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conception sismique
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CONCEPTION PARASISMIQUE
DES BÂTIMENTS
Les fiches T4 (A et B) ont été établies par Milan Zacek. Professeur des écoles d'architecture, architecte, ingénieur, il assure de nombreuses conférences et formations d’architectes et d’ingénieurs en protection parasismique des bâtiments.En complément de ces deux fiches, retrouvez sur MAFCOM la conférence qu’il a tenue à l’ENSA de Paris-Bellevillele 27 mars 2010.
INFORMATIONS TECHNIQUES T4
Pour être conformes à la stratégie de protection parasismique
réglementaire, en cas de séisme fort, après avoir atteint leur
résistance maximale, les constructions doivent pouvoir subir
de grandes déformations « plastiques » au lieu de rompre
et de s'effondrer. Ces déformations sont possibles grâce à une
conception architecturale judicieuse (respect du principe poteau
fort-poutre faible, prévention de l'effet de niveau souple,
de l'effet de poteau court...) et, en grande partie, en
appliquant les dispositions constructives parasis-
miques concernant la ductilité. Ces dispositions font l'objet
des normes parasismiques et leur application est obligatoire.
Les déformations plastiques ne sont pas entièrement réversibles,
mais les avantages qu'elles apportent sont importants :
- elles dissipent une partie notable de l'énergie des oscillations
et préviennent l'effondrement, car elles allongent le temps
de résistance, en principe au-delà de la durée du séisme,
qui est inférieure à 30 secondes en France métropolitaine ;
- elles plafonnent les efforts sollicitant les constructions,
qui peuvent donc être dimensionnées pour des charges plus
faibles : divisées par 2,5 dans le cas des constructions en
maçonnerie, par 5 au plus dans celui des ouvrages en béton
armé et par 6,5 au plus lorsque la structure est en acier.
L'économie qui en découle est notable. Le plafonnement des
charges apparaît sur la figure 37b (la résistance limite requise
est plus faible que sur la figure 37a).
SEPTEMBRE 2010*
Mutuelle des Architectes Français assurances. Entreprise régie par le code des assurances. Société d’assurance mutuelle à cotisations variables – 9, rue de l’Amiral Hamelin – 75783 Paris Cedex 16 – Tél. : 01 53 70 30 00 – Fax : 01 53 70 32 10 – www.maf.fr
Sommaire de la fiche B
Dispositions constructives (construction parasismique)
1 - Importance des dispositions constructives parasismiques 4 - Structures en murs de béton ou béton armé
2 - Constructions en maçonnerie 5 - Fondations parasismiques
3 - Structures en poteaux et poutres de béton armé 6 - Planchers
DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
(CONSTRUCTION PARASISMIQUE)
1 - IMPORTANCE DES DISPOSITIONS
CONSTRUCTIVES PARASISMIQUES
* LA FICHE T4 D’OCTOBRE 1991 EST ANNULÉE
FIC
HE B
Lorsque les dispositions constructives conférant unebonne ductilité aux constructions ne sont pas respectées, leur capacité à se déformer au-delà de leur limite de résistance est réduite, ce qui se manifeste, sur le
diagramme résistance/déformation, par un plateau plus court.
La construction sera alors sous-dimensionnée, car ellesera exposée à une charge plus élevée que celle à laquelle elle
a été réglementairement calculée (fig. 38). Il serait donc erroné
de croire que le respect du calcul réglementaire suffit à pallier
l'inobservation, même partielle, des dispositions constructives
parasismiques. Au contraire, grâce à une ductilité supérieure au minimum exigé, les charges sismiquespourraient être inférieures à celles résultant du calcul
réglementaire. La construction possède dans ce cas une réserve de résistance. D'ailleurs, les règles parasismiquessimplifiées, applicables entre autres aux maisons individuelles
dont l'architecture optimise les oscillations (Règles PS-MI 89/92),
n'exigent aucun dimensionnement aux séismes à conditionde respecter les dispositions constructives énoncées.
2 - CONSTRUCTIONS EN MAÇONNERIE
2.1 - Pathologie
Les bâtiments en maçonnerie non conçus pour résister aux
secousses (maçonnerie non chaînée) sont très vulnérables.
Lors des séismes forts, leur effondrement est fréquent
(fig. 39). La raison en est la faible résistance à la traction et
au cisaillement des joints de mortier. Lors de secousses, ces
joints se disloquent.
Dans un premier temps, les panneaux de maçonnerie
sont fissurés diagonalement (fig. 40), avant de se disloquer
si le tremblement de terre se poursuit. Les ouvertures dans
les panneaux de
maçonnerie consti-
tuent des zones faibles,
dans lesquelles la fis-
suration est souvent
initiée. Les fissures
partent en général des
angles des ouvertures,
car les contraintes y
sont plus élevées.
2.2 - Dispositions constructives parasismiques
La prévention de la dislocation de la maçonnerie consiste
à la confiner par des chaînages en béton armé, sanslaisser subsister de bord libre. Tous les murs structuraux
et non structuraux doivent donc être confinés par des
chaînages et encadrements d'ouvertures en béton armé.
Cependant, les normes parasismiques tolèrent le non-encadrement
des ouvertures de petites dimensions.
2/8
T4
Fig. 37 - Diagrammes résistance/déformation montrant une comparaisonentre le comportement à éviter et celui recherché par les règles parasis-miques. Sur la figure a, une rupture brutale se produit à la limite de résis-tance. Par contre, sur la figure b, une déformation importante a lieu avant larupture, ce qui est avantageux. En outre, les charges sismiques sont plafon-nées et une plus faible résistance est donc requise.
Fig. 38 - Diagramme résistance/déformation montrant le sous-dimension-nement d'une construction qui ne respecte pas les dispositions constructi-ves parasismiques concernant la ductilité.
Fig. 39 - Dislocation des maçonneries lors des séismes de Molise (2002)et de l'Aquila (2009), Italie.
Fig. 40 - Fissures diagonales dans les panneaux de maçonnerie(séisme des Saintes, Guadeloupe, 2004).
Figure a Figure b
FIC
HE B
On doit prévoir (fig. 41) :
- des chaînages horizontaux au niveau de tous les plan-
chers et des fondations ;
- des chaînages de couronnement sur les bords supé-rieurs libres des murs (pignons, acrotères, garde-corps…) ;
- des chaînages verticaux dans les angles, sur les bordsdes trumeaux de contreventement, de chaque côté desouvertures pratiquées dans les murs dont la surface est
supérieure à 1,5 m² (1,20 x 1,25 par exemple), et tous les
5 m dans les murs longs ;
- un encadrement des ouvertures, relié dans certains cas aux chaînages horizontaux.
La section minimale des chaînages est de 15 cm x 15 cm.
Toutefois, dans le cas des murs doubles, le chaînage doit
régner sur toute la largeur du mur. Hormis le couronnement
des murs, l'armature minimale est de 4 barres Ø10 espacéesde 20 cm au plus (fig. 42). Ce minimum est porté à 4 Ø12
lorsque l'accélération de calcul sur site est supérieure à 2 m/s2
et pour autant qu'il s'agisse d'une d’une construction avec un
étage ou plus sur rez-de-chaussée. L'espacement des cadres
est de 15 cm au plus. L'armature minimale des chaînages de
couronnement des combles est respectivement de 2 Ø10 et 2 Ø12.
Les chaînages doivent être mécaniquement continus.À cet effet, la continuité de leurs armatures longitudinales doit
être assurée par un recouvrement de 60 diamètres(selon l'Eurocode 8). Dans les angles, il est interdit de jux-taposer simplement des armatures de chaînages façonnées en
usine. L'ajout de barres ou de boucles de continuité (barrespliées en forme de U) est nécessaire (fig. 43).
Il est obligatoire d'ancrer les chaînages verticaux dansles fondations. Ceci est particulièrement important lorsqueles chaînages encadrent des trumeaux de contreventement,
qui assurent la stabilité de la construction vis-à-vis des charges
horizontales. Il convient donc de s'assurer de l'absence de
malfaçons (fig. 44).
La continuité des armatures est
requise également pour l'encadrement
des fenêtres. Les Règles PS-MI 89/92
exigent l'encadrement des ouvertu-
res de plus de 60 cm de côté, d'une
épaisseur minimale de 4 cm (quand
3/8
T4
Fig. 41 - Confinement des panneaux de maçonnerie.Les murs et trumeaux sans ouverture participent au contreventement.Les chaînages verticaux doivent être ancrés dans les fondations.
Fig. 42 - Caractéristiques minimales des chaînages. L'armature minimaleest portée respectivement à 4 Ø12 et 2 Ø12 lorsque l'accélération de cal-cul sur site est supérieure à 2 m/s2 et s’il s'agit d'une maison avec un étagesur rez-de-chaussée.
Mur simple Couronnement des murs de comble
Fig. 43 - Continuité mécanique des chaînages dans les angles :
ajout d'armatures en U.
a
b
Fig. 44 - Malfaçons : les bar-res du chaînage vertical sontexcentrées, au lieu de setrouver à l'intérieur du chaî-nage horizontal. En outre,les barres verticales ne sontpas ancrées dans la fonda-tion (leur ombre est visiblesur le béton).
Fig. 45 - Encadrement de fenêtre en béton armé (Règles PS-MI 89/92).
FIC
HE B
l'ouverture n'est pas bordée de chaînages verticaux, cités plus
haut), fig. 45.
Les éléments utilisés pour les maçonneries en zone sismique
doivent répondre à des caractéristiques minimales. Les blocscreux, d'une épaisseur minimale brute de 20 cm, doivent comporter une paroi intermédiaire parallèleau mur (fig. 46). L'épaisseur minimale brute des blocs pleinsest de 15 cm. Sauf en zone de sismicité 2, ils doivent présenter
une résistance à la compression d'au moins 4 N/mm2 (c'est-à-
dire 4 MPa ou 40 kg/cm2) perpendiculairement à la face de
pose et de 1,5 N/mm2 (1,5 MPa ou 15 kg/cm2) parallèlement à
la face de pose, dans la direction du mur.
La mise en œuvre des maçonneries peut être réalisée avec un mortier classique ou au mortier-colle. Les jointsentièrement remplis sont admis sans restriction. Contrairement
aux règles précédentes (PS 92), l'Eurocode 8 admet lesjoints verticaux non remplis (entre autres, cas des blocs
collés), qui nécessitent une procédure de validation dumode de pose. Par ailleurs, les joints non remplis avec dispositif d'emboîtement effectif ne peuvent êtreutilisés que s'ils font l'objet d'un avis technique ou d'un
agrément technique européen.
3 - STRUCTURES EN POTEAUXET POUTRES DE BÉTON ARMÉ
3.1 - Pathologie
Les ossatures en portiques de béton armé (contreven-
tement assuré par effet de portique) conçues et réalisées de
manière habituelle sont très vulnérables aux séismes. En cas
de séisme d'une certaine intensité, le béton des zones les plus
sollicitées de la structure (extrémités des poteaux et des
poutres, ainsi que les nœuds), appelées « zones critiques »,
éclate rapidement et ne peut plus prévenir le flambement
des armatures (fig. 47). Si le séisme se poursuit, l'effondrement
de l'ouvrage peut être très meurtrier (fig. 48).
En outre, les panneaux de remplissage en maçonnerie, tradition-
nellement non fixés en partie haute faute de pouvoir introduire
correctement du mortier sous la poutre, éclatent rapidement.
Cela entraîne souvent l'instabilité de la construction. Les pan-
neaux du rez-de-chaussée éclatent les premiers (fig. 49), car
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T4
Fig. 48 - Effondrement des ossatures en portiques de béton armé (séismesd'Izmit, Turquie 1999 et de Boumerdès, Algérie 2003).
Fig. 46 - Caractéristiques minimales des blocs creux admis en zone sismique.
Fig. 47 - Éclatement de zones critiques : extrémités des poteaux et poutres,nœuds de portique.
Anchorage 1964 Taïwan 1999
Chili 1960 Taïwan 1999
Fig. 49 - Éclatement des panneaux de remplissage en maçonnerie (séismede Boumerdès, Algérie 2003).
FIC
HE B
les charges horizontales sont en général les plus grandes au
niveau inférieur (cas d'une console verticale, dont la zone la
plus sollicitée est l'encastrement), et le transforment en niveau
souple, dont la vulnérabilité a été exposée plus haut.
3.2 - Dispositions constructives parasismiques
La meilleure façon de rendre parasismiques les ossa-tures en poteaux et poutres est de les contreventer pardes voiles en béton plutôt que d'assurer leur stabilité par
effet de portique. Les voiles deviendraient ainsi la structure
principale, dont le rôle est de résister aux séismes, les poteaux
et les poutres constituant alors une structure secondaire. Si on
souhaite conserver le contreventement par portiques, les
dispositions constructives visant à prévenir l'effondrement sont
assez contraignantes, car il est nécessaire de confiner leszones critiques par des armatures spécifiques. C'est le confinement qui empêche l'éclatement du béton et le
flambement des barres d'armatures qui précèdent la ruine. Dans
ce but, l'armature doit constituer une « grille » à mailles fines
permettant de maintenir le béton à l'intérieur de l'élément
structural. En outre, les cadres, épingles ou étriers doivent
maintenir individuellement (y compris dans les nœuds, fig. 50c)
les armatures longitudinales afin de s'opposer à leur flambe-
ment (fig. 50a, b). Quant aux panneaux de remplissage,une liaison efficace avec l'ossature doit être assurée. Les dispositions destinées à prévenir l'éclatement des panneaux
ne sont pas courantes. On peut utiliser par exemple des
raidisseurs en béton armé (fig. 50d) ou un enduit hydraulique
appliqué sur treillis soudé fixé sur la façade.
4 - STRUCTURES EN MURS DE BÉTONOU BÉTON ARMÉ
4.1 - Pathologie
La vulnérabilité aux séismes des structures en voiles de
béton ou béton armé est faible. Mêmes réalisées selon les
règles de construction propres aux zones non sismiques,
en général, elles ne s'effondrent pas sous l'effet d'un
tremblement de terre. Les dommages sismiques aux voiles
sont assez facilement réparables. Il s'agit le plus souvent
de fissures obliques dues aux sollicitations en cisaillement
(fig. 51). Mais même lourdement endommagés, les voiles
continuent à porter les planchers, ce qui suffit souvent à
préserver la vie des occupants. L'objectif de la réglementation
parasismique est ainsi atteint. Lorsqu'il s'agit de voiles
couplés par des poutres-allèges (fig. 51b), les dommages
sont localisés dans ces dernières et les voiles ne subissent
pas de dégradations notables.
4.2 - Dispositions constructives parasismiques
L'Eurocode 8 admet deux types de murs en béton (voiles)
parasismiques : voiles ductiles, armés sur les deux faces,
et les voiles de grandes dimensions horizontales en béton
faiblement armé, qui sont en fait des voiles en béton
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T4-BT4
Fig. 50 - Armature de confinement des poutres, poteaux et nœuds.Raidissage des panneaux de remplissage en maçonnerie.
figure a figure b
figure c figure d
Fig. 51 - Voiles en béton armé : même endommagés, ils préviennent l'effon-drement des planchers (fig. a). Dans le cas de voiles couplés par des pout-res-allèges, les dommages sont localisés dans ces dernières et les voiles nesubissent pas de dégradations notables (fig. b).
figure bfigure a
FIC
HE B
banché chaînés.
Les voiles ductiles comportent des éléments de rive
(c'est-à-dire des poteaux coulés aux extrémités des voiles) et
sur les deux faces, des quadrillages d'armature d'un diamètre
minimal de 8 mm, sans dépasser 1/8 de l'épaisseur du voile
(fig. 52a). L'espacement maximal des barres ne doit pas
être supérieur à 25 cm ou 25 fois le diamètre des barres,
en prenant la plus petite valeur.
Les voiles de grandes dimensions horizontales enbéton faiblement armé sont caractérisés par une
longueur dépassant 4 m ou les 2/3 de la hauteur totale du
mur. Ils doivent comporter des chaînages continus dans
les trois directions de l'espace, ainsi que des armatures
d'encadrement des ouvertures (fig. 52b) :
- chaînages horizontaux au niveau des planchers, armature
minimale 4Ø10 en façade et 2Ø10 dans les voiles intérieurs ;
- chaînages verticaux aux extrémités des voiles, armature
minimale 4Ø12 dans l'étage inférieur et dans les étages
en retrait de plus d'un tiers de la hauteur d'étage, 4Ø10
dans les autres cas ;
- armatures verticales continues au droit des ouvertures : 4Ø10 ;
- armatures des linteaux : 2Ø10.
5 - FONDATIONS PARASISMIQUES
5.1 - Conception
Les critères de choix du type de fondation sont les mêmes
qu'en zone non sismique, mais les fondations les plus
profondes sont à préférer. Les exigences communes à toutes
les fondations sont les suivantes :
- le système de fondation doit être homogène
(de même type) ou fractionné par des joints sismiques. Il
est cependant préférable, lors de la conception, d’éviter les
situations dans lesquelles des joints de dilatation ou de tasse-
ment sont demandés par les normes de construction ;
- les fondations isolées ou formant des épis ne sont pas
admises, car elles ont tendance à osciller d'une manière
asynchrone. Les semelles isolées et les fondations profondes doivent donc être reliées, par exemple par unréseau de longrines, et les semelles filantes doiventformer des mailles fermées ;
- l'assise des fondations doit être horizontale, jamais en pente ;
- la pente entre assises de semelles de fondation situées à
des niveaux différents ne doit pas dépasser 1/3 et la pente
du terrain derrière un mur de soutènement les 2/3 (fig. 53).
Il est recommandé de réaliser une banquette horizontale de
3 m entre la construction et le pied de talus arrière, arasée à
30 cm au-dessous du niveau du plancher du rez-de-chaussée ;
- les micropieux inclinés sont interdits et les pieux
inclinés déconseillés.
5.2 - Dispositions constructives parasismiques
Le liaisonnement, c'est-à-dire la continuité mécanique entre
les fondations, peut être assuré par :
- des chaînages au-dessus des semelles filantes, dimensionsminimales 15 x 20 cm ou 20 x 15 cm pour les bâtiments R + 2
au plus et 30 x 30 cm au-delà. Armatures minimales : 4 Ø10
(4 Ø12 pour bâtiments R + 1 et plus si l'accélération de calcul
sur site est supérieure à 2 m/s2). Il est également possible
d'armer la fondation comme un chaînage ;
- des longrines de mêmes dimensions que les chaînages
ci-dessus. Dans le cas général, la sous-face des longrines et
chaînages doit être placée en dessous de la surface supé-
rieure des semelles ou des têtes de pieux. Les poteaux « courts »
6/8
T4
Fig. 52 - Exemple de l'armature d'un mur ductile et d'un voile de grandesdimensions horizontales en béton faiblement armé.
figure a figure b
Fig. 53 - Pente maximale entre assises de fondation situéesà des niveaux différents.
FIC
HE B
sont interdits, sauf dans le cas des bâtiments de catégories
d'importance I et II pouvant être considérés comme simples
(critères dans Eurocode 8 et annexe nationale), fig. 54 ;
- un dallage sur empierrement d'une épaisseur minimale de12 cm, armé en tant que tirant. Cette solution ne peut être
utilisée que si aucun tassement notable du sol n'est possible.
La largeur minimale des bandes armées est de 30 cm pour les
bâtiments R + 2 au plus et 40 cm au-delà. Les armatures
minimales sont les mêmes que celles des chaînages et longrines ;
- un plancher bas situé à moins de 1 m au-dessus de
l'assise des fondations ;
- un sol rocheux. Dans ce cas, les semelles doivent être cou-lées à pleine fouille, au contact du rocher.
6 - PLANCHERS
6.1 - Conception parasismique
Les planchers jouent un rôle important dans la résistance
des constructions aux charges sismiques horizontales, car ils
doivent obligatoirement participer au contreventement. A ce
titre, ils doivent constituer des diaphragmes, c'est-à-dire des plans rigides, capables de transférer les charges
horizontales aux éléments verticaux de contreventement
(fig. 55). On considère en effet que les charges sismiques
sont appliquées au niveau du plancher haut de chaque niveau.
Tous les niveaux doivent être contreventés. Leur plancher haut
doit donc constituer un diaphragme. Lorsqu’il s’agit du niveau
sous toiture ou d’un comble, ce sont les versants de toiture et le
plan des entraits (s’il y a lieu) qui devraient former des dia-
phragmes (plans rigides obtenus par une triangulation ou au
moyen de panneaux de particules), fig. 56.
6.2 - Dispositions constructives parasismiques
Pour assurer une rigidité suffisante des planchers et la
capacité de transférer les charges aux éléments verticaux par
l'intermédiaire des chaînages, il est nécessaire de réaliser :
- un ancrage périphérique (sur les 4 côtés) des
éléments porteurs du plancher (dalle de compression et
prédalle par exemple) ;
- la solidarisation des composants juxtaposés etsuperposés de manière que le plancher constitue un
seul bloc solide ;
- la continuité mécanique au-dessus des appuisintermédiaires, pour les mêmes raisons.
Ancrage périphériqueLes planchers non ancrés peuvent
glisser sous l'effet de secousses, perdre
leur appui et s'effondrer sur le niveau
inférieur (fig. 57).
Les figures 58 et 59 montrent l'ancrage des planchers à pou-
trelles et entrevous. Aussi bien la table de compression que les
poutrelles doivent être ancrées. Exceptionnellement pour ce
type de plancher, il est admis que dans le sens non porteur, les
poutrelles ne soient pas ancrées. Cette exception ne concerne
pas la table de compression, qui doit comprendre des
armatures « en chapeau » sur les quatre côtés.
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T4
Fig. 54 - Liaisonnement des fondations isolées par des longrines.
Fig. 55 - Effet de diaphragme : transmission des charges horizontales sur les éléments verticaux de contreventement.
Fig. 56 - Localisation des diaphragmes.
Fig. 57 - Ruine de planchers par perte d'appui (séisme de Spitak, Arménie 1988).
FIC
HE B
Solidarisation des composants du plancherLes solutions sont propres à chaque type de plancher. La
figure 60a montre des coutures aux extrémités des poutrelles
en béton armé. La figure 60b montre un raidisseur en treillis uti-
lisable dans le cas des poutrelles à âme en treillis.
Continuité mécanique au-dessus des appuisLes planchers doivent former un élément unique, courant
au-dessus des appuis intermédiaires. La fig. 61 montre deux
exemples relatifs aux planchers en poutrelles, et entrevous.
8/8
T4
Fig. 59 - Dans le sens non porteur, seule la table de compression est ancrée, au moyen de « chapeaux » (fig. a) ou d'un treillis soudé (fig. b).Sur la figure b, la poutrelle est ancrée, dans le sens porteur, à l'aide d'arma-tures en attente suffisamment longues (1,3 x longueur d'ancrage habituelle).
figure a figure b
Fig. 60 - Solidarisation des poutrelles avec la table de compression par descoutures (fig. a) et par un raidisseur en treillis (fig. b). Le raidisseur apparaîten élévation sur la fig. 58b.
figure a figure b
Fig. 61 - Continuité mécanique de la table de compression au-dessusdes appuis intérieurs.
Fig. 58 - Ancrage dans le chaînage des poutrelles en béton armé (fig. a) et despoutrelles à âme en treillis (au moyen d'un raidisseur en treillis ajouté, fig. b).
figure a figure b
CRÉDITS ILLUSTRATIONS Fiches A et B
AFPS/Poursoulis G. : 39b
AFPS : 40
Armacentre : 43a
Balandier P. : 15c
BRGM : 39a
CERIB : 43c
Davidovici V. : 43d
Hadj Hamou A. : 20b
Hivin G. : 35, 50b
Jacquet G. : 52a
Jalil W. : 1
Michel C. : 41, 44
Miyamoto R. : 51a
NISEE Berkeley : 12b, 15d, 21a, 21b, 26b, 31, 48a-d, 51b,
Règles PS-MI 89/92 : 45, 58a, 58b, 59b,
Wakabayashi : 12a, 24
Weliachew B. : 2, 6a, 6b
Zacek M. : 3, 4, 5, 7, 8, 9a, 9b, 10a, 10b, 11a, 11b, 13a, 13b, 14, 16a, 16b,
17a, 18, 19a, 19b, 20a, 22a, 22b, 23, 25, 26a, 27, 28, 29, 30, 32, 33, 34a,
34b, 36, 37, 38, 42, 43b, 46a, 46b, 50a, 50c, 52b, 53, 54, 55, 56, 59a, 60a,
60b, 61a, 61b
Droits réservés : 15a, 15b, 17b, 48a, 48b, 49a, 49b, 50d, 57
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