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BAAL HA SOULAM TALMUD DES DIX SEPHIROT Première Partie Commentaires du Rav Laitman Traduction de l’hébreux : Yaakov Sabal et Jacques Transcription : Olivier Caunes 1

Talmud Des Dix Sephiroth Partie 1

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Page 1: Talmud Des Dix Sephiroth Partie 1

BAAL HA SOULAM

TALMUD DES DIX SEPHIROT

Première Partie

Commentaires du Rav LaitmanTraduction de l’hébreux : Yaakov Sabal et JacquesTranscription : Olivier Caunes

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Mots du Rav Laitman

Paroles du Ari commentées par le BHSChapitre 1…………………………………………………………………………………p51- Avant la restriction, Ein Sof (l’infini) remplissait toute la réalité2- La raison de la création était la révélation de Ses Noms et Appellations3- Le tsimtsoum (restriction) de la lumière autour du point central4- L’espace (halal) qui reste après la restriction était rond (hagol).5- Comme la lumière de Ein Sof est égale la restriction l’est aussi et cela dans le secretdu cercle (igoul)

Introduction au deuxième chapitre, par le Rav LaitmanChapitre 2…………………………………………………………………………………p471- une ligne s’étend de Ein Sof dans le halal.2- La tête (le début) de cette ligne touche Ein Sof pas sa fin3- La lumière de Ein Sof se propage par la ligne d’En haut jusqu’en bas. 4- Dans cet espace se trouvent les quatre mondes, ces quatre discernements (yetsil, bara,atzar et assa), tous les mondes.5- Avant la restriction il y avait Lui et Son nom sont un et la pensée ne peut l’atteindre.

Histaklout PnimitChapitre 1…………………………………………………………………………………p691- Il n’y a rien dans toute la réalité qui n’est pas inclus dans Ein Sof. Tout ce que nousatteignons de façon inversée se trouve en Lui dans le secret de un unique etparticulier/unifié.2- Il y a deux façons de donner : avant d’avoir atteint la réception et après avoir atteintla réception.3- Comment est-ce possible de comprendre que les âmes soient une partie du divin ?4- La spiritualité est séparée par la différence de forme comme la corporalité peut l’êtrepar une hache.5- Comment peut-on avoir une différence de forme dans la créature dans la situation deEin Sof ?6- Clarification à propos de ce qu’ont écrit les sages : le travail et le labeur ont étépréparés pour la récompense des âmes car celui qui mange ce qui n’est pas à lui a peurde se regarder en face.7- Quels sont les rapports entre les 70 ans de travail et le plaisir éternel, et tu n’as pas uncadeau plus grand ?8- Toute la réalité a été émanée et créée par une seule pensée. C’est l’opérateur ; c’est laplus grande opération et c’est actuellement la récompense recherchée et l’essence dutravail.9- La restriction explique comment de la perfection sort l’imperfection, comment uneopération incomplète sort d’un Opérateur parfait.

Chapitre 2………………………………………………………………………………..p8810- Explication de la pensée de la création11- La force du désir de donner dans la Créateur crée le désir de recevoir dans lacréature, c’est le récipient qui lui permet de recevoir cette abondance.

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12- Le désir de recevoir inclus dans la pensée de la création est sorti de Son essence pouracquérir le nom d’infini.13- Avant la restriction l’inéquivalence de forme du désir de recevoir n’était pasdiscernable.14-La restriction c’est-à-dire Malchut de Ein Sof réduit le désir de recevoir qui s’ytrouve et alors la lumière disparaît car il n’y a pas de lumière sans récipient.

Chapitre 3………………………………………………………………………………..p9715-Explication de l’origine de l’âme

Chapitre 4………………………………………………………………………………..p10216-Après la restriction et l’écran au-dessus du désir de recevoir, on ne peut plusl’utiliser pour recevoir, il sort du système de la sainteté et à sa place la lumière réfléchiedevient le kli de réception et le récipient du désir de recevoir se trouve dans le système del’impureté.17-L’homme se nourrit de ce qu’il reste des écorces et c’est pour cela qu’il utilise commeelle le désir de recevoir.18-Toute la réalité est incluse dans Ein Sof et sort de ce qui existe (étend l’existence del’existence). Le désir de recevoir est la seule nouvelle chose qui sort du point ex-nihilo(vient de l’existence à partir de l’absence).19-Nous sommes des branches qui sortons de Ein Sof par conséquent les choses qui setrouvent à la racine nous font plaisir et les choses qui ne se trouvent pas à la racine nouscausent des douleurs.20-Selon le fait que le désir de recevoir n’est pas notre racine, nous ressentons la honteet l’impatience. Comme l’on dit les sages pour corriger cela Il nous a préparé l’effort dela Torah et des Mitzvot pour transformer le désir de recevoir en désir de donner.21- les impies sont détruits deux fois et les justes héritent le double.

Chapitre 5…………………………………………………………………………………p12922- La pensée de la création force tous les individus de la réalité à sortir l’un des autresjusqu’à la fin de la création. 23- Malkhout de Ein Sof signifie que malkhout n’abrite aucune fin.

Chapitre 6…………………………………………………………………………………p13524- C’est impossible que le désir de recevoir dévoile une essence en-dehors des quatrephases qui sont le secret des quatre lettres HaVaYaH. 25- Le désir de recevoir ne se place pas dans la créature mais uniquement quand ils’éveille pour recevoir cette force lui-même.26-Tous les mondes qui se trouvent dans la pensée de la création sont appelés la lumièrede l’infini et la somme de ceux qui reçoivent sont appelés malkhout de Ein Sof.

Chapitre 727- Bien que seule la quatrième phase se soit restreint, la lumière se retire aussi des troispremières phases.28- Puis Il étend une ligne de lumière des trois premières behinot et la phase quatre resteun espace vide.

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Mots du Rav Laitman

Nous commençons donc à étudier le Talmud Esser haSephirot (Talmud des dix Sephiroth,TES) qui est le livre le plus élémentaire de la sagesse de la kabbale et qui a été spécifiquementécrit pour notre génération, pour notre temps. Il s’agit d’un livre très complexe, très profonddans lequel il y a toute la sagesse de la kabbale incluant tout ce dont l’homme a besoin pourson développement. Le Baal Ha Soulam (BHS) avant d’écrire le TES, a écrit tout un tas debrouillons comme Prihaham, ou l’introduction aux livres de Ari, qui lui ont servi depréparation pour écrire le TES. Par l’étude de ce livre nous attirons la lumière environnantequi corrige. Il ne faut pas oublier cela lors de l’étude et ne pas oublier que ce livre parle desdegrés de développements spirituels. Si nous aspirons à les ressentir alors vient à nous cetteforce, cette lumière qui corrige et qui est appelée la Torah. Ce livre est écrit de façon moderne, avec des questions des réponses des interprétations destermes, des définitions précises telles que chacun puisse utiliser ce livre. Toute personne qui acommencé à étudier ce livre sait ainsi comment s’y retrouver, il n’y a pas de problème àcontinuer ou à y revenir. Et cela vaut la peine de bien le découvrir.Les textes qui apparaissent en tête de chaque chapitre sont les paroles du Ari. Ensuite vient lalumière interne, ohr Pnimi, en gras sur deux colonnes. Ohr pnimi est l’explication du BHS.Autrement dit le TES c’est l’explication des écrits du Ari. Les chiffres 1, 2, 3 etc. qui setrouvent au niveau des paroles du Ari nous indiquent les paragraphes auxquels il faut sereporter pour lire les explications du BHS.

Note du transcripteur : Ensuite viennent les commentaires du Rav Laitman sur deux colonnes.De même les lettres A, B, C etc. qui se trouvent au niveau des explications du Ari et du BHSse réfèrent aux paragraphes des commentaires du Rav Laitman.

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Paroles du Ari commentées par le BHS

Chapitre 1

La première partie explique le problème du tsimtsoum aleph qui restreint la lumière de EinSof afin de créer les créatures dans lesquelles il y a cinq aspects.

1- Avant la restriction, Ein Sof (l’infini) remplissait toute la réalité

Ari : Il faut savoir qu’avant que les créatures ne soient créées (1), la lumière supérieuresimple (2) remplissait toute la réalité (3) et il n’y avait aucun endroit libre (4) en tant qu’air(5) et espace (6), mais tout était rempli par cette lumière sans limite (7) qui n’avait ni début nifin (8). Mais tout n’était qu’une lumière simple (9) et égale (10) appelée la lumière de Ein Sof(20).

Ohr Pnimi

BHS : Il faut se rappeler que toute lasagesse de la Kabbale n’est basée quesur les sujets spirituels qui n’ont nitemps ni espaces. Rien ne disparaît ni nechange. Tous les changements dans cettesagesse ne nous indiquent pas que lepremier aspect disparaît au profit d’unenouvelle forme. Au contraire le

changement implique un supplément deforme uniquement et la première formene bouge pas de sa propre place car leschangements ou les disparitions ne setrouvent que dans les chemins dumatériel et c’est là que réside toute ladifficulté pour les débutants quiperçoivent les choses dans les frontières

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matérielles dans les limites du temps etde l’espace, du changement et de lamodification. Les auteurs ont utilisé celacomme des signes de leur racinespirituelle et je m’efforceraid’interpréter ces mots selon leur sensspirituel affranchi des concepts dutemps et de l’espace et il est de laresponsabilité des lecteurs de graver lesens de ces mots dans sa mémoire car onne peut pas y revenir à chaque fois. (A)

1- Ceci est parfaitement expliqué dansHistaklout Pnimit, chapitre 9.

2- Elle se réfère à la lumière qui sepropage du Créateur. Saches que tousles noms se trouvant dans la sagesse dela kabbale ne parlent pas de l’essence duCréateur mais seulement de la lumièrese propageant de son essence. Car deSon Essence nous n’avons absolumentaucun mot, car cela est une règle que ceque nous n’atteignons pas nous nepouvons pas le nommer et rappelle-toide cela et tu ne chuteras pas. (B)

3- Apparemment cela est trèssurprenant car ici il est question d’avantque furent créés les mondes, et dans cecas quelle réalité y a-t-il que la lumièresupérieure devrait remplir ? En faitl’ensemble des mondes et l’ensemble desâmes qui existent et qui existeront et quiseront créés avec tous leur casparticuliers jusqu’au but de leurcorrection sont tous inclus dans Ein-Sof(D), dans toute leur plénitude et touteleur satisfaction tel qu’il nous fautdistinguer deux principes dans lagénéralité de la réalité qui est face ànous. Le premier principe est qu’ilsfurent définis dans Ein-Sof dans touteleur perfection et dans toute leurplénitude. Et le deuxième principe est lafaçon dont ils sont et la façon dont ilsévoluent face à nous depuis la premièrerestriction et à travers les cinq mondesappelés adam kadmon, atzilout, bria,yetzira, assia. Comme le dit le rav (le

Ari) la lumière de Ein-Sof qui sepropage depuis Son essence et remplittoute la réalité. Autrement dit lagénéralité de la réalité du premierprincipe existaient dans Ein-Sof avant larestriction. Il nous dit que la lumièresupérieure les remplissait entièrementjusqu’à ne reste pas en eux d’espace videoù il est impossible d’ajouter unequelconque correction. (C)

4- Cela signifie qu’avant que les mondesne soient créés, et que n’existait que EinSof Bakhokhou, il n’y avait aucunendroit libre, c’est-à-dire un endroitavec un manque qui mérite de recevoirdes corrections. Car la lumièresupérieure remplissait cet endroit et nelaissait pas un endroit aux inférieurspour qu’ils puissent se distinguer eux-mêmes et pour ajouter quelque chose àcette perfection. (E) Mais uniquementgrâce à la restriction, il y a de nouveauun manque et un endroit libre pour secorriger. Mais ne te trompes pas, il nes’agit pas d’un endroit de ce monde,d’un endroit matériel (F).

5- On ne parle pas de l’air de ce mondemais de la lumière spirituelle qui estappelée l’air (avir) car il y a deux phasesde lumière dans chaque partzufcomplet : la lumière de hochma et lalumière de hassidim. La lumière dehochma est l’essence du partzuf, c’est-à-dire la vie qui se trouve en lui et lalumière de hassidim qui est la lumièreque revêt la lumière de hochma qui setrouve dans la partzuf. Car la lumière dehochma ne peut pas se revêtir dans lepartzuf si elle ne se revêt pas avant dansla lumière de hassidim. Mais parfoisquand les partzufim se trouvent enpetitesse, ils n’ont que la lumière dehassidim. Tu dois savoir que cettelumière de hassidim est appelée avir,l’air ou rouach le vent et quand il setrouve sans lumière de hochma il estappelé avir rekani, l’air vide, c’est-à-direqu’il est vide de la lumière de hochma et

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il attend que la lumière de hochma sepropage en lui et le remplisse. Et le ravnous dit qu’avant que les mondes nesoient créés, c’est-à-dire dans Ein Sofbakhokhou, il n’existait pas du tout d’airvide dans cette réalité car il ne manquaitrien. (G)

6- Pour expliquer ce mot tu dois savoiravant quelle est l’essence d’un klispirituel. Quand la créature reçoitl’abondance et la vie du Créateur, c’estévidant qu’il y a un désir et qu’il aspireà recevoir cette abondance du Créateur.Tu dois savoir que la mesure de ce désir,de cette aspiration est la matière de toutce qui se trouve dans la créature de tellefaçon que tout ce qui se trouve dans lacréature en-dehors de cette matière n’estpas considéré comme une matière maiscomme l’abondance qu’il reçoit duCréateur. De plus, cette matière est cequi nous permet de mesurer la taille etla grandeur de chaque créature, dechaque partzuf, de chaque séfira, car lalumière supérieure qui se propage duCréateur n’a aucune mesure, maisseulement la créature donne une mesurede cette abondance de sa propre forceparce qu’il ne reçoit ni plus ni moins quela mesure à laquelle elle aspire. Et c’estla mesure qui nous permet de mesurerquelque chose spirituelle car il n’y aaucune contrainte et tout dépend dudésir. C’est pour cette raison que l’onappelle le désir de recevoir le kli deréception des créations. Il est considérécomme sa matière qui lui a permis desortir du Créateur et d’être appelé unecréature car il est défini dans cettematière qui ne se trouve pas du toutdans le Créateur. En effet, le désir derecevoir n’existe pas chez le Créateur,car de qui pourrait-il recevoir ? Et ondoit expliquer pourquoi dans cettematière il y a 4 degrés de la petitessejusqu’à la grandeur. Le 4e degré est lagrandeur de la réception qui se trouved’une façon parfaite dans Ein Sof avantque les mondes ne soient créés.

Uniquement sur ce 4e degré a eu lieu larestriction. On explique qu’il est vide detoute cette abondance qui vient de EinSof, et il reste un espace vide. Et c’estl’intention du rav quand il dit qu’avantque le monde ne soit créé, c’est-à-diredans Ein Sof, il n’y avait aucun espacelibre. (H)

7- Cela veut dire qu’il n’y a rien que lesinférieurs puissent lui ajouter de par leursactions.

8- Les termes rosh et sof seront expliquésaprès.

9- C'est-à-dire sans discrimination de petitou grand, toute chose étant égale.

10- Là où il n’y a pas de zakout (pureté) etaviout par lesquels les degrés s’établissent.Ces discriminations sont établies seulementpar le renouvellement du tsimtsoum.

20- Il faut se poser la question, commenous n’atteignons pas Ein Sof, alorscomment pouvons-nous lui donner unnom ? (I) Comment alors Le connaissons-nous par son nom ? Après tout, chaque nomdésigne ce que nous atteignons, selon ladéfinition de ce nom. Nous ne pouvons pasnous excuser nous-mêmes en disant que lenom marque seulement la négation de laréalisation, car alors nous l’aurions nommé« Inatteignable » (J). Le fait est que ce nomindique toute la différence entre Ein Sof ettous les olamot au-dessous de lui. Letsimtsoum se fait après Ein sof. Aussi,partout où cette force (de restriction)s’éveille, elle restreint la lumière et celaarrête la he’arah (illumination) à cetendroit. Ainsi, tout sof et sioum (fin) danstoute he’arah dans tout partsouf provientseulement de la force du tsimtsoum. (K) Etpar cette fin, sof et sium, sortent et serenouvellent toutes les havayot (les êtres) etce qui les remplit et tous les changementsqui se trouvent dans les mondes. C’estappelé Ein Sof car la restriction ne s’yapplique pas, car il n’y a pas de fin dequelques manières que ce soit, et cela pournous montrer que cette lumière est simple

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(pachout) et invariable, égale, car l’undépend de l’autre. (L)

Commentaires du rav Laitman et questions-réponses avec les étudiants

A- C’est très important comme nous enavons parlé plus d’une fois. Car sil’homme au lieu de voir le sens spiritueld’un mot lui donne un sens matériel alors iln’étudie pas le TES, il étudie quelquechose par lui-même, il crée. Mais le BHSnous explique quelque chose qui se trouveen-dehors de notre monde en dehors denotre perception, du temps, de l’espace, dumouvement. Et les choses qui se trouventdans le monde spirituel, les forces, lesactions, qui se lient les unes aux autres lefont d’une façon différente de ce que nousimaginons de ce monde-ci. Donc commentpouvons-nous nous imaginer cela ? Nousne le pouvons pas, nous ne faisonsqu’essayer. Je ne dois pas m’imaginerquelque chose car c’est quelque chose queje ne peux pas percevoir car je n’ai aucunkelim pour cela. Si je peux imaginer leschoses sous la forme d’une dimension,d’une action c’est un mensonge, en cela jene fais que me confondre moi-même. Laforme d’étude la plus correcte c’estd’interpréter chaque mot comme il est parsa définition et ce qui s’unit, s’unit, ce quine s’unit pas ne s’unit pas ce n’est pasobligatoire. Si je fais un effort pour quechaque mot soit interprété d’une façonspirituelle, en me demandant ce que c’estinlassablement, alors brille sur moi lalumière environnante qui corrige.Autrement dit ce n’est pas selon l’intellect,ce n’est pas le sage qui étudie. Cela estconfirmé par l’expérience : je vois celadepuis des dizaines d’années, mais c’estselon les efforts que je fais pourcomprendre que vient la lumière quicorrige. Par conséquent le BHS soulignefortement que « les auteurs ont utilisé celacomme des signes de leur racine spirituelleet je m’efforcerai d’interpréter ces motsselon leur sens spirituel affranchi desconcepts du temps et de l’espace et il est dela responsabilité des lecteurs de graver le

sens de ces mots dans sa mémoire car onne peut pas y revenir à chaque fois ».C’est clair ? Il s’agit d’une courtedéfinition. Donc après chaque mot nousessayons de voir son sens spirituel. Il ditalef (le premier point) et après terem, ainsiil explique ce qui est avant terem, code. Lalettre aleph (le premier point) nous indiquele mot terem et ensuite nous est donné lesens spirituel dans son entier danshistaklout Pnimit chapitre 9 item 33.Chaque partie du TES est faite commesuit : la partie proprement dite avec lesécrits du Ari et les explications du BHS,puis histaklout pnimit (regard intérieur),puis les définitions, les interprétations puisles questions et leurs réponses. Et ainsi onvoit que ce livre est construit d’une façonscientifique, car pour chaque mot tu as unedéfinition, tu as des questions des réponsescomme dans un livre de mathématiques oùtu as les définitions et à la fin tu as lesexercices et les réponses. Donc il est faitpour l’étude et pour notre génération.

Question : il est écrit êtres émanés etcréatures, quelles sont les différences entreces deux termes ?Le Rav : allons selon ce que nous dit leBHS. Emané, crée, fait, c’est selon lesquatre mondes, Atzilut, Bria, Yetzira,Assia. Nitzalim, nivraïm, notzarim,menachsim selon les 4 mondes.

B- Le Rav : donc pour ceux qui ne l’ontpas encore entendu nous parlons dans lasagesse de la kabbale d’une recherchescientifique de la nature. La nature qui a lamême valeur numérique que le motCréateur ce qui est la même chose selon oùnous nous trouvons, soit ha teva soitelohim. Par conséquent nous considéronscela comme une recherche avec toute notrerelation, nos émotions, mais c’est unescience, une sagesse « connais le Créateur

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ton D. » Par conséquent le BHS nous ditque dans nos sens, dans notre perception,nous pouvons percevoir les choses d’unemanière scientifique : la matière et laforme revêtue dans la matière. Autrementdit une tasse est une forme, le verre c’est lamatière. Ces deux choses là je peux lesanalyser, il y a la recherche de la matière etl’analyse de la forme, au-delà il n’y a pasd’étude scientifique possible. Car au-dessus de cela j’ai la forme abstraite où jem’imagine ce qu’est un verre, puis danscette imagination je peux faire tourner ceverre et travailler avec comme j’en aienvie. Mais si tout cela n’est pas dans lamatière alors nous ne parlons pas d’unescience, il s’agit de mystique, depsychologie ou de toute autre chose. Maistout ce qui n’est pas perçu dans nos sensn’est pas une science. Par conséquent lasagesse de la Kabbale ne nous parle que dedeux choses : la matière et la forme revêtuedans la matière, la matière de toute lacréation, c’est notre désir c’est ce que leCréateur a créée, la matière. La forme de lamatière est la forme égoïste ou la formealtruiste, rien de plus. Désir de recevoirsoit pour soi-même soit pour le Créateur.Nous ne parlons que de cela dans lasagesse de la kabbale et elle ne va pas nousparler de matière de ce monde-ci ou deformes de ce monde-ci, car il s’agit derésultats de phénomènes qui proviennentdu monde spirituel. Donc la sagesse de lakabbale ne parle que de ces deux choses :le désir qui est la matière et la lumière quiagit sur le désir et donne à celui-ci toutessortes de formes, comme par exemplequand je prends de la pâte à modeler àlaquelle je donne toutes sortes de formes.Ainsi en est-il de la lumière et de notredésir, notre matière. C’est la raison pourlaquelle le BHS dit que la lumière provientdu Créateur que nous ne ressentons pas, nin’atteignons et Son essence est diteatzmuto. Par contre ce que nous savons duCréateur c’est comment Sa lumière agit ennous et qui fait de notre désir de recevoirtout un tas de formes comme celle de lalumière, du don et cela est appelé atteindre

le Créateur. Répétons cela car cela en vautla peine (le Rav commence un dessein).Nous avons la matière de la Créationappelée désir (le Rav dessine un kli). Lalumière fait naître le désir ex-nihilo et agitsur lui. La lumière vient d’En-Haut deatzmuto, de Son essence. Atzmuto on nesait pas ce que c’est, il s’agit de quelquechose que l’on n’atteint pas. La lumière quinous arrive nous l’atteignons quand elleentre dans le désir (ratzon). Si la lumièreest en-dehors du désir je ne sais pas, je nela ressens pas, je ne perçois que ce qui esten moi, comme ces ondes sonores que jene ressens pas mais que je peux décrire dèsqu’elles entrent dans mon oreille. Et sil’oreille est corrompue alors je ne ressensrien. Quand la lumière entre en moi je ne laressens pas alors il y a tout un tas dephénomènes qui se passent en moi et queje ne ressens pas. Quand est-ce que jecommence à les ressentir ? Quand jecommence à réagir à ce qui entre. Laréaction c’est ce que je ressens et cetteréaction est appelée forme de la matière.Cette forme c’est ce que j’étudie et seloncette forme de la matière je ressens leCréateur. La forme de la matière qui est laforme du don, dirons-nous, je l’appelle leCréateur. Pourquoi ? Car je suis arrivé àcela selon les termes bo-ré, viens et vois,où j’ai atteint, j’ai ressenti, j’ai compris cequi m’arrive par moi-même et parconséquent il est écrit « de tes actions nouste connaîtrons », c’est-à-dire les actionsque la créature fait sur Moi Je le découvre.Et par conséquent dans la mesure oùl’homme devient équivalent au Créateur,où il se trouve en équilibre avec lui, encontact avec lui, dans cette mesure nouspouvons dire qu’il connaît le Créateur. End’autres mots, le Créateur se revêt en lui,comme il est écrit « et le nom du Créateursera sur toi » Par conséquent nous devonscomprendre que la sagesse de la kabbale nenous parle que de ce que nous atteignons,percevons dans nos récipients. Leskabbalistes ont atteint ces choses là et lesont écrites. Ce n’est pas que les choses sontdescendues d’En-Haut ou bien qu’elles

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sont apparues à eux dans un rêve, mais ilsl’ont atteint dans leurs kelim, leursrécipients. L’ensemble des changementsque la lumière a faits sur eux et qu’ils onttraversés, de là ils ont écrits leurs livres. Ilest dit de cela qu’ils ont écrit de parl’atteinte autrement dit ils ont compris,atteint ce qui leur arrive. Et alors sur toutesces formes de don, ils ont appelé cela lesformes du divin etc.

Question : Nous avons vu que l’ensemblede ces changements n’a pas créé debarrière. Quand la lumière passe d’unendroit à un autre, cela n’a pas fait demanque à l’autre endroit. Là après tous leschangements, je vois qu’elle crée desréalités parallèles. Ma question estpourquoi étudier toute la propagation de lalumière et ne pas me lier au résultat final ?

Rav : Pourquoi étudier toute la propagationdes mondes du haut vers le bas ? Pourquoiétudier toute l’élévation des âmes du basvers le haut ? Pourquoi ne pas étudier quela forme finale ? De fait tu as raison, car lalumière provient de cette forme finalecorrigée, là où nous nous trouvons commeun seul tout, des âmes liées comme un seulcorps, où tout le monde est pour chacun etchacun pour tout le monde. Ainsi nousvoyons selon l’intensité de la lumière quientre nous, selon l’équivalence de forme,combien nous sommes dans le don etl’amour réciproque, ainsi la lumière sedévoile en nous dans son amour enversnous. Et cette forme finale qui existe déjàdans Ein-Sof, il nous faut l’étudier, car j’enreçois tout. Il faut que je sache ce que jedois faire de toutes ces autres choses. Taquestion est exacte. Quelle est la réponse ?Nous devons savoir tout ce que nous avonstraversé pour arriver dans ce monde-ci etoù nous nous dévoilons. Nous devonssavoir tout ce qu’il y a face à nous pourrevenir à notre racine, à Ein-Sof. Nouscommençons à le faire maintenant et nousdevons le faire jusqu’à la fin de 6000 ans.Autrement dit dans les 230 prochainesannées ou bien il se peut que demain ou

après demain on peut tout finir comme ça,rapidement car dans la spiritualité il n’y apas de temps. Il nous faut connaître tousces degrés du haut vers le bas et du basvers le haut car grâce à cela lorsque nousétudions chaque degré entre la lumière etl’obscurité, dans notre nature, à travers lalumière grâce au Créateur nous dévoilonsle mal, et contre cela la force qui corrige cemal, la force du bien. Autrement je ne peuxpas comprendre ce qu’est la lumière deEin-Sof corrigée, je ne suis pas prêt pourcela, il faut développer mes kelim. Qu’est-ce que cela veut dire que j’étudie lesdegrés du haut vers le bas et du bas vers lehaut ? De Ein-Sof jusqu’à ce monde-ci ?Cela veut dire que je m’étudie moi-même,je me développe par étape jusqu’au mondede Ein-Sof. Comment je peux expliquer àun petit enfant ? Je ne peux pas lui direallez soit un adulte, scientifique !Comment est-ce que je peux faire cela ?L’enfant ne sait pas ce que veux dire êtreun scientifique, pour lui c’est quelqu’und’intelligent ! Comment un enfant peut-ils’imaginer cela ? Mais quand je commenceà atteindre étape par étape l’ensemble detous ces degrés, je deviens plus éduqué, jeme construit je me façonne, je me forme.Ce n’est pas que j’étudie une sagesse quime permet de te parler du monde de Ein-Sof. Non ! Il faut que je te donne des outilspour que tu fasses de toi-même undéplacement : d’un étudiant de PetachTikva tu arrives à un étudiant qui habiteEin-Sof. Pour déménager ce n’est pas sisimple. Autrement dit nous étudions lesdegrés jusqu’à ce que nous arrivions à cettefin.

Question : ce que je n’atteins pas dans Sonessence est-ce que cela ressemble au faitque je ne m’atteins pas moi-même ? Moi-même je ne sais pas qui je suis. Je peuxfaire une radiographie pour voir ce qu’il ya en moi, mais en-dehors de cela je n’aipas d’atteinte de ma propre essence…

Le Rav : demande à ta femme !

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Question : Non je pose une vraie question.Est-ce que le fait que je ne connaisse pasSon essence est lié au fait que je neconnaisse pas ma propre essence ?

Le Rav : c’est exact. Puisque l’homme està l’image du Créateur. Se connaître soi-même ou le Créateur c’est la même chose.Ce n’est pas pour rien que le BHS a dit quele mot Créateur provient du mot boré(viens et vois). Où est-ce que je peux venirme voir ? Uniquement dans mes attributsdans mes sens, corrigés par rapport à ceuxqui étaient corrompus. Par conséquent tucomprends comment il t’a crée et tucomprends ce qu’il fait avec toi dans tacorrection, et la différence entre toicorrompu et toi corrigé cela est appeléatteinte du Créateur. Par conséquent quandnous arrivons à une forme corrigée celaveut dire que nous nous identifions à lui eton est attaché à lui, et là il n’y a aucunedifférence entre l’homme et le Créateur.

C- Le Rav : donc, que nous dit-il ? Quenous étudions, ce que vous avez vu dansPitcha et ce que nous avons vu avant. Ceque nous étudions, le début de la réalitéavant que ne soient créées les créatures. Ildemande : qu’est-ce que cela veut direavant ? Comment peut-on étudier ce qu’il ya avant ? Car je suis une créature, leskabbalistes aussi, on analyse la réalitéspirituelle alors comment est-ce possibleque dans mon étude, dans ma recherche jepuisse savoir ce qu’il y avait avant qu’il yait des choses, qu’il y ait un homme ? Defait nous pouvons le faire en répondant à laquestion : qui est l’homme ? C’est lasomme de mes désirs qui sont reliés d’unetelle façon que je les imagine comme moi-même. Vous souvenez de la perception dela réalité, où toute la réalité est perçue etcomprise du fait que nous sommesconstruits ainsi dans nos sens. S’il y avaitd’autres sens ils auraient perçu la réalitéd’une autre façon. Par conséquent lekabbaliste lorsqu’il corrige sa perception, ils’élève dans la perception de la réalité au-

dessus de son corps où il ne fait que de sepercevoir de façon matérielle comme nousle ressentons actuellement. Mais ilcommence par percevoir les formesprécédentes avant que le désir de recevoirsoit descendu à son dernier degré et que ledésir de recevoir s’imagine comme étant lecorps de l’homme et toute la réalitégénérale qui l’entoure. Par conséquentnous pouvons parlé d’une réalitésupérieure avant qu’il y ait le corps del’homme, avant que l’homme ne se trouvedans ce monde-ci.

Question : tous les mondes sont déjà prêts,les situations 1, 2 et 3, mais dans tout ceprocessus il y a un libre choix, si tout estprêt…

Rav : les étapes sont prêtes, tu dois lestraverser le jardin d’enfant l’école, lelycée, je ne sais pas quoi encore, l’armée,te marier, avoir des enfants et tout est clair.Dans le monde spirituel, aussi, ces étapesque l’on doit traverser, quand tu remontesde ce monde à travers les 125 degrésjusqu’au gmar tikkun, tout cela existe dansce gène spirituel, comme dans cette vie oùtout ce qui se développe en l’homme setrouve déjà en lui. On voit que c’est ainsicomment ? Prends deux jumeaux, tu enmets un à l’est et l’autre à l’ouest. Aprèsquarante ans tu compare leur situation et tuvois que c’est comme s’ils avaient été l’unà côté de l’autre. Tu connais de telsphénomènes, non ? Certains se sont mariésavec des femmes qui ont le même nom etils ont donné aux enfants les mêmesprénoms. Comment ? Tout ce trouve déjàen l’homme. La question est de savoir oùse trouve le libre choix : si je dois traverserles mêmes étapes, cela en revient à sedemander comment tu arrives d’un degré àl’autre. Là se trouve le libre choix : ou bienc’est avec ton propre désir que tu aspires etdonc tu ajoutes ton effort, ce que tucomprends, ton discernement, tout cedéveloppement, c’est toi-même qui aspire ;ou bien tu n’aspires pas et alors on tepousse, on te presse et tu avances, tu

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passes parce que tu n’as pas le choix. C’estcomme à l’école, il y en a un qui passe lebac et qui ne sait rien, ça arrive de tempsen temps, et l’autre a dû étudier quelquechose. C’est la même chose dans lesmondes spirituels. Aujourd’hui on sedéveloppe avec cette crise, on ne comprendrien, c’est difficile. La plupart des progrèsque l’on fait c’est grâce aux coups. Il y a lapossibilité d’avancer avec plaisir etrapidement. Il y a des personnes quipeuvent terminer l’université en 2 ans à laplace de 5 ans, c’est ce qu’on nous donne,une occasion. Donc peut-être dans cemonde c’est une chose que l’on ne ressentpas tellement, cette différence mais dans lemonde spirituel tu atteins ce supplément desagesse.

Question : tu as parlé des gènes qui sont enchacun de nous, où est la responsabilité ?S’il y a quelqu’un qui me fait du mal, jedois l’aimer parce que cela se trouve en lui.Ou alors pourquoi met-on de tellespersonnes en prison ? Peut-être faut-ils’occuper d’eux d’une autre façon et pasles mettre en prison. (NB : il existe uneautre traduction de cette dernière phrase enanglais : si des personnes sont capturer etmises en prison pourquoi devrai-je lesjuger différemment dans ma perception ?)

Rav : on voit qu’il est intelligent et confus.Je n’ai pas compris cette question. Lesgens qui sont en prison, ils sont en prison,ce n’est pas important. Le libre choixdescend à chacun dans sa vie, et s’éveilleen l’homme quand il ressent qu’il luimanque quelque chose de spirituel et qu’ilse pose la question du but de son existence,peut-être que lorsqu’il est en prison il sepose beaucoup plus cette question. La viecorporelle ne dérange pas cette réflexion,dans chaque situation que l’on traverse, onpeut s’éveiller avec cette question mêmedans les situations les pires.

D- C’est-à-dire, que tout le futur qu’ilsdevront traverser, qu’ils vont dévoiler, toutce qui se trouve, les âmes, les créatures,

peu importe qui ou quoi, dans Ein Sof etqui n’a pas commencer à se développer, setrouve aussi dans cette forme finale. Ondoit voir la différence ici, le Créateur acréé la forme finale et par rapport à nous Ilnous laisse nous développer graduellementde zéro jusqu’à cette forme finale.

E- Rav : la lumière supérieure remplissaittoute la réalité c’est-à-dire tous les désirs etil n’y avait aucun désir libre, aucun librechoix, par conséquent les inférieurs, (c’est-à-dire les inférieurs sont les désirs, lescréatures sont des désirs) ils n’avaient pasla possibilité d’ajouter quelque chose à laperfection du Créateur. Disons : il memanque quelque chose je fais des actions etje me remplis et je me complète. C’est laseule chose que le désir peut faire. Donc sije ne peux pas me remplir, me compléter,je n’existe pas, tout vient du Supérieur.

F- Rav : après la restriction, les désirs quele Créateur créa sont devenus vides, lalumière les a quittés. Ces désirs vides sontappelés le monde de la restriction. Avantquand ces désirs étaient pleins ils étaientappelés le monde de Ein Sof l’infini etaprès le tzimtzum la lumière est sortie et onappelle cela le monde de la restriction :olam hatzimtzum. Maintenant dans cettesituation après la restriction ils ont lapossibilité de ressentir ce manque et lesdifférentes possibilités de se remplir.Maintenant parce qu’il leur manquequelque chose, ils ont aussi la possibilitéde comprendre qui les remplissait, ce quiétait en eux, pourquoi c’était en eux.Qu’est-ce que j’ai ? Comment je peux meremplir, est-ce que j’y ai intérêt, oui, non,pourquoi, est-ce qu’on me laissera, oui ounon ? Quand on a tout ce qu’il nous fautcela nous bouche tous nos désirs, on estvraiment capable de rien.

G- Rav : on a un désir, un grand désir quele Créateur a créé. Ce désir est dès le débutrempli d’abondance. Le désir se remplit dedeux façons, la lumière de hochma ou lalumière de hassidim. S’il lui manque la

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lumière de hochma à la place ce qui leremplit est appelé avir, l’air. Donc on a del’air qui a de la hochma et de l’air sanshochma. La lumière de hassidim qui a unpeu de hochma est appelée avir, celle quin’a pas du tout de hochma est appelée l’airvide. Il y a encore d’autres noms qui sontdonnés à ce qui nous remplit dans lesmondes spirituels.

Question : la lumière de hassidim estl’ atzmuto de ohr chochma, comment est-cepossible ?

Rav : la lumière de hochma est en lui-même car c’est la lumière de la vie, c’est lalumière qui a créé le désir de recevoir,c’est la lumière que l’on veut, c’est lalumière qui remplit vraiment notre désir.La lumière de hochma, je veux retirer duplaisir c’est tout. C’est ainsi que j’ai étécréé et alors tout ce qui me remplit toutesces formes sont appelées ohr hochma. Si jene veux pas seulement me remplir maisaussi ressembler au Créateur, et si je veuxme réjouir parce que je ressemble auCréateur, ce qui me remplit est appelé ohrde hassidim.

Question : mais il dit que l’essence de ohrhochma est ohr hassidim…

Rav : je ne comprends pas la question.

Question : dans les 4 phases de la lumièredirecte, nous savons que chassidim estl’essence de ohr chochma.

Rav : je ne sais pas cela. Cela n’est pas dit.

Question : n’a-t-il pas chochma à cause dudon ?

Rav : Non. Il y a hassidim et hochma c’esttout, tout dépend du désir que j’ai. Parrapport aux créatures le désir cherche cequi le remplit et le révèle. Peut être tu veuxdire que la lumière, le kli de hochma aprèsla restriction et la lumière de hochmacesse, cela devient un kli de bina avec la

lumière de hassidim mais c’est un autredésir. Et ce désir ne vient pas de hochma ilarrive à la deuxième phase émanée duCréateur, cette nouvelle lumière qui estappelée hassidim. Le Créateur nous donnecette lumière. Nous verrons cela dans lefutur.

Question : c’est écrit que la lumière ohrhassidim est la lumière qui revêt hochma etc’est écrit que ohr hochma ne peut pas serevêtir dans le partzuf, qu’est-ce que celaveut dire ce revêtir ?

Rav : c’est l’intention. Je ne peux rienrevêtir, recevoir de la lumière de hochma sice n’est pas pour donner aux autres si cen’est pas pour participer dans ce systèmegénéral des âmes. C’est une règle. Boré acréé une seule âme, ce désir, et l’a rempliede lumière. Ce désir a chuté et s’est briséen plusieurs parties et maintenant chacund’entre nous a une partie de ce désirgénéral et on a tendance à se lier entre nousqu’on le veuille ou non, qu’on lecomprenne ou non. Et le mal que l’onressent vient du fait qu’il nous manquecette union avec les autres, on n’en est pasconscient mais c’est la vérité. Dès que jeme lie avec les autres, ce que je reçois dansmon kli est cette lumière générale commeun membre qui ressent la vie du corpsentier. La différence entre la vitalité d’unmembre et celle du corps c’est ladifférence entre ce monde et le mondespirituel. Soit je ressens de cette petitelumière qui me donne la vie soit j’arrive àme lier avec tout ce système et je ressens,je révèle la vie au degré humain, adam. Ala place de se monde je ressens aussi lemonde spirituel. Ce sont les différences,maintenant comment je peux découvrir lalumière qui se trouve dans ce système ?Uniquement si je me comporte comme ilfaut envers ce système, je suis prêt à vivrepour maintenir ce système ; comme dans lecorps, les poumons, le foie, le cœurexistent uniquement pour travailler pour lecorps, ils reçoivent uniquement pour cequ’ils ont besoin et le reste ils donnent au

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corps et ainsi on ressent la vie de tout cesystème. Donc ce que je donne à ce corps,à ce système est appelé ohr hassidim, decette façon je me rempli avec la vitalité ducorps, cette lumière qui est appelée ohrhochma. Donc dans chaque membre tu asla lumière de hassadim et la lumière dehochma. La lumière de hassidim estl’amour que tu ressens envers les autres, lalumière de hochma est la vie que tu ressensdans le système général.

Question : on dit qu’au début il n’y avaitpas d’endroit libre, il n’y avait qu’unmanque…

Rav : dans les désirs on ne parle que desdésirs, tous les désirs étaient remplis.C’est-à-dire chez lui, chez elle, il n’y aqu’un seul désir, on ne parle que de cedésir.

Poursuite de la question : s’il ne manquaitrien, s’il n’y avait qu’un seul désir, d’oùtout a été créé, qu’elle la motivation de cechangement ?

Rav : dans cette situation on n’a que ledésir plein, c’est-à-dire qu’il n’existe pas,il n’y a pas de mouvement, on ne ressentpas la vie, on ne ressent rien du tout. Passeulement chez nous, dans l’infini aussi onparle du désir, où est-ce là-bas ? Derrière leplafond ? Le désir c’est le désir. Ne pensepas que cela se trouve quelque part. C’estici en nous, chez nous. Tous les mondes setrouvent en nous. On t’explique qu’undésir peut être plein ou en partie plein, ilpeut être avec l’intention de recevoir, dedonner, mais on ne parle que du désir.Boré n’a créé qu’une seule chose le désir.Et c’est la seule chose à laquelle il serapporte.

H- Rav : le Créateur a créé le désir derecevoir, Il l’a rempli avec toute cetteabondance avec cette lumière de hochma.Il n’y avait aucun espace vide, il n’y avaitaucun désir qui ne soit pas plein, on neressentait aucun manque en nous. On

étudiera ensuite qu’est-ce qui est arrivé.Comment, sortir de cette situation si toutest plein, si tout est bien. Alors ce désir acommencé à ressentir qu’il se remplissaitde quelque chose, qu’il reçoit dequelqu’un. Alors il ressent cette honte :« Moi, je suis moins qu’un autre, que leCréateur » Cette sensation donne au désirun discernement appelé la honte. Cettehonte que la créature ressent appartient à la4e phase du développement des désirs. Ledésir se développe parce qu’il ressentdavantage celui qui donne. Au début cedésir se développe uniquement pourressentir le plaisir, ensuite il ressent « quime donne se plaisir ? » et après ilcommence à réfléchir, « commentsurmonter cette chose ? Peut-être vaut-ilmieux ne pas recevoir, ou oui ou unpeu ? » Et grâce à cette connaissance decelui qui donne, de l’hôte, on veut luiressembler. On comprend que la situationdu Créateur est la meilleure chose donc onveut aussi la satisfaction qui vient duCréateur et on veut aussi prendre la placedu Créateur. Quand on reçoit les deux onvoit que tout vient du Créateur et alors sedéveloppe cette honte, quelque chosed’insupportable et on décide de se vidertotalement, la restriction « je ne veuxplus ». On étudiera cela de façon plusprécise. On a compris qu’il n’y a que ledésir de recevoir, il n’y a rien en-dehors decela, c’est ce qu’a créé le Créateur. Tout cequi remplit le désir de recevoir vient duCréateur, la lumière aussi. Dans le désir derecevoir peut avoir lieu des changements,sa nature est de recevoir tout le temps maisl’intention peut changer, ou alors je reçoiscomme les degrés minéral, végétal etanimal, je reçois selon le désir. Ou alors jereçois parce que je veux être en rapportavec l’Hôte.

I- Car Ein Sof, il nous dit que c’est unechose que nous n’atteignons pas car tousles noms que nous donnons aux chosesexpriment nos sentiments, les choses quel’ont atteint, la réalité que nous atteignons.Ainsi si Ein Sof qualifie ce qui n’a pas de

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fin, pas de limite, pas de frontière, quelquechose que je ne peux pas limiter ni luidonner un taille, une couleur ou un poids,c’est quelque chose que je ne peuxdéterminer en aucune façon c’est pour celaque l’on dit que c’est quelque chosed’inatteignable, car tout ce que j’atteins estlimité, restreint, comme lorsque jedistingue ceci de cela, que je compare descouleurs entre elles et toutes sortes dediscernements.

J- Si on l’appelle Ein Sof cela veut dire quel’on atteint ce qui est appelé Ein Sof. Jecolle une étiquette sur ce qui est appelé EinSof donc je dois l’atteindre et je doisexpliquer pourquoi je lui aie donné cenom.

K- Ein Sof est un endroit, un état où il n’ya aucune restriction, aucune limitation.

Ensuite commence les restrictions et leslimitations. C’est pour cela que lorsquel’on compare ces deux situations on dit quelà il n’y a pas de restriction, tous lesmondes, les partzufim, les sephirot, tout setrouve sous la restriction. Donc l’un parrapport à l’autre est appelé selon qu’il y aou non des restrictions, Ein Tzimtzum oul’infini Ein Sof.

L- Cette définition nous suffit pourmaintenant. Il ne faut pas oublier quependant que nous étudions ces degréstellement élevés, il faudrait clarifier notredésir envers ces situations. Il s’agit dechoses que l’on veut ressentir, aveclesquelles on veut être en contact. Grâce àce désir, cette tendance on attire dans cettesituation la lumière qui corrige, la lumièreenvironnante.

2- La raison de la création était la révélation de Ses Noms etAppellations

Ari : Quand il éleva au-dessus de Son Simple ratzon, désir, (30) pour créer les olamot etémaner les ne’etzalim (créatures) pour amener en tant que lumière la perfection de Sesactions, de Ses noms et appellations, ce fut la raison de la création des mondes.

Ohr Pnimi

30- Nous n’avons pas besoin decomprendre comment il y a un désirdans l’infini qui est plus élevé que touteidée et pour lequel nous pouvons dire« élevé au-delà de Son désir. » Tudevrais comprendre de ce qui a été ditplus haut, que par nécessité dans touteles créatures il y a un désir de recevoirl’abondance, la shefa du Maatzil (leCréateur). Mais dans Ein Sof il s’agitd’un désir simple dans le secret de laphrase « Lui et Son nom sont Un »comme il est écrit dans le Pirqué RabbiElazar. Et comme le dit le Rav, ohr dansEin Sof est appelée Lui et le désir derecevoir est appelé Son nom. Et les deuxsont dans le secret de la simple union

sans aucune séparation entre les deux.(N) Mais il ne faut pas penser l’union et laséparation comme on le ferait dans lemonde matériel (O) : si deux objetsmatériels sont séparés c’est que ladistance les sépare. En effet, l’essencespirituelle ne prend aucune place etquand on parle de séparation dans lemonde spirituel on parle uniquement dumanque d’équivalence de forme(chinouï tzoura : différence de forme). Etdu fait qu’une chose spirituelle acquièreune autre forme (tzoura) qui estdifférente de la forme qu’il a, on peutdire que cet objet spirituel sort de un etdevient deux (en d’autres termes devient

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deux entités séparées). Et ils s’éloignentl’un de l’autre en fonction de leurdifférence (de forme). Et comme lesessences matérielles se rapprochent ets’éloignent selon leur distance, lesessences spirituelles sont séparées ourapprochées selon la différence oul’équivalence de forme. La chinouïtzoura (la différence de forme) leséloigne, l’hichtavout tzoura(l’équivalence de forme) les rapproche etles essences se trouvent en adhésion. Tudois te souvenir de cela car il s’agit de lapremière clef pour comprendre cettesagesse. (M) (P)Maintenant, nous allons comprendre lasignification des mots mentionnés ci-dessus « Lui et Son Nom sont Un », et lasimple union que nous avons, si précise,dans Ein Sof. En effet cette union est unedes merveilles de Sa toute puissance.Nous avons expliqué dans la lumièreintérieure la différence entre le Maatzil(Créateur) et la ne’etzal (créature) quiest dû à la tzoura (forme) du désir derecevoir qui existe chez la ne’etzal et paschez le Maatzil. Du fait de cette chinouïtzoura (inéquivalence de forme), lane’etzal se sépare du Maatzil et acquiertson propre nom, c'est-à-dire ne’etzal etnon Maatzil.

Et selon ces explications on peut setromper et penser que ohr ein sof,appelée « Ou », Lui, ne se trouve pasvraiment en adhésion à Ein Sof, appelé« Son Nom », c'est-à-dire le désir derecevoir la lumière, ohr, et l’abondance,shefa, appelées « Lui ». Car la ohr elyon,la lumière supérieure qui provient deatsmuto, appelée « Lui » veutuniquement donner, et n’a pas du tout ledésir de recevoir.Mais ce n’est pas la même chose avecEin Sof, appelé « Son Nom », qui a ledésir de recevoir, ce qui le sépare de laohr elyon, qui n’a aucun désir derecevoir quelconque, comme il a étéexpliqué, et nous savons que cettechinouï tzoura les sépare. Maisl’explication du rabbi Eliézer et du ravLakman ( ?) nous dit que Lui et Sonnom sont Un dans une simple union, ilsn’ont aucune différence. Bien qu’entreOu, Lui, et Schmo (Son nom), il y ait unedifférence, elle n’est pas active ici.Malgré notre incompréhension, c’estainsi, il n’y a aucun doute. Et c’est pourcela qu’il dit que dans Ein Sof aucunepensée ne peut le percevoir car cela setrouve au-dessus de notre perception.(Q)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec lesétudiants :

M- La vérité est que Ein Sof est la seulechose qui ait été créée. En cela le Créateura terminé toute la création et rien d’autre.Tout le reste c’est la créature qui a étécréée dans l’infini et la façon dont elle aété mise là, elle commence à se révéler enelle-même, et révèle que Ein Sof est lasomme de ses désirs, la somme deslumières, des mondes, des partzuf. Ellecommence à découvrir ce qu’elle est cequ’est Boré. Elle commence à se diviser enplusieurs choses internes, externes, lesmondes, ce monde, le monde supérieur,matérialité, spiritualité, tout cela se réalisedans la créature. Cela commence à bouillir

en elle et à sortir ainsi d’elle. Le Créateurne change pas et tous les changements seréalisent au sein de la créature. Leskabbalistes nous disent que cela doit sepasser ainsi et tous les sentiments et lesdiscernements qui s’éveillent dans lacréature ont leur propre lieu et aucund’entre eux ne disparaît. Je ressens quelquechose dans mes sens, ma compréhension,ma connexion avec l’infini où jecommence à analyser Ein Sof et je suis lacréature. Imaginez-vous cela : les chosespassent les unes après les autres maisrestent quand même et créent différentesliaisons et pourquoi ? Pour clarifier ce qu’à

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fait exactement le Créateur en se posant laquestion qu’est-ce qu’il a fait ? Alorsl’homme traverse toutes ces choses et c’estce qu’on appelle les mondes, ladissimulation, les degrés de ladissimulation. Ensuite tout ce que l’ondévoile dans tout ce qui se développe ennous, se révèle être comme un film aucinéma : rien ne disparaît et chaque chose aune image, ces images s’unissent et ensuiteà la fin du développement quand on unittoutes ses images cela crée la perfection.La perfection n’est atteinte que parce quechaque image a sa propre place, avec uneperception, un sentiment, unecompréhension dans chaque image.Ensuite, même s’il y a des chosesopposées, quand tout est uni on ne voitqu’un seul but, qu’une seule cause qui setrouve au début et à la fin et on voit tout leprocessus qui les lie entre eux. Alors onvoit la perfection du début jusqu’à la fin.En cela la créature atteint la profondeurque le Créateur a créée dans Ein Sof. Toutle processus que la créature traverse c’estpour connaître de l’intérieur l’action duCréateur. Et en route on n’accepte pas, onmaudit, on ne veut pas, on veut, onaccepte, jusqu’à temps qu’on arrive àcomprendre de façon parfaite, généralecette harmonie. Alors on dit que la créaturetermine Sa création. Toutes les corruptions,toutes les corrections tous ces processusqu’elle traverse ont lieu uniquement enelle. Le Créateur pour Lui, il n’y a que EinSof aucun autre changement comme il estécrit « Je suis HaVaYaH et Je ne changepas » Et donc c’est la créature qui traversetout cela qui ressent que tout change, lemonde, mais la vérité est qu’il n’y a pas dechangement, mais une HaVaYaH, uneentité, pleine de la lumière de l’infini. Parconséquent, les noms que la créature donneà tout ce qu’il se passe, correspondentuniquement à ce qu’elle ressent, ce sontdes choses subjectives relatives à lacréature et cette créature se partage enmondes, partzufim, âmes, animaux, tout cequi existe, tout est une seule créature. Parconséquent il dit que c’est une grande

règle, quelque chose de très important devoir les choses ainsi : il n’y a aucunchangement mais seulement selon notreperception et quand on change deperception on change de réalité, et doncnous n’avons rien d’autre à corriger quenotre perception. Et cette perception estappelée la perception de la création, c’est-à-dire qu’à la place de percevoir les chosesde façon égoïste on change pour uneperception altruiste et on perçoit les chosesen perfection.

Citation d’un étudiant : dans le livreShamati, le BHS dit que : « tous lesmondes sont mesurés selon une simpleentité et le divin ne change pas, il n’y aaucun changement dans le Créateur. Il estécrit « Je suis HaVaYaH, Je ne changepas » et quand on parle du Créateur il n’y ani séphirot ni partzufim et même les noms,les kelim les plus purs ne parlent pas duCréateur Lui-même, mais toutes lesséphirot, les discernements dont on parlesont uniquement ce que l’homme atteint »

Question : quand un kabbaliste écrit lalumière de Ein Sof, je lis Ohr Ein Sof, etcela s’ouvre à moi. Dois-je désirerardemment comprendre ce qu’il veutdire ?

Rav : que veux-tu essayer de me dire ?Comment peux-tu savoir ce qu’il essaie dete dire ? Tu dois désirer autant que tu en escapable. As-tu des enfants ? Ok. Ont-ilsgrandi ? Il a deux ans, d’accord. Tucommences à voir comment il veutcomprendre tout dans le monde, ilcomprend ce que tu penses, il comprend ceque tu lui dis mais tout selon ce dont il estcapable. Il faut que quelque chose lepousse, on n’exige pas plus. En ce qui teconcerne, en chemin tu peux casser leschoses, ce n’est pas important ce que tufais. On grandit, on casse, on brise, de cettefaçon on reçoit des coups, on tombe.Etudie comme un enfant dans ce monde etfais la même chose dans la spiritualité.Bien sûr que les kabbalistes qui nous

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écrivent à propos de Ein Sof, le Ari ou leBHS, cela veut dire qu’ils sont arrivés àEin Sof. Ils ne comprennent pas dansquelle situation ceux qui ont commencé àétudier se trouvent. Tu n’as jamais ressentide telles choses pour toi, ces paroles n’ontpas de vie. Qu’est-ce que c’est pour moiEin Sof ? Qu’est-ce que c’est pour moi sepropage, les mondes, les sephirot, lespartzufim ? Qu’est-ce que je peux imaginerici, les choses qui existent dans ce monde ?Qu’est-ce que cela veut dire, une lumière ?Elle s’allume, s’éteint ? Qu’est-ce que lesmondes, comme ce monde, il y a d’autresmondes qui lui ressemblent ? On ne peutrien comprendre comme il faut et leskabbalistes ont pris cela en considération,c’est comme un enfant : il ne sait rien, il sepousse, il veut comprendre. C’est la mêmechose : vouloir atteindre ces situations dela façon la plus simple, directe, de façonnaïve. Et avec cette intention tu attires surtoi ce degré que tu veux atteindre sanscomprendre. C’est comme il nous écrit : onaspire à atteindre quelque chose que l’onne connaît pas. De cette façon on attire lalumière environnante, la lumière du degréque l’on veut atteindre et cela suffit, lalumière fait le reste. Comme dans notrevie, un enfant sait comment il sedéveloppe, il attire cette force et il dit : «papa ne me gêne pas je suis occupé, je medéveloppe » C’est exactement de la mêmemanière qu’on se développe dans laspiritualité, c’est vraiment une copie. Chezeux le désir est naturel, mais chez nous ledésir on ne peut l’atteindre uniquementdans le groupe car le désir de la spiritualitéest le désir de s’unir avec les autres. Onpense que la spiritualité c’est le faitd’attraper des anges dans le ciel ou biend’être avec le Créateur. La spiritualité c’estatteindre la correction de la brisure qu’il ya entre les êtres humains, les âmes, au seinmême des relations. C’est là qu’a eu lieu labrisure. Par conséquent, la spiritualité estatteinte quand on unit les êtres humains,quand on arrive au point de soudure, quanddeux âmes sont en contact, on dévoile sepoint de soudure c’est là que se dévoile la

spiritualité, cet endroit qui a été brisé etque tu as corrigé. Notre travail n’est pasindividuel, il est uniquement enversl’environnement. Par conséquent c’est unechose que l’on dévoile dans le monde, quec’est ce qu’il manque principalement ànous tous. Qu’est-ce que cette crise ? C’estle dévoilement de la brisure, tous lesproblèmes qui sortent dans le mondedébutent par cette brisure, c’est la seulechose que l’on a besoin de corriger. Onpense que l’on doit corriger le systèmebancaire ou d’autres choses, ce n’est pas lecas, ce que l’on doit corriger ce sont lesrelations entre nous. Si nous faisons cela,nous corrigerons tout, le climat, ce qu’il sepasse avec les plantes, les animaux.Uniquement grâce à ces relations entrenous, là où a eu lieu la brisure, c’est là oùon pourra corriger le monde. Et c’estquelque chose qui nous permet de faire unbon vers la spiritualité, uniquement entreles être humains.

N- Que nous dit-il dans cette explication ?Avant que les créatures ne soient créées lalumière simple remplissait toute la réalité.Qu’est-ce que la réalité ? C’est comme uncercle et dans ce cercle se trouve la lumièresimple, ohr pashut. Son désir était de créerles créatures, c’est ainsi que l’on décrit lemonde de Ein Sof (un cercle avec un pointau milieu).

O- Il dit que dans Ein Sof il y a un désir etla lumière et les deux se trouvent en union.Quelle union ? Dans notre monde tu peuxdire qu’ils se ressemblent mais ils ne seressemblent pas : le désir c’est le désir, lalumière c’est la lumière, ce sont des chosesvraiment différentes. Le désir veut recevoiret la lumière veut donner. Donc quelleéquivalence se trouve entre les deux, quelleadhésion, quelle union ?

P- Le désir et la lumière sont opposés,totalement. La lumière a créé le désir,opposé à elle : le désir veut recevoir et lalumière veut donner ; et cela reste, c’est lanature, noir et blanc. Entre eux c’est une

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chose qui ne change pas. Néanmoins unchangement peut se réaliser au-dessus dudésir où s’efface la différence avec lalumière. La lumière remplit totalement cedésir ou le vide. Alors le désir traversedifférentes situations. Le désir est passifmais la lumière qui pénètre, qui sort, quiremplit plus ou moins etc., crée dans ledésir différentes déformations, alors cedésir commence à réagir. Le désir lui-même n’est pas capable de bouger mais lalumière crée par tous ses mouvements tousces discernements et le désir commence àvouloir ces changements. Il comprend quede cela il veut plus, de cela il veut moins etdans le désir il y a des mouvementsintérieurs. Ainsi par ces mouvements, ledésir attend quelque chose, veut quelquechose. Ce n’est pas que l’on veuille remplirle désir de quelque chose, mais quand onattend, quand on veut nous-mêmes’approcher de la lumière, ce sont desmouvements qui se réalisent dans le désir.Maintenant au début de notre étude, onétudie comment la lumière qui a créé ledésir du point ex-nihilo, quelque chose quin’existait pas avant, agit sur le désir etcomment ce morceau de pâte à modeler (ledésir) commence maintenant à vivre lesdegrés minéral, végétal, animal et humain.Toutes les formes de la lumière, toutes lesactions de la lumière c’est ce que l’onétudie. Ces actions de la lumière quiviennent d’En-Haut de Ein Sof jusqu’à cemonde, sur nous. Et nous, après avoir faittous ces tours, ces réincarnations, onremonte et on comprend comment attirernous-même les actions de la lumière quinous corrige et nous remplit. D’En-Hautvers le bas, la lumière crée en nous lacréature comme il est écrit la propagationde la lumière, le retrait de la lumièreprépare le kli pour qu’il mérite decomprendre ce qu’est la lumière et cequ’est l’obscurité et le but de tout cela. Cen’est pas que cela, la lumière et l’obscurité,c’est aussi ce qui remplit la créature parrapport aux discernements et aux attributsqui se trouvent en elle et ainsi de suite.Donc d’En-Haut vers en-bas on a 125

degrés et d’en bas vers le haut je veuxréaliser les choses sur moi-même doncj’attire chaque fois l’influence de lalumière et je veux qu’Il agisse sur moi,donc mon désir est avant la lumière (de basen haut). Pour ce qui est du haut vers lebas, la lumière est avant le désir.

Q- Que veut-il nous dire ici ? Au débutnous n’avions que la lumière qui crée ledésir ex-nihilo. Donc la lumière agit sur ledésir et le désir n’a aucun mouvement, nefait aucune action qui vient de lui-même.La lumière remplit toute la réalité, tous lesdésirs qu’Il a crées et Il ne laisse aucunmanque, ainsi le désir ne fait aucunmouvement vers ce qui lui manque. Ledésir est complètement rempli par lalumière et de cette façon le désir estparalysé comme endormi. C’est pour celaque l’on dit qu’avant que les créatures nesoient créées, la lumière supérieure simpleemplissait la réalité de façon parfaite. Iln’y avait aucune différence entre lalumière et le désir, parce que le désir étaitrempli avec la lumière. Mais ce n’est pas lebut, malgré le fait que cela soit la situationla plus élevée. A cette situation de Ein Sofque la lumière remplit complètement ledésir, on doit y arriver à nouveau. Maisquand on y arrive, c’est avec nos propresforces, avec la conscience des actions quenous faisons c’est pour cela qu’elles nes’annulent pas. Il nous remplit sans limitemais nous décidons de la mesure. Et quandIl nous remplit on ne disparaît pas en Lui :je reçois du plaisir et je ne perd pas la tête.Je suis resté conscient, j’ai ressenti ceplaisir, j’en donne aussi. Je me trouve audegré du plaisir mais je donne, commel’Hôte. C’est ce à quoi nous arrivons quandon remonte, mais cette situation au débutdécide de tout le développement d’En hautvers le bas et d’en bas vers le haut. Tout leprocessus est déterminé selon cettesituation et aussi selon le but devant nous.

Question : comment une personne peut-ellese concentrer pour changer sa nature ?

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Comment vouloir une telle chose etcomment accélérer ici ?

Rav : uniquement grâce à l’environnement.Pour travailler avec la lumière tu ne peuxrien faire, tu ne peux pas t’exprimer avec lalumière. Tu as d’abord besoin de quelquechose de corrompu pour montrer que tufais quelque chose. Si le Créateur veutnous donner, nous permettre de travailleralors on doit briser cette réalité et laisserl’homme se corriger, se reconstruire etc’est ce qu’il fait. Que veut dire briser laréalité ? Ainsi cette créature appelée Adamon doit la briser. Donc on le brise commeun puzzle et on donne l’occasion dereconstruire. En dehors du désir que lalumière a créé, tout le reste c’est toi quidois le faire. Donc on arrive àl’équivalence avec le Créateur mais on n’apas étudié ici où se trouve le travail quel’on doit faire. Ensuite nous verrons quetout ce kli avec la lumière à l’intérieurarrivera à la situation où il se brisera enmorceau et chacun reçoit son petit morceauet ainsi nous devrons nous reconstruire.Avez-vous vu dans les films à propos de labiologie comment les moléculess’organisent dans de grandes spirales etbien chacun doit trouver sa place dans cetteseule âme pour arriver à recréer cetteperfection.

Question : on est obligé de donner. Maisparfois on se trouve dans unenvironnement qui est contre nous. Il y abeaucoup de « bonnes » âmes qui veulentte piquer à droite et à gauche. Quand onarrive pour donner, nous subissons unetransformation. Que devons-nous fairequand quelqu’un veut nous faire du mal ?

Rav : que dois-je faire ? Il y a deuxapproches : le degré humain et le degré duCréateur. Si je parle du Créateur je disqu’il n’y a rien hormis Lui, que les bonneset les mauvaises choses viennent pour memettre en place. Je prends l’exemple duBHS, du Ramchal, du Becht et de sesgrand hassadim, du Ari, de Rabbi Shimon,

de Moïse, d’Abraham et moi qui suis-jepour les prendre en exemple ? Maisregarde la douleur qu’ils ont reçue des juifsqui étaient autour d’eux. Moïse qui a été 40ans dans le désert et Rabbi Shimon qui a-t-il fui ? Est-ce que les romains voulaient lecapturer parce qu’il étudiait la sagesse dela kabbale ? Ce sont les religieux qui l’ontdénoncé. Et c’est tout le temps ainsi,regarde avec le Ari, les religieux sontvenus contrôler s’il connaissait la g’mara.Et Ramhal on l’a jeté de ce gettho un soirjuste avant shabat, on l’a jeté hors de laville, on a fermé les portes. On parle du 16e

siècle ce n’est pas une blague. Et cesguerres contre la diffusion de la sagesse dela kabbale en Russie, en Pologne, à traversl’Europe de l’Est, avec les premiershassidim, les élèves du Becht. Pour leBHS, ils ont interdit le journal et ils l’ontdénoncé chez les anglais. On doitcomprendre que c’est une guerre quin’arrêtera pas jusqu’au Gmar Tikkun, çac’est d’un côté et tu n’auras jamais raison.C’est la nature cela vient de l’intérieur. Tudis que l’on doit arriver à l’amour desautres pourquoi les religieux sont-ilsfâchés ? Quand tu dis que l’on doit étudierla sagesse de la kabbale, elle nous expliquecomment arriver à aimer les autres. Et ilsne veulent pas entendre car l’égoïsme àl’intérieur ne permet pas d’écouter, celaéveille la haine et c’est tout, ils n’entendentpas et ne voient pas, il ressentent àl’intérieur que c’est contre l’égoïsme c’estpour cela qu’ils haïssent cela et on ne peutrien faire ici. Les laïcs disent que je suisorthodoxe et que je veux que les gensdeviennent religieux, ou alors ils disent quec’est une secte. Et les religieux disent queje ne suis pas religieux. Tout cela nechangera pas, on doit continuer ce que l’onfait et faites comme maintenant sans dévierni à droite ni à gauche, on explique, ondissémine et c’est tout. On explique lasagesse de la kabbale et tu n’as pas lechoix, tu travailles contre la naturehumaine et ils n’acceptent pas, bien sûrqu’ils n’acceptent pas, c’est clair, qui a unbesoin de cela ? Dès le début ! Nous

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sommes construits sur cette critique. Tuvois le journal, la télévision, ils ne parlentque du mal, ils sont fiers de ce qu’ils fontet ils disent qu’ils agissent pour le bien dela société ! Regarde les films, les chaînesTV, quels exemples ils nous donnent ! Cen’est que violence, sexe…c’est la nature.Donc on explique que cette sagesse neparle que du don et de l’amour, qu’on estobligé de la réaliser et qu’il ne s’agit pasque d’une belle façon de parler mais qu’ils’agit d’une loi, une loi de la réalité quel’on dévoile maintenant. Si nous nesuivons pas cette loi on va vers ladestruction de la vie sur cette planète, onne doit pas attendre 15 milliards d’annéesque le soleil s’éteigne. Les gens doiventcomprendre que l’on parle de la réalité etque l’on parle de l’existence de la force quiagit, de comment on doit arriver àl’équivalence de forme, comment on doits’unir et de cette façon diriger notre destin.Ils y viendront d’un côté par les coups etde l’autre par notre l’explication. Lesreligieux te prendront pour un laïc et leslaïcs pour un orthodoxe et tout le monde tedira que tu te trompes car tu l’obliges àchanger. Tu lui dis qu’il se trompe quandtu expliques ce que tu fais, tu lui dis qu’ilest sur la mauvaise voie. Donc commentest-ce possible qu’il accepte ? Dans sonsubconscient il ne sera jamais d’accordavec toi.

Question : peut-être que je n’ai pas bienposé ma question. Je ne parle pas parrapport au fait que j’étudie la kabbale :comporte-toi comme d’habitude dans ta vieet étudie la kabbale, mais qu’on ne lesaches pas. Moi je parlais de façon pluspersonnelle : quelqu’un veut m’attaquer, jepeux me protéger ?

Rav : Aime ton prochain comme toi-même,cela veut dire que je me comporte avecchacun en voulant l’amener à la correction,à l’amour sans pression, sans contrainte,c’est de cette façon que l’on diffuse. Maisquand quelqu’un veut me faire du mal, jeme comporte au même niveau, pourquoi

agir autrement ? Tu penses que le Créateurte fais du mal parce qu’il est bon etbienfaisant, Il n’a rien de mal et tu neressens que le bien ? Au contraire, c’estselon tes attributs. Si quelqu’un vientm’attaquer je fonctionne selon le mêmeniveau. Par exemple, disons que je veuxacheter quelque chose pour kab tv, mais jene contrôle pas les prix. Est-ce que je nevais pas marchander ? Pourquoi nepayerai-je pas plus cher ? Parce que jedonne ? La correction est la correction dudésir, grâce à la lumière supérieure, àl’environnement c’est ce que l’on veuttransmettre aux autres. Si on vient medonner des coups je ne vais pas medéfendre ? Moi aussi j’ai eu à me battre.On se trouve dans le réseau de forces de lanature et selon ces forces on doit travailler.On a la force de gvoura, la limitation, din,le jugement et la compassion et l’amour del’autre côté, on a besoin des deux. Si tu essilencieux et que tu étudies tout seul danston coin tu n’as pas de problème. Mais situ commences à diffuser, ces chosescommenceront à t’arriver. En plus, les gensne comprennent pas, regarde ce qu’ils ontdit à la TV : ma mère dit aussi qu’on doitaimer les autres. L’homme pense qu’ilcomprend tout ce qu’on dit et tout ce qu’onajoute est inutile, c’est-à-dire qu’il nedoute pas d’être dans un mensonge. C’estcomme il faut. Un exemple : il y a deuxsemaines un journaliste allemand vient etnous avons une conversation. Cejournaliste pensait qu’il comprenait laphilosophie, la kabbale, le monde, lessystèmes du monde, comment les chosesagissent sur la nature. Il avait une réponsepour tout, pour la crise. A-t-il apprisquelque chose hormis le fait d’écrirecomme un serpent ? A part cela il ne saitrien, il ne comprend rien. De quellehauteur peut-il te comprendre et ensuiteamener cela aux êtres humains ? Onn’exige pas qu’il termine l’université, qu’ilsoit un philosophe ou un sociologue, nonjuste qu’il écrive. Et le public s’alimenteavec ce genre d’écrits. Que faire ? C’est labrisure, on doit continuer, on comprend

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que l’on doit travailler et diffuser. La véritéest que cela nous construit ainsi qu’eux, defaçon mutuelle. Ce que l’on découvre c’estque ceux qu’ils veulent se corriger et ceuxqui ne veulent pas, se trouvent dans lemême bateau. Et le bateau avance. Il fautprier que ceux qui nous détestent secorrigent aussi et nous corrigent.

Question : il est écrit que dans Ein Sof, luiet Son nom sont un, la lumière le désircomme la première phase.

Rav : oui, cela ressemble à la premièrephase.

Question (suite) : pour arriver au gmartikkun on doit arriver à unir tous les désirspour retourner à la même situation que Luiet Son nom sont un. Le BHS nous dit dansson article « la dernière génération » que lesommet de la pyramide recevra la hochmaet fera cette société où tous les désirss’unissent comme on veut le réaliser aucongrès. Le BHS ne parle pas du gmartikkun où toutes les âmes sont connectéeset la société agit comme le sommet de lapyramide et le monde sera dirigé selon lesmêmes critères de connexion mais il ne ditpas que tous les désirs arriveront à Ein Sof.

Rav : non je regrette ce n’est pas vrai. LeBHS dit et explique les processus que l’ondoit traverser pour construire cette sociétécorrigée jusqu’au gmar tikkun, quandchacun se trouve en adhésion avec le

Créateur. Pour arriver à cela, chacun doitprendre sa place dans le puzzle. S’ilmanque quelqu’un tout le bateau coule,comme s’il y avait un trou sous la place decelui qui est absent. Mais pendant lacorrection la lumière d’En-Haut agit sur leskelim purs appelés rosh et elle traverse lecorps qui se corrige. Il y a des parties pluset moins corrigées, il y a un avant et unaprès, il y a les lignes droites, gauches,intermédiaires, rosh, tosh, guf, les organesles plus importants du corps, disons que cen’est pas forcément la tête, disons que lefoie aussi est très important. Si quelquechose se bouche dans le foie…Chez moiaprès l’accident tout fonctionnait sauf lefoie. Le professeur a dit à l’hôpital : ta vieest en danger, je ne sais pas quoi dire. Et lefoie n’appartient pas à la tête et onexplique comment est construit rosh toshsof, à côté du ventre. Donc est-ce possiblequ’à côté du ventre il y ait quelque chosede si important ? Et le ventre cela n’est pasimportant ? Cela absorbe tout ce quim’alimente. On voit comme dans cettegraine qui se développe dans le ventre,d’une façon que l’on ne comprend pas.D’abord la tête et ensuite…mais on ne voitpas la logique de ce développement :pourquoi commencer par la tête et ensuiteajouter le nez, les oreilles, la bouche etgrandir d’une telle façon, comme quelquechose que l’on scanne. On ne comprendpas selon ce que dit le BHS comment onarrive à la correction, on ne comprend pasles étapes de la correction.

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3- Le tsimtsoum (restriction) de la lumière autour du point central

Ari : Ein sof se restreint Lui-même (40) dans Son point du milieu (50), en plein milieu, ilrestreint cette ohr et la repousse (60) sur les côtés autour du point du milieu (70).

Rav Laitman : Nous avions la situation où la lumière et le désir étaient un. La lumière a crééle désir, l’a rempli et nous passons à l’état suivant. La seconde étape est là où la lumièredisparaît, se retire et le désir reste vide. La lumière disparaît et il dit qu’elle s’éloigne autourde ce point central. Cela est appelé la restriction. On étudie ces deux situations. Dans lapremière situation on a Ein Sof, l’Infini, qui est plein de cette lumière de Ein Sof, et dans ladeuxième situation à partir de ce point qui se trouve au milieu, la lumière s’éloigne c’est tout.

Ohr Pnimi :

40- Tu sais déjà la signification de Lui etSon Nom sont Un malgré qu’il y ait unechinouï tzoura du fait du désir derecevoir inclus dans Ein Sof, mais qui necrée aucune différenciation quelconqueentre Lui et la lumière supérieure, et ilssont dans une simple union. De plus,cette chinouï tzoura est la raison et lacause de la création des olamot, « pouramener la perfection de Ses actions, deSes noms », comme dit le Rav. Grâce àla création des olamot et leurdéveloppement jusqu’à ce monde qui serenouvèlent, on a la même possibilité detravailler et de pratiquer la Torah et lesMitzvot, non pas avec l’intention derecevoir, mais uniquement pour donnerau Créateur. Alors, les nechamot (âmes)deviennent capables d’inverser leurforme du désir de recevoir, qui les

sépare du Créateur, et prendre la formedu désir de donner, c’est-à-dire recevoirdu Créateur pour Lui faire plaisir, carc’est ce qu’Il veut. (T) Ceci estl’ hichtavout tzoura (l’équivalence deforme) avec le Maatzil, appelée dvekout(adhésion) et union. (U) Car à cemoment-là, elles ont déjà étédébarrassées de la forme du désir derecevoir et ont acquis la forme du désirde donner, qui est la forme du Maatzillui-même. Tu savais déjà que cettehichtavout tzoura unissait les objetsspirituels, et alors les olamot retournentà leur place. (R) Et le Rav écrit, « quandil éleva Son simple ratzon de créer…… ». « Il éleva » c’est-à-dire qu’avecla purification et la dvekout Il reduit etfait une restriction sur le désir derecevoir gravé en Lui de façon à l’élever

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à l’équivalence de forme avec la ohrelyon. Le désir de recevoir, malgré saprésence dans Ein Sof, appelé malkhoutde Ein Sof, ou « Son Nom », n’a aucunmanque d’adhésion avec la lumièresupérieure du fait de sa chinouï tzoura.Néanmoins, il se développe lui-même defaçon à égaliser sa forme avec la ohrelyon et à se séparer de ce grand désir derecevoir, appelé la quatrième phase,behina dalet, de façon à se trouverdavantage en adhésion avec la lumièresupérieure car l’équivalence de formeamène le rapprochement et c’est ce qu’ilvoulait dire par les mots « il élève », cequi veut dire que Malkhout de Ein Sof,qui est le ratzon pachout, s’élève etadhère à la lumière supérieure, c'est-à-dire diminue son désir de recevoir. (S)C’est la signification des mots du Rav« Ein Sof se restreint alors Lui-même »car il a déjà été expliqué (item 6) quetoute la mesure de Son abondance, lalumière et la hauteur de la créature sontmesurées par le taux du désir derecevoir en elle. Comme Malkhout deEin Sof se restreint elle-même etdiminue son désir de recevoir, la lumièreet l’abondance s’éloignent du fait del’absence de désir. C’est la significationdu tsimtsoum c’est-à-dire que le désirqui monte retire l’abondance et lalumière de là où elles étaient.

50- C’est étonnant, car comme il n’y a làni rosh ni sof, comment y a-t-il unmilieu ? De plus, est-ce que nous parlonsde quelque chose de matériel qui prendde la place ? Il a déjà été expliqué qu’il ya nécessairement un désir de recevoirdans Ein Sof, mais dans le secret dusimple désir, ratzon pachout, sansdifférence entre petit ou grand, car ledésir de recevoir n’est pas là considéréavec une chinouï tzoura qui entraîne desséparations. Par conséquent, il n’est enaucune façon inférieur à la lumièresupérieure. Tu dois savoir que lalumière supérieure doit s’étendre àtravers quatre degrés avant qu’elle

dévoile ce désir de recevoir dans sapleine et constante mesure dans lacréature, ne’etzal. La raison en est quece désir de recevoir est incorporé dansl’expansion, hitpachtout, de la lumière àpartir de la racine, chorech, et de ce fait,la lumière est considérée comme ayantquitté le Maatzil et ayant acquis sonpropre nom, c'est-à-dire, l’expansion,l’ hipachtout, du Donneur, Maatzil. Aussilongtemps que cette chinouï tzoura dudésir de recevoir n’est pas incorporée enelle, elle est encore considérée commeappartenant au Maatzil et non commeune hitpachtout qui s’en va et s’éloignedu Maatzil. (V) Car dans le spirituel iln’existe de différence que celle dumanque d’équivalence de forme chinouïtzoura. Quand ce désir n’a pas de forme,il n’est pas dévoilé c’est-à-dire qu’iln’est pas encore placé de façonpermanente en elle, la créature doitfortement aspirer à recevoirl’abondance. Alors le désir de recevoirse dévoile avec la force de la créature.Cette aspiration ne peut se trouveruniquement si l’abondance est absentecar seulement à ce moment-là lacréature aspire à l’atteindre, le désir derecevoir, par ses propres forces. Et alorsles kelim de réception restent enpermanence. Tu dois savoir que lalumière qui se propage (hitpachtout) duCréateur qui inclut le désir de recevoir,doit avoir aussi le désir de donner, sinonle Créateur et la créature seraientopposés totalement et cela les auraitéloigné les uns des autres comme l’est etl’ouest. (W) Aussi, chaque lumière qui sepropage depuis le Créateur doit conteniraussi un désir de donner, ainsi lacréature aura une proximité de formeavec le Maatzil. Quand le désir dedonner apparaît dans la ne’etzal, il attireune grande lumière du Créateur, du faitde l’éveil de ce désir de donner. Cettelumière est appelée la ohr Hassadim.Mais le premier développement,Hitpachtout alef, du Maatzil, dans lequelle désir de recevoir est inclus, est

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toujours appelé ohr de Kokhma ou ohrde atzmout. Tu dois te souvenir de cesdeux types de lumières. La deuxièmelumière, ohr hassidim est plus basse quela lumière de hochma parce qu’elles’étend par le fait du dépassement(hitgabrout) et de l’éveille de la créaturepar sa propre force, du fait qu’elleveuille arriver à l’équivalence de formeavec le Maatzil. Pour cette raison, elles’intensifie elle-même et s’éveille audésir de donner. Néanmoins, hitpachtoutalef, qui est ohr de Hokhma, sortdirectement du Créateur et la ne’etzal neprend aucune part à son extension. Pourcette raison, elle est plus haute que ohrhassidim. Pour cette raison, ohr hokhmaest considérée comme l’atzmout et la viede la créature et Ohr de Hassadim estconsidérée seulement comme la lumièrequi corrige la créature et la complète.(X)Maintenant tu pourras comprendre lesquatre behinot, les quatre degrés qui setrouvent dans chaque créature. (Y) Carau début, la lumière sort depuis leCréateur qui est ohr Hokhma, et le désirde recevoir est inclus à l’intérieur. C’estla première phase behina alef. (Z) Puis ledésir de donner augmente et attire lalumière de Hassadim. Cette hitgabroutest considérée comme behina bet. (AA)Alors cette lumière de Hassadim sepropage (cela sera expliqué après) et onappelle cela behina guimel. (AB) Aprèsque ces trois phases soient terminées, laforce du désir de recevoir incorporéedans hitpachtout alef s’éveille denouveau et attire la lumière de Hokhma.(AC) Et c’est la perfection du désir derecevoir dans le partzuf qui apparaîtcomme un ardent désir (AD) c’est-à-direquand la lumière de Hokhma ne setrouve pas dans le partsouf mais que lalumière de Hassadim s’y trouve, c’est-à-dire après la troisième phase, quand lacréature peut désirer ardemmentrecevoir la lumière Hokhma. C’est cefort désir, que détermine le désir derecevoir et qui termine ses kélim de

réception, qui ne se trouvaient pas dansla première phase, hitpachtout alef. (AE)C’est pour cette raison que les kélim deréception ne sont complets que danscette quatrième phase, aussi appeléehitgabrout bet. Une fois que behina daletest achevée dans Ein Sof, la restriction alieu, c'est-à-dire que le désir de recevoirse retire de cette quatrième phase, etc’est ainsi que la lumière de Ein Sof seretire. (AF) Et ainsi on explique lesquatre phases qui existent dans chaquecréature. Behina alef, première phase estappelée hitpachtout alef, premièrepropagation, ou Kokhma ; behina bet estappelée hitgabrout alef ou bina ; behinaguimel est appelée hitpachtout bet, ouzeir ampin ; behina dalet est appeléehitgabrout bet ou malkhout. Les deuxexpansions, hitshpatouïot, sontconsidérées comme mâles, zekharim, carelles appartiennent à l’abondance, shefa,qui sort du Maatzil. Hitpachtout alef estl’abondance de ohr Kokhma, ethitpachtout bet est shefa de ohr deHassadim. Les deux hitgabrouïot sontconsidérées comme femelles, nukvim, carelles viennent de l’éveil de la créature etdu désir lui-même qui se surmonte. Lepremier hitgabrout est la créature quis’éveille pour l’éveil du désir de donner,et devient le chorech pour la lumière deHassadim, et hitgabrout bet est l’éveil dela créature pour le désir de recevoir, quidevient le kli complet de réception pourle partsouf. Elle est appelée partout laquatrième phase, behina dalet. (AG)Cette behina dalet, quatrième phase, estappelée le « pointintermédiaire »/ « point central » qui setrouve dans Ein Sof, l’infini. (AH) C’estce qu’a voulu dire le Rav quand il dit« qu’Il fait une restriction sur le pointdu milieu/intermédiaire ». Behina daletest appelée par ce nom car c’est un kli deréception pour la lumière de Ein Sof, quiest incommensurable et sans limite.Donc son existence est comme le pointau milieu de cette lumière, et la lumièrel’entoure et se trouve en adhésion tout

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autour de façon non mesurable. Carc’est la seule façon pour qu’elle puisserecevoir la lumière supérieure sanslimite. Cependant ce n’est pas le cas ence qui concerne les kelim après larestriction et en-dessous c'est-à-direchez les créatures inférieures, où lalumière se trouve à l’intérieur, c'est-à-dire que le récipient fait une frontière etune mesure sur la lumière qui se trouveà l’intérieur et cela du fait que ces kélimont une épaisseur, aviut, comme il estécrit. (AI) Mais ce n’est pas le cas dansEin Sof où la lumière et le kli se trouvedans une union simple comme il est écritLui et Son nom ne font qu’un. Alors lekli ne limite pas la lumière qui se trouvedans son intérieur donc la lumière estinfinie, Ein Sof. (AJ) Et c’est le secret dece point intermédiaire/ du milieu, qui setrouve dans Ein Sof barokhou, on neparle pas d’endroit, de surface que l’onpeut mesurer avec nos sens mais laquatrième phase qui se trouve dans EinSof est appelée ainsi car elle se trouve enunion simple avec le supérieur. (AK)

60- La distance spirituelle a déjà étéexpliquée. On comprend que dans EinSof il n’y a aucune distance entre lepoint au milieu qui se trouve au milieuet qui est le secret du kli et la lumière.Après qu’Il ait fait une restriction sur lalumière sur ce point intermédiaire, ondécouvre cette différence de forme de lalumière car elle n’a pas du tout un désirde recevoir mais le point qui est le désirde recevoir est différent de la lumière etcomme il change de forme il se trouveéloigner dans la mesure de cettedifférence et c’est ce que dit le rav, ils’éloigne/ repoussé. (AL)

70- Les côtés autour du point du milieu(intermédiaire). Les quatre phases sontaussi appelées dalet stadim, les quatrecôtés et le rav nous dit que même si larestriction a eu lieu uniquement sur lepoint intermédiaire/du milieu qui est laquatrième phase, la lumière se retire desqutre phases car il n’y a pas de demimesure dans le spirituel donc la lumièrese retire aussi des trois phases qui setrouvent avant la quatrième. (AM)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

R- Qu’est-ce qu’il veut dire ici ? Quand lalumière contrôlait le désir, on ne ressentaitpas le désir, la créature. Tu sais, si le verreest propre, pas comme ils le lavent, s’ilétait vraiment propre, s’il y avait que duthé tu n’aurais vu que du thé, dans l’air,comme cela. On ne voit pas le kli, ce quiremplit c’est seulement cela que l’on voit.Ou si tu remplis avec du lait, tu n’aurais vuque du lait, mais tu sais qu’il y a un verreautour, un kli qui attrape ce lait. Mais lalumière qui remplit le désir, contrôle lesdésirs, c’est le premier, le fort, le désir en abesoin, donc il n’y a pas de créature danscette situation. Mais dans la deuxièmesituation quand Ein Sof fait une restriction,la lumière se retire, ce qu’il nous reste c’estle désir vide, alors ce désir commence àêtre indépendant, peut-être dépend-il de

quelque chose mais au moins on le voit, ilavance. Par conséquent c’est une occasionpour commencer à se réaliser. Ce qui veutdire que la restriction permet cetteréalisation, même s’il s’agit d’une actiontrès stricte, sévère, comme nous rabbiElazar : « le Créateur disparaît, sedissimule » Mais cette dissimulationentraîne l’absence de Créateur dans lacréature et la créature reste et ne comprendpas une telle chose car nous sommesdétachés. Mais comme un bébé, un enfantqu’on laisse dans la forêt, il ne comprendpas qu’il a besoin d’une mère. Tu necomprends pas cette force qui s’occupe detoi, qui te nourrit, qui fait tout pour toi,c’est une chose que tu ne ressens pas. D’uncôté, c’est pour cela que c’est très sévère, ildit que dans Ein Sof, on est détaché, c’est

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quelque chose de dramatique. De l’autrecôté, c’est une nécessité car la créaturepeut devenir indépendante mais quand lalumière la remplie elle ne l’est pas. Donc ilfaut voir cette dissimulation comme il nousle dit : elle est la cause de toutes lesdouleurs, de tous les problèmes, de toutesles crises. La restriction est la cause dumal. C’est le Créateur qui se retire, necontrôle pas, alors qui contrôle lacréature ? Mais avec ça, la créature àl’occasion d’être indépendant et d’arriverau degré du Créateur. Car dans la premièresituation (la lumière qui remplit toute laréalité) la créature n’existe pas, peut-êtrecomme le degré minéral, tu peux faire avecce que tu veux. Mais ici on a l’occasiond’être indépendant.

S- Qu’est-ce qu’il dit ? Vraiment ce qu’ils’est passé ici est très intéressant. Ce désiret cette lumière dans la première situation,ce n’est pas tout simple. Ils se développent.La lumière qui créé le désir, l’a créé dupoint ex-nihilo et cette situation est appeléeketer. Ensuite ce désir grandit, de keter oubehina shoresh, phase racine, ensuite ilcontinue hochma ou behina aleph, bina oubehina bet, Z’’A ou behina guimel, jusqu’àce qu’on arrive la phase appelée malchutou behina dalet. Cette quatrième phasecomme on l’étudie, (d’habitude je dessineles quatre phases de la lumière directe avecdes kelim, là je l’ai fait avec des cerclesconcentriques, le plus grand étant keter), acommencé à ressentir de cette lumièresupérieure ce que l’on appelle la honte, carelle reçoit tout de Lui et elle ressent deuxchoses à la fois : le Créateur et le plaisir.Et quand on ressent le Créateur, celadétruit vraiment le plaisir, on se sent bas ethumilié, on sent que le Créateur est opposéet cette honte est la cause de la restriction.Cette quatrième phase ressent cette honteet fait une restriction. Donc nous avons cesactions : 1- Il y a eu d’abord la lumière qui créé lesquatre phases de la lumière directe, (lalumière agit sans que la créature neréagisse, même quand on dit que c’est le

désir, c’est la lumière qui fait lesréactions). 2- Ensuite, la quatrième phase, la créatureressent la honte. La honte, qu’on appellerachez nous le manque d’équivalence deforme, d’adhésion. C’est pour cela quepour se corriger et surmonter cette honteon a besoin de cette équivalence de forme.3- Désir d’atteindre l’équivalence deforme, un but.4- la première restriction. On n’accepte pascette situation.On verra si la 3 est avant la 4 ou l’inverse.Est-ce que la honte amène la restriction etaprès la restriction on ressent ce qui nouspousse à arriver à l’équivalence de forme.Ou bien est-ce la honte qui amène lacompréhension qu’il faut faire unerestriction et je laisse ici un pointd’interrogation.

Question : il est écrit qu’Il a fait unerestriction sur le désir de recevoir qui setrouve en Lui pour arriver à l’équivalenceavec forme avec la lumière supérieure. Jecomprends que le premier qui a fait unerestriction est la lumière et ensuite le désirpour atteindre la mesure de la lumière. Maquestion est : quand on parle de larestriction on dit que le désir a fait unerestriction pour ne pas recevoir la lumièremais je comprend que c’est la lumière quifait une restriction.

Rav : non, non, non. La lumière estpremière et ensuite le désir de recevoirréagit. On ne parle pas encore du librechoix, de tout cela c’est la lumière quiamène ces réactions, car la honte est plusforte que le plaisir, cela éteint les plaisirs.Tu es à côté d’un bon repas et à côté il y al’hôte, tu as honte tu ne sais pas quoi faire,tu ne veux pas toucher ces plats car lahonte ce sont des décisions selon cetteformule : qu’est-ce qu’il y a le plus, ledésir ou la honte ? Et tu ne peux pas teforcer à goûter ces plats, mais si tu fais descorrections, tu payes ou tu fais en sorte deLui faire une faveur en mangeant cettenourriture, tu pourras éprouver le plaisir.

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Tu dois changer quelque chose ici, changerpour arriver à une certaine équivalence,autrement tu ne pourras pas recevoir, c’estla nature. Ce sont des formules.

Question : je ne comprends pas commentle Créateur peut créer quelque chose qui nese trouve pas en Lui.

Rav : moi je ne comprends pas rien, si toitu ne comprends pas beaucoup. On neparle pas de ça maintenant. Et on ne peutpas comprendre. Le point ex-nihilo c’esttout. Quand on se développera on pourracomprendre. Pour l’instant on accepte celac’est la création, elle est appelée par unnom en-dehors de ce que l’on peutcomprendre, ex-nihilo. C’est le Créateurqui a créé ex-nihilo, avant cela n’existaitpas et ensuite cela existe, comment ? C’estla seule action que le Créateur peut faire,on ne comprend pas. On comprendra maispas maintenant. Tu es un peu loin de cettesituation, approche-toi et tu comprendras.D’une façon ou d’une autre celui qui aécrit cela, l’a atteint. C’est une personnequi a atteint, qui comprend ce qu’est lepoint ex-nihilo. Espérons que toi aussi tudeviendras comme le Ari et nous tousévidemment et donc tu comprendras. Enattendant on se satisfait de ce que l’on a.

Question : quand il est écrit que Lui et Sonnom sont un, il n’y a pas de différenceentre la lumière et le kli, il n’y avait aucunmanque d’équivalence de forme. Alorspourquoi il dit qu’il se trouve à augmenterl’adhésion ? C’est-à-dire, le kli à la fin doitarriver à cette situation, au-dessus d’EinSof ?

Rav : oui, plus. Un tel Ein Sof qui ne soitpas plus bas que la lumière, mais comme lalumière. Si je reçois tout du Créateurd’accord, mais je veux donner de la mêmefaçon, lui ressembler, avoir la mêmesituation que le Créateur c’est ce que veutle kli et c’est le désir qui augmente, quimonte.

Question : dans la lumière de Ein Sof, lalumière veut se retirer et faire unerestriction ?

Rav : non, c’est le kli qui l’oblige.

Question : maintenant la lumière se retireet invite ses manques, la lumière qui faittout ?

Rav : on ne parle pas de la cause, on parled’où tout vient. Maintenant tu veux te leveret poser une question. D’où cela vient ? Ont’éveille à l’intérieur.

Question : mais on parle de la lumière.

Rav : non je parle de toi, c’est toi quim’énerves maintenant (rires).

Question : avant que tu t’énerves… (rires)Je vois que toutes les actions sont faites parla lumière, donc me rapprocher oui ou non,je n’ai pas de libre choix et cela aussi c’estla lumière, qu’est-ce que l’on peut fairedans tout cela est-ce que la lumière décidepour cela aussi ?

Rav : oui et il n’y a pas une situation plusheureuse.

T- Qu’est-ce qu’il nous dit ? On a étudiéles quatre phases de la lumière directe : laracine, behina aleph, bet, guimel et dalet(le rav a dessiné quatre cerclesconcentriques et un point au milieu). Onressentait à l’intérieur (de ces quatrephases dans la première situation) toute lalumière de Ein Sof et le Donneur.Malchout n’a pas pu supporté le fait quequelqu’un donne et qu’elle reçoive et elle afait la première restriction. C’est la causede l’éloignement de cette lumière, ellerepousse vraiment toute cette lumière àtravers les quatre phases jusqu’à la racine.Et alors la lumière s’est retirée. Ce qu’ilnous reste c’est tous les désirs vides aumême endroit. Maintenant, les inférieurs,c’est-à-dire ces désirs peuvent décider eux-mêmes quoi faire avec cet espace. Ils ont

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expulser la lumière, c’est commel’exemple de l’hôte et de l’invité : l’invitédit « Je ne veux rien recevoir de toi. Tousces plaisirs qui sont sur la table je ne veuxpas les recevoir. Je repousse tout cela. »Pourquoi fait-il cela ? Parce qu’il ne veutpas être le receveur. Après cela il ressentque cela ne marche pas, que ce n’est pasjuste. En effet, l’Hôte l’aime et Il donne àl’invité tous ces plaisirs de tout Son cœur.Si l’invité ressent que l’Hôte se montre, cen’est pas pour qu’il fasse preuved’ingratitude. Au contraire si l’Hôte luidonne quelque chose, c’est pour permettreà l’inviter de monter à Son degré. Ainsi, àpartir de cette intention l’invité commenceà se corriger, pour recevoir ce que l’Hôte àpréparer et ainsi Lui faire plaisir. Donc oncommence à attirer cette lumière après lesrestrictions mais on la ramène uniquementselon nos possibilités et selon l’intentionde faire plaisir à l’Hôte. Donc on ramèneces lumières après la restriction, selon letravail de l’inférieur. L’inférieur doitcomprendre que c’est pour faire plaisir àl’Hôte. Et de cette façon il monte et arriveau degré de l’Hôte. Au gmar tikkun on doitretourner à la même situation (la première)mais du côté de la créature. Dans la préfacedu livre du Zohar on étudie ces troissituations : la première situation où l’Hôteoffre tout à l’invité ; la deuxième situationoù l’invité n’accepte pas et repousse lesplats parce qu’il a honte, il fait sur lui unerestriction et commence à comprendre quoifaire, alors il commence à utiliser tout cesplats, les accepter avec l’intention dedonner du plaisir au Créateur, il commenceà attirer toutes les lumières et il arrive à latroisième situation. Ce sont les mêmessituations que l’on doit tous traverser. Lapremière situation se trouve dans Ein Sof,dans l’infini avant la restriction, ladeuxième se trouve déjà dans Ein Sof, là-bas on existe et la troisième situation est lebut. Et nous sommes au milieu, dans ladeuxième situation. On peut utiliser lapremière et la seconde situation dans EinSof pour nous corriger et recevoir ce quinous rempli, car il n’y a pas de temps dans

la spiritualité, ces situations existent c’estce que nous étudions ici.

U- c’est là où nous devons arriver. Lacréature doit arriver à devenir comme leCréateur et faire la même action que leCréateur, donner. Et il donnera de la mêmefaçon dont il reçoit : pour Lui faire plaisir.La créature doit recevoir du plaisir sinonelle ne réjouira pas l’Hôte. Ce que l’on doitfaire c’est ajouter l’amour que l’on aenvers l’autre et alors on peut arriver àcette adhésion, l’équivalence de forme.

V- Jusqu’à ce que le désir de recevoir qui aété créé ne ressent ni ne comprend pas àl’intérieur qu’il est différent du Créateur,on n’appelle pas cela la créature, ne’etzal.Même dans ce monde-ci, où tu as levégétal, l’animal, je ne sais pas ce que sontces choses, l’homme je ne sais pas nonplus mais je dis qu’un homme est unepersonne qui comprend que je ne suis pascomme le Créateur, je suis détaché, séparé.C’est cela qu’on appelle Adam, la créature.Tout le reste, tous les autres désirs quin’ont pas un tel sentiment, peu importe laforme, si c’est un arbre, un animal, unepierre, tous les désirs qui ne ressentent pasqu’il y a un Créateur et qu’ils en sontdétachés, se trouvent dans le Créateur et cene sont pas encore des créatures car Il lesdirige à 100%. Mais ceux qui ressententqu’ils ne sont pas comme le Créateur, moiet Lui ce n’est pas la même chose, alorsceux-là peuvent être appelés créatures,quelque chose qui se trouve en-dehors duCréateur. Donc, on ne parle pas de cecorps, qui est un animal dirigé par lanature, on ne parle pas de nos désirs quipassent à travers nous et qui nous dirigentsi on ne fait pas attention. On parle dudésir qui s’éveille en nous et qui noussépare du Créateur, c’est ce désir spécialqui est appelé la créature. Et ce désir arriveet commence par la question : quel est lebut de ma vie ? Pour quoi faire ? D’oùviens-je ? Etc.… Ce sont des questions àpropos du Créateur.

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W- Que nous arrive-t-il ici ? Le Créateurdonne le monde de Ein Sof dans lequel onse trouve. Dans cette situation, il nous estdévoilé combien l’on est éloigné de Lui :moi je suis à la quatrième phase et jeressens qu’Il est à la racine. Il donne, moi àla quatrième phase je reçois, je suis lereceveur total, et je ressens que je reçois àtravers ce don qui m’arrive de façonparfaite. Donc cette tension, cet écart queje ressens entre moi et le Créateur est leplus grand possible. C’est quelque chosede terrible qui est la cause de la restriction,de cette séparation et de la prise dedistance. Jusqu'à quand dois-jem’éloigner ? Tout cela est vide (depuisshoresh jusqu’à moi), je descends jusqu’àce que je comprenne que je ne Luiappartiens pas, qu’il n’y a rien entre nous,que je ne reçois rien, cette situation estappelée ce monde. C’est pour cela que tousces développements arrivent dans cemonde où je ne reçois rien, uniquementcette petite étincelle qui me maintient envie mais on n’appelle pas cela unecréature. Un peu plus que cette situation onressent déjà le Créateur et chez moi ici,cela n’existe pas donc ce développementdoit se terminer à ce degré minéral,végétal, animal et rien en-dehors de cela.C’est pour cela que j’ai fait la restrictiondès le début, pour ressentir cet écart entremoi et Lui, cette honte. Donc on ne peutpas arrêter au milieu, on ne peut pas arrêterl’expansion de la lumière, ledéveloppement des mondes, A’’K,Atzilout, Bryia, Yetzira, Assia. Ce n’estpas possible autrement. La restriction et lerésultat de la restriction sont la cause decette chute, de cette distance maximumpour ne pas Le ressentir.

Question : au début il est écrit qu’il n’yavait pas d’endroit ni d’air libre, ce que ditle rav, que la lumière de hassidim…

Rav : non, non, non, non. Pourquoi parles-tu de cela maintenant ? Non. Ni ça, ni ça.Tu as raisons, il te parle du futur.

X- Il y a la lumière qui vient du Créateur :ohr hochma. Il s’agit d’une lumière quivient de la racine arrive à la créature, crééeen elle le désir, avec 613 désirs en lui. Lalumière remplit la créature avec desplaisirs (613), donc Il a créé les désirs etles remplit, c’est la lumière de hochma,chaï, la vie, car il s’agit de tout ce dont ona besoin. Après qu’on se remplisse, onressent : 1- qu’on reçoit, 2- la honte, car on peut ressentir que l’onreçoit sans avoir honte, cela arrive3- comme on ne peut pas se débarrasser decette honte, cela nous oblige à nouscorriger, à corriger la honte4- la première restriction, on repousse cettelumière5- l’écran, commence à travailler avec lalumière de hassadim.La lumière de hassadim, comme leCréateur me donne à l’intérieur ces plats,ainsi je dois donner au Créateur la mêmechose. Est-ce que je peux lui donner desplats ? Non. Mais si je ne reçois rien, jefais la première restriction et ensuite jereçois. Donc dans ce que je Lui donne setrouvent aussi les plats, le plaisir et le dontout ensemble. La première restrictionm’aide à recevoir les rênes de cettesituation, à diriger cette situation commel’invité qui dit : « non je ne veux rien, neprépare pas » Mais si l’Hôte insiste et veuxvraiment alors on remplace l’Hôte et c’estce qu’il se passe ici, on veut la position duCréateur. Il nous arrive la lumière dehochma et nous on Lui donne la lumière dehassadim ce qui détermine notre relationavec le Créateur. Quand on travail ondécouvre la lumière de hochma danshassadim, ça on l’étudiera plus tard.

Question : la lumière de hassadim et lapetite bougie (neir dakik ) c’est la mêmechose ?

Rav : non la petite bougie c’est la vie quime maintient maintenant.

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Question : depuis quand demande-t-on à lacréature si elle veut recevoir la lumière ounon ?

Rav : si on fait une restriction alors elle ala possibilité de recevoir ou pas. Si on nepeut pas faire de restriction, si elle est sousle contrôle d’En-Haut, elle ne peut pasencore décider qu’elles sont ses relationsavec le Créateur. Elle ne peut donc pasdécider si elle veut recevoir ou non. Elledoit se trouver au-dessus de ses plaisirs.Recevoir cette lumière d’En-Haut, cettelumière doit créer un écran et lui permettrede se retrouver face à ce qu’il reçoit c’est-à-dire que l’importance du don soit plusque ce que je reçois. Je suis une cellulecomme une âme dans le corps d’Adamharishon, la créature, si je décide que cen’est pas important ce qu’il se passe pourmoi au niveau personnel alors ce qui estimportant c’est de participer à ce corps,comme la règle de l’intégration des forcesde la globalisation, ce qu’il se passe avecnous maintenant. Si je décide que je faisune restriction, la première restriction, moi,ce n’est pas important, ce qui est importantc’est de participer dans ce kli général. Jesais que grâce à cela je pourrai recevoir lavie du corps entier et pas cette petite vie. Sije réussis peut importe le plaisir qui setrouve à l’intérieur, ce qui est importantc’est ce qui arrive au corps. Donc cela mepermet de ressentir la vie de tout ce corps,l’âme d’Adam harishon. Et alors je sors demoi-même et je ressens le monde spirituel.Ce que je ressens à l’intérieur c’est appeléce monde-ci (olam hazé) ou la petitebougie comme on nous l’a demandé tout àl’heure, et ce que je ressens en-dehors demoi c’est appelé ce monde-là, le mondesuivant (olama haba), l’autre monde ou lemonde spirituel. Il n’y a pas autre chose.Toute la créature est cette somme, latotalité de tous ces désirs et à cause de labrisure je suis séparé. Si je ressens ce quise passe à l’intérieur c’est ce monde-ci, ceque je ressens à l’extérieur c’est le mondespirituel. Et alors je ressens cette vie

éternelle car cela ne dépens pas de monexistence corporelle.

Citation : une personne ne vit pas pourelle-même mais pour cette chaîne de lafaçon que chaque partie de cette chaîne nereçoit pas la lumière de la vie à l’intérieurmais donne cette vie à la l’ensemble de lachaîne.

Question : j’ai compris que les créatures nesont que nous. Qu’en est-il des degrésminéral, végétal et animal ?

Rav : même les degrés et nous aussi, onn’est pas encore des créatures. Tout vientd’En-haut. Si nous tous on existe avec cesordres que l’on reçoit d’En-Haut on est unepartie de la réalité, une partie du Créateur.Disons comme un bébé qui est totalementdirigé par les adultes, nous c’est la mêmechose uniquement, seulement ceux qui ontaccès au libre choix sont des créatures.

Y- Peu importe quelle créature, spirituelle,matérielle, les anges, les partzufim, lesâmes, tout cela n’est pas important si c’estune créature elle a à l’intérieur ces quatrediscernements.

Z- La lumière sort du Créateur et elle sepropage dans ce qu’on appelle behinaaleph et cette lumière est appelée hochma.

AA- La deuxième phase qui sort de lapremière phase. La lumière est appeléeHassadim.

AB- Il n’en dit pas plus. Il dit que cela sepropage et cela n’est pas clair la raisonpour laquelle c’est plus grand.

AC- Donc on a ici dans la quatrième phaseà nouveau la lumière de Hochma et ledésir de recevoir, que nous avons dans lapremière phase, se trouve aussi dans laquatrième phase mais plus grand, nousverrons.

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AD- Dans la quatrième phase on a un désirde recevoir et un supplément appeléhishtokékut, l’aspiration.

AE- C’est la différence entre le désir derecevoir de la première phase et celui de laquatrième phase. Ce qui est spécial dans laquatrième phase c’est cette aspiration,quelque chose de neuf, qui n’existait pasavant, c’est très important car cela vient dela créature elle-même et tous les autresdegrés 1, 2 et 3 viennent d’En-Haut etvont jusqu’en bas. Cela vient d’un degré àl’autre, avec les changements mais toutvient d’En-Haut. Mais à la quatrième phaseon a quelque chose qui vient de la créatureet pas d’En-Haut mais d’En-Bas, c’est cequ’on appelle hishtokékut, il s’agit dequelque chose qui se réfère a la créature.

AF- Donc après ces quatre phases nousavons une restriction appelé tzimtzumaleph. Le désir fait une restriction et neressent plus la lumière et ne veut pasressentir la lumière. Pour lui la lumièren’existe pas, la lumière s’est retirée. On nedit pas que la lumière se retire ou non onne parle que du désir. On ne se trouve quedans les désirs, c’est là que nous nousressentons et en-dehors des désirs on a leCréateur et nous ne pouvons pas savoir dequoi il s’agit. On ne découvre jamais rienqui se trouve en-dehors du désir. Le désirest la matière donc on ressent la matièreelle-même et ce que cette matière ressent etqu’on appelle la lumière et nous neressentons rien d’autre que ces deuxparties : la lumière et le désir. Donc quandle désir décide de ne pas ressentir lalumière, ce plaisir il ne ressent plus c’esttout. Le désir est capable de faire une tellechose c’est ce qu’on appelle unerestriction. Ce nouveau désir, hishtokékut,est la seule chose qui ne vienne pas d’En-Haut. Le Créateur a créé le désir derecevoir et ce qu’il se passe avec ce désirde recevoir c’est que nous ne voulons pasêtre dans la même situation que lors de lapremière phase, on a été créé par la lumièreet maintenant on n’en veut plus. On

n’accepte plus la situation de la premièrephase, c’est une réaction de la créature eton ne peut pas avoir d’autre réaction, onrejette, on repousse. Et c’est ce qu’il sepasse quand s’éveille dans la créature sonpropre désir, ce supplément, quelque choseque la créature n’avait pas avant, qu’ellen’avait pas reçue du Créateur. Parconséquent la réaction suite à cettesituation est une nouvelle clarificationdonc immédiatement on fait unerestriction.

Question : comment un désir peut-ildécider quelque chose de lui-même ?

Rav : le désir lui-même ne peut riendécider. C’est la matière brute. On necomprend même pas ce qu’est un désirsans lumière, cela n’existe pas. S’il n’yavait pas eu la lumière pour créer le désirdu point ex-nihilo, le désir n’aurait pasexisté. C’est la lumière qui maintient cedésir, la lumière qui l’a créé lui donne lavie autrement cela n’existe plus. Mais dèsque le désir a été créé il veut. Que veut-il ?Il doit vouloir dès le début ce qu’il y a dansla lumière. Si je te donne et je te redonneainsi je crée en toi un désir, il y a beaucoupd’exemple comme cela dans ce monde.Maintenant ta question est : maintenant aulieu d’un désir de recevoir la lumière on aun désir de repousser la lumière,comment ? Ce désir de repousser lalumière vient aussi de la lumière maisd’une façon qui n’est pas directe, dederrière les écrans. Donc le désir peut fairequelque chose pour le Créateur et quelquechose contre le Créateur et ces deux chosesviennent du Créateur. Pourquoi ? Pour luidonner des discernements, qu’est-ce qui estbien ou mal, doux ou amer. Ainsi on lerend sensible et il peut comprendre etexister.

AG- On a quatre phases, quand la lumièrese propage d’En-Haut vers le bas, la racinequi est le Créateur ou Keter, aleph ouHokhma, bet ou Bina, Z’’A ou Tifferet etMalchout. La lumière qui agit sur le désir

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de recevoir, prend ce point ex-nihilo et ledéveloppe à travers ces quatre degrés,jusqu’à la quatrième phase. Dans cettephase la créature ressent son existence, ellese trouve devant le Créateur et ne veut pasce qu’elle a reçu du Créateur on a déjà ditet c’est la seule réaction possible car alorson peut dire que la créature existe déjà.Donc on étudiera après la restrictioncomment elle se développe. Donc on aquatre phases et la dernière appelée laquatrième phase de la lumière directe.Pourquoi de la lumière directe ? C’est lalumière qui agit dans ce désir créé du pointex-nhilo et agit de façon directe de l’En-Haut jusqu’en bas, c’est-à-dire jusqu’à lafin, quand elle termine de développer cedésir sans réaction. Quand il y a uneréaction les quatre phases s’arrêtent et toutdépend de la créature : tu veux oui ounon ? Comment ? Combien ? Si on veutcomprendre comment le Créateur secomporte envers la créature à travers lacréation on doit comprendre comment ils’est comporter à travers ces quatre phasescar ici on est sûr qu’il s’agisse de Son désircar la créature ne réagit pas. C’est pourcela que l’on dit d’En-Haut jusqu’en-basque ces quatre phases sont appelées le nomdu Créateur, car Il s’exprime à travers cesquatre phases : Keter ou koutzo shel youd(l’extrémité de la lettre youd), Hokhma ouyoud, Bina ou hé rishona, Z’’A ou vav,Malchut ou hé tata’ha. HaVaYaH : c’est cequ’on appelle le nom général du Créateur,c’est-à-dire comment la créature secomporte envers la création en général. Età l’intérieur se trouve tout ce qu’il y auradans le futur, les séphiroth, les mondes…tout se trouve dans ce nom. Et ce qui sedéveloppe se trouve dedans comme dansune graine, en potentiel. Donc si on veutcomprendre quelque chose, quand onétudie plus tard on a intérêt à retourner àcela et de voir que de chaque phase ensuitese propagent les mondes, Atzilout, Bria,Yetzira, Assia, de même les degrés minéral,végétal, animal, humain… Tout se trouvedans le nom. Cf. le livre la kabbale pourdébutant le schéma p446.

Question : Dans la définition de la créatureil y a quatre degrés et la créature se trouvedans chaque…

Rav : Non, non, c’est sûr que dans unepierre et dans un poisson il y a aussi cesdiscernements la racine, la phase 1,2, 3 et4, autrement ce désir n’existerait pas. Maisle poisson n’arrivera pas à un désir dedonner, car il n’y a que l’âme qui puissearriver à un tel discernement de vouloirdonner. C’est le désir appelé neshama quidoit se développer spirituellement. Dupoint de vue de la matière ton poissonreçoit aussi différentes formes mais il resteun poisson et il y a des changements. Onvoit que l’on peut changer de façonbiologique ou génétique.

Question : à propos de la quatrième phasecela n’appartient à ce qu’à crée le Créateur,pourtant cela l’a été non ?

Rav : l’indépendance en nous est créée parnotre manque de connaissance. Si on ditque tout vient de la lumière supérieure, peuimporte ce qu’il se passe ensuite, c’est lalumière qui maintient le désir. On parledans le cadre de règles fixes ayant desconséquences, il s’agit d’une science maisparce que l’on a ici un phénomène dans lacréature qui lui permet de ressentir cesupplément qui lui appartient, le résultatest que dans la créature s’éveillent deuxdésirs, un désir égoïste et un désir dedonner, ou on peut parler de deux sourcesde vie, deux choses opposées. C’estpossible que un lui appartienne et l’autreau Créateur, la créature peut penser que lesdeux lui appartiennent ce n’est pas grave,elle se trouve entre ces deux parties. Cepoint où on ressent notre existence entreces deux parties, là se trouve le libre choix.On étudie que dans la créature la choses’exprime comme suit : on a la partiesupérieure de l’âme où le désir vient duCréateur, le don, Galgalta ve enaïm, etdans la partie inférieure de l’âme se trouvele désir de la créature, la réception, Akhap,

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et la partie qui se trouve entre les deux estneutre klipat noga, l’écorce de noga.Qu’est-ce que je fais avec cette partie ? Ondoit comprendre que l’on se trouve là dansla partie inférieure de l’âme où est monégoïsme. Je suis né avec, je m’y trouve cen’est pas quelque chose que j’ai choisi. Ledon peut venir mais cela ne m’appartientpas quand même. Et si je me trouve entreces deux parties qu’est-ce que cela veutdire ? Quelle partie puis-je choisirmaintenant, le don ou la réception ? Lechoix se trouve uniquement là. Le désir dedonner vient du Créateur de façon directe,le désir de recevoir vient aussi du Créateurmais de façon indirecte, comme il est écrit« J’ai créé le mauvais instinct » Tout vientdu Créateur tu as raison, mais reste lechoix, on arrive à telle situation et on peutchoisir. Alors c’est là que se trouvel’homme, quand il est dans cette partieintermédiaire, et il peut se développer. Si jedécide me développer spirituellement onappelle cela ani (je). Là commence l’âme,tout le reste sont des préparations et desdiscernement qui viennent d’En-Haut.

Question : est-ce que du côté du Créateuron peut dire qu’il n’y a pas de créature,mais il n’y a rien en-dehors de Lui. Est-ceque la créature c’est ce que l’on pense… ?

Rav : Tu ne poses pas une question commeun juif mais comme un philosophe. On neparle pas du côté du Créateur, je ne peuxrien dire de la part du Créateur. Laquestion en elle-même n’a aucuneexistence. Qu’est-ce que cela veut dire dupoint de vue du Créateur ? Ce qu’onatteint, on l’atteint du côté de la créature.Même quand on dit le Créateur, veut,choisit, est content…on ne parle que de cequ’on reconnaît en nous, on ne peut pasparler autrement. Donc une questioncomme tu l’as posée on ne peut pasrépondre, on ne peut jamais savoir, carnous sommes le kli qui a été créé par lalumière et tout ce qu’on ressent etcomprend vient de notre réceptacle. Toi tuparles de ce qu’il se passe du côté de la

lumière, on ne saura jamais et la vérité estque cela ne nous manque pas. Mais si tuparles du Créateur qui se trouve en nousBoré, viens et vois, quand dans tous mesdésirs se trouve l’attribut du don et danscet attribut grâce à mes efforts j’arrive àaimer les autres à donner à tous,maintenant je comprend qui est leCréateur. Comment ? Car il y a les autres,zulat, et moi je suis séparé et il y a leCréateur. C’est ainsi que je ressens : si jedonne aux autres, de cette façon je ressensqui est le Créateur, cet attribut qui setrouve en moi. Alors je peux dire commentce Créateur que je construis en moi, est enmoi. L’attribut du don c’est cela que l’onappelle Boré, c’est là uniquement que jepeux parler du Créateur. Je parle des désircorrigés qui se trouvent en moi et alorsj’appelle cela Boré. En-dehors de cela je nesais pas. Si tu parles de ce qui se trouve en-dehors de moi, c’est Maatzil, quelquechose qui se trouve avant, je peux direuniquement qu’il s’agit de la racinesupérieure et on ne dit pas plus.

Question : qu’est-ce qu’il veut dire quandil parle de hitgabrout, le fait desurmonter ?

Rav : cela vient de guibor un héros commetoi. Je voulais acheter un cadeau à monpetit fils et j’ai vu un chapeau avecmarquer héros dessus. Une personne doitse trouver au-dessus de ses désirs, lessurmonter, c’est cela qu’on appellehitgabrout et comment ? Grâce à lalumière.

Question : hitgabrut vient du mot guever,masculin…

Rav : cela vient aussi du mot coq.

Question : oui mais pourquoi il dit que celaappartient à la partie du féminin ?

Rav : Tu nous rends la vie difficile.

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Question : pourquoi l’endroit du choix estappelé une écorce.

Rav : l’écorce n’est pas une mauvaisechose, il s’agit d’une écorce que l’onclarifie. On a les trois écorces que l’onappelle ruahsera nash gadol et mitlachkarat. Nôtre âme se trouve dans lesmondes de Brya Yetzira Assia, on a lapartie de la sainteté et celle de l’écorce eton se trouve entre ces deux forces celle dudon et celle de la réception. Face à cela ona des écorces. Comme dans un fruit celan’est pas une mauvaise chose puisqu’elleprotège le fruit. Si tu l’enlèves le fruitpourri. L’écorce est une bonne chose.Quand le kli grandit on a besoin del’écorce qui l’entoure quand il a fini de sedévelopper, on peut enlever l’écorce etutiliser le fruit. C’est la même chose,l’écorce de noga n’est pas une mauvaiseécorce, mais une écorce qui garde le fruit,c’est-à-dire si tu mérites d’utiliser ton librechoix alors tu arrives à utiliser la klipatnoga mais tu dois surmonter chaque fois,l’enlever et alors tu découvre ce point ou tuchoisis vraiment. Qu’est-ce que cela veutdire choisir ? C’est une écorce qui brille.

Question : la première restriction me paraîtune situation très difficile. Tu arrives àressentir et tu repousses tout.

Rav : ça c’est la page suivante, d’abordcomment on fait.

Question : est-ce que le choix est la mesured’aspiration ? La quantité qu’on arrive àsurmonter ?

Rav : non, c’est le résultat de ce à quoi onaspire…oui en fait tu as raison. Le choixon en reparlera, il dit que le choix est parrapport au groupe, être dans le groupe deplus en plus. C’est ça le choix etpourquoi ? Pour recevoir la force dugroupe.

Question : dans les quatre phases on neparle pas qu’il y a la lumière de Hassadim.

Qu’est-ce qu’il se passe avec cettelumière ?

Rav : mais on n’a pas encore terminé delire le chapitre. Quand on terminera lapremière partie les quatre phases je vouspromets de répondre à vos questions. Cesquatre phases c’est vraiment la base detout, c’est pour cela que je vais lentement.Plus vous réussirez à comprendre lerésultat de tout cela, comment cela separtage selon ces quatre phases, plus celasera une base pour votre compréhension.

Question : dans la première et la quatrièmephase il y a quelque chose d’identique.Dans la première phase tu ne sais pas quetu existes, dans la quatrième phase tu nesais pas qu’il y a un Créateur, tu n’es pasen contact avec le Créateur.

Rav : la première phase ne ressent pasencore où elle se trouve. Mais à la finquand elle termine de se développer ellesurmonte, c’est pour cela que la deuxièmephase se surmonte ainsi que la premièrephase qui ne veut pas recevoir, c’est déjàune action qui vient de la créature, elleveut devenir comme le Créateur. Doncnous voyons que dès la première phasenous avons quelque chose de la créaturemais elle ne comprend toujours pas, celan’est pas encore digéré que tout celaprovient d’effets de la lumière. Cela veutdire que la restriction qui apparaît aprèsbehina dalet arrive après certains nombresd’étapes, graduellement, cela n’apparaîtpas soudainement. Déjà dans la premièrephase nous avons la racine pour ce quiarrivera ensuite, c’est-à-dire l’hishtokékutet la première restriction mais cela provientde la lumière directe et de la créature elle-même.

AH- On a étudié que la lumière de Ein Sofqui se propage a fait de tels cercles (le ravdessine les phases du développement de lalumière directe par des rondsconcentriques) la racine, 1, 2, 3 et ledernier est appelé dalet. Donc le désir de

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recevoir se développe par causes etconséquences et grâce à la lumière qui agit,il arrive à se développer. Il gagne laquatrième phase, la dernière phase qui estle résultat de tous ces développements,appelé le point intermédiaire. Ce dernier setrouve à l’intérieur de tous ces cercles à lasuite de l’action de la lumière et c’est pourcela qu’il s’agit du point central. C’est lebut de la lumière et c’est le but de lacréation. Tout ce qui se passe ensuite, sepasse dans cette quatrième phase.

AI- Que nous dit-il ? On a déjà dit que lalumière est la racine et que dans cetteracine il y a le point ex-nihilo. Et de cesdeux sort la première phase : la lumièreagit sur le point et l’élargit. La quatrièmephase vient de ce point et c’est le désir derecevoir. A la première phase ce désir derecevoir reçoit mais selon sa structure :dans la première phase il n’y a pas de librechoix, pas de désirs, disons que celaressemble au degré minéral, il reçoit etc’est tout. Mais parce que dans la lumièreon ressent Celui qui nous donne la lumière,disons que la moitié de la première phaseretire du plaisir, qu’une autre partie ressentcelui qui donne, mettons 30%, et ladernière partie, la décision, veut êtrecomme lui. Pourquoi ? Car Il est supérieur,Il est plus parfait que moi, Il n’est quelumière. Et alors naît la deuxième phase. Situ veux être comme Lui qu’est-ce qu’il tefaut faire ? Donner ? D’accord, donne.Donc on ne veut que donner même s’il n’ya rien à donner, mais de cette façon onressemble à la racine. Je suis comme Toi,malgré le fait que je sois vide, cela meremplit quand même, cela me satisfait.Cela est appelé Hafez Hessed, exacte enmiséricorde. On se remplit avec un autreplaisir qui est appelé Hassadim, la lumièrede Hassadim. Ensuite on ressent à nouveaula racine qui le contrôle. Quelle est laracine ? C’est elle qui donne. Et moi est-ceque je donne ? Non je ne donne pas, doncil me manque quelque chose, je veux êtrecomme la racine. Comment ? La racineveut que je reçoive avec l’intention de

donner, et alors je commence à recevoirpour donner. Quand on reçoit pour donneron fait l’action en vrai, vers la racine. Ainsije ressemble à la racine, ensuite on ressentà nouveau la racine et alors on ressent quela racine se trouve dans tout, dans le don,la réception, et cette situation est spéciale,unique. Donc on veut atteindre la positionde la racine. Donc à l’intérieur se crée undésir d’arriver à l’adhésion et deressembler à l’essence de la racine. Achaque fois, pour chaque phase, êtrecomme lui est différent selon ce que l’onatteint car l’épaisseur est différente. Etdans la quatrième phase, on veut prendre laplace du Créateur et on veut tout recevoir,ce que l’on doit recevoir, recevoir le plaisirde donner. Quand on arrive à un tel désirénorme, on commence à voir qu’on est loinde cette racine. Et qu’est-ce que dit ledésir ? Je n’ai pas ce qu’il a. Pourquoi ? Jeveux être comme Lui et qu’est-ce qu’il memanque ? Je n’ai pas d’amour, je ne donnepas, c’est insupportable donc on fait unerestriction, on n’est plus capable de resterdans cette 4e phase. Ce que je veux vousdire c’est que cette restriction est déjà uneaction contre le but de la création. Laquatrième phase n’accepte pas de recevoir,elle n’accepte pas de ressembler auCréateur en recevant, elle veut prendre laplace du Créateur. C’est ce qu’il nous ditici que cette quatrième phase est toute laphase de la création, elle est dans cescercles (cercles concentriques dessinés audébut) elle est inclut dans toutes les phases,racine, 1, 2, 3 et 4.

AJ- quand cela a-t-il eu lieu ? Dans laquatrième phase. Le monde de Ein Sof setrouve dans la partie supérieure de laquatrième phase. Ensuite, il y a un nouveaumanque qui se créée quand cette phase sentla racine, elle veut être comme Lui.Autrement dit on découvre dans cettepartie de la quatrième phase un manque quiest la raison de la restriction. La restrictionest aussi appelée le monde de la restriction,olam ha tzimtzoum. Chaque situation de lacréature est appelé un monde, olam. Et

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toute la sagesse de la kabbale ne parle quede la quatrième phase, il n’y a rien d’autrequi ait été créée, nous sommes tous desparties de la quatrième phase, on ne peutjamais sortir de la quatrième phase. Tousles mondes, les partzufim, les âmes, peuimporte qui ou quoi, tout se trouve danscette quatrième phase. Tout ce que nousfaisons c’est d’amener cette quatrièmephase à la perfection. La perfection, c’est-à-dire que cette quatrième phase veutdevenir comme le Créateur, la racine, c’esttout le programme.

AK- C’est-à-dire que cette quatrième phasequi est appelée Ein Sof dans cette situationse trouve en union avec Ein Sof et il nemanque rien, c’est-à-dire comme leCréateur l’a créée c’est ce qu’elle reçoit,c’est ainsi que tous les manques en elle setrouvent remplis : le Créateur l’a créée et ill’a remplie. Il ne manque rien. C’est laforce supérieure qui donne et crée ce pointex-nihilo. Ce point se développe et arrive àcette situation pleine : le point est plein detout ce que la lumière donne, on ne peutrien rajouter du côté du Créateur, c’estpour ce la que l’on appelle cela Ein Sof,sans fin, sans limite. Ce qu’Il a vouludonner, Il donne, mais quand ce désir dansle monde de Ein Sof commence à ressentircelui qui donne, quelque chose au-dessusde lui, alors il continue de se développervers la première restriction, l’écran, labrisure, la correction et l’adhésion.

AL- Donc ce point ressent cette différenceentre lui et la lumière et à partir de cettedifférence il ne peut plus supporter cechangement et fait une restriction. Après larestriction, il est obligé de se corriger pourarriver à l’équivalence de forme avec laracine. C’est l’exemple de l’Hôte et del’invité : cela ne suffit pas que l’invitéarrête de recevoir des plats parce qu’ilressent cette différence avec l’Hôte. Ilarrête de recevoir mais en cela il ne corrigepas la situation : lui est avec ce manque derecevoir pour tous ces plats et il a en un

manque supplémentaire, du fait d’avoirressenti qu’il est moins que l’Hôte et qu’ilen a honte. Maintenant cela ne suffit pas dene travailler qu’avec les plats, il doit aussitravailler face à l’Hôte, car c’est là qu’àcommencer le problème. Il doit arriver àl’équivalence de forme, à l’adhésion, êtrecomme Lui, avoir les mêmes attributs.Donc le travail a deux lignes, la premièrerestriction cela ne suffit pas, la quatrièmephase, malchut, reste vide. En cela, il dit jene veut rien mais après que faire ? Tu n’espas comme celui qui donne, celui qui aime,souffre parce que tu ne comprends pas, tune reçois pas. En fait, en cela tu as causédu tord envers Celui qui donne. Avantquand tu recevais tu faisais ce qu’Ilvoulait, dorénavant tu lui fais du mal car Ilveut te faire du bien et tu n’acceptes pas.Donc il y a une épaisseur supplémentairedans la créature qui a été créée après larestriction : à cause de cette honte, du faitque l’on ne soit pas capable de recevoir onfait du mal au Créateur. La créature nemérite pas de surmonter cette honte, ellen’en est pas capable pour Lui faire du bien.Donc la créature n’a pas de choix : elle nepeut éviter de faire la restriction. Alorsmaintenant, tout le développement estcomment annuler cette honte, autrement ilfait du mal à la racine qui ne veut que luidonner, le remplir. C’est un tel sentimentqui se trouve dans Ein Sof car il se trouvedans cette union et à partir de là sedéveloppe tout le reste et tout du débutjusqu’à la fin par rapport à la spiritualitén’a pas de temps, tout cela ne prend pas detemps, la créature qui commence dans EinSof sait déjà la nécessité de poursuivre.

Question : je ne comprends pas. Avant ilest écrit que la lumière fait une restrictiondans ce point qui se trouve dans Ein Sofc’est-à-dire qu’il y avait une corrélationentre la lumière et la restriction comme sila lumière se restreignait elle-même en lui,et il semble que cela n’apparaît pas tropdans ce paragraphe ?

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Rav : non. Peut-être que tu ne comprendspas la phrase. La lumière ne fait aucunerestriction, la lumière ne fait que donner,pour les bons et pour les mauvais, peuimporte qui ou quoi. Tu veux recevoir pourrecevoir, tu veux recevoir pour donner, lalumière se trouve à ta disposition tout letemps. Du côté de la lumière il n’y aaucune limitation ou restriction. C’est unemère pour son bébé, elle ne veut que luidonner, aucune limitation. La créature quise développe place des conditions, je veuxci ou ça, je veux la lumière de Hassadim,de Hokhma, je ne veux rien maintenant.Tout cela est du côté de la créature, lalumière agit comme à la racine, avant tousces développements, elle a son désir defaire du bien aux créatures c’est tout, de lapart du Créateur aucune limitation. C’estpour cela qu’il n’y a aucune décision quivienne de la lumière, c’est écrit que lalumière se trouve en repos, c’est-à-dire quede sa part rien ne change, un amour total.Tu peux faire ce que tu veux, il t’aime etc’est tout. « Je ne change pas, YHVH »HaVaYaH, aucun changement dans lesupérieur, jamais. Tout vient du côté deskelim inférieurs. Donc si tu pries, tu priespour tes kelim, pour toi-même, si tudemandes au Créateur, en fait tu demandesà toi-même, tu te convaincs toi-même.Quand tu demandes pardon, cela vient dumot leitpallel, te juger toi-même. Et quandtu demandes, tu demandes aux mûrs parcequ’ils te donnent tout le temps. Qu’est-cequ’il y a à demander ? Ce que tu doischanger c’est ton désir. Si tu te trouvesdans cette ère de lumière tu n’as pas dekelim, ouvre-toi et il te remplira commequand tu te trouves dans l’eau, ouvre laboîte et cela se remplit de tous les côtés.

Questions : au début c’était pour faire dubien. Alors pourquoi abîmé tout cela,toutes ces fautes ? Est-ce que c’est unequestion que les kabbalistes posent ?

Rav : non ce n’est pas comme tu as étudiéà la synagogue. Chaque question a uneréponse ici, tu as des questions et nous

avons des réponses. La question estappelée un manque et la réponse est lalumière. Donc la lumière qui agit sur lemanque découvre dans ce manque desmanques supplémentaires, car la lumière adeux paramètres quand elle arrive vers lacréature. La lumière provient d’une source.Quand cette lumière donne, elle donne àtravers deux aspects : à l’intérieur on a leCréateur, celui qui donne et que l’onressent et à l’extérieur on a un plaisir. Etquand tu reçois tout ce paquet alors tugouttes les deux : d’abord tu gouttes et tute dis : « ah c’est bon » et tu demandes quià pu te donner tout ça ? Celui qui m’aime,Celui qui donne et moi qui reçois à causede cela j’ai le goût abîmé : je ressens quej’ai honte je ne veux même plus tout cequ’il me donne. C’est ainsi que tudécouvres à partir de ce plaisir la partieintérieure que tu ressens. Plus tard tu peuxdire que le Créateur est malin, Il nous adonné tous ces beaux plats, c’est unebonne chose. Il a tout abîmé, c’est vrai, etpourquoi ? C’est pour t’amener de lasituation de celui qui reçoit le plaisir defaçon extérieure à la partie intérieure, il tepermet d’être comme Lui, celui qui donne.Si tu travailles à la mairie tu préfèresrecevoir quelque chose du maire ou alors leremplacer ? Tu es fainéant tu ne veux peut-être pas travailler, sa paie doit être pas malnon ? Tu n’es pas jaloux parce que tu neveux pas souffrir, ça aussi tu ne veux pasconnaître pour ne pas souffrir.

Question : tu veux me forcer à ressentirquelque chose ?

Rav : non je suis ton psychologue un petitpeu. Pourquoi regarder ce qu’ont lesautres, une belle voiture, une belle maison,pourquoi être jaloux de tous le monde ? Jeme contente de ce que j’ai, je vais fumerquelque chose, peut-être boire une bière, jevais voir l’équipe de Petach Tikvah defootball et cela suffit. Celui-là veut êtrepremier ministre, celui-là le maire et on ditmaintenant qu’il a violé quelqu’un,pourquoi j’ai besoin de tout cela ? Moi je

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reste à la maison D. merci. Tu as des petitsenfants ?

Non, pas encore.

Rav : tu n’as pas eu le temps de faire ? Tues vraiment fainéant. Tout n’est que ledésir de retirer du plaisir et si ton désir étaitun peu plus grand tu dirais je veux être ledirecteur, je veux être le premier ministre,le chef du monde, non ! Je veux diriger leCréateur ! C’est vraiment un bon désir.

Question : tu m’expliques le processus,moi je demande dans la pensée de lacréation…

Rav : dans la pensée de la Création tu doisressembler au Créateur, tu dois Luiressembler.

Question : mais il m’a déjà fait commeLui, c’est écrit…

Rav : non, non, non, ce n’est pas quelquechose que l’on voit. Où vois-tu sur toi-même que tu es comme le Créateur ? Nouson n’arrive pas à voir. C’est écrit qu’Ilnous a créés dans Sa forme, c’est ça tu escomme Lui ?

Question : ma question est plus profonde,tu nous as expliqué l’état de 6000 ans, lesecret de la pensée de la création existedéjà dès le début de l’action, pour Lui celane dure que 5 minutes.

Rav : bien sûr ! Il n’y a pas de temps de laspiritualité, tous ces processus, la première

restriction, etc. dès que la créature adécider cela a eu lieu, au même moment, iln’y a pas un écart. Je n’ai pas dûcomprendre ta question pardon.

Question : tu as commencé la descriptionde l’invité et de l’hôte est-ce que tu peuxcontinuer l’explication ?

Rav : non on est à la première partie on neparle que de la première restriction dans lapremière partie de TES. La restriction et laligne c’est le sujet. On avance selon letexte. De ressentir qu’il te manque quelquechose c’est bien.

AM- Donc ce même désir de recevoir queressent la quatrième phase, ce grand désirqui s’est développé à travers toutes cesphases, quand il veut se soustraire à tout cequ’il reçoit, il arrête de ressentir les phasesqui se trouvent avant. Pourquoi ? Avant Ilm’a donné ensuite j’ai voulu faire çaensuite ça et ça et maintenant j’efface tout,je ne veux rien. Dans cette quatrièmephase, dans l’épaisseur la plus grande jesuis tellement en colère je ne veux rien dutout, toutes les phases qui se trouvent avantcela n’existe plus. Ma colère est tellementgrande que cela efface tout et donc les troisphases qui se trouvent avant se vident de lalumière et aident et supportent la décisionde la quatrième phase. Parce que cesphases racine, 1,2, 3 et 4 sont les étapes dudésir qui grandit, qui comprend ce qu’il sepasse et le désir le plus grand efface tout cequ’il se trouve avant lui.

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4- L’espace (halal) qui reste après la restriction était rond (hagol).

Ari : Et alors reste un endroit vide, avir, (80) d’air et d’espace depuis ce point intermédiaire.Et voici que cette restriction est égale autour de ce point intermédiaire qui est vide (90) detelle manière que le lieu de cet espace était rond de tous les côtés de manière parfaite et égale(100) et il n’a pas la forme d’un carré avec des angles droits car Ein Sof a fait aussi unerestriction dans la forme d’un cercle (igoul) et d’un seule forme de tous ses côtés. (AN)

Ohr Pnimi

80 : cela a déjà été expliqué dans les points4 et 5.

90 : Sans degré le petit est grand. Ondécouvre déjà cette différence de formequi se trouve dans ce pointintermédiaire quand la lumière se retire.Donc c’est évident que l’on connaît lespetites mesures, à savoir qui est pluspetit que l’autre, à causes deschangements de forme dans les troisdegrés précédents. Par exemple latroisième phase est plus pure que lepoint intermédiaire, car la mesure dudésir de recevoir est inférieure à laquatrième phase. Et ainsi la deuxièmephase est plus pure que la troisièmephase car la mesure du désir qui setrouve en elle est plus faible que letroisième phase et la première phase estla plus pure car la mesure de son désirde recevoir est la plus faible, donc cechangement de forme est vraiment le

plus petit. Donc on a des degrés ici entrepetit et grand. (AO) Et comment se fait-il que le rav dise que la restriction estégale autour de ce point intermédiaire ?La réponse est que la restriction n’a pasfait fin sur ce point intermédiaire c’est-à-dire que si la lumière se retirait de cepoint à cause du manque d’équivalencede forme en cela Il aurait créé la finc’est-à-dire le degré le plus bas et alorson aurait aussi pu voir les trois phasesqui se trouvent avant et elles auraientété plus importantes que ce pointintermédiaire. Mais ce n’est pas le cascar la restriction n’a pas eu lieu à causedu manque d’équivalence de forme quise trouve dans le point, ce n’est paspossible car on parle encore de Malchutde Ein Sof et il n’y a aucune différencede forme entre la lumière et leréceptacle, ils se trouvent tous dans cetteunion comme il est écrit Lui et Son nomsont un. Mais la restriction est

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uniquement sur le secret de son désirsimple de créer les mondes c’est-à-direqu’Il désir cette équivalence de formequi se dévoilera dans le futur avec lesmondes qui seront créés (AP) dans laforme de recevoir dans le but de donnerde la joie au Créateur. Et cela est unaspect très élevé car d’un côté nousavons le don absolu, car le désir n’estque de faire plaisir à son Créateur et nerien prendre pour lui-même et parconséquent sa forme est égale à la formede la lumière supérieure de l’Emanateuret il adhère de façon complète auCréateur. D’un autre côté il est possibled’approfondir son kli de réception defaçon infinie car la forme de réceptionne crée aucune différence de forme carelle provient du désir de donner. Etcomme on dit les sages d’un hommeimportant qui donna de l’argent del’alliance et qui dit « tu m’es sanctifiée »alors elle est sanctifiée. C’est écrit dansla Torah « donne lui dans sa main » oùle mari est obligé de donner l’argent del’union, néanmoins du fait que l’hommesoit important, le plaisir qu’il reçoitd’elle est important comme un donvéritablement car la réception dans lebut de donner est le don et non pas laréception car un homme importantrecevant d’elle de l’argent c’est commes’il lui donnait de l’argent comme il estécrit dans la Torah il lui a donné en samain parce qu’il ne reçoit que pourdonner du contentement à la femme quiest honorée par cette réception. (AQ) Etselon ce qui est clarifié plus hautl’essentiel de la cause de la restriction estuniquement l’aspiration à la formenouvelle de la réception dans le but dedonner. Celle-ci se dévoilera dans lefutur par la création des mondes (voirpoint 40). La restriction n’est pas dûe àl’épaisseur qu’elle a sentie dans le pointcentral car il n’y avait pas d’aviout,d’épaisseur, ni de différence. Parconséquent le point central n’est pasdevenu l’aspect de la fin à cause de larestriction et donc il n’est pas

concevable de discerner l’aspect de petitet grand c’est ce qu’à écrit le rav, que letzimtzum, la restriction, était enéquivalence totale/complètement égal.

100- Car ici apparaît une image à causedu tzimtzum du fait que la restrictionétait en équivalence et non pas à causede la différence de forme. Néanmoinsaprès la restriction et après que lalumière ait quittée le point central ilapparaît que la lumière supérieure nepeut pas s’attacher à lui à cause de laforme de la grandeur de la réception s’ytrouvant et du fait que cela apparaît iltombe d’un degré qu’il avait dans EinSof, et donc il est déjà important dansl’aspect de la fin avec une telle aviout telqu’il n’y a pas plus bas que lui. Seul cepoint central reste un endroit vide et nemérite pas le revêtement de la lumière etles trois aspects précédents ne méritentpas encore le revêtement de la lumièreen eux même après la restriction. Et sinous avons clarifié tout cela c’est quecela n’a pas l’aspect de fin et c’est ce queprécise le rav en disant que l’endroit del’espace vide était rond dans tout ce quil’entourait. Il décrivait non pas une finen soi mais une fin comme celle qu’il y adans un espace vide, comme dans uneimage ronde où la fin est en son centre,comme il clarifie les quatrediscernements, les quatre behinot,comme quatre cercles concentriquescomme les couches d’un oignon où aucentre se trouve la phase 4, entourée parla phase 3, entourée par la phase 2, puisentourée par la phase 1. De cette façon iln’y a pas de haut ni de bas, ni de droiteni de gauche entre eux car la phase 1,par exemple, qui est dans sa premièremoitié au-dessus de tous et dans sadeuxième moitié est en-dessous de touset c’est la même chose pour chacune desautres phases et donc il n’y a ni haut nibas, ni droite ni gauche tel qu’il n’y apas de phase plus importante qued’autres elles sont toutes égales de façontotale. La raison sera clarifiée du fait

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que la raison de la restriction n’était pasà cause de la différence de forme et c’estce qu’affirme le rav en disant qu’il était

rond de façon complète en équivalencede forme. (AR)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

AN- Rav : Dans ce désir de recevoir, il y abeaucoup de discernements, Hassadim,Hokhma, recevoir plus ou moins, lesconditions, combien et quoi. Mais ladécision était envers tous ces plats, tout ceplaisir que je ressens et aussi par rapport àcelui qui donne, Lui, que je ressens aussidans ce plaisir. Donc la décision étaitfinale sur tout ce que j’ai pu ressentir :j’arrête toutes mes relations avec Lui carj’ai ressenti que je suis opposé, pour moic’est quelque chose d’insupportable. Il n’ya pas de condition ici, ni plus ni moins, nid’intérêt, rien du tout. Toute cette table,tous ces plats, je coupe et je ne me retrouveplus en rapport avec l’Hôte. Tous lesrapports avec Lui étaient à travers ces platsqu’Il m’a préparés et maintenant toutdisparaît. C’est clair ?

Question : il n’y a pas de restriction quivient de la lumière mais c’est écrit que lalumière fait une restriction et s’éloigne.

Rav : la lumière fait une restriction ets’éloigne on parle de la quatrième phase etc’est tout. La lumière ne fait pas unerestriction. Toutes les restrictions quand onparle des lumières, on parle uniquement dece que ressent le désir de recevoir, c’est lamême chose.

Question : est-ce que dans la quatrièmephase cela ne suffit pas que de donner maisil faut aussi qu’on ressente que celui quireçoit donne aussi.

Rav : le Créateur est appelé Bo ou Ré,viens et vois, c’est que ressent la quatrièmephase et chaque phase ressent la mêmechose. La première phase a ressentiquelque chose qui l’a remplie dans sapartie supérieure, dans la deuxième partieelle ressent la racine la situation qui se

trouve à l’intérieur du plaisir Celui quidonne et alors vient la troisième partie oùelle prend une décision à partir de ceplaisir qu’elle ressent et de Celui quidonne. Donc on a : 1- le plaisir, 2- Celuiqui donne et 3- la décision. Et cela est lamême chose dans chaque phase. Je ressensselon mon kli le plaisir, ensuite je ressensdans ce plaisir Celui qui me donne. On aun tel exemple dans l’histoire du maboul.Et à partir de ces deux discernements jesuis obligé de décider de ce que je fais.Donc je me trouve dès le début déjà dans laposition de choisir entre le plaisir et Celuiqui me donne. C’est un jeu entre ces deuxpoints, tout le temps. Si le Créateur nem’avait pas donné cette partie intérieure dela lumière, je ne me développerais pas plusque la première partie de la premièrephase. Si je me trouve dans une tellesituation, je reçois et c’est tout, il n’y a pasplus : le plaisir dans le réceptacle. Jeresterai dans ce degré minéral, aucunmanque, aucun discernement. Donc tousles discernements, ses manquesapparaissent entre le plaisir, mon kli, etdisons le kli du Créateur, Celui qui donne.Et les confrontations entre Celui qui donneet celui qui reçoit m’amène chaque fois àune autre décision. Dans la deuxièmephase on ressent aussi le Créateur, on veutdevenir comme Lui et il y a une grandedifférence entre cette deuxième partie de ladeuxième phase où je ressens le Créateur etla deuxième partie de la première phase.Dans cette deuxième phase je Le ressensdans un nouveau réceptacle, car dans cettedeuxième phase je suis hafez hessed, je Lecomprends davantage et autrement quedans la première phase quand je le ressensdans un kli qui est le désir de recevoir.Donc quand j’arrive à la quatrième phase,mes relations avec le Créateur change carla quatrième phase a tout à l’intérieur,

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chaque phase se trouve aussi dans la phasequi se trouve au-dessus car elle l’entouredonc dans la quatrième phase on a toutesles phases qui se trouvent avant car toutesles phases précédentes sont les causes de ladécision de faire une restriction.

AO- Rav : c’est quelque chose quin’existait pas dans Ein Sof, il y a ici desdegrés des escaliers des marches.

AP- Rav : il veut nous dire que ce n’étaitpas un défaut qu’on ressente cettedifférence entre nous et Celui qui donne.La honte ici n’est pas ce à quoi l’on pense.Chez nous la honte vient à cause de notredésir égoïste parce que notre fierté esttouchée, là la honte correspond au fait queje ressens l’écart entre moi et Celui quidonne comme je ressens dans la premièrephase et ainsi se développe la deuxièmephase. Dans la première je me ressenscomme le receveur et je veux être undonneur. Ce calcul que l’on fait m’amène àaméliorer le désir car tout cedéveloppement vient de la lumière doncquand j’arrive à la décision de faire unerestriction, cette restriction je veux la fairepour ne pas souffrir du fait de cette honte.Si j’avais fait cela aurait fait du mal àl’Hôte, j’ai honte mais je continue àrecevoir, c’est ce qui crée en fait la futurecréation : la créature veut utiliser cettehonte, la garder, ne pas l’effacer maistravailler au-dessus. Cette honte doitl’aider à exprimer au Donneur que malgréla honte il ne veut pas arrêter de recevoirde Lui, car ainsi il veut Lui donner duplaisir et faire une telle action, pour qu’ilne souffre pas aussi de cette honte, pour latranscender, la surmonter et la transformeren honneur. De cette façon on peut donnerau Créateur l’occasion de nous donner 620fois plus. Tout cela maintenant on ledécide dans ce point intermédiaire c’estpour cela que c’est écrit qu’Il monte dansson désir simple de créer les mondes etainsi de suite…Maintenant il veut faire uneaction pour Malchut de Ein Sof, tout celan’est qu’une seule action, immédiate, ce

n’est pas comme chez nous cela ne prendpas de temps on ressent à travers desannées et des milliers de situations, onparle ici d’une décision où j’arrive, moiMalchut de Ein Sof. Et si cette décision estarrivée à une situation où elle peutcomprendre je donne tout, je reçois tout, lahonte devient de l’honneur et moi dansmoi-même, dans mon essence je participe àce processus, donc on voit tout cela et c’estpour cela qu’elle décide de faire cetterestriction. La restriction ne viens pas àcause de la honte, j’ai honte et donc je neveux pas comme dans ces situations, jeviens chez quelqu’un il me donne un plat,non je ne veux pas, bon d’accord donne-moi du thé c’est tout, si tu veux un petitmorceau de gâteau et après certains enarrivent à manger un repas entier. Jemesure : est-ce que je fais du mal à monégoïsme ou non. Ici on ressent comme ildit quand dans son désir il a décidéd’arrêter de recevoir et reçoit d’une autrefaçon maintenant avec un écran, la lumièreréfléchie, l’adhésion c’est tout. Par rapportà cette décision c’est la même chose pourmalchut de Ein Sof, il n’y a pas de tempspar rapport à ce monde, c’est pour cela quel’on dit que dans Malchut de Ein Sof lapremière situation avant la restriction, ladeuxième situation et toutes les correctionsqu’on traverse et la troisième situationfinale, matsav aleph beit guimel, tout celaexiste en même temps et l’un complètel’autre et maintient les autres, une situationne peut pas exister sans les deux autres.

Question : quand on dit que la lumière augmar tikkun est 620 fois plus grande, est-ceque cela veut dire que le début est 620 foisplus petit que la lumière générale c’est-à-dire que nous commençons d’un pointminimal que nous devons augmenter ?

Rav : 620 fois c’est-à-dire après Malchutde Ein Sof qui a reçu toutes les lumières deEin Sof agrandit cette réception avec mespropres désirs que j’ai créés, quin’existaient pas avant. Tout ce que j’aireçu du Créateur, je ne le prends pas en

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compte mais à partir de ce point jeconstruis mes désirs, 620, quim’appartiennent, ces désirs sont des désirsenvers les autres. 613 désirs qui se trouventdans l’âme et encore 7 qu’on appelle lesmitzvoth de rabanan, qui appartiennent aurav, c’est-à-dire à la grandeur. Doncj’ajoute à cette situation que j’ai reçu d’En-Haut, je n’ai reçu d’En-Haut qu’un point,et au-dessus de ce point je construis toutça. C’est pour cela que la troisièmesituation est 620 fois plus grande que lapremière situation (620 appelée tarach).Car je développe ces nouveaux désirs, cesnouvelles intentions, ces nouveauxréceptacles qui se trouvent au-dessus de cepoint, de ce désir que j’ai reçu du Créateuret ce nouveau réceptacle, son intensité estappelé tarach car il y a 620 désirs avecl’intention de donner. On ne les a pas dèsle début ces désirs avec l’intention dedonner sur lesquels on doit travailler. Cesont des désirs que l’on doit corriger, ondoit les reconstruire de cette brisure, lesutiliser d’une autre façon qui n’existait pasavant. Par conséquent nous n’avons pasd’âme, même si on a des préparationscomme Adam Ha Rishon mais ce n’est pasnotre âme, c’est une préparation. L’âmec’est ce que l’on construit tout seul, quandon monte jusqu’à Ein Sof. C’est unréceptacle qui n’existait pas avant, c’estpour cela que lorsque j’arrive à corriger jesuis indépendant face au Créateur et cen’est pas un mensonge. Tu as abîmé et moij’ai corrigé, Tu as fait le mauvais instinct etmoi j’ai corrigé non. Au-dessus de tout ceque j’ai reçu j’ai construit quelque chosequi n’existait pas qui est appelé un kli qui a620 parties que j’ai créé grâce auxmitzvoth, aux écrans et aux lumièresréfléchies. C’est-à-dire l’âme est une partiedu Créateur qui n’existait pas avant et quel’on crée nous-même. C’est pour cela qu’iln’y a plus de honte, on devient comme leCréateur, un, unique, en adhésion, enéquivalence de forme.

AQ- Rav : autrement dit l’intention peutvéritablement changer l’action en son

inverse : au lieu de recevoir l’action estdans le but de donner. Bien que l’actionpar elle-même continue d’être dans laréception mais par le changement del’intention, l’essence de l’action entièrechange. C’est clair ? De quoi cela dépend ?Cela dépend uniquement de la grandeur decelui qui donne au lieu de celui qui reçoit.Que nous dit-il ici ? Nous avons le donneurqui est celui qui va se marier, le marié, leCréateur et nous avons celui qui reçoitdisons la femme ou la créature. LeCréateur donne toujours, la créature reçoittoujours, cela ne change jamais, seulementil y a une créature qui a la possibilitéd’avoir une intention : soit elle reçoit pourelle-même soit elle reçoit dans le but dedonner. Autrement dit le donneur veutqu’elle reçoive et donc tout dépend del’intention qu’il y a dans la créature. De làon voit que le donneur est constant, ildonne en permanence, de son point de vueil n’y a pas de changement. Tout d’abord sile receveur doit ressembler au donneur ildoit faire une restriction pour ne pasrecevoir, après il doit faire une vérificationde son intention. Après il doit organiserl’intention tel quelle soit dans le but dedonner et tout ce qu’il fait c’est pourdonner du plaisir au donneur et ensuiteselon l’intention de faire une action. Larestriction l’aide à ne pas dépendre de sonégoïsme, à ne pas être dépendant dudonneur et pour le reste il crée un nouveaukli, un kli de don. Il passe de la réceptionpour lui-même après une restriction, unevérification de son intention qu’il organisepour développer l’écran ou G’’E, au travaildans le but de donner, c’est-à-dire le travailavec l’écran. Et il s’agit des degrés surlesquels nous nous élevons. C’est qu’ilnous explique ici : la lumière supérieure setrouve en repos absolu, le Créateur, Lui,donne toujours, la créature ne peut jamaisdonner, que peut-elle donner ? Sa relation,seulement sa relation. Donc il dit que si ledonneur est plus important que laréception, alors il est possible d’arrêter laréception, de faire une restriction, de serestreindre et de travailler selon

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l’importance du donneur. Maintenant ensupplément si nous parlons de savoir d’oùje prends l’importance du donneur, et bienje la reçois du groupe car le donneur en lui-même je ne le vois pas, seul le groupe peutme donner Son importance. Un exemple :du fait que chez nous au lieu que la fiancéereçoive une bague du marié, elle veut luifaire un cadeau, s’il accepte de recevoird’elle c’est comme si elle recevait.Autrement qui reçoit et qui donne ce n’estpas important, ce qui est important c’estl’intention, ce que chacun fait avec son

intention, c’est qui détermine enspiritualité le sens de l’action.

AR- Rav : Autrement dit le tzimtzum alephfait sans aucune différence de forme, seulela phase 4 se ressent opposée au Donneuret peu importe, de tous les côtés elle estopposé au donneur, droite gauche,Hochma, Hassadim, peu importe, elle estopposée du fait qu’elle reçoit, parconséquent elle fait une restriction et sarestriction elle la fait entièrement avec undegré égale.

5- Comme la lumière de Ein Sof est égale la restriction l’est aussiet cela dans le secret du cercle (igoul)

Ari : et la cause était que la lumière de Ein Sof est totalement égale, il fut donc montré qu’ellese restreint de tous les côtés et non pas un côté plus qu’un autre côté. Et dans la mesure (lagéométrie) il n’y a pas d’image totalement égale comme celle de l’image du cercle (200),tandis que l’image carrée (300) dispose d’un aspect plus que les autres, comme le triangle(400) et ce quelque soit les formes. Il est donc obligé de voir la restriction dans le monde deEin Sof selon l’aspect circulaire.

Ohr Pnimi

200- Cela a déjà été expliqué au pointprécédent.

300- S’il y avait un aspect de part droiteet gauche, alors cela aurait été un carréoù il y a quatre côtés qui sont selon lenom des quatre formes, des quatrebehinot. Seulement ce n’était pas ainsi

mais sous la forme d’un cercle où il n’y apas tous ces discernements.

400) l’image triangulaire nous montre ledegré qui n’a que trois aspects où ilmanque la phase quatre et où il n’y aque trois aspects : haut droite et gauche.Il manque ici l’aspect du bas, d’où lenom de triangle. (AS)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

AS- Cette forme triangulaire nous enparlerons par la suite car il s’agit de ladeuxième restriction. Avant la premièrerestriction il y a un cercle, lorsque noustravaillons sur le tsimtsoum aleph il y al’aspect du carré et ensuite nous avonsl’aspect triangulaire. L’igoul correspond aufait qu’il n’y a aucune différence dans tous

les aspects. Un carré correspond a quatrediscernements gauche, droite, Hochma,Hassadim, haut, bas, qui sont plus haut etplus bas et selon cela nous avons le partzufavec un écran. Et dans le tzimtzum bet nousavons un aspect triangulaire du fait quemalchut s’élève au degré de bina, malchutet bina s’unissent ensemble et au lieu des

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quatre coins nous en avons trois et doncnous avons un aspect triangulaire. De quoiparlons-nous dans la spiritualité etpourquoi cherchons-nous de telles formesgéométriques dans le spirituel alors qu’iln’y a pas de forme dans le spirituel ? Afind’expliquer l’essence des discernementsspirituels. Nous utilisons pour cela desaspects comme le triangle, le carré, lecercle, le point, la ligne. Par conséquentdans la sagesse de la kabbale on utilise desformes géométriques. C’est ce que l’ondécrit à propos de la restriction quand elle

était en équivalence, quand la lumière estpartie elle a laissé des cercles vides danslesquelles il n’y avait ni droite ni gauche,tout étant égal, le tzimtzoum est fait defaçon homogène, ni carré ni triangulaire.Après nous étudierons dans le travail avecles écrans les calculs, mais ici il n’y aaucun calcul, peu m’importe pour moi petitou grand, je ne veux pas être dans quoi quece soit qui reçoit. Par conséquent lalumière a quitté tout l’espace de Malchutde Ein Sof.

Introduction au deuxième chapitre, par le Rav Laitman

On a étudié d’abord, le premier chapitreet le premier paragraphe où le Ari nousdit : « il faut savoir qu’avant que ne soitcréer les créatures la lumière supérieuresimple remplissait toute la réalité » C’est-à-dire avant tout on avait cette lumièresupérieure qui remplissait toute la réalité.« Il n’y avait pas d’espace vide et tout étaitrempli par cette simple lumière de EinSof » Tout était remplit. Il parle maintenantde la forme : « et il n’y avait ni tête ni finmais tout était une seule lumière en unesimple équivalence appelée la lumière deEin Sof ». En équivalence c’est-à-direaucune différence dans cette lumière etcela est un symbolisé par un cercle quinous montre que tout est en équivalence,pas de haut, pas de bas ni de droite ni degauche. « Et quand son simple désir étaitde créer les mondes… » C’est-à-dire lesdissimulations « …et les créatures » toutesces formes qui se distinguent les unes desautres. Pourquoi faire ? « Pour montrer laperfection de ces actions de Son nom quiest la raison de la création des mondes » Laraison de la création est de dévoiler laperfection. La perfection se dévoile quandà la place de ce beau cercle qui est remplide lumière, on construit, on crée descréatures qui sont séparées, qui sontvraiment plus bas. De cette façon à traversle processus on atteint la perfection, c’est

très bizarre mais ce qu’il nous dit enattendant. Et alors pour faire une tellechose, créer des créatures, « Ein Sof faitune restriction, se réduit » il s’affaiblit.Où ? « …dans ce point qui se trouve aumilieu » Il y a un point au sein d’Ein Sof etc’est là qu’il fait une restriction. Qu’est-ceque cela veut dire vraiment au milieu ?Dans ce point il n’y a rien qui ne soit plusou moins, toutes les forces, tous lesdiscernements qui se trouvent dans Ein Sofsont dirigées vers ce point de façon égale.Ce point est le résultat de tout cela et il setrouve au centre de tout et rien n’est procheou loin. « …et cette lumière s’éloigne versles côtés de ce point intermédiaire » Lalumière qui se trouvait autour du points’éloigne, disparaît de tout cet espace etcette lumière est devenue ohr hassover, lalumière qui se trouve autour. « Alors ilreste cet endroit vide cet espace… » Ildonne beaucoup de noms, c’est sûr quechaque nom veut dire autre chose : cetendroit vide, cet air et cet espace videautour de ce point intermédiaire. On a cetespace vide. « Et voici que cette restrictionse trouvait en équivalence autour de cepoint intermédiaire » la lumière s’éloignede façon égale, pas plus en haut, en bas, àdroite ou à gauche, tout se retire et laissecet espace vide, ce n’est pas importantdans quelle direction on avance tout est

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pareil. « Et cet espace était vraiment rond,en parfaite équivalence, et ce n’était pas uncarré avec un angle car Il a fait unerestriction sous un cercle » car il n’y avaitpas de raison plus importante que n’était lacause de cette restriction, c’est-à-dire quecette restriction aussi est parfaite, ce n’estpas à cause d’un manque quelconque qu’aeu lieu cette restriction. « La raison enétait que comme la lumière de Ein Sof setrouve en équivalence de forme parfaite,c’était obligatoire que la restriction soitaussi en équivalence de tous les côtés etqu’il n’y ait pas de restriction plusimportant d’un côté par rapport à un

autre » C’est-à-dire que s’Il faisait unerestriction non parfaite, Il préféreraitquelque chose, des forces, des attributs.« Et on sait, c’est la géométrie, qu’il n’y apas une image aussi égale que le cercle, nile carré, ni le triangle » où on ne se trouvepas en égalité. « C’est pour cette raison quela restriction doit être ronde » Donc on adès le début ce désir général qui est remplitde la lumière supérieure, ensuite larestriction sur la lumière, puis la lumière seretire et laisse le désir vide, rien n’estpréféré, un désir plus qu’un autre, lalumière quitte tout. C’est là où nous ensommes maintenant on continue.

Chapitre 2

Explication de comment ohr Ein Sof étend une kav, une ligne, vers les olamot qui émanent et sontcréés dans l’endroit du halal qui a été restreint.

1- une ligne s’étend de Ein Sof dans le halal.

Ari : Et voici qu’après cette restriction, quand reste cet air et cet espace vide au milieu de lalumière de Ein Sof (1), voici qu’on a déjà un endroit pour les ne’etzalim, les nivraïm, lesyetzourim et les naasim. (A) Et alors une ligne droite sort depuis Ein Sof (2), depuis cettelumière (3), d’En Haut vers le bas (4), qui se développe et descend dans cet espace. (B)

Ohr Pnimi

1- Ne te trompe pas en pensant qu’àcause de la restriction que quelque chosea changée dans Ein Sof, car il n’y a pasde manque ou de changement dans lespirituel et encore plus dans cet endroitsi haut. Mais la restriction est unenouvelle essence qui est un supplémentsur Ein Sof. D’une façon que Ein Sofreste dans cette union simple commeavant la restriction dans le secret de Luiet Son nom font un. Et la restriction surce point intermédiaire est la sortie de cenouveau monde, la lumière se retire etreste un endroit vide comme expliquéplus haut. (C)

2- Il ne faut pas comprendre cette actionde façon superficielle comme on en al’habitude, au degré de l’actionhumaine, que d’abord Il a fait une telle

chose puis une autre chose et ensuitearrête de faire la première actioncomme si le Créateur regrettait ouchangeait (G), car de cette façon onattire les choses vers ce degré dematérialité. Il ne faut pas comprendrecette action de façon superficielle parceque le Créateur ne change pas, comme ilest écrit : « Je suis HaVaYaH et je nechange pas » (H) et bien qu’on ne parlepas d’Atzmouto, Son essence, maisuniquement de la lumière qui se propagede Atzmouto, néanmoins du fait qu’il n’yait aucun changement ni de mouvementdans Son essence, mais qu’Il estabsolument au repos, il est doncobligatoire que les mêmes conditions setrouvent dans la lumière qui se propagedu Créateur tant qu’elle n’atteint pas lescréatures, c’est-à-dire tant qu’elle ne se

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revêt pas dans les réceptacles car c’estalors qu’elle sort de Son essence etarrive à la créature émanée renouveléequi reçoit de Lui. Nous avons déjàclarifié que tout ce renouveau se trouveessentiellement sur le kli émané, leréceptacle de la créature, autrement ditsur l’aspect du désir de recevoir qu’il y adans l’émané où ce désir, bien qu’il soitspirituel, est néanmoins évidemment unrenouveau, un renouvellement de forme,appelée mirké, qui n’existe pas dans Sonessence, alors que la lumière qui se revêten lui n’est pas renouvelée et elleprovient de Son essence dans l’aspect del’existence de l’existence yesh min yesh.(D) Néanmoins la mise en action de lalumière supérieure se fait selon l’aspectdu kli . Autrement dit dans la mesure oùle kli est impressionné et reçoit de lalumière supérieure, descend sur lui lerenouveau qui est mirké et qui est un casde façon essentiel. Il faut savoir quetoutes ces nouveautés, tout cedéveloppement, tous ces degrés parlentuniquement de l’impression du kli et dece qu’il reçoit de la lumière supérieurecar c’est uniquement là que l’on a deschangements. (E) Cependant la lumièreelle-même est toujours au repos absolu(F) se propageant de Atzmuto, sonessence divine. Souviens-toi plus tard decela quand tu étudies cette sagesse danschaque mot vraiment. (I)Selon ce qui a été clarifié comprendsbien que la lumière supérieure ne cessejamais de briller pour les créaturesmême durant un instant, elle ne tombepas sous le coup du renouveau mais ellese trouve dans la situation du reposabsolu. Et tous les éléments de larestriction de la lumière qui sortent de làne sont pas présents mais uniquementdans la mesure de leur impression et dela réception du kli autrement dit de cepoint du milieu. Bien que la lumièresupérieure n’ait pas cessé de brillernéanmoins le kli n’a rien reçu de cettelumière du fait qu’il s’est diminuéautrement dit il diminue le désir de

recevoir qu’il contient c’est-à-dire de nepas recevoir dans la phase quatre qui estle point intermédiaire véritablementmais seulement dans les trois phasesprécédentes où le désir de recevoir estfaible et où le désir de donner domine.(J) De la même façon dont la lumièresupérieure n’est pas affectée par larestriction, elle n’a pas changé sonchemin et comme elle brille dans l’infini,elle brille avant la restriction et après larestriction dans tous les mondes mêmedans le monde de Assia sans aucun arrêtmême un instant. (K) Et les kelim pareux-mêmes font tous ces changementscar ils ne reçoivent pas si ce n’est selonleur mesure autrement dit selon lamesure du désir de recevoir qu’ilscontiennent. De là comprends ce que le rav a écritque « par la lumière de Ein Sof provientune ligne droite » signifie que l’endroitde cet espace c’est-à-dire le kli qui sevide de la lumière de Ein Sof lui-mêmeattire en continue cette ligne de Ein Sofdu fait de la bassesse qui s’estrenouvelée dans son désir de recevoir,car la mesure qu’il reçoit après larestriction est appelée kav, une ligne,selon ce qu’il a reçu dans la quatrièmephase qui remplit toute cette place.Mais maintenant quand tu n’as pas dedésir de recevoir mais uniquement lestrois premières phases du désir derecevoir il est discerné que le kli lui-même ne reçoit pas plus que la lumièrede Ein Sof mais une seule ligne delumière et chaque endroit du kli restevide de cette lumière (L) car cettelumière fine qu’il reçoit maintenant nesuffit pas pour remplir tout le kli car illui manque le besoin de la quatrièmephase. (M) Et la lumière continue mêmeaprès la restriction et elle ne change pasdu fait de l’extension de la lumière selonla ligne. Tout ce grand changement estdû aux récipients qui sont devenus pluspetits et ne peuvent recevoir qu’unepetite mesure de la lumière de Ein Sofqui appelée est kav selon leur désir car

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ils ne voudront pas plus que cettemesure. (N)

3- L’explication de ce cercle a déjà étédonnée (chapitre 1, item 100). Le ravnous dit que même après la restriction lalumière supérieure reste dans ce cerclec’est-à-dire sans aucun écart entre lesdegrés et toutes les quatre phases ontpour lui la même importance et ce quiest nouveau n’appartient pas à lalumière supérieure et toutes cesnouveautés ne concernent uniquementque les relations des kélim. (O)

4- N’oublie pas que lorsque l’on parled’En-Haut ou d’en bas on ne parle pasde ce monde matériel mais ce qui estplus pur (zakh) est appelé En-Haut et cequi est plus épais (av) est appelé en-bas.(P) et tout ce que l’on peut comprendredans la lumière qui se propage depuis leCréateur et qui arrive à la créature estle changement de forme dans la créaturec’est-à-dire le désir de recevoir qui serenouvelle et qui ne se trouve pas chez leCréateur. Et c’est pour cette raison quela créature est dite loin, épaisse, basse,ou inférieure par rapport au Créateur.Et c’est la différence de forme qui faittout cela et sépare la créature duCréateur. Tu savais que ce changementde forme c’est-à-dire le désir de recevoirne se dévoile pas d’un seul coup mais secrée tout doucement à travers ces quatrephases et sa forme complète est atteintedans la quatrième phase. (Q)

Il s’en suit que la forme du désir derecevoir est faible et c’est la premièredes quatre phases car elle est plusproche du Créateur, plus importante,plus pure et supérieure, car le manqued’équivalence de forme n’est pas grandcomme les trois phases qui le suivent. Ladeuxième phase : le désir de recevoir estplus grand que la première phase et elleest plus éloignée du Créateur, plusépaisse, plus basse et inférieure que lapremière phase. Finalement laquatrième phase est la plus éloignée duCréateur, la plus épaisse la plusinférieure. C’est ce qu’écrit le rav par«la ligne continue d’En-Haut vers lebas » c’est-à-dire de la première jusqu’àla quatrième qui est la plus inférieure.Donc l’En-Haut et l’en-bas serenouvèlent maintenant avec cette lignecar avant que la ligne brille, c’est-à-direla restriction, on avait ni En-Haut ni en-bas. Mais avant qu’elle reçoive lalumière dans cette ligne, c’est-à-dire pasdans toutes les quatre phases mais quedans les trois premières phases, laquatrième phase reste vide, obscure sanslumière et ce n’est que maintenant qu’ilest évident que la quatrième phase estbasse et inférieure, et qu’au-dessusd’elle on a les trois phases précédentesplus pures et plus proches du Créateur.Ce n’est pas ainsi pendant la restrictionquand la lumière se retire d’un seulcoup de ces quatre phases on ne voit pasla différence entre les phases. (R)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

A- Quatre degrés de création : ne’etzalim,nivraïm, yetzourim, naasim. Netzalim vientdu mot atzilout, nivraïm du mot brya,yetsourim vient du mot yetsira et naasimdu mot assia. Il nous donne déjà leschangements, les quatre mondes (atzilout,brya, yetzira, assia) et dans chaque mondeon a les créatures correspondantes, quatresortes de création. Ce qui est décrit est enparti dans le futur pour l’instant c’est

l’espace qui a été créé. On ne parle que decet espace tout le temps et rien d’autre. En-dehors de cela on ne connaît pas. Vouspouvez dire, tout c’est cet endroit. Notremonde ne se trouve même pas là, notremonde est tellement petit qu’il n’a mêmepas de place ici. Mais je veux dire que l’onparle de la correction et si après il y a unequestion après le Gmar Tikkun on quitte

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aussi cela. Mais pour l’instant on n’enparle pas.

B- Il y a ici déjà de grandes choses. Uneligne de lumière qui arrive de la lumièrequi se trouve autour (ohr hassover) etpénètre la ligne d’en haut jusqu’en bas.C’est une chose qu’on n’avait pas avantdans un cercle, je ne peux pas tourner lecercle comme je veux : il y a déjà desdiscernements, en haut, en bas, une ligne,ce sont des limitations. Et cette ligne vientd’En-Haut jusqu’à ce point au milieu.

C- Rav : la réalité, il n’y en a qu’une, cettesituation de Ein Sof qui a été créée dès ledébut : ce cercle plein de lumière, il n’y arien en-dehors de cela. Tous leschangements que l’on explique ensuite ontlieu ici et uniquement par rapport à ceuxqui ressentent ces changements et ceschangements sont par rapport à ce qu’ilsreçoivent, ce qu’ils ressentent et ce ne sontpas des changements qui existent vraiment.Qu’est-ce qu’il dit ? N’imagine pas quequelque chose change vraiment, tout ce quichange, change par rapport à l’hommecelui qui atteint, il se développe, ildéveloppe ses désirs, ses réceptacles pourpercevoir davantage, de façon plus largeune existence plus large, mais cela n’estque par rapport à l’homme. Si on parle en-dehors de cette créature, c’est Ein Sof avecla lumière de Ein Sof, c’est tout. On parletout le temps de l’homme qui atteint,observe, ressent, contrôle, mesure, quidonne des noms et ainsi l’homme dévoileet comprend qu’il n’y a rien en-dehors deEin Sof. Et tous les changements existentparce que l’homme change, car il est limitéet découvre chaque fois uniquement unepartie de Ein Sof. Cela aussi nous le tenonsde ceux qui nous l’ont décrit, le Ari, leBHS qui sont des êtres humains commenous. Ils ont atteint le spirituel et ils nousracontent ce qu’ils ont atteint dans leur kli,ce n’est pas en-dehors d’eux. Autre façonde parler : j’atteins qu’il y a une existencesupérieure qui ne change pas appelé lemonde de Ein Sof où il n’y a aucun

changement, tout se trouve en équivalence,ni plus ni moins, tout est empli de cettelumière de Ein Sof qui unit et rempli tout.Moins que cela il y a des créatures(ne’etzalim, nivraïm, yetzourim, naasim)toutes ses formes de création et chaqueforme découvrent des parties de Ein Sof etne pense pas que Ein Sof change, ilsperçoivent moins. J’enlève mes lunettes etje vois encore moins, donc cela dépend demoi. Si j’avais pu voir à travers les mursj’aurai pu voir un monde plus large. Toutest fonction de celui qui reçoit, c’est cequ’il veut dire. Et chez nous quandaujourd’hui on perçoit le temps, l’espace,le mouvement, hier, aujourd’hui, l’histoire,tout est par rapport à nous, c’est en nousque tout va selon le temps. Mais la véritéest que l’on se trouve dans cet espace deEin Sof et rien ne change là. Ici l’hommemonte et ressemble à Ein Sof de plus enplus, c’est le but. Il monte au-dessus dutemps, de l’espace, du mouvement etressent cette lumière de Ein Sof sans aucunchangement, c’est là que l’on doit arriver.

Citation à propos de la perception de laréalité le BHS dit dans le livre Shamati,l’article 3 à propos de l’atteinte spirituel :« Tous les mondes sont dans une simpleunité et le Créateur ne change pas. Ni lessephirot, ni les noms les plus purs neparlent pas de la lumière par rapport à elle-même, mais tous ces noms parlentuniquement de ce que l’homme atteint. »D- Qu’est-ce qu’il veut dire, c’est toutsimple. Quand il y a des changements, ilsne sont que dans les kelim, les désirs. LeCréateur a créé un désir et l’a rempli. On ale désir c’est-à-dire le récipient et ce qui leremplit est appelé la lumière. Ne pense pasque la lumière change, mais le kli lui-même change et perçoit la lumière. Jeregarde à travers un verre de thé et je penseque le monde est jaune, vous me croyez ?Je vous vois jaune maintenant. C’est toiqui es jaune ou c’est moi qui te voisjaune ? C’est mon réceptacle. Ne pense pasque la lumière de Ein Sof change, elle restela lumière de Ein Sof sans aucun

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changement, « Je suis HaVaYaH et Je nechange pas » Cette lumière de Ein Sof estappelée ha Boré et on peut voir différentesquantités et formes selon notre récipient etencore selon notre réceptacle on donnedifférents noms au Créateur, selon noskelim, la perception. Ce n’est pas qu’Il aitun nom, Il n’a ni nom, ni fin, ni limite, lenom général est appelé bon et bienfaisantou Boré. Gabor, guadol, nora ce sont desnoms du Créateur que j’atteins dans mesrécipients. Donc dans ce monde on appellenotre père aba, on ne l’appelle pas de sonpropre nom je le défini d’une certainefaçon et je l’abaisse.

E- Le kli reçoit ces changements. Tu veuxchanger quelque chose, le Créateur ne peutpas changer, la lumière ne peut paschanger, Il est bon et bienfaisant.N’imagine pas qu’avant Il était mauvais etque maintenant Il est bon, ce n’est pasl’absolu. On ne prie pas pour que leCréateur nous fasse quelque chose de bien,c’est vraiment une stupidité de demanderau Créateur de faire ce qu’il faut comme sijusque là il n’avait pas fait ce qu’il fallait.Quand on prie on veut tout le tempschanger, corriger nos récipients. La prière,tefila, vient du mot leïtpalé, on se jugenous même. On demande de se corriger,quand on change nos kelim on perçoit cettevie différemment. Tu veux que la viechange, arrête d’attendre cela ne se passerapas, tu dois changer tes récipients et c’esttout.

Question : ce qu’on étudie maintenant àpropos de la vérité on apprend que tout estrelatif jusqu’à Ein Sof, donc la véritéabsolue n’existe pas ou jamais. Donc toutle temps on se rapproche et tout est relatifjusqu’à ce qu’on arrive à Ein Sof. La véritéabsolue existe-t-elle ?

Rav : Où est la vérité c’est ce que tudemandes ? Il n’y en a pas, dans notremonde aucune vérité. Emet (vérité) est lenom du Créateur, de aleph jusqu’à tav etau milieu mem qui est Bina, 40. Donc on

commence de tzimtzoum bet qui est laforme de aleph, à travers Bina qui est lalettre mem et on arrive à la fin, tav ladernière lettre de l’alphabet. Donc on acorrigé tous les kelim de aleph jusqu’à tav,ce sont toutes ces formes dans laquelle estreçue la lumière. Les lettres sont lesréceptacles et on reçoit ainsi la vérité.Jusque là on n’a que des parties de cettevérité, à travers les degrés spirituelscomme on l’étudie, c’est-à-dire dans cetteligne à partir de ce monde, ha olam haze,qui est un monde obscur, la lumière n’yarrive pas. Tu t’en souviens ? C’est ce quenous venons de lire. La fin de la ligne netouche pas le point. Donc dans tes désirs iln’y a pas de lumière dans ce monde. Si lalumière ne rentre pas dans les désirs, c’est-à-dire que les désirs ne ressemblent pas àla lumière et ne découvrent aucune partiede cette vérité, émet. Si tu montes alors àpartir de là tu te développes dans cetteligne. Le premier degré te donne une partiede la vérité. Une partie de la vérité et c’estune chose qui ne change pas quand tumontes d’un degré à l’autre tu découvresde plus en plus cette vérité, mais cela neveut pas dire que ce que tu as atteins avantdevient mensonge, pas du tout : tu atteinsdavantage la forme du Créateur. Donc dansnotre monde il n’y a pas de vérité, c’estpour cela que l’on appelle cela le mondeimaginaire et que nous sommes tousconsidérés comme des bêtes, etc… Maiscelui qui traverse la barrière, cette frontièreappelée machsom, et commence à monter,pour lui la vérité existe. On atteint la véritémême dans le plus petit degré de cetteligne, tu as corrigé ton réceptacle selon lalumière, tu peux comprendre ce qu’est lavérité, le Créateur, une petite mesure maisquand même. Celui qui n’étudie pas lasagesse de la kabbale, ne traverse pas labarrière et n’atteint jamais la vérité et c’estpour cela que l’on appelle la sagesse de lakabbale la sagesse de la vérité. Les degréspschat, remez ne sont pas appelés emet, iln’y a que la kabbale. Ce n’est pas parhasard. C’est ainsi que tout le mondeappelle la kabbale : la vérité. Car on peut

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arriver à la vérité, avant ce n’est qu’unmensonge et on ne sait même pas que l’onse trouve dans ce mensonge, l’obscurité.

F- Elle ne change pas, la même seuleaction, bon et bienfaisant c’est tout. Iln’exige des changements qu’en toi.

G- Peu importe l’action si la plus petiteaction va dans une différente directionc’est déjà un changement, un peu oubeaucoup.

H- Si on demande de faire ainsi ouautrement donc on demande deschangements. Est-ce que ces changementsne viennent pas du Créateur ? Si le kli estcontrôlé par la lumière donc qu’est-ce queje demande ? Qu’Il change quelque chose ?Si ce n’est pas la lumière mais le kli qui estimpressionnée de la lumière comment est-ce possible de faire une telle chose ? Doncje répète : je ne demande pas que changeen moi tous ces désirs ou tous cessentiments, qu’ils restent comme ils étaientet la lumière est constante, et le kli resteconstant. Qu’est-ce que je demande ? Jedemande : aide-moi à être un homme auniveau de ma conscience. Car autrement sije demande quelque chose c’est soit auniveau de la lumière, soit au sein du désir.Or ces deux éléments ne changerontjamais, c’est la création. Mais ma demandeest que de là vienne un changement et queje demande la conscience, je veux être unhomme conscient. Autrement dit discernerentre la vérité et le mensonge, le doux etl’amer. Si je veux m’identifier avec cesactions constantes de la lumière par rapportau kli, autrement dit si s’éveille en moi lereshimo, quelque soit le reshimo sur les125 reshimot ou degrés jusqu’au dernierreshimo de Gmar Tikkun, je ne veuxqu’une seule chose : pour chaque reshimom’identifier avec Ein Sof, dans la mêmemesure que le reshimo m’ouvre à Ein Sof.Car il s’agit de la situation constante qui setrouve là en permanence et en-dehors decela rien d’autre. Je me trouve dans lasituation constante de la lumière de Ein Sof

et en moi en permanence se développe lesreshimo ou de plus en plus je m’identifieau-dessus des manques avec la lumière deEin Sof. Par conséquent nous voyons lesgens crier, prier depuis des milliersd’années, faire des religions, des choses etd’autres chose et rien n’aide. Simplecompensation psychologique mais dans lesfaits il n’y a aucun changement. Pourquoi ?Car ils demandent que le désir change, quele Créateur change, ils demandentpourquoi es-Tu aussi mauvais enversnous ? De nombreuses personnes viennenten demandant qu’ai-je fait pourquoi fait-Ilune telle chose, comme cela d’une façonnaïve. Je ne peux pas expliquer à tout lemonde, certains diront que je dis deschoses stupides. D’un côté on dit que leCréateur est bon et bienfaisant et d’unautre côté pourquoi est-Il mauvais ? Doncà nouveau : il ne s’agit pas de bien ou demal avec cela il n’y a rien, c’est-à-direabsence d’identification avec la situationvéritable et c’est ce que nous demandons :la situation qui se trouve au sein de EinSof. Et tous les degrés, tous leursdéveloppements seront de ressentir de plusen plus Ein Sof dans lequel nous noustrouvons.

I- Question : je comprends qu’il y aitquelque chose de particulier car de Sonessence Il s’est créé quelque chose ex-nihilo. Mais comment ?

Rav : comment fait-Il une telle chose ? Onne peut pas maintenant le dire, nous nepouvons pas le comprendre. Tu vois leskabbalistes l’atteignent sinon ils n’auraientpas pu en parler. Autrement dit l’hommequi étudie la kabbale étudie la nature, etfinalement étudie cela sur lui-même, de parlui-même. Il n’y a pas d’autre matière entreses mains, ce n’est pas la physique, lachimie, la biologie, la géologie ou tout untas d’autres sciences que nous étudions en-dehors de nous. Nous parlons du désir derecevoir le plus développé, de ce qui est enl’homme. Et toutes les formes du désir derecevoir qui sont en-dehors de nous sont

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toutes mises en action d’une manièredirecte grâce à la lumière ou grâce auxforces de la nature et nous n’avons pas dequoi étudier avec cela mais nous étudionsdes lois : pourquoi les atomes sont ainsiconstruits, pourquoi se maintiennent-ilsainsi, le poids, la vitesse et toutes les loisqui s’y trouvent. Là nous n’avons pas lapensée de la création car la lumière agit surle désir d’une telle façon qu’elle attire dansle désir un tel comportement sans inviterau sein du désir une action qui lui soitpropre ainsi est-il activé et il n’y a rien àajouter. Et si par conséquent nousconnaissons ces lois, nous pouvons lesutiliser, nous avons alors à ce niveau uncontrôle complet et nous pouvons arriverau contrôle complet par l’utilisation detoutes ces lois voir même contrôler le corpsde l’homme et tout un tas de parties et deles mettre en actions ; ce n’est pas unproblème ce sont les lois de la nature. Decela nous ne sommes pas capables et c’estce qui se trouve dans notre degré au-dessus ; autrement dit au degré de l’animalauquel nous nous trouvons tous, noussommes « mis en action, activés » ce quiest appelé animal; et au degré supérieurnous agirons par nous-même et nousdéterminerons les actions au niveau deconscience appelé l’homme, adam, et c’estdonc à cela que nous devons nous ouvrir.Autrement dit l’homme qui s’ouvre, ouvresa matière du degré parlant et ressent lesclarifications. Ne pas ressentir doux etamer car cela est le degré animal, ne pasressentir uniquement vérité et mensongescar cela est appelé un ange détaché de laréalité, philosophie, mais la clarification dece qu’il y a entre les deux qui nous amèneau degré de l’homme et donc je ne doisfaire cela que sur moi-même. La kabbale tune peux pas l’apprendre sur une matièreétrangère mais uniquement de par toi-même. Par conséquent l’homme qui s’estdéveloppé grâce à toutes ces clarificationsest arrivé à la situation où il commence àvoir comment s’est faite la création,regarde combien de degré s’est-il élevédans le monde de Ein Sof là où se trouve le

premier YHVH fondamental, là où setrouve les kelim et les lumières et de là, au-dessus, là-haut c’est vraiment ex-nihilo etalors il te dit que jusque là nous pouvonsarriver, plus que cela nous ne pouvons pascomprendre comment créer ex-nihilo nousne pouvons pas car cette existence qui sortde l’inexistence est notre début. Je ne peutpas m’élever au-dessus de l’endroit où jesuis né, d’où découle toute la création parconséquent il commence ici à parler dansla partie 1 du TES de la création ex-nihilo.

Question : la première chose que nouslisons c’est qu’avant que ne soient crééesles créatures, émané les émanateurs, doncc’était avant…

Rav : exact. Il explique. Apparemment tun’as pas vu cela assez de fois juste tuentends ici puis tu vas chez toi. Je le dis defaçon sérieuse : si tu veux étudier tu dois yrevenir de nombreuses fois seul etvéritablement. Je n’ai pas ici mon propreTES je te montrerai cela la prochaine fois àquel point il y a plein de choses écritesdessus. Je peux te montrer un autre tomeque nous étudions ici, tu vois chaque pageest pleine d’annotations et parfois il y a despages que j’ai rajouté à l’intérieur et c’estcomme cela que j’ai appris autrement cen’est pas possible. Si tu veux poser desquestions de façon sérieuse il te faut voirles textes plusieurs fois. Nous avons apprisque Atzilout Bria Yetzira et Assia sontappelés les émanateurs, les émanations, lescréatures qui ont été créés et faits où Il aémané créé formé et fait qui sont les quatredegrés de la création Atsilout Bria YatziraAssia qui sont bien moins que le monde deEin Sof par conséquent il dit qu’avant quefurent dans ces mondes de telles formes decréation il y a le monde de Ein Sof et au-dessus du monde de Ein Sof les quatrephases de la lumière directe et avant toutechose tu as la création ex-nihilo,l’existence de l’inexistence.

Question : tu as dit que l’homme doitdécouvrir Ein Sof. Selon le texte le kli

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reçoit sur lui la lumière supérieure estappelé renouveau. Est-ce que le renouveauest la partie de Ein Sof que nous devonsdécouvrir ?

Rav : nous sommes en permanence dansEin Sof et toujours dans les degrésspirituels nous découvrons une partie deEin Sof une mesure particulière, vous savezce qui est appelé une imageholographique : une image holographiqueveut dire que je ne dévoile pas une partiede l’image générale. Par exemple voilà uneimage du groupe sur l’écran, le groupe deSt Petersbourg : tu découvres une partied’un visage puis une autre partie puis latable puis une partie du mûr. Dans uneimage holographique tu dévoiles à chaqueinstant une image complète mais dans unemesure donnée avec une résolution pluspetite que l’image générale mais une imagecomplète à chaque fois comme au seind’une goutte de semence où tu as toutl’homme et plus il grandit néanmoins il y atoute la structure de l’homme jusqu’à cequ’il grandisse et se développe il y a tout.Il n’a pas encore de mains, pas d’yeuxautrement dit il ne sait pas travailler aveceux mais il a tous ces membres. Pourquoia-t-il besoin de jambes ? Il ne peut pasencore marcher pourtant il les a. Et ainsidans les degrés : à chaque degré tu as unmini Ein Sof plus tu t’élèves plus tu atteinsla perfection à chaque degré non pas unepartie du Ein Sof comme-ci ou comme çamais tu l’atteins entièrement mais avec unetelle résolution qu’il y a beaucoup de choseque tu ne vois pas mais qui sont présenteset au degré suivant tu les découvriras ellesapparaîtront comme si tu portais deslunettes ou bien comme si tu utilisais untélescope.

J- Autrement dit nous avons ledéveloppement du désir et quand arrive ledéveloppement jusqu’à la phase quatrec’est le désir le plus grand qui soit, quimaintient en lui tous les désirs précédents.C’est le plus grand désir de recevoir quisoit du fait qu’il comprend le donneur, il

ressent la nature qui donne où l’on a ledonneur et la phase quatre se ressentcomme celui qui reçoit. Cette différenceentre le receveur et le donneur amène lahonte, le sentiment de la bassesse parrapport au donneur. La lumière lui amèneun tel sentiment et alors il doit de là serestreindre, cette honte l’amène à lapremière restriction.

K- Que veut-il dire ? Le désir ne veut pasressentir la lumière, le désir ne veut pasrecevoir. Mais du côté de la lumière il y ala même action et la lumière se trouvenéanmoins à chaque endroit, que tuveuilles le ressentir ou non cela ce sont tesaffaires. Mais du coté de la lumière il y aune action qui est de donner de façonconstante, bonne et bienfaisante.

L- Que veut-il dire ? Après que la lumièresoit partie de tous ces aspects, alorsapparaît ici une ligne dans laquelle lalumière entre ; la lumière de l’extérieur estappelée la lumière qui entoure et entre àtravers la ligne et remplit la quatrièmephase. La ligne d’information qui mesurecombien recevoir ou non est cette ligne etelle est également appelée tsinor (tuyau).Le tuyau est ce qui limite, tu ne peuxrecevoir que selon ce tuyau au lieu de ceque tu veux ; tsinor autrement dit celaindique la restriction, une indication de larestriction de la ligne de mesure. Parconséquent il dit l’inverse et par le tuyau turecevras un désir. Ou selon le désir dans lamesure où il peut recevoir la lumière selonla mesure du but de donner, en fonction decela il construit la ligne. Donc noussommes maintenant avec vous activés parune ligne de lumière qui agit sur nous sinous voulons nous élever dans les degrés.Autrement dit il est question des gens quiveulent s’identifier avec la lumière,s’élever comme celle-ci, et alors ils sontmis en action par la ligne. Ceux qui ne sontpas capables ne sont pas encore arrivés aupremier reshimo de cette chaîne dereshimo. Ceux-là sont mis en action, bienqu’ils n’aient pas encore de point dans le

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cœur, par la lumière qui est appelé lalumière environnante par rapport à eux.Ainsi, selon cela nous avons deux formesde providence : la providence individuelleet la providence générale. La providenceindividuelle est par rapport au reshimo et laprovidence générale est par rapport audésir. Que faire ? Ceux qui ne pensentencore à rien sont mis en action par laprovidence générale la lumière qui agit sureux de l’extérieur et de là ils agissent,tournent, font des choses. L’homme qui estmis en action par le reshimo et réagit enfonction de celui-ci dispose de laprovidence divine individuelle par rapportà la lumière.

Question : dans une leçon précédente tu asdis que nous étions tous dans la lumière deEin Sof mais la ligne arrive jusqu’aumachsom, que le point intermédiaire nereçoit pas la lumière, qu’il y a unedifférence, qu’il y a une ligne dans lequelle point central se trouve mais la lumièren’y arrive pas.

Rav : quel cours ? Cela est dans le mondede Atzilout où la ligne intermédiaire arrivejusqu’au chazeh de A’’A et deux lignescontinuent plus bas à cause de cela ZAT debina…

Question : non. Tu as fait le même dessinque celui d’aujourd’hui, juste au-dessus dupoint central il y avait une ligne et lalumière n’arrive pas jusqu’au point maisjuste avant le point.

Rav : c’est parce que cela touche le pointcentral car le point central au sein de laquatrième phase il y a également quatredegrés. La lumière passe les trois premiersdegrés mais dans la phase quatre de laphase quatre elle n’y touche pas du faitqu’il s’agisse du désir de recevoir qui nepeut pas être mis en action par la lumièred’une façon directe et il s’agit du mêmedésir de recevoir qu’il y a chez nous dansles désirs minéral végétal animal autrementdit pour la nourriture le sexe la famille

l’argent le contrôle, le savoir et notre désirde ce monde. Je n’ai pas besoin dans cemonde de me limiter, moins manger ouplus, pour la famille, l’argent, le savoirnon. Si je commence à travailler avec mesreshimo qui ne sont pas liés à cela alors jecommence à développer l’homme qui esten moi et tout le reste tous mes autresdésirs corporels et humains s’organisentpar eux-mêmes car la lumière corrige lekli. Je ne vais pas par moi-même l’abaisserle corriger comme il nous le dit dansl’article « l’essence de la religion et sonbut » ou comme les peuples semble-t-ildéveloppés sont venus et ont forcé par leurculture les peuples semble-t-il primitifs etainsi les ont détruits, car il n’y a pas decontrainte en spiritualité par rapport àl’homme. L’homme est un petit monde oùje n’ai pas besoin de me forcer au niveaude mes degrés argent honneur savoir ouautre. C’est comme si j’allais voir un prêtrecela ne m’aidera pas je ne ferai que mebriser. Et si au lieu de m’occuper de toutecette bassesse intérieure je m’occupe demon point dans le cœur et de commentl’élever alors cela se corrigera de lui-même, je serai attaché à la lumière alorsl’attachement à la lumière définiracomment je définirai ma relation à tous cesdésirs. Par conséquent la ligne de Ein Sofne touche pas véritablement le centre carau centre il s’agit des désirs que l’on nepeut pas corriger et que l’on n’a pas besoinde corriger car précisément lorsque nousnous trouvons en permanence au sein ducorps, disons-le comme cela, alors cela mepermet de rester détacher de la spiritualitéquand j’en ai besoin. Si j’ai fini un degréspirituel, je dois m’élever au degré suivant,donc où est-ce que j’existe entre les degrésquand je quitte le degré précédent et que jevais ouvrir le degré suivant ? Je dois êtredans mon corps comme celui-ci animal etalors je me sens comme rabbi Shimon dumarché tu te rappelles de l’histoire où rabbiShimon lorsqu’il s’éleva du degré 124 audegré 125 : il s’est senti comme Shimon dumarché qui n’a rien dans le spirituel, rienne lui importe. Cette situation est appelée

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situation entre les degrés où tu dois êtreafin de changer de degré. Et c’est ce quinous arrive également dans notre viematériel quand nous quittons cette vie etque nous arrivons à une nouvelle vie, celaest également l’évolution du degré.

Question : comment pouvons-nous agirgrâce au tuyau ?

Rav : le tuyau est appelé un écran. C’estune bonne question. C’est un écran,masach, c’est ce dont nous avons besoin.Autrement dit le tuyau, afin de mettre enaction le reshimo ou la lumière, c’est cedont j’ai besoin.

Question : Je viens de comprendre quelquechose d’important alors je voudrais poserune question. Disons dans le degré le plusélevé où il y a le savoir et les honneurs…

Rav : l’argent, les honneurs et le savoir.

Question :… il se peut qu’un homme suivele chemin de la lumière de la kabbale etque d’un autre côté il voit que son désirpour l’argent, pour l’honneur est une forcenécessaire pour son chemin. Qu’en fait-il ?

Rav : plus que nécessaire ! Qu’il fasse cequ’il veut. Quelqu’un vient me voir avecun grand avocat ou un grand hommed’affaire où chaque jour il fait plusieursmilliers de dollars, est-ce que je vais dire,non il faut que tu reçoives le salaire d’unsimple ouvrier ? Non, pourquoi ? Non pasparce qu’il partirait, qu’il parte ! Je ne vousdis pas ici que vous allez recevoir desgâteaux ou des bonbons, car il s’agit d’unchemin véritable, il t’est interdit det’occuper de ce monde-ci. Tu veux t’éleververs le monde spirituel vas-y élèves-toimais en même temps occupe-toi de cemonde-ci et de toutes tes affaires. Si tugagnes un million par jour vas-y c’est tonproblème et plus tu t’occuperas duspirituel, plus tu pourras équilibrer lamatérialité avec la spiritualité. Le talmudde Babylone nous donne l’exemple : deux

grands sages à Jérusalem et l’un dit « j’aide l’argent permettant d’occuper cette villependant 3 ans » et le deuxième sage dit« j’ai de l’argent me permettant de lanourrir durant trois ans » il est question dedeux grandes personnes, de kabbalistes quiparlent comme ça. Bien évidemment ils’agit de secret de la Torah dont ils parlent,l’occupation, la nourriture mais dans lesens du pschat (sens littéral) c’estégalement correct. Autrement dit cela neva pas à l’encontre du fait que tu sois enbonne santé jusqu’à 120 ans, ne pense pascela juste pour les 2 heures qui viennent.Tout d’abord ne penses à rien en dehors duspirituel et pour le matériel, travaillescomme tu travailles habituellement. Maisla pensée fais en sorte qu’elle soit toujourstournée vers le spirituel et en permanencecomme lorsque l’on a un problème on estobligé d’aller au travail, d’agir etc. et c’estquelque chose qui me presse et bien de lamême manière fais que la spiritualité tepresse. Alors tu trouveras comment t’ensortir entre les deux, il n’y a pas besoind’être pauvre. Cela fonctionnera dans lamesure où tu t’en occuperas d’une façonmatérielle. A ce propos j’ai beaucoup poséde questions auprès du Rabash car ilrentrait chez lui à l’époque de la famine etil n’avait rien à donner à sa fille juste del’eau et du sel. D’un autre côté il y en avaitqui n’ont pas ressenti la faim. Donc chacunreçoit selon ce qu’il mérite pour sondéveloppement spirituel. Par conséquentnous ne touchons pas à ce monde-ci que tusois avar, que tu aimes contrôler, seule lalumière corrige le kli et le fait que nousn’amenions pas la lumière grâce à lasagesse de la kabbale, alors il y a lesgénérations qui tombent etc. Tout dépendde la lumière. Par conséquent personne neva corriger le monde ou soi-même de façondirecte, il faut uniquement s’inquiéter de lalumière qui corrige.

Question : que dois-je faire quand je sensque mes désirs matériels grandissent enmoi quand j’étudie ?

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Rav : évidemment qu’ils grandissent.Encore plus mais il ne le sait pas. Il estécrit « le goût de la construction est réservépour ceux qui travaillent pour le Seigneur »ce qui est la base de tous les plaisirs.Evidemment que cela grandit et encorebien plus. De nombreuses personnes quiétudient la kabbale commencent à dire queleurs instincts etc.… Bonne santé ! Anouveau si tu continues dans la bonne lignetout ce qui t’arrive a lieu en chemin de partdes reshimo qu’il te faut clarifier et il n’y apas de justes sur terre qui n’ait pas fait defautes. Autrement dit il ne faut pasforcément être attiré par la lumière mais làoù la lumière nous met avant qu’elle nouscorrige ce sont des étapes à traverser.

Question : ces quatre degrés que nouspassons ce sont des discernements donc larestriction est une action de la lumière.

Rav : tu as raison à 100%. Nous ne parlonspas des actions de la création. Depuis lemonde de Ein Sof à travers tous les mondesjusqu’à celui-ci et dans celui-ci à traverstoute l’histoire, à travers tous les joursjusqu’au jour où tu as le point dans lecœur. C’est la première fois que tu as unreshimo qu’il te faut le réaliser où tu as lelibre choix et tu commences à agir. Si tumaintiens ce reshimo et que tu t’occupesde grandir grâce à lui, cela veut dire que turéalises une action de la création del’homme, du développement de l’hommequi est en toi. Et avant cela bienévidemment qu’on ne parle pas de lacréation, de créature comme s’il n’y avaitpas de création, la matière qui est mise enaction par la lumière.

Question : alors pourquoi parler de honte ?

Rav : correct. Pourquoi dans ce cas nouspartons de la honte dans le monde de EinSof ? En effet, par la suite le sentiment dela honte n’est pas ce que nous avons cheznous dans ce monde-ci. Le sentiment de lahonte ici est que j’ai volé et que personnene m’a attrapé, ai-je honte ? Non, tout va

bien. On m’attrapé ? Alors il y a une honte.On ne parle pas de l’action que j’ai faitemais du fait que les gens m’ont attrapé etque je n’ai pas été suffisamment rapide, jen’ai pas été un bon voleur. Autrement dit lahonte commence à apparaître dans lesdegrés spirituels élevés, ce n’est pas notrehonte. Dans notre monde comme à proposdu voleur, tu es prêt à faire toutes leschoses les plus mauvaises, il faut juste quepersonne ne t’attrape, ceci n’est pas lahonte que nous avons dans le spirituel.Cette honte, dans le spirituel, c’est parrapport à ce que nous recevons du Créateuret ce qu’à notre tour nous Lui donnons.C’est ce qui est appelé l’enfer, le sentimentde la honte par rapport au Créateur,Gehenom. D’un autre côté cela t’aide àcorriger cette situation en son inverse,quand tu corriges la honte cela est appeléGan Eden.

Citation TES tome 1 hitslakout pnimit leBHS écrit : « Ainsi notre prière et ce queles grands sages ont dit que les trésors etles cadeaux n’ont été donnés que pour lesplus grandes âmes du monde »

Question : Et à propos du développementpersonnel, quand j’ai commencé à étudierc’est plus facile pour moi d’être tranquillechez moi dans l’étude et là c’est plusdifficile. D’un côté mes désirs grandissentmais d’un autre côté je ressens que dans lavie de tous les jours je pense d’avantage àla sagesse de la kabbale, au chemin et auxamis. Est-ce un développement correct ?

Rav : tout est correct. Si tu défini du tempspour l’étude et le groupe, que tu essaies detravailler là-dessus selon les horaires etnon pas selon le désir, alors tu tedéveloppes. Autrement dit ne pas sedévelopper selon le désir : aujourd’hui j’aienvie je vais écouter une discussion et si ledésir s’en va j’arrête. Si tu n’agis pas seloncombien tu as de désir comme une voiturequi avance selon son carburant mais que tuagis selon l’horaire que tu as définid’avance alors tu te développes. A nouveau

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le développement grâce au désir qui estappelé animal, donc le désir est animaldonc ce n’est pas spirituel et tu ne tedéveloppes pas dans le spirituel. Tu tedéveloppes selon ce que tu définis au-dessus du désir.

M- Rav : le désir de recevoir qui a été créédu point ex-nhilo a commencé à sedévelopper comme on l’a étudié dans cesquatre phases de la lumière directe. Lalumière est keter (racine) et on la premièrephase (aleph), la deuxième (bet), latroisième (guimel) et la quatrième (dalet).On a expliqué plusieurs fois que c’est ainsique se développe le désir de recevoir. Etquand le désir se développe il se développeavec la lumière qui le remplit chaque fois.Ce désir de la quatrième phase ressent qu’ilest opposé à Celui qui donne et fait cettepremière restriction. Après la premièrerestriction on arrive à vider le désir d’abordet ensuite je vais faire un écran appelézivug de haka’a. Un écran : je reçois enmoi la lumière pour me rempliruniquement selon la mesure del’équivalence d’avec Celui qui donne, dansla mesure où Il me donne je lui donne,comme l’histoire avec l’hôte et l’invité.Alors il n’y a pas de honte on ressent quel’on est en équivalence et de cette façon onattire la lumière grâce au zivug et on seremplit et cette satisfaction est appelée uneligne. Ce qui remplit la quatrième phase estappelé Ein Sof car cela vient du Créateurd’En-Haut, mais ce qui vient grâce à lacréature est la ligne. Donc on dit que de lalumière Ohr ha sover arrive une petitelumière qui est ohr ha kav, la lumière de laligne, qui se propage et remplit le kli.Quand cette lumière remplit le kli, cescouches, ces épaisseurs on les appelle parles noms des mondes : adam kadmon,atzilout, bria, yetzira, assia. Et à l’intérieurde ce dernier on a ce monde-ci ce pointnoir le plus intérieur. Donc on a plusieursdéfinitions. Dans le monde de Ein Sof toutest plein de cette lumière. Olam, le mondeveut dire la situation du désir : le désir seremplit sans limite, sans fin il est appelé

Ein Sof, infini, quand on commence à leremplir après la restriction, on appelle celatsinor le tuyau, le kli lui-même est appelékav et il y a de la lumière dedans et nous enparlerons bientôt.

N- Que reçoit-on dans cette ligne ? Ce quel’on peut recevoir avec l’intention dedonner et pas plus. L’invité contrôle cequ’il peut recevoir dans la mesure où il setrouve en équivalence avec l’Hôteautrement il a honte.

O- Que nous dit-il ? Dans la spiritualité iln’y a ni cercles, ni ronds, ni lignes, nicarrés. Ces formes géométriques que l’ondessine sont faites pour nous fairecomprendre l’essence du kli. Si le kli n’aaucune limitation, aucun attribut en aucunefaçon on l’appelle agol, un rond, un cercle,ni en haut ni en bas ni à droite ni à gauche,tu peux le tourner comme tu veux celareste un cercle. Donc, le kli qui ne peut pasdire que l’un est plus ou que l’autre estmoins, cette égalité est appelé le cercle. Ily a des kelim qui sont appelés carrés outriangles. Le carré est la premièrerestriction et l’écran. Le triangle est ladeuxième restriction et l’écran. Le cercleest Ein Sof. Les angles du carré de lapremière restriction deviennent un deuxtrois et quatre et le triangle avec malchutqui monte à bina. Les formes qu’on utilisedans la sagesse de la kabbale, ces formesnous expliquent l’essence du récipient, laraison pour laquelle c’est appelé carré,triangle ou cercle.

P- Que dit-il ? En-dehors des cercles quin’ont vraiment aucune différence en touteégalité, on a des cercles à l’intérieur et descercles à l’extérieur. Donc est-ce qu’il y ades différence entre les cercles ? Danschaque cercle il n’y a aucune différencemais il y a une différence entre les cercles,il y a des cercles intérieurs et extérieurs.Une autre grande différence : quand onaura une ligne on aura une différence, laligne est vraiment opposée elle est limitéeselon son diamètre. C’est comme un tuyau

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qui va d’En Haut vers le bas, il a en haut eten bas. Il se limite, il traverse les chosesd’une façon et pas d’une autre. Pourquoiici et pas autre part ? Si la ligne définit ladroite la gauche selon les axes, en haut enbas, ces situations se trouvent dans lessituations précédentes appelées Ein Sof.Dès que la ligne est en lui Ein Sof change.C’est-à-dire la ligne qui pénètre Ein Sofpeut le changer la corriger et l’amener auGmar Tikkun, à la correction finale. Maisce sont des choses vraiment différentes. Siquand on se trouve dans ce monde et unefois on est dirigé par les lumièresenvironnantes alors c’est la providencegénérale et chacun reçoit à travers ce tuyaucette ligne, la providence individuelle c’estcomme une infusion connectée à tout lemonde. Ces deux formes sont différentes,HaVaYaH Elokim, par ces deux nous nousdéveloppons, c’est très important.

Q- Si on parle des cercles on a un ordredans ces cercles de l’un à l’autre par causeet conséquence. Il n’y a pas un cerclemoins important que l’autre. Ce qui nousparaît plus petit dans les cerclesconcentriques c’est le fait qu’un cercle soitsorti après un autre, plus grand, le pluspetit est la conséquence du plus grand,c’est tout. Si on parle de la ligne ce qui au-dessous est moins que ce qui est au-dessus.Dans cette ligne il y a des choses que l’onpeut mesurer, des tailles, des poids (en faittel que le rav dessine on a la ligne quitraverse les différents cerclesconcentriques et on peut mesurer lesdifférentes parties de la ligne en fonctionde l’épaisseur des cercles qu’elle traverse).Donc dans chaque cercle, dans chaquemonde, on peut voir la différence entre cequi appartient au cercle ou à la ligne. Onpeut commencer à comprendre que ce quiappartient au choix de l’homme se trouvedans cette ligne, l’écran ce que faitl’homme et ce qui n’appartient pas auchoix de l’homme se trouve dans lescercles, c’est la lumière qui contrôle d’En-Haut et l’homme ne peut rien faire. Queleffort, quels sont les relations entre les

cercles et la ligne ? Ce sont les relationsentre nous et le Créateur et comment onpeut changer notre destin, ce n’est passimple. Il passe comme cela de façonthéorétique mais si l’on ajoute cet aspect àce que l’on fait c’est très proche de nous,c’est très important.

R- J’essaie de comprendre ces phases. LeCréateur a créé le monde, l’homme, lesquatre phases que l’homme traverse dansson développement. Est-ce que danschaque degré on a ces quatre phases ?

Rav : belle question. Que sont ces quatrephases ? Ce sont les quatre phases qui setrouvent dans Ein Sof, tout se développe oualors ce sont les quatre phases danslesquelles toutes les réalités existent. Lesquatre phases c’est tout. C’est la réponse.Tu peux prendre la plus petite partie de laréalité on a les quatre phases. Si tu prendstoute la réalité, tous les mondes, c’estquatre phases. Chaque monde a quatrephases. En fait la seule chose qui a étécréée c’est le monde de Ein Sof, cela nepeut pas se développer d’avantage. C’est lalumière qui influence le kli comme onl’étudie. La lumière crée au sein du kli cedésir cette première phase. La deuxièmephase le désir réagit, il veut ressembler àCelui qui donne. La troisième phase, il voitqu’il ne peut pas et veut donner vraiment etla quatrième phase il ressent ce que veutdire donner, il veut ressentir à la fois et leplaisir et la position du donneur : je veuxrecevoir de l’Hôte tout ce qu’il a et en plusje ne veux pas recevoir, je veux êtrecomme l’Hôte, recevoir tout ce que leCréateur veut me donner dans mon désir derecevoir et je veux ressentir aussi ce queveut dire « donner », quel est le sentimentquand on donne. Je veux pour moi leplaisir de recevoir et de donner, c’est ça laquatrième phase. Il n’y a pas d’autre choseque le Créateur puisse nous donner, il n’y aplus rien ensuite. Tout ce que je peuxrecevoir, prendre Sa place avec tout cequ’il y a à l’intérieur, c’est comme s’Iln’existait pas, quand je suis arrivé là, je ne

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peux pas me développer plus c’est pourcela qu’il y a quatre phases et pas cinq ousix. Quand je suis vraiment comme l’hôteje ressens ce qu’Il remplit, le plaisir. Al’intérieur je commence à ressentir ce pointex-nihilo, je ressens que ce n’est pas moi,qu’il y aune différence entre Lui et moi :c’est moi qui ait reçu tout ça de Lui et cepetit point est appelé la honte, c’est lacause de la restriction, une situation que jepeux pas supporter. Je préfère medébarrasser de tout, de l’Hôte : le plusimportant est de ne rien ressentir ne rienaccepter, Tu peux me tuer je ne veux rien.C’est ce qu’on appelle la restriction, alorson se vide, il n’y a pas d’Hôte il n’y a rien.Après que l’on soit vidé, après larestriction, on commence à réfléchir : je nesuis plus sous l’influence de l’Hôte,comment puis-je arranger les choses ? Cepoint brûle à l’intérieur du désir malgré lafait de ne pas être avec l’Hôte mais laracine reste. Alors on réfléchit qu’est-cequ’on peut faire, comment se débarrasserde ce feux qu’on ressent ? C’est cela qu’onappelle l’enfer, cette honte. Et alors jedéveloppe le recevoir avec l’intention dedonner, c’est quelque chose qui a déjà eulieu dans la troisième phase mais c’étaitpour ressentir ce qu’est être l’Hôtemaintenant je reçois avec l’intention dedonner pour être comme l’hôte non pasparce que c’est une bonne chose maisvraiment pour être comme Lui. Lui n’aaucun bénéfice qui se trouve au-dessus desa situation. Son plaisir est parce qu’Ildonne, je vais faire comme Lui pour Luidonner. Il s’agit d’un autre travail qu’onappelle l’écran. De là on se développe,c’est le travail avec les écrans quicommence. Je voulais dire qu’en dehors dudéveloppement à travers les quatre phasesde la lumière directe, la quatrième phasenous donne tout, il ne manque rien, il n’y apas plus que les quatre phases. Ce qu’il sepasse ensuite c’est la quatrième phase qui aressenti cette honte. Les trois phasesprécédentes sont appelées tet rishonot lesneuf premières avec keter, c’est ce quel’Hôte lui donne et lui est la quatrième

phase et la honte aide la quatrième phase àatteindre l’équivalence avec les neufpremières.

Questions : pourquoi la deuxième phase estplus éloignée du Créateur elle donne ?Pourquoi est-il écrit que la première phaseest plus importante que la quatrième phasecar tout a été créé pour la quatrièmephase ?

Rav : cela dépend de ce que l’on appellel’importance. La première phase estimportante parce qu’à l’intérieur il y a toutce que le Créateur a consacré, tout ce quivient du Créateur, tout ce qu’Il veutdonner. Ensuite tout ce qu’il se passecorrespond aux relations entre la lumière etle kli dans la première phase, c’est pourcela qu’elle est importante. La deuxièmephase est importante parce que c’est lapremière réaction vers le Créateur, je veuxêtre comme Toi. C’est une réactionnaturelle, on n’a pas encore de décision ici.Dans la première phase qui décide ? Toutela lumière et tout le récipient qui arrive duCréateur. Quand on commence à lier cesdeux forces, le résultat, cette décision, lekli qui est le désir de recevoir, comme lalumière est plus forte, elle donne, elle estparfaite par rapport à lui, le kli veutrecevoir et la lumière veut donner, donc lekli ressent qu’à partir de cet égoïsme ilveut être comme Lui. La deuxièmesituation est plus égoïste que la première,c’est pour cela qu’elle est plus épaisse,malgré qu’il semble qu’elle veuille donnerplus qu’elle ne reçoit. Pourquoi ? C’est lapremière fois ici que l’on comprend que ladifférence est dans l’intention. Ce n’est pasimportant si tu donnes ou si tu reçois, quelest ton but ? Quelle est l’intention ? Doncla deuxième phase est plus épaisse que lapremière phase malgré le fait qu’elleveuille donner. Ce qui change ici c’est queles choses s’inversent vraiment, celui quirecevait le plus mal est celui qui donne leplus mauvais donneur.

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Question : quand la lumière descendjusqu’à ce monde, c’est-à-dire que cecorps, cette chair peut ressentir la lumière ?

Rav : non pas à ce point. Nous avons luquelque chose à propos de cela. Non ? Tuverras à la page suivante : et la tête de cetteligne commence à Ein Sof et touche EinSof en haut. Mais la fin de cette ligne netouche pas la lumière de Ein Sof. Lalumière de Ein Sof n’arrive pas à ce mondeelle se termine au-dessus de ce monde, carce monde est le désir de recevoir avecl’intention de recevoir et c’est pour celaque la lumière est détachée.

Question : On a les cercles et cette ligne etles relations sont inversées ?

Rav : oui. Toute la deuxième partie de TESest appelée les cercles et la ligne. Et leursrelations sont inversées et cela nous permetde nous trouver entre les deux. La ligne lescercles viennent d’En-Haut, du Créateur.Je me place entre la ligne et le cercle, jedeviens indépendant, je peux grandir.

Question : à propos de la quatrième phase.Quand on a honte, quand on ne veux rienrecevoir, qu’est-ce que cela veut dire rien,la famille, le désir ?

Rav : non. On parle maintenant desrécipients du Haut vers le bas. Ce monden’existe pas encore. On va étudier de cettefaçon : « avant ce monde, avant que lescréatures n’aient été créées, il y avait cettelumière simple qui remplissait toute laréalité », c’est ainsi qu’il commence lesaint Ari. Donc on parle d’abord d’avantque ce monde existe et ensuite sedéveloppent les mondes et notre mondeplus tard. Là on ne parle pas encore de toutcela. Si je veux en dire plus je parlerais desracines d’où tout descend dans les mondes,Ein Sof et ensuite dans ce monde celaprend de telles formes. On étudie leschoses qui sont liées à d’autres situations.

Question : tu dis qu’en fait le désir parfaitse trouve dans la première phase…

Rav : non pas parfait. Il dit que toute lalumière et tout le récipient vient duCréateur et il n’y a pas plus. Ce que leCréateur a voulu donner se trouve dans lapremière phase. Ensuite cela se développe,comme dans une graine qui a tout àl’intérieur.

Question : alors j’ai deux questions : est-ceque notre désir essaie tout le temps deretourner à ce point ?

Rav : non, notre désir est de retourner à laracine, shoresh, au-dessus.

Question : est-ce que la consciencecommence dans la honte ?

Rav : dans la première phase celacommence. Toutes les actions d’En-Hautjusqu’en bas et d’en-bas jusqu’En-Haut ettout ce que l’on fait aujourd’hui, tout estpour retourner à la racine avec ou sansconscience. Sans conscience c’est toutel’humanité et avec conscience c’est toutdoucement si tu suis ce chemin et si tuveux toi-même monter. Personne ne faitvraiment ce qu’il veut. Le désir de recevoirqui te guide, te contrôle, te dirige vers cepoint, ce chemin est appelé la voie de lapeine, c’est lui qui te pousse, tes manqueste poussent ; mais si tu prends toi-mêmecette racine comme le but et le pluspossible tu essaies d’avancer, tu ne tedéveloppes pas par ton désir qui te poussemais tu essaies d’arriver à l’équivalenceavec cette racine avant qu’on te pousse etainsi de suite comme on l’étudie, aime tonprochain comme toi-même ce sont lesmoyens d’arriver à cette racine. C’est taconscience, tu as raison tout commence dela honte.

Question : quand on a un écran on poussela perception de la réalité ?

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Rav : la perception de la réalité ? Non oncrée de la réalité en Lui.

Question : Mais ce qu’une personne a àtravers ces sens elle le repousse ?

Rav : non. Ce qui existe, existe et reste. Enplus sur l’écran on dessine autre chose parrapport au Créateur.

2- La tête (le début) de cette ligne touche Ein Sof pas sa fin

Ari : la tête supérieure de cette ligne (5) vient de Ein Sof et le touche (6) et la fin de cette ligneen bas à son extrémité (7) ne touche pas Ein Sof. (S)

Ohr Pnimi

5- La partie supérieure de la ligne c’est-à-dire la première phase des quatre phases.

6- La première phase qui est la tête supérieure est la plus proche de Ein Sof, c’est-à-direproche du Créateur. Il est considéré qu’elle le touche car il n’y a pas beaucoup dedifférence de forme entre le Créateur et la première phase, cette différence ne les séparepas.

7- Il nous parle de la quatrième phase qui est la plus éloignée la plus inférieure. Elle nereçoit plus la lumière supérieure donc elle ne touche pas la lumière de Ein Sof et elleséparée.

S- La lumière arrive mais pas vraiment jusqu’au bout, il y a en bas un endroit qui n’a pas delumière, c’est notre monde. L’extrémité de la ligne ne touche pas le milieu de ce point.

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3- La lumière de Ein Sof se propage par la ligne d’En hautjusqu’en bas. (T)

T- Rav : en bas c’est-à-dire moins d’importance, pire qu’En haut. En haut c’est-à-dire prochede la lumière.

4- Dans cet espace se trouvent les quatre mondes, ces quatrediscernements (yetsil, bara, atzar et assa), tous les mondes.

Ari : Il crée, fait et forme (8) tous les mondes dans cet endroit. (U)

Ohr Pnimi

8- Il veut nous expliquer les quatre mondes Atzilout, Bria, Yetzira et Assia quicontiennent tous les mondes innombrables. Ces quatre mondes sortent des quatrephases : de la première phase le monde de Atzilout, de la deuxième phase le monde deBria, de la troisième phase Yetzira, de la quatrième phase Assia.

U- Il ne prend pas en compte d’Adam Kadmon, mais il est comme Ein Sof. On étudie que EinSof n’a pas de frontière et A’’K prend le monde de Ein Sof et le partage seulement en keterhochma bina Z’’A et malchut, nefesh, ruach, neshama, haya et yechida. Il s’agit du monde deEin Sof arrangé selon les lumières et les récipients. C’est pour cela que le monde d’A’’K estappelé keter. On commence à atzilout parce qu’on a là le mélange de hahamim et din, de lacompassion et du jugement.

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5- Avant la restriction il y avait Lui et Son nom sont un et lapensée ne peut l’atteindre.

Ari : Avant ces quatre mondes (9) dans Ein Sof Lui et son nom n’était qu’un (10) dans uneunion magnifique et dissimulée. Et il n’y a pas de force dans les anges qui sont proches de Lui(20) pour qu’ils puissent atteindre Ein Sof, car il n’y a aucune création qui peut L’atteindre,car Il n’a pas d’espace, ni de frontière ni de nom (30).(V) (W)

Ohr Pnimi

9- Ces mondes appelés Atzilout, Bria,Ytzira et Assia incluent tous les mondes.Avant tout cela c’est-à-dire avant larestriction les quatre phases n’étaientpas l’une au-dessus de l’autre maisétaient unies tout simplement sansaucune différence entre les degrés, entrela lumière et le récipient comme le secretde la phrase : « Lui et Son nom sontuns ». (X)

10- « Lui » la lumière supérieure, « SonNom, shmo » le désir de recevoir quinécessairement se trouve là. Shmo fait

en guematrie ratzon, c’est-à-dire le désirde recevoir. (Y)

20- Maintenant après que les mondesaient été créés même les anges, c’est-à-dire les créatures les plus prochesspirituellement ne peuvent pas atteindreEin Sof l’infini. (Z)

30- Dans l’infini « Lui et Son Nom sontun » et on ne peut pas distinguerl’espace du récipient car on ne peut pasatteindre la lumière si on n’a pas lerécipient. (AA)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

V- Ce qu’on atteint on l’atteint à traversces trois discernements : makom, l’espace ;gvoul les frontières, shem le nom. Et si onn’atteint pas on ne parle pas, c’est pourcela que l’on appelle cela sans frontière,c’est-à-dire quelque chose que l’onn’atteint pas et on le montre. Maintenanton lit les explications.

W- Que veut-il dire ? Toute la réalité c’estle désir. Ce désir a été créé par la lumièreohr hassover (environnante) à travers lesquatre phases. Après avoir créé le désir lalumière fait que ce désir commence à sesentir lui-même et à travers la quatrième, lahonte. Le résultat de la honte est la

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première restriction. Après la premièrerestriction il commence à construire, àressembler à la lumière et il arrive à cescinq mondes, c’est ce qu’il dit. Les mondessont des limitations, qu’est-ce qui nouslimite ? Cette ligne. Avant tout était pleinde cette lumière de Ein Sof, ensuite vient lapremière restriction, c’est-à-dire un espace,ensuite la ligne qui remplit cet endroit, onn’a qu’une ligne qui transmet la lumière etle reste tous les cercles autour. C’est tout.C’est ce que nous étudierons dans ladeuxième partie : la relation entre lescercles et la ligne. Chez nous aussi dans cemonde tout est partagé en cercles et enligne. La ligne de Ein Sof reçoit la lumièrede l’extérieur, de la lumière environnanteet l’amène presque jusqu’en bas. Comme ille dit en haut de la ligne il y a un point decontact mais à la fin de la ligne en bas iln’y a pas de contact avec la lumière de EinSof donc il y a ici quelque chose quisépare. C’est pour cela que dans notremonde il n’y a pas de lumière, cette lignearrive jusqu’au monde mais ne le touchepas. Mais on a quand même la providencepar les cercles et la ligne. La ligne c’est« si je n’agis pas pour moi qui le fera » toutdépend de mes forces et les cercles sont« il n’y a rien hormis Lui » donc on a cesdeux providences. Nous nous trouvons aucentre de tous ces mondes, dans ce pointobscur détaché, par rapport à l’En-Hautrien n’est détaché, mais nous on ne ressentpas. Comme un bébé : il ne comprend rienà tout ce qu’il se passe, on s’occupe de lui.

X- Tout était plein de la lumière de Ein Sofet on ne pouvait pas voir la différence entrela lumière et le récipient.

Y- Le désir, la lumière, la créature, le kli,le Créateur se trouvent encore unis. Entreeux il n’y a aucune différence, on ne voitpas la différence. Qui dévoile ? C’est lerécipient qui ne voit pas sa différence avecla lumière. Pourquoi le désir est appeléShmo, Son Nom ? Car selon le désir onpourra ensuite donner des noms à cettelumière.

Z- Tout le désir après la premièrerestriction n’atteint pas ce qu’il se passeavant la première restriction, ce sont deschoses vraiment différentes. En fait danstoute la sagesse de la kabbale on ne parleque de cette ligne, le travail en ligne : uneligne, deux lignes, trois lignes. Mais au-dessus de la ligne, ces cercles ce sont deschoses au-dessus des corrections ; le kli, lerécipient, et la lumière se trouvent enégalité alors on ne peut pas étudier cessituations car il n’y a pas de mots quipuissent les décrire. Donc tout ce que l’ona c’est : la lumière de l’infini, la restriction,l’espace et la lumière de la ligne et cescercles c’est ce que nous étudions, « il n’ya rien hormis Lui » et « si je n’agis paspour moi qui le fera ». Nous étudionscomment cela marche, comment doit-on secomporter selon ces lois. Cette ligne est laseule chose qui nous permet d’être encontact avec la lumière. Les cerclescorrespondent à la situation que nousatteindrons où « Lui et Son Nom sont un ».

AA- Cette phrase est très importante. Lalumière on ne sait pas ce que c’est. C’estuniquement si cette lumière touche, frappequelque chose qu’on peut la voir. On abesoin d’un détecteur quelconque, disonsune fente dans un écran ou un rideau etarrive la lumière mais on ne la voit pas ;par contre on voit s’il y a de la poussièredans la chambre, la lumière entre encontact avec les particules et dans l’espaceoù il n’y a rien tout reste obscur malgréqu’il y ait plein de lumière. Si on ne met unrécipient qui rencontre cette lumière, on nela voit pas. La lumière on ne peut pas lavoir, on a besoin d’un récipient. C’est pourcela qu’il dit qu’il n’y a pas de lumièresans récipient. Quelle lumière ? Selon lamesure du récipient on dévoile la lumière.Sur la lumière en elle-même, on ne peutrien dire. On peut dire sur ce qu’il nousmanque, ce désir, cette grandeur, cettepetitesse du récipient, c’est ainsi qu’onatteint la lumière. Quand on parle deslumières on ne parle pas en fait de lumière

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mais en fait des impressions des émotions,des sentiments du récipient et c’est celaque l’on appelle la lumière. Je dis une trèsforte lumière c’est selon ce que je perçoiset pas selon ce qu’il se trouve à l’extérieur.Comment mesurer ? On mesure toujourspar rapport à quelque chose et c’est lerécipient qui décide de ce qu’on ressent.On ne parle jamais des lumières sansrécipients même si on lit des phrases oùdes lumières montent ou descendent, sepropagent. Il faut comprendre que l’onparle tout le temps de ce que ressentent leskelim. C’est comme par exemple deslampes qui s’allument les unes après lesautres, je pense que c’est la lumière quipasse d’une lampe à l’autre, on pense quela lumière traverse mais ce n’est pas le cas,ce sont les impressions des récipients quichangent ; la lumière ne change jamais etse trouve dans cet espace comme avant.

Question : on parle de l’équivalence deforme mais la créature arrive à lacorrection finale mais ne comprend pasencore la forme qu’il doit avoir pourl’équivalence.

Rav : il n’y a pas d’équivalence, bien sûr.

Question : c’est ce que je demande est-cequ’à la correction finale on arrive àl’équivalence car il est écrit qu’on ne peutpas l’atteindre.

Rav : ok j’ai compris la question. Lesanges n’atteignent pas le Créateur mais leshommes oui. Les anges sont dans le degréavec l’intention de donner, ils sont un kliqui ne veut rien, c’est ce que l’on appelleun ange. D’abord on arrive à ce degréappelé malach, donner avec l’intention dedonner mais on n’a pas d’aile. Ce n’est pasbien de rester à ce degré, cela estéquivalent à un chien qui est content de cequ’on lui donne et c’est tout. On doitmonter jusqu’au Créateur. Du plus petit auplus grand tout le monde doit le connaître,on est obligé de tous y arriver. Aprèsl’ange on a un degré de la résurrection des

morts où on remet en vie tout cet égoïsmequ’on ne voulait pas utiliser. Quand onarrive au degré des anges, on commence àdonner avec l’intention de donner, onarrive ensuite à la situation où toute lalumière remplit les récipients, Lui et sonnom font un, Schéma Israël adochem …echad, c’est le degré le plus élevé que l’ondoit atteindre et doit tous y arriver,l’atteindre c’est-à-dire arriver àl’équivalence de forme.

Question : Si la ligne ne touche pas lemilieu qu’est-ce qui connecte le milieu à laligne ? Et qu’elle est la relation entre lescercles et la ligne ?

Rav : c’est une bonne question. On dit quela ligne ne touche pas le point du milieualors comment ce point existe-t-il ? Lavérité est que la ligne touche ce point maisque le point ne sent pas la ligne, c’est ceque nous ressentons en nous. Bonnequestion.

Question : (inaudible)

Rav : la récompense se trouve dans cetteligne c’est pour cela que cette ligne nouspermet de mesurer notre récompense. Je nesais pas si tu as entendu cette phrase : larécompense est selon le chagrin. La lignevient du mot cuillère (hébreux), unemesure selon l’écran, la mesured’équivalence avec la lumière.

Question : pourquoi le monde de Bria setrouve au-dessus de Yetsira ? Ce n’est pasà l’envers ?

Rav : étudie les quatre phases de la lumièredirecte.

Question : d’un côté on ne parle pas de Sonessence Atzmuto mais on dit Lui et SonNom font un.

Rav : on ne parle pas de Son essence, non.

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Question : on étudie que les lumières c’estl’amour et le désir, schmo, c’est le désir derecevoir. On dit que l’amour est le don. Ledon exprimé dans le désir de donner. Je necomprends pas : si le premier degré est ledésir de donner la lumière…

Rav : le désir de recevoir qui travail decette façon, qui donne. C’est ce qu’onappelle la lumière.

Histaklout Pnimit

BHS : D’abord, vous devez savoir que lorsqu’il est question de matières spirituelles, qui nesont pas concernées par le temps, l’espace et le mouvement, et encore plus lorsqu’il estquestion de la divinité, nous n’avons pas les mots pour exprimer et observer. Tout notrevocabulaire provient de sensations et de sentiments imaginaires. Ainsi comment peuvent-ilsnous aider là où les sens et l’imagination de règnent pas ?Par exemple, si vous prenez le plus subtil des mots, c'est-à-dire orot (les lumières), il n’enressemble pas moins et emprunte à la lumière du soleil, ou à une lumière émotionnelle desatisfaction. Aussi, comment les mots peuvent-ils être utilisés pour exprimer les matièresdivines ? Ils ne parviendraient certainement pas à apporter au lecteur une quelconque vérité.C’est encore plus vrai pour des mots écrits qui révèleraient les réflexions de la sagesse. Sinous échouons même avec un seul mot inadéquat, le lecteur sera instantanément désorienté etaura face à lui une matière sans queue ni tête.Pour cette raison, les sages de la Kabbale ont choisi un langage spécial, que nous pouvonsappeler « le langage des branches » car il n’y a pas une essence ou un chemin dans ce mondequi ne commence par sa racine dans le monde supérieur. De plus, le début de toute créaturedans ce monde commence dans le monde supérieur et puis descend dans ce monde.Aussi, les sages ont trouvé un langage adéquate, sans difficulté, par lequel ils peuventtransmettre leurs réalisations les uns aux autres par des mots parlés ou écrits de génération engénération. Ils ont pris les noms des branches dans ce monde, où chaque mot est explicatif parlui-même, comme pointé vers sa chorech, racine supérieure dans le système des mondessupérieurs.Cela doit tranquilliser votre esprit au vu des expressions troublantes que nous trouvonssouvent dans les livres de Kabbale, et certaines qui sont même étrangères à l’esprit humain.C’est pourquoi d’emblée ils ont choisi ce langage pour s’exprimer, c'est-à-dire le langage desbranches. Ainsi ils ne laissent pas une branche inutilisée même si elle est d’un degré inférieur.Ils ne peuvent éviter de l’utiliser pour exprimer le concept désiré car notre monde ne suggèrepas d’autre branche qui puisse être mise à la place.Comme deux fils ne peuvent être insérés dans le même trou, nous n’avons pas deux branchesqui soient en relation avec la même chorech. Il est aussi impossible d’éliminer l’objet dans lasagesse qui est en relation avec cette expression inférieure.Une telle perte infligerait une altération et une confusion dans tout le royaume de la sagesse,car il n’y a pas d’autre sagesse dans le monde où les matières sont aussi interconnectées selonla cause et la conséquence. Dans la sagesse de la Kabbale, les sujets sont connectés et reliésdu haut vers le bas comme une seule longue chaîne.

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Aussi, il n’y a pas de libre choix ici d’échanger ou de remplacer les mauvais noms par demeilleurs. Nous devons toujours donner la branche exacte qui pointe vers sa chorechsupérieure, et l’élaborer jusqu’à ce que la définition correcte soit fournie au lecteur minutieux.En effet, ceux dont les yeux n’ont pas été ouverts sur les signes du ciel, et n’ont pas acquis lacompétence dans les connexions des branches de ce monde avec leurs racines dans lesmondes supérieurs, sont comme l’aveugle qui heurte le mûr. Ils ne comprendront pas la vraiesignification de même un seul mot, car chaque mot est une branche en relation avec sachorech.Seulement s’ils reçoivent une interprétation d’un sage authentique qui se rend lui-même apte àl’expliquer dans le langage parlé, qui est nécessairement comme une traduction d’un langageà un autre, c'est-à-dire depuis le langage des branches au langage parlé, alors seulement il seracapable d’expliquer les termes spirituels comme ils sont.C’est pourquoi j’ai été inquiet de me lancer dans cette interprétation, pour expliquer les esser(dix) sefirot, comme le divin sage Ari nous les a apprises, dans leur pureté spirituelle,dépourvues de tout terme tangible. Aussi, tout novice doit approcher la sagesse sans setromper dans toute matérialisation ou erreur. Avec la compréhension de ces esser sefirot, onarrivera aussi à examiner et à savoir comment comprendre les autres questions de cettesagesse.

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Chapitre 1

Ari : « Sachez, qu’avant que les ne’etzalim soient émanées et les créatures créées, une lumièresupérieure simple remplissait toute la réalité ».

BHS : Ces mots nécessitent une explication : comment y avait-il une réalité que la ohrpachout remplissait avant que les olamot soient émanés ? Aussi, la question de l’apparition duratzon du fait du tsimtsoum de façon à apporter la perfection de Ses actions à la Lumière,comme il est indiqué dans le livre, signifie qu’il y avait déjà là un certain manque.La question du point du milieu en Lui, où le tsimtsoum se fait, est aussi assez troublante, carnous avons déjà dit qu’il n’y a là ni rosh ni sof, alors comment y a-t-il un milieu ? En effet,ces mots sont plus profonds que la mer, et je dois par conséquent développer leurinterprétation.

1- Il n’y a rien dans toute la réalité qui n’est pas inclus dans Ein Sof. Tout ce que nousatteignons de façon inversée se trouve en Lui dans le secret de un unique etparticulier/unifié.

Il n’y a aucune essence dans ce mondeque l’on capte par nos sens ou par notreesprit qui ne se trouve pas dans leCréateur. Tout sort de Lui. Est-ce quequelqu’un peut donner ce qu’il n’a pas ?Ceci a déjà été expliqué dans d’autreslivres. Ces concepts doivent être vuscomme séparés ou opposés par rapportà nous. Par exemple la différence entrele terme hochma que l’on atteint et cequi est doux, ce sont deux termesséparés. Celui qui agit est différent del’action, il s’agit de deux chosesséparées. Celui qui agit estnécessairement séparé de l’action etencore plus quand il s’agit de termescomme doux et amer et ainsi de suite.Chacun est séparé mais chez le

Créateur, hochma, plaisir, doux, amer,piquant, l’action, celui qui fait l’action etainsi d’autres formes différentes etopposées, tout cela est comme un danscette lumière simple sans aucunedifférence comme il est écrit « Un,Unique et particulier/unifié » Un c’est-à-dire une équivalence, unique ce qui sortde Lui, toutes ces différentes formes ontchez Lui une seule forme commeatzmuto Son essence et particulier/unifié,malgré le fait qu’Il fasse beaucoupd’actions, c’est une seule force qui setrouve dans tout cela et que tout s’unitet prend cette forme, une seule forme.Cette forme avale toutes les formes quel’on peut voir dans Ses actions et c’estquelque chose de très délicat et tout le

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monde ne peut pas comprendre ceschoses. Le Rambam nous a expliquél’union du Créateur dans le secret de laphrase « Un, unique etparticulier/unifié » Il nous explique dansles commentaires du Sepher Yetzira ladifférence entre Un, unique etparticulier/unifié. Quand il s’unit pouragir avec une seule force cela est appeléparticulier/unifié, quand Il se sépare sedivise pour agir, chaque partie estappelée unique et quand Il se trouve enéquivalence Il est appelé « Un », loin deces mots purs. « S’unit pour agir d’uneseule force » veut dire qu’Il agit pourfaire du bien et ses actions ne changentpas et quand Il se sépare, se divise pour

agir, c’est-à-dire différentes actions, et ilnous apparaît qu’il y a des bonnes et desmauvaises actions. Alors Il est appeléunique car toutes ces différentes actionsont un unique résultat faire du bien. Ilest « Unique » dans chaque action, Il nechange pas bien que les actions soientdifférentes. Quand Il se trouve enéquivalence Il est appelé « Un », c’estSon essence où toutes les formesinversées se trouvent en équivalence ;comme l’a écrit le Rambam « celui quisait, le connu et la science sont un carSes pensées sont beaucoup plus hautesque nos pensées et Son chemin est plushaut que le notre. »

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman : que nous dit-il ? Il n’y a riendans cette réalité qui ne se trouve pas dansEin Sof, tout se trouve comme un, pas plusque la lumière qui remplit le récipient.Tous les changements, les noms, tout ceque l’on peut ressentir, percevoir, ce sontdes changements du kli qui lui dessine deschangements dans la lumière, mais lalumière ne change pas du tout. C’est lerécipient qui change et pense ou ressentque la lumière change mais la lumière nechange pas du tout. Les kabbalistes quiatteignent cette grande règle, cette loi quidit que eux changent et pas le Créateur oula lumière, nous disent que la perceptionpar rapport à Lui est appelée un, unique etparticulier/unifié, comme une seule racine,une seule action, une seule intention. Ils’agit de quelque chose de permanent etpar rapport à eux toutes ces actions ce n’estpas Lui qui changent mais les kelim. Ilspensent qu’Il change qu’Il se comporte demanières différentes, des fois Il est gentil,des fois méchant, comme si le Créateurchangeait. Ils nous disent qu’Il est un, qu’iln’y a qu’une seule racine qui opère selontoutes sortes de différentes formes. Ils nousdisent qu’Il est unique mais Il nousapparaît comme tel et comme Il a un but

même s’il nous apparaît à l’opposé, Il estappelé l’unifié. Ainsi est-Il appelé Un,unique, particulier/unifié qui sont lesdifférentes façons qu’a la créature depercevoir le Créateur. Et Lui, bien sûr setrouve au-dessus de ces trois formes.Quand on récite « Shéma Israël, … leCréateur est un, Son nom est un… » Israëlc’est yashar el, on se dirige directementvers le Créateur avec l’intention de donnertous les désirs qui sont comme Lui dirigésvers Lui, ce que l’on perçoit c’est la seuleforme, c’est ce que dit la phrase du shema« …notre D. est Un » Nous devons passerces trois perceptions, un unique etparticulier/unifié, qui s’unissent à la fin. Enfait c’est ce que nous avons expliqué tout àl’heure : la perception de la réalité. Nousnous trouvons dans une seule réalité et ilnous faut perfectionner la perception,passer toutes ces formes qui changent, quivont et qui viennent et arriver enéquivalence avec la lumière qui nousremplit. Nous pensons qu’elle nous remplitmais en fait nous ne découvrons pas lalumière, Boré. En fait nous corrigeons noskelim et c’est cela qu’on appelle la lumière,ces corrections donc le Créateur, ce quenous dévoilons en Lui Bo ou Ré et pas ce

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qu’il y a derrière c’est-à-dire ce que nousappelons aztmuto, quelque chose que nousatteignos pas dans le désir de recevoir. Cequ’il se passe après le Gmar Tikkun nousne le savons pas. Toute la Torah est lalumière qui nous corrige et nous amène àune situation corrigée. La suite ne nous estpas connue.

Question : on dit que l’on se trouve dansEin Sof, ce n’est pas qu’on l’a atteint maisc’est ce qu’on nous dit…

Rav : oui.

Question : …Est-ce que cette lumière deEin Sof est Son essence ? Qu’est-ce quec’est ? Il est écrit que l’on doit étudierselon la lumière, est-ce qu’il y a unedifférence entre Sa lumière et Sonessence ?

Rav : Il existe beaucoup de mots difficilesà comprendre. Atzmuto, Son essence divinece n’est qu’un mot nous n’avons pas autrechose à dire. Si je ne perçois pas quelquechose je ne peux pas lui donner de nom.Quand j’ai un nom, j’ai keter, hochma,bina, z’’a et malchut, c’est mon récipientc’est là que je reçois la lumière. J’ai ledésir et on étudie que dans ce désir on a lesépaisseurs racine, 1,2,3 et 4. Avec ce désir,je peux me diriger, avoir l’intention dedonner, le plaisir arrive je repousse leplaisir, je fais un compte pour savoircombien je peux recevoir à l’intérieur et jereçois. Alors je remplis ces degrés dedésirs avec le plaisir. Quel plaisir ? Avecmon écran, le don, on parle d’un klispirituel, il ne faut pas l’oublier : un klispirituel retire du plaisir quand il donne.Donc j’ai un désir qui a des degrés (deracine à quatre) ou qui travaille avecl’écran et on appelle cela les sephirot(keter à malchut). La différence entre lesdegrés et les sephirot, c’est le désir avecl’écran. Je remplis ces sephirot avec de lalumière, la lumière intérieure qui s’appelle,nefesh, ruah, neshama, chaya, yechida,NaRaNRaY. Cette lumière à l’intérieur est

ce qui me remplit. Qu’est-ce que c’est ?C’est un plaisir. Un plaisir de quoi ? Dansla spiritualité le plaisir est de donnercomme l’exemple de la mère avec son fils.L’écran et la lumière est ce qui me remplit.Cette lumière intérieure est aussi l’écranavec la lumière réfléchie. La mesure que jepeux donner c’est cela la lumière, le plaisirqui me remplit. Donc aucun contact avec lalumière qui vient et qui me fait quelquechose, ça c’est ce qu’on appelle Sonessence, je ne l’atteins jamais. Maintenanton a keter, hochma, bina, z’’a et malchut,qui sont le désir avec l’écran, et la lumièrequi remplit est la lumière réfléchie etl’écran. Autrement dit, racine, 1, 2, 3 et 4sont appelées koutzo chel youd, l’extrémitéde la lettre youd, youd, hé, vav, hé tataha,HaVaYaH. Ce sont les cinq sephirot quisont la structure du récipient ce qui remplitc’est l’écran et la lumière réfléchie.Comment je remplis ce récipient ? Je leremplis avec l’écran et la lumière réfléchie.J’écris les lettres comme par exemple W,je l’écris double v, c’est la base, le kli et cequi le remplit est appelé le Créateur. C’estce que nous disent les kabbalistes. Ils nousexpliquent comment atteindre le don, lemesurer. Le Créateur, l’Infini donne à100% et moi je donne un pourcentagequelconque. Je dois mesurer par rapport auCréateur, comment ? Selon ce qui meremplit : Il me donne et je Lui donne. Pource pourcentage de don on se trouve enéquivalence, c’est ce que l’on appellel’adhésion (dvekut) ou zivug. Commentmesurer ? Je partage les 100% du Créateuren cinq, ce que l’on appelle les mondes (A’’K,…Assia), et chacun se partagentencore en cinq et en cinq, finalement 125degrés. Pourquoi pas cent ? Parce que j’aicinq degrés d’épaisseur donc c’est plusfacile de compter les degrés qui memanquent. On atteint la lumière supérieuredans la mesure qu’on lui ressemble etjamais Lui, mais la mesure d’équivalence.On est dans la première partie du TES, il ya une chanson avant que ne commenceTES : le secret de justes se clarifie et setrouvent ensemble la lumière et

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l’obscurité… c’est-à-dire le kli ressent lalumière. C’est très bien de rechercher carSes actions c’est en fait nous. Et il fautfaire attention de ne pas essayer del’attraper, c’est-à-dire de le ressentir danstes récipients, alors Son Nom est un. C’est-

à-dire c’est interdit de le toucher, on nepeut uniquement que Lui ressembler. Taforme corrigée est appelée l’image duCréateur, le nom du Créateur se trouve surtoi, c’est ce qui est écrit. Sur ton désir on acette copie, cette forme de don.

2- Il y a deux façons de donner : avant d’avoir atteint la réception et après avoir atteintla réception.

Regarde ceux qui mangent MAN (lamanne). MAN est appelé « le pain quitombe du ciel » car il ne se revêt pasdans ce monde. Les sages ont dit quechacun pouvait goûter tout ce qu’ilavait, tout ce qu’il voulait ; il est doncévident qu’il a en lui toutes ces formesopposées. L’un aura un goût sucré,l’autre piquant et amer, donc le MANavait ces deux goûts opposés ensemblescar on ne peut pas donner si on n’a pasquelque chose. Alors comment est-cepossible d’avoir deux choses opposée enmême temps ? C’est tout simplementparce qu’il y a les deux goûts et celui quireçoit goûte ce qu’il veut. Tu peux ainsi

comprendre chaque chose spirituelle :elle est unique et simple bien qu’elle esttoutes les formes du monde. Quandnotre kli qui est limité, reçoit, c’est luiqui lui donne une seule forme parmitoutes les formes qui s’unissent dansl’essence spirituelle. Il faut voir tout letemps la différence entre les deuxphases/discernements du don :Première phase : la forme del’abondance spirituelle avant qu’on lareçoive, incluse dans la lumière simple. Deuxième phase : après la réception etqui prend une forme séparée selonl’attribut de celui qui la reçoit.

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman: ce qu’il dit est un peu plusfacile à comprendre maintenant. Ces deuxdiscernements se trouvent dans le don :avant qu’on les reçoivent et après. C’est lamême chose : on parle de quelque choseque nous n’atteignons pas qui se trouve àl’extérieur, on ne peut atteindreuniquement ce qui se trouve en nousuniquement, pas vraiment en nous mais ceque nous pouvons percevoir et cela estpossible comme nous l’étudions selonl’équivalence de forme, dans la mesure oùje Lui ressemble et c’est ce que je peuxcapter. C’est l’exemple qu’il nous donne,l’histoire qu’on nous raconte de ce MAN :chacun sort de la tente le matin et ramasseMAN comme si c’était de la barbe à papamais chacun en avait un goût différent, ungoût de viande ou du poisson et chacungoûtait ce qu’il voulait, chacun reçoit le

goût qu’il veut ; la mesure d’équivalencetrouve dans cette lumière un goût selonchacun, selon l’écran et la lumièreréfléchit. Cette forme de don c’est ce quechacun goûte. Donc pendant 40 ans quandils se trouvaient dans le désert, 40 ans c’estMèm le degré de bina, ils ne mangeait queMAN, ils ne se trouvaient que dans leskelim de don, voila ce que cela veut dire :c’était leur nourriture. Après la restrictionau-dessus du désir, quand on veut vivre au-dessus, quand on veut donner, non pas sedébarrasser du monde, au contraire on veutvivre et développer cette intention dedonner et ressentir dans ses récipients lemonde supérieur, alors on corrige cesrécipients avec l’intention de donner, c’estce qu’on appelle marcher dans le désertpendant 40 ans jusqu’au degré de bina laforce de donner au-dessus de tous nos

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désirs. Alors chacun selon ses désirs goûtechaque fois, chaque jour, selon son écranun autre goût. C’est ce qu’il appellemanger MAN. MAN c’est maym nukvin.Maim c’est malchut et bina ensembles,maym nukva, le don et la réception, c’est lanourriture c’est cela qui fait plaisir et quiremplit. La force de bina, le donchassadim qui remplit. 40 ans : les effortsqu’on fait, tous ces désirs qui se dévoilent,changer l’intention c’est le processus quel’homme traverse. Tous les systèmes,toutes les actions, tout ce qui se passe dansle désert, toutes ces histoires qu’il nousraconte, les problèmes, les guerres, on neparle que des désirs de l’homme qu’ilessaye de transformer et atteindre ainsil’intention de donner. Il y a une seulesituation le monde de Ein Sof mais selonles kelim on ressent d’autres degrés dedissimulation appelés les mondes. La plusgrande dissimulation est appelée ce mondesans aucune possibilité de ressembler à lalumière. On ressent une existenceminimale dans le monde de Ein Sof, tout ceque nous pouvons ressentir est appelé cemonde, c’est ainsi qu’on vit.

Question : tu as expliqué, à propos dutravail, dans le procédé de la sortied’Egypte dans l’état du désert, qu’avec toutle groupe et chaque détail dirigé vers lebut, c’est cela la sagesse et alors cela arriveplus vite. Est-ce que tu peux expliquer unpeu plus ?

Rav : non. Ce n’est pas le momentmaintenant. On termine cette partie on doitrester proche du texte. C’est une bellequestion : comment nous diriger sans arrêtvers le but, mais c’est tout le travailintérieur. On reste sur le texte mais c’est lachose la plus importante que tu demandes,tu as raison.

Question : comment sait-on où on doitarriver ? Quand on goûte tous ces goûtsdans la nourriture, comment savoir le goûtqu’on découvre, comment savoir ce quec’est ?

Rav : disons que tu écoutes ce que disentles kabbalistes. Tu ne sais pas mais tout ceque tu ressens, tout ce que tu penses, tesprogrès, tout ce qui se trouve en toi cen’est qu’un désir, il n’y a pas plus qu’undésir. A côté de ce désir se développent lecerveau, la mémoire et tous ces systèmes.Le cerveau est moyen d’atteindre ce quel’on veut. Si je ne veux rien je n’ai pasbesoin d’un cerveau qui se développe etamène en moi des possibilité pourconstruire différentes choses. Donc on a ledésir puis le cerveau, les pensées, je n’airien d’autre. La question est commenttravaillé avec mon désir pour arriver àatteindre cette vérité où je me trouvevraiment. Les kabbalistes me disent que jeme trouve dans les mondes de Ein Sof,qu’est-ce que c’est ? Je ne sais pas, maisc’est quelque chose de vraiment différentde ce que je ressens maintenant. Comments’en sortir ? Le BHS nous explique où tu tetrouves, il nous explique comment sortir, ette dit de commencer à corriger tesrécipients avec l’intention de donner à laplace de recevoir. Tu as maintenant unedirection appelée recevoir pour toi-même.Comment utiliser le groupe et étudier,organiser, diriger. Comment puis-je arriverà donner aux autres ? Ce que je pense pourl’instant c’est mon imagination, il n’y arien autour de moi, c’est mon désir qui medessine ce monde. Maintenant je dois mediriger à partir de là pour donner à cemonde, à tout ce qui se trouve devant moiselon la mesure avec laquelle je fais de telsefforts pour atteindre cette force et arriverau don. J’étudie chaque fois, je fais desefforts pour réussir et comprendre ce qu’ilfaut faire. La kabbale ne nous explique quecela : le don. Selon cette mesure j’attiretout doucement cette force, la lumière quicorrige et tout d’un coup cela arrive etc’est cela la sortie d’Egypte : la premièrefois que je reçois cette force pour sortir etpour donner.

Question : je voudrais savoir : tu sépares ledésir et le cerveau. Tous les désirs se

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trouvent dans le cerveau, non ? Et on peutaussi donner avec des molécules.Comment sépares-tu le désir et le cerveau ?

Rav : le désir est la matière de la création.Le cerveau est un supplément, ce n’est pasune base de la création, cela se développeuniquement selon la mesure où l’hommeveut atteindre quelque chose dans le désir.Si on n’avait pas voulu quelque chose, onn’aurait pas besoin de cerveau. Jet’explique la kabbale. J’ai étudié un peu labiologie, je connais ce que pense lascience, je te parle de la kabbale. Ce qui aété crée c’est le désir et c’est tout. Quandce désir prend différents manques, c’estune protection, il commence à développerun système pour compléter et remplir cemanque : quelles sont les différentesactions à faire pour se remplir. Il estdésespéré de ce manque, il doit faire desactions à l’intérieur pour se remplir. Doncces actions qu’il prépare pour se remplir etcomment le faire, ce système quiprogramme est appelé le cerveau. Cesystème se trouve dans le désir, est-ce quec’est un désir ? Quelle est la matière de cesystème ? Ce système vient de Bina, quivient du mot havana, comprendre, c’est laforce du don. Donc si on veut utiliser notredésir avec l’intention de recevoir, notredésir est appelé recevoir avec l’intention derecevoir et il se développe jusqu’à un degréquelconque et si on veut utiliser la force debina, donner dans le désir c’est bina etmalchut ensembles. Avec l’intention de

donner on utilise les désirs pour donnermais moach, le cerveau, ce système quiréfléchit, qui fait des programmes, desplans vient de bina, il se trouve dans ledésir pour que le désir puisse se rempliravec l’intention de recevoir et alorsl’homme fait des erreurs sans arrêt jusqu’àce qu’il s’aperçoive que cela ne marchepas, c’est vraiment un serpent et alors onveut arrêter de l’utiliser. Alors ilcommence à utiliser ces systèmes d’uneautre façon : pour donner (tous lessystèmes dans le cerveau, système pourparler, etc.). Comment utiliser le désir pouratteindre ce que l’on veut ? On enreparlera, ce n’est pas simple car dès ledébut, au degré minéral, même dans unatome ou on a le plus et le moins, il y a cesystème, ce cerveau qui existe. Lesrelations entre ces deux parties de l’atomesont la base du cerveau.

Question : quel est le kli parfait ? Est-ceque c’est un kli général ?

Rav : le kli parfait est dans Ein Sof, c’esttout le désir qui a été créé qui reçoit unécran à 100% et la lumière réfléchit. Etdans ce récipient se trouve toute l’image duCréateur. Le désir a été créé exactementopposé, une copie, comme un tampon, il aété créé des trous, des manques et si onarrive à les remplir grâce à la lumièreréfléchie on dit qu’il arrive à atteindrel’image du Créateur.

3- Comment est-ce possible de comprendre que les âmes soient une partie du divin ?

En cela nous pouvons comprendre cequ’on écrit les kabbalistes à propos del’essence de l’âme : l’âme estvéritablement une partie divine d’En-Haut il n’y a en elle aucun changementpar rapport au tout mais le fait quel’âme soit une partie et non pasl’ensemble cela ressemble à une pierrequi est retirée de la montagne et oùl’essence des deux sont égales. Il n’y aaucune différence entre la pierre et la

montagne si ce n’est que la pierre estune partie de la montagne et lamontagne est l’aspect du tout.Apparemment il s’agit d’une chose trèssurprenante : il est encore plus dur decomprendre comment on peut arriver àune différence ou une séparation au seindu divin à tel point que l’on puissecomparer cela à une pierre extraite de lamontagne. La pierre est détachée de lamontagne à l’aide d’une hache mais

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comment dans la spiritualité des chosespeuvent être séparées ?

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman : à nouveau, nous n’étudionsqu’une seule chose Malchut de Ein Sof, en-dehors d’elle il n’y a rien. Le BHS nousexplique cela dans l’introduction au livredu Zohar, où il n’y a qu’elle qui existe,cette situation du désir de recevoir qui futcréée grâce à la lumière et remplie de lalumière qui l’a créée. Et elle existeuniquement de cette façon-là et tout ce quinous arrive, semble-t-il, nous arrive au seinde la même Malchut de Ein Sof, où le désirde recevoir de l’homme se ressent danstout un tas de situations intérieures, et celalui semble comme étant des situationsdifférentes dans la matérialité ou dans laspiritualité. Dans ces situations où le désirde recevoir se ressent, il se ressent divisé,uni (connecté) et c’est ce que nousétudions : nous n’étudions que par rapportà la situation de la Malchut de Ein Sof,nous passons les différentes phases,Malchut qui traverse toutes formes dechutes depuis Ein Sof jusqu’à notre monde,puis nous revenons à la troisième situationoù nous cette fois nous comprenons oùnous nous trouvons. Tout le processus quenous traversons est un processus dans lacompréhension, dans le ressenti de quinous sommes, de ce qui nous arrive. Danscette compréhension l’homme doit grandir,nous sommes chacun d’entre nous Malchutde Ein Sof, nous ne comprenons pascomment est-ce possible car Malchut deEin Sof s’est divisée en toutes ces parties etcomme dans une forme holographiquechaque partie se ressent comme étant seule,comme étant unique, et ainsi tout seressemble. Mais dès l’instant où nouscommençons à nous corriger, nous voyonsque toutes ces images sont somme touteen-dehors de nous, mais tout cela est moi.Le désir de recevoir par rapport à eux, jedois briser cette barrière de l’ego et grâce àcela j’acquière un attribut similaire à celuidu Créateur où le Créateur m’a divisé

comme Malchut de Ein Sof en différentesparties ; moi un face aux autres et si je lesacquière comme des parties qui sontmiennes alors ils deviennent moi et en celaje redeviens comme Malchut de Ein Sof.Chacun d’entre nous ainsi se ressent. Cesentiment de moi et des autres est unsentiment qui n’est pas clair qu’on ne peutpas comprendre, car il s’agit d’unsentiment qui n’existe pas, uniquementdans mon imagination. En ce qui nousconcerne, le fait que nous disions quel’âme est une partie du divin c’est unmensonge : il ne peut pas y avoir de partiedu divin. Dans le monde de Ein Sof,l’unique chose qui existe, c’est un seul klirempli d’une seule lumière, c’est le divin.En-dehors de cela rien n’existe, ni avant niaprès. Et le fait qu’il nous semble que noussommes des parties de Ein Sof, c’est parceque nous ne sommes pas corrigés dansnotre perception, comme si je n’avais pasde lunette ou que j’aie un problème auniveau de mes sens et que je ne ressens pasentièrement la réalité. Mais il n’existe depas de partition de la réalité, cela n’estqu’une illusion. C’est la raison pourlaquelle quand nous revenons à Ein Sof, ilest sûr de cela que nous nous sentonscomme si nous nous réveillions d’un rêve ;autrement dit nous corrigeons notrecompréhension de la réalité et nous entronsdans l’unique réalité qui existe et de lànous pouvons comprendre tout ce que nousavons besoins par rapport aux kélim : il ditque cela est comme une pierre retirée de lamontagne. Quelle est la différence entre lapierre et la montagne ? C’est une partie etdonc cette partie, ressentie comme telle, estressentie par l’ego au sein de cette pierre.Dès l’instant où nous retirons l’égoïsme decette pierre, nous voulons nous attacher àla montagne alors la pierre s’y attache enretour. La montagne n’est pas mise endéfaut du fait que les âmes sont séparées

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de celle-ci, semble-t-il. Il s’agit en fait duressenti des âmes. Il nous semble que nousne sommes pas dans Ein Sof mais dansnotre monde. Mais par rapport à l’imagevéritable nous n’existons que dans Ein Sofcar en-dehors de cela rien n’existe.Autrement dit il y a en nous une telle

insensibilité que nous avons l’illusion dene pas être dans le monde de Ein Sof. Cetteinsensibilité nous devons la retirée et lesdifférents degrés sont appelés uneélévation dans les degrés des mondes, unéveil depuis l’inconscience à la conscience.

4- La spiritualité est séparée par la différence de forme comme la corporalité peut l’êtrepar une hache.

Avant que nous en venions à clarifiercette question, nous allons expliquerl’essence des différences qui existentdans la spiritualité. Saches que leséléments spirituels ne se séparent les unsdes autres que par la force de ladifférence de forme. Autrement dit siune entité spirituelle acquière une autreforme alors elle n’est plus une maisdeux. Laissez-moi expliquer cela auniveau des âmes des hommes qui sontégalement spirituelles et d’après la loispirituelle dont la forme est simple, il y aautant d’âmes qu’il y a de corps d’où lesâmes brillent. Cependant elles sontséparées les unes des autres par ladifférence de forme qui existe entre elles

comme il est écrit : « comme leur visagene sont pas égaux, ainsi leurs avis ne seressemblent pas » Il y a dans le remèdedu corps la possibilité de comprendre,de discerner la forme des âmes et de direqu’une âme est bonne et qu’une autreest mauvaise et de même pour toutes lesformes séparées. Ainsi on peut voir celacomme une chose matérielle qui se diviseet est divisée, séparée à l’aide d’unehache et bouge d’un lieu à un autre pouraugmenter la distance entre les parties,ainsi est le spirituel qui se divise, sesépare à cause de la différence de formeentre chaque partie. En fonction de lamesure de différence ainsi l’écart existeentre chaque partie.

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman : le désir de recevoir qui setrouve en nous est une chose artificielle. LeCréateur l’a créé afin que nous puissionsdécouvrir le divin en travaillant avec cedésir, afin que nous puissions découvrir cequ’il manque dans Malchut de Ein Sof.Malchut de Ein Sof doit dans sa consciences’éloigner de sa situation dans Ein Sofjusqu’à ce monde, autrement dit à l’autreextrémité, se débarrasser de toute ladivinité qui l’a remplie, car la divinité, lalumière qui l’a remplie la détache dusentiment de soi, ne lui laisse pas ressentirla liberté, sa situation actuelle. La lumièrequi la remplit, remplit tous les kélim car lekli peut ressentir uniquement s’il aspire, ledésir ne lui suffit pas c’est le Créateur quil’a créé c’est la matière pour se maintenir.Et le sentiment du plaisir, pas seulement

être en vie mais où je retire du plaisir,dépend de l’aspiration, du sentiment duvide, du sentiment du besoin pour unecertaine chose, tel qu’il faut d’abord qu’il yait un désir vide puis ensuite l’entrée duplaisir au sein de cette situation alors on sesent bien et cela se fait selon le sentimentde manque. Par conséquent afin de donnerà la créature la capacité d’aspirer il y a euun éloignement de Ein Sof et ainsi celapermet à la créature d’arriver à l’aspirationcorrecte. Alors dans cette même évolutiondu Haut vers le bas, de Ein Sof jusqu’ànotre monde sont apparus des reshimot,une chaîne de reshimot, une chaîned’impressions qui existe en nous et alorsnous ne faisons pas que d’y aspirer noussavons et nous devons clarifier à quoi nousdevons aspirer autrement dit nous devons

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clarifier en nous les reshimot. À quoi dois-je aspirer ? À quelle situation ? Quel videdois-je combler pour réellement ressentir leplaisir ? Alors je le remplis et je ressensvéritablement le même plaisir ou une partiede Ein Sof et j’arrive à la même situation.Il s’agit de la réalisation des reshimot quinous arrive. Par conséquent toute cettedifférence entre le spirituel, entre lesdifférents degrés se fait entre leschangements de formes, selon la mesureque je ressens que cela me manque, demon degré au degré supérieur et je dois mereprésenter correctement le degré supérieurautrement dit quand il y a en moi desreshimot. Nous étudions dans la premièrepartie du TES qu’il y a toujours un couplede reshimot : 4,3 ; 3,2…il n’y a jamais unseul reshimot (reshimo d’hitlapshut etd’aviut, en-dehors de rosh de galgalta oùl’un d’eux est Malchut Ein Sof ) En dehorsde rosh de galgalta tous les reshimotproviennent de calcul de 2 degrés 4,3 ou3,2 et également en moi quand je metrouve à un degré donné, que s’éveille enmoi un reshimo, je veux le réaliser, lereprésenter, travailler avec lui, alorsapparaît à moi le reshimo 3 de aviout et 4du degré suivant et donc il y a un lien entreles degrés nous permettant ainsi d’arriver àla lumière du degré 4 quand nous sommesau degré 3 et de l’utiliser pour nous lier àcelle-ci et nous élever. Autrement il n’yaurait jamais eu de possibilité d’arriver àquelque chose de plus élever que l’endroitoù nous nous trouvons. Commentprogressons nous ? Grâce à l’équivalencede forme. Autrement dit il n’y a pas plusdans chaque situation que la différence deforme et l’équivalence de forme. Leschoses sont très concrètes, simples, biendéfinies. Comment est ma situationd’aujourd’hui, quelle est la situationsuivante, le degré suivant ? Quelle est ladifférence de forme par rapport à ce degré,je dois arriver à la situation où cet écart estdétesté par moi, je ressens en cela lessouffrances de ne pas me trouver dans undegré supérieur, j’aspire à cela de toutemes forces. Ici j’ai besoin des livres, d’une

société qui me donne le sentiment del’importance qu’il y a d’arriver au degrésuivant et de la bassesse de ma situationactuelle. Alors je crée en moi suffisammentd’aspiration, de vide et par la réception dudegré suivant bien qu’il s’agisse d’undegré du don et d’une opportunité dedonner, je ressens dans cette opportunitéune satisfaction où se trouve pour moi larécompense d’arriver à la possibilité dedonner aux autres. C’est la lumière qui meremplit dans le degré suivant. Doncregarder à quoi il nous faut aspirer, làs’ouvre une opportunité de donner auxautres, que je veuille donner aux autres,que je veuille m’unir aux autres. Le faitque je n’en sois pas capable est évidentmais que j’ai ce désir cela estcompréhensible et à tel point que nousavons l’expérience qui nous faitcomprendre que nous ne pouvons pas avoirce désir même de la manière la plussuperficielle, l’homme n’est pas capabled’arriver à cela seul car il n’est que désirégoïste. Le fait que nous soyons des partiesde cette âme brisée qu’est-ce que cela veutdire ? Comme nous sommes dans cettemême âme d’Adam haRishon le lien entrenous existe seulement il s’agit d’un lienégoïste. Donc nous pouvons apprendre dulien égoïste entre nous à quel point il estmauvais et ainsi que chacun peutinfluencer les autres et l’environnement dechacun. Nous pouvons aussi apprendre delui à quel point être lié correctement lesuns aux autres c’est bien. Alors chacuncommencera à recevoir l’importance del’union et cette importance qu’il acquièrechez les autres est la seule permettant dedonner à chacun l’aspiration le manque dudegré suivant où la lumière qui nousremplit est la lumière du don, un plaisir dufait que je donne. Le fait que j’aspire à lalumière supérieure c’est la lumière. Du donnous devons retirer du plaisir, c’est le butde la création de donner du plaisir auxcréatures, cette lumière du don du plaisirressentie dans le Créateur. Les différentsdegrés où l’on se rapproche du don total,général, que nous avons dans Ein Sof sont

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les degrés des mondes, les degrés del’équivalence de forme.

5- Comment peut-on avoir une différence de forme dans la créature dans la situation deEin Sof ?

Cependant cette différence de forme estclaire dans ce monde-ci, dans les âmesdes hommes. Mais comment une tellechose peut exister dans le monde de EinSof, c’est-à-dire dans l’âme à propos delaquelle les sages ont dit qu’elle est unepartie de la Divinité. Et il n’est pasencore clarifié la façon dont elle estséparée de la Divinité jusqu’au point oùnous puissions l’appeler « une partiedivine ». On ne peut pas parler dedifférence de forme car nous avons déjàdit que la Divinité est une lumière simpleincluant des différences de forme et desinversions de formes de ce monde, lesunissant toutes de façon simple dans lesecret de Un, unique etparticulier/unifié. Donc comment peut-on voir une différence de forme dans lesâmes qu’elles soient différentes du divinet que pour cette raison elles soientséparées de Lui ? De fait cette difficultéexiste dans la lumière de Ein Sof avantla restriction car il s’agit de la réalité quiest face à nous ; tous les mondessupérieurs et inférieurs ensembles sontperçus selon deux discernements :

- Le premier est la forme de toutecette réalité avant sa restriction

où alors tout était illimité et sansfin et ce discernement est appeléla lumière de Ein Sof.

- Le deuxième est la forme de toutela réalité qui provient de larestriction et vers le bas où toutest mesuré, limité. Et cetteobservation est appelée les quatremondes atzilout, bria, yetzira etassiya.

Saches que dans Son essence aucunepensée ne peut Le percevoir, il n’y a enLui ni nom ni terme ou quoi que ce soitque nous puissions atteindre, ainsicomment peut-on Le nommer ? Car lenom indique ce qui est atteint. Et donc ilest évident qu’en Son essence il n’y aaucun nom ou dénomination. Tous lesnoms ou dénominations ne sont quedans Sa lumière qui provient de Lui, etde la propagation de la lumière quiavant la restriction remplissait toute laréalité sans limite ni fin et est appeléeEin Sof. Et selon cela il faut comprendreen quoi la lumière de Ein Sof est définieen elle-même et par elle-même et elle estsortie de Son essence jusqu’à ce quenous puissions la définir d’un nomcomme nous l’avons dit à propos de laneshama.

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman : tout dépend du kli. Lalumière de Ein Sof est au repos absolu.Autrement dit elle est dans une mesuretelle que le Créateur l’a dédiée à laCréation et en Lui il n’y a aucunchangement, dans Ein Sof, du début etjusqu’à la fin de la création. Mais toutdépend du kli et de quelle façon et dansquelle mesure s’éveille en lui la lumière deEin Sof. Ressentir cela n’est possible queselon l’équivalence de forme autrement dit

dans quelle mesure le Créateur veut donnerà la créature. Comment savon-nous cela ?A la fin du développement du kli aumoment où le kli reçoit toute la forme dedon, ce à quoi il doit arriver, alors ce klisait qu’elle est la forme de don du Créateurselon l’équivalence de forme. Ainsi ildévoile dans cette même lumière toute labeauté qui s’y trouve. C’est comme unenfant même si les parents le traite dumieux qu’ils peuvent, que peut-il savoir

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d’eux ? Ils peuvent lui donner desbonbons, de l’argent…il ne comprend pasgrand-chose, seulement des petites choses.Ce n’est seulement que quand il granditqu’il se rend compte combien ses parentstiennent à lui. C’est comme dans l’histoiredu BHS du fils dans la cave où on nel’autorise à sortir qu’une heure par jour desa prison, le reste du temps il doit toujourss’y asseoir. Alors le fils insulte son pèrecar comment peut-il être aussi cruel alorsque tout le monde est dehors et se remplitde façon directe dans leur égo alors que luidoit être dans cette cave à y passer desheures d’études et de préparations. C’estvraiment difficile mais quand il y arrive aukli près, en adéquation avec ce que sonpère lui a préparé alors il voit qu’il n’y apas de cave, qu’il n’y a pas de prison quetout est rempli de la beauté de ce mondemais tout cela n’était que pour qu’ilprépare son kli qu’il ressente la situation defaçon désagréable, étroite. Par conséquentnous sommes là avec vous dans unesituation de passage entre le moment oùnous avons ressenti une vieraisonnablement bonne dans notre égoïsmeet la prise de conscience du fait que notrevie est une vie de souffrance et d’absencede but. Cela est ressenti ainsi dans lemonde entier, par conséquent nous nousrapprochons de la même décision commele fils dans la cave qui est sur le point dedécouvrir que toute cette obscurité est afinqu’il découvre à quel point son père lui apréparé des choses correctes, seulement illui manque de voir cela par ses propresyeux. Par conséquent toute la réalité sedivise en deux parties Malchut de Ein Sof,l’unique situation ou comment le Créateuret la créature se trouvent ensembles et en-dehors de Malchut de Ein Sof il s’agit de lacréature qui se ressent dans toutes sortes deprocessus, de métamorphoses, qui passetoutes sortes de situations jusqu’à cequ’elle dévoile cette situation où elle setrouve véritablement, ce qu’elle doitdésirer, ce à quoi elle doit aspirer. Et alors,

de toutes ces clarifications intérieuresl’homme arrive au kli correct, au manquecorrecte, ce qui est prêt pour lui et ainsi ilressent et dévoile toute la situation. Jusqu’àce qu’il ne trouve pas de satisfaction sa vielui semble de plus en plus dure car lalumière, les reshimot agissent en lui et lesprocessus qu’il traverse sont tous de plusen plus dans l’obscurité alors qu’il serapproche de la lumière. Il ressent qu’iln’est pas en adéquation avec cette lumièreet il ressent de plus en plus la différenceentre lui et elle. Quand il était éloigné il neressentait pas cette différence, il avait unpeu de plaisir dans sa vie. Maisparadoxalement quand il se rapproche de lalumière du fait de la différence de forme ils’en éloigne. C’est comme l’obscuritéavant la lumière du matin, c’est l’obscuritéla plus forte de la nuit parce que noussentons le caractère opposé entre ces deuxdegrés. C’est comme une personne quiétudie beaucoup avant qu’il n’arrive à unesolution : il se trouve dans une grandeconfusion, sous une grande pressionjusqu’à ce que le problème s’ouvre. C’estla même chose pour ce qui nous concerne.Par conséquent nous sommes dans unesituation où notre relation à Ein Sof nousrapproche de la solution et nous ne devonspas oublier cela, en-dehors de ces deuxdiscernements (Ein Sof et ce qu’il y a en-dehors de Ein Sof) il n’y a rien d’autre.Nous apprenons aussi dans TES, et ilrevient en permanence là-dessus, que notreMAN passe à travers tous les degrésjusqu’à Ein Sof et MAD, autrement dit laréponse à notre besoin, nous arriveégalement de Ein Sof. Autrement dit tousles degrés se trouvent en l’homme. Dansl’introduction à la sagesse de la kabbale ildit que tous les mondes sont en l’homme,en d’autres termes au sein de notre kli. En-dehors de l’homme, en-dehors d’Adam, iln’y a que Ein Sof. Et tous ces mondes,toutes ces dissimulations c’est quelquechose que je dois ouvrir, révéler et en fairedes degrés de dévoilement.

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6- Clarification à propos de ce qu’ont écrit les sages : le travail et le labeur ont étépréparés pour la récompense des âmes car celui qui mange ce qui n’est pas à lui a peurde se regarder en face.

Pour comprendre cela nous devonsélargir ce que nous avons dit. Nousallons étudier toute cette réalité devantnous et son but général. Nous voyonsqu’il n’y a personne qui n’agit sans but.Ce but quel est-il pour que le Créateurait créé cette réalité devant nous danstous les mondes, supérieurs etinférieurs ? Ainsi les sages nous ontmontré en de nombreux endroits quetous les mondes entiers ne furent créésque pour Israël respectant la Torah etles mitzvot. Et il faut comprendre celadans la question des sages qui ontdemandé à ce propos : si l’intention dela création des mondes est à fin de faire

plaisir aux créatures alors pourquoidans ce cas le Créateur devait-il créer cemonde matériel aussi plein desouffrance ? Sans cela Il aurait pudonner aux âmes autant de plaisir qu’Ilvoulait. Pourquoi a-t-il emmené l’âmedans ce corps aussi bas ? Ils ont réponduque pour tout cadeau gratuit il y a ledéfaut de la honte de la face et doncpour éviter cela Il a préparé ce mondeoù il y a la réalité du travail et enfin ilspeuvent atteindre leur futur de part leurpropres efforts. Ainsi ils reçoivent leursalaire contre un effort et évitent lesentiment de la honte.

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman : ce n’est pas comme il noussemble que la honte soit une espèce dechose artificielle. Ce n’est pas la hontecomme nous la ressentons dans ce monde-ci. La honte que je ressens dans ce monde-ci je la ressens du fait de la souffrance demon ego. Personne n’a honte de voler maisl’homme a peur d’être attrapé. Autrementdit nous n’avons aucune honte à utilisernotre égoïsme. Nous ressentons la honte dufait qu’aux yeux des autres nous sommesdiminués et nous ressentons un défaut dansnotre égoïsme, ça c’est la honte. Autrementdit la honte est mesurée par rapport auprochain en m’évaluant davantage. Undéfaut dans l’égoïsme cela n’est pas lamême honte dont nous parlons dans lespirituel car en-dehors de ce degré le plusbas qui soit tous les autres degrés sont desdegrés dans l’équivalence de forme parrapport au Donneur. Par conséquent lahonte dont nous parlons en nousrapprochant du but de la Création est unécart : le sentiment de l’écart entre moi quireçoit et Lui qui donne. Ainsi le sentimentde la honte est une chose nécessaire pourprogresser. Si je ne ressens pas la honte, lemal, ou le fait que je sois différent du

Créateur, je ne veux pas être comme Lui,alors il me manque la possibilité deprogresser vers Lui. Par conséquent il ditque la honte n’est prête que pour les âmesélevées appelées Yachar Kel, Israël, quiaspirent au don, à l’union. Alors ilsressentent à quel point ils ne se trouventpas dans cela et le sentiment de ne pas êtredans cela est un sentiment qui est très boncar il permet de progresser. Bien qu’ilsemble à l’homme qu’à nouveau il chute,qu’il se trouve dans cette forme derecevoir, qu’à nouveau il se déteste, qu’ilest en exile de lui-même, il s’agit d’unemauvaise clarification. La relation entremoi et le Créateur qui se dévoile d’unefaçon négative où je me sens bas, est uneforce tout simplement qui me fait avancer.Cette force m’oblige à agir cela peut peut-être me pousser à fuir cette honte dans lavie corporelle et me pousser à tout oublier,comme le fait d’aller vers toute sortesd’addiction. Ou alors à l’opposé, je ressensun écart entre moi et le degré spirituel etdonc je peux utiliser cela comme une forcede mouvement. A ce propos il a été écritque les chemins du Créateur sont droits.Ceux qui veulent progresser devront les

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emprunter. Cela veut dire qu’ils doiventtransformer la honte en motivation ce quileur permettra d’avancer vers le but. Lesimpies tomberont car ils sentiront la honteet la fuiront. Beaucoup de gens viennent iciet après un moment ils s’enfuient parcequ’ils se sentent pas confortables, c’esttrop de pression pour eux. Ainsi l’humanitéveut fuir ce qu’elle ressent, la honte qu’elleressent. La honte n’est pas ressentiecomme une honte par rapport au Créateur,il ne s’agit pas d’une honte par rapport à la

matérialité où nous avons honte les uns desautres. Ici, il faut comprendre ce qu’est lahonte. Le sentiment qui se dévoilemaintenant dans la réalité, le lien entrenous est égoïste et nous détruit, cela estdéjà définir la réalité contre laquelleapparaîtra la forme correcte où il faut quenous soyons lié les uns aux autres. L’écartentre l’un et l’autre sera appelé la honte etespérons qu’ainsi l’humanité progresseravers l’étape suivante et entrera dans laspiritualité.

7- Quels sont les rapports entre les 70 ans de travail et le plaisir éternel, et tu n’as pas uncadeau plus grand ? (A)

Et les sages nous posent des questionstout autour du sujet. Au début c’est durcar notre premier but et notre premièreprière sont de nous sauver de ce cadeaugratuit, de ne pas recevoir un cadeauque l’on ne mérite pas. (B) Et les sagesont dit que ce trésor était prêt pour lesâmes les plus développées dans cemonde. (C) Et l’excuse, la réponse dessages, est que dans ce cadeau qu’on nemérite pas il y a un grand manque c’est-à-dire la honte que l’on ressent chaquefois que l’on reçoit un cadeau que l’onne mérite pas. (D) Pour remplir cemanque le Créateur a créé ce mondedans lequel on peut faire des efforts ettravailler pour que dans l’autre mondeon reçoive une récompense pour lesefforts et le travail accomplis. (E)L’excuse nous étonne, cela ressemble àune personne qui dit à son ami :travailles avec moi un instant et je tedonnerai en récompense tous les plaisirs

du monde toute ta vie durant. Il n’existepas de cadeau plus grand car larécompense n’a aucune communemesure avec le travail. On travaille dansce monde qui est fini et qui n’a aucunevaleur par rapport à la récompense etau plaisir du monde éternel. Quellevaleur a ce monde face au mondeéternel ? (F) Et on ne doit pas encoreparler de la qualité de l’effort qui n’aaucune valeur par rapport à la qualitéde la récompense comme il est écrit quele Créateur donnera à chaque juste 310mondes. Et on ne peut pas ajouterqu’une partie de cette récompense estdonnée pour les efforts qu’ils onteffectués et le reste c’est un cadeau. Carenfin quel bien y aurait-il ici etqu’aurions-nous corrigé ici si la honteavilissait le cadeau ? En effet les mots nesont pas à prendre au pied de la lettrecar il existe une intention profonde ici.(G)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

A- C’est un sujet très intéressant. On ditdans les religions et c’est aussi ce que l’ona étudié : tu travailles dans ce monde, tupratiques les mitzvot, tu réalises des actionsquelconques et tu mérites un autre monde.Donc il pose une question ici : commentest-ce possible ? Quel est le rapport entre70 de travail et ce plaisir éternel que l’on

reçoit ? Jusqu’à 13 ans c’est sûr que je netravaille pas, jusqu’à la fin de mes joursqu’est-ce que je fais ? Quelles mitzvot,quelles actions ? Pourquoi un plaisiréternel parfait en intensité en hauteur ?Comment est-ce possible qu’avec desactions aussi simples que chacun puisse lesfaire, l’homme gagne, mérite une telle

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récompense ? Tu fais un peu comme-cidans ta vie et tu mérites l’éternel plaisir, leparadis. Il dit que c’est un cadeau que tu nemérites pas. On dit que ce monde a été faitpour que tu travailles, pour recevoir unerécompense. Que vas-tu faire ? Aller à lasynagogue, prier, manger casher alors tumérites un autre monde ? Est-ce que cetravail que l’on fait dans ce monde nouspermet de recevoir un autre monde après lamort ? C’est très dangereux.

B- Le Créateur a créé ce monde pour quel’on n’ait pas honte, pour qu’on arrive à unautre monde et que l’on reçoive tout ce quel’on mérite selon le travail effectué. Lesimpies, les justes chacun pense qu’il méritequelque chose. L’homme pense qu’il aurades excuses. Mais on se trouve ici pourannuler la honte, pour ne pas recevoir uncadeau que l’on ne mérite pas. Le Créateuraurait pu nous donner ce cadeaugratuitement mais alors la honte nousaurait vraiment brûlé. Alors pour annulercette honte on se trouve dans ce monde-ciet si vous travaillez alors vous aurez cecadeau. Donc on peut devenir fier, onmérite et on peut recevoir, non ?

C- C’est réellement quelque chose que l’onne peut pas comprendre : les âmes les plusdéveloppées, grandes, les plus élevées cesont elles qui reçoivent ce cadeau gratuit.Ces hommes ressentent qu’ils ont reçu uncadeau gratuit ou que tout est prêt poureux. Pour les petits je peux comprendrequ’on leur donne ça ou ça à faire mais icion parle des âmes très hautes.

D- La vérité est que tout le monde est prêtà recevoir des cadeaux gratuits, parfois cen’est pas aussi agréable que cela mais àchaque fois on trouve une excuse : je lemérite quand même. Donnez-moi et vousverrez que je mérite quand même uncadeau. On dit que la honte est tellementgrande qu’on ne peut pas recevoir, qu’onne peut pas accepter. Pourquoi le Créateura-t-Il fait une telle chose ? Pourquoi nepeut-on pas recevoir comme un chien ou

un chat. Mets-toi à côté d’un chien et dis-lui : tu as honte de ce que tu fais. Tu voisbien qu’il devient rouge le pauvre parcequ’il a reçu quelque chose ! Le chien necomprend évidemment pas, il n’y a quel’homme qui a honte. Quand un animalprend quelque chose il ne le vole pas maisnous on vole, on reçoit gratuitement. Est-ce que c’est volé ? Non et c’est là leproblème. Un voleur n’a pas honte.Recevoir ce n’est pas un cadeau, recevoirc’est quand je reçois de quelqu’un qui estplus grand, il me donne, je reçois et jeressens cet écart, par conséquent je ressentce que l’on appelle cette honte. Est-ce quela honte est un défaut dans mon honneur ?Qu’est-ce que cette honte ? Quand oncommence à étudier on comprend de plusen plus que cette honte est l’écart entrecelui qui reçoit et celui qui donne. Si leCréateur veut nous développer jusqu’à sondegré en fait le seul moyen qui existe pournous éveiller est cet écart. Il donne et jereçois et cet écart entre nous que je ressens,entre celui qui donne et celui qui reçoit, estl’endroit où il y a cette honte qui sedéveloppe. On ne peut pas dévoiler cela sion ne ressent pas cet écart. Cela doit nousêtre révélé de telle manière que nous noussentions honteux et cette honte nouspermettra de nous corriger. C’est pour celaqu’il dit que la honte est pour les âmes lesplus développées qui se corrigent etarrivent à l’adhésion au Créateur. Plus on ahonte plus on se rapproche du don, duDonneur. On n’a jamais honte de donnervraiment, je ne parle pas de ce que l’ondonne ici dans ce monde. Si on fait uncompte vraiment propre on a honte derecevoir mais en général on trouve desexcuses : j’ai fait ça et ça et je mérite cela.Mais si je n’arrive vraiment pas à trouverune excuse, je ne suis pas capable derecevoir, il y a quelque chose qui brûle,c’est ce que l’on appelle l’enfer, cettehonte est appelée le feu de l’enfer.

E- Pour annuler cette honte on a ce monde,c’est ce qui a été écrit par les kabbalistes. Ilfaut comprendre qu’ils ont écrits selon leur

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niveau et pas selon le désir de recevoirdans lequel nous sommes. Pour sedébarrasser de cette honte, cet écart entrenous et le Créateur, pour la corriger, il nefaut pas la cacher ou l’effacer. La honteexiste c’est une création en elle-même, pasminéral ni végétal ni animal maisseulement dans le degré parlant, dansl’homme là où il y a la sensation de honte,c’est la seule chose qui sépare l’homme dudegré animal. On parle des trois phases(animale, végétale…) qui agissent selon lanature, pour la quatrième, l’homme, leproblème c’est la honte. Avant tant quel’on n’a pas honte, on n’est pas un homme.De plus nous n’avons honte que parrapport au degré plus élevé qui est appeléle Créateur. Car l’homme est appeléhomme quand il veut ressembler auCréateur. Cela veut dire que nous nepouvons pas appeler homme n’importe quidans ce monde selon la définition de lakabbale. Ainsi certains ont la forme d’unhomme mais sont des bêtes comme cela estécrit et c’est ainsi non sans raison. De lafaçon dont certains commencent à sentirl’écart entre eux et le Créateur et bien de lamême façon ressentent-ils la honte de cetécart. Ceux qui veulent ressembler auCréateur, qui veulent arriver à Son degré,ceux-là sont appelés Adam. Il est écritIsraël est appelé Adam et pas les nationsdu monde. Un homme est appelé hommeselon son désir Yashar Kel, selon cettedirection. S’il en est autrement alors non.Le degré Adam est un degré en nous quel’on doit atteindre. Tant que nous n’avonspas l’aspiration à être comme le Créateurnous ne pouvons pas atteindre ce degré.Comment cela arrive ? Selon la sensationde honte, selon la sensation d’écart entre leCréateur et nous.

Question : ce désir d’annuler la honte, si jereçois de quelqu’un de riche de ce monde-ci et que je ressens la honte qu’elle est ladifférence avec l’autre honte ? Je veuxdevenir comme cet homme riche. Je necomprends pas.

Rav : tu as raison, si je reçois d’un hommeriche, j’ai honte de recevoir de lui. Je veuxêtre comme lui. C’est une chose naturelle,matérielle. Pourquoi se référer à quelquechose de spirituel ? Comment veux-tudevenir comme lui ? Qu’est-ce que tuveux ?

Etudiant : Donner aux pauvres comme ilfait.

Rav : donner aux pauvres comme il fait.Avec son honneur ? La honte se dévoile del’écart entre ce que l’on reçoit et ce qu’Ildonne. Je ressens qu’il donne, je reçois etquand je veux devenir comme Lui et cen’est pas avoir tout ce qu’Il a commel’exemple que tu as donné de cette richepersonne. Devenir comme le Créateur celaveut dire que je veux donner comme Lui,pas recevoir, pas avoir ce qu’Il a. Le faitqu’Il ait tout n’est pas caractéristique, cequi est caractéristique c’est qu’Il donne,qu’Il soit le donneur. C’est ce à quoij’aspire et c’est pourquoi je me senshonteux. La honte que l’homme dévoile estentre celui qui donne et celui qui reçoit.

Question : donc la différence entre cettepersonne riche et le Créateur, c’est qu’icij’envie ce qu’il a et pour le Créateurj’envie ses attributs ?

Rav : oui, tu es envieux à cause de l’écartentre tes qualités et Ses qualités, entre toiqui reçois et Lui qui donne. Relis cettepartie jusqu’à : « pour les efforts et letravail accomplis. » Rentrons dans sespensées. Nous avons beaucoup de critiquesqui nous viennent à l’esprit qui viennent denotre compréhension de ce monde, bientôtnous auront différentes pensées et calculs.Laissons-nous pénétrer par ce qu’il pense,par ce qu’il pense. Entrons dans son espritpour comprendre le problème et lasolution. On ne comprend même pascomplètement la question mais l’excusec’est encore pire.

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F- Comprenez-vous ce qu’il dit ? Quepeux-tu faire ici pendant 70 ans ? Le plusque tu peux faire dans ce monde peux-tul’échanger contre l’éternité et la perfection,est-ce quelque chose dont on peut direqu’on l’a mérité du fait de notre travail.Aujourd’hui travailler demain unerécompense toutes ces phrases parlent dequelque chose qu’on ne comprend pastellement. Ce n’est pas possible de fairedes efforts qui nous permettent de recevoirce salaire. Donc que veulent nous dire leskabbalistes ? Comment peut-on vraimentmériter un autre monde, comment peut-onvraiment l’atteindre ? Après être mortpeut-être, après avoir fait des actions queles gens appellent mitzvot ? 70 ans, 80 ou50, chacun selon ce qu’on lui a donné, est-ce qu’ensuite on reçoit un autre monde ?Ou alors cela n’existe pas ? Pas du tout, ilparle ici de quelque chose de vraimentdifférent.

G- D’une façon plus claire, plus simple,une personne qui pratique dans ce mondela Torah et les mitzvot, comme on voit ceque l’on a l’habitude de voir, après qu’ilmeure n’arrive nulle part, aucun monde,aucun salaire, aucune récompense pour cetravail cela n’existe pas. En effet, de cettefaçon nous ne corrigeons rien, nousn’avons pas corrigé cette honte. La honteon ne peut la corriger uniquement que si onarrive à l’équivalence avec le Créateur, quesi on surmonte cet écart entre Celui quidonne et celui qui reçoit. Donc commentcet animal qui vit et qui meure peut-ilchanger les relations avec le Créateur avecle monde à venir ? Qui dit que cela gêne ?Qui a dit que cette vie nous sépare duCréateur ou d’un autre monde ?L’humanité a créé une image et regardezcomment tous les gens qui pratiquent desreligions dans le monde ont développer desméthodes : fais ça et tu gagnes ça. Ou alorsau contraire si on veut nous faire peur, si tune fais pas cela tu seras puni, tu iras enenfer. Toutes ces inventions de l’humanitépour cacher, diminuer cet écart, cettehonte, pour donner une réponse à ce désir

de récompense dans le futur. Et bien sûrselon ces inventions ce que fait la personnedans ce monde amène une récompenseéternelle ??!! Qui dit cela ??!! Disons queje travaille dans une usine, j’ai un ouvrierje lui dis : pendant toutes les années tutravailles, par exemple de 20 à 60 ans,c’est-à-dire 40 ans, voilà tout ce que tuferas pendant toutes ces années dans cemonde-ci c’est-à-dire dans mon usine, tu telèveras le matin tu iras à la synagogue, tuprieras, ensuite tu mangeras uniquementcasher, tu feras toutes les prières, et bienaprès ces 40 ans je t’envoie paradis.Pourquoi ? Qui aurait donné le paradis ?On peut donner disons 5000 shekels parmois mais donner une telle récompense !Toi tu mets les téfilines tous les matins et siquelqu’un t’avais dit : voilà c’est ça letravail, tu mets les téfilines, tu vas à lamaison tu mange casher et tu vas dormir,combien aurais-tu payer pour ce travail ?Moi je les aurais mis 20 fois par jour !C’est pour cela qu’on t’a enseigné de neles mettre qu’une seule fois par jour. Doncla question est très sérieuse parce quefinalement on ne veut pas perdre cette viepour rien, on veut réussir ici mais on veutressentir cette vie éternelle car nous venonsdu Créateur qui est éternel. Ainsi laquestion, que je réduis, que je rends plusfacile, je fais de l’humour, cette questionest très sérieuse, c’est notre vie et si la viene vaut rien alors pourquoi souffrir ? Si onn’a pas cet espoir de gagner quelque chose,si ce n’est pas dans cette vie alors après. Etlà il nous dit que même si tu souffres tu nemérites rien. Par rapport à l’éternité tu n’asrien fait, toutes ces mitzvot ne valent rien.Le compte est vraiment différent, tu ne vaspas travailler ici et après que ton corpsmeurt tu reçois quelque chose, celan’existe pas. Mais qu’est-ce qu’il y aalors ? L’excuse, la réponse on ne peut pasla comprendre.Citation : dans le livre Kabbalah la matril,l’article Matan Torah. Tous ceux quitravaillent le Créateur, en fait tout ce qu’ilsfont est pour eux-mêmes car ils netravaillent pas les mizvot et la Torah

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Lishma. Et tout le travail c’est parce qu’ilveulent une récompense dans ce monde etdans un autre monde et en fait ils font cetravail parce qu’ils s’aiment eux-mêmes.Ils ne font aucune action en-dehors de leurpropre corps qui leur permet de surmonterleur nature.Rav : si on pratique des mitzvot pourrecevoir une récompense dans ce monde etdans un autre monde peut-être mérite-t-onl’enfer, parce que l’on travaille avecl’intention de recevoir ? On veut unerécompense. Peut-être ne vaut-il pas mieuxne pas les faire ? (sourire du Rav) Bon ilfaut trouver la solution, on en a un peuparlé. La vérité, quelle est la solution ?L’homme est obligé d’atteindre l’autremonde dans ce monde, c’est-à-dire lemonde qui vient, haba, qu’on peutressentir dans l’attribut du don, c’estquelque chose que l’on doit atteindre ici.Comme il nous écrit cela dans le livre PriChacham. « Les sages nous ont transmisque la sagesse de la Kabbale est pour toutepersonne en Israël. Si une personne connaîttout le talmud par cœur, et si elle estremplie de bonnes actions plus que tousceux de sa génération et bien si elle n’a pasétudié la sagesse de la kabbale elle doit seréincarner dans ce monde pour étudier lasagesse de la kabbale » Pourquoi ? Ilexplique qu’est-ce que la sagesse de laKabbale page 21 : « C’est une question quechacun se pose et pour trouver une réponseà qu’est-ce que la sagesse de la kabbale etbien il faut savoir que la sagesse de lakabbale n’est ni plus ni moins qu’un ordrede racines qui se développent par cause etconséquence, des règles fixées etdéterminées qui ont un seul but très élevéappelé dévoiler le Créateur dans cemonde. » C’est-à-dire tout ce que l’on fait,ces actions ne nous aident pas si onn’arrive pas à dévoiler le Créateur en étanten vie dans ce monde. Alors voici la

récompense : l’autre monde et c’est tout.Donc pendant cette vie ici dans ce mondeon est obligé de dévoiler la Créateurautrement on doit renaître, revivre. Il n’y arien en-dehors de cette vie. Si tu arrives àdécouvrir un autre monde tu as réussi,sinon non. Même si le corps meurt tu tetrouves dans une existence plus élevée, tucontinues a y exister et sinon tu n’as rienfait, tu dois recommencer tu as une autreoccasion. C’est la réponse à cettequestion : comment peut-on atteindre leparadis en 70 ans. Si durant les 70 ans tudévoiles le Créateur cela t’appartient, tupeux te développer ensuite.

Question : il est écrit que le Créateurdonnera à chaque juste 310 mondes,qu’est-ce que cela veut dire ?

Rav : ouvre le livre Pri Chacham, page 84il explique.

Question : est-ce que la honte empêchel’homme de recevoir avec l’intention derecevoir, c’est-à-dire que la hontecommence depuis l’infini ?

Rav : dans ce monde j’ai honte de recevoird’autres personnes, c’est une copie de lavraie honte, il donne et moi je reçois. Maison parle d’une honte qui est pour les âmesles plus développées qui ressentent leCréateur et alors cet écart entre eux et leCréateur leur permet de se développer etd’arriver jusqu’au Créateur.

Question : la honte par rapport au Créateurpour cela on doit découvrir le Créateurnon ?

Rav : oui c’est vrai ce qu’il a dit. Pouravoir honte face au Créateur Il doit sedévoiler. On le voit et alors on aura honteet on fera quelque chose.

8- Toute la réalité a été émanée et créée par une seule pensée. C’est l’opérateur ; c’est laplus grande opération et c’est actuellement la récompense recherchée et l’essence dutravail.

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Nous devons comprendre Sa pensée dans lacréation des mondes et la réalité devantnous. Son opération n’est pas arrivée parplusieurs pensées comme c’est le cas pournous. C’est ainsi parce qu’Il est Un, Uniqueet Unifié. Et comme Il est Simple Seslumières qui proviennent de Lui, sontsimples et unifiées, sans aucune multiplicitéde formes, comme il est écrit « Mes penséesne sont pas vos pensées, ni votre cheminMon chemin ».Tu dois alors comprendre et percevoir quetous les noms et appellations, et tous lesmondes, supérieurs et inférieurs, sont tousune lumière simple, Unique et Unifiée. Dans

le Créateur, la lumière qui s’étend, lapensée, l’opération et l’opérateur et toutechose que le cœur peut penser etcontempler, sont en Lui une et même chose.Aussi, peux-tu juger et percevoir que toutecette réalité, supérieure et inférieure commeune, dans l’état final de la fin de lacorrection, a été émanée et créée par uneseule pensée. Cette seule pensée réalisetoutes les opérations, elle est l’essence detoutes les opérations, le but et l’essence dulabeur. Elle est par elle-même toute laperfection et la récompense recherchée,comme le Ramban l’explique « Un, Uniqueet Unifié ».

9- La restriction explique comment de la perfection sort l’imperfection, comment uneopération incomplète sort d’un Opérateur parfait.

Le Ari nous explique longuement lapremière restriction car c’est le sujet leplus important et le plus grave car c’estévident que les corruptions et tout ce quimanque et tous les défauts viennentaussi du Créateur comme il est écrit :« Je crée la lumière et l’obscurité » Doncces corruptions et cette obscurité sontvraiment opposées au Créateur. Donccomment est-ce possible que l’un sorte

de l’autre et comment peuvent-elles setrouver avec la lumière et le plaisir de lapensée de la création ? Nous ne pouvonspas dire qu’il y a deux penséesdifférentes. Alors comment est-cepossible que tout cela sorte du Créateuret arrive jusqu’à ce monde plein dedouleur et d’impureté ? Et comment est-ce possible qu’ils se trouvent ensemblesdans cette même pensée ?

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman : précédemment on acommencé à voir la question suivante :comment est-ce possible que l’on se trouvedans ce monde ? On naît ici, on vit 70, 80ans, on disparaît. Plus ou moins pendantvingt ans quand on commence on vit sur lecompte de la société, les parents. Ensuiteon existe tout seul, on travaille et ensuiteon commence à vieillir. La vie on ne saitpas tellement comment elle fait pour passermais c’est comme cela dans le mondeentier donc on vit. Pourquoi l’hommepense-t-il qu’en échange de cette vie qui nevaut pas grand-chose, il vit commen’importe lequel des animaux qui essaie detirer le maximum pour se sentir bien, àchaque instant il fait de son mieux pour

réussir, pourquoi l’homme pense-t-il qu’ilmérite le paradis après une vie pareille, oumême l’enfer ? Tu nais comme tu nais, tun’as choisi ni qui tu es, ni ta famille, ni tonéducation, tu ne choisis rien du tout. Onvoit ces types de destins, quellescomplications ! C’est de façon aveugle quetoute la vie passe alors pourquoi pense-t-onque l’on mérite une récompense ou unepunition s’il n’y a pas de libre choix ?L’homme agit selon tout ce qui est autourde lui et ce qui est à l’intérieur, selon sonéducation, selon toutes les choses aveclesquelles on l’a bourrées. Et s’il pensequ’il peut choisir, que peut-il vraimentchoisir ? Choisir où travailler, choisir tellefemme, choisir où habiter…Finalement

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qu’a-t-il ? Donc si on dit qu’il y a unerécompense ou une punition, on doitpouvoir faire quelque chose qui nouspermettent d’atteindre ces situations. C’estpour cela que s’éveillent ces problèmes.Apparemment cette vie qui passe commecela sans vraiment faire attention, on nesait pas vraiment ce qu’il se passe. Ce n’estpas simple mais il y a une partie beaucoupplus intérieure, beaucoup plus importante,on ne l’utilise pas du tout. On traverse cettevie comme un rêve et finalement il ne nousreste rien parce qu’on ne touche pas cettepartie essentielle, la plus intérieure quinous permet d’atteindre vraiment un autremonde comme il est écrit : « le monde tudois le voir en vie » c’est-à-dire ouvrircette vie, la développer et trouver le mondequi vient, le monde spirituel. Il ne s’agitpas de se sentir mieux mais il s’agit desentir un autre monde : le monde qui vienthaolam haba. Après que tu aies ouvert etdéveloppé ce monde, tu découvres qu’iln’y a aucun rapport entre ces 70 ans quel’homme vit et recevoir une récompenseéternelle, c’est ce que l’on a étudié : Quelest le rapport entre les 70 ans que l’hommetravaille pour mériter la vie éternelle ?Aucune relation. Mais si dans cette vie onfait des efforts et on réussit à ouvrir cesvies et trouver à l’intérieur le mondespirituel, le monde éternel, alors c’est ça larécompense et l’homme y est arrivé.Comment y arriver ? D’abord ne pas

laisser la vie passer chaque jour, mais ilnous faut quelque chose pour casser cettecoquille tout autour. Vous connaissezHarry Potter, comment il traverse le murdans un train ? Et bien de même on peutentrer. Où est cette porte ? Il faut savoir unchose : dans une pensée toute la création aété créée, c’est l’action et l’existence et lesalaire et l’essence des efforts, tousensembles dans la même pensée. Tu nedois pas aller quelque part, tu ne dois pasattendre la mort, le messie, ne t’inquiètepas : tout se trouve ici, là où il n’y a nitemps, ni distance, à l’intérieur de cetteexistence tout s’y trouve. Alors pourpénétrer il nous explique d’abord qu’il y ala restriction, c’est ce que nous venons delire. Il n’a pas répondu, il a juste éveillécette question que tout commence de larestriction. La restriction c’est-à-dire quel’homme, qui pensait tout le temps, quiétait concentré tout le temps sur ce monde,sur cette écorce extérieure et bien il veutcommencer à voir à l’intérieur, à traverscette écorce pour découvrir un autremonde. Rav Laitman : On a terminé ce chapitre, ilnous a dit comment se concentrer, où est laporte, où la chercher, ici maintenant, niattendre, ni derrière le coin là-bas, maismaintenant. Essayons d’y pénétrer. Ilappelle toute cette partie Histakloutpninmit regarder à l’intérieur.

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Chapitre 2

10- Explication de la pensée de la création

Maintenant on peut expliquer la penséede la création. C’est évident que la fin del’action se trouve d’abord dans la penséepréliminaire. Même pour un hommedans ce monde qui a beaucoup depensées, l’action se finit d’abord dans lapensée préliminaire. Par exemple siquelqu’un veut construire une maisonon comprend que la première pensée estla forme de la maison. Donc l’homme abeaucoup de pensées et d’opérationsjusqu’à ce qu’il arrive à cette formefinale. Finalement cette pensée est la finde toutes les actions. Et tu vois que la finse trouve d’abord dans la pensée etl’acte final qui est le but pour lequel toutcela a été créé, est pour faire plaisir aux

créatures. On sait que Sa pensée termineet agit immédiatement car Il n’est pasun homme qui doit faire les choses, maisla pensée elle-même termineimmédiatement toutes les actions. Onpeut comprendre que quand le Créateurpense cette création pour faire plaisiraux créatures, immédiatement sepropage de Lui cette lumière avec toutesa forme son niveau et tous les plaisirsqui se trouvent dans cette penséeappelée la pensée de la création. Il fautsavoir que l’on appelle la pensée de lacréation la lumière de l’infini car de Sonessence divine nous n’avons aucun nomà Lui donner.

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman : tout commence pour nousde la pensée de la création et la vérité c’estqu’il n’y a rien en-dehors de la pensée.Même la science commence à comprendreque l’univers est en fait une pensée. Lesforces, les corps, les planètes ne sontqu’une pensée. Chacun de nous aussi estune partie de cette pensée. L’homme

travaille, réagit il est comme une cellule.Tout cela est dans une même pensée. Onne voit pas les pensées mais seulement lesexpressions supérieures où se trouvent lesdécisions, ce sont les mondes spirituels. Etles parties les plus inférieures sont lesrésultats, les actions, c’est ce monde. Mais

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tout est cette seule même pensée et pasplus. Dans cette pensée tout s’y trouve.

Question : peut-on dire que la restrictionest la racine de la brisure ?

Rav : oui, évidemment. Tout ce qui est enhaut c’est la racine donc c’est facile de direoui. En plus la restriction vient de ces deuxforces opposées, la lumière et le récipientdonc c’est facile de comprendre que c’estla cause de la brisure.

Question : je ne comprends pas ce qui estécrit. C’est écrit Il créa la lumière et Il créal’obscurité, pourquoi ce n’est pas écrit Ilpense la lumière, Il pense l’obscurité. Tudis que ce n’est qu’une pensée, alorspourquoi y a-t-il yotser, boré…deux façonsde créer ?

Rav : tu as raison, c’est bien d’avoir desquestions. Ecoutes d’abord. Dans unepensée tout a été créé. Cette pensée setrouve autour de tout. Tout ce qui se trouveen-dehors de cette pensée est le résultat dela pensée. Le résultat est la lumière et lerécipient.

Question : quelle est la différence entreyotser (former) et boré (créer), je n’ai pascompris ?

Rav : ce n’est pas ma faute si on ne t’a pasenseigné proprement ce que la Torah dit.Laisse-moi te dire ceci : ce n’est pas quecréer et former nous avons aussi émaner etossé (l’action), quatre mondes atzilout,brya, yetsira et assia. La lumière agit àtravers ces quatre mondes.

Question : donc ce n’est pas tout du pointex-nihilo ?

Rav : si pourquoi pas ? La lumière peutfaire ces quatre actions atzil, boré, yotzer,ossé. Par rapport à la lumière et aurécipient il est écrit yotzer ha ohr et borérosher, la lumière appartient à yetzira etl’obscurité à brya. Brya vient du mot

baar : à l’extérieur, c’est-à-dire àl’extérieur de la sainteté, à l’extérieur de lalumière. Ce qui est différent de la lumièreest appelé brya.

Question : ce n’est pas de la magie non ?

Rav : Moi je ne pense pas cela, mais toipeut-être tu penses abracadabra ? Ce quisort du Créateur est appelé brya, baar, àl’extérieur, c’est-à-dire l’attribut qui estinversé sinon cela ne serait pas détaché duCréateur. Donc la différence dans lespirituel est que les attributs sont différentss’ils se ressemblent ils sont communs. Siquelque chose commence à changercomme un attribut alors il sort à l’extérieuret plus il est différent plus il y a de distanceavec l’attribut du Créateur, ou sinon il serapproche si la différence diminue, commedeux aimants.

Question : le Créateur a créé chacun avecune vie différente, une histoire. Mais Ilveut tous nous amener à nous unir sansfaire attention à ce que l’homme ressent.

Rav : Il s’en fiche de ce que tu ressens. Ilveut juste que tu fasses quelque chose.

Question : mais Il fait attention auxpensées non ? Comment est-ce que j’arriveà cette pensée finale ? Comment dois-jefaire pour pénétrer toute cette couche quise trouve avant pour arriver à comprendreque tout n’est que cette seulepensée unique ?

Rav : nous avons le Créateur et moi. Noussommes loin l’un de l’autre. Je dois fairebeaucoup de chose pour arriver à Lui. Sapensée est de me créer très loin sous larestriction, à une distance infinie. Et moidepuis là où je suis, je dois parcourir cettedistance pour retourner jusqu’à Lui.Qu’est-ce que j’atteins ? Il veut que je restemoi et que j’existe et que je devienneexactement comme Lui. Tout ce qui setrouve en Lui se trouvera aussi en moi. Jeprends vraiment sa place, le même degré,

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la même position, la même classe. Commeest-ce que je peux savoir ce qu’il y a àl’intérieur pour avoir exactement la mêmeforme ? Comment me transmet-Il cettepartie intérieure, cette pensée ? Dans cettepensée Il crée une forme opposée appeléele désir, le désir de retirer du plaisir. Sidans ce désir j’atteins la pensée, jecommence à développer une pensée,comment Lui ressembler. J’étudie tout letemps comment avancer et devenir commeLui et quand j’y arrive c’est là la fin del’action qui commence par la pensée. J’aibesoin de cette distance, de cette obscuritépour comprendre la lumière, sinon je nepourrais jamais atteindre ce qu’il se trouveà l’intérieur. En fait tout le travail est

d’attraper cette pensée, tout ce programme,toute cette intention, chaque désir, chaquepensée, pourquoi, comment… Alors àchaque instant que je vis je dois suivrecette pensée de savoir ce qu’Il me dit, cequ’Il veut, pourquoi fait-il ceci ou cela ? Jecommence à voir que tout autour de moi etbien en fait ce n’est pas autour de moi. LeCréateur à travers tout cela me parle et queme dit-Il ? Qu’est-ce que je ressens, qu’est-ce que je comprends ? Donc je prendstoutes ces données, je travaille avec et jeveux découvrir ce qu’il se passe derrièretout cela, je veux Le découvrir. C’est ainsique je me rapproche pour percevoir cequ’il se passe.

11- La force du désir de donner dans la Créateur crée le désir de recevoir dans lacréature, c’est le récipient qui lui permet de recevoir cette abondance.

C’est ce que dit le Rav : « au début lalumière de l’infini remplissait toute laréalité » Comme le Créateur voulaitfaire plaisir aux créatures et comme lalumière se propageait et sortait de Luiapparemment, immédiatement danscette lumière se trouve le désir derecevoir ce plaisir. Et ce désir est toutela mesure de ce désir qui se propage,c’est-à-dire la quantité de la lumière etde l’abondance équivalente à la mesurede retirer du plaisir, ni plus ni moins.(A) Donc on appelle l’essence de ceplaisir de recevoir qui se trouve dans

cette lumière par la force du désir de Sapensée, makom, l’endroit, comme on ditqu’une personne peut recevoir disons 1kilo de pain et une autre personne nepas manger plus de 500g. De quelleplace parle-t-on ici ? On ne parle pas dela taille de l’estomac mais on parle dudésir de manger. Tu vois que l’endroitoù on reçoit le pain dépend du désir demanger et dans la spiritualité le désir derecevoir l’abondance est l’endroit del’abondance. L’abondance est mesuréeselon la quantité du désir. (B)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

A- Que fait le Créateur ? Il crée la créatureà côté de Lui exactement comme Lui.Ensuite Il l’éloigne, la repousse. Cettepremière situation est appelée aleph et làon trouve tout, la lumière de l’infini. Doncle Créateur éloigne la créature et lui donnel’occasion de se rapprocher par ses propresforces.

B- Le désir est ce qui a été créé et riend’autre n’a été crée. Ce désir décide detout. Cette première situation est

exactement équivalente à ce que leCréateur veut donner, opposé mais de lamême taille. Donc on est exactementcomme le Créateur, on peut recevoir toutce qui vient du Créateur, de cette façon leCréateur et la créature sont vraiment enéquivalence : le Créateur donne, la créaturereçoit et tout ce qui trouve dans cettepremière situation peut être reçu, le désirde recevoir est exactement comme lalumière qui le remplit. C’est la premièresituation, de la force du désir de donner du

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Créateur né la force du désir de recevoirqui est le récipient qui permet à la créaturede recevoir toute cette abondance. Et onn’a pas plus que ce désir, la lumière quivient du Créateur, le désir de recevoir quise dévoile.

Question : où le désir est-il libre ? Où lechoix est-il libre ?

Rav : dans tout le processus d’éloignementdu Créateur jusqu’à ce monde-ci, nousn’avons pas le choix. Le choix existequand on retourne au Créateur, jusqu’aumonde de Ein Sof. C’est ce qu’on doitétudier durant cette vie, on est obligéd’arriver à ouvrir le monde de Ein Sof. Atravers cette remonté tu as les mondes, lessituations appelés Assia, Yetziea, Brya,Atzilout et A’’K .

Question : mais on étudie que la lumièrefait tout mais on n’a pas vraiment de librechoix, non ?

Rav : le choix est uniquement de s’uniravec les autres âmes. Comme on l’a dit lorsdu premier cours, on doit tout le temps sediriger vers l’infini, moi avec tout lemonde, le Créateur, on est ensemble, onn’est qu’un. Si je me dirige toujours vers lapremière situation là réside le choix. En-dehors de cette pensée, qui est comme lapensée du Créateur là où se trouve lechoix, les autres pensées il n’y a aucunchoix. Je ne connais pas, je ne comprendspas mais en fait tout vient des reshimot, cen’est pas moi, moi c’est juste si je choisi deretourner à cette situation, tout le reste cen’est pas moi.

12- Le désir de recevoir inclus dans la pensée de la création est sorti de Son essence pouracquérir le nom d’infini.

Tu peux comprendre que la lumièreappelée Ein Sof barokhou est sortie deSon essence, que l’on ne peut pas définirni à laquelle on ne peut donner de nom,et qu’elle est maintenant définie par lenom lumière de l’infini. Du fait dudiscernement précédent c’est dans cette

lumière que se trouve le désir derecevoir venant de Son essence. C’estune nouvelle forme qui ne se trouve pasdu tout dans Son Essence car de quipourrait-Il recevoir ? Cette forme esttoute la mesure de cette lumière, étudiesbien cela.

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman : on étudie que dans l’infinion a deux discernements : la lumièresupérieure et le désir qui se développe. Lalumière supérieure est appelée yesh mineyesh, l’existence de l’existence, quelquechose qui existe dès le début, on ne parlepas de la possibilité que cela existe de touttemps ou non, ce sont des choses qui setrouvent au-dessus de tout cela et on n’apas de récipient pour percevoir ce que celaveut dire. Tout commence du récipient, dudésir, donc on dit que la lumière existe toutle temps et on commence à voir ledéveloppement à partir du fait que le désirapparaît dans cette lumière et c’est cela quia été crée. Nous ne sommes qu’un désir. Il

y a plusieurs petits désirs, des désirs pourle corps, pour ce monde, les désirs del’humanité et le désir spirituel qui sedévoile nous attire, nous amène à nouscorriger, mais finalement ce ne sont quedes désirs. C’est pour cela qu’on appellecette science la kabbale : recevoir,comment peut-on corriger ces désirs, cesrécipients. Ils grandissent à chaque instantsans que l’on puisse y faire quoi que cesoit. Dans l’humanité à chaque instant denouveaux désirs apparaissent etgrandissent. On ne peut rien n’y faire. Dèsque l’on commence à ressentir ce vide, onveut plus ou moins remplir ce videautrement on ne peut pas ressentir la vie et

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alors il vaut mieux mourir. Alors oncommence à chercher. Les désirs sontdevenus tellement grands qu’ils nous ontrévélés une méthode qui est opposée auxdésirs et qui permet de satisfaire ces désirs.Le désir tu peux le remplir quand tu teplaces au-dessus de lui, quand tu letranscendes, alors tu ne peux jamais leremplir directement. Cette sagesse est unesagesse vraiment très différente des autressagesses car elle parle de la base, de ce quia été crée, du désir, comment remplir ledésir. Non pas quand je vais gagner del’argent ou autre chose de façon directemais comment je peux remplir ce désiralors qu’il m’est révélé et que je ne peuxpas le satisfaire. A chaque fois on seremplit de telle et telle chose et plus oumoins on arrive à ressentir quelque chosedans cette vie, cela veut dire qu’on a intérêtà rester en vie. Mais arrive une situation oùon n’est plus capable de se remplir et alorson commence à chercher. A partir de là ondévoile la sagesse de la kabbale. Lepremier qui l’a dévoilée était Adamharishon, il a suivi le même chemin quenous, il était plus développé. Il s’estdéveloppé, et à l’époque les gens nepensaient pas du tout à cela, les genspensaient uniquement à manger desracines, des fruits, il y a 5769 ans. Il fut lepremier à ressentir dans cette vie primitiveque cette vie ne lui suffisait pas, non pas

parce qu’il n’avait pas attrapé quelquechose à manger, non qu’il fut malade maisparce qu’avec tout ce qui se trouvait devantlui, il ne savait pas comment se remplir.C’est comme aujourd’hui, ceux quiarrivent à étudier ressentent qu’il n’y a riendans ce monde qui peut nous remplir, on abesoin de quelque chose de plus élever.Quelle est l’origine de tout cela, pourquoivit-on ? Donc il dévoile cette méthode et iln’y a pas plus à réaliser que de corriger ledésir de recevoir qui se trouve dans cettelumière qui est appelée yash min yesh, end’autres mots : comment vraiment remplirce désir. C’est ce qu’Adam harishon adécouvert : pour remplir ce désir, c’estpossible si tu travaille au-dessus du désirde recevoir. Tu l’utilises mais comme lalumière tu veux donner. Quand les deux,qui se ressemblent la lumière et le désir,entrent l’un dans l’autre alors la désir estrempli de lumière mais uniquement à lacondition que le désir a la même forme quela lumière, c’est-à-dire la forme du don.C’est ce qu’il a découvert et il a comprisque nous n’avions pas besoin de plus quecela. Il y a le désir qui grandit dans lalumière et à partir de cela de façonnaturelle il comprend qu’il est capable dese satisfaire et pour cela il doit changer.Finalement le désir de recevoir prend lamême forme que la lumière et arrive encela à se corriger.

13- Avant la restriction l’inéquivalence de forme du désir de recevoir n’était pasdiscernable.

Et entre cette nouvelle forme et leCréateur il n’y avait pas de différencecomme il est écrit « Lui et Son Nom sontUn » Lui c’est-à-dire la lumière qui setrouve dans Ein Sof barokhou et Sonnom se réfère à « l’endroit » qui est lesecret de Malchut de Ein Sof qui est ledésir de recevoir sorti de Son essence quiest inclus dans la lumière de Ein Sof. Ilnous dit Lui et Son nom ne font qu’un,c’est-à-dire Son Nom qui est le secret de

Malchut de Ein Sof qui est le secret dudésir, c’est-à-dire le secret du désir derecevoir qui se trouve dans toute laréalité, qui est inclus dans la pensée de lacréation avant la restriction où il n’y aaucune différence de forme entre lui etla lumière qui le remplit. La lumière etl’endroit n’étaient vraiment qu’un. S’il yavait eu un écart, une différence entrel’endroit et la lumière il y aurait eualors deux discernements.

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Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman : ce que nous explique leBHS c’est qu’il y a en fait trois situations,c’est qu’il nous explique dans la préface dulivre du Zohar. On a la première situationmatzav aleph appelée Ein Sof où tout estparfait grâce à la lumière. Ensuite il y a labrisure, la deuxième situation, et lacorrection grâce à l’homme. Et la troisièmesituation, Ein Sof, la perfection de façonfinale et on y arrive grâce à l’homme. C’estqu’il nous explique. La première situationEin Sof, l’infini, on peut la comparer à unfœtus qui se trouve dans le ventre de samère, où rien ne dépend du récipient, il n’ya pas encore de créature, cela n’existe pasencore, la lumière remplit le récipient etcontrôle tout ce qu’il se passe, décide detout de telle façon que l’on peut dire que lekli est annulé dans la lumière comme lefœtus ou une graine, ou bien comme ledegré minérale par rapport au désir del’homme : l’homme fait ce qu’il veut avecce désir minéral. C’est la premièresituation. Le désir de recevoir qui est né setrouve sous le contrôle de la lumière etensuite du fait de la disparité de forme dufait qu’on s’éloigne de cette situation ondécouvre la créature à travers cinq mondes(A’’K, Atzilout, Yetzira, Brya, Assia).Pourquoi a-t-on besoin de tout cela ? Pourdécouvrir le récipient, car dans la premièresituation on n’a pas de récipient, pas decréation, pas de créature. Dans la deuxièmesituation il y a déjà une créatureindépendante dans ce monde corrompuopposé au Créateur, qui Le hait. Grâce àcela on voit son indépendance, on peutmesurer sa taille et combien elle est contrele Créateur. De cette deuxième situation oncommence la correction, c’est-à-dire que làon a l’intention de la créature avecpremièrement devenir indépendant (ce quiest obligatoire car sinon il n’y a pas decréature) et deuxièmement ressembler auCréateur. Deux buts, je n’abandonne pasmon indépendance je dois rester moi maisje veux être comme toi avec la mêmeforce, avec la même intensité, c’est-à-dire

que l’homme doit être ce que l’on appelleAdam ce qui en hébreux veut direressembler, ressembler au Créateur et enmaintenant ces deux discernementl’homme grandit. Comment ? Pour donnerà chacun la capacité de devenir comme leCréateur, le récipient s’est brisé, on nes’est pas seulement éloigné de Ein Sofjusqu’à la deuxième situation mais il y a euaussi la brisure. Chacun peut être seul sansressentir qu’il dépend des autres donc ondonne l’occasion de se comporter enversles autres comme le fait Créateur. On a ungrand récipient crée dans Ein Sof, cerécipient se brise par exemple en 7milliards de parties. Si je suis un individuséparé de ce récipient, je n’appartiens àpersonne, je ne ressens pas que je suis lié àl’humanité, chacun ressent qu’il est unique.Donc si je me comporte en donnant àl’humanité comme le Créateur donne, alorsen cela j’arrive à ressembler au Créateur etc’est ce que l’on appelle l’homme. Grâce àla brisure des récipients on peut arriver à lamême forme que le Créateur mais lacondition est que tout est préparé d’En-Haut. C’est pour cela qu’il dit que dans lapremière situation, matsav aleph, avant larestriction, avant ce développement, il n’yavait aucune différence entre la lumière etle récipient, parce que la lumière était dansle récipient à 100%, elle le contrôlaitcomme une mère qui contrôle le fœtus quise trouve dans son ventre et qui n’a aucunlibre choix c’est la première situation. Sicela reste comme cela on ne peut pas direqu’il y a une créature. Pour devenirindépendant il y a restriction, la brisure etde ce monde on se développe et noussommes éloignés du Créateur.

Question : quand l’homme ressemble auCréateur comment peut-on dire qu’il estencore indépendant ?

Rav : d’abord il faut comprendre que ledésir de recevoir a été créé grâce à lalumière, le Créateur. Tout ce qui se trouve

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dans le désir de recevoir vient de lalumière, du désir de donner, comme unsceau et l’empreinte qu’il laisse dans de lacire, les formes sont opposées. Donc ledésir de recevoir n’a pas plus que ce qui setrouve dans la lumière, le désir de donner.Dans la créature il n’y a rien qui ne setrouve pas déjà dans le Créateur mais cesont des formes qui sont opposées commeune copie, un négatif mais cela vient quandmême du Créateur. Ainsi nous sommesappelés Adam Bial un stade préparatoireavant d’être Adam. Donc malgré que l’onsoit opposé au Créateur, l’origine se trouveen Lui. Et la question est comment utiliserce qui se trouve dans le désir de recevoir ?Ou bien cela vient comme la brisure, c’est-à-dire la forme opposée ou alors on essaiede lui donner une forme qui ressemble auCréateur. Ainsi tu es comme ou contre leCréateur et il n’y a pas d’autre possibilité.Soit tu Lui ressembles soit tu Lui esopposé. Alors qu’est-ce que cela veut direêtre indépendant ? Maintenant j’existe et jeveux, je pense et avec tout ce qui se passe àtravers moi est-ce que je suis indépendant ?Non. Simplement je ne suis pas conscientque je ne suis pas indépendant et que c’estla nature la force supérieure qui décide detout ce que je fais. La science nous dit quetout dépend des hormones, des gênes etmoi je ne fais rien. La sociologie, lapsychologie me disent que cela dépend demon éducation de ce que j’ai reçu denaissance, c’est l’environnement. Alors oùsuis-je indépendant ? Tu parles d’unepersonne c’est un corps, une formed’existence biologique, qui a différentesforces qui agissent en lui et il n’estvraiment pas indépendant, c’est la nature.L’indépendance c’est-à-dire que tu peuxsurmonter cette situation, tu peux voir d’oùvient cette pensée, d’où vient ton désir quidirige, la mesure d’influence del’environnement, tout ce qui est toi.Comment sortir de moi-même de cettepeau et me regarder d’En-Haut ? Alorsseulement je peux contrôler d’où je suis. Sij’y arrive je verrai qu’il n’y a pas de moi.

Tout est programmé, tout est déterminé,c’est ainsi que l’on m’a créé (mes parents,le jardin d’enfants, l’école, la télévision,les amis, le monde entier en fait, tout celam’a donné cette forme) Quand l’hommepeut dire moi il doit d’abord sortir de lui-même. Alors qui sortira de lui-même ? Ondit qu’il y a un désir spécial appelél’étincelle qui n’est pas le désir derecevoir. Le désir de recevoir ne peut passortir de lui-même, mais cette étincelle, cedésir de donner le peut. On peut grâce àdifférentes actions s’éveiller d’une tellefaçon que ce désir de donner peut sedétacher du désir de recevoir car il s’ytrouve réellement comme en prison, enexil. Si cette étincelle qui appartient audésir de donner sort et se sépare du désir derecevoir alors entre ces deux pointsl’homme peut dire qu’il est indépendantcar le désir de donner se trouve dès ledébut en lui, mais ce n’est pas lui. Ce désirde recevoir avec tout ce qu’il a (lanaissance, l’éducation…) ce n’est pas moi,je n’ai rien décider. Le désir de donner,cette étincelle, ce point dans le cœur cen’est aussi pas moi. On me met dans ungroupe on me permet d’étudier, c’est trèsbien mais ce n’est pas moi. On ressent plusclairement les choses que les personnes quine sont que dans le désir de recevoir.Quand on a un point dans le cœur onressent plus que l’on ne sait pas ce qu’il sepasse. Aujourd’hui je pense cela, demainautre chose, on commence à comprendreque l’on n’est pas indépendant parce qu’onressent cette partie qui est opposée au désirde recevoir. Donc je commence à ressentirque ce n’est pas moi ni là, ni là.L’indépendance c’est ce que tu medemandes, c’est la ligne intermédiaire,c’est ce que l’on peut construire au-dessusdes deux désirs, c’est ce qu’on appelle lafoi au-dessus de la raison, c’est encoredevant nous. Mais avant il n’y a pasd’indépendance, avant d’atteindre l’attributdu don l’homme n’est pas indépendant,même quand il a un point dans le cœur.

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14-La restriction c’est-à-dire Malchut de Ein Sof réduit le désir de recevoir qui s’ytrouve et alors la lumière disparaît car il n’y a pas de lumière sans récipient.

Ceci est la restriction : le désir derecevoir inclus dans la lumière de EinSof Barokhou appelé Malchut de Ein Sofqui est le secret de la création qui setrouve dans Ein Sof et qui inclus toute laréalité, elle se surmonte et arrive àl’équivalence de forme avec son essencedivine. C’est pour cette raison qu’elleréduit son désir de recevoir Sonabondance dans la quatrième phase dudésir avec l’intention que grâce à cela se

créent tous les mondes jusqu’à cemonde. De cette façon on corrige le désirde recevoir qui reprend la forme du donet ainsi elle arrive à l’équivalence avec leCréateur. Voici qu’après qu’elle aitréduit son désir de recevoir, avec cela seretire la lumière, car la lumière dépenddu désir et le désir est l’endroit pour lalumière car il n’y a pas de contraintedans le spirituel.

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman : on a étudié que la lumière acréé le désir dans la première phase quiveut recevoir. Dans la première phase on aressenti que le Créateur donne, la racinedonne donc la deuxième phase veutdonner. Ensuite la troisième phase qui veutdonner et recevoir avec l’intention dedonner. Et la quatrième phase c’est le désirde recevoir de façon finale c’est-à-direrecevoir les deux, retirer du plaisir duCréateur et de ce qu’Il nous donne. Donc laquatrième phase dévoile à l’intérieur ceque l’on appelle bousha, la honte, ladifférence entre la créature et la lumière,entre elle et le Créateur et c’est la cause dela restriction. C’est ce que l’on a expliqué.Quelle est la cause de tout cela ? Le BHSnous donne l’exemple de la table avecl’Hôte et l’invité, moi. Il me donne àtravers tous les plats sur la table tout. Il medonne ces cinq plats, keter, hokhma, bina,Z’’A et malchut et en plus Il me donne àressentir cette relation avec Lui, commentIl se comporte : l’amour. Je ne ressens pasque les plaisirs mais aussi je ressensl’Hôte. Donc si je veux retirer du plaisirdes deux de ce qu’Il me donne et de l’HôteLui-même cela m’amène à cette honte, jeressens que je suis vraiment opposé. EntreLui et moi il y a un écart infini : Il donne etmoi je reçois. Le résultat est la premièrerestriction. Ici dans cette quatrième phase

appelée Olam Ein Sof, on découvre qu’onest obligé d’arriver à l’équivalence,d’arriver à se corriger car on n’a pas lechoix. Comprenez ce qu’il se passe.Malgré la restriction, bien que je nereçoive rien de l’Hôte, c’est moi qui faiscette restriction et je n’ai rien corrigé ici,c’est comme si je cachais le fait que jereçoive alors que je suis incapable de m’endébarrasser. Tout ce que j’ai vient de Lui,ma vie, mes sentiments, ce que je ressensmaintenant vient de la lumière. Larestriction ne suffit pas, le problème estqu’Il m’a crée le premier, Il m’a donné lavie, je Lui dois quand même quelquechose, quoi que je fasse. C’est comme mesparents ils m’ont éduqué, même si je suisindépendant, ils se trouvent quand mêmeavant moi. La créature dans le monde deEin Sof qui ressent que le Créateur l’acréée et lui a tout donné, elle n’a pas lachoix elle ne peut pas faire de restriction,on doit arriver à l’équivalence devenircomme le Créateur en relation avec Lui.Comme le Créateur agit envers la créatureainsi la créature doit être envers leCréateur. Cette situation nous oblige àressentir cela et pas moins. Par celal’homme se reconnaît, il a mal et ressent lahonte et son égoïsme, son désir de recevoira la même intensité que la lumière et il doitl’amener à la même situation qui se trouve

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dans la lumière, c’est obligatoire, il n’y apas de choix ici, ce sont des règlesphysiques : une situation est le résultatd’une autre. Si on découvre le désir derecevoir ainsi que toute la lumière, lecomportement du Créateur, alors cetteréaction est nécessaire. Quel est lerésultat ? Quand on découvrira le vrai désirde recevoir alors on découvrira lesrelations entre le Créateur et nous et c’estcela qui nous aidera à nous corriger. Siaujourd’hui on avait pu ressentir la hontequ’a ressenti Malchut de Ein Sof alors onaurait réussi. Le problème c’est que nousne sommes pas capables et pourquoi ? LeCréateur est dissimulé, la lumière estdissimulée et pourquoi ? Si j’avais pu levoir je l’aurai avalé. Qu’est-ce que nousdevons faire ? Si je fais des efforts pourcomprendre le but de tout cela, le groupe,la diffusion, mon comportement envers lemonde, je me prépare. De même si jedécouvre la Créateur qui se trouve devantcette table c’est-à-dire le monde, si je meprépare à la découvrir uniquement pourarriver uniquement à l’équivalence deforme, alors Il se dévoile. Je dois mepréparer comme Malchut de Ein Sof qui a

fait une restriction et veut uniquementdonner. Si c’est ce que je fais maintenant,je mérite de participer à Malchut de EinSof. Dans ce monde la restriction j’attire unpeu de lumière. Par exemple dans cemonde je ne veux rien recevoir, j’acceptecette restriction qui commence dans EinSof, je ne veux qu’une seule chose que leCréateur se dévoile, qu’Il me donne assezde force pour que je puisse donner moiaussi. Alors il se dévoile immédiatement,c’est ainsi que je suis tout le temps dansEin Sof et c’est là que j’ajoute mescorrections.

Questions : est-ce que l’on peut dire que lahonte est une étape du développement del’humanité ou de l’homme ?

Rav : la honte nous écrit le BHSn’appartiens qu’aux âmes les plus élevées.Ceux qui découvrent le Créateurs ce sontdes âmes qui ressentent la honte. Cettehonte n’est pas ce que l’on pense. Nous, ona honte quand on vole et qu’on se faitprendre. Si je ne me fais pas attraper je n’aipas honte. La honte ici c’est quand ondévoile Celui qui donne

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Chapitre 3

15-Explication de l’origine de l’âme

Maintenant on peut expliquer d’oùviennent les âmes. On a dit qu’ils’agissait d’une part d’En-Haut, d’unepart du Créateur. On a posé laquestion : comment l’âme diffère decette lumière simple pour que l’onpuisse dire qu’elle est séparée,détachée du Tout ? Maintenant il estclair qu’il y a un grand changement deforme. Bien que le Créateur inclut enLui toutes les formes que l’on puisseimaginer, tu trouves après ce qui vientd’être dit une forme qui ne se trouve pasdans le Créateur c’est-à-dire le désir derecevoir car de qui peut-Il recevoir ?Mais les âmes, qui ont été créées parceque le Créateur veut leur donner du

plaisir, ce qui est la pensée de laCréation, ces âmes ont ce désir derecevoir Son abondance imprimé enelles. C’est en cela qu’elles sont séparéesde Lui car elles ont changé de forme. Eneffet, une essence matérielle est séparéepar une distance et une essencespirituelle s’éloigne d’une autre par lemanque d’équivalence de forme. Doncselon cette différence de forme on peutmesurer la distance entre deux essences.Si d’une extrémité à l’autre on estl’inverse de l’autre on ne peut plus senourrir l’un de l’autre, on est alorsconsidéré comme des étranger l’unenvers l’autre.

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav Laitman: on est opposé au Créateur.On a un désir de recevoir et si unepersonne veut plus ou moins ressentir cequ’est le Créateur alors regardez ce que leBHS écrit : « Bien que le Créateur inclueen Lui toutes les formes que l’on puisseimaginer, tu trouves après ce qui vientd’être dit une forme qui ne se trouve pasdans le Créateur c’est-à-dire le désir derecevoir car de qui peut-Il recevoir » Si

une personne arrête et réfléchit, elle voitque ce désir de recevoir qui est dans lecœur, dans la pensée, dans le désir n’existepas dans le Créateur. Comment puis-jeréussir à Le sentir ? C’est comme si onquittait cette vie, mais ce n’est pas vrai : onse détache, on se sépare de cette couche laplus basse, de ce monde vraiment bas et oncommence à ressentir qu’on se trouve au-dessus de ce monde avec le désir de donner

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qui nous donne cette liberté tout d’un coup.On ressent une situation dans laquelle on avraiment rien besoin et on a tout car ledésir de recevoir n’existe pas dans leCréateur et le désir de recevoir qui existeen nous est fait pour qu’on s’en détache etqu’on arrive vraiment à cette nécessité devouloir s’en détacher. Dès que l’homme estprêt à se détacher de cette seule forme quin’existe pas dans le Créateur à savoir ledésir de recevoir, immédiatement l’hommepeut ressentir qu’il est libre. Ce n’est pasqu’il ne soit que libre mais en plus il ne luimanque rien. Dans le désir de recevoir, ilmanque tout le temps quelque chose, on nepeut pas se remplir. De là on comprendtout le travail que l’on doit faire, les effortsque l’on doit faire à chaque instant au-dessus de l’égoïsme, au-dessus du désir derecevoir, de surmonter et d’entrer dans cetendroit libre dans lequel l’homme n’existepas comme dans ce monde mais où il n’y aque l’attribut du don, le Créateur. Toutsimplement se détacher de ce que l’on aici, c’est notre travail à chaque instant,c’est ce que l’on doit faire. Et après uncertain nombre de fois que l’on essaie, ondevient libre, libre de ce désir de recevoir.

Question : c’est très joli ce que tu racontes,mais j’ai des enfants, des factures, untravail comment je peux y arriver ?

Rav : tu dois te séparer en deux, tu doisêtre un peu schizophrène. Tu dois vivredans ce monde avec tout ce que tu doisfaire, la femme, les enfants, les dettes, lamaison, le travail…Par rapport à ce mondetu dois continuer comme s’il n’y avait riend’autre, vraiment être sérieux. Et àl’intérieur, sans arrêt, sans arrêt, dansl’âme, pas avec ton corps, tu fais desefforts pour être au-dessus de tout ce qu’ilse passe. Combien de temps cela prend ?Chaque fois que l’on te donne uneoccasion matérielle et spirituelle, chaquefois tu devras surmonter ces situations.Après tu commenceras à voir que le mondematériel et le monde spirituel sont desparties qui s’arrangent entre elles vraiment

merveilleusement, non pas pour te rendreles choses difficiles mais au contraire pourt’aider à arriver au Créateur. Bien que tupenses avoir des problèmes au travail, avecles enfants, avec mille et une choses, tuverras que cela n’existe pas, ni le travail, niles proches et ainsi de suite. Simplement cesont des situations que tu dois passer avantd’arriver à l’adhésion.

Question : comment faire quand je voisque je souffre comment voir l’importancedu but ?

Rav : ce n’est pas toi qui souffres, c’est tondésir égoïste qui souffre par ce qu’il nereçoit pas ce qu’il veut pour se remplir.Que vas-tu faire ? Commence à te séparer,te détacher, sépare ton moi de ce désir derecevoir. Personne ne dois le voir, tu peuxà l’extérieur faire les mêmes exercices, lesmêmes choses que tu fais jusqu’àmaintenant. Tu continues à vivre mais toutle temps tu dois découvrir cette différenceentre toi et ton désir de recevoir. Vois ladifférence et continue à vivrenormalement. Alors tu commenceras,quand tu te sépares de ton désir derecevoir, à sortir de ce corps et à construireavec ce corps, et au-dessus de lui, unerelation, une attitude où il est un étranger,où il et quelque chose qui en fait net’appartient pas. De cette façon tucommences à être au-dessus. Cela durejusqu’à ce que tu construises un écran au-dessus de ton désir de recevoir, jusqu’à ceque tu te comportes envers lui comme unkli, ton kli, une partie de toi que tucontrôles. Il faut faire des efforts. Tuoublieras, on te redira la même chose, tuoublieras encore et on te répètera, c’estcomme ça.

Question : du degré le plus élevé on reçoitavec l’intention de donner et on dit quec’est pour faire plaisir au Créateur mais leCréateur ne peut pas recevoir alorscomment peut-Il recevoir ce plaisir ?

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Rav : qui t’a dit qu’Il ne pouvait pasrecevoir ? Tu as entendu qu’Il n’était quedon, non ? Donc qui je peux remplir est lavraie question en fait. S’Il ne peut pasrecevoir à qui je peux faire plaisir ? A quije donne ? S’Il est uniquement en sensunique, c’est-à-dire qu’il ne veut que medonner, je n’ai rien à Lui donner. Et c’estce qui est écrit. Mais il y a ce que l’onappelle le chagrin du Créateur c’est-à-direque le Créateur nous aime, Il veut que nousnous remplissions nous-même avec tousces plaisirs qui viennent de Lui. Il veutqu’on retire du plaisir, que nous nousremplissions de ces plaisirs en donnantcomme Lui. Quand je me tourne vers Luije me tourne vers Son désir de donner, Sondésir d’aimer. Il veut me donner donc il aun désir. Il veut me remplir et Il manque sije ne reçois pas, Il souffre. Et quand jereçois Il se calme c’est-à-dire que c’est encela que je Lui fais plaisir, c’est en celaque je Le remplis et que je Lui donne lapossibilité de me remplir. Quand on dit quele Créateur ne peut pas recevoir, ce n’estpas comme nous, Il n’a pas vraiment celamais Il veut donner mais il Lui manquecette possibilité de donner. C’est commeune vache qui est pleine de lait et qui veutdonner du lait et cette vache souffre carelle ne donne pas. Cette douleur existe dufait de la non réalisation du don. Ce désirest appelé ZAT de Bina, il ne veut quedonner. Réfléchis un peu, la réponse setrouve dans ce que je viens de te dire et s’ilmanque des mots ajoute-les toi-même.

Rav : nous devons, afin de comprendre laspiritualité, nous élever au-dessus du tempsdu mouvement et de l’espace. Pour letemps c’est difficile, nous n’avonspratiquement aucun exemple dans notremonde de ce qui est appelé au-dessus dutemps. Nous pouvons nous le représenterquand je suis dans un sentiment avecquelqu’un qui m’est proche, que j’aime,qui s’inquiète de moi et je m’inquiète delui. Nous avons quelque chose en communsoit dans la matérialité, soit dans laspiritualité. Donc je ferme les yeux et je le

ressens proche de moi, j’annule toute ladistance qui nous sépare. Ainsi est laspiritualité où il n’y a aucune distance. Laspiritualité est entièrement dans notresentiment. Plus nous nous mettonsintérieurement dans nos émotions, plusnous entrons dans celles-ci plus nouscomprenons que l’éloignement ou lerapprochement est selon la mesure du lienentre nous, entre toutes les âmes. En cela,si nous nous unissons, nous arrivons à laspiritualité. Ce n’est pas de s’asseoirensemble et de s’embrasser ne soit pasefficace, non, mais le plus possibleressentir la spiritualité comme le lien entreles hommes qui vient dans l’émotionintérieure, entre eux. C’est ce qu’il ditessentiellement ici : clarification de laséparation entre les âmes, en quoi sommes-nous séparés les uns des autres ? Cela vientdu fait que nous ne ressentons pas quenous sommes tous une seule et même âme.Il y a entre nous comme une distanceémotionnelle, c’est elle qui devra êtreannulée. Qu’ils deviennent comme un,unique, sans aucune différence, commedifférentes gouttes qui deviennent uneseule et même grande goutte. Nouspouvons apprendre cela de l’imageholographique pour ceux qui connaissent.Il s’agit d’une grande image qui peut-êtredivisée en des milliards de parties etnéanmoins dans chacune de ces parties ony retrouve toute l’image et ainsi nousétudions toutes les âmes dans cette grandeâme d’Adam haRishon quand elle sedivise, chaque partie inclut en elle tous lesdétails. Adam haRishon contient en lui 613parties où chacune contient ses propres 613parties. Et toutes ces parties s’assemblentpour compléter cette âme générale.Autrement dit il n’y a pas dans cette âmegénérale une partie que je ne complète pasavec ma partie. Cela est vrai pour chacun.Par conséquent plus nous pouvonsimaginer le lien avec les âmes au-dessus dutemps, de la distance, ce qui est macorrection intérieure, il n’y a pas dedistance je n’ai pas besoin de bouger cemonde-ci afin de voir la spiritualité, je n’ai

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pas besoin de m’élever vers je ne saisquelle dimension. Nous utilisons ces motsparce que le BHS nous explique ce quesont le temps, le mouvement et l’espace enspiritualité, tout se trouve dans nos kélimde réception. Par conséquent la divisiondes âmes est l’unique chose qui existe quine soit pas corrigée car c’est ce qui diviseles hommes. Nous devons les réunirensembles en une seule âme, cette âme estappelée Adam. Elle ressemble au Créateurdu fait que dans la mesure où nousréunissons toutes ces âmes, chacune avecces 613 désirs qui font partie des 613désirs généraux, dans cette mesure nousconstruisons cette âme générale, où nousressentons ses parties corrigées, sesattributs coorigés, où chacun a fait uneffort pour se rapprocher des autres, pourse rapprocher de l’âme générale, alors nousnous unissons tous avec cette émotion,dans cette âme et ce que nous atteignonsest appelé le Créateur. L’union, l’unité quenous atteignons est appelée Bo ou Ré,viens et vois. Il n’y a pas de Créateur sanscréature. Le fait que nous nous corrigeons,que nous construisons notre face, alors cesentiment corrigé est ce que nous appelonsBoré.

Question : comment pouvons-nous annulercet écart émotionnel entre nous ?

Rav : c’est tout le problème. Nous voulonstous courir pour aspirer au Créateur.Regardez comme il écrit les articles deShamati d’abord comme si j’étais avec leCréateur, peu importe les groupes on saitque cela est important, il y a moi et leCréateur c’est tout. Il faut que je m’occupede mes affaires avec Lui. Puis j’ouvred’autres articles : moi et la société.L’essentiel pour toi est de t’unir avec lesautres, de t’annuler face aux autres.Maintenant arrive cette crise qui nous aidetous à nous corriger, à nous lier tousensembles en une seule et grandehumanité, un seul homme avec un seulcœur. Nous avons fini et nous arrivons à lacorrection. De nouveau j’ouvre un autre

texte de la kabbale où il est question demon désir de recevoir, de la lumièresupérieure et de l’écran entre eux et où setrouve la société ? Moi, l’écran, le kli et lalumière ? Le problème étant que l’hommedoit réunir tous ces discernements toutesces approches ensembles qu’elles ne soientpas comme lui, détachées les unes desautres : je travaille avec le Créateur maisici il est dit qu’il faut que j’arrive à aimeton prochain comme toi-même, mais qu’ilfaut que j’étudie donc je vais étudier…Avec le Créateur c’est clair je m’occupe derésoudre tous mes problèmes et le restepourquoi est-ce que j’ai besoin de tous cesgens ? Il y a une absence d’union entretoutes ces approches qui est pour nous trèsdure à comprendre. Par conséquent le BHSdans cet Histaklut Pnimit nous dirige dès ledébut vers la perception complète oùquoiqu’il en soit il faut que tu saches qu’iln’y a rien d’autre en-dehors du système desâmes qui nous vient du désir que leCréateur a créé, le désir de recevoir. Cesystème est divisé en différentes parties parrapport à nous pour que nous ressentions àquel point nous sommes détachés, éloignésles uns des autres. Pourquoi ? Carprécisément lors de la correction, nousrecherchons le Créateur et c’est dans cettedistance que nous le faisons. J’ai besoin deLe localiser comme existant au sein de latotalité des âmes. Par conséquent ladescription correcte de mes 613 désirs etdu système de tous ces désirs généraux cesont ces millions d’âmes et le Créateur estl’amour, le don entre nous de telle façonque nous soyons un homme et un cœur, encela nous atteignons le Créateur. C’est dece lien dont je dois me rapprocher, c’est decette réalité dont je dois essayer de merapprocher constamment. Si un homme nesort pas de ce kli général, de moi et de latotalité des âmes, alors il réussit.

Question : est-ce que l’on peut appeler celale calcul de l’âme ?

Rav : en effet, peut-être peut-on appelercela ainsi.

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Question : disons que je suis sur une île etque je ne vois personne, que je n’entendspersonne. Comment puis-je garder cetteintention ?

Rav : peu importe où tu te trouves. Que tusois sur une île déserte, ou dans une grandeville, cela n’est pas important. Tout dépendde ce que tu ressens. En quoi est-ceimportant ? Je me trouve dans le systèmedes âmes même si je me trouve dansl’espace ou sur une autre planète. Même sije suis au fin fond de l’espace est-ce quecela veut dire que je ne suis plus parmi lesâmes, que je ne suis plus avec elles dans lacorrection générale ? Je ne comprends pascomment la distance de ce monde-ci ou unautre paramètre peut nous influencer. Eneffet, nous parlons de la forme spirituellequi existe avec ou sans ce monde-ci.

Question : est-ce que ce qu’il dit parrapport à la crise n’est pas optimiste ?

Rav : on est très optimiste par rapport à lacrise. Nous y voyons ce qui permettra àl’ensemble de l’humanité d’en finir avectoutes ces souffrances. Ce qui est lapremière étape de l’union.

Question : peut-être que la crise vient demanière naturelle en conclusion de la crise.

Rav : nous sommes maintenant en périodede crise. Cette crise au final nous montre àquel point nous sommes divisés. Nousdécouvrons que nous n’avons pas de bonneunion. Tout le monde finira parcomprendre que le problème concerne larelation entre les hommes. Le problèmen’est pas que toi et moi nous fassions uncommerce correct, où tous les deux nousvoulons gagner. Nous devons être liés lesuns aux autres dans une autre forme deglobalisation, dans un lien au niveau denos cœurs. C’est ce que la nature demandede nous maintenant. Il n’est pas questionque nous soyons liés par l’argent, la cultureou je ne sais quoi d’autre. Il est question

que nous soyons liés les uns aux autresdans la relation. Et du fait que nousdépendions les uns des autres, nous devonsarriver à l’amour des uns et des autres. Ilexiste des étapes et cette crise est lapremière : le dévoilement que nous nesoyons pas lié correctement entre nousdans nos relations. Donc en effet noussommes heureux que cela se soit dévoilé,car ceci est la fin de toutes les étapes quidevaient se passer sans la participation del’homme. Il n’y a que ces derniers temps,avec l’apparition de la kabbale qui est laméthode de correction, que tu puissesinfluencer ton destin. Avant il n’était paspossible d’avoir une quelconque influence.Avant tu as passé ce que tu as passé, leskabbalistes étaient assis dans un coin et nedisaient rien à personne. Le monde aévolué jusqu’à ce que nous soyons tous liésles uns aux autres et jusqu’à cequ’apparaisse cette division entre les âmes.Cette division apparaît de la façon la plusbasse qui soit et il nous faut corriger ce lienégoïste en lien d’amour et de don et c’estl’endroit où nous allons découvrir laspiritualité et la perfection.

Question : inaudible.

Rav : Il n’y a rien à faire, l’humanité doitse comporter ainsi il n’y a pas le choix.Nous essaierons de diffuser sur ce qu’estréellement la crise, qu’il s’agit dudévoilement du lien entre nous qui n’estpas bon. Heureusement que cette crisedévoile cela. Et nous voyons que la crisene passe pas et elle ne passera pas tantnous ne corrigerons pas la relation entrenous. Ils peuvent réaliser tout un tasd’acrobaties, ils essaient d’éteindre ce sujetmais les gouvernements ne sont pas à l’aisecar ils n’ont pas de réponse. Ils ont peurdes réactions de la rue. Mais que faire ?Tout dépends de la diffusion et dans quellemesure nous pouvons leur amener lacompréhension du fait qu’il y a uneméthode dans le développement de la crise.C’est vraiment le premier dévoilementdans notre monde du système des âmes.

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Par conséquent cette crise que nousressentons ce n’est pas une crise c’est uneprésentation du kli haolami. Pour lapremière nous voyons une imagespirituelle. Elle est corrompue mais elle estspirituelle. Qu’est-ce que cela veut dire ?Mets de côté les corps nous parlons dudésir de l’homme. Nos désirs égoïstes selient les uns aux autres et ainsi sommes-nous dans un réseau de forces, qui

circulent entre nous, et ce réseau estmauvais. Nous devons comprendre quepuisqu’il est mauvais nous souffrons. Pourne pas souffrir il faut corriger ce lien etl’amener à une bonne forme. Il ne peut pasy avoir d’autre solution. Donc nous avonsmaintenant l’apparition du kli spirituel,c’est ce que nous devons voir dans lemonde entier et espérons que les autresverrons aussi cela ainsi.

Chapitre 4

16-Après la restriction et l’écran au-dessus du désir de recevoir, on ne peut plusl’utiliser pour recevoir, il sort du système de la sainteté et à sa place la lumière réfléchiedevient le kli de réception et le récipient du désir de recevoir se trouve dans le système del’impureté.

Après la restriction et l’écran au-dessusde ce récipient appelé le désir derecevoir, ce récipient s’annule, se séparede la sainteté et à sa place la lumièreréfléchie devient le kli de réception. Tudois savoir que c’est toute la différenceentre ABYA de kedousha (sainteté, pure)et ABYA de touma (impure) car le kli de

réception de ABYA de kedousha vient dela lumière réfléchie, corrigée, elle setrouve en équivalence avec Ein Sof etABYA de touma utilise le désir derecevoir après la restriction, qui estopposé à Ein Sof, c’est pour cela qu’ilssont vraiment séparés de « la Vie desvies » qui est Ein Sof.

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav : pour nous donner la possibilité denous construire et d’arriver au degré le plusélevé, l’éternité, la perfection, vraimentcomme le Créateur, on doit premièrement(tout se trouve en nous comme une matièrebrute au début) connaître ce programmegénéral, on doit savoir comment nousconstruire, on doit nous guider et derrièretout cela, tout ce que l’on étudie, on doitrester libre : je veux, je construis, je neveux pas je ne construit pas, et en-dehors jene peux rien. Ne pas construire qu’est-ceque cela veut dire ? Par exemple si je meconstruis, si je prends la forme du Créateuron doit me donner un milliard de dollars.De l’autre côté je dois recevoir ce milliard

même si je ne me construis pas comme leCréateur, autrement je ne peux pas choisir.Le système est construit de telle sorte querien ne me force à devenir comme leCréateur. Ainsi ou autrement dit j’arriveaux mêmes résultats. Alors je veux êtrecomme Lui parce que je l’apprécie sansaucun rapport avec ce que je reçois,uniquement parce qu’Il m’est cher, que jeL’aime et parce que je veux devenircomme Lui et c’est plus important quetoute ma vie. Je fais des efforts, je souffrepour être comme Lui. Je peux tout recevoirgratuitement mais non je ne veux pas, jeveux quand même faire des efforts. C’estainsi que je monte que je comprends que je

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suis libre. Dans la sagesse de la kabbale ona les deux lignes et on se trouve entre lesdeux, la gauche, la droite. La droite est laperfection ou la sainteté et la gauche est lemanque ou l’écorce. Ainsi on doit êtreexactement au milieu, entre ces deuxforces. Aucune de ces deux forces nedécident pour moi de ce que je dois faire.Ainsi je me trouve dans une situation quime permet de choisir d’être comme leCréateur sans penser à ce que je vaisrecevoir car de toute façon je reçois tout deLui. Cela se trouve aussi dans notreégoïsme, il y a un exemple : une personneveut qu’on la respecte peu importe cequ’elle fait. On lui répond qu’il n’a rien,qu’il est un voleur, qu’il ment, on luidemande qui est-il pour demander cela ? Ilrépond qu’il veut que les gens l’apprécientcomme il est. Il y a dans cette klipa, cetteécorce, la même tendance que celle dontnous parlons dans la sainteté. Pourquoi est-ce que je vous parle de tout cela ? On parledu choix, de la liberté, on parle de la honte,on parle de choses qui n’existent pas dansce monde mais qui sont proches. Il nous ditque ce sont des choses qui n’appartiennentqu’aux âmes développées, élevées et quisont arrivées à de telles situations. Il fautcomprendre qu’il est sûr qu’il y a de tellessituations où il n’y a aucune différenceentre le Créateur et la créature et alors quepeut-on faire ? Le vrai choix se trouve au-dessus de tous ces comptes que l’on peutfaire dans notre désir de recevoir. On necomprend pas c’est spirituel. On peutessayer d’imaginer une telle chose parceque c’est intéressant comment le construirede façon abstraite au-dessus de tous cescomptes.

Question : je ne comprends pas commentmarche Ohr hozer, comment remplace-t-elle le récipient ?Rav : la lumière réfléchie c’est le récipientspirituel, parce que le désir de recevoirn’est jamais un récipient. Le désir derecevoir ne peut pas devenir un kli queremplit la lumière. Dès que la lumièreentre dans ce désir de recevoir, il l’annule

immédiatement. On doit comprendre qu’unkli n’est pas comme un verre que tu peuxremplir ou vider et qu’il reste avec lemême volume. Le désir c’est : je veuxmanger. Il y a une demi-heure je ne voulaispas manger, ce n’est pas la question quemon estomac soit vide ou plein. Disonsque je sois de mauvaise humeur, je ne veuxplus manger même si mon estomac estvide, le désir a disparu. Le désir ce n’estpas comme un verre qui est vide ou plein,le désir est une chose qui change sans arrêt.La lumière qui pénètre le désir, le plaisir,l’annule immédiatement, c’est comme s’iln’existait plus. Si je ne veux pas mangerdis-moi où est ce désir ? Le désir n’existepas il a disparu. Et tout d’un coup je sensquelque chose, je sens l’odeur de lacuisine. Qu’est-ce qui a changé ? Le désirc’est spirituel, avant il n’existait pas etmaintenant il est là. Comment le mesurer ?Tu peux mesurer selon le bruit de tonestomac, la salive dans la bouche, ou dansle cerveau selon le plaisir qui s’éveille. Enfait tout cela c’est le résultat extérieur dela façon dont le désir prend forme, mais ledésir lui-même est spirituel. Si le plaisirremplit le désir, le désir disparaît. Leplaisir ne peut jamais se trouver dans ledésir car il l’annule en lui donnant tout cequ’il veut et l’efface. Jamais on ne peutremplir ce désir et le garder. Le désir et leplaisir reste ensemble, je peux retirer leplaisir uniquement quand le plaisir remplitpetit à petit le désir jusqu’à temps qu’ilfinisse de le remplir et là c’est fini, toutdisparaît et je dois chercher un nouveaudésir pour le remplir. Comment retirer duplaisir de la lumière réfléchie, qu’est-ceque la lumière réfléchie ? Si je prends cemême désir mais je ne le remplis pas avecplaisir, le plaisir est à côté. Maintenant jecommence à travailler avec ce plaisir nonpas pour remplir mon désir mais pourremplir ton désir. Je ressens ton désir, je nepeux pas sortir et sentir ton désir mais si tues proche si je t’aime, je commence àressentir à l’intérieur un manque : je veuxte remplir. Quand je te remplis c’est moiqui retire du plaisir et ce manque ne

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disparaît pas car le plaisir te remplit toi etle manque et le plaisir se trouve chez moi.On parle donc de deux endroits différentschez moi, le manque de te donner et leplaisir quand je te donne et chez toi lemême manque que je remplis. Donc toi jete remplis de ce que je te donne et moi jeme remplis de ce que je t’ai donné. On estles deux pleins et ce plaisir est éternel.C’est ce qui nous donne le sentiment decette vie éternelle, cette relation grâce àl’amour qui nous permet de nous remplirles uns les autres. Alors les plaisirs restentet ne s’annulent pas, c’est ce qu’on appellela lumière réfléchie. Donc toute la sagessede la kabbale, ou comment recevoir, estbasée sur ce principe : quand je remplis lesautres je me remplis, uniquement à lacondition que je dois les aimer. Si je ne lesaime pas, je les remplis mais je ne meremplis pas. Donc premièrement on doitaimer les autres, après je les remplis etensuite je ressens la spiritualité. C’est trèssimple, c’est un problème psychologiquepas plus et personne ne sait ce que tu fais,personne ne sais qui tu es, tu peux êtredans le monde de Ein Sof dans tous lesdegrés spirituels personne ne peut teprendre l’infini, l’éternel, c’est à toi. On ya intérêt non ? C’est une chose qui nedisparaît pas et le reste on le perd c’est laseule chose qui reste. Ce que l’on atteintquand on rempli les autres, cela resteéternel.

Question : s’il y a une femme qui donne àson enfant, qui prend soin de son mari etelle ne connaît pas le Créateur. Pourquoidoit-elle étudier la kabbale ?

Rav : pour la même raison qu’un homme.Si elle s’occupe de son enfant, de son mari,c’est parce que cela lui appartient, c’est sanature, elle ne doit pas corriger cettenature. Ce désir se trouve dans la femme,ce désir de s’occuper de son mari, de sesenfants, de sa maison, cela lui appartientc’est égoïste. Aucun don, c’est laréception. Une femme s’occupe de sonenfant parce que sa nature la force, l’oblige

et on ne dit pas qu’elle est spirituelle, c’estmatériel. C’est aussi ce que font tous lesanimaux, non ? Aucune différence entreune femme et une bête quelconque, c’est lanature qui met en nous de tels désirs. Cettefemme ne pense pas avec la mêmeintensité à s’occuper de son enfant et às’occuper de tous les enfants qui existentdans le monde. Il n’y a pas de tellequestion ici, nous parlons d’un homme oud’une femme, ce n’est pas important, quiveut surmonter ce désir égoïste a besoind’une nature supérieure.

Question : je veux donner à toi et à lui.Mais je ne connais pas tes désirs si tu neme les dis pas. Comment saurai-je ce qu’ilte manque ?

Rav : je vais te répondre. Un secret. Toutce que tu veux donner aux autres, tout ceque tu peux donner aux autres se partageen deux : premièrement la nécessité pourqu’ils existent, ce qui est nécessaire pourvivre et en plus, deuxièmement, laspiritualité, les aider à se développerspirituellement, c’est-à-dire la diffusion.Donner aux autres ce qui est nécessairepour vivre, on ne le fait pas, on n’a aucunmoyen, peut-être qu’on y arrivera. Leurdonner la spiritualité, c’est-à-dire diffuserla sagesse de la kabbale, c’est la seule quiest nécessaire c’est ce que l’on fait. Donctu peux être avec nous.

Question : tu as dit que les autres c’est enfait toi. Dans la spiritualité toi et les autresc’est une partie de la même âme. Quand tuétais à Londres tu as rencontré un dervicheet il t’a dit que pour étudier sa sagesse tudois le servir. Tu as servi le Rabash alors ilest nécessaire de servir physiquement pourpouvoir s’annuler.

Rav : si tu veux dans une semaine jeretourne en Israël et viens me servir !(rire).

Rav : c’est un peu dur. Nous étudions quele désir de recevoir qui fut crée en quatre

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phases : koutzo shel youd/racine/keter,youd/1/hochma, hé/2/bina, vav/3/Z’’A ,hé/4/malchut et cette phase 4 est appeléeMalchut de Ein Sof. Cette Machut de EinSof veut tout recevoir pour elle-même et dece fait elle commence à ressentir à quelpoint elle est opposée de la racine/keter leCréateur. Et cela l’amène à la restriction.Autrement dit Malchut se restreint etrepousse toute la lumière ceci est appeléTzimtzoum Aleph. Malchut reste ainsi vide.Donc après qu’elle se sente éloignée duCréateur, elle se pose la question d’uneforme d’action de sa part. Elle trouvecomme solution de conserver de tzimtzumaleph où elle ne reçoit du Créateur queselon la mesure où elle peut donner, selonun calcul. Comment fait-elle cela ? Elle lefait d’une façon très particulière et c’est ceque nous étudions ensemble dans lessystèmes. Nous étudions que de Malchutde Ein Sof il y a une chute dans le monded’A’’K , où il y a keter, hochma, bina, Z’’Aet malchut avec les lumières nefesh, ruah,neshama, chaya, yechida organiséesensembles les uns contre les autres, cinqkélim avec cinq lumières. Après le monded’A’’K nous avons le monde d’atzilout(atzilout vient du mot atzlo chez Lui), enLui se trouve toute la lumière et tout le kliet atzilout est le système qui dirige toutenotre vie. Sous atzilout se trouve lesystème des âmes, brya, yetzira et assia (lerav dessine deux colonnes où les noms deces trois mondes sont présents à chaquefois : une fois à droite et une fois àgauche). En-dessosus de assia (à gauche) ily a ce monde-ci. Le système de gauche estappelé le système de tuma, de la klipa et lesystème de la droite est le système de lasainteté. Si nous nous élevons de cemonde-ci vers le haut nous nous trouvonsdans la ligne intermédiaire où noussommes influencés par la gauche par le kliet par la droite d’où vient la lumière quicorrige appelée Ohr Makif. Ainsi nousrelions les deux ensembles. Ensuite nousmontons dans le monde suivant et nousnous corrigeons à nouveau et ainsi de suitejusqu’à ce que nous arrivions dans le

monde d’atzilout et le monde de Ein Sof.Ainsi Malchut de Ein Sof a fait lacorrection sur elle-même afin d’arriver aufinal à l’équivalence avec la phase deketer, le Créateur. Il s’agit d’un systèmerelativement long mais lorsque l’onl’étudie nous voyons qu’il n’a pas d’autrechoix. De façon naturelle malchut est ainsiconstruite et doit arriver à tous cessystèmes. Ce n’est pas comme dans notremonde où quelqu’un vient et construit unemachine. Ici malchut de part elle-même dufait qu’elle ne veut pas être éloignée duCréateur, tous ces systèmes traversés sontdes systèmes d’éloignement, elle veut serapprocher du Créateur. Donc la solutionde la restriction est une solution pour serapprocher de Lui. En effet, en mesurantcombien d’Ohr Yashar, la lumière duCréateur, elle peut repoussée et nousl’appelons alors Ohr Hozer, lumièreretournée, elle fait un calcul pour savoircombien elle est capable de recevoir pourLui apporter du contentement. Ce travailne peut être effectué qu’à la conditionqu’elle se divise de façon naturelle àtravers les mondes. Par conséquent noussommes avec deux systèmes : le systèmede la sainteté et celui de l’impureté. L’unest appelé le système de la gauche, l’autrele système de la droite. L’un mène enpermanence notre égo, nous fournit del’égo sans cela nous ne pouvons pasprogressé. Le système de la droite ne peutpas nous influencer si notre égo n’a pasbesoin de correction. Cela n’est possibleque grâce aux deux systèmes quifonctionnent ensembles sur l’homme. Cedernier choisi comment il peut travailler.C’est uniquement grâce à ces deuxsystèmes que nous progressons.

Question : pourquoi disons-nous que nousnous corrigeons si au final c’est la lumièrequi nous corrige ?

Rav : nous disons que nous nouscorrigeons et que la lumière nous corrigedu fait qu’ainsi nous le ressentons.Deuxièmement que sans notre demande la

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lumière ne nous corrige pas. Doncévidemment que le Créateur fait tout maisnous devons demander car sans aide, sansdemande, sans élever MAN, la correctionne se réalise pas. Car toute la correction,toute la corruption est par rapport à notreressenti, en réalité il n’y a ni correction nicorruption dans la réalité : tout est dansEin Sof. Mais nous nous ressentons demanière corrompue par rapport auCréateur. Je me ressens corrompuintérieurement et je recherche comment,grâce à quels changements intérieurs jepeux me corriger et ainsi trouver la relationoù j’arriverai à me comporter envers Luicomme j’ai dévoilé qu’Il se comportaitenvers moi. Dans Ein Sof nous avonsdécouvert que le Créateur se comporte bienenvers moi et moi je me comporte malenvers Lui car je veux L’exploiter aumaximum. Là-dessus je fais unerestriction, je m’éloigne de Lui et je fais unsystème de relations uniquement dans lamesure où je Lui fais du bien comme ilveut me faire du bien. Dans cette mesure jesuis avec Lui, je suis en contact. L’hommequi s’élève du bas vers le Haut seul engardant de manière constante une telleconnexion, pas comme quelqu’un qui estrestreint d’En-Haut, car ici on veut luidonner plus mais il dit non car il n’est pascapable d’en recevoir autant, et il ajouteque dans la mesure où il peut donner ilrecevra. Est-ce que tu comprends à quelpoint c’est contre notre intellect actuel ?Nous crions maintenant que nous voulonsarriver dans le monde spirituel, l’hommequi veut entrer dans le monde spirituel necrie pas, il ne demande pas. Il sait qu’ildoit demander une correction et cettecorrection est précisément dans l’écrandans la lumière réfléchie où il renvoie tout.Une fois qu’il a tout renvoyé il peut ajouterau-dessus « dans le but de donner » alors ilfait cela. Autrement dit la spiritualité estau-dessus de son kli de réception. Etl’homme qui progresse personne ne lelimite. On dit à cet homme : « Vas-yprends, tout est face à toi » et il doit sedissimuler et ne rien prendre. Si jamais il

prenait alors il tomberait dans le domainede la klipa encore plus bas qu’avant. Doncon te donne la possibilité de t’élever defaçon intentionnelle au-dessus de ton désirde recevoir dans la mesure où tu sais teprotéger et cela à cause du plaisir immensequi peut apparaître. Cela est semblable àune mère qui prépare à son enfant de lanourriture de façon particulière avec unechaleur particulière car autrement il n’estpas capable de recevoir. Ainsi nousrecevons d’En-Haut une dissimulationcomme une mère qui protège son enfantpour que tout soit comme il faut pour lui,avec la bonne température etc… selon sacapacité de recevoir. Et dans la mesure oùil grandit, alors on retire toutes lesdissimulations, « viens et prends » Etlorsque tu es dans une telle situation alorsau contraire tu dois être en action, tu doisrenforcer ton écran et t’inquiéter que tondésir de l’intérieur et le plaisir del’extérieur ne soient pas liés ensembles carautrement cela devient automatiquementune forme de klipa, autrement dit l’opposéde la spiritualité.

Question : si nous savons que nous devonsdemander la correction, nous pouvonsdemander aussi qu’Obama nous rejoigne.Comment pouvons-nous le faire pour le kliolami ?

Rav : tu dois d’abord désirer faire cela,désirer que les gens le monde entier sejoignent à nous et comprennent de quoiparle la kabbale. Nous sommes certainsque le monde arrivera à la correction.Espérons qu’ils dévoileront cela bientôt.De façon certaine ils ne dévoileront aucuneautre méthode de correction. Mais en routelorsqu’ils commenceront à clarifiercomment il est possible d’améliorer lemonde ils pourront entrer dans toutessortes de problèmes. Donc ce que nousvoulons au final c’est qu’ils comprennentautant que possible que quoi que l’hommetrouve dans ce monde il n’a pas la force dele corriger : pas la force de corriger lesâmes, pas la force de corriger l’égo. L’égo

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est une force d’En-Haut, il s’agit de toutenotre nature et nous sommes dans cetteboîte que l’on appelle égo. Par conséquentnous ne sommes pas capables de nous enextraire par nous-mêmes. Nous devonstrouver ici un outil extérieur qui entre danscette boite et transforme l’égo en don etamour. Maintenant la question étant quelest le moyen, comment attirer cette forcequi a créé l’égo pour qu’elle nous corrigepour qu’elle nous change ? Quelle est laméthode qui est liée à cela ? Nous pouvonsvérifier que les religions n’ont rien pu fairecar il s’agit d’inventions de l’homme lorsde la dissimulation. Quand le Créateur estdissimulé l’homme commence à inventertoutes formes de croyances. Peu importe,quoi que tu dises, il n’y a rien dans notre

monde qui ait été reçu d’En-Haut hormis lakabbale et l’ensemble du système et d’En-Haut il nous a été donné les clefs pouractiver la force supérieure qui nouscorrigera. C’est l’essence de cette sagesse.Qu’est-ce que ce système ? Celacorrespond à comment nous tourner vers laforce supérieure pour qu’elle nous change.Autrement tu es perdu, tout est détruit.Donc il faut diffuser cette sagesse etespérons qu’après qu’ils aient découvertcela, ils pourront utiliser la sagesse de lakabbale. Ainsi si nous attirons la lumièred’En-Haut, si les masses peuvent le fairealors c’est une histoire de quelques jourspour que nous voyions la correction. Celaviendra de l’éveil général.

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17- L’homme se nourrit de ce qu’il reste des écorces et c’est pour cela qu’il utilisecomme elle le désir de recevoir.

Maintenant tu peux comprendre laracine des corruptions qui estimmédiatement inclus dans la pensée dela création qui est de faire plaisir auxcréatures. Après le développement descinq mondes qui sont A’’K et ABYA, lesécorces se dévoilent aussi dans ces 4mondes de ABYA de l’impureté ce quiest le secret de : « l’un face à l’autre leCréateur les a créés ». Donc devant nouson a ce corps impur et matériel à proposduquel il est écrit « le corps de l’hommedès sa jeunesse » car tout ce qu’il têtedepuis sa jeunesse ce sont les écorces.L’essence des écorces et les impuretésest uniquement la forme du désir derecevoir qui n’a rien du désir de donner.C’est pour cela qu’elles sont opposées quCréateur qui n’a aucun désir de recevoiret son seul désir est uniquement dedonner et de faire plaisir. C’est pourcela que les écorces sont appelées« morts » car elles sont l’inverse de laVie des vies et elles sont détachées d’elleet elles n’ont aucune part à l’abondancedu Créateur. C’est pour cela que lecorps qui s’alimente de ces écorces estaussi détaché de la vie et est remplid’impureté. Et tout cela a pour raison ledésir de recevoir et l’absence de celui dedonner, car son désir est tout le tempsouvert pour avaler le monde entier dansson ventre. C’est pour cela que « les

impies sont appelés morts durant leurvie » car cette différence de forme quiexiste dans leur racine où il n’y a aucunepart de don, les coupe du Créateur et ilssont vraiment morts. Et bien qu’on aitl’impression que les impies aussidonnent, c’est-à-dire de l’argent parcharité, en fait il est écrit dans le Zoharque chaque chose qu’ils font est poureux-mêmes, l’intention est pour leurhonneur. Les justes qui pratiquent laTorah et les mitzvot, non pas dans le butde recevoir une récompense maisuniquement pour faire plaisir auCréateur, purifient en cela leur corps etinversent leur kli de réception en kliavec l’intention de donner. C’est ce quedit notre Rav : « il est dévoilé et connuque je n’ai retiré aucun plaisir mêmedans mon petit doigt. » (Koutvot 104) Encela il se trouve en adhésion avec leCréateur car il a la même forme que leCréateur sans aucune différence deforme. Et c’est ce qu’on dit nos sages surle verset : « Dis à Sion tu es Monpeuple » et l’explication en est : vousêtes avec Moi, associés. C’est-à-dire lesjustes sont associés avec le Créateur carc’est Lui qui a commencé la création etce sont les justes qui la terminent car ilsinversent leur kli de réception et letransforment en don.

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Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav : c’est-à-dire on a un désir de recevoiret c’est toute la matière qui a été créée. LeCréateur a créé le désir et ce désir est ledésir de retirer du plaisir, ou le désir derecevoir. Ce désir n’est ni bien ni mal, cen’est qu’une matière créée. Ce désir derecevoir reçoit tout d’un coup une intentionde recevoir pour lui-même. Ce désir derecevoir peut se corriger quand il al’intention de donner ce qui est appelél’amour des autres. Au début on a le désirde recevoir mais sans intention, ensuite ona le désir de recevoir avec l’intention derecevoir pour soi-même et enfin le désir derecevoir avec l’intention de donner oul’amour des autres. On voit ainsi ladifférence car le désir de recevoir reste : cequi change ce n’est que l’intention c’est-à-dire comment est utilisé ce désir derecevoir. Je prends mon désir de recevoir,j’en suis à côté et je décide commentl’utiliser : soit pour moi soit pour lesautres, il n’y a que deux possibilités.Comment est-ce que je peux décider decomment utiliser mon désir de recevoir ?Je dois d’abord m’éloigner, sortir. Si onm’a donné un point dans le cœur, cettepartie qui appartient au Créateur, quelquechose qui se trouve en-dehors de manature, alors de ce point je peux voir mondésir de recevoir de côté comme si j’étaisen-dehors de moi-même, alors je peux mediriger comme je veux pour atteindre lebut, c’est-à-dire les autres, le but de lacréation. Donc le désir de recevoir est lamatière et cela ne change jamais. Il n’y aque l’intention qui change. Pour que celasoit plus facile de travailler avec cettematière, le désir de recevoir avecl’intention de recevoir pour soi-même estfermé entièrement et seulement un petitfragment est laissé ouvert, une petitecouche. Ce que je ressens dans cettecouche est appelé ce monde. Autrement ditce monde que l’on ressent c’est une petitepartie de ce grand volume de la réalité. Laréalité, l’existence est appelée le désir de

recevoir. On nous donne donc une petitecouche et c’est ce que je ressens, moncorps, le monde autour de moi. Et on nousdit « commences comme cela car si ont’ouvre tout tu ne pourra jamais réussir. »A partir du point dans le cœur, je suisinfluencé par ce monde et je dois luidonner l’intention de donner. C’estpossible et si je réussis on me donne uneautre couche que l’on appelle le monde deAssia, puis Bria et ainsi de suite.

Question : on voit que l’on ne ressentqu’une partie de ce monde. Est-ce lié aufait que selon la science une personnen’utilise que 2% de son cerveau et alors ledéveloppement spirituel est en fait ledéveloppement du potentiel ?

Rav : oui. 98% du cerveau que l’on a c’estpour développer l’âme, pour ce monde ona besoin que de 2% de notre capacité. C’estce que l’on découvre aussi dans le systèmehumain : l’humanité n’a besoin que de 2%de la population pour fabriquer tout ce dontl’humanité a besoin. Sur 7 milliards tu n’asbesoin que de 2% travaillent pour que toutle monde ait le nécessaire et que vont faireles 98% autres ? Ils vont étudier lakabbale ? Faut-il les tuer, pourquoi enavons-nous besoin ? Que ce passe-t-il dansla nature ? Si tu as plus de loups qued’autres espèces dont ils se nourrissent,alors les loups meurent. C’est ainsi dans lanature. S’il y a trop de poissons et pasasses de nourriture alors la nature amènetout à un équilibre. Finalement c’est cequ’il se passe aujourd’hui, que crois-tu ?Ne sommes-nous pas une partie de lanature ? Je te dis la vérité : 98% del’humanité n’a pas sa place ! Mais,comprenez ce qu’il se passe, comme pourles 98% de notre cerveau dont on a besoinpour le développement spirituel, on abesoin des 98% de la population pourcorriger le monde. Si 2% de l’humanitépeuvent exister pour eux-mêmes, ils ne

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peuvent pas corriger le monde car tout lemal doit se trouver dans ces 2%, chacunsera tellement mal qu’il ne pourra pas secorriger. Donc le grand mal qu’a créé leCréateur se partage entre 7 milliardsd’individus et chacun corrige sa petitepartie. Ainsi nous nous corrigeons tous.Donc si l’humanité ne veut pas se détruireet que 98% des humains disparaissent, elledoit vite s’occuper de la correction. Ainsipourrons-nous justifier ces 98%, autrementnon. Sinon nous nous rapprochons d’ungrand problème : la nature arrive à unéquilibre. Ce problème n’existait pas avantparce que chacun se développait encore aucours de l’histoire. Le désir de recevoircontinuait à se développer, maintenant onest arrivé à un système fermé, chacun estarrivé au maximum et nous sommes liés àla nature et dans la nature celui qui estinutile disparaît.

Question : peut-on expliquer cela auxarabes ?

Rav : d’abord commence par expliquercela à toi-même ! Pourquoi fais-tu ce quetu dois faire ? C’est toi qui es responsableet pas les autres. Tu comprends et tu nefais pas ce que tu dois faire ! Maiscontinuons. La matière de toute cetteréalité peut avoir l’intention de recevoir oude donner, il s’agit du seul changement quipuisse se réaliser et cela ne peut êtreutiliser qu’avec notre libre arbitre.

Rav : je répète ce que l’on a dit. On n’a pasplus que le désir de recevoir. Le désir deretirer du plaisir je peux l’utiliser pourmoi-même et c’est naturel, c’estconfortable, c’est quelque chose que jepeux ressentir. Que je le veuille ou non,c’est comme cela que j’ai été créé. Dès lespremiers jours de vie d’un nouveau-né onvoit comment cela opère et de même danstous les degrés, minéral, végétal, animal etdans chaque forme d’existence on peutvoir comment cela fonctionne, même àpartir de l’atome, de la molécule, descellules, des systèmes vivants. Dans le

degré minéral, chacun veut garder sa formeet ses attributs. Si on veut changer quelquechose dans la matière on doit y mettre unecertaine énergie pour la casser, car chacunveut rester dans sa forme. Chacun veutabsorber de bonnes choses et rejeter lesmauvaises choses ceci est la force de viedans le degré végétal qui absorbe del’environnement les bonnes choses etrejettent les mauvaises, c’est encore plus lecas au niveau animal et encore plus auniveau humain. Il n’y a que les hommesqui sont dans la confusion, ils ne saventpas ce qui est bon ou mauvais pour eux,mais pour le minéral, végétal, animal poureux ce système c’est la nature. Un autre sujet : le désir de recevoir estnécessaire. On doit comprendre d’où celacommence ce désir de recevoir qui al’intention de recevoir. Quand je reçoispour vivre, comme le minéral, végétal oul’animal, ce n’est pas l’intention derecevoir car je veux me maintenir en vie etce que j’utilise pour vivre n’est pas appeléeintention pour recevoir car je suis commeun animal qui doit exister. Ce que l’onreçoit est appelé la nécessité. Mon désir derecevoir est une partie nécessaire etlégitime pour vivre, au-dessus de cela setrouvent mes relations avec les autres et jeveux utiliser les autres pour me remplir etc’est cela que l’on appelle le désir derecevoir avec l’intention de recevoir.L’intention de recevoir c’est ce qu’il y aau-dessus de la nécessité de ce que l’on abesoin pour exister. Elle est basée sur lahaine des autres sur le fait que je veuille lesutiliser pour moi-même. Il s’agit de laseule chose que je doive corriger. Celui quiveut utiliser les autres pour lui-mêmeutilise son égoïsme, cela représente lesdésirs au-delà de la nécessité. Au niveau dela nécessité j’utilise le degré animal qui setrouve en moi afin que mon corps existe.J’ai besoin d’une famille, d’une maison,d’enfants, d’un endroit où travailler, d’uneretraite, de m’occuper de ma santé, de toutce dont une personne a besoin. Je ne doispas vivre dans la forêt. Au niveau de lanécessité je n’utilise pas les autres mais je

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donne à mon animal ce qu’il a besoin defaçon normal et tout le reste au-dessus dece que j’ai besoin pour moi-même, pourmon corps c’est appelé un supplément.Nous avons à discerner le surplus de lanécessité. Question : c’est dur, il y a un problème…

Rav : on a pas encore expliqué le texte,mais le texte n’a pas de problème c’est toiqui en a un, non ? Relisons le texte : « ledésir de l’homme veut avaler tout le tempsle monde entier dans sont ventre donc lesimpies qui vivent sont appelés « morts »,tous veulent recevoir pour eux-mêmes, cardu fait de cette différence de forme avec laracine, ils n’ont aucune partie en rapportavec le don et bien que les impies pensentqu’ils donnent… » (Au même étudiant : làil parle peut-être de toi.) « …que ce soit del’argent ou autre chose, ils ne le font quepour eux, pour être fier et avoir unejustification. » C’est pour cela que tu as disque c’était dur, non ?

Question : le problème est qu’il est écritque le Créateur n’a pas de désir derecevoir, uniquement l’homme veutrecevoir. Autre part c’est écrit que leCréateur attend la prière du juste et qu’Ilveut que l’homme vienne à Lui. Alorscomment appelles-tu ce désir ?

Rav : le désir de donner. On dit que ledébut de ce qui a été créé vient du Créateurqui veut faire plaisir aux créatures. Il a undésir, celui de donner. Ce désir de donner acréé en moi le désir de recevoir. Selon cequ’Il veut donner Il a créé en moi la mêmequantité de désir de recevoir. Il a créé unbonbon, donc il a créé en moi le désir deretirer du plaisir d’un bonbon. Quand Ilveut donner, c’est un désir…

Question : c’est un manque…

Rav : évidemment. Quand je veux donner àquelqu’un et qu’il ne veut pas accepter, jesouffre. Je t’aime et je t’ai acheté un

cadeau, je sais que c’est bon pour toi, j’aipensé à la façon de te l’offrir, à plein dedétails. J’arrive pour te l’offrir et toi tu merepousses, donc je souffre. On dit que plusle veau veut téter plus la vache allaite ouencore dans le cas d’un enfant malade quine veut pas manger et dont les parentssavent qu’il doit manger, est-ce que lesparents ne souffrent pas ?

Question : comment est-ce que s’appelle lasouffrance de la divinité ?

Rav : c’est le chagrin du Créateur, cemanque, ce désir, c’est le manque dedonner. Ce n’est pas qu’Il n’a pas de forcepour aimer, mais Il n’a personne quiaccepte cet amour. Nous ne sommes pascorrigés, nous ne voulons pas ce qu’Il nousa préparé. Que veux-tu dire à tout lemonde ?

Question : j’ai compris que le Créateur neveux rien.

Rav : tu es comme tout le monde, tu veuxdes petites choses, l’argent etc. Et il t’apréparé autre chose, quelque chose de plusgrand donc Il souffre parce qu’Il ne peutpas te donner. Toi tu es un imbécile et tune comprends pas que l’on doit vouloirquelque chose de plus, alors tu es détaché,éloigné et tu ne comprends pas. Donc ilt’éveille, il t’amène des livres, des amisautour de toi pour que tu comprennes cequ’il faut vouloir. Par toi-même tu ne peuxpas venir, te rapprocher c’est-à-dire vouloirce qu’il t’a préparé. Tu es obligé decorriger ton désir de recevoir, vouloir cequ’Il a préparé. Et grâce à ce cadeau qu’Ilt’a préparé, Il a créé dès le début ce désiren toi. Donc, si tu réalises à 100% ton désirde recevoir, si tu arrives à l’ouvrir, tuverras que tu veux exactement ce qu’Il t’apréparé, l’un face à l’autre, et alors tu peuxavaler. Tout le processus que l’on traverseest selon ce que l’on dit : fais ton désircomme Son désir.

Question : je suis en pleine confusion…

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Rav : toi aussi, c’est un bon signe.Toujours il y a la confusion puis lacompréhension et ainsi de suite. Laconfusion peut être émotionnelle, mentaleou les deux.

Question : on a dit que nous sommescorrompus et tout le monde est corrigé. Sije suis le seul qui soit corrompu à qui jediffuse ? Pourquoi transmet-on, pourquoidistribue-t-on des journaux ?

Rav : à cette partie qui te paraît étrangère,les autres, tu donnes parce que tu veux quevous compreniez qu’il faut s’unir et tuverras que dans la mesure que tu fais desefforts ils t’appartiennent.

Question : je ne comprends pas.

Rav : quand tu diffuses, que tu veux t’uniravec les autres, tu penses que ce sont desétrangers, tu penses que tu vas les corrigermais en fait ce que tu fais c’est que tu tecorriges. Tu commences alors à voirequ’ils sont liés et unis avec toi et ils nedoivent pas changer du tout. Reste commecela en attendant, je comprends que cela

soit difficile, tout doucement tucommenceras à ressentir que c’est commecela, que la réalité est uniquement parrapport à l’homme, on ne voit pas la vérité,on ne voit que ce qui se trouve en nous, cequi se dessine en nous.

Question : où se trouvent les désirs qui nesont pas en rapport avec les autres ? Si moij’aime aller à la plage où cela se trouvedans ce que tu as expliqué (nécessité etsurplus) ? Et comment travailler avec cesdésirs ? Que faire avec ces désirs ?

Rav : on ne peut pas trier tous nos désirs.Disons que j’aime dessiner, je prends descouleurs, je dessine, est-ce que je gênequelqu’un ? Non. Est-ce que je vole ? Non.Est-ce que je fais de bonnes choses ? Non.La question est la suivante : comment est-ce que je sais oui ou non la vérité ? Tout setrouve dans la pensée, si tu es dirigé vers lebut, et ainsi tu veux t’unir avec le groupe etl’humanité, unir tout. A partir de cetteréalité que tu ressens, si tu fais quelquechose dans cette pensée, comme d’aller àla plage c’est bien. Tout simplement c’estcomme cela que tu peux contrôler.

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18- Toute la réalité est incluse dans Ein Sof et sort de ce qui existe (étend l’existence del’existence). Le désir de recevoir est la seule nouvelle chose qui sort du point ex-nihilo(vient de l’existence à partir de l’absence).

Saches que tout ce qui est neuf, c’est-à-dire la nouveauté de l’existence del’absence, tout ce qu’a inventé de leCréateur, ce dont les sages ont dit quecela venait du point ex-nihilo, s’appliqueuniquement à la forme du désir derecevoir du plaisir qui se trouveimprimé dans chaque créature. Rien deplus n’a été renouvelé dans la créationcomme il est écrit : « Il créé la lumière etl’obscurité » Le mot Boré (Créateur)nous indique quelque chose de nouveau,quelque chose qui n’existait pas avant.Et tu vois qu’il n’a pas dit Boré Ohr (Ilcréa la lumière) comme lorsqu’Il ainventé quelque chose qui n’existait pasauparavant (l’existence à partir del‘absence), car toute la lumière et tout ceque l’on ressent, tout ce qui est agréabledans le monde, tout cela sort de ce quiexiste déjà (l’existence à partir del’existence). Cela veut dire que tout celaest déjà inclus dans le Créateur et cen’est pas quelque chose de neuf. Et il estécrit Yotzer Ohr (Il forme la lumière)pour nous dire que ce n’est pas quelque

chose qui a été créée et qu’il n’y a riende neuf en Lui. Néanmoins, en ce quiconcerne l’obscurité et tout ce qui estdésagréable, il est dit « boré rochekh »car Il les a inventé et cela n’existait pasavant (l’existence à partir de l’absence)c’est-à-dire que cela ne se trouve pas dutout dans Son existence. Mais cela estcréé maintenant et c’est la racine de toutle monde, le désir de recevoir, un kli , Seslumières qui se propagent de Lui. Audébut c’est plus obscur que la lumièresupérieure et par rapport à la lumièrec’est appelé l’obscurité. Mais finalementIl se débarrasse des klippot, du sitraachra qui descendent et apparaissent àcause de cela et sont coupés de la Vie desvies. C’est le secret de ce qui estécrit : « ses jambes descendent à lamort ». Ses jambes c’est-à-dire la findonc les jambes de malkhout qui est ledésir de retirer du plaisir qui se trouvedans la propagation de Sa lumière sedéveloppent et arrivent à la mort et ausitra achra et à ceux qui s’en nourrissentet le suivent.

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

Rav : c’est très intéressant. C’est unprocessus très intéressant. Au début on a la

lumière et dans cette lumière commence ledésir de recevoir, un petit point. La lumière

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travaille sur ce point, ce désir de recevoiret construit la première phase, la deuxième,la troisième et la quatrième phase qui sedéveloppe et devient grande et opposée à lalumière, elle veut uniquement recevoir. Parcontre en taille, en quantité elle est commela lumière. C’est ainsi que se développe ledésir de recevoir : à partir d’un pointjusqu’à une dimension infinie. Quellegrandeur ? Comme la lumière. La lumièreentre dans ce point et le gonfle ledéveloppe jusqu’à temps que ce point est lataille de la lumière. Donc ce désir derecevoir n’a en fait qu’un point. La matièrec’est ce point, cette graine. Et tout ce ques’y trouve, toutes les formes, cela vient dela lumière, c’est elle qui lui a donné toutesces formes. Imaginez une petite graine dematière où de l’air entre et lui donne desformes. Par exemple notre univers : on a lebig-bang, cette petite étincelle et cettepetite partie de matière, c’est quelquechose que l’on ne connaît pas du tout etcela a pénétré ce monde-ci et tout l’universc’est développé, toute la matière. Commentest-ce possible ? Comment cette petiteparticule avait en elle toutes ces planètes,ces galaxies, cette infinité de choses ?D’où cela vient-il ? Cette particule étaitproche de zéro mais différente de lalumière. Tout le reste c’est la lumière qui aagit sur ce qui était différent et atransformé tout cela. Toute la matière estopposée à la lumière. On le voit aussi dansl’univers et c’est ce qu’il se passe dansl’Infini et c’est comme cela que l’on passed’un degré à l’autre, on l’étudiera dans la3e partie de TES que chaque fois que l’on aun degré supérieur qui doit passé au degréinférieur, il y a une explosion et une petitepartie du degré supérieur entre dans ledegré inférieur et le construit selon lemême principe que ce que l’on vient devoir. Donc par rapport à notre sujet, cepoint, ce désir de recevoir est différent dela lumière et tout le reste c’est la lumièrequi se trouve dans ce point et qui leconstruit. Toute la réalité, toutes lesformes, tous les attributs, toutes lesdifférentes relations, tout est exactement

opposé à la lumière car c’est la lumière quia pénétré ce point avec toutes ses formes etl’a construit de cette façon, c’est comme lesceau et son empreinte.

Question : la relation entre la nature et levide…

Rav : non, ce que tu penses qui est videdans ce monde ne l’est pas du tout. C’estplein de discernements, plein de forces,plein de matière que tu ne ressens pasencore.

Question : c’est ça la question. Le mondese développe gonfle et ça je ne lecomprends pas.

Rav : qu’il na pas fini son expansion ?

Question : Non. Tu as dis que lasatisfaction qui est vide…

Rav : Ainsi notre désir de recevoir granditaussi alors qu’elle est la question ?

Question : ce que nous voyons comme videqu’est-ce qui le remplit dans laspiritualité ?

Rav : ce vide se remplit des relations entreles désirs, des intentions, des intentionsentre les parties de la matière. Tu pensesque c’est vide, ce sont des forces desrelations entre des parties de la matière,l’intention en fait. La différence, lesdistances entre les planètes, les étoiles cesont des exemples des distances entre nousles êtres humains. Tout vient de l’union, audébut tous étaient unis dans un point etcela c’est développé parce que l’égoïsme arepoussé toute ces parties les unes desautres. C’est cela qui développe cetunivers.

Question : on a l’univers qui s’estdéveloppé de cette partie spirituelle. Ils’élargit, il se développe. Que veut dire laphrase : « chaque jour est uncommencement » ?

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Rav : cela veut dire que le Créateurrenouvelle l’acte de la genèse tous lesjours.

Question : c’est toujours la petite particulequi se développe ?

Rav : non. Pour nous c’est quelque chosequi a été, est et sera mais dans la création

que nous allons révéler il n’y a pas de tellechose. Nous révélons quelque chose destatique, quand nous percevons la réaliténous ne la percevons pas comme quelquechose de renouvelée mais comme uneseule et même image par rapport à nous ouen nous. Cela s’élargit, cela change dans lamesure où je change mes attributs maisl’image elle-même est fixe.

19-Nous sommes des branches qui sortons de Ein Sof par conséquent les choses qui setrouvent à la racine nous font plaisir et les choses qui ne se trouvent pas à la racine nouscausent des douleurs.

On peut poser une question difficile :comme la différence de forme du désirde recevoir est obligée de se trouverdans la créature comment peut-ellesortir du Créateur et passer d’être crééà celui de créature ? Cela est possibleuniquement grâce à cette différence deforme susmentionnée.De plus, cette forme de désir de recevoirdu plaisir est la partie principale de lacréation et toute la pensée de la créationse trouve tout autour, c’est aussi lamesure du bien (la lumière) et du plaisir,c’est pour cela qu’elle est appeléel’ « endroit ». Aussi comment peut-ondire qu’il s’agisse de l’obscurité etqu’elle continue jusqu’à la mort car ellesépare et détache ceux qui reçoivent duCréateur. Il faut comprendre cettegrande crainte de ceux qui reçoivent àcause de leur différence de forme d’avecle Créateur et pourquoi cette grandecolère. (A)Pour expliquer ce sujet subtile il fautd’abord expliquer et connaître la sourcedes plaisirs et des douleurs que l’onressent dans ce monde. Tu peux voir quechaque branche a sa nature qui est égaleà la racine. Donc tout ce qui se trouve

dans la racine la branche aime et veux ;tout ce qui ne se trouve pas à la racine labranche s’en éloigne, ne le tolère pas etle hait. Donc cette règle se trouve danschaque racine avec sa branche et commele Créateur est la racine de toutes lescréations, donc tout est inclus en Lui etsort de Lui directement. Ce sont deschoses agréables et que l’on aime carnotre nature est proche de notre racine.Aussi, tout ce qui ne se trouve dans leCréateur et qui ne sort pas directementde Lui, mais est uniquement opposée àla créature, sera aussi contre notrenature et sera dure à supporter. (B)Par exemple nous aimons le repos etnous détestons le mouvement à tel pointque nous ne faisons aucun mouvement sice n’est pour atteindre le repos. Laraison en est que notre racine ne bougepas, car il n’y a pas de mouvement enLui et c’est pour cela que c’est contrenature et que nous détestons lemouvement. De la même façon nousaimons la sagesse, la richesse, le pouvoiretc. car cela se trouve dans le Créateurqui est notre racine. Et nous détestons laforme inverse, la détresse, la pauvreté, lafaiblesse et ainsi de suite car cela ne se

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trouve pas du tout dans notre racine etnous détestons cela, nous méprisons cela.(C)Nous devons examiner comment il peutexister une extension qui ne vient pasdirectement de Lui mais de la partieopposée à la création. Cela ressemble àun riche qui appelle une personnepauvre et lui donne chaque jour de lanourriture, de l’argent, de l’or et chaquejour il lui donne encore plus. Le pauvregoûte à travers ces grands cadeaux àdeux goûts différents en même temps :

d’un côté les plaisirs de tous ces cadeauxet de l’autre la difficulté de supportertout ces cadeaux, il a honte quand il lesreçoit et donc ces cadeaux sont difficilesà recevoir. Il est sûr que son plaisirprovient directement du riche mais ladifficulté qu’il goutte ne vient pasdirectement du riche qui lui donne maiselle provient de l’essence de celui quireçoit. La honte s’éveille quand il reçoitdes cadeaux gratuits. La vérité c’est ceque cela vient aussi du riche maisindirectement. (D)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

A- Rav : la vérité c’est qu’on ne comprendpas tellement. Comment est-ce possible decréer quelque chose qui n’était pas avant ?Cela on ne comprend pas. C’est la seulechose que fait le Créateur, c’est pour celaqu’on L’appelle Boré, le Créateur, mot quivient de Bria, la création hors de Lui.Comment créer quelque chose quin’existait pas auparavant, dont on nepouvait discerner aucun début ? Deschangements on peut comprendre à traversles différents degrés minéral, végétal,animal, spirituel, à travers lacause/conséquence. Ici, on ne voit pas, onne sait pas. Au contraire, ceux qui ontatteint nous parlent du point ex-nihilo,c’est-à-dire qu’il y a quelque chose etqu’avant il n’y avait rien du tout. Le désirde recevoir n’a aucun début dans leCréateur comment alors cela est-ilpossible ? Comment est-ce possible quecela se trouve en nous, que cela soit notrenature et la seule que l’on ait ? C’est lapremière chose. Ensuite quand la créaturearrive à connaître qu’il s’agit de sa nature,qu’elle opposée sans aucun rapport avec leCréateur, elle a très peur, elle est détachéede la Source de la vie, de l’existence. Celaaussi nous ne pouvons pas le ressentirmaintenant mais il parle de ce qui sedévoile : cet écart, cette coupure, cettedistance infinie et obscure entre nous et leCréateur. Et on ne peut rien y faire, tout

simplement je suis d’un côté, il y a ce trouobscur et infini et au-delà se trouve leCréateur. Je n’ai aucune possibilité de fairequoi que ce soit, ma situation, mon destin,je ne peux rien faire : tout est là-bas. Cettedistance je ne peux pas la raccourcir, je nepeux pas la changer. Alors commentdevient-on des branches qui sortent de laracine ? Le Créateur n’a pas le désir derecevoir, il n’y a que moi qui l’aie. Qu’ai-je selon la nature, selon la matière ? Rien.Donc à travers ce puit, ce trou Il a créé lamatière, c’est vraiment l’action duCréateur, c’est quelque chose que l’on nepeut même pas comprendre. Mais commeon dit « de Tes actions je Te connaîtrai »,quand on atteint cette réalité c’est ce quel’on voit.

B- Rav : bien que l’on soit créé dans cettematière, qui n’appartient pas du tout auCréateur, quelque chose de nouveau, lesformes qui sont dans notre matière dansnotre désir de recevoir, sont adaptées auCréateur : ce qu’Il voulait donner on veutrecevoir, comme un sceau et sonempreinte. C’est pour cela que tout ce quel’on reçoit directement du Créateur nousfait du bien. Et tout ce que l’on reçoit dansce désir qui ne vient pas directement duCréateur, ces autres formes qui ne sont pasdirectes (il n’y a personne hormis Lui quinous envoie quelque chose) alors on

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ressent de la douleur. La matière elle-même ne se ressent rien. Regardez ce qu’ilse passe : on ne ressent que ce qui remplit.On ne parle pas comme il faut quand on ditqu’un désir de recevoir ne se sent pas bienquand il est vide, il n’est jamais réellementvide il est toujours plein. En fait il estremplit soit directement soit indirectementpar le Créateur. S’il ne ressent rien ce n’estpas qu’il soit plein ou vide. On ne seressent jamais mais on ressent tout letemps dans nos désirs ce que l’on reçoit duCréateur. Si c’est direct alors je retire duplaisir et si ce n’est pas directement alorsje souffre. Donc tout le travail que l’oneffectue consiste à arranger ces relationscar c’est Lui qui me remplit directement ounon. Et faire cette inversion d’indirect àdirect pour que tout soit direct c’est l’objetdu travail et c’est ce qu’Il veut que jecomprenne afin qu’Il puisse me remplirdirectement, que je puisse voir Sa face etpas l’arrière. C’est ce que l’on doitcomprendre. Le désir de recevoir lui-même, cela n’existe pas dans la réalité carà cause de l’attitude du Créateur cela a étéfait comme copie du Créateur, sinon nousn’aurions rien ressenti. Il existe desexemples dans le corps comme dans lecerveau où il n’y a pas de nerfs et où ladouleur n’est pas ressentie ce n’est que lesystème qui l’entoure qui peut ressentir ladouleur. On peut comprendre que nous netravaillons qu’avec le Créateur qui nousremplit directement ou non. Il nous montrela tristesse quand Il nous remplit de lamanière appelée à travers l’arrière,achoraïm, et ainsi Il éveille en nous le désiret l’exigence d’être rempli par la face,panim, remplissage direct, afin de Leconnaître. A travers l’arrière cela estappelé « qu’Il nous apporte la satisfaction,le désir de recevoir. » A travers la face celaest appelé « qu’Il montre son attituded’amour et de don » et non pas lasatisfaction. Il y a une différence : veux-tusentir ma relation ou veux-tu ce morceau,qu’est-ce qui est le plus important ? C’estune relation entre nous et le Créateur.

C- Rav : si nous n’avions pas reçu parl’arrière tout cela nous n’aurions pas puparlé de douleur, de bêtise et de toutes ceschoses négatives. Il faut que nouscomprenions que ce que nous neressentons pas comme bien vient del’arrière, si c’est bien cela vient du visagedirectement. Ce n’est pas quelque chosequ’Il nous envoie mais la seule différencec’est de savoir si c’est le visage oul’arrière. On peut donner ainsi ouautrement, c’est une grande différence. Jene sais pas quel autre exemple donner, cen’est pas que le Créateur nous donnel’obscurité ou de mauvaise chose maisc’est la relation. Le travail est de changerla relation, les mêmes choses s’inversent.La seule chose que je dois faire c’est dechanger les relations. Comment ? Celadépend de Lui ou de moi ? Cela dépend demoi. Si je peux me changer c’est-à-dire à laplace de recevoir donner. On dit que leCréateur ne change pas. La lumièresupérieure est immobile mais c’estl’homme qui traverse ces deux situationspar rapport au Créateur. La relation avec leCréateur appelée achoraïm correspondà : « je veux recevoir et je ne Le veux pasLui » c’est-à-dire le mauvais instinct et sije veux le Créateur, l’essence, l’attribut dudon et ne pas recevoir, c’est le bien. Cesont deux formes de relation entre moi et leCréateur, le Créateur ne change pas c’estmoi qui change.

Question : ce qui est écrit : on aime lerepos et pas le mouvement. Il y a desmillions de millionnaires dans le mondequi peuvent se reposer mais qui courentpour avoir un autre million. Pourquoi ne sepose-t-il pas la question du but ?

Rav : cette question n’a aucun rapport avecles millions que tu as. Il y a une personnequi touche à peine un salaire et ce n’est pasà cause de son salaire qu’elle se pose laquestion du but. Il y a une autre personnequi gagne plus et qui arrive à la mêmequestion. Il y a des milliards de personnesdans le monde qui ne se posent pas la

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question malgré le fait d’avoir beaucoup deproblèmes. Donc le niveau de vie n’est pasun point qui nous permet d’avancer,chacun a son rôle, un voleur, un nettoyeur,un avocat, un policier, chacun a son pointde départ. Nous ne choisissons pas toutcela. Chacun a un point dans le cœur quandselon son degré il commence à connaître lemal de cette vie et qu’à la fin il va mourirainsi malgré les millions après lesquels ilcoure il réalise que ce ne sont que lesvaleurs de la société. Je vis dans unesociété qui dit que si tu n’as pas 10millions tu n’es pas un humain. Donc celam’influence et je fais ce que la sociétépense. Si je voyage et que je vais aux Indesje m’assieds sur une montagne, je méditeet je n’ai besoin de rien, juste un bol de riz,c’est la société qui m’influence de cettemanière. Dans quelque situation que ce soitle point dans le cœur s’éveille. Toutdépend du rôle de l’homme parmi toutesles âmes : quand est venu le temps de seréveiller alors l’homme commencera sonascension, qu’importe s’il est haut ou bas,l’argent, l’honneur, le pouvoir, la sagesse,chacun a son environnement qui décide cequi le remplit. Je le ressens en moi-même,je me trouve quelque part et je vois quecela m’influence. J’étais il y a un mois àMoscou et j’ai pu ressentir comment mechange l’argent, l’honneur, le contrôle,sans arrêt, et j’ai pu le sentir sur d’autrespersonnes et cela brûle en eux, c’est cequ’ils veulent atteindre et à New-Yorkc’est la même chose. L’extérieur change unpeu mais pas le reste. On est influencé parchaque personne dans le monde c’est pourêtre en relation avec tout le monde, c’est cequi est en train de s’éveiller.

Question : nous avons parlé de la crise eton a dit que les coups sont là pour éveillerl’homme mais peut-être que l’abondanceaussi peut éveiller, non ? Quand on a toutet qu’on n’a pas atteint le repos pourquoiest-ce que la crise éveille les questions ?

Rav : on ne connaît pas encore ces choses,comment le Créateur fonctionne. Ce n’est

pas encore la crise, tout est encore à veniret d’autres formes qui s’approchent et passpécifiquement à travers l’argent. L’argentn’est qu’une petite peur mais ce n’est pasla mort. L’argent peut être en lien avec lasécurité, la faim on peut surmonter, cen’est pas un monstre qui veut nous manger,ce n’est pas la force supérieure contrelaquelle on ne peut rien faire, on vas’arranger entre nous. L’argent est unsystème artificiel, ce n’est pas vraiment uncoup. Un coup c’est comme en Egypte,c’est le doigt du Créateur, cela vient d’EnHaut. On peut vraiment sentir que c’estdirigé directement contre nous. Oncomprendra alors qu’il y a quelque chosede naturel et si on ne trouve pas unesolution on est vraiment perdu. Donc cettecrise n’est pas vraiment une crise, c’est unjeu et pourquoi ? On veut expliquer quec’est une nouvelle ère mais ce n’est pasune, pas encore. Cela viendra.

D- Rav : il continue à nous expliquer cequ’est « direct » ou « indirect ». Celadevient plus compliqué. Le Créateur nousremplit, on veut ce qu’Il nous donne et ceque l’on reçoit aussi c’est la relation. Il y adeux chemins : le cadeaux et la relation.Les deux vont du Créateur vers l’homme.Ils doivent être découverts. Dans nos viesnous voyons de ces exemples bien réels.Est-ce le cadeau que je veux, peut-êtren’est-ce qu’un morceau de pain mais pourmoi c’est un très grand cadeau ? Peut-êtrele désir est-il tellement grand, le cadeautellement grand que je n’ai rien à faire dela relation, comme le pauvre qui reçoit : ils’abaisse de toute façon, tu ne peux pas letoucher, le pauvre c’est « donne-moi etc’est tout ». Alors là il n’y a pas derelation. Pour être sensible à la relation, ilnous faut ici une situation spéciale : si jeveux recevoir un cadeau je ne fais pasattention à la relation. Si je veux recevoirdu Créateur peut-être que ce qui estimportant c’est le comment et pas lecadeau. Le cadeau en principe c’estquelque chose dont on n’a pas besoin, ils’agit d’un moyen pour exprimer une

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relation. Si quelqu’un qui t’est important tedonne quelque chose même petit alors turessens son amour. Une petite chose suffità passer un sentiment d’une personne à uneautre et de façon matériel et l’amour peut-être éternel. Il n’y a aucun rapport entre lecadeau et la relation selon la quantité.L’homme se développe malgré le granddésir de recevoir toute cette abondance etdéveloppe cette sensibilité à la relation.L’homme joue avec les deux, il peutarrêter la satisfaction jusqu’à ce qu’ildéveloppe la bonne relation, jusqu’à cequ’il arrive à l’équivalence avec leCréateur. Ou alors quand il reçoit le cadeauil fait un cadeau au Créateur. Bien qued’en-bas vers le haut, il y ait ces deuxlignes venant du Créateur (le cadeau et larelation) l’homme possède un écran, unrégulateur, et peut organiser ces relationsd’une autre façon. Grâce à l’écran au lieude recevoir il donne, au lieu de détester ilaime. Somme toute il a le désir et lasatisfaction et grâce aux deux il peut jouers’il se trouve avec des forces pour pouvoirles diriger, ce qui est appelé un écran. Quoi

d’autre utilise-t-il ? L’amour du Créateur.S’il n’avait pas cette relation d’amour iln’aurait pas pu jouer avec, autrement dit Ilm’aime et veut me donner. Je joue avec lasatisfaction : je ne veux pas, je veux.Pourquoi ? Pour toi, pour moi et ainsil’homme a la possibilité de faire ces jeuxafin d’arriver, afin de choisir ce qui estpréférable, jusqu’à ce qu’il comprenne quele mieux c’est d’être comme le Créateur.Ainsi il semblerait que nous nous trouvionssans réponse dans ce monde, qui se situetout en bas, mais en fait nous sommescomme des enfants qui de part leur sourirefont tout le plaisir de leurs parents, avec leplus petit sourire possible.

Question : où se trouve la prise deconscience de la gratitude ?

Rav : quand je Le remercie ? Lorsque jecomprends que si j’acquière un tel écranalors en cela je peux changer la réalité, larelation entre nous, c’est ce qui est appeléla réalité. Alors je Le remercie, c’estl’émotion intérieure.

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20-Selon le fait que le désir de recevoir n’est pas notre racine, nous ressentons la honteet l’impatience. Comme l’on dit les sages pour corriger cela Il nous a préparé l’effort dela Torah et des Mitzvot pour transformer le désir de recevoir en désir de donner.

De là nous clarifions que toutes lesformes qui viennent à nousindirectement présentent une difficultépour notre patience et sont contre notrenature. En cela nous pouvonscomprendre que la nouvelle forme quiapparaît dans le receveur, c’est-à-dire ledésir de retirer du plaisir, n’est enaucun cas un défaut dans Sa valeur maisau contraire il s’agit de la couronne dela créature, sans cela il n’y aurait pas eude création du tout. Et le receveur quiporte cette forme ressent la difficulté àcause de son « moi » car ce « moi »n’existe pas dans sa racine. (A)Nous avons réussi à comprendre cequ’ont dit les sages que ce monde estcréé car « celui qui mange ce qui n’estpas à lui à peur de se regarder en face ».Maintenant nous allons comprendreleurs paroles qui parlent de la différencede forme du désir de recevoir qui setrouve dans les âmes. C’est ainsi car« celui qui mange ce qui n’est pas à lui apeur de se regarder en face ».

Autrement dit celui qui reçoit un cadeaua honte lors de la réception du fait de ladifférence de forme entre lui et la racinequi ne contient pas cette forme deréception. (B)Et afin de corriger cela Il créa ce mondeoù l’âme se revêt dans le corps et grâce àla pratique de la Torah et des Mitzvotdans le but de faire plaisir au Créateur,alors s’inverse les kélim de réceptions del’âme en kélim de don. De part elles-mêmes elles n’aspirent pas àl’abondance du Créateur mais elles lareçoivent dans le but de donner auCréateur qui veut que les âmes retirentdu plaisir de Son abondance. Du faitqu’elle soit lavée de tout désir derecevoir pour elle-même l’âme n’a pluspeur de se regarder en face et cela révèlela perfection de la créature. La nécessitéet le besoin de la longue descente jusqu’àce monde seront expliqués plus loin. Letravail de transformation de la forme deréception en forme de don ne peut sefaire que dans ce monde-ci. (C)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

A- Question : peut-on dire que la relationqui concerne le cadeau est doux-amer etque celle qui concerne le but est le vrai le

faux ? Comment puis-je savoir quel estl’un ou l’autre ?

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Rav : le doux-amer change en fonction dela vérité ou du mensonge. Nous avonsparlé de cela, que du Créateur nous nerecevons jamais rien d’amer. Toujours tureçois de Lui une satisfaction. Si lasatisfaction arrive à travers l’arrière ou parla face cela fait en toi un goût amer oudoux. La compréhension de cettesatisfaction, qui vient de Lui, dépend de taface, de ton arrière et de la vérité et dumensonge. Autrement dit tu as deuxformes de relation où que tu sois et ellesdépendent l’une de l’autre. Tu peux grâceau changement du mensonge en véritéressentir une satisfaction comme doux aulieu de amer, car tu dévoileras que c’estdoux car tu as changé ton kli. Tu es enéquivalence de forme avec la lumière etensuite tu deviens lumière. Si tu es arrièrepar rapport à Lui alors c’est ressenti en toicomme obscurité. L’obscurité brillecomme la lumière, tout dépend de toi. S’ilest écrit qu’Il n’y a personne d’autrehormis Lui, si tout est Créateur ou créature,si tout est rempli de lumière alors lescréatures ne le ressentent pas, les kelimsont dans une forme qui ne Le ressent pas.

Question : la condition première de cettesituation, ou comme dans l’exemple del’hôte et de l’invité, la condition avantl’écran est que je voie le Créateur quim’aime sinon je ne peux pas commencerce jeu de l’écran. D’un autre côté dansl’explication que le Créateur qui m’aime,je le vois quand j’ai un écran. Commentexpliquer cela de façon logique car ondirait qu’il y a un cercle fermé : je ne peuxpas avoir d’écran sans qu’Il m’aime et jene peux pas ressentir qu’Il m’aime sansécran.

Rav : ce n’est pas exactement vrai. Bienqu’il dise rappelle-toi conserve et …comme un mais ce n’est pas exact. Lorsquenous sommes dans Lo Lishma, dans letemps de la préparation, comme ce groupequi est arrivé et qui commence le cheminspirituel, de part leur effort ils peuventdévoiler soudainement la spiritualité d’une

façon peu compréhensible et peu clairemais dans le sentiment ils peuvent le faire.Cela arrive à pratiquement tout le mondedans une certaine mesure, ils ressententque cela existe, cela est derrière nos murs.Je commence à sentir qu’en moi quelquechose change, que derrière ce mondequelque chose change, que le monde esttransparent, que quelque chose remplittout, je vois d’autres gens qui sont mis enactions par des commandements et quibougent. Il y a toutes sortes dephénomènes qui apparaissent à l’hommemême s’il n’a pas d’écran. Et je pense qu’ily en a ici qui les ont déjà traversés et quisont encore en chemin. Je me rappelle moi-même de tels sentiments. Un écran est reçud’en-haut, cela ne dépend pas de l’homme.Tu dis qu’il y a ici deux possibilités mais iln’y a en a qu’une : si l’homme fait uneffort il reçoit un écran et le dévoilementqui en découle qu’il y a des situations oùnous faisons énormément d’efforts puissoudainement cela s’ouvre à nous, un petitpeu pendant un certain temps puis celadisparaît, et il existe des situations que l’onreçoit et qui restent constantes, cela vienten tant que résultat sur lequel je ne peuxpas agir de façon consciente.

B- Rav : c’est à cela qu’il faut arriver. Apartir de ce point il n’y a plus de problèmecar je vois qu’il y a un Hôte, que j’ai unerelation avec Lui, que tout vient de Lui etje peux gérer cette attitude en retourcomme le petit face au grand qui l’aime.Nous avons à découvrir ce point decontact. Par conséquent toute la sagesse dela kabbale commence par cela. C’est de cedévoilement dont nous avons besoin, de làil y a l’ordre des degrés et comment enpermanence je me corrige en regard decela.

C- Rav : c’est un point très important.Seulement de ce point nous pouvons nousélever au monde l’infini, dans cette vie etpendant les autres réincarnations. Il n’y apas d’autres réalités après la mort du corpsmatériel, c’est comme les bêtes nous

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mourrons et c’est tout. Ensuite dans lesautres réincarnations nous recevons encoreune fois une opportunité d’accomplir cetravail pour arriver à la correction de lahonte.

Question : Est-il correct de dire que tout cequi vient du Créateur est bon, mais de leressentir comme bon ne dépend que denous ?

Rav : certainement, parce que dans cetterelation d’abondance et d’amour, Il crée ledésir de recevoir et nous n’avons besoinque de réarranger le désir de recevoir pourcomprendre ce bien, pour comprendre quenous arrive la satisfaction du don et del’abondance. Nous devons aussi êtrecomme cela.

Question : comment donnons-nous descadeaux au Créateur ?

Rav : car le fait qu’ils reçoivent de Lui ença ont Lui donne un cadeau. Du fait qu’onLui permet d’exprimer Son amour, rien deplus.

Question : on peut dire que la honte est unoutil de progression…

Rav : oui. Pour avoir honte je dois avoirquelqu’un dont je reçois, dont je suis lereceveur autrement je n’ai pas honte.

Question : …alors le Créateur donnel’abondance tout le temps…

Rav : génial ! Donne-moi encore plus ! Quiest embarrassé, qui se sent honteux ?C’est-à-dire qu’il doit y avoir un uniquedéveloppement en l’homme et ensuite ilressent la honte.

Question : …parce que je serai capable derendre en retour ?

Rav : oui.

Question : cela n’est pas imprimé enl’homme qu’il doive avoir honte ?

Rav : non. J’ai honte quand je ressens de ladouleur dans mon pouvoir, mon honneur,mon estime. Je suis en colère quandquelqu’un conteste ma domination.

Question : c’est quelque chose de lier au…

Rav : on n’a pas une telle chose. Noussommes liés à Ein Sof par les reshimot quiarrivent jusqu’à nous depuis Ein Sof cequ’est le point dans le cœur et alors jem’éveille. Mais notre désir animal nem’amène pas à la honte.

Question : si le point dans le cœur est ledébut du travail pourquoi toute l’attentionn’est pas sur l’ouverture des points dans lecœur ?

Rav : dans tous les écrits, la Torah, lesprophètes il n’est question que du pointdans le cœur. Non pas « où », depuis lapremière jusqu’à la dernière lettre il n’y arien d’autre. Puisque ce sont des livressaints ils parlent du don. Le don ne peutêtre lié qu’au point dans le cœur. Il n’estpas question qui n’a pas de désir pour lespirituel, pourquoi ? Il a besoin d’une vieanimale et c’est tout.

Question : pendant 6000 ans…

Rav : non, non. 6000 ans que l’on entendparler du point dans le cœur, il y abeaucoup de gens qui s’en occupent etarrivent à sa réalisation. Et maintenantnous sommes dans une situation où toutel’humanité commence à recevoir ceschoses.

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21- les impies sont détruits deux fois et les justes héritent le double.

Viens et vois que les impies sont détruitsdeux fois car ils attrapent la corde parles deux extrémités. Ce monde a été créeavec un manque et un vide de toutel’abondance et pour atteindre quelquechose nous devons faire desmouvements. Et on sait que fairebeaucoup de mouvements fatiguel’homme car cela ne provient pasdirectement de l’essence du Créateur.Et rester vide, sans rien atteindre, nipossession ni bien ce n’est pas possiblecar cela aussi est opposé à la racine carla racine est remplie de tout ce bien.C’est pour cela que l’on choisit de fairebeaucoup de mouvements malgré lasouffrance, pour atteindre toutes ceschoses. Mais tout ce que l’on veutatteindre n’est que pour nous et « celuiqui a 100 veut 200 » et donc la personne

meurt « avec la moitié de son désir entreses mains ». A la fin on souffre des deuxcôtés : on souffre de tous lesmouvements effectués et du fait qu’ilnous manque la moitié de ce que l’onveut acquérir.(A) Les justes dans leur pays (Eretz)hériteront le double : une fois qu’ils onttransformé leur désir de recevoir endésir de donner (B) et reçoivent ce qu’ilsreçoivent dans le but de donner, alors ilsreçoivent le double. Car non seulementils atteignent la perfection du plaisir etde ce qu’ils ont atteint mais en plus ilsatteignent l’équivalence de forme avec leCréateur. En cela ils se trouvent dans lavraie adhésion et aussi dans le secret durepos, ainsi l’abondance arrive sur euxsans effort, sans aucun mouvement. (C)

Commentaires du Rav Laitman et questions-répones avec les étudiants :

A- Rav : dès le début tu dois savoir quenotre désir nous pousse à faire desmouvements : tu coures après une carottecomme un lapin, ou comme les chiensaprès un os. En bref tu cours après leplaisir et tu ne l’attrapes jamais et dès quepour un court moment cela te remplis tu esvide juste après. Si ce n’était pas le cas tuaurait cessé de courir après autre chose. Onest obligé de te donner un peu de plaisirpour t’obliger à continuer à courir. Disonsque comme dans l’exemple d’une voiture

que j’ai acheté il y a quelques années, j’enai tiré du plaisir quelques semaines ouencore comme le sexe, un petit instant etc’est tout. C’est la même chose avec lanourriture, tu prends tu plaisir avec lespremières bouchées et c’est fini. C’est ainsiavec tout mais si cela ne nous avait pasattiré nous n’aurions pas couru à chaquefois après autre chose. Il faut savoir quefinalement qu’en cela nous élargissons nosrécipients car si je veux recevoir 10 kg deplaisir et que j’ai en face de moi 10kg, le

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désir et le plaisir se touchent et maintenantje veux 20 kg. Le plaisir agrandit le désir,j’agrandit ce qu’il me manque, j’agranditmes récipients. Finalement je n’ai plus deforces je suis désespéré je ne sais plus quoifaire car je ne me rempli jamais. Lasagesse de la kabbale nous expliquepourquoi les choses sont ainsi. Le plaisirest opposé au désir et lorsqu’il entre dansle désir il l’efface, c’est comme un court-circuit entre le pôle positif et le pôlenégatif. Pour éviter cela ce que l’on abesoin c’est d’une résistance pour que leplus et le moins ne s’annulent pas. Quandon place une résistance entre les deux pôlescela revient à parler de travail, de bénéfice,de plaisir ou d’écran et alors il n’y aura pasde court-circuit. Je veux recevoir duplaisir, je veux que cela soit pour l’éternitécar en fait le plaisir est en fait la vie, et lacondition pour cela est de placer un écranentre mon désir et le plaisir. C’est-à-direque d’abord je repousse le plaisir, je neveux pas le recevoir et ensuite j’accepte deme remplir dans le mesure où je peux êtrecomme Lui : si mon désir a l’intention dedonner mon plaisir peut rester. Et alors jene reste pas avec ces 10kg de plaisir enface de désir de 10kg et de cela arrive undésir de 20kg. Mais c’est l’opposé si depart et d’autre de l’écran j’ai 10kg demanque et 10kg de plaisir comme les deuxont la même direction, le don, ils nes’annulent pas et je ressens un plaisir de 20kg, ils ne s’annulent pas l’un l’autre, c’estce qui s’appelle « les justes héritent ledouble ». Quant à l’autre voie, celle quifait ressentir un manque doublé, s’appelle« les impies sont doublement détruits ». Ducôté des justes nous avons +20kg et ducôté des impies nous avons -20kg.

Question : qu’est-ce que cela veut dire quequelqu’un « meure avec la moitié de sondésir dans ces mains » ?

Rav : parce que tout ce qu’une personneveut recevoir et bien il s’avère qu’à chaquefois il en perd la moitié. Il perd le doublede ce qu’il aurait voulu recevoir. Et c’est

ce que cela veut dire : une personne meureet même la moitié de ce qu’il voulait, il nel’a pas. Il ne reste pas avec un simple désirmais toujours avec un double désir.

B- Rav : que les deux soient adaptés, c’est-à-dire que le plaisir n’efface pas le désir.

C- Rav : il y a un grand supplément ici : leplaisir qu’ils reçoivent, la lumière dehockma revétue dans hassadim, ce n’estpas uniquement le poids du plaisir dans cequi leur manque mais aussi la source de ceplaisir. Ils ressentent aussi l’éternité de laperfection une fois qu’ils ressentent qu’ilssont connectés à la source, qu’ils luiappartiennent pour toujours. Un hommeressent cela même s’il est petit et où qu’ilse trouve, même s’il s’agit d’une petitemesure cela lui donne la vie éternelle.Chacun selon sa mesure.

Question : pourquoi on les appelle lesimpies et les justes ? Il y a les ceux quicomprennent et ceux qui ne comprennentpas.

Rav : une personne dans ce monde n’estpas un impie mais un animal. Il ne sait paspourquoi il existe, quel est le but. On nel’appelle pas un homme parce qu’il ne veutpas ressembler du tout au Créateur. « C’estvous que J’appelle Adam et pas les nationsdu monde », c’est ce qui est écrit. Donc onne parle pas de lui. On parle des impies,des justes quand on veut parler despersonnes qui veulent atteindre le degré duCréateur, alors dans la mesure où unhomme découvre qu’il est opposé auCréateur, c’est lui-même qui décide qu’ilest impie et quand il fait une action commele Créateur selon le résultat il voit qu’ilressemble au Créateur, qu’il est un juste etqu’il justifie tout ce qu’il a traversé. Impieet juste se trouve uniquement dans unepersonne qui se tourne vers le but de laCréation et pas dans celui qui vit dans cemonde. « Tous ressemblent à desanimaux » comme il est écrit. Da ns lasagesse de la Kabbale on doit définir

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chacun par rapport au but qu’il veutatteindre.

Question : pourquoi est-ce que j’ai posécette question ? Il y a un élément chez lesêtres humains de retirer du plaisir quandl’autre souffre.

Rav : c’est normal ce n’est pas un élément.Par exemple moi je mesure tout le tempscombien je suis au-dessus des autres oucombien je gagne de plus que les autres.Avoir plus que les autres et les utiliser :pour la santé, l’argent, la réussite, la forcepeu importe, c’est ainsi que je peux memesurer ou si je ne peux pas prendre auxautres j’ai besoin de les diminuer car j’aitoujours besoin de contrôler l’autre. Jepense que c’est clair, c’est ce que l’on faittout le temps. L’égoïsme ce n’est pasuniquement que je veux être « plus » queles autres mais cela me pousse à être plusgrand qu’eux, on appelle cela la jalousiedes auteurs augmentera la sagesse. Disonsque nous nous occupons de la science,chacun veut être « plus » que les autrescela nous permet de découvrir de grandeschoses, cela peut faire du bien àl’humanité. C’est utiliser cette force pourfaire du bien au monde, c’est positif cettejalousie. Mais si je veux être plus grandque les autres et que je les vole, les écraseet que je veux qu’ils perdent ce qu’ils ont,je serai alors plus grands qu’eux mais làc’est pour leur faire du mal et c’est celaque l’on appelle l’égoïsme. Être plus grandque les autres ce n’est pas vraiment del’égoïsme, l’égoïsme c’est que cela seréalise aux dépens des autres.

Question : ce que je cherche c’est commentcomprendre cet attribut. C’est quelquechose que je n’arrive pas à accepter, fairedu mal aux autres…

Rav : tu es trop bon alors ? Moi je merappelle quand j’étais petit, il y avait uneimage que j’aimais beaucoup et moncousin voulait la même. On m’a donné del’argent pour aller acheter deux images. Je

vais à la maison et je regarde ces deuximages et je me demande laquelle je vaisdonner et laquelle je vais garder. Et je nesavais pas quoi faire. J’ai alors replier lecoin d’une image et je l’ai donnée à moncousin. Cela fait 60 ans et je m’en souvienscomme si c’était hier. S’il n’y avait pas eude différence je n’aurais pas pu choisir.

Question : cela vient du Créateur non ?

Rav : cela vient car chacun est unique avecune racine unique et on doit rester ainsic’est ce la singularité et cela vient duCréateur, tu as raison. C’est parce que Luiest un, unique et particulier et c’est ainsique chacun se ressent. Pour l’instant onutilise cela d’une mauvaise façon : je veuxêtre « plus » que les autres, je veux lescontrôler, les diriger. Ce que l’on doit fairec’est être comme le Créateur et alors onarrivera à Lui ressembler.

Question : je comprends que l’intention setrouve entre moi et les autres. J’essaie decomprendre car il y a des désirs quiexplosent en moi. Je n’arrive pas àcomprendre ce que je dois faire avec mesdésirs ?

Rav : en fait ce que tu demandes c’estcomment travailler pour ne pas être unimpie et perdre le double. Il vaut mieuxgagner le double, n’est-ce pas ? Commentretirer du plaisir de la vie ? C’est ce quel’on doit comprendre c’est le but de lacréation : faire plaisir aux créatures. Ondoit arriver au maximum de plaisir, tout ceque le Créateur nous a préparé. Si leCréateur nous envoie un plaisir infini nousdevons le recevoir mais comment pour nepas le faire disparaître ? Imagine-toi que jereçoive un plaisir infini et que mon kli soitsans fin et qu’en un millième de secondecela passe. C’est terrible ce qu’il te resteaprès. Par conséquent ce que l’on doit fairec’est utiliser ces petits plaisirs que l’onnous a donnés, ce que l’on appelle cettepetite bougie, on étudie pour comprendrecomment faire pour garder le plaisir pour

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qu’il ne fuit pas. Avant que tu y parvienneson ne te donnera pas de plaisir plus grandque ce monde. C’est pour cela que l’onexiste. Et tu traverses une vie puis uneautre jusqu’à ce que tu étudies et que turéussisses et alors quand tu as compris onpeut te donner plus. Sinon tu ne pourraispas supporter la douleur, elle seraittellement grande.

Question : quand le plaisir m’arrive,comment m’arrive-t-il ? Il m’arrive par undésir intérieur ou extérieur, je ne sais pas.Selon ce que tu dis je dois le rejeter…

Rav : non. Tu dois d’abord discerner quelest le type plaisir. Maintenant je prendsplaisir à boire ce thé, finalement non je lerejette. Pourquoi ? C’est pour cela quec’est appelé la sagesse de la kabbale.Regarde : qu’y a-t-il de plus simple qu’unbébé ? Tu le vois et que veut-il ? Retirer duplaisir. Et là tu as une sagesse qu’il fautétudier pour savoir comment retirer duplaisir, c’est une explication rapide. Je doissavoir étudier, cela ne suffit pas ce que jecomprends car malheureusement on voitque dans ce monde on souffre. On avraiment besoin d’une très grande sagesseet de l’étudier pour arriver à retirer duplaisir mais finalement on ne parle pasd’autre chose que de cela. Maintenantquand toute l’humanité se trouve dans cettesouffrance globale cette méthode sedévoile avec l’espoir qu’on l’utiliseautrement d’autres douleurs nous attendentet encore d’autres jusqu’à ce quefinalement les gens comprennent qu’ils nepeuvent arriver à aucun plaisir. Il se peutque je meure d’un instant à l’autre maispour l’instant c’est ma vie. On peut arriverà une situation telle que les gens quiarriveront ne verront rien devant eux,aucune étincelle de plaisir alors ilscomprendront qu’on a besoin de changerd’attitude. Ils découvriront cette sagessequi ne parle que du plaisir, de commentlaisser la lumière entrer dans le récipient etde ce qui empêche cette lumière d’entrer.C’est ce qu’on appelle la première

restriction qui ne permet pas à la lumièred’entrer dans le récipient. Dans laphysique, dans la chimie, dans toute lanature de ce monde il y a de tellesrestrictions, où certaines choses ne peuventpas exister, par exemple comme le principed’exclusion de Paulie dans la physiquequantique. Il y a beaucoup de chosescomme cela. Il existe une condition : lalumière n’entre pas dans le récipient car illui est opposé donc toute la sagesset’explique comment laisser la lumièreentrer dans le récipient, que le récipient nelui soit pas opposé mais ressemble à lalumière. On n’a pas besoin que plus quecela, c’est finalement assez simple, maison se trouve dans se processus où je nepeux pas comprendre à cause de monégoïsme. La logique est simple je reçois demanière égoïste où mon désir double etc’est ma vie et la raison de la souffrancec’est ce qu’on explique. Tu veux changer,fais-le et tu recevras demain.

Question : je comprends…

Rav : crois-moi cela te prendras des annéeset des années pour réussir. Pourquoi ?Parce que tu es parti de ce processus et tudois te battre contre ta nature. Je reconnaisla situation où je suis et la suivante etj’appuie sur un bouton et je passe de l’uneà l’autre. Mais je ne peux pas appuyer surce bouton. As-tu essayé ? C’est dur de selever le matin. Pourquoi le Créateur a-t-ilfait les choses comme cela ? Il les a faitesde manière intentionnelles comme celapour que tu es besoin de Lui, pour que tuLe demandes, que sans Lui tu ne peux pasréussir car le but est d’être comme Lui,d’arriver jusqu’à Lui et pas découvrir untruc sur comment retirer du plaisir sansrien d’autre comme un bête rempli deplaisir. Mais si tu n’arrives pas à faire celasans Lui tu seras comme Lui. Il s’agit dequelque chose que l’on ne peut pasimaginer, la perfection, l’éternité. Tanature, tout ce mal qui est en toi, tout celaest fait exprès afin que tu aies besoin duCréateur. C’est intentionnellement qu’Il a

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créé cette copie cette image inversée. Doncchaque chose sera pour toi un obstacle etdans chaque chose tu as besoin duCréateur. Par conséquent celui qui suitcorrectement le chemin, découvre ce qu’afait le Créateur, comment on est mauvaisfainéant et pour chaque situation tu asbesoin qu’il t’aide. Tu n’as pas le choix.Alors à chaque pas tu as un nouveau pointde contact avec le Créateur et un autre etencore un autre et ces milles points decontact tu les as en toi et tu te colles auCréateur. Tu commences à être quelquechose qui se revêt sur le Créateur, une finecouche qui représente tout ce travail que tueffectues et tous ces points.

Question : Repousser les plaisirs, tu asdonné cet exemple avec le thé. Avant jeretirais du plaisir quand je buvais un verrede thé et quand je dévoile la lumière et lerécipient je ne veux pas de ce verre de thépar ce que c’est un désir de recevoir et jen’en ai pas besoin…

Rav : non, au contraire j’ai dit que tu doisretirer du plaisir de ce verre de thé. Ce quetu dis n’est pas vrai. Ce n’est pas là quel’on peut comprendre comment travaillel’égoïsme. L’égoïsme se trouve au point dela brisure. Il y avait une âme qui s’estpartagée. La différence est qu’avant lesâmes étaient unies et maintenant elles sontéloignées les unes des autres avec la hainequi s’est découverte entre les âmes doncc’est là que tu dois faire la correction.C’est à l’endroit où tu découvre l’égoïsmec’est entre toi et les autres. Ce n’est pas lethé, tu peux boire, manger ce que tu veux.Ce dont il s’agit c’est de ton contrôle parrapport aux autres.

Question : si je travaille avec…

Rav : non, il n’y a pas de résultat, maisuniquement dans le groupe avec le travailavec des êtres humains et pas n’importequi mais uniquement ceux qui sont dans cechemin avec toi.

Question : le travail dans le groupe, quandje travail dans le groupe cela me faitplaisir, cela me fait du bien, je ne veuxqu’être dans le groupe. Si on me propose àmanger cela ne m’intéresse pas, je veuxêtre ici avec le groupe.

Rav : c’est bien.

Question : tu dis que chaque fois on doittrouver le point de contact avec leCréateur. Comment puis-je savoir que jesuis en contact avec le Créateur ?

Rav : il est écrit : « de l’amour descréatures, l’amour du Créateur ». Si tu neressens pas l’ami tu ne ressens pas leCréateur, il se trouve à l’extérieur, il n’yaucune différence. Si tu arrives à sortir detoi-même et si tu peux t’unir avecquelqu’un tu pourras faire la même choseavec le Créateur. Le plus important est desortir à l’extérieur, de ta peau, de toi-même, donc c’est pour cela que le Créateura brisé l’âme en plusieurs âmes pour quel’on comprenne comment sortir de soi-même. Si je n’avais pas ce discernement,moi et les autres, je n’aurai pas pu arriver àm’unir avec Lui. Pour cette union j’aibesoin des autres âmes pour sortir àl’extérieur de moi-même, c’est uniquementpour cela que ce sont les relations, entrel’un et l’autre, où l’on découvre la capacitéd’être en contact avec les autres c’est cequ’écrit le Rabash dans les vingt premiersarticles qui parlent de cette méthode. Toutela Torah est la grande règle de la Torah :« aime ton prochain comme toi-même ».Pourquoi ? La Torah est celle qui corrigel’homme et l’amène à ressembler auCréateur. Alors pourquoi aime tonprochain comme toi-même ? Pourquoi ai-jebesoin d’avoir à aimer quelqu’un ? C’estainsi que je réalise, que je pense, quej’imagine qu’il y a les autres. Avant il n’yavait qu’une seule âme, personne nepouvait se sentir séparé des autres. Puistout à coup cette imagination que noussommes séparés, c’est une imagination, ouce que l’on appelle astara, la dissimulation,

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ce monde où nous ressentons que noussommes séparés les uns des autres, on nepeut même pas imaginer qu’il y a cetteunion entre nous. On ressent que noussommes éloignés les uns des autres quel’un gagne sur l’autre, c’est vraimentopposé ce que l’on ressent, opposé àl’union, ce que l’on découvre maintenant.Cela est fait exprès pour qu’au-dessus dansle processus de l’union on découvre cequ’est vraiment donner. En cela on pourraressembler au Créateur.

Question : disons que je fais mesclarifications avec moi-même, je pense, jepose des questions. Est-ce que je peuxaussi ici découvrir où est le contact avec leCréateur ?

Rav : oui, si tu travailles comme il fautavec les amis tu peux découvrir leCréateur. Vous pouvez entre vousdécouvrir le Créateur. Les relation entrel’un et l’autre c’est déjà l’attribut du don etlà immédiatement se dévoile le Créateur.Tu ne dois pas attendre qu’Il se dévoile,cette lumière remplit toute la réalité, dèsque toi tu découvres comment donner auxautres tu découvre immédiatement leCréateur, ce qu’il te manque c’est tonrécipient, c’est tout.

Question : le but finalement est d’arriver àla troisième situation…

Rav : de retirer du plaisir de tout.

Question : … on doit arriver à laconclusion que c’est impossible.

Rav : d’abord comprendre que c’estimpossible, oui.

Question : est-ce que je vais essayer le pluspossible parce que finalement le nombred’actions que je fais, je vais faire et fairefaire.

Rav : non. Tu es intelligent et malin. Doncmaintenant je fais cette action et je vais

échouer et de cette situation je vais voler etaprès je ne vais pas réussir etc… je doisfaire encore de mauvaises choses commecela je ressentirai que je suis vraimentméchant. Alors quand je serai vraimentnégatif, alors je vais devenir bien, c’estça ? Je connais ces comptes. Il y a unerègle : « tout commence par la droite »c’est-à-dire de la perfection. Tu es obligéde vouloir monter et alors tu tombes. Tuaspires la lumière et alors tu ressensl’obscurité à l’intérieur, autrement tu nevois pas l’obscurité. Un peu de lumièrepour voir l’obscurité. Il est écrit dans laguémara que l’on contrôle le rametz àpaques avec une bougie. Tu as besoind’une bougie, d’une petite étincelle, tu asbesoin de l’attribut du don pour contrôlerl’obscurité, autrement comment savoir quec’est de l’obscurité ? Donc aspirer lalumière pour recevoir l’obscurité. Et tuvois que c’est avec cette obscurité aveclaquelle tu dois travailler. Autrement quevas-tu faire ? J’ai crié, j’ai vexé quelqu’un,ce n’est pas cela l’obscurité, ce sont desproblèmes qui nous occupent pendant toutecette vie, avec toutes ces actions qui n’ontaucun bénéfice pour nous, nous vivonscomme des animaux, on ne fait aucun pasvers le but parce que l’on ne trouve pascette obscurité. Que doit-on corriger ?Disons que la voiture ne marche pas etbien tu laves la voiture ! Et bien c’est ceque nous faisons dans la vie.

Question : je ne comprends pas. Si nousfaisons des efforts comment retirer duplaisir ? Disons que nous fassions desefforts et que nous soyons plus en contactavec les autres. Les autres souffrent, si jeretire du plaisir, je suis encore plus égoïstequ’avant, non ? Comment est-ce possible ?Comment retirer du plaisir avant que toutle monde ne retire du plaisir ?

Rav : tu as dit beaucoup de choses. Je nesais pas comment commencer. C’est unequetion vaste. Peut-être essaie d’êtreprécis.

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Question : disons que l’humanité souffre,ma famille souffre et moi je découvre leCréateur. Comment retirer du plaisir,quand je vois qu’autour de moi tout lemonde souffre.

Rav : tu ne vois pas qu’il souffre. Si tudécouvres le Créateur, c’est impossiblequ’ils souffrent.

Question : je ne comprends pas.

Rav : la montre…On doit finir.

CHAPITRE 5

22- La pensée de la création force tous les individus de la réalité à sortir l’un des autresjusqu’à la fin de la création.

Et maintenant que nous avons bienacquis tout ce qui a été vuprécédemment nous comprenons dansune certaine mesure la particularité duCréateur où Ses pensées ne sont pas lesnôtres et la multiplicité de formes, dechoses et de concepts dans toute cetteréalité qui est face à nous, tout celas’unit chez le Créateur dans une seule etmême pensée autrement dit la pensée dela création qui est de faire plaisir auxcréatures. Cette pensée représente toutela réalité jusqu’à la fin de la correctioncar elle est tout le but de la création etdu Créateur. (A)Et l’unique pensée représentant toute laréalité de façon complète jusqu’à gmartikkun car il s’agit de tout le but de lacréation qui agit. Autrement dit aveccette force qui agit, parce qu’il y a enLui au sein du Créateur n’est qu’uneseule et même pensée existe comme uneforce obligatoire et du fait qu’Il aitpensé à nous en nous créant du plaisir, Ilaspire à ce que nous recevions saplénitude. Puis la part qui existe en nouscomme la force de retirer du plaisir, sedéfinit comme action où à cause de ladifférence de forme nous sortons duCréateur et nous arrêtons d’êtrel’opérateur. (B)

L’effort et le travail qui sont ensuite laforce qui agit dans celui qui met enaction augmentant l’aspiration en nousalors les mondes descendent jusqu’àl’apparition d’un corps séparé dansnotre monde. (C) Nous devenons opposés àla vie des vies (D) qui ne donne pas àl’extérieur de Lui-même et amène la mortaux corps (E) et des tourments à l’âme.C’est la signification du travail du Créateurdans Torah et mitzvot à traversl’illumination de la ligne dans l’espace derestriction (F)Grâce à la lumière de cette ligne dansl’endroit où il y a une restriction,descendent les noms sacrés, la Torah et lesmitzvot. (G) Grâce aux efforts que nousfaisons dans la Torah et les Mitzvot dansl’intention de faire plaisir au Créateur (H)tout doucement s’inverse les récipients deréception en don. (I) Et c’est toute larécompense que l’on espère recevoir. (J)C’est la demande après la récompense. Celaveut dire que plus nos kélim de réceptionssont corrompus plus il nous est difficiled’ouvrir la bouche pour recevoir Sonabondance à cause du manqued’équivalence de forme car « celui quimange ce qui n’est pas à lui a honte de seregarder en face ». (K) c’est la raison de lapremière restriction mais comme oncorrige nos kélim de réception pour enfaire des récipients de don, en lui

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donnant l’intention de donner dans lebut de donner en cela on les amène àl’équivalence de forme avec le Créateuret on mérite de recevoir cette abondancesans fin.Tu peux voir que toutes ces formesopposées qui se trouvent devant toutecette création, c’est-à-dire celui qui agitet l’action, et les formes de corruptionset de corrections, le travail et larécompense et ainsi de suite, tout cela est

inclus dans cette seule pensée. De lafaçon la plus simple c’est-à-dire faireplaisir à Ses créatures, pas plus pasmoins. (L)Toute la multiplicité des concepts est aussiincluse dans cette pensée, à la fois lesconcepts de notre Torah et ceux desenseignements séculaires. Toutes lescréations, les mondes et les différentesformes en chacun, proviennent de cettepensée particulière, que je vous expliqueraimieux plus tard.

COMMENTAIRE DU RAV LAITMAN ET QUESTIONS DES ETUDIANTS

A- Rav : autrement dit tout ce qui nousarrive dans l’union, dans la pensée, dansnos désirs, dans notre société, à chacund’entre nous, ce qui nous semble êtreopposé ou détaché, mille et autres formesque nous ressentons, des choses opposéesdans l’intellect et l’émotion, différentes quisont éloignées l’une de l’autre, d’uneextrémité à l’autre, tout ce qui est ainsidécrit en nous provient d’un seul et mêmepoint, du fait que nous sommes ainsiconstruits, complexes, incluant denombreux détails, opposés les uns auxautres, unis de façon incorrecte, opposésintérieurement, en nous, nous recevonsl’importance du Créateur qui est de fairedu bien, pas plus. En nous cela s’exprimedans mille et une formes opposées les unesaux autres, nous ne comprenons pas quifait quoi et pourquoi, nous sommes confusavec mille et une pensées, mille et undésirs, et tout cela ce fait sans aucun lienentre eux ou direction, du fait que cheznous ces choses sont extrêmes et opposéeset différentes et opposées, couleurs,qualités dans tous les degrés minéral,végétal, animal, parlant, que nous nesommes pas capable de connecter tout celaensemble et de le ramener à une source.Mais si nous commençons à ne nousintéresser qu’au don qui est l’unique forcequi agit dans le monde, c’est-à-dire à Sondésir de faire du bien aux créatures et quec’est l’unique chose qui se trouve en-dehors de mon moi, dans le monde, dans le

groupe, dans l’environnement, le pointfinal la progression vers cetteidentification, non pas que j’en parlecomme une belle parole mais que je puisseressentir cela que je puisse vivre cela, ceciest le but qui est d’arriver depuis ce quel’on reçoit comme une donnée à quelquechose qu’il nous faut atteindre dans nossens, dans notre conscience, que jeL’atteigne dans tous mes désirs, mespensées qui passent sur ma matière, mondésir de recevoir égoïste et ceci esttransformé en différents désirs et si je lesréunis en une seule et même racine, un seulet même désir, alors ils s’unissent tous et jeme rassemble aussi comme un.

B- Rav : l’homme devient l’action. Il est leCréateur et nous sommes l’action. Il estl’acteur et nous sommes l’action.

C- Rav : pour le corps il s’agit de nosdésirs, il ne s’agit pas d’un corps corporel.

D- Rav : chez Lui le désir est de donner et cheznous c’est celui de recevoir.

E- Rav : le désir de recevoir veut dire mort dufait que la lumière ne peut pas le remplir, c’estappelé la mort et nous mourrons en regard dela spiritualité.

F- Rav : comme nous l’avons déjà représentéavant, c’est-à-dire après la restriction il resteuniquement cette obscurité qui est appelée cemonde-ci. La lumière s’est retirée autour de ce

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point noir qui se trouve au milieu et il reste cetespace vide au milieu de Ein Sof, de l’infini etnous pouvons exister dans cet espace vide, àl’intérieur, appelé ce monde-ci. Et cet espacevide où il n’y a pas la spiritualité c’est appeléla mort. On se trouve uniquement dans notredésir de recevoir, notre égoïsme, qui estopposé à la lumière et en-dehors se trouve lalumière. Comment peut-on se corriger ? Il y aune ligne dans laquelle la lumière peutdescendre d’en-haut jusqu’en bas et qui arrivejusqu’ici. Cette ligne est appelée amida, lamesure. Cette ligne arrive dans la mesure oùon la demande et nous corrige. C’est appeléligne de mesure. Selon ce que tu veuxvraiment, te corriger, tu peux être en contactavec cette lumière : chaque endroit où onarrive à Mon nom, J’arrive et Je te bénis.

G- Rav : la lumière arrive corrige notre désirde recevoir, c’est ça ce que l’on appellemitzvot, les corrections sur nos désirs. Lalumière qui nous corrige est appelée Torah etles corrections sur ces 613 désirs sont appelées613 mitzvot. Grâce au travail que l’on fait surnotre désir de recevoir avec le groupe quand onétudie on comprend, on ressent que l’on estégoïste alors on demande que l’on nouscorrige. Selon cette demande arrive la lumièreet elle fait des mitzvot. Les mitzvot se sont desactions que fait le Créateur et pas l’homme.C’est le Créateur qui corrige l’homme. Maisl’homme demande exige que la lumière lecorrige, comme un enfant qui demande quel’adulte fasse quelque chose pour lui. C’estcela le travail, notre travail est appelé, avodathachem, le travail du Créateur, pas le travail del’homme. Les kabbalistes s’occupent de ce quel’on appelle avodat hachem, le travail duCréateur, ils obligent le Créateur a travaillé,comme les enfants qui exigent de leurs parents,de sa mère et elle est prête. Parce que le désirdu Créateur est de faire du bien aux créatures,mais nous devons Lui donner cette occasion.C’est cela notre travail. On fait des efforts, onlaisse cette lumière briller dans cette obscurité,remplir cette obscurité, c’est notre travail et lereste c’est le Créateur. C’est pour cela qu’onL’appelle celui qui agit et nous sommesl’action.

H- Rav : faire plaisir au Créateur, c’est-à-direlui donner la possibilité de nous donner, c’estcela Lui faire plaisir. Comme à une mère, si jelui donne la possibilité de me donner, je lui fais

plaisir. Ma mère est encore en vie et elle habiteau Canada quand je viens la visiter, elle estdéjà très âgée, je suis assis, je mange et je disque c’est très bon, cela lui fait plaisir, c’estcomme ça. Ca c’est la nature. Donc faireplaisir au Créateur c’est Lui donner lapossibilité de nous donner.

I- Rav : donc on Lui donne la possibilité denous donner.

J- Rav : comment y arriver ? Grâce à l’amour,impossible autrement. Tu dois aimer tu doisêtre en contact et là tu pourras ressentir ce quetu Lui donne.

K- Rav : et alors lorsque l’on reçoit de cettefaçon on n’a aucune honte. Si on reçoit commede la mère qui nous aime et on reçoit pour luifaire plaisir, on sait que cela lui fait plaisir,c’est une occasion qu’on lui donne et c’est delà que l’on retire notre plaisir car si je reçoissans retirer du plaisir cela ne lui fait pas plaisir.Donc on a besoin de cet amour mutuel, de ceplaisir mutuel, donc qu’est-ce que donnel’homme, il donne la possibilité aux grands delui donner.

L- Rav : c’est ce que l’on découvre.

Question : (non diffusée)

Rav : La mesure de développement dudésir. Le désir a déjà été créé dans lapremière phase, la lumière créée le désirc’est tout. Que fait le désir de recevoirensuite ? Cette lumière dans le désir letransforme en désir de donner, ensuite ilveut exprimer ce désir de donner. Toutesces actions viennent de la racine. C’est lebeau résultat : après que la créature qu’estle désir de recevoir, après la premièrephase a décider de donner comme la racineet a pu exprimer ce désir, toutes ces actionssont nées et sortent de la racine. Aprèstoutes ces actions, de la racine à latroisième phase c’est appelé les tetrishonot, les neuf premières, les attributsdu Créateur. Et alors la dernière étape dudéveloppement, il comprend qui est leCréateur car il a traversé lui-même tous lesprocessus, il a ressenti en lui-même ce

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qu’est la réception, ce qu’est le don,quelles sont les relations entre la réceptionet le don, le résultat est qu’il comprend quiil est, ce qu’il est, qui est le Créateur etainsi de suite. C’est ce qu’il comprend, àpartir de là le résultat il le ressent c’est-à-dire l’égoïsme, moi, le Créateur, l’amour,l’amour pour moi, envers moi, le don, etl’égoïsme, la réception et cela cause lahonte, c’est quelque chose que l’on ressentquand on ressent l’écart entre Lui et moi.Immédiatement quand on ressent cettehonte, il y a une décision, je suis obligé jene peux rien y faire : c’est ce que l’onappelle l’enfer, gehenom. Je reçois et je nesuis pas capable de supporter cettesituation, je fais une action, apparemmentje retire du plaisir de cette action, maisparce que c’est ma vie je suis obligé derecevoir mais je ressens vraiment que celame brûle, cela s’appelle le feu de l’enfer,c’est la honte mais ce n’est pas la honteque l’on connaît. Ce que l’on ressent ici estle résultat de cette honte et je ne peux pasle supporter. Donc le résultat de façonnaturelle suite à cette honte est tzimtzoumaleph, la première restriction. On arrêtetout, on ne veut plus aucun contact, cequ’il se passera ensuite peu importe. Etmême si je reste dans ce que l’on appellekista de chayuta, dans une vie la pluspetite, c’est la nature qui me laisse danscette situation, ce n’est pas une décisionque j’ai prise. Quand je m’éloigne de cettehonte, l’homme est prêt à donner tout. Onpeut voir le résultat dans ce monde. Tout lereste de ce qu’il se passe est commentj’arrive à cette situation, je retourne àl’infini, je reçois tout ce que le Créateurdonne, ça reste c’est une chose que l’on nepeut pas changer, Il donne et je reçois. Ilest le premier, Il m’a créé. En tant quecelui qui reçoit je n’ai rien donné, mais jelui donne la possibilité de me donner.Quand je découvre son amour, son désir dedonner et moi-même qu’est-ce que je fais,pas comme un bébé, je suis un père et ungrand-père maintenant, j’ai traversé la vieet je comprends le désir de ma mère de medonner. Pourquoi ? On est trois génération

ensemble dans ce monde : les grands-parents, les parents et les enfants pourcomprendre ces relations. De cette viemaintenant je comprend ce qu’est unemère, comment elle veut me donner elleressent mon désir de donner aux enfants.« De tes actions Je te connais » et quand jeme comporte de cette façon envers mesenfants quand je retire du plaisir quand ilsacceptent de recevoir je peux comprendrema mère, ce qu’elle me donne, ça faitplaisir. Mais je veux aller la voir non pasparce ce que je vais recevoir mais pour luidonner cette possibilité de me donner, alorscomment ? D’abord je dois développermon désir pour ce qu’elle donne, c’estcomme cela que l’on est construit on veutrecevoir ce qu’elle donne, ce n’est pas laraison pour laquelle je dois venir, je veuxrecevoir pour lui faire plaisir, pour elle. Sije n’y vais pas de cette façon je restecomme un petit enfant. J’ai un petit enfantet il me dit : « Papa donne-moi ». Je luidonne. Mais le degré de l’homme, del’adulte, c’est donner l’occasion de donnerparce qu’il sait que cela fera plaisir et c’estainsi qu’il devient adulte, grand. LeCréateur qui lui donne l’occasion de Luidonner de cette façon nous monte jusqu’àSa situation, Sa position. Quand je viensvoir ma mère d’un côté je suis obligépremièrement d’avoir faim, de vouloirexactement ce qu’elle prépare.Deuxièmement je ne dois pas venir pourrecevoir bien que je veuille recevoir cequ’elle me prépare, autrement je ne peuxrien recevoir donc je dois vraiment vouloir.Malchut de Ein Sof tout ce récipient esttotalement vide et ne veux que recevoir ;deuxièmement malgré ce désir de recevoirce n’est pas pour cette raison que je viens,je veux retirer du plaisir dans cet espaceinfini pour faire plaisir, je deviens commeLui et alors on se trouve en adhésion dansMalchut de Ein Sof. Je ne suis pas unenfant qui exige et demande parce qu’Ilm’a créé et qu’Il est obligé de me donner,mais je deviens comme Lui. On voit quecela est simple, on voit des exemples dansce monde : mon récipient doit être vide,

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mon récipient doit retirer du plaisir de cequ’il donne, je suis obligé de contrôlermon récipient et ne pas lui faire plaisirmais uniquement retirer du plaisir pour Luifaire plaisir. Je suis à côté de ma mère et jelui dis : « comme c’est bon, je me languistant de ce que tu prépares » Je ne vais lavisiter qu’une fois par an, si je mens avecle Créateur on ne peut pas, avec la mère onne peut pas tellement, tu es obligé deressentir ce plaisir et alors vraiment tu faisplaisir. Deux choses opposées : d’un côténos récipients sont vides et ils ne veulentque le plaisir qui vient du Créateur peuimporte les intentions, le kli dit : « remplis-moi de manière infinie ». Ce n’est pas unverre d’eau, du thé ou de la soupe, c’est leplaisir infini qui est devant moi et jel’adore vraiment et de la part de récipientje ne veux rien d’autre, je ne comprendsmême pas ce que c’est cet animal, ce désirde recevoir ne comprend pas du tout cequ’est l’intention, « quelle intention ?Donne-moi ! » Et l’homme contrôle cetanimal avec ses rênes et je dis : « tu neretireras du plaisir uniquement dans lamesure où on fait plaisir à celui qui vientnous donner ». Autrement dit je retire duplaisir, l’animal est obligé de retirer duplaisir et le plaisir ressenti doit être pourcelui qui donne, pour l’homme qui est enmoi. Donc en moi il y a deux chosesmaintenant : cet animal qui retire du plaisiret on doit le contrôler, le diriger de tellefaçon que l’homme uniquement retire duplaisir, c’est-à-dire recevoir dans le but dedonner. C’est quelque chose que l’on nepeut pas comprendre. Même l’animal, ledegré minéral, végétal et animal qui setrouve en nous monte au degré del’homme. Mais avant de monter au degréde l’homme, ils sont opposés : d’un côtécet animal qui n’accepte pas du tout lesintentions et l’homme qui n’accepte pas lecomportement de cet animal. Donc j’aimalkhout l’animal, bina l’homme, les deuxopposés et ils ne peuvent pas s’unir et la

ligne intermédiaire les met en contact.L’animal est avec l’homme et travaille au-dessous. Accepte, accepte, il n’y a pas decontrainte dans la spiritualité, c’est-à-direje veux recevoir dans le but de donner,c’est un degré très élevé. Tu as raison, il ya des choses opposées et les unirensembles est ce que l’on appelle massachde hirik, la ligne intermédiaire. C’est toutela méthode. On y arrivera tout doucement.

Question : est-ce qu’on peut dire que cepremier désir est d’atteindre la honte etc’est là qu’on peut commencer à sedévelopper au-dessus de cet intellect ?Ressentir la honte, c’est ça ?

Rav : est-ce que l’on peut se développergrâce à la honte ? On ne peut se développeruniquement que grâce à la lumière. Lahonte est un résultat, elle peut avoirbeaucoup de cause, cela dépend commenttu clarifies, comment tu contrôles qui tu estoi-même avec tous ces discernements,toutes ces préparations, forcément on nepeut pas compter sur cette honte. Avancervers quelque chose que je ne comprendspas car je ne connais pas la spiritualité, nile don, cela se fait uniquement grâce à lalumière. C’est la seule chose que l’on doitattendre, c’est l’extrémité de la lettre youd,c’est cela la lumière. Ensuite phase une,deux, trois sont appelées les actions decette lumière et la dernière lettre hé (hétataha) c’est déjà le récipient, la créature.Donc on n’a aucune possibilité de savoir ceque l’on doit faire, un mouvementquelconque. C’est uniquement la lumièreque l’on doit attirer. Toute la sagesse de lakabbale c’est comment attirer cettelumière. « J’ai créé le mauvais instinct, laTorah son remède » car la lumière qui setrouve dans la Torah nous corrige. Tu veuxfaire quelque chose vers le Créateur ? Laseule façon est d’attirer la lumière qui setrouve là-bas. Tu as besoin de Lui.

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23- Malkhout de Ein Sof signifie que malkhout n’abrite aucune fin.

On peut comprendre ce qui est écritdans les tikkuney haZohar qui parle demalchut de Ein Sof et tout ce bruit quefont ceux qui s’étonnent et qui demandecomment peut-on appeler malchut dansEin Sof, est-ce qu’Il n’a pas non plus lesneuf premières sephirot ? Et on a déjàexpliquer ce désir de recevoir inclusdans la lumière de Ein Sof barokhou parnécessité est appelé malkhut de Ein Sofbarokhou. Mais à cet endroit, malkhout

n’a pas placé de limite, de fin sur lalumière de Ein Sof barokhou car elle n’apas découvert ce manque d’équivalencede forme qui se trouve dans le désir derecevoir. C’est pour cela que c’estappelé Ein Sof barokhou autrement ditmalkhout ne met pas une fin ce n’est pascomme après la restriction et vers le basoù dans chaque sephira ou partzouf laforce de malkhut met cette fin.

COMMENTAIRE DU RAV LAITMAN ET QUESTIONS DES ETUDIANTS

Rav : c’est-à-dire que l’on a plusieurssituations qui se trouvent dans Ein Sof,dans l’infini. Une situation, d’abord, lalumière supérieure à l’intérieur on a unpoint obscur noir différent de cettelumière ; différent c’est-à-dire qui setrouve dans le désir de recevoir, il estdifférent de la lumière, c’est un attribut quel’on ne connaît pas, la lumière commence àtravailler sur ce point à développer cepoint, non pas développer la taille mais laqualité du désir. Ce n’est pas que le désirdevient plus grand, le désir devient plusqualitatif. Autrement dit la lumièren’ajoute pas de quantité mais de laprofondeur ce que le point ressent, qui jesuis, qui me donne, pourquoi, comment.L’influence de la lumière sur ce point esttoujours en qualité. Dans la spiritualité iln’y a jamais de quantité, on dit ça c’estplus grand, plus haut mais on ne parle quedes qualités. Ce point se développe enqualité, comprendre qui me donne cesattributs qui se découvrent en moi et grâceà cette lumière qui agit tout le temps sur cepoint. Ce point reste un point, le Créateurne créée rien d’autre il n’y a que ce point.Mais quand ce point qui se développe

commence à se connaître c’est unsentiment qu’il s’élargit, s’éloigne. Tousces phénomènes sont à l’intérieur dans cepoint. A la place d’un point on ressent quel’on est plein de cette lumière qu’il a neufattributs premiers (tet rishonot), descouleurs, ces discernements, ces relationstout ce qu’il ressent à l’intérieur dans cepoint par conséquent il dit je suis plusgrand car j’ai plus de discernements, il y ala cause, la conséquence, avant j’étais ainsimaintenant je suis différent. Tout ce qui sepasse il les approprie à la lumière bien quetout soit dans ce point. Comme disent lesphysiciens, il y avait une étincelle qui aexplosé et a créé cet univers, d’où vientétincelle, cette particule, ils ne le saventpas, mais ils disent que tout était déjà danscette étincelle. On peut de cette façonimaginer qu’elle est cette étincelle, pascette étincelle mais ce point noir dans lalumière. Ce point se développe jusqu’à cequ’il ressent qu’il est malkhout, dans lesattributs qui se trouvent avant un deux ettrois, keter la couronne n’appartient pas dutout à la créature c’est vraiment leCréateur, le reste se sont ses actions. On a :keter, les influences de keter et malkhout.

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Toutes ces actions qui viennent de la racinesont nécessaires, ce n’est pas une décisionque prend la créature. La créature neressent pas, ne décide pas ce qu’on appelleminéral (phase un), végétal (phase 2),animal (phase 3). Uniquement la quatrième

phase est le début du degré humain. Doncce qu’il se passe là ce sont différentesactions sans aucune compréhension niatteinte de l’Emanateur. Qui me fait etpour quelle raison. Seulement le quatrièmediscernement est la créature.

Chapitre 6

24- C’est impossible que le désir de recevoir dévoile une essence en-dehors des quatrephases qui sont le secret des quatre lettres HaVaYaH. (A)

Développons ce sujet pour comprendrela fin qui a été créée, malkhout. Onexpliquera d’abord la limite que nousont donnée les kabbalistes et ce qui estécrit dans le Zohar et les tikkounim : iln’y a ni grande ni petite lumière dans lesmondes supérieurs ou inférieurs, qui n’apas l’ordre de ce nom de quatre lettresHaVaYaH. Cela est adapté avec la règleécrite dans l’arbre de la vie qu’il n’y apas une lumière dans les mondes qui nese revête pas dans un récipient, j’ai déjàexpliqué la différence entre atzmouto,son essence divine et la lumière qui sepropage du Créateur qui est le désir dedonner du plaisir inclus dans cettelumière qui se propage. Cela est dû aufait que le désir de recevoir contenudans Sa lumière est une différence deforme par rapport à son essence divinecar Lui n’a pas ce désir. En cela ondéfinit cette lumière qui se propage dune’etzal car à cause de cette différencede forme la lumière sort du Créateur etdevient une créature, ne’etzal. Onexplique que le désir de retirer du plaisirinclus dans la lumière du Créateur estaussi la mesure de la grandeur de cettelumière, et c’est appelé l’endroit de lalumière, l’espace de la lumière qui reçoitl’abondance du Créateur selon son désirde recevoir ni plus ni moins. (B)On explique aussi que ce désir derecevoir est toute la nouveauté quand les

mondes ont été créés, cela n’existait pasle point ex-nihilo, l’existence venant del’absence. Cette forme n’est pas inclusedans Son essence divine et c’estmaintenant que le Créateur l’a inventéepour la créature. C’est le secret de laphrase « Il crée l’obscurité » car cetteforme est la racine de l’obscurité à causedu manque d’équivalence de forme.C’est pour cela qu’elle est obscure parrapport à la lumière qui se propage àl’intérieur. (C)Et tu peux comprendre que chaquelumière qui se propage du Créateur aimmédiatement deux faces :

- la première est l’essence de lalumière qui se propage avant deprendre la forme du désir deretirer du plaisir.

- La deuxième face est aprèsqu’elle dévoile cette forme dudésir de retirer du plaisir alorselle devient un peu plus épaisse etobscure à cause de cettedifférence de forme. (D)

Et la première phase est le secret de lalumière et la deuxième phase est lesecret du récipient. Donc dans chaquelumière qui se propage on a quatrephases dans l’impression qu’a lerécipient car la forme du désir derecevoir appelé le récipient par rapportà la lumière qui se propage ne secomplète pas d’un seul coup mais par

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voie de cause à conséquence. On a deuxphases dans Celui qui agit (l’opérateur)et deux phases dans celui qui reçoit(l’opération) appelées force potentielle et

force effective dans Celui qui agit etforce potentielle et effective dans celuiqui reçoit, en tout quatre phases. (E)

COMMENTAIRE DU RAV LAITMAN ET QUESTIONS DES ETUDIANTS

A- Rav : autrement dit si on dit que le désirde recevoir est toute la matière tout ce quiexiste en fait n’est que le désir, il n’y a rienen-dehors du désir, différentes formes dedésirs les degrés minéral, végétal, animaltout ce que je peux ressentir comprendre,parler de quelque chose c’est uniquementla force du désir et il n’y a rien en-dehorsde cette force, différents degrés, formes,directions, la force du désir. On me dit :« si tu veux savoir comment il sedéveloppe, ce qu’il a à l’intérieur, tu doissavoir que ce désir a quatre parties : YoudKey Vav Key » C’est ce que l’on appelle lenom kadosh, saint, sacré, c’est ainsi qu’ilest arrangé, uniquement pour donneruniquement l’amour pur, vraiment opposéà notre situation, c’est pour cela que l’onprie vers ce nom Youd Key Vav Key, onveut prendre cette forme, ce modèle. Mondésir qui est un désir brut qui n’a pas deforme et ne veux ni donner ni aimer lesautres, mais je prie vers cette situation jeveux y arriver. Tefila c’est-à-dire je jugema situation, je contrôle ma situation et jeveux être comme Youd Key Vav Key, quece désir brut, cette masse de désir prenne laforme de Youd Key Vav Key comme ondit : « Que le nom du Créateur soit sur toi »Donc le développement du désir, la formedu désir, si on parle de la spiritualité peutavoir uniquement ce modèle Youd Key VavKey que l’on appelle aussi HaVaYaH.

B- Rav : je suis que vous n’avez riencompris. Si vous croyez avoir compris,croyez-moi vous n’avez rien compris. Maisque doit-on se souvenir de tout ça ? Ladernière phrase, on reçoit Son abondance,on veut recevoir, non ? Donc on reçoitl’abondance dans la mesure du désir de

recevoir, ni plus ni moins. Une fois de plusnous parlons du désir correct pas d’un désiroù je veux tout avaler, cela n’est pasconsidérer comme « désir ». Désir veutdire que je sais précisément quoi et que jesais comment le recevoir, commentarranger l’ordre de la réception, la façon derecevoir et alors j’y arrive. La spiritualitén’est pas cachée, elle est là dans ce monde.Je dois faire différentes choses pour meremplir. Dans la spiritualité il ne faut quele désir, la lumière est tout autour libre,gratuite. Tu dois prendre une forme etvouloir vraiment recevoir cette lumière. Onpense que l’on est dirigé vers la spiritualitémais c’est ainsi selon le désir, on le reçoitimmédiatement. Dès que le désir s’ouvreun peu, qu’il a forme pour recevoir laspiritualité, il découvre qu’il s’y trouvedéjà. Tout le problème est de savoircomment arriver à cet HaVaYaH, comments’organiser pour atteindre l’extrémité duyoud, Youd, Key, Vav, Key, keter, hokhma,bina, Z’’A, malkhout, c’est une forme quemon désir doit prendre et alorsimmédiatement je ressens la spiritualité.Ensuite je dois uniquement agrandir cerécipient de plus en plus. C’est la phrase laplus importante : on reçoit l’abondanceselon la mesure du désir de recevoir.

C- Rav : le Créateur n’avait rien besoin decréer en-dehors du désir de recevoir. Luiest uniquement le désir de donner. Leproblème du désir de recevoir comme onl’a déjà dit est : si le désir de recevoirreçoit directement selon la forme aveclaquelle le Créateur l’a créé, il efface,annule immédiatement le sentiment duplaisir car le plaisir on ne le ressentuniquement quand le plaisir touche le

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désir, ensuite l‘un annule l’autre car si jereçois directement dans mon désir, le désirse remplit et ce n’est plus un désir, il neveut plus il a reçu. Alors je ne ressens plusde plaisir. Par conséquent plus le plaisir estgrand plus il disparaît rapidement. Plus ilest petit plus on peut l’étirer le prolonger,mais les grands plaisirs quand il y a unegrande abondance dans ce grand désir, enune seconde il n’y a plus rien. Cela amènede telles situations dans cette vie qu’avantmême de me remplir je commence à mepréparer pour ce que j’aurai après pour nepas ressentir ce vide. Dans notre vie ondoit chaque fois courir pour rencontrer leplaisir jusqu’à ce que l’on ait plus de force,que l’on soit désespéré et que l’on meure.La cause de la mort est que l’on désespèrede se remplir de façon éternelle et lakabbale nous permet de ressentir ce plaisiréternel, c’est pour cela qu’on ne meure pas.On n’en parlera une autre fois. Il a créé ledésir de recevoir mais Il nous a donné lapossibilité grâce à ce vide que l’on ressent,d’utiliser avec conscience, de contrôlernotre désir de recevoir et de l’utilisercomme un moyen pour retirer du plaisird’une façon différente et éternelle. Bienque le désir de recevoir, que l’on appelle lepoint ex-nihilo, soit ce que le Créateur aitcréé, nous de notre côté nous devons faire

la même chose de cette créature on crée ceque l’on appelle le récipient et la lumièreréfléchie.

D- Rav : on a la lumière qui se propage etdans la lumière il y a ce point noir maisqu’on ne ressent pas encore et à lapremière étape on a déjà un récipient quiressent le désir. Ce désir est le résultat dela lumière. La lumière remplit le désir et ledésir se retrouve sous le contrôle de lalumière. Le désir se trouve autour de lalumière, c’est comme une enveloppe, uneécorce sur la lumière. Ceci est appelé lapremière phase.

E- Rav : on a deux forces : d’un côté lerécipient de l’autre la lumière. Le désir estla force qui peut recevoir et la lumière estla force qui donne. Les deux commencentà jouer à danser l’un avec l’autre, qui estplus et qui est moins, qui dirige l’autre,bien sûr que c’est toujours la lumière, quise trouve maintenant dans le récipient etqui transmet ses attributs à ce récipient. Etce dernier au lieu de vouloir recevoir prendle désir de donner, prend la forme du désirde donner : à la place de youd cela devientle premier hé (hé rishona). La premièresituation est appelé hokhma et la secondebina, c’est un récipient mais différent.

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25- le désir de recevoir ne se place pas dans la créature mais uniquement quand ils’éveille pour recevoir cette force lui-même. (A)

Et comme le récipient est la racine del’obscurité opposé à la lumière, il doits’impressionné tout doucement d’undegré à l’autre, par voie de cause àconséquence, et c’est le secret du verset :« les eaux ont été conçues, et l’obscuritéengendrée ». (B)Car l’obscurité est le résultat de lalumière est mise en oeuvre par ellecomme la conception et la naissance,c’est-à-dire comme force potentielle etforce effective. C’est évident que le désirde recevoir est inclus dans toute lumièrequi se propage mais il n’y a pas dedifférence de forme avant que la lumièreait un tel désir. Donc cela ne suffit pasd’avoir le désir de recevoir inclus dansla lumière qui vient du Créateur mais lacréature elle-même doit découvrir etdéployer ce désir de recevoir c’est-à-direobliger à étendre cette abondance, dansce désir, qui est plus que la mesure de lalumière qui se propage du Créateur. (C)Après que la créature ait augmenté cedésir, le désir ardent de recevoir est fixéen elle, alors elle décide et permet à lalumière de se revêtir en permanencedans ce récipient. (D)Et la vérité est que la lumière de l’infinise propage de façon semblable sur sesquatre phases jusqu’à ce que le désirgrandisse par la créature elle-même qui

est la quatrième phase. Car c’est évidentqu’elle ne sortirait pas de sa propreessence pour avoir ce nom pour elle-même c’est-à-dire Ein Sof, l’infini. Maispour le Créateur la forme ne change pasà cause du désir de recevoir dans Satoute-puissance, il n’y a aucunedifférence entre la lumière et l’espace oùse trouve cette lumière qui est le désir deretirer du plaisir : ils sont un et la mêmechose.Il est écrit : « Avant que les mondes nesoient créés Lui et Son nom étaient un »Et vraiment il est dur de comprendreque Lui et Son étaient un car avant quele monde fut créé pourquoi pouvons-nous parler de Son nom ? On aurait dûdire : avant que le monde fût créé Il étaitun.Mais on parle de la lumière de l’Infiniavant la restriction. Bien que l’on parlede l’espace et du désir de recevoirl’abondance de Son essence c’est sansaucune différence entre la lumière et sonespace.Et Il est un, la lumière de Ein Sof, et SonNom le désir de retirer du plaisir inclussans aucune différence. Tu peuxcomprendre ce qu’ont dit les sages quele nom en guématrie est égal à ratzon, ledésir, c’est-à-dire le désir de retirer duplaisir. (E)

COMMENTAIRE DU RAV LAITMAN ET QUESTIONS DES ETUDIANTS

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A- Rav : la troisième phase ressemble àketer qui donne et alors le désir de donnerqui s’y trouve veut faire la même actionque fait keter. Keter a créée le désir derecevoir et l’a rempli. Donc cette phaseappelée maintenant la deuxième phase créeaussi un désir de recevoir et le remplitcomme le fait la première phase. C’est ceque l’on appelle la troisième phase ou vav,zeir anpin (z’’a) ou tifferet. C’est aussi unrécipient. Mais quel récipient ? Il est déjàcomplexe : à l’intérieur c’est le désir derecevoir et grâce à bina qui est le désir dedonner on a un récipient qui est capable derecevoir parce que Celui qui l’a créé l’acréé avec le désir de donner. A mesurequ’on avance d’En-haut vers le bas, chaqueétape a en elle les étapes précédentes : dansla première on a la racine, dans ladeuxième on a la première et la racine,dans la troisième phase on a la racine, lapremière, la deuxième. Tout se trouve l’undans l’autre, c’est comme cela que le désirse développe de plus en plus. Finalementon arrive au dernier récipient appelémalkhout ou la quatrième phase, hé tataha(le hé inférieur), le désir de recevoir quivient de lui-même, c’est quelque chose despécial qui se passe ici. On a Youd Hé VavHé. Pour la voir la différence entre les héon parle de premier hé et de deuxième hé.Ce ne sont que des informations sur ledéveloppement du kli. Les quatre étapes dudéveloppement du kli sont nécessairesparce qu’on a deux forces : la lumière et ledésir. Keter le désir de donner, que fait-il ?De quoi a-t-il besoin ? Il a besoin d’undésir de recevoir et alors en lui il y a cepoint ce désir, il agit sur ce désir etdéveloppe ce récipient. C’est la lumière quisans arrêt pousse, presse ce désir, ce pointet développe ce point. C’est toute lacréation. Ainsi d’En-haut jusqu’en bas,jusqu’à ce monde on peut continuer lesdessins sur la feuille jusqu’à ce monde. Ondoit remonter jusqu’à l’extrémité de youd.C’est là que l’on doit arriver dans notredéveloppement.

B- Rav : si le Créateur avait créé lerécipient de cette façon, il aurait été créé etpas plus, comme tous les degrés inférieurs,minéral, végétal, animal, cela existe.Pourquoi ? C’est comme cela, l’évolution,le développement, on peut l’appelercomme on veut, ils ont été développés etils existent et tout ce qu’il se passe àl’intérieur de chacun est décidé par le désirde recevoir. Le désir de recevoir au degréminéral est tellement bas qu’il ne ressentmême pas qu’il doit bouger, les plantescommencent à bouger, à pousser et lesdegrés suivants les animaux ont unmouvement plus grand, la vie et la mort,c’est la mesure du désir de recevoir quiattire et qui prend ces différentes formes,ces différents phénomènes mais cela sedéveloppe de façon automatique par lalumière de façon déterminée. Il n’y a ici,en fait, pas de créature. Nivra, créature,vient de la racine du mot baar à l’extérieur,à l’extérieur du Créateur. Si j’ai créé unappareil qui fonctionne exactement selonles programmes que j’ai faits on ne peutpas dire que c’est séparé, détaché, ce n’estpas une créature, elle n’a pas son propredésir, elle n’a pas son propre programme,sa propre réaction, aucune réaction, aucunepensée qui ne se trouve pas en moi, c’estmoi qui contrôle tout alors on ne peut pasappelé cela une création. La création est undésir qui ne vient pas du Créateur. Le désirde recevoir vient du Créateur oui ou non ?Oui, donc celui qui a le désir de recevoirn’est pas appelé une créature, c’est pourcela que ce monde, l’humanité, tout lemonde ressemble à des animaux. Ils n’ontrien d’opposé au Créateur, ils fonctionnentdirectement d’En-haut et cela à travers desforces, des processus, les hormones, lesgaines, chacun réagit selon ce qu’il setrouve en lui, selon ce qui s’éveille dansson cœur, dans sa tête on ne sait pas d’oùviennent ces pensées, ces désirs et c’estcomme cela que l’on meure. Ce ne sont pasdes créatures, ce sont des poupées, desmarionnettes. Quand un homme commenceà devenir un homme, c’est-à-dire séparé du

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Créateur, c’est uniquement quand il a undésir opposé à ce qu’a créé le Créateur. LeCréateur a créé le désir de recevoir, si unepersonne travaille contre ce désir derecevoir, alors il commence à être opposéau Créateur, on peut dire qu’il commence àdevenir une créature car s’il fonctionneuniquement selon le désir de recevoir, iln’y a rien qui lui appartient, ce sont desréactions de la lumières. Vous mecomprenez ? Pourquoi tu me regardescomme ça ? Tu penses : parce que je l’aidécidé. Non tu ne décides pas. Il y aquelque chose en toi qui attire cemouvement : tout d’un coup je veux.Qu’est-ce que cela veut dire « je veux » ?Tu commences à ressentir à partir du désirmais qu’est-ce qui se trouve avant ? Tu nesais pas et tu penses que c’est toi. A partirde là tu dis c’est moi, mais avant qui y a-t-il ? Il y a quelqu’un et avec ces fils que tune voies pas, il te donne tous ces désirs,c’est tout. Où est la créature ici ? Il n’y apas de créature, rien d’un degré externe,tout est dirigé et comme on dit : « que desanimaux ». On étudie maintenant commentau commencement devenir indépendant, leCréateur nous presse pour noustransformer, pour que l’on devienneindépendant, c’est pour cela qu’on ressentque le monde traverse cette crise et onn’arrive plus à exister comme avant quandtout fonctionnait plus ou moins,maintenant c’est fini. Pourquoi ? Il veutnous amener à une telle situation pour quel’on comprenne que la vie de cette façonne peut plus continuer, tu es obligémaintenant d’atteindre quelque chose deplus élevé.

Question : alors qui se trouve derrière cedésir ?

Rav : Qui veut que je m’oppose à cedésir ? C’est le Créateur mais après qu’ilt’a éveillé tu dois ajouter, tu dois étudiercomment être opposé. Il y a une phrase quidit : « Mes fils m’ont vaincu » c’est-à-direje dois étudier ce qu’il fait et pas agircomme il m’a créé. Il est écrit : « Il crée le

mauvais instinct », le mal et je dois letransformer c’est comme si j’agissaitcontre le Créateur. C’est pour cela quelorsque l’on se tourne vers le Créateur onLui dit : « change ce que Tu as fait, Tu ascréé le mauvais instinct, j’exige que tu lechanges. Tu n’as rien fait de bien » C’estce qui est écrit : « J’ai créé le mauvaisinstinct » Boré crée l’obscurité pourt’amener à cette indépendance et tu esobligé d’agir contre le Créateur, contre cequ’Il a créé.

C- Rav : est-ce que cela est possible ?Ajouter la lumière, plus que le Créateurdonne ? Je dois avoir un désir plus grandpar rapport à ce que j’ai reçu. Est-ce quemoi-même je peux créer un désir, je suisun créateur ? C’est le Créateur qui a crééun désir c’est pour cela qu’il s’appelleCréateur. Comment puis-je ajouter, plusque ce qu’Il m’a donné ? Donc le Créateuraprès avoir créé ce désir général, il le briseen milliard de parties de ce désir. Chacuneen-dehors de son petit désir qu’elle a reçupeut être connectée avec d’autres et peutajouter d’autres désirs et alors attirer plusde lumière que celle qu’elle doit recevoirde façon individuelle et qui est appeléenotre vie. Mais si j’arrive à attirer cesupplément de lumière avec ces récipientsque l’on ajoute, autrement dit qu’il leurtransmet la lumière ou qu’il ajoute sesrécipients en lui-même, c’est la mêmechose, ce supplément qui passe à traverslui à ces nouveaux désirs, on peut dire quelui-même les a ajoutés, c’est ce que l’onappelle la vie spirituelle. Ce qui est appelénotre vie c’est la vie dans ce corps, c’est-à-dire dans ce récipient et ce récipientdisparaît comme on l’a déjà dit, toutdoucement nous ne sommes plus capablede l’utiliser car sans arrêt quand ilrencontre la lumière il s’annule, il disparaîtet les désirs que je peux ajouter, ces désirsque je trouvent à l’extérieur ce sont lesdésirs dans lesquels je reçois cesupplément. C’est cela ma vie spirituelle etc’est éternel, cela ne s’annule pas. On nepeut pas les annuler donc quand je les

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atteints je ressens cette éternité, plusj’ajoute d’autres désirs plus je les joins enmoi ainsi j’ai 125 degrés de désirs quej’ajoute jusqu’à ce que tous les désirs, toutce récipient qui s’est partagé en plusieursparties je l’atteins en moi et ensuite jeressens la vie de Ein Sof, l’infini. Lapremière situation c’est le récipient qu’acréé le Créateur (l’infini qui vient duCréateur), le deuxième situation a étébrisée et m’a laissé un endroit pourtravailler pour créer moi-même cesupplément ce désir et dans la troisièmesituation j’arrive à la même situation que lapremière qui est l’infini aussi mais c’estmoi qui l’ait créé et j’atteint cette vieéternelle moi-même (l’infini de lacréature).

Question : je voudrais comprendre àpropos du désir. Je n’ai jamais étéélectrocuté mais de part de l’expérienced’autres j’ai la sensation de la douleur. Jene veux pas mettre mes doigts dans laprise. Quand quelqu’un m’explique àpropos du désir de donner je ne peux pasconstruire en moi cette sensation enmoi bien qu’on me la raconte ?

Rav : Peux-tu m’expliquer ce qu’estrecevoir un coup d’électricité, unedouleur ? Tu peux ? C’est ce que l’on dit ?Non il nous manque des récipients. Onrépète la même chose : je dois créer cesrécipients que je n’ai pas. Où les prendre ?Moi-même je ne suis pas un Créateur. Jene peux pas créer ce point noir, ce pointex-nihilo. Pour me donner la possibilité decréer ce récipient Il a brisé l’âme et autourde moi des milliards de désirs par rapport àces désirs je les ressens comme étrangers jeles déteste et je suis vraiment prêt àm’approcher pour les exploiter. Mais Ilm’a donné la capacité maintenant au-dessus de mon désir, si c’est avec le désirc’est ce qu’Il a créé mais si j’ai lapossibilité d’accepter ce désir étrangerc’est comme si je le créais vraimentcomme le point ex-nihilo, je fais la mêmeaction qu’a faite le Créateur et de cette

façon je crée mon récipient comme leCréateur a créé, c’est vraiment ce que jefais. Il faut comprendre ce que l’on faitd’en-bas vers le haut. De l’Infini jusqu’à cemonde dix séphirot de keter jusqu’àmalkhout, d’En-haut jusqu’en-bas dixsephirot de la lumière directe et je doistransformer malkhout en keter et inverséc’est-à-dire que malkhout sera en haut, moije deviens celui qui donne et le Créateurdevient malkhout celui qui reçoit, ce sontles dix sephirot de la lumière réfléchie (ohrhozer). On ne comprend pas encore quec’est quelque chose de vraiment parfait.C’est tellement profond et cela paraît trèssimple : Il a créée cette créature avec lacapacité d’être indépendant et de fairevraiment les mêmes actions que celles quele Créateur a faites. Quand tu arrives audegré du Créateur tu as traversé toutes lesétapes qu’Il a créées à partir du point ex-nihilo tu as refait tout ça d’en-basjusqu’En-Haut tout seul. Tu as utilisé tousles désirs évidemment car tu as un résultatmais tu as agit avec le libre arbitre. Quandtu as ajouté tous ces récipients chaque foistu crées vraiment comme le Créateur unnouveau récipient un nouveau désir quin’existait pas avant dans la créature.Comment est-ce possible qu’il n’existaitpas avant ? Parce que c’est toi quitransforme la façon d’utiliser ce désir derecevoir en désir de donner et cette façonde l’utiliser n’existait pas avant, c’est pourcela que c’est quelque chose de nouveau jen’ai pas d’autre façon d’exprimer cesentiment mais comprenez qu’il y a iciquelque chose de très très spécial. Et larègle « aime ton prochain comme toi-même » c’est-à-dire quand on ajoute cesâmes et que l’on créé ce désir, chaque foisun nouveau désir, c’est vraiment la granderègle de la Torah. Cela nous permet derecevoir la lumière, d’arriver au degré duCréateur, la même situation.

D- Rav : tout dépend du désir, la lumièrene bouge pas, ne change pas. Le Créateurest bon et bienfaisant, Il a la mêmeintention, la même relation tout dépend des

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récipients. Le récipient peut être droit ouopposé, recevoir ou donner, différentesmesures de zéro jusqu’à l’infini, le désir derecevoir, le désir de donner et alors onressent la réalité dans cette lumière. On setrouve dans la lumière mais on ressentkista de haïouta, une petite étincelle quibrille et qui nous permet de ressentir la vie.Pas plus. Si on veut recevoir uneimpression plus grande que celle-là, on enest incapable, alors on doit avoir un plusgrand désir de recevoir car tout désir derecevoir plus grand, que nous devrionsdésirer, sera de la même kista de haïouta lanourriture, le sexe, la famille, argent,honneur, pouvoir et connaissance et pasplus. Tout les reste des désirs sont desdésirs qui ne sont développés qu’en rapportavec le Créateur, donc ajouter un désir celane remplace pas vouloir un bateau, unavion privé ou je ne sais quoi d’autre maisajouter un désir veut dire ajouter un désirspirituel, dévoiler la réalité spirituelle,Celui qui est derrière cette réalité,l’Opérateur. De ce désir additionnel onpeut en parler mais ce n’est pas undéveloppement que l’on traverse d’unegénération à l’autre dans ce monde defaçon matérielle mais c’est désir spirituelqu’on appelle le point dans le cœur, à partirde là on commence à se développer. Pluson ajoute à ce désir, c’est-à-dire si onagrandit ce point de plus en plus on arriveà un récipient spirituel. Toute la kabbalenous explique comment transformer cepoint en un kli sans fin à travers 125degrés.

Question : est-ce que l’on peut dire quel’on doit investir toute notre énergie pourdévelopper le point dans le cœur, le désir leplus intérieur, et alors tous les autres désirss’arrangent de façon automatique ?

Rav : non. Maintenant si je ne m’occupeque des points dans le cœur, ne pasmanger, ne pas boire c’est cela ? Ne pasrespirer ? La nécessité ? En-dehors de lanécessité ?

Question : dans la vie de tous les jours, nepas m’occuper des autres désirs…

Rav : j’ai compris, c’est vrai. L’hommen’agit pas contre les désirs c’est-à-dire…J’ai envie de voler, pourquoi tu rigoles ?Toi aussi ? C’est bien on va réussirensemble. Donc je ne me bats pas aveccette tendance, je veux monter à un degrésupérieur, pas détruire quelque chose dansce degré, dans ces désirs ou dans cespensées. Monter et là ce qu’il se passe avecle reste, avec tous ces désirs, toutes cespensées cela se passera de toute façon.Tout le temps il faut penser à commentmonter. Je ne sais pas ce qui est bien oumal. Pour moi tout appartient au même but,faire avancer. Donc je ne peux pas dire çac’est bien ça c’est mal et faire unesélection, ce que je veux, ce que je ne veuxpas, c’est vraiment incorrect. Je dois mediriger pour monter et c’est tout, vers laforce qui donne. Le reste je ne travaille pasavec, tout d’un coup je ne sais pas, detelles pensées que je n’avais jamais, àchaque degré c’est possible. Plus ongrandit plus le désir grandit. Mais quandcela vient quelles pensées ! Cela m’étonnevraiment, j’ai peur. Je dois comprendre queje ne travaille pas contre je me tourne versla force qui m’a éveillé et qui a éveillé celaen moi, cela brille avec une lumière et c’estlà que je ressens l’obscurité et c’est pourque je me rapproche d’avantage. Tout cequi est en moi c’est uniquement un moyenpour monter jusqu’à la lumière. Donc agirdirectement contre le désir c’est faux.L’homme qui brise ses désirs à la placed’un désir il en aura deux et par cela ilaugmente son égo. C’est une mauvaisedirection. On ne se corrige pas mais onoblige la lumière à me corriger.

E- Rav : tout le processus est simple : c’estla lumière qui a créé le désir bien qu’Il aitcréé le désir de recevoir car la lumière estle désir de donner. Mais le désir derecevoir se trouve sous le contrôle de lalumière ou le désir de donner. Donc ledésir de recevoir appelé schmo, Son nom,

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et le désir de donner appelé ou, Lui, sontcomme un, il n’y a pas de résistance entreles deux. Ce n’est pas deux, il n’y a pas dedifférence c’est ce qu’il demande en fait :s’il n’y a pas de différence pourquoi dis-tuLui et Son nom ? Lui et Son nom ne sontpas l’un contre l’autre, ils sont comme unbien que nous ayons deux. Ce n’estvraiment pas simple que deux soientcomme un. C’est l’intérieur, l’un reçoit etl’autre donne et l’extérieur ? Alorscomment exactement ? C’est dur on peutexpliquer comme cela : c’est le contrôle duCréateur que l’on appelle l’infini. Lalumière contrôle, dirige et ensuite lalumière quitte ce contrôle et il nous resteun désir seul. Maintenant ce que l’on doitfaire c’est de retourner jusqu’à l’infini. Onse trouve dans un monde vide du Créateur,du contrôle. Que voulons-nous quand onveut à nouveau retourner à cette situation,à Ein Sof ? On veut retourner à ce contrôle,vouloir donner c’est la même chose ou unécran au-dessus de notre désir de recevoir.Que ce passe-t-il ? Le Créateur a contrôléla créature puis a abandonné le contrôle etnous voulons retourner sous sa coupe.C’est tout le processus que l’on traverse etc’est contre mon désir de recevoir. Car le

désir de recevoir dans la situation sans lecontrôle du Créateur, c’est moi qui veutcontrôler alors qui est le Créateur que jedoive l’écouter ? C’est ce que dit pharaon.Moi qui contrôle. Donc finalement qui estplus haut, qui contrôle ? C’est ce que l’ondoit faire, c’est la haine que l’on a vers lesautres, je veux les contrôler, les diriger.« Aime ton prochain comme toi-même »,je veux que les autres me contrôlentcomme les petits enfants qui décidentparce qu’on les aime. C’est le changementque l’on doit traverser. Ou alors l’amour, lahaine, qui contrôle moi ou les autres ? Iln’y a plus les autres, moi ou le Créateur ?Ou bien l’écran au-dessus du désir derecevoir, ou la foi, bina au-dessus demalkhout ? Dans chaque chose, danschaque action, chaque clarification etpensée, il n’y a qu’une seule chose : quicontrôle ? Qui est avant ? Et c’est là quel’on peut voir de façon très précise àchaque situation on peut toujours dire quicontrôle : moi ou Lui ? C’est là que setrouve le choix.

26-Tous les mondes qui se trouvent dans la pensée de la création sont appelés la lumièrede l’infini et la somme de ceux qui reçoivent sont appelés malkhout de Ein Sof.

On a déjà expliqué le sujet concernant laphrase « la fin de l’action se trouved’abord dans la pensée » qui est lapensée de la création qui se propage deSon essence divine pour faire plaisir auxcréatures. Et chez le Créateur la penséeet la lumière sont la même chose. Et onpeut comprendre que la lumière de EinSof Bakhokhou qui se propage de Sonessence divine inclut toute la réalité

devant nous jusqu’à la correction finaledans le futur qui est la fin de l’action etchez le Créateur toutes les créaturessont déjà parfaites et retirent tout leplaisir qu’Il voulait leur donner. Et voicique cette réalité parfaite est appelée lalumière de Ein Sof Bakhokhou et ce quil’a contient est appelé malkhout de EinSof.

COMMENTAIRE DU RAV LAITMAN ET QUESTIONS DES ETUDIANTS

Rav : imaginez-vous : il y a une source,une force, un désir, une pensée. Ce qui en

sort, tout est clair, ce qui se développe toutest clair parce qu’il n’y a rien d’autre, il

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n’y a rien qui puisse influencer. Quand duCréateur sort la lumière qui crée lerécipient, crée le désir de recevoir etensuite la lumière influence le désir, et toutce qu’il se passe, il est clair qu’il n’y a riende plus que ces deux-là, il n’y a rien quipuisse influencer ce processus, rien quipuisse venir d’un autre côté. Donc quand laforce supérieure a eu cette pensée tout estclair jusqu’à la fin et comme pour Lui c’estclair, il n’y a rien qui change, il n’y a riende nouveau, ce qui est nouveau c’est ennous. Quand on parle du Créateur on parlede Bo ou Ré, viens et vois. C’est quelquechose qui se passe en nous par rapport àcette force, par rapport à ce que l’on pensede ce qu’est cette force qu’est le Créateur.Je suis ici dans mon récipient, j’aidifférents désirs, pensées, c’est à l’intérieurque j’imagine le monde. Comme on l’aexpliqué on a ces 5 degrés, shoresh (laracine), neshama (l’âme), guf (le corps),levoush (le vêtement), et khal (le palais), cemonde-ci et le monde spirituel, tout ce queje vois, à quoi je pense, se trouve en moi, iln’y a pas plus que la lumière et le désir.Donc tout ce que j’imagine est dans mondésir, tout est à l’intérieur, de ce désir je nepeux pas sortir à l’extérieur. C’est àl’intérieur que je ressens toute la réalitésoit par la partie la plus bassecorrespondant au récipient qui appartient àmon degré animal soit par un niveau plusélevé qui est spirituel si j’arrive àressembler au Créateur. Donc la spiritualitécommence à malkhout et arrive jusqu’àketer ce sont des attributs que j’ai àl’intérieur qui me permettent de connaîtrede plus en plus le Créateur. Malkhout c’estmoi et keter c’est le Créateur et entre keteret malkhout ce sont les attributs duCréateurs ou les actions du Créateur grâceauxquels je construis en moi la forme duCréateur Bo viens, construis et alors tuverras ce que tu as fait. Il y a ici desquestions : comment je sais, commentpuis-je être sûr qu’il s’agisse du Créateur ?Je laisse la lumière travailler sur mon désirde recevoir, je n’empêche pas la lumière defaire ce qu’elle doit faire et le résultat

prend la forme du Créateur. Qu’est-ce queje veux vous dire ? Toute la réalité setrouve en nous, le Créateur se trouve dansnos récipients Bo ou Ré. Tous les mondes,toutes les âmes se trouvent dans cerécipient qu’Il a créé et il n’y a rien denouveau car c’est la lumière qui a créé lerécipient comme les kabbalistes nousmontrent l’exemple, comme une copie,comme un tampon. Dans la lumière on a613 lumières c’est pour cela que dans cerécipient général, ce désir de recevoir separtage en 613 désirs et on a la lumièreface au récipient, c’est tout ce qu’il y a. Pasplus que la lumière et le récipient. Lerécipient qui se développe grâce à lalumière réagit et ces réactions sont en faitappelées l’âme comme on l’a expliqué si lerécipient ne réagit pas mais agitdirectement, ce sont les degrés minéral,végétal, animal, ces degrés se trouve ennous aussi. On a le degré végétal, ce sontdes choses qui poussent comme lescheveux, les ongles et il y a d’autres partiesdu corps qui grandissent. Et le degréanimal c’est la chair, tous ces systèmes,c’est le niveau animé. Que sommes-nousen fait ? Des matières chimiques. Lalumière nous donne, à côté de cette viecorporelle, une opportunité d’agir en-dehors de nous-même par rapport à cettelumière. Ou alors la lumière agit sur nousdirectement sans choix et alors noussommes considérés comme des animaux,et le fait que l’on sache que c’est la lumièreou non ce n’est pas important. Ou alors onpeut commencer à faire une action dansl’autre direction, vers le Créateur et làcommence l’homme qui veut ressembler àla lumière qui l’a créé, grâce à la lumièreréfléchie.

Question : c’est écrit que la somme totaleest appelée malkhout de Ein Sof, qu’est-ceque cela veut dire la somme totale ? Latotalité que veut dire ce mot ? Est-ce quec’est inclus dans Ein Sof ? Par exemple onne dit pas bina de Ein Sof, peut-être que jeme trompe mais malkhout qui est la plus

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limitée, on dit qu’elle se trouve dans EinSof, dans l’infini.

Rav : tu as déjà étudié les 4 phases de lalumière directe, malkhout qui sort après les4 phases la lumière directe appeléemalkhout de Ein Sof, et avant malkhout deEin Sof, on parle de phases, de différentsdegrés, pourquoi ? Parce que ce ne sontque des discernements entre le désir derecevoir qui a été créé du point ex-nihilo etla lumière. On n’a pas vraiment lesattributs mais que des discernements.Ensuite tout ce clarifie dans malkhout deEin Sof et malkhout de Ein Sof permet devoir qu’à sa suite se développent lesmondes, c’est la réaction de malkhout deEin Sof. Avant on ne peut pas parler deréaction indépendante du kli. On a les 4phases. La première phase reçoit parce quec’est la lumière qui l’a créée ainsi, commela lumière la remplie et qu’elle ressent quequelqu’un lui donne elle veut donner c’estaussi une réaction. Quand elle donne ellese sent comme keter : je veux être commeketer, je veux tout le temps monter.Comment monter ? Je reçois parce qu’Ilveut me donner et en cela je Lui donne.C’est une réaction mais qui est obligée, lerésultat des deux phases précédentes.Malkhout dit : « la troisième phase a atteintcette situation de don » qui est le Créateuret elle dit « je veux tout : je veux recevoirtous les plaisirs que le Créateur veut medonner et je veux avoir la position duCréateur, être celui qui donne aussi. » Eton appelle cela malkhout, le royaume dudésir, c’est le désir qui est le roi. Puis larestriction, l’écran etc. Mais à partir demalkhout, on considère malkhout commeune première réaction qui cause larestriction et avant la restriction tout vientdirectement d’En-Haut jusqu’en-bas, c’esten fait cette lumière qui agit sur le désir derecevoir. Mais la restriction est la réactionquand malkhout ressent cet écart entre elleet le Créateur, cette honte. C’est pour celaque l’on parle de malkhout de Ein Sof etelle inclut toutes ces phases qui se trouventavant, c’est pour cela qu’on l’appelle la

totalité ou la somme. La vérité est qu’il n’ya rien en-dehors de malkhout de Ein Sof.Ces phases avant malkhout sont les actionsdu Créateur, ou les attributs du Créateur. Etpourquoi ? Parce que c’est pour moi leCréateur, Il a créé malkhout. La lumière estle Créateur, je ne sais pas ce qu’il y a au-dessus c’est ce qu’on appelle Son essencedivine et malkhout est la créature. Dansmalkhout tout se passe, quand Il y estarrivé Il a terminé Sa création. Il l’aremplie, Il l’a amenée à ses premièresréactions qui sont appelées la premièrerestriction, l’écran et ainsi de suite là Iltermine. Ensuite la création se développe,la créature réagit d’elle-même. On voit quemalkhout de Ein Sof est notre degré le plusélevé. Le Créateur a terminé et tout ce qu’ilse passe à partir de malkhout de Ein Sofc’est à nous de le faire. Donc à partir demalkhout de Ein Sof jusqu’à ce monde-ci, àtravers les mondes A’’K, atsilout, bria,yetsira, assia, puis depuis ce monde-ci àtravers l’histoire, on se développe grâceaux reshimot et on doit remonter jusqu’àmalkhout de Ein Sof. Par conséquentmalkhout de Ein Sof est notre source et lebut. Tout ce qui se renouvelle dans cedétour est déjà inclus dans malkhout deEin Sof, par conséquent pour le Créateurrien n’est nouveau.

Question : si vraiment tout ce que l’on fait,tout est déjà connu, tout est déjà déterminéd’avance et la fin de toutes les actionsexistent déjà alors, même quand on secorrige, même quand on termine, est-cequ’on existe, est-ce que l’on fait quelquechose ?

Rav : c’est alors que l’on existe,maintenant non. On existe de façonmatérielle comme on peut le voir, c’est uneimagination. Si tu avais pu mettre deslunettes spirituelles, tu aurais vu qu’onn’existe pas. Tu es une partie intégrale dela nature qui agit directement d’En-Haut, iln’y a pas ce que tu appelles moi. C’est unematière qui cuit dans une grande casserole.Quand tu parles de moi ou de nous, tu

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penses qu’il y a différentes essences,forces, tu pointes lui ou lui ou lui mais detelles choses n’existent pas, mais c’est ceque l’on doit atteindre. Si on utilise cesdeux forces, la lumière, le récipient, ledésir que le Créateur a consacré à lacréature alors on construit à partir de cesdeux désirs nous-mêmes. On l’a dit qu’ondoit se construire entre ces deux forces, aumilieu, je suis indépendant de ces deuxforces, je suis indépendant du Créateur etje suis libre de ma propre nature. Je neveux ni son désir de donner ni mon désirde recevoir. Je veux être entre les deux etles utiliser, les diriger selon ma propredécision. C’est ce que l’on appelle « moi ».Donc j’ai une pensée et j’ai une action. Ettout d’un coup on commence à ressentirque ça naît en nous maintenant, on le voit,une nouvelle existence qui n’était pas làavant. C’est vraiment quelque chose quin’existait pas. C’est le point ex-nihilo,l’existence depuis l’absence. Le point ex-nihilo du Créateur qu’on arrive à atteindreest notre point ex-nihilo a nous. Dans lalumière ce point est appelé ex-nihilo et lalumière est appelée yesh mi yesh, quelquechose qui vient de quelque chose,l’existence depuis l’existence. En moi,quand je me place entre ces deux forces, ily a un élément qui est libre, c’est pour celaqu’il est indépendant même quand onarrive à l’infini. Quand on arrive àl’adhésion au Créateur, dans cette adhésionje ressemble au Créateur je ne m’annulepas du tout. Au contraire, je suis commeLui face à face. Ce que j’ai atteint ici c’estun attribut qui n’existait pas avant, qui nedisparaît pas, c’est ce que voulait leCréateur, autrement cette création n’aaucun bénéfice, aucune cause, aucuneraison d’exister. On ne peut pascomprendre c’est ce que l’on atteint plustard, que ce que l’on crée c’est vraimentune nouvelle créature qui ne dépend pas duCréateur et ce n’est pas le Créateur qui l’a

créée. On ne peut pas expliquer mais c’estmoi qui me crée moi-même. Je l’appelle leCréateur parce que je prend les force duCréateur ça c’est vrai, je dois prendre cesforces de quelques part mais quand j’utilisedes forces, comment Il les a placé dans lanature, on ne connaît même pas la nature,ni la nature de la lumière, ni la nature dudésir de recevoir, ce sont des choses qu’onne comprend pas, mais quand j’arrive àprendre ces deux forces que je necomprend pas et avec lesquelles jetravaille, bien que je fasse partie de cesdeux forces, si travaille avec ces deuxforces, je crée vraiment une nouvellechose, ce n’est pas ce que l’on appelle briamais yetsira. Donc je crée avec ces deuxforces quelque chose qui n’existait pasavant, un attribut qui n’existait pas. Je n’aipas d’autres mots pour expliquer mais ilfaut comprendre qu’autrement tout celatout serait inutile si tout vient directementde la lumière. Mais tout cela est fait pourlaisser faire à cette future créature uneaction libre comme l’a fait le Créateur etc’est cela que l’on appelle Adam, l’homme.Il n’y a pas beaucoup d’autres façonsd’expliquer, les mots n’existent pas icimais on peut comprendre que l’on peutjustifier la création uniquement si l’on estindépendant du Créateur, libre. On est libreet on veut ressembler à cette perfection quiest en Lui car on découvre de cet endroitindépendant que c’est cela la perfection,c’est ce que l’on veut être, je choisis cetteforme extérieure, être comme Lui mais àl’intérieur je suis libre quand je fais cechoix, Il ne m’oblige pas à Lui ressembler.S’Il me force je reste un animal et c’estinutile de créer quelque chose avec unmorceau de chiffon, un morceau de chair,de viande. C’est quelque chose que l’ondoit dévoiler, c’est vraiment quelque chosede nouveau. Tu arrives à voir à l’intérieur,tu arrives au miracle de ce qu’Il a fait.

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Chapitre 7

27- Bien que seule la quatrième phase se soit restreint, la lumière se retire aussi des troispremières phases. (A)

Et cela a été déjà clarifié que ce pointintermédiaire qui est le point de lapensée de la Création, c’est-à-dire ledésir de recevoir en elle, s’est déguisépour ressembler au Créateur. Du pointde vue du Créateur il n’y a aucunedifférence de forme dans Sa toutepuissance. Cependant le point du désir aressenti en cela comme une propagationindirecte de l’essence du Créateurcomme il est dit dans la parabole del’homme riche et du pauvre (B) Et ainsi

elle diminue son désir de son dernieraspect qui est le but de la grandeur dudésir de recevoir (C) afin d’augmenterl’adhésion par une propagation directe àpartir de Son essence. Ensuite la lumièrese vida de tous ces aspects autrement ditde tous les quatre degrés qu’il y a danscette source. Et bien qu’elle n’ait pasdiminué ses désirs si ce n’est de la phasequatre c’est la nature du spirituel quecela ne soit pas divisé en différentesparties.

COMMENTAIRE DU RAV LAITMAN ET QUESTIONS DES ETUDIANTS

A- Rav : de quoi parlons-nous ici ? Lalumière qui agit sur le point ex-nihilofaçonne le désir de recevoir et le remplit cequi s’appelle le premier aspect dudéveloppement de ce point. Du fait que lalumière agisse dans le désir de recevoir, ledésir de recevoir a commencé à ressentirqu’il veut se lier à la lumière et comme il areçu il veut donner, comme la lumièrephase deux et on sort de la phase et onarrive à la phase trois où il se réalise enrecevant dans le but de donner et ainsi onarrive à la phase quatre qui reçoitentièrement, la lumière et le sentiment dudonneur et le tout intégré en lui, c’estl’endroit qui est appelé malkhout qui veutcontrôler, le Créateur, tout. Et quand

malkhout ressent le désir de se développeret qu’elle veut tout dans la réalité, que toutsoit pour son propre intérêt alors elleressent en ça également l’opposition parrapport à la lumière et ses deux forces enelle, la lumière, le donneur et elle quireçoit par elle-même, alors avoir une tellesituation en elle avec ces deux polarités siopposées amène qu’elle se restreint, c’estle tzimtzoum aleph. Restriction veut direque je ne vais pas utiliser mon désir derecevoir. C’est vrai je veux recevoir tout ettout avaler. Par sa propre nature elle nepeut rien faire mais elle peut aller au-dessus de sa propre nature et la restreindre,l’étrangler et ainsi elle ne reçoit pas. Lesdiscernements précédents sont appelés

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Z’’A, Bina, Hokhma, Keter. Z’’A a en luisix parties et toutes les phases ensemblecela fait dix parties. De Keter jusqu’à Z’’Acela est appelé les neufs premières qualités,les neufs premiers discernements qui sontles qualités du Créateur. Et malkhout elle-même, le désir de recevoir est la qualité dela créature et elle se sent ensuitecomplètement séparée des neufs premièreselle est opposée à elles. Et le fait estqu’elle ne veut pas recevoir d’elles à causede la sensation de honte qui brûle commele feu de l’enfer. Elle peut tout recevoirmais comme elle ressent un feu terrible,cela blesse le moi. Le fait de vouloir toutavaler c’est comme annuler son proprepoint d’individualité où elle se tient. Parceque si je me remplis avec tout ce qui setrouve en-dehors alors mon moi disparaît,ce plaisir gouverne et de moi je n’aiabsolument rien. Et cela elle n’est pascapable de le faire. Par conséquent cesentiment de honte l’amène à la restrictionet à d’autres choses que l’on ne peut pasvoir, il n’y a pas de mots pour précisémentdire comment est ressentie une telle chosedans une telle situation. Mais quoi qu’il ensoit elle se restreint, cesse de recevoir etainsi tous les attributs du don se vident. Sije ne veux rien recevoir tu deviens obscurpar conséquent il dit bien que cettemalkhout est la seule à être restreinte, cekli, la lumière a aussi quitté les troispremières phases. Les trois premièresphases font référence à hokhma, bina, z’’a.Keter se réfère à la source, c’est leCréateur, le lieu d’où toute chose émane,descend. Donc les trois behinot se videntde lumière par rapport à la phase quatre.Nous parlons toujours par rapport à celle-cicar elle détermine le fait de ressentir ou dene pas ressentir, qu’est-ce qui agit,comment cela agit, comment le Créateuragit face à elle comment lui donner lapossibilité d’apparaître face à Lui,malkhout détermine cela. Et cela estégalement un exemple pour nous, si nousle désirons nous pouvons découvrir lesneuf premières, le Créateur, ses attributs,ses relations à nous. Si on ne le désire pas

comme maintenant dirons-nous, cela ne sedévoilera pas. Pourquoi pas ? Si je metrouve dans la même situation commeavant le tzimtzum aleph, où j’accepte detout recevoir peu importe quoi, alors je neressens pas les neuf premières qui sont faceà moi, cela est obscur car cela provientuniquement de l’attribut du don. Et ainsi jene m’identifie pas avec eux je ne lesressens pas. Par conséquent notre mondequand on ne fait que ressentir qui noussommes et uniquement cette forced’existence, on ne reçoit pas la lumièred’En-Haut et notre désir de recevoir estégalement très petit.

B- Rav : autrement dit, d’un côté malkhoutressent qu’il y a une source pour le plaisirqui me donne tout, la vie, beaucoup et d’unautre côté elle commence à sentir qu’Il estle donneur et que je suis le receveur. Ainsije suis juste incapable de tenir cet état pluslongtemps. C’est aussi indirect qu’ellereçoit cette sensation du Créateur et c’est àdessein autrement tu recevrais dans ledegré animal. Adam veut dire que tu veuxressembler au donneur. Et il renvoie aumême exemple de l’invité et de l’hôte : jevais rendre visite à quelqu’un, d’un côté ilveut me servir et de l’autre je me senshonteux qu’il soit le donneur et moi lereceveur et je ne peux rien recevoir desdélices qu’il m’a préparé. Et si c’est pourtoute ma vie que je ne peux pas recevoir delui à cause de la honte comment puis-jeneutraliser cette honte ? La sagesse de lakabbale nous le permet : si tu veuxrecevoir ces délices en ayant l’intention deLui donner du plaisir, tu peux mangerbeaucoup parce que tu Lui fais une faveur.D’ailleurs tu te ressentira comme l’hôte etmême plus parce que tu as une opportunitépar la nourriture et par Son amour, par lefait qu’Il t’a tout préparé, d’être plus queLui, de Lui donner. Au fond c’est toi quiLe contrôle et c’est ce qui est appelé « Mesfils M’ont battu » C’est toute l’essence dela Kabbale : comment pouvons-nous toutrecevoir et par cela être au même degré »que le donneur.

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C-Rav : disons cela ainsi : dans cette phasequatre il y a toutes les formes de degrésracine, un deux, trois, quatre quicorrespondent à la lumière. Et c’estvraiment dans le dernier aspect qu’elle seressent comme celle qui reçoit, se trouvantcontre la lumière. Dans la premier aspectde la quatrième phase elle sent la phasejuste avant, dans le deuxième aspect de laquatrième phase elle sent la deuxièmephase, et dans le troisième aspect elleressent la première. Dans la quatrièmebehina, c’est tellement profond et siégoïste et si épais et si complexe qu’elleressent l’Emanateur Lui-même. Et danscette quatrième phase elle ressent à quelpoint elle est mauvaise et à quel point elleretire du plaisir par le biais des émotions etde l’intellect et soudainement dans celaelle ressent qu’elle est à l’inverse. Parconséquent nous voyons cela parmi lesgens qui sont dans la rue : ceux qui ont unpetit désir de recevoir pour eux tout estbien, l’homme qui est plus égoïste sedissimule quand il est encore plus égoïste ilressent à quel point il a tort il essaie de sejustifier de dire que tout le monde estcomme cela, tous sont des voleurs et c’estla nature que peut-on y faire ? Quelqu’und’encore plus égoïste ne trouve plus dejustification car la profondeur de l’égoprovient du fait que la lumière brille. Et lalumière dans ce désir égoïste lui faitressentir qu’il est opposé à quelque chose,à l’Emanateur. Et c’est ce qu’est appelé lepoint dans le cœur. C’est le discernementdans notre désir dans lequel notre désir derecevoir arrive et qui est plus grand puisencore plus grand et à la fin nous sentonsque nous sommes opposés au Donneur,nous ressentons qu’il y a quelqu’un dontnous sommes l’inverse. Avant cela je nel’avais pas ressenti, je me développe, jesuis un animal que voulez-vous de moi ?Une évolution ou je ne sais quoi ! Et doncdans ce désir de recevoir, qui a grandi en-dehors de l’émotion, j’arrive à cediscernement où je suis l’inverse dequelqu’un. Quand je suis inverse je ne

connais pas ce quelqu’un mais cediscernement au début de cedéveloppement est appelé point dans lecœur. Cela ressemble à ce que nous avonsdit dans le monde de Ein Sof que de là etpar la suite il fait la restriction pourressembler à l’Emanateur et ici nousfaisons fondamentalement la même actionet par cela nous comprenons graduellementce qu’il nous arrive, mais de là nouscommençons à ressembler à l’Emanateur,c’est ce que ce point dans le cœur nousdonne. Et notre première action nousamène à la première restriction. Qu’est-ceque la première restriction, vous voussouvenez, quand j’acquière la force de lafoi au-delà de la raison, la raison c’estl’intellect et j’acquière la force de la foi, laforce de l’écran. Et la première action estque je ne veux pas utiliser mon égo, c’estprécisément ce qu’il se passe dans Ein Sof.Ainsi ce que nous faisons de bas en hautc’est en fait la même chose que ce qui a étéfait de haut en bas vers nous, même chosemais seulement en retour avec unedécision, une demande provenant de nous,en cela nous devenons comme si nousgérions le processus.

Question : dès le moment qu’il y a en nousle discernement que nous sommes inversede la racine alors apparaît le point dans lecœur et ensuite c’est le tzimtzoum aleph …

Rav : tu parles du bas vers le haut de notrepoint de vue ?

Question : oui, donc entre les deux nousavons toute la phase de préparation quin’est pas mentionnée ici ?

Rav : oui, l’entrée dans le spirituel c’est oùnous faisons le tzimtzum aleph.

Question : si nous parlons de haut en baspourquoi doit-il y avoir la premièrerestriction ?

Rav : d’en haut vers le bas il y a larestriction car elle se sent honteuse.

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Question : oui mais si tu reviens àl’exemple de l’invité et de l’hôte…

Rav : alors je dis que je n’ai pas faim et jene veux pas manger.

Question : mais s’Il remplit tout pour moialors je Le sens comme important maisj’en suis incapable car la honte m’enempêche. Pourquoi dois-je me sentirhonteux ? Il a préparé cela pour moi.

Rav : tu n’as jamais ressenti cela commedésagréable ?

Question : si…

Rav : non, non c’est quelque chose dedifférent. C’est précisément la mêmechose : je me ressens comme le receveur etIl est le donneur. Cela blesse mon ego,mon moi, j’ai le point du moi et si je reçoisde Lui comme cela alors j’annule mon moiet je tombe du degré humain au degréanimal. Peux-tu dire à un chat d’avoirhonte de ce qu’il a volé ? A-t-il a en celaun sentiment ? Non, c’est un animal. Nousparlons d’une personne qui n’est pas unchat, qui a une sensation d’être un hommeet qui est en tout le monde. A moins qu’ilveuille le cacher parce qu’il est en dangerou qu’il est sur le point de mourir s’il nemange pas ou ne boit pas et alors par celail est identifié par sa vie animale, mais s’ilest au-dessus de la peur pour son existenceil ressent l’homme en lui et bien sûr il ahonte, il doit se couvrir, se corriger pour sejustifier : pourquoi prend-il ? Si je visitema mère alors je prends naturellementd’elle, je lui dis combien j’ai faim et parcela je lui procure du bien-être. Elle saitque lorsque je viens elle doit me préparerquelque chose, c’est une opportunité pourchacun de donner à l’autre une connexion,du plaisir. Mais quand il s’agit d’unepersonne étrangère alors tu te senshonteux, selon le degré de connexion et dedistance. Et là tu dois faire quelque chose.Nous parlons de ce monde-ci. Avec le

Créateur tu n’as pas besoin de parler parceque tu ne le sens pas. Si tu l’avais ressentitu aurais brûlé de honte, l’enfer, legehenom, ce n’est rien de plus que lahonte. Tu ressens qu’intérieurement tubrûles, c’est l’unique chose, le sens del’enfer.

Question : par rapport à la honte. Si nousregardons les enfants par exemple ils sontplus ou moins timide, qu’ils ont plus oumoins honte. On peut dire que c’est uneespèce de copie qu’un enfant plus timidedonne plus…

Rav : nous ne devons pas entrer dans lapsychologie. C’est une mer de chose, c’estun sujet par lui-même. Il y a ici beaucoupde chose qui font que l’enfant dépend de sanature et non pas de ce qu’on lui enseigne.Et au final tout cela se trouve dansl’épaisseur de notre égoïsme, d’être moinsblessé et recevoir plus. C’est ce que tout unchacun veut. Si, en face de cette nourrituremagnifique, je pouvais effacer l’Hôte alorsje l’aurais effacer et la nourriture serait àmoi et il n’y aurait pas d’autreconsidération. Mais si je dois Le prendreen compte alors combien dois-je payer ?Voici ce que je paie : tu dois jouer un jeuavec Lui comme dans l’exemple du BaalHaSoulam de l’invité et de l’hôte, Il mepersuade qu’Il a tout fait pour moi et Il leregretter si je ne mange pas, alors Ilm’amène à un état où je Lui donne si jereçoit de Lui, à un état où ma réceptiondevient don. Selon la quantité que je reçoisdans mon assiette je Lui donneconstamment et Lui se réjouit. Mais c’est àla condition qu’Il dévoile un tel manque etaprès la restriction après que j’aiecommencé à manger, je retire du plaisiruniquement pour Lui. Autrement dit je melie à Lui, Il doit se lier à moi et chacunressent le manque de l’autre. Ici il n’y a nihonte ni quoi que ce soit mais juste l’unionet l’amour. Et c’est tout ce qu’il y a dans lakabbale, il n’y a rien d’autre dans laCréation que la relation telle que nousl’avons décrite maintenant ou son opposée.

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28- Puis Il étend une ligne de lumière des trois premières behinot et la phase quatre resteun espace vide.

Après que la lumière de Ein Sof s’étendune fois de plus dans l’endroit qui a étévidé, mais ne remplit pas toute la placedes quatre behinot mais uniquement lestrois première behinot comme c’était ledésir du point de la restriction. Et lepoint intermédiaire qui a été restreintreste vide et creux car la lumièreillumine uniquement à travers behinadalet mais pas tout du long et la lumièrede Ein Sof s’arrête là. Cela clarifie le

principe de l’inclusion de l’un dansl’autre qui a lieu dans les mondessupérieurs. En cela on comprend que cestrois behinot sont incluses les unes dansles autres de telle façon que dans laphase quatre elle-même il y a tous lesaspects, les quatre behinot. De là lalumière de Ein Sof atteint les troispremières behinot dans la behina dalet etseulement la dernière behina dansbehina dalet reste vide et sans lumière.

COMMENTAIRE DU RAV LAITMAN ET QUESTIONS DES ETUDIANTS

Rav : que ce passe-t-il ? Nous apprenonsqu’il a reçu à travers les neuf premières oules trois premières behinot et que la phasequatre a ressenti la honte. Nous ne nousdépartons pas de l’exemple du BaalHaSoulam car chacun devrait le sentir ensoi qu’il est désagréable de recevoir desautres. Après que la behina dalet a fait larestriction la lumière a disparue des troispremières, il ne ressent pas il se détache dece plaisir de toute chose comme s’iln’existait pas. Pourquoi devrai-je ressentirce plaisir si ce n’est que souffrance et quecela m’apporte la honte ? Je veux m’enaller de cette maison ou bien m’arrangerave Lui. Si je n’ai nul part où aller, je n’ainulle part où aller, nous ressentons touscela je pense et celui qui ne le ressent pasle ressentira par la suite. Au final je meretrouve dans une situation que l’hôtedétermine et ainsi arrive à une définitionqu’il est possible de construire desrelations différentes. Ici je détermine toutle plaisir qui m’arrive d’En-Haut et toute larelation qui provient d’En-Haut. Et après letzimtum aleph je désire être comme Lui etLui ramener cela et tout sera bien.Comment le faire ? Je dois sentir Sonamour pour moi et en conséquence l’amour

pour Lui s’éveillera en moi. Pour sentirquel plaisir Il veut me donner et pouraccepter ce plaisir, je Lui retourne la mêmeattitude, à quel point je veux Lui donner duplaisir et je m’en réjouis et de là je deviensvraiment comme l’hôte, comme leCréateur. Et ceci détermine pour moi leschoses, comment je fais cela, toutes lesneuf premières deviennent en moi commeun endroit où je calcule toutes les choses etcela devient pour moi la tête ; et là où jefais l’action de recevoir du plaisir et enretour donner s’appelle le corps et dans lesfaits je ressens devient égal au Créateur. Jedivise mon aspect par rapport au Créateur àla tête et au corps. Ainsi tout cela est inclusdans l’inférieur, il met en marche cettestructure. Alors il utilise les trois premiersdiscernements comme la tête et planifie sesactions en fonction de cela et tourne toutvers l’Hôte. Essayez de faire cela dans lesendroits où vous en avez l’opportunité etvous verrez dans quelle mesure c’est dansnotre nature et qu’il y a comme une formede préparation pour notre relation avec leCréateur. Tu rentres à la maison ce soir tureçois un bon plat de la part de ta femme,commence à penser comme cela c’est sousla condition d’avoir un point dans le cœur.

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Citation : ce genre d’exemple on peut letrouver dans le livre de l’introduction à lasagesse de la kabbale, point 50 : « celui quivient à la maison de son ami et on luidemande de manger, même s’il est affaméil refusera de manger à cause de la honte.Ensuite son ami le prie de manger mais ilrejette cette demande. Alors il commence àacquérir un nouveau réceptacle car la forcede réjection lui permet d’acquérir unequalité de don jusqu’à ce qu’il soit sûr dedonner du plaisir à son ami en recevant. Etil s’ensuit que sa force de réjection devientla principale force de réception.

Rav : ce sont des choses tangibles et lasagesse de la kabbale opère en nous dansnos désirs quelque soit les discernementsque nous sommes amenés à clarifier aveclesquels nous sommes amenés à travailler.Il n’y a rien au-dessus du travail avec notrenature. Ainsi il est vrai que nous avons àrévéler les neuf premières où se trouve leCréateur, sans cela je suis incapable defaire quoique ce soit. Et selon la mesure oùnous nous préparons, où nous voulons quequelque chose arrive entre nous, alors nousrévèlerons ce type de relation. L’hommedoit passer par un état préparatoire où ilsera prêt à ce que le Créateur le lui donneparce que le Créateur donne amour etplaisir comme hôte et l’homme voudraitêtre dans cet état de bon invité. Qu’est-cequ’un bon invité ? Quoique le Seigneur afait il l’a fait pour moi, pour que je ne reste

pas comme un animal qui ne fait querecevoir pas comme Adam qui donne enretour, qui s’efface lui-même au degré del’Hôte. Si la personne se prépare àressembler au Créateur alors le Créateur serévèle et commence une nouvelle relationappelée kabbale. Notre relation avec leCréateur est appelée le monde spirituel, lemonde supérieur. La relation dissimuléeavec le Créateur est appelée notre monde.Il n’y a rien d’autre que cela parce quedans toute la création il n’y a rien de plusque le Créateur et la créature et la relationentre eux. C’est toute la réalité.

Question : nous parlons de l’homme et sonami les choses sont claires. Mais pourquoije ne peux pas retirer du plaisir ? Où est leproblème entre le Créateur et la créature ?

Rav : si tu reçois du Créateur tu as le degréminéral, végétal, animal et humain. Ce sontles degrés du désir de recevoir un deuxtrois quatre qui reçoivent du Créateur. Ledésir de recevoir n’a pas encore révéléqu’il a le moi, la honte, son attitude enversl’hôte comme les animaux. As-tu despoissons dans un aquarium ? Tu lesnourris, ont-ils honte ? Non. Un petitenfant tu ressens qu’il éprouve de lahonte ? Non. Et les adultes, ilscommencent à faire des calculs. Tu parlesdu désir de recevoir. Pourquoi ne pourrai-je pas recevoir ? Viens me voir et je temontrerai ce qu’est la honte, tu ne serasplus capable de recevoir quoi que ce soit.

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