Tour des vieux forts au pays des Chambaa

Depuis l'expédition d'Alger, en 1830, jusque dans les années 1920, la France a

construit de nombreux forts, témoins difficiles à effacer, d'une architecture

particulière, pas forcément partout au niveau des œuvres de Vauban, mais qui font

partie d'un patrimoine culturel qui mérite d'être connu et préservé.

Certes, sur le plan militaire, beaucoup de ces forts, surtout pour les premiers, ont

été inutiles en raison de l'avancée inexorable et trop rapide de l'occupation du

Sahara, pas souvent souhaitée par les divers Gouvernements en France.

D'ailleurs, beaucoup de forts du Sahara du Nord, ont été été abandonnés, en

1900-1903, à l'exception des forts urbains réutilisés ou transformés.

Mais, en des lieux sans repère, tous ces Forts et Bordjs ont marqué leur

environnement et, un jour ou l'autre, s'ils existent encore ils continueront à marquer

le désert!

D'autant, que, sur le plan architectural, tous ces forts sont intéressants.

Les Algériens, d'ailleurs, ne s'y sont pas trompés, au Sahara, en réhabilitant, entre

autres, Fort Polignac, à Illizi, et le Bordj du Père de Foucauld, à Tam ,mais

malheureusement, beaucoup ont disparu ou vont disparaître.

Le Tour des vieux forts au Pays des Chambaa, au Sud et à l’Ouest de Ghardaia a

pour vocation de revisiter , pour les réhabiliter, l’ensemble des forts de la région,

oubliés depuis plus de cent ans.

Parti de Ghardaia, il suivra,

depuis Metlili des Chambaa, la

vieille piste chamelière où

seront érigés entre 1896 et

1900, un Bordj principal, Zirara

et plusieurs Bordjs relais

destinés à sécuriser le parcours.

Aucune photo de ces forts n’a

pu être trouvée dans les

archives militaire à l’exception

de Hassi El Abiod, visité en 1926

par Berliet qui avait organisé un

raid saharien avec des bus VPD

à 6 roues et deux essieux

moteur.

Tous ces forts ont été

abandonnés en 1920 lors du

tracé de la nouvelle piste, repris

par la route nationale RN1.

Après une halte à El Meniaa où il s’efforcera de retrouver les vestiges du Fort

Deporter, construit en 1888, dans les annexes de l’Hotel Transatlantique, le Tour

s’orientera, par la vieille piste du Tadémait vers Fort Miribel.

Construit en 1894 au bord de l’Oued Chebaba,

son nom actuel, Fort Miribel a été abandonné

en tant qu'ouvrage militaire en 1903.

Après Fort Miribel, la piste, remontant l’Oued Chebaba, rejoindra l’Oued Mya à

sa naissance, au bord duquel fut construit, en 1893, le Fort Vieux de Hassi Inifel,

à coté de la kouba de Sid Hadj Abd El Hakem, de la tribu des Ouled Sidi Cheikh

en révolte depuis 1864 contre la colonisation française.

Depuis le trajet s’orienter au Nord, en remontant l’Oued Mya, vers Hassi El

Hadjar à 150km environ, au Nord-Est d'Inifel, sur la piste automomobile

Ouargla-Hassi Inifel. De là, on rejoindra Ouargla où

plusieurs forts ont été intégrés à

la ville moderne.

Et de là, on rentrera à Ghardaia.

Le Tour des Forts du Pays Chambi s’étire sur 1100 km, quasiment tous à parcourir sur des pistes, sans véritable difficulté technique, si ce n’est l’étape El Meniaa – Ouargla nécessitant une autonomie de 700 km.

Dans les villes, à Ghardaia, El Meniaa et Ouargla, le couchage pourra se faire en Maison d’Hôte, mais, sur le parcours, ce sera à la belle étoile. Pour la nourriture, les participants devront être autonomes. La durée du Tour est de 5 jours.