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Analyses commentCes 587 logique, dans une itude destinte B&valuer les taux de sur- vie ti 2 et 4 ans, d’inclure des maladesqui ne peuvent avoir plus d’un an de recul postopkratoire. Ces malades ne peuvent qu’augmenter le nombre de perdus de vue et Clargir l’intervalle de confiance desrtkwltats. Un meilleur confort postopkatoire a fait acqutrir B la laparoscopie une place indiscutable dans le traitement des maladies colorectales bknignes. Pour qu’il en soit de mCme pour le traitement curatif des cancerscolorectaux, il faut que les rksultats sur la survie a long terme soientau moinsidentiquesti ceux obtenus avec la chirurgie conven- tionnelle. Deux conditions paraissent nkessaires. La pre- m&-e est que la r&section carcinologique puisse &tre la mCme ; ceci a ttt dtmontrC [ 1, 71. La deuxisme est que l’kvolution ne soit pas menacCe par des complications propres B la laparoscopie.Comme d’autres [S, 91, la pr& senteCtude semble le suggkrerpar les bons ksultats rap- port& : faible taux de mortalitt optratoire, bons taux de survie, faible nombre de rtcidives. Cependant,du fait du recul postopkratoire et/au du nombre de malades insuffl- sants de cesCtudes, il n’est pas encorepossible d’affirmer l’kquivalence des deux techniques. Les rkidives au niveau desorifices d’introduction des trocarts ou d’extraction de la pike restent une des incon- nues de la laparoscopie, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, leur incidence est ma1 connue. Elles semblent frkquentes au vu des nombreux cas rapport& dansla lit- tkrature [4]. De rkentes Ctudes prospectives en suggkrent, au contraire, la raretk (< 2 %) [7-Ill. D’autre part, la com- paraison avec la chirurgie conventionnelle est difficile dansla mesure oti ce type de nkidive n’a jamais CtC Ctu- diB de fagon prospective. Une seulegrande s&e rktros- pective a CtC publike, rapportant une incidence infkieure B 1 % [12]. 11 est vraisemblable que ces rkidives soient plus frkquentes aprks laparoscopie. Cependant, la vraie question est de savoir si cette augmentation d’incidence constitue un incondnient kdhibitoire de la laparoscopie ou si elle est compende par certains avantagescomme par exemple une diminution de la mortalit& opkratoire. En conclusion, cette etude, comme plusieursautres [7- 91, rapporte de bonsr&.ultats g court terme de la rkection laparoscopique des cancers colorectaux. Ces rksultats encourageants doivent cependant &tre confirm& par des etudes contr6ltes incluant un grand nombre de malades et comportant un recul postopkatoire d’au moins cinq ans. Rkfkences 1 Stage JG, Schulze S, Moller P, Overgaard H, Andersen M, Rebsdorf-Pedersen VB, et al. Prospective randomized study of laparoscopic versus open colonic resection for adenocarcinoma. Br J Surg 1997 ; 84 : 391-6. 2 Schwenk W, Bohm B, Muller JM. Postoperative pain and fatigue after laparoscopic or conventional colorectal resections. A prospective randomized trial. Surg Endosc 1998 ; 12 : 113 l-6. 3 Schwenk W, Bohm B, Witt C, Junghans T, Grundel K, Muller JM. Pulmonary function following laparoscopic or conventional colorectal resection. A randomized controlled evaluation. Arch Surg 1999 ; 134 : 6-12. 4 Johnstone PAS, Rohde DC, Swartz SE, Fetter JE, Wexner SD. Port site recurrences after laparoscopic and thoracoscopic procedures in malignancy. J Clin Oncol 1996 ; 14 : 1950-6. 5 Chapuis PH, Fisher R, Dent OF. The relationship between different staging methods and survival in colorcctal carcinoma. Dis Colon Rectum 1985 : 28 : 158-61. 6 Moertel CG, O’Fallon JR, Go VLW. The preoperative carcinoembryonic antigen test in the diagnosis, staging and prognosis of colorectal cancer. Cancer 1986 ; 58 : 603-10. 7 Psaila J. Bullev SH. Ewings P. Sheffield JP. Kennedv RH. Outcome follol;ing laparoscgpic resection for colorectal Eancer. Br J Surg 1998 ; 85 : 662-4. 8 Franklin ME, Rosenthal D, Abrego-Medina D, Dorman JP, Glass JL, Norem R, et al. Prospective comparison of open vs. laparoscopic colon surgery for carcinoma. Five-year red&. Dis Colon Rectum 1996 : 39 : S35-S46. 9 Delgado F, Bolufer JM, Grau E, Domingo C, Serrano F, Gomez S. Laparoscopic colorectal cancer resection. Initial follow-up results. Surg Laparosc Endosc 1999 ; 9 : 91-8. 10 Bokey EL, Moore WE, Keating JP, Zelas P, Chapuis PH. Newland RC. Laparoscopic resection of the colon and rectum for cancer. Br J Surg 1997 ; 84 : 822-5. 11 Trebuchet G, LeCalvC JL, Launois B. RCsection caelioscopique du cBlon pour adCnocarcinome. Prt%entation d’une sCrie de 218 cas. Chirurgie 1998 ; 123 : 343-50. 12 Hughes ES, McDermott FT, Poliglase AI, Johnson WR. Tumor recurrence in the abdominal wall scar after large bowel cancer surgery. Dis Colon Rectum 1983 ; 26 : 571-2. A. Barrier HBpital Saint-Antoine Paris, France Tell me more about liver anatomy Paris : C. Couinaud, 15, rue Spontini, 75 116 ; 1999. 157 p. Le nombre, la densitk et la qualitk universellementrecon- nus desCcritsde Claude Couinaud sur l’anatomie du foie auraient pu faire croire qu’il avait kpuisk le sujet. Ce nou- veau livre dkmontre qu’il n’en est rien. C’est ainsi que l’auteur y reprendavec le plus grand soin l’etude des prin- cipales relations entre les diffkrentes variantes des tlC- ments vasculobiliaires en insistant sur les faits utiles au chirurgien (par exemple la distribution de Laveine Porte droite en fonction de la fissure portale principale au niveau du hile), qu’il montre comment cette Ctudeaide g comprendrele dkeloppement du foie et explique la sup& rioritk de la << segmentation franqaisej>ti la fois portale et sus-hkpatique,sur la segmentation purement portale GB l’amkricaine >>.

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Analyses commentCes 587

logique, dans une itude destinte B &valuer les taux de sur- vie ti 2 et 4 ans, d’inclure des malades qui ne peuvent avoir plus d’un an de recul postopkratoire. Ces malades ne peuvent qu’augmenter le nombre de perdus de vue et Clargir l’intervalle de confiance des rtkwltats.

Un meilleur confort postopkatoire a fait acqutrir B la laparoscopie une place indiscutable dans le traitement des maladies colorectales bknignes. Pour qu’il en soit de mCme pour le traitement curatif des cancers colorectaux, il faut que les rksultats sur la survie a long terme soient au moins identiques ti ceux obtenus avec la chirurgie conven- tionnelle. Deux conditions paraissent nkessaires. La pre- m&-e est que la r&section carcinologique puisse &tre la mCme ; ceci a ttt dtmontrC [ 1, 71. La deuxisme est que l’kvolution ne soit pas menacCe par des complications propres B la laparoscopie. Comme d’autres [S, 91, la pr& sente Ctude semble le suggkrer par les bons ksultats rap- port& : faible taux de mortalitt optratoire, bons taux de survie, faible nombre de rtcidives. Cependant, du fait du recul postopkratoire et/au du nombre de malades insuffl- sants de ces Ctudes, il n’est pas encore possible d’affirmer l’kquivalence des deux techniques.

Les rkidives au niveau des orifices d’introduction des trocarts ou d’extraction de la pike restent une des incon- nues de la laparoscopie, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, leur incidence est ma1 connue. Elles semblent frkquentes au vu des nombreux cas rapport& dans la lit- tkrature [4]. De rkentes Ctudes prospectives en suggkrent, au contraire, la raretk (< 2 %) [7-Ill. D’autre part, la com- paraison avec la chirurgie conventionnelle est difficile dans la mesure oti ce type de nkidive n’a jamais CtC Ctu- diB de fagon prospective. Une seule grande s&e rktros- pective a CtC publike, rapportant une incidence infkieure B 1 % [12]. 11 est vraisemblable que ces rkidives soient plus frkquentes aprks laparoscopie. Cependant, la vraie question est de savoir si cette augmentation d’incidence constitue un incondnient kdhibitoire de la laparoscopie ou si elle est compende par certains avantages comme par exemple une diminution de la mortalit& opkratoire.

En conclusion, cette etude, comme plusieurs autres [7- 91, rapporte de bons r&.ultats g court terme de la rkection laparoscopique des cancers colorectaux. Ces rksultats encourageants doivent cependant &tre confirm& par des etudes contr6ltes incluant un grand nombre de malades et comportant un recul postopkatoire d’au moins cinq ans.

Rkfkences 1 Stage JG, Schulze S, Moller P, Overgaard H, Andersen M,

Rebsdorf-Pedersen VB, et al. Prospective randomized study of laparoscopic versus open colonic resection for adenocarcinoma. Br J Surg 1997 ; 84 : 391-6.

2 Schwenk W, Bohm B, Muller JM. Postoperative pain and fatigue after laparoscopic or conventional colorectal resections. A prospective randomized trial. Surg Endosc 1998 ; 12 : 113 l-6.

3 Schwenk W, Bohm B, Witt C, Junghans T, Grundel K, Muller JM. Pulmonary function following laparoscopic or conventional colorectal resection. A randomized controlled evaluation. Arch Surg 1999 ; 134 : 6-12.

4 Johnstone PAS, Rohde DC, Swartz SE, Fetter JE, Wexner SD. Port site recurrences after laparoscopic and thoracoscopic procedures in malignancy. J Clin Oncol 1996 ; 14 : 1950-6.

5 Chapuis PH, Fisher R, Dent OF. The relationship between different staging methods and survival in colorcctal carcinoma. Dis Colon Rectum 1985 : 28 : 158-61.

6 Moertel CG, O’Fallon JR, Go VLW. The preoperative carcinoembryonic antigen test in the diagnosis, staging and prognosis of colorectal cancer. Cancer 1986 ; 58 : 603-10.

7 Psaila J. Bullev SH. Ewings P. Sheffield JP. Kennedv RH. Outcome follol;ing laparoscgpic resection for colorectal Eancer. Br J Surg 1998 ; 85 : 662-4.

8 Franklin ME, Rosenthal D, Abrego-Medina D, Dorman JP, Glass JL, Norem R, et al. Prospective comparison of open vs. laparoscopic colon surgery for carcinoma. Five-year red&. Dis Colon Rectum 1996 : 39 : S35-S46.

9 Delgado F, Bolufer JM, Grau E, Domingo C, Serrano F, Gomez S. Laparoscopic colorectal cancer resection. Initial follow-up results. Surg Laparosc Endosc 1999 ; 9 : 91-8.

10 Bokey EL, Moore WE, Keating JP, Zelas P, Chapuis PH. Newland RC. Laparoscopic resection of the colon and rectum for cancer. Br J Surg 1997 ; 84 : 822-5.

11 Trebuchet G, LeCalvC JL, Launois B. RCsection caelioscopique du cBlon pour adCnocarcinome. Prt%entation d’une sCrie de 218 cas. Chirurgie 1998 ; 123 : 343-50.

12 Hughes ES, McDermott FT, Poliglase AI, Johnson WR. Tumor recurrence in the abdominal wall scar after large bowel cancer surgery. Dis Colon Rectum 1983 ; 26 : 571-2.

A. Barrier HBpital Saint-Antoine Paris, France

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Paris : C. Couinaud, 15, rue Spontini, 75 116 ; 1999. 157 p.

Le nombre, la densitk et la qualitk universellement recon- nus des Ccrits de Claude Couinaud sur l’anatomie du foie auraient pu faire croire qu’il avait kpuisk le sujet. Ce nou- veau livre dkmontre qu’il n’en est rien. C’est ainsi que l’auteur y reprend avec le plus grand soin l’etude des prin- cipales relations entre les diffkrentes variantes des tlC- ments vasculobiliaires en insistant sur les faits utiles au chirurgien (par exemple la distribution de La veine Porte droite en fonction de la fissure portale principale au niveau du hile), qu’il montre comment cette Ctude aide g comprendre le dkeloppement du foie et explique la sup& rioritk de la << segmentation franqaise j> ti la fois portale et sus-hkpatique, sur la segmentation purement portale G B l’amkricaine >>.

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588 Analyses commentkes

On trouvera Cgalement la description d’une forme spt- ciale de lobe gauche (lobe gauche falciforme), une etude approfondie du secteur dorsal recemment decouvert et de ses connexions avec la veine cave retrohepatique. La technique chirurgicale n’est pas oubliee : description de l’hepatectomie anterieure (avec transplantation tempo- raire de foie auxiliaire dans les hepatectomies &endues), et de la resection du segment VII.

Des problbmes specifiques poses par l’obtention d’un transplant hdpatique a partir d’un donneur vivant sont egalement abordes : impact de certaines variantes vascu- lobiliaires dans cette circonstance, etude de la partition

control&e du foie et du probleme du segment IV dans la transplantation.

La somme des don&es recueillies est impressionnante et comblera les anatomistes soucieux d’acqutrir sur ce sujet un savoir encyclopedique. Elle contraste avec la clarte du texte Ccrit en anglais, qui se lit avec une grande faciIitC et constituera un apport considerable pour le chirurgien desireux de parfaire ses connaissances dans la chirurgie de resection hepatique comme dans les domai- nes les plus actuels de la transplantation.

P. Boutelier