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Territoire Hostile – Sunwalker Territoire Hostile Par Sunwalker Bath continuait à marcher. Il ne le voyait pas encore, mais il arrivait au but. Après quelques minutes, il put enfin voir l'entrée de la grotte. Excité par la découverte qu'il avait faite quelques minutes auparavant, il se précipita dans l'ouverture béante. Ses yeux s'habituèrent instantanément à l'obscurité. C'était un don que lui et les siens avaient développé depuis des générations. Rapidement, il s'enfonça dans les galeries désertes. Il n'y avait pas âme qui vive. S'engageant davantage dans les profondeurs de le terre, il bifurqua en direction de l'ancien cellier. Les autres étaient peut-être encore en train de travailler là- bas. Bath déboucha sur une intersection. Sans hésiter, il se jeta dans la galerie Est. Au détour d'un virage, il finit par trouver quelqu'un et s'arrêta en catastrophe manquant de peu de percuter l'autre. — Chris ! Souffla-t-il. L'interpellé se tourna vers lui, surpris de voir le nouvel arrivant tout essoufflé. — Bath, qu'est-ce que tu fous là, vieux ? On a besoin de tous les bras disponibles ici. Il faut colmater la brèche de la galerie Est. T'étais où ? — Je sais, je sais, le coupa Bath le souffle court. Je viens de l'extérieur. — On nous l'a interdit ! Tu sais bien que c'est trop dangereux aujourd'hui. Les Ombres sont dehors, autour de leur Arbre. Bath ne répliqua pas tout de suite. Il était toujours essoufflé et mit quelques secondes à reprendre une respiration normale avant de pouvoir tenter de lui répondre. — Justement, le danger qui est dehors peut nous apporter de quoi survivre. — Qu'est-ce que tu veux dire ? Bath indiqua d'un geste la galerie derrière lui, celle qu'il venait d'emprunter et qui menait jusqu'à l'extérieur. — J'ai trouvé un coin où il y a de quoi tenir des semaines ! — Tu plaisantes ! — Non, je t'assure. C'est à un kilomètre d'ici à peine. Je suis venu vous prévenir pour rameuter le plus de monde possible. Il faut se dépêcher de la récupérer avant que quelqu'un d'autre ne la trouve. Chris secoua la tête. — Je sais pas si tu vas avoir le droit de prendre grand monde avec toi. Il y a trop de travail à la galerie Est. Sans compter que c'est bien trop dangereux. — On verra bien ! Allons-y. Et tous deux s'enfoncèrent à vive allure dans les tunnels souterrains. ●●● Norm faisait les cent pas en réfléchissant à ce qu'on venait de lui apprendre. Il se tourna vers Bath en secouant la tête. — C'est risqué, mon petit. Tu le sais. — Oui, mais je sais aussi qu'on manque de nourriture et qu'on en a plus besoin que jamais. Depuis l'effondrement de la galerie et du cellier, on a perdu toutes nos réserves ou presque. — Rien ne dit qu'on ne pourra pas sauver quelque chose sous les gravats. Bath acquiesça. — Et rien ne dit non plus que l'on pourra sauver quoi que ce soit, répliqua-t-il avec assurance. Norm resta silencieux une minute durant, réfléchissant à toute vitesse. — Je dis ça pour le bien de la communauté, monsieur, ajouta Bath. 1

Territoire Hostile

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Nouvelle écrite dans le cadre d'un concours sur internet. Le concours imposait d'utiliser dans le début du texte la phrase "Bath continuait à marcher, il ne le voyait pas encore, mais il arrivait au but. Après quelques minutes, il put voir...". Le récit devait être écrit à la troisième personne et ne pas dépasser les 4 pages.

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Territoire Hostile – Sunwalker

Territoire HostilePar Sunwalker

Bath continuait à marcher. Il ne le voyait pas encore, mais il arrivait au but. Après quelquesminutes, il put enfin voir l'entrée de la grotte. Excité par la découverte qu'il avait faite quelquesminutes auparavant, il se précipita dans l'ouverture béante. Ses yeux s'habituèrent instantanément àl'obscurité. C'était un don que lui et les siens avaient développé depuis des générations. Rapidement,il s'enfonça dans les galeries désertes.

Il n'y avait pas âme qui vive. S'engageant davantage dans les profondeurs de le terre, ilbifurqua en direction de l'ancien cellier. Les autres étaient peut-être encore en train de travailler là-bas. Bath déboucha sur une intersection. Sans hésiter, il se jeta dans la galerie Est. Au détour d'unvirage, il finit par trouver quelqu'un et s'arrêta en catastrophe manquant de peu de percuter l'autre.— Chris ! Souffla-t-il.

L'interpellé se tourna vers lui, surpris de voir le nouvel arrivant tout essoufflé.— Bath, qu'est-ce que tu fous là, vieux ? On a besoin de tous les bras disponibles ici. Il fautcolmater la brèche de la galerie Est. T'étais où ?— Je sais, je sais, le coupa Bath le souffle court. Je viens de l'extérieur.— On nous l'a interdit ! Tu sais bien que c'est trop dangereux aujourd'hui. Les Ombres sont dehors,autour de leur Arbre.

Bath ne répliqua pas tout de suite. Il était toujours essoufflé et mit quelques secondes àreprendre une respiration normale avant de pouvoir tenter de lui répondre.— Justement, le danger qui est dehors peut nous apporter de quoi survivre.— Qu'est-ce que tu veux dire ?

Bath indiqua d'un geste la galerie derrière lui, celle qu'il venait d'emprunter et qui menaitjusqu'à l'extérieur.— J'ai trouvé un coin où il y a de quoi tenir des semaines !— Tu plaisantes !— Non, je t'assure. C'est à un kilomètre d'ici à peine. Je suis venu vous prévenir pour rameuter leplus de monde possible. Il faut se dépêcher de la récupérer avant que quelqu'un d'autre ne la trouve.

Chris secoua la tête.— Je sais pas si tu vas avoir le droit de prendre grand monde avec toi. Il y a trop de travail à lagalerie Est. Sans compter que c'est bien trop dangereux.— On verra bien ! Allons-y.

Et tous deux s'enfoncèrent à vive allure dans les tunnels souterrains.●●●

Norm faisait les cent pas en réfléchissant à ce qu'on venait de lui apprendre. Il se tourna versBath en secouant la tête.— C'est risqué, mon petit. Tu le sais.— Oui, mais je sais aussi qu'on manque de nourriture et qu'on en a plus besoin que jamais. Depuisl'effondrement de la galerie et du cellier, on a perdu toutes nos réserves ou presque.— Rien ne dit qu'on ne pourra pas sauver quelque chose sous les gravats.

Bath acquiesça.— Et rien ne dit non plus que l'on pourra sauver quoi que ce soit, répliqua-t-il avec assurance.

Norm resta silencieux une minute durant, réfléchissant à toute vitesse.— Je dis ça pour le bien de la communauté, monsieur, ajouta Bath.

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Norm le jaugea du regard. Ce petit avait vraiment l'air prêt à faire n'importe quoi pour lacommunauté et il semblait sûr de lui et de ce qu'il avançait.— Tu as balisé la piste ?— Absolument, assura Bath avec un large sourire.— Bon. Après réflexion, je te laisse dix de nos ouvriers. Faites attention à vous et tâchez de rentrerau plus vite. Pas de détours inutiles, pas de crises de curiosité. Et n'oubliez pas que l'Ombre estvotre plus mortel ennemi.

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Quand ils sortirent au grand jour, le soleil les réchauffant et leur donnant de la force, Bathmarchait en tête, talonné par Chris derrière lequel une file de neuf autres ouvriers suivait en fileindienne. Bath retrouva rapidement le début de la piste et s'engagea entre les hauts arbres émeraudequi pointaient vers le ciel azur.

Le soleil était à son zénith. Dans quelque temps, il allait commencer sa lente descente pourdisparaître à l'horizon, plongeant le monde dans l'obscurité comme à chaque cycle. Les arbresassombrissaient le chemin qu'empruntaient les voyageurs.

Chris remarqua tout à coup la direction que prenait la piste et vint se porter à la hauteur deBath.— T'es sûr que c'est par-là ? Murmura-t-il, la voix tremblante.— Absolument.— Mais c'est de la folie ! On va vers les Terres Vierges ! Tu ne nous a pas dit que c'était sur leurterritoire !— Rassure-toi, ils ne nous verront pas. La nourriture est juste à la frontière des Terres Vierges.

Horrifié Chris s'arrêta brusquement, obligeant les ouvriers qui le précédait à piler sec dansson dos à grand renfort de plaintes. Bath fit volte-face. Chris le dévisageait.— Tu les a vus ?— Pourquoi tu me demandes ça ?— C'est eux qui ont laissé la nourriture là-bas, c'est ça ?

Agacé, Bath répliqua :— Et qu'est-ce que ça peut faire ! On sait très bien qu'ils ne touchent pas ce qu'ils laissent à notreniveau.

Chris resta silencieux. Les ouvriers les entourèrent, lui et Bath, pour suivre la conversation.— Oui, je les ai vus, admit Bath.— Les Ombres ? S’inquiéta Miles, l'un des ouvriers.— Oui, les Ombres. Ils ne sont pas si effrayants que ça après tout. De toute façon leur Arbre estplanté bien loin de la nourriture. Ils ne nous verront jamais venir nous servir. Et, même si c'était lecas, je pense que ça les amusera plus qu'autre chose de nous voir faire.— Pas sûr, siffla Miles. L'un de mes frangins a été tué par l'un d'entre eux la saison dernière. Ilfaisait exactement ce que nous nous apprêtons à faire.

Les autres se tournèrent vers lui, avides d'en connaître davantage. Miles poursuivit sur lemême ton monocorde :— Il est allé en éclaireur sur les Terres Vierges et est monté sur leur Arbre gigantesque. Là, il a vude la nourriture en quantité telle qu'il n'en avait jamais vu de sa vie. Jamais il n'aurait pu imaginerautant de victuailles. De quoi tenir pour des centaines de générations ! Il a voulu en ramener unéchantillon à la communauté mais une Ombre est apparue et elle n'a pas eu l'air de rigoler avec lui.Il a été tué instantanément.

Un lourd silence pesa sur la petite assemblée puis des murmures commencèrent à monter.D'un geste, Bath intima le silence.— Ton histoire ne tiens pas la route, Miles, coupa-t-il.

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— Quoi ? S'emporta l'autre.— Comment tu sais tout ça si ton frère, qui était parti, seul, en éclaireur sur les Terres Vierges, n'enest jamais revenu ? Qui t'as raconté ça ?

Miles sursauta. Il ne sut quoi répondre et garda le silence. Bath se retourna et disparut entreles arbres.— On ne va pas grimper là-haut, nous. Les Ombres resteront sagement autour de leur Arbre.Aucune crainte à avoir, tout se passera à merveille, lança-t-il en s'éloignant.

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La végétation, qui avait été assez dense tout au long du voyage, était tout simplementinexistante, à partir de cet endroit. C'était la frontière. Au-delà, sur des dizaines de kilomètres,s'étendait le territoire des Ombres, les Terres Vierges. À l'horizon, on distinguait avec difficultél'autre extrémité du territoire. Plus loin, la nature reprenait ses droits.

Les ouvriers tremblaient de tous leurs membres. Pétrifiés à la lisière de la forêt, ils étaienttrop effrayés pour oser poser les pieds sur les terres de leur plus mortel ennemi. Bath n'hésita pas. Ilbondit hors du couvert des arbres et retomba avec grâce sur le sol lisse et chaud, dépourvu de touteherbe.— Allez, venez, les encouragea-t-il. Vous voyez bien qu'il n'y a aucun danger !

Tremblant, Chris leva une jambe et la posa lentement de l'autre côté de la frontière. À saplus grande surprise, il ne fut pas foudroyé sur place, ne ressentit aucune douleur. Il fit quelques pashésitants, tremblant comme un nouveau né apprenant à marcher. Il jeta un œil à Bath qui leregardait d'un air amusé. Tous deux éclatèrent de rire face au comique de la situation. Il n'y avaitrien de bien méchant à voyager en ces terres, se dit Chris.

Voir les deux autres rire, une fois la frontière passée, plutôt que de hurler à la mort, donnadu courage aux neuf ouvriers. Hésitants quelque peu ils passèrent tous de l'autre côté de la ligneimaginaire séparant les deux territoires. Quand ils eurent tâté le sol de leurs membres et eurent faitquelques pas, Bath leur tourna le dos et s'avança plus en avant dans les Terres Vierges.— C'est par-là, indiqua-t-il.

Les autres lui emboîtèrent le pas. A mesure qu'ils s'éloignaient de la forêt, ils furent de plusen plus sûr d'eux alors qu'ils auraient dû, au contraire, paniquer de plus en plus. Chaque pas leséloignaient davantage de la sécurité de la forêt, mais ils s'en contrefichaient.

Au bout de quelques minutes de marche, ils aperçurent une forme de grande taille posée àmême le sol. À mesure qu'ils s'en approchaient, ils comprirent qu'il s'agissait de la nourriture qu'ilsétaient venus chercher.

Fatigués par cette longue marche et par la peur qui leur avait vrillé l'estomac, ils se jetèrentsur ce met délicieux et en arrachèrent des poignées qu'ils engloutirent en quelques minutes. Ça avaitun goût sucré et ça croustillait dans la bouche. Repus, ils s’attelèrent à la cueillette de la plus grandequantité de nourriture possible. Ils en arrachèrent chacun de gros morceaux et entreprirent de lesporter comme ils pouvaient. Alors qu'ils se remettaient en route dans l'autre sens, vers la forêt, ils serendirent compte que cette riche nourriture ne pesait pas plus lourd qu'une feuille d'arbre.

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En quelques minutes, ils atteignirent la frontière et plongèrent de nouveau entre les arbres, àl'abri de tout danger. Malgré l'assurance qui les avait enveloppés durant leur périple en TerreVierge, ils ne purent retenir un soupir de soulagement en se retrouvant de nouveau en territoireconnu.

Suivant la piste, ils s'orientèrent vers la grotte, marchant en file indienne, leur découvertetanguant au-dessus de leur tête et les protégeant du soleil. Subitement, sans raison apparente, unelégère secousse les fit se figer sur place. Tous prêtèrent l'oreille à l'écoute d'un quelconque danger.Ils reprirent leur marche, après quelques secondes de pause silencieuse.

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Ils n'avaient pas parcouru quelques mètres que la terre trembla à nouveau sous leurs pieds.C'était plus fort que la dernière fois, remarquèrent-ils, en s'arrêtant encore. Ils attendirent. Lasecousse se répéta. Son intensité était supérieure aux deux précédentes. Le phénomènerecommença, encore et encore, chaque manifestation sismique étant plus rapprochée que les autres.Quelque chose approchait et c'était gros.

Le sol trembla plus violemment que jamais, une ombre gigantesque masqua le soleil,plongeant le petit groupe dans l'obscurité. Les vibrations cessèrent en un instant mais la lumièreétait toujours cachée.— Les Ombres nous ont trouvés, gémit un des ouvriers.

Les membres du groupe levèrent les yeux vers l'Ombre. Ils découvrirent une forme brillantetombant du ciel. Elle grossit de plus en plus, alors qu'elle se rapprochait du sol. Bientôt, ils purenten distinguer les contours. C'était une sorte d'immense cylindre translucide. Jamais ils n'avaient vuquelque chose d'aussi effrayant.

La forme continuait à prendre du volume alors que sa chute la rapprochait du sol. Soudain,l'immense cylindre toucha terre loin derrière eux. Il y eut une effroyable explosion, une légèresecousse sismique remonta le long de leur corps.

Ils tournèrent leur regard vers le point de chute et virent avec stupéfaction que le cylindretranslucide avait volé en éclat, se brisant en mille morceaux. Des centaines de débris volaient entout sens et retombaient autour d'eux.

Par chance, aucun d'eux ne fut touché par les projectiles mortels. Le soleil reparut aussisoudainement qu'il s'était éclipsé, comme s'il était la source du crash du mystérieux cylindre.L'Ombre était partie et leur avait laissé la vie sauve.

Bath remarqua alors que les arbres dansaient curieusement, au niveau du point d'impact ducylindre. Ils se pliaient littéralement sous la pression d'une force colossale. Et ça se rapprochaitd'eux. Comme une onde de choc.— Fuyez ! Hurla Bath en tournant les talons et en s'élançant à toutes jambes entre les arbres.

Les ouvriers lâchèrent leur butin et s'élancèrent en hurlant entre les arbres pour mettre leplus de distance possible entre eux et cette force surnaturelle qui malmenait la végétation avec tantde vigueur. Bath remarqua un grondement sourd qui se rapprochait. Il risqua un œil en arrière et sefigea, horrifié. L'onde de choc était sur eux.

Un monumental torrent d'eau s'abattit sur le groupe, pliant les arbres sur son passage.Personne ne put lui résister. Une vague gigantesque les emporta. Bath essaya de rester en surfacemais le courant était trop puissant. Il but la tasse plusieurs fois, remonta à la surface. La fatigue legagna, après quelques instants de lutte contre l’intensité démesurée du courant. Il se laissa emporter,disparut sous la surface boueuse, fut secoué en tout sens, sa vue se brouilla, ses poumonss'emplirent d'eau.

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Roger sortit de la maison, traversa le jardin. Il s'arrêta au milieu de la pelouse et s'accroupitavant de déplier un sac plastique. Avec précaution, il ramassa les bouts de verre disséminés parmiles herbes et les jeta un à un dans le sac.

Quel maladroit je fais, se dit-il en continuant son œuvre. Décidément je me fais trop vieux.Même plus capable de transporter une simple carafe jusqu'à la table. D’abord les biscuits au bordde la terrasse et maintenant ça. C’est vraiment pas ma journée.

Ayant récupéré les plus gros morceaux, il se mit en quête des éclats les plus petits, écartantles herbes pour tenter de découvrir quelque chose brillant à la lumière du soleil. C’est alors que, surle sol détrempé, il vit une petite forme recroquevillée sur elle-même, immobile. C'était un corpsminuscule roulé en boule.

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Roger se pencha davantage, rajusta les lunettes sur son nez. Quand il eut comprit ce quec'était il reprit sa recherche de bouts de verre. En grand amoureux de la nature, il secoua tristementla tête en jetant régulièrement un regard au minuscule cadavre qui s'était noyé. Puis il se leva et,regagnant la maison avec son sac plein d’éclats de verre tintants, il eut une pensée pour la pauvrepetite chose qui s'était noyé suite à la chute de la carafe. Il se dit que ça ne devait pas être facile tousles jours d'être une fourmi.

Le 15 Février 2007

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