Thème 1 : Les territoires dans la mondialisation · notamment par les liaisons aériennes (train à sustentation magnétique entre le centre & l’aéroport : 30km en 7’) et les

TSTMG. Géo Thème 1 : Les territoires dans la mondialisation

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Thème 1 : Les territoires dans la mondialisation

Photo « World business in one place » Photo « désert d’Atacama »

A. Etude de cas : Shanghai, une nouvelle ville mondiale Dossier p174-177

Un exemple de ville mondiale : Shanghai Une « Le Point, novembre 2011 » En quoi la ville de Shanghai est-elle un territoire-clé de la mondialisation, et, inversement, comment ce processus joue-t-il sur le territoire-même de la ville globale ? Carte « Les principales villes mondiales » 9° mégapole du monde (15 à 20 millions d’hab.) 1) Un grand bond depuis les années 1990

Quelles sont les caractéristiques qui font de Shanghai une ville mondiale ? Carte « Les aires urbaines + 5m hab. en Asie » Photo « Bund 1927 » Chrono + carte « expansion urbaine » Rayonnement international à partir du 19è siècle (« Le Paris de l’Orient ») symbolisé par le Bund, puis repli pendant la période communiste, les échanges avec l’extérieur y étant interdits. Photo « Skyline Pudong » Ce n’est que dans les années 199O que l’Etat et la municipalité favorisent son émergence dans une économie mondiale qui gagne l’ensemble de la planète (création en 1990 de la zone de développement économique de Pudong). Désenclavée par des ponts et des tunnels, elle compte un centre financier, Lujiazui (Shanghai stock exchange, 7° rang pour la capitalisation boursière, 3° rang pour les échanges d’actions en nombre et en volume), avec d’importantes réalisations architecturales, cinq zones industrielles accueillant des industries (424 FTN en 2004 comme HP, IBM ou Philipps), un aéroport international et deux ports, celui de Waigaoqiao, un des plus importants du monde, relayé par celui de Yangshan (1er port à conteneur mondial). Atelier du monde captant les investissements et les partenaires étrangers (50% des investissements étrangers en Chine) comme dans l’automobile, Shanghai se réoriente vers les nouvelles technologies. Les universités shanghaiennes s’internationalisent.


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Graphique « L’explosion démographique » Carte « l’emprise urbaine de la mégapole» Carte « Le développement d’une mégapole » Shanghai rejoint ainsi les villes mondiales de la triade. Les relations se renforcent notamment par les liaisons aériennes (train à sustentation magnétique entre le centre & l’aéroport : 30km en 7’) et les flux d’informations. De grandes manifestations internationales stimulent la fréquentation touristique comme l’exposition universelle de 2010. C’est une aire de puissance qui agit comme un centre d’impulsion 2) Le premier espace maritime du monde Comment s’organise, à différentes échelles, cet espace émergent tourné vers la mer ? Graphique « Une ville ouverte sur le monde » Carte « Façade littorale de l’Asie orientale » Carte & photo « Yangshan » Au « centre » des 18 000 km du littoral chinois, l’émergence de cette ville « sur la mer », premier port mondial au début du XXI° siècle s’observe d’abord dans les échanges maritimes, notamment conteneurisés. L’essor et la diversification des activités industrielles nouvelles ou délocalisées, l’extension des zones portuaires des bords du Huangpu et du Yangzi ainsi que la création du port en eaux profondes de Yangshan ont été des atouts majeurs. Carte « Axe du Yangzi » Texte « Shanghai, porte de la vallée du Yangzi, 3° fleuve du monde » La puissance de cet espace repose aussi sur le dynamisme de la région densément peuplée du delta du Yangzi (un dragon dont Shanghai est la tête) qui met en relation (voies express, autoroutes, voies ferrées) Shanghai avec de puissantes villes industrielles et portuaires : Nankin, Huangzhou, Ningbo… Photo « Barrage des 3 gorges » L’aménagement du barrage des 3 gorges a notamment facilité la navigation sur le Yangzi entre Shanghai & les villes de l’hinterland. Tableau « Hiérarchie portuaire mondiale » Cet espace dont le niveau de vie progresse, est situé au cœur de la première façade maritime mondiale, en relation avec les autres façades majeures de la planète par les grandes compagnies maritimes chinoises (CSCL = China Shipping Container Lines 8è rang mondial dont le siège est à Shanghai, COSCO (China Ocean COmpany 4è rang mondial) et étrangères. Les autorités ambitionnent de faire du port en eau profonde de Yangshan un hub portuaire pour l’Asie du Nord (sur le modèle de Singapour pour l’Asie du Sud-Est) Shanghai est une interface entre la Chine & le monde


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3) Les revers d’une mondialisation accélérée Quels sont à Shanghai les problèmes qui accompagnent le processus de mondialisation ? Photo « De fortes disparités sociospatiales » Photo « Lilong » Texte « Les oubliés de la croissance » La mondialisation renforce aussi la fragmentation de l’espace urbain. Les classes aisées, chinoises ou étrangères s’enferment dans des quartiers protégés. A l’inverse, les pauvres et nouveaux arrivants chinois s’entassent dans des quartiers dégradés du centre ancien (les lilongs) et en périphérie rurale car les prix de l’immobilier se sont envolés. Ces disparités socio spatiales sont le reflet des inégalités entre les quartiers intégrés à la mondialisation & ceux qui sont marginalisés. Photo « Smog à Shanghai » Des questions environnementales préoccupantes accompagnent le développement spectaculaire, malgré les investissements de la municipalité. La pollution de l’air, en raison de la circulation croissante et surtout des activités industrielles, reste forte. La première source d’énergie pour le chauffage urbain en Chine est le charbon, fort émetteur de GES. Le port en eaux profondes est exposé aux risques naturels venus de la mer.

Conclusion Développée au 19è siècle par les Occidentaux, Shanghai se réinscrit dans la mondialisation depuis les années 1990. Au cœur de la façade maritime asiatique, elle s’insère dans la mondialisation des échanges et dans l’archipel mégapolitain mondial. Mais cette intégration est source de dysfonctionnements et renforce les inégalités socio spatiales.


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B. Des territoires inégaux face au processus de mondialisation Texte 3 p150 « Les USA, « hyperpuissance mondiale »

Quelle typologie des territoires peut-on établir en fonction de leur inégale participation à la mondialisation ? 1) Les aires de puissance. Photo « Manhattan » Tableau 4 p151 « Les critères de la puissance » Carte 1 p150 « Les grands flux du commerce mondial »

A l'échelle mondiale, trois aires continentales dominent : il s'agit de l'Amérique

du Nord, de l'Europe occidentale et de l'Asie orientale. Leurs caractères communs :

- émettent et reçoivent des flux très importants : flux économiques (financiers, commerciaux), d'information, et même flux humains, qui les relient entre elles. - principaux lieux décisionnels économiques (bourses, banques, FTN, …) et politiques (organisations internationales). - principaux lieux de l'innovation technique/technologique (universités, technopôles) et culturelle au sens large du terme. - lieux de production industrielle (la DIT se fait largement au sein de ces aires). - des foyers de peuplement, plutôt riches (PIB ou PIB/hab) et développés (IDH sup à 0,7) - présence des grandes puissances économiques et politiques du monde (USA, Chine, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni,...). Carte 2 p150 « Un espace mondial hiérarchisé & dominé par 3 pôles mondiaux » Une différence : l'aire asiatique apparaît, à la différence des deux autres, comme une « aire éclatée », une aire multipolaire (Japon, Corée du Sud, Taïwan, Singapour, côte chinoise en sont les pôles principaux).

Les autres espaces (et notamment le continent africain, l'Amérique du sud, l'Asie continentale) semblent nettement moins importants dans le processus... (Marginalisation périphérique)

Mais cette échelle de lecture manque de finesse, et donc de pertinence... On peut, de manière caricaturale, prendre l'exemple du Limousin, au cœur d'une aire de puissance, et qui n'est sans doute pas un pôle majeur de la mondialisation...


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2) A plus grande échelle, la multiplication des pôles majeurs. Photo 1 p152 « Vue de Singapour» 2,1) A l'échelle « régionale », deux types de territoires moteurs. Carte 4 p149 « Une planète dominée par les grandes villes » Les métropoles. Les plus « puissantes » sont des villes mondiales qui concentrent les fonctions décisionnelles les plus importantes et sont des nœuds majeurs de communication (accessibilité excellente) ; elles sont situées dans les trois aires de puissance citées, où elles peuvent former des mégalopoles « reconnues » (aux USA, au Japon, en Europe occidentale). AMM Mais on voit le poids croissant de métropoles d'autres pays, comme le Brésil (São Paulo), l'Inde (Mumbaï) ou la Russie (Moscou) : ces pays sont des pays émergents, et même « émergés » (les BRICS). Cas aussi au Moyen Orient avec Dubaï... Formation en cours de nouvelles mégalopoles, comme par exemple en Amérique du Sud (de Rio à Buenos Aires) ou sur la côte chinoise... Carte 3 p154 « La mégalopole nord-américaine » Carte 4 p153 « Le réseau des métropoles asiatiques » Les façades maritimes. Un espace littoral de profondeur variable concentrant un grand nombre de ports ouverts aux échanges mondiaux et en liaison avec l’arrière-pays. Les plus importantes et les plus anciennes sont elles aussi dans les trois aires de puissance dominantes ; exemple de la Northern Range pour l'Europe, ou de la mégalopole BosWash ou japonaise. Carte 2 p154 « Les principales mégalopoles mondiales » Mais, là encore, affirmation de nouvelles façades ; le cas de la Chine (première façade du monde, avec les premiers ports à conteneurs du monde ; n°1 = Shanghai) est exemplaire de la montée en puissance du pays dans la mondialisation. On peut rajouter d'autres territoires importants : Les régions de coopération transfrontalière continentales ; le meilleur exemple est la frontière américano-mexicaine (Mexamerica) Les paradis fiscaux qui participent à l'organisation des flux financiers mondiaux.


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2,2) A l'échelle des métropoles, des lieux-clés encore plus divers. Dossier p164-165 « Construire, un moyen d’afficher richesse & puissance » Dans les métropoles, les lieux-clés qui sont au cœur du processus : - les « CBD » (qui se multiplient avec l'importance de la métropolisation) - les technopôles - les infrastructures de transport. Autour des ports, gigantesques ZIP. Autour des aéroports, développement de plus en plus fréquent de zones logistiques et de technopôles.

- Les zones franches (elles-mêmes d'échelles variées : du simple quartier à un littoral ou une région entière...) Carte 3 p149 « La croissance dans le monde en 2011 » Le changement d'échelle dans l'analyse montre que : Il y a bien une multiplication des territoires-moteurs de la mondialisation, qui est largement due à l'affirmation de nouvelles puissances économiques, comme les BRICS. La mondialisation favorise la multipolarité du monde, qui est particulièrement marquée dans l'aire asiatique, à toutes les échelles. Le dynamisme économique des BRICS (et leurs ambitions politiques dans la gouvernance du monde) contraste avec les difficultés des pôles dominants anciens (USA, Europe occidentale ou Japon) ; on peut donc parler d'une forme de « basculement du monde » dû à la mondialisation. 3) Territoires et sociétés en marge de la mondialisation. Photo « Corée du Nord la nuit » 3,1) Reste-t-il des territoires en marge de la mondialisation ? Carte 3 p156 « Une typologie des Suds » Un territoire en marge est un territoire (donc un espace et les hommes qui y vivent) totalement à l'écart des flux de la mondialisation. Il y a bien peu d'exemples de ce type aujourd’hui: peut-être la Corée du Nord, des zones en Amazonie, en Papouasie, les îles Andaman…


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En revanche, il y a des territoires très peu intégrés : les flux qui les relient aux pôles-moteurs sont faibles. - l'enclavement physique (distance/insularité/relief) ; accessibilité médiocre. - l' « enclavement culturel » : refus de la culture occidentale dominante dans le processus de mondialisation (exemple d'isolement volontaire). - les difficultés économiques. Une économie de subsistance (agriculture vivrière) avec un secteur informel très fort. Des besoins primaires pas toujours satisfaits. Pas de richesses naturelles. Une main d’œuvre peu ou pas formée. Pas de réserves financières (fuite des capitaux). Pas de redistribution des richesses (exemple du Gabon ou du Kazakhstan). - les difficultés politiques. Dictature (la mondialisation peut s'en accommoder...), instabilité politique (guerres interétatiques ou civiles,...), corruption,... La plupart de ces territoires n'ont « rien à offrir » aux principaux acteurs de la mondialisation : ce sont des marges évitées... Mais quelques-uns sont intégrés par : - des flux illicites : drogue(s), armes, hommes,... - les flux d'hydrocarbures vers les trois aires de puissance. - une économie « prédatrice » par les acteurs principaux de la mondialisation : exemple du tourisme, de l'exploitation des richesses du sol et du sous-sol (exemple de l'uranium du Niger). - les flux d'information (rôle de la téléphonie et de l'internet). - la guerre. Exemple de l'Afghanistan, Mali, Centre Afrique… 3,2) Des territoires et des sociétés marginalisées à toutes les échelles. Tableau 4 p159 « Des développement économiques différenciés » A l'échelle mondiale, exemple des PMA. 48 aujourd'hui, dont la localisation est assez symbolique des dynamismes de la mondialisation : 1 en Amérique Centrale, 33 en Afrique subsaharienne et 14 en Asie/Océanie. Pour ces Etats, cercle vicieux : les difficultés empêchent, ou limitent à minima, l'intégration dans la mondialisation, et cette marginalisation ne permet pas de résoudre les difficultés... Carte 3 p152 « Les contrastes régionaux en Chine » A l'échelle des Etats, plusieurs fractures, y compris dans les Etats qui sont au cœur de la mondialisation. Par exemple, fracture ville/campagne, ou région accessible/région enclavée ; l'exemple de la Chine (ou du Brésil) est très significatif pour ces deux fractures.


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Photo « Morumbi à Sao Paulo »» A l'échelle métropolitaine également, il y a des territoires marginalisés, y compris dans les métropoles puissantes. Exemple presque caricatural des métropoles d'Amérique du sud ou d'Afrique, avec les quartiers spontanés périphériques totalement marginalisés, alors que de puissants CBD s'affirment sur la scène mondialisée... Dans tous les cas, ces fractures territoriales s'accompagnent de fractures sociales : populations « mondialisées » et populations marginalisées...

Conclusion Lamondialisationsestructureautourdecentresd’impulsionquiformentlestroispôlesmajeursdelaTriade,maiscetteorganisationévoluedeplusenplusverslamultipolaritécarlespaysémergentss’insèrentprogressivement.Maiscelle-cilaisseencoreenmargecertainespartiesdumonde.Desdisparitéssocio-spatialessecreusentaussiàdeséchelles+grandes.

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Thème 1 : Les territoires dans la mondialisation · notamment par les liaisons aériennes (train à sustentation magnétique entre le centre & l’aéroport : 30km en 7’) et les