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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 20/06/2016 - 1 Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes Direction générale de la cohésion sociale Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes Synthèse de l’actualité Du 1 er au 20 juin 2016 Action institutionnelle Campagne de prévention de l’achat d’actes sexuels A l’occasion de l’Euro de football, le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes et le Mouvement du Nid ont lancé une campagne de prévention de l’achat d’actes sexuels, intitulée « Le prix d’une passe n’est pas celui que tu crois ». La campagne sera relayée sous forme d’affichage et de diffusion de cartes-postales dans les fan-zones et dans les bars retransmettant les matchs, dans les mairies et les maisons des associations. Pour Laurence ROSSIGNOL, « après le vote de cette loi révolutionnaire en avril vient le temps de sa mise en œuvre. Par cette campagne, nous rappelons au grand public, et notamment aux supporteurs français ou étrangers, que la prostitution est une violence insupportable pour les femmes qui la subissent. Les clients sont responsables, l’achat d’acte sexuel est aujourd’hui clairement interdit en France. Ainsi, nous accompagnons le changement de regard, encore nécessaire, sur la prostitution ». La loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et accompagner les personnes prostituées a été promulguée le 13 avril dernier (synthèse du 8 avril 2016). Désormais, les personnes prostituées sont reconnues comme des victimes et non plus comme des délinquantes grâce à l’abrogation du délit de racolage. Les clients sont passibles d’une contravention de 1500 euros. La lutte contre les réseaux et le proxénétisme est renforcée. Le ministère a également lancé une campagne intitulée « Euro 2016, carton rouge aux violences sexistes » qui met par exemple en exergue cette constatation choquante de chercheurs britanniques : après un match, les violences conjugales augmentent de 38 % en cas de défaite ! Laurence ROSSIGNOL défend l’IVG devant son homologue polonaise La ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, a participé les 9 et 10 juin à la 26 e édition du Sommet mondial des femmes (Global Summit of Women - GSW), organisé cette année à Varsovie. Le Sommet Mondial des Femmes réunit annuellement plus d’un millier de femmes, dirigeantes d’entreprises de toute taille, femmes d’affaires, ou encore dirigeantes d’organisations non gouvernementales tournées vers le développement économique. Le but de ce sommet mondial de haut niveau est de promouvoir la participation des femmes à la vie politique et à l’activité économique. En marge du Sommet, Laurence ROSSIGNOL a défendu le 9 juin à Varsovie le respect du droit des femmes de choisir l’avortement, devant son homologue polonaise, Elzbieta RAFALSKA. On assiste en effet actuellement en Pologne à une offensive d’organisations anti-avortement qui souhaitent durcir encore une législation déjà très stricte sur l’IVG (synthèses des 8 avril et 31 mai). Retrouver l’information complète sur notre site

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 20/06/2016 - 1

Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes

Direction générale de la cohésion sociale

Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes

Synthèse de l’actualité

Du 1er au 20 juin 2016

Action institutionnelle

Campagne de prévention de l’achat d’actes sexuels

A l’occasion de l’Euro de football, le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes et le Mouvement du Nid ont lancé une campagne de prévention de l’achat d’actes sexuels, intitulée « Le prix d’une passe n’est pas celui que tu crois ». La campagne sera relayée sous forme d’affichage et de diffusion de cartes-postales dans les fan-zones et dans les bars retransmettant les matchs, dans les mairies et les maisons des associations. Pour Laurence ROSSIGNOL, « après le vote de cette loi révolutionnaire en avril vient le temps de sa mise en œuvre. Par cette campagne, nous rappelons au grand public, et notamment aux supporteurs français ou étrangers, que la prostitution est une violence insupportable pour les femmes qui la subissent. Les clients sont responsables, l’achat d’acte sexuel est aujourd’hui clairement interdit en France. Ainsi, nous accompagnons le changement de regard, encore nécessaire, sur la prostitution ». La loi visant à

renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et accompagner les personnes prostituées a été promulguée le 13 avril dernier (synthèse du 8 avril 2016). Désormais, les personnes prostituées sont reconnues comme des victimes et non plus comme des délinquantes grâce à l’abrogation du délit de racolage. Les clients sont passibles d’une contravention de 1500 euros. La lutte contre les réseaux et le proxénétisme est renforcée. Le ministère a également lancé une campagne intitulée « Euro 2016, carton rouge aux violences sexistes » qui met par exemple en exergue cette constatation choquante de chercheurs britanniques : après un match, les violences conjugales augmentent de 38 % en cas de défaite !

Laurence ROSSIGNOL défend l’IVG devant son homologue polonaise

La ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, a participé les 9 et 10 juin à la 26e

édition du Sommet mondial des femmes (Global Summit of Women - GSW), organisé cette année à Varsovie. Le Sommet Mondial des Femmes réunit annuellement plus d’un millier de femmes, dirigeantes d’entreprises de toute taille, femmes d’affaires, ou encore dirigeantes d’organisations non gouvernementales tournées vers le développement économique. Le but de ce sommet mondial de haut niveau est de promouvoir la participation des femmes à la vie politique et à l’activité économique. En marge du Sommet, Laurence ROSSIGNOL a défendu le 9 juin à Varsovie le respect du droit des femmes de choisir l’avortement, devant son homologue polonaise, Elzbieta RAFALSKA. On assiste en effet actuellement en Pologne à une offensive d’organisations anti-avortement qui souhaitent durcir encore une législation déjà très stricte sur l’IVG (synthèses des 8 avril et 31 mai).

Retrouver l’information complète sur notre site

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Remise du rapport relatif à l’éducation à la sexualité

Le 15 juin, le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) a remis à la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat VALLAUD-BELKACEM, et à la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence ROSSIGNOL, son rapport relatif à l’Education à la sexualité : « Répondre aux attentes des jeunes, construire une société d’égalité femmes-hommes ». Faisant le constat que l’adolescence est un moment révélateur des inégalités filles-garçons et des discriminations homophobes, le Haut Conseil à l’Egalité considère urgent de généraliser l’éducation à la sexualité, partie prenante de la construction des jeunes en tant que citoyen.ne responsable. Dans son rapport remis ce jour, le HCE préconise une prise de conscience de la société et un plan d’actions interministériel en faveur de l’éducation à la sexualité articulé autour de 30 recommandations et 4 grandes priorités : « Mieux connaitre et reconnaitre la sexualité des jeunes » ; « Renforcer de manière ambitieuse la politique interministérielle d’éducation à la sexualité » ; « Organiser, financer, évaluer et renforcer la visibilité de l’action de l’Education nationale en matière d’éducation à la sexualité » ; et « Responsabiliser les autres espaces clés de socialisation des jeunes hors-école pour prendre en compte leur parcours de vie ». (« Pas d’égalité entre les sexes sans éducation sexuelle », Le Monde du 15 juin ; « Le Haut Conseil à l’égalité épingle l’éducation à la sexualité », Libération du 16 juin ; « L’école ne respecte pas l’obligation d’assurer l’éducation sexuelle », L’Humanité). Dans un communique du 15 juin, Osez le féminisme !, qui est membre du HCE, salue les conclusions et les recommandations de ce rapport qui appellent à mettre en marche de manière urgente une réelle politique d’éducation à la sexualité dès le plus jeune âge.

Retrouver le dossier sur le site du Haut Conseil à l’égalité

Une nouvelle mandature pour le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle

Laurence ROSSIGNOL, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, a présidé l’installation du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (CSEP) le 30 mai pour une nouvelle mandature. Dans son allocution, la ministre a salué le rôle du Conseil supérieur comme force de proposition et l’implication de ses membres ainsi que son ancrage dans le paysage de l’égalité. Elle a ensuite rappelé que dans le cadre de la politique volontariste

du gouvernement, depuis 2012, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, le CSEP a été sollicité sur les différents textes et politiques mises en place en matière d’égalité professionnelle et beaucoup de ses recommandations ont été reprises. Brigitte GRESY a été récemment confirmée dans sa fonction de secrétaire générale du CSEP (synthèse du 14 mai), et vient de se voir remettre par la ministre ses insignes de commandeure de la Légion d’honneur.

Installation des délégués du Gouvernement

Lors du Comité interministériel pour l’égalité et la citoyenneté du 26 octobre 2015, le Premier ministre a annoncé une présence accrue de l’Etat sur plusieurs territoires pilotes, dès 2016, incarnée par la nomination de délégués du Gouvernement, placés sous l’autorité du Préfet de département. Leur nomination permettra de mobiliser les dispositifs d’appui au développement des quartiers et à l’amélioration du cadre de vie des habitants. Patrick KANNER, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et Hélène GEOFFROY, secrétaire d’Etat chargée de la Ville, ont installé les onze délégués du Gouvernement le 20 juin. Sylvie FEUCHER, préfète, nommée coordinatrice nationale des délégués du Gouvernement, assurera le suivi de la mesure au niveau national.

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Projet de loi « Égalité et citoyenneté »

Après avoir organisé des tables rondes et auditionné des personnalités, la Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi « Égalité et citoyenneté » à l’Assemblée nationale s’est réunit du 14 au 16 juin pour examiner le texte. Les député.e.s ont adopté un amendement de Maude OLIVIER (photo) faisant du sexisme une circonstance aggravante, au même titre que l’homophobie et le racisme. « C’est un combat de longue date des associations luttant pour les droits des femmes et une formidable avancée qui va permettre de faire évoluer notre société », a souligné la députée. Le projet de loi crée également une information à la santé obligatoire. « Nous avons fait ajouter dans le texte qu’elle comportera un volet relatif à l’éducation à la sexualité, à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse », indique également Maud OLIVIER. Enfin le texte donne un statut législatif au Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes pour assurer sa pérennité et son indépendance. Le projet de loi sera discuté à partir du 27 juin à l’Assemblée nationale. Dans un communiqué du 17 juin, Osez le féminisme ! se félicite que du dépôt de certains amendements qui font partie de son socle de revendications, comme la reconnaissance du caractère sexiste des crimes et des délits inscrite dans la Loi, et souligne que « l’écriture épicène a été acceptée et sera reprise dans les titres du Projet de Loi ».

Retrouver le dossier législatif sur le site de l’Assemblée nationale

Compétences des sages-femmes en matière d'interruption volontaire de grossesse

Un décret n° 2016-743 du 2 juin 2016 relatif aux compétences des sages-femmes en matière d'interruption volontaire de grossesse par voie médicamenteuse et en matière de vaccination a été publié au Journal officiel du 5 juin.

Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes

Un arrêté du 30 mai 2016 modifiant l'arrêté du 3 mai 2016 portant nomination au Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été publié au Journal officiel du 5 juin.

Société : lutte contre le recours à une mère porteuse

La proposition de loi de Valérie BOYER et plusieurs de ses collègues visant à lutter contre le recours à une mère porteuse, n° 2706, déposée en avril 2015 a été discuté en séance à l’Assemblée nationale et sera voté le 21 juin (lire également page XX).

Retrouver le dossier législatif sur le site de l’Assemblée nationale

Proposition de loi pour tendre à l'autonomie des femmes étrangères

Le texte de la proposition de loi de Marie-George BUFFET et plusieurs de ses collègues pour tendre à l’autonomie des femmes étrangères a été voté à l’Assemblée nationale le 26 mai et transmis au Sénat et renvoyé à la commission des lois.

Maisons d’assistants maternels : un bilan de la loi de 2010

La commission des affaires sociales du Sénat a publié un rapport de Caroline CAYEUX et Michelle MEUNIER sur le développement des maisons d’assistants maternelles (MAM). Ce rapport intitulé « Les maisons d'assistants maternels : une solution innovante pour un accueil de proximité et de qualité », dresse le bilan de la loi du 9 juin 2010, adoptée à l’initiative du Sénat.

Retrouver le communiqué sur le site du Sénat

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Nominations au Service des droits des femmes et de l’égalité

Nous continuons de rattraper - pour certaines - notre retard dans les annonces de nominations. Avec nos excuses aux intéressées, et en souhaitant à toutes la bienvenue au SDFE !

Sophie BUFFETEAU, administratrice hors classe de l’INSEE, a pris ses fonctions de directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité au SGAR Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes le 1er mars 2016. Sophie BUFFETEAU, diplômée de l’École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information et de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique, a commencé sa carrière comme responsable de la conjoncture de la zone euro à l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Elle a ensuite occupé les fonctions d’adjointe du chef de bureau « Retraite et Redistribution » à la Direction générale du Trésor au ministère de l’économie et des finances, cheffe du bureau « Redistribution » à la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) du ministère des affaires sociales et de la santé), puis responsable du département « Analyses et enquêtes statistiques » au Secours Catholique (Caritas France). De 2012 à 2014 elle était conseillère en charge de l’évaluation, de la santé et des études d’impact, auprès de Najat VALLAUD-BELKACEM au ministère en charge des droits des femmes. Avant de rejoindre le SDFE, Sophie BUFFETEAU a été chargée d’une mission de conseil auprès de l’Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement (ISPED) et du CHU de Bordeaux dans le cadre de l'évaluation de l’expérimentation « territoire de santé numérique ».

Et trois nominations au service central… A suivre !

Clémence ARMAND, attachée principale de la Fonction publique territoriale, a pris ses fonctions de chargée de mission « insertion professionnelle des femmes et lutte contre les discriminations » au sein du bureau de l’égalité dans la vie professionnelle du SDFE de la DGCS le 1er juin. Clémence ARMAND est titulaire d’un DEUG de communication et journalisme et d’un magistère de relations Internationales (Université Paris I Sorbonne). Elle a commencé sa carrière à Solidarité Sida comme chargée du financement de programmes associatifs français, puis a été en poste à l’Office français de protection des

réfugiés et apatrides (OFPRA) et à l’Agence nationale pour les chèques-vacances. Elle a ensuite été successivement responsable du service « Insertion – RSA » de la ville de Tremblay-en-France, et coordinatrice « insertion » à la Direction de l’action sociale du Conseil départemental du Val-de-Marne. Avant de rejoindre le SDFE, Clémence ARMAND était chargée de mission lutte contre les discriminations et égalité femmes-hommes à la Direction développement social, santé et démocratie régionale de la Région Ile-de-France.

Gaëlle BACILIÈRE, attachée d’administration de l’Education nationale, a pris ses fonctions de chargée de mission « suivi des études d’impact sur l’égalité entre les femmes et les hommes » au sein du bureau de l’animation et de veille du Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE) de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) le 1er juin. Gaëlle BACILIÈRE est diplômée de l’institut d’études politiques de Toulouse (Master 2 de politique et discriminations sociales, spécialisation « Gender Studies »). Elle a ensuite intégré l’Institut régional d’administration (IRA) de Nantes. Gaëlle BACILIÈRE a été nommée adjointe-gestionnaire d’un établissement public local d’enseignement à Saint-Denis (93), puis, avant de rejoindre le SDFE, cheffe de service de la division des moyens et des personnels enseignants (DIMOPE 5) affaires médicales à la Direction de services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) de la Seine Saint Denis.

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Carole MODIGLIANI-CHOURAQUI, attachée territoriale, a pris ses fonctions de chargée de mission « culture, sports et médias » au sein du bureau de l’égalité dans la vie personnelle et sociale du SDFE de la DGCS le 18 mai. Carole MODIGLIANI-CHOURAQUI est titulaire d’une maîtrise d’anglais et d’un DESS « Français langue étrangère » de l’université Paris III, et d’un diplôme de spécialité en management et communication des entreprises culturelles de l’Institut de la culture, de la communication et du management (ICCOM). Après 5 ans d'expérience dans l'enseignement des langues, elle travaille comme responsable de la communication au Centre d’art et de culture de la ville de Meudon, puis comme responsable de la communication et des relations publiques à l’Espace 1789 de la ville de Saint-Ouen, équipement culturel en délégation de service public (spectacles, cinéma et expositions). Avant de rejoindre le SDFE, Carole MODIGLIANI-CHOURAQUI était responsable des actions culturelles et éducatives et coordinatrice de projets culturels à la Direction de l'action culturelle (DAC) de la ville de Saint-Ouen.

Dans les territoires

Indre-et-Loire : Le Harcèlement dans tous ses états

La délégation aux droits des femmes et à l'égalité d'Indre-et-Loire a effectué une enquête sur le harcèlement dans l'espace public. 268 femmes âgées de 18 à 40 ans ont été interrogées dans les quartiers de la politique de la ville et hors quartiers. L’objectif est de produire des données locales afin que les acteurs et les citoyens prennent conscience que le harcèlement n'est pas qu'un problème francilien, que ce n'est pas anodin même si c'est banalisé et que des actions concrètes peuvent être mise en place. Un plan d'actions construit à partir des demandes des femmes enquêtées, est proposé localement pour une mise en œuvre effective à partir du second semestre. Le plan devrait être présenté aux acteurs de la politique de la ville (décideurs, opérateurs, conseils citoyens), au groupe égalité de la DASEN 37 dans lequel siège la DDFE et qui accompagne les référents « égalité » de l’Éducation Nationale. Il devrait être également présenté dans les Conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance.

Retrouver l’information sur le site de l’État en Indre-et-Loire

Pyrénées-Orientales : rencontre interprofessionnelles sur la prostitution des 12-25 ans

Dans le cadre du Protocole départemental de lutte contre les violences faites aux femmes, la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité des Pyrénées-Orientales a initié une rencontre entre professionnels sur le thème de « Repérer, faire face et agir contre la prostitution des 12-25 ans », en concertation avec l’Observatoire départementale de lutte contre les violences faites aux femmes. Le 1er juin a donné lieu à la restitution

du diagnostic de la prostitution des jeunes du Languedoc Roussillon, réalisé par l’Amicale du nid de la région. En phase avec l’actualité depuis le vote de la loi d’avril 2016, un groupe de travail composé des services de l’État (substitutes du Procureur et représentantes la protection judicaire de la jeunesse), de l’hôpital de Perpignan et des associations agissant sur le terrain (Mouvement du nid , Maison de vie et l’Amicale du nid), a su affiner une analyse de la situation dans la région. Une forte implication des partenaires mais aussi les besoins de formations spécifiques ont été exprimés, en prévision de la mise en œuvre du dispositif de lutte contre la prostitution.

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Égalité, non discrimination, féminisme

« Hommage à Maya, féministe lutte de classes et antiraciste »

Maya SURDUTS nous a quitté.e.s le 13 avril dernier (synthèse du 14 mai). Le Collectif national des droits des femmes (CNDF) et la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (CADAC) organisent un hommage le 25 juin à la Mairie Annexe du 14e arrondissement de Paris de 14 h 30 à 22 h 30. « La meilleure façon de faire vivre cet hommage est de poursuivre le combat qu'elle a mené toute sa vie, celui pour un féminisme lutte de classe et anti raciste », indiquent les deux associations qui ont lancé un appel aux dons.

« Aux armes citoyennes »

Sous le titre « Aux armes citoyennes », dans le supplément « Idées » du Monde du samedi 4 juin, l’universitaire Eliane VIENNOT, rappelle l’ampleur du rôle des femmes dans la Révolution Française et de leur mise à l’écart du pouvoir politique en 1789, au nom des « droits de l’homme ». Selon elle, ce passé « a laissé des traces dans la vie politique française ». L’historienne indique que la France est l’un des derniers pays à parler des « droits de l’homme » et non pas des « droits humains », et que les « élites refusent toujours de regarder en face le sens de cette formule et les discriminations qu’elle a rendues possibles ».

Lancement de l’édition 2016/2017 du Prix Terre de femmes

Le programme Terre de Femmes existe depuis 15 ans avec pour objectif de soutenir des femmes engagées dans la protection de l’environnement. Ce soutien est réalisé sous forme d’un Prix remis une fois par an. A travers ce Prix, la Fondation Yves Rocher souhaite mettre en lumière l’expertise des femmes dans le domaine de la protection environnementale et le rôle décisif de leur engagement au quotidien, mais aussi d’échanger avec des organisations qui partagent cette même vision pour accompagner la Fondation pour soutenir ces femmes engagées. Les femmes qui agissent pour l’environnement peuvent candidater au prix Terre de Femmes jusqu’au 30 septembre en consultant la page internet de la Fondation.

Retrouver la page du Prix Terre de femmes

Osez le féminisme ! a élu son nouveau conseil d’administration 2016-2017 !

Le 28 mai 2016, Osez le féminisme ! organisait son assemblée générale annuelle. A cette occasion, le bilan 2015-2016 de l’association a été présenté aux adhérent-e-s. De nombreuses actions militantes ont été menées cette année : neuf campagnes nationales, la mise en ligne d’un nouveau site internet, plusieurs

dizaines de rassemblements, d’actions coups de poings et d’actions au sein de collectifs... Une belle victoire également pour le mouvement féministe : le vote de la loi d’abolition de la prostitution ! Un nouveau conseil d’administration national, composé de 46 membres venant de toute la France, a été élu. Quatre porte-paroles ont été désignées pour représenter l’association et un texte d’orientation a été adopté pour 2016-2017.

Retrouver l’information complète sur le site d’OLF

Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 20/06/2016 - 7

L'Observatoire de la laïcité a rendu public son troisième rapport annuel

Comparativement à l'année précédente, les atteintes directes au principe de laïcité en 2015 « ne semblent pas en augmentation », indique l'Observatoire de la laïcité dans son troisième rapport annuel, publié le 9 juin, l'instance présidée par Jean-Louis BIANCO ayant constaté dans le même temps « une réelle prise de conscience autour de la nécessaire pédagogie de la laïcité », qui se traduit par diverses initiatives, des débats, des formations.

Retrouver le rapport et sa synthèse sur le site de l’Observatoire

Une tribune dénonce les mutilations des personnes intersexuées

Libération du 1er juin a publié une tribune collective titrée « Stop aux mutilations des personnes intersexuées », signée par exemple par Marie-Xavière CATTO, juriste, Eric FASSIN, sociologue, ou Mila PETKOVA, avocate, qui rappelle que « L’intersexuation n’est ni une ambiguïté ni une erreur de la nature. C’est la vision normative du rapport entre les sexes qui conduit à infliger des traitements d’assignation sexuée aux personnes concernées. Ces protocoles médicaux sont si lourds qu’ils ne devraient jamais être administrés sans le consentement des individus ».

Sophie BINET, « une vitrine charmante de la CGT » ?

Gilles-William GOLDNADEL, avocat franco-israélien, chroniqueur à Valeurs actuelles, s’est fait renvoyer dans ses cordes par Sophie BINET, secrétaire générale de la CGT Cadres, lors d’un débat sur RMC le 30 mai. Gilles-William GOLDNADEL a en effet placé son propos sur le thème « vous êtes la vitrine charmante de la CGT », « prendre cet air gentil et douceret pour expliquer comment l’Humanité est sorti des imprimeries est une diversion », etc. « Je ne vous permets pas, (…) adressez-vous à moi comme si vous parliez à un homme », etc., a rétorqué Sophie BINET alors que l’avocat campait sur sa position lui reprochant de « capitaliser sur son sexe ».

Equinet : un réseau européen des organismes de promotion de l’égalité

« Les organismes de promotion de l’égalité en Europe ont un rôle indispensable aujourd’hui dans l’Union européenne. Ils doivent obtenir davantage de garanties de pouvoir exercer leur mission dans de saines conditions d’indépendance et de ressources ». Nos ami.e.s belges de l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes ont publié un communiqué pour s’associer à l’appel du réseau européen des organismes de promotion de l’égalité Equinet, qui demande de développer des standards européens sur l’indépendance, l’effectivité, les fonctions et les pouvoirs des organismes de promotion de l’égalité.

« Egalité, non discrimination, féminisme » en bref

INTERNET - Le Laboratoire de l’Égalité vient de mettre en ligne son nouveau site Internet. Vous y retrouverez les actualités et les grandes actions de l’association mais aussi de nombreuses ressources sur l’égalité femmes-hommes. Bonne navigation, c’est ici.

COLLOQUE - A signaler un colloque international les 27 et 28 juin à Paris « Agir pour l'égalité ». « Contre la persistance des inégalités, de genre et de race notamment, les mouvements sociaux, la recherche scientifique et les politiques publiques ont contribué à la théorisation des notions d’égalité des chances, de parité, de discrimination et d’intersectionnalité, et au développement de diverses stratégies d’action afin de favoriser le passage à l’égalité réelle ».

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DÉBAT - « Féminisme « blanc » ? »… Libération du 1er juin signale le dernier numéro de la Revue des deux mondes qui met en débat les femmes, l’islam et la politique : « le féminisme issu des années 70 se réduit-il vraiment à une idéologie « postcoloniale » ? ».

IDENTITARISME - Le blog « Égalité(s) » (hébergé par Libération) a mis en ligne en entretien avec Martine STORTI sous le titre « Le féminisme à l'épreuve de l'identitarisme ». Si la philosophe « n'est évidemment pas défavorable aux désaccords, au dissensus, elle rappelle que le binarisme ne permet pas de cheminer dans une réflexion, de penser ».

PORTRAIT - Irène THÉRY « occupe une place à part dans le paysage intellectuel : celle d’une - « sociologue engagée », comme elle se définit elle-même ». Le Monde du 28 mai consacre une page à la sociologue. « Mon travail est de comprendre et de donner à voir la réalité, de décrypter en temps réel l’évolution de la famille et des liens de parenté », résume-t-elle.

LAICITÉ - Sous le titre « La griffe de la République », Le Monde daté du 21 juin consacre deux pleines pages à Elisabeth BADINTER, décrite comme une « laïque intransigeante ».

RACISME - Publiée fin mai par l’ANAR (Réseau européen contre le racisme), une étude (signalée dans Le Soir du 27 mai, « Quand l’islamophobie s’ajoute au racisme ») souligne que « les femmes sont les premières à payer le prix de l’islamophobie en Europe ».

MÉDITERRANÉE - Du 9 au 20 mai dernier, sous l'égide de Sciences Po Paris et de son programme PRESAGE, 21 « jeunes femmes brillantes » issues de la rive Sud de la Méditerranée sont venues suivre le Master Class « Femmes d'Avenir en Méditerranée ». Le site 50/50 consacre un sujet à cette initiative pour « donner aux jeunes femmes les moyens de développer un réseau euro-méditerranéen de promotion de l'égalité femmes-hommes ».

ESPAGNE - « En Espagne, le machisme se combat dès l’adolescence », indique La Croix du 16 juin. Selon le quotidien, «un tiers des jeunes Espagnols des deux sexes tolèreraient des pratiques pouvant conduire à la maltraitance. Une association tente d’endiguer ce mal à la racine ».

LIBÉ - « Affaire BAUPIN, tuto gynéco, offensive anti-IVG : mai dans la vie des femmes », chaque mois, Libération fait le point sur les histoires qui ont fait l’actualité des femmes, de leur santé, leurs libertés et leurs droits. Neuvième épisode : mai 2016.

VOILE - Les entreprises pourraient interdire le voile dans L’Union européenne. Selon Le Figaro du 1er juin, « l'avocate générale de la CJUE estime que cette interdiction peut se justifier dans le cadre d'une politique de neutralité ».

Égalité dans la vie professionnelle Les mesures d’austérité sont-elles sexistes ?

« Chômage sans précédent, coupes radicales dans les dépenses sociales, précarité des ménages touchant de manière disproportionnée les femmes et les filles, les mesures d’austérité en Europe frappent surtout les femmes ». L’Humanité du 10 juin donne la parole à trois universitaires française, grecque et espagnole qui analysent la politique et la situation actuelle des femmes pour proposer des pistes de sortie de crise, à l’occasion d’une conférence internationale du Mage ayant lieu à la Sorbonne. La table ronde réuni Hélène PÉRIVIER, économiste à l’OFCE-Presage, Sciences-Po, Maria KARAMESSINI, économiste à l’université Panteion de sciences sociales et politiques d’Athènes, et Manuela POVEDA, sociologue, université de Valence en Espagne.

Retrouver la table ronde sur le site de L’Humanité

Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 20/06/2016 - 9

Conciliation entre Vie professionnelle, Vie personnelle et Vie familiale

« En cette période où l’on débat sur le temps de travail et le travail du dimanche, il ressort qu’« en entreprise, c’est la mère qui est surtout discriminée, bien plus que la femme », révèle l’Union nationale des associations familiales (UNAF), qui publie vendredi 10 juin, avec l’Observatoire de l’équilibre des temps de vie et de la parentalité en entreprise (OPE), son baromètre sur la conciliation entre vie professionnelle, vie personnelle et vie familiale (Le Monde du 10 juin). Selon l’UNAF, « les actions concrètes déployées par les employeurs ces dernières années commencent à produire des effets positifs. Néanmoins le nombre de salariés insatisfaits reste encore majoritaire et repart à la hausse en 2016. Les salariés sont toujours en attente de mesures concrètes qui permettraient d’équilibrer leurs temps de vie. Dans ce contexte, l’équilibre des temps de vie apparaît comme un enjeu crucial pour le prochain quinquennat ».

Retrouver l’étude sur le site de l’UNAF

« Egalité dans la vie professionnelle » en bref

CONSISTOIRE - « Evelyne Gougenheim, la femme qui défie les « machos » du Consistoire », « Consistoire : la candidature d’une femme irrite des rabbins »… Libération et Le Figaro du 8 juin revenait sur la « campagne » à la tête de la plus haute institution du judaïsme en France. Le président sortant, 58 ans, a obtenu 156 voix contre 42 à Evelyne GOUGENHEIM

ENTREPRENEURIAT - Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) publie « L’entrepreneuriat des femmes dans les quartiers populaires : un objectif difficile à atteindre » (Consommation & Modes de Vie N° 281), et « L’entrepreneuriat féminin dans les quartiers populaires. Analyses autour de l’objectif de 40 % de femmes parmi les créateurs d’entreprise résidents des quartiers de la géographie prioritaire » (Cahier de Recherche N° C322).

TRÉSOR - Odile RENAUD-BASSO, conseillère maître à la Cour des comptes, va prendre la tête de la Direction générale du trésor à compter du 1er juillet. Elle était auparavant directrice générale adjointe de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Elle est la première femme a diriger le Trésor (« Le trésor se féminise », Le Parisien du 2 juin)

ASSOCIATIONS - Lors de son assemblée générale du 2 juin, le conseil des Semaines sociales de France a élu Dominique QUINIO. L’ancienne directrice de La Croix devient ainsi la première femme à présider cette association créée en 1904 (La Croix du 6 juin).

Parité et vie politique

Une femme élue maire de Rome

Plusieurs journaux indiquaient récemment que la candidate du mouvement 5 étoiles italien pour la mairie de Rome, Virginia RAGGI, était en position pour l’emporter dans la capitale italienne aux élections du 19 juin. La Croix du 7 juin par exemple, la voyait en « nouvelle étoile de Rome », et Libération du 16 juin titrait sur la « marche sur Rome » de Virginia RAGGI, en soulignant que cette victoire pourrait être un tremplin à l’échelle nationale. La candidate populiste a été triomphalement élue infligeant un véritable camouflet au Parti démocrate du chef du gouvernement Matteo RENZI.

Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 20/06/2016 - 10

USA : Hillary CLINTON, première femme candidate à la présidence

« Le triomphe d’Hillary CLINTON », titre Le Monde du 9 juin à la une. L’ex-secrétaire d’Etat a remporté les primaires démocrates, effaçant son échec de 2008 face à Barack OBAMA. Elle devient ainsi la première femme candidate à l’élection présidentielle des Etats-Unis. « Si elle parvient à rassembler les familles démocrates dispersées par une campagne longue et âpre, elle pourra être une nouvelle fois la première au soir du 8 novembre : la première présidente, la première commandante en chef de l’histoire américaine », explique le quotidien. « La revanche d’une femme », titre Le Parisien du 8 juin, alors que La Croix souligne que « la bataille n’est pas terminée », car une partie des électeurs de son propre camp la jugent « déconnectée des réalités ».

« Parité et vie politique » en bref

SEXISME - Dans une lettre adressée au maire Les Républicains du Plessis-Robinson, Philippe PEMEZEC, rendue publique le 14 juin, la maire de Paris Anne HIDALGO dénonce le « sexisme ordinaire » de l'élu qui a tenu en public des propos extrêmement grossier à son encontre. Dans sa réponse, l’élu sexiste ne dément pas ses propos et ne formule aucun regret. Laurence ROSSIGNOL a fermement condamné Philippe PEMEZEC (« Hidalgo et les machos », Le Parisien du 15 juin).

PORTRAIT - Sous le titre « Au nom des citoyens européens », La Croix du 20 juin dresse le portrait de Margrethe VESTAGER, la commissaire européenne à la concurrence, femme politique de premier plan au Danemark qui inspira le personnage de Brigitte NYBORG l’héroïne de la célèbre série télévisée « Borgen » (synthèses des 24 février, 18 novembre et 7 décembre 2012).

Égalité dans la vie personnelle et sociale

Avec les Bleues jusqu’au JO !

Sous le titre «  On ne fait pas des boums quand les Bleus perdent !  » (allusion au fait que les Bleues ne sont pas en concurrence,mais soutiennent les Bleus), L’Humanité du 20 juin décrypte le parcours de l’équipe féminine de football avec Kenza DALI (photo) milieu de terrain tricolore. « Après l’Euro viendront les JO de Rio et ce sera au tour des Bleues de reprendre le collier tricolore. Car si les Pogba et Griezmann attirent toute la lumière médiatique en ce moment, le jeu féminin prend de plus en plus d’ampleur », indique le journal. « Le problème », estime Kenza DALI, « c’est qu’il n’y a aucune comparaison à faire ! À partir du moment où le football masculin génère plus de publicité, draine plus de spectateurs dans les stades et génère aussi plus de droits télé, il est normal que les footballeurs en profitent. C’est une histoire de marketing et de modèle économique ». « La reconnaissance des Bleues viendra avec les victoires », annonc-t-elle. Signalons qu’à l’occasion de l’Euro 2016, l'Agence pour l'éducation par le sport (APELS) a décidé de profiter de l'Euro pour lancer un cycle de conférences (« Le sport a-t-il peur des femmes ? ») sur des questions où sport et société sont intimement liés. « La popularité grandissante de l'équipe de France féminine de foot sera, bien sûr, abordée » (Le Parisien du 16 juin).

Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 20/06/2016 - 11

Etre père aujourd’hui

L’Union nationale des associations familiales (UNAF) publie la note de synthèse n°8 du Réseau national des observatoires des familles qui conclut que « les pères en 2016 se perçoivent moins comme des « pater familias », mais pour autant, « la division traditionnelle des rôles tient bon ». Selon l’UNAF, « la question des pères, de leur place, de leur rôle dans les familles d’aujourd’hui est devenue un axe important de réflexion de notre société. Elle reste toutefois en tension entre célébration des « nouveaux pères » (forcément investis, attentifs…) et craintes d’une fragilisation - voire d’une déperdition - du lien paternel par rapport au lien maternel. D’où l’importance de politiques publiques qui sécurisent et préservent le lien auquel tout enfant a droit avec ses deux parents, même lorsque le lien conjugal s’est rompu. Dès lors, comment inciter les pères à s’investir dans leur famille, pour un plus grand équilibre des rôles parentaux auprès des enfants ? » (« Les pères tels qu’ils se voient », La Croix du 16 juin).

Retrouver l’étude sur le site de l’UNAF

Le plan de « Pas de bébé à la consigne » pour les métiers de la petite enfance

Si le collectif « Pas de bébé à la consigne » a accueilli « favorablement » le rapport de Sylviane GIAMPINO (synthèse du 14 mai) sur le décloisonnement des métiers et des interventions dans le secteur de la petite enfance, dont il partage « la philosophie globale », il n'en a pas moins présenté ses propositions, le 8 juin, pour aller plus loin sur les mesures à prendre d'urgence pour les professionnels.les et les métiers de la petite enfance (Actualités sociales hebdomadaires du 9 juin).

Retrouver le communiqué de « Pas de bébé à la consigne »

Du « pass contraception » à l’« e-pass-contraception »

Suite à la polémique qui a suivi l’annonce de la suppression du Pass-contraception, Valérie PÉCRESSE, présidente de la région Ile-de-France a annoncé le 17 juin qu'une plateforme numérique le remplacerait. Le conseil régional d’Ile-de-France avait en effet décidé, le 7 avril, de mettre un terme au Pass contraception. Une décision critiquée par la gauche et le Planning familial, qui voient en cette décision une régression. « Le taux de recours au Pass est relativement bas » dans les régions concernées, pointait une étude de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en avril 2015. Moins de 4 % des élèves concernés y auraient recours en moyenne et moins de 50 % des chéquiers seraient utilisés. Ce nouveau portail numérique baptisé « e-pass-contraception » donnera aux adolescents des informations pratiques. On pourra toujours s’interroger sur l’intérêt de refaire ce qui existe déjà : le site www.choisirsacontraception.fr géré par Santé publique France.

« Egalité dans la vie personnelle et sociale » en bref

GPA -Sous le titre « Les anti-GPA tombent dans l’acharnement législatif », Libération du 17 juin se questionne : « Faut-il interdire ce qui est déjà interdit ? Sanctionner davantage ce qui l’est déjà ? Certains le pensent, et en font des propositions de loi (lire page 3 - NDR) destinées à lutter encore plus fort contre le recours à la gestation pour autrui (GPA). Une pratique pourtant interdite en France depuis vingt-deux ans ! »

Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 20/06/2016 - 12

SOLIDARITÉ - Pour ses 60 ans, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS) change de nom et devient Fédération des acteurs de la solidarité. C'est le nouveau nom que les adhérents ont choisi, le 17 juin en assemblée générale.

PRISON - « L'une est directrice-adjointe de prison en France, l'autre est détenue en Italie avec ses deux très jeunes enfants ». Arte diffusait le 17 juin deux portraits documentaires pour s'interroger sur la place des femmes en milieu carcéral, qu'elles soient directrice de centre pénitencier ou incarcérée (« Sur Arte, deux femmes de chaque côté des barreaux », L’Humanité du 17 juin »).

ISRAEL - Madame Figaro du 17 juin se penche sur « le tabou des femmes qui ne veulent pas d’enfant » en Israël. Le magazine propose un décryptage de quatre pages accompagné de témoignages sur le « pays de l’enfant à tout prix » où des femmes qui choisissent de ne pas devenir mères « s’opposent au diktat national ».

Lutte contre les violences

Violences intrafamiliales : les pistes de la CNCDH pour mieux les combattre

Dans un avis publié le 7 juin sur les violences de genre, la mise en œuvre des politiques publiques pour les combattre et les évolutions souhaitables du code pénal et des dispositifs d'accompagnement des victimes, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) s'oppose à l'introduction du terme « féminicide » dans le code pénal mais prône la création d'une circonstance aggravante en cas de meurtre commis à raison du sexe (Actualité sociales hebdomadaires du 9 juin). Dans son « Avis sur les violences contre les femmes et les féminicides », la CNCDH a en effet souhaité, conformément aux missions qui sont les siennes, engager une réflexion sur les violences de genre, sur la mise en œuvre effective des mesures prises par les pouvoirs publics ces dernières années et sur les évolutions souhaitables en la matière : « comment renforcer en amont la protection et la prise en charge des victimes de violence ? Jusqu’où peut-on repenser les règles de droit au regard du phénomène des violences de genre ? Faut-il introduire dans le droit le « féminicide » ou a minima développer l’usage de ce terme ? ». La CNCDH souhaite « faire évoluer le droit pour mieux protéger les femmes contre les violences » (mais pas le vocabulaire ! NDC).

Télécharger le document sur le site de la CNCDH

Harcèlement sexiste dans les transports

La Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT) a publié le 15 juin une étude sur le harcèlement sexiste dans les transports en communs. L’enquête a recueilli plus de 6 200 témoignages. La FNAUT en présente la synthèse et propose des solutions pour améliorer les transports publics. Plusieurs médias relèvent les chiffres de la FNAUT : « 87% de femmes victimes, 2% de plaintes », et la « réponse » des usagères : « pour éviter gestes et remarques déplacés, une femme sur deux adapte sa tenue vestimentaire... ou prend un taxi. Edifiant » (Le Parisien du 15 juin pour qui « les femmes ont droit à une mobilité sans entrave »). « Sifflements, injures, remarques désobligeantes sur une tenue vestimentaire, gestes déplacés, voire, dans les cas les plus extrêmes, agressions sexuelles... 87 % des femmes ont déjà été victimes de harcèlement dans les transports en commun (…) Un chiffre qui reflète malheureusement la réalité », commente Christiane DUPART, membre du bureau de la FNAUT. Le Parisien revient une nouvelle fois sur le sujet dans un dossier publié dans son édition du 18 juin : « Drague, harcèlement où est la limite ? », et souligne que pour 1 200 plaintes, il y a seulement 60 condamnations.

Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 20/06/2016 - 13

Viol en Inde : un combat mondial

« A l’image de ce qui s’était passé pour les affaires de viols en Inde en 2012 et 2013, le monde médiatique s’est emparé d’un viol collectif au Brésil », indiquions-nous dans notre dernière synthèse (31 mai). Libération du 1er juin fait sa une sur le sujet et titre « Contre le viol. Un combat mondial ». « Après l’Inde en 2012, c’est le Brésil qui est confronté à une affaire de viol collectif d’une rare violence. Le début d’une prise de conscience internationale? », se demande « Libé » qui publie plusieurs articles sur la question : « Le viol, un crime sans frontière », « Brésil : double peine pour les femmes », « Inde : des technologies dissuasives », et « Indonésie : la castration chimique pour les délits sexuels sur mineurs ». Pour le quotidien, Georges VIGARELO (historien, auteur d’une histoire du viol) analyse le crime et estime que l’« on est dans l’horreur mais aussi dans la prise de conscience de l’horreur ».

« Sexe, politique, parole publique »

Le 22 mai, Libération publie une tribune de Geneviève FRAISSE (photo) intitulée « Sexe, politique, parole publique ». « La philosophe de passage dans le politique est éblouie : se croisent donc la liberté et l’égalité dans les affaires de harcèlement et de violence à l’encontre des femmes. C’est cela que disent celles qui parlent aujourd’hui : l’affaire est politique car elle montre, révèle, l’immense difficulté des femmes à être des égales libres dans un monde d’hommes, dans le monde des hommes ; où nous sommes »…

Un haut fonctionnaire du ministère de la Justice mis en examen pour viol

On a appris le 16 juin (Europe 1) qu’un cadre en poste au ministère de la Justice a été mis en examen pour viol. Ce chef de département aurait agressé une femme dans les toilettes du restaurant à la suite d’un déjeuner de travail « très arrosé ». En garde à vue, il a nié les faits. Le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire « pour viol » et l’auteur présumé a été placé en détention provisoire. Contacté par Libération, le ministère de la Justice indique que « les faits ont été signalés dès le 6 juin au procureur, conformément aux dispositions de l’article 40 du code de procédure pénal ». Ajoutant que le mis en cause était désormais «en congés d’office».

Deux campagnes à l’occasion de l’Euro de football

Après le « carton rouge aux violences conjugales » du gouvernement (lire page 1), à l’occasion de l’ouverture de l’Euro 2016 de football signalons deux autres campagnes. L’association Femmes solidaires lance une campagne de sensibilisation sur les violences sexistes et sexuelles. Durant les festivals de l’été, les concerts, Paris plage : « Cet été, c’est respect ». Des militant.e.s de l’association iront à la rencontre du public pour alerter sur les violences sexuelles et sexistes dans les grands évènements de la saison. la campagne se poursuivra sur les réseaux sociaux (« Euro 2016. Les féministes mettent le sexisme hors jeu », L’Humanité du 9 juin). Toujours en lien avec l’Euro, une vingtaine de personnalités du monde du sport et des médias - parmi lesquels l'ancien sélectionneur de l'équipe de France Raymond DOMENECH - participent à une campagne contre les violences conjugales intitulée « Je ne supporte pas les bleus ».

Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 20/06/2016 - 14

« Lutte contre les violences » en bref

BAUPIN - Encore beaucoup de retombées dans la presse sur l’affaire BAUPIN. Nous ne pourrons pas retenir tout ce qui a été publié depuis nos synthèses des 14 et 31 mai. Signalons l’analyse de Libération du 16 juin : « Dans la presse, l’affaire Baupin déjà jugée ? ». « Dans un milieu politique où règne l’omerta sur les questions de mœurs, les accusations de harcèlement sexuel sont d’abord portées par les médias », souligne « Libé » qui se questionne : « Une exposition préjudiciable au travail de la justice ? ». Plusieurs spécialistes répondent dans les colonnes du journal.

DSK - Dominique STRAUSS-KAHN et sept autres personnes relaxés du procès dit « du Carlton », ont été condamnés le 16 juin par la Cour d’appel de Douai à verser 10 000 euros de dommages et intérêts au Mouvement du nid, comme l’a rapporté le quotidien 20 Minutes sur son site internet. Le mouvement du Nid était la seule association à avoir fait appel du jugement rendu en juin à Lille. « C’est une victoire pour l’association de lutte contre la prostitution », estime le journal gratuit.

HARCÈLEMENT 1 - Le Monde du 15 juin raconte que dans le cadre de son master 1 en sociologie à l’université de Lorraine, Pauline PÉLISSIER a mené une enquête sur ce thème auprès des étudiantes de Metz. Son mémoire, intitulé « Contribution à une sociologie des rapports de genre dans l’espace public », a été primé à l’issue du 25e concours de l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE) de Paris.

HARCÈLEMENT 2 - Une cellule d’écoute pour lutter contre le harcèlement va être créée à la Mairie de Paris, annonce Le Parisien du 13 juin. « Il s’agira de mettre en place un processus très clair et rassurant pour que les collaborateurs de cabinets mais aussi les élus victimes de harcèlement soient protégés et accompagnés », annonce Hélène BIDARD, adjointe chargée de l’égalité homme-femme, indique le quotidien. (Le SDFE vous offre le « trice » et des « e » à insérer dans la citation…)

APPEL - « 45 femmes tuées en 5 mois ! » : 13 associations féministes se sont mobilisées pour manifester et demander « de vraies mesures de protection pour les femmes et les enfants » lors d’un « Appel à la Résistance et aux changements », le 18 juin devant le ministère de la Justice.

MARIAGE FORCÉE - Sous le titre « Les chemins de la liberté », Le Monde du 3 juin consacre une page à la nouvelle vie de Marzieh, jeune Afghane réfugiée en Allemagne. « Agée de 22 ans, Marzieh a connu un mariage forcé à l’adolescence et un exode depuis l’Iran. Aujourd’hui, elle s’est séparée de son mari et aspire à une vie libre pour elle et sa fille ».

VIOL - « En début de semaine, une Néerlandaise de 22 ans a été condamnée pour adultère après avoir été droguée puis abusée sexuellement », L’Humanité du 16 juin revient sur cette sordide information : « Au Qatar, le droit des femmes violé ».

Culture, communication

Golshifteh FARAHANI, condamnée à l’exil

« Fabuleuse Anna Karénine sur les planches, l'actrice en exil depuis huit ans se partage entre blockbusters et films d'auteur. Loin de l'Iran, où elle désespère de retourner un jour ». Télérama du 18 juin consacre sa une à Golshifteh FARAHANI, et à cette « rencontre miraculeuse entre une actrice et son personnage » sur la scène du Théâtre de la Tempête, à la Cartoucherie de Vincennes. « En jouant Anna Karénine, l'héroïne tragiquement émancipée de Tolstoï », l’actrice dit avoir éprouvé « la sensation étrange d'être chez elle, de retrouver des racines sur ces planches ».

Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 20/06/2016 - 15

Bac Littéraire : jamais aucune femme au programme de littérature

A l’occasion de l’épreuve de littérature du baccalauréat des sections littéraires Osez le féminisme ! (OLF), publie un communiqué le 20 juin pour souligner que, « alors que 78 % des lycéen.ne.s inscrit.e.s dans cette section sont des femmes, alors que les autrices illustres sont nombreuses, aucune femme n’est au programme cette année. Pire, aucune femme n’a jamais été au programme de cette épreuve, depuis sa création en 1995 ». « Bon nombre d’autrices méritent cette reconnaissance, et sont pourtant totalement invisibilisées des programmes et des manuels scolaires. Effacer les femmes des programmes scolaires, c’est occulter leur apport à la culture, mais c’est aussi passer un message très négatif aux jeunes femmes ayant des aspirations artistiques et littéraires, et les priver de modèles », estime OLF.

« Culture, communication » en bref

RÉSISTANCE - Le Monde du 11 juin publie une enquête sur Camille SENON, « mémoire vive d’Oradour et militante insoumise », qui, à l’âge de 91 ans, refuse d'être décorée par Manuel VALLS compte tenu du contexte social. Cette survivante d'Oradour-sur-Glane, ancienne membre de la direction confédérale de la CGT et du PCF, est officière de la Légion d'Honneur et chevalière des palmes académiques et militante de la mémoire des crimes nazis.

PLUS BELLE LA VIE – Sous le titre « Intimement engagée », Libération du 12 mai a publié un portrait de l'actrice française Laëtitia MILOT (« Plus belle la vie ») qui fait partie de ces femmes qui ont osé brisé le silence autour de l’endométriose, cette maladie gynécologique encore trop méconnue et taboue (synthèses des 14 mars et 8 avril), qui « complique ses projets de maternité ». Laëtitia MILOT vient de publier « C'est pour quand le bébé ? » (éd. Michel Lafon).

LIVRE - Signalons la publication de l’ouvrage de Loubna ABIDAR (synthèses des 22 et 31 août et 25 novembre 2015) « La Dangereuse » (avec Marion VAN RENTERGHEM, chez Stock), dont Le Monde du 14 mai publie les « bonnes feuilles » sous le titre « Abidar ! Ooooh ils t’ont frappé ? Est-ce qu’au moins ils t’ont violée ? ». Libération 18 mai (« Femme libérée ») et Le Figaro du 15 juin (« La rebelle ») dressent son portrait.

SORCIÈRES - « Les sorcières pionnières du féminisme ? » (synthèses des 10 juillet 2012 et 20 avril 2015), se demande Télérama du 18 juin, à propos du film « The Witch » (La Sorcière), un film d'horreur canado-américain écrit et réalisé par Robert EGGERS. « Une réflexion profondément féministe (…), un formidable brûlot féministe d’épouvante qui interroge notre époque et répond à sa manière aux doutes sur l’existence ou non de la sorcellerie », indique le site Cinésérie.

Photos © DR - Direction générale de la cohésion sociale - Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes [email protected] - http://www.familles-enfance-droitsdesfemmes.gouv.fr