54
PSYCHOTRAUMATISME ET TCC AFTCC 2016 A.Ponseti Gaillochon Psychologue- Psychothérapeute CHIV 94 AFTCC-AFORCUMP-SFP Membre des CUMP-EPRUS Powerpoint utilisé dans plusieurs formations concernant le psychotraumatisme, notamment : AFTCC , différents DU ( Paris V, Paris XII, Antilles Guyane) et formations AFORCUMP-SFP- CUMP- Le contenu s’inspire largement des écrits du Dr. Pascalle Brillon, Universitaire cannadienne et du Dr.Edna Foa Universitaire américaine Tous les cas cliniques sont personnels 10/01/2016 3 Plan du cours Introduction Petit Historique Epidémiologie/ comorbidité Stress et trauma Définition de l’ESPT Typologie Notion de risque et de résilience Evaluation Prévention: immédiat/post-immédiat Modèles théoriques C,C,et émotionnels Particularité de la prise en charge Détails de la prise en charge à travers des cas cliniques : travail sur les émotions, affects, évitements, cognitions, aspects relationnels 10/01/2016 4 Quelques rappels difficulté: définir ce qui est traumatique de ce qui ne l’est pas d’où préférence au terme potentiellement traumatique. Vécu subjectif indépendamment de la nosologie du DSM ou de la CIM 10, donc quelle réalité pour le sujet? - la différence se situera au niveau de la blessure psychique résultante ( Vermeiren, De Clercq, 2001): Modification des critères de l’ASD et du PTSD dans le DSM 5. 4

TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

PSYCHOTRA

UM

ATISM

E ET TCC

AFTCC 2016

A.Ponseti Gaillochon

Psychologue- Psychothérapeute CH

IV 94 AFTCC-AFO

RCUMP-SFP

Mem

bre des CUMP-EPRUS

Powerpoint utilisé dans plusieurs formations concernant le

psychotraumatism

e, notamm

ent : A

FTCC , différents D

U ( Paris V, Paris X

II, Antilles –Guyane)

et formations A

FORCU

MP-SFP-

CUM

P-

Le contenu s’inspire largement des écrits du D

r. Pascalle Brillon, U

niversitaire cannadienne et du D

r.Edna Foa Universitaire am

éricaine

Tous les cas cliniques sont personnels

10/01/2016 3

Plan du cours •

Introduction •

Petit Historique

•Epidém

iologie/ comorbidité

•Stress et traum

a •

Définition de l’ESPT

•Typologie

•N

otion de risque et de résilience •

Evaluation •

Prévention: imm

édiat/post-imm

édiat •

Modèles théoriques C,C,et ém

otionnels •

Particularité de la prise en charge •

Détails de la prise en charge à travers des cas cliniques : travail sur

les émotions, affects, évitem

ents, cognitions, aspects relationnels

10/01/2016 4

Quelques rappels

difficulté: définir ce qui est traumatique de ce qui ne

l’est pas d’où préférence au terme potentiellem

ent traum

atique. •

Vécu subjectif indépendamm

ent de la nosologie du DSM

ou de la CIM

10, donc quelle réalité pour le sujet? -

la différence se situera au niveau de la blessure psychique résultante ( Verm

eiren, De Clercq, 2001):

Modification des critères de l’A

SD et du PTSD

dans le D

SM 5.

4

Page 2: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

10/01/2016 5

Introduction •

Les personnes soumises à un traum

atisme intense (agression, accident,catastrophe

naturelle, expérience de combat…) vont ou non développer des tr.psychologiques

ultérieurs, tels que : - la Réaction aigue de stress traum

atique, - un trouble psychotraum

atique ultérieur,( ESPT aigu, chronique ou différé ) - voire des troubles non spécifiques (25 à 60%

des cas selon les études) •

Ces troubles peuvent affecter durablement:

- la santé psychologique des sujets atteints perturber leur adaptation sociale et professionnelle. •

Les facteurs de risque pour l’apparition de troubles de SPT sont: * la gravité de la situation, * un vécu de danger et de non contrôle de la situation, * le nom

bre de traumatism

es déjà subis * la présence de troubles psychologiques antérieurs. •

Les facteurs d’efficacité des prises en charge réside dans: -

la précocité d’intervention -

Une technique permettant la révocation de l’événem

ent traumatique dans une

atmosphère rassurante et em

pathique -

Un soutien social et matériel ultérieur

10/01/2016 6

Introduction

•PTSD

ou ESPT :diagnostic récent, années 80, (DSM

III) en rapport avec les périodes de guerre

•Trouble spécifique dans le D

SM IV en 1994

Observé chez l’adulte com

me chez l’enfant

•Réaction norm

ale au début, disparition des symptôm

es dans les premiers

mois, le + souvent

•Pour d’autres ,nécessité d’une prise en charge

•Périodes de répit, puis rechute lors d’autres évènem

ents traumatiques

Survol historique •

Les mythes antiques: O

rphée, Sysiphe … syndrome de rém

iniscence •

Hérodote ( -400)- bataille de M

arathon •

Hippocrate (-400)- traité des Songes-

•Shakespeare : Rom

éo et Juliette, Macbeth ( 1595-1605)

•La névrose traum

atique de Pascal ( 1654) •

Pinel et la névrose cardio-respiratoire des familles des guillotinés-précurseur-

•Duchesne et Ericksen et le railway Brain –19èm

e siècle •

La guerre civile américaine (1870) et le Soldier H

eart •

Oppenheim

en 1884 décrit la névrose traumatique-fondateur-

•Sera repris par Charcot et Freud (hystérie traum

atique) •

Janet soigne 15 cas de NT sous hypnose

•Abraham

et Ferenczy (1908) définissent les névroses de guerre •

1ère guerre mondiale: syndrom

e de l’effort, confusion mentale, hypothèse post-

comm

otionnelles, névroses de peur (1914*1918) •

2ème guerre m

ondiale et le stress de combat ou névrose de guerre ( narco-

analyse-Sutter) •

La guerre du Vietnam PTSD

= ESPT =Tr.Psychotraumatique

•Etc jusqu’à aujourd’hui

L’évènement potentiellem

ent traum

atique •

Par définition: U

n évènement qui im

plique : - de la peur -

de l’horreur ( disparait dans le DSM

V: plus de A2)

-de l’im

puissance

-Face à une m

enace de mort ou une m

enace de l’intégrité physique -

inattendu et soudain -

désorganisateur , -

voire destructeur -

aucun plan prêt à l’emploi

- des conséquences que nous ne voulons pas et que nous nous sentons incapables de contrer

10/01/2016 8

Page 3: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

L’évènement traum

atique D

e nature: •

intentionnelle: - viol, agression, attentats, guerre •

Ou non intentionnelle:

- accident, catastrophe naturelle •

Ponctuel et limité ou inscrit dans la durée

•D

imension traum

atogène ( entraîne des troubles) ou non

10/01/2016 9

10/01/2016 10

Pour le sujet exposé D

ifférentes possibilités •

Pas de réaction de stress pas de tr. psychotraumatique

•Réaction de stress pas de tr. Psychotraum

atique •

Pas de réaction de stress tr. Psychotraumatique

•Réaction de stress tr. Psychotraum

atique

La notion de victime

•Victim

a: vient de vincere= vaincre •

Thyma: sacrifice, offrande

•4 sortes de victim

es: propiatoire (prévenir la colère des dieux) ou expiatoire, (sacrifiée pour calm

er leur colère) , le bouc émissaire

( vicaire=substitut), personne souffrant des agissements d’autrui,

personne tuée ou blessée. •

Définition O

MS:

- individu qui reconnaît avoir été atteint dans son intégrité personnelle par un agent causal externe , ayant entraîné un dom

mage évident, identifié com

me tel par la société.

•+ Perception de soi en tant que victim

e ou pas. 10/01/2016

12

Epidémiologie-1-

Prévalence des troubles post-traum

atiques en population générale

Jusqu’à 90 % de la population peut être confrontée à un E.T. (Breslau, 1998)

Population générale : de 1 à 14 %

(7,8% pour Kessler 95, 9,25%

pour Breslau 91) En population exposée: •

Selon les études 10 à 18 % vont développer un ESPT

(30% selon Foy: guerre, viol:31 à 57%

selon Foa ). ex: Sur la population des vétérans du Vietnam

, l’étude la + sérieuse ( National Vietnam

Veterans Readjustem

ent Study_Kulka et coll)montre que 15%

de PTSD com

plet et 11% de

symptôm

es partiels sont recensés. Chez les réfugiés, ex; cam

bodgiens: 86% d’ESPT

Parmi ces derniers, 10 à 20 %

continuent de présenter encore des symptôm

es après 10 ans

•80 %

des sujets ayant un ESPT souffrent d’une dépression, d’un trouble anxieux, ou addictif

•L’ESEM

eD conduite dans 6 pays estim

e à 1,9% la prévalence de tr.traum

atiques

Page 4: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

10/01/2016 13

Epidémiologie-2-

Pour les professions à risque ( policiers, pompiers, etc…)

•Le niveau de préparation sem

ble un facteur de protection déterm

inant. •

Une étude du SA

MU de Paris relève une proportion de 11%

de troubles psycho-traum

atiques avec 36% du personnel

présentant des scores élevés à l’échelle d’épuisement

professionnel, et 50% du personnel a un score anorm

alement

élevé à l’échelle d’anxiété et 20%sur l’échelle de dépression,

alors que 20 à 10% en population générale.

•Sur certains évènem

ents spécifiques: ( faits perpétués par l’hom

me):

•-20%

de TPT pour Brewin ,22% pour Breslau, 25%

pour Mac

Farlane, 97/94- Après attentats d’O

klahoma City, le taux de

PTSDétait de 34,3%

, en France,entre 1982 et 1987, après Port Royal , en 1996, 37%

.

Epidémiologie

•3 études en population générale indiquent l’im

portance de ce problèm

e de santé , en Europe et aux USA

: •

La réplication récente de la National Com

orbidity survey montre

un ESPT dans 6,8% des cas, avec une augm

entation avec l’âge jusqu’à 60 ans

•En Europe, l’étude ESEM

eD ( europen study of epidem

iology of m

ental disorders) trouve une prévalence vie entière de l’ESPT estim

ée à 1,9 % de la population( 2,9%

chez la F, et 0,9% chez

l’H.

•Valeurs com

parables à celles relevées par le Centre français de l’O

MS portant sur 36416 sujets de plus de 18 ans représentatifs

de la population française métropolitaine ( sur le m

ois écoulé: 0,9%

pour l’ESPT avec 1?1% chez les F et 0,6%

chez les H.)

•Le D

g de psychotraumatism

e au sens large trouvé chez 4,6% de

la population ( 5% chez les F, et 4%

chez les H) englobe

l’exposition à un évènement traum

atique, des reviviscences en rapport avec l’E.T et au m

oins un élément de retentissem

ent psychopathologique dans le m

ois écoulé ( évitement et

hyperéveil) 10/01/2016

14

COM

ORBID

ITE

Symptôm

es accompagnant

l’ESPT Tro

ub

le co

mo

rbid

e

Ho

mm

es

Fem

me

s

Dépression majeure

48%

49%

Dysthymie

21%

23%

Abus d’alcool 52%

28%

Abus de drogues 35%

27%

TAG 17%

15%

Trouble panique 7%

13%

Phobie sociale 28%

28%

Phobie spécifique 31%

29%

Page 5: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Evènements potentiellem

ent traumatisants

( vécus, témoin, apprendre que)

•A

ccidents graves de la circulation, avion, •

Catastrophes naturelles ou causée par l’homm

e, technologiques •

Agressions physique, sexuelle violente,

•A

ttentats, prise d’otage •

Maltraitance , violence intra-fam

iliale •

Torture, incarcération •

Découverte de cadavres, de restes hum

ains •

Témoins de m

eurtre, de violence à autrui •

Connaissance d’une maladie m

ortelle •

Perte brutale d’un être cher •

Rescapé indemne qui se sent responsable de la m

ort d’autrui

Différences entre stress et traum

a

•Le traum

atisme psychique

résulte de la rencontre entre un sujet et un événem

ent ( m

oment)

•Choc

émotionnel(effroi=indicible)

•Effraction du psychism

e ( chez sujet sain ou

prédisposé) •

Effondrement des m

ythes d’im

mortalité et

d’invulnérabilité •

Vécu d’abandon •

Anéantissem

ent de toute parole possible

L’état de stress correspond à un état réactionnel adaptatif face à une situation ( m

anifestations ém

otionnelles, physiologiques com

portementales).

•Lors d’évènem

ents traum

atiques: réactions adaptatives ou bien de stress dépassé

APPRO

CHE

NEU

ROBIO

LOGIQ

UE

•Le systèm

e limbique ( m

odification de l’hypoccampe)

•La neurobiologie des ém

otions (axes mono-am

inergique et neuro-endocrinien im

pliqués)

•La m

émoire ém

otionnelle traumatique: VA

M( verbal access

mem

ory )et SAM

(sensory access mem

ory) selon Brewin-2003.

La dissociation péri-traumatique bloque la m

ise en mém

oire verbale , ce qui provoque l’am

nésie.

L’encodage de type sensoriel est intact d’où retour de souvenirs et réactions aux stim

uli environnementaux, hors conscience du sujet.

APPRO

CHE

NEU

ROBIO

LOGIQ

UE

IRM d’un hippocam

pe de taille normale

Dans le PTSD

, l’IRM m

ontre une diminution de la

taille de l’hippocampe

Page 6: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Hypothèses neurobiologiques du

PTSD

• l’axe m

onoaminergique est concerné avec:

- dérégulation adrénergique centrale= centre d’alarme,

le locus coeruleus - dérégulation sérotoninergique centrale= im

pulsivité - dérégulation adrénergique périphérique=

hyperactivité neuronvégétative •

L’axe neuroendocrinien peut être également concerné

avec: - inhibition hypophyso-surrénalienne - ém

oussement psycho-com

portemental

Les cibles des traitements

médicam

enteux Réduire les sym

ptômes spécifiques com

me:

- L’hyperactivité neuro-végétative - La reviviscence - L’évitem

ent Les anxiolytiques n’ont aucune action sur les sym

ptômes spécifiques, m

ais am

éliorent globalement l’anxiété.Prescription la + brève possible.

Réduire les symptôm

es associés: -

l’anxiété ( éviter les benzodiazépines: Lexomil, X

anax, Lysanxia, Tranxène)

-La dépression ( IM

AO

, tricycliques, IRS) -

L’impulsivité

Corriger les dérèglements neuro-biologiques suspects:

-L’axe noradrénergique ( Ixel, Effexor) pour les phénom

ènes d’intrusion

-L’axe sérotoninergique ( risque suicidaire, agressivité, im

pulsivité) -

La dopamine est im

pliquée dans les manifestations végétatives com

me

l’hyper-vigilance): éventuellement thym

o-régulateurs, beta-bloquants et hypnotiques pour les troubles du som

meil

Perspectives de recherches et avancées thérapeutiques

•Deux axes:

-les facteurs de risque d’apparition des troubles

-Les facteurs de vulnérabilité

Il existerait une corrélation entre la gravité objective des agressions et le risque pour la victim

e de souffrir ultérieurement d’un stress

post-traumatique(gravité, durée, intensité corrélées avec la sévérité du

trouble post-traumatique)

Certains toutefois s’en sortiront indemnes: existence de facteurs

protecteurs (de résilience) et des facteurs pathogènes de vulnérabilité au stress (Lopez,1998)

Hypothèses avancées:

1- existence d’anomalies génétiques enzym

atiques et hormonales

( inhibition de l’axe hypothalamo hypophyso-cortico-surrénalien, avec

augmentation de la réponse noradrénergique)

2- existence d’anomalies du développem

ent causées par des traum

atismes infantiles précoces à l’origine de troubles affectivo-

émotionnels séquellaires et d’une fragilité de la personnalité.

Les facteurs de risque et de protection

•Facteurs de risque:

•A

ntécédents de violence dans l’enfance •

Multiplication des évènem

ents traumatisants

•D

euil récent •

Période d’épuisement vital

•Blessure physique

•Les pensées au m

oment de l’événem

ent •

Lien avec la vie personnelle ( agresseur ressemblant à un m

embre de la fam

ille) •

Personnalité narcissique •

Alexithym

ie •

Facteurs de protection •

Soutien familial, social ou professionnel

•D

onner un sens à l’événement, sans recherche excessive

•Sentim

ent d’efficacité personnelle •

Robustesse psychique ( événement vécu com

me un challenge)

Page 7: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Typologie des traumatism

es ( L.Terr)

•Type 1-

•courte durée, inattendus

(viol, accidents, agression, braquage)

•im

pact: réactions d ’évitem

ent, hyper-vigilance, intrusions

•souvenirs clairs

•pronostic: récupération rapide sauf viol( sentim

ent de honte et de souillure)

•Type 2-

•durée prolongée, traum

atismes répétés, actes

de malveillance

intentionnels( agressions sexuelles sur m

ineur, torture, guerre)

•im

pact: sentim

ents de culpabilité, de honte, vision altérée de soi et du m

onde, dissociation, labilité ém

otionnelle •

Pronostic: récupération m

oins rapide

Typologie-suite-

•Traum

atisation secondaire: * populations exposées: l ’entourage des

victimes directes, sauveteurs, soignants

*impact: syndrom

e de burn out: m

anifestations de réponses au stress, plus dépression, dém

otivation professionnelle

Classification de Raquel Cohen M

ental Health Services for victim

s of desasters. W

orld Psychiatry, 2002,1,149-153

•Victim

es primaires: m

orts, blessés physiques, blessés psychiques, rescapés

•Victim

es secondaires: parents et endeuillés hors site •

Victimes de 3èm

e niveau; sauveteurs et soignants intervenants et tém

oins de scènes traumatisantes

•Victim

es de 4ème niveau: décideurs et m

édias, qui ont eu une souffrance ém

otionnelle et ont assisté à des scènes éprouvantes

•Victim

es de 5ème niveau: souffrance par em

pathie: « suffered by proxy », en voyant les reportages des m

édias ( cfs le 11 septem

bre 2001)

Facteurs étiologiques de l’ESPT 3 types de facteurs influencent la sévérité et la chronicité de l’ESPT

les facteurs prédisposants ou pré-traum

atiques •

Les facteurs déclenchants ou péri-traum

atiques •

Les facteurs de maintien ou post-

traumatiques

Page 8: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Les facteurs prédisposants

•Facteurs de stress antérieurs ou chroniques

•Sym

ptomatologie dépressive, anxieuse ou

dépendante antérieure •

Présence de traumatism

es antérieurs •

Schémas fondam

entaux •

Style attributionnel •

Traits de personnalité présents antérieurem

ent

Facteurs déclenchants

•Caractéristiques spécifiques de l’événem

ent •

Emotions de la victim

e lors du traumatism

e •

Réactions dissociatives lors du traumatism

e •

Ressemblances entre certaines caractéristiques de

l’E.V. actuel et des traumas antérieurs

•Type d’événem

ent vécu: I ( ESPT) ou II ( augm

entant la dissociation, diminuant l’estim

e de soi, dim

inuant la capacité de relations interpersonnelles et altérant durablem

ent la personnalité parfois)

Facteurs de maintien

Support reçu de l’entourage •

Poursuites légales /criminelles

•Perception sociale, institutionnelle du traum

atisme

•Séquelles physiques

•Im

pact négatif du traumatism

e sur les relations interpersonnelles

•Processus de deuil ajouté

•Interprétation cognitive du traum

atisme

•Gains secondaires

Critères DSM

actuels •

PTSD ( am

éricain) = ESPT ( CIM 10)= névrose traum

atique d’O

ppenheim

Les approches anglosaxones ont comm

encé à s’axer sur le stress psychologique avec possibilité de résilience perm

ettant de restaurer l’équilibre psychique

•D

es auteurs comm

e Lebigot et Crocq insistent sur le processus de traum

atisme psychique perm

ettant de rendre com

pte de l’ESPT et de ses troubles caractéristiques

Page 9: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

L’état de stress post-traumatique

selon le DSM

IV-TR •

A- exposition à un événem

ent potentiellement traum

atique - A

1-le sujet a vécu ou a été témoin d’un événem

ent marqué par une

menace réelle ( m

ort) ou évaluée, mettant en danger sa vie ou son

intégrité physique ( gravement blessés)

- A2-Il a ressenti une peur intense, l’horreur ou le désarroi, et/ou un

sentiment d’im

puissance. (les 2 présents) Chez les enfants: parfois cpt agité ,désorganisé) •

B- le syndrome de reviviscence (au – 1)

- B1: souvenirs répétitifs et envahissants de l’événement(dont im

ages, pensées, perceptions), induisant un sentim

ent de détresse « je sens cette odeur de brûlé en perm

anence, je revois le mom

ent où ils m

’ont tapé afin de me faire avouer , je ressens en perm

anence la douleur sur m

on crâne » - B2: rêves pénibles répétitifs de l’événem

ent provoquant un sentiment

de détresse . « je me réveille en sursaut parce qu’ils sont venus m

e réveiller brutalem

ent pour l’interrogatoire » -

DSM

IV-TR - B3- im

pression soudaine , « comme si » l’événem

ent allait se reproduire: « lorsque je suis dans la rue, j’ai l’im

pression qu’il va surgir derrière m

oi à nouveau et m’arracher m

on sac ».(flashbacks). - B4- sentim

ent intense de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes ou externes pouvant faire évoquer ou ressem

bler à un aspect de l’événement en

cause: « dans la rue, j’ai croisé le regard d’un homm

e, de la mêm

e couleur que celui de m

on agresseur, je me sentie très m

al, j’ai dû changer de trottoir »

- B5- réactivité physiologique lors de l’exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer ou ressem

bler à un aspect de l’événem

ent traumatique:« je transpire énorm

ément quand je

rentre dans la banque pour amener m

es papiers , ça me panique ».

DSM

-IV-TR

•C-Evitem

ent persistant des stimuli associés au traum

atisme et ém

oussement de la

réactivité générale ( au – 3). •

C1- Efforts pour éviter les pensées, sentiments ou conversations en rapport avec le

traumatism

e- « dès qu’on m’en parle , je préfère changer de sujet »

•C2- efforts pour éviter les activités, les endroits ou les personnes qui éveillent des souvenirs du traum

atisme: » je ne vais plus dans ce parking m

e garer, je me gare beaucoup plus

loin pour prendre mon train »

•C3-Incapacité de se rappeler un aspect im

portant du traumatism

e: « bizarre, je ne me

rappelle pas que ma collègue était là, tout près »

•C4- réduction de l’intérêt pour des activités im

portantes ou réduction de participation: « je n’ai plus qu’une envie, c’est de rester tranquille dans m

on coin » •

C5- sentiment de détachem

ent d’autrui, sentiment d’étrangeté /aux autres: » je m

e sens en décalage /à m

es amis, je n’arrive plus à m

’intéresser aux sorties comm

e on le faisait ensem

bles » •

C6- restriction des affects: « je n’éprouve plus rien, je ne ressens plus de sentiments pour

mon conjoint, je suis com

me anesthésiée »

•C7-sentim

ent d’avenir bouché: « je ne pourrai plus vivre normalem

ent, maintenant »

DSM

IV-TR •

D- Sym

ptômes d’activation neuro-végétative ( au –2)

•D1: difficulté d’endorm

issement ou som

meil interrom

pu: « je me réveille

vers 2 h du matin et je n’arrive plus à m

e rendormir » « j’attends le m

atin, je n’arrive plus à dorm

ir dans le noir » •

D2:irritabilité et/ou accès de colère: « je m

’énerve pour un rien, je crie après m

es enfants, je n’arrive pas à contrôler cela » •

D3: difficulté de concentration: « je n’arrive plus à faire m

on travail correctem

ent, j’oublie plein de choses, je n’arrive mêm

e plus à lire, je suis obligée de recom

mencer plusieurs fois le m

ême châpitre »

•D4-hypervigilance: « je suis toujours sur m

es gardes, en alerte » •

D5-réaction de sursaut exagérée : « je sursaute au m

oindre bruit »

Page 10: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

DSM

-IV-TR •

E:Durée des sym

ptômes B,C,D

de plus d’un mois.

•F: détresse im

portante: souffrance significative cliniquement, ou

altération du fonctionnement social, professionnel ou autres.(sinon

possibilité de simulation ou bénéfices secondaires)

•donc au m

inimum

A1-A

2 ( sinon penser à T.Adaptation)

•1 des 5 sym

ptômes possibles du B ( sinon TO

C ou pr.psychotique possibles) •

3 des 7 symptôm

es possibles du C( sinon dépression majeure, TP

+agoraphobie, phobie sociale, phobie spécifique possibles) •

2 des 5 symptôm

es possibles du D ( sinon TA

G possible) •

- d’1 mois: état de stress aigu

•Si B,C,D

durent + d’un mois: ESPT

•Détresse et séquelles des sphères significatives sinon envisager bénéfices

secondaires ou simulation

CRITERES DIA

GNOSTIC D

E L’ESPT

Critères diagnostic M

inimum

requis

A-événem

ent potentiellement traum

atique A

1 et A2

B-reviviscences 1 sym

ptôme sur 5

C- évitement/ém

oussement

3 symptôm

es sur 7

D-hyperactivation N

V 2 sym

ptômes des5

E-durée d’1 mois

Durée m

inimale d’1 m

ois symptom

atique

F-détresse significative D

étresse et séquelles des sphères significatives

Chez l’enfant 4 catégories de sym

ptômes ( Bailly, 2009; Terr, 1991)

•Souvenirs intrusifs et répétitifs ressentis visuellem

ent,au niveau olfactif, tactile et proprioceptif) se m

anifestant sous forme de fascination, propos ou questions

répétées, crises clastiques ) sans angoisse tjs apparente. •

Comportem

ents répétitifs : mise en acte ou jeux répétitifs ( post-traum

atiques) recréant des aspects de la situation traum

atique. Rares rêves répétitifs mais contenu

particulièrement effrayant.

•Peurs spécifiques liées au traum

atisme ou à d’autres situations non liées en apparence

( évitements phobiques)

•Changem

ent d’attitude envers les proches et le monde extérieur: perte de

confiance, retrait social, pessimism

e par rapport au futur

•Plus la com

orbidité ( Baubet, 2010, Romano, 2011): troubles anxieux et dépressifs,

troubles du cpt( instabilité psychomotrice, sym

ptômes de déficit attentionnel,

hyperactivité ou troubles oppositionnels), troubles somatiques ( derm

atologiques), régressions développem

entales ou arrêt du développement, signes en rapport avec le

développement précoce de trubles de la personnalité ( borderline, narcissique,

psychopathique…), troubles du somm

eil, difficulté pour les plus petit à être porté par l’adulte ( hypo ou hypertonicité)

•Si exposition répétée: m

ise en place possible de mécanism

es de défense( déni, am

nésie des souvenirs d’enfance, réactions de dépersonnalisation et de dissociation , m

anifestations de colère, auto ou hétéro agressivité par identification à l’agresseur et par retournem

ent de l’agression contre soi-mêm

e. 10/01/2016

39

Critères modifiés dans le

DSM

5

Page 11: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Dans le D

SM V

ESA et ESPT dans une nouvelle catégorie: « traum

a and stress related Disorders »

ESA:

A1 devient A

et pas de A2

Exposition à un évènement traum

atique durant lequel le sujet ou des individus ont pu m

ourir, être gravement blessés, ou ont été m

enacés de mort, de grave blessure ou

d’agression sexuelle, ou bien durant lesquels son intégrité physique ou celle d’autrui a pu être m

enacée. ( évènement ayant pu être de courte, m

oyenne ou longue durée, unique répété ou cum

ulatif) B- durant l’évènem

ent ou après avoir vécu l’évènement perturbant, l’individu a présenté

des symptôm

es dissociatifs (5)-en relation avec des stimuli relatifs ou non au traum

a au lieu de 3 dans le D

SM 4.

-Sentim

ent de torpeur , de détachement ou une absence de réactivité ém

otionnelle -

Réduction de la conscience de son environnement ( ex: être dans le brouillard)

-Im

pression de déréalisation -

Impression de dépersonnalisation

-A

mnésie dissociative

-

Spécifier si survenue différée.

41

LA REA

CTION A

IGUE D

E STRESS TRA

UM

ATIQ

UE ( ESA

)-DSM

V-

•O

pérationnalisation de l’état de choc •

Réaction imm

édiate suite à l’ET •

Nom

breuses similitudes avec l’ESPT ( A

reste A,

B devient C, C devient D et D

…etc) •

Différences:

•B:A

u moins 3 sym

ptômes dissociatifs( torpeur,

détachement, déréalisation, im

pression de dépersonnalisation, ou am

nésie dissociative) •

Ne peut pas être diagnostiqué en m

ême tem

ps que L’ESPT. D

ure moins d’un m

ois.

42

DSM

-V- ESA suite

•C- évènem

ent revu constamment (3) :

- images, pensées, rêves, illusions, épisodes de flash-backs récurrents

-Sentim

ent de revivre l’expérience -

Souffrance lors de l’exposition à ce qui peut rappeler l’évènement traum

atique -

D- Evitem

ent persistant des stimuli qui rappellent un aspect de l’évènem

ent ( pensées, sentim

ents, conversations, activités, endroits, gens)

-E- présence de sym

ptômes anxieux persistants ou m

anifestation neuro-végétative: difficultés lors du som

meil, irritabilité, /difficultés de

concentration /hypervigilance/réactions de sursaut exagérées,/agitation m

otrice

-F- détresse significative ou altération du fonctionnem

ent social, professionnel, de loisir ou autres dom

aines importants.

-

G- la perturbation dure 2 jours minim

um, jusqu’à 4 sem

aines et survient dans es 4 sem

aines suivant l’évènement.

-

H- troubles non attribués à un abus de substance, m

aladie ou médication

-

Présence d’au moins 9 sym

ptômes sur les 14 proposés dans les clusters

B,C,D.

43

E.S.P.T- DSM

V/CIM 10

A.

Le sujet a été exposé à un E T , B.

L’ET est constamm

ent revécu : Reviviscences, Intrusions, « com

me si cela allait se reproduire »

C.Évitem

ent des stimuli associés : pensées,

situations, amnésie, dim

inution de l’intérêt porté aux choses, restriction des affects, sentim

ent de détachem

ent, avenir bouché, D

.A

ctivation neurovégétative : somm

eil, irritabilité, concentration, hypervigilance, sursaut,

E.La perturbation dure depuis plus d’un m

ois, F.

La perturbation entraîne une souffrance cliniquem

ent significative ou une altération du fonctionnem

ent social.

44

Page 12: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

DSM

V-ESPT •

A- voir critère ESA

B- reviviscences: l’E.T. constam

ment revécu ( au m

oins 1 critère requis): souvenirs répétitifs de l’évènem

ent, rêves répétitifs, vécus ou agir « comm

e si » ( illusions, hallucinations, flashback), détresse lors de l’exposition à un indice évocateur de l’évènem

ent, réactivité physiologique lors de l’exposition à un indice évocateur de l’évènem

ent. •

C- Evitement persistant des stim

uli associés au traumatism

e ( au – 1): évitem

ent des pensées évoquant le traumatism

e, des activités, lieux, personnes évoquant le traum

a. •

D- A

ltérations négatives persistantes dans les cognitions et dans l’hum

eur ( au -2): - am

nésie d’un aspect important du traum

atisme,

- croyances et attentes négatives persistantes sur soi-mêm

e ou le monde,

- blâme persistant par rapport à soi et autrui, ém

otions négatives persistantes de l’hum

eur ( peur, horreur, colère, culpabilité et honte), - réduction d’intérêt pour les activités habituellem

ent motivantes,

- sentiment de détachem

ent par rapport à autrui, - restriction des affects ( incapacité à ressentir des ém

otions positives) 45

DSM

V –suite- •

E- présence de symptôm

es persistants traduisant une HANV

( au – 2): irritabilité, colère /cpt auto-destructeur ou imprudent /

hypervigilance/réactions de sursaut exagérées/ difficultés de concentration/difficultés d’endorm

issement.

•F- la perturbation ( critères B,C,D

,E ) dure plus d’un mois.

•G- la perturbation entraine une souffrance clinique significative ou une altération du fonctionnem

ent social, professionnel, de loisir ou dans d’autres dom

aines importants.

•H- les troubles ne peuvent pas être attribués à la prise de

médication , à un abus de substance ou à une m

aladie. •

Spécifier si la personne présente des symptôm

es dissociatifs de dépersonnalisation et ou déréalisation

•La survenue des sym

ptômes peut être différée ( au – 6 m

ois après l’E.T

)

46

Comparaison D

SM IV-TR et V

DSM

-IV-TR

•A

1 et A2 présents

•B: au – 1 des 5

•C: au -3 présents

•D

: au – 2 des 5 présents

•E: + 1 m

ois •

F: détresse significative

DSM

-V •

A1 seulem

ent •

B idem

•C: au – 1

•D

: au -2 •

E: au – 2 •

F: + 1 mois

47

Diagnostics différentiels

ESA Phobie

spécifique (PS) TPA

TOC

TAG

TA DM

Les Vs présentent souvent des peurs et évitent plusieurs Sts. (B4, B5, C

)

Les Vs peuvent présenter des A.P (B4, B5) et évitent plusieurs situations (C

2)

Les pensées intrusives des Vs (B1, B3) peuvent ressem

bler aux obsessions du TO

C

Les Spts d’hypertonie (D

) de l’ESPT ressem

blent aux Spts du TAG

Les Spts de TA ressem

blent aux sym

ptômes de

l’ESPT

Les Vs présentent tristesse, perte d’intérêt grave (C

4, C5, C

6, C

7) réponses physio. ≈ (D

1, D

3) à la DM

L’ESA exige: 3 Spts dissociatifs, 1 Sx évitem

ent, 1 Sx Hyperact.

La peur irraisonnée et excessive de la P.S. ne doit pas être reliée à l’expérience d’un traum

a

Les A.P ne sont pas associées à l’expérience ou au souvenir du traum

a

Les pensées intrusives du TO

C ne sont

pas reliées à un événem

ent traum

atique passé

Dans le TAG

, pas de présence de traum

a originel, ni de Spts de reviviscence ou d’évitem

ent

TA : réaction anxieuse ou dépressive à une ou plus. situations de stress non extrêm

e

La DM

ne com

prend pas de Spts d’évitem

ent ou de reviviscence

Spts doivent durer m

oins d’1 m

ois

L’agoraphobie liée à la peur de faire d’autres AP et non à la peur d’élém

ents reliés au traum

a

Les pensées intrusives du TO

C sont

vécues comm

e inappropriées

Les inquiétudes du TAG

sont reliées à des préoccupations de la vie quotidienne

On peut

diagnostiquer un TA en présence de Spts post-traum

a. sans 1 des critères B,C

,D

La DM

ne com

prend pas de Spts d’évitem

ent ou de reviviscence

L’ESA non diagnosticable en m

ême

temps que

l’ESPT

Les inquiétudes du TAG

doivent durer au m

oins 6 m

ois

Page 13: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

LE STRESS INITIA

L •

La réaction neuro-végétative

•La réaction ém

otionnelle –

la surprise –

la peur –

la dissociation

•La réaction com

portementale

–le com

bat –

la fuite –

l’inhibition (la sidération) –

la désorganisation (le pilotage automatique)

Le stress dépassé •

Les réactions suivantes montrent que

les capacités d’adaptation du sujet sont dépassées et des com

portements

spécifiques vont se manifester:

•Sidération

•Agitation

•Fuite panique

•Action autom

atique

Réactions de stress dépassé

•La réaction de sidération

*Réponse imm

édiate au danger *Sujet stupéfait, pétrifié, im

mobilisé,

figé *Incapable de prendre une décision

Réactions de stress dépassé •

Réaction d’agitation désordonnée - m

anifestation d’impuissance de l’individu à

mobiliser ses capacités m

entales Elle constitue une décharge m

otrice pour soulager l’anxiété:

- course - gesticulation - logorrhée sans objet et incohérente

Page 14: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Réactions de stress dépassé •

La fuite panique •

c’est l’impulsion m

otrice qui prend le pouvoir: -

S’éloigner le danger -

tout obstacle est renversé, écrasé, -

Pas de prise d’aucun appel sur le sujet -

Réaction dangereuse et contagieuse -

La solidarité et l’entraide sont mises à m

al

Réactions de stress dépassé •L’action autom

atique * Le plus difficile à repérer * Seuls la dém

arche , les gestes peuvent être des indicateurs d’un état « anorm

al » * Im

pression d’émerger d’un rêve

caractéristique : vécu d’étrangeté, de déréalisation, am

nésie de l’action

Le D.E.S.N

.O.S

(Disorder of Extrem

e Stress not otherwise specified, J;H

erman, (1977,1992)Cloitre (2006,) Van der Kolk, (2005)

Proche des tableaux limites:

trouble déjà identifié par Charcot, Freud et Janet: traum

a complexe

•Accent sur:

• les difficultés relationnelles,( y com

pris le Sd de Stockholm

) •

les passages à l’acte, •

les troubles de l’estime de soi

•Les troubles des conduites de dépendance D

ESNOS

•A- A

ltération de la régulation des affects de manière

chronique , avec difficulté à contrôler la colère , com

portements auto-destructeurs, com

portement sexuel peu

contrôlé ou régulé, conduites impulsives.

•B- A

ltération de la Conscience avec amnésie, périodes

dissociatives •

D- Som

atisation avec troubles digestifs, douleur chronique, sym

ptômes cardio pulm

onaires, symptôm

es de conversion, troubles sexuels

•E- perturbation de l’identité avec culpabilité chronique, sentim

ent d’être endomm

agé, impression d’être incom

pris, sentim

ent d’inefficacité.

Page 15: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Cas cliniques A

nn

e

Gilb

ert

CHRO

NOLO

GIE DE L’EVO

LUTIO

N D

U STRESS

TRAUM

ATIQ

UE

Evénement

Traumatique

choc

Stress Initial ou

Stress

dépassé 48H

4 sem

aines 3 m

ois 6 m

ois

Réaction de

Stress

Traumatique

Aigu

Etat de S

tress P

ost Traum

atique A

igu

Etat de S

tress P

ost Traum

atique C

hronique

Etat de S

tress P

ost Traum

atique À

Début

Différé

CHRO

NOLO

GIE DES IN

TERVENTIO

NS SU

R LE

STRESS TRAUM

ATIQ

UE

Evén

em

en

t

Traum

atiqu

e

Accueil defusing 72H

14 jours

3 mois

Débriefing

Psychologique

IPP

I TC

C post-

imm

édiate

Accompagnem

ent Et/ouTC

CE

Traitem

ent du syndrom

e de stress post traum

atique

LA PREVEN

TION

Page 16: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

ACCU

EIL ET INTERVEN

TION Post-

immédiate

AC

CU

EIL ( dans les 3 à 2

4h

après l’ET)- defusing

en groupe ou individuel

20

à 45

INTER

VEN

TION

post-im

médiate(dan

s les 48, 72h

voire 15 jours après l’ET) D

ebriefing psy ou IPP

I

En groupe (8-1

0) ou

individuel

1h1/2 à 2h

Systém

atiq

ue

Sur in

dic

atio

n

Prem

ière in

terventio

n

Seconde in

terventio

n

Au p

lus tôt

Dans le

s 2 sem

ain

es

Lib

re

+ S

tructuré

Apais

em

ent

Evocatio

n

Evalu

atio

n

Pris

e en c

harge

Hum

ain

e

Spécia

lisée (Psy)

L’A

CCUEIL D

E LA VICTIM

E ( 2 intervenants si groupe) sur la base du

volontariat- Psy de préférence

•Prem

ier contact centré sur l’agressé ( traitement d’urgence à visée

symp

tom

atiqu

e)

•Au plus tôt après les faits

•O

uverture aux émotions – ré

du

ire la d

étresse

aigue

•M

ené par une personne de l’entourage professionnel (médico-social)

ou psy ( car connaissances de la psychopathologie et des symptôm

es

de stress nécessaires)

•Individuel ou collectif

•Lieu spécifique sécurisant (ferm

é, confidentiel, etc.)

Processus du defusing •

Intro

du

ction

- explications des buts et motivations

- revue des règles •

Explo

ration

- revue de ce qui est arrivé, abord des faits , pensées, réactions, évaluation d’un besoin d’aide ultérieur

•In

form

ation

- sur les réactions - norm

alisation des expériences - offre de conseils et stratégies d’ajustem

ent •

Fin: nouvelle réunion? Ressources disponibles pour un suivi

L’INTERVEN

TION PO

ST-IM

MED

IATE : le

debriefing psychologique-CISD de M

itchell

•Prévu pour les intervenants sur le terrain et pas pour les

victimes

•Entretien sem

i-structuré (7 phases)

•Évocation détaillée de l’expérience traum

atique

( passer de l’image au discours: m

ettre des mots)

•M

ené par une personne formée à la technique

•Individuel ou collectif( recréer du lien social au sein du

groupe)

•Conditions sécurisantes

Page 17: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Le debriefing psychologique •

Méth

od

e avan

t tou

t cathartiq

ue,( Katharos: pur, purification à travers une

représentation dramatique) visant à libérer la charge ém

otionnelle de l’événem

ent. •

Do

it pe

rmettre

po

ur ch

acun de construire une histoire, de donner un sens

à propos de l’événement.

•C

ette h

istoire

est p

lus facile

à con

struire

en

sem

ble

s , parce que l’événem

ent a touché chacun au mêm

e point essentiel de son être, et que, dans ce que dit l’un , l’autre peut en partie se reconnaître.

•O

ù? Lieu proche de l’événem

ent, mais lieu sécurisant

•Q

uan

d? Pas avant 2 à 3 jours, jusqu ’à 10 jours/15 jours

•A

vec q

ui? Les personnes ayant vécu les m

êmes choses( groupe

homogène)

•C

om

bie

n? L’idéal : 6 à 8

Fonction de prévention

•En favorisant l’abréaction

•En inform

ant sur la normalité des réactions

•En donnant des conseils de santé

Fonction de détection et d’orientation

•D

étectio

n p

réco

ce e

n :

–relevant les facteurs de risque

–gardant un contact régulier avec la victim

e ou les impliqués

–évaluant de façon régulière leur état

•O

rien

tation

en

: –

dirigeant la victime ou les im

pliqués vers une aide spécialisée s’ils développent un tableau pathologique

Le debriefing des victimes(IPPI)

•D

ifférent de celui des sauveteurs (expliquer)-M

itchell- •3 phases essentielles suivent l’introduction

Objectif:

À partir des faits , accueillir les

émotions, le sensoriel et les pensées

associées

Page 18: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Les 3 phases de l’IPPI •

L’IPPI suit une évolution temporelle en lien avec la clinique du traum

a : •

1- centrée sur le vécu subjectif de l’évènement ( s’attache au passé

commun): « pourriez-vous nous raconter com

ment vous avez vécu cet

évènement? Q

uelles pensées, émotions , ressentis vous ont traversé? Q

ui veut bien com

mencer? »

•2- échange sur les troubles apparus et restants (+ centré sur le présent):

« Chacun a pu s’exprimer sur la m

anière dont il a vécu l’évènement, je vous

propose maintenant de nous décrire les perturbations qui sont apparues

depuis et vous font encore souffrir aujourd’hui » •

Orientation vers l’avenir ( ém

ergences de représentations concernant le futur):

« après avoir parcouru le vécu et les répercutions de cet évènement pour

chacun d’entre vous, pourriez-vous nous dire ce que cet évènement va

changer dans votre vie?

La fin du groupe d’IPPI •

Conclusion: mettre un term

e à la réunion du groupe, refermer

cet espace temps. Reprise des élém

ents importants abordés,

mise en évidence des effets de groupe, invitation pour chacun

à retrouver sa place et sa vie personnelle en dehors du groupe.

•Orientation: liens « transférentiels » noués à l’occasion de

l’IPPI, peut éveiller des demandes de suivi psychothérapique

ou de groupes de parole pour des équipes qui restent en difficultés avec les conséquences institutionnelles de l’évènem

ent ( entreprise)

Particularité du travail Thérapeutique auprès des

victimes et en TCC

Travailler auprès des victimes

traumatisées Contexte thérapeutique

particulier = risque non négligeable pour le thérapeute

contact profond avec ce que la violence et la m

échanceté humaine entraînent com

me

séquelles psychologiques

$ Récit détaillé du

traumatism

e $ C

ontact empathique avec la

détresse intense de la victime

Page 19: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Travailler auprès des victimes traum

atisées

Exigence de base

Bonne capacité de tolérance à l’horreur associée aux

événements traum

atogènes

Ne pas perdre de vue…

Nécessité d’être le plus à

l’écoute possible de nos propres réactions

Nécessité d’être le plus

vigilant possible aux m

odifications de notre systèm

e de valeurs

LE PROCESSU

S TH

ERAPEU

TIQUE

Les étapes du processus de soins en TCC

Etape 1: Etape 2:

Etape 3:

Etape 4:

Etape 5:

Etape 6:

Etape 7:

Etape 8: Evaluer les symptôm

es et facteurs associés Psychoéducation du patient

Travail des affects reliés à l’ES

PT

Travail des pensées liées à l’ES

PT

Faciliter la détente et l’apaisement

Cibler spécifiquement la dim

inution de l’évitem

ent Favoriser la digestion ém

otionnelle du traum

atisme

Conclure la démarche thérapeutique

Page 20: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Les premiers entretiens

•Doivent perm

ettre au sujet: -

de raconter son histoire en se sentant écouté, compris et reconnu

-D

’établir une alliance thérapeutique -

D’évaluer son niveau de fonctionnem

ent -

D’identifier ce qui est positif dans son discours

-D

’établir des objectifs de prise en charge -

De renforcer un sentim

ent d’espoir et d’efficacité personnelle -

D’introduire les m

oyens d’évaluation -

Nécessité d’inform

er la victime sur: (aspect psycho-éducatif)

* qu’est ce que le PTSD

•Q

uelle est son évolution •

Comm

ent la TCC va agir sur le PTSD

•Com

bien de temps cela va durer

•L’utilité d’un traitem

ent psychotrope •

L’utilité de traiter certains problèmes com

me l’alcool, la prise de substances

psychoactives , la dépression avant de mettre en place une TCC

L’etape d’Evaluation

Clin

iqu

e

Qu

antitative

10/01/2016 79

L’ Evaluation clinique •

Evaluation des stresseurs et/ou évènements de vie traum

atogènes •

Etat de stress aigu •

Troubles dissociatifs •

Durée des troubles

•Troubles post traum

atiques ou ESPT •

Fréquence et Intensité •

recherche de pathologies co-morbides ou conséquentes de l’ ESPT par

l'entretien clinique ou à l'aide de questionnaires : –

Comportem

ent addictif : alcool, drogue, nourriture… –

Dépression (Beck D

epression Inventory) –

Attaques de panique

–A

goraphobie –

Obsessions

–Le social et le judiciaire

Evaluer l'étape juridique dans laquelle se trouve la victime.

(Dépôt de plainte, certificat initial, procès, résultats, assurances, en attente

d'indemnisations …).

L’Evaluation du Tr.Psychotraum

atique

Evaluer les symptôm

es post-traumatiques

Principaux élém

ents d’information à obtenir:

Un aperçu du facteur déclencheur

Le niveau de fonctionnement depuis l’événem

ent

Une idée des facteurs pré-traum

atiques

Un aperçu des facteurs de m

aintien

Préciser les attentes de la victim

e face à la thérapie

Page 21: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Evaluer la fragilité du patient Les personnes à risque sont celles qui :

¾développent des stratégies d’ajustem

ent inefficaces ¾

ont du mal à retrouver le m

oindre souvenir positif ¾

sont toujours à la recherche de sens qu’elles ne trouvent pas ¾

souffrent d’intrusions et n’arrivent pas à digérer l’expérience ¾

comparent la vie telle qu’elle aurait pu être si…

¾

sont nostalgiques d’avant le trauma

¾se considèrent responsables ou coupables

¾se considèrent victim

es, avec peu d’espoir d’amélioration

¾présentent un niveau élevé d’hypervigilance

¾présentent une pensée dichotom

ique et globalisante

Evaluer la fragilité du patient

Les personnes résilientes ( Masten, Best, G

armezy,1990,

Rutter,1990;Vanistendael, 1996, Bonnano, 2004)sont celles qui :

¾se com

parent aux autres moins chanceuses

¾im

aginent en quoi ça aurait pu être pire

¾arrivent à trouver des points positifs à l’expérience

¾ont un renforcem

ent de l’estime de soi, des liens fam

iliaux

¾bénéficient d’un bon soutien social

¾sont centrées sur autrui, pas sur elles uniquem

ent

¾cherchent à utiliser l’expérience pour aider les autres :

s’engager dans un m

ouvement associatif ou m

ilitant

Règles de l’évaluation quantitative

•U

tiliser uniquement des instrum

ents validés

•Respect des consignes

•O

btenir l’autorisation de l ’utilisation –

prévenir l ’auteur –

prévenir le traducteur –

et /ou l ’éditeur

Evaluation des stresseurs

•Im

portance de préciser si plusieurs événem

ents traumatique

•N

oter indépendamm

ent des symptôm

es PTSD

, la durée de l ’événement et la

sévérité du stresseur •

Noter le délai écoulé depuis le événem

ent.

Page 22: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Les questionnaires d’évaluation Clinique :

•Les auto-questionnaires sont les plus utilisés. Rares sont ceux qui sont vraim

ent validés •

L'évaluation doit comprendre aussi la recherche de pathologies

co-morbides ou conséquentes de l’ ESPT par l'entretien

clinique ou à l'aide de questionnaires : –

Comportem

ent addictif : alcool, drogue, nourriture… –

Dépression (Beck D

epression Inventory) –

Attaques de panique

–A

goraphobie –

Obsessions Social et judiciaire :

• évaluer l'étape juridique dans laquelle se trouve la victim

e. (D

épôt de plainte, certificat initial, procès, résultats, assurances, en attente d'indem

nisations …).

Auto-évaluation

•Les troubles peritraum

atiques

–Peritraum

atic Distress Inventory (PD

I)

–Peritraum

atic Dissociation Experience Q

uestionnary (PDEQ

)

•Les troubles actuels spécifiques

–Im

pact of Event Scale – Revised (IES-R)

–PTSD

Symptom

s Check List (PCL-S)

•Les troubles actuels N

on spécifiques

–H

ospital Anxiety D

epression (HA

D)

–Échelle d’auto-évaluation du som

meil (Epworth)

–Échelle de H

andicap de Sheehan

–Q

uestionnaire de soutien social de Sarason

Hétéro évaluation

–Clinician-A

dministered PTSD

Scale (CAPS)

•Le gold standard pour le PTSD

–M

inimal International N

europsychiatric Interview (M

INI)

•Apporte un diagnostic psychiatrique (DSM

-IV), de psychopathologie générale

PDI

Peritraum

atic Distress Inventory

•Objectif:

–M

esure de l’intensité de la détresse émotionnelle peritraum

atique

•Auteur (VO

): Alain Brunet et al.

•Traducteur (VF):

Louis Jehel et al. •

Nom

bre d’item:

13 •

Modalité de cotation:

Likert: 0 (pas du tout vrai) à 4 (extrêmem

ent vrai)

Page 23: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Items de PD

I (exem

ples)

•J’étais sur le point de m

’évanouir •

J’avais l’impression que j’allais perdre le

contrôle de mes ém

otions •

Je pensais que j’allais mourir

•Je ressentais de la tristesse et du chagrin

PDEQ

Peritraum

atic Dissociative Experience Q

uestionnaire

•Objectif:

–M

esure de la severité de la dissociation peritraumatique en Intensité

•Auteur (VO

):

Charles Marm

ar et al •

Traducteur (VF): Alain Brunet et al

•N

ombre d’item

: 10

•M

odalité de cotation:

–Likert 1 (pas du tout vrai) à 5 (extrêm

ement vrai)

Items de PD

EQ

(exemples)

•Je m

e suis retrouvée sur « le pilote automatique », je m

e suis mise à

faire des choses que ( je l’ai réalisé plus tard) je n’avais pas décidé de faire

•M

a perception du temps a changé , les choses avaient l’air de se

dérouler au ralenti •

J’avais l’im

pression que

les choses

qui arrivaient

aux autres

m’arrivaient à m

oi aussi, comm

e par exemple être en danger, alors

que je ne l’étais pas. •

J’étais confus(e) , c’est-à-dire par mom

ent j’avais de la difficulté à com

prendre ce qui se passait vraiment

IES-R

IM

PACT OF EVEN

TS SCALE – Revised

•O

bjectif: –

Mesure de l’intensité des sym

ptômes de PTSD

•Auteur (VO

): W

eiss D, Marm

ar C. •

Traducteur (VF): Alain Brunet A, King S

Jehel L. &

Weiss D.

•N

ombre d’item

: 22

•M

odalité de cotation: Likert: 1 (pas du tout ) à 4

(extrêmem

ent)- •

Scores: 0-39 léger/ 40-55 modérés/ 56 et plus sévères.

Page 24: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Items d’IES-R

(exemples)

1.Tout rappel de l'événement ravivait m

es sentim

ents en rapport avec celui-ci. 2. Je m

e réveillais la nuit. 3. Différentes choses m

’y faisaient penser. 4. Je m

e sentais irritable et en colère. 5. Q

uand j'y repensais ou qu'on me le rappelait,

j'évitais de me laisser bouleverser.

PCL-S

Posttraum

atic Stress Disorder Checklist Scale

•O

bjectif: –

Mesure de l’intensité des sym

ptômes de PTSD

–Valeur seuil (cut-off: 44)

•Auteur (VO

): FW

Weathers, BT Litz, DS

Herman, JA Huska, TM

Keane. •

Traducteur (VF): V. Ventureyra, S. Yao,

J.Cottraux, I. Note, C. De M

ey-Guillard •

Nom

bre d’item:

17 •

Modalité de cotation:Likert: 1 (pas du tout ) à 5 (très souvent)

•.V.F; score : 60,98 ESPT

Items de PCL-S

(exem

ples)

•Etre perturbé(e) par des souvenirs des pensées, ou des im

ages en relation avec cet épisode stressant

•Etre perturbé par des rêves répétés en relation avec cet événem

ent •

Se sentir très bouleversé lorsque quelque chose vous rappelle l’épisode stressant

•Se sentir énervé ou sursauter facilem

ent

Sheehan

échelle de handicap •

Objectif:

–M

esure de l’intensité du retentissement du handicap sur

•le travail,

•la vie sociale,

•la vie de fam

ille,

•Auteur (VO

): Scheehan

•Traducteur (VF):

JD Guelfi •

Nom

bre d’item:

3 •

Modalité de cotation:

EAV

Page 25: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Items de Echelle Sheehan

(exemples)

•E

n raison de mes problèm

es, mon travail est

affecté: •

En raison de m

es problèmes, m

a vie sociale et/ou m

es activités de loisirs sont affectées •

En raison de m

es problèmes, m

a vie de fam

ille et/ou me responsabilités dom

estiques sont affectées:

Echelle de croyances face au monde

World A

ssumptions Scale; Janoff-

Bulman,1989

•M

esure des croyances envers soi-mêm

e, les autres, le m

onde •

32 items, échelle de type Lickert en 6 points

•8 énoncés ( m

onde bienveillant): 2,4, 5,9,12,25,26,30 •

12 énoncés ( monde a un sens qui est

juste):1,3,6,7,11,14,15,19,20,22,24,29 •

12 énoncés ( valeur de soi):8,10,13,16,18,21,23,27,28,31,32)

•Scores à inversés aux item

s: 2,3,6,8,12,15,18,24,31

Echelle des croyances: exem

ples •

Les gens sont naturellement hostiles et

méchants

•Le cours de la vie est largem

ent déterm

iné par le hasard •

Je suis fondamentalem

ent une personne chanceuse

•Je prends les m

esures nécessaires pour m

e protéger du malheur

CAPS

CLIN

ICIAN-A

DM

INISTERED

PTSD SCA

LE

•O

bjectif: –

Mesure de l’intensité de chaque sym

ptôme (intensité et

fréquence) de PTSD

–Evaluation du diagnostic de PTSD

vie entière •

Auteur (VO

): D. Blake, F. Weathers, L. N

agy, D. Kaloupek, G. Klauminzer, D. Charney, T. Keane,

& T. C. Buckley

•Traducteur (VF):

Brunet et al

•N

ombre d’item

s: 17

–Entretien sem

i structuré 30 à 90 minutes

•M

odalité de cotation: 0 à 4

Page 26: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

CAPS

(Exemples )

Critère B. L'événement traum

atique est revécu de manière persistante de l'une (ou de

plusieurs) des manières suivantes :

1/ B1 : Souvenirs répétitifs et envahissants de l'événement, accom

pagnés d'images, de

pensées ou de perceptions

•Fréquence

•Vous est-il arrivé que des souvenirs de l'événem

ent vous reviennent sans le vouloir ? . Ces souvenirs sont-ils revenus quand vous étiez éveillé(e) ou seulem

ent en rêve ? (À exclure lorsque

les souvenirs de l'événement ne reviennent qu'en rêve)

•Com

bien de fois avez-vous eu de tels souvenirs au cours du dernier mois ?

–0. Jam

ais –

1. Une ou deux fois

–2. U

ne ou deux fois par semaine.

–3. Plusieurs fois par sem

aine. –

4. Tous les jours ou presque. •

Intensité •

Dans quelle m

esure ces souvenirs vous ont-ils bouleversé(e) ou dérangé(e) ? . Avez-vous pu les

chasser de votre esprit et penser à autre chose ? (Cela a-t-il été difficile ?) •

Dans quelle m

esure vous ont-ils gênés(e) dans votre vie ? –

0. Nullem

ent. –

1. Légèrement, peu de souffrance Psychologique ou de perturbation dans ses activités.

– 2. M

odérément, souffrance nettem

ent présente mais supportable : quelques perturbations dans ses

activités. –

3. Sévère, souffrance considérable, difficulté à chasser les souvenirs, perturbation marquée dans ses

activités. –

4. Extrême : souffrance incapacitante, im

possibilité de chasser les souvenirs. Incapable de poursuivre ses activités.

LA PSYCH

OED

UCA

TION

La psychoéducation du patient 6 objectifs principaux:

Permettre au patient de m

ieux comprendre ses sym

ptômes

post-traumatiques

Lui permettre de m

ieux comprendre à quoi ils servent

Explorer ses facteurs personnels associés à sa réaction post-traum

atique

Norm

aliser les réactions qu’il a eues lors de l’événement

Lui permettre de m

ieux comprendre les réactions de son

entourage

Le préparer à sa démarche thérapeutique

La psychoéducation du patient

Mécanism

es de mise

en place et de m

aintien de l’ESPT

Mécanism

es et répercussions

du stress

La psychoéducation =

Expliquer et informer

Page 27: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Le modèle de conditionnem

ent de Mowrer

(1960) Dans ce m

odèle, les deux formes

d’apprentissage expliquent le développem

ent et le maintien de l’ESPT

Le conditionnement

classique

Apprentissage des

réponses de peur

Le conditionnement

opérant

Apprentissage des com

portements

d’évitement

Le modèle de conditionnem

ent de Mowrer

(1960)

Les symptôm

es de peur s’expliquent d’abord par un conditionnem

ent classique

Situation d’horreur et de m

enace: ex d’agression

Réactions émotionnelles de peur

sur 3 niveaux (moteur,

physiologique et cognitif)

SI RI

SN Lieu, bruits, odeurs, couleurs, etc.

RC Réactions ém

otionnelles de peur sur 3 niveaux (m

oteur, physiologique et cognitif)

Mécanism

e de renforcement négatif

Exposition à un élém

ent conditionnel

Niveau d’anxiété

Evitem

ent

Le modèle de conditionnem

ent de Mowrer (1960)

Les conduites d’évitement s’expliquent ensuite par un

conditionnement opérant

Exposition à un SC lié à la situation traum

atique Echappement

Evitement

Dim

inution de l’anxiété

Réponses anxieuses

Renforcement des

comportem

ents d’échappem

ent et d’évitem

ent

Procédure de renforcem

ent négatif

Page 28: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Le modèle de traitem

ent émotionnel de Foa

et al. (1989)

= A

ttribution d’une signification de danger à un lien S-R autrefois sécuritaire ou neutre dans la

structure de peur du sujet.(ex: le hall de notre im

meuble, un lieu de

concerts…)

Le modèle de traitem

ent émotionnel de Foa et

al. (1989) Apeurée N

on contrôlable

Moi

Confuse

Incompétente

Dangereux

Viol H

omm

e

Seule

Crie

Paralysée

Banlieue

Attaque

Grand

barbu

Arme blanche

Le modèle de traitem

ent émotionnel de Foa et al. (1989)

Apeurée N

on contrôlable

Moi

Confuse

Incompétente

Dangereux

viol H

omm

e

Seule

Crie

Paralysée

Banlieue

Attaque

Grand

barbu

Arme

blanche

Le modèle de traitem

ent émotionnel de Foa

et al. (1989) Différences entre structure

cognitive de l’ESPT et celle des phobies:

Dans l’E

SP

T

Les réponses sont plus intenses

La structure est plus

complexe et

étendue

La structure est plus

facilement

accessible

Page 29: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Le modèle de Joseph, W

illiams et Yule (1995)

Rôle central de l’interprétation des :

de l’expérience traumatique

Causes Conséquences

Enjeux

État ém

otionnel Facteurs cognitifs

Modes de gestion

du stress

Le modèle de Joseph, W

illiams et Yule

(1995)

Facteurs mentaux / de

personnalité Réseaux cognitifs Styles cognitifs

Schémas

Stimuli de

l’événement

Représentations de l’événem

ent Reviviscences

Interprétation (appraisals)

Pensées automatiques

Réinterprétations

États ém

otionnels

Contexte social

Soutien social

Gestion du stress Stratégies actives

Stratégies d’évitem

ent Inhibition inquiétude

Le modèle de traitem

ent de l’info. d’Horowitz

(1986)

Protestation Peur, tristesse, rage

Déni

Refus de faire face à la m

émoire de l’événem

ent

Intrusion Pensées intrusives de l’événem

ent

Intégration Faire face à la réalité de ce qui est arrivé

Résolution Poursuivre sa vie

Submersion

Anéanti par la réaction émotive im

médiate

Panique ou épuisement

Résultant de réactions émotionnelles

s’intensifiant Évitem

ent extrême

Découlant de mesures telles que l’abus d’alcool

ou de drogues pour prévenir la douleur

États d’immersion

Images et pensées persistantes et perturbantes de

l’événement.

Réponses psychosomatiques

Des plaintes physiques se développent s’il n’y a pas de résolution Troubles caractériels Perturbation à long term

e de la capacité d’aim

er ou de travailler

Comparaison des m

odèles M

odèle M

owrer (1960) Foa et al. (1986)

L’événement traum

atique est vu com

me…

Un SI aversif

Un SI aversif créant une

structure de peur

La victime souffre d’un

ESPT parce qu’il y a… Conditionnem

ent classique et opérant et renforcem

ent négatif de l’évitem

ent

Attribution de signification

de danger à des associations neutres créant une structure de peur élargie

Certaines variables influencent le développem

ent de l’ESPT…

Perception d’ «in-contrôlabilité» et d’im

prévisibilité, sentiment

d’incompétence

Ce modèle explique bien les

symptôm

es… B4, B5, C1, C2

B1, B2, B3, B4, B5, C1, C2, D

Des im

plications cliniques découlent de ce m

odèle… Exposition in vivo et en im

agination Exposition in vivo et en im

agination

Page 30: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Modèle

Joseph et al. (1995) Horowitz (1986)

L’événement traum

atique est vu com

me…

Un événem

ent qui ne peut pas être intégré cognitivem

ent et ém

otionnellement

Une énorm

e source d’inform

ation qui ne peut pas être assim

ilée imm

édiatement

La victime souffre d’un

ESPT parce qu’il y a… Interprétation de la cause, des conséquences et des ém

otions liées à l’événement

Évitement, tendance

intrinsèque à l’intégration de l’inform

ation

Certaines variables influencent le développem

ent de l’ESPT…

Facteurs de personnalité, contexte, soutien social

Styles cognitifs, mécanism

es de défense

Ce modèle explique bien les

symptôm

es… C4, C5, C6, C7, D

2 B1, B2, B3, C1, C2, C4, C5, C6, C7

Des im

plications cliniques découlent de ce m

odèle… Restructuration cognitive des interprétations, attributions et croyances fondam

entales

Restructuration cognitive et travail au niveau des significations inconscientes

Comparaison des m

odèles

Explications simples pour les patients

E.T: Situation de danger

Comportem

ent : Fuite, A

ttaque, Inhibition

Pensée : je suis en danger

de m

ort

survie

Émotion : Peur

Après l’Evènem

ent… Stim

uli associés = Danger

Comportem

ent : Évitem

ent H

ypervigilance

Pensée : C’est de m

a faute Le m

onde est dangereux…

Émotion : A

ngoisse H

onte Colère

Tristesse

Le danger est tjs actuel

pour le sujet

10/01/2016 120

Le traitement cognitivo-

comportem

ental

Évitement:

Exposition ( lieux, situations,

souvenirs )

Cognitions: Restructura-tion cognitive

Émotion :

Relaxation,CR A

cceptation Com

préhension

Travail sur l’aspect relationnel

Page 31: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Exemple d’A

nalyse fonctionnelle

Cas Clinique •

Françoise. est italienne. Elle est à la retraite ,âgée de 63 ans, mariée, m

ère de 2 filles ( 36 et 38 ans), dont l’une réside en Italie. Elle vit avec son m

ari dans un pavillon de la banlieue parisienne.

•L’agression: elle a lieu un m

ardi matin à 5h.F.attend sur le trottoir que le bus qui doit la

conduire en Belgique arrive. Elle tourne la tête d’un côté puis de l’autre de la rue. Tout à coup 2 garçons lui sautent dessus et tentent de lui arracher son sac. F.crie, appelle au secours: personne ne vient. F. tom

be par terre et ne lâche pas son sac, les 2 homm

es la trainent sur quelques m

, elle lâche son sac, ils s’enfuient. F. qui se retrouve seule sur le trottoir, éprouve un sentim

ent d’irréalité. Elle prend alors la direction de chez elle et de là appelle la police. •

Troubles présentés par F.: •

Je vois F. 8 jours après son agression. C’est elle qui a pris l’initiative de consulter. Elle n’avait pas été hospitalisée suite à son agression car elle ne présentait que quelques ecchym

oses à la jam

be dues à la chute sur le trottoir: « ils ne m’ont pas frappé ». Pour autant F présente une

grande souffrance psychique. •

F est fatiguée, a les yeux rouges et larmoyants. Elle a du m

al à parler, semble envahie par

l’émotion tout autant que par les rém

iniscences de l’événement. Péniblem

ent elle tente d’exprim

er ce qui lui est arrivé. •

Lors de ce premier entretien basé sur une écoute active, nous lui avons expliqué com

ment se

mettait en place la réaction de stress et ce qu’elle déclenchait.

•F. aim

erait comprendre ce qui lui arrive et surtout pouvoir dim

inuer ses réactions physiologiques et ém

otionnelles qu’elle a du mal à contrôler.

•2èm

e entretien: Elle paraît toujours fatiguée , le regard vide et les yeux toujours brillants. Elle explique qu’elle pleure toujours beaucoup. Elle dit se sentir m

al, avoir du mal à dorm

ir, elle a l’impression

d’être sous tension et en mêm

e temps oppressée.

•Elle sursaute au m

oindre bruit, se méfie des gens dans la rue, n’arrive plus à em

prunter certaines rues. Elle ne se reconnait plus, dit n’avoir jam

ais été comm

e cela, bien au contraire. Elle n’arrive pas à oublier ce qui lui est arrivé, elle y pense tous les jours, tout le tem

ps. Elle se sent irritable. Elle pense aux agresseurs, cagoulés, grands. Elle se dem

ande qui ils sont? » Il s’agit sans doute de 2 jeunes drogués qui avaient besoin d’argent.je suis une fem

me seule,

c’était facile pour eux! » •

A cette étape quelle serait votre dém

arche évaluative? Questionnaires ou pas?

•3èm

e entretien: •

F est toujours avec son mouchoir à la m

ain. Elle parle plus facilement et évoque son histoire

personnelle. Elle semble avoir eu une vie heureuse, elle est satisfaite de cela jusqu’à

l’agression . Elle se rend compte qu’autour d’elle, il y a peu de personnes à qui elle peut parler.

Son mari est rarem

ent à la maison dans la journée, et le soir il ne sem

ble pas disposé à l’écouter. Elle nous apprend qu’elle a vécu un autre événem

ent important pou elle: le

cambriolage de son pavillon en 1996.Ca l’a beaucoup m

arquée, car mêm

e s’ils n’étaient pas présents, son idée est que ses filles auraient pu être tuées si elles avaient été là.

•Les pensées intrusives sont toujours aussi présentes et surgissent à n’im

porte quel mom

ent de la journée, suscitant tout un cortège de réactions physiologiques et ém

otionnelles im

portant qui inquiètent F qui ne comprend pas ce qui lui arrive.

•Cette 3èm

e rencontre(1mois ½ après) perm

et de finaliser l’analyse fonctionnelle, de reprendre le m

écanisme du stress , son activation, sa réactivation.

Analyse fonctionnelle:SECCA

Synchronique: •

Anticipation-(ce que prévoit ou redoute le sujet):je ne peux pas

sortir tôt le matin, la rue est dangereuse, ça va se reproduire

•Situation: agression à 5h du m

atin:2 J.H lui sautent dessus et lui

volent son sac. •

Emotion: peur, incom

préhension, sentiment d’irréalité.

•CPt: appelle au secours (personne)

•Signification personnelle: « la rue est dangereuse. Etre seule dans la rue et tenir un sac à m

ain présente un risque. Plusieurs personnes ensem

bles peuvent avoir un cpt dangereux pour moi. »

•Cognition: « j’aurai pu rester sur le carreau. Les gens ne s’occupent pas des autres. Ils ne s’occupent que de leur peau. »

•Im

agerie: « quoiqu’il arrive, je suis seule, s’il m’arrive quelque chose,

personne ne me portera secours. »

•Entourage: peu présent, aucun soutien si ce n’est de la part d’une am

ie ayant elle aussi vécue une telle situation •

Conséquences: ne reste plus seule dans une rue déserte, surtout le m

atin, ne prend plus son sac à main. Cache son porte-m

onnaie dans son soutien gorge. Fait un détour pour ne pas passer devant un groupe de2 personnes ou +

Page 32: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Analyse fonctionnelle :SECCA

Diachronique:

•Données structurales possibles:

•génétiques: aucun antécédent fam

ilial d’anxiété ou autres pathologies

•Personnalité: sociable, toujours en action, peur de rien.Pas de tr.de Personnalité

•Facteurs déclenchants initiaux invoqués: l’agression

•Evènem

ents précipitants les troubles: l’indifférence, le non-soutien, la non reconnaissance du statut de victim

e •

Facteurs historiques de maintien: cam

briolage qui fait écho •

Pas d’autres problèmes, ni traitem

ents psy ou médicaux

antérieurs ou maladies physiques

Un second événem

ent traumatique

•Au 4èm

e entretien, il était prévu de proposer le comm

encement de

la thérapie, lorsqu’un événement a tout m

odifié: F. pensait au départ qu’il n’y avait rien de personnel dans cette agression, et m

aintenant, elle pense que c’était peut-être prém

édité. •

Au décours d’une conversation avec un gendarm

e, celui-ci lui aurait dit qu’il soupçonnait , m

ais sans preuves, l’un de ses voisins, un jeune hom

me bien connu de la ville. F. interprète alors tous les élém

ents passés selon « l’intim

e conviction du gendarme ».

•Ce jeune voisin passe souvent devant chez elle . Le jour de l’agression, il avait du la voir sortir, il a donc appelé l’un de ses am

is, ils l’ont suivi puis attaquée.

•Ce serait pour cela qu’elle aurait trouvé sa carte d’identité volée dans sa boite aux lettres: « cela veut dire qu’il m

’observe toujours, qu’il peut recom

mencer, il va peut-être venir chez m

oi la prochaine fois! » •

Donc, si elle avait été plus attentive, elle aurait pu prévoir ce qui

allait se passer: il suffisait d’observer son voisin et elle aurait pu contrôler la situation.

•Puisqu’elle aurait pu prévoir cela, ce qui est arrivé est de sa faute (culpabilité).

•Conséquences: généralisation du cpt d’évitem

ent: elle condamne la

porte à l’arrière de la maison, ferm

e les autres à clé, mêm

e lorsqu’elle est chez elle, la plupart des volets et observe les gens qui passent dans la rue.(d’où nouvelle analyse fonctionnelle )

Nouvelle SECCA

synchronique •

anticipation: ferme toutes les portes de chez elle, condam

ne les issues, sort m

oins ou accompagnée

•Situation: discussion avec un gendarm

e ,là où elle a porté plainte •

Emotion-réactions physiques: peur, anxiété, irritabilité-

sentiment de m

alaise diffus ,oppression •

Signification personnelle: i l m’observe, je suis en danger

•Cognition: l’agression était prém

éditée, il m’observait

•Im

agerie: il va recomm

encer, ce sera pire la prochaine fois. •

Comportem

ent: surveille le gens qui passe devant chez elle. H

yperactivité managère.

•Entourage: quasi-absent, sort parfois avec une am

ie. •

Conséquences: se replie de plus en plus sur elle-mêm

e- Echo avec le cam

briolage de 1996. •

Réévaluation diagnostique possible à cette date?

Psychothérapie C,C,E

Page 33: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Questions pour la thérapie: quel nb

de séances? •

Question im

portante, combien de séances, se m

éfier des packages thérapeutiques avec un nom

bre préétabli( bien que dans tous les manuels)

•Tenir com

pte du sujet avant tout. •

Prendre en compte: le type de traum

atisme, les tendances dissociatives, les

relations inter-personnelles, l e nb de facteurs pré et post traumatiques.

•M

oins de séances versus Plus de séances

Témoin traum

a interpersonnel trauma sexuel tr. sexuel dans l’enfance

Peu de facteurs aggravants N

breux facteurs aggravant

Aucun trouble com

orbide Pls tr.co-morbides

Particularité de la prise en charge: travail en réseau

L’accompagnem

ent social: - la procédure civile: loi d’indem

nisation aux victimes, fonds de garantie ( CIVI)

Les associations de victimes( IN

AVEM

) qui les aident dans leurs démarches avec la SS, la

Cotorep, les compagnies d’assurance

- Les acteurs de l’accompagnem

ent social: médecin, m

édecin conseil pour les victimes, les

services sociaux, les associations de défense, -

Les mouvem

ents associatifs L’accom

pagnement judiciaire:

-le parcours judiciaire: la plainte, les frais de justice,l’aide juridictionnelle,la m

édiation pénale, l’instruction, le procès pénal, l’action civile

-Les m

odalités de saisie de la CIVI -

Les acteurs de l’accompagnem

ent: avocats, associations de victimes( partie civile),

l’INA

VEM, le m

édecin de recours La prise en charge m

édico-psychologique: - en urgence ou en post-im

médiat,

- les groupes de parole, - les traitem

ents psychotropes, - les différentes thérapies.

LE TRAVA

IL DES

AFFECTS

Travailler les émotions associées à l’ESPT

Pourquoi?

Pouvoir faciliter le contact avec les émotions, c’est

permettre à la victim

e d’être consciente de ce qui la dérange et d’avoir accès à des pensées qui

maintiennent peut-être sa détresse.

$ Un préalable: s’assurer que la victim

e peut ressentir ses ém

otions, peut les nomm

er, les accepter, se les approprier et les exprim

er de façon adéquate et fonctionnelle.

Page 34: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Laisser monter les

sensations physiques

Nom

mer l’ém

otion

Accepter l’ém

otion

Exprim

er l’émotion par

l’expression émotionnelle, la

comm

unication ou l’agir

Les étapes du processus émotionnel

Processus O

bstacles Vécu expérientiel

Dissociation, intolérance à l’inconfort ém

otionnel

Alexythymie, m

ésattribution de l’ém

otion, peu de vocabulaire

Conception négative des ém

otions

Je me sens

oppressée, j’e trem

ble, je suis tendue

Je me sens

tellement en

colère,j’ai la rage

J’ai le droit d’être en colère, dans ce contexte

Je peux pleurer, dire que je suis triste à m

es proches et m

’isoler

Conception négative de l’expression ém

otionnelle

Stratégies thérapeutiques émotionnelles:

10 étapes 1.

Favoriser un climat thérapeutique sécurisant ém

otionnellement

2.Favoriser la prise de conscience ém

otionnelle 3.

Favoriser l’appropriation émotionnelle

4.Favorisez l’identification ém

otionnelle 5.

Favoriser l’acceptation émotionnelle

6.Identifiez les cognitions qui bloquent le processus ém

otionnel 7.

Identifiez les méta-ém

otions 8.

Analysez l’im

pact des émotions sur les sym

ptômes post-traum

atiques 9.

Permettez l’expression ém

otionnelle 10. Favorisez une bonne gestion ém

otionnelle

Inventaire des émotions potentielles

(selon P.Brillon)

Niveau

d’intensité

- - -

+++

Colère Tristesse

Peur A

mer

Morose

Craintif

Se sent injustem

ent traité M

élancolique M

éfiant Irrité

Déçu

Se sent vulnérable

Frustré S

e sentir incompris

Impuissant

Cynique

Se sentir trahi

Anxieux

Exaspéré

Honteux

Vigilant R

évolté C

oupable Inquiet

Indigné S

e sentir abandonné P

aniqué Furieux

Découragé

Alarm

é Violent

Abattu

Effrayé

Agressif

Déprim

é A

ffolé E

nragé D

ésespéré Terrifié

Le Travail des pensées

Page 35: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Travailler les pensées associées à l’ESPT

3 niveaux de cognition jouent un rôle dans le m

aintien de symptôm

es post-traumatiques

Les pensées autom

atiques et les attributions causales

Les distorsions cognitives

Les croyances fondam

entales

138

Pensées post-traumatiques

Les victimes

présentent des pensées sur :

Le comportem

ent qu’elles ont eu lors

de l’événement

Leurs difficultés et sym

ptômes

post-traum

atiques

Les réactions des autres

Les changements

personnels perm

anents

La sécurité et la bienveillance

du monde

139

Si je n’arrive pas à contrôler m

es pensées et mes ém

otions concernant l’événem

ent, je vais devenir fou (folle).

Pensées sur les difficultés et les symptôm

es

Si je pense à l’événem

ent, je ne serai pas capable de le supporter.

Je devrais avoir dépassé tout ça m

aintenant.

140

Pensées sur les autres

Les autres sont incapables de faire face à ce qui m

’est arrivé.

Il n’y a personne à qui je peux complètem

ent me confier.

Page 36: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

141

Il faut que je sois particulièrement prudent(e),

car on ne sait jamais ce qui va se passer.

Pensées sur la sécurité et la bienveillance 142

Pensées sur les changements perm

anents

A bien des égards, je suis plus faible m

aintenant qu’avant l’événement.

143

Processus cognitifs pathogènes

Certains auteurs les envisagent comm

e un facteur central dans le développem

ent et/ou le maintien du trouble

(Dunm

ore, Clark, & Ehlers, 2001 ; Steil & Ehlers, 2000)

144

La distraction

à détourner sa pensée des préoccupations post-traum

atiques vers des sujets plus plaisants ou,

en tout cas, moins déplaisants

(Warda & Bryant, 1998a ; Bryant, M

oulds, & Guthrie, 2001)

Page 37: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

145

• soit à mettre un term

e aux pensées, im

ages ou souvenirs déplaisants, générateurs de détresse

• soit à éviter leur survenue

La suppression de pensée

(Dunm

ore, Clark, & Ehlers, 1999, 2001)

146

pensées répétitives et passives qui, en se centrant sur les causes et conséquences de l’événem

ent traum

atogène, sur la manière dont il

aurait pu être évité ou sa gravité dim

inuée, évitent à l’individu de se confronter au traum

atisme lui-m

ême

Les ruminations évaluatives

(Dunm

ore, Clark, & Ehlers, 1999, 2001; M

urray, Ehlers, & Mayou, 2002)

Distorsions cognitives

Distorsions cognitives liées à la culpabilité et à la honte

1) Les victimes croient souvent qu’elles « savaient » ce qui allait se

passer avant mêm

e que cela soit possible de prédire le déroulement des

événements

2) Les victimes exagèrent souvent leur degré de responsabilité dans la

cause de l’événement ou dans les conséquences qui ont suivi

3) Les victimes considèrent souvent que leurs actions lors de

l’événement n’étaient pas pleinem

ent justifiées alors qu’elles étaient les seules possibles à ce m

oment-là.

4) Les victimes se blâm

ent souvent d’avoir bafouer leurs valeurs personnelles sans considérer que leurs intentions étaient congruentes à leurs valeurs.

Croyances fondamentales

Travaux de Janoff-Bulman (1992)

3 principales croyances chez la victim

e

La croyance en un m

onde bon et bienveillant

La croyance en un m

onde juste et logique

La croyance en sa valeur

personnelle

Page 38: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Le Travail cognitif 5 étapes:

La première étape consiste à prendre conscience de l’ém

otion, du malaise

et à identifier la pensée sous-jacente associée à cette anxiété.

La seconde étape consiste à considérer la pensée identifiée comm

e une hypothèse de travail et à questionner sa validité, sa pertinence.

La troisième étape consiste à identifier les distorsions cognitives qui

sont à la base de la pensée anxiogène.

La quatrième étape tente d’identifier une pensée alternative plus

fonctionnelle, i.e. qui induit moins de détresse ou d’anxiété.

Lors de la dernière étape, la victime tente d’identifier avec l’aide du

thérapeute quelles sont ses croyances fondamentales et d’assouplir

celles qui sont associées à ses pensées et à sa détresse.

Le traitement cognitif –1-

•Face à des évènem

ents douloureux les émotions com

me la

tristesse, l’anxiété, la colère , la contrariété, le regret sont adaptées…

•Si la douleur est trop forte, les ém

otions peuvent se transform

er en anxiété permanente, crises de colère, état

dépressif, apitoiement sur soi….

•N

otre mém

oire à long terme renferm

e des systèmes de croyance

façonnées par nos apprentissages, nos expériences, se traduisant par une vision personnelle du m

onde , des autres et de soi.

•Q

uand un événement survient, nous l’évaluons et le confrontons à

notre système de croyances.

•Lorsque nous vivons un événem

ent traumatique, la m

enace de m

ort fait que nos croyances sont mises à défaut et s’écroulent.

•Le traum

atisme peut changer radicalem

ent nos croyances: « on n’est en sécurité nulle part », « tous les hom

mes sont des

violeurs »….

Le traitement cognitif -2-

•Ce qui est arrivé est de m

a faute. - Saviez-vous des choses et aviez-vous des choix

possibles sur l’instant? - S’il s’agissait d’un am

i ou d’un proche, que lui diriez-vous?

- Liste des responsabilités possibles de l’événement: si

on pouvait déterminer des responsables, en feriez-

vous vraiment partie?

- Examen des schém

as sociaux de culpabilité: « ça n’arrive pas à n’im

porte qui! » Pouvez-vous m’expliquer

cela? - A

ccepter d’être indulgent avec soi, personne n’est infaillible

Le traitement cognitif -3-

Je ne peux rien contrôler de ce qui m’arrive:

-sur quels dom

aines pouvez-vous avoir un contrôle? ( voire %

) -

pourriez-vous écrire sur un journal de bord des com

portements qui ont le résultat escom

pté? -

Engagez-vous plutôt dans les cpts qui ont une grande chance de réussir.

-Il est im

portant de pouvoir accepter qu’il y ait une part de hasard.

-Faire une liste des avantages et des inconvénients.

à penser ainsi

Page 39: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Le traitement cognitif–4-

•Le m

onde est dangereux: -

est-ce à 100 % vrai?

-Interrogez les conséquences pour vous des évitem

ents et de l’hypervigilance?

- Quelles seraient des précautions

raisonnables?

Le traitement cognitif-5-

•Je suis incom

pétent: - Q

u’est-ce qui prouve votre incompétence

dans votre quotidien? - Tenez un journal de bord de ce que vous

pouvez faire - N

otez lorsque vous vous apercevez que vos attentes sont irréalistes dans les situations extrêm

es ou inhabituelles - Faites un program

me progressif

Le traitement cognitif- 6-

•Croire en soi et en ses propres capacités:

Perte de la confiance en soi, en sa propre estime: « je ne vaux

rien, il ne peut m’arriver que des m

alheurs » M

ettre en évidence les cognitions * Pendant que le sujet rapporte la scène traum

atique: * Faire ressortir à l’occasion des m

anifestations émotionnelles

les pensées associées. * Evaluer leur sens avec le patient, leur validité et leur conséquence ( dévalorisation, suspicion envers les autres, inefficacité des

efforts d’adaptation). * O

n apprend au patient à affronter et discuter les pensées pour les m

odifier ou les adapter à la réalité

Le traitement cognitif-7-

•La vie n’a plus de sens:

- Faire une liste des choses que vous aimiez avant

- Une échelle des activités agréables et encore

satisfaisantes actuellement

- Le sentiment de perte que vous ressentez est la

manière inconsciente que vous avez trouvé pour

donner un sens à ce qui vous arrive - En prenant chaque journée, l’une après l’autre, n’y a t’

il aucun moyen de donner un sens ?

Page 40: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Le type de questionnement

•Il s’agit du questionnem

ent socratique qui, perm

et au patient d’envisager de nouvelles façons de penser, m

ais non de corriger ses pensées.

* toujours préférer les questions ouvertes: * qu’est ce qui est différent aujourd’hui, par quels signes votre détresse se m

anifeste t’elle? * com

ment votre vie est-elle changée,

comm

ent envisagez-vous l’avenir, comm

ent peut-on vous aider à être m

oins anxieuse, moins

tendue…

Cas clinique : Adjila

:Il s’agit d’une jeune fem

me algérienne, née en 1961, vivant en France

avec son mari et ses 2 petites filles. Ses parents vivent en A

lgérie et ses 3 sœ

urs sont également depuis une quinzaine d’années en France.

:U

n collègue psychiatre l’adresse à la consultation de TCC en 1999. :

Déjà reçue aux urgences en 1989, alors âgée de 28 ans, pour vertiges

rotatoires, précédés de céphalées diffuses, suivies de nausées et vom

issements, plusieurs fois par sem

aines, et ce depuis déjà plus de 6 m

ois, Mm

e M est rescapée du déraillem

ent du train en gare de Lyon de 1988.

:A

l’époque, elle n’avait pas été adressée en consultation de psychiatrie et il n’existait pas de prise en charge spécifique du PTSD

. :

L’apparition des troubles est survenue peu après cet événement, après

une période de cauchemars et d’im

ages intrusives où elle revoyait l ’événem

ent.

Cas clinique : Adjila

:En 1989, elle présentait un épisode anxieux avec palpitations, sueurs, trem

blements, peur de m

ourir… notamm

ent lorsqu’elle prend le RER et que celui-ci s’arrête dans un tunnel. Progressivem

ent, elle n’arrive plus à prendre les transports en com

mun : RER, m

étro, bus… :

Adressée en prem

ier lieu en thérapie analytique, elle arrête rapidem

ent ses rendez-vous. :

Elle est revue en juin 1999 pour attaques de panique aux urgences du CH

IV, avec vertiges, palpitations, sueurs, trem

blements, oppression thoracique et im

pression de mort

imm

inente. :

On lui conseille de prendre RV avec m

oi, ce qu’elle ne fera qu’en septem

bre 1999.

Cas clinique :Adjila

:En septem

bre 1999, le tableau présenté est celui d’un syndrome anxio-

dépressif important avec trouble panique et agoraphobie. Son m

édecin traitant lui avait prescrit un IN

RS et une benzodiazépine. :

Elle est mariée et a 2 jum

elles. Elle se sent agressive, a peur de m

ourir, de rester seule et d’être dans le noir. :

Histoire personnelle: Issue d’une fratrie de 6 enfants, elle n’est pas

élevée par sa mère, m

ais envoyée en France chez sa tante, lorsqu’elle avait 1 an. Elle ne connaît son père qu’à l ’âge de 8 ans et en exprim

e une grande souffrance. Son père est tué en A

lgérie en 1971 alors qu ’il « travaillait pour la France » dit-elle.

:D

ès le premier entretien, j’aborde le problèm

e de l’événement

traumatique et ses conséquences actuelles qui m

e font posé le diagnostic d’Etat de stress post-traum

atique avec en comorbidité un

trouble panique et agoraphobie, ainsi qu’un état dépressif moyen.

:La prise en charge qui s’en suit abordera les différents aspects.

Page 41: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Exemple de travail cognitif

•Est-ce quelque chose qui vous gêne, d’être vivante?

•Ben, oui. Pourquoi certains sont m

orts et pas nous? •

Pensez-vous que le fait d ’avoir échappé à la mort est anorm

al? •

Je me sens coupable, je n ’ai rien fait pour aider les blessés.

•Je sais bien que c est le destin, m

ais je ne devrais pas être là, tous ces m

orts! •

Vous dites que vous vous sentez coupable, qu’auriez-vous pu faire d’autre?

•J’aurai pu secourir des personnes dans m

on wagon! (contrôlabilité)

•Com

ment auriez-vous pu faire cela?

•J’sais pas! En fait, ce qui m

e gêne, c’est que j’ai marché sur des

passagers et je les ai griffé!

Exemple de restructuration cognitive-2

•Ce m

oment reste toujours très fort n’est-ce pas?

Pleurs…

•O

h oui! Vous vous rendez compte, pour sauver m

a peau, j ’ai m

arché sur des personnes pour me sauver! C’est injuste ce qui

s ’est passé! Maintenant je ne suis plus tranquille nulle part! je

ne mérite pas qu’on s ’occupe de m

oi; j ’ai écrasé des passagers pour sauver m

a peau! •

Pensez-vous vraiment que le fait d’essayer de survivre veuille

signifier que vous êtes quelqu’un de mauvais, qu’il ne faudrait

pas aider? (modification de l’im

age de soi) •

Non, m

ais ça me hante!

•C’est vrai: c’est toujours difficile de se dire qu ’il y ait des m

orts autour de soi, qu’eux aussi, n’y étaient pour rien, mais

cela changerait-il quelque chose pour eux, si vous mêm

e ou votre am

i étaient morts aujourd’hui?

Exemple de restructuration cognitive (3)

•N

on, heureusement on est là, m

ais mon am

i, je l’avais oublié aussi, je n ’ai pensé qu à m

oi! •

Il me sem

ble que pendant l ’évocation, vous avez parlé de lui, vous le cherchiez?

•O

ui, mais pas tout de suite, je n’ai pensé qu’à m

oi, d’abord! •

N’est ce pas quelque chose de norm

al que de penser à survivre?

•O

ui, mais d’autres ont réagi différem

ment!

•Com

ment les autres ont-ils réagi?

•J’en sais rien, j ’ai l’im

pression qu’ils essayaient d’aider d’autres personnes à se relever!

•Vous vous trouviez en situation de survie, ne pensez-vous pas que votre réaction était adaptée dans cette situation?

•Vous avez sans doute raison, m

ais ça a tout changé ensuite! •

Qu’est-ce que cela a changé?

•Je m

e suis séparée de mon am

i, je ne sais plus ce qu’il est devenu!… Pleurs.

•Est-ce que cet événem

ent vous a séparés? •

Oui, je pouvais plus vivre avec lui, on se disputait tout le

temps, on s’aim

ait plus. C’est comm

e si quelque chose était cassé, alors que cela aurait dû nous souder. J’étais en colère après m

oi, après lui, et puis, je vois plus les choses comm

e avant.

•Avez-vous actuellem

ent des raisons d’être en colère après vous ou après votre ancien am

i? •

Contre lui, non, mais après m

oi ça m’arrive régulièrem

ent!

Exemple de restructuration cognitive

(4)

Page 42: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Exemple de restructuration cognitive (5)

•J ’ai rien fait de bon dans m

a vie, depuis cet accident, tout a changé, je vois plus les choses de la m

ême m

anière, j’ai peur des gens, de ce qui se passe dans le m

onde, je suis pas en sécurité! (perte du sentiment

que le monde a un sens et du sentim

ent de sécurité) •

Est-ce que vous n’avez vraiment rien fait de bon dans votre vie depuis?

•Ben, j’ai laissé tom

bé mon am

i, mon travail, je peux plus reprendre les

transports, j’suis coincée chez moi, et si m

on mari ne m

’accompagnait

pas, je ne pourrais plus sortir. J’ai l ’impression qu’il y a du danger

partout! •

Peut-on dire que vous n’avez rien fait de bon, alors que vous avez eu des enfants que vous aim

ez, que cela se passe bien avec votre mari?

•O

ui, c ’est vrai, je suis contente de ça! •

Vous êtes là, vous vous occupez de vos enfants, ce n’est pas rien! •

Oui, vous avez raison, m

ais maintenant je suis agoraphobe.

•N

ous aborderons ce point et comm

ent y faire face, dans quelques séances. N

ous n ’avons pas fini ce travail de reconstruction.

Favoriser la détente et l’apaisem

ent

Faciliter la détente et l’apaisement

2 objectifs:

Donner au patient les m

oyens de faire face à l’hyperactivité neurovégétative, aux réactions physiques et ém

otionnelles déclenchées par la reviviscence du traum

atisme

Favoriser chez le patient le sentiment

d’auto-efficacité et de maîtrise des

sensations physiques et émotionnelles

ressenties lors des expositions

Le contrôle respiratoire

La relaxation Le training autogène de

Schultz La relaxation progressive

de Jacobson

Faciliter la détente et l’apaisement

2 axes

Auxquels on

peut associer:

9La visualisation

9L’arrêt de la pensée-

distraction

Page 43: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Cibler la digestion ém

otionnelle du trauma

Problématique

Certaines victimes restent très anxieuses et

continuent d’éviter de nombreuses situations.

Elles réalisent le côté irrationnel ou invalidant de certaines pensées m

ais se sentent incapables de les m

odifier.

« Je me rends com

pte que ce comportem

ent est ridicule, m

ais j’évite toujours de conduire seule. »

« Je sais qu’il n’y a pas plus de risque qu’avant, mais je

suis incapable de retourner faire mes courses »

L’exposition graduelle

En imagination

In vivo

La diminution de la peur post-

traumatique passe par:

l’expérience

Objectif de l’exposition graduelle

Favoriser une expérience d’habituation

- + anxiété

Passage du temps

Page 44: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Exemple de hiérarchie de situations

Mme C., 32 ans, directrice de m

arketing,se présente seule à la consultation en juillet 2003, suite à une agression subie dans son parking en juin 2003. «J ’ai été agressée par un inconnu, non arm

é, avec une casquette, alors que je rentrais chez m

oi à 20h15. Il m ’a em

poignée par le cou pour tenter de me dérober m

on collier, il m ’a jetée violem

ment par terre.»

Elle crie, personne ne vient. Son genou droit est blessé. Elle regagne son appartem

ent, seule et s ’écroule sur son canapé, en larmes.

Non seulem

ent Mme C revit la scène depuis, m

ais éprouve des signes ’anxiété très im

portants (palpitations, sueurs, tremblem

ents) à tel point qu’au bout d’une quinzaine de jours, elle ne sort plus de chez elle le soir, restreint ses loisirs et ses activités sociales. Elle refuse les invitations le soir. Sa vie professionnelle est com

plètement perturbée.

Les stimuli générant un seuil élevé d ’anxiété sont: arriver dans son parking

(7), voir surgir son agresseur(8), le regard de son agresseur ( 9), le contact corps à corps (9), solitude après l ’agression (9)

Exemple de hiérarchie de situations (2)

Sortir seule le soir Se rendre sur les lieux de l’agression (parking - résidence) A

ccepter une invitation le soir A

ller au cinéma, au yoga, …

S’approcher d’un homm

e A

ffronter son associé (climat conflictuel)

Supporter des conversations évoquant l’agression

Situations évitées

Degré de m

alaise (évalué de 1 à 10)

10 10 10 10 9 8

Exemple de hiérarchie de situations (3)

:Rester seule chez elle après avoir bien vérifié portes et fenêtres -0-

:Sortir le jour pour aller à son travail -1-

:A

ller au supermarché (rentrer avant 18h) -2-

:A

ller se garer dans son parking privé, le jour -4- :

Aller se garer en ville, dans un parking souterrain, de jour

-4- :

Aller au superm

arché (rentrer après 18h) -7- :

Revenir d’une invitation le soir, seule -8- :

Croiser un homm

e qui porte une casquette -9-

Favoriser la digestion ém

otionnelle du trauma

Page 45: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Problématique

Plusieurs victimes présentent encore des

symptôm

es importants de reviviscence

plusieurs mois après l’exposition traum

atique. Elles vivent régulièrem

ent des flash-back, des cauchem

ars, une impressions d’être

submergées par l’ém

otion à l’évocation de l’événem

ent.

« J’ai toujours des images spontanées de

l’agression à des mom

ents imprévisibles. »

« Dès que je pense à mon accident de voiture, je

me m

ets à pleurer. »

Pour y faire face

Buts : D

iminuer la détresse associée à la

mém

oire du traumatism

e D

iminuer les réactions physiologiques et de

détresse en présence d’éléments associés

au trauma

Favoriser l’intégration émotionnelle

Exposition au souvenir du traum

a •

Ecoute active •

Encouragements à continuer

•Se centrer sur les faits d’abord, puis sur les élém

ents sensoriels

( odeurs, personnes, couleurs, sons…) revenir dessus autant de fois que nécessaire pour faire dim

inuer l’anxiété •

Fin de séance: retour au calm

e, bilan, avertir d’une recrudescence d’anxiété pendant la sem

aine, être disponible et joignable. Pas de nouveaux exercices sans vous Eventuellem

ent, cassette audio en votre présence Lors des RVs suivants, prescrire, si cela va bien, des exercices à

la maison avec grille

Déroulem

ent d’une séance d’exposition au souvenir du traum

a •

Parler au temps présent

•Selon le degré d’anxiété, préférer l’exposition à un m

oment

précis de l’événement traum

atique avant de passer au suivant •

Si cela est possible , balayer toute la scène •

La répéter jusqu’à diminution significative de l’anxiété

•Travailler les ém

otions et cognitions bloquantes en séance •

Prévoir du temps: être réaliste/ à cette notion-idéal séance

de 60’ ou plus.En réalité?

Page 46: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Exposition au souvenir du traum

a •

Ecoute active •

Encouragements à continuer

•Se centrer sur les faits d’abord, puis sur les élém

ents sensoriels ( odeurs, personnes, couleurs, sons…) revenir dessus autant de fois

que nécessaire pour faire diminuer l’anxiété

•Fin de séance:

retour au calme, bilan, avertir d’une recrudescence d’anxiété

pendant la semaine, être disponible et joignable.

Pas de nouveaux exercices sans vous Eventuellem

ent, cassette audio en votre présence Lors des RVs suivants, prescrire, si cela va bien, des exercices à la

maison avec grille

Phase explicative « Lorsqu’on a vécu un événem

ent particulièrement éprouvant ém

otionnellement, on pourrait

le comparer à un film

d’horreur .Comme le souvenir de l’événem

ent surgit de manière

brutale, vous essayez d’en détourner votre attention pensant ainsi l’éloigner. Votre expérience m

ontre qu’il n’en est rien. Ces images pénibles sont inscrites dans votre

mém

oire et visent à être assimilées. Tout l’effort que vous déployez pour les éviter vous

les ramène à la conscience. Envisagez plutôt de les considérer com

me des im

ages d’un film

d’horreur. Vous avez sûrement eu l’expérience d’un film

que vous avez vu, effrayé, et lorsque vous avez eu l’occasion de le revoir , vous avez sans doute rem

arqué qu’il vous faisait m

oins peur. Nous allons voir ensem

bles une stratégie qui va vous permettre de

digérer plus facilement et efficacem

ent l’événement, de m

anière à ce que vous puissiez en parler avec m

oins de douleur et sans être submergé totalem

ent par l’émotion. N

ous allons revoir ensem

bles , autant de fois que nécessaire et à votre rythme cet

événement, jusqu’à ce que vous vous y habituiez progressivem

ent. Ce travail est volontaire, contrairem

ent aux images qui surgissent sans que vous en ayez le contrôle. »

« Je vous ai appris à vous relaxer, à utiliser le CR et nous pourrons nous servir de ces stratégies, pour dim

inuer les mom

ents d’anxiété trop intense. » « Je vous dem

anderai également à certains m

oments de côter cette anxiété entre 0 et

10. » « Lorsque vous m

’avez écrit l‘événement, vous avez déjà procédé à une prem

ière séance d’exposition. Cela n’a pas été facile, m

ais vous y êtes arrivé, mêm

e si vous avez oublié ou om

is certains éléments. La séance d’évocation va vous perm

ettre de reconstituer ce puzzle et de le m

ettre progressivement à distance, pour pouvoir l’observer et non plus

vivre l’événement intensém

ent, comme c’est encore le cas aujourd’hui »

En cas de blocage •

Souplesse avant tout: •

Le sujet traverse un contexte existentiel qui le fragilise, remettre à

la fois suivante, mais ne pas trop attendre.

•Le sujet a subi un autre événem

ent traumatique, sursoire à

l’exposition in vivo, le temps d’aborder le nouvel événem

ent •

Le sujet est trop anxieux: revenir à un niveau inférieur et bien expliquer qu’il ne s’agit pas de recul dans la thérapie , m

ais d’un palier sans doute plus difficile pour la victim

e, abordé trop tôt.Si vous le pouvez, l’accom

pagner, sinon, reprendre ultérieurement.

•Le sujet veut faire plaisir au thérapeute, explique qu’il s’est exposé , m

ais minim

ise l’anxiété: reprendre avec lui les objectifs thérapeutiques: ce n’ est pas une course où il faut gagner à tous prix, on a le droit de prendre son tem

ps et de faire une pause sur un palier, mais on n’y

restera pas •

Le sujet est en pleine procédure judiciaire: faire une pause aussi bien sur l’exposition in vivo, que sur l’exposition en im

agination

Exemple avec M

me M

.

•C

’est l’été. Nous som

mes en juin 1988. J’aim

erais que vous vous rappeliez les m

oments ayant précédé le dram

e. •

Il fait très beau. C’est la fin d’après-m

idi. Vers 18h, je crois, je sais plus exactem

ent. J’ai passé une super journée au travail, l’ambiance est

bonne, on n’arrête pas de raconter des blagues, de parler de nos projets de sortie du soir .

•Je sors de m

on travail, comm

e d’habitude, à Montreuil. M

on copain est là, il est venu m

e chercher comm

e d’habitude. •

Continuez, s’il vous plait.

•O

n part tous les 2 vers le RER A, en direction de Nation. On rigole, tout

va bien. •

Est-ce que vous vous souvenez de ce dont vous êtes en train de parler? •

On faisait des projets de vacances, on a prévu d ’aller en N

ormandie cet

été…

Après quelques instants de relaxation, je propose à Mm

e M. de se rappeler

l’événement et de l’évoquer en parlant au présent.

Page 47: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Exemple avec M

me M

. •

Si vous le voulez bien, restez à repenser à ce mom

ent agréable. Com

ment vous sentez-vous? Ressentez-vous une gêne, une ém

otion particulière?

•N

on, ça va bien, …

•Bien, reprenons alors!

• Arrivés à Nation, on a pris le RER (vous prenez le RER). O

ui, on prend le RER A en direction de gare de Lyon (A=1). Je regarde les panneaux, pour voir les horaires; je vois plein de gens sur le quai, plus que d’habitude, ...

•Je dis à Rachid: on est en retard, on a peut-être raté le train. Je suis stressée (A=3). Je voudrais qu’on aille au ciném

a ce soir. Ah non! Il est en

retard en fait. On va peut-être arriver à le prendre!

•Vous sentez-vous énervée?

•O

ui, je veux être à l’heure au ciné. Je ressens cet énervement, là, en ce

mom

ent, à moins que ce soit de l’anxiété, j’sais pas.

Exemple avec M

me M

. •

Vous pouvez respirer comm

e je vous l’ai montré!

•Vous y êtes?

•O

ui, ça va mieux.

•Continuons alors.

•O

n a descendu les escaliers, le train était là (vous descendez. Et le train est là.)

•Restez à cet instant, que voyez-vous?

•Il y a d’autres personnes qui descendent vite, com

me nous, on a

l’impression de se m

archer dessus; c’est casse-pieds; on se bouscule trop.

•Respiration accélérée: vous sem

blez avoir du mal à respirer! Vous

sentez-vous angoissée? •

Oui, ça com

mence à m

onter. (A=5) •

Que se passe-t-il à ce m

oment?

•Ça vient trop vite, les im

ages! J’ai le cœur qui cogne...

Exemple avec M

me M

. •

Essayez de respirer com

me je vous l’ai m

ontré! Allez-y, prenez votre

temps!

•O

n monte dans le RER, m

ais pas dans les premiers wagons, on se m

et au m

ilieu quand on peut. •

Y-a-t-il une raison particulière à cela? •

Non j’aim

e bien, c’est tout. C’est bizarre, pourquoi le train ne dém

arre pas! Q

u’est-ce qui se passe, pourquoi il met autant de tem

ps? •

Que ressentez-vous exactem

ent? •

Je ne me sens pas bien, j’ai chaud, d’ailleurs, il fait chaud, on est debout,

serrés comm

e des sardines!…

•Restez quelques instants supplém

entaires dans le wagon, en train d’attendre. Q

ue voyez-vous? Que se passe t’il autour de vous?

•Y a une dam

e juste à côté de mon am

i. Elle tricote. Elle doit faire un pull rose. Elle doit bien avoir 50 ans. Elle est en bleu m

arine. J ’aimerais bien

savoir tricoter , moi aussi! Y a un m

onsieur qui lit Libé; il a du mal à tourner

les pages. Ils ont pas l’air stressés, moi si..

Exemple avec M

me M

. •

Moi, j’aim

e pas attendre et puis j’aime pas trop le train, dans les

souterrains, j’ai peur que le plafond nous tombe dessus! Il fait très chaud,

c’est intenable. •

Continuons, voulez-vous? •

Ensuite, alors là, c’est dingue: j’ai entendu un grand boum

, comm

e une explosion. Tout le wagon a bougé. (A=8)

•J’ai entendu com

me une grande explosion: alors là c’est grave, ça m

e résonne dans la tête, je com

prends rien… D

es gens sont tombés, m

oi aussi.

•Y a une bom

be, ou alors le train n’a plus de freins! •

Pouvez-vous rester dans la situation, en respirant? •

J’y arrive pas, y a la suite qui vient! •

N’allez pas trop vite, restons au m

oment où le train a bougé.

• Y a des gens qui tom

bent, ils saignent! Qu’est ce qui se passe? Le train

n’a plus de freins!

Page 48: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Exemple avec M

me M

. •

Faut je sorte de là. Il faut que je sorte! Ou est Rachid?

•Est-ce qu’il y a un carreau pour sortir? (A=7)

•Y a pas de carreau! Il faut que je sorte de là!

•Dans m

a tête, je voulais me jeter à travers la fenêtre, car pour m

oi, le train n ’avait pas de frein! M

me M

hyperventile +++ •

C. respiratoire pendant 1 m

inute, les signes s’estompent. M

me M

ouvre les yeux. (échappem

ent) •

Non, gardez les yeux ferm

és! Je sais que c’est pénible, mais com

me je

vous l’ai expliqué, il vaut mieux que l’anxiété baisse d ’elle-m

ême. Faites-

moi signe dès que vous pouvez continuer.

•O

n y va! Reprenons à cet instant, où vous voyez les passagers tomber.

Est- ce que vous visualisez ce qui se passe? •

Oui j’y suis. J’entends des cris des passagers, com

me m

oi. Mon D

ieu, m

on ami. J ’ai oublié m

on ami! Q

uelle horreur! J’ai mêm

e pas pensé à lui! Je vais m

ourir: au secours, faites quelque chose!

Exemple avec M

me M

. •

Faut que je sorte! faut que je sorte de là. Je monte sur des gens, j ’ai griffé

quelqu’un, je marche dessus! (A=10)

•J’étouffe, j’arrive plus à respirer!

•Nous allons calm

er ensemble la respiration, laissez aller tout votre corps,

donnez-moi les m

ains, allez, on respire ensemble. C

’est bien, continuez, voyez, les signes s ’estom

pent. •

Est-ce que cela va mieux?

•O

ui, ça redevient plus normal. (A=7)

•Un contrôleur arrive : «calm

ez-vous, on vous fera sortir, dès qu’on pourra» •

Je veux sortir tout de suite! (pleurs) •

Les gens essaient de sortir, moi aussi, je m

arche sur des gens. Y a plein de fum

ée, j ’ai mal aux oreilles! A

h, je vois Rachid, il était pas loin

(automatism

e: dissociation péritraumatique?)

•Je pars avec. O

n part tous les deux et j’appelle quelqu’un pour qu’on vienne nous chercher.

Exemple avec M

me M

. •

On est vivants! O

n est vivants! on s’en est sortis! •

C’est vrai vous êtes sauve et vous êtes là, m

aintenant. •

A la maison, je suis arrivée, m

on copain m’a dit « viens voir les m

orts à la télé »

•je m

e mets à pleurer. J ’étais presque m

orte aujourd’hui (A= 6). Y a plein de m

orts à la télé: il y a une dame en blanc avec des chaussures rouges.

Ça aurait pu être m

oi! Pourquoi j’suis encore là?

•je pensais pas qu’il y avait tant de m

orts. Com

ment ça se fait qu’on est

vivants? On aurait dû être tous m

orts! C’est le destin! A

llah est bon! Je devais vivre.

•M

ais voyez comm

ent je suis maintenant. J’arrive plus à sortir de chez m

oi, ni à prendre les transports en com

mun.

•R

eprise de la relaxation. •

Cela va-t-il mieux?

•O

ui, je me sens m

oins anxieuse, encore un peu, mais m

oins (A=3). Fin de la séance. L ’entrainem

ent aux com

pétences sociales-1- •

COM

MEN

T? •

Par la mise à jour des situations problèm

es spécifiques:ce qui gêne la victim

e dans sa relation avec les autres-liste de situations-

•analyse en term

es d ’affirmation de soi( im

plication, utilisation de la 1ère personne)

•jeux de rôle( chaque situation difficile peut être travaillée en séance)

•prescription d ’exercices in vivo( généralisation )

•PO

URQ

UOI?

•Pour aider la victim

e à mieux satisfaire ses besoins

•à m

ieux s ’adapter à son environnement

•à m

ieux exprimer ses ém

otions

Page 49: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Entrainement aux com

pétences sociales-Q

UOI?-2-

•Répondre de m

anière affirmée aux questions posées par des

proches ou des collègues sur la situation dramatique: qu ’est-ce

qui t ’es arrivé? On m

’a dit que tu avais eu des ennuis? mais dis-

donc , t ’en a pris un coup! Pourquoi étais-tu en arrêt tout le tem

ps? Est-ce que tu as eu peur? •

Parler de la situation traumatique de m

anière affirmée

•reconnaître la difficulté de la situation, exprim

er ses émotions

négatives ressenties ( colère, peur, haine, …) •

en cas de lassitude ou de gêne, refuser de parler de la situation traum

atique et s ’affirmer pour changer le sujet de la

conversation: •

« c ’est gentil de vous intéresser à ce qui m ’est arrivé, m

ais m

aintenant, j ’ai envie qu ’on change de sujet! » •

« Ca m ’a fait plaisir de vous revoir, m

ais je n ’ai plus envie de parler de ce qui s ’est passé » Entrainem

ent aux compétences

sociales-3- •

Répondre aux critiques: - tu n ’aurais pas du t ’affoler, c ’est toujours aux m

êmes que ça

arrive, est-ce que tu ne l ’as pas un peu cherché? Tu ne sais pas te faire respecter! Tu t ’es fait avoir ! Tu ne sais pas t ’y prendre avec les gens! Tout ce tem

ps d ’arrêt de travail pour ça! M

oi aussi , j ’ai eu des problèmes, m

ais je m ’y suis m

ieux pris que toi…

•Répondre aux com

pliments ou aux signes de com

passion: - tu as été très bien, je n ’aurais pas m

ieux fait, tu as été form

idable! O

u - m

on pauvre, c ’est terrible ce qui t ’arrive, on ne va pas te laisser tom

ber, tu es bien sûr que tu n ’as besoin de rien?

GESTION D

E LA CO

LERE

Gestion de la colère •

Extrême fréquence de l’irritabilité et des accès de colère chez les

victimes , assorties de rum

inations, entrainent un isolement social.

•Lorsque la colère est trop im

portante, elle est difficile à gérer par le patient, m

ais aussi par le thérapeute. •

Apprendre aux sujets d’identifier les déclencheurs, de pratiquer

des monologues intérieurs à chaque étape de l’interaction donnant

lieu à la colère. « si je respire quelques secondes, je sais que je peux dim

inuer cette colère » •

S’obliger à sortir, à s’activer ( ne pas rester collé à l’expérience) •

Apprendre à identifier les processus qui entretiennent cette colère

( personnalisation, injustice, méfiance…)

Page 50: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Gestion de la colère Jeanne est adressée à m

a cs en juin 2009 par le médecin de chirurgie

vasculaire et endocrinienne, suite à une agression violente, subie le 27 mai

2009 dans l’autobus qui la conduisait à son travail. J. vit en concubinage avec un am

i de longue date et a une fille d’un premier m

ariage. Elle a élevé sa fille seule et travaille dans un cabinet d’expertise.

Agression à 7h le matin , dans le bus. Elle ressent un poids très lourd

tomber sur elle. L’agresseur en la frappant avec une arm

e blanche a sectionné une artère. Elle reçoit plusieurs coups de couteau sur le côté gauche de l’épaule. Il est arrivé par derrière. Elle se souvient du couteau, du sang, de la chaleur. Il n’y avait que des fem

mes dans le bus. « j’ai eu

peur mais j’ai senti que ce n’était pas m

on heure ».Elle a eu le courage de se lever et d’aller vers le conducteur. L’agresseur est décrit par Jeanne: jeune hom

me noir, yeux injectés de sang qui l’appelle « m

aman ». Elle

saura ultérieurement, qu’il s’agit d’un m

alade mental ayant fugué d’un HP

dans les Vosges et en voyage pathologique.

Gestion de la colère •

Elle décrit un sentiment d’irréalité, se sentait com

me abrutie, im

pression d’être dans un film

. •

Lors de la cs, ressent de la haine, des envies de vengeance, de la colère qui s’exprim

e notamm

ent par le non-verbal (machoîres contractées, regard

brillant et incendiaire, gestes brusques en serrant le poing). •

Elle répond de manière agressive à son entourage.

•Contexte de deuil récent: sa m

ère il y a 2 ans (K généralisé) •

Elle présente un Sd de reviviscence, revoit la scène ( les yeux de l’agresseur : rouges, injectés de sang, le couteau, l’entend hurler, la sensation de poids qui tom

be sur elle) , nombreux cauchem

ars, évitement

phobique des bus. Sd dépressif. •

Pourquoi moi?

•PTSD aigu:

•IES : 24/45 ,HAD: 26 avec A:10/D:16.Q

ED: 8/40

Gestion de la colère Après psychoéducation, contrat thérapeutique et définitions d’objectifs découlant

sur: •

4 séances d’apprentissage de relaxation, identification des pensées agressives en rapport avec l’état ém

otionnel •

12 séances d’évocation •

A la 5 séance, après hiérarchie de situations anxiogènes, exposition in vivo. •

Qu’il s’agisse de l’exposition en im

agination ou de celle in vivo, elles se sont déroulées norm

alement.

•Elle a repris son travail au bout d’un an, en prenant le m

ême bus.

•La d

ifficulté: la gestion de la colère.

•Jeanne a des difficultés à identifier les situations réelles qui la déclenchent, utilise une fois sur deux la grille m

ise au point pour elle, résiste au travail sur les émotions

et a du mal à jouer les scènes en cs

( jeux de rôle).

Gestion de la colère •

Jeanne n’arrive pas à prendre du recul et décrit des ruminations intenses,

encore , 3 ans après. Alors que les séances s’étaient espacées ( 1 tous les 2 m

ois, pour faire le point), un événement vient précipiter les ém

otions de rage et d’im

puissance: sa fille s’est fait agressée à un feu rouge ( on lui a baissé son jogging et m

is ses fesses à l’air) par un jeune homm

e à vélo. •

Jeanne prend aussitôt rv et vient dans un état de rage total: elle a d’ailleurs cassé des choses chez elle, a agressé son am

i qui lui a fait une réflexion, en le bousculant violem

ment ,et, depuis l’agression de sa fille, se

promène avec un couteau. » :Si je le vois, je lui fais la peau, déjà qu’avec

mon agresseur, je n’ai pas eu justice rendue, du fait qu’il était m

alade m

ental !». •

Jeanne se rend compte de l’aspect disproportionné de sa colère: travail

selon la méthode de P.Brillon .

Page 51: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

�Situation de colère / à l’agression de sa fille

Poin

g fe

rm

é, elle

hurle

,

enragée 10

« ce salaud, je vais l’étriper avec m

on couteau »

« P

ouvez-vous diminuer cette ém

otion?

Oui, si je

respire et que je

m

e dis

que je

suis

en colè

re? 8 »

Si vous vous disiez que vous êtes furieuse par rapport à ce qui lui est arrivé?

Je suis

en colè

re.

Que pensez-vous à cet in

stant?: « qu’on ne touche pas à m

on bébé »

Quelle stratégie allez-vous adopter pour vous calm

er?

Je sors de la

piè

ce, je

m

e rela

xe.

« C

ela a t’il diminué? O

ui un peu, à 6, cela correspondrait à l’exaspération.

Il est important d’essayer de baisser votre niveau de colère en dessous de 6.

»

« En fa

it je

suis

révoltée (5), d’abord m

oi, j’ai failli y passer, puis ma fille,

»

Est-ce bien utile de vous promener avec un couteau? V

ous risquez de blesser quelqu’ un d’autre que la personne voulue?

Oui , vous avez rais

on, je

m

e sens m

oin

s irritée, je vais m

’en débarrasser:3 »

Gestion des tendances suicidaires

•Reconnaître les sentim

ents de désespoir ( surtout pas de débat)- écoute active-attitude très em

pathique •

Exprimer son opposition « je ne peux pas vous laisser faire »,

sa tristesse et sa volonté d’aider la victime à trouver une autre

solution: « voyons ensembles com

ment je pourrais vous

aider » •

Expliquer la dépression : filtre temporaire à travers duquel

tout est noir •

Fournir un N° où le sujet peut vous joindre en cas d’envie

suicidaire ou facilement joindre un collègue des urgences.

Existence d’un Trouble de la personnalité

•Le trouble de la personnalité fragilise le patient, perturbe la relation thérapeutique

•Trouble de la personnalité borderline

-Evaluer le risque régressif -Revoir nos objectifs thérapeutiques: sont-ils

réalistes? -D

oit-on absolument travailler sur le traum

a? -Y a t’il habituation au quotidien? -Souplesse avec les stratégies d’exposition, car

régression potentielle -Gestion du stress, résolution de problèm

es adaptées Existence d’un trouble de la

personnalité •

Le trouble de la personnalité narcissique: - D

ifficultés à évaluer l’ESPT et le TPN

- Travail sur le trouble de la personnalité avant celui du traum

a - Travail sur l’estim

e de soi. -

Restructuration cognitive, travail sur les schém

as: vue de soi, des autres, du monde:

Page 52: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

Gestion des flashbacks, lorsqu’il e

n re

ste

•Les expliquer, norm

aliser: on n’est pas fou, le sujet a besoin de tem

ps pour digérer

•N

e pas lutter contre eux, cela les augmente

Identifier les stimuli déclencheurs

Mise en pratique de stratégies d’auto-contrôle:

-respiration ventrale,

- m

onologues de gestion du stress, -

s’inscrire dans le présent: je m’appelle.., je suis dans tel lieu..

•A

ider le sujet à externaliser les flashbacks en les écrivant: reprise d’auto-contrôle, partage avec autrui de son expérience

Conclure la démarche

thérapeutique

Quand arrêter la thérapie?

•Critères perm

ettant d'arrêter la thérapie * Les sym

ptômes ont significativem

ent diminué et ne correspondent plus à un

diagnostic d'état de stress post-traumatique,

* La victime peut parler de l'E.T. sans se sentir subm

ergée par la détresse * Les com

portements d'évitem

ents n'interfèrent plus avec le fonctionnement

quotidien •

Les distorsions cognitives les plus importantes ont été m

odifiées (Lealy et H

olland 2000). •

Stratégies de fin de traitement :

* Conclure sur les impacts de l'ET dans la vie du sujet (objectif de vie et

développement personnel…).

* Prévention de la rechute (mettre en évidence ce qui a été le plus utile dans

la thérapie, les facteurs de rechute perso et prévoir comm

ent y faire face).

* Maintien des acquis (espacer les séances progressivem

ent, auto-évaluation, auto-prescription de tâches, objectifs à long term

e).

La victime ressent des bénéfices secondaires

•Elle n’est pas ou peu investie dans le processus thérapeutique

•Elle s’oppose

•Elle sem

ble vouloir rester dans la victimisation

•Préfère rester chez elle que travailler

•Elle reçoit des com

pensations supérieures à un salaire •

Son entourage renforce ses évitements et agit à sa place

•Ses sym

ptômes sont signes qu’elle a bien été traum

atisée •

C’est son moyen à elle d’ être reconnue.

•Voir avec le sujet les raisons précises de cette difficulté, la fonction du m

aintien du trouble, ses effets sur l’entourage, les spécifier avec le sujet

Montrer que dans ce cas, on ne peut rien pour elle pour l’instant

Reporter la prise en charge, donner le temps de la réflexion

(liste: avantages/inconvénients)

Page 53: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

L’articulation avec les autres approches

•Q

ue penser de l’EMDR? technique de restructuration cognitive et

de gestion émotionnelle.

•Personnellem

ent utilisation du protocole MA

TH ( Terratovsky-

Doutrelugne-Cottencin)

•En tant que thérapeute TCC, peut-il être judicieux d’utiliser d’autres outils voire d’adresser à des confrères pratiquant ces techniques?

•A

u delà des évaluations prouvant l’efficacité de telle ou telle m

éthode, ce qui importe, c’est ce qui am

éliore le sujet? Les spécialistes de l’EM

DR diront que cela am

éliore les symptôm

es dès les prem

ières séances, alors qu’en exposition classique, nous prenons notre tem

ps avant d’exposer le sujet. Voir sur le long terme

. •

L’EMD

R, peut offrir une meilleure exposition ém

otionnelle, en dim

inuant l’anxiété, mais en m

ême tem

ps présente un aspect très hypnotique.

Les thérapies d’inspiration analytique

•Les thérapies d’inspiration analytique dans le cadre du psychotraum

atisme ont

été réaménagées et s’inspirent des travaux de Ferenzy sur le sujet.

•L’approche est relationnelle, la parole est de m

ise, celle du thérapeute , celle du sujet , interaction qui perm

et à la victime de reprendre le cours de son histoire,

plutôt que de rester à un niveau imaginaire.

•Horowitz(1997) s’inspire des données psychanalytiques, en particulier sur le

problème du conflit intrapsychique.

Intégration de différents modèles conceptualisés com

me un processus de deuil

(différentes phases: accomodation+assim

ilation-concepts Piagétiens- supperposés aux conflits psychologiques ou aux traits de personnalité antérieure; déni et détachem

ent des affects pour faire face à la déferlante émotionnelle)

•Si l’inform

ation n’est pas intégrée ( A+A

), elle reste à l’état brut au niveau conscient et se joue dans les intrusions, illusions, cauchem

ars de la phase intrusive.

•L’abord psychanalytique reste le plus efficient dans les cas d’inceste, d’agressions sexuelles dans l’enfance, de m

altraitance, des troubles de la personnalité, et dans les cas de grandes difficultés existentielle et ou de fonctionnem

ent personnel. •

D’où la grande richesse de travailler en pluridisciplinarité.

L’EMDR

•Shapiro en 1995 m

et au point cette technique de désensibilisation et de retraitem

ent de l’émotion par

des mouvem

entsts oculaires. •

L’hypothèse de départ est neurologique: il sem

blerait que cette technique favorise la digestion des différentes inform

ations traumatiques par les 2

hémisphères cérébraux.

Le patient choisit une scène du scénario traum

atique, il va se concentrer à la fois sur les pensées et les ém

otions suscitées par l’image

intrusive. ( exposition +travail cognitif classique) En m

ême tem

ps, il se concentre sur les mvts produits

par les doigts du thérapeute. La séquence est répétée jusqu’à dim

inution de l’anxiété et m

odification des pensées négatives par des cognitions plus adaptées .

L’hypnose •

Utilisée par Freud dans la recherche d’une abréaction et d’une

catharsis pour résoudre le conflit psychique, elle consiste en une expérience de dissociation.

•Elle perm

ettrait de faciliter le souvenir de l’événement

traumatique encodé de m

anière dissociative et qui ne peut revenir à la conscience. A

ctuellement, plutôt hypnose

éricksonienne. •

D.Spiegel(1989) atteste de la fréquence de son utilisation dans

le cas du psychotraumatism

e. •

Le problème réside toujours , com

me du tem

ps de Freud ,dans la question de la suggestibilité qui peut induire de faux souvenirs.

•D

éconseillée dans le cas d’agression sexuelle ou de viol. •

Elle peut être efficace pour les victimes souffrant de douleur,

d’insomnie, d’anxiété dissociative.

Page 54: TCC du psychotrauma-AFTCC...TISME C C 2016 n gue-e 4 C-P-P P-S:, –) P-P-P-. du e els 6 3 du cours • uction • rique • é • a • PT • • e • n • t-t • s • rge •

La mindfulness:techniques de pleine conscience

•P

lein

e co

nscie

nce

: être attentif d’une m

anière particulière: délibérément, dans le

mom

ent présent et sans jugement

•Efficace

pour les rechutes dépressives, la gestion du stress, les troubles de la personnalité borderline, les troubles anxieux, le psychotraum

atisme ( renforcem

ent de la perception de soi dans l’ici et m

aintenant pour soigner la dissociation)

Conclusion •

Exposition et restructuration cognitive sont les thérapies les plus efficaces dans le cadre du état de stress post-traum

atique. L'exposition est efficace, nécessaire et la plus rapide, La restructuration cognitive est la thérapie la plus utilisée

dans n'importe quel contexte de traum

a, elle a le moins de

contre-indications et est le mieux acceptée,

•Stratégies différentes selon que le traum

a est récent ou ancien,

•Pas de guérison, m

ais "intégration", reprise du cours de la vie,

•N

e pas passer à coté de l’ ESPT devant une symptom

atologie anxieuse, dépressive ou toxicom

aniaque, •

Traiter les maladies co-m

orbides, •

Utiliser les traitem

ents chimiothérapiques quand nécessaire,

•U

tilité et connaissance du réseau associatif, de l'A

ccompagnem

ent socio-judiciaire .

Références Bibliographiques •

Brillon P,.2005 « Comm

ent aider les victimes souffrant de stress post-

traumatique. Ed-Q

uebecor •

Brillon, P. (2004) . Se relever d’un traumatism

e: réapprendre à vivre et faire confiance. Guide à l’intention des victim

es . Montréal: Ed.Q

uecebor •

Culpepper,L,2000. « Treating Posttraumatic Stress D

isorder in primary

Care Settings: The expert Concensus Guidelines- •

De Soir ,E, 2014. Gérer le traum

a. De Boeck, Bruxelles.

•Foa EB,1999. A

comparison of exposure thérapy, stress inoculation training,

and theircombination for reducing psottraum

atic desorder in female assault

victims J Consult Clin psychol.

•Foa E.B.,2012- Revivre après un viol –D

unod •

Foa.E., B2012. Traiter le traumatism

e du viol –Dunod

•Kedia,M

;Sabouraud-SeguinA,, 2008:L’aide m

émoire de Psycho-

traumatologie, D

unod. •

Stéphane Guay et André M

archand,2006: Les troubles liés aux évènem

ents traumatiques –Les Presse de l’U

niversité de Montréal-

•Jehel.L;Lopez,G 2006 :Psychotraum

atologie ;Dunod

Références Bibliographiques- suite- •

Lopez,G. Sabouraud-Seguin,A,.2000 « Psychothérapie des

Victimes » D

unod •

Ponseti-Gaillochon A, Cl.D

uchet, S.Molenda, 2009: Le

debriefing psychologique. Pratique, Bilan et Evolution des soins précoces.D

unod. •

Ponseti-Gaillochon,A, in Rom

ano,H,2013 L’aide M

émoire de

l’urgence Médico-Psychologique, « Les interventions post-

imm

édiates auprès des victimes » D

unod •

Ponseti-Gaillochon A. in Rom

ano,H, 2015. A

ccompagner le

deuil en situation traumatique: « La psychothérapie cognitive,

comportem

entale et émotionnelle du deuil » .D

unod •

Seguin Sabouraud A; 2004- Revivre après un choc-O

.Jacob •

A.Seguin- Sabouraud: Psychothérapie des Victim

es, Dunod,

2000 •

G.Vaiva, P.Lestavel, F.Ducrocq:Q

uand traiter le psychotraum

atisme?;Presse M

ed.2008;37:894-9016Elsevier.M

asson SAS.

•Vaiva G, lebigot,F, D

ucroccq,F, Goudemand M

;2005 Psychotraum

atismes: Prise en charge et traitem

ents-Masson