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LES DAVIDS 1 LE JOURNAL JUIN 2016 COMMENT UN DÉSIR DE TERRE, DEVIENT UN PROJET. LA TERRE SE RÉVEILLE… Au départ, une terre, une conversion bio, une vigne, retour aux sources POLYCULTURE, VITICULTURE, ART DE VIVRE ET PARTAGE Il est des lieux comme il est des gens. Certains vous surprennent tandis que d’autres vous lassent, sans même que l’on sache pourquoi. S’établir en Lu- beron c’était se faire la promesse de s’entourer de ce que la vie et la nature ont de mieux à partager, de préférence entre amis. Cet art de vivre aux portes de la Provence, en altitude modérée – entre 350 m et 780 m – est un gage de qualité dont les surprises n’ont de cesse de se renouveler. Encore faut-il aller à sa rencontre. Parfois rustique et même rude, sa terre demande à être travaillée pour livrer le meilleur d’elle-même. Le dialogue avec cette terre du Vaucluse nous l’avons voulu bienveillant, biolo- gique et naturel et dix ans plus tard, nous en sommes bien récompensés. Quand en 2000 les Davids deviennent la concrétisation d’un rêve de terre, d’un besoin d’ancrage et de retour aux sources, c’est aussi le projet d’une terre de viticulture et de polyculture biolo- gique aux confins des monts du Lube- ron qui prend naissance. L’herbe y est rase, les terres vastes, de-ci de-là un arbrisseau a échappé aux chèvres et aux moutons. Mais le vallon est doux, l’eau en son centre scintille comme une promesse d’abondance et si les ruisseaux n’y coulent plus à torrent on y sent la richesse des alluvions, les promesses d’une terre préservée. La bâtisse est belle, simple et solide, protégée du soleil par quatre platanes centenaires. Quelques moulures et plâtres témoignent de ses nobles ori- gines et lui confèrent la sérénité des grandes dames. Les vues sont im- menses. Très vite la durabilité et le respect de la biodiversité deviennent une priorité : nourrir cette terre qui nous nourrit, planter des haies entre les parcelles, récolter l’eau et l’utiliser avec parcimonie, travailler la terre en polyculture pour privilégier les cir- cuits courts, réintroduire des variétés anciennes dans les vergers, aimer la nature et la respecter. Et y planter la vigne… Sophie Le Clercq, fille d’épiciers et petite fille d’entrepreneurs a réuni les deux métiers familiaux aux Davids. Belge d’origine, elle poursuit en son pays de nombreux projets immo- biliers tant en développe- ment qu’en réhabilitation de biens. Le Luberon est sa terre de prédilection où elle se ressource et où son dynamisme trouve sa pleine mesure. Les Davids en sont le parfait reflet. LES DAVIDS

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Comment un désir de terre, devient un projet. La terre se réveiLLe…

Au départ, une terre, une conversion bio, une vigne, retour aux sources

Polyculture, viticulture,art de vivreet PartageIl est des lieux comme il est des gens. Certains vous surprennent tandis que d’autres vous lassent, sans même que l’on sache pourquoi. S’établir en Lu-beron c’était se faire la promesse de s’entourer de ce que la vie et la nature ont de mieux à partager, de préférence entre amis. Cet art de vivre aux portes de la Provence, en altitude modérée – entre 350 m et 780 m – est un gage de qualité dont les surprises n’ont de cesse de se renouveler. Encore faut-il aller à sa rencontre. Parfois rustique et même rude, sa terre demande à être travaillée pour livrer le meilleur d’elle-même. Le dialogue avec cette terre du Vaucluse nous l’avons voulu bienveillant, biolo-gique et naturel et dix ans plus tard, nous en sommes bien récompensés.

Quand en 2000 les Davids deviennent la concrétisation d’un rêve de terre, d’un besoin d’ancrage et de retour aux sources, c’est aussi le projet d’une terre de viticulture et de polyculture biolo-gique aux confins des monts du Lube-ron qui prend naissance. L’herbe y est rase, les terres vastes, de-ci de-là un arbrisseau a échappé aux chèvres et aux moutons. Mais le vallon est doux, l’eau en son centre scintille comme une promesse d’abondance et si les ruisseaux n’y coulent plus à torrent on y sent la richesse des alluvions, les promesses d’une terre préservée. La bâtisse est belle, simple et solide,

protégée du soleil par quatre platanes centenaires. Quelques moulures et plâtres témoignent de ses nobles ori-gines et lui confèrent la sérénité des grandes dames. Les vues sont im-menses. Très vite la durabilité et le respect de la biodiversité deviennent une priorité : nourrir cette terre qui nous nourrit, planter des haies entre les parcelles, récolter l’eau et l’utiliser avec parcimonie, travailler la terre en polyculture pour privilégier les cir-cuits courts, réintroduire des variétés anciennes dans les vergers, aimer la nature et la respecter. Et y planter la vigne…

Sophie Le Clercq, fille d’épiciers et petite fille d’entrepreneurs a réuni les deux métiers familiaux aux Davids. Belge d’origine, elle poursuit en son pays de nombreux projets immo-biliers tant en développe-ment qu’en réhabilitation de biens. Le Luberon est sa terre de prédilection où elle se ressource et où son dynamisme trouve sa pleine mesure. Les Davids en sont le parfait reflet.

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Viens est un village médiéval perché à l’intérieur du périmètre du Parc Na-turel Régional du Luberon. Au pied de sa tour, à la sortie du village en direc-tion de Simiane-la-Rotonde, il est bon de s’arrêter sur la terrasse aménagée pour profiter du point de vue magni-fique sur les premiers contreforts des Alpes, par-dessus la Montagne de Lure et les gorges d’Oppedette. Un peu à leur gauche, les terres des Davids et Treimars semblent une oasis dans une mer de forêts, dessinant la feuille d’un

Les Davids ou Sinety ? Deux noms, un même lieu : sur la carte de Cassi-ni, établie entre 1756 et 1789, une petite maison, et à côté, ce nom : « Les Davids ». Quelque quarante ans plus tard, le Cadastre napoléonien ne mentionne plus Les Davids, mais bien Sinety, sans autres précisions…

trèfle doucement abandonné sur la col-line. La nature a soigné cette terre, lui procurant alluvions, eau et bonne ex-position. Ce n’est donc pas un hasard si dès le XVIe siècle il est fait mention du domaine. L’histoire d’une famille noble, d’origine italienne, implantée en pays d’Apt depuis le XV e siècle, les Sinety, y croise sans doute l’histoire de Vaudois « les David, arrivés dans la région au milieu du XVI e siècle venant du Gapençais. Ils étaient sans doute Vaudois avant que d’être protestants,

comme une grosse partie des popula-tions d’Oppedette, de Gignac, et une minorité de la population de Viens. Ils se sont ralliés à l’Église lors de la ré-vocation de l’Édit de Nantes. » 1 Sans doute y cultivaient-ils déjà la vigne et les amandiers – comme en témoigne une description du cadastre de 1687 –, pour le compte des Sinety dont l’ori-gine remonterait à Serge Sinetti, « com-mandant d’une bande d’Italiens », qui s’installe à Apt en 1442, sous la pro-tection du roi René. Son arrière-ar-rière-petit-fils, François Sinety, écuyer, est ‘seigneur de Tregmas’ (Treimars). « En deux siècles, de 1522 à 1766, les Sinety occupent dix-sept fois la charge de premier consul d’Apt, ce qui marque l’excellence de leur implantation dans la cité et leur degré de notabilité ». 2 Cinq générations d’écuyers plus tard, sa descendante Anne Marthe épouse en 1770 Joseph Morard dont la fille vend le domaine en 1857 à Maurice Richaud qui divise entre ses deux fils, en 1896 « un domaine rural situé dans le territoire de la commune de Viens à Sinety, quartier de Treimars, dit les Davids… ». 3 Voici les deux noms fu-sionnés… Les descendants de Maurice Richaud vendent les terres à Marcel Roux aux héritiers de qui André et Ma-lou Roux rachètent le domaine en 1970 pour y élever brebis et agneaux. 4

Le domaine hier.Les Davids, un patronyme ancré dans l’histoire locale

Le Saviez-vouS ?Les vaudois sont des disciples de Pierre valdo, riche marchand lyonnais du Xiie siècle, outré de la ma-gnificence du clergé, qui donna ses biens et partit prêcher les Évangiles dans le Midi, les alpes, l’italie.

—1 Alais Servel, mail à Stéphane Malandrin2 Alain Servel (2009) Histoire de la notabi-

lité en pays d’Apt aux XVIe et XVIIe siècle, Editions l’Harmattan

3 Acte de donation de Maurice Richaud à ses enfants, 4 novembre 1896.

4 En 2010, à la demande des propriétaires, Stéphane Malandrin, auteur de littérature jeunesse, scénariste et réalisateur français entreprend une recherche sur l’origine des Davids. Le présent texte est largement inspiré du fruit de ces recherches qu’il publie cette année-là dans le premier journal des Davids.

Fig. 1 — Cadastre napoléonien,plans parcellaires communaux, ca 1812.Fig. 2 — Mariage aux Davids,ca 1920.Fig. 3 — andré Roux, ca 1980.

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Faites chez nous l’expérience de

la diversité – des saveurs, des

couleurs, des lumières, des pay-

sages – comme seul le Luberon

l’offre dans son authenticité loin

des clichés provençaux.

Chaque saison dévoile un ca-

ractère unique qui renouvelle la

passion que l’on éprouve pour ce

territoire hors du commun.

À la découverte de l’architecture de pierre sèche u n e s u p e r b e r a n d o n n é e s u r l e p l at e a u d u C o n ta d o u r

Uneexpériencesensible

Chênes verts et blancs, buis, pins d’Alep, genévrier, euphorbe, chèvre-feuilles d’Étrurie, le plus beau et le plus odorant des chèvrefeuilles na-turels, cistes, thym et romarin, tant d’espèces dont le seul nom évoque les senteurs merveilleuses de la Provence profonde et préservée. Au cœur de ces chênaies et garrigues, les oiseaux

C’est au-dessus de Banon, célèbre pour son fromage inimitable et sa grande librairie, Le Bleuet, que se situe le Contadour. On y trouve les ruines de Redortiers, un village perché sur un épe-ron rocheux qui comptait environ 500 habitants au milieu du XIXe siècle. Comme en d’autres lieux, la révolution industrielle sonna le glas de l’agglomération qui déclina dans la seconde moitié du XIXe siècle, lentement abandonnée par les habitants. Le dernier Redor-tièrin y mourut en 1918. Le village désert fut livré à la végétation et le bourg d’aujourd’hui s’est déplacé dans la vallée. C’est ce village abandonné qui inspire Jean Giono lorsqu’il écrit Regain en 1929 .En 1935, Jean Giono emmène un groupe d’amateurs sur les lieux qui l’ont inspiré. Au cours de cette randonnée, il se blesse et le groupe est immobilisé au Contadour. Ils choisissent d’un commun accord de rester au hameau. Pendant plusieurs jours, le groupe se ressource, « philosophe » aussi. Fascinés également par l’en-droit, ils décident d’acheter un vieux moulin qu’ils vont retaper, pour pouvoir se réunir à l’avenir et retrouver ce bonheur qu’ils viennent de connaître. Les « Rencontres du Contadour » sont nées. Les « Contadouriens » se retrouveront désormais chaque année, à Pâques et en septembre, de 1935 à 1939. Ces Rencontres marque-ront une partie de la vie et l’œuvre de l’écrivain.

méditerranéens voisinent avec des es-pèces plus montagnardes. Un couple d’aigles de Bonelli a élu résidence dans le massif forestier tout comme le hibou grand-duc. Le Parc Régional du Luberon, lieu d’une exceptionnelle bio-diversité, couvre 14.500 hectares que se partagent de vastes chênaies, des garrigues et des terres de cultures tra-ditionnelles comme la lavande, l’olivier et la vigne. Les magnifiques pelouses des crêtes accueillent depuis toujours chèvres et moutons. Au détour des chemins se rencontrent fréquemment chevreuils, cerfs ou sangliers, et le pro-meneur doit prendre garde à ne pas surprendre la vipère aspic ou autres couleuvres.

Posé au milieu de majestueux pay-sages sauvages – plateau vallonné à perte de vue, planté de pins, sa-pins et chênes verts –, le plateau du Contadour offre de splendides et fa-ciles randonnées à la découverte des Bergeries de pierre sèche.Traditionnellement lieu de rassem-blement où l’on comptait les moutons avant la transhumance (d’où le nom de ‘contadour’) cet immense territoire pastoral permet encore d’y perpétuer l’élevage de moutons et il n’est pas rare d’y croiser d’immenses troupeaux paisibles. En continuant la route de Redortiers jusqu’à ‘Tinette’, on atteint

le plateau des Fraches, où d’anciennes bergeries et cabanes en pierres sèches (bories) témoignent de l’ingéniosité et du savoir-faire des bergers. Le Jas des Terres du Roux en est un magnifique exemple. Le jas est le lieu où le troupeau se ‘jasse’, donc se couche. Utilisant des matériaux trouvés sur place, la technique de construction est très rigoureuse : chaque pierre doit s’imbriquer au mieux parmi ses voisines, sans faux appui. Les murs et les voûtes doivent équilibrer les pous-sées des masses considérables de matériaux.

L’HoMMe qui PLantait DeS aRBReS – Jean Giono, 1953il s’agit de l’histoire du berger elzéard Bouffier, faussement authentique, qui fait revivre sa région, en Haute Provence, entre 1913 et 1947, en y plantant des arbres par milliers.Cette nouvelle est aujourd’hui un manifeste de la cause écologiste aux nombreux messages : écologiques, humanistes et même politiques. L’histoire d’elzéard Bouffier est en effet considérée comme une parabole de l’action positive de l’homme sur son milieu et de l’harmonie qui peut s’ensuivre.

Gallimard Jeunesse - Folio Cade t6 4 p a G e s – 9 7 8 - 2 0 7 0 6 6 2 0 8 1

redortiers le contadour

« un grand taPis magique, susPendu dans les étoiles et au bout, là-bas, le ventoux dort comme une tortue bleue avec la tête dans le sable. » jean giono

Faune et Flore d’une richesse excePtionnelle

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Quinze années ont passé, le joli vallon, si bien visible en contrebas de la route d’Apt à Simiane s’est sculpté de vergers, champs et vignes. On devine le long des anciens chemins qui ser-pentent les murs de restanques séculaires sur lesquels les chênes verts apportaient une ombre salvatrice au voyageur estival. Protégé par sa forme de cuvette et par ses coteaux boisés de la contamination des maladies, le domaine des Davids bénéficie d’un microclimat propice à une polyculture biolo-gique de qualité, dans un climat sous double influence : alpin et mé-diterranéen. Son sol argilo-calcaire est riche en magnésium. Les Da-vids ce sont quatorze hectares de vignes (dont six en produc-tion), six de vergers (pêches, abricots, pommes, poires, coings, figues, cerises et prunes), un et demi de maraîchages, des truffières, des aman-diers et des oliviers, du petit épeautre de Haute Provence, des pois chiches, mais aussi des prai-ries, des bois, et des ravins. Partout des haies champêtres où abondent cognassiers, aubé-pines, cornouillers et chênes verts accueillent une faune sauvage diversifiée qui garantit la présence permanente d’auxiliaires des cultures

Faire donner à toutes les parcelles du domaine le meilleur d’elles-mêmes grâce à des personnes qui font de même, chacune à sa place : c’est un peu le credo actuel de Yannick Mau-petit, régisseur du domaine des Davids. « Ici, en accord avec les propriétaires, on a toujours misé sur la qualité et la diversité des cultures. Les Davids, c’est une cuvette millénaire de 120 hectares en totale autonomie, dont la biodiversi-té aujourd’hui retrouvée protège natu-rellement la vigne contre les maladies

qui ravagent ailleurs le vignoble (black rot et flavescence dorée). Les levures naturelles contenues dans le sol des Davids proviennent des arbres fruitiers, des cultures maraîchères, des moutons qui paissent, des chênes truffiers. Ce savant dosage apporte un équilibre unique. Et même si, aujourd’hui, on augmente la part de la vigne au détri-ment des céréales, du petit épeautre, des pois chiches ou des lentilles, on reste relativement à l’abri », nous ex-plique-t-il.

La saison préférée de Yannick ? Le printemps, ce moment où l’on voit éclore les bourgeons de l’année et où, parallèlement, on met en bouteille la production de la précédente. « Ici, les vendanges commencent relativement tard, vu la localisation du domaine et son altitude. On va au maximum de la maturité et on vendange tout à la main. À part les blancs et les rosés, on ne commence pas avant octobre. Jusqu’au mois de décembre, on a des cuves qui sont en fermentation. »

et favorisent l’activité des pollinisateurs. Elles délimitent les parcelles, protègent les récoltes du vent et sculptent le paysage. Au creux du domaine, sur la trace de l’ancien ruisseau nom-mé Treimars, trois étangs récoltent les eaux de ruissellement grâce aux fossés végétalisés. La source sauvage de Trémolière alimente par une canalisation, depuis cinq cents ans, l’ancien la-voir qui borde la cour des Davids. Son trop-plein

se déverse dans le fos-sé qui mène à la pre-mière retenue d’eau. Un maillage d’arrosage par gouttes à gouttes apporte l’eau là où elle est nécessaire. Au centre du domaine, les anciennes étables abritent aujourd’hui les hangars, le chai, les stocks, et le magasin

depuis lequel on aperçoit Gilles et son équipe transformer le surplus des récoltes dans l’atelier artisanal de conserverie. Des carrés de potager didactique au voisinage du magasin rassemblent toutes les variétés d’aromatiques et de légumes. Tous ces aménagements ont construit le do-maine, dans le respect et pour la biodiversité. Il s’en nourrit et la nourrit. Il témoigne aujourd’hui de ce que la polyculture est essentielle à l’agri-culture biologique…

Polyculturebiologique

YanniCk MauPetit est depuis dix ans le régisseur principal du domaine des Davids. Si sa passion, c’est la terre, il est convaincu que sans une équipe de femmes et d’hommes prêts à la travailler au quotidien en toute saison et par tout temps, on n’arrive à rien. au bout de dix cycles saisonniers, à force et de rééquilibrages, l’équipe qui l’entoure lui semble fin prête.

Le domaine aujourd’hui.En dix ans, une exploitationparvenue à maturité

« mon truc, c’est la terre. mais Pour la travailler, il Faut d’abord motiver

les hommes qui s’en occuPent ! »

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Alain Narjoux détaille ‘son’ pré carré : sur le versant vers les Treimars, le sol est plus sablonneux. Plus bas, il est plus argileux, plus productif, plus adapté à la syrah et au vin primeur. On y bascule souvent en rosé car la terre est plus profonde. Dans le trou près de l’étang, on récolte les Dernières Terres (syrah). Il s’agit de parcelles plantées entre 2005 et 2006 sur un sol humide et caillouteux qui permet d’obtenir des rendements de 40 à 45 hectolitres à l’hectare.

En remontant sur l’autre versant, on tombe sur un sol argilo-calcaire de type bourguignon : on est proche de ce qu’on trouve du côté de Puligny- Montrachet ou Meursault, excusez du peu. Les Davids y ont planté un hectare de Viognier sur un sol empli de silex pointus et assez pauvre en terre ; la vigne, combattante, s’y fraie un chemin plus difficile. On y tombe à 30-35 hectolitres à l’hectare, mais on y tire la quintessence du domaine et la récolte y est très précoce. « Ces plan-

tations-là sont beaucoup plus jeunes : cette année, on pourra commercialiser pour la première fois une appellation propre, 100 % Viognier, sous le nom de L’Argentière. On vient de le mettre en bouteille, il a besoin d’un bon mois de repos après avoir été secoué et oxy-géné. Mais c’est un vin un peu exalté qu’il est préférable de déguster un peu fatigué, au repos à 8° au frigo, sinon il est paraîtra maquillé… », explique Alain Narjoux, en attendant impatiemment le nouveau chai, promis pour 2018.

quand il parle de la terre et du vin, on boit les mots d’aLain naRjouX, vigne-ron aux Davids.il sélectionne les cépages et coordonne le travail de la vigne jusqu’à la mise en cave, avec le souci de transmettre son expertise et son respect du vin aux équipes en place. alain compare la vigne à une liane qui s’adapte à tous les sols si on en prend solidement soin.

LE VIGNOBLE« du choix des cePs

à la mise en cave, tout est écrit dans le sol. »

« les davids disPosent d’un suPerbe biotoPe. selon ses versants,

il Permet une culture variée de céPages. »

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Les Dernières Terres

Les Dernières Terres L’ArgentièreTrèmolière

Du nom du magnifique ravin qui borde les Davids, où se mêlent en strate des argiles et ocres profonds, cette cuvée 100 % Viognier, vendangée et triée à la main, élevée en barrique pendant six mois donne une cuvée où la puissance du cépage explose en bouche et recommande une température de service de 10° à 12°.

Cette cuvée 100 % Syrah, vendangée et triée à la main, est issue d’un assemblage élevé dans nos chais durant douze mois en futs et demi-muids. Les Dernières Terres car les vignes des Davids sont situées aux confins du Vaucluse, à la limite des Alpes de Haute Provence, à 600 m d’altitude.

Trémolière, lieu ancestral au levant du Domaine où jaillit la source qui pour partie alimente l’étang, donne son nom à cette cuvée de l’année, 100 % Syrah, vinifiée de façon à en extraire les fruits. Sa richesse autorise de le boire un peu frappé, pour ceux qui le souhaiteraient. Un vin souple au plaisir immédiat.

Le rose profond de ce rosé est la marque de la Syrah. Les raisins de nos plus jeunes parcelles sont soigneusement sélectionnés et vendangés à la main. Ce vin a fermenté pendant six semaines, lentement, à basse température afin d’en extraire la quintessence des arômes. Notr

e gam

me d

e viN

sLe merlot, un cépage rouge, de couleur sombre et dense, aux arômes de fruits rouges et noirs, se transforme au cours de son vieil-lissement pour laisser place à des notes de pruneaux, de sous-bois, d’épices. Il est souple en bouche.

Le caladoc donne un vin de garde très corsé et typé, rond, chaleu-reux, avec une couleur intense et une structure tannique très intéres-sante, à la fois souple et fine. Il per-met également d’obtenir des vins rosés, fruités et équilibrés.

Le raisin doré du chardonnay donne de grands vins blancs aux arômes variés aux notes d’agrumes, de fruits secs ou de brioche. Selon son origine de production et sa vinifica-tion, ce sont des vins qui peuvent se conserver quelques années.

Le cinsault est un vieux cépage noir à jus blanc, probablement ori-ginaire de la Provence. Le cinsault entre dans l’élaboration des Châ-teauneuf du Pape… en vins rouges, aux arômes de fruits rouges, de fruits secs et de fleurs blanches.

merlotLe viognier, un cépage ancien, donne un vin blanc d’excellente qualité et d’une très grande finesse. Très parfumé, le vin est extraordi-nairement gras et souple, presque onctueux. Par ailleurs, il est parti-culièrement riche en arôme.

viogNierLa syrah produit des vins rouges de couleur soutenue, avec une com-plexité aromatique fruitée, épicée et des tannins qui structurent l’en-semble, plutôt charpentés. La syrah fait également des vins rosés sur le fruit, d’une belle finesse.

syrah CiNsault

CaladoC ChardoNNayLe vin issu de la Roussanne est d’une qualité extraordinaire. Il s’en dégage un arôme délicat rappelant le café, le chèvrefeuille et la pivoine. Il s’améliore encore en vieillissant. Il fait partie de l’assemblage des Châteauneuf-du-Pape.

roussaNNeLe marselan est un cépage noir issu d’un croisement entre le ca-bernet-sauvignon et le grenache noir aux baies, généralement ar-rondies et peu juteuses .Il donne un vin rouge bien concentré avec des arômes d’épices et de fruits.

marselaN

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de la vigne au vinLe domaine les Davids est implanté sur un terroir rare et préservé. Le vignoble, patiemment vendangé à la main, est situé à 580 mètres d’altitude et blotti dans un vallon aux confins du ventoux et des Monts de vaucluse. il est volontairement conduit en poly-culture biologique, gage de la sauvegarde de la biodiversité et de la présence, sur le raisin et dans le chai, de levures naturelles dont la qualité assure la parfaite fermentation. Ces qualités combinées, tant humaines que naturelles, permettent de produire d’année en année et en quantité raisonnée des vins d’exception.

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taille humaineDepuis dix ans, le domaine des Davids n’a cessé de miser sur le temps et l’espace à taille humaine. C’est le rythme de la terre qui dicte à ceux qui la travaillent ce qu’elle produit. Ou pas, d’ailleurs. C’est cette production saisonnière qui dicte à la cuisine et au magasin local ce qui sera dans l’étal, l’as-siette ou le bocal. Ce dernier, avec la conservation sèche ou l’embouteillage, est la seule concession à taille humaine que les propriétaires du domaine ont acceptée pour conserver le fruit des saisons d’une année à l’autre. Et si le maraîchage est aujourd’hui surtout axé sur les légumes d’été (aubergines, poivrons, tomates), on est aussi planté dans un terroir un peu spécial, où la terre reste froide, propice à la culture de la salade.Quant à l’espace, il se veut résolument court, tant pour les déplacements de ceux qui travaillent la terre que pour la distribution des produits au magasin, dans les hameaux de vacances ou sur les marchés locaux.

haies champêtresAux Davids, depuis dix ans, on retisse le biotope, en érigeant la polyculture en mètre étalon. Tout ce qui protège de l’éro-sion du vent et de la pluie, tout ce qui peut fixer la terre, la faune et les levures naturelles qui protègent la vigne de ses ennemis mortels sont bienvenus.

irrigation naturelleDe même, tout ce qui peut retenir cette eau de source si pré-cieuse, vitale aux cultures maraîchères, est précieux. D’où la création progressive et la gestion parcimonieuse des étangs en cascade qui rythment aujourd’hui le paysage du domaine. Le dernier en date vient de voir le jour et se remplit lente-ment. Depuis la source haut perchée du côté des Treimars jusqu’aux limites inférieures de la propriété, cette eau assure aujourd’hui la pérennité des cultures du domaine avec une mécanisation réduite au minimum.

vergersSi la diversité des fruitiers (abricots, pêches, poires, coings, pommes, cerises, figues, olives) plantés sur l’ensemble du domaine au fil des ans contribue à la variété des confitures et des gelées présentées dans les rayons du magasin, celle-ci participe également à l’équilibre naturel du biotope local. « Sans encore parler de permaculture, on peut vraiment af-firmer que la multiplication des espèces cultivées aux Davids offre au domaine une auto-protection savamment équilibrée, notamment en matière de levures naturelles entourant les hectares de vigne », résume Laurent Bouvier, le maraîcher.

Favoriser la biodiversité

« la Polyculture est devenue ici une évidence

naturelle qui Passe Par nos mains tous

les jours. »

vingt ans de maraîchage, de jardinage bio et d’architecture paysagère au compteur, ça nourrit un homme autant que son âme. aujourd’hui, LauRent BouvieR peut dire que la terre du Lube-ron n’a plus de secret pour ses mains. C’est sur le tas qu’il a commencé par se spécialiser dans les plantes et les légumes anciens, produisant des graines rustiques à Saignon tout en fournissant le restaurant d’alain Ducasse à Mou-tiers-Saint-Marie. avant de tomber dans la cuvette des Davids, il a cultivé les jardins des environs, dont celui de la Maison du Luc. Le monde est petit…À présent, il pilote le ma-raîchage du domaine avec David Ladu et enrichit le petit potager du magasin en condiments et aromates prêts à parfumer les plats maison.

les maraÎchers

DaviD LaDu, maraîcher et guitariste du groupe les Free Beans. Spécialisé dans l’élevage et le travail du fromage, il est arrivé au domaine il y a un an pour diversifier ses connais-sances de la terre.

Le Saviez-vouS ?L’agRiCuLtuRe BioLa France, avec 5% de surfaces agricoles soit 1,3 million d’hectares cultivés en bio, a dépassé l’allemagne et est le 3e pays bio d’europe après l’espagne et l’italie. entre 2005 et 2015, la production a pratiquement triplé. en 2015, 65% des Français consomment régulière-ment bio (+25% en 10 ans).

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la truffe, l’hiver en provenceLa Provence, produit 80% de la truffe française. La saison des truffes – “rabasses” en proven-çal –, s’ouvre début décembre et s’étend jusqu’à mars. La truffe est un champignon hypogé (vi-vant sous terre), mycorhizé (qui a besoin d’un arbre hôte, chênes verts ou blancs) et sapro-phyte (qui se nourrit de végétaux en décomposi-tion), irrégulièrement rond, de la taille d’une noix jusqu’à celle d’un gros poing. On utilise le chien,

qui doit être dressé et présente l’avantage de posséder un flair qui lui permet de sentir la truffe à plusieurs mètres de distance. En fin limier, il gratte un peu la terre et laisse à son maître le soin de la sortir à l’aide d’un petit piolet. Rien n’est plus merveilleux que cet instant ma-gique et celui-ci mérite de longues promenades à rabasser sous le soleil hivernal.

l’équipe d’arboriculture et de viticulture

oLivieR FenaRD, bûcheron et arboriculteur, est un Parisien ‘échoué’ à Banon depuis 1979. il aime particulièrement le travail de la vigne au printemps, quand tout est vert tendre à l’œil et au toucher.

iRiS CoMtat a débuté par la taille des arbres il y a trois ans.elle apprécie l’automne, la récolte des pommes et la vini-fication, mais aussi cette terre argileuse, lourde et collante, qu’il faut alléger de ses mains.

RaFaËL WiCaRt est mécani-cien de formation. S’il entretien les engins agricoles du domaine il aime participer à toutes les étapes de production : de la plantation à la récolte sans oublier les vendanges.

SeBaStien BeSSonnieR aime l’humour de David Ledu, le maraîcher au quotidien, et la diversité des tâches ainsi que la beauté du lieu. Son rôle est de dynamiser les plantes et les énergies des gens.

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CôTé CUISINE

Aux Davids, Gilles Hardouin est en charge des préparations cuisinées, tant les plats traiteur à l’attention des hôtes de passage dans les gîtes que les conserves (wecks) sucrées et salées. Depuis les années qu’il y porte légumes et fruits de saison à ébullition douce, il est passé maître dans l’art de la stéri-lisation respectueuse de ces produits du terroir. Le jour de notre passage, le cuisinier attendait impatiemment la visite d’un consultant venu lui dévoiler le secret des confitures bio sans adjonction de sucre. L’espace d’une journée, il n’était donc plus le chef derrière ses four-neaux... pour l’être mieux encore dès le lendemain. Même si l’été est tout sauf reposant pour cet homme doux et discret, c’est pour lui la plus belle des saisons : lé-gumes et fruits sont gorgés de soleil et tout se prête alors à des combinai-sons multiples et variées, qu’il décline

au quotidien avec l’aide de Christine, son bras droit, ordinaire de Carpentras. « J’ai une passion pour les plats à base de céréales, avoue-t-il. Mais j’adore aussi les ratatouilles ! ». Dans toutes ses préparations, qui évo-luent avec le temps et qui varient selon les saisons et les récoltes, Gilles prête une attention toute particulière aux va-leurs nutritives des produits frais, qu’il travaille à peine coupés ou cueillis dans les serres et les prés voisins. Chutney de melon, flûtes de feuilleté à la tapenade et à la tomatine, caviar d’aubergines, risotto de petit épeautre, gigot de 7 heures lutté en cocotte, penne à la ratatouille, pâtes fraîches aux truffes ou crumble aux fruits rouges : la gamme des possibles n’a de limite que celles du domaine et des caprices de la nature. Cette année, les truffes, abondantes l’hiver précédent, se sont faites bien rares, par exemple…

Diplômé de l’école hôte-lière Lesdiguières de gre-noble, giLLeS HaRDouin a commencé ses classes au Richemond, hôtel de luxe 5 étoiles de genève, avant de rejoindre l’arrière-pays et de porter son dévolu sur une auberge à Corren-çon-en-vercors. « La patronne m’a tout appris. on ne jetait pas une miette de pain. Ce qui n’était pas pour les hommes, c’était pour les animaux », se souvient-il. Ce respect pour l’aliment sain, gilles a ensuite conti-nué à le mettre en pratique dans son petit restaurant de Salernes où il a servi des années durant un plat du jour bio à une clientèle fidèle d’ouvriers… avant de rejoindre les fourneaux des Davids.

« la terre et l’altitude donnent ici un goût dense

et subtil à l’assiette ! »

délices aux Fruitssans sucres

ajoutés

Le Délice bio est une préparation de fruits récoltés à maturation par-faite. Savoureux et authentique, il ne contient que des ingrédients simples : fruits, jus de pommes concentré, pec-tine de fruits et jus de citron.. Excel-lents seuls ou sur du pain, ces Délices sont idéaux dans des yaourts, fro-mages blancs ou avec des fromages relevés, pour préparer des crèmes glacées ou des smoothies.

nouveautÉ

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À travers la gamme des chefs, Les Davids mettent le talent de chefs étoi-lés au service de la tradition revisitée. Ces étoilés renommés ont concocté des recettes raffinées, aux parfums étonnants ou oubliés : fraises fenouil, abricots lavande ou citre aux agrumes, également appelée « pastèque à confiture », méréville ou gigérine, en sont de délicieux exemples. À l’ère de la chasse aux sucres, cachés et apparents, la confiture vit des jours difficiles. Pourtant cette méthode de conservation des fruits, qui en préserve partiellement les vertus, est une belle réponse au besoin de respecter les saisons. Consommée avec parcimonie la confiture est un met délicat qui offre des multitudes de saveurs pour autant d’occasions. Simplement sur une belle tranche de pain complet, en mode chutney sur un plat épicé, avec le fromage, pour adoucir un yaourt ou encore délica-tement posée sur un sablé…

l e c h a l e t d e l a F o r ê t

pascal devalkeneer

d o m a i n e d e c a P e l o n g u e

gérard loubet

l a v i l l a l o r r a i n e

gary kirchens

Notre Gamme des Chefs étoilés

En cuisine comme ailleurs, si tout est une question de savoir-faire et d’expé-rience, rien ne remplace jamais la pas-sion de faire chaque chose mieux que la précédente. Pour cela, chaque geste au domaine est dirigé vers un but. C’est dans la main de chacun que se niche le cœur des Davids.

la conservationpar étanchéité :le weck

La mainde l’hommeau servicedu produit

Il existe plusieurs méthodes de conservation des ali-ments : le sel, le froid, l’huile, le sucre… et l’étanchéité. Avec les découvertes de Guericke et de Papin, les ex-périences d’Appert et les rapports scientifiques de Pasteur toutes les conditions nécessaires pour dé-couvrir le procédé de stérilisation de la Verrerie WECK sont réunies quand, en 1892, Rudolf Rempel découvre le système d’étanchéisation des bocaux à partir d’une simple casserole d’eau bouillante et d’un poids lourd sur le couvercle du bocal immergé. Avec l’ébullition, l’air qui s’échappe du bocal, crée un vide et scelle le couvercle. Celui-ci dépose alors le brevet et se lance dans la com-mercialisation. WECK était né.

CHRiStine FRanCeS, aide-cuisinière et cher-cheuse de truffes.« Cuisiner des plats traiteur servis chauds a ma préférence», sourit Christine qui chasse la truffe avec gitan, le chien. Comme elle le faisait déjà autour de son Carpentras natal.

aLejanDRo FigueRoa aguaYo a un attrait par-ticulier pour la cuisine de produits biologiques qu’il aime travailler en équipe. il apprécie aussi l’équipement profession-nel mis à sa disposition pour développer une fabrication artisanale de qualité.

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le magasinRien de tel qu’un petit tour au magasin pour s’approvisionner en conserves, confitures, jus et vins bio. Sans oublier notre excellente gamme apéro. en saison, les fruits et légumes frais, exclusivement du domaine et cueillis le matin même, enrichissent l’étal. À l’extérieur du magasin, des carrés potagers didactiques permettent de respirer le parfum d’une variété impressionnante de thym et aro-matiques tout en mettant en valeur des légumes oubliés ou méconnus. une bonne raison pour une petite visite en famille.

www.shop.lesdavids.fr

SoPHie Dugue est la magasinière du domaine. elle aime l’été, quand il y a la cohue dans le magasin qu’elle anime au quoti-dien : les journées sont alors beaucoup plus actives et les stocks se renouvellent…

iSaBeLLe DaLLe, employée administrative et comptable. L’esprit fa-milial, qui caractérise et rassemble les employés, soutient la bienveillance qui l’anime afin que cha-cun s’épanouisse dans sa fonction et vienne aux Davids chaque matin avec le sourire.

PaSCaL RoSS assure la promotion et le dévelop-pement commercial des Davids dont il trouve le domaine magnifique. il prend un plaisir par-ticulier à promouvoir la qualité des produits ainsi que la beauté des gîtes.

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SYLvain BiaiS aime prendre du recul et profiter de l’harmo-nie des massifs que l’on peut observer aux alentours.il est l’homme de ménage et le régulateur des jardins.

Le domaine des Davids ne se limite pas à l’exploitation agricole biologique dont le vignoble a bénéficié d’une belle reconnaissance ces dernières années. L’esprit des Davids réside dans le plai-sir de partager cette qualité artisanale avec ses hôtes. Les Hameaux des Davids sont des ports d’attache pour tous ceux qui désirent prolonger, en douceur, la découverte du Luberon.À la carte, sur mesure, en saison ou hors saison, les Davids vous immergent dans ce que la région offre de mieux, son authenticité.

Dans une région du vaucluse totalement préservée aux confins du Parc national du Luberon, nos magnifiques propriétés vous accueillent pour un séjour inoubliable dans une nature sauvage avec la douceur et la quiétude de la Provence profonde.Récemment restaurés, nos hameaux allient la pure tradition et l’art de recevoir le plus contemporain.

NOS hAmEAUxlaissez-vous chouchouter cournille, treimars

et le luc, trois hameaux ou gîtes, des Formules à la carte, l’exPérience

sur mesure

Quelle que soit la saison, ce Luberon sauvage vous attend pour un retour aux sources joyeux et reposant. Les vues immenses, l’air limpide, la lumi-nosité sans pareille, et les paysages grandioses y offrent une sensation d’immuabilité, d’éternité et de bonheur intense à chaque instant. Que ce soit l’hiver, avec ce froid piquant sous le so-leil d’hiver et au soir le crépitement du feu de bois, ou au cœur de l’été, dans le chant des grillons, à l’ombre des ca-nisses, avec un petit souffle rafraichis-sant qui porte l’odeur des lavandes dis-tillées au loin, ou encore quand les roux flamboyants des feuilles d’automne répondent aux ocres des collines,

chaque saison apporte sa richesse et ses parfums, ses trésors à gouter et à partager. Les étals croulent tour à tour sous les jeunes asperges de Pertuis, les mara des bois au gout de fraises des bois, les abricots sucrés et parfu-més, les tomates anciennes muries à point ou les pommes juteuses. L’hiver les truffes en brouillades se dégustent dans les bonnes auberges. Pays des randonnées, à pied ou en vélo, pays des villages perchés, aux authentiques façades de pierres blondes, pays des marchés et du bonheur de vivre, cette Provence-là mérite de s’y arrêter à chaque saison pour y gouter le plaisir du temps qui passe, éternellement.

l’équipe À votre service

auDReY CHoBRiat coor-donne les différents services (cuisine, magasin, jardinage, entretien…) pour le bon déroulement du séjour des locataires et apprécie leurs sourires et remerciements lors de leur départ.

inaYe De Souza PiReS affec-tionne la dimension bio et natu-relle que les Davids s’engagent à proposer à ses clients.elle se charge du linge de tous les gîtes et du nettoyage afin de pourvoir au bien-être des clients durant leur séjour.

Santiago CaMPoS aime par-ticulièrement le cadre agréable des Davids et l’ambiance chaleureuse qui y règne.il est le bras droit de Patrick et l’assiste dans l’entretien des différentes maisons des hameaux.

PatRiCk oCCeLLi, ce qu’il apprécie aux Davids, c’est son environnement.en tant que technicien des bâtiments, il veille à ce que les hameaux soient toujours en condition optimale pour l’accueil des hôtes.

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Le Hameau de Cournille

les mariages

chambres d’hôtes

Niché au creux de sa vallée, avec au loin les contreforts du pittoresque village de Viens, et alentour des collines d’ocres, le Hameau de Cournille réunit trois maisons indépendantes pouvant accueillir 22 personnes dans son ensemble et de les réunir à la même table, à l’intérieur ou en terrasse. Dans l’an-cienne grange, une superbe salle avec feu ouvert permet de réunir 50 personnes. Cournille offre le cadre idéal pour d’inou-bliables vacances en famille ou entre amis, pour vos réceptions & mariages, ou encore pour des séjours à thème en groupe ou en entreprise. Nous avons de multiples ressources à votre disposition pour concrétiser ces événements privilégiés.Les jardins, du paysagiste Jean Noël Capart incitent à la pro-menade autour des piscines, terrains de pétanque et tennis.

Cournille est aussi le lieu idéal pour accueillir vos réceptions, mariages ou séminaires. La jolie grange permet de réunir cin-quante personnes à table. Nous pouvons vous fournir le ma-tériel, la décoration, le service traiteur comme de salle, et une personnalisation en étroite collaboration avec vous.

De septembre à juin, 10 chambres du hameau sont disponibles à la nuit. En haute saison et vacances scolaires, suivant dispo-nibilité. N’hésitez pas à nous consulter.

Dispose d’une piscine et pétanque pri-vatives. Un vaste salon-salle à manger avec feu ouvert, une grande cuisine, 5 chambres spacieuses avec salle de bain privative, 3 terrasses meublées.

Dispose, avec la Maison du Berger, d’une piscine et pétanque. Un sa-lon-salle à manger avec feu ouvert, une cuisine, 3 chambres avec salles de bain privatives, et 2 terrasses meublées.

Dispose, avec la Maison Rose, d’une piscine et pétanque. Un salon-salle à manger avec feu ouvert, une cuisine, 3 chambres avec salles de bain priva-tives, et une terrasse meublée.

Belle cheminée en pierre avec feu ou-vert, grandes baies vitrées, toutes com-modités nécessaires : cuisine, sanitaire, barbecue, etc. La grange dispose d’une magnifique et vaste terrasse.

En haute saison et congés scolaires, les locations à la semaine sont privilégiées mais nous mettons tout en œuvre pour accueillir nos hôtes à la nuit selon les disponibilités.

la Grande maison

la maison rose

la maison du berGer

la GranGe

Cournille

5chambres

10 personnes

3chambres

6 personnes

3chambres

6 personnes

50 personnes

3 maisons22 Personnes

ou événements

10chambres

Horssaison

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Le Hameau des Treimars

La Maison du Luc

Perché au sommet d’une colline, avec des vues splendides sur les cimes enneigées de la montagne de Lure et les collines mauves du grand Luberon, le hameau accueille ses hôtes pour un séjour inoubliable au cœur d’un site totalement préservé. Les six chambres disposent de salles de bains privatives. Un salon avec feu ouvert et une grande cuisine dans la Maison Haute, une charmante cuisine d’été proche de la piscine dans la Maison Basse, offrent des espaces conviviaux où se réunir.

Nichée au sommet d’une oliveraie, avec une vue sur la mon-tagne de Lure et les contreforts des Alpes, La Maison du Luc accueille ses hôtes pour un séjour inoubliable dans une vallée totalement préservée aux confins du Parc Régional du Luberon.

Trois chambres avec salles de bain, grand salon avec feu ouvert, vaste cuisine - salle à manger. Le hameau dispose d’une piscine, un terrain de pé-tanque et un court de tennis privatifs.

5 chambres (dont une de 3 lits) avec salles de bain privatives, un salon-salle à manger avec feu ouvert, une cuisine et plusieurs terrasses, piscine et pé-tanque.

La Maison basse complète l’offre des Treimars et dispose de trois chambres avec salle de bain, une cuisine - salle à manger d’été colorée, ouverte sur la tonnelle et la terrasse de la piscine.

la maison haute

la maison

la maison basse

3chambres

6 personnes

5chambres

11 personnes

3chambres

6 personnes

2 maisons12 Personnes

1 maison11 Personnes

retrouvez toutes les informations et les tarifs sur : www.lhdd.fr

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les davidsen Pratique

une exPérienceauthentique en luberon

Situé à hauteur d’Avignon, entre Apt et Sisteron et entre Viens et Simiane- la-Rotonde, les Davids est un domaine de polyculture biologique de 120 ha, agricole et viticole, au cœur d’une ré-gion préservée. Les Davids offrent trois lieux de séjour à la location : Cournille, Treimars et Le Luc. Les maisons ou chambres sont disponibles en toutes saisons.Les fruits et légumes, conserves, jus et vins peuvent être livrés tout comme des plats traiteurs pour profiter des va-cances tout en dégustant une cuisine saine, variée et raffinée. Ces plats sont préparés dans l’atelier de transforma-tion, au cœur du domaine. Retrouvez nos hameaux sur le site :www.lhdd.fr

Un pied en Provence, l’autre dans le Vaucluse, le massif peu élevé du Luberon recèle de multiples éco- systèmes qui en alimentent la variété.Les Davids se font une joie de parta-ger cette richesse naturelle avec vous.

location et chambres d’hôtesToutes les saisons sont belles à vivre en Provence. Si l’été est le plus demandé, et est donc réservé aux locations d’une semaine et plus, hors saison pourquoi ne pas profiter de Cournille en amoureux, à quelques amis ou même en solitaire… en location ou en formule « chambre d’hôtes - petit déjeuner ».L’hiver ne pas hésiter à demander à aller rabasser dans les truffières en compagnie de Gitan et Christine…

vacances totalesEnvie de repos absolu, sans se préoccuper des courses, des menus,… comme à l’hôtel mais entre soi, dans sa maison. Les Davids s’occupent de tout, les repas vous sont livrés dans la maison, le frigo est ap-provisionné, le ménage est fait et le service des repas est assuré, y compris bien entendu le petit déjeuner. À organiser minimum deux mois à l’avance afin de garantir un service parfait.

entreprisesBesoin de resserrer les liens d’équipes ? Tout est pris en charge et le séjour adapté aux besoins et demandes : cour d’œnologie, tour des gorges d’Oppedette, séminaire dans la grange, cour de pilates ou de yoga, découverte des ocres, repas soignés servis dans les maisons ou dans la grange, apéritif sous la tonnelle ou au coin du feu, tournoi de pétanque, initiation à l’agriculture biologique… un accompagnateur se charge de l’organisation du séjour et veille à son bon déroulement.

mariagesRêve d’un mariage romantique en Provence ? Cournille, avec sa su-perbe grange, est le lieu idéal pour célébrer ses noces. Apéritifs à la piscine ou sous les pins, diners sous les poutres centenaires…Nous vous proposons différents menus qui exaltent les parfums du terroir et le subtil raffinement coloré de la cuisine provençale. Les plus beaux ciels étoilés sont ceux de Provence, ils attendent les vœux des mariés pour une tendresse éternelle.

notRe gaMMe De PRoDuitS—vinsjus et nectarsConfitures extraMielsChutneysapéritifsConserves de légumesPâtesSiropsLégumineusesautour de la lavandePaniers CadeauxLa gamme des Chefs—achats en ligne sur

TREIMARSLE LUC

COURNILLE

MiLLÉSiMe 2015tous les passionnés du vin sont unanimes et classent l’année 2015 en millésime exceptionnel.il faut remonter à 2009 voire 2005 pour en retrou-ver la qualité.aux Davids, les conditions de maturation exemplaires et l’ensoleillement idéal assurent à nos Dernières terres une garde remar-quable. À découvrir.

LeS DaviDS+33 4 900 497 [email protected] WWW.LeSDaviDS.FR —LeS HaMeauX DeS DaviDS+33 6 450 273 [email protected]

SALU

TP

UB

LIC

.BE

Orange

Avignon

Carpentras

Sisteron

Cavaillon

Aix-en-Provence 10 km

www.shop.lesdavids.fr