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un congrh international m Pou guler 196pid6mie
ntre 2003 et 2025, si rien
ne change - et ~a n’en
prend pas le chemin - on doit
s’attendre a une augmentation
de la prevalence mondiale du
diabete de 72 % : on passera
de 189 millions 9. 324 millions
de patients. Et la mauvaise sur-
prise est I’augmentation catas-
trophique de cette prevalence
dans les pays dits cc en voie de
developpement ‘j qui, accedant
lentement A un meilleur niveau
de vie et B un vieiliissemeot pro-
longe, devront faire face B la
meme epidemic (+ 150 a
170 % !) sans y Btre prepares.
Pour cette raison, I’QMS a
lance des plans de maitrise des
maladies non transmissibles -
hier le cancer, aujourd’l-ui /es
maladies cardiovasculaires et le
diabete, sachant que le diabete
type 2 connaitra la plus forte
explosion alors qu’il represente
deja plus de 90 o/, des cas de
diabete. Pour le Pr Lefevre, il est
possible qu’on parvienne a un certain degre de maitrise du
diabete type 1 (D 1) - notam-
ment avec les tentatives de
greffes d’ilots et les traitements
a vi&e immunitaire, alors que le
diabete ,type 2 (D 2) doit
connaitre une expansion floris-
Sante.
Le Pr Lefevre attire notre atten-
tion sur un constat biologique
original. Le D 2 est la resultante
de facteurs de risque non mai-
trises et bien identifies : seden-
tarite, consommation de calo-
ries excedentaires, prise de
poids incontrblee, qui agissent
sur un terrain genetique qui n’a
pas bough depuis des siecles,
mais qui se r&de uniquement
du fait de I’exposition a ces fac-
teurs. C’est d’ailleurs pour cette
raison que le D 2 possede un
potentiel de reversibilite par la seule correction de ces fac-
teurs, les traitements (anti-dia-
betiques oraux) n’etant que des
palliatifs - tandis que dans le
D 1 1 la correction des facteurs
de risque est toujours associee
B I’insulinotherapie.
Le congres de I’IDF focalisera
sur les deux diabetes, avec 4
messages-cl&.
Pour le D 1 : developpement
du pancreas artificiel - qui peut
etre un dispositif implante
encapsulant des ilots (proble-
matique : les donneurs) - mais
au& * Pinsdine pour tous )b : comme l’infection a Vii-i, le D 1
est sous- ou non traite dans des
pays n’ayant pas une economic
de Sante assez forte.
Pour le D 2 : incitation a la
recherche pour identification et
localisation des genes impli-
9&s, pour ameliorer le diagnos-
tic, ce diabete &ant une mala-
die polygenique - mais aussi la
promotion de i’activit6 physique
qui, associee a une dietetique
adaptee, peut reduire de plus
de 50 o/, ia probabilite d’appari-
tion du diabete.
I.-M. M.
(1) Informations sur ie congres : www.idfparisZ003.org
Ter repetita : ..~~~~0..~*~~~0.~~~~*~~~~..*..*.~.....**.”~ les Labm, le Mpistage [gratuit de I’hhpatite C et I’information Pour la troisiime annle consecutive, tionc, ies Labm iibiraux ont participe I la journee de dipistage gratuit de i’hepatite C [WC], repondant a i’ap- pei conjoint du SDB, du SNMB et du Syndicat de i’industrie du diagnostic in vitro (SFRL). En 2002, 1 657 iabo- ratoires ont participe a cette action [I8 O/o de plus qu’en 2001] et ont requ 23 185 personnes [+ 57 o/o), dont 81 % se faisaient depister pour la premiere fois ! Ce qui ambne I s’interroger sur i’impact des cam- pagnes d’incitation au depistage ian- ciies depuis 3 ans ! On notera d’aiiieurs que 85 mldeeins seule- ment ont renvoye ie questionnaire remis par ies biologistes aux sujets siropositifs : 277, soit une privaien- ce quasiment inchangie de I,21 o/o.
II ne s’agit pas, on le sait, d’aligner des
chiffres. La Journie nationale de dipistage
de I’HVC oomporte aussi une enqugte par
questionnaire aupris des patients. Ceci per-
met notamment #identifier le risque auquel
est soumis chaque patient et de ies corrller I sa siropositiviti.
t!inb%t de cette action des biologistes lib&
raux est an effet aussi d’apporter des don-
riles Cpiddmiologiques. Ainsi, trois groupes
a risque se d~tachent : lars wagers de
drogue avec une prkdence de seropositivi-
21 (5,02 U) superieurs a la moyenne natio- nafe : c’est desormais Ie facteor de risque
predominant ; fes sujets avant un antici-
dent de transfusion sanguine [2,23 % en
2002), les adeptes du piercing et du tatoua-
ge (1,54 %). les antkridents d’exploration
et d’intewention correspondant a une pre- valence de I,12 et 125 Q/n respectivement.
Revue Fm~aise des Laboratoires. ihrier 2003, N” 350
En Salle propre, le danger c?est le biofilm de surface Le phenomene d’ad- herence microbien- ne aux surfaces, meme en salles propres, sera le theme d’une journee de formation du 8” Forum Con taminex- pertKontaminexp0 (11-13 mars 2003 a Paris, organise par I’ASPEC (11, au tours duquel sont exposees les plus recentes techniques de maftrise de la biocon tamina tion de I’air et des surfaces et son elimination au mieux dans les salles propres.
C e sera le theme des pre-
sentations consacrfks aux
audits destines a evaluer et
interpreter performances et
resultats de la decontamination,
notamment des surfaces affec-
toes par-le redoutable pheno-
mene d’adherence des parti-
cules microbiennes.
La biocontamination concerne
toutes fes professions de Sante,
des Labm a I’agro-alimentaire
(recemment secouee par des
vagues de listeriose), de I’indus-
trie pharmaceutique a la Salle
de soins et jusqu’a la chirurgie...
Un atelier pratique fera le point sur
le mesurage de la biocontamina-
tion de I’air et des surfaces. II per-
mettra de constater que les ldiv
(industries du diagnostic in vitro)
sont deja bien implantees dans ce
domaine de la surveillance de I’en-
vironnement, air et surfaces : AES
Laboratoires, Chemunex/AES,
BioRad, Biotest, Millipore,
Sartorius, VWR international, etc.
Globalement, les patients n’8valuent pas rlellement le ou les risques auxquels ils
sont exposes, qu’il s’agisse des usagers de
drogues, des adeptes du pierci/rg/tatouage
ou des aneiens transfuses. Or 12 % seule-
ment des sujets depistes n’avaient aucun
facteur de risque, 87 s/s en avaient au
moins un, dont 54 % au moins deux.
Encore une fois, I’information est-elle bien
pas&e aupriis d’eux, dans la population ganerale ?
Celle qui est bien passee, c’est l’annonce de
cette journie de dipistage. Venir chez son
biologiste c’est calmer son inquietude, se
rassurer et Warner de I’information. II y a
une (1 forte exigence d’information 11 de la
part des sujets depistis : 82 % s’estiment
mal inform& sur les possibilitis thirapeu-
tiques, 72 s/o sur les signes de la seroposi-
tiviti, 65 o!, sur les complications, 55 s/o sur
les modes de contamination... Le Labm
devient done un lieu d’information privile-
gie : les sujets depistes positifs ltaient
orient& vers SOS Hipatites.
L’information sur l’organisation de la journae est bien passoe : pendant une semaine, le
numiro telephonique gratuit HCpatites Info
Services I’a relayee, tous les Frangais se
presentant dans un fabm ce jour-la rece-
vant un document d’information sur I’HVC.
Canalyse des questionnaires remplis par les patients montre une exigence d’information
en augmentation,
J.-M. M.
In vivo La capacite d’adherence des
batteries a une surface en for-
mant un biofilm semble etre l’un
des mecanismes de resistances
des populations microbiennes
aux d&contaminants ex viva et
aux antibiotiques in viva. II sem-
blerait en effet que, l’union fai-
sant la force, les batteries
assemblees en biofilm soient
plus resistantes que des bacte-
ries isolees. En allant plus loin,
on peut dire que 80 O/o des
infections bacteriennes chez
I’homme sont des infections a
biofilm bacterien. De plus, les
batteries du biofilm observe-
raient une croissance plutot
lente, alors que les antibiotiques
ciblent plutot des batteries a
croissance rapide (2).
Le phenomene d’adherence de
colonie bacterienne touche
aussi les dispositifs medicaux
implantables, telles les pro-
theses articulaires. Ici, quand les antibiotiques classiques ont
atteint leurs limites d’action, la seule solution est I’ablation du
dispositif infect& Ce qui revient
a dire que la recherche de nou-
veaux antibiotiques doit s’atta-
cher a developper des mole-
cules ayant un pouvoir anti-
adherence.
Celle-ci depend de la produc-
tion par la bacterie de ligands,
les adhesines, qui sont la preu-
ve que te I’adherence microbien-
ne est un processus biologique
actif plutot qu’une interaction
chimique passive H entre deux
surfaces (3). Un phenomene
passionnant qui a deja genere
des specialistes en biofilm...
J.-M. M.
(1) Association pour la=
tion et I’Btude de la contamina-
tion - IO boulevard Diderot,
75012 Paris
Tel. : 01 44 74 67 00
Site : www.aspec.asso.fr
E-mail : [email protected]
(2) Nature Review Drug
Discovery 2 (2003) ; doi : 10. 103WnrdlOO8.
(3) Ph. S. Stewart, Lancet 361
(2003) 97 (Commentary),
Revue Fran&e des Laboratoires, f&&r 2003, N” 350 11