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Technique Agricole mai 2012

Technique Agricole

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Edition mai 2012

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Page 1: Technique Agricole

TechniqueAgricoleseptembre

2011

TechniqueAgricolemai

2012

Page 2: Technique Agricole

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Page 3: Technique Agricole

35 2012 Technique Agricole

Editorial • Sommaire mai 2012 n

Editorial

Ueli Zweifel

Seul le meilleur est assez bienQu’est-ce que le meilleur ? Les

opinions divergent – tant mieux –

sinon la vie serait fade au lieu d’être

colorée ! Le présent numéro de

Technique Agricole est justement très

varié avec un point fort : la récolte

des fourrages. En couverture, sur ce

thème, les tout derniers développe-

ments réalisés dans le secteur des

presses à balles rondes. Selon

l’utilisation principale prévue pour

ces dernières, les presses sont

équipées de nouveaux modules,

s’inscrivant ainsi dans l’histoire et la

réussite de cette technique

d’ensilage.

Quant aux pirouettes, les vendeurs

et utilisateurs ne jurent que par leurs

produits (qui sont les meilleurs) dotés

de formes de doigts différentes pour

retourner avec précaution les

précieux fourrages (p. 17). Alors

qu’ici la construction s’est, en

principe peu modifiée, l’andaineur se

voit concurrencer par l’andaineur à

tapis et un peu aussi par l’andaineur

soleil et l’andaineur-râteau, de

vieilles connaissances… (p. 21). Le

renouvellement précis d’une prairie

joue un rôle déterminant dans la

composition du rendement. Lire pour

cela un résumé des réflexions de

base sur le sujet en p. 12. A cela

s’ajoute une profusion d’autres

articles qui méritent d’être lus.

L’ASETA ne désire aussi que le

meilleur pour ses membres. Le

compte-rendu de la Conférence des

cadres à Riniken met en lumière les

nombreuses activités mises en route

par l’association.

Le numéro de juin/juillet paraîtra le

14 juin 2012.

n Marché

5 Presses à balles rondes : Nouveautés12 Renouvellement des prairies 17 Pirouettes : La forme des dents définit leurs profils21 Les exigences de l’andainage

n Plate-forme

24 André Steiner, nouveau membre au comité ASETA

n Passion

26 Chiblins, une page se tourne28 Fribourg « OnRoad »

n ASETA

20 VD catégorie F/G 20 Tarifs indicatifs 201230 Cours de conduite G4031 Section TI : Assemblée générale32 Conférence des cadres ASETA

n En savoir plus

34 PI en grande culture : 20 ans déjà !36 L’onduleur, cœur de l’installation photovoltaïque39 Choix d’un tracteur : Caractéristiques du moteur

n Management

43 L’homme – Facteur de risque46 Le désherbage thermique

n Sécurité

48 Véhicules et machines sortent les griffes 51 Motofaucheuses sans accidents

54 Impressum et les gymkhana dans les sections

12

20

36

Page de couverture : Les presses à balles : un potentiel de marché toujours présent. (Photo : Dominik Senn)

Page 4: Technique Agricole

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Marché   n

55 2012 Technique Agricole

Presses à balles rondes : nouveautésOn ne peut toujours réinventer la roue. Les presses à balles rondes à la rigueur. Lors de l’Agritechnica en novembre 2011, les visiteurs ont eu un aperçu des tendances de développement actuel dans le domaine des presses à balles rondes. 

Ruedi Burkhalter

Les presses à balles rondes subissent une évolution continuelle. Sur le marché des presses, ce sont surtout cinq tendances principales de développement qui se font remarquer. Elles constituent par ailleurs les propriétés essentielles pour l’utilisa-

teur et, par là même, les arguments principaux d’achat d’une telle machine :• Qualité  et  propriétés  des  balles rondes : Elles ont un effet direct sur la qualité du fourrage, les coûts de transport et d’entreposage, ainsi que l’utilisation

finale du fourrage. Elles sont déterminées par tous les composants de la machine entrant en contact avec le fourrage.• Vitesse de travail : Elle conditionne le taux d’utilisation annuelle possible, ainsi que le volume de fourrage pouvant être traité dans un laps de temps déterminé.• Coûts  par  balle : Ils dépendent d’un ensemble de facteurs comme la consom-mation d’énergie, les frais d’entretien, les besoins de réparation, l’usure et la durée de vie.• Polyvalence d’utilisation : Elle limite la variété de travaux réalisables (ensilage, paille, foin) avec la même machine (en tenant compte objectivement des points 1 à 3).• Utilisation  dans  la  pratique : Elle permet de prendre en compte l’aspect de l’usage au quotidien de la machine et de faire le lien entre la théorie et la pratique.

Grâce au système d’éjection rapide de John Deere, les performances des presses à balles rondes peuvent être améliorées.  (Photos d’usine)

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n   Marché

5 2012 Technique Agricole6

Les organes de pressage déterminent la qualitéL’on distingue fondamentalement les presses à chambre fixe, variable et plus récemment semi-variable. Les balles rondes sont formées dans la chambre de compression sous l’effet conjoint des pa-rois latérales et des éléments de pressage mécanique rotatifs. Diverses combinai-sons de rouleaux et de dispositifs d’ali-mentation à barrettes sont utilisés comme organes de pressage. Dans la conception la plus simple et légère, la courbure de la chambre de compression consiste en un dispositif de chaînes à barrettes, habituel-lement combiné avec deux ou trois rou-leaux, qui veillent à une alimentation en douceur de la récolte. Ce dispositif de chaînes à barrettes se caractérise par une faible consommation d’énergie, de bonnes facultés d’alimentation, mais en revanche par un degré d’usure relative-ment élevé et de moins bonnes capacités pour l’ensilage.

Besoins en puissance élevés avec les rouleauxPour les travaux lourds avec l’ensilage, ce sont essentiellement des presses dont l’arrondi de la chambre se compose de rouleaux. Ceux-ci sont très robustes et ils réalisent les meilleures valeurs en termes de densité des balles dans ces conditions. Claas atteint une densité encore supé-rieure avec son « Maximum Pressure Sys-tem » MPS. Grâce à une pression supplé-mentaire exercée sur trois rouleaux mobiles, une place supplémentaire pour du fourrage peut être aménagée en phase finale. La forme recourbée de ces rouleaux permet de n’utiliser qu’un mini-mum de puissance pour faire tourner la balle dans le chambre de compression. Avec une pression atteignant jusqu’à 1,3 t pour la densification du cœur de la balle avec le MPS II et 20 % de pression en plus en phase finale, soit une pression de 4,8 t, la presse ROLLANT fournit des

balles absolument parfaites avec le MPS II. Moins de puissance nécessaire pour davantage de densité, des balles bien rondes, parfaitement comprimées et en-treposables aisément, tels sont selon Claas les avantages du système MPS II.

Le transfert coûte de l’énergieFondamentalement, plus souvent le four-rage est transféré d’un organe de pres-sage à l’autre, plus la puissance nécessaire pour l’entraînement est importante, et plus les pertes mécaniques sont élevées pour le fourrage sec. Avec une presse munie d’un dispositif d’entraînement à chaîne et barrettes, le transfert ne se fait que trois fois d’un organe de pressage à l’autre, alors qu’avec une presse équipée de 17 rouleaux, ce phénomène se repro-duit 17 fois ! La raison pour laquelle les besoins de puissance de la presse à rou-leaux sont plus élevés est que, dans la zone de transfert du fourrage d’un rou-leau à l’autre, les deux rouleaux rotatifs tournent en principe en sens contraire. Cela induit donc un changement de di-rection, assorti de contraintes impor-tantes exercées sur le fourrage. La presse à rouleaux n’est pas bien adaptée pour du

fourrage sec, court et friable. Comme les rouleaux ne sont pas exactement en contact avec toute la surface du fourrage lorsqu’il commence à tourner dans la chambre de compression, le risque existe que des amoncellements de fourrage se forment avec en conséquence une mise en rotation insuffisante. Les pertes de récolte mécaniques supérieures ne pro-viennent pas seulement du nombre plus fréquent de transferts, mais également du fait que la chambre n’est pas complè-tement fermée entre deux rouleaux. Ceci n’est pas le cas avec la presse munie d’un système de pressage à chaîne et barrettes entièrement caréné par une tôle en métal. Ces considérations ont conduit à conce-voir des presses qui combinent les rou-leaux et les chaînes à barrettes. Avec ce type de construction, le fourrage est en premier lieu amené à l’arrière de la chambre de compression, puis vers le haut, par le biais des chaînes à barrettes, pour être ensuite compacté dans la partie avant de la chambre de pressage sous l’effet des rouleaux. Ainsi, le nombre de points de transfert est réduit de moitié, ce qui permet de combiné les avantages

Chambre fixe avec dispositif de chaînes à barrettes : construction légère avec bonnes facultés de convoyage.

Chambre fixe avec chaînes à barrettes et rouleaux : réunit les avantages des deux systèmes.

Chambre fixe à rouleaux : particulièrement adaptée pour les travaux lourds avec l’ensilage.

Kverneland propose, en plus de la chambre variable classique (en haut), la chambre de compression Intelligent Density, également bien adaptée pour l’ensilage.

Page 7: Technique Agricole

Marché   n

75 2012 Technique Agricole

des deux systèmes. Toutes les presses à chambre fixe présentent la propriété que la chambre doit d’abord être remplie de fourrage en vrac avant que la rotation de la balle et que le processus de pressage ne commencent. Il n’en va pas de même avec les presses à chambre variable, où la compression commence avec un noyau de 60 cm de diamètre et ne s’achève que lorsque la taille souhaitée de la balle est atteinte. Avec les presses à chambre va-riable à gestion électronique, trois ni-veaux de compression (cœur, milieu, ex-

térieur) sont sélectionnables selon les propriétés spécifiques du fourrage.

Nouvelle catégorie semi-variableSeul constructeur jusqu’à présent, Krone a mis sur le marché en 2007 sa presse semi-variable dénommée « Comprima ». La chambre de compression de cette presse présente deux particularités : au lieu d’un système d’alimentation à chaînes et barrettes, Krone utilise un dis-positif à courroies et barrettes « Novo-Grip ». Ce système combine les propriétés

d’alimentation des dispositifs à chaînes et barrettes avec le silence de fonctionne-ment d’une presse à courroies. La se-conde caractéristique de cette chambre de pressage est le guidage continu des sangles en caoutchouc à barrettes métal-liques. Dans la première phase, le système NovoGrip est conduit par des roulettes de guidage et forme une chambre polygo-nale. L’effet de roulement qui en résulte fournit un compactage de haut niveau. Au fur et à mesure du remplissage, l’élé-ment de pression est repoussé vers l’exté-

La chambre semi-variable de Krone travaille selon le principe de la chambre fixe. Au départ (à gauche), la chambre est angulaire. Après avoir atteint le format normal (au milieu), l’organe de pressage se lève au-dessus des roulettes de guidage, ce qui permet un diamètre plus grand (à droite).

Dans le système « MPS II » de Claas, une pression supplémentaire est exercée sur trois rouleaux.

La « RPC 445 Tornado » von Lely Welger est une combinaison presse-enrubanneuse unique avec sa chambre variable, son système CPS et sa table d’enubannage relevable.

Avec le système « Constant Pressure System (CPS) » de Lely, les courroies sont tendues par des ressorts au début du processus, puis hydrauliquement. Ainsi, une pression constante est assurée.

La combinaison « IBIO » de Kuhn est la seule qui enrubanne également dans la chambre de pressage.

Page 8: Technique Agricole

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95 2012 Technique Agricole

rieur par le fourrage lui-même. Finale-ment, les sangles sont sorties de la poulie supérieure. La courroie tendue est plus longue que celle d’une presse à chambre fixe et est à même, au besoin, de réaliser des balles jusqu’à un diamètre maximal de 1,50 m.Avec les presses à chambre variable, ce sont généralement des courroies, respec-tivement des sangles, voire chez Krone des chaînes à barrettes également, qui sont utilisées. Il existe ici une différence si les courroies entourent les balles en une ou deux phases. Vicon, par exemple, propose les deux systèmes dans son pro-gramme : les presses à chambre variable Vicon RV4116 (diamètre des balles de 80 à 165 cm) et Vicon RV4118 (diamètre des balles de 80 à 180 cm) sont construites selon le concept habituel sur le marché

des presses à cinq courroies et capables d’assurer un travail à grand débit et en douceur pour une utilisation dans le foin et la paille. Les autres modèles à chambre variable RV4216 (diamètre des balles de 60 à 165 cm) et RV4220 (diamètre des balles de 60 à 200 cm) travaillent égale-ment avec cinq courroies de pressage. Elles sont cependant équipées du nou-veau système de chambre de pressage « Intelligent Density » (ID) en tant que norme. Les bras de tension des sangles sont agencés dans ce système de telle sorte que la balle est de bout en bout entourée par une courroie. Les deux sangles les plus agressives des trois rou-leaux sont pourvues de racleurs. Cette conception assure que la balle commence immédiatement de tourner. D’autre part, ce système permet de profiter à la fois

des avantages des presses à bandes et des presses à chambre fixe : elles permet-tent de réaliser sans problèmes des balles solides et denses également, mais aussi de travailler précautionneusement le foin.

Une éjection rapide augmente les performancesAvec son nouveau système de chambre de compression et son concept d’éjection novateur, John Deere veut établir de nouvelles références en termes de pro-ductivité et de polyvalence avec sa série 900. La chambre de pressage complète-ment séparée des autres composants, avec son système d’éjection rapide révo-lutionnaire, constitue le cœur du système et retient l’attention. Dès que la balle est complètement terminée, les parois laté-rales de chambre s’ouvrent vers l’extérieur et permettent la libération de la balle en moins de 5 secondes. Ainsi, les presses John Deere de la série 900 ont besoin de moins d’un cinquième du temps habituel des presses conventionnelles pour l’éjec-tion de la balle. Le système de libération rapide est caractérisé par la suppression du hayon traditionnel. Selon le construc-teur, plus de 70 balles à l’heure peuvent être confectionnées avec une presse compatible ISOBUS. Autre caractéristique de cette machine : l’automatisation trac-teur-presse à balles (TBA) est la première solution de branche permettant l’auto-matisation de tous les processus en tirant profit de la technologie ISOBUS. Des capteurs placés dans la presse signalent au tracteur que la chambre est remplie. A ce moment-là, l’entraînement arrête automatiquement le tracteur. Le proces-sus de liaison et d’éjection de la balle est alors lancé, et le système informe le conducteur aussitôt qu’il peut recom-mencer le travail. Des conducteurs inex-périmentés, en particulier, verront leur

Avec le système d’éjection rapide de la série 900 de John Deere, il a été renoncé au hayon arrière. Lors de l’éjection, les parois de la chambre s’ouvrent vers l’extérieur, et le rideau s’ouvre.

La Krone Ultima est la première combinaison presse-enrubanneuse qui, grâce à une chambre de précompression, permet de lier et éjecter sans s’arrêter.

Avec ses modèles Comprima et Ultima, Krone utilise un dispositif de sangles à barrettes NovoGrip au lieu de chaînes à barrettes.

Page 10: Technique Agricole

n   Marché

5 2012 Technique Agricole10

productivité augmenter considérable-ment grâce à ce système, car il limite au minimum les périodes d’inactivité et per-met de se concentrer davantage sur le pilotage et le réglage correct de la vitesse.Hormis la chambre de compression, l’ali-mentation constitue l’un des principaux facteurs qui déterminent la qualité de la balle. Le fourrage devrait entrer dans la chambre sous la forme d’un « matelas » régulier. Dans le principe, plus la couche de fourrage est épaisse, plus il est difficile d’obtenir une bonne compression. Dans la dernière phase du processus de com-pression surtout, une vitesse élevée de-mande une grande puissance. Les déve-loppeurs cherchent à optimiser par divers moyens techniques l’approvisionnement en fourrage. L’un de ces moyens consiste à accélérer le matériau récolté d’abord par un rotor libre tournant à grande vi-tesse, avec système de maintien bas, puis de le ralentir avant le chargement ou le rotor de coupe. Grâce à cet effet de do-sage, les andains irréguliers peuvent être égalisés et mieux répartis sur la largeur de la chambre de pressage. Le constructeur d’autochargeuses Strautmann utilise un effet similaire avec le système CFS, le fourrage étant saisi tout d’abord par un rouleau accélérateur permettant une meilleure répartition dans la largeur.

Première presse non-stop avec chambre de précompressionKrone a présenté une machine avec un système d’alimentation novateur lors de la dernière Agritechnica, Il s’agissait d’un

modèle de présérie « Ultima ». Cette ma-chine est la première combinaison presse-enrubanneuse capable de lier et d’éjecter la balle tout en poursuivant la prise en charge du fourrage. Elle dispose de la même chambre de pressage semi-variable que la Comprima déjà mentionnée. Le processus non-stop est rendu possible grâce à une chambre de précompression, celle-ci prenant en charge le fourrage pendant le processus de liage et le pré-comprimant. Cette chambre de précom-pression est limitée deux bandes d’ali-mentation disposées en forme de coin. Après cette phase, le fourrage est trans-féré en une couche régulière dans la chambre de compression. Selon Krone, le nombre de balles à l’heure augmente de quelque 50 % par rapport aux presses traditionnelles, grâce à la chambre de pré-compression. Lorsque le Tractor Im-plement Management (TIM) est utilisé en plus, le conducteur est soulagé. La ma-chine régule alors la vitesse du tracteur. Le TIM peut régler la vitesse du tracteur en fonction de la charge de la machine. Malgré une charge maximale, la presse n’est pas « suralimentée ». Il reste suffi-samment de temps pour laisser les balles suffisamment longtemps dans la chambre de compression et d’obtenir ainsi une densité élevée. Selon Krone, un déroule-ment sans problèmes du processus avec une densité des balles et des perfor-mances élevées est assuré en continu grâce au système TIM. Il n’existe pour l’instant que quelques machines de pré-série du modèle Ultima, et ces machines sont en phase de testage. La livraison de

la première machine de série n’est pas prévue avant 2013.

Tendance dans le domaine des feuilles plastiquesOrkel pose de nouvelles références dans le domaine de la production de balles d’ensilage avec le « HiT Smartbaler ». Il s’agit ici de la première et de la seule combinaison presse-enrubanneuse dispo-sant d’un système breveté enveloppant les balles d’une feuille plastique préten-due. Cela permet de maintenir la balle plus compacte et stable. Les balles équi-pées d’une feuille enveloppante sont gé-néralement mieux protégées, surtout sur leur côté arrondi, contre les dommages causés par les animaux (par exemple les oiseaux) et sont plus robustes pour le transport de balles. Si la feuille envelop-pante est endommagée, le film latéral étanchéifie beaucoup mieux qu’un filet. Cela signifie que l’air ou l’oxygène peut se propager moins rapidement et moins loin à l’intérieur du fourrage. Selon Orkel, la qualité de l’ensilage aug-mente ainsi de façon significative. Les feuilles plastiques ou les rouleaux de filet peuvent être placés des deux côtés dans le réservoir de stockage du système de liage HiT, sans devoir monter sur la presse. Avantages significatifs par rapport au filet : une étanchéité supplémentaire grâce à l’emballage et déballage plus facile de la balle. La feuille d’enrubannage et la feuille enveloppante forment une unité qui peut être facilement séparée du fourrage.L’ouverture mécanique des balles est possible avec des appareils simples, car la séparation du filet et de la feuille d’enru-bannage n’est plus nécessaire pour l’éli-mination. Pour la paille et le foin, un filet peut être utilisé comme jusqu’à présent ; celui-ci étant fortement tendu, les balles sont ainsi renforcées. n

Avec son « HiQ Smartbaler », Orkel propose la première et la seule combinaison capable de lier les balles avec un filet ou une feuille « manteau ».

Dans la chambre de stockage se trouvent à la fois le filet et les feuilles « manteau ».

Page 11: Technique Agricole

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5 2012 Technique Agricole12

Les soins durables appliqués aux prairies et pâturages commencent déjà l’année précédente. Pour les graminées et les trèfles, le passage de l’hiver en toute sé-curité dépend fortement de la surface de leurs feuilles lorsque l’hiver s’installe. Plus la surface foliaire du trèfle blanc avant l’hiver est importante, plus vite il évoluera au printemps suivant. En Irlande, on a constaté assez tôt que chaque jour de pâture supplémentaire d’octobre à dé-cembre entraînait une réduction du ren-dement au printemps. En raison des conditions climatiques différentes entre l’Irlande et la Suisse, il s’est avéré néces-saire de vérifier les effets de l’exploitation en fin d’automne. Les résultats des essais réalisés en Suisse étaient, en moyenne,

quasiment conformes aux résultats obte-nus en Irlande. Des essais réalisés en Ir-lande en 2002 ont montré que chaque jour d’utilisation des prairies en automne entre le 1er octobre et le 11 décembre ont provoqué une baisse de rendement au printemps suivant de 15 kg MS/ha. Les chiffres suisses indiquent une moins-value de 16 kg MS/ha par jour.

Lorsque des lacunes apparaissent ...Un déséquilibre de la fertilisation et une utilisation intensive modifient la composi-tion botanique. Un excès de nutriments promeut les herbes à fortes tiges, alors qu’une insuffisance en la matière favorise les herbes basses en formant des rosettes. Une utilisation trop précoce et fréquente

au printemps, mais aussi trop tardive et longue en automne, s’avère domma-geable pour les plantes fourragères de bonne qualité, qui disparaissent progres-sivement. Les gelées tardives, telles qu’elles se produisent au retour de l’hiver, peuvent causer des dégâts importants. Cela s’applique également à la moisissure dues à la neige et reconnaissables aux fi-laments blanchâtres qui se développent sous la couche de neige, sur sol non gelé.

... suite à des effets mécaniques ...La disparition de bonnes plantes fourra-gères s’accroît alors en raison de dom-mages structurels du sol et laissent des lacunes dans la pelouse. Les causes : de nombreux passages avec des machines

Soins aux espaces verts et

Renouvellement des prairiesL’image donnée par une pelouse est toujours le reflet des conditions environnementales. Il est bien plus facile de maintenir les prairies dans leur composition idéale par une utilisation et une fumure adéquates que par des mesures techniques. Grâce à diverses technologies de semis, des surfaces endommagées peuvent être réhabilitées en effectuant un sursemis approprié.

Ruedi Hunger

A l’entame des soins aux prairies, la reconnaissance des dégâts et des dévelop-pements insuffisants sont nécessaires, ainsi que l’inventaire de la composition botanique.(Photo : Ursina Heinz)

Page 13: Technique Agricole

Marché   n

135 2012 Technique Agricole

de plus en plus lourdes, mais aussi le piétinement des animaux au pâturage sur un sol humide, le pâturage sélectif exces-sif dans des parcs fixes, les réserves de fourrages changeantes, ainsi que l’humi-dité extrême ou le stress dû à la séche-resse. Des dégâts considérables sont causés par les larves et les souris. Ça et là, le risque d’une population excessive de vers de terre est réel, engendrant une telle souillure de l’herbe que des mesures appropriées sont nécessaires.

... et de mauvais réglagesLa fauche trop basse endommage de nombreuses graminées et légumineuses, car leurs réserves en nutriments – desti-nées à assurer une repousse rapide – se voient ainsi détruites. Cela modifie le rapport de concurrence dans le peuple-ment. Les plantes sont quelquefois étouffées lorsqu’elles sont recouvertes d’une couche de fumier mal réparti ou d’un « tapis de lisier ». Des lacunes préju-diciables dans la couche herbeuse en sont la conséquence.La composition botanique d’une prairie est toujours le reflet des conditions envi-ronnementales. Il existe diverses raisons pour lesquelles des prairies et des pâtu-rages ont des lacunes ou une composition botanique relativement mauvaise. Grâce à un sursemis régulier, la réhabilitation des surfaces endommagées et la recons-titution d’un peuplement adéquat sont possibles. Selon la situation, un ou plu-sieurs sursemis peuvent être effectués chaque année. Le volume de semences s’élève habituellement à 20 kg par hec-tare. Le sursemis est cependant lié à un certain risque. La station de recherches Agroscope Reckenholz-Tänikon (ART) es-

time que trois sur sept sursemis ne don-nent pas les résultats escomptés.

Pas une garantie de succès !Le moment adéquat constitue le principal facteur de succès. La concurrence au sein du peuplement et l’approvisionnement en eau s’avèrent également très importants. L’utilisation d’un mélange adéquat ainsi que la quantité de semences appropriée assurent de bonnes conditions pour un sursemis réussi. En fin de compte, la tech-nique de semis utilisée contribue aussi au succès, bien que son effet soit souvent surestimé. Le sursemis n’est en général pas une mesure unique, mais doit être répété avec beaucoup de patience sur quelques années.

Sursemis de printemps, au début de l’été ou de l’automne ?Un  sursemis  de  printemps se fait au début de la période de végétation. Selon

la technique d’ensemencement, le surse-mis peut se combiner à un entretien de la prairie. Un sursemis au printemps pré-sente l’avantage d’utiliser l’humidité dis-ponible de l’hiver. L’inconvénient le plus important est la grande capacité concur-rentielle du peuplement existant. La pre-mière coupe doit être faite de manière précoce, de telle sorte que les jeunes plantes disposent le plus vite possible de lumière en suffisance.La  seconde  possibilité se présente après la récolte de la première coupe (après la récolte de foin). La repousse qui suit est moins concurrentielle et laisse une meilleure chance au sursemis. Mais si cela se passe après une période de sécheresse, en début de printemps ou d’été, les jeunes plantes sont difficilement capables de puiser l’eau nécessaire.Pour y pallier, aucun sursemis ne doit se faire après fin octobre. La période sui-vante sera alors le printemps prochain.

Grafique 1 :Le peuplement souhaité se compose de 50 à 70 % de graminées. Il s’agit d’abord de gramniées fourragères comme le ray-gras italien ou anglais, le vulpin des prés, le dactyle aggloméré, crételle à crêtes et autres. Une grande variété de trèfles, notamment le trèfle blanc et le rouge, sera présente à raison de 10 à 20 %.Cette composition garantit une couche herbeuse dense sur laquelle on peut rouler. Ainsi le fourrage sera nourrissant et appétent pour les animaux, et également utilisable à d’autres fins.

Graminées50-70%

Herbes10-30%

Trèfles10-30%

Voilà ce qui se passe également lorsque les prairies sont abandonnées trop tôt en automne : une masse végétale importante subsiste. Seules les souris s’en réjouissent !  (Photos : Ruedi Hunger)

Page 14: Technique Agricole

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Marché   n

155 2012 Technique Agricole

Le  sursemis  d’automne  doit être fait jusqu’à la mi-septembre. Pendant la pé-riode de fin août à début septembre, il n’existe que très peu de concurrence du gazon existant. Lorsque le sursemis par-vient à se développer jusqu’au stade du 4–5 feuilles, il parvient très bien à résister lors de la période hivernale dans les val-lées. Cela présente l’avantage que les jeunes plantes arrivent au tallage dès le printemps. Le sursemis d’automne im-plique cependant une utilisation cohé-rente des prairies à cette période et une préservation adéquate en cas de condi-tions humides.

Technique de semisPour les sursemis et les ensemencements au large, toute une gamme de machines appropriées est disponible. Lors de l’ap-préciation de leur mode de travail, il est important de noter que l’échec du surse-mis n’est pas prioritairement tributaire de la technologie utilisée. Il est cependant

essentiel de mettre en place la semence avec la technique appropriée à l’endroit et aux conditions.

Sursemis• La semence est répandue en surface « sur » le gazon. Des lacunes sont néces-saires pour que les graines puissent tou-cher le sol. Les semoirs montés sur divers type d’appareils de soins et/ou des rou-leaux connus par exemple sous le nom de « Krummenacher » sont bien adaptés. Les semoirs à petites graines et les distribu-teurs de granulés antilimaces peuvent aussi s’utiliser en combinaison avec des appareils de soins et des rouleaux. Le mode d’épandage travaillant de manière centrifuge est limitée en largeur et sensible au vent. La même réflexion s’applique à l’épandeur d’engrais qui, faute d’alterna-tives, peut également être utilisé.• La technique de semis consistant à inté-grer les graines au lisier et à les distribuer ainsi fait toujours l’objet de discussions.

Dans les pentes, une combinaison d’outils avant et arrière facilite la conduite et nécessite des tracteurs moins puissants.

Grafique 4Lors de dommages bénins, un vide d’environ 25 % par exemple, un sursemis est faisable. La germination serait assurée par des outils qui fendront la couche herbeuse et déposeront la se-mence sur ou dans le sol (dépôt intermédiaire). Sinon une grande partie du semis restera sur la couche herbeuse ; peut-être qu’il germera, mais n’aura aucun contact avec le sol.

0-25% delacunes, resp.de terresouvertes

75-100% degazon uniforme

Grafique 3Ce peuplement, dépendant de plantes fourragères qui méritent d’être encouragées, peut être corrigé par un sursemis. Au préa-lable, il faudra éventuellement déterminer les herbicides néces-saires. Les sursemis seront réussis lorsque les semences ont un contact suffisant avec le sol et que leur approvisionnement en eau sera garantit.

25-50% delacunes, resp.de terresouvertes

50-75% degazon uniforme

Grafique 2De graves dégâts à la couche herbeuse provoqués par les vers blancs, les souris, la destruction des plantes par le froid et la sécheresse doivent être corrigés par de nouveaux semis (les dégâts peuvent atteindre plus de 50 % de la couche herbeuse). Il faut alors éliminer l’ancien peuplement par traitement chimique (herbicide complet) ou mécanique (charrue).

Plus de 50% deterres ouvertes

Moins de 50%de gazonuniforme

Selon le Dr Karl Buchgraber, du LFZ Raumberg Gumpenstein (Autriche), aucun dommage en termes de germina-tion des graines ne doit être attendu. Toutefois, ce mode d’épandage ne garan-tit pas le contact avec le sol requis. Beaucoup de graines tombent sur l’herbe avec le lisier, germent, puis sèchent en

Page 16: Technique Agricole

n   Marché

5 2012 Technique Agricole16

Des semoirs pour semences fines peuvent également être utilisés en combinaison avec un rouleau ou une herse à prairie à l’arrière.

grande partie sous le soleil car l’alimentation continue en eau fait défaut.Le sursemis dans un gazon bien fermé ou feutré n’a guère de chance de succès.

Semis intégré• La semence est plantée dans le sol « à travers » la couche herbeuse. La technique de semis s’avère ici plus exigeante que celle du sursemis. Les socs de semis sont pressés activement sur le sol. Il est avantageux dans ce cas de pouvoir maintenir une pression élevée ou la régler selon les besoins.• Hormis des machines spéciales, les semoirs munis de socs à disques à pression réglable (système hydraulique) peuvent aussi être utilisés.• Par ailleurs, les semoirs pour semis direct sont parfaitement adaptés au sursemis.• Pour les gazons fortement feutrés, une machine munie d’un dispositif de fraisage et de semis spécifiques existe. n

▲ L’Herbamat de Köckerling ouvre le sol, puis referme les rainures après le dépôt des graines.

Il n’y a pas d’écart : les socs sont pressés 

au sol à une distance constante 

de 8 cm.

Nouveau: HatzenbichlerHeavy-VertikatorEn un seul passage, la herseVertikator de Hatzenbichler éga-lise des taupi-nières et desdégâts de piétine-ment, elle déchireles cultures en-chevêtrées et elleexécute en mêmetemps le semisavec le retasse-ment nécessaire.Maintenant, elleobtient une grandesœur : la herseHeavy-Vertikator.Son but est le re-nouvellement des prairies sanslabour et de garder la productivi-té la plus haute et la plus longuepossible des prairies. Ceci signi-fie faire avancer les espèces deplantes souhaitées et détruireles mauvaises herbes.Le mécanisme d’action reste lemême pour le nouveau matériel.Mais la herse Heavy-Vertikatorest conçue de façon plus robusteet elle dispose d’un rouleauCambridge lourd avec un dia-mètre de 470 mm comme outilde nivellement. Avec le retasse-

ment conséquent des semencesqui en résulte, les conditions decroissance pour l’herbe sont par-faites. Selon la largeur de travail

souhaitée, le semoir pneuma-tique «AIR 8» ou «AIR 16» seramonté sur le nouvel outil.

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Page 17: Technique Agricole

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175 2012 Technique Agricole

Pirouettes : La forme des dents définit leurs profilsLes faneuses à toupies occupent une position importante parmi les machines de fenaison. Ce mode de travail a fait ses preuves depuis des décennies. Les différences entre les modèles se cachent dans les détails. Malgré des spécificités conceptuelles, tous les constructeurs promettent une récolte du fourrage optimale, sans salissure ni dommages à la couche herbeuse.

Ruedi Hunger

Depuis les années 60 du siècle dernier, les faneuses à toupies ne sont plus disso-ciables de la palette des machines de ré-colte du fourrage. Il a bien été question – ces derniers temps – d’épargner un passage de pirouette grâce à un épan-dage large avec la faucheuse. Sur une prairie fauchée, il faut distinguer entre « faner » et « retourner ». Des différences

essentielles se trouvent dans la teneur en matière sèche et dans la vitesse de travail qui en découle. En règle générale, la vi-tesse de travail est de 50 à 70 % plus élevée au deuxième passage. Selon le rapport FAT 588 (Schick et Stark), le nombre de passages dépend du procédé de fauche et de conservation, et s’élève de un à quatre. Le graphique 1 indique

les besoins en temps pour un passage, selon la surface des parcelles et la largeur de travail de la faneuse à toupies.

La machine-clef en culture fourragèreLes faneuses à toupies occupent une po-sition essentielle parmi les machines de fenaison. Son outil de travail, une toupie

Depuis des décennies, les pirouettes constituent l’un des maillons essentiels dans la chaîne de récolte du fourrage.  (Photos : Ruedi Hunger)

Page 18: Technique Agricole

n   Marché

5 2012 Technique Agricole18

Cela peut « chauffer » avec la perte des dents !Les dents des faneuses et des andaineurs peuvent causer de graves dommages à la machine de récolte suivante. Un cou-teau brisé dans l’autochargeuse consti-tue encore un dommage mineur (si elle n’est pas suivie d’une souffleuse !). En plus de dégâts conséquents au tambour de hachage (qui peuvent être évités par un détecteur de métal), certains cas d’incendie ont été signalés avec des presses à balles carrées en raison de dents perdues dans le fourrage. Un tel événement entraîne de graves questions de responsabilité.

rotative équipée de dents à ressort, est resté le même au fil des années. Néan-moins, avec le temps, des améliorations substantielles ont été apportées. Au pre-mier plan figure une récolte propre du fourrage, sans dommage à la couche herbeuse.

Petites pièces, grandes différences Les dents à ressort constituent les élé-ments les plus importants des faneuses à toupies (faneuses, giro-andaineurs, pi-rouettes) :• dents avec branches de longueur équi-

valente. Ces dents peuvent en principe tourner aussi bien à gauche qu’à droite, ce qui facilite leur stockage et leur remplacement

• dents avec branches de longueur iné-gale. Elles sont prévues pour des tou-pies tournant respectivement à droite et à gauche

• dents recourbées à leur extrémité en forme de crochet

• épaisseur diverse des dents (ex : 9, 9,5 ou 10 mm)

• divers types de fixation • diamètre des ressorts (ex : 70 ou

80 mm).

Des branches de même longueurLes dents à ressort fixées sur les porte-dents arrondis de la pirouette Claas ont des branches de même longueur. Claas prétend que des dents de longueur égale permettent de prendre le fourrage par couche. L’angle de projection des toupies à six ou sept bras peut se régler entre 12° et 16° ou 13° et 16°. La position des dents sur le porte-dents varie entre –7/0/+7°. Une sécurité est montée à l’ex-trémité du porte-dents.Fella souligne qu’un mélange optimal du fourrage est possible uniquement au

moyen de branches équivalentes. Les dents utilisées – de 9,5 mm d’épaisseur – ont des ressorts à six spires et un diamètre de 70 mm. A l’exception du plus petit modèle, toutes les faneuses de Fella sont équipées de dents munies d’un système de sécurité antiperte.Le groupe Kverneland, avec ses pirouettes identiques Deutz-Fahr et Vicon, utilise des dents avec branches de même lon-gueur. Ces dents de 10 mm ont un ressort de 80 mm. Elles sont munies d’une fixa-tion des dents « OptiSet » qui permet de régler l’angle de projection. Un dispositif de réglage sans outil de l’angle de répar-tition se trouve sous chaque assiette de toupie.

1  Toujours au centre des débats : le diamètre des ressorts, la longueur des pointes et la forme des dents.

2  Avec crochets : les dents Lely se différen-cient dans leur principe de travail par la forme de leurs dents.

3  L’angle de projection se règle au moyen d’un clip sur les dents Lely.

4  Claas, Kuhn, Krone et Pöttinger assurent les dents cassées grâce à une sécurité antiperte sur le porte-dents.

0.5 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 10.0AB 4.5m 1.4 0.9 0.6 0.6 0.6 0.5 0.5AB 5.5m 1.3 0.8 0.6 0.5 0.5 0.4 0.4AB 6.7m 1.3 0.8 0.5 0.4 0.4 0.4 0.3AB 10.5m 1.2 0.7 0.4 0.3 0.3 0.3 0.2

0.00.20.40.60.81.01.21.41.6

Arbeitszeitbedarfjeha

(Akh) Arbeitszeitbedarf mit Kreiselzettwender

1 2

3 4

0.5 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 10.0AB 4.5m 1.4 0.9 0.6 0.6 0.6 0.5 0.5AB 5.5m 1.3 0.8 0.6 0.5 0.5 0.4 0.4AB 6.7m 1.3 0.8 0.5 0.4 0.4 0.4 0.3AB 10.5m 1.2 0.7 0.4 0.3 0.3 0.3 0.2

0.00.20.40.60.81.01.21.41.6

Arbeitszeitbedarfjeha

(Akh) Arbeitszeitbedarf mit Kreiselzettwender

0.5 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 10.0AB 4.5m 1.4 0.9 0.6 0.6 0.6 0.5 0.5AB 5.5m 1.3 0.8 0.6 0.5 0.5 0.4 0.4AB 6.7m 1.3 0.8 0.5 0.4 0.4 0.4 0.3AB 10.5m 1.2 0.7 0.4 0.3 0.3 0.3 0.2

0.00.20.40.60.81.01.21.41.6

Arbeitszeitbedarfjeha

(Akh) Arbeitszeitbedarf mit Kreiselzettwender

Faneuses à toupies – besoins en temps de travail

0.5

1.0

2.0

3.0

4.0

5.0

10.0

AB4.5m

1.4

0.9

0.6

0.6

0.6

0.5

0.5

AB5.5m

1.3

0.8

0.6

0.5

0.5

0.4

0.4

AB6.7m

1.3

0.8

0.5

0.4

0.4

0.4

0.3

AB10.5m

1.2

0.7

0.4

0.3

0.3

0.3

0.2

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

Arbeitszeitbedarfjeha(Akh)

Arbeitszeitbedarfm

itKreiselzettwender

0.5

1.0

2.0

3.0

4.0

5.0

10.0

AB4.5m

1.4

0.9

0.6

0.6

0.6

0.5

0.5

AB5.5m

1.3

0.8

0.6

0.5

0.5

0.4

0.4

AB6.7m

1.3

0.8

0.5

0.4

0.4

0.4

0.3

AB10.5m

1.2

0.7

0.4

0.3

0.3

0.3

0.2

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

Arbeitszeitbedarfjeha(Akh)

Arbeitszeitbedarfm

itKreiselzettwender

Bes

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Page 19: Technique Agricole

Marché   n

195 2012 Technique Agricole

Branches de longueur inégaleSur les 5 à 7 bras du giro-faneur Kuhn, les dents sont équipées de branches de longueur inégale. Les dents ont des res-sorts à 4 spires.Krone mise également sur des branches de longueur différente et nomme ce mode de travail « effet de peigne ». Les dents constituées de matériau super-C ont 9,5 mm d’épaisseur et 5 spires. Trois positions de montage des dents sont possibles grâce à une pièce excentrée. Des dents de diverses couleurs sont mon-tées sur les toupies à 5 ou 7 bras. Ainsi, les dents originales permettent de voir les différents sens de rotation, et le stockage est simplifié. Les dents à ressort intro-duites sur le tube de maintien sont assu-rées contre la perte au moyen d’une douille de verrouillage.Pöttinger nomme les outils de travail de ses pirouettes Heavy-Duty. Pöttinger souligne encore une qualité améliorée de la structure des dents. Les toupies, qui comprennent de 5 à 7 bras, disposent d’un réglage de l’angle de projection à trois paliers. La position des dents peut être changée en partie grâce à la rotation du porte-dents.SIP utilise aussi des branches de lon-gueurs inégales. Les dents ont un ressort à 5 spires. Dents à crochetDans de nombreux essais de terrain, les « dents à crochet » Lely ont démontré une très bonne saisie du fourrage. Ces dents de 10 mm d’épaisseur, avec leur crochet caractéristique de 7,5 mm de long, râtelle bien la couche de gazon. Pour cela, le fourrage est pris en charge « en tirant », comme avec un râteau. Selon Lely, les dents supérieures plus courtes servent à l’accélération supplémentaire du four-rage. Elles distribuent parfaitement le fourrage et permettent l’obtention d’une courbe d’épandage très uniforme. L’atout principal des « dents à crochet » se concrétise par de grandes quantités de fourrage et des andains épais. En re-vanche, les résultats sont plutôt moyens lorsque peu de fourrage est disponible. Les dents peuvent être ajustées sur deux positions au moyen d’un clip. Le réglage de l’angle de projection de chaque toupie est réglable sans outil par boulon, ceci entre 10 et 17°.

RésuméLe fait que les constructeurs de faneuses rotatives les plus réputés soient uniformé-

• Les dents sont les outils de travail flexibles et élastiques de la faneuse rotative (pirouette).

• Les bras porte-dents sont des éléments fixés à un tube ou une barre d’acier dont l’extrémité supporte les dents.

• Les toupies à dents des faneuses se com-posent de trois éléments avec les pièces de fixation nécessaires, soit les assiettes de toupies, bras porte-dents et dents. Chaque toupie à dents est en général supportée par une roue d’appui à pneu. Grâce au réglage de l’angle d’attaque, la qualité d’épandage peut être adaptée selon la quantité et la structure du fourrage.

• L’angle d’attaque des dents (ou leur posi-tionnement) se mesure en degrés par rap-port à la verticale. Pour le réglage, un ap-prentissage spécifique est souvent nécessaire.

• La sécurité antiperte est un équipement avec dents conçu de manière diverse par les constructeurs.

• Les toupies sont normalement équipées de 4, 5 ou 6 dents. Leur nombre dépend du diamètre de la toupie et ne donne qu’une indication partielle quant à la qualité de ramassage.

Krone différencie les dents tournant à droite et à gauche au moyen de couleurs diverses.

6 x d comme dents

ment répartis entre les adeptes des dents de longueur égale et les partisans de longueur inégale démontre que cet élé-ment est avant tout une question de conviction. Un réglage adéquat permet

d’une manière ou d’une autre d’obtenir des résultats concluants. Seules les dents à crochet de Lely présentent une réelle différence de conception. n

Page 20: Technique Agricole

5 2012 Technique Agricole

n Nouvelles des sections

20

Formation pour obtenir le permis G

Permis également reconnu pour la conduite d’un cyclomoteur, formation théorique valable pour la catégorie F (véhicule limité à 45 km / h).Sur la voie publique, pour conduire un tracteur dont la vitesse maximale est de 30 km/h, les jeunes gens doivent avoir 14 ans révolus et être porteurs du permis de conduire de la catégorie G. Il est possible de passer l’examen 1 mois avant l’anniversaire.

Nos cours théoriques, d’une durée de deux après-midi (le mer-credi de 13 h 30 à 16 h 30), vous aident à réussir cette épreuve. Ils sont décentralisés en fonction des inscriptions et accueillent 10 à 15 participants.

Prix du cours : membre ASETA-VAUD : CHF 50.–non-membre : CHF 100.–

Information, rappel

Sur la voie publique, pour conduire un tracteur dont la vitesse maximale est de 40 km / h, les jeunes gens doivent avoir 14 ans révolus, et le permis de conduire devra porter la men-tion G 40. L’extension G 40 peut être obtenue, par les bénéfi-ciaires de la catégorie G, en suivant un cours pratique de deux journées entières. Renseignements et inscriptions auprès de l’ASETA Riniken, tél. 056 462 32 00.

Tarifs indicatifs 2012Ces tarifs servent d’indication pour les indemnités des travaux effectués par les agro-entrepreneurs. Etant donné que le prix du diesel est passé à CHF 1.90 (année précédente 1.79), la plupart des tarifs figurant sur la liste ont été relevés. Les salaires horaires sont fixés à CHF 47.– et le prix du carburant à CHF 1.90. Les variations du prix des fournitures (ficelles pour balle, films d’em-ballage par ex.) ainsi que les charges exceptionnelles seront facturées en sus.

Les conditions générales d’affaire (CGA) de l’Association suisse des agro-entrepreneurs forment la base légale pour l’exécution des services. Programme de calcul voir sur www.maschinenkos-ten.ch. Indication des prix sans TVA.

Récolte CHF/ha

Moissonneuse-batteuse céréales 440.–

Moissonneuse-batteuse colza 554.–

Moissonneuse-batteuse maïs 6 rangs 513.–

Moissonneuse-batteuse tournesol 548.–

Ensileuse automotrice maïs (360 kW) 655.–

Ensilage maïs complet :ensileuse, 3 remorques, soufflerie 1240.–

Ensileuse automotrice herbe 572.–/heure

Remorque d‘ensilage 25 m3* 22.–/char

Autochargeuse-ensileuse 46 couteaux, 35 m3*

77.–/char

Récolte des betteraves CHF/ha

Récolteuse complète, trainée, 2 rangs 967.–

Récolteuse automotrice intégrale, 6 rangs 800.–

Balles haute densité et balles rondes CHF/balle

Balles rondes, fourrage sec, 1,4 m3 11.50

Balles rondes, fourrage sec, 2,1 m3 15.60

Ensilage 1,4 m3 14.40

Enrubannage, 1,4 m3 13.60

Balles d’ensilage, presse combinée, 1,4 m3 24.50

Balles rectangulaires, fourrage sec, 1,4 m3 14.40

Balles rectangulaires, fourrage sec, 2 m3 16.30

Balles rectangulaires, ensilage, 1,4 m3 17.20

Balles rectangulaires, ensilage, 2 m3 18.65

Enrubannage 14.30

Broyeur auxiliaire (supplément) 5.50

Presse à haute densité 1.15

Semis CHF/ha

Semis betterave, monograin, 12 rangs 176.–

Semis maïs, 6 rangs 141.–

Distributeur d’engrais maïs (supplément) 30.–

Semis combiné, 4 rangs 290.–

Semis sur bandes fraisées 442.–

Combinaison de semis 288.–

Semis direct 219.–

Protection des plantes CHF/ha

Pulvérisateur 94.–

Engrais de ferme CHF/unité

Citerne, 12 m3, pendillards 12 m* 2.–/m3

Epandeur universel, 21 t* 30.–/char

* sans main d’œuvre ni tracteur

Bulletin d’inscription à envoyer à : ASETA, Mme Amez-Droz rte

des Chaufours 1, 1147 Montricher, ou à :

[email protected]

Nom (du participant)

Prénom (du père)

Date de naissance Membre ASETA-Vaud oui non

Téléphone Portable

Adresse

NPA, localité

Demande de permis déjà adressée au Service des automobiles

❏ Oui ❏ Non

Lieu désiré : ❏ Morges ❏ Moudon ❏ Yverdon

Date cours :

❏ 2e semestre 2012 ❏ 1er semestre 2013 ❏ 2e semestre 2013

Page 21: Technique Agricole

Marché   n

215 2012 Technique Agricole

Les exigences de l’andainage« Pour faire des andains, tu dois envoyer le meilleur de tes hommes sur le terrain ! » Cette déclaration faite par un agro-entrepreneur montre à quel point l’andainage est exigeant. De la bonne exécution des travaux dépendent les performances à l’heure de la technique de récolte. Un coup d’œil à diverses solutions d’andainage montre qu’une certaine concurrence à la technologie des rotors se développe, mais que celle-ci n’est pas (encore) trop menaçante.

Ruedi Hunger

Les pertes mécaniques sont influencées par le mode d’andainage et s’élèvent en-core en moyenne à 17 %, indique une évaluation d’Agroscope ART Tänikon. De plus, l’andaineur, notamment son réglage, a une incidence sur le degré de souillure du fourrage (teneur en cendres dans l’ana-lyse du fourrage grossier). Les meilleurs résultats sont obtenus par ceux qui maîtri-sent leur machine, la façon de travailler, ainsi que les exigences relatives aux mé-thodes de conservation.

Râteaux-faneursLa largeur de travail des râteaux-faneurs correspond à environ 90 % de la largeur

Graphique : les différences en matière de propreté et de teneur en protéines du fourrage avec les divers andaineurs ne sont pas significatives.

Depuis 50 ans, les andaineurs rotatifs nettoient les surfaces fourragères avec succès et pourtant la pression pour des alternatives s’accroît.  (Photos : Ruedi Hunger)

Cendre Protéine CelluloseAndaineur à toupie 92.4 105 325Andaineur à tapis 92.6 104 316

050100150200250300350

Gram

mepa

rkilo

(g/k

g)

Résultat de l'analyse 2006 selon SAUTER ART

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n   Marché

5 2012 Technique Agricole22

de transport. Cela signifie que leurs per-formances à la surface sont limitées par la largeur de transport maximale possible (ou la hauteur de transport). Ce n’est qu’avec la combinaison de deux éléments indivi-duels que la largeur de travail peut être accrue. Il faut compter avec quelque 100 à 110 kg par mètre de largeur opération-nelle. Les modèles munis de râteaux sur cinq rangées sont plus lourds et peuvent peser de 130 à 145 kg par mètreLes râteaux-faneurs légers à deux rangées sont disponibles, en version de base, pour moins de CHF 3000.–. Lorsque le nombre de double-dents par râteau augmente, le prix s’accroît de CHF 300.– à 400.– par mètre.Les râteaux-faneurs rencontrent des diffi-cultés pour prendre en charge le fourrage encore couché. Le fabricant suisse Knüsel équipe donc son râteau-faneur d’une roue de séparation entraînée. La vitesse de dé-placement et la reprise propre du fourrage ne dépendent pas pour le moins du

nombre de dents montées sur la bande de râtelage. Pour les dispositifs installés à l’avant de tracteurs performants, les fabri-cants recommandent cinq double dents. La firme Bartholet, Flums, équipe ses râ-teaux-faneurs de quatre rangées. Une ou deux roues d’appui garantissent en perma-nence une bonne adaptation au sol.Un contre-râteau (Knüsel), qui nettoie les double dents, empêche le fourrage de passer par-dessus la machine.

Andaineurs à tapis – une autre dimensionLa préservation du fourrage et les perfor-mances à la surface constituent certaine-ment deux propriétés essentielles des an-daineurs à tapis fabriqués par Kuhn et ROC. L’andaineur Kuhn se nomme « Merge Maxx 900 ». Son principe de fonctionne-ment : les éléments du pick-up tournent de manière relativement rapide et déposent le fourrage sur le tapis de transport trans-versal de 1 m de large. Les pick-up sont

guidés par deux patins au sol. Un système hydraulique de bord est entraîné par la prise de force. En raison de la quantité d’huile s’élevant à 200 l, Kuhn renonce à un refroidissement spécifique. Avec son pick-up en trois parties, la largeur de tra-vail considérable de 9 m est atteinte. Si l’andain doit se former au centre, les deux bandes de 362 cm de long rassemblent le fourrage en tournant en sens inverse l’une de l’autre. Pour que l’andain puisse se constituer, l’élément central de 160 cm de large est relevé. Lorsque tous les éléments de récolte sont utilisés, le fourrage est dé-posé à gauche ou à droite en andains simples ou doubles. Dans la configuration avec double andain latéral, une largeur totale d’une vingtaine de mètres est tra-vaillée, andains compris.Le constructeur italien ROC, de Camerano (province de Rimini) construit des andai-neurs à tapis d’une largeur de travail de 2,5 à 12 m. Les deux plus petits modèles (2,5 et 3 m) sont en une seule partie et

Les andaineurs à tapis sont performants, flexibles, mais également chers à l’achat.

Simplicité de construction et performances à la surface caractéri-sent les râteaux-soleil.  (Photo d’usine)

Faible largeur de transport, durée d’équipement limitée et préservation du fourrage, tels sont les signes distinctifs du râteau-andaineur.  (Photo

d’usine)

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Marché   n

235 2012 Technique Agricole

peuvent également être montés sur le re-levage frontal. Contrairement au Merge Maxx de Kuhn, les éléments individuels du pick-up ne reposent pas sur des patins, mais sur des roues.En raison du système lui-même, le pick-up peut traîner avec lui un peu de fourrage lorsque celui-ci est déposé sur toute la surface. Cela s’explique par le fait que, dans ce cas, un pick-up ne parvient pas à une séparation propre du fourrage. Les deux modèles disposent d’un châssis de transport massif, et ces grosses machines pèsent environ 6000 kg. L’essieu de trans-port peut être équipé de freins.

Lorsque le soleil brille dans les prairiesVon Cornelis van der Lely est l’inventeur du râteau-soleil. Les râteaux-soleil fabri-qués sous licence par de nombreuses en-treprises ont finalement été remplacés dans les années 50 et 60 par les machines à prise de force (Fahr) et, plus tard, par les andaineurs à toupie. Jusqu’à sa réappari-tion récente, le râteau-soleil avait disparu chez nous depuis longtemps de la liste du matériel de fenaison.Pöllinger, de Raumberg Gumpenstein (Autriche), a coupé court aux préjugés rela-tifs aux andains enroulés de ces machines.

Dans certains essais, les râteaux-soleil ont démontré qu’ils sont aussi capables de confectionner des andains bien constitués. Deux raisons vont à l’encontre de ce vieil argument : le fourrage est maintenant ré-colté beaucoup plus tôt (donc plus court) et ne peut donc plus s’enrouler comme aupa-ravant. En outre, la récolte effectuée au-jourd’hui avec les autochargeuses mo-dernes permet d’assumer des quantités de fourrage nettement supérieures à ce que les dispositifs de saisie des machines des années 60 autorisaient.Les râteaux-soleil sont entraînés par leur contact sur le sol. Il y a donc risque que de la terre soit mélangée à l’andain. Cepen-dant, la contamination des aliments et les pertes de fourrage sont gérables, comme avec les andaineurs à toupie. En choisis-sant le réglage avec soin, un bon résultat peut être obtenu. La conception actuelle est caractérisée par le fait que les « soleils » sont montés de manière indépendante et que la forme de leurs dents a été optimi-sée. Des vitesses allant jusqu’à 15 km/h au maximum et des largeurs importantes permettent d’atteindre d’excellentes per-formances à la surface.

Découverte finlandaiseELHO est situé dans l’ouest de la Finlande, près de Pietarsaari. En tant que fabricant de technique de récolte du fourrage, les Finlandais voient les avantages suivants avec le principe de travail ELHO : soulever et projeter. Les dents de forme spéciale du double andaineur soulèvent le fourrage brièvement, puis le projettent en avant. Les « paniers de travail » en forme de V, placés en biais, sont équipés de sept biel-lettes munies d’un total de 322 dents sur ressorts en caoutchouc. La conception en forme de V amène la récolte vers le centre lors du déplacement. Ce râteau-andaineur est disponible en deux dimensions, les V-Twin 600 et 750, ainsi qu’en simple Twin 460 frontal-latéral. Le Twin 460 fixé au 3-points, à entraînement hydraulique, a une largeur de transport d’environ 2,5 m.

RésuméL’on peut considérer comme une certaine ironie du sort le fait que les andaineurs écartés dans les années 60 fassent au-jourd’hui de nouveau concurrence aux actuels andaineurs à toupie. Bien qu’elles restent encore timides, les chances des râteaux-soleil et autres râteaux-andaineurs s’accroissent à mesure que les andaineurs à toupie deviennent plus grands, lourds et complexes. n

Comparaison des principes de fonctionnement :

Les andaineurs à toupie repoussent le fourrage sur le sol à une vitesse de 6 à  7,5 m/s. La forme des dents diffère d’un constructeur à l’autre.

Les râteaux-faneurs ratissent le fourrage avec une vitesse de 4 m/s sur le côté. Un nombre différent de dents est proposé selon les constructeurs.

Les andaineurs à tapis prélèvent le fourrage avec un pick-up et le transpor-tent avec un tapis à gauche ou à droite. Un dispositif de maintien au sol assure un prélèvement propre du fourrage.

Le râteau-soleil (ici avec protection des dents) est entraîné par son contact au sol. Les dents de forme spécifique soulèvent légèrement le fourrage du sol avant de le déplacer.

La forme spéciale des dents des râteaux-andaineurs soulève le fourrage du sol et le projette sur le côté et vers l’avant. Les râteaux-andaineurs disposent d’un entraînement hydraulique.

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5 2012 Technique Agricole

n Plate-forme

24

André Steiner, Fenil (NE),a 64 ans :Nouveaux tournantsAndré Steiner a deux grands projets professionnels en route : voir terminer le remaniement parcellaire de sa commune et préparer sa succession. L’automne dernier, ce programme s’est enrichi d’un troisième volet : élu au comité de l’ASETA, cet éleveur bilingue espère être une courroie de transmission entre représentants des communautés linguistiques.

Alain Douard

Sur son domaine de 34 hectares – 24 hectares en propre, une dizaine en loca-tion – André Steiner élève 33 vaches-mères et songe... à sa future retraite ! Prochaine ? « Ça va se décider dans les semaines à venir », répond tranquillement l’agriculteur de 64 ans. Tant que le remaniement n’est pas fait, je n’arrête pas », assène-t-il, « et après on verra. » Car, de toute façon, André Steiner ne se voit pas cesser, là, su-bitement, toute activité agricole ou acces-soire. Plus jeune que son mari de quinze ans, Barbara Steiner entrera-t-elle en scène

pour poursuivre l’activité du domaine ? « Pour l’instant, je travaille à l’extérieur à 60 %, mais on va examiner toutes les solu-tions », répond l’intéressée. « Plusieurs re-preneurs se sont aussi déjà manifestés dans les environs, louer ou vendre est donc également une option. »

Modestes débutsPour tout dire, André et Barbara Steiner envisagent cette succession avec sérénité. André est, pour l’instant, plus préoccupé par le remaniement, même si les deux

événements ne sont jamais qu’une paire de projets supplémentaires dans la vie de cet exploitant qui en a vécus ou gérés quelques autres d’envergure. En 1961, il a quatorze ans quand son père Rodolphe se voit proposer de reprendre et racheter l’actuelle ferme familiale. « On était fer-mier au Mont-Soleil. On était sept en-fants, on avait cinq vaches, des poules et des cochons. » Le cheptel doublera à l’arrivée à Fenil. Il grimpera jusqu’à 15 laitières, des holsteins, en 1997.André Steiner a alors cinquante ans et il décide d’arrêter la production laitière. Le contingent de 75000 kilos est un peu juste en regard des investissements que l’agriculteur devrait consentir pour mo-derniser étable et installations de traite. La décision mijote quelques mois, on pèse le pour – la paye mensuelle encore assurée à l’époque – et le contre – les dépenses à consentir. André s’amuse au-jourd’hui de l’argument qui emporte sa décision. « En 1997, les contemporains organisaient un voyage de quinze jours pour nos cinquante ans. On a arrêté de traire un peu avant ». Le lien du bilinguismeBarbara Steiner joue un rôle-clé sur l’ex-ploitation ; on l’a souvent vue accompa-gner André aux réunions de l’ANETA, où il siège depuis une douzaine d’années.

André Steiner est directement concerné par le remaniement sur sa commune de Fenin-Vilars-Saules. (Photos : Alain Douard)

La ferme, le long de la route du village, date de 1775. La fontaine est quasi contempo-raine !

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Plate-forme n

L’appel du lama

« Mais il faut dire », continue notre interlocu-teur, « que j’élevais déjà depuis des années trois ou quatre vaches-mères pour la vente directe. » Des regrets, André Steiner n’en a aucun aujourd’hui, même s’il aimait beau-coup traire, confesse-t-il. Ces vaches-mères – des angus des deux couleurs – lui ont per-mis de s’intéresser à d’autres horizons et à des productions différentes. En 1999, son épouse gagne un concours. Ce sont des vacances à la ferme que le couple va passer dans le canton de Lucerne, au pied du Napf, où il découvre l’existence d’un éleveur de lamas ; il organise des excursions avec ses camélidés qui servent de bêtes de somme pour porter les bagages des marcheurs.« Par rapport à la production laitière, l’élevage allaitant laisse du temps disponible durant la belle saison quand les vaches sont à la pâture, et je cherchais à occuper ce temps libre. » En 1999, alors que cet espèce est encore un objet de curiosité sauvage dont la détention est soumise à une autorisation spéciale, André Steiner importe ses premiers lamas de Bourgogne. Il a été séduit par cet animal rustique, apte à vivre toute l’année dehors et à s’accommoder d’un régime frugal. Ses collègues rient parfois de cette lubie à la-quelle beaucoup ne prédisent justement pas un avenir riant. Il en faut plus pour désarçon-ner l’homme qui va donc être un pionnier dans le canton de Neuchâtel et les régions

voisines ; cela vaut un succès croissant aux excursions qu’il organise par monts et vaux jurassiens.André Steiner semble d’un naturel tranquille et posé. « Les lamas ont été une thérapie pour moi », confesse-t-il cependant. « J’étais quelqu’un de nerveux et impulsif, avec eux j’ai appris à garder mon calme. » Parce que l’animal ne vole pas complètement la réputa-tion caricaturale de cracheur invétéré que lui vaut la fameuse phrase de l’indien Zorrino au

capitaine Haddock : « Quand lama fâché, lui toujours faire comme ça. » « Les miens sont plutôt dociles et crachent rarement contre un humain », explique André Steiner. « Ils s’aspergent plutôt entre eux car se sont des animaux très hiérarchisés. » Les excursions avec les lamas permettent aux Steiner de nouer des contacts avec des gens de tous horizons, même si cette activité accessoire n’est pas forcément de tout repos à gérer en période de récoltes.

« C’est un peu moins le cas aujourd’hui », explique-t-elle, « depuis que j’ai recom-mencé à travailler à 60 % comme aide-infirmière, mon premier métier. C’est de-venu plus difficile pour moi de me libérer, surtout que je continue en plus à donner un coup de main à la ferme à côté des tâches ménagères. » Va-t-elle dans les comités pour suivre son mari ou par intérêt pour l’agriculture ? « Par intérêt pour l’agriculture », répond spontanément cette Bernoise de la ville. « Je ne suis pas fille de paysan, mais, en-fant, j’allais chaque année plusieurs se-maines en vacances chez une cousine, dans une ferme. Ça me plaisait et je me suis promise d’épouser un jour un agriculteur ! »André Steiner est né à Soleure, où son père occupait une place d’employé de ferme. Mais il a passé le plus clair de sa vie au Val-de-Ruz, après un passage au Mont-Soleil. Le bilinguisme est donc une seconde nature pour cet homme affable et son épouse. « J’ai toujours apprécié de pouvoir faire le lien entre les gens de ces deux langues. » Et ce rôle lui a été confié

à de nombreuses reprises, notamment lorsqu’il a été appelé comme juge dans les finales nationales de gymkhanas de tracteurs, ou bien quand l’ANETA a orga-nisé l’Assemblée des délégués de l’ASETA en 2009. Sa candidature au comité cen-

tral, lancée par le président de la section neuchâteloise, s’est donc inscrite comme la suite logique d’une série de mandats où André Steiner a pleinement su jouer ce rôle de médiateur linguistique qui lui plaît tant. n

Barbara et André Steiner entourent, ici, leur fils Christophe. Aide-infirmière de formation, Barbara Steiner travaille à 60 % à l’extérieur. Christophe est occupé à La Chaux-de-Fonds.

Onze lamas constituent la principale attraction de l’exploitation, même si leur rôle dans son chiffre d’affaires est marginal.

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5 2012 Technique Agricole

n Passion

26

Chiblins, une page se tourne2011 aura été une année particulièrement chargée pour l’Association des Amis du Musée romand de la machine agricole. Outre la gestion courante du musée et la participation au 50e anniversaire du Vétéran Car Club Suisse Romand à Cossonay, le comité a dû faire face, fin 2011, au départ de son conservateur, Victor Bertschi. Une nouvelle organisation devrait voir le jour dans les semaines à venir.

Monique Perrottet

Atteint dans sa santé, Victor Bertschi a fait le choix de ne pas se lancer dans une nouvelle saison. Ce passionné de méca-nique agricole est non seulement l’initia-teur et le créateur de ce musée, mais il en est aussi l’âme. C’est voici plus de 30 ans

que Victor Bertschi, alors vendeur de tracteurs, se met à sauver de la casse les diverses machines et autres outils que l’évolution de la mécanisation rendent désuets. D’abord entreposés dans un hangar genevois, ces objets peuvent

C’est dans la très belle salle des banquets du Moulin de Chiblins que s’est tenue, en présence d’une septantaine de membres, l’assemblée générale. Photos Monique Perrottet

Daniel Guidon, président de l’Association des Amis du Musée romand de la machine agricole, a chaleureusement remercié Victor Bertschi qui vient de quitter ses fonctions de conservateur.

Cette assemblée générale a permis à

Marcel Maillard, président de la

Fondation du Musée romand de la

machine agricole, de présenter l’état d’avancement des différents projets

de développement.

enfin être mis en valeur lors de l’acquisi-tion du Moulin de Chiblins. Victor Bertschi, secondé par de nombreux béné-voles, ne cessera, dès lors, d’enrichir les diverses collections, de les mettre en va-leur, mais aussi d’organiser de nom-breuses manifestations afin de présenter les richesses du patrimoine rural romand. Lieu de mémoire, le Centre historique de l’agriculture dispose de la plus importante collection de machines agricoles an-ciennes, retraçant ainsi l’histoire de l’agriculture et de sa mécanisation de 1800 à 1950. Le comité a chaleureuse-ment remercié Victor Bertschi pour son engagement, son travail et pour sa pas-sion contagieuse. Daniel Guidon, prési-dent, a souligné son rôle moteur et relevé

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275 2012 Technique Agricole

Passion n

l’important travail qu’il accomplissait par ces quelques mots : « C’est aujourd’hui qu’il faut remplacer Victor Bertschi qu’on s’aperçoit de tout le travail qu’il faisait. » L’assemblée a nommé Victor Bertschi membre d’honneur de l’association.

Structure bicéphaleLe Centre historique de l’agriculture, ins-titution romande, peut s’appuyer sur deux entités : d’une part la Fondation du Musée romand de la machine agricole et, d’autre part l’Association des Amis du Musée romand de la machine agricole. Chacun a un rôle bien défini. Ainsi, la

Dans le cadre de son bicentenaire, l’ECA a offert un bien joli cadeau à la Fondation du Musée romand de la machine agricole, représentée ici par son président, Marcel Maillard (au centre). Photo: ECA

fondation est propriétaire de tous les biens et en assume la gestion. Son princi-pal revenu est généré par la location payée par le tenancier de l’espace restau-ration et banquet. L’association se charge, de son côté, de la gestion du musée, de sa mise en valeur ainsi que de l’organisa-tion de diverses manifestations. Pour ses tâches, elle s’appuie largement sur le bé-névolat ainsi que sur les revenus des en-trées, des cotisations et des dons. Depuis quelques années déjà, les entrées au musée tendent à diminuer, réduisant d’autant les possibilités de développe-ment. Définir une vision commune de l’avenir de ce magnifique site constitue certainement le prochain défi que les responsables de l’association et de la fondation auront à relever ces prochains mois. Il sera alors temps de rechercher les fonds nécessaires à la réalisation des dif-férents projets et de concrétiser ceux dont le financement est déjà partielle-ment acquis. La fondation a, en effet, reçu en mars dernier le soutien de l’Eta-blissement Cantonal d’Assurance (ECA) pour la réalisation de différents travaux relatifs à la sécurité incendie du bâtiment. Quant au projet d’espace pédagogique, le Conseil régional se dit prêt à le soute-nir. Spécifiquement dédié aux plus jeunes, un tel espace permettrait non seulement d’attirer de nouveaux visiteurs, mais éga-lement de sensibiliser les enfants à l’évo-lution technique que l’agriculture a connue ces 150 dernières années.

Marcel Maillard, président de la fonda-tion, s’est, par contre, montré plus réservé quant à la réalisation de la centrale hy-draulique et à la construction du hangar prévu pour abriter les nombreuses ma-chines ne trouvant pas place au musée. En effet, les contraintes étatiques sont nombreuses et génèrent d’importants surcoûts.

Changement au comitéAprès avoir œuvré de très nombreuses années au sein du comité, Pierre Dériaz a souhaité se retirer tout en restant à dispo-sition en tant que bénévole. Pour le rem-placer, il a fait appel à Sébastien Claude, de Montbrelloz. Ce fromager de forma-tion est un passionné de vieilles machines agricoles. Il est aussi le président de l’As-sociation romande des amis des vieilles machines agricoles (ARAMA). Pour Daniel Guidon, président de l’Association des Amis du Musée romand de la machine agricole, « accueillir le président de l’ARAMA au sein de comité montre que les deux associations ne sont pas concur-rentes et que des synergies peuvent naître de ce rapprochement ». Tous les autres membres sont reconduits dans leurs fonctions. n

Pour plus d’info www.musee-chiblins.ch

Victor Bertschi n’est plus

Victor Bertschi est décédé le 26 avril à l’âge de 82 ans. Il s’est investi corps et âme pour créer et faire vivre le Musée romand de la machine agricole. Pas-sionné, il savait transmettre sa flamme aux nombreux bénévoles qui le soute-naient dans sa tâche. Il partageait très volontiers ses vastes compétences du machinisme agricole avec les nombreux visiteurs du musée et ne se lassait pas de leur faire découvrir l’histoire et l’évolu-tion de la mécanisation de l’agriculture.

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5 2012 Technique Agricole

n ASETA

28

Fribourg « On Road » C’est la place d’armes de Drognens, près de Romont, qui a récemment accueilli les Championnats fribourgeois de conduite de tracteurs. Plusieurs firmes ont profité de cette occasion pour présenter différents tracteurs et machines de manutention.

Monique Perrottet

Diverses présentations et démonstrations ont permis d’attirer l’attention des nom-

breux visiteurs sur les difficultés que peuvent rencontrer les agriculteurs dans

le trafic routier, sur les risques de renver-sement ou encore sur la possibilité de produire de l’énergie photovoltaïque.Organisé tous les trois ans par l’Association fribourgeoise pour l’équipement tech-nique de l’agriculture (AFETA), ce gym-khana permet aux différents concurrents de prouver leur habilité et leur maîtrise de la conduite de tracteurs et d’engins de manutention. Les trois premiers de chaque catégorie défendront les couleurs de Fri-bourg lors des Championnats suisses de Saignelégier du 26 août prochain.

Un parcours – sept postesCe concours, ouvert à tous les conduc-teurs et conductrices de tracteur domici-liés dans le canton de Fribourg, a accueilli

Organisé par l’AFETA, « On Road » n’est pas qu’un concours, c’est aussi une exposition de plus d’une soixantaine de tracteurs et d’engins de manutention.

D’agriculteur à « énergiculteur », une diversification qui suscite un intérêt de plus en plus marqué (ici, la ferme d’Eric Brand à Düdingen). (Photo : Groupe E)

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ASETA n

Concours d’habilité : classement

Catégorie A, 18 participants (Total pénalités)Mooser Christian, Charmey (405)Terraux Lucien, Arconciel (503)Raboud Benjamin, Granvillard (536)

Catégorie B, 40 participants(Total pénalités)Dupasquier Fabien, La Tour-de-Trême (160)Moser Christian, Ponthaux (222)Braillet Olivier, Nierlet-les-Bois (277)

18 concurrents dans la catégorie des 14-18 ans et 40 chez les plus de 18 ans. Pour évaluer leur dextérité, leur habilité mais aussi leurs connaissances théoriques, les organisateurs avaient concocté sept épreuves à réaliser dans un temps de 3 minutes (5 minutes pour les questions théoriques).

Nombreuses présentationsOutre ces championnats de conduite, l’AFETA, avec le concours de nombreux partenaires, a proposé diverses anima-tions et présentations. Une soixante de tracteurs et autres engins de manuten-tion, présentés par les importateurs et revendeurs locaux, pouvaient ainsi être examinés sous toutes les coutures par les visiteurs, voire, même, directement testés sur route.En organisant une démonstration de conduite de véhicules agricoles dans le mobilier urbain, l’AFETA a voulu attirer l’attention du public sur les difficultés croissantes que les agriculteurs peuvent rencontrer lorsqu’ils doivent se déplacer sur les routes. Pour Laurent Guisolan, gérant de l’AFETA : « Une telle démons-tration permet de visualiser les problèmes que les ralentisseurs de trafic peuvent poser aux agriculteurs. Impressionné, le public présent en a pris conscience. » Ne dit-on pas qu’une image vaut mille mots ? A méditer lorsque cette problématique doit être exposée aux autorités.De son côté, le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) a profité de cette manifestation pour atti-rer, à nouveau, l’attention sur la problé-matique des renversements de tracteurs. Les visiteurs ont pu, grâce au simulateur de renversement, juger par eux-mêmes de l’utilité de la ceinture de sécurité et de la cabine. Par cette sensibilisation, le SPAA espère une prise de conscience des dangers et une modification des compor-tements avec, in fine, une réduction des accidents.Enfin, cette plate-forme a permis au Groupe E de présenter une nouvelle culture : la production d’énergie photo-voltaïque !

Récolter les rayons solaires – vendre du courant vertC’est en marge du « Drognens 2012 on Road » que le Groupe E a présenté les atouts de la production d’énergie photo-voltaïque en zone agricole. Bénéficiant comme d’autres énergies renouvelables de la rétribution à prix coûtant (RPC), le

solaire a été quelque peu délaissé dans notre pays : il ne représentait, en 2010, que le 0,1 % de notre consommation ! Pourtant, un grand potentiel existe : en couvrant moins de la moitié de nos toits de panneaux solaires, la production d’électricité serait équivalente à celle de nos centrales nucléaires en 2010 !Réputées très chères, les installations photovoltaïques ont vu leur coût nette-ment baisser ces dernières années (envi-ron 30 % entre 2007 et 2010), grâce no-tamment aux innovations techniques, à une production industrielle et à la force du franc. Le coût par kWh produit décroit fortement avec l’augmentation de la grandeur de l’installation. La production d’énergie photovoltaïque présente un atout indéniable, elle ne nécessite presque aucun travail. Hormis un contrôle et un nettoyage annuels, l’agriculteur n’a pas à intervenir. Financièrement, le rende-ment dépendra du mode de financement, de la grandeur de l’installation ainsi que du montant de la RPC.Faut-il attendre le feu vert de Swissgrid (www. swisgrid.ch) pour se lancer ? Diffi-cile de répondre à cette question ! En effet, nous ne connaissons l’évolution ni des subventions mis à disposition de l’énergie photovoltaïque, ni de la RPC. Nous savons, par contre, que le prix de l’énergie est appelé à croître ces pro-chaines années. n

Les vainqueurs de la catégorie B des 14 à 18 ans, de gauche à droite : Lucien Terraux (Arconciel), Sébastien Mooser (Charmey), Benjamin Raboud (Grandvillard).

Bel exercice d’équilibrisme : à l’aide de la grue forestière, les candidats doivent empiler trois rondins et placer à leur sommet une traverse. (Photos : Monique Perrottet)

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Après avoir réussi les examens des ca-tégories F/G, les jeunes dès 14 ans peu-vent suivre le cours G40. Inscrit dans le permis de conduire, le G40 autorise la conduite de tracteurs agricoles et de véhicules exceptionnels roulant à 40 km/h au maximum. Le G40 se dé-roule sur deux journées – 20 leçons au total – et le nombre de participants est limité à cinq. Grace à un enseignement intensif, les conductrices et conducteurs de tracteur acquièrent des bases solides qui leur assurent une bonne maîtrise de conduite. Pour suivre le cours :Un permis de conduire de cat. F / G.La première journée : un tracteur rou-lant à 30 ou à 40 km/h, avec arceau de protection ; les permis de circulation des véhicules, le document antipollution, la convocation au cours.La deuxième journée : le tracteur et une remorque agricole.Prix du cours : CHF 550.–. Le Fonds de sécurité routière ristourne un montant de CHF 100.–.

La confirmation de l’inscription au cours G40 autorise les participants à s’exercer pendant un mois avec un tracteur roulant à 40 km/h, sans remorque.

La Vaudoise Assurances versera un montant de CHF 100.– à la conclu-sion d’un nouveau contrat d’assu-rance véhicule à moteur à toute per-sonne qui a suivi le cours G40 (ou à un autre membre de sa famille habi-tant à la même adresse). Ce bon est valable deux ans à compter de la fin du cours G40.

Conditions généralesLes participants reçoivent la convocation et la facture à peu près deux semaines avant le premier jour de cours. Pour une annulation intervenant après ces deux semaines, un montant de CHF 60.– sera perçu pour les frais administratifs.En cas d’absence injustifiée, l’ASETA se réserve le droit d’encaisser l’intégralité du montant de la facture. n

Lieux des cours 2012Sous réserve de changement

Cours de conduiteSVLT

ASETA

Le cours G40

Pour davantage d’informations

www.coursdeconduite.ch

Avec le soutien du Fonds de sécurité routière (FSR)

30

Inscription au cours G40 Lieu et date du cours

Nom, prénom

Date de naissance

Adresse

NPA/lieu

No de tél. Portable

No du permis de conduire (position 5, format carte de crédit)

J’ai pris connaissance des conditions de ce cours

Date et signature

Signature du représentant légal ou du maître d’apprentissage

Envoyer à : ASETA, case postale, 5223 Riniken, tél. 056 462 32 00, fax 056 462 32 01, courriel : [email protected]

Aarberg BE19.07 + 24.07 30.08 + 04.0926.07 + 31.07 Balgach SG12.07 + 17.07 25.10 + 30.10Bazenheid SG28.06 + 03.07 25.10 + 30.1009.08 + 14.08 08.11 + 13.11 Biberbrugg SZ11.05 + 15.05 18.07 + 24.0705.06 + 13.06 Brunegg AG24.05 + 29.05 13.09 + 18.0908.06 + 12.06 04.10 + 09.1026.07 + 30.07Bülach ZH12.07 + 17.07 18.10 + 23.10Bulle FR09.05 + 16.05 13.09 + 18.0923.05 + 30.05 26.09 + 03.10 06.06 + 13.06 18.10 + 23.10 09.07 + 18.07 24.10 + 31.1015.08 + 22.08 Claro TI31.08 + 04.09Corcelles-près-Payerne VD20.06 + 27.06 12.09 + 19.0929.08 + 05.09 07.11 + 14.11Courtételle JU31.05 + 05.06 23.08 + 28.0804.07 + 10.07 20.09 + 25.09Düdingen FR10.05 + 15.05 06.09 + 11.0905.07 + 10.07 25.10 + 30.10Frauenfeld TG18.05 + 22.05 06.09 + 11.0921.06 + 26.06 18.10 + 23.1026.07 + 31.07 01.11 + 06.11Gossau ZH06.06 + 12.06 23.08 + 28.0817.07 + 25.07 11.10 + 16.10Hohenrain LU10.05 + 15.05 23.08 + 28.0828.06 + 03.07 25.10 + 30.10Ilanz GR16.08 + 21.08Interlaken BE16.05 + 22.05 23.08 + 28.08Kägiswil OW19.07 + 24.07 27.09 + 03.10La Sarraz VD10.05 + 15.05 23.08 + 28.0807.06 + 11.06 06.09 + 11.09Landquart GR24.05 + 29.05 06.09 + 11.0905.07 + 10.07 04.10 + 09.10Langnau i. E. BE31.05 + 05.06 20.09 + 25.0914.06 + 19.06 11.10 + 16.1012.07 + 17.07 08.11 + 13.1109.08 + 14.08 Les Hauts-Geneveys NE16.05 + 22.05 29.08 + 04.0908.08 + 13.08 11.10 + 16.10

Lindau ZH13.09 + 18.09 15.11 + 20.11Lyss BE13.09 + 18.09 15.11 + 20.1101.11 + 06.11Lyssach BE31.05 + 05.06 18.10 + 23.1015.06 + 19.06 15.11 + 20.1106.09 + 11.09 Marthalen ZH25.05 + 31.05 05.07 + 10.0721.06 + 26.06 Mettmenstetten ZH24.05 + 29.05 23.08 + 31.0805.07 + 10.07 Moudon VD24.05 + 29.05 09.08 + 14.0812.07 + 17.07 18.10 + 23.10Niederurnen GL21.06 + 26.06 02.11 + 06.1120.09 + 25.09 Nyon VD15.11 + 20.11 22.11 + 27.11Oensingen SO10.05 + 15.05 26.07 + 30.0719.07 + 24.07 04.10 + 09.10Saanen BE22.05 + 30.05 23.08 + 28.08 Salez SG 08.06 + 12.06 18.10 + 23.1009.08 + 14.08 Schöftland AG13.09 + 18.09Schwarzenburg BE10.05 + 15.05 16.08 + 21.0807.06 + 12.06 18.10 + 23.10Schwyz SZ05.07 + 10.07 19.06 + 25.06Sion VS14.06 + 19.06 25.10 + 30.1006.09 + 11.09 Sissach BL21.06 + 26.06 10.08 + 17.08 Sitterdorf TG24.05 + 29.05 30.08 + 04.0928.06 + 03.07 11.10 + 16.1019.07 + 24.07 Sursee LU10.05 + 15.05 23.08 + 28.0805.07 + 10.07 06.09 + 11.0909.08 + 14.08 02.11 + 06.11 Tramelan BE21.06 + 26.06 27.09 + 02.1016.08 + 21.08 01.11 + 06.11Tuggen SZ10.05 + 15.05 22.11 + 27.1106.07 + 11.07 Visp VS21.06 + 26.06 12.09 + 18.09Willisau LU18.05 + 22.05 30.08 + 04.09Zweisimmen BE19.07 + 24.07 20.09 + 25.09 Zwingen BL16.08 + 21.08

Page 31: Technique Agricole

315 2012 Technique Agricole

ASETA n

L’effectif de la section tessinoise est stable La section tessinoise de l’ASETA se porte bien. Depuis quelques années, le nombre de son effectif s’est stabilisé. Sur les 180 membres que compte la section, une trentaine ont participé à l’Assemblée générale au Restaurant Millefiori de Giubiasco.

Dominik Senn

Le président Roberto Aerni, de Gordola, rapporte un récent incident qui lui est arrivé au volant de son véhicule, avec la police : « Dans la plaine de Magadino, de nombreuses routes sont interdites à la

circulation automobile. Les agriculteurs obtiennent une vignette de la commune pour rouler en voiture jusqu’à leur exploi-tation. Vraisemblablement, la Police can-tonale, par excès de zèle, a effectué des

contrôles et verbalisé les détenteurs de vignette, qui n’avaient pas cette dernière sur leur véhicule. On peut le comprendre, puisque les grandes exploitations détien-nent de nombreux véhicules. »Lors de la lecture de son rapport annuel, le président relate les activités de la sec-tion durant l’année écoulée. Il mentionne que les contrôles de pulvérisateurs et turbo-diffuseurs étaient organisés jusqu’ici par Antonio Müller, conseiller en agriculture basé à Bellinzona, qui pouvait les facturer au canton. Roberto Aerni ex-plique que, dorénavant, les contrôles de-vront être effectués au prix coûtant, puisque Antonio Müller part à la retraite. Durant l’exercice précédent, un cours de conduite G40 a eu lieu à Claro. Pour 2012, un cours devrait se dérouler en juillet ou en septembre. Stefano Anto-nioli, de Ludiano, collaborateur au Service de prévention des accidents dans l’agri-culture se charge de coordonner le G40 avec l’ASETA, Riniken, pour le Tessin et les Grisons d’expression italienne. Présent à l’assemblée, il saisit l’occasion de faire de la publicité pour les nouveaux cours de caristes destinés aux agriculteurs. Ces cours se dérouleront au centre logistique de Giubiasco dans le cadre d’agriTOP et sont reconnus par la SUVA et Swissgap ; ils comptent pour une journée de cours dans le cadre de la formation continue exigée par l’Ordonnance pour les chauf-feurs poids lourd (OACP).Le gérant Sandro Manzocchi commente les comptes 2011 : 13 000 francs de dé-penses pour 12 150 francs de recettes, soit un déficit de 850 francs ; le capital de l’association se monte à quelque 8000 francs. C’est à l’unanimité que l’assem-blée approuve les comptes et la cotisation annuelle qui reste fixée à 75 francs par membre. n

De meilleures prairies

Trois exposés se rapportant au projet Pramig viennent conclure la partie statutaire de l’Assemblée générale. Il s’agit d’un compte-rendu de l’APF, antenne tessinoise de l’ACDF (Association pour le développement de la culture fourragère) qui présente et décrit comment choisir les mélanges fourragers.Mario Bertossa, gérant de l’APF, évoque l’historique, le sens et l’objectif de ce groupe-ment. Durant ces dernières années, le projet a vu le jour en collaboration avec Agridea. Son nom « prati migliori », de meilleures

prairies. C’est de là que part son lancement : amener une meilleure gestion des prairies dans les diverses régions tessinoises. Emiliano Nucera, responsable pour Agridea au Tessin, explique les piliers du projet qui ont supporté ce projet maintenant achevé. Et Giovanni D‘Adda de conclure en présen-tant la palette des mélanges fourragers mis sur le marché comme mélanges labellisés par l‘AGFF. Les critères de choix et la technique de semis sont démontrés de façon convain-cante, incitant des discussions et d’intéres-santes questions relatives à la flore et aux plantes invasives du versant sud des Alpes.

Giovanni D’Adda, président de l‘ADCF et chef des cultures sur le domaine de l’institut agricole Mezzana à Balerna, lors de son exposé sur le projet Pramig.

Roberto Aerni (58 ans) gère, avec ses deux frères, un domaine de grandes cultures avec élevage de vaches-mère de race charolaise ainsi qu’une entreprise de travaux agricoles. Il préside la section Tessin de l’ASETA depuis 24 ans. Roberto Aerni est aussi vice-président de l’Union tessinoise des paysans. Il souhaite passer la main « et faire ainsi de la place aux jeunes ». (Photos : Dominik Senn)

Page 32: Technique Agricole

n   ASETA

5 2012 Technique Agricole32

Conférence des cadres : Les quatre piliers de l’ASETACette conférence s’est déroulée en avril dernier, au siège de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture, à Riniken (AG), sous la houlette du président Max Binder. Défense des intérêts, formation continue, prestations de service et information sont les quatre secteurs qui orchestrent les tâches de l’ASETA. L’assemblée émet un désir : examiner l’opportunité d’accorder un prix préférentiel aux membres pour le cours de conduite G40.

Ueli Zweifel/Dominik Senn

La Conférence des cadres de l‘ASETA est l’organe mis en place suite à la dissolution

du Comité central. Cette décision a été prise suite à l’adoption des nouveaux statuts avalisés lors de la dernière Assem-blée des délégués. Cette conférence de-

vient ainsi l’instrument contributif à la « formation de l’opinion » ; elle se com-pose des présidents, gérants et membres des comités des sections, ainsi que des présidents des commissions sectorielles et du personnel ASETA.

Quatre secteurs – quatre piliersAnimateur de la séance, Willi von Atzi-gen, directeur de l‘ASETA, explique les divers piliers qui supportent l’association. Tout d’abord, l’« Information » qui est du

ressort du comité. Viennent ensuite les secteurs « Formation continue », « Infor-mation » et « Prestations de service » qui seront chapeautés par les trois nouvelles commissions, dont la mise en place est imminente. Le directeur insiste pour une

Pour l’ASETA, la Conférence des cadres est un lien essentiel pour favoriser les échanges et la formation de l’opinion. 

Au premier plan, Auguste Dupasquier, vice-président de l’ASETA.  (Photos : Dominik Senn)

« Soigner une image cohé-rente. »SVLT-Direktor Willi vonAtzigen

« Présents sur tous les tableaux. »SVLT-Präsident Max Binder

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ASETA   n

335 2012 Technique Agricole

Sous ce titre, Dominique Berner présente les diverses prestations de service que propose le secrétariat de l’association. Ainsi, sous man-dat de l’Office fédéral de l’agriculture, l’ASE-TA a pour tâche de coordonner les contrôles de pulvérisateurs, une prestation souvent organisée par les sections. Pour le secrétariat, cela signifie une charge administrative impor-tante : enquête pour homologuer les nou-velles stations, visites ponctuelles, concerta-tions du groupe d’experts pour les éventuelles nouveautés, formation continue destinée au personnel et service-conseil prodigué aux stations et aux membres.« Les deux tiers de mes activités sont consa-crés à transmettre aux membres des informa-

tions relatives à la circulation routière », ex-plique Dominique Berner, « un sujet qui passe bien avant les renseignements sur les coûts-machines, les assurances, la TVA, etc. »

Autres domaines qui suscitent des questions récurrentes : permis de conduire, poids et dimensions, immatriculations, définir les courses: agricoles ou industrielles, choix des équipements techniques ainsi que vente, achat, garantie et recours. Dominique Berner conseille aux participant de motiver leurs membres à demander conseil et soutien à l’ASETA, surtout en cas d’amendes d’ordre. De nombreux retraits de permis ont pu être suspendus grâce à l’intervention de l’associa-tion. Autres volets de ses activités : enseigne-ment (test de freins, arrimage de marchan-dise) ainsi que des cours pour les instituts agricoles et la police.

présence harmonisée de l’ASETA et de ses sections sur internet, tout en veillant aux besoins très divers de ces dernières. Suite à la révision des statuts du siège de l’as-sociation, les statuts des sections deman-deront aussi certaines adaptations. Man-datée par le secrétariat pour évaluer les statuts des sections, Susi Banga, gérante de la section Bâle, présente le résultat de ses travaux.

Bel élan pour Technique Agricole « Derrière ces mots se cachent une pro-messe ainsi que l’intention de publier un périodique de première qualité », dit Ueli Zweifel, rédacteur responsable de Tech-nique Agricole/Schweizer Landtechnik depuis de longues années. Là aussi, les conditions-cadres sont excellentes. Pleine

réussite aussi dans la presse verte, où le journal de l’association jouit d’une grande indépendance. Le renfort de la rédaction a apporté un élan considérable. « Visible-ment bien plus étoffée qu’auparavant,

notre publication – dans le giron de l’im-primerie Stämpfli Publications SA et de l’annonceur–partenaire Fachmedien Agrar (Espace Media AG) – est en bonnes mains », souligne Ueli Zweifel, qui encou-rage vivement les représentants des sec-tions à envoyer leurs annonces et autres évènements à publier dans les pages qui leur sont réservées. Il leur fait part égale-ment de quelques suggestions pour opti-maliser la rédaction de leurs textes.

G40, OACP, cariste, ateliersDepuis une année, Franz Nietlisbach di-rige le secteur « Formation continue » de l’association. Lors de cette conférence, il évoque le développement des divers

cours dispensés par l’ASETA : les cours de conduite G40, la formation continue selon les critères de l’Ordonnance pour les chauffeurs poids lourd (OACP) et les cours en atelier. Jusqu’à ce jour, quelque 600 inscriptions ont été enregistrées pour le cours de conduite G40 ; la barre des 1000 participants va vraisemblablement être franchie d’ici en fin de saison. Rappe-lons ici que pour dispenser ce cours, les instructeurs sont au bénéfice d’une for-mation spéciale et officielle ; pour les

participants, au nombre de cinq au maxi-mum, le G40 se déroule sur deux jour-nées. A l’initiative de la section saint-gal-loise – et en vue d’avoir en main un bon argument pour recruter des membres – la Conférence des cadres préconise un ra-bais en faveur des adhérents ASETA. En collaboration avec le Centre profes-sionnel de Marly (FR), un premier cours pour caristes (chargeurs télescopiques inclus) a eu lieu. L’objectif de ce cours est de transmettre le savoir-faire nécessaire pour manœuvrer ce type d’engins en ap-pliquant les standards de sécurité. Cer-tains de ces cours peuvent aussi compter comme «formation continue» dans le cadre des exigences requises par l’OACP. D’autres formations dispensées sur divers sites ont aussi donné de très bons résultats. A bientôt à Saignelégier et à LenzbourgPour conclure, le président de la section argovienne et membre du comité de l’ASETA Pascal Furer invite les membres à Lenzbourg pour la prochaine Assemblée des délégués, en septembre. Quant au président de la section Jura, Pierre Som-mer, il espère que les représentants des sections seront nombreux à se disputer le titre de champion suisse de conduite de tracteur lors de la grande finale qui aura lieu le 26 août à Saignelégier (JU) n

« Harmoniser les statuts des sections. »Geschäftsführerin beiderBasel Susi Banga

«Le cours G40 : ça roule ! »Weiterbildungsverantwort-

licher Franz Nietlisbach

Dominique Berner du secrétariat ASETA à  Riniken propose une assistance efficace lors de litiges.

« Technique Agricole a le vent en poupe. »Rédacteur Ueli Zweifel

Entre protection des plantes et contravention

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5 2012 Technique Agricole

n En savoir plus

34

PI en grande culture : 20 ans déjà !Voici 20 ans que la production intégrée (PI) s’est imposée dans les grandes cultures comme un nouveau système de production, mais elle est née dans les années 1970. Lors de la journée d’information « Grande Culture », ACW faisait le bilan et traçait les perspectives.

Monique Perrottet

Face aux problèmes phytosanitaires récur-rents et mal maîtrisés par les produits de traitement des plantes, des praticiens et des chercheurs ont entamé une large ré-flexion afin de proposer une nouvelle voie de production. Si elle a su séduire bon nombre d’agriculteurs, elle peine encore à être reconnue par les consommateurs.

Recherche et formation : indispensableC’est avec l’introduction, au début des années 1990, des paiements directs liés, en partie au moins, à des prestations éco-logiques que la PI va prendre son envol. Pour donner corps à ce concept, la re-cherche va développer de nouveaux outils :

seuils de tolérance pour l’utilisation d’in-secticides ou d’acaricides, exigences ac-crues en matière de protection des auxi-liaires avec, pour corollaire, l’interdiction ou la restriction d’utilisation de certaines matières actives, mesures supplémentaires pour la protection des sols afin de limiter la déperdition d’éléments fertilisants et ainsi d’améliorer la qualité des eaux, mise à disposition de surfaces de compensation dans le but d’encourager la biodiversité, ou encore exigences en matière de rota-tion des cultures afin de contenir l’expan-sion de certains pathogènes.Toutes ces mesures, souvent nouvelles, nécessitaient l’acquisition de compé-tences. La formation continue a donc été

un axe important du développement de la PI, et les services de vulgarisation ont joué un rôle, déterminant, de courroie de transmission entre la recherche et les agriculteurs.Force est de constater que la PI demeure une marque de fabrique suisse. Elle ne s’est pas imposée dans l’UE et, comme le relevait Philippe Pointereau, agronome chez Solagro en France, le 3 février der-nier à Changins, la PAC a plutôt tendance à verdir sur le papier que dans les cam-pagnes ! En créant la certification de haute valeur environnementale (HVE), la France, reconnaît Ph. Pointereau, fait un pas dans la direction de la PI suisse.Pour Dominique Kohli, vice-directeur de l’Office fédéral de l’agriculture, les PER (Prestations Ecologiques Requises) for-ment le socle des paiements directs et sont les garants des bonnes pratiques agricoles. Face à la crainte d’une écologi-sation accrue de l’agriculture, Dominique Kohli a rappelé la priorité accordée par les autorités à la fonction productive.

Double révolution verteL’agriculture mondiale se trouve face à un défi de taille : nourrir 9 milliards d’indivi-dus à l’horizon 2050 sans augmenter son impact sur l’environnement et en consa-crant une part des terres agricoles à la production de carburants, voire à la pro-duction de nouveaux textiles ou maté-riaux ! Si, en 1960, un hectare nourrissait deux individus, aujourd’hui, ce même

Les grandes cultures façonnent les paysages de nos campagnes, mais sont aussi, et avant tout, les garantes d’un approvisionnement en denrées alimentaires suffisantes et de haute qualité.

Mieux faire connaître la PI auprès des consommateurs, voilà la tâche, ardue, à laquelle IP-Suisse et sa célèbre coccinelle œuvrent depuis plus de 20 ans.

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355 2012 Technique Agricole

En savoir plus n

hectare nourrit 4 personnes et, en 2050, il devra fournir la subsistance pour 6 indi-vidus ! Au regard de ces chiffres, la fonc-tion productive de l’agriculture apparaît essentielle, alors que la souveraineté ali-mentaire acquière une dimension politi-quement stratégique.Face à cette double révolution, accroître très sensiblement la production tout en limitant son impact sur l’environnement, quels outils faut-il mettre en œuvre ? Proposer des solutions novatrices, respec-tueuses de l’environnement et permet-tant une production de haute qualité économiquement rentable, voilà les défis que doivent relever les agronomes.

Axes de recherchesPremier sujet de préoccupation : le sol et sa fertilité. Ici, les projets de recherche portent sur la couverture des sols et la restitution des résidus de récolte, mais aussi sur la rotation des cultures et l’in-troduction de cultures intercalaires de légumineuses. Pour Raphaël Charles, d’ACW, orienter davantage les pratiques culturales vers des techniques de conser-vation du sol (TCS) procure de nombreux avantages : réduction du temps de tra-vail, érosion limitée, amélioration de la gestion du phosphore et de la vie micro-biologique, ou encore réduction du stress hydrique, mais elles peuvent freiner les cultures au printemps. L’intérêt des TCS sur la séquestration du CO2 et du NO2 doit encore être étudié alors, que l’effet sur la lixiviation des nitrates est variable. Malgré de nombreux avantages, l’im-plantation des TCS reste modeste, et R. Charles n’a pas manqué de rappeler que de nouvelles solutions et innovations sont apportées afin de répondre aux craintes exprimées et de progresser vers une plus grande durabilité. La fertilisation des plantes demeure un sujet incontournable. Les Données de Base pour la Fumure (DBF) constituent, avec l’évaluation des besoins en fumure N (normes corrigées et Nmin), des outils de pilotage très précieux. Pour la fumure N, Sokrat Sinaj, d’ACW, a fait part des limites des outils actuels : les besoins en N d’une culture variant fortement d’une parcelle à l’autre, une mauvaise estima-tion peut conduire soit à une baisse de rendement, soit à une pollution. Le logi-ciel Azofert, utilisé en France, intègre non seulement les informations prises en considération par les deux méthodes de références suisses, mais également des données climatiques afin de simuler

l’évolution des fournitures du sol. Quels intérêts un tel logiciel pourrait présenter pour la Suisse ? C’est la question que se pose S. Sinaj qui veut, dans un premier temps, comparer les recommandations émises par ces outils sur des parcelles de référence.La protection des plantes constitue le second axe de recherche. Face aux chan-gements climatiques, les chercheurs sa-vent que de nouveaux ravageurs ou ma-ladies risquent de faire leur apparition, alors que, pour répondre aux attentes sociétales, le nombre de molécules chimiques est appelé à se réduire. Com-ment affronter ces nouveaux risques mais aussi répondre aux problèmes ac-tuels ? L’identification des risques poten-tiels est rendue possible grâce à des mo-nitorings et au réseautage, alors que la sélection de variétés résistantes aux ma-ladies demeure une priorité.L’analyse des cycles de vie apparaît comme un nouvel axe de recherche. L’évaluation et l’optimisation d’un sys-tème de culture requière la prise en compte d’une multitude d’aspects : la prise en considération du cycle de vie complet d’un produit permet d’éviter le déplacement de charges et permet éga-lement de mesurer l’incidence d’une modification du processus de produc-tion. Selon les premières analyses effec-tuées, le potentiel d’optimisation des systèmes de cultures intégrées est encore

considérable, notamment en matière de gestion des ressources.

Faire connaître les efforts réalisésPas facile de communiquer les résultats obtenus par la PI auprès du consomma-teur. L’association IP-Suisse et sa cocci-nelle s’y emploient depuis plus de 20 ans et a pu enregistrer quelques beaux suc-cès grâce à la collaboration avec plu-sieurs chaînes de la grande distribution. La prime accordée aux produits labellisés permet de dégager une plus-value an-nuelle d’environ 30 millions de francs par an pour l’agriculture suisse. L’accent mis sur la promotion de la biodiversité a poussé IP-Suisse à travailler avec des or-ganisations environnementales, notam-ment la Station ornithologique de Sem-pach. Ce type de collaboration, parfois mal perçue par les agriculteurs, apporte une légitimité à la démarche qu’il serait faux de sous-estimer et permet de faire partager les préoccupations agricoles à un public souvent peu ou mal informé.Pour conclure, nous citerons encore P. Pointerau pour qui les défis de l’agricul-ture ne pourront pas être relevés sans impliquer les consommateurs et sans un changement de notre régime alimentaire qui devra être à la fois plus adapté à notre santé et aux ressources de la planète, c’est-à-dire avec moins de calories, moins de protéines animales et plus de protéines végétales. n

Pour marquer les 20 ans de la PI en grandes cultures en Suisse, ACW a organisé récemment une journée fort bien suivie, permettant ainsi à chacun de se remémorer l’évolution qu’a connu la PI, mais aussi de se plonger dans les défis à venir.

Page 36: Technique Agricole

n   En savoir plus

5 2012 Technique Agricole36

Définition

• Une installation de production élec-trique est dite « en îlot » lorsqu’elle alimente en énergie un ou plusieurs consommateurs sans couplage avec le réseau (par exemple, les montres ou les calculatrices solaires). Un dispositif d’ac-cumulation (la plupart du temps un accumulateur) est nécessaire pour les consommateurs qui nécessitent un approvisionnement continu en électri-cité. La batterie renchérit le prix du courant de l’ordre de Fr. 1.–/kWh.• Dans le cas des installations photovol-taïques raccordées au réseau, le courant solaire produit par les modules est in-jecté dans un réseau électrique publique par le biais d’un onduleur. On économise ainsi les coûts des batteries.

L’onduleur, cœur de l’installation photovoltaïqueL’onduleur transforme le courant continu des modules (= panneaux) solaires en courant alternatif compatible avec le réseau. Il a pour fonction de régler la tension du courant et de réguler la connection au réseau.

Ruedi Hunger

La transformation de l’énergie solaire en. électricité est un phénomène physique dû à la mise en mouvement des électrons qui crée ainsi un courant électrique. L’opéra-tion a lieu au sein de la cellule photovol-taïque, qui produit du courant grâce à ses composants internes.

L’importance du rayonnement diffusLes variations du rayonnement solaire, dues à l’alternance du jour et de la nuit, du soleil et de la pluie, de l’hiver et de l’été, constituent un problème majeur en matière de photovoltaïque. Les installa-tions profitent non seulement du rayon-nement solaire direct, mais peuvent aussi transformer le rayonnement diffus en électricité. On a mesuré que ce dernier équivaut, sur le Plateau suisse, à environ 50 % du rayonnement total.

En raison des variations du rayonnement, le courant électrique produit par les ins-tallations photovoltaïques (PV) n’est, en principe, pas directement utilisable par un consommateur ; il faut soit le stocker, soit le convertir et l’adapter.

L’onduleur d’une installation à injection, couplée au réseau, doit répondre aux exigences suivantes : • fonctionner de façon parfaitement sy-

chrone avec le réseau. En courant alterna-tif, la fréquence est dictée par le réseau

• s’enclencher et se synchroniser auto-matiquement (le matin par exemple), se découpler lorsque le rayonnement est trop faible

• se mettre en route uniquement si le réseau est disponible (ne pas fonction-ner en îlot)

Un seul onduleur suffit quand tous les modules bénéficient d’un rayonnement solaire équivalent. Mais lorsque les parties du toit n’ont pas toutes la même inclinaison, il est recommandé d’équiper séparément chaque groupe de modules d’un onduleur. 

Page 37: Technique Agricole

En savoir plus   n

375 2012 Technique Agricole

• ne pas envoyer de courant continu dans le réseau

• avoir un rendement élevé, même en charge partielle

• limiter les pertes à vide • alimenter la gestion électronique du

circuit en courant continu• être fiable et avoir une durée de vie

élevée, comme un équipement électro-ménager courant (15 à 20 ans)

• fonctionner de façon optimale sur une large plage de rendement

• protéger les deux circuits, continu côté modules et alternatif côté réseau, de l’installation contre les surtensions

• être immunisé vis-à-vis des commandes centralisées du réseau entre 110 Hz et 2 Hz (signaux de commande cyclique)

• être peu sensible à la puissance réactive du réseau

• générer un courant présentant une courbe aussi sinusoïdale que possible

• ne pas parasiter les appareils électro-niques (radio par ex.) à proximité

• surveiller l’isolation du générateur solaire.

Les types d’onduleurs Le taux de rendement des modules (pan-neaux) et la qualité de l’onduleur sont deux facteurs décisifs pour la rentabilité de l’installation. Les onduleurs se répar-tissent en trois groupes : • Onduleurs string et multistring : les onduleurs string sont le plus souvent monophasés et servent à injecter dans le réseau le courant de modules uniques ou en faible nombre. Les onduleurs multi-string possèdent plusieurs contrôleurs MPP (MPP=Maximum Power Point, point de puissance maximale sur les courbes caractéristiques d’une cellule solaire, soit les points où la cellule fournit sa perfor-mance maximale) et peuvent ainsi gérer et équilibrer l’injection du courant produit par plusieurs séries (« string ») de modules (différentes par leur taille, leur exposition

au rayonnement, la température, le type de cellules). • Onduleurs  centraux : relativement grands, ils ne sont utilisés que sur des installations de plus de 100 kWc (kilo-watt-crête = kilowatt-peak, kWp).• Micro-onduleurs : il s’agit d’onduleurs intégrés aux panneaux solaires. Leur ren-dement est moindre que celui des ondu-leurs string. Du coup, on les trouvent en-core rarement sur les grandes installations.

Onduleurs et technique des circuitsLes onduleurs avec ou sans transforma-teur ont des caractéristiques différentes. Les transformateurs des premiers cités disposent d’une séparation galvanique qui fait barrière entre le circuit continu et le réseau alternatif. Ces appareils peuvent être mis à la terre, ce qui évite les cou-rants de fuite dans l’installation. Le transformateur occasionne certains coûts et réduit de 2 % ou 3 % le rendement de l’appareil. En échange de quoi les ondu-leurs à transformateur sont mieux cotés question sécurité. Les onduleurs sans transformateur ont toutefois le vent en poupe. Ils sont deve-nus plus sûrs, grâce à des dispositifs comme les contrôleurs de mise à terre ou les interrupteurs à courant de défaut (FI).

Compatibilité entre modules et onduleurEn Allemagne, l’Institut Frauenhofer pour les systèmes d’énergie solaire (ISE) a testé la compatibilité des onduleurs avec chaque type de module. D’après l’ISE, il n’y a aucun lien entre la dégradation des modules cristallins conventionnels et l’onduleur utilisé (voir figure 1). Des pro-blèmes peuvent survenir avec les nou-veaux modules cristallins et les modules à couche ultrafine. On consultera le fabri-cant des modules et le fournisseur de l’onduleur pour s’assurer que les deux

composants soient parfaitement compa-tibles.Le nombre d’onduleurs à installer dépend de la pente du toit, de l’inclinaison des modules, de même que de la capacité de l’installation. Si tous les modules bénéfi-cient d’un rayonnement solaire identique, un seul onduleur suffit. Par contre, si les modules occupent des positions diffé-rentes sur les parties d’un toit, il est re-commandé d’installer un onduleur pour chaque groupe de modules, respective-ment chaque pan de toit.

Particularités à surveillerDans l’agriculture, les onduleurs fonction-nent dans un milieu qui diffère souvent de celui d’autres sites. Le système de re-froidissement de l’onduleur est tributaire de la charge en particules de l’environne-ment immédiat. Dans une atmosphère poussiéreuse, il faudra parfois renoncer à un refroidissement par air. La présence d’humidité ou de vapeur d’ammoniaque est aussi un critère à considérer à l’achat de l’appareil.

Des défis pour le réseau moyenne tension La présence d’une multitude de généra-teurs à énergie renouvelable a des consé-quences au niveau du réseau européen interconnecté, et en particulier sur la sta-bilité du réseau électrique allemand. En temps normal, la fréquence du réseau s’établit à 50,2 Hz. Les variations de

Photovoltaikanlagen

Inselanlagen

mit Speicher ohne Speicher

NetzgekoppelteAnlagen

mit Speicher ohne Speicher

Figure 1 : Classement des installations photovoltaïques selon le type de construc-tion. 

L’onduleur, avec ses multiples fonctions, peut être considéré comme le cœur de l’installation photovoltaïque.  ▼ 

L’onduleur, cœur de l‘installation photovoltaïque

Installations en îlot Inst. racc. au réseau

avec batterie sans batterie avec batterie sans batterie

Page 38: Technique Agricole

n   En savoir plus

5 2012 Technique Agricole38

fréquence sont mal supportées par les consommateurs électroniques. Au-jourd’hui, le maintien d’une fréquence stable sur le réseau est donc devenu un enjeu primordial. Les onduleurs étaient déjà conçus et installés pour se décon-necter automatiquement au-delà d’une certaine charge. Théoriquement, avec un nombre croissant d’installations solaires, de fortes perturbations pourraient affec-ter le réseau lors de journées très enso-leillées (temps dégagé sur une grande partie de l’Europe) ou en cas de décou-plage simultané d’un grand nombre de générateurs photovoltaïques. C’est pour-quoi, en Allemagne, la directive relative au courant moyenne tension (« Mittel-spannungsrichtlinie ») du 1.1.2009, obli-gatoire depuis le 1.4.2011, prescrit que les installations de plus de 10 kWc doivent être équipées d’un dispositif de décou-plage progressif.

Des appareils récents sont déjà équipés en conséquence, à l’image de l’onduleur SolarMax du fabricant suisse Sputnik En-geneering SA à Bienne. Il existe aussi des postéquipements pour des appareils déjà en place. Grâce à cette technique, l’instal-lation se déconnecte « en douceur » du réseau en cas d’élévation de la fréquence. La production de courant diminue entre 50,2 et 51,5 Hz. La connection se rétablit à 50,5 Hz. Un tel événement devrait res-ter très rare. En Suisse, de telles disposi-tions ne sont pas encore nécessaires.

Une gestion dynamiqueL’onduleur doit être en mesure de détec-ter les microcoupures du réseau et ne pas se découpler de l’installation. Cette ca-

ractéristique est appellée Fault-Ride-Through FRT dans le jargon des électri-ciens. La technologie FRT n’est pas indispensable dans les réseaux basse tension.

Les défis sur le réseau basse tensionEn Allemagne, depuis le 1er janvier 2012 et après le délai de transition qui courait jusqu’au 31 décembre 2011, les directives pour le réseau moyenne tension s’appli-quent aussi au réseau basse tension. A la grosse différence près que la technologie FRT de gestion dynamique n’est pas obli-gatoire. C’est l’entreprise qui gère le ré-seau qui envoie par radio à chaque instal-lation photovoltaïque en service le signal de réduction de production. Un récepteur convertit les signaux en signaux digitaux, transmis ensuite à des relais de décou-plage.

RésuméLe nombre d’installations solaires photo-voltaïques va croissant. Mais la quantité de courant produit fluctue en fonction de l’alternance du soleil et des nuages. Avec un parc d’installations restreint, cette fluctuation n’avait aucune incidence. Dotés de fonctions étendues, les ondu-leurs peuvent faire face aux variations de fréquence prévisibles. Grâce à ses pro-priétés techniques, l’onduleur peut être considéré comme le cœur d’une installa-tion photovoltaïque.

Bibliographie : [1] HÄBERLIN ; Photovol-taik, éditions electrosuisse ; Rapport ART 694/2008 n

Rendement en énergie solaire Energie électrique produite 

R : Rayonnement Energie solaire issue du rayonnement, resp. lumière ; dépend notamment du site géographique, des conditions météorologiques, de l’orientation de la surface et de l’ombrage.

FO : Facteur d’orientation Valeur indiquant l’écart par rapport à l’orientation opti-male ; orientation optimale (abrégé).

TR : Taux de rendement du module %

Capacité de conversion du module. Taux de rendement TR = puissance électrique/rayonnement.

PS : Pertes liées au système % Pertes dues, en premier lieu, à l’influence de la tempéra-ture, au taux de rendement de l’onduleur, aux câbles et à la réflexion des rayons.

D : Dégradation % Recul du taux de rendement des modules solaires (en raison, par exemple, du vieillissement).

Influence de la température Plus la température augmente, plus la puissance diminue ; un mode de montage avec aération par derrière limite le réchauffement.

Taux de rendement de l’onduleur et pertes liées aux câbles

Capacité de conversion de l’onduleur du courant continu en courant alternatif conforme au réseau, résistance des câbles.

Réflexion Pertes par réflexion des rayons au niveau du module.

Exemple d’une installation en îlot avec pile : un garde-bétail avec son panneau solaire et sa batterie. L’accumulateur génère des coûts qui peuvent atteindre 40 % de l’investissement (remplacement périodique indispensable).  (Photos : Ruedi Hunger)

La même, mais vue de face.

Page 39: Technique Agricole

395 2012 Technique Agricole

En savoir plus n

* Sylvain Boéchat, AGRIDEA Références & Technique Agricole

Choix d’un tracteur :Caractéristiques du moteur Lors de l’acquisition d’un nouveau tracteur, les performances du moteur constituent un élément de comparaison important. Les notions de puissance et de couple font partie des critères à évaluer.

Sylvain Boéchat*

Puissance, couple moteur, régime nomi-nal, consommation spécifique sont autant de notions qui doivent être connues pour comparer différents modèles entre eux. Cet article a pour objectif de rappeler les bases de l’interprétation des caractéris-tiques techniques du moteur et d’aborder certains détails de ces aspects.

Les courbes caractéristiques du moteur d’un tracteur agricoleLes performances d’un moteur sont pré-sentées généralement sous forme de courbes, car elles varient en fonction du régime du moteur. Les caractéristiques techniques d’un moteur sont fournies soit par le constructeur, soit à partir d’essais réalisés par des institutions indépen-dantes. En Suisse, la Station de recherche fédérale Agroscope ART Tänikon effectue des tests de tracteurs. C’est à partir de leurs protocoles d’essais et des résultats obtenus que nous développerons ici les explications relatives à la lecture et à l’in-terprétation des courbes de performance.

La courbe de puissance La puissance est le plus souvent exprimée en kilowatt (kW) et se définit en fonction de la vitesse de rotation du moteur. Pour effectuer des calculs précis de puissance à partir des caractéristiques relevées dans les notices de constructeurs ou des rap-ports d’essais, on utilise la formule suivante :

P (en kW) =

Il s’agit en fait de diviser par 9550 le produit du couple (en Nm) multiplié par la vitesse (en tr/min) pour obtenir la puis-sance en kW. Par exemple un tracteur qui donne un couple de 95,5 Nm à

1000 min–1 développe une puissance de 10 kW.Une courbe de puissance se présente généralement sous la forme du schéma 1.

Pour des travaux lourds à la prise de force, on privilégiera un couple maximum à un régime moteur le plus proche possible du régime nominal de la prise de force.

Couple (en Nm) × Vitesse (en tr/min)

9550

Page 40: Technique Agricole

5 2012 Technique Agricole

n En savoir plus

40

La courbe du couplePour s’assurer que le tracteur répondra à l’utilisation qu’on veut en faire, il faut tenir compte du couple du moteur. Le couple moteur correspond à la capacité du moteur à supporter un effort, il s’ex-prime en Newton mètre (Nm). Le couple moteur produit soit l’effort de traction soit l’entraînement de l’outil à la prise de force. On retient deux valeurs pour expri-mer le couple :• Le couple maximum : valeur maxi-

male du couple à un régime donné (entre 1400 et 1800 min–1 selon les moteurs)

• Le couple nominal : valeur du couple au régime maximum du moteur.

Pour des travaux lourds de traction (par ex. labour, transports à tonnage élevé) le moteur doit disposer d’un couple de dé-marrage important. On peut néanmoins pallier à un couple de démarrage faible grâce à une boîte de vitesse bien étagée (à passage sous charge par exemple) pour «lancer » l’ensemble.Pour des travaux lourds à la prise de force, on privilégiera un couple maximum à un régime moteur le plus proche possible du régime nominal de la prise de force. Cela permet d’éviter une perte de régime im-portante lorsqu’un effort supplémentaire est demandé.

La réserve de coupleLa réserve de couple (ou augmentation de couple) correspond donc à la différence entre le couple moteur maximal et le couple moteur au régime nominal, expri-mée en % du couple au régime nominal. Une réserve de couple élevée correspond à une augmentation possible « impor-tante » de la force de rotation délivrée par le moteur lors d’une chute du régime. Par exemple : un tracteur qui effectue un travail à un régime proche de son régime maximal, si son régime chute dans un passage difficile, le couple augmente et permet au tracteur de mieux faire face à l’effort supplémentaire sans avoir à chan-ger de vitesse.Le couple d’un moteur diesel, et tout particulièrement celui d’un moteur de tracteur, devrait augmenter fortement à mesure que son régime baisse. Le couple maximal devrait être atteint à un régime relativement bas.Sur le graphique ci-dessus à 2200 min–1, le couple fourni équivaut à ~270 Nm. Si pour une raison quelconque (bourrage de la machine, etc.) la résistance opposée augmente, le moteur verra sa vitesse di-minuer, et son régime deviendra inférieur à 2200 min–1. En se reportant au gra-

Schéma 1 : Représentation d’une courbe de puissance

Pour connaître la puissance délivrée à un certain régime, il suffit de se reporter sur le graphique et d’observer la puissance correspon-dante sur la courbe au régime retenu : par exemple, le nombre de tours de 1500 min–1 correspond à 60 kW.La partie « ascendante » de la courbe (qui s’élève de gauche à droite vers le sommet) correspond à la variation de puissance à pleine charge. La notion de pleine charge signifie qu’à une certaine vitesse, le moteur ne pourra pas fournir un effort plus élevé.La partie « descendante » de la courbe (à droite de son sommet) correspond à la puissance à charge partielle. Elle fait référence à la baisse de puissance constatée lorsque le moteur tourne à vide (en débrayant par exemple). Le moteur n’a plus de résistance à vaincre, sa vitesse de rotation augmente.

Schéma 2 : Représentation d’une courbe de couple

Cette courbe nous montre que le couple n’est pas constant et varie en fonction de la vitesse de rotation du moteur.Son sommet correspond au couple maximum, fournit à un certain régime. Pour l’interprétation : la forme de la courbe est plus impor-tante que la valeur du couple maximal. Plus la pente de la courbe est accentuée, plus le moteur est nerveux car son couple est mis rapidement à disposition et avec une faible chute de régime. Une courbe trop raide n’est pas souhaitable car elle correspond à une plage d’utilisation optimale réduite. Une courbe assez plate indique un moteur plus mou qui risque de caler plus facilement. La partie la plus intéressante de cette courbe se situe à la droite de son som-met : Elle correspond à la réserve de couple. En soit cette notion ne reflète pas réellement les performances du moteur, il s’agit en fait d’un simple calcul théorique :

Reserve de couple = × 100 Couple maxi – couple au régime nominal

Couple au régime nominal

phique, on constate que si la vitesse de rotation diminue, le couple augmente : il peut « vaincre » la résistance supplémen-taire opposée.Le régime moteur va se stabiliser à une certaine valeur, mais si la résistance est « vaincue », la vitesse d’avancement du tracteur va quant à elle diminuer puisque le moteur a baissé de régime.Si la résistance opposée au tracteur (donc au moteur) continue de croître, le régime va encore diminuer et le couple augmen-ter. Mais cette augmentation ne peut aller que jusqu’au couple maximum (ob-tenu ici à un régime de 1550 tr/min).Si le couple maximum n’est pas suffisant pour vaincre cette résistance, le régime du moteur baissera et deviendra inférieur à 1550 min–1. A partir de ce point le couple diminue lorsque le régime dimi-nue : le moteur n’a plus de couple en ré-serve et il va caler. La réserve de couple ci-dessus se situe donc entre 2200 et 1550 min–1. Sur le graphique, on peut lire que le couple fournit à 2200 min–1 correspond à ~270 Nm, et celui fourni à 1550 min–1 est de 380 Nm. Ce qui signifie qu’à 2200 min–1 ce moteur est capable, si la charge augmente, de

Page 41: Technique Agricole

415 2012 Technique Agricole

En savoir plus n

faire passer le couple fourni de 270 à 380 Nm, soit une différence de 110 Nm qui correspond à la réserve de couple.La réserve de couple s’exprime le plus souvent en %. Ainsi dans notre exemple, selon la formule énoncée plus haut, on obtient : le couple à 2200 min–1 est de 270 Nm et l’augmentation jusqu’au couple maximum est de 110 Nm, exprimé en % on obtient : (110/270)×100= 40,74, soit une réserve de couple de 40,74 %.Cette référence permet de comparer la réserve de couple de deux moteurs diffé-

rents pour autant que la comparaison s’effectue au même régime. Pour bien comparer des réserves de couples entre elles, il est impératif que les régimes no-minaux soient identiques.Une réserve de couple de plus de 20 % indique un moteur « élastique » avec un bon pouvoir de traction.

La consommation spécifiqueLa consommation spécifique donne la quantité de carburant consommée par unité de puissance et par heure, elle

s’exprime en g/kWh. Elle correspond à la masse de carburant nécessaire pour obte-nir un kilowatt. Cette valeur doit être la plus faible possible dans les plages d’utili-sation du moteur (entre 1800 et 2200 tours/min).On donnera la préférence à un moteur « économique ». Les valeurs les plus basses sont généralement notées dans la plage de régime où le couple moteur at-teint son maximum.

Consommation spécifique à puissance nominale• moins de 270 g/kWh = bon• entre 270 et 290 g/kWh = moyen• plus de 290 g/kWh = élevéOn estime que la capacité du réservoir devrait correspondre à 1,5 à 2 litres par kW de puissance.Au-delà des caractéristiques techniques du moteur, le choix d’un nouveau tracteur doit également se réaliser sur la base d’autres éléments tels que l’utilisation prévue, les besoins de l’exploitation, des travaux à effectuer. Ces aspects seront abordés plus en détail dans Technique Agricole. n

Texte adapté d’un article paru dans l’Agri du 25.11.2011

Machinisme et bâtiments

Le classeur de fiches techniques « Machinisme et Bâtiments » aborde plus en détail ces différents aspects. Ces références ont pour but de fournir à l’agriculteur les éléments de base utiles à sa prise de décision. Commande au 021 619 44 00Ou par internet : www.agridea-lausanne.ch, rubrique « Publications »Accès aux rapports de test réalisés par l’ART : http ://www.traktorentest.ch

Augmentation Appréciation

Jusqu’à 20 % Médiocre

De 20% à 30 % Bon

Plus de 30 % Très bon

Tableau : Comment apprécier l’augmentation d’un couple ? : Schéma 3 : La courbe couple moteur idéale

La courbe caractéristique du couple d’un moteur de tracteur idéal monte raide dans la plage des régimes élevés (A) et s’aplatit dans la gamme moyenne (B). A raison de 55 à 70 % du régime nominal, le couple moteur devrait atteindre son maximum. Dans la gamme de 45 à 55 % du régime nominal (C, jusqu’à environ 1000 tours/minute), il ne devrait diminuer que faiblement.La position du couple maximum doit se situer le plus bas possible dans les nombres de tours :• Bon : plus bas que 60 % du régime maximale• Normal : entre 60-75 % Ce dernier critère d’appréciation n’est pas déterminant du fait que son influence sur l’élas-ticité du moteur se montre surtout lors de travaux de traction, rarement lors des travaux à la prise de force.L’interprétation des caractéristiques du moteur, notamment la puissance et le couple, est nécessaire pour s’assurer que le tracteur répondra à l’utilisation que l’on veut en faire. La composition du parc machine présent sur l’exploitation ainsi que les prévisions d’acquisi-tion de nouveaux matériels serviront entre autres de références pour définir la puissance de l’outil à acquérir.Les tracteurs modernes sont plus lourds et mécaniquement plus sophistiqués, ce qui né-cessite une augmentation de puissance. Il faut également porter une attention particulière aux options gourmandes en puissance.

Courbe idéale Faible pertede couple

Courbe allanten s’aplatissant

Forte augmentationde couple

Embrayerdémarrer

Travail de tractionplutôt léger

Prise de force pourrégime autonomique540/750/1000 min -1

Prise de force normale540/1000 min -1

Lourd travailde traction

Couple moteur maximal

Augmentationde couple > 20%

Travail pratique

45-55%

Gammes de régimes du moteur

60-75% 70-100% du régime nominal

C B

A

Schéma 4 : Représentation de la consommation spécifique

• Le point le plus bas de la courbe corres-pond à la consommation minimum du tracteur pour un régime donné ;

• Plus la courbe sera plate, plus économique sera le tracteur

• Plus elle sera incurvée, plus le moteur consommera de carburant

320

340

ran

t

220

240

260

280

300

320

nso

mm

atio

nd

eca

rbu

g/k

Wh

220800 1'000 1'200 1'400 1'600 1'800 2'000 2'200 2'400C

on

Moteur [min-1]

Consommation spécifique

Page 42: Technique Agricole

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Page 43: Technique Agricole

Management   n

435 2012 Technique Agricole

Les transmissions continues permettent de nouvelles stratégies de conduite, mais impliquent également de nouveaux automatismes.  (Photo : Ueli Zweifel)

L’homme –Facteur de risqueLes tracteurs à transmissions continues sont vantés par la publicité avec, entre autres arguments, une meilleure sécurité par rapport à des modèles à transmission classique. Ceci est en principe correct. La prudence est cependant de mise, comme le démontre notre petite mise au point.

Ruedi Burkhalter 

Conduire un tracteur doté d’une trans-mission continue devient un jeu d’enfant. C’est en tout cas l’impression que l’on peut ressentir en lisant la publicité des constructeurs de tracteurs. Le « stop actif », par exemple, permet même à une personne relativement légère et fluette, d’arrêter et de contrôler un attelage lourd comprenant un tracteur et une remorque chargée dans une pente. Cela se fait sans devoir exercer une forte pression sur la pédale de frein, comme c’était le cas avec les anciens tracteurs. La transmission reste en charge lors d’un arrêt ou d’un

changement de sens de marche et, dans la plupart des situations, il n’est même pas nécessaire d’actionner la pédale de frein. Mais cela ne marche pas dans tous les cas. Tôt ou tard, le conducteur du tracteur à transmission continue se voit confronté à une situation dans laquelle le tracteur réagit de façon inattendue.

Pas de fausse sécuritéOn croit qu’un tracteur se maîtrise au-jourd’hui au moyen d’un joystick et de quelques boutons, ceci presque aussi fa-cilement qu’une course de voitures sur

une console de jeu. N’oublions pas que même la meilleure transmission continue ne peut occulter le « facteur humain ».La formation des conducteurs est essen-tielle car, en dépit de la transmission continue, il serait plus que jamais irres-ponsable de mettre quelqu’un sans for-mation au volant d’un tracteur. En effet, de plus grandes vitesses, des véhicules plus lourds, des concepts d’exploitation plus complexes et la densité accrue du trafic impliquent d’autres exigences qu’auparavant. Une instruction appro-fondie dans le domaine des transmissions continues n’est pas uniquement indis-pensable dans le cadre du cours de conduite G40 : de telles connaissances seront également primordiales lors de l’achat d’un véhicule neuf.

La formation est importante • Les transmissions continues permettent d’autres stratégies de conduite.• Par rapport aux transmissions clas-siques, le conducteur doit adopter d’autres automatismes afin de conserver la maîtrise de son véhicule, même dans des situations extrêmes. Cela implique une compréhension minimale du concept de fonctionnement du véhicule et de-mande du temps.• Une transmission continue réagit autre-ment qu’une transmission classique.

Page 44: Technique Agricole

Chargeurs frontauxStoll – robustes etinnovants!

Une fois de plus, le slogan deStoll, du spécialiste des char-geurs, s’avère. Dès maintenant,le FZ 45 complète la série Pro-filine. Ce nouveau modèle pourtracteurs jusqu’à 140 Ch ac-complit toutes les exigences decette classe Ch. Le FZ 45 com-porte toutes les caractéris-tiques de la série FZ, comme lacinématique Z (avec bielles àl’intérieur) qui permet un atte-lage plus proche de la cabine.Ceci déleste l’essieu avant.La commande électrique estéquipée avec un nouveau joys-tick – tous les boutons peu-vent être programmés indivi-duellement au choix.

Le nouveau système de camé-ra pour les chargeurs Stoll as-sure un bon aperçu et peut faci-liter par exemple les travauxavec l’outil lève-palette.Le modèle FC 550 complète lasérie Compact FC. Il est donc leplus grand de la série des petitschargeurs et ferme la gammeentre les modèles Ecoline etles modèles Compactline pourdes tracteurs à voie étroite de40 à 60 Ch.Stoll, le spécialiste des char-geurs, fabrique les mêmespièces d’accouplement de-puis 1983. Vous pouvez alorsmonter un nouveau chargeursur un tracteur avec consolesStoll ou utiliser un ancien char-geur Stoll avec un nouveautracteur !Si vous souhaitez en savoir plussur les chargeurs frontaux Stoll,n’hésitez pas de demander plusd’informations ainsi qu’une offredétaillé, facultative, chez :

Ott Landmaschinen AGIndustriestrasse 493052 ZollikofenTél. 031 910 30 [email protected]

Siège principalRohrer-Marti AGIndustriestrasse 533052 ZollikofenTél. +41 31 910 30 40Fax +41 31 910 30 41

SuccursaleRohrer-Marti SARoute de Cossonay 181040 EchallensTél. +41 21 881 20 07Fax +41 21 881 20 32

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Management   n

455 2012 Technique Agricole

Quelles sont vos expériences ?

Est-ce que votre tracteur à transmission continue a déjà failli échapper à votre contrôle dans une descente abrupte ? Ou est-ce que la lourde remorque vous a presque fait sortir de la route dans un virage lorsque la transmission a brutale-ment ralenti le tracteur sur chaussée glissante ? Si quelque chose du genre vous est arrivé, faites nous part de votre expérience en la décrivant brièvement. En tenant compte de ces expériences pratiques, Technique Agricole présentera dans les détails, lors d’une prochaine édition, les concepts d’exploitation de différents fabricants.Envoyez vos textes à Ruedi Burkhalter, rédaction Technique [email protected] : [email protected]

• Alors que les concepts de transmission des différents constructeurs étaient uni-formes – avec les pédales d’embrayage, de frein et de gaz – une plus grande va-riété de concepts peut poser problème, voire devenir dangereuse.

Choisir sciemment la stratégie de conduiteAlors, que doit savoir le conducteur avant de démarrer avec un véhicule équipé d’une transmission continue ? Dans un premier temps, il déterminera la stratégie de conduite qu’il compte adopter sur les routes. La plupart des concepts de fonc-tionnement proposent un choix entre les deux ou trois stratégies de conduite suivantes :Pédale  de  gaz/levier  de  conduite : Dans ce mode, le fonctionnement du tracteur est comparable à celui d’un véhi-cule à boîte de vitesses manuelle : la pé-dale des gaz est utilisée – comme pour le tracteur à boîte manuelle – uniquement afin de faire varier le régime du moteur. Le transfert à la transmission se com-mande avec la main droite par le biais d’un joystick (levier de commande). La différence avec un véhicule à boîte ma-nuelle se limite au fait que la pédale d’embrayage est superflue pour changer de rapport, s’arrêter et inverser le sens de marche. Tout ceci peut être contrôlé sim-plement (et peu importe le régime du moteur) en déplaçant la manette des gaz vers l’avant ou vers l’arrière. Ce mode est particulièrement adapté pour les utilisa-tions dans lesquelles le régime du moteur doit évoluer sur le même rapport. C’est le cas, par exemple, lors de l’épandage de lisier avec un tonneau à pression équipé d’une pompe mécanique et devant main-tenir un débit constant à différents ré-gimes moteur.Pédale  de  conduite/levier  de  gaz : Dans ce mode, les fonctions sont inver-sées par rapport au mode 1. Avec la pé-dale, le conducteur peut changer les rapports de transmission, tandis que le régime du moteur prédéfini reste in-changé. De la main droite, le conducteur peut contrôler le régime du moteur, comme avec des « gaz à main ». Selon la marque, cela se fait au moyen d’une ma-nette ou d’un bouton. Ce mode est effi-cace pour les utilisations nécessitant un régime de prise de force constant à vi-tesse variable, par exemple, avec une faucheuse rotative ou pour l’obtention d’une puissance hydraulique minimale pour les travaux au chargeur frontal.

Mode automotive : Ce mode est simi-laire à une voiture équipée d’une trans-mission automatique. Avec la pédale d’accélérateur, le conducteur détermine la vitesse désirée. Le système de gestion de la transmission et du moteur adapte le rapport de vitesse et le régime du moteur en fonction de l’état de charge, de sorte que la vitesse du véhicule souhaitée se réalise le plus économiquement possible (c’est-à-dire au régime moteur le plus bas possible). Ainsi, le fait de passer d’une zone de plat à une pente ne modifie pas la vitesse de déplacement. En revanche, le régime du moteur augmente en raison de la demande d’énergie croissante, le rap-port de transmission étant réduit en conséquence. Ce mode est particulière-ment adapté en cas de changements fré-quents de la puissance nécessaire sans utilisation de prise de force, par exemple, pour les trajets routiers et les travaux de traction dans les champs.Tempomat : Ce mode est adapté aux tra-vaux pour lesquels une vitesse de déplace-ment, un régime moteur et un régime de prise de force constants sont né-cessaires, par exem-ple pour l’épandage d’engrais ou de pro-duits de protection des végétaux. S’il y a alternance entre montée et descente, avec des modifica-tions de l’état de charge, le système de gestion du mo-teur fait en sorte que le régime du moteur, et donc le profil d’épandage, reste exactement le même.Le conducteur doit en tout temps être au clair quant au mode sélectionné. Ainsi, il peut s’avérer utile, avant une des cente raide, de passer en mode joystick. C’est seulement de cette manière que l’opérateur est à même de bien sentir comment contrôler le poids de l’attelage par l’entremise du rapport de vitesse, sans solliciter exagérément les freins. La difficulté en matière de sécurité se rencontre quand, par exemple, un em-ployé de l’exploitation passe souvent d’un modèle à l’autre sans vraiment pouvoir établir les automatismes nécessaires pour une utilisation intuitive du véhicule.

Avec l’introduction de la transmission continue, le contrôle de la force de frei-nage du moteur et de la boîte de vitesses est devenu un sujet sensible. Si l’on roule, par exemple, en mode automotive, le relâchement de la pédale d’accélérateur provoque, selon le modèle, une décéléra-tion relativement forte sans pour autant actionner ni le frein à pied, ni par consé-quent le frein de la remorque. Cela peut engendrer des situations délicates en courbe sur chaussée glissante. Certains constructeurs offrent la possibilité d’ajuster le comportement de freinage, en particulier sa mise en action. Ainsi le tracteur sur une route glacée par exem ple peut continuer en roue libre et sans frei-nage en relâchant la pédale de gaz. Le conducteur peut alors ralentir le véhicule progressivement au moyen de la pédale de frein, comme avec un véhicule à boîte manuelle. Paradoxalement, cette possibi-lité de doser le freinage peut aussi repré-senter un danger. En effet, si un con-ducteur conduit en descente, dans une

pente raide, sans se rendre compte que l’effet de freinage est réduit ou suppri-mé, son attelage peut rapidement at-teindre une vitesse critique.Tout comme un frein moteur exces-sif, un frein moteur insuffisant peut également consti-tuer un risque. De manière analogue à une boîte de vites-ses manuelle, le moteur, et en parti-culier la transmis- sion continue, ne peut ralentir un at-telage lourd en descente que

jusqu’à un certain point. Si l’on aborde une descente à une vitesse trop élevée, la protection de surrégime du moteur entre en action, ce qui augmente le rapport de transmission, voire découple complète-ment le moteur, éliminant ainsi l’effet de freinage du moteur. Cela peut conduire à un effet de surprise pour un conducteur inexpérimenté : jusqu’à ce qu’il réalise qu’il n’est maintenant plus possible de ralentir qu’avec le frein à pied, le véhicule peut atteindre une vitesse très élevée dans une descente raide. n

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n   Management

5 2012 Technique Agricole46

Le désherbage thermiqueEn production intégrée, la lutte contre les adventices par des moyens physiques présente de nombreux avantages économiques et écologiques ; en culture bio, elle est une nécessité. Dans deux précédents articles, nous avons d’abord mis l’accent sur les herse-étrilles (TA 10/2011), puis sur les sarcleuses (TA 1/2012). Cette série s’achève par ce troisième article qui jette un regard sur le désherbage thermique.

Hansueli Dierauer*

Le désherbage thermique n’est pas une invention nouvelle. Les premiers appareils à pétrole ou à essence ont été testés en 1852 en Amérique. Mais ces dispositifs primitifs étaient peu fiables et avaient de la peine à générer une flamme régulière.

Les premiers systèmes utilisables et effi-caces fonctionnaient au gaz liquide ; ils sont apparus en 1948 sur des fermes américaines, dans des champs de maïs, de coton et de canne à sucre. Depuis, ces appareils ont bénéficié d’amélioration et de progrès constants. Sur le plan de la sécurité et de la consommation, les outils actuels n’ont plus rien de comparable avec ces ancêtres précurseurs.

Quels domaines d’utilisation ?Les désherbeurs thermiques sont au-jourd’hui surtout utilisés en prélevée dans des exploitations bio avec de grandes surfaces maraîchères (principalement des carottes) ou pour le défanage des pommes de terre. Mais la technique remplace aussi de plus en plus les herbi-cides dans le secteur communal. L’ordon-nance fédérale sur les substances prohibe l’usage de désherbants sur les toits, ter-rasses, routes, voies ferrées, chemins et places. Cette interdiction prévaut depuis 1986 dans les espaces publics et s’ap-plique aux propriétés privées et à leurs environs depuis 2001.

Principe de fonctionnmentLes protéines contenues dans les cellules des plantes coagulent lorsqu’on les chauffe une seconde à 60-70° C. Un choc thermique d’un dixième de seconde à 110° C fait éclater les parois des cellules. Elles se vident de leur liquide, et la plante sèche. La combustion de gaz liquide per-met d’atteindre sans peine les tempéra-tures nécessaires. Le propane produit plus rapidement de la chaleur que le butane ; c’est lui que l’on préfère pour le flam-bage. Le désherbage thermique con-somme beaucoup d’énergie et revient cher (coût global : environ 600 fr./ha). La technique n’a donc de sens que là où les procédés mécaniques ne sont pas utilisables.

EfficacitéEn conditions idéales, l’efficacité du dés-herbage thermique peut atteindre 100 %. Ce taux varie beaucoup en fonction du moment de l’intervention, de la météo, mais aussi des espèces d’adventices et de leur densité. Plus les plantes sont petites, meilleure est l’efficacité. La plupart des plantules sont sensibles à la chaleur jusqu’au stade 4-feuilles. Les plantes pubescentes ou pourvues d’un cuticule épais comme les orties, les pourpiers, les chardons, les rumex, les cressons supportent bien les températures élevées. Toutes les grami-nées, en particulier le chiendent et le pâ-turin annuel, tolèrent la chaleur. Les souches des graminées sont protégées par le sol. C’est pourquoi les plantes brû-lées peuvent repartir. Dans ce cas, il faut répéter le flambage dans un délai de deux semaines.L’eau et la rosée sur les feuilles empêchent la chaleur de produire son effet. Quant aux brûleurs dépourvus de capots et de

* Vulgarisation grandes cultures, Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) Frick (AG)

Défanage de pommes de terre avec un modèle « STfFG7.5LG » de Schaffner Terra-Tech SA, Oensingen. Largeur 7,5 m, consommation de gaz 100 kg/h, vitesse 2-5 km/h, poids 1400 kg.   (Photo : LDD)

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475 2012 Technique Agricole

Test d’efficacité

Le test tactile est la plus importante aide à la décision pour le choix de la vitesse d’avancement, de la pression du gaz, du réglage et de l’espacement des brûleurs. Presser la feuille de l’adventice entre les doigts : après relâchement, la marque du doigt doit être visible. Sinon, l’efficacité sera insuffisante. Si la marque de doigt n’est pas visible, il faut réduire la vitesse d’avancement ou augmenter la pression du gaz. Si les feuilles sont roussies ou brunies, ou si le traitement provoque de la fumée, augmenter la vitesse. Elle doit se situer entre 2 et 6 km/h. (Photo : Hansueli Dierauer, FIBL).

Les inconvénients du flambage

• Consommation d’énergie et rejet de CO2 élevés.

• En dépit des améliorations constantes ap-portées aux équipements et à leur sécurité, l’emploi de gaz demande des précautions particulières.

• Risque de nuire aux auxiliaires présents dans le sol. Un sol sec conduit mal la chaleur. Sa température à un demi-centimètre s’élève de 6 à 7° C au passage d’un brûleur infra-rouge ; l’élévation n’est que de 3 ou 4° C à un centimètre. Les températures atteintes en surface lors du flambage peuvent nuire à des auxiliaires comme les carabes, staphyli-nidés et acariens. Toutefois, les chaudes journées d’été, ces animaux restent à l’abri, à quelques centimètres dans le sol. On ne devrait, par contre, plus intervenir dès la nuit tombante, du fait que beaucoup d’auxi-liaires ont une activité nocturne.

déflecteurs latéraux, ils voient leur effica-cité fortement diminuée par temps ven-teux. Un sol finement grumeleux n’offre pas d’abri aux plantes pour les protéger de la chaleur.

Intervention en prélevéeLe désherbage thermique en prélevée convient aux plantes à germination lente

comme les carottes, la doucette (rampon), les oignons en semis et les épinards. Ces cultures supportent mal la concurrence et ont, pour la plupart, une longue période de végétation. Le désherbage thermique s’emploie en prélevée sur le principe de la herse étrille. En cas de sécheresse, on peut légèrement arroser pour faire lever les adventices. Pour déterminer le moment de l’interven-tion, recouvrir un petit bout de terre de voile de forçage. A partir du 5e jour, par temps chaud et humide, vérifier régulière-ment cet espace. Dès que les premiers germes de la culture y sont visibles, contrôler l’ensemble du champ et flamber les endroits où la culture s’apprête à lever. N’intervenir que sur les points où il y a vraiment des mauvaises herbes !

Intervention en postlevéeEn postlevée, on utilise le flambage sur les plantations d’oignons, de poireaux ou sur le maïs doux. Ces cultures supportent la chaleur, les plantes touchées se réta-blissent vite une fois le choc passé. On peut intervenir sur les plantations d’oi-gnons dès la première feuille. On inter-vient à nouveau dès l’apparition d’une nouvelle feuille.

Défanage de pommes de terreSur un même champ, des conditions pé-dologiques hétérogènes et des attaques de milidiou inégales entraînent très sou-vent une maturation irrégulière des pommes de terre. Effectué au moment idoine, le défanage permet d’obtenir des tubercules de maturité régulière avec une

En maraîchage, le traitement thermique intégral en prélevée est très utilisé, en particulier sur les carottes. Appareil de désherbage « StfFG1.5/3.0SG » (Schaffner Terra Tech SA, Oensingen).  (Photo : LDD)

peau résistante, pour une récolte plus précoce. On réduit ainsi les risques de dégâts de vers fil-de-fer et de rhizoctonia, et on empêche que les spores se disper-sent sur les tubercules. En culture bio, on effectue normalement un défanage mé-canique, plus économique et moins énergivore que le flambage. Un passage de broyeur 4-rangs (3 m) re-vient à Fr. 150.–/ha, contre Fr. 540.–/ha pour un désherbeur thermique de même largeur. Le flambage permet de traiter 40 a/h, le broyeur est trois fois plus rapide (119 a/h). Le défanage thermique seul emploie entre 110 et 150 kg de propane à l’hectare ; l’utilisation combinée d’un broyeur permet de réduire de moitié cette consommation. Le flambage est recommandé en cas de forte attaque de mildiou et après défa-nage mécanique des pommes de terre de semence, pour diminuer le risque de germination. Un passage à 8-12 km/h suffit à déclencher le processus de maturation. n

Infos complémentairesSur www.bioactualites.ch, rubrique culture-grandes cultures-régulation des adventices.Fiche (en allemand) sur le désherbage thermique, sur www.fibl.org (télécharge-ment gratuit dans Boutique).

Page 48: Technique Agricole

n   Sécurité

5 2012 Technique Agricole48

Véhicules et machines sortent les griffes !L’agriculture est la 3e branche la plus touchée par la fréquence d’accidents par 1000 travailleurs. Durant ces 10 dernières années, l’agriculture a enregistré 462 accidents mortels. Des machines et des véhicules étaient impliqués dans au moins la moitié des cas. A l’aide de diverses check-lists de sécurité, la prévention  des accidents engage le combat.

Natanael Burgherr*

Le stress généré par les conditions météo-rologiques mais aussi par des impératifs de rentabilités augmente les risques d’accidents encourus par les agriculteurs et les entrepreneurs agricoles.

Connaître les dangersCouramment utilisés en système combiné, les semoirs en ligne permettent aussi – grâce à diverses extensions – l’épandage d’engrais ou de produits de protection des plantes. D’autres semoirs sont direc-

tement installés sur des machines d’entre-tien des sols. Les dangers suivants peu-vent alors survenir :• Non protégées, les transmissions à

chaîne des semoirs peuvent happer et entraîner des habits ou des parties du corps

• La distance réduite entre le tracteur et la machine engendre des risques de cisaillements et d’écrasement pouvant provoquer de graves blessures. Atteler, dételer et découpler sont des opéra-tions particulièrement dangereuses

• En montant ou en descendant du tracteur en marche, le conducteur peut

* Service de prévention des accidents dans l’agri-culture, 5040 Schöftland (AG)

Les outils sur des véhicules agricoles sont autorisés jusqu’à une largeur de 3,5 m. La largeur est indiquée par des panneaux marqueurs rouge/blanc. Lorsque l’éclairage est caché, une installation équivalente de remplacement doit être apposée. 

être happé par le tracteur ou par la herse

• Les émanations toxiques des produits phytosanitaires et des engrais passent rapidement dans le sang par la peau et les poumons

• Lors de réparations sur des machines levées, celles-ci peuvent, en tombant, écraser la personne

Eliminer les dangers avant utilisationAvant toute utilisation, il est indispensable de remplacer ou réparer les dispositifs de sécurité défectueux. Les marchepieds et

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Sécurité   n

495 2012 Technique Agricole

plates-formes manquantes doivent être remplacés. Les parties d’escalade appar-tiennent au passé. Dès que la saison a dé-buté, il n’y a plus de temps disponible pour ce genre de réparation. Il est donc impor-tant de planifier les réparations et de tenir compte des délais, parfois longs, de livraison.Lorsqu’un outil est attelé ou dételé, la commande de relevage ne doit être ac-tionnée qu’en dehors de la zone à risques. Les tracteurs récents sont équipés soit d’un dispositif progressif (commande pas-à-pas ») soit de boutons poussoirs sur le garde-boue. Sur les palans mécaniques, il faut en outre s’assurer que le système de relevage est en position « Contrôle de position ». Un tiers ne peut intervenir lors de l’accouplement d’une machine : le tracteur doit être totalement immobilisé et aucune vitesse ne sera engagée. Avant l’accouplement de la prise de force et des autres raccords, le moteur sera arrêté.Afin d’éviter le découplage des outils tant sur la route que dans les champs, les tourillons d’attelage seront assurés par des goupilles à anneaux rabattants ou à ressorts. L’utilisation de goupilles de sécu-rité, comme celles proposées par Rübig par exemple, est la meilleure solution.Les dispositifs d’attelage automatiques, qu’ils soient montés sur le tracteur ou la machine, facilitent considérablement l’accouplement.

Arrêt de sécuritéDurant le travail, personne ne doit se tenir sur l’outil attelé sauf si un dispositif adé-quat a été prévu à cet effet. Ce point concerne également les collaborateurs de l’exploitation. Lorsque des places de tra-

La longueur des véhicules agricoles avec des outils portés peut atteindre au maximum 12 m. Les outils supplémentaires peuvent atteindre une distance de 4 m vers l’avant, mesurés depuis le milieu du volant. Des rétroviseurs à vision latérale sont nécessaires lorsque la distance est de plus de 3 m. (Photos SPAA)

Arrêt desécurité

BULSPAASPIA

agriTOP

Prévention agricole

Arrêter toutes lessources d’énergie

Immobiliserle véhicule

Sécuriserles commandesélectroniques

Arrêter le moteur

Enlever la clé,attendre l’arrêtcomplet!

Réparerle dérangement

1

2

3

4

5

6

« Arrêt de sécurité » » Bien des accidents peuvent être évités en observant ces simples règles de comportement

vail sont aménagées sur les machines at-telées, celles-ci ne seront utilisées que lors des travaux aux champs. Elles ne serviront en aucun cas au transport de personnes lors de déplacements sur la route. Des accidents peu-vent également se produire lors des travaux de répara-tion de remisage et de nettoyage. Un mauvais équipe-ment, un manque d’expérience, un accès inadéquat ou encore le manque de temps en sont, souvent, les princi-paux coupables. Avant chaque répa-ration, un arrêt de sécurité s’impose en suivant la check-list à côté. L’arrêt de sécurité permet : • lors de bourrage,

de mettre la ma-chine hors circuit, immobilisant ainsi les diverses par-ties mobiles

• d’effectuer les travaux de main-tenance et les réparations sur machines im-mobilisées

• de s’assurer que la machine ne peut être mise en marche par erreur (le débrayage seul ne suffit pas).

Règles à respecter dans le trafic routierLes outils portés sur les véhicules agricoles sont autorisés jusqu’à une largeur de 3,5  m. Afin de garantir la stabilité du tracteur, l’axe directionnel doit porter au moins 20 % du poids de service (tracteur et outil porté inclus). La charge maximale autorisée sur l’essieu du tracteur ne doit pas être dépassée. Celle-ci est indiquée

sur le permis de circulation. Les parties tranchantes, les pointes, les dents à res-sorts et les arêtes seront recouvertes de dispositifs de protection.

Eclairage et marquageLes outils portés doivent toujours être équipés de catadioptres ronds ou quadrangulaires blancs à l’avant, rouges à l’arrière. Les parties de l’outil dépassant le

La campagne de prévention « Les ma-chines montrent les griffes » est conduite par le Service de prévention des acci-dents dans l’agriculture. Elle est soute-nue par SAFE AT WORK, un label de la CFST. Cette campagne s’est fixée pour objectif une meilleure prise de conscience des risques encourus lors de l’utilisation de machines et vise une modification durable des comporte-ments. C’est par des cours mais aussi par la mise à disposition de brochures et de check-lists que les personnes concernées seront sensibilisées.

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n   Sécurité

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Lors de travaux de nettoyage ou de maintenance, un arrêt de sécurité doit être observé. On interviendra sous une machine qu’après l’avoir assurée contre une chute éventuelle.

tracteur de plus de 15 cm sur le côté se-ront équipées de bandes ou de panneaux

Un quad, c’est utile!Une participation record pour cette édition du concours des lecteurs de la « Vache de l’année », concocté par Terre & Nature, Schweizer Bauer et Technique Agricole. Le premier prix : un quad de 20 000 francs qui a pris ses quatiers à la ferme de Norbert Hungerbühler, à Flawil (SG).

Dominik Senn

La famille de Monika et Norbert Hunger-bühler ainsi que leurs fillettes de 10, 8 et 6 ans à Flawil sont les heureux gagnants du premier prix. « C’est les enfants qui ont choisi les vaches. Je leur ai simple-ment donné quelques tuyaux », dit le papa lors de la remise des prix à Sulgen (TG) auprès de l’entreprise Machines agricoles Sulgen.« Lors de la remise des prix, la paysanne n’a d’ailleurs pas pu se retenir : elle s’est assise au volant du quad pour un tour d’honneur », nous confie Hansruedi Erne de Preissponsor Snopex SA, à Balerna (TI), et d’ajouter : « Sur les domaines agricoles, ces tout-terrain sont de plus en plus prisés parce qu’ils viennent à bout de quasiment n’importe quelle topographie. »

Les gagnantes par racesRaces disposant de plus d’une vache à élire : Race brune : Pedrini Top TI Rhythm

Acqua-ET, Ezio Pedrini, Airolo (TI). Hols-tein : Castel James Jolie, Castella, Zubke et Leslie, Sommentier (FR). Red Holstein : Rubens Ingrid, Hansruedi Allenbach, Wiedlisbach (BE). Swiss Fleckvieh : Eclipse, Nicolas et Christophe Rey, Le Châtelard-près-Romont (FR). Simmental : Bella, Andreas Wittwer, Schwarzenegg (BE). Holstein (Swissherdbook) : Babette, Claire-Lyse Kern, Rossens (VD). Original Braunvieh : Wolga, Sepp von Ah, Giswil (OW). Jersey : Chevreuil, BG Gerber et Amstutz, Mont-Tramelan (BE). n

Monika et Norbert Hungerbühler sont très heureux d’avoir gagné le premier prix. Hansueli Erne et Patrik Huber, de Snopex SA à Balerna (de g. à d. 1er et 3e), remettent le quad Thundercat sur l’aire de l‘entreprise Landtechnik Sulgen AG appartenant à Reto Mock (2e à partir de la gauche). Ruedi Haudenschild (3e à partir de la droite), directeur de publication du Schweizer Bauer ainsi que Daniel Sempach et Andreas Schwab, vente des annonces du Schweizer Bauer. (Photo : Dominik Senn)

noirs ou rouges/blancs visibles de l’arrière et de l’avant. Lorsque les feux ou les cli-

gnotants du tracteur sont masqués, l’outil porté doit être muni d’un dispositif de remplacement. Cela vaut particulièrement pour les semoirs.En ne relevant que partiellement l’outil porté, il est possible d’éviter de masquer les feux et clignotants du tracteur. Les feux arrière et clignotants peuvent être placés à maximum 1,9 m, exceptionnelle-ment 2,1 m au-dessus du sol. C’est pour-quoi il est possible d’utiliser des feux ar-rière et clignotants à la place des feux de gabarit. Lorsque l’outil porté dépasse la-téralement les feux du tracteur de plus de 40 cm, il est nécessaire de poser des feux de gabarit de nuit et lorsque les condi-tions de visibilité l’exigent. Ils seront blancs à l’avant et rouges à l’arrière. Lorsque le porte-à-faux dépasse l’arrière du tracteur de plus de 1 mètre, il faut le munir d’une pyramide. n

Page 51: Technique Agricole

Sécurité   n

515 2012 Technique Agricole

La stabilité intrinsèque de la machine constitue un préalable à un travail en toute sécurité.  (Photo : Ruedi Hunger)

Règles de comportement dans les pentes :

• Pas de changement de vitesse dans la ligne de pente

• N’effectuer des demi-tours que sous contrôle

• Ne pas se laisser surprendre et tenir la motofaucheuse les manchons des deux mains

• Ne laisser que des personnes expéri-mentées travailler dans les pentes

• Adapter la vitesse à la situation• Porter des chaussures bien adhérentes

pour les travaux

Motofaucheuses sans accidents L’utilisation incorrecte des motofaucheuses et des barres de coupe fait encourir un risque important de blessure. Sur les pentes raides, les personnes âgées ou mal formées sont particulièrement vulnérables. Des chaussures de qualité constituent un élément essentiel pour mener une motofaucheuse en toute sécurité dans les terrains en pente.

Ruedi Hunger

La sécurité est primordiale lors de la fauche de parcelles en forte pente. Les motofaucheuses sont relativement petites et faciles à visualiser. C’est d’ailleurs pré-cisément pour cela qu’elles sont trop souvent sous-estimées. Malgré leur taille modeste, elles affichent quand même entre 80 et plusieurs centaines de kilos sur la balance. Le conducteur est particu-lièrement menacé lors du début du pro-cessus de fauche ou lors de manœuvres de demi-tour sur les pentes raides. En cas de changement de vitesse raté en faisant demi-tour ou en fauchant dans la ligne de pente, la motofaucheuse risque de recu-

Règles de comportement en cas  de bourrage :

• Arrêter et sécuriser la motofaucheuse• Ne jamais dégager la barre de coupe

lorsqu’elle fonctionne• Déclencher complètement l’entraînement et

enlever les matériaux vers l’avant• Nettoyer soigneusement la barre de coupe

et arrêter le moteur avant de changer les couteaux

ler. Le danger d’être écrasé et de subir de graves blessures est alors important.

Page 52: Technique Agricole

n   Sécurité

5 2012 Technique Agricole52

Nouvelle génération de motofaucheusesLes nouveaux concepts d’entraînement et de transmission ont rendu la motofau-cheuse plus sûre ces dernières années. Les faucheuses hydrauliques n’ont pas de différentiel, mais chaque demi-axe est entraîné par son propre moteur hydrau-lique. Cette technique a cependant un prix nettement plus élevé que celui d’une boîte manuelle. Le gain en matière de confort et de sécurité s’avère très impor-tant. Attention, il est erroné de penser que toutes les motofaucheuses hydrau-liques n’ont pas de point mort. La régula-tion de la vitesse en continu améliore en tous les cas le contrôle de la motofau-cheuse sur les pentes raides. La direction

active constitue ici un élément particuliè-rement positif.

Dangers liés aux éléments en mouvementCouteaux mobiles, doigts pointus, lame tranchante, la barre de coupe recèle de nombreuses sources d’accidents; de plus, tenter de procéder à un débourrage lorsque le moteur tourne relève de la né-gligence grave, comme d’ailleurs de pro-céder avec les mains ou les pieds. Comme le contour de la barre de coupe est diffi-cile à discerner, elle présente un risque important pour les piétons, les cyclistes et les automobilistes sur les routes et les chemins. Un dispositif de protection muni de la signalisation appropriée est donc

Tableau : Possibilités d’amélioration des aptitudes aux travaux en pente*

AEBI• Roues jumelées (combinaison pneus larges et pneus étroits)• Roues jumelées + roues cages• Roues cages jumelées• Roues à crampons arrondis

Brielmaier• Rouleaux à crampons avec pointes synthétiques amovibles vissées• Diamètre des rouleaux variable

Köppel• Roues jumelées (combinaison pneus larges et pneus étroits)• Plaques à crampons Hill-Spikes montées sur les pneus comme des chaînes à neige

Rapid• Roues jumelées (combinaison pneus larges et pneus étroits)•Combinaison pneus et roues à crampons•Combinaison roues à crampons et roues cages

(*En principe, toutes les machines peuvent être équipées de presque toutes les combinaisons indiquées.)

Au lieu d’une roue supplémentaire, la pose de rouleaux à crampons améliore la sécurité dans les pentes (moins de dérapage).

Les rouleaux à crampons sont équipés de crampons métalliques ou synthétiques.

Les roues jumelées élargissent la voie et augmentent la surface de contact au sol. De plus, l’on peut rouler sans problème sur les routes et les chemins.

essentiel. Lorsque des motofaucheuses sont transportées, les extrémités de la barre de coupe ne doivent pas dépasser le bord du pont de chargement.

Adhérence au solPour améliorer la stabilité dans les pentes, les fabricants proposent différents moyens techniques grâce auxquels les aptitudes des machines peuvent être améliorées. Les facteurs déterminants pour la stabilité sont la surface d’appui au sol et la largeur de la voie. Alors que pendant une trentaine d’années les roues cages ou les roues à crampons, ainsi que les roues jumelées préservant le sol étaient essentiellement utilisées, ce sont maintenant plutôt des rouleaux à cram-

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Sécurité   n

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pons qui sont proposés. Chaque fabricant défend sa propre philosophie en matière d’adhérence des motofaucheuses dans les terrains en pente (voir aussi tableau).

Arrêt d’urgence Un trou, un faux pas ou une glissade sur l’herbe fauchée et humide entraînent une situation dangereuse. L’arrêt immédiat de la machine est impératif. Ce rôle est dé-volu à un interrupteur d’arrêt d’urgence sur une machine fixe et à une commande homme mort sur une motofaucheuse. Lorsque cet interrupteur de sécurité est relâché, le moteur et la machine s’arrêtent instantanément. Il est irresponsable de « ponter » cette fonction de sécurité. Toutefois, les constructeurs sont invités à construire des composants et des élé-ments de sécurité qui n’engendrent ni fatigue ni stress pour le conducteur.

Commande à distance, sans fatigueQuand l’homme et la machine sont sépa-rés par une certaine distance, la sécurité et la charge sonore du bruit du moteur, ainsi que l’exposition aux gaz d’échappe-ment diminuent. Ces dernières années, plusieurs fournisseurs ont intensifié leurs efforts dans le domaine des faucheuses télécommandées. Même sion les trouvre avant tout dans le secteur communal, il semble que les contraintes physiques im-posées aux agriculteurs lors de la fauche seront allégées à l’avenir. n

Les documents relatifs à l’utilisation des mo-tofaucheuses dans les pentes, à leur mar-quage et signalisation corrects, ainsi qu’à la protection de parties dangereuses sont dispo-nibles auprès du Service de prévention des accidents dans l’agriculture, SPAA. (Tél : 021 557 99 18 ou www.spaa.ch)

Les rouleaux à crampons intégraux ne sont utilisables que sur terrain naturel, voire quelque peu sur des chemins au revêtement pas trop compacté.

Pour des travaux plus importants , impli-quant une largeur élevée, des rouleaux à crampons adéquats sont proposés.

Visite des usines MerloMerlo est le leader mondial incontes-té dans le développement et laconstruction de chargeurs télesco-piques. Les usines de production setrouvent dans la province de Cuneo,dans le nord-ouest de l’Italie. Sur lemême site se trouve le centre de re-cherche et de développement dugroupe. Toutes les activités sontregroupées sous un couvert de130 000 m2. Un terrain d’essais ultra-moderne y est également intégré.Merlo dispose d’une production an-nuelle d’env. 6000 unités qui sontvendues dans le monde entier. L’en-treprise W. Mahler AG est importateurofficiel depuis 1985 pour la Suisse.Des clients Mahler ont pu vivre et voirde leurs propres yeux les dimensionset les activités de Merlo. Du 20 au22 mars, environ 30 propriétaires detélescopiques Merlo ont fait une visiteau centre de recherche, aux halles deproduction et au terrain d’essais. Lorsde la visite guidée et commentée avecbeaucoup de compétence, les clientsont été confortés dans leur décisiond’achat d’un produit Merlo. L’ampli-

tude des usines et la précision des pro-cessus de fabrication leur ont laisséune forte impression. Dans un télesco-pique Merlo, plus de 92% des piècesprovienent de la propre fabrication. Lespièces sont produites en exclusivitépour les télescopiques Merlo, des li-vraisons à des tiers sont exclues. Lesresponsables Merlo sont persuadésque les investissements conséquentsdans la recherche et le développementsont un garant pour la pérennité del’entreprise. Environ 10% du bénéficesont attribués à la recherche et au dé-veloppement. Aujourd’hui, 40 dévelop-pements Merlo sont brevetés. Celaconfirme sa position absolue de leaderdans le domaine des télescopiques.Les collaborateurs Merlo sont un pointcentral dans l’entreprise et grâce à leurengagement et à leur savoir-faire, unehaute qualité et l’innovation sont ga-ranties. Lors de la visite, les partici-pants n’ont pas seulement pu voir lesusines et les télescopiques, mais éga-lement essayer et tester différentesmachines sur le terrain d’essais.Il va sans dire que la richesse culinairepiémontaise a été dégustée et haute-ment appréciée. Ce séjour intensif alaissé d’agréables impressions auxparticipants, et plus d’un s’est sentiparti en courtes vacances.

W. Mahler AGBachstrasse 27CH-8912 ObfeldenTél. 044 763 50 90Fax 044 763 50 [email protected]

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ASETA Impressum

Nouveau !

Bulletin de commande ASETACombinaison enfants Age 2 3 4 6 8 10 12 14100 % coton, bleu/rouge Taille 92 98 104 116 128 140 152 164

CHF 38.– 43.– 48.–Quantité

Combinaison, rouge-noir, CHF 82.– Taille S = 44/46 M = 48/50 L = 52 / 54 XL = 56 / 5860 % coton, 40 % polyester QuantitéSalopettes, rouge, CHF 58.– Taille 44 46 48 50 52 54 56 5875 % coton, 25 % polyester QuantitéT-shirt, gris chiné, CHF 18.– Taille S M L XL100 % coton Quantité

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EditeurAssociation suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA),Willi von Atzigen, directeur

RédactionUeli Zweifel : [email protected] Senn : [email protected] Hunger : [email protected] Burkhalter : [email protected]él. 056 462 32 50

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Vente des annoncesDaniel Sempach, tél. 034 415 10 41E-mail : [email protected] Schwab, tél. 031 330 37 54E-mail : [email protected] Widmer, tél. 079 628 31 83E-mail : [email protected]

Tarif des annoncesTarif valable : 2012Rabais de 25 % sur la combinaisonavec Schweizer Landtechnik

Imprimerie et expéditionStämpfli Publications SAWölflistrasse 1, 3001 Berne

Coordination de productionRoberto Bruno

Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnementSuisse : CHF 107.– par an (TVA incluse)Gratuit pour les membres ASETAEtranger : prix sur demande

Numéro 6/7/2012

Management

Presses haute densité

Logistique pour petites balles

Planification des

moissonneusses-batteuses en

agro-entreprise

En savoir plus

Les sièges de tracteurs et leurs possibilités

de réglage

74e année

Le numéro 6/7/2012 paraîtrale 14 juin 2012

Dernier jour pour les ordres d’insertion :24 mai 2012

Jura/Jura bernoisDimanche 13 maià partir de midiLieu : DevelierEn même temps : Tractorpulling,du 11 au 13 maiInformations : 032 422 02 15 ;[email protected]

Argovie Samedi 19 mai, à partir de midiDimanche 20 mai, à partir de 9 hLieu : Schulareal Schmiedrued-WaldeInformations : 079 405 03 57 ;[email protected] sur place

Schaffhouse

Dimanche 3 juin à partir de 9 hLieu : Gächlingen, aire de GVS Agrar/Grastrocknungsanlage

BerneDimanche 17 juin à partir de 9 hLieu : Althaus AG, Ersigen

SoleureDimanche 24 juin de 9 h à 17 hLieu : Subingen

Schwyz/UriDimanche 8 juillet de 9 h à 16 hLieu : Markthalle Rothenthurmde 9 h à 14 h

ZurichDimanche 19 août de 9 h à 17 hLieu : RafzerfeldEn même temps : Fête des tracteurs et Concours national de labourInscription sur place

Gymkhana de tracteurs 2012 :les concours dans les sections

Page 55: Technique Agricole

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Page 56: Technique Agricole

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