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- 01 - 93 | 94 Avril/Mai 03 2014 TECHINNOV 2014 Rencontre avec Jean-Claude Chabin, Président BIOCITECH : Un parcours entrepreneurial dans le monde des sciences de la vie CIRI : une ouverture du CIR à l’innovation DOSSIER

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93 | 94Avril/Mai03

2014

TECHINNOV 2014

Rencontre avec Jean-Claude Chabin, Président

BIOCITECH :Un parcours entrepreneurial dans le monde des sciences de la vie

CIRI : une ouverture du CIR à l’innovation

DOSSIER

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EDITORIAL

Hervé Allart de Hees

Président du MEDEF 93+94 Après les vœux du Président de la

République, le discours de politique générale du nouveau Premier Ministre

confirme que la croissance est d’abord fondée sur la compétitivité des entreprises.Cette compétitivité, c’est bien sûr celle des coûts : celui du travail, de la production. C’est aussi, et pour une part aussi importante la compétitivité hors coût, celle des investissements, de l’environnement de travail performant des salariés, de l’innovation…C’est sur ce dernier point que le bât blesse.Au 5ème rang mondial, la France est reconnue pour la qualité et la production de sa R&D. Les pôles de compétitivité, le crédit impôt recherche, les coopérations entreprises/enseignement supérieur ont boosté de près de 35% l’effectif des entreprises engagées dans un effort continu de recherche. L’innovation, en revanche, marque le pas !Et pourtant l’innovation est tous les jours dans nos entreprises. Innover, c’est certes créer de nouveaux produits, de nouveaux services… c’est aussi, améliorer un process, envisager la RSE comme un gage de performance plus qu’une contrainte, adopter de nouveaux modèles économiques…bref, une bataille de l’ombre que livrent nombre d’entreprises de Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne. Dédié aux PME, le nouveau crédit impôt recherche innovation (CIRI), aidera vraisemblablement à essaimer le modèle.Ces entreprises contribuent à faire de l’Est Parisien une terre d’innovation. Le Medef 93+94 poursuit la double ambition de leur donner le coup de projecteur qu’elles méritent et de démystifier l’innovation.Donner envie de créer, d’entreprendre, contribuer à bâtir un écosystème propice à l’épanouissement de nos entreprises, créer de nouvelles coopérations avec nos territoires, être acteur de la construction du Grand Paris… c’est le projet d’innovation du MEDEF 93+94.Un projet sur lequel vous m’avez élu président le 18 mars dernier. Une feuille de route ambitieuse, mais nous sommes ambitieux pour nos entreprises et nos territoires.Ensemble nous pouvons partager le succès !

L’EST PARISIEN, TERRE D’INNOVATION

« Ensemble nous pouvons partager le

succès ! »

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16 | Lumila : Tout d’une grande 17 | Medic AvenirInnovation & Silver économie 19 | Miltech De l’aéronautique à la customisation21 | Eye BrainUn parcours exemplaire 24 | Solidanim Des outils pionniers

26 | Pernod-Ricard«Innovation, ce n’est pas que le produit»30 | Essilor Une vision de l’innovation

39 | MEDEF 93+94Les changements40 | Le Téléphérique urbain Désengorger CDG 42 | Festival de Cannes Une première expérience43 | CFA des décrocheursUne expérience réussie44 | La Philharmonie46 | Rectorat /MEDEFLes entreprises parlent de leurs métiers49 | Le PassLe service social interentreprises

06 | Réunions, événementsà venir

34 | CIRICIRI s’ouvre à l’innovation

03 | Hervé Allart de Hees,Président du MEDEF 93+94

AGENDA

53 | Ils ont rejoint le MEDEF Est Parisien

DOSSIER

EDITORIAL

ADHÉRENTS

ACTIONS

ADHÉRENTSINTERVIEW

MANDATS

1210

50

SOMMAIRE

Directeur Publication : Hervé Allart de Hees - Rédacteur en chef : Gabrielle Mocquet - Comité de rédaction : Hervé Allart de Hees - Gabrielle Mocquet - Jean-Jacques Doucet - Michel Oudin - Fabienne Murat. Ont également participé à la rédaction : Jean-Pierre Goutte, Johanna Flament du Cabinet FIDAL, Sylvie Malama Edition et Régie Publicitaire : FFE, 15 rue des Sablons – 75116 Paris - Directeur de la publicité : Benjamin Sarfati 01.53.36.37.90 - [email protected] de la publicité : Alexia Panhard : [email protected] 01.53.36.37.95, Raphael Ayach 01.53.95.29.63 [email protected] - Service technique : Aurélie Vuillemin 01.53.36.20.35 [email protected] - Journalistes : Festival Conseil, Armelle Lelimouzin, Emmanuel Bonzé, Clément Ruffi ot (clement.ruffi [email protected]), Nathalie Zimra ([email protected]), Gauthier Duchaine ([email protected]) - Conception graphique et mise en page : Stéphane Paulin - Impri-meur : STIPA - ISSN : 2269-6539

Biocitech

Tribunal

ACTIONO 48FlorenceRobineRectrice de l’Académie de Créteil

Jean-Claude ChabinPrésident de Techinnov

Un parcours entrepreneurial dans le

monde des sciences

NOUVEAUX ADHERENTS

des Affaires Sanitaires et Sociales

Avril/Mai03

2014

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AGENDA

Restitution des résultats de l’étude

sur les retombées économiques du

décollage d’un avion

7 novembre 2013Abbaye de Royaumont

Le décollage d’un avion nécessite une préparation, pour que le vol se

fasse dans les meilleures conditions de sécurité, de confort et d’accueil

pour ses passagers. L’association Pays de Roissy-CDG,

en partenariat avec le CEEVO, le MEDEF de l’Est Parisien et le

Cabinet Projectissime Consulting ont analysé l’armement d’un avion.

Après deux ans, cette étude a été présentée, en avant-première, en

présence d’une centaine d’acteurs publics et privés du Pays de Roissy.

Semaine Ecole/Entreprise : Les entreprises parlent de leurs métiers

28 Novembre 2013 Campus des métiers d’ERDF à Champigny

En partenariat avec la Délégation Académique à la Formation Professionnelle Initiale et Continue (DAFPIC), le MEDEF 93+94 a organisé la première conférence multisectorielle. Les professionnels ont présenté leurs métiers à des professeurs, des proviseurs et des représentants du rectorat dont la rectrice de Créteil.

Rencontre avec Bernard Vivier

10 décembre 2013Club Foch à VincennesUne soixantaine de chefs d’entreprises et de directeurs des ressources humaines ont assisté à la conférence de Bernard Vivier, Directeur de l’Institut Supérieur du Travail, sur les évolutions des organisations syndicales et les conséquences sur le dialogue social en entreprise.

Réunion : Comment faire face à la concurrence

déloyale ?

19 novembre 2013Club Foch à Vincennes

Co-organisée avec la Chambre syndicale du déménagement Région Ile-de-France, cette rencontre avec André Longuet des Diguères, Direc-teur régional adjoint, responsable du Pôle Concurrence, Consomma-tion et Répression des Fraudes de la Direccte Ile-de-France et Yann Douillard, Directeur adjoint du travail, avait pour objectif de sen-sibiliser les trente participants aux pratiques déloyales qui amènent à fausser le libre exercice de la concurrence.

5 décembre 2013Club Foch à Vincennes

Devant une cinquantaine de participants, cette

conférence-débat a abordé les étapes clés d’une opération de croissance externe réussie. Animée par Marc Chamorel de Reprendre & Transmettre

Magazine, « le vécu » d’un chef d’entreprise a été confronté à l’expertise de Nicolas Tou-

chard(APLD), François Pressat (Cabinet Fidal), Thierry Legrand (Exponens) et Philippe de Oliveira (Caisse d’Epargne Ile-de-France).

Tour de France de la transmission : Faites franchir un palier à votre entreprise grâce à la croissance externe

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AGENDA

Atelier Juridique sur le Temps Partiel : Comment faire ?

28 janvier 2014 :Novotel de Créteil

4 février 2014Novotel d’Aulnay

Animés par Maître Pierre-Jacques Castanet, Cabinet IDAvocats, et Laurent Duponchel, Responsable du service juridique du MEDEF 93+94, ces ateliers qui réunissent une quin-zaine de personnes sont l’occasion d’échanger sur un thème.

RENDEZ-VOUS A VENIR

Rencontre avec Oséo devenu la BPI France :Servir l’avenir des entreprises !

13 février 2014Club Foch à Vincennes

Une réunion riche d’informations qui a permis à la vingtaine de participants de découvrir ou redécouvrir BPI France, ex-Oséo. Marie-Albane Prieur, Déléguée Régionale 93/77 de la Direction Ile-de-France Est de la BPI France a présenté les champs d’intervention, les différentes solutions de financement et BPI France Export.

Soirée réseau : Afterwork Tous les 3e jeudis du mois Club Foch à partir de 19h00

Après une journée de travail, le MEDEF93+94 propose aux chefs d’entreprise de se retrouver, de mieux se connaître et éventuellement, à terme, de travailler ensemble dans une ambiance conviviale.

Assemblée Générale Éléctions du président

18 mars 2014 :Club Foch

Sous le signe de l’Envie, la première Assemblée Générale du MEDEF 93+94 qui s’est tenue au Club Foch le 18 mars dernier, a connu un franc succès.Plus d’une centaine d’adhérents s’est mobilisée pour l’élection du nouveau président Hervé Allart de Hees, élu avec 108 voix sur 111 !

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INTERVIEW

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TECHINNOV :

Pour sa huitième édition, Techinnov, le forum dédié à l’innovation, nous invite à découvrir ce qui fait sa réussite.Entretien avec Jean-Claude Chabin Président de Techinnov.

UN CONCENTRÉ D’INNOVATIONS

Président de Techinnov

Jean-Claude Chabin

Si vous deviez nous décrire Techinnov en quelques mots…Techinnov est une des plus grandes manifestations concernant l’inno-vation en France voire même en Europe. Il s’agit d’un forum très interactif réunissant plus de 400 PME, 110 donneurs d’ordre, 110 la-boratoires publics et privés et plus de 50 investisseurs. L’originalité de Techinnov, qui s’est construit au fur et à mesure de ses huit éditions, est de mixer des opportunités pour ré-pondre aux différentes attentes des PME :Une convention d’affaires entre PME et donneurs d’ordre

Une convention R&D avec les laboratoires présentsUne convention de financement pour les start-ups qui cherchent des investisseurs.L’intérêt de mixer ces trois manifes-tations fait que, dans la préparation de Techinnov, les différents parti-cipants ont la possibilité de s’inté-resser au business mais également à l’innovation par la R&D et au fi-nancement. D’ailleurs, les deux tiers des participants, ont au moins deux centres d’intérêts lorsqu’ils viennent participer à Techinnov.

Comment peut-on participer à ce forum ?Il faut tout d’abord se rendre sur le site dédié à Techinnov pour y remplir un formulaire soit de be-soins (PME), soit d’offres (donneurs d’ordre et labos). Après avoir rempli le ou les formulaires, les demandes sont traitées par la plate-forme. Le nombre de participants étant limité, le contenu des demandes est donc pris en compte pour leur permettre

d’obtenir des rendez-vous qualifiés par les 2 parties (intérêt commun). Le but premier du forum Techinnov est de faire en sorte qu’un maxi-mum de partenariats puisse, à la suite d’un premier contact, voir le jour.Pour vous donner un exemple il y a plus de 21 000 demandes de rendez-vous et seulement 9 000 en moyenne sont acceptées. Nous avons mis en place cette année un nouveau service totalement gratuit : Techinnov + 7 qui permet, via une plate-forme Visio, aux participants qui n’ont pas pu assurer l’intégralité de leurs rendez-vous qualifiés dans la journée dédiée au forum, de les réaliser après l’événement.

Quelles sont les principales difficultés rencontrées lors de la préparation d’un forum comme Techinnov ?Très clairement le plus gros pro-blème rencontré est le manque de place, un signe de la réussite de ce forum. Actuellement nous occupons

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INTERVIEW

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les troisième et quatrième étages d’Orly Sud ; si nous avions deux fois plus de place, nous aurions deux fois plus de participants.Dès lors que l’on se projette dans l’avenir, on se dit que c’est un pro-blème qui pourrait fortement nous limiter ; c’est pour cela que nous aimerions trouver un endroit plus spacieux pour accueillir un plus grand nombre de participants, en gardant bien évidemment la qualité d’accueil et d’organisation qui fait la réussite de «Techinnov» depuis huit ans déjà.

Quels sont vos projets à venir concernant le forum ?Outre le fait de trouver un espace plus conséquent, nous désirons renforcer l’aspect international du forum. Pour cela, nous souhaitons développer le pôle «Visio» que nous avons mis en place, en augmentant le nombre de participants étrangers. Il est très intéressant de pouvoir mettre en relation des entreprises basées en région parisienne ou en province avec des entreprises ou des laboratoires étrangers. Le coût d’un déplacement pour une jour-

née peut parfois freiner la venue de participants étrangers, ce qui est compréhensible, mais grâce encore une fois à l’innovation et aux outils technologiques il est possible de faire collaborer à distance des en-treprises qui ont des intérêts com-muns et qui sans Techinnov n’au-raient pas eu la chance de pouvoir se rencontrer.

Nous sommes donc très concernés par cet aspect d’internationalisation du forum afin d’en faire bénéficier les PME françaises.

21 000 demandes de rendez-vous et

seulement 9 000

acceptées

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ADHERENTS

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Biocitech est un parc technologique situé

aux portes de Paris et dédié aux sciences de la vie. Il accueille une

vingtaine d’entreprises. Eclairage avec le

Président du site, Jean-François Boussard.

BIOCITECH : UN PARCOURS ENTREPRENEURIAL DANS LE MONDE

DES SCIENCES DE LA VIE

Comment est né le Parctechnologique Biocitech ?Cela fait plus d’un siècle que ce site vit au rythme de la recherche scien-tifique : Roussel-Uclaf, Aventis, de grands noms ont bâti ce lieu. En 2003, le Parc a pris sa forme actuelle, au bénéfice de jeunes entreprises spécialisées dans la biotechnologie, dans la biopharmacie et la chimie finie. C’était une première en France.

Le challenge était loin d’être simple…Il fallait entretenir l’activité des la-boratoires de recherches et leur don-ner un nouvel élan. Afin d’utiliser au mieux l’existant, nous avons mis à disposition de dirigeants de start-up et de jeunes PME des infrastructures parfaitement adaptées à leurs décou-vertes et leur développement.

En quoi votre gestion est-elle particulière ? Bénéficie-t-elle aux jeunes entreprises ? Au fil du temps, nous avons mis en place un écosystème spécifique pour ces entreprises. Cette offre complète permet aux entreprises d’aller de la création à la maturation et de consa-

crer l’essentiel de leurs ressources à leur cœur de métier. Notre équipe loue plus de 20 000 m2 de labora-toires biochimiques et biologiques et propose des services multi-tech-niques de haut niveau, sans équiva-lent en Ile-de-France.

Quels sont vos atouts ? Biocitech fournit aux entrepreneurs un environnement global qui facilite le développement de leur société. Les services de pointe, l’effet campus entre les résidents, les conférences qui attirent toujours plus de monde, sont uniques et encouragent la crois-sance de nos résidents.

Par qui est géré le Parc ?La SAS Biocitech, propriétaire actuel du parc immobilier, assure sa propre gestion. Aux termes d’un protocole d’accord avec Sanofi, la Caisse des

Dépôts en deviendra l’actionnaire unique.

Quel est le taux d’occupation de votre site ? Notre parc est occupé à 70 % envi-ron, Biocitech représente 30 % des surfaces d’hébergement d’entreprises biotechnologiques en région Ile-de-France. A terme, notre challenge est de créer un réseau avec les 80 autres entreprises de notre territoire qui sont spécialisées dans les sciences de la vie et pourquoi pas, de les accueil-lir sur notre site.

Pensez-vous à la croissance de vos entreprises résidentes ? Nos résidents sont des entreprises en pleine croissance, par définition. La flexibilité de Biocitech leur laisse la possibilité de se développer sans dé-ménager, en profitant de notre par-cours résidentiel. A plus long terme, nous avons également une réserve de foncier non bâti.

C’est-à-dire ?Biocitech est un parc technologique qui se déploie sur 6,5 hectares. Outre la logistique, nous mettons à dispo-sition des entreprises un ensemble d’aides et d’assistance qui leur per-mettent de se développer en fonction de leurs besoins. A titre d’exemple, Biocitech a récemment lancé un incu-

Président de Biocitech

Jean-François Boussard

Le succès de Biocitech, c’est le succès des entreprises.

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ADHERENTS

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bateur d’entreprises avec l’université Paris 13, l’IRD à Bondy et les collec-tivités territoriales (Ville de Bondy, Est Ensemble, le Conseil Général de Seine-Saint-Denis). Nous sommes aux côtés des dirigeants dès le dé-but. Nous sommes là pour ouvrir des portes. Nous devenons des vecteurs d’information et de communication pour les entreprises. Au sein de notre écosystème, elles trouvent les outils et les moyens dont elles ont besoin.

Quels sont les avantages d’un tel regroupement ?Chaque entreprise peut rencontrer un partenaire potentiel, échanger sur ses difficultés, ses contraintes, et ses pra-tiques. Le bouillonnement d’idées et d’échanges est perpétuel dans notre restaurant inter-entreprises, dans notre point café, lors de nos col-loques, lors de nos rencontres entre dirigeants et de nos séminaires.

Quel est le domaine de compétences de vos entreprises ?Biocitech est un parc qui réunit des entreprises actives dans tous les do-maines des sciences de la vie, que ce soit en recherche et développement ou dans le service. Certaines sont ainsi tournées vers le médical, l’en-vironnement, la dermato cosmétolo-gie, la communication. En tout, nous

abritons une vingtaine de sociétés qui ne sont pas concurrentes, mais bel et bien complémentaires.

Aidez-vous les plus jeunes entre-prises ? En plus de l’incubateur de Bondy, Biocitech a également signé une convention de partenariat avec l’As-sistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP). Les projets issus de l’AP-HP pourront ainsi bénéficier d’un par-cours résidentiel depuis la création jusqu’à la maturité dans un environ-nement favorable à leur développe-ment. Biocitech a également un parte-nariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Ile-de-France pour animer le réseau des entreprises du Parc et proposer des accompagne-ments ponctuels pris en charge par Biocitech.

Etes-vous un pôle de compétitivité ? Un cluster ? Ni l’un ni l’autre. Même si nous sommes membres du pôle de com-pétitivité Médicen, spécialisé dans le domaine de la santé humaine. Avant tout, nous sommes un pôle de com-pétences par les locaux que nous met-tons à disposition et l’animation que nous apportons aux entreprises. Le succès de Biocitech, c’est le succès de ses entreprises.

Quel est le bilan scientifique du Parc ? Avec les difficultés économiques, on constate que le bilan scientifique global 2013 des résidents du parc est paradoxal : si le nombre de preuves de concept a fortement augmenté, le nombre de brevets déposé est en baisse. Le nombre d’études cliniques et précliniques se maintient.

Comment voyez-vous l’avenir de Biocitech ? Biocitech est un concept original, qui est aujourd’hui validé par de multiples reconnaissances. Le Préfet de région est venu nous rendre visite en 2013 et nous avons signé un accord avec la Caisse des Dépôts, portant sur la reconfiguration et le redéveloppe-ment du parc immobilier actuel, afin de donner à l’ensemble une visibilité pour de longues années.

LES EXEMPLES D’ENTREPRISESOCT Santé : le spécialiste destransports sécurisésL’entreprise est devenue le partenaire expert des transports de produits pharmaceutiques, biologiques, de matières infectieuses et de tout type d’échantillon qui nécessite une analyse. Elle est aujourd’hui capable de répondre à toute demande croissante de l’industrie pharmaceutique et de la santé en général.

Adebiotech : le think tank des sciences de la vieAdebiotech met en avant les biotechnologies et leurs applications en France. Ses moyens d’actions sont les suivants : organisation de colloques scientifiques, de matinales, de journées scientifiques nationales ou internationales et diffusion d’informations.

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Alterimo :l’aménagement intérieur est un savoirfaire

Publi-rédactionnel

Quelle est la spécialité d’Altérimo conseil ?

Alterimo assiste les maîtres d’ouvrage. Il inter-

vient dans leur projet de réalisation ou d’amé-

nagements immobiliers en intégrant les aspects

architecturaux, le design intérieur, la sécurité des

opérateurs, l’ergonomie des activités, la sécurisa-

tion des produits, le respect des flux…

Quelles sont vos compétences ?

Notre société regroupe trois compétences es-

sentielles : la conception d’aménagement d’es-

pace, l’ingénierie technique et l’économie de la

construction. Nous ne sommes pas un cabinet

d’architectes. Nous sommes dans la notion an-

glo-saxonne de « project manager » qui se ré-

sume dans la description des ouvrages, la défini-

tion d’objectifs, la maîtrise des coûts et le respect

des délais cibles.

Quelle est votre valeur ajoutée ?

Alterimo ne réalise pas. Il est un cabinet qui

conçoit des projets pour le compte d’entreprises

ou d’institutions. Il étudie les programmes, pré-

pare les appels d’offres et les consultations pour

le compte de ses clients et en dernier lieu assure

la direction des travaux. Il dispose assurément

d’un œil transversal pour donner de la valeur

ajoutée à tout projet, bien au-delà de son aspect

architectural.

Quel est votre effectif ?

Au sein de notre entreprise, nous employons des

dessinateurs projeteurs, des pilotes d’opération,

des designers… En tout, six personnes travaillent

à temps complet et jusqu’à quinze personnes à

temps partiel pour certains dossiers. Bien souvent,

nous constituons des équipes « projet » qui ne

seront pas forcément les mêmes d’une mission à

une autre.

Pour quels secteurs travaillez-vous ?

Nous sommes spécialisés dans les laboratoires de

recherche, d’analyses, de contrôle dans la phar-

ma-chimie et la cosmétologie. Nous concevons

tous projets à partir du moment où il y a une pro-

blématique particulière d’ordre technique ou or-

ganisationnelle. Nous intervenons également avec

la même méthodologie dans le secteur tertiaire

pour le compte de grands groupes.

Poursuivez-vous une démarche individualisée

pour chaque projet ?

Chaque programme doit prendre en compte les

quatre critères suivants : le coût, les délais, les

contraintes environnementales et techniques.

Pourquoi une telle chronologie ? L’essentiel ré-

side dans les exigences imposées par le maître

d’ouvrage et non dans la réalisation de l’opéra-

tion. Nous estimons que les questions techniques

ne doivent pas supplanter les autres aspects du

projet.

Quelles sont vos valeurs ?

Notre volonté est d’assurer, à partir d’une de-

mande d’un maître d’ouvrage, toutes les étapes

de la vie d’un projet. Depuis sa conception jusqu’à

sa réception, nous conjuguerons l’efficacité, la

qualité et la transversalité des compétences. Nous

avons le devoir moral d’apporter à tous nos clients

le résultat final et attendu dans le respect et les

règles qui régissent notre profession.

Quelles sont vos plus belles réalisations ?

Le Club Med, le Crédit Agricole, Nexity, Guer-

bet , tous ont fait appel à nos services pour leurs

laboratoires, leurs agences et leurs bureaux. En

cours, Alterimo réalise un beau projet pour le

groupe américain Sensient, spécialisé dans la

cosmétique. Nous construisons leur siège so-

cial Europe et leurs laboratoires R&D. Nous

sommes également en train de réaliser pour

le Crédit Agricole la réhabilitation à Paris, de

4 000 m2 de bureau en certification environne-

mentale Breeam.

Quels sont vos objectifs pour l’année 2014 ?

Mon associé et moi-même, nous désirons conso-

lider notre position et continuer à exercer notre

métier auprès de nouveaux maîtres d’ouvrages

qui sont intéressés par notre démarche. Nous

voulons rester une société à taille humaine dont

les clients connaissent les porteurs de leur projet.

L’immobilier des entreprises n’est pas juste un château de cartes à monter de toutes pièces. Il implique des choix et des expertises. La société Altérimo est devenue un expert dans la conception et la réalisation de laboratoires industriels, de recherche et de santé mais également de locaux d’activités tertiaires. Rencontre avec son dirigeant, Bruno Chomode.

Alterimo propose trois compétences pour répondre aux exigences de la clientèle : l’analyse de l’économie générale de la construction, les études et la conduite de l’opération.

Alterimo accompagne ses clients de la conception jusqu’à la réception d’un projet. Elle propose une démarche “step by step” qui permet de contrôler l’avancement et d’obtenir un dossier répondant aux besoins.

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Acoes :du mobilier à la carte à

l’aménagement clé en main de vos locaux

Quelle différence entre Acoes et Alterimo ?

ACOES répond aux besoins de ses clients tant

pour la fourniture d’un bureau que pour l’amé-

nagement total d’un espace de travail. La clien-

tèle est assurée des meilleures compétences

pour la prise en compte d’un projet de son ori-

gine à sa réalisation.

Quelle est la marque de fabrique d’Acoes ?

Nous sommes dans l’agencement et l’aména-

gement d’intérieurs. Nous pouvons faire du bâ-

timent neuf, mais nous ciblons beaucoup plus

des projets clé en main. Coté mobilier, nous

proposons des produits imaginés en France, à

Honfleur, dans l’entreprise Buronomic.

En quoi ce fabriquant est-il si particulier ?

Il est l’un des plus vieux fabricants français

et développe son savoir-faire depuis plus d’un

siècle. Sous l’impulsion de son nouveau pa-

tron, il a repensé l’ensemble de ses produits,

en imaginant des nouvelles gammes beaucoup

plus modernes et design.

Buronomic est votre principal fournisseur. En

avez-vous d’autres ?

Si par malheur nous ne dénichons pas notre

bonheur dans la gamme Buronomic, nous

pouvons trouver du mobilier chez d’autres

fournisseurs et ainsi proposer à notre clientèle

n’importe quel style de mobilier.

Tous les travaux d’aménagement sont-ils pris

en charge par vos soins ?

Nous réalisons aujourd’hui tous types d’amé-

nagements de 50 à 2 000 m2. Les revêtements

de sols, la distribution des cloisons, l’électri-

cité, le réseau informatique, la climatisation,

tout est réalisé par un réseau d’entreprises

partenaires, sous la direction exclusive des

équipes ACOES. Par segments d’activités, nous

disposons d’un ou deux partenaires habituels.

J’oserai dire : nous gagnons ensemble.

Quelle est la valeur ajoutée de votre

entreprise par rapport aux autres

aménageurs ?

Le client quand il nous consulte dispose d’une

équipe de concepteurs qui va réaliser ce qu’on

lui demande de réaliser. Nous concevons, nous

dessinons et nous faisons nos aménagements

dans le respect d’un budget défini. Notre

système de fonctionnement est purement

anglo-saxon sur les principes de conception-

réalisation.

Quelle est votre clientèle ?

Acoes travaille uniquement avec des clients à

taille modeste qui ne peuvent pas toujours se

payer les services d’un cabinet d’études tech-

niques et qui vont réaliser entre 1 000 euros et

400 000 euros de chantiers. Aujourd’hui, nous

avons des idées très claires de ce que nous

pouvons leur proposer. Nos clients pourront

disposer d’un mobilier (et des aménagements

associés) dont nous étudierons l’implantation

dans leur environnement général grâce à une

visualisation « 2D & 3D »

Délaissez-vous les plus grands projets ?

Nous sommes sur des projets de PME. Mais si

des clients nous proposent de rénover 3 000 m2,

nous saurons le faire. A titre d’exemple, nous

travaillons actuellement pour les ateliers de

préparation d’une écurie française de sport

automobile.

Publi-rédactionnel

Le bien-être au travail nécessite un certain cadre de vie. Selon leurs goûts, les clients auront le choix des coloris, des formes et des finitions pour créer le mobilier ressemblant à l’esprit de leur entreprise.

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ADHERENTS

Avril/Mai03

2014

LUMILA : UNE PME QUI A TOUT D’UNE GRANDE

Lumila est le fruit de la mise en commun des compétences de Sté-phane Kerloch, ingénieur et Josse-lin Priour, acheteur. Pour gagner du temps, ces deux anciens salariés de Delphi automobile ont monté leur entreprise en octobre 2010, sans au-cune aide financière, avec 10 000 € de fonds propres. Sans trop prendre de risques, ils sont restés chez leurs ex-employeurs en tant que consul-tant et ainsi finançaient leur nouvelle activité. Persuadés des potentialités de développement liées à la techno-

logie LED, leur volonté était et de-meure de travailler avec des grands comptes pour des projets sur mesure. La raison: un décalage entre les at-tentes des professionnels et l’offre du marché de l’éclairage, depuis l’arrivée de la LED. S’appuyant sur ce constat et son expertise, cette PME Aulnay-sienne va là où il faut développer un produit qui n’existe pas. Ainsi pour la SNCF, l’équipe de Lumila, d’une di-zaine de personnes, a mis au point le « Pack Eclairage autonome ». Il s’agit d’un système de LED aimantées, à fixer sur un wagon pour notamment sécuriser le travail de nuit. Ce produit breveté a reçu le soutien « Innovation & Eco-Génération » du Centre Franci-lien de l’Innovation et OSEO.Au bout de quatre ans d’existence, à force de réactivité, créativité et un service hors pair, son savoir-faire est reconnu. Aujourd’hui, Lumila est un exemple de collaboration réussie entre une PME et des grands groupes.Parmi sa clientèle, Lumila compte, des enseignes prestigieuses dans les magasins de luxe, des groupes dont

EADS et ERDF, dans les industries ferroviaires et aéronautiques et de belles réalisations sur des monu-ments historiques dans l’architectu-ral.Une telle diversité montre l’étendue des domaines où peut être utilisée la LED. Révolutionnaire, elle a d’in-comparables avantages écologiques, une consommation divisée par 10 par rapport à l’halogène ou l’incandes-cence, une durée de vie multipliée par 20…En complément de son engagement dans la normalisation, l’entreprise se veut fonctionner à l’image des produits qu’elle met sur le marché : recrutement durable, analyse des cy-cles de vie des produits et réflexion sur des processus plus responsables et implication dans des projets envi-ronnementaux et sociétaux. La PME mène, ainsi, une action humanitaire au Burkina Fasso, axée sur les vil-lages dépourvus d’électricité et colla-bore avec le laboratoire de recherche de grandes écoles. Lumila, petite par la taille mais grande par son activité.

Créer son entreprise relève du parcours

du combattant. Quand Josselin

Priour et Stéphane Kerloch se lancent

dans l’aventure, ils y vont sans faire

appel aux banques et choisissent

d’innover pour se démarquer de la concurrence. Un

pari audacieux mais réussi ; ils sont cette année les lauréats du Trophée Espoirs

de l’Economie.

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ADHERENTS

Avril/Mai03

2014

Créée en 2006, MedicAvenir est lea-der multirégional, notamment en Ile-de-France, de la distribution de maté-riel médical et de dispositifs médicaux dédiés au grand âge et à la dépen-dance. Fournisseur d’établissements de santé publique, privés ou associa-tifs, ainsi que de particuliers, son ob-jectif est de mettre à disposition des équipements (fauteuils, lits…) alliant confort pour les patients et ergono-

mie pour le personnel soignant. La réussite de cette PME, située à Ville-pinte, repose sur son positionnement au cœur du protocole de soins. En effet, son offre commerciale s’ap-puie, certes sur les dépendances de plus en plus lourdes liées à l’âge, mais aussi sur le déficit des finances publiques. MedicAvenir investit dans les dispositifs médicaux à la place des hôpitaux qui vont les lui louer. Sa

clientèle bénéficie ainsi des dernières innovations en matière de techno-logie médicale, d’un service après-vente de pointe et de délais de livrai-son très courts. Une telle réactivité et flexibilité sont dues à l’organisation de la PME qui diffère des schémas habituels de distribution. Pour résumer, un minimum de coûts fixes pour un maximum d’efficacité : pas de point de vente, mais une force de vente itinérante sur quatre régions, qui conseille en permanence le per-sonnel soignant. Sous l’impulsion de Philippe Plomion, ancien trader repreneur en 2010, l’entreprise de Villepinte a diversi-fié ses activités avec la distribution de consommables à usage unique. Aujourd’hui, cela représente environ 70% de son chiffre d’affaires contre un tiers pour la location. Fort de ce succès, MedicAvenir a lan-cé, depuis le début de l’année, son site internet, véritable vitrine d’équi-pements médicaux pour les particu-liers et les professions libérales de santé. Un outil indispensable pour conquérir de nouveaux territoires et de nouveaux clients…Toujours à la recherche de nouvelles solutions pour le «Papy Boom», Phi-lippe Plomion n’en oublie pas de par-tager son expérience de repreneur. Son message auprès des jeunes et des membres du Réseau Entreprendre 93 :« Il faut tenter l’expérience de l’en-treprenariat en dépit des difficultés, notamment avec les banques qui ne jouent pas leur rôle et ne pas avoir peur de l’échec, une forme d’appren-tissage ».

www.medicavenir.com

Lauréat en 2010 du Réseau Entreprendre 93, Philippe Plomion a reçu le Trophée

des Espoirs de l’Economie 2014 pour MedicAvenir. Cette seconde distinction

l’encourage à poursuivre son idée : l’innovation au service du 4ème âge.

MEDICAVENIR INNOVATION ET SILVER ÉCONOMIE

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ADHERENTS

Avril/Mai03

2014

MILTECH INTERNATIONAL : DE L’AÉRONAUTIQUE À LA

CUSTOMISATION

Miltech International est une PME

spécialisée dans la préconisation, la

maîtrise d’œuvre et la fourniture de

sous-ensembles et de pièces pour

l’aéronautique et l’industrie. Mais elle

est aussi l’unique distributeur fran-

çais de Plasti dip®, un marché encore

peu mature, tant les potentialités sont

immenses, et dont le succès dépasse

toutes ses espérances. Retour en arrière

sur cette innovation entrepreneuriale.

La société Miltech a été fondée en 1984

par Charles Heim, père de François

Heim, actuel gérant. Au démarrage,

son activité était d’assurer la vente et

la distribution de quincaillerie aéronau-

tique et d’éléments de fixation. En plus

de ces produits, la distribution de joints

spéciaux et de produits en plastique de

hautes performances a permis le déve-

loppement de l’entreprise.

Après avoir été une division du groupe

BMP SA, Miltech International prend le

statut de filiale en 1999, pour devenir

une structure indépendante en 2003.

Aujourd’hui, l’activité de l’entreprise

est orientée vers la fourniture de so-

lutions globales, plus particulièrement

dans le domaine de la fixation et de la

pièce sur plan.

Reconnue comme la «spécialiste du

spécial», l’équipe de Miltech, com-

posée d’une douzaine de personnes,

peut réaliser des pièces sur-mesure en

petite série. En effet, s’appuyant sur

son réseau de partenaires, l’entreprise

fabrique des pièces complexes dans des

matières difficiles à trouver, ou d’autres

qui ne sont plus en fabrication comme

les plaques d’identification. Sa flexi-

bilité et son modèle de sous-traitance

garantissent à la clientèle, dont Safran,

la production de composants sur plu-

sieurs dizaines d’années, par exemple :

la fabrication pour une pièce de moteur

est prévue jusqu’en 2035. Toujours à

la recherche de nouvelles solutions,

François Heim a saisi l’opportunité de

lancer le produit américain Plasti Dip®,

sur le marché francophone. L’un des

usages de ce revêtement élastomère est

de protéger des instruments et le cock-

pit des hydravions. Mais ses propriétés

physiques et chimiques lui confèrent de

multiples usages pour personnaliser

toutes sortes d’objets, de l’automobile

aux accessoires de décoration, en pas-

sant par de l’électroménager.

Se remettre en question est important chez Miltech International. Cette PME, spécialiste de l’aéronautique, recherche continuellement de nouveaux produits. La découverte du revêtement Plasti dip® lui a ouvert des perspectives de développement.

Charles Heim Fondateur de la Société Miltech

L’entreprise est orientée vers

la fourniture de solutions

globales, plus particulièrement

dans le domaine de la fi xation et de la pièce sur plan.

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ADHERENTS

Avril/Mai03

2014

En effet, en séchant, il se polymérise

et forme une pellicule de protection

en caoutchouc synthétique qui ré-

siste à la moisissure, aux impacts, aux

rayures et éraflures, à l’abrasion, aux

acides, à l’eau de mer, aux intempé-

ries, aux arcs électriques et à la cor-

rosion. Mais l’atout majeur de Plasti

Dip® est la possibilité de se retirer

très facilement, sans laisser de trace. Il

suffit de prendre une extrémité ou de

percer le revêtement et de « peler ».

Depuis 2010, cette activité parallèle de

distribution est en plein essor, les résul-

tats sont satisfaisants pour Miltech In-

ternational. Elle représente près de 15%

du chiffre d’affaires global, principale-

ment, dans le secteur de l’automobile.

Mais pour François Heim le chemin est

encore long pour conquérir de nouveaux

marchés tels que celui de la décoration.

Le challenge est intéressant d’autant

que Plasti Dip® ouvre des domaines

jusque là inconnus et loin du savoir-faire

de Miltech International.

Plasti Dip® représente près

de 15% du chiffre d’affaires global, principalement,

dans le secteur de l’automobile.

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ADHERENTS

Avril/Mai03

2014

E(YE) BRAIN, UN PARCOURS EXEMPLAIRE

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur l’histoire d’EyeBrain ?Je viens du monde de la recherche et j’ai longtemps travaillé comme consultant avec des laboratoires pour mettre au point des outils pou-vant aider au diagnostic des mala-dies neurologiques avant de décider de créer EyeBrain en 2008. Nous sommes installés à Ivry-sur-Seine et à

l’hôpital Pitié-Salpêtrière ; notre voca-tion est de développer des dispositifs originaux d’assistance au diagnostic précoce des maladies neurologiques

et psychiatriques. Depuis un an, nous commercialisons l’EyeBrain Tracker, un premier équipement à destination des équipes de recherche et des CHU afin de permettre le diagnostic pré-coce et différentiel des syndromes parkinsoniens, le suivi de la sclé-rose en plaques et la caractérisation de la dyslexie. D’autres indications comme la schizophrénie, l’hyperac-tivité, la maladie d’Alzheimer… sont en cours de tests. Deux levées de fonds pour un total de 4,5 millions d’euros ont été nécessaires. Ce dis-

positif médical est essentiellement commercialisé auprès des hôpitaux – 30 % des CHU de France en sont équipés - et représentent aujourd’hui l’ensemble de notre chiffre d’affaires.

Quelle est la valeur ajoutée de ce nouveau dispositif médical ? L’oculomotricité permet de mieux en comprendre le mécanisme du cerveau dont certaines régions sont directement concernées par le mou-vement des yeux. En faire l’analyse et en extraire des paramètres permet de mieux quantifier son fonctionne-ment. Cette analyse peut-être très utile dans certains cas de maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson. Grâce à notre appareil, le praticien peut en quelques mi-nutes poser un diagnostic ou réali-ser un dépistage rapide et précoce, anticiper l’évolution, orienter une thérapie. Cela permet de gagner 2 à 4 ans sur certaines maladies. Autre argument et non des moindres, rap-porté à l’acte remboursé, l’appareil reste à un coût très modique pour la Sécurité Sociale.

Les praticiens ne sont pas les seuls visés par votre dispositif… Effectivement, mais ils restent les premiers ciblés et de nombreux ser-vices sont concernés par ce type d’équipement : neurologie, psychia-trie… Les laboratoires pharmaceu-tiques montrent aussi de plus en plus d’intérêt pour l’EyeBrain Tracker. Normal, lorsque l’on sait que l’in-vestissement en R&D d’un médica-

En orientant ses recherches sur

l’oculomotricité – analyse des mouvements

naturels des yeux – Serge Kinkingnéhun

aux commandes de la start-up

EyeBrain a fait preuve d’un esprit visionnaire : créer

un dispositif médical permettant de

poser le diagnostic des maladies

neurologiques et psychiatriques.

Entretien.

Président d’E(ye) Brain

Serge Kinkingnéhun

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ADHERENTS

Avril/Mai03

2014

ment équivaut à environ un milliard d’euros ! Pouvoir utiliser ce type de technologies pour mesurer la perfor-mance d’un médicament constitue un véritable atout.Parallèlement, nous continuons de mener des études avec des centres de recherche médicale comme la Pi-tié-Salpêtrière et le service neuropsy-chiatrie de l’Hôpital Sainte-Anne.

Quels sont les freins aujourd’hui à votre développement et comment anticipez-vous l’avenir ?Notre croissance est freinée par le contexte économique et les coupes budgétaires des hôpitaux. Nous al-lons étendre notre réseau vers les

pays voisins comme la Grande-Bre-tagne, la Belgique, la Suisse… et élargir progressivement le nombre de pathologies que l’on peut adresser pour ouvrir le marché. Mais, la méthode est nouvelle et pas nécessairement connue des méde-cins. Il y a donc un travail d’évangé-lisation à faire auprès des praticiens. En France, ce travail est bien amorcé et l’accueil par la profession plutôt

bon. Mais la véritable probléma-tique tient aux budgets hospitaliers. Convaincre les médecins d’une telle acquisition n’est pas le plus difficile au regard du financement à trouver, car les hôpitaux disposent de budgets de renouvellement et non d’investis-sement ! Un vrai paradoxe car la France est à la fois à la pointe des dispositifs mé-dicaux et très compétitive, mais s’y développer est très difficile. Favoriser les achats de dispositifs médicaux innovants et français permettrait à des entreprises comme EyeBrain de croître plus sereinement et facile-ment. Nous militons activement pour cela.

Grâce à notre appareil, le

praticien peut en quelques

minutes poser un diagnostic.

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Emmanuel Gaudry :Un conseil indépendant et objectif

pour sécuriser et renforcer votre patrimoine

Publi-rédactionnel

Cela fait 10 ans qu’Emmanuel Gaudry travaille

dans l’univers de la finance. Diplômé de l’AU-

REP de Clermont-Ferrand (la Rolls-Royce des

écoles de gestion de patrimoine, selon un nu-

méro de Challenge), Emmanuel a travaillé pen-

dant plusieurs années dans le secteur bancaire

avant de créer son cabinet indépendant en deve-

nant membre du réseau FIP Patrimoine, premier

réseau de Conseillers en Gestion de Patrimoine

Indépendants et associés. Ce dernier dispose

d’un bureau d’études patrimoniales, d’un ré-

férencement sélectif de solutions d’investisse-

ments, d’une veille juridique, de formations…

Emmanuel souligne que « dans la plupart des

cas, on construit son patrimoine de manière

empirique, par intuition, ou par des conseils

ponctuels que l’on a reçus de différentes per-

sonnes. Ce sont des approches « produits » qui

ne correspondent pas toujours à des réponses

à des besoins ». Même si les problématiques

patrimoniales que Quatrimonia est amené à

étudier sont diverses, le profil de ses clients

reste sensiblement le même : des chefs d’en-

treprise qui s’adressent à lui au moment de

la cinquantaine, lorsqu’ils souhaitent mettre

à plat leur patrimoine et se fixer des objectifs

précis, comme préparer leur retraite ou se faire

accompagner dans la cession d’une entreprise.

Emmanuel Gaudry travaille également avec des

entrepreneurs qui ont une trentaine d’années :

« ce sont des personnes qui construisent leur

patrimoine, ils ont besoin d’être conseillés en

matière d’épargne et surtout de maîtrise de la

fiscalité ».

Concrètement, après la signature d’une lettre de

mission, Emmanuel Gaudry réalise un audit pa-

trimonial de son client, rémunéré par des hono-

raires. Au cours de l’étude, il effectue un bilan

patrimonial très pointu et propose une stratégie

d’optimisation, tant sur le plan civil (régime

matrimonial, préparation de la transmission…)

qu’économique (produits financiers, immobi-

liers…). Tout cela s’effectue en toute indépen-

dance, contrairement aux conseillers de réseaux

institutionnels, qui sont soumis à une politique

commerciale interne. Plus la fiscalité se com-

plexifie, plus on a d’incertitudes sur l’évolution

de son patrimoine financier ou immobilier, plus

il est important de faire le point et de se faire

accompagner par un conseiller en gestion de pa-

trimoine objectif, rémunéré par les honoraires

de ses clients et sélectionnant ses partenaires

en toute indépendance. A l’arrivée on se trouve

évidemment gagnant : « Dans la quasi-totalité

des cas, mes honoraires sont amortis dans l’an-

née grâce aux gains réalisés par mes conseils ».

Face à la complexité et à l’instabilité de

l’environnement économique, fi scal,

juridique… Il n’est plus que jamais indispensable d’établir un état des lieux

de sa situation patrimoniale, ce qui concerne beaucoup

de monde ; et faire appel à un conseiller en gestion

de patrimoine n’est pas réservé qu’au PDG d’une

multinationale ou au gagnant du Loto. Conseil patrimonial, transmission

d’entreprise, optimisation fi scale, succession, épargne

salariale, placements, investissements fi nanciers,

prévoyance… Tel un architecte de

patrimoine, Emmanuel Gaudry a le rôle

d’accompagner ses clients dans l’organisation,

le maintien et/ou le développement de

leur patrimoine privé et professionnel.

QUATRIMONIAEmmanuel Gaudry Téléphone 06 62 01 27 04Email : [email protected]

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ADHERENTS

Avril/Mai03

2014

DES OUTILS PIONNIERS ET

ULTRA PERFORMANTSPOUR LA 3D

Quelles sont concrètement vos activités ?Historiquement, notre activité porte sur la prise en charge globale de la chaîne de production d’animation 3D, à destination de tout type de média. Nous avons rapidement sou-haité aller plus loin et développer nos propres outils, c’est pourquoi nous avons créé notre département R&D depuis maintenant 3 ans.Nous avons ainsi fait le choix, non plus seulement de disposer de tech-nologies préexistantes, mais de créer nos propres technologies et outils de capture de mouvement de demain pour être acteurs à part en-tière de notre métier.

Quels sont les produits nés de vos recherches ?«SolidTrack» est, en la matière, notre produit phare.Périphérique à notre activité de capture de mouvement, cet outil permet au réalisateur, ou chef opé-rateur de prévisualiser en temps réel - c’est-à-dire pendant le tournage - des effets spéciaux dont on ne pou-vait auparavant juger de la qualité des résultats qu’en post-production soit, des semaines, voire des mois après.Il permet d’obtenir, sur l’instant, une image composite entre les élé-ments réels qu’on est en train de fil-mer et les éléments virtuels affichés simultanément pour aider à mieux saisir ce que sera l’ensemble. Cet outil, qui révolutionne large-ment le monde des tournages ciné-ma, ouvre en soi un nouveau mar-ché.

Vous changez en quelque sorte de modèle économique ?Absolument, puisque issus d’un mo-dèle de prestataires, nous sommes en train de devenir fabricants de produits, avec toutefois une claire complémentarité entre ces deux activités, car nous utilisons pleine-ment l’ensemble de nos savoir-faire antérieurs.

Initialement société de prestation de

service en capture de mouvement,

SolidAnim développe

aujourd’hui ses propres outils de

pointe, fl exibles et novateurs, pour prévisualiser en temps réel des

effets spéciaux, comme nous

l’explique Jean-François Szlapka,

son Directeur Général.

Jean-François Szlapka Directeur Général de SolidAnim

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ADHERENTS

Avril/Mai03

2014

Il est important pour nous de garder cette carte opérationnelle mais nous savons que l’avenir se trouve dans la transformation de notre struc-ture, en société de fabrication de produits, capable plus tard d’offrir une gamme complète et diversifiée. Le fait d’être d’anciens supervi-seurs d’animation et d’effets spé-ciaux reste notre atout maître, car nous sommes ainsi intrinsèquement à même de définir un cahier des charges fiable à partir d’éléments très concrets. Notre approche prag-matique de la fabrication de nos outils, nous permet de proposer

une solution robuste et éprouvée, puisque nous lui faisons subir tous les tests de mise en condition avant son lancement sur le marché.

Le champ des opportunités parait important…Cet outil nous ouvre évidemment des marchés à l’international et nous avons initié un certain nombre de contacts, dont certains avec de grands réalisateurs d’Hollywood. Même si l’essentiel reste confi-dentiel, nous pouvons dire tout de même que SolidTrack est en bonne voie pour être déployé sur de pro-

chaines très grosses productions internationales.Nous sommes par ailleurs en train de voir les différents marchés sur lesquels diriger cet outil qui s’inscrit dans un domaine en plein essor, ce-lui de la production virtuelle, terme générique pour désigner tout ce qui permettra de créer des contenus au-diovisuels en temps réel et notam-ment des effets spéciaux.

Notre innovation, 100% française, porte pleinement cette dynamique et nous savons que pour nous, tous les marchés restent à prendre.

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ADHERENTS

Avril/Mai03

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« L’INNOVATION, CE N’EST PAS QUE LE

PRODUIT »

Que représente Pernod dans l’Est Parisien ?Pernod est une entité historique du groupe Pernod-Ricard ; la société produit certaines marques, comme Pastis 51, Suze, Byr, Café de Paris ou Soho et distribue des produits du groupe «Pernod-Ricard» comme Bal-lentines ou Mumm. Nous sommes à la fois distributeur et producteur. A Créteil, le siège de Pernod compte un peu plus de 200 personnes. Se retrouvent les équipes de la Finance, des Ressources Humaines, du Marke-

ting, du Commercial pour tout ce qui est négociation centrale. Par ailleurs, nous avons cinq bureaux en région :Lyon, Marseille, Paris, Bordeaux et Nantes. Ils ont une vocation commer-ciale et sont contrôlés depuis Créteil qui fait les choix stratégiques.

Comment innover sur des produits comme les vins et les spiritueux ?Il y a une dimension traditionnelle, d’héritage et d’histoire pour certains produits. Martel date de 1715 ! Nous avons un respect de cet héritage-là. Maintenant le monde bouge. Garder de la cohérence dans le temps c’est possible, garder l’histoire aussi tout

en innovant. Il faut s’inspirer de ce que nous sommes, de notre savoir et des attentes des gens pour propo-ser quelque chose de nouveau. Nous allons ajouter quelque chose en plus à une base connue. C’est apporter un bénéfice supplémentaire tout en respectant le cœur de la propo-sition. Nous voulons avoir l’image

Pernod est classée 20ème entreprise la plus innovante dans le monde par le magazine Forbes. Rencontre avec Mathieu Deslandes, Directeur Marketing, pour évoquer cet aspect primordial d’une entreprise.

Mathieu Deslandes Directeur Marketing de Pernod

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ADHERENTS

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d’une marque qui ose, qui bouge et qui fait les choses différemment.

Comment faire pour que le client continue de consommer le produit de base et qu’il se tourne vers la nouveauté ?La règle pour l’innovation c’est d’al-ler chercher des nouveaux clients. Chaque business a vocation à se

développer. L’innovation est un le-vier pour y arriver et faire en sorte que parmi tous les gens qui ne consomment pas, certains se disent : « Pourquoi pas ? ». Le risque est de provoquer la crainte de tous ceux qui consomment le produit depuis longtemps. Donc, il faut l’évaluer. Avant de lancer un nouveau produit,

on mesure l’intérêt pour le nouveau produit de ceux qui consomment de-puis longtemps notre proposition de base. Pour le 51 Rosé, une partie de nos historiques considéraient que ce n’était pas pour eux, mais pour la ma-jorité, une bonne chose que ça bouge pour ce produit. Il a été bien reçu. Ce n’est pas pour autant que les gens vont changer leur consommation ; ça

va venir en plus, à d’autres moments, pour d’autres personnes. L’attention principale est d’aller chercher de nou-veaux consommateurs.

Ce sont les clients qui vous demandent d’innover ? C’est avant tout une ambition que nous nous sommes donnée, qui

est cette position d’offrir quelque chose de nouveau. Paul Ricard di-sait « Quand on n’avance pas, on recule ». Quand on n’innove pas, on ne fait pas du sur-place, on re-cule parce que les autres avancent. Rester figé et ne pas vouloir bou-ger, c’est prendre du retard par rapport aux autres. Par vocation nous voulons être innovants, pour rester dans le tempo, mais aussi pour montrer le chemin et ouvrir de nouveaux horizons. Le marché des spiritueux est stable ou légèrement en déclin. Donc si nous proposons rien de nouveau, nous savons que les chiffres baisseront. Il faut être inventif et créatif.

L’innovation, ne concerne-t-elle que le produit ?Quand on parle innovation, on pense forcément au produit, mais il y a aussi l’innovation d’expérience de consommation, le digital aus-si en fait partie ; le Groupe a une vocation à être bien implanté dans cette dimension. Ce sont des ou-tils que tout le monde utilise au-jourd’hui. On ne peut pas considérer que la façon de communiquer d’il y a dix ans soit la même maintenant. L’innovation se retrouve aussi dans la manière de travailler.

Nous avons un outil qui s’appelle « chater », qui est une plate-forme de communication parmi l’en-semble des salariés. En temps réel, l’expérience et la connaissance de chacun sont partagées avec un système de recherche par mot clé. Cela permet de faire profiter tout le monde d’une intelligence collective. Nous avons 18 000 collaborateurs, donc autant de têtes qui ont leur expertise, leur compétence et leur connaissance, quel que soit le do-maine.

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ABC Distribution Un exemple de savoir-faire et de

persévérance

Publi-rédactionnel

En quoi consiste l’offre d’ABC Distribution ?

La société Accessoires Beauté Cosmétique Dis-

tribution (ABC) a été créée en novembre 2001.

L’objectif était de proposer à nos clients des

gammes complètes d’accessoires de maquil-

lage, de manucure et de coiffure afin de redyna-

miser le secteur de l’hygiène-beauté en France.

La stratégie était de concevoir des produits de

qualité, originaux et malins, déclinés sous des

marques de renommée internationale à l’instar

d’Elite Models ou de Franck Provost. Plusieurs

autres segments de gammes de produits sont,

ensuite, venus compléter notre offre et ont

permis à la société de réaliser une très forte

croissance et un développement continu. Fort

de notre succès en France, nous avons souhaité

exporter notre savoir-faire.

Quelles sont les atouts de votre entreprise ?

Plusieurs enseignes françaises et internatio-

nales nous ont fait confiance pour le déve-

loppement de leurs propres marques, tant

pour la grande distribution que pour le sélec-

tif; notre expertise du marché de l’accessoire

beauté-cosmétique a su gagner la confiance

des distributeurs pour construire des partena-

riats durables. Nous travaillons près des cen-

trales d’achats pour offrir un large choix de

produits sur les segments trousses de toilette,

accessoires de beauté, manucure, coiffure et

maquillage. Notre entreprise commercialise,

par ailleurs, des marques fortes : Elite models,

Franck Provost etc. connues par un très large

public pour leur image mode et professionnelle.

Par ailleurs, nous disposons d’une équipe dy-

namique, dévouée et motivée. La philosophie

adoptée au sein de notre entreprise est basée

sur une approche participative et une consolida-

tion de l’esprit d’appartenance.

Comment se décline la démarche qualité au

sein de votre activité ?

Notre équipe innove régulièrement pour créer

des packagings plus respectueux de l’environ-

nement, et ce, dans une démarche de dévelop-

pement durable. Les exigences relatives à la

qualité et à la sécurité de nos produits sont aussi

au cœur de nos procédures de développement

et d’achats. Nous avons, par ailleurs, mis en

place une démarche qualité qui permet d’inté-

grer toute contrainte réglementaire et exigence

qualité spécifique en amont du développement.

Dans ce cadre, notre entreprise s’appuie sur des

organismes externes spécialisés pour évaluer la

conformité des produits. Notre démarche inclut

des tests produits en laboratoire ainsi que des

inspections. Nous sommes aussi particulière-

ment soucieux des préoccupations éthiques et

sociales et ABC est membre du programme

Fort d’un équipage dévoué et d’un

capitaine arborant une vision différente

de celle d’un patron «classique», l’avenir d’ABC

Distribution, acronyme pour Accessoires Beauté Cosmétiques, s’annonce

radieux. Entretien avec Christian Bany, Président

fondateur d’ABC Distribution

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BSCI (Business Social Compliance Initiative) et

met en place régulièrement des audits sociaux

de ses fournisseurs.

Parlez nous du développement d’ABC

Nous avons continué à progresser en 2013

et la rentabilité est restée stable et cela mal-

gré la conjoncture difficile, cela s’apparente

à une prouesse. Notre cible, les femmes sont

constamment à l’affût des tendances malgré

les restrictions budgétaires et veulent toujours

rester belles. Nous leur proposons donc des

produits malins, originaux et pas chers qui

épousent parfaitement leurs budgets ce qui per-

met de résister à la crise.

Qu’en est-il de votre présence à

l’international ?

L’internationalisation de notre activité est une

étape normale et logique dans notre vie d’en-

treprise. Je dirais même que c’est une étape

nécessaire pour continuer à nous développer vu

la forte concurrence sur le marché local. Ainsi,

nous avons créé une division export en Pologne

en passant par la Chambre de Commerce polo-

naise qui nous a aidés à ouvrir notre filiale et à

recruter notre représentant sur place. Compte

tenu du faible pouvoir d’achat local, nous

sommes amenés à réduire nos marges et ali-

gner nos prix sur ceux des concurrents locaux.

Ce marché nous procure un rayonnement dans

les pays limitrophes à l’instar de la Hongrie, la

Roumanie et l’Allemagne.

Nous avons, par ailleurs, un bureau com-

mercial à Hong Kong où 20 % de la pro-

duction provient de France et 80 %

d’Asie, qui nous permet d’être présents dans

d’autres pays asiatiques. Pour ce qui est de

notre bureau à Madrid, la vente vient de re-

prendre après une période de crise et de stagna-

tion. L’Espagne est un pays qui a du potentiel.

Il faut juste être patient pour arriver à imposer

notre concept. Nous réalisons, par ailleurs, une

belle progression en Belgique.

Quelle est votre philosophie en tant

qu’entrepreneur ?

Mes origines, mon éducation et mon parcours

personnel m’ont permis de développer une vi-

sion différente de celle d’un patron «classique».

Au sein de mon entreprise, c’est moi qui donne

le tempo et j’en suis fier. Je suis conscient que

mon équipe est le pilier de ma réussite et son

épanouissement est essentiel au développement

d’ABC. Ma philosophie de dirigeant est claire :

Le capitaine définit la stratégie, sa présence est

indispensable en cas de remous ou de tempête

mais il doit savoir déléguer et faire confiance

à ses collaborateurs pour pouvoir avancer.

L’humilité est aussi primordiale. Ma devise est

simple : Ce que j’ai pu faire, vous pouvez le

faire. Cela permet de garder les pieds sur terre.

Entreprendre est un risque. Cela demande opti-

misme, patience et confiance en l’avenir.

Votre parcours a-t-il fortement influencé

votre façon d’entreprendre ?

Pour tout vous dire je n’étais pas, à la base,

destiné à l’entrepreneuriat. Après avoir occupé

des postes de directions au sein de grandes en-

treprises, je suis parti en décidant de me lan-

cer et de tenter l’aventure entrepreneuriale. En

2001, je me suis installé dans une pépinière

d’entreprises à Créteil où j’ai commencé à ré-

fléchir et à étudier les différentes possibilités.

L’idée d’offrir la possibilité aux femmes d’avoir

de beaux produits, bien agencés et différents de

la concurrence est à l’origine du succès de l’en-

treprise qui a débuté avec des moyens limités

et un nombre réduit d’employés. Aujourd’hui,

ABC Distribution compte 195 salariés en comp-

tant les collaborateurs à l’étranger et occupe la

position de leader dans son domaine aussi bien

en France qu’en Europe.

Quels messages souhaitez-vous

transmettre ?

Comme tout chef d’entreprise, soucieux du dé-

veloppement de son Entreprise, la compétitivité

reste un facteur important dans son dévelop-

pement à l’International. Le crédit d’impôt est

un premier pas pour compenser les hausses de

charges intervenues ces dernières années, mais

nous, chefs d’entreprises attendons de véri-

tables baisses de charges, pour reprendre des

marchés à nos concurrents Européens. Le recru-

tement et la création d’emplois ne seront que le

fruit de cette politique.

ABC Distribution est adhérent au Medef depuis

2003.

Publi-rédactionnel

Dates clés

1981 : arrivée en France depuis l’Île Maurice pour terminer ses études

1983-1991 : chef de secteur produits culinaires chez Nestlé

1991 : entrée chez Good Mark, PME spécialisée dans la manucurie

1997 : rachat de Good Mark par Cork International. Il est nommé directeur général

2001 : création d’ABC Distribution

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ADHERENTS

Avril/Mai03

2014

ESSILOR, UNE CERTAINE VISION DE L’INNOVATION

Vos équipes se sont installées il y a quelques mois au sein du nouveau Centre Innovation et Technologies de Créteil. Quelle est la vocation de ce centre et quelles en sont les caractéristiques ?

Ce nouveau centre est le premier campus privé dédié à la recherche dans l’industrie optique. Il nous permet de renforcer notre pôle et nos capacités d’innovation. Im-planté dans la ZAC du Clos-des-

Ridolles, ce bâtiment sur 10 000 m² regroupe les départements dédiés à l’innovation : principalement les services de recherches et d’ingé-nierie. Cette nouvelle organisation permettra d’accélérer la mise sur le marché de nouveaux produits. Avec celui de Dallas aux États-Unis et ce-lui situé en Asie, le CI&T de Créteil

Avec son nouveau Centre Innovation et Technologies (CI&T) et une politique d’innovation dynamique, Essilor, numéro Un mondial de l’optique ophtalmique, se consacre au développement des verres du futur et fait de l’innovation la clé de voûte de sa stratégie de croissance. Entretien…

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ADHERENTS

Avril/Mai03

2014

est un pôle majeur des efforts d’Es-silor en recherche et d’innovation.Le CI&T a nécessité deux ans de tra-vaux et 35 millions d’euros d’inves-tissements. Une grande attention a été apportée à la gestion de l’éner-gie, panneaux photovoltaïques, gestion de la lumière naturelle, terrasses végétalisées… mais aussi au bien-être des salariés dès la nais-sance du projet. Ces derniers ont été associés très en amont du projet et jusqu’à la phase d’installation et ont pu apporter leur contribution sur la signalétique, la communication, la gestion des flux, la sécurité, la gestion de la confidentialité… Leur environnement de travail, moderne avec une organisation fondée sur une logique de plates-formes, fa-vorise les échanges, les regroupe-ments d’expertise et la bonne inté-gration de tous.

Cet ancrage territorial est-il un élément stratégique pour Essilor ?Créteil et Essilor ont effectivement une histoire longue de près de 30 ans. Nous y avons implanté dès 1985 et au fil des années de nom-breux départements : achats, stocks, logistique, Direction des Opérations Monde… Aujourd’hui, en y installant les équipes qui sont au cœur de l’in-novation, nous réaffirmons notre an-

crage profond dans le tissu industriel français et pour le Sud-Est parisien. Les quatre bâtiments du site de Cré-teil regroupent désormais 900 colla-borateurs.

Quelle est l’approche de l’innovation d’Essilor ?La demande des consommateurs pour une meilleure vision est crois-sante, le potentiel d’innovation pour un groupe comme le nôtre est donc très fort. Chaque année, nous me-nons une politique de brevets active – une centaine pour 2013 – et lançons un certain nombre de nouveaux pro-duits sur le marché : 230 en 2012 ! Je pense notamment au verre Crizal Prevencia qui protège l’œil en filtrant la mauvaise lumière bleue dont les effets nocifs sont en cause dans l’ap-parition de la DMLA…

Vous menez une politique active de partenariat. Pouvez-vous nous en parler ? Pour nous maintenir à la pointe de la technologie, nous avons choisi de

tisser des partenariats durables avec des experts. Essilor travaille en col-laboration avec des universités et des organismes de pointe : l’Institut de la vision à Paris, la pépinière d’entre-prises de la Silver Valley à Ivry, les universités d’Orsay et de Pierre-et-Marie Curie à Paris. Nous nous appuyons également sur de grands groupes industriels et des spécialistes des technologies de pointe mondiaux comme le CNRS en France avec qui nous travaillons sur le vieillissement visuel ou les univer-sités de Montréal et de Shanghai où nous avons des chaires de recherche sur la vision et le mouvement, la myopie. Ces rapprochements entre la R&D et le monde de l’entreprise permettent de vraies avancées tech-nologiques, pour le bénéfice du consommateur et dans la logique de notre mission d’améliorer la vie en améliorant la vision.

LE GROUPE ESSILOR EN CHIFFRES 5 000 salariés dans l’hexagone8 laboratoires de prescription3 usines550 chercheurs150 millions d’euros/an en Recherche et Innovation

Les quatre bâtiments du site de Créteil

regroupent désormais 900 collaborateurs.

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Réussite économique et objectifs sociétaux

Publi-rédactionnel

En quoi consiste l’activité de votre

entreprise ?

FASTROAD est le fruit de la réunion, en 2010,

de 3 associés issus du monde du transport

disposant à la fois d’une expérience significa-

tive dans ce domaine et d’un intérêt particu-

lier à la problématique du handicap. Il s’agit,

en effet, de la première entreprise adaptée du

secteur du transport en France. Basée à Mon-

treuil, elle emploie une quarantaine de per-

sonnes, toutes en situation de handicap, leur

permettant ainsi d’exercer une activité profes-

sionnelle dans des conditions adaptées à leurs

besoins. Notre entreprise dispose d’une flotte

de véhicules avec la double licence voyageurs

et marchandises et propose à ses clients une

offre de services de transport de personnes et

de livraison de plis et de colis.

Quelle lecture faites-vous du chemin

parcouru depuis 2010 ?

Notre entreprise est la preuve qu’une entre-

prise adaptée peut conjuguer réussite écono-

mique et objectifs sociétaux. Notre modèle

est, en effet, basé sur la conciliation entre

économie sociale et solidaire et réussite en-

trepreneuriale. Notre entreprise veille à placer

en son cœur des enjeux humains et sociétaux

tels que le bien-être des collaborateurs, l’em-

ploi et le développement durable. Aujourd’hui,

l’engouement des entreprises et particulière-

ment de grands comptes tels que Airbus, Air

France, Point.P, Société Générale ou encore

Total, récompense notre fiabilité et la qualité

de nos services.

Et en tant qu’entreprise adaptée, vous

employez une majorité de personnes en

situation de handicap.

L’accès à l’emploi est souvent difficile pour

les personnes handicapées. Nous assurons,

dans ce cadre, l’insertion ou la réinsertion

professionnelle de personnes qui, à cause de

leur handicap, ne sont bien souvent plus sur

le marché de l’emploi. Par ailleurs, la plupart

des candidats que nous rencontrons n’ont pas

exercé d’activité professionnelle depuis long-

temps, ont peu de diplômes ou des diplômes

devenus inexploitables avec leur handicap. Le

premier coût que nous prenons en charge est

donc celui de la formation au métier spéci-

fique de chauffeur.

Comment vous adaptez-vous dans ce cas?

Notre «Business Model» est celui d’une en-

treprise adaptée, basée sur l’éthique qui

intègre l’être humain au centre de ses pré-

occupations. Nous optons pour l’alliance

harmonieuse entre nos salariés, chacun né-

cessitant un travail adapté à ses besoins, et

des services aux clients efficaces et rentables.

Nous avons, dans ce cadre, créé un poste de

responsable RH qui assure un accompagne-

ment social de nos salariés. Au-delà de ses

fonctions habituelles, ce manager anticipe le

planning d’activités en fonction des capacités

physiques des salariés. Il est à la disposition

des employés et complètement dévoué à cette

mission. Je tiens à souligner que dans l’en-

trepreneuriat social et solidaire, le résultat de

l’entreprise est un facteur important car il est

réinvesti, d’année en année et permet, donc,

de consolider le rendement et le développe-

ment de la structure.

Nous sommes, par ailleurs, très flexibles et

savons recourir aux experts quand il le faut.

Ainsi, si nous sommes confrontés à une pro-

blématique particulière, nous consultons au-

tomatiquement les bonnes personnes qui vont

nous aider à mettre en œuvre les meilleures

solutions comme c’est le cas, actuellement,

pour l’accompagnement de FASTROAD au ni-

veau de la norme ISO 9001 ou au niveau du

recrutement à travers le recours à nos parte-

naires comme Pôle Emploi.

Première entreprise adaptée du secteur

du transport en France, FASTROAD est une

entreprise qui semble défi er la crise et le

handicap, avec force et détermination, et

qui nourrit de grandes ambitions. Plus

d’éclairages dans cet entretien avec Manuel

Bonnet, dirigeant et fondateur de FASTROAD.

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« Notre modèle est basé sur la conciliation entre économie sociale

et solidaire et réussite entrepreneuriale »

Les entreprises, au-delà de 20 salariés, sont

tenues de respecter certains quotas en termes

d’emploi des personnes handicapées. Est-ce

un avantage pour vous ?

Effectivement, les entreprises d’au moins

20 salariés ont l’obligation d’embaucher au

moins 6 % de personnes handicapées, faute

de quoi elles doivent payer une contribution

à l’Association Nationale pour la Gestion du

Fonds d’Insertion Professionnelle des Han-

dicapés (Agefiph). Parfois, même pour des

entreprises sensibilisées à la question et qui

ont mis différentes actions en œuvre pour

recruter des personnes en situation de handi-

cap, le quota des 6 % est difficile à atteindre.

La possibilité pour le client de réduire sa

contribution à ce fonds pèse aussi lourd dans

la balance. En sous-traitant une partie de sa

logistique à une structure d’insertion telle

que FASTROAD, il est possible de diminuer

sa cotisation Agefiph jusqu’à 50 % de celle-

ci. Très intéressant au moment où les grands

groupes cherchent la moindre piste afin de

réduire les coûts. Dans ce cadre, nous avons

un rôle à jouer. Car en faisant appel à nos ser-

vices, les entreprises économisent de l’argent.

Quelles sont les ambitions de FASTROAD?

Nous comptons poursuivre sur la route du re-

crutement, avec une extension de nos points

d’ancrage régional. Dans ce sens, nous envisa-

geons d’étendre notre réseau en région afin de

couvrir progressivement toute la France. Notre

ambition en 2014 consiste en l’ouverture d’un

nouveau bureau à Lyon. Nous comptons, par

ailleurs, continuer à mettre à profit notre ex-

périence, notre savoir-faire et notre qualité au

service de nos clients. Notre ambition consiste,

également, à installer de nouveaux locaux et

mettre en place une logistique d’urgence. Nous

ambitionnons ainsi de développer notre cible.

En effet, nous n’avons actuellement pas de

clients dans le domaine médical. Cette cible

nous intéresse énormément.

Publi-rédactionnel

L’entreprise s’est démarquée en remportant le 29 novembre dernier le Trophée Espoirs de l’Économie 2013, catégorie Créateur, organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Seine-Saint-Denis.

La loi du 10 juillet 1987 impose l’embauche directe de personnes handicapées dans la proportion de 6 % de l’effectif pour toute entreprise de plus de 20 salariés. Dans le cas où l’entreprise ne s’acquitte pas de cette obligation, elle doit verser une redevance à l’AGEFIPH (Association pour la Gestion du Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées). L’entreprise concernée peut être exonérée jusqu’à 50 % de sa contribution totale en faisant appel aux services d’une Entreprise Adaptée.

L’organisation de FASTROAD est basée sur :

Le principe de l’interlocuteur uniqueUn tracking centralisé sur MontreuilUne pluralité de compétences métiersDes partenariats fournisseurs élaborésUn outil informatique performantUn encadrement disponible

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DOSSIER

Avril/Mai03

2014

LE CIRI : OUVERTURE MODESTE DU CIR À

L’INNOVATION

Nous sommes dans un pays qui a longtemps été dominé par une culture de l’ingénieur et qui pense que les in-citations produites en amont, sur les phases de recherche, auront mécani-quement un effet d’entraînement sur l’innovation faite par les entreprises. Cette idée a longtemps prévalu avec, pour corollaire, que l’élément critique de l’innovation est essentiellement technologique. Nous avons pu constater par la suite, qu’il est plus difficile que nous l’ima-

ginions de convertir les dépenses de recherche en dépenses d’innovation.L’innovation est un processus com-plexe qui met en jeu l’ensemble des comportements de l’entreprise. Il dépasse les aspects strictement tech-niques et recouvre des changements tant organisationnels, commerciaux, financiers que techniques. C’est pour cette raison que l’innovation occupe une place centrale dans l’analyse éco-nomique et les théories de la crois-sance.

Définition de l’innovation Les définitions et la typologie de l’innovation sont données dans le Manuel d’Oslo, ouvrage de réfé-rence de l’OCDE, comme le rap-pellent les textes qui établissent le CIRI.Sur les quatre grandes formes d’in-novation de procédé, de produit, d’organisation ou de commerciali-sation, le CIRI va se concentrer sur la seule innovation de produit (voir encadré 1).A ce premier filtre, va s’en ajou-ter un second, car l’innovation de produit concerne les biens et les services, mais le CIRI va se focali-ser sur l’innovation des seuls biens entendus sous leur forme matérielle ou immatérielle. C’est la rencontre entre les technologies de l’informa-tion et de la communication issue de la tertiarisation croissante de nos économies et le monde industriel de la production des biens matériels.

L’innovation n’est pas la rechercheL’innovation n’est pas la recherche, le regard porté sur le processus d’in-novation évolue et n’est plus consi-déré comme un simple avatar de la recherche. Dans une approche tradi-tionnelle, l’innovation était conçue comme un processus linéaire où l’invention engendrait l’innova-tion qui conduisait et diffusait de

Après des années de réfl exion et

d’hésitation, la mise en place du Crédit

d’Impôt Recherche Innovation (CIRI) témoigne d’une

reconnaissance du rôle économique

de premier plan occupé par l’innovation.

JohannaFlamentAvocat du département fiscal - Cabinet Fidal

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DOSSIER

Avril/Mai03

2014

nouveaux produits et de nouvelles techniques sans effet de rétroac-tion. L’innovation passait ainsi né-cessairement par une augmentation de l’effort de recherche. C’est à ce modèle, dit linéaire, que se sont référées les politiques industrielles qui ont eu cours jusqu’au début des années 90. La recherche est l’affaire des scien-tifiques et l’innovation celle des entrepreneurs. Cette distinction ne diminue en rien le rôle du chercheur dans la découverte fondamentale qui alimente le progrès des connais-sances, mais elle rappelle que l’in-novation va au-delà de la recherche, qu’elle a ses lois et ses déterminants qui relèvent non seulement des mar-chés mais aussi des laboratoires.

Les modèles interactifs ont remplacé le modèle linéaire en mettant l’accent sur les relations entre les phases aval, liées au marché, et les phases amont, liées à la technologie, mais aussi sur les interactions nombreuses entre la science, la technologie, les activités industrielles et commerciales du pro-cessus d’innovation.

L’innovation a renforcé les vecteurs de la concurrence en passant progres-sivement d’une compétitivité-prix orientée vers la réduction des coûts, à une compétitivité hors-prix, privilé-giant la différenciation des produits et la différenciation dans l’échelle de la qualité.Conformément aux enseignements des modèles théoriques et à ce que nous observons dans la réali-té concrète, les entreprises qui se placent sur le segment de la qualité bénéficient de positions supérieures, qu’il s’agisse de marchés stagnants, en expansion ou en déclin.

Renforcer la place de l’innovation en FranceCes dernières années ont vu la po-sition relative de la France se dégra-der dans le domaine de la R&D (voir encadré 2). Pourtant, les formes de l’interven-tion publique se sont modifiées en France à partir de 2005 avec la création des pôles de compétitivi-té qui ont créé un écosystème plus favorable à la diffusion de l’innova-tion et de la R&D. Ils ont fortement

LA FRANCE : Un volume de dépenses internes de R&D en augmentation mais insuffi sant pour maintenir sa part relative en Europe

En Europe, rappelons que la stratégie de Lisbonne en 2000, puis la stratégie UE 2020 adop-tée en 2010, en se focalisant notamment sur la recherche et développement (R&D), la connaissance et l’innovation, souhaitent faire de l’Union Eu-ropéenne l’économie de la connaissance la plus compé-titive et la plus dynamique du monde. En France, bien que la DIRD ait augmenté de 73 % entre 1995 et 2011, sa contribution à la R&D européenne diminue de 17,8 % sur la même période. On constate également une très légère baisse du ratio DIRD/PIB. Ainsi, la DIRD ne représente que 2,24 % du PIB en 2011. Le premier constat est donc que l’objectif européen d’atteindre 3 % du PIB pour la DIRD est loin d’être atteint pour la France. La diminution du ratio est faible sur la période, mais montre que la France n’a pas réussi à accroi-tre sa DIRD plus vite que son PIB. On observe donc une première différence avec l’Allemagne, où la R&D a été fortement ren-forcée sur la période, en parti-culier grâce à l’implication des entreprises…On observe également une mo-difi cation de la structuration du fi nancement de la recherche. La part publique diminue de 10 % entre 1995 et 2010 et ne représente plus que 38,9 % en 2010 alors que la part privé e augmente dans les mêmes pro-portions.

Allemagne - Espagne - France - Italie - Royaume-Uni. Une analyse multidimensionnelle des performances scientifi ques et technologiques. Rapport et analyses de l’OST, octobre 2013

Encadré 1 Encadré 2

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DOSSIER

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contribué à renforcer les liens entre les entreprises membres ainsi que les relations à l’international. En 2011, parmi les 2 500 projets R&D labellisés, plus d’un sur dix impli-quait au moins une entité localisée hors de France. Les PME, membres de Pôles, nouent beaucoup plus de partenariats à l’étranger sur un pro-jet innovant que les autres PME, 20 % contre 2 %. Par ailleurs, 8 % des entreprises membres des Pôles étaient contrôlées par un groupe étranger, un sur cinq était améri-cain, un sur six allemand.

Les premiers pas du CIRI Dans le sillage du CIR, la mise en place du CIRI est une reconnais-sance encore timide de l’impor-tance de l’innovation et du chemin restant à parcourir de la fin des tra-vaux de recherche jusqu’à l’arrivée du nouveau produit sur le marché. Le CIRI prend en compte la concep-tion de prototypes, de nouveaux produits hors périmètre CIR pour

un montant encore modeste, mais qui pourrait évoluer (voir encadré 4A et 4B). Du point de vue de la méthode, la logique du CIRI sera calquée sur celle du CIR. Il faudra argumenter l’éligibilité technique des projets considérés en précisant, la référence à l’état de l’art, le ca-ractère innovant et en indiquant les critères et le niveau de perfor-

mance visé et atteint (voir encadré 3), jusqu’à la validation finale par l’étape de prototypage ou d’essais sur installation pilote.L’innovation est multiforme, elle peut être radicale ou incrémentale avec un besoin de D (développe-ment) tout aussi important qu’un be-soin de R (recherche). Il a donc fallu rééquilibrer l’opportunité créée par l’émergence des nouvelles technolo-gies (Techno Push) avec l’écoute des besoins du marché (Demand Pull) car n’oublions pas que la recherche pro-duit des connaissances mais rarement des technologies.Dans son esprit, le CIRI garde une orientation technologique alors que d’autres domaines pourraient être aussi privilégiés comme le business model avec par exemple le low cost, les innovations sociales comme le co-voiturage ou encore les services aux personnes âgées, les réseaux sociaux, etc.

Encadré 2B : Origine géographique des brevets délivrés Analyse fondée sur les brevets délivrés en 2012. Les brevets ont été attribués au pays où est domicilié le premier titulaire nommé.

Sources : Office Européen des Brevets.

AllemagneFranceSuisseItalieRoyaume UniPays BasAutre pays membres de l’OEBEtats-UnisJaponRépublique de CoréeRepublique Populaire de ChineAutresTotal

13 3214 8032 6002 2392 0211 7055 945

14 69912 852

1 788793

2 92165 687

20,3 %7,3 %4,0 %3,4 %3,1 %2,6 %9,1 %

22,4 %19,6 %

2,7 %1,2 %4,4 %

En 2011, parmi les

2 500 projets R&D labellisés,

plus d’un sur dix impliquait au

moins une entité localisée hors de

France

Armand SarianDirecteur du service Crédit d’Impôt Recherche Cabinet Fidal

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DOSSIER

Avril/Mai03

2014

Encadré 4A

Encadré 4B

Caractéristiques du CIRILe CIRI pourra être un prolongement du CIR si, aux phases de dévelop-pement expérimental, succèdent des développements de nouveaux produits conformes aux critères techniques d’éligibilité au CIRI. Si les phases d’innovation éligibles au

CIRI n’ont pas été précédées de tra-vaux éligibles au CIR, la PME ne dé-clarera qu’un CIRI avec ses travaux d’innovation. Il sera donc possible de bénéficier du CIRI sans devoir pas-ser au préalable par la case CIR. Il est important qu’il soit destiné aux PME, au sens communautaire, car en

France, ce sont elles qui ont le plus de difficultés à rester innovantes.On peut déplorer que l’écart de ré-gime entre les 2 dispositifs soit aussi important, au regard du CIR, le mon-tant du CIRI reste faible.

Nous recommandons aux entreprises qui vont déclarer un CIRI, de mettre en place une procédure rigoureuse pour justifier le caractère innovant des nouveaux produits sur leur mar-ché de référence, de présenter la nature des performances et de les mesurer, de décrire les travaux réa-lisés jusqu’aux phases de conception prototype ou de qualification sur ins-tallation pilote. Il est important de travailler dès à présent à la mise en place de bonnes pratiques qui seront améliorées d’une année sur l’autre au fur et à mesure des retours d’expé-riences.

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ACTIONS

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Avril/Mai03

2014

Pour relever ce nouveau défi parmi tant d’autres, l’équipe du MEDEF 93+94 s’est renforcée avec l’arrivée de Jean-Jacques Doucet en tant que Délégué Général. Sous son impul-sion, l’équipe se mobilise encore plus sur les attentes et préoccupa-tions concrètes de tous les chefs d’entreprises de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.Dans une période extrêmement dif-ficile, les entreprises ont besoin de « business » !C’est dans cette optique que Jean-Jacques Doucet emmène son équipe vers le développement d’un environ-nement plus favorable à la création de richesses et d’emplois sur le terri-toire. S’appuyant sur son expérience de chef d’entreprises, Jean-Jacques Doucet complète l’offre du MEDEF 93+94 avec de nouveaux moyens pour faciliter et accompagner le quotidien pas toujours facile, du diri-geant implanté en Seine-Saint-Denis

ou dans le Val-de-Marne.Ainsi grâce aux partenariats récents conclus avec des experts, et la mise à disposition d’outils complémen-taires, c’est finalement davantage de support et d’assistance que le MEDEF 93+94 souhaite apporter à ses adhérents pour qu’ils puissent concevoir, produire, gérer et vendre … mieux et plus !Et comme le MEDEF, c’est aussi un réseau et une formidable plate-forme d’échanges et de commu-nication, un nouveau rituel « l’Af-terWork », permettra désormais tous les troisièmes jeudis du mois, aux entrepreneurs de se rencontrer

dans une ambiance conviviale… (seule contrainte : avoir ses cartes de visites sur soi !). Le président Hervé Allart de Hees, les élus, Jean-Jacques Doucet, tous œuvrent pour que les services du MEDEF 93+94 répondent aux exigences de la mis-sion :rassembler le plus grand nombre d’entreprises quelles que soient leur taille et leur activité ;défendre et promouvoir les inté-rêts des entreprises ;accompagner le dirigeant dans son développement ;participer au développement économique du territoire.

L’Est Parisien est au cœur des enjeux

de la Métropole du Grand Paris. Un des

nombreux enjeux pour l’ensemble

des entreprises des deux départements,

sur lequel le MEDEF 93+94 a choisi

d’être pro-actif !

MEDEF 93+94 : QU’EST CE QUI A CHANGÉ ?

BIO EXPRESS Jean-Jacques DOUCET, 59 ans, marié, 2 enfants. Associé fondateur de cabinets de courtage en assurance (inscrit à l’Orias) Consultant-formateur en Vente et Management Président Fondateur du Fonds de Dotation « Hangagement ».1977 : Début dans l’informatique1987 : Création de la Sarl EDITEK à Paris (Apple Value Added Reseller)1992 : Cession de la gérance, puis son entreprise au groupe Informatique Random1992-1995 : Postes de dirigeant commercial pour des entreprises informatiques américaines. 1997-2004 : Postes de dirigeant commercial dans le secteur Banque-Assurance, spécialisé dans l’outsourcing de la Relation Client2005-2013 : Création d’un réseau spécialisé dans la vente à distance de garanties de Santé et Prévoyance.

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ACTIONS

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Avril/Mai03

2014

De quelles infrastructures les usa-gers disposent-ils aujourd’hui pour circuler et atteindre Roissy ?L’Aéroport est principalement alimen-té selon un flux nord/sud par le RER B, ainsi que par le réseau routier. La prochaine grande avancée n’est pré-vue que pour 2030 avec le dévelop-pement du Grand Paris. Entre temps,

rien de concret n’est sur les rails, si ce n’est une amélioration des circuits routiers par bus.Et quel constat dressez-vous quant à l’accessibilité de cette zone au-jourd’hui ?Nous faisons face à un risque de sa-turation important. Le trafic est ex-trêmement compliqué le matin et

le soir, rendant la vie très difficile à de nombreuses personnes. Le cas de l’Aéroport Charles-de-Gaulle, qui s’étouffe peu à peu, est particulière-ment délicat. Comment vous est venue l’idée du téléphérique urbain pour répondre à ces problématiques ?Des métropoles, comme New York

UN TÉLÉPHÉRIQUE POUR DÉSENGORGER CHARLES DE GAULLE

Roissy Charles-de-Gaulle, sa plate-forme aéroportuaire, ses environs, ses milliers d’usagers et de salariés… et son accessibilité devenue

diffi cile. Face à la saturation de la zone, l’association Pays de Roissy CDG mise sur un projet de téléphérique urbain. Explications avec la

Secrétaire Générale, Chantal Romand.

Créée en juin 2003, l’association Pays de Roissy CDG s’est donné pour objectif de rassembler élus, chefs d’entreprise, personnalités locales et associatives, autour de grands projets visant à améliorer le cadre de vie et les infrastructures du territoire, ainsi qu’à permettre d’optimiser le formidable potentiel économique du pôle aéroportuaire.

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Avril/Mai03

2014

ou Londres, disposent déjà de telles installations, et ont pu observer leur efficacité pour désengorger certaines zones urbaines. Or, nous sommes au cœur d’une zone très peuplée et fré-quentée, avec l’Aéroport certes, mais aussi avec de nombreuses entreprises et leurs centaines de salariés. Nos études ont rapidement mis en évi-dence la plausibilité de ce projet de téléphérique.Quels sont les atouts d’un tel projet ?C’est un outil beaucoup plus écono-mique qu’un système routier, qu’un tramway ou qu’un métro. Il s’avère de surcroît peu bruyant, facile d’utilisa-tion et relativement rapide à installer. Ce serait donc un parfait transport

complémentaire aux infrastructures déjà existantes. Où en est aujourd’hui l’avancement de ce projet que vous portez ?Nous réalisons les études d’opportu-nité. Puis nous soumettrons nos tra-vaux au Stif ainsi qu’au Groupement

des autorités responsables de trans-port ; mais je suis optimiste, car la plupart des acteurs de la région ont conscience des problèmes auxquels nous devons faire face, et savent que cette solution de téléphérique est une réponse adéquate, intelligente et mo-derne. A quelle échéance envisageriez-vous la possible mise en service d’un tel équipement ?Rien n’est fait à l’heure actuelle, mais si le projet suscite l’enthousiasme que nous lui espérons, pourquoi pas une installation d’ici 2019 ? Cela ne me semble pas être une ambition déme-surée, et les améliorations concernées seraient en revanche considérables !

C’est un outil beaucoup plus

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PILOTER ET COORDONNER LES PROJETS Structurer, planifi er et piloter les projets dans le respect des contraintes de budget, de délai et de qualité - Elaborer le dispositif pour maîtriser les risques - Optimiser l’organisation des comités de projet et de pilotage - Construire les tableaux de bord projet - Suivre les indicateurs et piloter l’avancement des projets.

RECRUTER ET AMÉLIORER LA PERFORMANCE DES ÉQUIPES

Identifi er les besoins en recrutement et sélectionner les managers et les équipes projets - Mobiliser et motiver les équipes pour la

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ACTIONS

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Avril/Mai03

2014

Au mois de mai, les caméras du monde entier sont braquées sur Cannes, sa Croisette, ses films, ses stars et son tapis rouge. Mais, derrière cette vitrine de l’Industrie du Cinéma où se décide l’avenir des futures pro-ductions, des centaines de personnes travaillent à son rayonnement.Parmi elles, les journalistes et cri-tiques de cinéma qui couvrent à un rythme effréné cet événement.

Avec le soutien notamment de la Ville de Vincennes et du MEDEF 93+94, sept lycéens, accompagnés de deux enseignants, sont devenus, le temps du séjour, des apprentis journalistes.Placés dans les conditions d’une équipe de télévision et accompagnés de techniciens «d’Oroleis», Baptiste Pagien, Paul-Yassin Benamra, Sasha Ziani, Léa Mournetas, Lili Sebbag,

Margaux Mansuy et Félix Voituriez ont réalisé un reportage critique sur The Ring Bling de Sofia Coppola un film en compétition.

Munis d’accréditations, ils ont assis-té à la projection, à la conférence de presse, puis interviewé l’équipe pré-sente et réalisé leur chronique. Après, ils ont poursuivi leur apprentissage par la phase technique : le montage de leur reportage, pour être diffusé sur la chaîne parlementaire LCP 24/24 et sur divers sites partenaires. «Oroleis», association émanant du Ministère de la Culture, avait égale-ment organisé une rencontre-débat avec Fabienne Servan-Schreiber qui leur a fait partager son expérience de productrice. Cette initiative cinémato-graphique leur a, certes, permis d’en-trevoir des stars telles que Emma Wat-

son ou faire la montée des marches, elle leur a surtout donné l’opportu-nité d’expérimenter des métiers de l’audiovisuel : monteur, cameraman, journaliste, critique….

Même si cela n’a pas créé de nou-velles vocations, cet apprentissage aux techniques et à la critique, leur a permis de s’ouvrir à de nouveaux horizons en allant voir des films qu’ils n’auraient jamais été voir autrement. Des œuvres parfois choquantes ou touchantes comme «Miele», sur l’eu-thanasie, les ont fait réfléchir sur le sens des images perçues au quotidien. Conscients de leur chance d’avoir été sélectionnés, (peu de jeunes de leur âge y participaient), les sept lycéens, à l’unanimité, souhaitent réitérer l’ex-périence et revivre la frénésie du Fes-tival.

FESTIVAL DE CANNES : UNE PREMIÈRE EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE

DERRIÈRE LES PAILLETTESL’initiative « Regards

de jeune sur le cinéma » de

l’association Oroleis, a permis à un groupe

du Lycée Claude-Nicolas Ledoux de Vincennes de vivre

une expérience unique : être pendant

cinq jours dans la peau d’un journaliste

au Festival de Cannes.

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ACTIONS

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Avril/Mai03

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En Ile-de-France, 12 000 contrats d’apprentissage sont rompus. Soutenue par des partenaires, dont le MEDEF 93+94, l’Académie de Créteil expérimente un Pôle de persévérance. Présentation par Catherine Lohéac, Directrice du CFA académique de Créteil, à l’origine du projet.

Pouvez-vous nous décrire brièvement le contexte de cette initiative contre les décrocheurs ?Le premier constat est que plus le ni-veau de diplôme est élevé, moins il y a de ruptures. Le niveau V, corres-pondant au CAP-BEP, est le niveau où les risques d’abandon sont les plus importants car les jeunes y cumulent les difficultés : sociales, scolaires…. Ainsi, un jeune de ce niveau qui est en rupture, a des chances d’en revivre une autre rapidement. Ce public se caractérise également par sa grande hétérogénéité de cursus et d’acquis antérieurs .Ce constat renforce l’idée que la gestion de la rupture doit être individualisée, analysée, encadrée, en vue d’une solution identifiée rapi-dement mise en place. A ce jour, les CFA n’ont pas forcément les moyens,

notamment humains, de mettre en place un dispositif d’accompagne-ment individualisé efficace. Au sein du CFA académique de Créteil, nous avons souhaité expérimenter une plate-forme accueillant des jeunes vi-vant une rupture difficile. Notre ob-jectif est de créer les conditions pour, par exemple, une réorientation ou la signature d’un nouveau contrat, en donnant au jeune du sens à sa forma-tion et des atouts pour réussir.

Quel est le fonctionnement de ce Pôle de persévérance scolaire et professionnelle ?Nous accueillons des jeunes en rup-ture de contrat, envoyés par un em-ployeur, un CFA, une mission locale ou venant spontanément. Après un entretien individualisé pour analyser

les causes de la rupture, ils sont pla-cés en passerelle. Ils continuent ainsi, leurs cours dans leurs CFA et sur le temps en entreprise, ils sont accueillis sur le Pôle pendant une durée maxi-male de trois mois. Une individuali-sation de parcours est mise en place pour chacun avec des ateliers inno-vants destinés à solutionner la pro-blématique du jeune et/ou de l’entre-prise. Dès que possible, ils sont soit réintégrés dans leur entreprise d’ori-gine pour une seconde chance, soit intégrés dans une autre entreprise, soit adressés à des services sociaux ou médicaux si la problématique ne peut pas être traitée par le Pôle.

Quel est le premier bilan de cette expérience ?Tout d’abord, nous n’aurions jamais réussi sans la gouvernance de la Ré-gion Ile-de-France et le soutien de nos partenaires (CFA privés et pu-blics, le MEDEF 93+94, l’ANAF, la Banque Populaire, le FSE….). L’expé-rience est concluante avec un taux de réinsertion de 90 %, ce qui éveille la curiosité de certaines chambres pro-fessionnelles qui ont demandé à me rencontrer.D’une manière générale, l’ensemble des acteurs intégrés au projet sont satisfaits, voire très satisfaits. L’ex-périence aidant, des pistes d’amé-lioration et d’innovation voient le jour et le CFA souhaite pérenniser l’expérience, le taux de rupture ayant très fortement diminué : 3,67% en décembre alors que la moyenne na-tionale est de 26%.

PÔLE DE PERSÉVÉRANCE SCOLAIRE ET PROFESSIONNELLE :UNE EXPÉRIENCE RÉUSSIE DANS LA LUTTE CONTRE LE DÉCROCHAGE

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Avril/Mai03

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Avec la Philharmonie de Paris, quelle ambition portez-vous pour cette nouvelle salle de concert parisienne ?La transmission de la musique se fait aujourd’hui selon un modèle hérité du 19ème siècle. Les salles de concerts, majoritairement installées dans les quartiers les plus aisés des centre-villes, sont des lieux qui se veulent de prestige, mais qui ne relèvent aucun enjeu de découverte et reposent es-

sentiellement sur la transmission des œuvres les plus connues. Du coup, nous assistons à un inexorable repli de la musique classique, sur des ré-pertoires réduits. L’enjeu de la Phil-harmonie de Paris est de s’adapter à la société moderne, en répondant au défi du renouvellement des publics. Grâce au soutien de l’Etat et de la Ville de Paris, nous avons inventé un lieu ex-ceptionnel qui sera livré très bientôt, en janvier 2015, et qui vise justement à repenser ce modèle de transmission de la musique de fond en comble.

Ce projet, qu’a-t-il de révolutionnaire ?Il s’agit d’abord d’un projet artis-tique qui confronte tous les genres musicaux. Un projet éducatif égale-ment, qui mêlera tous les publics, et tous les âges, grâce à un déploiement d’activités complémentaires : ateliers, préparations aux concerts, cours,

collèges, expositions, conférences… L’Orchestre de Paris, à la renommée mondiale, sera l’orchestre résident de la Philharmonie, et profitera aussi de la confrontation avec les artistes les plus célèbres de la planète qui vien-dront se produire dans ses murs.

Le bâtiment lui-même est une prouesse technique…En effet, le bâtiment conçu par Jean Nouvel, aux formes futuristes et aux dimensions très importantes, est déjà bien avancé. La salle de concert de 2 400 places est conçue pour que tous les spectateurs soient immergés dans le son, dans un esprit d’intimité per-mis par une distance réduite entre l’or-chestre et le public.

La Philharmonie, ancrage local ou rayonnement mondial ?Si la Philharmonie de Paris est indénia-blement appelée à incarner l’excellence

La Philharmonie de Paris veut renouveler

en profondeur l’approche de la

musique en rendant son accès plus

simple, plus convivial. Elle s’appuie pour

cela sur un projet fort autant que sur sa

localisation, au cœur du Grand Paris.

ACTIONS

LE PROJET DE PHILHARMONIE DE PARIS :

ÊTRE AU COEUR DU GRAND PARIS

Avril/Mai03

2014

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musicale à l’international, elle ne s’est pas installée à la porte de Pantin par hasard. En synergie avec les autres institutions culturelles du Parc de la Villette, elle est très ancrée dans son territoire, le Grand Paris, dont elle sera un acteur important. En cela, elle est l’héritière de la Cité de la musique, qui développe depuis des années des liens avec les élus, le tissu associatif local, les entreprises de proximité, les habi-tants – de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, comme des Hauts-de-Seine ou des arrondissements parisiens de proximité. Le projet d’orchestre de jeunes De-mos, par exemple, l’illustre bien, tout comme les activités hors-les murs que la philharmonie amplifiera avec les col-lectivités territoriales. Nous sommes convaincus que les échanges et les partages d’expériences avec les acteurs locaux, institutionnels comme privés, devront s’intensifier avec l’arrivée de la

Philharmonie, en particulier autour de sa politique active à l’égard des publics de proximité.

Dans quelle mesure cela vous semble-t-il logique de faire appel aux entreprises privées ?Nous partageons beaucoup de va-leurs avec le monde de l’entreprise : le sens du collectif, de l’écoute, du partage, le souci de la transmission mais aussi de l’innovation. Sans ou-blier un mouvement incessant vers le numérique et les nouvelles technolo-gies. Enfin, à l’instar d’une entreprise, nous avons pour objectif de conquérir de nouveaux marchés, de devenir un acteur incontournable aussi bien dans notre pays qu’à l’international.

Dès aujourd’hui, les entreprises qui souhaitent vous rejoindre peuvent donc commencer à le faire…Ce ne sont pas les projets qui manquent. Nous lançons dès 2014 un Club d’entreprises qui permet aux en-treprises, quelle que soit leur enver-gure, de s’associer à la formidable aventure que nous inaugurerons en janvier prochain. Dès le moment du chantier, nous souhaitons les impliquer : nous les invitons régulièrement à venir décou-vrir la Philharmonie en construction, pour mieux en saisir les enjeux, l’am-pleur… et plusieurs entreprises de la région nous ont déjà fait part de leur volonté de s’engager ! Il faut arriver à faire vivre les partenariats entre le public et le privé, pour partager les enjeux de ce très beau projet : cette dynamique commence à se mettre en place.

ACTIONS

Un lieu exceptionnel de 2400 places

Avril/Mai03

2014

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ACTIONS

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Avril/Mai03

2014 RENCONTRE

RECTORAT/MEDEF DE L’EST PARISIEN :

LES ENTREPRISES PARLENT DE LEURS MÉTIERS

Au Campus des métiers d’ERDF

à Champigny, le 28 novembre, la

DAFPIC et le MEDEF de l’Est Parisien ont organisé la

première conférence multisectorielle, en

présence de Florence Robine, Rectrice

de l’Académie de Créteil et Charles

Sévegrand, Président du MEDEF Val-de-

Marne.L’un des objectifs de cette rencontre était de rapprocher les mondes de

l’entreprise et de l’école. Devant un parterre d’acteurs de l’Education Nationale, sept fédérations et des représentants d’entreprises ont

successivement décrit leurs métiers, leurs évolutions, et les profils recrutés.

Tour d’horizonSecteur du Bâtiment :Quatre familles de métiers constituent l’ossature du secteur dont les matériaux et techniques qui évoluent au rythme des exigences énergétiques. Ce secteur, aux salaires attractifs, recherche constamment des professionnels dans toutes les composantes de ses métiers.

Domaine du Sport :« Le sport doit être un élément central d’un projet de société » telle est l’ambition de cette branche qui propose une large gamme de métiers. De l’animation sportive, à l’encadrement, elle offre de belles opportunités de carrières tant dans la fonction publique que dans le secteur associatif ou privé.

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Avril/Mai03

2014

ERDF propose des postes dans les domaines techniques, la relation-client, l’accueil, la logistique et le management, du CAP au BAC +5

Secteur de l’Aérien : Devenir pilote ou hôtesse de l’air attire les jeunes. Mais au-delà de ce cliché, ce sont des multiples métiers méconnus qui entourent les plates-formes aéroportuaires et qui sont en tension : catering, personnels de piste ou d’accueil, entretien des aéronefs.Les contraintes du secteur doivent être intégrées par les candidats :nécessité de travailler de jour comme de nuit en horaires décalés, y compris dimanches et jours fériés, exigence d’un casier judiciaire vierge, enfin, impératif d’être motorisé. Ce sont des conditions sine qua non d’exercice de ces métiers.

Secteur de la Chimie :

Rôle-clé dans l’innovation, la chimie est partout et même là où on ne s’attend pas à la voir.

Souffrant d’une image négative, de nombreux efforts ont été

consentis dans le cadre de la prévention des risques et de son

empreinte environnementale. Ce secteur recherche des opéra-teurs (Bac Pro), des techniciens (Bac +2 ou 3) et des ingénieurs et chercheurs (Bac + 5 et plus).

Domaine de l’Energie Electrique :

Présente sur toute la chaîne d’activité du secteur, ERDF propose des postes dans les domaines techniques, la rela-tion-client, l’accueil, la logis-tique et le management, du CAP au BAC + 5. Paradoxalement, l’entreprise peine à recruter, les jeunes pensant souvent qu’ils n’ont aucune chance d’être embauchés. Très investie dans la RSE, ERDF accorde une atten-tion particulière à la féminisa-tion de ses techniciens, à l’ac-cueil des personnes en situation de handicap et développe de nombreuses actions en faveur des publics éloignés de l’emploi.

Secteur de la Logistique :

Les métiers, encore peu connus et variés ne nécessitent pour la plupart aucun niveau minimum, mais on assiste à une professionnalisation de plus en plus grande sous l’impulsion des nouvelles technologies. Un des atouts du secteur, la promotion interne, y est très rapide : en effet, nombre de responsables ont débuté et appris le métier « sur le tas ».

Secteur de la Propreté :

Cette activité souffre d’une certaine image négative et dévalorisée, d’où ses difficultés à recruter. Pourtant, l’élargissement de la gamme de ses clients (secteur hospitalier et paramédical) et ses services, ont fortement impacté les techniques et conditions d’exercice des métiers de la filière, sous la pression notam-ment des exigences du développe-ment durable.

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ACTIONS

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Avril/Mai03

2014 ACADÉMIE DE CRÉTEIL :

UN MIROIR DE LA FRANCE CONTEMPORAINE

Quelles sont les grandes spécificités de votre Académie ?Extrêmement cosmopolite et bouil-lonnante, elle ressemble en fait à la France d’aujourd’hui, avec la particula-rité d’être composée de trois départe-ments très différents les uns des autres. Cette très grande hétérogénéité de population pose des défis importants en termes de formation, d’insertion professionnelle, de projection dans l’avenir, des problématiques qui nous permettent de sentir vibrer le cœur du monde moderne et d’observer la France telle qu’elle se dessine.Enfin, c’est une Académie très mar-quée par l’innovation, car les difficul-tés y sont suffisamment importantes pour que les gens ne s’enlisent pas. Elle fourmille d’idées et si tout cela est passionnant, c’est aussi très com-pliqué.Au cœur de ce bouillonnement évoqué, qu’est-ce qui est le plus difficile pour vous ?Mon défi essentiel réside dans la ca-pacité à donner confiance à tous. Il faut que tous les acteurs aient foi dans l’école et dans sa capacité à construire

les compétences fondamentales, à ac-compagner les projets personnels, pour que chacun soit à même de trouver sa place dans la société. Entrainer des équipes est au cœur de mon pilotage; mon rôle est donc véritablement celui d’un manager, je suis d’ailleurs très partisane des notions anglo-saxonnes « d’empowerment » c’est-à-dire, en somme, de responsabilisation. C’est un effort de pédagogie, de proxi-mité, de confiance et de conviction,bref tout le contraire d’un travail ad-ministratif. Justement, comment réussir à redonner confiance, notamment aux jeunes décrocheurs ?C’est un de nos sujets et nous travail-lons beaucoup sur la prévention du dé-crochage. Il doit être évité dès l’école élémentaire et surtout dès la transition entre collège et lycée. Pour ce faire, nous travaillons beaucoup sur le pro-jet personnel de l’élève, la formation des enseignants et la pédagogie quoti-dienne, avec un axe très important de lutte contre l’illettrisme. Dans tous les cas, nous faisons en sorte de ne jamais laisser des élèves en déshérence.Pour la première année post Bac, pé-riode de grand décrochage, nous avons mis en place un dispositif pionnier qui donne de très bons résultats. Appelé « Cordées Bac Pro-BTS », il favorise

l’envoi de nos Bac Pro vers des BTS plutôt qu’à l’Université où ils risquent de se perdre. C’est donc, au plus près des acteurs, toute une dynamique d’ensemble extrêmement forte.Quels rapports entretenez-vous avec les entrepreneurs de l’Est parisien ?Nous sommes une Académie extrê-mement impliquée dans le partenariat avec les entreprises et nous disposons, pour ce faire, de beaucoup d’outils. Je pense notamment au «Club des partenaires» qui permet de favoriser une meilleure connaissance de l’entre-prise et avec qui nous avons mené en 2012/2013, 3 500 actions (visites d’en-treprises, stages, forums…) pour plus de 35 000 élèves. Par ailleurs, nous avons signé une convention avec l’As-sociation 100 000 Entrepreneurs pour développer les rencontres entre ensei-gnants et entreprises. Enfin, le Medef reste très investi dans la semaine Ecole/Entreprise. L’esprit d’entreprise, qui passe par la dyna-mique de projets, fait clairement partie des compétences que nous souhaitons développer et nous travaillons main dans la main avec les entreprises de l’Est parisien, sans lesquelles on ne peut rien faire, notamment, bien en-tendu pour l’alternance et l’apprentis-sage.

A la tête d’une organisation qui regroupe 72 000 personnes, Florence Robine, Rectrice de l’Académie de Créteil, applique un management de communauté, portée par la volonté de développer chez l’ensemble des acteurs du territoire, un état d’esprit de solidarité et de confi ance, pour que vivent les projets.

Florence RobineRectrice de l’Académie de Créteil

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ACTIONS

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Avril/Mai03

2014

LE SERVICE SOCIAL INTERENTREPRISES DE L’UPIEX : UNE EXPERTISE INDISPENSABLE

L’une des attentes majeures des sa-lariés est d’arriver à concilier vie pro-fessionnelle et vie personnelle, en dépit des difficultés rencontrées. De leur côté, les entreprises ont des défis : être performantes, développer et faire évoluer les compétences de leur personnel. Mais la crise actuelle complique la situation : inquiétude, manque de visibilité…

Pour faire le lien, le Service Social en entreprise, (une fonction encore mé-connue), permet de favoriser la com-munication interne. En effet, l’Assistant(e) Social(e), sou-mis(e) au secret professionnel (article 411 du code de l’Action Sociale et de la Famille, articles 226.13 et 226.14 du code Pénal) est un observateur et un médiateur indispensable.En proposant aux chefs d’entreprises, un Service Social Interentreprises, le MEDEF 93+94 offre un outil pour la réalisation de diagnostics précis et la détection de situations qui relèvent

de mauvais comportements managé-riaux et/ou de conduites à risques des salariés. Une mission d’autant plus ai-sée à réaliser, que le service est exter-nalisé. Il apporte un regard extérieur et neutre. Une neutralité, facteur de confiance et de bon fonctionnement, tant vis-à-vis de la direction que des partenaires sociaux.Hormis le fait d’avoir une prestation correspondant aux besoins de l’en-treprise, leur intervention est person-nalisée pour chaque salarié. En com-plément de leur champ d’intervention très vaste, elles disposent des com-pétences du MEDEF 93+94 et d’un réseau de partenaires externes.

Un autre avantage de faire appel aux Assistantes Sociales de l’UPIEX est qu’elles exercent leur métier dans des entreprises de branches différentes. Elles bénéficient de leur expérience diversifiée et de leur bonne connais-sance des différents milieux profes-sionnels. Pour résumer, les Assistantes So-ciales de l’UPIEX écoutent, informent et accompagnent les salariés pour leur bien-être et celui des entreprises.

Le « bien-être » est l’une des composantes de la performance en entreprises. La présence d’une aide et d’une écoute sur le lieu de travail est essentielle. Conscient des enjeux liés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises, le MEDEF 93+94, via l’UPIEX, met à disposition des assistantes

sociales.

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LES DOMAINES D’INTERVENTION : Instructions des dossiers : re traite, allocations familiales, Banque de France, Sécurité Sociale, logement, MDPH et AGEFIPH…

Suivi des salariés en arrêt de travailMutations professionnellesRenseignements juridiquesActions collectives : prévention des conduites addictives, violence…

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MANDATS

Avril/Mai03

2014

Le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale (TASS) juge des litiges entre les assurés sociaux et les caisses de Sécurité Sociale, après un recours amiable obligatoire exercé devant la Commission de Recours Amiable de

l’organisme (CPAM ou caisse de Mu-tualité Sociale Agricole).Il est compétent en cas de contesta-tion portant sur l’assujettissement, le calcul et le recouvrement des cotisa-tions et des prestations sociales, le remboursement des frais médicaux…En revanche, il n’a pas compétence pour ce qui concerne :

les contestations relatives à l’inva-lidité, l’incapacité, l’inaptitudele contrôle technique exercé à l’égard des praticiensle recours contre les décisions des autorités administratives ou tendant à mettre en jeu la responsabilité des collectivités publiques à l’occasion de ces décisionsles poursuites pénalesles litiges suscités par le fonction-nement interne des caisses.

Selon les cas, le TASS statue en pre-mier ressort, c’est-à-dire à charge d’appel (l’appel est possible), pour des litiges dont le montant est su-périeur à 4 000 € ou en premier et dernier ressort (sans possibilité d’ap-pel) pour des demandes inférieures à 4 000 €, ainsi que, sans limite de montant, en matière de remise de majorations de retards et de pénali-tés. Ce tribunal est une juridiction échevi-nale et paritaire composée :d’un président, d’un magistrat du siège du Tribunal de Grande Instance dans le ressort duquel le TASS a son siège ou d’un magistrat du siège ho-noraire,de deux assesseurs non profes-sionnels, un représentant des salariés

Assesseur au TASS

LE TRIBUNAL DES AFFAIRES DE SÉCURITÉ SOCIALE

UNE JURIDICTION MÉCONNUE, VOIRE INCONNUE

Découverte de cette juridiction

bien moins connue que le Conseil de

Prud’hommes. Pourtant, le Tribunal

des Affaires de Sécurité Sociale

tranche des litiges aux enjeux fi nanciers parfois conséquents

en cas d’accident du travail, de redressement URSSAF ou de

responsabilité du Chef d’entreprise…

Jean-PierreGoutte

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MANDATS

Avril/Mai03

2014

CONTACTChristine Black-Charlec01 49 35 82 [email protected]

et un représentant des employeurs désignés pour 3 ans par le premier président de la Cour d’appel, sur pré-sentation des organisations syndi-cales de salariés et d’employeurs des professions agricoles et non agricoles les plus représentatives.Les assesseurs, notamment em-ployeurs, ont pour mission : de veiller à la bonne application de la régle-mentation et au respect du contra-dictoire, de permettre au tribunal de fonctionner dans les conditions opti-males (présence, étude des dossiers, connaissance de la législation…) et de contribuer à faire évoluer la juris-prudence dans la limite de ce qui est juridiquement possible de défendre, dans un sens non préjudiciable aux entreprises.Lors des audiences, leur présence est indispensable car la décision est prise à la majorité des voix. S’il revient au magistrat de carrière de rédiger et si-gner le jugement, la loi ne lui confère pas ès qualités de voix prépondé-rante. Ainsi, si l’un des assesseurs ne se présente pas pour siéger, les affaires sont renvoyées à une date ul-térieure, sauf accord des parties pour que le Président statue seul après

avoir recueilli l’avis, le cas échéant, de l’assesseur présent. Contrairement à ce qui est prévu pour les conseillers prud’homaux, les as-sesseurs doivent se former sur le tas. Pour pallier ce manque de formation, le MEDEF93+94 envisage de leur or-ganiser des formations. L’objectif est de former ces mandataires, de les rompre aux règles de procédure et au Code de la Sécurité Sociale, pour leur permettre de rendre des décisions justes.

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MANDATS

Avril/Mai03

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Avril/Mai03

2014

01Acteur majeur dans l’industrie des matériaux

de construction, présent dans plus de 50 pays. En France, CEMEX est un des leaders du béton prêt à l’emploi et des granulats avec plus de 300 implantations réparties sur une grande partie du territoire, pour être au plus proche de ses clients, professionnels et particuliers.Site : www.cemex.fr

02Situé à proximité de la Grande Bibliothèque et du quartier de Bercy, l’hôtel Mercure Paris Ivry Quai de Seine est un lieu pour concilier détente et plaisir dans une atmosphère feutrée et cosy. Son restaurant : une halte gourmande pour déguster une spécialité de la gastronomie française.Adresse : 5 allée de la Seine à Ivry-sur-Seine

03Développement durable, économie d’énergie,

respect de l’environnement, innovation technologique, voici les mots clés de ce spécialiste du développement d’applications de la LED. Son but : la rendre plus accessible, compréhensible et adaptée aux besoins de chacun.Site : www.lumila.fr

04L’un des principaux producteurs et

distributeurs indépendants de produits de divertissement numériques en Europe comme aux Etats-Unis. Parmi les domaines d’activités figurent la distribution de produits de médias numériques, la publication de jeux sous le label Deep Silver et la division Cinéma.Site : www.kochmedia.com/fr/

05« Laboratoire d’électronique médicale »

est spécialisé dans le développement, la conception et la fabrication de produits de santé innovants, vendus en OTC dans le réseau des pharmacies : appareils d’autodiagnostic à usage médical, glucomètre, tensiomètre, kit de glycémie, thermomètre…Site : www.oscare.fr

06 Leader mondial de la gestion d’expérience de client, réalisation d’études de marchés et de sondages. Basé en Italie, Allemagne et France, il aide à établir des relations à long terme avec les clients, grâce à son expertise dans la recherche et des marchés.Site : www.gnresearch.com

07 Spécialiste du traitement et revêtement de surface, du

chrome et du zinc, en développement régulier depuis 1988, a pris plus récemment un nouvel essor avec notamment l’acquisition de nouveaux matériels et procédés et en s’engageant dans une démarche qualité en se faisant certifier ISO 9001 .Site : www.modern-chrome.com

08 Spécialiste de la location de rideaux de scène,

écrans, patiences et machinerie, tapis de danse. Depuis 1987, La Boite Noireest au service d’une clientèle variée de l’agence de publicités, des producteurs de spectacles ou d’émissions de télévision, agences d’événements, Compagnies de théâtre et de danse, etc... Site : www.laboitenoire.fr

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LE5 NOUVEAUX ADHERENTS

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Avril/Mai03

2014

09Ses équipes assurent la sécurisation des biens et des personnes 24h/24 et 7j/7.Spécialisés dans les missions d’événementiels ponctuelles ou durables, ainsi que les chantiers de construction, ses agents bénéficient de plans de formation spécifiques, rigoureux et d’excellente qualité.Site : www.csgsecurite.fr

10Agence de publicité pour la conception et création des

stands, de dépliants ou de multiples illustrations numériques (print ou web). C’est aussi une société de transport de personnes entre Paris, Disneyland et les Aéroports.Site : www.easystem.fr

11Une palette de services au cœur de Rungis, en direct du plus

grand marché international du frais !RUNGIS Réceptions prend en charge l’organisation d’événements pour une action ponctuelle ou pour une manifestation sur plusieurs jours.Site : www.espacerungis.com

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unique prend vie : à la fois classique et contemporain. Mis en Demeure offre une réponse personnalisée allant du simple conseil à la livraison clé en main du chantier. Site : www.misendemeure.com

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