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faire savoir, faire voir, faire parler, faire comprendre L’annonce a été faite hier par le ministère des Relations extérieures. British Teaching Centre Immeuble SGBC , Hippodrome BP : 4520 Yaoundé, Cameroun Tél (237) 242 66 53 78 / 677 75 06 86 694 45 71 58 e-mail : [email protected] www. britishteachcentre.org British Teaching Centre Yaoundé : Début des cours : 1er octobre 2018 Inscription : en cours Cours d’Anglais pour enfants et adultes Migration P. 4 Etounga-Manguelle “Mongo Beti votera pour Akere Muna” P. 5 P. 2 Des Camerounaises “esclaves” au Koweït seront rapatriées P. 3 Jean-Baptiste Fotso Djemo La sexualité à l’école : l’analyse d’un psychanalyste Mercredi 26 septembe 2018 [email protected] Directeur de la publication Haman Mana http://lequotidienlejour.info Tél.: 222 04 01 85 Prix 400 F Cfa N° 2776 P. 2 Nana Payong raconte les années de braise au Cameroun

Tél.: 222 04 01 85 P. 2 Des Camerounaises 9esclaves: au ...€¦ · page 2- le jour n°2776 du hmercredi 26 septembre 2018 tp: / leq u oid nj r. f P r é s i d e n t i e l l e 2

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f a i r e s a v o i r , f a i r e v o i r , f a i r e p a r l e r , f a i r e c o m p r e n d r e

L’annonce a été faite hier par le ministère des Relations extérieures.

British Teaching CentreImmeuble SGBC , HippodromeBP : 4520 Yaoundé, Cameroun

Tél (237) 242 66 53 78 / 677 75 06 86 694 45 71 58

e-mail : [email protected]. britishteachcentre.org

British Teaching Centre Yaoundé :

Début des cours : 1er octobre 2018 Inscription : en cours

Cours d’Anglais pour enfants et adultes

Migration

P. 4

Etounga-Manguelle

“Mongo Beti voterapour Akere Muna” 

P. 5

P. 2

Des Camerounaises “esclaves”au Koweït seront rapatriées

P. 3

Jean-Baptiste Fotso Djemo

La sexualitéà l’école : l’analysed’un psychanalyste

Mercredi 26 septembe 2018 [email protected]

Directeur de la publication

Haman Mana

http://lequotidienlejour.infoT é l . : 2 2 2 0 4 0 1 8 5

Prix 400 F CfaN° 2776

P. 2

Nana Payong raconte les années de braise au Cameroun

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page 2 - le jour n°2776 du mercredi 26 septembre 2018 h t t p : / / l e q u o t i d i e n l e j o u r . i n f o

P r é s i d e n t i e l l e 2 0 1 8   : l e b u l l e t i n é l e c t o r a l

Dans l’arène

Les années de braise au CamerounLivre. Ferdinand Nana Payong restitue le témoignage d’une vingtaine d’acteurs politiques decette période. Des révélations inédites et terribles d’observateurs majeurs.

Des choses graves se sontpassées dans notre payspendant les années de

braise. Beaucoup des gens ontété embastillés ; beaucoup ontdonné de leur vie. Certains sontmorts. Il y a surtout eu beaucoupde mensonges et de trahisons ».Ce récit, est celui de FerdinandNana Payong. A la veille del’élection présidentielle du 7 oc-tobre 2018, le spécialiste du mar-keting s’invite en politique en tantque « porte-paroles autorisé ». Ildit ne soutenir aucun candidatdans son ouvrage intitulé Les an-nées de braise au Cameroun.

Dans cette production édito-riale, Ferdinang Nana Payongs’engage en politique pour dé-noncer les hommes politiques etce qu’ils font dans le dos des ca-

merounais. Il met également ànue le jeu politique tel qu’il estpratiqué au Cameroun. Ce livredonne la parole à une vingtained’acteurs politiques de ces an-nées sombres. « Dans cet ou-vrage, nous avons voulu restituerl’histoire. Nous nous sommes ditque la meilleure façon c’est denous adresser aux acteurs et auxobservateurs de l’époque. Nousvoulons que le Camerounaissache ce qui s’est passélorsqu’on a arrêté Me YondoBlack ; qu’il sache que l’un desCamerounais qui a le plus été ta-bassé s’appelle Tchoungang ;qu’il sache que madame Hen-riette Ekwe a donné de sa viepour la liberté », renseigne l’au-teur.

Après 5 ans de fouille (2013-

2018), le livre de près de 200pages est désormais disponible.Préfacé par Gaston Kelman, ils’adresse aux citoyens, aux 9candidats et aux hommes poli-tiques. C’est une sorte de « rasle bol » de l’auteur à quelquesjours de l’élection présidentielle.Selon Ferdinand Nana Payong,on peut trouver dans ce docu-ment, suffisamment d’informa-tions pour comprendre ce quecertains appellent la transhu-mance politique ; pour compren-dre pourquoi le pouvoir de PaulBiya n’est pas tombé en 1991 enpleine ville morte. Cet ouvragesera dédicacé après l‘élection du7 octobre ainsi que la projectiondu film documentaire y afférent.

Solière Champlain Paka

L’homme à l’afficheGodefroy Ngono Ndzana. Le militant duRdpc a choisi de se revêtir des effigies de soncandidat pour battre campagne.

Il est 13h ce 24 septembre2018. Sous la canicule, un

homme posté au Rond-pointNlongkak attire toutes les at-tentions. Une écharpe sur la-quelle sont estampillés leslogan et la photo du candidatdu Rdpc, Godefroy NgonoNdzana tient en main uneénorme affiche de son cham-pion : Paul Biya. Il la présenteaux passants. Approché, le mi-litant, barbe et cheveux en par-tie blanchis, explique : « Je suisun homme qui transporte desphotos et qui est en pleinecampagne. C’est une missionqu’on m’a confiée. Je suis leseul dans l’arrondissement deYaoundé 1er à me comporter

de la sorte. Les gens ne sontpas forcément intéressés parl’affichage mais, le fait de mevoir les interpelle. Lorsqu’ils serapprochent de moi, je les en-courage, je les motive à com-prendre que mon parti est celuiqui va sortir ce pays de la ga-lère. »

Le militant du Rdpc, qui sedit engagé, a entamé la sensi-bilisation et entend la poursui-vre jusqu’à la fin de lacampagne. Il s’agira pour lui deparcourir les carrefours de lacité capitale. « Je peux être iciet dans l’après-midi me retrou-ver à la poste centrale. Ça dé-pendra », indique-t-il.

C.A

Pâtée de campagne

Saint Macabo

Avez-vous déjà lu les derniersouvrages de Faustin Mballa,

Didier Mbouda, Oswald Babokeet de Paul Biya ? Sinon, hâtez-vous de le faire[1]. Vous ne leregretterez pas : il y a du bon.Ces auteurs nous dispensentpar exemple de recevoir cheznous les « démarcheurs » duRdpc et nous font ainsi réaliserdes économies de temps. Ba-boke nous dit en effet tout sur MBiya depuis au moins 60 ans,photos à l’appui. Mballa nousexplique pourquoi devons-nousrenouveler notre confiance aucandidat du Rdpc pour les septprochaines années. Mboudaéclaire les routes par lesquellesil nous conduit vers l’émer-gence. Et pour le Camerounéternel, M Biya lui-même nouspropose une version revue etaugmentée de son Testament.Avec une information aussidense et de première main, a-t-on encore besoin qu’un V.R.Pvienne nous présenter le produitBiya avec en main un flyer pournuls ? Avec une telle informationde qualité, on vote plutôt entoute connaissance de cause,non ?

Et cela, oserez-vous dire quece n’est pas bien ? Trois de cesauteurs vous permettent d’ail-leurs de faire mieux. Quoi, le

prix de certains de leurs ou-vrages vous les interdit ? «Unalbum-photo à ce prix-là, c’estscandaleux», dites-vous ? Non,non, croyez-moi, ce n’est pascher payé, pour ce que vousallez découvrir dans le Beaulivre de Baboke. Comme dansles deux autres ouvrages, d’ail-leurs. Vous découvrirez dansl’ensemble de ces ouvragesqu’on peut aller auprès de Dieusans passer par la mort. Qu’onpeut être déclaré saint et traitécomme tel alors qu’on est en-core en vie. Et que pour cela, onn’a guère besoin de passer parla longue et complexe procé-dure de canonisation en usagedans l’Eglise catholique, parexemple. Il y a un raccourci, etsûr est-il pour quiconque l’em-prunte. Le voici : être le sujetd’un livre d’éloges. Un livre, etvous êtes saint ; Saint Macabo,par exemple. Comme on estloin du trou de l’aiguille par le-quel, dit Jésus, nous devronspasser pour entrer au royaumede son Père, n’est-ce pas ?

Un ami a repoussé la plupartde ces ouvrages en les taxantd’idolâtrie. Mais comme vouspouvez aisément le compren-dre, c’est une âme déjà dam-née./.

C.B.K.

Paul Biya : une vie et une histoire du CamerounLivre. En deux livres, Oswald Baboke racontent en images les 85 ans du président de laRépublique, et donnent à voir une sociohistoire du pays. C’est aussi une communication decampagne.

Un coffret de deux livres. 636pages au total. Jamais per-sonne n’avait encore ras-

semblé le parcours de vie etl’œuvre de Paul Biya comme hautcommis de l’Etat puis comme pré-sident de la République. OswaldBaboke l’a fait, et a surtout choiside produire deux beaux-livres quidonnent à voir Paul Biya enimages à travers les âges : l’en-fant dans le cocon familial, le pen-sionnaire des séminaires, lelycéen, l’étudiant, le haut commisde l’Etat dans ses différentes fonc-tions puis le chef de l’Etat hier etaujourd’hui dans diverses situa-tions. Dans la continuité, il y al’homme d’Etat en action, sur dif-férentes scènes de la vie nationaleet sur des chantiers de transfor-mation du pays. Les images sedonnent plein la vue, et le texteparaît secondaire. C’est bien lepropre des beaux-livres, portéssur l’esthétique et l’édition de luxe.En posture d’auteur, Oswald Ba-boke n’est pas éloigné de son jobde directeur adjoint du cabinet civilde la présidence de la Répu-blique. Il vend l’image de marquede son patron.

Pourtant, au-delà d’une œuvreflatteuse, au service d’un prési-

dent en campagne pour une ré-élection à la tête de l’Etat, il fautaussi y voir une fresque de l’his-toire du Cameroun. Il y a matière àfaire une sociohistoire des faitspolitiques, matière enseignée auxétudiants de science politique. Lelivre 1 fait une biographie de PaulBiya, laisse découvrir des mo-ments forts de la vie politique etinstitutionnelle de l’Etat. C’estaussi parfois la diplomatie qui ré-vèle ses secrets dans ces instantset ces attitudes immortalisés letemps d’une visite à l’étranger oude la réception d’un hôte demarque.

Le livre est aussi la découverte

des acteurs de l’histoire de la na-tion. Ceux-là qui ont travaillé avecPaul Biya tantôt comme supérieur,tantôt comme collaborateurs. Cesont des hommes et des femmesdont les attitudes peuvent révélerdes savoirs sur les significationsdu pouvoir. Ils ont sans doutelaissé des messages dont certainsne peuvent être compris qu’au-jourd’hui ; et d’autres pourrontl’être plus tard. Là réside peut-êtrel’intérêt de l’ouvrage qui, en si-tuant les enjeux au niveau du sa-voir, pourra réconcilier lesdéfenseurs et les détracteurs duprésident sortant.

Les photos forment par ailleurs

un fond d’archives. Certaines sontconnues par le grand public, maisd’autres sont inédites, sorties toutdroit de la photothèque du cabinetcivil de la présidence de la Répu-blique, viennent de plusieurs mi-nistères, de la Société de presseet d’éditions du Cameroun et desfonds documentaires tenus pardes particuliers, acteurs privilégiésde plusieurs événements de la viede l’Etat. C’est l’histoire qui, parcequ’elle relève passée, acquiertune valeur inestimable dans leprésent, en suscitant fascinationchez ceux qui ne l’ont pas vécue,et en réveillant d’innombrablessouvenirs chez les témoins.

Ces deux livres sont à lire, nonpar pour céder à la propagande enfaveur de Paul Biya, mais pourêtre un Camerounais mieux au faitde son histoire. Dommage quel’auteur ait choisi de faire des li-vres de luxe qui seront hors deprix pour beaucoup de personnes.

Assongmo NecdemOswald Baboke

Livre I: Paul Biya. Les septen-nats du président

Livre II : Paul Biya Les grandesréalisations

Edition : Emiyaz-ProximitéImpression : Sepec (France)

Nganou Djoumessi rassemble autour de Paul BiyaBamboutos. Le président de la Commission départementale de coordination de la campagnedu candidat du Rdpc a parcouru diverses sections du département le week-end dernier.

Le lancement de la campagneélectorale du RDPC dans ledépartement des Bamboutos

s’est déroulé dans une ambiancefestive le weekend dernier. Toutcommence le matin du samedi 22septembre par une visite surpriseaux vétérans sportifs de la ville deMbouda alors qu’ils jouent leurtraditionnel match de foot du sa-medi matin au stade du Lycée Bi-lingue. Le Ministre EmmanuelNganou Djoumessi, Président dela Commission DépartementaleCoordination de la Campagnepour le candidat Paul Biya, et parailleurs chef de la Délégation Per-manente Départementale du Co-mité Central du RDPC dans lesBamboutos va offrir un don d’équi-pements sportifs à ses frères avecqui il effectue spontanément une

marche de ralliement sur les prin-cipales artères de la ville.

Quelques heures plus tard,l’équipe de campagne s’ébranlepour un tour à la rencontre des mi-litants des sections BamboutosSud à Batcham, Bamboutos Cen-tre 2 à Babadjou, BamboutosNord à Galim et Bamboutos Cen-tre 1 à Mbouda. A chaque étape,les responsables des différents or-ganes du RDPC, ainsi que lesélus vont égrainer les réalisationsqui transforment progressivementle paysage et le climat socioéco-nomique des Bamboutos, multi-pliant par-là, les appels à laconsolidation de ces acquis éma-nant du bon choix politique opérédepuis 2002. Au cours de cettetournée, les Commissions Com-munales de Coordination de la

Campagne ont étés installéesavec pour mission de privilégier lacommunication interpersonnelleen allant à la rencontre des élec-teurs de domicile en domicile.

« Il n’y a pas d’opposition àfaire valoir dans les Bamboutoscar même l’aveugle voit ce qui sefait dans ce département. VoterPaul Biya, c’est voter pour laroute, la salle de classe, le pointd’adduction d’eau potable, c’estvoter pour le développement » aaffirmé Emmanuel Nganou Djou-messi, invitant les militants etsympathisants du RDPC à inten-sifier l’occupation de l’espace po-litique au cours de ces 2 semainesafin de garantir au candidat PaulBiya, un vote massif et triomphalau soir du 7 octobre 2018.

La profession de foi du candi-

dat Paul Biya a été lue et décryp-tée dans les langues locales, sus-citant l’émerveillement despopulations qui comprennent dèslors que leur bien-être reste aucentre des préoccupations dePaul Biya. Ces rencontres ontaussi donné lieu à des concerta-tions restreintes au cours des-quelles, des stratégies ont étésarrêtées pour une campagne effi-ciente. Les responsables appelésà jouer divers rôles de représen-tation dans les bureaux de voteont étés coachés pour qu’ils puis-sent le jour du vote, s’acquitter ho-norablement de ces tâches pourl’atteinte des résultats escomptés.

F.E.

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le jour n°2776 du mercredi 26 septembre 2018 page 3h t t p : / / l e q u o t i d i e n l e j o u r . i n f o

A c t u a l i t é

14 Camerounaises bientôt rapatriées du KoweïtMigration. Selon un communiqué du ministère des Relations extérieures, ces jeunes filles endétresse retournent au bercail d’ici le 10 octobre prochain.

L’on en sait davantage surle nombre de Camerou-naises « prisonnières» au

Koweit. Dans un communiquépublié ce 25 septembre 2018par le ministère des Affaires ex-térieures, l’on précise que 14Camerounaises sont actuelle-ment prises en charge par le dé-partement des affaires socialesdu gouvernement du Koweit. «Les autorités camerounaises àtravers la représentation diplo-matique de Riyad en ArabieSaoudite ont délivré des laisser-passer à l’ensemble du groupeafin de faciliter leur retour auCameroun d’ici le 10 octobre2017. Le ministre des Relations

extérieures tient à souligner quele bien-être de l’ensemble desCamerounais tant à l’intérieurqu’à l’extérieur est une préoccu-pation constante du présidentde la République », précise lecommuniqué publié hier en find’après-midi.

L’alerte a été donnée depuisle 21 septembre dernier par unejeune fille qui racontait son cal-vaire dans une vidéo. Danscette image, la victime d’environ30 ans, qui dit être partie dansce pays pour chercher fortunea été contrainte d’aller travaillercomme esclave dans une fa-mille. « Nos passeports ont étéconfisqués, nous travaillons de

jour comme de nuit. Nousn’avons aucun droit pour nousplaindre. Lorsque nous infor-mons ceux qui nous ont faitvenir ici, ils nous demandent desupporter et que c‘est commecela que les choses se dérou-lent au Koweit. Nous voulonsretourner chez nous », a ainsidéclaré la jeune fille qui souhai-tait l’intervention des membresdu gouvernement et celle deSamuel Eto’o Fils.

Dans le communiqué publiéhier, le président de la Répu-blique entend réviser la carte di-plomatique du Cameroun avecl’ambassade du Cameroun enArabie Saoudite qui devra cou-

vrir en même temps le Qatar etle Koweit, ainsi que l’ouvertureeffective du Consulat du Came-roun à Dubai.

Selon le ministère des Rela-tions extérieures, le partenariatentre l’Organisation pour les mi-grations et le gouvernement duCameroun a contribué au rapa-triement de plus de 2000 Ca-merounais en situation dedétresse dans les pays étran-gers. L’année dernière, plus de300 compatriotes en détresseen république libyenne de re-tourner au bercail.

Prince Nguimbous

L’édition 2018 de Miss Orangina est lancéeCompétition. Les inscriptions à ce concours de beauté ouvertes depuis le 15 septembre 2018s’achèvent le 09 octobre prochain.

Qui succèdera à FabiolaAtta, la Miss Orangina2017 ? La course à la

couronne de l’étudiante en Mé-decine est ouverte depuis le 15septembre 2018. Les postu-lantes au titre ont encorejusqu’au 09 octobre pour s’ins-crire et faire partie officiellementde la nouvelle aventure. Pourl’édition 2018, les critères de sé-lection recommandent que lacandidate soit de nationalité ca-merounaise et âgée de 18 à 25ans. La postulante doit être cé-libataire, d’une taille moyennede 1,68 m sans talon. La futureMiss ne doit pas porter de ta-touages visibles et ne doit ja-mais avoir posé nue ou faitl’objet de poursuites judiciaires.En outre, elle ne doit pas avoirété l’égérie ou l’ambassadriced’une autre marque.

Pour être sure de taper dansl’œil du jury, « la Miss Oranginadoit jouir d’une beauté et d’unteint naturels, être chic et élé-gante. Elle doit avoir une bonneculture générale et doit pouvoir

s’exprimer en sa langue mater-nelle », a détaillé un membre ducomité d’organisation de la5ème édition de ce concours debeauté. D’après le planning dela compétition, la course à lacouronne passe par plusieurs

étapes. Les castings qui s’ou-vrent le 12 octobre 2018 à tra-vers quatre régions du pays(Littoral, Centre, Sud, Ngaoun-déré) se referment le 27 octo-bre. 16 postulantes serontretenues à chacune des es-

cales. Pour la première fois,l’équipe qui pilote le projet vas’étendre hors des villes deDouala et Yaoundé pourconquérir aussi Kribi, la cité bal-néaire et Ngaoundéré, dans leseptentrion.

Une autre première dansl’histoire de la compétition.Après les finales régionales, lagrande finale nationale de MissOrangina ne se tiendra plus àDouala comme à l’accoutumée.Elle est prévue cette année le15 décembre au Palais desSports de Yaoundé, dans la ca-pitale politique. Le vote en lignedu grand public pourra égale-ment être pris en compte cettefois, lors de la phase des demi-finales, a-t-on appris. Le prix at-tribué à la Miss Orangina estconstitué d’un lot de 1 500 000F. Cfa. En sa qualité d’ambas-sadrice, Miss Orangina devrareprésenter la marque sur leplan national pour une périoded’un an.

Mathias Mouendé Ngamo

Son cabinet de consulta-tion logé dans un mo-deste pavillon au

quartier Briqueterie non loindu marché de charbon àYaoundé passerait inaperçu,mais les patients du présidentdes tradipraticiens duMfoundi, Alhassan AlhadjiAdamou ne s'y perdent pas.Ils connaissent par coeur lesdédales du labyrinthe quimène à la demeure de cejeune homme âgé de 32 ansseulement mais déjà désignéleader par ses pairs tradiprati-ciens. Son intronisation à lafonction de chef des tradiprati-ciens du Mfoundi qui compte-rait environ 120 membres aété actée en 2017 lors du trèscouru festival culturel desHaoussa tenu alors au palaisdes sports de Yaoundé. Uneconsécration qui confortel'emprise de sa lignée fami-liale sur le leadership de l'as-sociation des tradipraticiensdu Mfoundi : "Mon prédéces-seur était mon arrière-grand-père", nous confie-t-il.

L'association s'investit dansune large palette d'activités.

Et l'une des plus prépondé-rantes est la traque aux " fauxtradipraticiens " dont AlhassanAlhadji Adamou a fait un ser-ment. "Je lutte contre ces im-posteurs", articule-t-il.L'association se donne aussipour mission la promotion dela paix dans un contexte so-

cial où la violence tend à s'ins-taller. Hors de question pourles tradipraticiens du Mfoundide rester indifférents auxcrises et tensions qui boule-versent le quotidien de leurscompatriotes : " Ça nous dés-ole de voir les Camerounaiss'entretuer. Nous encoura-

geons le gouvernement àtrouver des solutions de sortiede crise. Nous avons fait despropositions pour un retour àla paix. Pour retrouver la paixdans notre pays, tout lemonde doit être impliqué. Surle plan spirituel, nous encou-rageons l'État à faire des donset autres bonnes actions maisaussi nous accompagner carnous avons des solutions",exhorte-t-il.

Alhassan Alhadji Adamoureste optimiste et invite sescompatriotes à la patience."L'avenir du Cameroun estprometteur. Nos compatriotessont pressés. De bonneschoses arrivent", prédit le tra-dipraticien, comme unevoyance.

Marié, époux de deuxfemmes et père de cinq en-fants, il indique avoir fait desétudes coraniques au Came-roun, au Tchad et au Niger. Ildit s'être moulé à l'activité demédecine traditionnelle nonconventionnelle au Soudan,au Benin et en Inde.

Claude Tadjon

Six morts à Kangarawa

Extrême-Nord. Ils auraient été abattus pardes combattants de Boko Haram.

Mercredi dernier, les mili-taires camerounais ont fait

la découverte de cinq corpsdans le département du MayoSava. Ces éléments de la Forcemultinationale mixte et de l'opé-ration Alpha du Bir étaient enmission de ratissage. La veille,une douzaine d'hommes armésavaient tendu une embuscade àdes paysans à Kangarawa prèsde Bonderi. Le mardi était eneffet jour de marché à Kanga-rawa. Des paysans venus detous les recoins de l'arrondisse-ment de Mora s'y sont rendus.C'est le soir alors qu'ils ren-traient chez eux qu'ils se sontfait intercepter par leurs agres-seurs, à mi-chemin entre les vil-lages Djabire, Kossa,Kangawara et Bonderi.

Les assaillants qui seraientdes combattants de BokoHaram, ont dépouillé les voya-

geurs de tous leurs biens. Ils onttué sur le champ Abba Idrissa etenlevé cinq personnes. Mis aucourant de la situation, les mili-taires se sont déployés pour re-chercher et libérer les otages.Après une vive résistance, ilsont retrouvé les corps sans viede Moussa, Mal Koda, MalGana, Goygoy et Blama Seini.Acculés, les agresseurs les onttous exécutés par balles. Cemode d'exécution et l'état descorps ont fait penser aux mili-taires que les victimes avaientété tuées peu avant leur arrivée.Dans les échanges, le caporalÉmile Panga a été blessé et im-médiatement évacué à N'Dja-mena au Tchad. Akai Said,membre du comité de vigilance,moins atteint, est soigné surplace.

A.S.

Mobilisation des musiciens contre la guerre

Engagement. A travers le concept « Déboutpour la paix », le producteur Georges Betoka,le rappeur Krotal mobilisent des artistes dumonde pour appeler à la paix et au dépôt desarmes dans les régions anglophones duCameroun.

La stabilité du Cameroun estmenacée. Les artistes musi-

ciens refusent d’être des spec-tateurs pacifiques ets’engagent pour la paix. « Est-il vraiment nécessaire de fairecouler le sang des patriotespour obtenir la liberté ? Si telest le cas, combien de litres desang devrons-nous faire cou-ler pour atteindre cet idéal ?Nous avons tous été témoinsdes guerres modernes et inter-nationales qui déchirent jusqu’ànous jours d’innombrablespays. Pouvons-nous enconclure que le peuples desditspays meurtries par lesditessont des peuples libres ? Telest le cri de cœur de GeorgesBetoka, jeune producteur inter-national de musique.

« Seul l’esprit de partage etde solidarité nous sortira decette crise qui gronde à nosportes, et qui risque s’aggraversi nous ne faisons rien pourl’arrêter avant qu’il ne soit troptard », a-t-il affirmé jeudi der-nier face à la presse. Pour mar-quer la solidarité du monde desarts et particulièrement de lamusique, le concept « Westand for peace/Debout pour lapaix » a été mis sur pied et pré-senté jeudi 20 septembre auCentre culturel camerounais.Organisé en partenariat avec leSyndicat national des mu-siques urbaines du Cameroundirigé actuellement par le rap-peur Krotal, le lancement desactivités de « We stand forpeace/Debout pour la paix » amobilisé des grandes voix de lamusique urbaines à l’instar deValsero, Pit Baccardi, Koppo,Boudor, etc.

La voix des artistes se faitattendre à travers des compilesinternationales de 70 mor-ceaux. Pour frapper fort et mar-quer les esprits, les studios« Kingstone records », ont af-firme Georges Betoka réuniprès de 100 artiste sdu Came-roun et du monde pour deschansons et des clips de sensi-bilisation qui appel à la paix etau dépôt des armes. « Nous

avons les artistes de musiqueurbaine du Congo Brazzavillequi ont sorti une vidéo « Thronaway the guns ». Il y a aussil’artiste suédois d’origine gha-néenne, Lazee qui chante pourle Cameroun avec « We wantpeace ».

En plus de ce volet artis-tique, une conférence sur lethème : « « L’importance de lapaix en période électorale »s’est tenue le vendredi 21 sep-tembre lors de la journée inter-nationale de la paix. Le mondeentier célébrait le 70ième anni-versaire de la paix. La rencon-tre a lieu dans l’enceinte duCentre culturel « Camaroes »au quartier Bastos à Yaoundé.Krotal, le président du syndicatnational des acteurs de mu-siques urbaines du Camerounest aussi revenu sur cet enga-gement : « En tant artiste mu-sicien, nous avons l’intentionde faire entendre nos voix, il nefaut pas qu’on se laisse mani-puler. Nous avons mis surpieds un label et un mouve-ment qui s’appelle « deboutpour la paix ». Chaque artistenous proposera une chansondans laquelle il exprime ce quise passe dans son pays. Noussommes les porte-voix de notresociété. Vous savez que le rapà la base décrit la société tellequ’elle est, il permet de reven-diquer. Il y aura une promotionnationale et internationale deces musiques », adit le rap-peur. Avant d’annoncer la dis-ponibilité de son single pour lapaix.

Elsa Kane et Guillaume A. Mete

Prédiction d'un voyant sur la crise anglophoneAlhassan Alhadji Adamou. Décomplexé, le chef des tradipraticiens du Mfoundi propose uneimplication la plus large pour un retour à la paix au Cameroun.

Fabiola Atta, Miss Orangina 2017.

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D o u b l e p a g e

Mongo Beti votera pour Akere Muna Daniel Etounga-Manguelle*

Dans un pays comme lenôtre dans lequel descandidats déjà morts

parviennent, par un tour depasse, à être reçus « major »à un concours d’admission àla prestigieuse école natio-nale d’administration et de lamagistrature (Enam), je nepense pas que quelqu’uns’offusquera de me voir révé-ler les intentions secrètes devote de l’un de nos plus célè-bres écrivains disparu, parune incroyable coïnci-dence, le 07 octobre 2001.

Je suis en effet en mesured’affirmer sans le moindredoute que lors des électionsprésidentielles du mois d’oc-tobre prochain, rendu dansl’isoloir du bureau de vote del’école publique d’Akome-tam, le pittoresque village duNyong et So’o situé à unedouzaine de kilomètres deMbalmayo qui le vitnaître, l’auteur de « Mainbasse sur le Cameroun» glis-sera dans l’urne le bulletinOrange et or du candidatAkere Tabeng Muna.

Ma prédiction ne reposenullement, croyez le, sur unequelconque consultation d’uneboule de cristal je mebase sur la simple recensionde quelques aveux d’écri-vains engagés ; ces magi-ciens du verbe dont lesœuvres montrent que soustoutes les latitudes, littératureet politique sont loin d’être an-

tinomiques. Car en véritél’écriture, quand bien mêmeelle ne chercherait qu’à dis-traire le lecteur, sedonne pour but ultime desauver « l’humain», de luirendre supportable l’absurditédu monde tel qu’il est et de leconvaincre de la vanitédes délices du pouvoir quipervertissent nos comporte-ments et promeuvent l’arbi-traire et l’injustice contrelesquels il nous faut, à l’instarde Sisyphe, lutter en perma-nence.

Voilà pourquoi, dans sonouvrage intitulé « L’imposturedes mots », le grand écrivainalgérien Yasmina Khadra faitdire à l’un de ses personnagesque si les phénix renaissentde leurs cendres,« c’est parceque chacune de leurs plumess’est désaltérée dans un en-crier». Ce mystérieux auteurmilitant qui a vécu trente sixans - est-ce une autre coïnci-dence – reclus sous un uni-forme militaire et a pris poursurnom deux prénoms defemme, assène, face à l’hor-reur des maquis intégristesqui ont fait couler tant de sangdans son pays, cette véritéqui parle aux Camerounais :«Quand l’honnêteté basculedans le caniveau, quand la sa-gesse n’a plus sa place dansla cité, quand la vérité agaceau lieu de mobiliser, il faut sa-voir débarrasser le plancher».

Alexandre Biyidi Awala,

alias Mongo Beti, l’écrivaindissident le plus embléma-tique de notre littérature n’au-rait pas renié cetteapostrophe, lui qui ne se re-connaissait pas d’autres maî-tres que sa conscience.

Les grands écrivains, lachose est bien connue, sontdes guetteurs d’ombres et delumières qui, du haut de leursmâts multicolores, scrutentl’horizon pour annoncer àleurs contemporains les heurs

et malheurs qui viennent, enespérant que les acteurs poli-tiques du moment les enten-dront. Ils prêchent hélassouvent dans le désert. Car,arcboutés sur leurs privilègeset bouffis d’une arrogance quiles rend sourds aux plaintesdes plus faibles, les «princes»ne voient presque jamais venirla fin de leur règne éphémère.Mongo Beti, que BoubacarBoris Diop considère comme« le symbole de l’intellectuel

libre prêt à payer pour sesconvictions» est incontesta-blement de la race des Kha-dra, Zola ou Balzac. Sonécriture, soutenue par uneconscience politique aigue,son « upécisme », a tôt faitd’ériger l’homme en portevoix de la parole des sans voixet en défenseur de la justicesociale. Nul ne s’étonneradonc qu’il n’eut point ignoréles lourds nuages qui s’accu-mulaient sur la ligne d’horizondu « vivre-ensemble» de sescompatriotes camerounais,dans un pays où un pouvoirpolitique en rupture de patrio-tisme, construisait avec appli-cation l’horrible piègelinguistique qui est au-jourd’hui au cœur de lacrise « anglophone» : pierred’achoppement de la prési-dentielle du mois d’octobre2018 . Avec une incroyableprémonition, dès le milieu desannées quatre vingt, il ré-évoque le sujet dans une in-terview en juillet 2001quelques mois avant sa mort,l’auteur du « Pauvre Christ deBomba » brocardera « l’espritde croisade » qui caractériseselon lui, « l’aventure franco-phone», le principal terreaudes « discriminations, injus-tices, provocations quoti-diennes, humiliations,sabotages ». Ce sera « laguérilla ! » dira-t-il, parlantd’un conflit « qui couvait de-puis vingt cinq ans, absorbant

des trésors d’énergie que lesCamerounais auraient pu in-vestir dans la lutte pour le dé-veloppement». Au termed’une éblouissante analyse dela politique politicienne desGaulois, Mongo Beti en vien-dra à conclure que la seulesolution qui permettrait demettre fin aux turpitudes infli-gées aux populations de l’ou-tre Mungo est « l’élaborationd’une nouvelle constitution ».Si non, ce sera « le bain desang » ! Nostradamus n’auraitassurément pas fait mieux !

Nous y sommes au-jourd’hui ! Et, le seul candidataux élections présidentiellesdu 07 octobre prochain qui sepropose de mettre en œuvrecette sortie politique du piège« francophone/anglophone »pour éviter que notre pays nesombre dans un chaos géné-ralisé est le candidat Akere Ta-beng Muna. Voilà sans doutece qui explique le soutien en-thousiaste de MONGOBETI et de tous ceux qui seréclament de sa pensée à lacandidature de l’illustre Bâton-nier, qui lui ressemble grande-ment, en ce qu’il entend êtrele fondateur de cette nouvelleRépublique construite de nosmains dont les Camerounaisattendent l’avènement de-puis la mort de Ruben UmNyobe. Le 07 octobre 2018vous dis-je, Mongo Beti etmoi, voterons pour Akere Ta-beng Muna !

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D o u b l e p a g e

Ecoles et sexualités : quelles légitimités ?Pr Jean-Baptiste Fotso Djemo*.

La sexualité à l’école ?L’école de la sexualité ?Faut-il parler de sexualité à

l’école ? Si oui, quelle sexualité,et pour quel élève ? De l’ensei-gnant et du parent, à qui le droitde parler de sexualité? Mais lespairs et les fratries participent deson éducation sexuelle Avec uneproblématique centrale, expliciteou non : à qui appartient l’enfant,pour définir les modalités et lescontenus de sonéducation? Pour les parentscomme pour l’école, se pointeune autre question: l’enfantcomme une « tabula rasa » etune « cire molle » sur laquellel’adulte viendrait imprimer sesmarques, le moulant à sa guise ?Mais sait-on que c’est de l’enfantque l’adulte apprend la sexualitéet que les mystères de la sexua-lité constituent en eux-mêmesune école tout au long de notrevie? Partons d’une anecdotepour quelques théorisations.

Une anecdote et ses impli-cations

J’ai vécu le drame d’un petitneveu qui, durablement, vers les4-5 ans, manifestait par des criset des pleurs, son angoisselorsqu’il voyait un adulte, notam-ment un homme, s’approcher desa mère, avec des gestes d’em-brassade. « Ne touche pas à mamère », criait-il. Attitude de pos-sessivité, caricaturale de ce quela psychanalyse nomme « com-plexe d’Œdipe », et qui oppose lepetit garçon à son père, ou à safratrie, dans la quête d’exclusivitéavec la mère. Ou la fille à samère, dans la relation au père. Amoins qu’il s’agisse, très tôt, durôle social de protection que legarçon doit exercer à l’égard dela femme du père, visant tout au-trui vécu comme intrus. Ons’étonne d’observer un enfant de3-4 ans pressentir, avant que cesoit clair pour les parents eux-mêmes, que leur relation de cou-ple bat de l’aile : « Maman, tun’aimes plus papa ? … Allez-vous divorcer ?... Mais non, monfils…». Sauf que l’enfant avaitbien « vu…ressenti… » ce qui sepassait. En amont, le bébé quitête, pleure parfois et refuse lesein, parce qu’il ne « sent » pasla mère concentrée sur lui. His-toires de compétences infantilesà ressentir des tonalités affec-tives subtiles, par-delà la percep-tion des adultes et surtout,par-delà l’illusion de ceux-ci surla prétendue « innocence » desenfants. Or l’éducation à lasexualité, par les parents oul’école, ne consiste pas à « en-seigner la sexualité », mais àlaisser la porte ouverte à leursquestions (explicites ou tacites),à préparer le terrain à leur curio-sité, à interagir avec leurs émo-tions : ce qui suppose un adulteassumant sa propre sexualité,décomplexé face aux questionséventuelles de l’enfant. Toutemère qui sait sevrer son bébé,après l’avoir laissé prendre pos-session de son sein aussi long-temps que possible, prenantelle-même plaisir à ce partage,apprend de l’enfant et apprend àl’enfant. Affaires d’affectivité,donc de sexualité.

Quelques éléments sur ledéveloppement affectif

En admettant que le dévelop-pement affectif va de pair avec lamaturité neurobiologique et intel-lectuelle, concédons que dansles 5 premières années, le bébéet l’enfant démontrent à l’adultela multiplicité des sources et ob-jets de plaisir, donnant à lasexualité, une polyvalence infi-nie. Donnant par exemple à l’ex-pression « prendre son pied »toute sa littéralité (doigt du pieddans la bouche), faisant de tousles aspects de sa vie, une sourcede connaissance et de plaisir,parfois d’angoisse (la succion,l’excrétion, la différenciation ana-tomique et sexuelle, la socialisa-tion, la scolarisation…). Celacommence en effet par la fusionintra-utérine, menacée par l’an-goisse de la séparation avec lacoupure du cordon ombilical, etrattrapée par la pulsion oraleavec le sein maternel. D’où laproblématique du sevrage quisera, durant toute notre vie, l’undes axes du travail de deuil. Avecla pulsion anale, la même dialec-tique du plaisir et du déplaisir :l’investissement des zones ex-crémentielles va introduire aussiles dimensions de l’interne et del’externe, de l’avant et de l’ar-rière, du sale et du propre, doncdu bien et du mal. Fille et garçonsavent jouer du « pipi » pour dé-couvrir les plaisirs liés à ce quideviendra « organes sexuels ».Ils savent jouer du « caca » pourapprendre les odeurs, les inter-dits et les tabous. A 3 ans déjà,l’enfant se pose la question del’origine du bébé, comme de lanature des choses, et la questionde la différenciation sexuelle.« D’où vient le bébé ? » qui im-plique « d’où je viens ? ». « Pour-quoi ma sœur n’a pas dezizi ?… ». Avec ce que cela sup-pose de survalorisation du mas-culin(le phallus) par rapport auféminin. Le petit garçon de 3-4ans a parfois des érections, ets’en amuse, et le social nemanque pas de le menacer deperdre son pénis (« tu vas voir cequi va t’arriver », suscitant ainsil’ « angoisse de castration »). Lapériode de 5 ans pose les basesde tout le développement de l’hu-main, au point que l’on a puécrire en son temps, que « toutse joue avant l’âge de 6 ans ».Face à ses questions, lesadultes se réfugient derrière le« tu sauras quand tu serasgrand », pour masquer leur ma-laise sur un sujet vécu commetabou. Sait-on que pour avoir faitde l’enfant un « pervers poly-morphe » et introduit la sexualitéet l’affectivité au cœur des pro-blématiques identitaires, les li-vres de Sigmund Freud ont étébrûlés dans l’Allemagne nazie ?Il se trouve qu’une gêne chezl’adulte, peut conduire l’enfant,par loyauté familiale, à tuer sacuriosité, y compris dans lessalles de cours face aux mathé-matiques, à l’anglais, à l’histoire.Tuer, en fabriquant ses propresréponses, par une inhibition sco-laire, par une pseudo-débilité,voire l’autisme. Entendu que cu-riosité sexuelle et curiosité intel-lectuelle se conjuguent plutôtbien, et se relaient : ne pas satis-faire la première, c’est tuer la se-conde.

A partir de 9-10 ans, et surtoutavec la puberté, l’enfant observele bouleversement de son anato-

mie et de sa physiologie, lechamboulement de son psy-chisme et de sa sociabilité : par-fois avec effroi. Sans anticipationet préparation par les parents etl’école, la « crise d’adoles-cence » (quel âge ?) peut pren-dre une dimension pathologique,avec des troubles sur l’identité degenre, et sur l’orientationsexuelle, sur le respect des rè-gles et des lois. Car, il y est ques-tion de la double identification aupère et à la mère, aux ascen-dants en général : l’adolescentexerce son esprit critique sur toutce qui lui vient des adultes, s’of-frant des sources multiples pourses nouvelles connaissances.Avec, comme une obsession :tester pour s’en moquer, l’igno-rance réelle ou feinte des parentsou des enseignants, sous laforme de secrets. Il a un grandbesoin de confiance : le collégien/ lycéen a grandi et mûri, et vou-drait être reconnu comme tel, etles rivalités filles-garçons partici-pent de ce processus. Quelleréaction si à 10-12 ans, on lepensait incompétent et en dan-ger devant les informations surles formes diversifiées de lasexualité (celles permises, cellesinterdites, suivant les milieuxsocio-culturels) ? Le « tu saurasplus tard » (en Ière ou en termi-nale ?), dans un monde qui vatrop vite, pourrait venir trop tardpour lui, dans un domaine avanttout subjectif. L’enfant de la ma-ternelle en France, depuis plusde 40 ans, sait que le bébé vientde la rencontre entre le sperma-tozoïde et l’ovule, mais les en-fants de 3-5 ans de tous lescontinents, « jouent à papa etmaman », et on leur parle de ma-riage dès qu’ils peuvent parler.Or, entre 10-14-16 ans, et par-tout, les élèves sont déjà dans letabac, dans l’alcool, et dans ladrogue et la musique : mise endanger sans doute, mais surtoutépreuves d’initiation : raisonspour lesquelles, tabac et sexua-lité doivent s’apprendre conjoin-tement. Sur ce parcoursd’apprentissage, l’enfant peut seretrouver dans une dissonancecognitive, avec ce que la psy-chanalyse appelle « double lan-gage ». Car pendant que l’enfantattend ou suscite l’attention et latendresse paternelles, mater-nelles, l’adulte « naturalise »,

sexualise, génitalise, pervertit larelation, « abusant » ainsi ducorps et du cognitif, comme del’affectif de l’enfant. C’est le casdans la pédophilie, ou dans l’in-ceste que subit un enfant de 2ans, comme de 5 ou de 12, parpénétration vaginale, anale oupar fellation : l’enfant vit parfoisdans son corps une sexualité« anormale…néfaste… », avantd’avoir à l’apprendre à l’école.

Le livre de sciences de 5è :réalités et fantasmes

Les réactions passionnellesface aux programmes du livre de5è dans lequel il est question de« sexualités émergentes né-fastes … », peuvent se résumerpar la problématique suivante : lalégitimité pour les adultes, etcelle des instances et institutionsd’un pays (dont 2 Ministres,femmes et sans doute mères), àdécider, pour les enfants commepour les adultes (parents, ensei-gnants en l’occurrence) des pro-grammes d’enseignements.Mieux encore, un aveu sur l’anti-modèle que devient l’adulte : sice sont les adultes qui pervertis-sent les enfants, les adultes necherchent-ils pas à soustraire deleur curiosité, les outils intellec-tuels pour dénoncer leurs per-versions ? Les adultes entre eux,se renvoient les uns aux autres,la responsabilité des intentionsde ces potentielles perver-sions : « la mondialisation…, uncomplot des sectes pernicieusesoccidentales à travers nos gou-vernants…, les agents des ténè-bres…, une mafia installée dansle secteur du livre…, les réseauxsociaux… », etc. Sources parmid’autres, des contaminationsdont les sociétés africaines (sansdoute « innocentes et pures »,comme les enfants) seraient lesvictimes actuelles ou prochaines.Or ces sexualités ne sont« émergentes » que dans les dis-cours récents pour les mettre enexergue, dont la possibilité de lesdéloger du « linge sale (qui ) selave en famille ». Le secret surces pratiques profiterait ainsi auxadultes dans leurs fonctions deveille sur les enfants, mais aussisur leurs propres pratiques per-verses : à l’exemple d’unefemme battue masquant les bles-sures subies, par une chute dans

la rue, pour ne pas accuser sonmari.

Attention donc à la fétichisa-tion des mots : nommer condui-rait magiquement au passage àl’acte. Attention à la confusionentre les connaissances (infor-mation, savoir), avec l’éducationet la morale. L’ambiguïté de l’ex-pression « enseigner les dé-viances sexuelles aux enfants…,la zoophilie enseignée aux en-fants… » en témoigne : donnerdes informations ferait-il mathé-matiquement du receveur, unfutur « déviant » ? Attention à ladisqualification de l’enseignant,un adulte (homme, femme, pa-rent…) qui sort d’une Ecole nor-male homologuée, et devraitposséder une éthique. Attentionà l’irresponsabilisation d’autantplus criante qu’on chercherait lessources de nos maux ailleurs,chez nos anciens colonisateursen l’occurrence, avec « des ca-lendriers cachés ».

Car certains des jeunes dematernelle, du primaire, de 6è ou5è, sont peut-être déjà les vic-times traumatisées de pédo-philes, de violeurs, d’incestueux,de sodomiseurs. Beaucoup d’en-fants, dès leur naissance, viventdans un climat de violencesconjugales et familiales : n’ayantde modèles d’affectivité que lesmots et les coups assassins. Descontenus scolaires bien pensés,avec l’aide de psychologues, depsychiatres, de pédiatres, leurpermettraient de sortir de leur si-lence, de mettre des mots sur lessévices subis, pour dénoncerl’impensé et l’impensable deleurs situations respectives, ennommant les adultes acteurs deleurs maux. Certains sont peut-être les fruits contaminés inutero, de parents porteurs duVih-sida, ou les orphelins de pa-rents séropositifs (morts sansque les enfants sachent de quoi).Certains suivent peut-être un trai-tement aux antirétroviraux, sansqu’on leur ait jamais dit de quoion les soignait et comment ilssont devenus malades. Cer-taines jeunes filles sont les res-capées d’une fratrie danslaquelle les filles sont mariées à10 ans, mères à 11 ou 12 ans, etsi elles ont été excisées ou infi-bulées, les accouchements seferont ou se sont faits avec dessouffrances fœtales et des dé-chirures d’organes. Quand cesfilles-mères auront-elles appris lagestion de leur corps et de leurvie, en dehors de la soumissionà un mari de 4 -5 fois leur âge ?Quand auront-elles appris le droità l’intégrité de leur corpslorsqu’on les excise entre 8 et 10ans ? Quand auront-elles apprisl’arrivée et les conséquences desmenstrues ? Certaines jeunesfilles sont déjà ou seront bientôt« les victimes consentantes » etaphones, des NST (notessexuellement transmissibles) dela part d’enseignants qui, pourcertains, n’ont eu leurs diplômesqu’en se prostituant (intellectuel-lement, physiquement, sociale-ment), etc. A quel niveaud’études parler de pratiques bienancrées et « africaines »,comme le repassage des seins,les tabous touchant les mens-trues, l’excision, l’infibulation, lesgrossesses précoces dans lesmariages forcés, le statut de mi-neure sociale de la femme (vue

d’abord comme épouse, mère,« pondeuse ») ?

Notons que le livre, retiré oupas, serait tout de même dansdes formulations approxima-tives ? Par exemple, dans l’exer-cice N°1 qui illustreraitl’homosexualité, les symptômesde « rupture du sphincter externeet d’incontinence fécale » chezEtamé, au bout de 2 mois, se-raient davantage les signes deviols sodomiques brutaux que de« relation sexuelle par l’anus».Le milliardaire pourrait être luiaussi un prostitué,« victime consentante » d’unesecte qui lui imposerait ces vio-lences et ces amoralités, pourl’accès à des places de pouvoir,ou la conservation d’une telleplace. Adulte anti-modèle. Etcomment concilier la « santé dela reproduction », avec la néces-sité du planning familial, ou dupréservatif pour se protéger duVih-sida, et de la fécondation ?Que veut dire « néfastes » ?

Conclusion

Les passions sur un contenude programme, après la rentréescolaire, se sont déchaînéesdans un contexte d’insécuritépandémique, dont la dilution desrepères, et le recours à la chasseaux sorcières. Tout se passecomme si une envahissante an-goisse de persécution chez lesadultes, les rendait de plus enplus impuissants pour assumeret assurer la sécurisation desjeunes : ils anticiperaient et pro-jetteraient alors leurs angoissessur les jeunes (« dangereux…endanger »). Surdimensionnant lasexualité dans un contexte socio-politique où des milliers d’enfantsn’ont pas d’accès sécurisé dansles établissements scolaires. Acôté d’autres sources d’insécu-rité: le vol des bébés dans lesmaternités ; la petite Evindi AnnieLydie violée à 3 ans par un prê-tre ; les enfants de l’inceste ; lestrafics d’organes ; la sodomiecomme mode d’accès au pou-voir ; la pédophilie et l’homo-sexualité dans les milieuxreligieux ; la mère qui transacteun désir d’émigration pour elle-même, avec l’assassinat et lacannibalisation de sa fille, etc.

Les psychologues et anthro-pologues savent la non équiva-lence de la sexualité avec lagénitalité : le plaisir, le bien-être,et l’érotique dans un cas (plaisird’un bon plat, d’un verre, plaisird’un geste de tendresse…),l’acte sexuel avec ou sans la re-production dans le second cas.Ils nous instruiraient sur la mèreWolof (Sénégal) ou kabyle (Algé-rie) qui, massant son bébé gar-çon dans le cadre de son bain,prend son petit pénis dans labouche, lui renvoyant pour ainsidire, sans honte et sans gêne, lamonnaie de la pièce du sein au-quel tout bébé s’attache. Ils par-leraient du stress, voire du burn-out dans l’exercice du métierd’enseignant et du métierd’élève : situations susceptiblesde favoriser des sexualités abu-sives, etc.

* Psychologue-psychothéra-peute

Enseignant de psychopatho-logie.

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E c oPrès de 50 km réhabilitésVoiries de Yaoundé et Douala. Le point des chantiers financés par lePlan d’urgence triennal (Planut).

Quels sont les points com-muns entre les voiriesdes quartiers Mvog Atan-

gana Mballa et Mvog Mbi, ainsique la voie d’accès à l’Ecole In-ternationale Supérieure de Sim-bock à Yaoundé ? Le premier,c’est que ces axes ont tous étérécemment réhabilités. Le se-cond, c’est qu’ils l’ont été dansle cadre du Plan d’urgencetriennal (Planut). Il s’agit dedueux tronçons du premier pro-jet de ce plan dans la ville deYaoundé. On peut leur ajouterla boucle de la Rue Edzoa auquartier Simbock (850 ml), ouencore la voie d’accès de laCRTV au quartier MBALLA II(380 ml). Ces travaux, entreprisen septembre 2015 ont tous étéachevés et réceptionnés. Ils ontcoûté près de 8 milliards defrancs Cfa et les travaux ont été

exécutés par l’entreprise ArabContractors.

Le second projet lié aux voi-ries dans la ville de Yaoundécomprend trois tronçons. Lepremier est : Carrefour Hysa-cam- Eglise la Nouvelle Jerusa-lem- Intersection route HôpitalCNPS (695 ml) ; PK 0+550 T1-Intersection T3 (237 ml). Quantau troisième, il va de Clinic ma-ternity Hope House à la rési-dence Hôtelière château rouge(312 ml). Les travaux sontmenés par l’entreprise : SOGEASATOM, pour un coût d’un peuplus d’un milliard 300 millions deFcfa.

Dans le cadre du développe-ment urbain, volet voiries, huitautres projets sont encore enchantier dans la ville deYaoundé : travaux de contour-nement du Palais des Congrès,

des voies de dessertes des am-bassades au quartier Bastos ; letronçon : rond-point école pu-blique Bastos- ARMP ; réhabili-tation de la voie decontournement arriéré de la sta-tion-service Mrs Nsimeyong etbretelles ; Mosquée- ESSOS-Rond-point Terminus Mimbo-man et brettelles, Travaux deréhabilitation de la voie « Im-meuble Macabo- TradexTSINGA Elobi » et brettellesvers ancienne poissonnerie,entre autres.

D’autres travaux ont égale-ment cours dans la ville deDouala. Il s’agit, par exemple,des travaux de réhabilitationdes voies au quartier Sodiko,des travaux de réhabilitationdes voies aux quartiers Bé-panda et et Bangue ; de la ré-habilitation de certaines voiriesà Douala 3ème (voie de des-serte Cité des Billes (Bilongueet "Cité des Billes") (3w168,3w708, 3w119) et au quartierSoboum…

Au total, le volet voirie du Pla-nut consiste à réhabiliter116 381 ml de voies dans lesvilles de Douala et Yaoundé endeux phases. Les marchés desprojets de la première phase,pour lesquels des étudesétaient déjà disponibles, ont étépassés par la procédure de gréà gré. Ceux de la secondephase attendent la réalisationdes études.

Les travaux de la premièrephase, soit près de 50 km devoiries réhabilitées à Yaoundéet à Douala pour un coût de 28milliards de francs Cfa ont étéachevés, d’après les chiffresdisponibles au ministère del’Habitat et du Développementurbain.

Jules Romuald Nkonlak

Voie d'acces au lycee Biyem Assi.

L’ “Usine” des pavés de Milla prend corpsDéchets plastiques. Le ministre de l’Environnement et de laProtection de la nature et du développement durable a effectué unevisite la semaine dernière sur le site d’Olembe.

Les premiers pavésconstruits avec des dé-chets plastiques sont déjà

visibles au quartier Olembe àYaoundé, derrière le stade PaulBiya. Ce 17 septembre 2018,quelques employés sont sur lesite des travaux. « Je travaillechaque jour ici, ma tâcheconsiste à rassembler les bou-teilles en plastiques chaquejour. Lorsque je finis cette phasede d’assemblage, je les dé-coupe, ensuite ces bouteilles

sont dissoutes dans une ma-chine. Mon vœu est de voircette activité grandir surtoutavec des équipements mo-dernes qui nous permettront detravailler aisément », témoigneGisèle Mboui. Ce 17 septembre2018, le ministre PierreHelé est venu visiter les instal-lations de l’Ong Cœur d’Afrique,dont l’ambassadeur Roger Millaest le responsable.

Depuis quelques mois, laproduction des pavés à partir

des déchets plastiques a priscorps au quartier Olembe. Ils’agit pour cette Ong de collec-ter les déchets plastiques, quiseront ensuite recyclés pour lafabrication des pavés écolo-giques. Ces pavés sont desti-nés à l’embellissement desétablissements scolaires, descours de prisons et des établis-sements publics administratifs.Les activités menées par L’OngCœur d’Afrique rentrent dans lecadre de la promotion d’un en-vironnement sain. Selon PierreHele, le ministre de l’Environne-ment et de la protection de lanature et du développement du-rable, ce projet de l’Ong Cœurd’Afrique contribue à la créa-tion des emplois. La principaledifficulté soulevée par les res-ponsables de cette Ong la se-maine dernière, est le manquedes moyens financiers pour l’ac-quisition des infrastructures mo-dernes pour la fabrication despavés à base des déchets plas-tiques

L’association Cœur d’AfriqueRoger Milla pour la protectionde l’environnement et la promo-tion du développement durablevise à lutter contre la pauvreté àtravers la promotion des activi-tés liées à l’environnement.

P.N.

L’exploitation bloque le conseil municipal

Forêt communale de Doumaingtang. Lesconseillers municipaux adoptent les comptesadministratifs de l’année 2017 sansl’examiner.

Le conseil municipal de lacommune de Doumaintang

convoqué le 19 septembre2018, avec pour objet principall’examen et l’adoption descomptes administratifs, de ges-tion matières et du compte degestion du receveur municipalde l’exercice 2017, n’a pas puse tenir. L’ordre du jour n’ayantpas été approuvé par lesconseillers municipaux.

En effet, après la lecture del’ordre du jour par le secrétairegénéral de la commune , lesconseillers ont demandé que lecompte rendu de la gestion desrecettes issues de l’exploitationforestière de la forêt communalesoit inscrit à l’ordre du jour :« Voilà trois ans que nous neconnaissons pas l’exploitant quipille la forêt communale , nousn’avons aucune information dumontant des recettes qui pro-viennent de cette exploitation età quoi a servi cet argent ; voilàles informations que nous vou-lons avoir », indique Koumé Ho-noré , conseiller municipal à lacommune de Doumaintang.« Les conseillers demandentjuste à être édifiés sur la gestionde la forêt communale et riend’autre », précise Sa majestéMpouam Lambert chef du vil-lage Mindjimé et conseiller mu-nicipal. Malgré la volonté de laquasi-totalité des conseillersmunicipaux d’amender l’ordredu jour, cette revendication n’apas été du goût du Maire et n’apas trouvé une oreille attentiveauprès de ce dernier : « Cen’est pas pour ça que noussommes ici, l’ordre du jour neconnaîtra aucune modifica-tion », a indiqué d’un ton fermeCharles MbolaNdjass, le Mairede la commune de Doumain-tang.

Le rappel à l’ordre dudeuxième adjoint préfectoral duhaut Nyong venu en lieu etplace du préfet assister aux tra-vaux de ce conseil municipaln’a rien changé: « Monsieur leMaire, les conseillers sont dansleur rôle de vous interpeller sur

certains points et c’est votre de-voir de leur apporter des éclai-rages », a expliqué JeanBaptiste Yinda le 2ème adjointpréfectoral du haut Nyong. Mal-gré cette intervention de l’auto-rité administrative, CharlesMbolaNdjass est resté imper-turbable. « Nous ne compre-nons pas ce refus obstiné demettre à la disposition desconseillers les informations re-latifs à la gestion de la forêtcommunale », s’étonne Hypoli-theKomba, conseiller municipal.

Jusqu’à 21h ce mercredi 19septembre 2018, l’ordre du jourdes travaux du conseil munici-pal prévu à 10h, n’avait toujourspas été adopté. La solution estvenue finalement du présidentdu groupe communal du Rdpc :« Puisse que ce compte degestion nous est imposé, nousallons l’adopter sans toutefoisl’examiné », proposera- t-il. Etc’est après 21h que les conseil-lers municipaux ont paraphésous pression financière impo-sée par le Maire les documentssynonymes de l’adoption descomptes administratifs, de ges-tion matières et du compte degestion du receveur municipalde l’exercice 2017. Sans l’avoirexaminé, c’est-à-dire sans tra-vaux en commission, sans dé-bats ni encore moins derapports. « Le Maire a de-mandé qu’on ne nous remettenos enveloppes qu’après avoirsigné, donc on n’avait pas dechoix », justifie NgonoZamboMarcelle épouse Médjock. « Onne crache pas sur 70000 FCFAici au village, mais de toutes lesfaçons ça ne change rien. On aété contraint parce qu’il fallait si-gner pour percevoir son perdiem », souligne SM LambertMpouam. La signature des do-cuments s’est déroulée en l’ab-sence du Maire retenu en otagedans le bureau du receveur mu-nicipal par les employés de laMairie qui réclamaient deux ansd’arriérés de salaire.

Charles Mahop

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le jour n°2776 du mercredi 26 septembre 2018 page 7

E c o

h t t p : / / l e q u o t i d i e n l e j o u r . i n f o

Actuellement, 42 % des paysd’Afrique manquent d’IXP, ce qui

signifie que la majeure partie de leurtrafic internet national est échangéevia des points situés en dehors de

leurs pays respectifs.

42 %

Le chiffre

La citation

« Chez Philjohn Technologies, nousavons 12 collaborateurs et d’ici la fin

du mois de juillet, nous serons 30collaborateurs. Le Data management

et la business intelligence sont lesoffres majeures de Philjohn

technologies, et avec cela, nouscomptons dans les deux prochainesannées renforcer notre leadershipdans la sous-région. Dans les cinqprochaines années, nous espéronsfigurer dans le top 5 des entreprises

leader du Big Data en Afrique ».

Philippe Nkouaya, Ceo and founder dePhiljohn Technologies

La science s’associe à la gouvernance forestièrePréservation des forets. Les experts venus des universitésréfléchissent depuis lundi dernier sur la contribution de la science aumaintien des forets.

Yaoundé accueille depuisle 24 septembre 2018, latoute première confé-

rence internationale en sciencesociale sur les politiques etgouvernance des forêts enAfrique (Aforpolis). Il est ques-tion lors de ces assises d’asso-cier la réflexion scientifique surles questions de gouvernanceet de préservation des forêts enAfrique. La rencontre qui setient depuis mardi à Yaoundépart du fait qu’il existe un videdu point du vue scientifique surla manière dont les forêts peu-vent être préservées. La majo-rité des populations qu’ellessoient rurales ou urbaines dé-pendent essentiellement desressources forestières. Pourl’Etat l’exploitation forestièreconstitue une grande sourcedes revenus. La conservationde ces ressources est devenueune option de plus en plus at-

tractive pour l’ensemble des bé-néficiaires.

Controverses et divergences

Malgré les controverses et di-vergences par la pluralité desinstruments de régulation rela-tive à la gestion des forêts et lapréservation de ces écosys-tèmes, les cadres conceptuelset les processus de mise enœuvre suscitent de nombreuxdébat dans la communautéscientifique. Parmi ces ques-tions, l’on peut citer la gouver-nance des forêts, notamment,la question des forêts commu-nautaires et l’avenir des conces-sions forestières et les èresprotégés. L’on peut égalementciter le processus de réductiondes émissions du C02 due à ladéforestation et la dégradationforestière et l’initiative euro-

péenne d’application des règle-mentations forestières d’amélio-ration de la gouvernance et deséchanges commerciaux. Il s’agitau cours de la première confé-rence Aforpolis de réfléchir surtoutes ces questions qui entra-vent la bonne gouvernance desforêts en Afrique et de proposerles solutions et les méthodesappropriées pour la résolutionde ces problèmes. Cette confé-rence qui s’achève ce 27 sep-tembre est organisée par troisinstitutions de recherche. Ils’agit de l’Université deDschang, l’université de Gottin-gen en Allemagne et l’Union in-ternationale pour la rechercheforestière. Le ministère des Fo-rets et de la faune ainsi que leministère de l’Enseignement su-périeur prennent part à ces tra-vaux.

P.N.

Des défis à relever, une offre à consoliderEau, électricité et gaz domestique. Les quantités ont augmenté ces dernières années, mais plusieurs projetsaccusent du retard. Le gouvernement n’a pas tenu toutes ses promesses.

Le Cameroun ne produitpas encore l’eau, l’électri-cité et le gaz domestique

en quantité suffisante. L’offre acertes augmenté, mais elle au-rait pu être plus importante si legouvernement avait réalisétous les projets annoncés audébut du septennat desGrandes réalisations du prési-dent Paul Biya, septennat quiprend fin avec l’élection prési-dentielle du 7 octobre 2018. Lechef de l’Etat brigue un nou-veau mandat pour poursuivreles chantiers en cours, assure-t-il.

Dans le secteur de l’eau po-table, le pays dispose au-jourd’hui d’une capacité deproduction de quelque 731 000m3 par jour contre 499 000 il ya 7 ans. Seulement, cette ca-pacité de production n’est pasréalisée à 100%. Les nom-breuses stations installées àtravers le pays ne fonctionnentpas toujours à plein régime. Etpour cause, l’infrastructure estparfois vétuste. Ou alors, lescanalisations défectueuses pri-vent certains ménages d’eaulorsque celle-ci est disponible.D’autres n’ont même pas accèsau précieux breuvage qui n’ar-rive pas partout au Cameroun.Yaoundé et Douala, les deuxplus grandes villes du pays, re-çoivent presque la moitié del’eau potable produite. Et cen’est toujours pas suffisant car,certains quartiers n’ont simple-ment pas d’adductions et d’au-tres doivent subir les coupuresdues au rationnement.

Les deux capitales s’éten-dent rapidement. Yaoundé re-çoit environ 240 000 m3 d’eaupotable par jour, alors que lademande actuelle se situe àquelque 300 000 m3. Le déficitétait plus important avant l’ex-tension de la station de pro-duction d’Akomnyada. Celle-cia gagné un surplus de 90 000m3/jour entre 2016 et 2018.Les 50 000 m3 d’eau venus dela station de la Mefou ne suffi-sent toujours pas. La capitalene pourra étancher complète-ment sa soif qu’avec la réalisa-tion du Projet d'alimentation eneau potable de la ville deYaoundé et de ses environs àpartir du fleuve Sanaga (Pae-pys) qui apportera de 300 000à 400 000 m3/jour. Mais ce pro-jet, qui devait s’achever en dé-cembre 2019, accuse un retardet pourrait être livré un anaprès la fin du délai. Le minis-tre de l’Eau et de l’Energie,Gaston EloundouEssomba,met désormais la pression surl’entreprise chinoise, Sino-mach, pour l’accélération destravaux. L’enjeu est de mettredéfinitivement fin aux pénuriesd’eau dans la capitale et d’ap-provisionner les localités envi-ronnantes : Batchenga, Obala,Nkometou, Soa ou encore Ntui.

Douala horizon 2035

A Douala, l’insuffisance del’eau potable n’est pas définiti-vement réglée malgré la miseen service de la deuxième sta-tion de production de Yato, non

loin de la capitale économique.Le déficit ne sera résorbé quesi certaines initiatives voientenfin le jour. A l’instar du projetconsistant à capter l’eau à par-tir des fleuve Dibamba etWouri. L’horizon est fixé à2035. Tout en augmentant lesquantités d’eau potable pro-duite, il faudra faciliter l’accèsaux abonnements. Telle estd’ailleurs l’une des missionsconfiées à la Camwater par la-président de la République. Lasociété d’Etat a repris encharge la distribution de l’eaucette année, après l’arrêt de laconcession accordée à la Ca-merounaise des eaux.

Pour les zones rurales et lespetites villes, le gouvernementa jusqu’ici mis l’accent sur laréalisation des systèmes allé-gés d’alimentation d’eau pota-ble et la construction desforages équipés de pompe àmotricité. Ici pourtant, le déficitest encore plus grand que dansles zones urbaines et les deuxcapitales. Le ministère de l’Eauet de l’Energie se réjouit quandmême de quelques statis-tiques : 2000 forages et 300systèmes d’alimentation.

Les problèmes relevés dansle secteur de l’eau se posentaussi avec la fourniture del’électricité. Le gouvernementparle d’une puissance installéequi, depuis 2011, est passée de550 à 900 mégawatts. Mais iciaussi, cette capacité de pro-duction n’est pas exploitée àfond. Il y a toujours des pertesd’énergie pendant le transport

si bien que les usagers ne re-çoivent qu’une partie des mé-gawatts partie des sites deproduction. La faute aux infra-structures vétustes.

De l’énergie en souf-france

Par ailleurs, le pays manqueparfois de lignes de transportpour évacuer l’électricité pro-duite. C’est le cas avec le bar-rage hydroélectrique deMemve’ele qui est prêt depuisjuin 2017, avec une capacité deproduction de 211 mégawatts.Seulement, il reste à construirela ligne de transport pour injec-ter l’énergie dans le Réseau in-terconnecté sud (Ris) quicouvre sept des neuf régionsélectriques du pays, à savoir :Douala, Yaoundé, Littoral etSud-Ouest, Ouest et Nord-Ouest, Centre, Sud, SanagaOcéan.

Jusqu’en juin dernier, le bar-rage hydroélectrique de Mekinn’était pas encore lancé car,une panne était survenue aumoment des essais, selon dessources internes. Ce sont 15mégawatts qui attendaientd’être mis au service de la po-pulation. Un autre projet où laproduction de l’électricité resteattendue, c’est l’aménagementhydroélectrique de Lom Pan-gar. Apres le barrage réservoir,l’usine de pied d’une capacitéde 30 mégawatts n’a pas en-core été construite.

Si l’offre énergétique est déjàdéficitaire, les problèmes et les

retards notés dans les projetscontribuent à rallonger l’attented’un sort meilleur pour les po-pulations. Il suffirait pourtantque toutes ces infrastructureslancées fonctionnent normale-ment pour que le déficit soit ré-duit. La couverture totale desbesoins passera par la réalisa-tion d’autres aménagementshydroélectriques annoncés parle gouvernement. Il s’agit parexemple des projets Bini Waraket Nachtigal.

Ce n’est pas cette année2018 que le Cameroun en finiraavec les pénuries d’eau etd’électricité. Idem pour gaz do-mestique. Pour cet autre biende première nécessité, l’offre aégalement augmenté, pour at-teindre 110 000 tonnes mé-triques. Certes les capacités destockage ont plus que doubléen 7 ans, mais elles restent in-suffisantes. Il faut encore lesaccroître et pouvoir les appro-visionner. On comprend pour-quoi le gouvernement entendrelever la production du gaz na-turel qui se situe à 1,2 millionm3 par an. Les ressources ga-zières nationales seront un peuplus exploitées, notamment lechamp de Sanaga-Sud qui estévalué à 14,16 milliards m3.

Il y a tant de projets à termi-ner, à consolider ou à initier auCameroun dans le secteur del’eau et de l’énergie. Au-jourd’hui comme hier, le poten-tiel du pays n’est plus àdémontrer, il est à réaliser.

Assongmo Necdem

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M e s s a g e

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Réactions

Elles reçoivent des honneurs à leur retourLionnes Indomptables. L’équipe nationale féminine de football revenue d’Afrique du Sud avecla médaille d’argent au tournoi de la Cosafa a été reçue lundi par le ministre des Sports.

Il y a des performances qui, àpremière vue, ne représen-tent pas grand-chose aux

yeux du public, y compris lesacteurs eux-mêmes. Lorsque levol ayant à son bord la sélectionnationale de football féminin aatterri à l’aéroport internationalde Yaoundé-Nsimalen peuavant 20h, les Lionnes Indomp-tables, de retour de Port-Elisa-beth où elles ont perdu en finaledu tournoi de la Cosafa (1-2)face à la sélection sud-africaine,ne s’imaginaient pas qu’ellesauraient une attention particu-lière. C’est que Pierre Ismaël Bi-

doung Mpkatt, le ministre desSports, n’a pas craché sur lamédaille d’argent et d’autresdistinctions remportées par lesLionnes Indomptables à cettecompétition sous-régionale oùle Cameroun prenait part entant qu’invité spécial. Dispositifparticulier d’accueil à l’aéroportde Nsimalen avec la présencedes responsables du ministèredes Sports et de la Fédérationcamerounaise de football. Di-rection immédiate : ministèredes Sports.

Ici, il est 21h. Pierre IsmaêlBiboung Mkpatt se fait présen-

ter les médailles d’argent enserrant la main de chacune desjoueuses. Géneviève Ngo Mbe-leck, milieu de terrain desLionnes, présente son trophéede meilleure joueuse du tournoi.Elle a été classée deuxièmemeilleure buteuse de la compé-tition avec Mpeh Bissong, troisbuts chacune. Bidoung Mpkatt,tout en saluant cette prestation,a exhorté les Lionnes à redou-bler plus d’ardeur au travail, envue de l’échéance capitale oùelles sont attendues dansquelques semaines, à savoir laCan féminine Ghana 2018, qui

aura lieu dans six semaines.« Vous n’avez pas remporté letrophée certes, mais pour vosprouesses, la nation reconnais-sante. Vous ne pouviez pas re-venir de façon discrète. Vousêtes précieuses. C’est pourquoinous vous recevons car, vousêtes le symbole du Camerounqui gagne. Vous avez été deuxfois vice-championnesd’Afrique. J’attends que cesigne indien soit brisé à la Canau Ghana », a rappelé le minis-tre des Sports. Avant de pro-mettre que les pouvoirs publicsmettront tous les moyens à ladisposition de cette équipe pourune préparation efficiente envue de la participation à cetteCan Ghana 2018.

Bien avant Bidoung Mpkatt,Me Dieudonné Happi, le prési-dent du Comité de normalisa-tion, a souhaité que le ministrefasse le nécessaire pour une re-connaissance de cette presta-tion des Lionnes : « Le Comitéde normalisation est derrièrevous et vous soutien. Vous priede faire l’impossible pour quenous puissions féliciter ces en-fants de la manière la plus ho-norable ». En même temps, il asouhaité, comme BidoungMpkatt, que les filles se mettentdavantage au travail pour« qu’au Ghana, que ce ne soitqu’un petit jeu ; qu’on ramènecette coupe ».

F.E

Yaounde, le 24 septembre 2018. Le ministre des Sports presente le trophee demeilleure joeuse remporte par Ngo Mbeleck.

“Personne n’a encore de place pour la Can”Joseph Ndoko. Le sélectionneur des Lionnes Indomptables fait le bilan du tournoi de la Cosafaet décline le programme de préparation pour Ghana 2018. Vous revenez à peined’Afrique du Sud pour untournoi international amical etvous êtes reçus par le minis-tre des Sports. Qu’est-ce quecela représente pour vous ?

C’est une surprise exception-nelle. Je puis vous rassurer quejusqu’à notre arrivée à l’aéroportinternational de Yaoundé-Nsi-malen, nous n’étions pas aucourant. La nouvelle est venuecomme un but que vous mar-quez à la dernière minute pourgagner comme l’Afrique du Suda voulu nous faire à la 94èmeminute de jeu. C’est galvanisantet nous pousse à nous y mettredavantage ; pas qu’on n’avaitpas cette envie.

Quels enseignements avez-vous tiré de ce tournoi ?

Le bilan est mitigé. Il y ad’abord le premier problème ;avec trois jours de préparation.Mais, pour nous, c’était un défi.Il était question de s’adapter etadapter les réalités avec lesfilles. Ce qui a été fait. Et puis,les filles ont fait preuve d’unfighting-spirit, avec un vert,rouge et jaune dans le cœur.C’était ça le plus fort. Et il y ades blessées. La gent féminineest fragile. Mais, je rentre satis-

fait, pas pour la deuxième placemais par rapport au contenu. Lebilan est mitigé, parce que ledeuxième match, on l’a jouédans la tête avant d’aller pren-dre la défaite, 0-1. N’avoir pasgagné cette finale nous pousseà continuer à chercher des so-lutions par rapport aux obsta-cles futurs. J’ai dit aux joueusesqu’il s’agit de cinq matchscomme à la Can. Si à la Cannous faisons nos cinq matchsavec autant de victoire, nous

avons gagné le trophée conti-nental.

Il y a ces finales qu’on perdtoujours …

Nous techniciens, nesommes pas superstitieux.Nous savons que nous sommestrès attendus. Nos matchs ontété filmés par certains pays.Cela veut dire qu’il va falloir re-doubler d’ardeur au travail pourtrouver des formules pour nepas se faire contrer facilement.Dans cette logique, nous avons30% de filles qui ont déjà joué laCan. Les autres ont été desjoueuses locales. Nous pen-sons que nous aurons notre motà dire. On a encore espoir. Aveccette cérémonie qui nous galva-nise, avec la préparation, je nesuis pas trop inquiet. J’ai deséléments avec lesquels on peutaller loin.

Que prévoit la suite dans l’im-médiat ?

On entre en stage d’ici deuxjours. Ce stage va nousconduire au match amicalcontre la France, que d’aucunsconsidèrent comme une finale.Pour moi, c’est non ! Il y a uncertain nombre de chose avecdes gens qui sont plus outillés

que nous et ressortir avec desenseignements. Et quand on re-vient, on est directement enstage bloqué, certainement horsdu Cameroun en fonction desmoyens qui nous seront don-nés. Encore qu’on nous a pro-mis de bonnes choses à cettecérémonie, qui nous font réjouir.La période d’acclimatationpourra nous prendre trois se-maines ou un mois.

Quel effectif comptez-vousavoir pour ce match contre laFrance ?

Ce seront celles qui jouent là-bas, plus celles qui sont ici. Jevais faire une mixture avectoutes ces filles pour avoir uneéquipe.

Ça veut dire que la place vacoûter cher pour la Can…

Personne n’a encore deplace pour la Can. Je dis bienque personne n’a encore decarte blanche pour la Can. C’estau cours du temps que mettra lapréparation qu’on pourra retenir,en fonction de ce qui se pas-sera, pour retenir celles qui irontà la Can.

Propos recueillis par F.E

“Nous savons ce que nous avons à faire”

Augustine Siliki Ejangue, défenseuse

centrale des Lionnes

Nous recevoir après une tellecompétition nous apporte

du baume au cœur. Par cetteréception, monsieur le ministreet les hautes autorités came-rounaises nous donnent ainsibeaucoup de forces et de l’éner-gie pour continuer à hisser tou-jours le drapeau du Camerounplus haut. Cette réception nousinterpelle par rapport aux pro-chains défis et nous savons ceque nous avons à faire, en re-mettant tout entre les mains deDieu. Ce tournoi pour nous, aété comme une mise en scènede la Can et nous avons pu tirerdes leçons.

“Une mini Can pour nous”

Géneviève Ngo Mbeleck, meilleure joueuse

du tournoi

C’est avec beaucoup de plai-sir que j’ai pris part à ce

tournoi de la Cosafa. Au départ,je voulais considérer cette com-pétition comme un championnatde vacances. Mais, il nous a étérappelé qu’il s’agit déjà de pré-parer la Can et qu’on jouaitcontre les sélections des payshabitués à la Can. Sans pres-sion et sans stress comme nousa demandé le coach, nousavons joué en étant concen-trées. Le coach nous a dit dejouer comme un match amical,en mettant plus de sérieux.C’est ce que nous avons es-sayé de faire pour parvenir à cerésultat. Nous aurions aimé ren-trer avec le trophée, mais ça n’apas marché. Ce trophée demeilleure joueuse ne m’a passurpris, parce que nous noussommes dit que nous étions enCoupe d’Afrique et on a jouéavec tout le sérieux. Et j’avaisplus un orgueil personnel,

puisqu’au premier match, jen’étais pas titulaire. Je suis seu-lement entrée en cours de jeu.Ce tournoi a été comme unemini Can pour nous.

Propos recueillis par F.E

Garcia met la pression sur ses joueurs

Après deux défaites consécu-tives, l'Olympique de Mar-

seille doit réagir mercredi enLigue 1 face à Strasbourg. Faceà la presse ce mardi, l'entraî-neur marseillais Rudi Garcia amis la pression sur ses joueursconcernant ce match à venir.

"Sur l'aspect psychologique,j'attends que cet OM se fâche,qu'il soit tellement dégoûté deces deux défaites consécu-tives... Il faut qu'il y ait une réac-

tion. La défaite à Lyon est méri-tée. On n'a pas été capable degarder notre deuxième place,donc on a encore beaucoup detravail à faire. Il va falloir retour-ner sur le podium et pour l’ins-tant on n’y est pas", acommenté le technicien pho-céen.

Actuellement 5e au classe-ment, l'OM pourrait rapidementretrouver le podium en domi-nant Strasbourg.

Brève

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M e s s a g e

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le jour n°2776 du mercredi 26 septembre 2018 page 11h t t p : / / l e q u o t i d i e n l e j o u r . i n f o

Brève

S p o r t s

Modric sacré joueur de l´année 2018

Récompense. C´était à l´occasion de la 3eédition du gala des Best Fifa football Awardsqui s´est déroulé lundi dernier à Londres,récompensant les meilleurs acteurs defootball.

Le verdict est tombé lundi der-nier, avec le sacre de Luka

Modric, comme meilleur joueurde l´année 2018. C´était à l´oc-casion de la 3e édition du galades Best Fifa football Awards,qui s´est déroulé lundi dernier àLondres, récompensant lesmeilleurs acteurs de football. Aucours de cette cérémonie, quiréunissait la grande famille dufootball mondial, plusieurs ré-compenses ont été attribuées.

Le sacre de Luka Modric,vient confirmer l´excellente sai-son du Croate, vainqueur etprincipal artisan de la victoiredes Merengues, en remportantla Ligue des Champions pour le3e titre d´affilé. Il aura égale-ment brillé aussi bien au Mon-dial avec la Croatie, enterminant, meilleur joueur dumondial. Il n´a pas manqué deféliciter Mohamed Salah et Cris-tiano Ronaldo. « D´abord jeveux féliciter Mohamed Salah etCristiano Ronaldo, je suis surequ´à l´avenir, ils auront l´occa-sion d´en gagner un. Ce n´estpas que mon trophée mais celuide mes coéquipiers en sélectioncroate. Je remercie mescoaches, ma famille aussi, ilssont mes best. Je remercie mesfans autour du monde pour leur

soutien et ce qu´ils me mon-trent, ça signifie beaucoup pourmoi », confie l´heureux élu,

Luka vient ainsi mettre fin aurègne de Cristiano Ronaldo etLionel Messi, qui trustent lesballons d´Or et les Fifa Tro-phées, depuis une dizaine d´an-nées. Mohamed Salah,remporte le trophée Puskas duplus beau but. Au cours de cettesoirée, Didier Deschamps areçu le trophée du meilleur en-traineur, masculin. L´équipe deFrance, championne du mondeen titre, a fait une razzia à l´oc-casion, avec trois joueurs, KilianMbappe, Raphael Varane,Ngolo Kante, dans la sélectionFifa de l´année. La brésilienneMarta, est élue meilleurejoueuse, devant les LyonnaiseAda Hegerberg et DzseniferMarozsan. C´est le sixième tro-phée pour la joueuse et légen-daire auteure de 105 buts en101 sélections avec la Seleçao.

MM

Equipe type fifa 2018De Gea-Dani Alves-RaphaelVarane- Sergio Ramos-LukaModric-Ngolo Kante-Eden Ha-zard-Leonel Messi-KilianMbappe-Cristiano Ronaldo

Honoré Yossi perd la première étapeGrand Prix Chantal Biya 2018. Le président de la fédération Camerounaise de Cyclisme areçu une bourrade en pleine face lors de la conférence de presse de lancement de lacompétition.

Monsieur le président dela fédération, arrêtez devous moquer de la

presse du Littoral. Allez faire voshistoires- là à Yaoundé. Cela faitplusieurs années que vous vousmoquez des journalistes deDouala. Vous avez fait plusieurstours ici dans la capitale écono-mique pour l’organisation decette compétition, vousn’avez pas fait un seul tourdans aucun média. Nous appre-nons ce qui sera fait commemonsieur tout le monde dansles réseaux sociaux. Si noussommes là aujourd’hui, ce n’estpas pour vous, mais parce que

nous pensons que la presse ason rôle à jouer pour le déve-loppement de cette disciplinequ’est le cyclisme ». En lieu etplace d’une question, voilà lemessage que Sylvain Kwambide Pressport.com a lancé auprésident de la fédération, enguise de participation à la confé-rence de presse. La salle estdans une stupéfaction totale, etle président de la fédérationtente de demander des explica-tions, quand le président régio-nal de l’association desjournalistes sportifs du Littoralprend la parole et explique :« Notre confrère a raison.

Sinon, dites-nous si une seuledemande de couverture a étédéposée, et dans quel média. Sicette salle est vide, c’est parceque la fédération n’a pas com-muniqué. C’est à travers les ré-seaux sociaux que certainsjournalistes sont informés d’uneconférence de presse. Les ruesde la ville seront barricadéeslors de la présentation et de-main lors du critérium. Aucuncommuniqué, n’a été envoyédans les médias. Comme de-puis votre arrivée à la tête de lafédération, ce GPCB 2018 sefera encore sans une seule ac-

créditation d’un journaliste deDouala ».

Les fanfaronnades de jeanBaptiste Biayé, le responsablede la communication de la fédé-ration ont été mises à nu devantun parterre de personnalitésdont le commissaire internatio-nal envoyé par l’UCI, et les di-recteurs sportifs réunis pourcette conférence de presse. Lesjournalistes de la capitale éco-nomique, comme un seulhomme, ont montré que la fédé-ration camerounaise de cy-clisme fonctionne comme unebande de petits copains quin’ont rien à voir avec le déve-loppement de la discipline.Abattu, Honoré Yossi a pris lemicro pour s’excuser : « Je re-connais qu’il y a beaucoup devérités dans ce que vous dites,ce n’est pas la peine de com-mencer à discuter. Je fais icimon méa culpa, et je vous pro-mets que nous allons réfléchirpour essayer de changer cettefaçon de faire à la fédération ».Bien que la ville de Douala soitchoisie comme ville de départdu GPCB 2018, aucune bande-role n’est affichée, aucun médian’a été associé, et les accrédi-tations sont toutes restées àYaoundé où elles seront distri-buées aux amis avec qui la« bande de copains » de la fé-dération va dilapider les bud-gets.

David Eyenguè

Photo de famille apres la presentation des equipes, Douala le 25 septembre2018meilleure joeuse remporte par Ngo Mbeleck.

Retraite internationale pour Priscille MbiandjaBasketball. La capitaine de l´équipe nationale du Cameroun qui a pris la décision auxlendemains de l´Afro basket féminin 2017 veut se consacrer à la formation des jeunes.

Priscille Laure Mbiandja, 29ans, a décidé de prendresa retraite internationale,

après plusieurs années, debons et loyaux services, au seinde la sélection nationale fémi-nine de basketball du Came-roun. Une décision prise auxlendemains de l´Afrobasketball2017, officialisée il y a quelquesjours, et relayé dans les co-lonnes de la Rue2ponpon, jour-nal spécialisé dans lebasketball, basé à Douala.

L´ex capitaine de l´équipe na-tionale du Cameroun, et vice-championne d´Afrique 2017 debasketball, entend aller à laconquête d´autres challenges.Au regard de sa riche expé-

rience emmagasinée tout aulong de sa carrière internatio-nale et professionnelle, elle ajugé utile, de passer le témoinaux générations futures. En dé-cidant de se mettre en retrait,elle entend en toute humilité etfranchise, donner la possibilitéaux plus jeunes. Des jeunesaux talents et qualités impres-sionnants, qui veulent jouerégalement les premiers rôles,comme cela a été leur cas.

Il est question pour Priscillequi avoue avoir joué sa partition,de permettre à ces derniers, des´exprimer et de démontrer dequoi elle est capable, en met-tant résolument à leur servicepour les accompagner afin

qu´ils s´épanouissent. « Jepense qu´il était temps pour moide me mettre à l´écart. Il fautdonner la possibilité à la jeu-nesse de s´exprimer à son tour,je crois avoir joué ma partitiondans cette équipe nationale fé-minine. Ça a été une belle ex-périence, mais tout à une fin,aujourd’hui, je préfère mettremes connaissances, à la dispo-sition de la pépinière ».

Priscille Laure ne quittera pasdéfinitivement les parquets, ellecontinuera néanmoins à fairevaloir son efficacité, sa finessedu jeu, sa précision dans lestirs, et sa technique individuelleen club. L´humilité, le respect etl’esprit de rassemblement, sont

les points forts de cette me-neuse de jeu, qui, sur le planlocal, a connu deux clubs, l´Ins-titut national de la jeunesse etdes sports (Injs) et les Forcesarmées et police (Fap). A l´inter-national, elle a porté les cou-leurs l´Asc Tour en Guyanefrançaise ou elle a passé uneannée. Durant son parcoursuniversitaire au pays de l´OncleSam, elle a évolué avec OdessaCollège aux Texas, puis l´Uni-versité de Monroe en Louisiane.

Ce n ´est pas un hasard, siPriscille se retrouve dans lemonde du sport, elle, petite-fillede Feu Amos Ngankou, le toutpremier président de la Feca-foot, une famille essentiellementsportive. Elle a suivi les tracesde sa génitrice, Josiane Ngan-kou, ancienne internationale debasketball, fondatrice du centrede formation Zip Dream Aca-demy, où Priscille a été moulée.Une formation rigoureuse et ef-ficace, qui aura permis à lajeune Priscille, d´écrire les plusbelles pages du basketball Ca-merounais.

Elle a remporté plusieurs ti-tres de champions avec l´Injs etles Fap, à ses actifs deux cham-pionnats d´Afrique, un tournoiqualificatif des Jeux Olympiquesde Rio 2016, Jeux Africains,Jeux de la Francophonie et sixphases de finales de Fiba AfricaCup Women.

Moïse Moundi

Atletico déroule, Griezmann buteur

Al'occasion de la 6e journéede la Liga, l'Atletico Madrid

a facilement dominé Huesca (3-0) ce mardi. En l'espace de 17minutes, les Colchoneros ontréussi à plier cette rencontreavec des réalisations signéesGriezmann (16e), Thomas (29e)

et Koke (33e). A noter queLemar a été passeur décisif surle deuxième but de son équipe.

Au classement, l'Atleticogrimpe provisoirement à la 3eplace avec deux points de re-tard sur le FC Barcelone et leReal Madrid.

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