Texte Concours Je Bouquine 4e3

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Texte rédigé par les élèves de la classe de 4e3 pour participer au Concours Je Bouquine des jeunes écrivains 2013.

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On ne pouvait pas se montrer devant les oiseaux. On les a observs en silence. En hauteur, dans des nids, les propritaires chantaient comme un orchestre symphonique. Au sol, des sternes nourrissaient leurs petits qui piaillaient et des hutriers couvaient.

On a aperu, cach dans de la paille, un uf de goland, dont la coquille se fendillait. Lentement le jeune bec piquait les parois la recherche de lumire.

Quand on s'est lass de les regarder, on s'est lev et on s'est mis courir. Les oiseaux se sont envols, paniqus. La nue planait au dessus de nos ttes. Leurs cris et les vagues qui clataient taient de la musique mes oreilles. Je ne m'tais pas senti aussi heureux depuis longtemps. Je connaissais le chemin par cur. Le sable sec rentrait dans mes vieilles baskets. Jaimais les sentir salourdir mes pieds.

Aprs avoir grimp sur des rochers glissants couverts de mousse, on a atteint la grotte dont l'entre tait camoufle par quelques algues. J'ai retrouss mon pantalon, enlev mes baskets et mes chaussettes. La m'a imit. Elle hsitait entrer. J'ai compris qu'elle tait inquite. Je lui ai tendu la main et lui ai dit pour la rconforter: "N'aies pas peur. Tu vas aimer ce que tu vas voir." Des gouttelettes coulaient le long des parois. Le sable tait humide. La a frissonn, je lui ai mis ma veste sur les paules. Elle m'a souri. On a march rapidement. La me serrait la main trs fort. De petits trous laissaient paratre la lumire du jour, je me suis dirig vers l'un d'eux, d'un pas assur. On est pass par une ouverture troite et l, La a dcouvert mon paradis. Ses grands yeux verts tincelaient. Je retrouvais dans son regard l'motion que j'avais ressentie la dcouverte de cette cachette. On a admir la vue pendant quelques instants: le rocher plant au milieu de la mer; le vieux phare dont la blancheur avait disparu se dressait toujours dessus ; les vagues les frappaient en cadence.

Sur la plage, on pouvait apercevoir la petite cabane. Cela faisait longtemps que je ny tais pas revenu. Elle tait comme je lavais laisse, elle avait juste un peu vieillie. Elle semblait trs humide. Il y avait des trous dans le toit. On aurait pu la croire abandonne mais pour moi elle tait mon refuge, lendroit o je me sentais le mieux. La avait lair surprise. Ses yeux brillaient comme deux petits soleils. Elle a murmur:

Comme cest beau!

Jai regard lintrieur de la cabane : c'tait le bazar; parpills par terre on trouvait des seaux, des pelles, des vieux filets emmls sur lesquels des oiseaux avaient nich, ma collection de coquillages et d'toiles de mer, les puisettes et la vieille cane pche de mon pre.

Nous nous sommes assis sur le sable, elle a appuy sa tte contre mon paule et ma demand:

-Comment connais-tu cet endroit?

Je lui ai racont les weekends en famille durant lesquels javais construit cette cabane avec mon pre, combien ce lieu me rconfortait et me rappelait de moments heureux

La tait mue par cette confidence. Elle m'a donn un coquillage et m'a embrass sur la joue. Javais le sentiment quelle aussi tait de la catgorie des potes et des sensibles.

Nous avons vu un pcheur qui revenait du large. Nous devions rentrer, la mare tait dj haute. Nous avons couru retrouver les autres.

La classe de 4e3