des animaux, est l’occasion demettre l’accent sur le respect du bien-être. Ceci nécessitede disposer, et d’utiliser, des critères d’évaluation de lacondition des animaux plus affinés que ceuxprécédemment utilisés et qui tenaient essentiellementcompte d’indices globaux manifestes (état sanitaire,absence de blessures, attitude générale). Les travauxscientifiques de la décennie passée permettent à présentd’associer l’état d’inconfort à des critèrescomportementaux plus précis (activité spontanée,réactivité, préférences), à des indices physiologiquesquantifiables (dosage des "signaux de stress" aigu, d’indexplasmatiques de l’inflammation), à des paramètressanitaires (pathologies, état inflammatoire associé aucomportement dit "de maladie") ou même de productivitépour les espèces d’élevage. De plus, il a été montré chezcertaines espèces, qu’il existe des situations de stress sansmodification comportementale manifeste mais quel’activité du système neuro-végétatif est alors intense, aussile suivi de cette activité peut se révéler un index "caché"très pertinent.

C’est donc dans des mouvements d’interaction entrerecherche et législation que s’affineront les choixpermettant l’élaboration de nouvelles pratiques, toujoursplus respectueuses du confort animal lors du transport.

Stress et nuisances au cours du voyage

Evidences scientifiques

Evocation des risques sanitaires au cours du trajet

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Réglementationnationale, européenneet internationaleProcédures, exigencesdocumentaires etsanitaires : rongeursPatrick HardyDirecteur scientifique, Charles River LaboratoriesFrance

Il n'est pas simple d'intégrer et encore moinsde comprendre et maîtriser l'ensemble des textesréglementaires nationaux et internationauxtraitant du transport des animaux de laboratoireet de ses différents aspects ou composantes :sanitaire (santé publique et animale), protectionet bien-être animals, protection de la nature et dela faune, gestion des risques biologiques pourl'homme et l'environnement (y compris lesrongeurs génétiquement modifiés)...

Ces différentes facettes réglementairesrelatives à la circulation des animaux delaboratoire seront abordées de façonsynthétique, ainsi que d'autres contraintesspécifiques à notre métier qui sont à intégrer lorsde ces opérations.

Cette revue générale sera suivie d'exemplesde situations d'échanges intra-communautairesou d'importation et d'exportation traitant desrongeurs et des lagomorphes.

Le cas de l'acquisition et de l'importation derongeurs génétiquement modifiés seraspécifiquement traité.

Réglementationnationale, européenneet internationaleProcédures, exigencesdocumentaires etsanitaires : carnivores domestiques

Stephen HillenDirecteur Harlan Europe

Les pouvoirs publics, sous pression de leursopinions publiques, se soucient davantage dubien-être animal et tant mieux. Des textesréglementent les différents aspects de la vie desanimaux (domestiques et sauvages). Letransport, situation aggravante s’il y en a, faitpartie intégrante des aspects traités tant sur le

plan sanitaire, que la protection, le bien-être desanimaux et les risques pour l’homme etl’environnement. Il existe des différences entreles pays européens en fonction des situationslocales (un pays indemne de rage sera plussévère concernant l’importation de carnivoressur son territoire). Les carnivores de laboratoiressont les parents pauvres de la réglementation,mais uniquement par manque de spécificité. Leslois ne les oublient pas, mais ils sont coincésentre le transport du bétail (d’un volumebeaucoup plus important) et le risque sanitairequ’engendre le transport d’un animaldomestique (beaucoup plus important).L’exposé traite l’essentiel de l’essentiel des

règles établies avec quelques exemples.

Le poste d’inspectionfrontalierMarylène NauVétérinaire Inspecteur Roissy Charles De Gaulle

Les principes généraux des règles applicablesen matière d’importation d’animaux vivants sontrappelés afin de recadrer l’importationd’animaux de laboratoire dans l’ensemble de laréglementation import.

Ces principes généraux permettent derépondre aux questions :

Qui ? Quoi ? Quand ? Comment ? .

Le contrôle lui-même est détaillé dans ses3 phases :

Contrôle documentaire, contrôle d’identité etcontrôle physique.

Les conclusions du contrôle sont soitl’acceptation sur le territoire soit le refoulementqui admet deux issues : la réexpédition oul’euthanasie.

En complément de ces principes généraux lesconditions sanitaires exigées permettent d’éviterl’introduction sur le territoire national oucommunautaire de diverses pathologies etzoonoses. Ces conditions sanitaires sontdétaillées par espèce. Ces garanties sanitairessont apportées par le pays qui exporte au moyendu certificat sanitaire.

Les formalitésdouanièresYves QuentelInspecteur Adjoint au chef pôle 1 Douanes de ROISSYCharles De Gaulle

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Le transitaireGilbert Anton DHL-Danzas

Nous sommes un commissionnaire agréé endouane depuis la première heure avec uneimplantation dans les ports, aéroports et auxpoints routiers d'entrée dans l'UnionEuropéenne.

Nos infrastructures sont organisées pourfaciliter le passage en douane dans le respect dudroit douanier et des exigences sanitaires en lamatière, le tout en partenariat avec lesdifférentes administrations concernées.

Transport aériendes primatesPierre LamourResponsable transport des animaux Roissy CharlesDe Gaulle

Résumé non communiqué.

Les transporteursagréésFrancesca ChapeauResponsable de formations WORLD COURIER

Déroulement d’un transport d’animauxvivants de laboratoire

L’expéditeur contacte World Courier en luicommuniquant les coordonnées d’enlèvement etde livraison ainsi que l’espèce, le nombre et lesexe des animaux.

Des documents tels que certificat vétérinaire,facture pro forma, Citès, certificat sanitaire,déclaration d’animaux vivants, feuille de routeseront fournis si applicable. Le destinatairefournira l’agrément des locaux, si nécessaire.

Les animaux, une fois logés confortablementdans leur conteneur de transport, serontacheminés par voiture jusqu’à la station animalede l’aéroport d’exportation où ils attendrontd’être transférés à bord de l’avion. De bout enbout, la température optimale de transport, leconfinement, le délai et le routing seront pris encompte afin que les animaux se sentent enparfaite sécurité.

Pendant ce temps, notre déclarant en douanes’occupera des formalités douanières etvétérinaires. Afin que les animaux soient déclarésaptes au transport, il est nécessaire de toutorganiser à l’avance avec un transporteur agrééet spécialisé.

A l’arrivée du vol, la société de manutention dela compagnie aérienne récupère et transporte lesanimaux à la station animale. Les vétérinairesexamineront les animaux via le biais des fenêtres,vérifieront la documentation et par conséquentautoriseront l’entrée sur le territoire importateur.

Le post acheminement sera aussi effectué parvoiture jusque chez le destinataire. Nous nousassurons qu’il n’y aura pas de marchandisesdangereuses à bord ou d’ennemis (ex : chats) etque les boîtes seront bien calées.

Si une difficulté devait survenir durant letransport, le client sera régulièrement avisé de lasituation afin de trouver ensemble la solution lamieux appropriée. Le cas échéant, il seraconsulté pour fournir la documentationmanquante ou pour y apporter les modificationsrequises.

Un transport bien organisé sera garantd’animaux en pleine santé !

Le transport chezun éleveur spécialiséen rongeurs

Robert LeblancDirecteur scientifique Elevage JANVIER

Tout au long des différentes étapes d'élevagedes rongeurs de laboratoire, le bien-être del'animal est notre préoccupation constante.

Le stress environnemental engendre desperturbations biologiques importantes tant pourla production que la croissance ainsi que lecomportement.

Notre but est de combattre les différentescauses du stress afin de maximiser le bien-êtrede l'animal.

Le transport est un point critique dansl'élevage des rongeurs. Générateur important destress, chaque point des différentes étapes, entrela sortie de l'animal de sa zone protégée deproduction jusqu'à sa remise aux clients, a étéétudié.

La barrière sanitaire est également un pointcritique entourant les différentes étapes dutransport des rongeurs de laboratoire.

La présentation de cette barrière doit êtreégalement compatible avec le bien-être del'animal...

Janvier vous présente sa méthodologie dutransport.

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Maintiendu confinementpendant le transport

Jean-Louis BecquetAdjoint Direction scientifique /Responsable Biosécurité

Charles River Laboratories France

Le système d’hébergement des animauxpendant le transport ou " conteneur " doitrépondre à un cahier des charges à composantesmultiples, non seulement d’éviter le risqued’évasion (de " dissémination " pour lesrongeurs génétiquement modifiés ) mais aussid’assurer : une protection physique, un confort etun bien-être optimal (ventilation, hydratation,

alimentation…), une continuité de la définitionsanitaire d’origine (risque de contaminationsanitaire) adaptée aux différents statutssanitaires, l’absence de contact avec desxénobiotiques non préalablement acceptés, uneséparation et une identification des individus ougroupes, un recyclage des conteneurs à usageunique ou une réutilisation dans des conditionsacceptables…tout ceci en tenant compte del’espèce, de la longueur et du mode dutransport, d’éventuelles spécificitésphysiologiques ou autres…

Cette présentation traitera d’abord desprincipales composantes à intégrer puis, autravers d’une série d’exemples concrets, deréponses apportées à différents types desituations pour les rongeurs.

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Les exigences d’un transport d’animaux de laboratoire

Francesca CHAPEAU

WORLD COURIER - 30, rue Mozart - 92110 CLICHY - FRANCE

L’organisation d’un transport d’animaux de laboratoirevivants nécessite de tenir compte de divers paramètres trèsimportants tels que le délai, le routing, le type deconteneur de transport, l’espèce et la quantité d’animaux,la documentation, les conditions climatiques ainsi que del’expérience et la qualification du transporteur.

Par conséquent, l’expéditeur devra s’organisersuffisamment à l’avance afin que le jour de l’envoi, tout soitbien préparé pour ne pas engendrer de retard, unrefoulement par les services vétérinaires ou un stressprogressif des animaux.

Le délai d’acheminement doit être le plus court possibleet dépendra du routing. Le vol direct sera privilégié.

L’expéditeur devra obtenir les permis, certificatsvétérinaires et sanitaires ; il devra établir la "déclaration del’expéditeur d’animaux vivants", une facture ainsi qu’unefeuille de route. Il appliquera la réglementation du pays dedépart et d’arrivée. En France, le destinataire devra fournirl’agrément des locaux qui hébergeront les animaux.

Diverses directives et réglementations ont été élaboréesafin de fixer des minimums requis. En faire plus ne sera pasinterprété comme une erreur ou une incompréhension,mais démontrera votre détermination à prendre enconsidération le bien-être des animaux plus que le but devotre recherche scientifique.

Le transport des animaux infectieux, des femellesgravides (sauf si un certificat vétérinaire atteste que lesfemelles ne mettront pas bas), des animaux malades (saufsi transportés dans le but d’être soignés) est interdit.

Les animaux vivants devront être séparés des denréescomestibles, des ennemis, des marchandises dangereuses.Les animaux de laboratoire doivent être isolés de tous lesautres animaux.

L’expéditeur fournira en quantité suffisante de lanourriture et de la boisson pour toute la durée du trajet. Ilconvient par sécurité, d’en prévoir pour une journéesupplémentaire.

Les prescriptions minimales requises pour les conteneursdestinés aux rats ou souris sont énoncées dans l’instructionparticulière 81 de la réglementation IATA (International AirTransport Association). Les conteneurs seront construits defaçon à ne pas blesser les animaux qu’ils contiendront. Lefond du conteneur sera recouvert d’une litière non toxiqueet non comestible. Les parois seront équipées de trousd’aération recouverts de filtres de gaze spécifique pour lesanimaux EOPS. Une fenêtre de vision avec rabat seradisponible afin d’inspecter les animaux.

L’espèce et la quantité d’animaux définiront la densité àrespecter. Trop d’animaux dans un même conteneurengendrera de l’inconfort et une hausse de la températuredans le réceptacle.

Les souris ou rats doivent être transportés à destempératures comprises entre 13 et 27 °C. Il faudra doncêtre très vigilants lors de canicules ou d’hivers rigoureux.

Lors d’un transport international, divers intervenants sesuccéderont : expéditeurs, transporteur routier, compagnieaérienne et sa société de manutention, station animale…).Tous les intervenants devront s’assurer du respect du bien-être des animaux et que les soins appropriés seront bienprodigués.

Les transporteurs habilités seront aptes à fournir surdemande, leur agrément délivré par la directiondépartementale des services vétérinaires (Ministère del’agriculture). Cet agrément est valable cinq ans et serarenouvelé si le transporteur satisfait toujours aux exigencesfixées.

Le plus important, outre le transport, est la survie et lebien-être des animaux.

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La circulation des animaux de laboratoire :les formalités douanières

Yves Quentel

Inspecteur des Douanes - Adjoint au Chef du Pôle 1 à ROISSY Charles de Gaulle

Les formalités douanières

La mise en place du DAU (Document AdministratifUnique) le 1er janvier 1988 en France, dans les étatsmembres de la CEE et dans les pays de l'AELE (AssociationEconomique de Libre Echange) a modifié sensiblement lapratique du dédouanement, tant pour les fonctionnairesdes douanes que pour les opérateurs du CommerceExtérieur.

En France, les commissionnaires en douane utilisent laprocédure de dédouanement informatisée pour lesopérations d'importation, d'exportation, d'importationtemporaire, d'exportation temporaire : le S.O.F.I.- Systèmed’Ordinateur pour le traitement du Fret International - . Lestitres de transit sont également établis sur le même supportavant d’être remplacés par le Nouveau Système de TransitInformatisé (N.S.T.I.) a/c du 1er avril 2004.

Le dédouanementdes animaux

1/ Codification

Les animaux vivants sont classés à la section 1 chapitre 1de la nomenclature du Système Harmonisé (SH) définie parl'Organisation Mondiale des Douanes (OMD), par les6 premiers chiffres de la case 33 du DAU (code desmarchandises). Les 8 premiers chiffres correspondent à lanomenclature combinée (NC) communautaire. Les2 chiffres suivants concernent l'application de mesurescommunautaires spécifiques pour les formalités àdestination (spécifications Taric). A titre d’exemple, leMacaca fascicularis ( macaque crabier ) est classé à laposition 01 06 11 00 .

2/ Commissionnaires en douane

Après la prise en charge du manifeste aérien par leservice compétent des douanes, le transitaire, surinstructions de son client, l'importateur, saisit dans le SOFI

tous les renseignements utiles et nécessaires audédouanement des marchandises tant sur le plan desstatistiques du commerce extérieur que sur les autresmesures que le service des douanes est chargé decontrôler pour le compte des différents ministères et autitre des règlements communautaires.

3/ Contrôles documentaires

L'importation des animaux vivants repris à l'arrêté du25 novembre 2003 est soumise au contrôle vétérinairedans un Poste d'Inspection Frontalier (PIF), au premierpoint d'entrée de la Communauté Européenne.

En cas d'absence ou de refus de visa par les servicesvétérinaires, les animaux seront obligatoirement réexportésaux frais de l'opérateur, tout en prenant les mesuresnécessaires pour assurer leur bien-être (station animalière)ou euthanasiés sous contrôle concomitant des servicesdouaniers et vétérinaires.

Toute violation à la réglementation sanitaire desmarchandises tierces constitue une prohibition au sens del'article 38-1 du code des douanes national et se traduit parun délit douanier (art 414 du code des douanes).

Les formalités auprès du service vétérinaire étantaccomplies, la déclaration peut être saisie dans le systèmeS.O.F.I. La NGD (Nomenclature Générale des Documents)254 est mentionnée en case 44 du DAU. Il s’agit ducertificat attestant du résultat favorable de la visite sanitairequi est annexé à la déclaration.

Les déclarations sont, du fait des documents à produireau service des douanes, sélectionnées en circuit 2"contrôle documentaire", c'est-à-dire passage obligatoirepar "les sections d'écritures".

Une redevance pour contrôle vétérinaire est perçue parle service des douanes lors de l'importation sur le territoiredouanier, sous tous régimes douaniers d'animaux vivants,de produits animaux ou d'origine animale en applicationde l'article 285 quinquies du code des douanes nationalsuite à l'article 80 de la loi 95-95 du 1er février 1995 de lamodernisation de l'agriculture. Cette redevance est de 6 €

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la tonne avec un minimum de 30 €. Les animauxde laboratoire ne sont pas exemptés. Cetteredevance est due lorsque le service vétérinairea apposé sur le certificat de passage frontalier :"redevance à percevoir".

Les espèces menacées

En 1973, la France signe à Washington uneconvention visant à réglementer, voire interdirele commerce international de certaines espècesanimales et végétales sauvages menacées dedisparition (39 Etats).

En 1978, la France ratifie la convention sur lecommerce international des espèces de faune etde flore sauvages menacées d'extinction (CITES : "Convention on International Trade inEndangered Species of Wild fauna and flora”).Cet accord est , au 1er janvier 2003 , en vigueurdans plus de 150 pays appelés Etats parties :

- à l'importation, une cinquantaine de bureauxde douane en métropole et dans les DOM sonthabilités au dédouanement de ce type de trafic .Ces bureaux sont désignés par le sigle "W" dansl’arrêté du 9 février 1994 modifié,

- à l'exportation et à la réexportation, iln'existe pas de mesure de spécialisation.

Pour les espèces animales sauvages reprises àl'annexe 1 de la Convention de Washington ou àl'annexe A du règlement CE n° 338/97, lecommerce international est interdit. Seules lesimportations dans un but scientifique sontautorisées dans le cadre d'une procédure trèsstricte : un permis CITES d'importation estdélivré, depuis le 1er janvier 2001, par la DirectionRégionale de l'Environnement (DIREN)compétente sur avis du muséum d'histoirenaturelle. Au vu de ce document, l'administrationcompétente du pays d'origine délivre uncertificat d'exportation.

Pour l'importation de spécimens d'espècesreprises à l'annexe A ou B du règlement CEn° 338/97, le service doit veiller notamment, si lasous-case ad-hoc de la case 24 du permis CITESd'importation est remplie, à exiger laprésentation de l'original du permis CITESd'exportation.

Une attention particulière est apportée auremplissage de la case 27 réservée à la douane.Ainsi, à la suite d'un contrôle documentaire et/oud'un contrôle physique, la quantité ou la masse

nette (kg) réellement importée doit figurersystématiquement dans le cartouche dudocument.

Après signature et apposition du cachet officielND (Normal Dateur) , le service adresse à laDIREN qui a délivré le permis, l'original(formulaire n°1) et l'exemplaire de couleur verte(formulaire n°3) du permis CITES d'importation.L'exemplaire n°2, de couleur jaune, est remis àl'importateur ou à son représentant.

L'importation de spécimens d'espècesreprises aux annexes C et D du règlement CEn° 338/97 est subordonnée à la présentation aubureau frontalier d'introduction d'unenotification d'importation. Le service, aprèscontrôle documentaire et/ou physique, et aprèsavoir rempli la case 14 de l'original (formulairen° 1) et de la copie destinée à l'importateur(formulaire n° 2) remet cette dernière àl'importateur ou à son mandataire.

L'original et tout document en provenance dupays exportateur ou ré-exportateur sont envoyésà la Direction de la Nature et des Paysages(DNP), au bureau des échanges internationauxd'espèces menacées 20 avenue de Ségur 75302PARIS.

L'exportation ou réexportation de spécimensd'espèces reprises aux annexes A,B ou C durèglement CE 338/97 est subordonnée à laprésentation, au service, le cas échéant, à l'appuide la déclaration en douane, d'un permis CITESd'exportation ou de réexportation émis par laDIREN compétente. Ces formulaires sontprésentés sous forme de liasse comportant3 exemplaires.

Après avoir rempli la case 27 réservée à ladouane du permis CITES d'exportation ou deréexportation, le service remet à l'opérateurl'original (formulaire n° 1) et la copie destinée autitulaire (formulaire n° 2). Le formulaire n° 3 doitêtre renvoyé à la DIREN dont l'adresse figure encase 7 du permis ou du certificat CITES.

4 / Le contrôle physique :

Il se fait en présence de l'importateur ou deson représentant. Il porte sur l'espèce tarifaire(case 33 du DAU), sur la quantité réellementimportée et sur toutes les énonciations de ladéclaration.

En cas de doute sur les animaux présentés, leservice prend l'attache du service vétérinaireimplanté sur le site. Si le litige persiste, le recoursà un assesseur appelé à siéger à la CCED

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(Commission de Conciliation et d'ExpertiseDouanière) peut être envisagé.

Si le résultat est conforme à la déclaration, ilest procédé comme ci-dessus pour le renvoi desdocuments.

Dans le cas contraire, les animaux sontréexportés (voire euthanasiés) si l'importateur ouson représentant n'accepte pas les conclusionsdes experts.

Irrégularités relevées au point de vue del'application de la Convention de Washingtonou de la réglementation communautaire :

Le service peut relever une infraction àl'encontre de l'opérateur dans le cas de nonprésentation du document prescrit par lesrèglements CE n° 338/97 et 1808/01 ou si ledocument est inapplicable.

Les détenteurs de spécimens repris à laconvention de Washington et au règlementcommunautaire précité avaient jusqu’au 26 juin2002 pour déposer une déclaration derégularisation.

Les services déconcentrés n’acceptent plus dedéclaration de régularisation, l'article 215 ducode des douanes ayant prévu les justificatifs dela détention.

ConclusionPour l'année 2003, il a été importé à Roissy

pour 54 499 106 € soit 1831 déclarationsd'animaux vivants. Parmi ceux-ci, on peutretenir :

- 12 889 383 € de primates importésprincipalement de l’île Maurice et du Viêt-Nam .

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De l’exercice et des lapins

Chez AstraZeneca, au sein du département Toxicologiede la reproduction, les lapins utilisés pour des études dedéveloppement embryonnaire et fœtal sont habitués àprendre de l’exercice en groupe.

Cette forme d’environnement enrichi est proposée afind’améliorer certaines procédures d’étude et de fournir desanimaux en bonne santé pour la recherche.

En tant que techniciens d’animalerie, nous faisons notrepossible pour faire coïncider les besoins de l’animal avecles contraintes générées par les objectifs de la toxicologie.Si nous regardons la forme et le dessin d’un lapin, nousvoyons instantanément un animal qui a évolué pour couriret sauter. Chaque amélioration du bien-être que nousavons cherché doit correspondre à un besoincomportemental de l’espèce.

Pourquoi proposer une aire de

socialisation et d’exercices ?

• Afin de fournir un enrichissement et une interactionsociale entre les animaux de laboratoire et les techniciens.

• Afin de développer des comportements qui n’auraientpas pu être normalement observés dans une cagehabituelle (courir, sauter, creuser, liberté d’interagir avec unautre environnement et d’autres lapins).

• Afin de confirmer notre engagement à la règle des trois"R" (Russell et Burch 1959), une initiative de raffinement.

Comment pouvons-nousenvisager cet environnement ?

Figure 1

• Adaptation des salles afin de fournir une aire de jeux :- Plate formes- Tunnels- Différentes matières pour le sol (copeaux de trembleet de papier).

• 2 à 3 lapins NZW par enclos (du même sexe et dumême groupe) autorisés à se dépenser librement pendant10 à 20 minutes, au moins deux fois par semaine et dèsque possible avant un prélèvement de sang.

• Nous faisons prendre de l’exercice aux femellesgestantes jusqu’au 24ème jour de gestation.

• Utilisation d’enclos au sol (2 m x 2 m) et d’enclossurélevés (3 m x 1 m).

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Initiatives pour le bien-être des lapinsen toxicologie réglementaire

Sheli Whincup

AstraZeneca (Alderley Park), Reproductive Toxicology (Safety Assessment), Mereside, Alderley Park, Cheshire SK10 4TG

Remerciements pour la traduction à Viviane Grumverk Ezus SA - Lyon 1, IUTA Valbex.

Edition originale : Animal Technology and Welfare Vol 3 No 2 Aout 2004. Publication avec l’aimable autorisation du Journal of the Institute of Animal Technology.

Figure 2

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Ce que nous avonsobservéBénéfices au niveau du bien-être :

• Haut niveau d’interactions sociales.

• Développement de nombreux compor te -ments typiques habituellement masqués chez leslapins utilisés pour les études toxicologiques : parexemple la course, le saut, le fait de se cacher etde creuser, de se redresser, d’utiliser des plateformes et des tunnels, de s’étendre.

• Les comportements agressifs sont réduits parl’augmentation des interactions sociales.

• Augmentation de la motilité de l’intestin(augmentation de la consommation alimentaire).

• Augmentation de la liberté de mouvements,renforcement des muscles fessiers et pelviens.

• Diminution visible de l’anxiété lors de leurmanipulation en comparaison avec des lapins quine se sont pas dépensés.

Bénéficessupplémentaires

• Les lapins sont plus facilement approchables(cela est probablement dû à la disparition del’association "entre être sorti de la cage" et"vivre quelque chose de déplaisant").

• Réduction de l’anxiété = manipulation del’animal facilitée.

• La socialisation avant prélèvement de sangest une méthode "naturelle" de réchauffementdes animaux.

• Augmentation du retour veineux.

• Vasodilatation.

• Pas d'effets négatifs sur les objectifs del'étude.

• Pas d'effet sur la taille des portées ou lepoids des lapins.

• Pas d'effet sur les taux d'avortement ou derésorption.

Figure 3

Problèmes potentiels• Les programmes d'exercices et desocialisation nécessitent un personnel plusexpérimenté et selon la taille de l'étude uneaugmentation du temps de travail.

• Nécessité de l'espace pour les enclos.

• Le coût initial : aménager une aire de jeuxpourrait nécessiter de nombreux enclos.

• Il peut être nécessaire de nettoyer les enclostous les jours.

• Au départ, il est possible d'observer uneaugmentation de l'agressivité.

• Le niveau de stress est incertain ; on opposela densité d’hébergement et la taille des enclos.

• Il est plus difficile d'éviter les contaminationscroisées durant la socialisation.

• Nécessité d'un engagement de la part desresponsables, des toxicologues et destechniciens.

ConclusionIl y a de nombreux bénéfices potentiels et réelsdus à la socialisation et /ou à la prise d'exercicedes lapins NZW. Nous croyons que lasocialisation et l'exercice ont la capacité à la foisd'améliorer le bien être de l'animal et de faciliterles manipulation routinières pour les techniciens.

Figure 4

Figure 5

Figure 6

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Informations

Tous documents concernant cette rubrique doivent être adressés à M. A. PERROT (adresse indiquée en page de garde).

Vie des Sociétés

❶ GIRCOR - CNRS "Mieux comprendre l'étudesur l'animal"

Le GIRCOR (Groupe Interprofessionnelde Réflexion et de Communication sur laRecherche) et le CNRS, Sciences de la vie,se sont associés en vue d'informer la

communauté scientifique sur les acquis de larecherche expérimentale "in vivo", soit :

- Une plaquette intitulée "Mieuxcomprendre l'étude sur l'animal"

- Une affiche consacrée aux "Avancées de la RechercheMédicale en liaison avec l'expérimentation animale" (entre1901 et 2003).

On peut seulement regretter que l'édition de cetteplaquette ne soit pas datée.

Ce document est disponible auprès du GIRCOR - 15 rueRieux - 92100 Boulogne

Et consultable en ligne sur le site internet :http://www.cnrs.fr/SDV/Dept/expanim.html

Réunions Scientifiques

1 - 31e Journées d'études scientifiques et techniques - AFSTAL 2005

Date : Du 1er au 3 juin 2005

Lieu : Espace des Congrès de La Rochelle (17000)

Thème : Conception et conduite d'un projet derecherches biologiques

Ethique - Ressources - Qualité - Quotidien

2 - 20e Rencontre A.T.T.E (Association des Techniciens de Toxicologie Expérimentale)

Date : 22 et 23 septembre 2005

Lieu : BIOLOGIE - SERVIER (Gidy - Orléans)

Thème : - Toxicologie Générale : Enrichissement -Prélèvements - Comportement

Mieux comprendrel’étude sur l’animal

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- Toxicologie de la Reproduction

- Toxicologie Génomique

- Visite du centre de toxicologie deBIOLOGIE - SERVIER

Renseignements et inscriptions :

Madame Claire GIRARD

Tél. : 02.47.23.77.46 - Fax : 02.47.23.79.39

E-mail : [email protected]

3 - Symposium 2005 du BCLAS (Belgian

Council for Laboratory Animal Science)

Date : Jeudi 24 novembre 2005, de 8h30 à17h45

Lieu : Het Pand, Onderbergen 1, B-9000Gand, Belgique

Thème : Les pathologies des animaux delaboratoire: prévenir vaut mieux queguérir

Langues : Français et néerlandais, avectraduction simultanée

Renseignements et inscriptions : www.bclas.org

LégislationDécret n° 2005-264 du 22 mars 2005 modifiant

la partie Réglementaire du livre II du code ruralet portant création d'un Comité national deréflexion éthique sur l'expérimentation animale

J.O n° 71 du 25 mars 2005 page 4985texte n° 3

NOR : MENR0500028D

Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre de l'éducationnationale, de l'enseignement supérieur et de larecherche, du ministre de l'agriculture, del'alimentation, de la pêche et de la ruralité et duministre délégué à la recherche,

Vu le code rural, notamment ses articles L. 214-3 et R.* 214-116 à R.* 214-122 ;

Vu l'avis de la Commission nationale del'expérimentation animale en date du 25 juin2004 ;

Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur)entendu,

Décrète :

Article 1 : Les premier et deuxième alinéas del'article R.* 214-117 du code rural sont remplacéspar les dispositions suivantes :

"Le président de la Commission nationale del'expérimentation animale est nommé pour troisans renouvelables par arrêté conjoint du ministre

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chargé de l'agriculture et du ministre chargé dela recherche.

"La commission comprend en outre :".

Article 2 : Le dernier alinéa de l'article R.* 214-117 du code rural est remplacé par lesdispositions suivantes :

"Pour chacun des membres mentionnés aux 1°et 2° ci-dessus, un suppléant est nommé dans lesmêmes conditions.

"En cas de partage égal des voix, la voix duprésident est prépondérante."

Article 3 : Après l'article R.* 214-121 du coderural, il est créé un paragraphe 9 intitulé :

"Paragraphe 9

"Comité national de réflexion éthique surl'expérimentation animale".

Ce paragraphe comprend les articles R.* 214-122 à R.* 214-129 ainsi rédigés :

"Art. R.* 214-122. - Un Comité national deréflexion éthique sur l'expérimentation animale,ci-après dénommé" le comité, est placé auprèsde la Commission nationale de l'expérimentationanimale.

"Le comité a pour mission d'émettre des avissur les questions éthiques soulevées parl'expérimentation animale.

"Il est chargé notamment :

"1° D'élaborer et de publier une chartenationale portant sur la déontologie et l'éthiquede l'expérimentation animale et de faire touteproposition sur sa mise en application ;

"2° D'adresser à la Commission nationale del'expérimentation animale toute recom -mandation de méthode susceptible d'améliorerle bien-être des animaux utilisés à des finsexpérimentales ou à d'autres fins scientifiques.

"Art. R.* 214-123. - Le comité peut être saisipar le ministre chargé de l'agriculture ou par leministre chargé de la recherche et par leprésident de la Commission nationale del'expérimentation animale.

"Il peut également se saisir de toute questionqu'il juge utile d'examiner et relevant de sacompétence.

"Art. R.* 214-124. - Tout comité d'éthique enmatière d'expérimentation animale créé àl'initiative d'un organisme public ou privé etchargé de donner un avis sur les conditionsd'utilisation d'animaux à des fins expérimentalesou à d'autres fins scientifiques doit prendre encompte dans ses avis les principes énoncés dansla charte mentionnée à l'article R.* 214-122.

"Art. R.* 214-125. - Outre son président, lecomité comprend quatorze membres dont :

"1° Deux représentants de l'Etat :

"a) Un représentant du ministre chargé de larecherche, suppléant éventuellement leprésident en cas d'absence ou d'empêchementde ce dernier ;

"b) Un représentant du ministre chargé del'agriculture ;

"2° Deux personnalités qualifiées, profes -sionnelles de l'expérimentation animale, choisiesdans le secteur public de la recherche et del'enseignement ;

"3° Deux personnalités qualifiées, profes -sionnelles de l'expérimentation animale,proposées par les organisations représentativesdu secteur industriel privé, dont un pharmacien ;

"4° Une personnalité du secteur médicalexerçant tout ou partie de son activité en milieuhospitalier ;

"5° Une personnalité du secteur vétérinaire ;

"6° Trois personnalités qualifiées dans lesdomaines de la philosophie, des sciencesjuridiques et de la sociologie ;

"7° Trois personnalités désignées sur propo -sition d'associations de protection des animauxet de la nature.

"Le président et les membres du comité sontnommés pour trois ans renouvelables par arrêtéconjoint du ministre chargé de l'agriculture et duministre chargé de la recherche.

"Pour chacun des membres mentionnés aux 1°à 7° ci-dessus, un suppléant est nommé dans lesmêmes conditions.

"Les membres du comité sont remplacés encas de démission, de décès ou de cessation desfonctions au titre desquelles ils ont été nommés.Le mandat des nouveaux membres expire à ladate à laquelle aurait normalement pris fin celuide leur prédécesseur.

"Art. R.* 214-126. - Le comité se réunit surconvocation de son président et au moins deuxfois par an. Il peut également se réunir à lademande de l'un des ministres intéressés ou à lademande de la moitié de ses membres.

"Les séances ne sont pas publiques.

"Le secrétariat du comité est assuré par lesecrétariat de la Commission nationale del'expérimentation animale.

"Art. R.* 214-127. - Le président peut appelerà participer aux séances du comité, à titreconsultatif et sur un point déterminé de l'ordredu jour, toute personne dont il estime opportunde recueillir l'avis.

"Art. R.* 214-128. - Le comité établit unrapport d'activité annuel qu'il adresse au ministre

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chargé de l'agriculture et au ministre chargé dela recherche. Ce rapport est également transmisau président de la Commission nationale del'expérimentation animale.

"Art. R.* 214-129. - Le comité établit sonrèglement intérieur."

Article 4 : Il est créé, après l'article R.* 214-129du code rural, un paragraphe 10 ainsi rédigé :

"Paragraphe 10

"Dispositions diverses

"Art. R.* 214-130. - Les fonctions de membrede la Commission nationale de l'expérimentationanimale et de membre du Comité national deréflexion éthique sur l'expérimentation animalesont exercées à titre gratuit. Elles ouvrent droitaux indemnités de déplacement et de séjourprévues par la réglementation applicable auxfonctionnaires de l'Etat."

Article 5 : En application des articles 1er et 2 duprésent décret et au plus tard dans un délai desix mois à compter de sa publication il estprocédé à la nomination du président et desmembres suppléants de la Commission nationalede l'expérimentation animale pour la durée dumandat restant à courir des membres actuels dela commission.

Article 6 : Le ministre de l'éducation nationale,de l'enseignement supérieur et de la recherche,le ministre de l'économie, des finances et del'industrie, le ministre de l'agriculture, del'alimentation, de la pêche et de la ruralité, leministre délégué au budget et à la réformebudgétaire, porte-parole du Gouvernement, etle ministre délégué à la recherche sont chargés,chacun en ce qui le concerne, de l'exécution duprésent décret, qui sera publié au Journal officielde la République française.

Fait à Paris, le 22 mars 2005.

Jean-Pierre Raffarin

Par le Premier ministre :

Le ministre de l'éducation nationale, del'enseignement supérieur et de la recherche,François Fillon

Le ministre de l'économie, des finances et del'industrie, Thierry Breton

Le ministre de l'agriculture, de l'alimentation,de la pêche et de la ruralité, DominiqueBussereau

Le ministre délégué au budget et à la réformebudgétaire, porte-parole du Gouvernement,Jean-François Copé

Le ministre délégué à la recherche, Françoisd'Aubert

Parutions et analysesd’ouvrages

Office International des EpizootiesService des publications12, rue de Prony75017 Paris, FranceTél : 33 (0)1 44 15 18 88 – Fax : 33 (0)1 42 67 09 87E-mail : [email protected]

Catalogue des publications : [email protected]

1 - La rage en Europe et dans le bassinméditerranéen : une perspective historique par A.A. King, A.R. Fooks, M. Aubert et A.I. Wandeler, edit.

ISBN 92-9044-639-0Ref. : A 136 (en anglais seulement)Format 21 x 29,7 cm - 384 pages

Prix : 65 euros frais d'expédition inclus pour le volume 1

Les stratégies de prophylaxie de la rage misesen œuvre en Europe tout au long du xxe siècleont considérablement allégé le fardeau quecette maladie faisait peser sur l’homme. Cetouvrage, rédigé par des experts renommés,explique comment la rage a été éradiquée deplusieurs pays européens. Il vise à offrir auxchercheurs, aux vétérinaires ainsi qu’auxdécideurs politiques une perspective historiqueainsi qu’une analyse approfondie de la rage, del’Antiquité à nos jours. Les lecteurs y trouveront,réunis en un seul volume, de nombreux articlestraitant de sujets spécifiques. Chaque article,rédigé dans un style clair et concis, traite d’unerégion particulière d’Europe, d’Afrique du Nordet du Moyen-Orient. D’autres chapitres sontconsacrés à la rage dans l’Antiquité, à l’histoirede la rage canine dans le Bassin méditerranéenet à différents modèles épidémiologiques de larage, notamment l’épidémiologie et l’écologiede la rage vulpine en Europe. Un exempled’analyse informatisée de l’épidémie de ragevulpine est publié en détail. Les variants du virusde la rage et l’épidémiologie moléculaire de lamaladie en Europe sont traités dans les chapitresconsacrés aux infections à Lyssavirus chez leschauves-souris européennes et au rôle del’Europe en tant que source de la propagation dela rage dans le reste du monde. L’analyse despremières descriptions de la rage dans les textessacrés de l’Antiquité est suivie de plusieursarticles consacrés aux relations animal-êtrehumain. Enfin, le rôle des organisations etinstitutions internationales telles quel’Organisation mondiale de la santé animale(OIE), l’Organisation mondiale de la santé etl’Union européenne est abordé dans un autrechapitre. Nul doute que cet ouvrage deviendra

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une référence incontournable pour tous ceux quis’intéressent aux politiques de prophylaxie etplus particulièrement au contrôle de la rage.

2 - Lignes directrices OMS / FAO /OIE pour la surveillance, la prévention et le contrôle de la téniose / cysticercose

Organisation Mondiale de la Santé Animale12, rue de Prony - 75017 Paris - France

Tél : 33 (0)1 44 15 18 88 fax : 33 (0)1 42 67 09 87www.oie.int, [email protected]

La téniose et la cysticercose sont deuxmaladies parasitaires dont l'importance n'a pastoujours été reconnue par le passé. Pourtant, ildevient de plus en plus évident qu'il faut leurdonner une priorité plus élevée compte tenu deleur impact économique, en particulier dans lespays limités en ressources, et de la chargequ'elles représentent pour la santé publique.Dans certains pays, notamment en Afrique, il estdésormais admis qu'elles constituent unproblème de plus en plus important. Laconfirmation du lien entre l'épilepsie et laneurocysticercose dans les pays d'endémie àTaenia solium est une incitation supplémentaire àconsacrer plus de moyens à la lutte contre laténiose / cysticercose.

Comme pour toutes les zoonoses, le contrôlede la téniose / cysticercose exige unecollaboration très étroite à l'échelle nationaleentre les services de santé humaine et lesservices vétérinaires. Les présentes Lignesdirectrices ont été préparées et publiéesconjointement par l'Organisation des NationsUnies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO),l'Organisation mondiale de la santé (OMS) etl'Organisation mondiale de la santé animale(OIE) dans le but d'aider les responsables ducontrôle et de la prévention de la téniose /cysticercose.

Les Lignes directrices FOA / OMS / OIE pour lasurveillance, la prévention et le contrôle de laténiose et de la cysticercose regroupent lesconnaissances et l'expertise précieuse qu'ontaccumulées un grand nombre de spécialistes derenommée internationale de cette zoonosependant plus de cent années de recherches.Sans cette base de connaissances, il estimpossible de formuler des recommandationsefficaces et éprouvées pour le diagnostic, letraitement, la prévention et le contrôle.

Depuis la publication d'une ligne directriceplus ancienne (1983), on a acquis une meilleureconnaissance de l'épidémiologie de cettezoonose et élaboré une stratégie de lutte plusefficace, résultats dus en grande partie au

développement de techniques de diagnosticnouvelles et plus performantes. La prise encharge clinique et les approches thérapeutiques(notamment par imagerie) ont elles aussiconsidérablement progressé. La présente lignedirectrice regroupe ces avancées dans uneprésentation pratique pour aider ceux qui sontchargés de faire face à cette zoonose.

Les Lignes directrices portent sur la biologie, lasystématique, l'épidémiologie, le diagnostic, laprévention et le contrôle de la téniose et de lacysticercose chez l'homme, les bovins et lesporcs. Les chapitres comportent des descriptionsdes méthodes et des procédures de prise encharge clinique, y compris des protocoles detraitement, destinées à la réalisation d'étudesd'appréciation du risque et aux programmes deprévention et de contrôle. Les techniquesrécemment mises en œuvre pour la détection etle diagnostic de l'infection font aussi l'objetd'une description. Les Lignes directricesfournissent des conseils et des recommandationssur la planification, le suivi et l'évaluation desprogrammes. Elles insistent sur l'importance dela collaboration intersectorielle.

3 - Zoonoses et agents pathogènes émergents importants pour la santé publique

L.J. King, éditRevue scientifique et technique de l'OIE

Vol. 23 (2), août 2004

ISSN 0253-1933ISBN 92-9044-621-8

Format 21 x 29,7 cm - 310 pages(approximativement)

Prix : 50 euros (Frais d'expédition par voieaérienne inclus pour tous pays)

Note de présentation par Monsieur HenriMAURIN-BLANCHET

Une courte annonce de cette publication avaitété déjà faite dans la rubrique informations d'unprécédent numéro de la revue S.T.A.L (29,2/3è trim. 2004), mais compte tenu du nombredes communications édité (21) et de l'intérêt deleur contenu, il a paru souhaitable d'en effectuerune analyse plus complète.

Il convient de préciser d'emblée que si tous lesarticles sont presque tous rédigés en anglais, ilssont toujours accompagnés de deux résumés,plus ou moins étoffés, l'un en français, l'autre enespagnol.

Deux courtes introductions au thème généraltraité de l'émergence des zoonoses en santépublique ont été rédigées en avant propos, dontl'une de Bernard VALLAT, Directeur Général de

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l'l'O.I.E (pp. 423-427) et l'autre de L.J. KING (pp.429-433).

Certaines affections, du fait de leur gravité oude leur position dominante, sont abordées àplusieurs reprises au cours de l'ouvrage, avec uneapproche propre à l'auteur, ainsi de l'influenzaaviaire, en Chine, de la "fièvre de la vallée duRift", en Afrique, de zoonoses virales dues, entreautre, aux virus "EBOLA" et "NIPAH", l'un enrelation avec les primates et la "viande debrousse" en Afrique, l'autre directement lié auxélevages de Porcs, en Malaisie.

Deux récapitulations très informativespermettront au lecteur de faire le point sur lenombre des maladies en cause et leur gravité pourl'homme contaminé : l'une de C. BROWN (pp.435-442), l'autre de R.G BENGIS et coll. (pp.497-511), qui développe le rôle de réservoir de la faunesauvage dans l'émergence de zoonoses telle quela "rage", la fièvre hémorragique de "HANTAAN"ou la "borréliose de LYME".

On remarquera ainsi que les agents à l'originede ces graves affections sont d'origine multiple.Il peut s'agir de virus et de prions("l'E.S.B/"l'Encéphalopathie SpongiformeBovine"), mais aussi de bactéries, dans le cas dela "Tuberculose" de la "Tularémie" ou de la"Peste", mais encore d'un parasitisme larvaire àévolution fatale dans le cas de "l'échinococcosealvéolaire", en extension insidieuse depuis sonfoyer originel, les carnivores arctiques, ou encoreles "leshmanioses"canines, (à pronosticégalement sombre pour les populationsatteintes de malnutrition exposées à la piqûredes phlébotomes (M. GALLEGO, pp. 661-676).

Les cons idérat ions épidémiologiquesconcernant l'émergence de maladies sontlargement décrites ainsi que les facteursaggravant la morbidité (S.S MORSE,, pp. 443-451) ou la favorisant (S. SLINGENBERGH et coll.,pp. 467-484).

L ' e x p l o s i o n d émog r a p h i q u e e t l amondialisation des échanges commerciaux sontpour beaucoup dans l'importance croissante deszoonoses émergentes tant chez l'homme quechez l'animal (C.BROWN déjà cité).

Les contaminants de l'alimentation sont, euxaussi, responsables d'intoxications et toxi-infections répandues à l'origine de près de deuxmillions de décès humains par an, selon J.SCHLUNDT et coll.(pp. 513-533).

Les microbes en cause dans les infectionsdiarrhéiques sont notamment "Escherichia coli","Sa lmonel la" et Campylobacter spp","Toxoplasma"…

Sans doute, en fin d'ouvrage, eut-il été utile defaire figurer un répertoire des maladies décrites

avec un renvoi aux chapitres qui les évoquent àplusieurs reprises au cours de l'ouvrage, lequelconstitue un très bon document d'actualisationdes connaissances sur les zoonoses actuelles ourésurgentes.

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Cette Société a pour buts :– d'une manière générale, de rationaliser et d'améliorer l'usage des animaux delaboratoire au service de la santé de l'homme et de l'animal ;

– en particulier, de codifier l'éthique de leur utilisation et d'en faire mieux connaîtreles principes ;

– d'encourager la recherche et de promouvoir les connaissances concernant la bio-logie et la pathologie des animaux de laboratoire ;

– de mettre en œuvre les moyens destinés à permettre de limiter quantitativementleur emploi ;

– de développer les relations interdisciplinaires centrées sur l'animal de laboratoi-re ;

– d'échanger régulièrement au moyen de colloques, de groupes de travail et decommunication toutes les informations scientifiques et techniques relatives auxanimaux de laboratoire ;

– d'entreprendre toutes les activités scientifiques qui s'y rapportent ;– d'entreprendre, le cas échéant, toute action jugée utile à la défense des expéri-mentateurs respectant les règles d'éthique et la réglementation en vigueur.

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