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Revue des Maladies Respiratoires (2018) 35, 495—520 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com ARTICLE ORIGINAL Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ? Manual airway clearance techniques in adults and adolescents: What level of evidence? Michel Cabillic a,b,, Pascal Gouilly c , Gregory Reychler d a IFMK de Rennes (IFPEK), 12, rue Jean-louis-Bertrand, 35000 Rennes, France b IFMK de Nantes (IFM3R), 54, rue de la Baugerie, 44230 Saint-Sébastien-sur-Loire, France c IFMK de Nancy, 54000 Nancy, France d UCL Saint-Luc, Bruxelles, Belgique Disponible sur Internet le 13 avril 2016 MOTS CLÉS Drainage bronchique ; Kinésithérapie ; Manuel ; Pneumologie Résumé Introduction. — L’objectif de cette revue systématique de la littérature est de dégager le niveau de preuve des techniques de drainage bronchique manuelles les plus utilisées. Méthode. — La recherche bibliographique a été réalisée sur la période de 1995 à 2014 à partir des bases de données: Medline, PEDro, ScienceDirect, Cochrane Library, REEDOC et kine- doc. Les mots clés suivants ont été utilisés : « drainage de posture », « vibrations manuelles », « percussions thoraciques manuelles », « toux dirigée », « augmentation du flux expiratoire », « ELTGOL », « drainage autogène ». Résultats. — Deux cent cinquante-six articles ont été recensés. Après élimination des doublons et lecture des titres et résumés, 63 articles ont été retenus dont 9 revues systématiques. Ce travail souligne l’insuffisance des données scientifiques valables et les difficultés pour pouvoir déterminer les niveaux de preuve des techniques de désencombrement manuel. Celles-ci ont été évaluées principalement avec des patients porteurs de pathologies sécrétrices (mucovisci- dose, DDB, BPCO...). Il permet aussi de montrer les limites des critères d’évaluation permettant de mesurer la présence d’un encombrement et donc l’efficacité du désencombrement. Cet article est la reproduction intégrale de l’article « Cabillic M, Gouilly P, Reychler G. Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ? Kinesither Rev 2014;14:43—64. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.09.009 ». Nous remercions les auteurs et Elsevier Masson de nous avoir donné l’autorisation de le publier. Auteur correspondant : M. Cabillic, L’épine, 44220 Coueron, France. Adresse e-mail : [email protected] (M. Cabillic). https://doi.org/10.1016/j.rmr.2015.12.004 0761-8425/© 2016 Publi´ e par Elsevier Masson SAS au nom de SPLF.

Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et …rmr.fontismedia.com/rmr/fichiers/Prix_RMR_2018/M... · 2018. 10. 10. · tinence of outcome measures to quantify congestion

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© 2018 Elsevier Masson SAS.

Revue des Maladies Respiratoires (2018) 35, 495—520

Disponible en ligne sur

ScienceDirectwww.sciencedirect.com

ARTICLE ORIGINAL

Techniques manuelles de drainagebronchique des adultes et adolescents :quel niveau de preuve ?�

Manual airway clearance techniques in adults and adolescents: What level ofevidence?

Michel Cabillica,b,∗, Pascal Gouillyc,Gregory Reychlerd

a IFMK de Rennes (IFPEK), 12, rue Jean-louis-Bertrand, 35000 Rennes, Franceb IFMK de Nantes (IFM3R), 54, rue de la Baugerie, 44230 Saint-Sébastien-sur-Loire, Francec IFMK de Nancy, 54000 Nancy, Franced UCL Saint-Luc, Bruxelles, Belgique

Disponible sur Internet le 13 avril 2016

MOTS CLÉSDrainage bronchique ;Kinésithérapie ;Manuel ;Pneumologie

RésuméIntroduction. — L’objectif de cette revue systématique de la littérature est de dégager le niveaude preuve des techniques de drainage bronchique manuelles les plus utilisées.Méthode. — La recherche bibliographique a été réalisée sur la période de 1995 à 2014 à partirdes bases de données : Medline, PEDro, ScienceDirect, Cochrane Library, REEDOC et kine-doc. Les mots clés suivants ont été utilisés : « drainage de posture », « vibrations manuelles »,« percussions thoraciques manuelles », « toux dirigée », « augmentation du flux expiratoire »,« ELTGOL », « drainage autogène ».Résultats. — Deux cent cinquante-six articles ont été recensés. Après élimination des doublonset lecture des titres et résumés, 63 articles ont été retenus dont 9 revues systématiques. Ce

travail souligne l’insuffisance des données scientifiques valables et les difficultés pour pouvoirdéterminer les niveaux de preuve des techniques de désencombrement manuel. Celles-ci ontété évaluées principalement avec des patients porteurs de pathologies sécrétrices (mucovisci-dose, DDB, BPCO. . .). Il permet aussi de montrer les limites des critères d’évaluation permettantde mesurer la présence d’un encombrement et donc l’efficacité du désencombrement.

� Cet article est la reproduction intégrale de l’article « Cabillic M, Gouilly P, Reychler G. Techniques manuelles de drainage bronchiquedes adultes et adolescents : quel niveau de preuve ? Kinesither Rev 2014;14:43—64. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.09.009 ». Nousremercions les auteurs et Elsevier Masson de nous avoir donné l’autorisation de le publier.

∗ Auteur correspondant : M. Cabillic, L’épine, 44220 Coueron, France.Adresse e-mail : [email protected] (M. Cabillic).

https://doi.org/10.1016/j.rmr.2015.12.0040761-8425/© 2016 Publie par Elsevier Masson SAS au nom de SPLF.

Tous droits réservés. - Document téléchargé le 09/10/2018 par Société de Pneumologie de Langue Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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496 M. Cabillic et al.

Conclusion. — Le tableau synthétique classant les techniques de désencombrement bronchiqueen fonction de leur mécanisme physique, élaboré lors de la conférence de consensus de 1994,semble être un axe intéressant pour leur évaluation, permettant de regrouper les techniquesayant des mécanismes d’action identiques. Au vu des résultats de cette revue systématique, ilapparaît que seul l’ELTGOL, le drainage autogène et l’ACBT reposent sur un niveau de preuveB. Toutes les autres techniques présentent un niveau de preuve inférieur.Niveau de preuve.— 2.© 2016 Publie par Elsevier Masson SAS au nom de SPLF.

KEYWORDSAirway clearance;Physiotherapy;Manual;Pneumology

SummaryBackground. — The aim of this systematic literature review was to grade the levels of evidenceof the most widely used manual airway clearance techniques.Methods. — A literature search was conducted over the period 1995—2014 from the Medline,PEDro, ScienceDirect, Cochrane Library, REEDOC and kinedoc databases, with the followingkeywords: ‘‘postural drainage’’, ‘‘manual vibrations’’, ‘‘manual chest percussion’’, ‘‘directedcough’’, ‘‘increased expiratory flow’’, ‘‘ELTGOL’’, ‘‘autogenic drainage’’ and ‘‘active cycle ofbreathing technique’’.Results. — Two-hundred and fifty-six articles were identified. After removing duplicates andreading the titles and abstracts, 63 articles were selected, including 9 systematic reviews. Thiswork highlights the lack of useful scientific data and the difficulty of determining levels ofevidence for manual airway clearance techniques. Techniques were assessed principally withpatients with sputum production (cystic fibrosis, DDB, COPD, etc.). It also shows the limited per-tinence of outcome measures to quantify congestion and hence the efficacy of airway clearancetechniques.Conclusion. — The 1994 consensus conference summary table classifying airway clearance tech-niques according to physical mechanism provides an interesting tool for assessment, groupingtogether techniques having identical mechanisms of action. From the findings of the presentsystematic review, it appears that only ELTGOL, autogenic drainage and ACBT present levels ofevidence ‘‘B’’. All other techniques have lower levels of evidence.Level of evidence.— II.© 2016 Published by Elsevier Masson SAS on behalf of SPLF.

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ntroduction

’encombrement bronchique accompagne de nombreusesathologies pulmonaires et se définit comme « une accumu-ation de sécrétions au sein de l’arbre trachéo-bronchiqueésultant d’un déséquilibre entre le statut sécrétoirevolume et propriétés rhéologiques des sécrétions) et lesapacités d’épuration de ces sécrétions » [1]. La lutte contre’encombrement bronchique est depuis longtemps un objec-if majeur de la prise en charge de ces pathologies pour lesquipes soignantes [2].

Cette lutte fait appel entre autres à la kinésithéra-ie (ou physiothérapie) respiratoire. La 1re conférence deonsensus sur la kinésithérapie respiratoire non instrumen-ale, réalisée à Lyon en 1994 [3], concluait « l’efficacité dea kinésithérapie dans le traitement du désencombrementronchique a été reconnue et acceptée par tous les membresu jury », sans qu’un niveau de preuve ne soit apporté.

L’objectif de cette revue systématique de la littératurest d’essayer de dégager le niveau de preuve des techniquese drainage bronchique manuelles les plus utilisées.

«flt

s droits réservés. - Document téléchargé le 09/10/2018 par Société de Pneumologie de Langue F

atériel et méthode

echerche bibliographique

lle a été réalisée sur la période de 1995 à 2014 à partires bases de données suivantes : Medline, PEDro, Scien-eDirect, Hooked on evidence (via la Société Francaisee Physiothérapie — SFP), Cochrane Library, REEDOC etinedoc. L’arbre de répartition des techniques propo-ées par la conférence de consensus sur les techniquese drainage bronchique non instrumentales réalisée àyon en 1994 [3] (Fig. 1) a permis de dégager, pourette recherche, les mots clés suivants :« drainage de pos-ure », « vibrations manuelles », « percussions thoraciquesanuelles », « toux dirigée », « augmentation du flux expi-

atoire », « ELTGOL », « drainage autogène », et leur corres-ondances anglo-saxonnes « postural drainage », « manualibrations », « manual chest percussion », « directed cough »,

forced expiratory technique », « increase of the expiratoryow », « autogenic drainage », « active cycle of brea-hing technique », « airway clearance techniques » et « slow

rançaise (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ? 497

Figure 1. Techniques manuelles de drainage bronchique et leur mécanisme physique [3].

Tableau I Niveaux de preuve de la HAS [4].

Niveau de preuve scientifiquefourni par la littérature

Grade desrecommandations

Niveau 1Essais comparatifs randomisés deforte puissanceMéta-analyse d’essais comparatifsrandomisésAnalyse de décision basée sur desétudes bien menées

A

Preuvescientifiqueétablie

Niveau 2Essais comparatifs randomisés defaible puissanceÉtudes comparatives nonrandomisées bien menéesÉtudes de cohorte

B

Présomptionscientifique

Niveau 3Études cas-témoin

Niveau 4Études comparatives comportantdes biais importantsÉtudes rétrospectivesSéries de casÉtudes épidémiologiquesdescriptives(transversale, longitudinale)

C

Faible niveau depreuvescientifique

F

R

Dé62

nlrl

ndnmccVmpTseicoaglgct

D

Crésultats des synthèses plus anciennes [58—60] en relevantla grande hétérogénéité des protocoles utilisés, des para-mètres analysés et des populations étudiées. Les critères de

© 2018 Elsevier Masson SAS.

and complete expiration in lateral posture with openedglottis ».

Les critères d’inclusion étaient :• pour le type d’études : méta-analyses, revues de syn-

thèse, essais contrôlés randomisés ou non, étudescontrôlées ;

• des articles en langue anglaise et francaise ;• des études portant sur sujets humains.

Une double lecture a été effectuée sur la base d’unegrille de lecture pour déterminer le niveau de preuve(Annexe 1). En cas de désaccord, une discussion a été menéejusqu’à l’obtention d’un consensus.

Niveaux de preuve

Ceux décrits par la HAS [4] ont été utilisés (Tableau I). j

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igure 2. Arbre de sélection des articles.

ésultats

eux cent cinquante-six articles ont été recensés. Aprèslimination des doublons et lecture des titres et résumés,3 articles ont été retenus dont 9 revues systématiques (Fig.).

Les études pour chaque technique sont représentées danseuf tableaux (Tableaux II—X) présentant le type d’étude,a population concernée, les interventions effectuées, lesésultats obtenus, le niveau de preuve et la note PEDroorsqu’ils ont été déterminés.

Le Tableau II présente les 14 études portant sur le drai-age de posture (le mot clé anglais utilisé est posturalrainage). Le Tableau III présente les six études concer-ant les vibrations manuelles (le mot clé anglais utilisé estanual vibrations). Le Tableau IV présente les quatre études

oncernant les percussions thoraciques manuelles (le motlé anglais utilisé est manual chest percussion). Le Tableauprésente les quatre études concernant la toux dirigée (leot clé anglais utilisé est directed cough). Le Tableau VIrésente les deux études concernant la Forced Expiratoryechnique (pas de traduction francaise). Le Tableau VII pré-ente les deux études concernant l’augmentation du fluxxpiratoire (le mot clé anglais utilisé est expiratory flowncrease technique). Le Tableau VIII présente les six étudesoncernant la technique de l’expiration lente totale à glotteuverte en infra-latérale (le mot clé anglais utilisé est slownd complete expiration in lateral posture with openedlottis). Le Tableau IX présente les six études concernante drainage autogène (le mot clé anglais utilisé est auto-enic drainage). Enfin, le Tableau X présente les 17 étudesoncernant l’active cycle breathing technique (ACBT, pas deraduction francaise).

iscussion

ette revue systématique de la littérature confirme les

ugement les plus utilisés sont ceux concernant la fonction

e Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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498M

.Cabillic

etal.

Tableau II Études portant sur le drainage de posture (mots clés anglais = postural drainage).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Ambrosinoet al. [5]

RCT Patientsadultes hyper-sécrétant(> 25 mL/jour)pathologiesrespiratoiressécrétantesautres quemucoviscidose(28)

G1 (14) : PEP oscillanteG2 (14) : drainage postural et percussionÉtude des débits expiratoires, de lasaturation en oxygène et du volume desécrétions

Pas de modification des débitsexpiratoires et de la saturation enoxygèneVolume de sécrétion similaire 60 minaprès traitementPas d’effet indésirable pendant letraitement

2 5

Barnabéet al. [6]

Contrôléprospectif

Asthme stable(81)

CPT (DP, percussion, vibrations et FET).Groupes patients (adultes et enfants) etgroupe témoin adultes (sujets sains).Séance 15′

Mesures : spirométrie (VEMS, DEM25—75 %, DEP) avant et 5 minutes aprèsCPT

Changement NS du VEMS ou DEM25—75 % après CPT chez les adultes(asthme modéré, moyen, sévère) etles enfants (asthme modéré, moyen).Après la CPT, pas de du VEMS > 20 %.32 % des enfants et 4 % des adultesavaient une des symptômes après laCPT, mais aucun avec un VEMS deplus de 10 %

3

Buttonet al. [7]

RCT Mucoviscidose(enfants) (20)

G1 (10) : SPT ; G2 (10) : MPT. Suivi sur12 mois (pour 8 patients dans chaquegroupe) des symptômes (toux, VAS) ettraitement (utilisation sérumphysiologique, position). Suivi sur 5 ans(pour 7 patients dans chaque groupe).Mesures : radios (au diagnostic, à12 mois, 2 ans et demi et 5 ans). Fonctionpulmonaire évaluée à 5 ans (CVF, VEMS,DEM 25—75 %)

Les patients avec SPT avaient plus dejours avec symptômes des VAS/ceuxdans groupe MPT (70 ± 32,8 vs37 ± 24,9 jours ; p = 0,04) et avaientplus longtemps des ATB (23 ± 28,5 vs14 ± 11,2 jours ; p = 0,05). CVF et VEMSà 5—6 ans étaient plus bas pour SPTque pour MPT (p < 0,05)

2 4

Clini et al.[8]

RCT Adultes tra-chéotomisés(47)

G1 (24) : CPT (drainage postural,drainage manuel)G2 (23) : CPT plus ventilation avecpercussion intrapulmonaire (IPV)Mesure PaO2, PaCO2 et pH

Significativement plus de patientsatteints de pneumonie nosocomialedans le G2Pas de différence significative entreles groupes en matière d’atélectasies,de PaO2, de PaCO2 ou de pHAugmentation significative du rapportPaO2/FIO2 et de la pression expiratoiredans le groupe IPV

3

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Techniquesm

anuellesde

drainagebronchique

desadultes

etadolescents:

quelniveaude

preuve?

499

Tableau II (Suite )

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Davis et al.[9]

Randomiséprospectif

SDRA, ventilés(19)

4 régimes de retournements et drainagedes sécrétions en séquences randomiséesde 6 h chaque par 24 h : (1)retournements de routine/2 h du DLG auDLD ; (2) idem + 15′ de P + DP ; (3) CLRavec lit spécialisé du DLG au DLD + pausede 2′ entre chaque positions ; (4)idem + 15′ de percussions mécaniquesMesures : gaz du sang, volume dessécrétions, paramètres monitoring

PaO2/FiO2 et de VD/VT durant lespériodes de CLR (NS). significativedu volume expectoré durant lapériode de CLR. L’addition de P et DPn’ pas le volume des sécrétions. Pour4 patients(expectoration > 40 mL/jour), P + DPle volume d’expectorationssignificativement

2 5

Giles et al.[10]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(10)

Chaque patient à une séance de DP + P etDA à un jour séparé, avec randomisationde l’ordre des séances. Mesures : SpO2,fonction pulmonaire (avant, 15′ et 60′

après traitement), expectorationscollectées durant 1 h après chaquetraitement

SpO2 durant DP (de 93,3 ± 0,7 % à91,2 ± 0,8 % ; p < 0,01) et revient à lanormale 15′ après. SpO2 avec DA etpendant 1 h après le traitement(94,5 ± 0,7 % vs 93,3 ± 0,8 % à l’état debase ; p < 0,01)

2 4

McIlwaine[11]

RCT Mucoviscidose(40)

Groupe A : P + DP ; groupe B : PEP mask.Suivi sur 1 anLe statut clinique et la fonctionpulmonaire (CVF, VEMS, DEM 25—75)étaient mesurés à 3 mois d’intervalle

Groupe B : de tous les paramètres dela fonction pulmonaire (CVF : + 6,57 % ;VEMS : + 5,98 % ; DEM25—75 % : + 3,32 %) statistiquementdifférent du groupe témoin (DP + P)présentant un déclin de tous lesparamètres (CVF : —2,17 % ; VEMS :—2,28 % ; DEM 25—75 % : —0,24 %)

2 6

McIlwaineet al.[12]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(36)

Suivi sur 2 ans. Pratique du DP depuis aumoins 1 an avant l’étude. Groupe A : DPpendant 1 an puis DA l’année suivante.Groupe B : l’inverseMesures : le statut clinique et la fonctionpulmonaire (CVF, VEMS, DEM 25—75 %)étaient mesurés à 3 mois d’intervalle

Pas de différence significative de lafonction pulmonaire entre les2 techniques sur la 1re année.Préférence des sujets pour le drainageautogène

2 6

Ntoumenopouloset al.[13]

Cohorteprospective

Patientsadultesintubésventilés depuis48 heures (72)

G1 (36) : drainage de posture,positionement, vibrations, toux 24 h/24G2 (36) : contrôle/sham CPTNombre de pneumonie, duréed’hospitalisation et mortalité

CPT associé à une réductionsignificative du nombre de pneumonie(0,16, 95 % IC 0,03—0,94)Pas de différences en matière dedurée d’hospitalisation et de mortalité

2 3

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500M

.Cabillic

etal.

Tableau II (Suite )

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Paludoet al.[14]

RCT Enfantshospitaliséspourpneumonie(98)

G1 (51) : DP, pression thoracique,percussion, vibration, stimulation de latoux et traitement standard de lapneumonieG2 (47) : traitement standard de lapneumonieMesures : durée de résolution deproblèmes, durée d’hospitalisation,auscultation, fréquence respiratoire etsaturation en oxygène

Pas de différences significatives entreles groupes pour le temps derésolution de problèmes, de duréed’hospitalisation, d’auscultation, defréquence respiratoire et desaturation en oxygène

2 6

Paneroniet al.[15]

RCT Bronchiectasies(44)

G1 (22) : CPT : expiration forcée,drainage de posture, percussion etvibrationG2 (22) : ventilation avec percussionintrapulmonaire (IPV)Fréquence respiratoire et cardiaque,SpO2, la dyspnée, le volume ou le poidssec des expectorations

Pas de différence significative entreles 2 groupes pour la fréquencecardiaque, SpO2, la dyspnée, levolume ou le poids sec des crachatsDiminution significativement plusimportante de la fréquencerespiratoire avec IPV

2 4

Stilleret al.[16]

RCT Atélectasielobaire aiguë(35)

5 groupes : (G1) HM + asp. ; (G2)HM + asp. + DP modifié + V ; (G3)HM + asp.+ DP modifié ; (G4) HM + asp.+DP ; (G5) idem G3 avec 1 seule séance.Chaque séance est effectuée toutes lesh/6 h sur 24 h au total. Mesure :radiographie pulmonaire (ALA)

Le DP modifié est une composanteefficace sur la résolution des ALA,ajoutée aux HM et aspiration, réaliséetoutes les heures. pendant 6 h.L’addition des vibrations thoraciquesn’améliore pas la réponse à cetraitement, ni l’addition du DPconventionnel

2 6

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Techniquesm

anuellesde

drainagebronchique

desadultes

etadolescents:

quelniveaude

preuve?

501

Tableau II (Suite )

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Tsang et al.[17]

RCT DDB(exacerbation)(15)

3 groupes : (G1) DP + ventilation et toux(BC) ; (G2) Flutter + BC ; (G3) BC seule.Traitement de 15′ par jour dans chaquegroupe jusqu’à la sortie. Mesures : poidshumide des expectorations (durant letraitement, puis 15 minutes et 24 heuresaprès traitement), CVF, VEMS, et DEP.Évaluation par les patients de leurméthode de traitement

Pas de différence dans la productiond’expectorations ou la fonctionpulmonaire entre les 3 groupes. Lespatients trouvaient les techniques defacilité équivalente à réaliser, mais leFlutter était percu comme plusefficace dans l’élimination dessécrétions

2 4

Varekojiset al.[18]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(24)

3 groupes : (G1) P + DP ; (G2) IPV ; (G3)HFCWC, chaque patient a recu 2 joursconsécutifs chaque thérapie, 3 fois parjour pendant 30 min. Expectorationspendant et durant 15 min après chaquetraitementMesures : poids sec et humide desexpectorations, préférence desparticipants

Le poids humide moyen des crachatsdifférait significativement. Poidshumide des crachats de IPV ont étésignificativement > à ceux du HFCWC.Le poids moyen des expectorationssèches n’était pas significativementdifférent. Aucune des 3 méthodes n’aété préférée aux autres

2 4

ALA : atélectasie lobaire aiguë ; Asp. : aspirations ; ATB : antibiotiques ; BC : ventilation et toux ; CLR : rotations latérales continues ; CPT : chest physiotherapy ; CVF : capacité vitaleforcée ; DA : drainage autogène ; DDB : dilatation des bronches ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire de pointe ; DLD : décubitus latéral droit ; DLG : décubitus latéralgauche ; DP : drainage de posture ; DP modifié : drainage de posture en décubitus latéral, poumon à traiter en supralatéral, lit à plat ; FET : forced expiratory technique ; G : groupe ;HFCWC : high-frequency chest wall compression ; HM : hyperinflation manuelle ; IPV : intrapercussive ventilation ; MPT : drainage de posture sans tête basse ; NS : non significatif ; P :percussions ; PEP : positive expiratory pressure ; RCT : Randomized Controlled Trial ; SDRA : syndrome de détresse respiratoire aigu ; SPT : drainage posture standard ; V : vibrations ; VAS :voies aériennes supérieures ; VD : espace-mort anatomique ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde ; VT : volume courant.

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.Cabillic

etal.

Tableau III Études concernant les vibrations manuelles (mots clés anglais = manual vibrations).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Clinkscaleet al.[19]

RCT Patientsintubés et nonintubéshospitalisésayant besoindekinésithérapierespiratoire(n = 280)

Groupe CCPT (n = 146) :désencombrement conventionelconventional chest physical therapy(clapping, posture de drainage etvibrations)Groupe HFCWC (n = 134) : high-frequencychest wall compressions appliqué par uneveste vibranteMesure du confort avec une EVA, duréede l’hospitalisation, le temps derésolution des atélectasies lorsqu’il y enavait, la survenue des infectionsnosocomiales et la mortalité hospitalière

Pas de différence entre les 2 groupespour la durée de l’hospitalisationMeilleur confort avec la HFCWC(p = 0,009)Durée de résolution de l’atélectasieplus rapide avec la CCPT (p = 0,051)Pas de différence avec les autresindicateurs

2 6

Eales et al.[20]

RCT Post-chirurgiecardiaque,ventilés (37)

Groupe 1 (11) : asp. après 3′ depré-oxygénation (100 %) sur leventilateur. Groupe 2 (15) idem + 6 HM(Ambu) avant l’asp. Groupe 3 (11) idemgroupe 2 + vibrations thoraciques durantla phase expiratoire des HMMesures : BGa, EDC

Les résultats ne montraient pas dedifférence significative des valeurs del’EDC et BGa entre les 3 groupes

2 5

Elkins et al.[21]

Randomisécrossover

Suspicion TP(36)Autresinfections (23)

2 EI sur 5 jours (solution saline à 3 %,durée maximum :15 minutes). Sur l’undes jours (aléatoire) les techniques Vmanuelles, P, respiration profonde, toux,ont été utilisées. L’autre séance (sansKR) : le sujet respire amplement, ettousse toutes les 5 minutesMesures : sévérité de la toux, dyspnée,sifflements, oppression thoracique (EVA).Volume des sécrétions

Pas de différence significative pour levolume expectoré, la qualité del’échantillon ni la tolérance de laséance

2 6

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Techniquesm

anuellesde

drainagebronchique

desadultes

etadolescents:

quelniveaude

preuve?

503

Tableau III (Suite )

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

McCarrenet al.[22]

RandomiséIntra-sujetsexpérimen-taux

Adultes sains(3)

V (compression + oscillation), lacompression seule, et l’oscillation seuleappliquée manuellement sur la paroithoracique de sujets en bonne santépendant l’expiration passive et comparéà l’expiration passive seuleMesures : force et périmètre de la cagethoracique, pression intra-pleurale,débits expiratoires

Le périmètre de la cage thoracique, lapression intra-pleurale et le débitexpiratoire changent en parallèle avecla force appliquée à la cagethoracique. Les changements dans lapression intra-pleurale durant lesvibrations est la somme des effets durecul élastique du poumon, et descomposantes de compression etd’oscillations de la technique

3

Pattanshettyet al.[23]

RCT Adultesintubés,ventilés (101)

Groupe témoin (51) : hyperinflationmanuelle (HM) et asp.Groupe étude (50) : HM,asp. + positionnement et V manuelles.Les 2 groupes avaient 2 séances par jour.Mesure : CPIS score

Le CPIS score était significativementà la fin de l’extubation. de lamortalité dans le groupe expérimental(24 %) comparé au groupe témoin(49 %) (p = 0,007)

2 6

Stilleret al.[16]

RCT Atélectasielobaire aiguë(35)

5 groupes : (G1) HM + asp. ; (G2)HM + asp. + DP modifié + V ; (G 3)HM + asp.+ DP modifié ; (G4) HM + asp.+DP ; (G5) idem G3 avec 1 seule séance.Chaque séance est effectué toutes lesh/6 h sur 24 h au total. Mesure :radiographie pulmonaire (ALA)

Le DP modifié est une composanteefficace sur la résolution des ALA,ajoutée aux HM et aspiration, réaliséetoutes les h. pendant 6 h. L’additiondes vibrations thoraciques n’améliorepas la réponse à ce traitement, nil’addition du DP conventionnel

2 6

ALA : atélectasie lobaire aiguë ; asp. : aspirations ; BGa : bilan gazeux artériel ; CCPT : conventional chest physical therapy ; CPIS score : Clinical Pulmonary Infection Score (température,leucocytes, sécrétions trachéales, PaO2/FiO2, radio. . .) ; DP : drainage de posture ; EDC : compliance dynamique efficace ; EI : expectoration induite ; EVA : échelle visuelle analogique ;HFCWC : high-frequency chest wall compression ; HM : hyperinflation manuelle ; KR : kinésithérapie respiratore ; P : percussions ; RCT : randomized controlled trial ; TP : tuberculosepulmonaire ; V : vibrations.

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5

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© 2018 Elsevier Masson SAS. Tou

04

espiratoire (29 études), le poids des sécrétions (24 études),’appréciation des techniques par le sujet (16 études) et leolume des sécrétions (7 études).

rainage de posture (DP)

ix études ont été retrouvées (Tableau II). La majoritées études portent sur des patients atteints de mucovis-idose (5 études) et de DDB (1 étude). Les protocoles ainsiue les durées de suivi sont très différents d’une étudel’autre. Deux d’entre elles concernent le long terme.

acIlwaine compare sur 2 ans l’utilisation du DP et du DA,ans mettre en évidence de meilleurs résultats de l’unear rapport à l’autre sur la fonction respiratoire, mêmei la préférence des patients va au DA. Button compareur une durée de 5 ans le DP en déclive (STP) et sanséclive (MTP), montrant la meilleure tolérance de ce der-ier. Les autres études ne permettent pas de mettre envidence un effet positif du DP, voire même notent un effetégatif [7,10,11]. Seules 4 études présentent un score PEDroupérieur à 5 [11,12,14,16], ce qui illustre le niveau globalétérogène des études. Les résultats de l’analyse de la lit-érature confirment que le drainage de posture constituen « adjuvant occasionnel » pour le drainage bronchique [3]vec un niveau de recommandation B.

ibrations manuelles

ix études ont été retrouvées (Tableau III). McCarren [22]et en évidence le rôle de la force de rétraction élastique duoumon comme composante principale dans le mécanisme’action des vibrations. Cinq études disposent d’un scoreEDro supérieur à 5 [16,19—21,23]. Aucun travail ne metn relief l’effet iatrogène des vibrations pour le thérapeutetroubles musculo-squelettiques), ce point doit cependanttre pris en compte. Une seule étude compare les vibrationsanuelles avec les vibrations mécaniques qui apportent pluse confort au patient [19]. Les études analysées ne per-ettent pas de recommander les vibrations manuelles.

ercussions thoraciques manuelles (PTM)

uatre études ont été retrouvées (Tableau IV). Trois desuatre études analysées sont en défaveur des percus-ions thoraciques [6,9,24]. Deux études disposent d’uncore PEDro supérieur à 5 [24,25]. Une enquête nationaleéalisée en Angleterre en 2007, à l’intention des physiothé-apeutes travaillant dans des services de soins respiratoires,

observé l’utilisation des percussions thoraciques, desibrations manuelles ainsi que de l’ACBT chez des patientstteints d’une BPCO en période d’exacerbation. La fré-uence d’utilisation était évaluée (classée en « toujours »,souvent », « quelquefois », « rarement », « jamais »). Lesésultats de cette enquête montraient la grande fréquence’utilisation de l’ACBT, toujours utilisée dans 54 % des cas.es percussions étaient « souvent » utilisées dans 8 % des cas,quelquefois » dans 38 % des cas et les vibrations manuellessouvent » dans 23 % et « quelquefois » dans 41 % des cas

61]. Une revue systématique réalisée par Ides portant sure désencombrement bronchique de patients atteints d’unePCO, était en défaveur de l’utilisation du drainage de pos-ure et des percussions thoraciques [62]. Les PTM peuvent en

Sdd

s droits réservés. - Document téléchargé le 09/10/2018 par Société de Pneumologie de Langue F

M. Cabillic et al.

ffet diminuer le VEMS pour des patients ayant une BPCO enhase d’exacerbation aiguë [63]. Les résultats de l’analysee la littérature confirment la place marginale des PTM quie peuvent pas être recommandées pour le drainage bron-hique.

oux dirigée

uatre études ont été retrouvées (Tableau V). Il n’est pasossible d’évaluer l’efficacité isolée de la toux dirigée auravers des études retrouvées. Seule celle d’Hasani metn évidence l’intérêt de la toux dirigée sur l’augmentatione la clairance mucociliaire de patients atteints de BPCOt DDB, mais avec un faible échantillon, respectivementn = 12, n = 7) [27]. Une seule étude a un score PEDro supé-ieur à 5 [28]. L’intérêt de la toux dirigée est de permettreune autonomie de drainage du patient entre les séancese kinésithérapie » [3].

orced Expiratory Technique (FET)

es 2 études retrouvées montrent une amélioration parapport au groupe témoin (Tableau VI). Dans les 2 études’échantillon est assez faible. Une seule étude a uncore PEDro égal à 5 [27]. En réalité, la majorité destudes portant sur la FET intègrent cette dernière dans’ACBT.

ugmentation du Flux Expiratoire (AFE)

es deux études identifiées ne permettent pas d’isoler’effet de cette technique (Tableau VII). Un essai randomiséontrôlé a été retrouvé présentant un score PEDro inférieur5. Au vu de ce résultat, aucune recommandation ne peut

tre proposée pour l’AFE.

LTGOL

ix études ont été retrouvées (Tableau VIII). Deux essaisortent sur des BPCO hospitalisés pour exacerbation33,37], 1 étude est orientée sur des patients atteints deucoviscidoses [35] et une sur des patients atteints deronchiectasies [36]. Ces 5 études compte 3 essais ran-omisés contrôlés(PEDro :5, 5 et 7/10). Les résultats sontn faveur de l’ELTGOL, avec moins d’exacerbations et’hospitalisations chez les patients atteints de BPCO [37]t une augmentation de la production d’expectorationsuel que soit la pathologie concernée [33,35,36]. De plus,hez les patients atteints de mucoviscidose, l’ELTGOL amé-iore la résistance des voies aériennes. À noter le travaile Martins [38] qui a analysé l’effet de l’ELTGOL sur lalairance mucociliaire montrant une augmentation statisti-uement significative comparativement à un groupe témoin.es résultats de l’analyse de la littérature montrent l’intérête l’ELTGOL dans le drainage bronchique avec un bon niveaue preuve (recommandation de grade B).

rainage autogène

ix études ont été retrouvées (Tableau IX). La majorité’entre elles porte sur des patients atteints de mucovisci-ose. Une amélioration des échanges gazeux est associée au

rançaise (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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Techniquesm

anuellesde

drainagebronchique

desadultes

etadolescents:

quelniveaude

preuve?

505

Tableau IV Études concernant les percussions thoraciques manuelles (mots clés anglais = manual chest percussion).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Barnabéet al. [6]

Contrôléprospectif

Asthme stable(81)

CPT (DP, percussion, vibrations et FET).Groupes patients (adultes et enfants) etgroupe témoin adultes (sujets sains).Séance 15′

Mesures : spirométrie (VEMS, DEM25—75 %, DEP) avant et 5 minutes aprèsCPT

Changement NS du VEMS ou DEM 25—75 %après CPT chez les adultes (asthmemodéré, moyen, sévère) et les enfants(asthme modéré, moyen). Après la CPT,pas de du VEMS > 20 %. 32 % des enfantset 4 % des adultes avaient une dessymptômes après la CPT, mais aucun avecun VEMS de plus de 10 %

3

Davis et al.[9]

Randomiséprospectif

SDRA, ventilés(19)

4 régimes de retournements et drainagedes sécrétions en séquences randomiséesde 6 h chaque par 24 h : (1)retournements de routine/2 h du DLG auDLD ; (2) idem + 15′ de P + DP ; (3) CLRavec lit spécialisé (du DLG au DLD + pausede 2′ entre chaque position) ; (4)idem + 15′ de percussions mécaniquesMesures : gaz du sang, volume dessécrétions, paramètres monitoring

PaO2/FiO2 et de VD/VT durant lespériodes de CLR (NS). significative duvolume expectoré durant la période deCLR. L’addition de P et DP n’ pas levolume des sécrétions. Pour 4 patients(expectoration > 40 mL/jour), P + DP levolume d’expectorationssignificativement

2 5

Raoof et al.[24]

RCT Défaillancerespiratoire,atélectasie,sous VM. ou VS(24)

Groupe 1 (17) : rotations automatisées + Pmécaniques ; Groupe 2 (7) (contrôle) :rotations manuelles + P manuelles. Les2 groupes recevaient la même thérapieconventionnelle avec bronchodilatateurset aspirations.Mesure : correction atélectasie ;PaO2/FiO2

Résolution partielle ou complète del’atélectasie chez 14/17 patients (82,3 %)dans le groupe test (G1), et 1/7 patients(14,3 %) dans le groupe témoin (G2). Unefibroscopie a été réalisée chez3/7 patients du G2, mais aucune dans leG1. Une de l’oxygénation avait lieudans le G1 à la fin du traitement, tandisque le G2 montrait une de ce rapport

2 7

Wong et al.[25]

RCT Prématurésavecatélectasie(56)

Groupe LST (26) : 3 à 4 compressionsthoraciques soutenues de 5′’ suivies d’unrelâchement. Réalisée sur chaquehémi-thorax. Durée totale séance : 10′

suivie par asp. endotrachéale. GroupeDPPV(30) : DP, P, V pendant 10′ suivie parasp. Séances 2 fois/jour sur 3 joursMesures : correction atélectasie

LST plus efficace pour corriger lesatélectasies chez des prématurés que DP,P, VAprès la 1re séance, la pleine réexpansionpulmonaire avait lieu dans 81 % du groupeLST contre 23 % dans le groupe DP, P, V(p < 0,001)

2 8

asp. : aspirations ; CPT : chest physical therapy ; CLR : rotations latérales continues ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire de pointe ; DLD : décubitus latéral droit ;DLG : décubitus latéral gauche ; DP : drainage de posture ; FET : forced expiratory technique ; LST : compression thoracique soutenue de 5′’ suivie d’un relâchement ; NS : non significatif ;P : percussions ; RCT : randomized controlled trial ; SDRA : syndrome de détresse respiratoire aigu ; V : vibrations ; VD : espace-mort anatomique ; VEMS : volume expiré maximum en1 seconde ; VM : ventilation mécanique ; VS : ventilation spontanée ; VT : volume courant.

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506M

.Cabillic

etal.

Tableau V Études concernant la toux dirigée (mots clés anglais = directed cough).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Fiore et al.[26]

Randomisécrossover

Interventioncardiaque (21)

Évaluation de la toux sur 2 premiers jours aprèsintervention. Le sujet réalise une toux de base (touxmaximale volontaire), puis dans un ordre aléatoire :une toux de base supplémentaire, une toux soutenue(toux maximale volontaire et maintien thoracique)ou une toux précédée d’une inspiration maximaleMesures : fonction pulmonaire (CEPF, CEV)

Le MT seul n’affecte passignificativement le CEPF ouCEV. Avec une inspirationmaximale + MT, CEPF et CEVsont significativement plushauts que dans toutes lesautres conditions de toux(p < 0,008)

2 4

Hasaniet al.[27]

Randomisécrossover

BPCO (12)DDB (7)

Groupe 1 « Toux dirigée » : 6 toux/minute (5′). Groupe2 « FET » : 6 FET/minute (5′). Groupe 3 « contrôle » :assisMesure : mouvement du mucus des régionspulmonaires proximale et périphérique(radio-aérosol), DEP

de la clairance mucociliairede l’ensemble du poumondurant la toux (44 ± 5 %) etFET (42 ± 5 %)

2 5

MacKayet al.[28]

RCT Chirurgieabdominale(56)

Groupe A (21) : mobilisation seule (marche,mobilisation au lit) ; Groupe B (29) :mobilisation + ventilation profonde et toux(3 expansions profondes en positions latérales + toux,FET)Mesures : incidence sur la fièvre, la durée de séjour,la restauration de la mobilité

Pas de différencesignificative entre les groupessur l’incidence de la fièvre,la durée de physiothérapie,le nombre de traitements

2 8

Placidiet al.[29]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(17)

Groupe témoin : toux dirigée. Aérosol (10′) puis4 groupes (G1 : VNI ; G2 : CPAP ; G3 : PEP mask ; G4 :contrôle). Séance : phase initiale (20′) puis 3 périodesde 7′ suivies chacune de 3′ de toux dirigée (total 30′),recueil expectorations durant toute cette phase.Toux dirigée = 1 ou 2 FET suivies par une simple touxet recueil des sécrétionsMesures : poids sec et humide des sécrétions, nombrede toux dirigées et spontanées à chaque session,spirométrie et SpO2 avant et après chaque session.Évaluation par les patients de l’efficacité et de latolérance du PEPmask, CPAP, et VNI, par rapport autraitement contrôle

Différence significative dansle poids humide des crachats,mais cette différencedisparaît si on prend encompte le nombre de touxspontanées

2 5

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; CEPF : Cough expiratory peak flow ; CEV : Cough expiratory volume ; CPAP : continuous positive airway pressure ; DDB : dilatationdes bronches ; FET : forced expiratory technique ; MT : maintien thoracique ; PEP : positive expiratory pressure ; RCT : randomized controlled trial ; VNI : ventilation non-invasive.

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Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ? 507

Tableau VI Études concernant la Forced Expiratory Technique.

Étude Type Population(n)

Intervention etcritèresd’évaluation

Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Morschet al.[30]

RCT Asthme(16) ; BPCO(10)

Groupe asthme (A)et groupe BPCO(C) : EI ± FET etOPEP. Groupetémoin : EI seuleMesures : poids desexpectorations,comptage etviabilité descellules

Poids final moyen desexpectorationssignificativement > dansle groupe asthme(A)/au groupe BPCO (C)(2767,25 ± 998,08 mg vs1689,17 ± 1189,96 mg ;p = 0,03). Lesmoyennes/médianes dunombre de cellules ontété plus élevées dansles groupes A et C quedans les groupescontrôle

2 5

Hasaniet al.[27]

Randomisécrossover

BPCO (12)DDB (7)

Groupe 1 « Touxdirigée » :6 toux/minute (5′).Groupe 2 « FET » :6 FET/minute (5′).Groupe 3« contrôle » : assisMesure :mouvement dumucus des régionspulmonairesproximale etpériphérique(radio-aérosol),DEP

de la clairancemucociliaire del’ensemble du poumondurant la toux(44 ± 5 %) et FET(42 ± 5 %)

2 5

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; DDB : dilatation des bronches ; EI : expectoration induite ; FET : Forced ExpiratoryTechnique ; OPEP : Oscillating positive expiratory pressure ; RCT : randomized controlled trial.

(1d(CS[clLuu

lqale

© 2018 Elsevier Masson SAS.

DA [42] durant 1 h après le traitement [10] et une élimina-tion plus rapide du mucus comparativement à l’ACBT [40].Seules, deux études ont un score PEDro supérieur à 5 [12,41].Certaines techniques reposent sur des principes physiolo-giques identiques : le drainage autogène dans sa phase dedécollement des sécrétions amène le patient en déflation(VRE), avec une respiration à débit expiratoire lent, ce quirepose sensiblement sur le même principe physiologique quisous-tend l’ELTGOL à laquelle est ajoutée la sélectivité ducôté, et l’augmentation lente du flux expiratoire réaliséeau niveau du VRE. Le résultat de cette analyse de la littéra-ture montre l’intérêt du drainage autogène dans le drainagebronchique avec un bon niveau de preuve (recommandationde grade B).

ACBT

Non expertisée lors de la conférence de consensus de 1994,elle est en fait l’association de plusieurs techniques : ven-tilation abdominale, expansions thoraciques (haut volumepulmonaire), FET (augmentation rapide du flux expiratoire)

Udà

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Tableau X). Elle est la technique la plus étudiée. Ainsi,7 études ont été répertoriées portant essentiellement sures patients atteints de mucoviscidose (7 études), de DDB7 études) ou de BPCO (2 études). Plus de patients ont uneV améliorée comparativement au DA, mais une baisse de lapO2 a été constatée pour 4 des 18 patients durant la séance40]. Comparativement à la CPT, l’ACBT est mieux appré-iée par les patients [53]. Deux études comparant l’ACBT à’Acapella et au Flutter, sont en défaveur de l’ACBT [50,54].’efficacité de l’ACBT est majorée quand elle est assistée parn physiothérapeute [56]. Quatre des 17 études présententn score PEDro supérieur à 5 [41,44,50,52].

Une revue systématique de Lewis et al. en 2011posaita question de la meilleure évidence disponible (volume,ualité, consistance,. . .) pour l’ACBT. Vingt-quatre étudesvaient été inclues dont 13 antérieures à 1994. Les donnéeses plus fréquemment évaluées étaient le poids humide desxpectorations (n = 17), la CV (n = 12) et le VEMS (n = 12).

ne augmentation du poids humide des expectorationsurant et 1 h post-ACBT a été observée comparativementla kinésithérapie respiratoire conventionnelle (SMD 0,32,

e Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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508 M. Cabillic et al.

Tableau VII Études concernant l’augmentation du flux expiratoire (mots clés anglais = expiratory flow increasetechnique).

Étude Type Population(n)

Intervention etcritèresd’évaluation

Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Brito et al.[31]

RCT DystrophiemusculairedeDuchenne(28)

Patients avec VNI,ayant uneCVF < 60 % de lavaleur prédite. LePCF était mesuré à4 moments : étatde base, durant uneffort expiratoiremaximumspontané (MEE),durant un MEEavec compressionthoracique, durantun MEE aprèsair-stacking etdurant un MEEavec air-stackinget compression(techniquescombinées). Les3 dernièresmesures faitesdans un ordrealéatoire

Les résultats obtenusavec les techniquescombinéessignificativementmeilleures que ceuxobtenus avecl’utilisation de chaquetechnique seule(p < 0,001)

2 4

Demontet al.[32]

Rétrospectifcohorte

Nouveau-nés sousVM, avecmaladiepulmonaireaiguë ouchronique(362)

Utilisation de latechnique AFE peude temps après lanaissance, etréalisée trois foispar jour jusqu’à aumoins 24 heuresaprès l’extubationMesures : PEA etlésions cérébrales.Radiographiesthoraciques prises24 h aprèsl’extubation, etéchographies de latête réaliséesdurant le séjour àl’hôpital

L’incidence de PEAchez des bébés traitésavec la technique AFEest faible et lakinésithérapierespiratoire n’apparaîtpas augmenterl’incidence de lésionscérébrales au-dessus du% normalement observéchez des nouveau-nésavec lésionsrespiratoires

4

AFE : Augmentation du Flux Expiratoire ; CVF : capacité vitale forcée ; MEE : effort expiratoire maximum ; PCF : Peak Cough Flow ; PEA :atélectasies post-extubation ; RCT : randomized controlled trial ; VM : ventilation mécanique ; VNI : ventilation non-invasive.

It(Ulat

ct4o

© 2018 Elsevier Masson SAS. Tou

C 95 % 0,05—0,59), aux systèmes générant des oscilla-ions externes (0,75, 0,48—1,02) et à un groupe témoin0,24, 0,02—0,46) avec un bon niveau de preuves [57].ne revue systématique de la Cochrane dans le cadre de

a mucoviscidose, a analysé des études comparant l’ACBTu drainage autogène, aux systèmes générant des oscilla-ions dans les voies aériennes, aux systèmes induisant des

tta

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ompressions thoraciques à haute fréquence, et à la kinési-hérapie respiratoire conventionnelle. Dix-sept études dontessais randomisés et contrôlés ont été inclues. Les auteursnt conclu à un niveau d’évidence insuffisant pour suppor-

er ou rejeter l’utilisation de l’ACBT par rapport aux autresechniques de clairance des voies aériennes. Quatre étudesvec 4 différents comparateurs ont trouvé que l’ACBT était

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Techniquesm

anuellesde

drainagebronchique

desadultes

etadolescents:

quelniveaude

preuve?

509

Tableau VIII Études concernant l’expiration lente totale à glotte ouverte en infra latérale (mots clés anglais = slow and complete expiration in lateral posture withopened glottis).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Belloneet al.[33]

Randomiséprospectif

Bronchitechronique(exacerbation)(10)

Les patients recevaient le DP, Flutter etELTGOL par le même respiratorytherapist, environ au même moment dela journée sur des jours séparés, et dansun ordre aléatoire. La durée totale d’untraitement était de 30′

Mesures : SpO2 et fonction pulmonairemesurés avant, immédiatement après,15′ et 1 heure après chaque traitement.Le poids humide des sécrétionsimmédiatement après, et 1 h après letraitement

Toutes les techniques étaient bientolérées, et la SpO2 et VEMS nechangeaient pas significativementdurant et après les traitements. 30′

après le début du traitement, laproduction d’expectorationssignificativement avec toutes lestechniques, mais durant la 1re heureaprès la fin du traitement, c’étaitsignificativement plus important avecle Flutter (p < 0,01) et ELTGOL(p < 0,02) qu’avec DP (NS)

2 3

Pinto et al.[34]

Prospectif VIH (132) Les patients utilisaient les jours 1, 3 et5 la technique spontanée (ST), le jour 2,l’ELTGOL, le jour 4 la techniqued’induction avec un aérosol de solutionhypertonique saline à 3 %Mesure : recueil des sécrétions

Pas de différence statistiquementsignificative entre les 3 techniques

3

Guimarãeset al.[35]

RCT Mucoviscidoses(14)

Groupe ELTGOL : L’Expiration LenteTotale Glotte Ouverte en décubitusLatéralGroupe FlutterÉvaluation par le poids de sécrétion, parpléthysmographie (volume residuel (VR),résistance aérienne (Raw), etconductances spécifiques (Gaw))

ELTGOL donne 0,34 g de sécrétions enplus que le Flutter (95 % IC 0,11 à0,57), ELTGOL est supérieur pouraméliorer la résistance des voiesaériennes (−0,51 cmH2O/L/s ; 95 % IC−0,88 à −0,14) et les conductances(0,016 L/s/cmH2O ; 95 % IC 0,008 à0,023)

2

Guimaraeset al.[36]

RCT Bronchiectasies(10)

Groupe ELTGOL : L’Expiration LenteTotale Glotte Ouverte en décubitusLatéralGroupe FlutterÉvaluation par le poids de sécrétion, parpléthysmographie (volume résiduel (RV),capacité résiduelle fonctionelle (CRF) etla capacité pulmonaire totale (CPT)

ELTGOL donne plus de sécrétions quele Flutter (p < 0,05)Flutter VRP1 et ELTGOL diminuentsignificativement le volume résiduel(VR), la capacité résiduellefonctionelle (CRF) et la capacitépulmonaire totale (CPT) (p < 0,05)

2 7

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510M

.Cabillic

etal.

Tableau VIII (Suite )

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Kodricet al.[37]

RCT BPCOhospitalisés(exacerbationaiguë) (59)

Groupe témoin (29) : thérapie médicalestandard. Groupe intervention (30) :thérapie médicale standard + ELTGOL. Unsous-groupe était suivi pendant 6 moispour vérifier les effets sur lesexacerbations de BPCO et le besoind’hospitalisationsMesures : volume expectoré, duréed’hospitalisation, dyspnée (échelle deBorg), qualité de vie(Questionnaire Saint-George), incidencedes exacerbations (BPCO) durant le suivi

À la sortie de l’hôpital, pas dedifférence significative entre les2 groupes pour les données mesurées,sauf pour le score de BORG, lequelétait significativement amélioré dansle groupe ELTGOL (3 ± 1,8 vs 4,3 ± 1,5(groupe témoin) ; p = 0,004). Durant lesuivi, le groupe ELTGOL avait moinsd’exacerbations et nécessitait moinsd’hospitalisations, bien que lesdifférences n’étaient pas significatives

2 5

Martinset al.[38]

RCT BPCO (12) Groupe ELTGOLGroupe témoin : ne fait rienAnalyse de l’effet de l’ELTGOL sur laclairance mucociliaire par scintigraphie

Dès la 20e minute, il y a unedifférence statistiquementsignificative de l’augmentation de laclairance mucociliaire dans le groupeELTGOL. Situation qui perdure jusqu’àla 120e minute

2 5

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; CPT : capacité pulmonaire totale ; CRF : capacité résiduelle fonctionnelle ; DP : drainage de posture ; ELTGOL : expiration lentetotale glotte ouverte en latérocubitus ; Gaw : conductance spécifique ; VIH : human immunodeficiency virus ; NS : non significatif ; Raw : résistance aérienne ; RCT : randomized controlledtrial ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde ; VR : volume résiduel.

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Techniquesm

anuellesde

drainagebronchique

desadultes

etadolescents:

quelniveaude

preuve?

511

Tableau IX Études concernant le drainage autogène (mots clés anglais = autogenic drainage).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

App et al.[39]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(14)

2 séances quotidiennes avec DA etflutter. (2 groupes de patients)(pendant 4 semaines). 1er groupe (1re

séance DA, 2e flutter) — 2e groupel’inverse. 1 semaine d’arrêt puisinversion des séquences dans chaquegroupeMesures : au début et à la fin des4 semaines, la fonction pulmonaire aété mesurée avant et après untraitement de 30 min. Poids dessécrétions recueillies, analyse de lavisco-élasticité

Visco-élastictié desexpectorations : flutter < DA(p < 0,01)

2 4

Giles et al.[10]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(10)

Chaque patient a une séance de DP + Pet DA à un jour séparé, avecrandomisation de l’ordre des séances.Mesures : SpO2, fonction pulmonaire(avant, 15′ et 60′ après traitement),expectorations collectées durant 1 haprès chaque traitement

SpO2 durant DP (de 93,3 ± 0,7 % à91,2 ± 0,8 % ; p < 0,01) et revient àla normale 15′ après. SpO2 avecDA et pendant 1 h après letraitement (94,5 ± 0,7 % vs93,3 ± 0,8 % à l’état de base ;p < 0,01)

2 4

McIlwaineet al.[12]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(36)

Suivi sur 2 ans. Pratique du DP depuisau moins 1 an avant l’étude. GroupeA : DP pendant 1 an puis DA l’annéesuivante. Groupe B : l’inverseMesures : le statut clinique et lafonction pulmonaire (CVF, VEMS, DEM25—75 %) étaient mesurés à 3 moisd’intervalle

Pas de différence significative de lafonction pulmonaire entre les2 techniques sur la 1re année.Préférence des sujets pour ledrainage autogène

2 6

Miller et al.[40]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(18)

Chaque patient étudié sur 2 jours àune semaine d’intervalleSur chaque jour 2 séances (matin,après-midi). Technique A : DA ;technique B/ACBT. Mouvement dumucus quantifié par techniqueradio-aérosol, clairance des voiesaériennes (xénon-133). Recueil dessécrétions expectorées, mesure de lafonction pulmonaire et SaO2

Le DA élimine le mucus + vite quel’ACBT. Les 2 méthodes laventilation. du DEM 25—75 % avecDA, CVF avec ACBT. 4 points dede SpO2 avec ACBT

2 4

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512M

.Cabillic

etal.

Tableau IX (Suite )

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Pryor et al.[41]

RCT Mucoviscidose(75)

Étude sur 1 an. Évaluation destechniques : ACBT, DA, PEP, OPEP.Randomisation pour l’attribution de latechnique. Familiarisation avecopérateur, puis poursuite à domicile(nombre et durée des séancesfonction du patient)Mesures : fonction pulmonaire (VÉMS,CVF. . .), capacité d’exercice (shuttletest), qualité de vie

Pas de différence significative entreles techniques concernant leVÉMS(critère de jugement principal)

2 7

Savci et al.[42]

RCT BPCO (étatstable) (30)

Répartition aléatoire en 2 groupes :groupe DA et groupe ACBT. Séances de20′ par jour, 5 jours par semaine,durant 20 joursMesures : fonction pulmonaire (VEMS,CVF, DEM 25—75 %, DEP), gaz du sangartériel, TD6, dyspnée (échelle deBorg modifiée) avant et après TD6

Amélioration de tous lesparamètres avec le drainageautogèneAmélioration de la CVF, DEP,PaO2 et performance à l’exerciceavec l’ACBTLe DEP est plus avec DA/ACBTainsi que PaO2 et + importante dePaCO2 avec DA

2 4

ACBT : active cycle breathing technique ; BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; CVF : capacité vitale forcée ; DA : drainage autogène ; DEM : débit expiratoire maximum ;DEP : débit expiratoire de pointe ; DP : drainage de posture ; OPEP : Oscillating positive expiratory pressure ; PEP : positive expiratory pressure ; RCT : randomized controlled trial ; TD6 :test de marche de 6 minutes ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde.

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Techniquesm

anuellesde

drainagebronchique

desadultes

etadolescents:

quelniveaude

preuve?

513

Tableau X Études concernant l’active cycle breathing technique (ACBT).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Carr et al.[43]

Same subjectsPre-post-design

Mucoviscidose(20)

ACBT + self percussionMesures : fonction pulmonaire (VEMS,CVF), SaO2, TD6, poids des sécrétions,avis des patients

Il y avait une baissestatistiquement significative deSaO2 entre le début du traitementet durant les self-percussions(p = 0,026). La chute moyenne était2,68 % (SD = 0,839)

3

Cross et al.[44]

RCT BPCO enexacerbationGroupe MCP(261)Groupetémoin (266)

Groupe MCP : Active Cycle ofBreathing Technique (ACBT) Groupetémoin : techniques classiquesMesure du Saint-Georges RespiratoryQuestionnaire (SGRQ), BreathlessnessCough and Sputum Scale (BCSS),EuroQol (EQ-5D) quality of life indexet EuroQol (EQ-5D) quality of lifeindex et la durée d’hospitalisation

Pas de différence statistiquementsignificative pour le Saint-GeorgesRespiratory Questionnaire (SGRQ),Breathlessness Cough and SputumScale (BCSS), EuroQol (EQ-5D)quality of life index et EuroQol(EQ-5D) quality of life index et ladurée d’hospitalisation

1 6

Cecinset al.[45]

Randomisécrossover

DDB (19) ACBT ± tête basseMesures : poids des expectorations àla fin des séances et 30 min après,nombre de toux productive durant letraitement et les 30 min après. CVF etVEMS avant et après traitement.SpO2 durant les séances. EVA pour ladyspnée. Préférence du patient parrapport au traitement

La perception de la dyspnée (EVA)a significativement après untraitement avec inclinaison de latête vers le bas (de 2,3 ± 1,6 à3,3 ± 2 cm ; p = 0,02). 18 sujetspréféraient l’ACBT sans inclinaisonde la tête en bas

2 4

Chathamet al.[46]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(20)

ACBT + DP/résistance inspiratoire à80 % PIMax (RIM)Mesures : expectorations recueilliesdurant et pendant 30 min aprèschaque traitement et pesées.Composition et poids des sécrétionsanalysées

RIM le poids des sécrétions deuxfois. La quantité expectorée étaitplus grande avec RIM

2 5

Eaton et al.[47]

Randomisécrossover

DDB (36) G1 : flutter ; G2 : ACBT ; G3 : ACBT + DPMesures : poids humide des sécrétions,tolérance et acceptabilité, CVF, VEMS,SaO2, dyspnée (Borg)

Total poids des sécrétions pourACBT + DP, 2 fois celui de ACBTseule ou flutter. Les 3 techniquesétaient bien acceptées et tolérées.Préférence : 44 % flutter, 33 %ACBT + DP, 22 % ACBT

2 5

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514M

.Cabillic

etal.

Tableau X (Suite )

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Ince et al.[48]

RCT Sous VNI(insuffisancerespiratoire)(34)

ACBT (IR hypercapniques. Sous VNI)G1 : ACBT + VNI (+ vibrations sisécrétions abondantes)G2 : VNI (groupe témoin)Mesures : longueur de tempsnécessitant une VNI, gaz sanguinsartériels, durée totale de VNI, duréede séjour en soins intensifs

de la PaCO2 dans le groupe ACBT(NS). La durée totale de laventilation a tendance à être pluscourte dans le groupe ACBT (NS).La longueur de temps nécessitantune VNI étaitsignificativement < dans le groupeACBT (5 ± 2,5 jours vs6,7 ± 2,6 jours ; p = 0,03)

2 3

Kellettet al.[49]

Randomisécrossover

DDB (étatstable) (24)

ACBT ; terbutaline + ACBT ;terbutaline + IS + ACBT ;terbutaline + HS + ACBTMesures : poids humide et viscosité dessécrétions, facilité pour expectorer(EVA) et spirométrie (VEMS, CVF)

Poids des expectorations plusélevés après aérosol HS, qu’aérosolIS (p = 0,002). Facilitéd’expectoration plus faible avec leHS qu’avec l’IS (p = 0,0005). de laviscosité des expectorations avecHS

2

Miller et al.[40]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(18)

Chaque patient étudié sur 2 jours àune semaine d’intervalleSur chaque jour 2 séances (matin,après-midi). Technique A : DA ;technique B/ACBT. Mouvement dumucus quantifié par techniqueradio-aérosol, clairance des voiesaériennes (xénon-133). Recueil dessécrétions expectorées, mesure de lafonction pulmonaire et SaO2

Le DA élimine le mucus + vite quel’ACBT. Les 2 méthodes laventilation. du DEM 25—75 % avecDA, CVF avec ACBT. 4 points dede SpO2 avec ACBT

2 4

Pattersonet al.[50]

Randomisécrossover

DDB (20) ACBT/AcapellaMesures avant et après traitement :spirométrie, SpO2, essoufflement,poids des expectorations, nombre detoux et préférence des patients

Pas de différence significative dansle poids des crachats expectorésavec ACBT ou Acapella. Une plusgrande proportion des patients ontpréféré Acapella (14/20)

3 6

Pattersonet al.[51]

Randomisécrossover

DDB (20) G1 : ACBT (+ DP, vibrations)G2 : RIM à 80 % de la PimaxMesures : poids humide desexpectorations, fonction pulmonaire(CVF, VEMS, DEP), Sa02, préférencepatient

Poids des expectorations au courset 30 min post-ACBT (+ DP etvibrations) était significativementplus grand que le poids desexpectorations pendant et 30 minaprès le traitement RIM(différence moyenne : 2,44g [IC95 % 0,43 à 4,45])

2 5

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Techniquesm

anuellesde

drainagebronchique

desadultes

etadolescents:

quelniveaude

preuve?

515

Tableau X (Suite )

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Phillipset al.[52]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(10)

ACBT (+DP)/HFCCMesures : poids de l’expectorationhumide pendant, 15 minutes et24 heures après le traitement ;fonction pulmonaire (CVF, VEMS) ;SaO2

ACBT : poids des expectorationscomparativement à l’HFCC (5,2 g vs1,1 g, p < 0,005, le matin ;4,1 g vs0,7 g, p < 0,01, l’après-midi),Fonction pulmonaire amélioréematin (CVF, VEMS), après-midi(CVF)

3 6

Pryor et al.[41]

RCT Mucoviscidose(75)

Étude sur 1 an. Évaluation destechniques : ACBT, DA, PEP, OPEP.Randomisation pour l’attribution de latechnique. Familiarisation avecopérateur, puis poursuite à domicile(nombre et durée des séancesfonction du patient)Mesures : fonction pulmonaire (VEMS,CVF. . .), capacité d’exercice (shuttletest), qualité de vie

Pas de différence significative entreles techniques concernant leVEMS(critère de jugement principal)

2 7

Savci et al.[42]

RCT BPCO (étatstable) (30)

Répartition aléatoire en 2 groupes :groupe DA et groupe ACBT. Séances de20′ par jour, 5 jours par semaine,durant 20 joursMesures : fonction pulmonaire (VEMS,CVF, DEM 25—75 %, DEP), gaz du sangartériel, TD6, dyspnée (échelle deBorg modifiée) avant et après TD6

Amélioration de tous lesparamètres avec le drainageautogèneAmélioration de la CVF, DEP,PaO2 et performance à l’exerciceavec l’ACBTLe DEP est plus avec DA/ACBTainsi que PaO2 et + importante dePaCO2 avec DA

2 4

Syed et al.[53]

Randomisécrossover

DDB (35) ACBT/CPTMesures : fonction pulmonaire, poidshumide et volume des expectorationset EVA pour le confort des techniques

Majorité des patients signalant unconfort dans l’accomplissement del’ACBT (EVA). Pas de différencepour le poids et volume descrachats après thérapiesconventionnelles et ACBT

2 4

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516M

.Cabillic

etal.

Tableau X (Suite )

Étude Type Population (n) Intervention et critères d’évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Thompsonet al.[54]

Randomisécrossover

DDB (phasestable) (17)

ACBT (+DP)/FlutterMesures : poids humide desexpectorations, durée de laphysiothérapie. Le DEP, CVF, VEMS, ladyspnée (échelle de BORG) avant etaprès chaque séance dephysiothérapie. Préférence despatients par rapport aux techniques

Pas de différences significativesentre les 2 techniques. Les patientspréféraient le flutter (11/17) àl’ACBT pour une utilisation enroutine

2 3

White et al.[55]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(15)

ACBT + DP ± expansions. ThoraciquesMesures : spirométrie (VEMS, CVF,VEMS/CVF, DEM 25—75 %), poidshumide des expectorations, SpO2

Pas de différence significativetrouvée entre les traitements (avecou sans expansion thoracique)

3 4

Williamset al.[56]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(15)

ACBT ± physiothérapeuteMesures : fonction pulmonaire,calorimétrie indirecte et oxymétrie

Améliorations significative de lafonction pulmonaire 24 heuressuivant l’ACBT assistée par lethérapeute. de l’obstruction desvoies aériennes après l’ACBTassistée par le thérapeute

2 4

ACBT : active cycle breathing technique ; BCSS : breathlessness cough and sputum scale ; CPT : chest physiotherapy ; RCT : randomized controlled trial ; CV : capacité vitale ; CVF :capacité vitale forcée ; DA : drainage autogène ; DDB : dilatation des bronches ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire de pointe ; DP : drainage postural ; EVA : échellevisuelle analogique ; HFCC : high-frequency chest compression ; HS : soluté hypertonique ; IR : insuffisance respiratoire ; IS : soluté isotonique ; MCP : manual chest physiotherapy ; NS : nonsignificatif ; OPEP : Oscillating positive expiratory pressure ; PEP : positive expiratory pressure ; PIMax : pression inspiratoire maximale ; RCT : randomized controlled trial ; RIM : résistiveinspiratory manoeuvres ; SGRQ : Saint-Georges Respiratory Questionnaire ; TD6 : test de marche de 6 minutes ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde ; VNI : ventilation non-invasive.L’article de Lewis [57] cite le travail de Milne SM et al. publié dans le South Afr J Physiother en 2004 (60 : 3—6). Cet article a une note dans PEDro de 4. N’ayant pas retrouvé le texteprinceps, nous ne l’avons pas inclu dans notre tableau.

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t adolescents : quel niveau de preuve ? 517

Tableau XI Les différentes techniques utilisées gra-duées selon les grades des evidence based medicine.

Nom destechniques

Propositions 2014

Fluxexpiratoirecontrôlé

Toux dirigée Oui (niv C)

Augmentation duflux expiratoire

Oui (niv C)

Accélération duflux expiratoireTechniqued’expirationforcée (TEF)

Oui (niv C)

ELTGOL Oui (niv B)Drainageautogène

Oui (niv B)

Pressionthoracique

Non évaluée dansce travail

ACBT Oui (niv B)Ondes de choc Vibrations

manuellesEfficacitéaléatoire (niv C)

Percussions(clapping)

Non (niv B)

Gravité Posture dedéclive

Non (niv C)

Posture de Oui (niv B)

A

TAO

M

RN

C

Déclaration d’intérêts

© 2018 Elsevier Masson SAS.

Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes e

comparable aux autres thérapies concernant la fonctionpulmonaire, le poids des expectorations, la saturation enO2 et le nombre d’exacerbations pulmonaires. Des études àlong terme étaient suggérées avec des critères d’évaluationtels que la qualité de vie et la préférence des patients[64].

McKoy et al. [65], dans une analyse de la CochraneLibrary publiée en 2012 ont conclu de la même manière.Les auteurs avaient retenu 5 études, avec 5 comparateursdifférents (préférence du patient, la fonction pulmonaire,le poids des expectorations, la saturation en oxygène et lenombre d’exacerbations pulmonaires) et ont constaté quel’ACBT était comparable aux autres thérapies.

L’objectif du travail de la Cochrane Library réalisé parWarnock en 2013 [66] était de déterminer l’efficacité de lakinésithérapie respiratoire par rapport à l’absence de trai-tement ou de la toux spontanée seule sur l’amélioration dela clairance du mucus dans la mucoviscidose. Les résultatsde cette analyse montrent que les techniques de désencom-brement des voies respiratoires ont des effets à court termesur l’augmentation du transport de mucus. Aucune preuven’a été trouvée pour tirer des conclusions concernant leseffets à long terme. La place de l’ACBT semble incontes-table dans le drainage bronchique avec un bon niveau depreuve (recommandation de grade B).

Synthèse des recommandations

Nous proposons en guise d’adaptation des dernièresrecommandations, en gardant l’arbre de répartition destechniques de la conférence de consensus de 1994 basé sur lemécanisme physique en cause, une synthèse dans le TableauXI.

Conclusion — Perspectives

Ce travail souligne l’insuffisance des données scientifiquesvalables et les difficultés pour pouvoir déterminer lesniveaux de preuve des techniques de désencombrementmanuel. Celles-ci ont été évaluées principalement avec despatients porteurs de pathologies sécrétrices (mucoviscidose,DDB, BPCO. . .). Il permet aussi de montrer les limites des cri-tères d’évaluation permettant de mesurer la présence d’unencombrement et donc l’efficacité du désencombrement.

Le tableau synthétique classant les techniques de désen-combrement bronchique en fonction de leur mécanismephysique, élaboré lors de la conférence de consensus de1994, semble être un axe intéressant pour leur évaluation,permettant de regrouper les techniques ayant des méca-nismes d’action identiques.

L’évaluation de l’efficacité des techniques utilisées avaitdéjà fait partie des interrogations et recherches d’un pion-nier de la kinésithérapie respiratoire, Henri Fouré [67].

Au vu des résultats de cette revue systématique, il appa-raît que seul l’ELTGOL, le drainage autogène et l’ACBT (DP ?)reposent sur un niveau de preuve B. Toutes les autres tech-

niques présentent un niveau de preuve inférieur. De plus, lamajorité des études reposent sur des faibles échantillons etcomportent des limitations méthodologiques.

Lr

Tous droits réservés. - Document téléchargé le 09/10/2018 par Société de Pneumologie de Langu

drainage

nnexe 1. Grille de synthèse.

itre du travailuteur/Revue/Année/Volume/Pagesbjectif de l’étude

Type d’étudePopulation

éthodologieAnalyse statis-tique/SignificationcliniqueVariables prisesen compteDéroulement del’étudeCritères dejugement

ésultatsiveau depreuve/NotePEDro

onclusion

es auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

e Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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5

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18

éférences

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