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1 L ES MURS ANTI - BRUIT ET LES MATÉRIAUX ABSORBANTS TABLE DES MATIÈRES 11.1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 11.2. MATÉRIAUX ET SYSTÈMES D'ATTÉNUATION ACOUSTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . .4 11.2.1. Écrans métalliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 11.2.2. Écrans en béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 11.2.3. Écrans en bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 11.2.4. Écrans transparents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 11.2.5. Écrans intégrant des plantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 11.2.6. Talus de terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 11.3. FACTEURS ET PHÉNOMÈNES PHYSIQUES INTERVENANT DANS L’ATTÉNUATION DU BRUIT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12 11.3.1. Hauteur de l'écran et distance de la source et du récepteur par rapport à l'écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13 11.3.2. Qualités d'absorption acoustique de l'écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13 11.3.3. Influence des conditions atmosphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15 11.3.4. Sources sonores dotées de grandes surfaces réfléchissantes . . . . . .16 11.3.5. Transmission du bruit à travers l'écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16 11.3.6. Forme de l'écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16 11.3.7. Position de la route par rapport au niveau du sol . . . . . . . . . . . . . .19 11.4. PROBLÉMATIQUE DU BRUIT AUX ABORDS DES BOUCHES D’ACCÈS DE TUNNEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21 11.5. CALCULER LA RÉDUCTION DE BRUIT DUE À L'ÉCRAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23 11.6. UTILISATION COMBINÉE D'UN REVÊTEMENT ROUTIER SILENCIEUX ET D'UN ÉCRAN ANTI-BRUIT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26 11.7. COÛT DES ÉCRANS ANTIBRUIT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27 11.8 ANNEXE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28 11.9 RÉFÉRENCES DES ÉTUDES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28

TABLE DES MATIÈRES - environnement.brussels · 3 L ES MURS ANTI-BRUIT ET LES MA TÉRIAUX ABSORBANTS 11.1. INTRODUCTION Un écran antibruit peut être défini comme un obstacle massif

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TABLE DES MATIÈRES

11.1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3

11.2. MATÉRIAUX ET SYSTÈMES D'ATTÉNUATION ACOUSTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . .4

11.2.1. Écrans métalliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

11.2.2. Écrans en béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

11.2.3. Écrans en bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

11.2.4. Écrans transparents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7

11.2.5. Écrans intégrant des plantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

11.2.6. Talus de terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11

11.3. FACTEURS ET PHÉNOMÈNES PHYSIQUES INTERVENANT

DANS L’ATTÉNUATION DU BRUIT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

11.3.1. Hauteur de l'écran et distance de la source et du récepteur

par rapport à l'écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

11.3.2. Qualités d'absorption acoustique de l'écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

11.3.3. Influence des conditions atmosphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15

11.3.4. Sources sonores dotées de grandes surfaces réfléchissantes . . . . . .16

11.3.5. Transmission du bruit à travers l'écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

11.3.6. Forme de l'écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

11.3.7. Position de la route par rapport au niveau du sol . . . . . . . . . . . . . .19

11.4. PROBLÉMATIQUE DU BRUIT AUX ABORDS DES BOUCHES

D’ACCÈS DE TUNNEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21

11.5. CALCULER LA RÉDUCTION DE BRUIT DUE À L'ÉCRAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23

11.6. UTILISATION COMBINÉE D'UN REVÊTEMENT ROUTIER SILENCIEUX ET

D'UN ÉCRAN ANTI-BRUIT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26

11.7. COÛT DES ÉCRANS ANTIBRUIT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

11.8 ANNEXE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28

11.9 RÉFÉRENCES DES ÉTUDES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28

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11.1. INTRODUCTION

Un écran antibruit peut être défini comme un obstacle massif relativement imperméable au bruit, quiinterrompt idéalement le champ visuel séparant la source et le récepteur. On crée ainsi une zone “d'om-bre” insonore (figure 1).

Étant donné que les dimensions de l'écran présentent généralement le même ordre de grandeur que lalongueur d'onde du bruit à atténuer, il n'y a pas de zone d'ombre nettement délimitée. Ceci est dû au faitque les ondes peuvent en l'occurrence “contourner un obstacle”, un phénomène que la physique appellediffraction. Les facteurs susceptibles d'influencer l'efficacité de l'écran peuvent être regroupés en troiscatégories, à savoir les facteurs dépendants de la source, les facteurs liés à l'environnement et les fac-teurs inhérents à l'écran proprement dit.

Quelques principes essentiels à propos des écrans antibruit:

u La végétation n'est guère efficace lorsqu'il s'agit d'atténuer les sons et ne peut donc faire office d'é-cran antibruit.

u Un écran antibruit ne peut pas présenter d'ouvertures (des portes, par exemple) ou de fentes (dues àla dilatation, par exemple). Même si elles sont relativement petites, ces ouvertures peuvent affaiblirconsidérablement la réduction de bruit due à l'écran.

u Les écrans offrent seulement une protection acoustique aux habitations qui ne sont pas trop éloignées(< 200 m): les conditions météorologiques ont un impact négligeable sur les positions situées justederrière l'écran, mais rendent l'écran pratiquement transparent pour les récepteurs situés à plus de200 m.

u L'organisation néerlandaise CROW recommandevi de ne pas planter de végétation au-dessus d'unécran, sous peine de nuire à l'efficacité de ce dernier. On observerait en effet une diffraction supplé-mentaire du bruit dans la zone d'ombre de l'écran. Il faut cependant souligner que la diffraction d'unson ne joue pour ainsi dire aucun rôle dans la zone du spectre sonore pertinente pour le bruit du tra-ficvii. Plus encore, des études récentes indiquent que l'on pourrait planter de la végétation à proximi-té d'un écran antibruit pour atténuer l'affaiblissement de la réduction de bruit dû au ventviii.

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11.2. MATÉRIAUX ET SYSTÈMES D'ATTÉNUATION ACOUSTIQUE

Les matériaux et systèmes utilisés pour installer des écrans antibruit sont très nombreux. Ce paragrapherépertorie les plus courants. Le but n'est cependant pas de proposer une liste exhaustive.

L'“état de la technique” présenté dans le cadre du projet européen Euroecran (European Program forElaboration of Competitive Railways Noise Barriers, réalisé par la SNCF de 1994 à 1997) adopte la classi-fication suivante:

11.2.1. Écrans métalliques

ÉCRANS EN ACIER

On utilisait autrefois de la tôle d'acier ondulée ou profilée (figure 2) pour les écrans antibruit. L'acier étaittraité contre la corrosion grâce à une couche de peinture ou par galvanisation. À l'heure actuelle, on a sou-vent recours à des éléments en acier intégrant le matériau d'absorption (figure 3). L'écran se compose degaines d'acier préfabriquées (dimensions types L x B x D: 4000 mm x 500 mm x 120 mm) (figure 4). Leséléments sont plans ou ondulés d'un seul côté et perforés de l'autre. Le matériau absorbant (laine deverre ou de roche, par exemple) est placé derrière la “grille” perforée. Ce côté assure dès lors une excel-lente absorption acoustique et est placé du côté du trafic. Les éléments sont maintenus en place par desprofilés d'acier en H verticaux.

Forme

a. plan, vertical

b. plan, incliné

c. en arc

d. courbé

e. mur

Matériau

A. métal

B. béton

C. brique ou céramique

D. bois

E. transparent :

verre ou plastique

F. terre

Absorption acoustique

Matériau d'absorption

a. laine de roche ou minérale

b. laine de verre

c. copeaux de bois

d. billes d'argile ou autre

matériau céramique

e. mousse de plastique ou

de caoutchouc

Type d'absorption

1. pas d'absorption

2. absorption intégrée

3. absorption ajoutée

Figure 2 Figure 3

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Les panneaux en acier doivent cependant recevoir un traitement anticorrosion et sont souvent peints dansune couleur adaptée, afin de se fondre au mieux dans le paysage. Ces systèmes offrent peu de possibili-tés du point de vue de la forme.

Leur durée de vie est d'environ 30 ans, mais l'acier devrait être repeint après 20 ans.

ÉCRAN EN ALUMINIUM

Les remarques formulées pour les écrans en acier s'appliquent également aux écrans en aluminium,mais ces derniers ne sont pas sensibles à la corrosion.

11.2.2. Écrans en béton

Le béton présente plusieurs avantages: il peut être autoportant, ne nécessite guère d'entretien et offre unegrande flexibilité architecturale (figures 5, 6 et 7). C'est un matériau robuste et durable, dont la durée devie est très élevée: minimum 40 ans. Le béton peut être doté de qualités absorbantes grâce au placementd'une couche absorbante - par exemple, du béton intégrant des copeaux de bois ou des fibres de bois, descouches composées de billes d'argile expansée, de billes en céramique ou de morceaux de pneus recy-clés. On combine souvent une surface plus ou moins poreuse capable d'absorber efficacement les hautesfréquences avec un motif rainuré ou gaufré (figure 8), qui permet d'absorber également les plus bassesfréquences. Les écrans en béton absorbant assurent toutefois une absorption acoustique un peu moinsélevée que les écrans métalliques absorbants.

Figure 4

Figure 6Figure 5

B

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11.2.3. Écrans en bois

Les écrans en bois peuvent être réalisés en bois tropical durable (de l'azobé par exemple, figure 9). Pourdes raisons écologiques (protection de la forêt équatoriale), l'utilisation de bois dur tropical n'est toutefoispas souhaitable et il est préférable d'utiliser du bois européen dont la production est conforme aux prin-cipes de développement durable (du pin, par exemple, figure 10). Ce bois doit cependant être rendu impu-trescible pour éviter une décomposition prématurée, ce qui comporte un risque de pollution du sol en rai-son des différents produits chimiques toxiques utilisés à cet effet.

Figure 7

Figure 8

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Les écrans en bois n'offrent guère de possibilités en termes de forme, mais ils ont l'avantage de présen-ter un aspect “plus naturel” et “plus chaleureux” que l'acier ou le béton. Les écrans en bois sont souventagrémentés de motifs décoratifs.

Le bois n'est pas un matériau absorbant en soi mais on peut y intégrer une couche absorbante (de la lainede verre, par exemple).

11.2.4. Écrans transparents

PANNEAUX DE VERRE

Les écrans transparents ont le grand avantage de ne pas obstruer (ou de façon moins gênante) le champvisuel des usagers et des riverains, contrairement aux écrans opaques. Il s'agit incontestablement d'unatout majeur en milieu urbain. La figure 11 donne un exemple d'utilisation d'écrans en verre en milieuurbain. Parfois, seule une partie des écrans est en verre, le reste de l'écran étant réalisé en acier (figure12), en béton ou en bois (figure 13). Le verre est intéressant car il conserve une meilleure transparenceque les autres matériaux transparents et est relativement lourd, ce qui lui confère de bonnes qualités d'i-solation acoustique. Il se nettoie facilement et est insensible aux rayons ultraviolets. Ses inconvénientsincluent sa sensibilité au vandalisme et son prix élevé. Un écran en verre doit être pourvu d'autocollants,d'une légère texture ou coloré pour éviter que les oiseaux ne s'y heurtent et se blessent ou se tuent.

Figure 10

Figure 11

Comme tous les matériaux transparents, le verre est sensible aux salissures causées par la poussièreet/ou la pluie (figure 14). Le nettoyage augmente le coût d'entretien de l'écran et l'utilisation de détergentsa un impact négatif sur l'environnement. Le verre peut perdre provisoirement sa transparence en raisondes conditions météorologiques (condensation par temps froid et par temps calme, caractérisé par uneabsence de vent et une humidité atmosphérique élevée).

À l'instar des autres matériaux transparents, le verre ne possède aucune qualité d'absorption acoustique, cequi entraîne un certain nombre de conséquences négatives en termes d'isolation acoustique (voir point 3).

Figure 12

Figure 13

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POLYCARBONATE

Ce type de plastique est encore peu utilisé en raison de sa moindre résistance aux rayons ultraviolets, quile rendent opaque et cassant. Il est également plus coûteux que l'acrylate (voir ci-dessous).

ACRYLATE

Le polyméthacrylate de méthyle (PMMA) ne présente pas les inconvénients du polycarbonate évoqués pré-cédemment (figure 15). S'il s'agit d'écrans peu épais, des problèmes peuvent toutefois se poser en termede résistance aux chocs et au vent. Il est possible d'y remédier en courbant l'écran (les 20 cm de la par-tie supérieure, par exemple). C'est également pour cette raison que les écrans sont parfois pourvus d'unearmature (figure 16).

Figure 15

Figure 16

11.2.5. Écrans intégrant des plantes

Les dispositifs en béton, en terre cuite ou en céramique qui comportent des évidements destinés à êtreremplis de terre pour accueillir des plantes sont très séduisants d'un point de vue esthétique (figure 17).Le but est de recouvrir l'ensemble du dispositif à l'aide des plantes, afin de lui donner une apparence“naturelle” (figure 18). Il ressort toutefois des expériences réalisées que ce type d'écran n'offre pas seu-lement des avantages: dans un nombre de cas assez élevé, les précipitations ont évacué la terre et/ou lesplantes ont dépéri au fil du temps à cause de la sécheresse (figure 19). Ce processus peut en outre êtreaccéléré si l'écran est orienté au sud et si les températures estivales sont très élevées. Il arrive aussi queles conduits d'irrigation qui contribuent à résoudre ce problème s'obstruent à cause des dépôts de calcai-re. Les coûts d'entretien de ces écrans antibruit “vivants” semblent donc relativement élevés.

Les plantes ont uniquement une valeur esthétique: leur influence acoustique est en effet négligeable.

Figure 17

Figure 18

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11.2.6. Talus de terre

Les talus de terre (figure 20) peuvent offrir une protection peu coûteuse contre le bruit du trafic, à condi-tion de disposer de suffisamment de terre (provenant par exemple de la construction de la route) etd'espace pour le pied du talus. Ce type de protection acoustique présente néanmoins trois inconvénientsmajeurs :

u un talus exige un espace assez important: la largeur de la base doit être égale à au moins deux fois lahauteur si le talus n'est pas renforcé. Si l'on tente de donner une pente plus escarpée aux flancs, laterre glisse vers le bas.

u le sommet du talus est inévitablement plus éloigné de la route que le sommet d'un écran antibruit. Laréduction de bruit assurée par le talus est donc inférieure.

u la diffraction est plus forte au sommet en raison de l'inclinaison du flanc (voir ci-dessus). La réductionde bruit est alors amoindrie d'environ 2 dB(A) pour un talus dont l'angle d'ouverture va jusque 140°.

Il est possible de réaliser des talus dont les angles d'ouverture sont plus réduits, à condition de renforcerles flancs à l'aide d'éléments en métal, en verre synthétique ou en béton (figure 21).

Soulignons encore qu'un talus de terre constitue rarement le type d'écran antibruit le plus indiqué enmilieu urbain.

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11.3. FACTEURS ET PHÉNOMÈNES PHYSIQUES INTERVENANT DANS L'ATTÉNUATION DU BRUIT

On utilise la notion de réduction de bruit due à l'écran, désignée par le symbole Décran, pour décrire l'effetd'un écran antibruit. La réduction de bruit due à l'écran, mesurée pour un écran donné en un point d'im-mission déterminé, est la différence entre les niveaux de pression acoustique enregistrés avant et aprèsl'installation de l'écran (figure 22) :

Décran = LpA(avant l'installation de l'écran) - LpA(après l'installation de l'écran)

Plusieurs phénomènes peuvent influencer la réduction de bruit effective due à l'écran :

u La hauteur de l'écran et la distance de la source et du récepteur par rapport à l'écranu Les qualités absorbantes de l'écranu L'influence des conditions atmosphériquesu Les effets dus à la présence de parois réfléchissantes au niveau de la sourceu La transmission du son à travers l'écran

Un écran mince est un écran dont le sommet pré-sente une largeur inférieure à 3 m (figure 3, enhaut). Le sommet pouvant alors être assimilé à unpoint (épaisseur négligeable face à la longueurd’onde), la diffraction est observée d’un seul coté.

A titre d’exemple les écrans en béton placés le longdes autoroutes sont des écrans minces.

Les écrans larges ont une largeur supérieure à 3 mau sommet. Dans ce cas, la diffraction est observéedes deux côtés (figure 3, en bas). En effet, l’épais-seur ne peut plus ici être considérée comme négli-geable face aux longueurs d’onde et le phénomènede diffraction se produira sur les deux bords de l’é-cran. Il s’agit par exemple d'un bâtiment à toit platou d'un mur de terre surmonté d'une large plate-forme.

Les phénomènes physiques évoqués ci-dessus sontdétaillés par la suite.

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11.3.1. Hauteur de l'écran et distance de la source et du récepteur par rapport à l'écran

La hauteur de l'écran, tout comme la distance de la source et du récepteur par rapport à l'écran, sont desparamètres cruciaux pour la réduction de bruit due à l'écran. La majorité des écrans installés à travers lemonde ont une hauteur comprise entre 2 et 6 m. Dans certains pays, on trouve des écrans de plus de 10 m de haut (figure 24), mais certains atteignent à peine 1 m (figure 25). La première rangée d'habitationsqui se trouve derrière l'écran antibruit bénéficie de l'atténuation sonore la plus importante. La réductionde bruit diminue en effet à mesure que la distance séparant les habitations et l'écran augmente.

La réduction de bruit due à l'écran est le plus souvent comprise entre 5 et 12 dB(A), mais elle ne dépasseparfois pas 3 dB(A) et peut atteindre, dans l'autre cas extrême, 25 dB(A). Cette dernière valeur semble êtrela réduction de bruit maximale susceptible d'être obtenue dans la pratique (voir plus loin “Influence desconditions atmosphériques”).

Le point 4 explique comment calculer (de façon approximative) la réduction de bruit due à l'écran, sur labase de la hauteur de l'écran et de la distance de la source et du récepteur par rapport à l'écran.

11.3.2. Qualités d'absorption acoustique de l'écran

INSTALLATION D'UN ÉCRAN D'UN SEUL CÔTÉ DE LA ROUTE

On peut améliorer les performances d'atténuation acoustique d'un écran mince “simple” placé entre lasource et le récepteur en dotant l'écran de propriétés absorbantes. L'amélioration semble être le fruitd'une interaction complexe, qu'il est malheureusement impossible de décrire simplement. L'influence del'absorption par l'écran est surtout imputable à deux mécanismes :

u La réduction de la diffraction (fléchissement) du son dans la zone d'ombre (figure 26)u La réduction du champ réverbéré qui peut se former en raison de la réflexion répétée du bruit entre

l'écran et le côté de la source (figure 27)

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Le coefficient d'absorption de l'écran et sa dépendance fréquentielle (généralement complexe) sont les 2 facteurs à prendre en compte. Selon divers calculs théoriques et essais, l'augmentation de la réductionde bruit due à l'écran, consécutive à l'intégration d'un matériau d'absorption acoustique du côté de lasource est liée à l'angle θ1 formé entre la droite source-sommet de l'écran et le côté absorbant de l'écran(figure 28). Une remarque analogue s'applique à l'angle θ2 entre l'écran et la droite récepteur-sommet del'écran. Le matériau absorbant semble n'avoir aucun effet si l'angle θ1 (ou θ2) est de 90° (ou plus). Si θ1

(ou θ2) a une amplitude de 45°, la réduction de bruit est accrue d'environ 2 dB(A). Si les deux côtés de l'é-cran sont absorbants, on peut additionner l'effet des deux côtés. Si θ1 (ou θ2) est très réduit, la réductionenregistrée pour chaque côté absorbant peut atteindre 10 dB(A).

Pour exploiter au mieux les qualités absorbantes d'un écran, la source ou le récepteur doit se trouver àproximité de l'écran – l'idéal étant que les deux soient proches de l'écran.

INSTALLATION D'ÉCRANS PARALLÈLES DE PART ET D'AUTRE DE LA ROUTE

L'absorption est particulièrement importante dans le cas d'écrans parallèles, qui sont par exemple instal-lés pour protéger les habitations situées de part et d'autre d'une grande voie de circulation (figure 29, enhaut). Si les écrans ne sont pas absorbants côté source, les réductions de bruit dues aux deux écrans ris-quent d'être sévèrement amoindries car le bruit est réfléchi contre l'autre écran. La perte d'atténuationacoustique qui en résulte est comprise entre 2 et 7 dB(A). Deux solutions sont envisageables à cet effet:

u On peut incliner les écrans par rapport à la source, de façon à ce que le son réfléchi soit envoyé “dansles airs” et pas en direction des habitations situées de l'autre côté de la route. Ce principe présente uninconvénient dans le sens où le bruit risque d'être répercuté à un endroit indésirable (figure 29), danscertaines situations (bâtiments élevés situés à une distance plus importante) et/ou certaines circons-tances (inversion de température, influence du vent).

u Les écrans peuvent être dotés de qualités absorbantes côté source.

Il n'est guère utile d'incliner les écrans et de les doter de propriétés absorbantes.i

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Les caractéristiques d'absorption des écrans dits absorbants peuvent en outre varier fortement au seinmême de cette catégorie. Les caractéristiques d'absorption moyennes des écrans absorbants en béton,en métal et en bois sont reprises à la figure 30.ii

11.3.3. Influence des conditions atmosphériques

Comme expliqué dans la fiche 1 , certaines conditions météorologiques entraînent un fléchissement de ladirection de propagation des ondes sonores et réorientent ces dernières vers la surface de la terre. Il s'a-git plus particulièrement de l'inversion de température et de l'effet du vent soufflant de la source vers lerécepteur. Une étude japonaise démontre qu'un vent descendant ayant une vitesse supérieure à 2 m/s adéjà une influence négative sur la réduction de bruit due à l'écran. Le vent qui souffle dans la directionopposée ne pose aucun problème.

La dispersion du son due aux turbulences d'air est un autre phénomène atmosphérique. Il est toujoursprésent dans une mesure plus ou moins grande et explique pourquoi les réductions de bruit sont, dans lapratique, limitées à 25 dB(A) maximum.

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11.3.4. Sources sonores dotées de grandes surfaces réfléchissantes

Comme exposé précédemment dans ce paragraphe, les sources qui présentent de grandes surfaces réflé-chissantes orientées parallèlement à l'écran peuvent engendrer des réflexions multiples entre la sourceet l'écran, ce qui forme un champ réverbéré (figure 31). Vu le niveau de bruit accru du côté de l'écran tour-né vers la source, le niveau de pression acoustique mesuré du côté du récepteur augmente également.

On peut distinguer deux cas, à savoir celui où le véhicule est situé plus bas que l'écran antibruit et celuioù le véhicule est plus haut que l'écran.

Si le véhicule est entièrement caché derrière l'écran, la réduction de bruit due à l'écran décroît à mesureque le véhicule occupe une position surélevée par rapport à l'écran (dans le cas d’une route ponctuelle-ment en remblais par rapport au fondation de l’écran par exemple). Si le véhicule est plus élevé que l'é-cran, on note une diminution constante de la réduction de bruit équivalente à 5 dB(A).

11.3.5. Transmission du bruit à travers l'écran

Pour calculer la réduction de bruit due à l’écran, il faut en principe tenir compte de la fraction de bruit quitraverse l’écran (bruit transmis). Si le bruit transmis est inférieur de minimum 10 dB aux autres bruitsréfléchis, diffractés et absorbés, il peut être considéré comme négligeable.

Il faut souligner que l'isolation acoustique d'un écran mesurée in situ est souvent très inférieure à cellemesurée en laboratoire. Cette différence peut s'expliquer par la présence d'ouvertures entre les panneauxqui composent l'écran, entre les panneaux et les piliers d'appui ou entre l'écran et le sol.

Dans la majorité des cas, le phénomène de transmission peut être négligé lorsque la densité superficiel-le de l'écran est d'au moins 10 kg/m2. Seuls les écrans extrêmement hauts, qui permettent d'obtenir desréductions de bruit importantes (de l'ordre de 20-25 dB(A)), doivent être plus denses.

11.3.6. Forme de l'écran

La forme de l'écran peut avoir une influence considérable sur son efficacité. Certaines formes semblentplus efficaces que la simple forme de “mur” plan vertical, très répandue. On peut classer les différentesformes en deux grandes catégories :

u les écrans simples dotés d'un seul bord diffractant

u les écrans multiples dotés de plusieurs bords diffractants

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Des matériaux absorbants sont utilisés pour les deux catégories et, dans un certain nombre de cas, ontente d'obtenir une interférence destructive en créant des longueurs de parcours différentes. Cette der-nière technique n'est toutefois guère couronnée de succès, car l'impact est limité à une bande étroite duspectre.

Des écrans hauts de 2 m présentant une forme adaptée permettent d’obtenir une réduction de bruit de 0,5à 3,5 dB(A) par rapport à un écran plan vertical.

LES ÉCRANS SIMPLES DOTÉS D'UN BORD DIFFRACTANT

Ces écrans incluent les écrans cunéiformes, les talus, les écrans en forme d'arc et les écrans surmontésd'un couronnement pouvant revêtir les formes les plus diverses (en T, en Y, en forme de flèche (↑), etc.).La figure 32 présente quelques couronnements d'écrans utilisés (coupe transversale).

Il ressort des recherches que la hauteur de l'écran (c'est-à-dire la déviation imposée au son en raison dela présence de l'écran) joue un rôle fondamental, tout comme les qualités acoustiques du sol.

Parmi les écrans réfléchissants, les écrans dotés de parois verticales donnent des résultats nettementsupérieurs aux écrans inclinés (il faut cependant se méfier des écrans parallèles, voir page 6). La réduc-tion de bruit due à un écran réfléchissant vertical est donc plus importante que celle d'un écran cunéifor-me de même hauteur. Plus encore, la réduction de bruit due à l'écran cunéiforme décroît à mesure quel'angle formé par les deux côtés augmente.

Les écrans en T (figure 33) assurent une réduction de bruit beaucoup plus élevée qu'un écran de mêmehauteur dépourvu de couronnement. Defrance et Abramowitchiii ont découvert que la réduction de bruitaugmente de 2 à 2,5 dB(A) dans la zone d'ombre, lorsque la partie horizontale de l'écran est compriseentre 0,8 et 1 m. Ils estiment qu'il est possible de renforcer la réduction de bruit jusque 4 dB(A) si la par-tie horizontale est plus longue.

Les résultats sont moins bons si la forme de T est transformée en flèche. Le fait d'ajouter un matériauabsorbant au-dessus du T permet encore d'accroître quelque peu la réduction de bruit, selon les caracté-ristiques d'absorption et les dimensions du T. Le fait de transformer ce T en flèche ou en Y amoindrit denouveau la réduction de bruit obtenue.

Des essais ont démontré qu'un couronnement absorbant cylindrique (ou une variante) posé sur un écranmince réfléchissant permet d'obtenir une réduction de bruit accrue de 2 à 3 dB(A), pour autant que la

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source et le récepteur se trouvent à proximité de l'écran. Si la source et le récepteur sont éloignés de l'é-cran (comme dans la plupart des cas), le renforcement de la réduction de bruit reste limité à 0,5 dB(A).

L'efficacité d'un talus est déterminée par l'angle entre les deux faces et par les qualités absorbantes deces surfaces. Le fait d'y semer de l'herbe permet surtout d'absorber les sons à hautes fréquences. Untalus tapissé d'herbe est moins efficace qu'un mur de même hauteur si l'angle formé par les deux facesest supérieur à 45°.iv

Un écran réfléchissant est parfois placé au-dessus d'un talus couvert d'herbe. Cette mesure est sans effetsi l'écran est bas (< 1 m), parce que le gain d'atténuation acoustique (protection supplémentaire) estcontrebalancé par une absorption plus faible au niveau du couronnement (figure 34)v.

SYSTÈMES DOTÉS DE PLUSIEURS BORDS DIFFRACTANTS

Il est possible d'installer des systèmes dotés de plusieurs bords diffractants sur une même fondation oude prévoir plusieurs écrans parallèles. L'utilisation de plusieurs bords diffractants permet d'obtenir desréductions de bruit nettement plus importantes qu'avec un écran simple. La réduction de bruit due à unsystème composé de deux écrans parallèles est sensiblement accrue lorsque la distance qui sépare lesdeux écrans est plusieurs fois égale à la longueur d'onde du son à atténuer. Il faut prévoir une absorptionsuffisante. La réduction de bruit augmente encore si l'on ajoute d'autres écrans parallèles. Il convient desouligner que ces systèmes peuvent aussi contrer efficacement les sons à basse fréquence.

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11.3.7. Position de la route par rapport au niveau du sol

ROUTES CONSTRUITES EN DÉBLAI

Les routes situées en déblai produisent un bruit ambiant moins important que celles situées au niveau dusol. Les parois du déblai (verticales ou inclinées) font office d'écrans. Si ces parois sont verticales, il fautprêter attention au bruit réfléchi entre les parois parallèles, qui crée un champ réverbéré dû aux multiplesréflexions du bruit entre ces parois parallèles - ce qui génère un surcroît de bruit (voir la discussion rela-tive aux écrans parallèles). Il est possible de remédier au problème en revêtant les parois d'un matériauabsorbant. Si les parois du déblai sont inclinées, le bruit est réfléchi vers le haut. Ce phénomène ne pro-duit pas de champ réverbéré, mais le bruit ainsi renvoyé peut provoquer des nuisances en dehors du déblai(au niveau des étages supérieurs d'immeubles à appartements installés dans les environs, ou à une plusgrande distance de la route si les conditions météorologiques rabattent le son vers le sol).

L'installation d'écrans au sommet de déblais a seulement un impact marginal car les flancs de l'excava-tion ont déjà un effet atténuant; elle n'est donc pas conseillée. Une alternative – plus coûteuse, sans doute,mais très efficace – peut consister à placer une couverture “légère” sur l'excavation. Cette couverture sertexclusivement à atténuer le bruit (il est impossible de s'y promener ou d'y construire des bâtiments), desorte qu'une densité superficielle d'env. 10 kg/m2 peut suffire. La figure 35 est un exemple de couverturelégère. Il est évidemment possible de couvrir entièrement des routes qui ne sont pas construites en déblai(figures 36 et 37).

Une couverture “lourde” ou la construction d'un tunnel permet d'absorber la quasi-totalité du bruit auxabords de l'artère, mais constitue une solution coûteuse rarement nécessaire d'un point de vue purementacoustique. Une couverture “légère” combinée à une bonne absorption le long des parois du déblai offreen effet des résultats satisfaisants. L'un des avantages d'une couverture lourde réside évidemment dansl'espace supplémentaire ainsi créé, puisqu'elle permet d'y construire des bâtiments, d'aménager des

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parcs et des sentiers piétonniers, etc. Les entrées et sorties de tunnels posent cependant une probléma-tique spécifique, qui est évoquée dans le paragraphe suivant.

ROUTES SURMONTANT DES TALUS ET DES VIADUCS

Le cas de figure où la route est surélevée par rapport au niveau du sol est défavorable en termes acous-tiques (figure 38). Le bruit peut en effet se transmettre aisément sur une grande distance, puisque l'atté-nuation “naturelle” du bruit due aux bâtiments et à l'absorption du sol disparaît.

L'installation d'écrans le long des viaducs peut dès lors s'avérer efficace: vu qu'il n'y a pratiquement aucu-ne protection acoustique, l'écran offrira une amélioration considérable, même pour les observateurssitués à une distance importante (figure 39). Les écrans installés le long d'un viaduc doivent présenter debonnes qualités absorbantes du côté de la route et être suffisamment hauts pour atténuer le bruit desvéhicules sur les bandes de circulation situées au centre (si la route possède 2x2 ou 2x3 bandes de cir-culation) (figure 40). Si les écrans ont une hauteur limitée (jusque 2 m, par exemple), il est recommandéd'installer un écran absorbant des deux côtés au niveau de la berme centrale (figure 41).

L'installation d'écrans sur un viaduc est assortie de difficultés spécifiques en matière de fondations, d'exi-gences esthétiques, de sécurité, etc.

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11.4. PROBLÉMATIQUE DU BRUIT AUX ABORDS DES BOUCHES D’ACCÈS DE TUNNEL

Lorsqu'un véhicule roule dans un tunnel doté de parois réfléchissantes, le bruit produit par le véhicule estrépercuté plusieurs fois contre les parois du tunnel. Ce phénomène crée un “champ réverbéré”, de sorteque le niveau de pression acoustique dans le tunnel est beaucoup plus élevé que le niveau qui serait mesu-ré à l'air libre pour le même véhicule. Si le véhicule se trouve à proximité de l'entrée ou de la sortie du tun-nel, le champ réverbéré provoque un niveau de bruit accru aux abords de la bouche du tunnel. La figure42ix représente le niveau de bruit mesuré pour un point situé le long d'une route, à 38 m d'une bouche detunnel1, et ce par rapport à la position d'un véhicule d'essai passant devant ce point. Lorsque le véhiculese trouve dans le tunnel, un niveau de pression acoustique élevé est déjà enregistré à une distance élevée.Le pic de la courbe correspond au passage du véhicule devant le microphone. On constate que le niveaude pression acoustique décroît rapidement lorsque le véhicule roule à l'air libre.

L'ampleur du champ réverbéré dépend en grande partie de l'absorption acoustique assurée par les paroisdu tunnel et le revêtement routier dans le tunnel; par conséquent, le niveau de pression acoustique auniveau de la bouche du tunnel est fortement lié à l'absorption réalisée dans le tunnel. La figure 43 illust-re le niveau de bruit au niveau de la bouche du tunnel, en fonction de la distance séparant le véhicule d'es-sai et la bouche du tunnel. Elle indique la courbe mesurée, ainsi que trois courbes calculées sur la based'un facteur d'absorption de la paroi du tunnel chaque fois différent (0,03; 0,04 et 0,07). On observe des dif-férences majeures entre les courbes calculées, ce qui démontre la grande importance de l'absorptionassurée dans le tunnel. Si l'absorption passe de 0,03 à 0,07, le niveau de pression acoustique décroît de 8dB(A) dès que le véhicule se trouve à plus de 100 m dans le tunnel.

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1 Le point de mesure se situe dans la partie de la route non couverte par le tunnel.

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Dans la pratique, l'augmentation du niveau de bruit mesurée à proximité d'une bouche de tunnel et due àla résonance du tunnel est comprise entre 3 et 9 dB(A)x, en fonction de la longueur du tunnel et des qua-lités acoustiques des parois.

Parallèlement à cet aspect quantitatif, l'aspect qualitatif est également présent et ne doit pas être sous-estimé. Lorsqu'un véhicule entre dans un tunnel où l'absorption est réduite/inexistante (ou lorsqu'il enressort), il passe brusquement d'un milieu anéchoïque (dépourvu de champ réverbéré) à un milieu quasiréverbérant (caractérisé par un champ réverbéré intense), de sorte que le spectre du bruit du véhicule setrouve à son tour subitement modifié. Outre l'augmentation éventuelle du niveau de bruit, la brusquevariation de la “nature” (c'est-à-dire du spectre) du bruit du véhicule peut être particulièrement gênantepour les riverains.

Ce problème de bruit spécifique peut être évité moyennant la pose d'un matériau absorbant sur les parois,au niveau des bouches de tunnel, sur une longueur généralement comprise entre 30 et 80 m. Les paroisde la tranchée d'accès doivent également être pourvues de matériau absorbant (figure 44).

Dans la pratique, on a souvent recours à des éléments métalliques perforés (aluminium ou acier), rem-plis d'une couche d'isolation en laine de roche, de verre ou d'un autre type de laine minérale (voir des-cription des écrans métalliques).La réduction du niveau de bruit enregistrée au niveau de la bouche du tunnel est spectaculaire (figure 45).

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11.5. CALCULER LA RÉDUCTION DE BRUIT DUE À L'ÉCRAN

On souhaite souvent connaître la réduction de bruit qui sera obtenue avant que l'écran soit installé. Il estpossible de prédire cette réduction de bruit, mais il faut en principe tenir compte de tous les facteurs etphénomènes évoqués dans le paragraphe précédent. Les méthodes applicables se classent en méthodesthéoriques ou empiriques.

Dans le cadre de l'approche théorique, on s'appuie sur les comparaisons d'Euler qui décrivent la propa-gation du son dans une atmosphère non homogène. Cette modélisation théorique du phénomène physiqueévoqué n'est évidemment pas des plus simples et, dans la pratique, on calcule toujours des valeurs rap-prochées de la réalité. Il existe plusieurs méthodes théoriquesxi :

u le modèle de “comparaison parabolique”u le “programme de champ rapide”u la “méthode des éléments finis”u la “méthode des éléments finis tenant compte des effets météorologiques”u les “modèles de rayonnement” utilisant des rayons droits ou courbesu le modèle du “faisceau de Gauss”

La figure 46 donne un exemple de calcul fondé sur le modèle de rayonnement à rayons droits d'une auto-route. La méthode théorique est celle décrite dans la norme ISO. xiiLa description détaillée de ces calculsthéoriques dépasse toutefois largement l'objectif du présent guide.

Les méthodes empiriques s'appuient sur de nombreux résultats expérimentaux. La méthode empirique laplus utilisée est celle de Maekawa, qui convient aux écrans minces de longueur “infinie”xiii.

On calcule d'abord le nombre de Fresnel :

N = (2/λ) (d1 + d2 – d3)

où λ est la longueur d'onde du son et où les distances d1, d2 et d3 sont telles que représentées dans la figure 47.

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Le graphique de la figure 48 per-met de retrouver la valeur cor-respondant à la réduction de bruitdue à l'écran.

Le facteur (d1 + d2 – d3) n'est autre que la déviation que le son doit effectuer pour contourner l'écran. Sicette déviation est négative, cela signifie que le champ visuel entre la source et le récepteur n'est pasinterrompu; c'est comme si l'on pouvait regarder à travers l'écran. L'atténuation de bruit est dans ce casréduite, mais pas forcément nulle. L'atténuation acoustique est bien entendu accrue lorsque le champvisuel est interrompu. Si N ≥ 1, la réduction de bruit due à l'écran peut aussi être calculée à l'aide de laformule :

Décran = 10 log10 (20N)

Il importe de souligner que la réduction de bruit due à l'écran, telle que calculée par le nombre de FresnelN, dépend de la longueur d'onde du son. Les sons ayant une courte longueur d'onde sont mieux atténuésque les sons dont la longueur d'onde est plus grande. Pour calculer l'atténuation d'un son comportant untrès grand nombre de tons (le bruit du trafic, par exemple), il faut connaître le spectre de ce son. La réduc-tion de bruit due à l'écran est calculée sur la base du spectre sans pondération fréquentielle et est repré-sentée simplement – mais par approximation – par bande d'octave ou de tiers d'octave, en utilisant la lon-gueur d'onde correspondante de la fréquence moyenne comme longueur d'onde. Les réductions de bruitobtenues par bande d'octave ou de tiers d'octave sont déduites du spectre sonore que le récepteur perce-vrait s'il n'y avait pas d'écran. Sur la base du résultat, on peut ensuite calculer le niveau de pression acous-tique pondéré par A.

La figure 49 représente les lignes iso dB(A) le long d'une autoroute sans écran (situation a), avec un écranhaut de 3 m (situation b) et un écran haut de 5 m (situation c).

En principe, les formules présentées s'appliquent uniquement à des écrans simples et plans, de longueurinfinie. Dans la pratique, des dérivées permettent de calculer de façon relativement simple les valeursapproximatives de situations plus complexes, sans devoir recourir aux méthodes de calcul susmention-nées.

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Lorsqu'il s'agit de calculer la réduction de bruit due à plusieurs écrans placés entre la source et le récep-teur, la norme ISO 9613-2 prescrit de tenir uniquement compte de l'atténuation la plus efficace. D'autresméthodes proposent de remplacer la série d'écrans par un seul écran (fictif) (figure 50, à gauche). Uneautre méthode, qui fournirait les meilleurs résultats, consiste à utiliser la “ligne-ruban”(figure 50, à droi-te)xiv. La différence entre la longueur de la ligne-ruban et la distance directe entre la source et le récep-teur est donc la différence de longueur de parcours introduite dans la formule de Maekawa.

Figure 49aFigure 49b

Figure 49c

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11.6. UTILISATION COMBINÉE D'UN REVÊTEMENT ROUTIER SILENCIEUX ET D'UN ÉCRAN ANTIBRUIT

On choisit parfois de combiner un revêtement routier silencieux et un écran antibruit pour résoudre un casde nuisance sonore déterminé. Si la pose du revêtement routier silencieux permet d'obtenir une réductionde bruit de x dB(A) et si l'installation d'un écran antibruit offre une réduction de y dB(A), la combinaisondes deux mesures offre-t-elle une réduction globale de x+y dB(A)? La réponse à cette question est: “non”!

La réduction de bruit globale sera toujours inférieure à la somme des réductions liées aux mesures indi-viduelles. L'explication réside dans la modification du spectre du bruit du véhicule due à la pose d'un revê-tement plus silencieux. Dans le cas du BBE, la source sonore dominante est le “pompage d'air” et l'onobtient un spectre maximum entre 1000 et 1500 Hz (voir fiche 7). La pose de BBDr permet d'éviter le pom-page d'air et les vibrations des pneus sont dans ce cas la source de bruit dominante, avec un maximumatteint entre 500 et 1000 Hz. Ce bruit à basse fréquence est moins bien atténué par le BBDr que les sonsà haute fréquence pour le BBE, de sorte que la réduction de bruit due à l'écran sera inférieure si le revê-tement choisi est du BBDr.

Prenons un exemple chiffré pour illustrer cette situation concrètexv :

Une mesure de bruit est effectuée pour un point situé le long d'une route (2 x 2 bandes de circulation, 2000véhicules/heure, dont 20 % de poids lourds), dans quatre situations différentes :

A. revêtement en BBE, sans écran

B. revêtement en BBDr, sans écran

C. revêtement en BBE, avec un écran réfléchissant de 2 m de haut

D. revêtement en BBDr, avec un écran réfléchissant de 2 m de haut

Les niveaux de pression acoustique suivants ont été mesurés pour les bandes d'octave allant de 125 Hz à4000 Hz :

Situation 125 Hz 250 Hz 500 Hz 1000 Hz 2000 Hz 4000 Hz Global (dBA)

A 62,5 66,6 70,3 73 69,7 64,8 76,9

B 62,5 68 69,9 68,6 63,1 59,2 74,3

C 56,4 59,3 60,3 60,9 55,5 47,1 66

D 56,4 59,2 59,9 56,5 49,9 41,5 64,5

La pose d'un revêtement silencieux en BBDr réduit le niveau global de pression acoustique de 2,6 dB(A)(différence A-B). La seule installation d'un écran (le revêtement reste du BBE) assure une réduction debruit de 10,9 dB(A) (A-C). La somme des deux réductions est de 13,5 dB(A). Dans la réalité, la pose d'unrevêtement silencieux combinée à l'installation d'un écran antibruit fournit seulement une réduction debruit de 12,4 dB(A).

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11.7. COÛT DES ÉCRANS ANTIBRUIT

De nombreux facteurs déterminent le coût d'un écran antibruit. Ces facteurs peuvent être classés en troiscatégories :

1. coûts de construction

2. coûts d'entretien

3. coûts de démolition et de destruction ou de recyclage.

La catégorie “coûts de construction” inclut notamment :

u les coûts de conception (stabilité de l'ouvrage de génie civil, étude acoustique,…)u les coûts des matériaux (hauteur, longueur, épaisseur de l'écran; le prix/m2 peut aussi varier en fonc-

tion de la quantité de matériaux utilisés)u les coûts liés aux fondations (ancrage sur des talus et viaducs, poteaux, assise en béton,…)u les coûts inhérents à la fermeture éventuelle de la routeu l'accessibilité du siteu les frais de transportu …

Les coûts d'entretien dépendent en grande partie du type d'écran choisi et des matériaux utilisés. Ils com-prennent notamment :

u les opérations de fauchage et de taille, dans le cas d'éléments couverts d'herbe ou de plantesu la réparation des actes de vandalisme (élimination des graffitis,…)u la peinture des écrans métalliquesu le nettoyage des écrans transparentsu …

Les coûts doivent bien entendu être calculés pour chaque cas concret. Vu la multitude des facteurs decoûts, il est toutefois malaisé d'évaluer ces coûts avec précision avant la réalisation du projet. Le tableauci-dessous fournit les prix indicatifs d'un certain nombre d'écrans, en matière d'entretien et de construc-tion. Les prix sont exprimés en euros et adaptés à l'index de 2002.

Coûts Coûts Type d'écran d'entretien/an/m2 de construction/m2

Mur de terre couvert de plantes 4,20 10,90Mur de terre couvert d'herbe 4,20 13,60Mur de terre avec "pavés" 4,10 10,90Béton, réfléchissant 4,90 54,30Béton, absorbant 9,90 65,20Verre, feuilleté 10,00 81,40Plastique (acrylate, polycarbonate) 10,00 74,40Bois, pin européen 9,20 43,40Bois, azobé 7,10 48,90Bois avec plantes grimpantes 12,10 43,40Acier, absorbant 12,90 73,30Acier, réfléchissant 11,70 51,00Aluminium, absorbant 12,90 97,70Aluminium, réfléchissant 11,70 57,00Grille avec remplissage de terre 21,40 48,90

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11.8 ANNEXE

Normes NBN applicables aux dispositifs antibruit le long des routes

u 1793-1:1997 Dispositifs de réduction contre le bruit du trafic routier – Méthode d'essai pour la déter-mination de la performance acoustique – Partie 1 : Caractéristiques intrinsèques relatives à l'absorp-tion du bruit

u 1793-2:1997 Dispositifs de réduction contre le bruit du trafic routier – Méthode d'essai pour la déter-mination de la performance acoustique – Partie 2 : Caractéristiques intrinsèques relatives à l'isolationaux bruits aériens

u 1793-3:1997 Dispositifs de réduction contre le bruit du trafic routier – Méthode d'essai pour la déter-mination de la performance acoustique – Partie 3 : Spectre sonore normalisé de la circulation

Deux parties seront ajoutées à la norme NBN 1793 :

u 1793-4 Dispositifs de réduction contre le bruit du trafic routier – Méthode d'essai pour la détermina-tion de la performance acoustique – Partie 4 : Paramètres extrinsèques – Efficacité in situ

u 1793-5 Dispositifs de réduction contre le bruit du trafic routier – Méthode d'essai pour la détermina-tion de la performance acoustique – Partie 5 : Caractéristiques intrinsèques – Valeurs relatives à l'ab-sorption du bruit et à l'isolation aux bruits aériens in situ

u 1794-1:1998 Dispositifs de réduction du bruit du trafic routier – Performances non acoustiques – Partie1 : Performances mécaniques et exigences en matière de stabilité

u 1794-1:1998 Dispositifs de réduction du bruit du trafic routier – Performances non acoustiques – Partie2 : Exigences générales pour la sécurité et l'environnement

11.9 RÉFÉRENCES DES ÉTUDES

u CROW, “Richtlijnen geluidbeperkende constructies langs wegen”, GCW-2001, publication 166, BP 37,6710 BA Ede (NL) (mars 2002), voir également www.crow.nl

u I-INCE, “Technical assessment of the effectiveness of noise walls”, Final report, I-INCE Publication 99-1 (septembre 1999), voir également http://ince.org

u “Noise Barriers: State of the Art”, document 3A310351.TB (version B) du projet EUROECRAN, rédigépar NS Technisch onderzoek, Concordiastraat 67, 3551 EM Utrecht, Pays-Bas (novembre 1995)

i Nadeau P., « Conception et efficacité des écrans acoustiques », Journées d’étude Bruit du Trafic Routier, Nantes, 22-23 novembre 2001ii “Noise Barriers: State of the Art”, document 3A310351.TB (version B) du projet EUROECRAN, rédigé par NS Technisch onderzoek, Concordiastraat

67, 3551 EM Utrecht, Pays-Bas (novembre 1995) iii Defrance J., Abramowitch J.-M., “Les Couronnements d’écrans”, Journées d’étude Bruit du Trafic Routier, Nantes, 22-23 novembre 2001iv Nadeau P., « Conception et efficacité des écrans acoustiques », Journées d’étude Bruit du Trafic Routier, Nantes, 22-23 novembre 2001v idemvi CROW,”Richtlijnen geluidbeperkende constructies langs wegen”, GCW-2001, publication 166, BP 37, 6710 BA Ede (NL) (mars 2002), voir également

www.crow.nlvii Van Renterghem T., thèse de doctorat, promoteur: Prof D. Botteldoorn, section Technologies de l'information, Faculté des Sciences appliquées, uni-

versité de Gand, voir également http://allserv.rug.ac.be/~tvrenter/doctoraatsthesis.html viii Van Renterghem T., Botteldoorn D., Cornelis W.M., Gabriels D., “Reducing Screen-Induced Refraction of Noise Barriers in Wind by Vegetative

Screens”, Acta Acustica united with Acustica, Vol. 88 (2002) 231-238ix Takagi K. e.a., “Prediction of road traffic noise around tunnel mouth”, INTERNOISE 2000, Nice, France (27-30 août 2000)x Leventa M., “Lärmschutz”, Strasse und Verkehr n° 6, (juin 1997)xi Pour une description détaillée de ces méthodes, se reporter notamment au site web de Harmonoise: http://www.harmonoise.orgxii ISO 9613-2 Acoustique – “Atténuation du son lors de sa propagation à l'air libre-Partie 2: Méthode générale de calcul”xiii Stevens A.P.P.J. et v.d. Ploeg F.D., “Industrielawaai”, syllabus de “Hogere Kursus Akoestiek”, Technologisch Instituut van de KVIV, Anvers (1995)xiv Probst W. et Huber B., “A comparison of Different Techniques for the Calculation of Noise Maps in Cities”, INTERNOISE 2001, La Haye, Pays-Bas

(27-30 août 2001)xv Peyrard D., “Utilisation combinée des revêtements de chaussée et des écrans antibruit”, Journées d’étude Bruit du Trafic Routier, Nantes, 22-23

novembre 2001xvi “Noise Barriers: State of the Art”, document 3A310351.TB (version B) du projet EUROECRAN, rédigé par NS Technisch onderzoek, Concordiastraat

67, 3551 EM Utrecht, Pays-Bas (novembre 1995) xvii idem