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TOURISME DESTINATIONS AFFAIRES CAHIER THÉMATIQUE J LE DEVOIR, LES SAMEDI 24 ET DIMANCHE 25 OCTOBRE 2015 Centre des congrès de Québec: un service personnalisé au cœur de la ville Page J 3 Assises du tourisme 2015: l’industrie demande un vrai plan de match Page J 2 VOTRE IMAGINATION EST SANS BORNES ! AU PALAIS, VOTRE SUCCÈS EST BIEN RÉEL. La clé de la réussite se trouve ici : Une adresse prestigieuse Des espaces de qualité supérieure Un service d’accompagnement atteignant un taux de satisfaction de 93 % Communiquez avec nous au 1 877 223-7143 ou [email protected] SOURCE TOURISME MONTÉRÉGIE L’Association des professionnels de congrès du Québec estime qu’environ 60 % des revenus de la taxe d’hébergement sont liés à une activité de type tourisme d’affaires et de congrès, voire davantage pour certaines régions. Or, le retour sur l’investissement n’est jamais à la hauteur des taxes perçues. SOPHIE SURANITI «D évelopper […] le tourisme d’affaires et de congrès et le tourisme au nord du 49 e parallèle. » Il aura suffi d’une courte ligne inscrite noir sur blanc dans le Plan de dévelop- pement de l’industrie touris- tique pour mettre l’Association des professionnels en congrès du Québec sur la carte de la re- connaissance. La sienne et celle de tout un secteur. Un secteur qui souffre toutefois d’un por- trait chiffré approximatif. Pre- mier dossier à mettre en branle. La reconnaissance… « Entre le moment où nous avons déposé notre mémoire et le Plan de développement de l’industrie touristique 2012- 2020 du ministère, un point dans les stratégies de développe- ment nous concernant est ap- paru : le tourisme d’affaires et de congrès. Une première dans l’histoire du ministère du Tou- risme!» se réjouit Steeve Ga- gné, président de l’Association des professionnels en congrès du Québec (APCQ). Cet ajout n’est pourtant pas apparu du jour au lendemain. La ministre du Tourisme, M me Dominique Vien, a pris le temps de consul- ter à maintes reprises l’ensem- ble du milieu. Comment les choses vont-elles s’articuler maintenant ? C’est l’une des grandes questions que se pose l’association. « Jusqu’à présent, de près ou de loin, chaque inter- venant du secteur du tourisme d’affaires et de congrès est dans son silo avec les deux grandes têtes de pont, Montréal et Qué- bec. Sans compter les tierces parties qui se sont beaucoup dé- veloppées ces dernières années, à savoir des firmes privées ou des entreprises individuelles », commente M. Gagné. D’un secteur qui rapporte de l’argent Selon le bilan statis- tique 2014 que l’association a communiqué le 8 octobre der- nier, «chaque jour, il se tient en moyenne huit événements en tourisme d’affaires dans l’une ou l’autre de nos destinations membres [l’association fonc- tionne sur une cotisation vo- lontaire et compte plus d’une trentaine de destinations membres]. La dépense touris- tique totale considérée est de 164 676 000 $, ce qui repré- sente un gain régional moyen de 84 710 $ par activité. Notre association couvrant la quasi- totalité du territoire québécois, c’est donc un apport écono- mique hebdomadaire moyen de 3,2 millions dans les régions du Québec. » Mais ces dollars gé- nérés par les activités de congrès ou d’événements (à savoir les colloques, les réu- nions d’affaires, les forma- tions, mais aussi les compéti- tions sportives, les exposi- tions, les salons, les festivals, etc.) ne sont rien par rapport à la réalité. « Ces résul- tats sont basés sur des mesures jugées imparfaites, chacun y al- lant de sa méthode. Dans les faits, les retombées du secteur sur les économies régionales sont plus importantes », relève Steeve Gagné. Indicateurs imprécis J’habite Montréal, je parti- cipe à une journée de colloque qui se tient à Saint-Jean-sur-Ri- chelieu, je décide de faire l’al- ler-retour dans la journée. Comme je ne dors pas sur place, je n’apparais pas dans les statistiques du tourisme d’affaires et de congrès, et ce, même si ce colloque a généré plus de 50 nuitées pour les or- ganisateurs. Pas de nuitée, pas de congressiste comptabilisé ! « Nous travaillons le plus possi- ble à partir des données pri- maires que nous fournissent annuellement nos membres. Mais l’une des grandes imper- fections du modèle est le fait qu’il repose sur la notion de nuitée. Toutes les données sont basées sur les nuitées de 50 et plus. Les dépenses d’un congres- siste sont donc également basées là-dessus. Mais nous savons pertinemment que dans le ca- dre un congrès, il y a des gens qui dorment sur place et des gens qui ne dorment pas sur place pour mille et une raisons. Pourtant, ces excursionnistes d’affaires dépensent : pause re- pas, frais de déplacement, achat de produits agrotouris- tiques… », énumère Steeve Ga- gné, aussi délégué commer- cial, chargé de communication marketing pour Tourisme Vic- toriaville et sa région. Un congrès, 200 participants, 85 nuitées comptabilisées. Bye bye, les 115 autres ! Quel indicateur serait pertinent ? Le manque d’indicateurs de performance, du moins leur manque de finesse, engendre donc de gros trous dans les chiffres collectés et communi- qués. Selon Steeve Gagné, il faudrait s’inspirer de ce qui se fait en termes de profils dans le secteur du tourisme d’agré- ment (ou de loisirs). D’où ve- nez-vous, à combien de per- sonnes, combien de temps restez-vous, combien comp- tez-vous débourser pour dor- mir, manger, magasiner, etc.? Le secteur veut faire reconnaître sa contribution Le tourisme d’affaires serait redevable de 60 % de la taxe d’hébergement VOIR PAGE J 4 : SECTEUR

TOURISME - Le Devoir · cun: le gouvernement, les or-ganismes, les entrepreneurs, estime Yan Hamel. Il faut éga-lement, et peut-être même sur-tout, revoir le marketing de destination

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TOURISMEDESTINATIONS AFFAIRES

C A H I E R T H É M A T I Q U E J › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 4 E T D I M A N C H E 2 5 O C T O B R E 2 0 1 5

Centre des congrèsde Québec:un servicepersonnalisé au cœur de la ville Page J 3

Assises du tourisme 2015:l’industrie demandeun vrai plan de match Page J 2

VOTRE IMAGINATION EST SANS BORNES !AU PALAIS, VOTRE SUCCÈS EST BIEN RÉEL.La clé de la réussite se trouve ici :• Une adresse prestigieuse• Des espaces de qualité supérieure• Un service d’accompagnement atteignant un taux de satisfaction de 93 %

Communiquez avec nous au 1 877 223-7143 ou [email protected]

SOURCE TOURISME MONTÉRÉGIE

L’Association des professionnels de congrès du Québec estime qu’environ 60% des revenus de la taxe d’hébergement sont liés à une activité de type tourisme d’af faires et de congrès, voire davantage pourcertaines régions. Or, le retour sur l’investissement n’est jamais à la hauteur des taxes perçues.

S O P H I E S U R A N I T I

«D évelopper[…] letourismed’affairese t d e

congrès et le tourisme au nord du49e parallèle.» Il aura suffi d’unecourte ligne inscrite noir surblanc dans le Plan de dévelop-pement de l’industrie touris-tique pour mettre l’Associationdes professionnels en congrèsdu Québec sur la carte de la re-connaissance. La sienne et cellede tout un secteur. Un secteurqui souffre toutefois d’un por-trait chiffré approximatif. Pre-mier dossier à mettre en branle.

La reconnaissance…« Entre le moment où nous

avons déposé notre mémoire etle Plan de développement del’industrie touristique 2012-2020 du ministère, un point

dans les stratégies de développe-ment nous concernant est ap-paru : le tourisme d’af faires etde congrès. Une première dansl’histoire du ministère du Tou-risme ! » se réjouit Steeve Ga-gné, président de l’Associationdes professionnels en congrèsdu Québec (APCQ). Cet ajoutn’est pourtant pas apparu dujour au lendemain. La ministredu Tourisme, Mme DominiqueVien, a pris le temps de consul-ter à maintes reprises l’ensem-ble du milieu. Comment leschoses vont-elles s’ar ticulermaintenant ? C’est l’une desgrandes questions que se posel’association. « Jusqu’à présent,de près ou de loin, chaque inter-venant du secteur du tourismed’affaires et de congrès est dansson silo avec les deux grandestêtes de pont, Montréal et Qué-bec. Sans compter les tiercesparties qui se sont beaucoup dé-veloppées ces dernières années,

à savoir des firmes privées oudes entreprises individuelles »,commente M. Gagné.

D’un secteur qui rapporte de l’argent

Selon le bilan statis-tique 2014 que l’association acommuniqué le 8 octobre der-nier, «chaque jour, il se tient enmoyenne huit événements entourisme d’af faires dans l’uneou l’autre de nos destinationsmembres [l’association fonc-tionne sur une cotisation vo-lontaire et compte plus d’unetrentaine de destinationsmembres]. La dépense touris-tique totale considérée est de164 676 000 $, ce qui repré-sente un gain régional moyende 84 710$ par activité. Notreassociation couvrant la quasi-totalité du territoire québécois,c’est donc un appor t écono-mique hebdomadaire moyen de3,2 millions dans les régions du

Québec. » Mais ces dollars gé-nérés par les activités decongrès ou d’événements (àsavoir les colloques, les réu-nions d’af faires, les forma-tions, mais aussi les compéti-tions spor tives, les exposi-tions, les salons, lesfestivals, etc.) ne sont rien parrapport à la réalité. «Ces résul-tats sont basés sur des mesuresjugées imparfaites, chacun y al-lant de sa méthode. Dans lesfaits, les retombées du secteursur les économies régionalessont plus importantes », relèveSteeve Gagné.

Indicateurs imprécisJ’habite Montréal, je parti-

cipe à une journée de colloquequi se tient à Saint-Jean-sur-Ri-chelieu, je décide de faire l’al-ler-retour dans la journée.Comme je ne dors pas surplace, je n’apparais pas dansles statistiques du tourisme

d’affaires et de congrès, et ce,même si ce colloque a généréplus de 50 nuitées pour les or-ganisateurs. Pas de nuitée, pasde congressiste comptabilisé !«Nous travaillons le plus possi-ble à par tir des données pri-maires que nous fournissentannuellement nos membres.Mais l’une des grandes imper-fections du modèle est le faitqu’il repose sur la notion denuitée. Toutes les données sontbasées sur les nuitées de 50 etplus. Les dépenses d’un congres-siste sont donc également baséeslà-dessus. Mais nous savonspertinemment que dans le ca-dre un congrès, il y a des gensqui dorment sur place et desgens qui ne dorment pas surplace pour mille et une raisons.Pour tant, ces excursionnistesd’af faires dépensent : pause re-pas, frais de déplacement,achat de produits agrotouris-tiques…», énumère Steeve Ga-

gné, aussi délégué commer-cial, chargé de communicationmarketing pour Tourisme Vic-toriaville et sa région. Uncongrès, 200 participants, 85nuitées comptabilisées. Byebye, les 115 autres !

Quel indicateur serait pertinent?

Le manque d’indicateurs deper formance, du moins leurmanque de finesse, engendredonc de gros trous dans leschiffres collectés et communi-qués. Selon Steeve Gagné, ilfaudrait s’inspirer de ce qui sefait en termes de profils dansle secteur du tourisme d’agré-ment (ou de loisirs). D’où ve-nez-vous, à combien de per-sonnes, combien de tempsrestez-vous, combien comp-tez-vous débourser pour dor-mir, manger, magasiner, etc. ?

Le secteur veut faire reconnaître sa contributionLe tourisme d’affaires serait redevable de 60 % de la taxe d’hébergement

VOIR PAGE J 4 : SECTEUR

TOURISMEL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 4 E T D I M A N C H E 2 5 O C T O B R E 2 0 1 5J 2

ASSISES DU TOURISME 2015

L’industrie demande «un vrai plan de match»

H É L È N E R O U L O T - G A N Z M A N N

«N ous comprenons que legouvernement soit dans

une démarche de redressementdes finances publiques et qu’ilveuille être méticuleux, assureM. Hamel. Mais ce que nousvoulons lui dire, c’est que nousn’appartenons pas à un minis-tère de dépenses, mais bien dedéveloppement économique. Etc’est même lui qui le dit ! C’estleur étude dont nous nous ser-vons pour leur faire reconnaîtreque chaque dollar investi dansnotre secteur, rapporte 5dollarsen fiscalité… Il y a un très fortretour sur investissement. »

Les Assises du tourismes’ouvrent lundi avec de trèsfor tes attentes de la par t dumilieu. Parce que le plan dedéveloppement de l’industrietouristique, qui fixe des objec-tifs clairs à atteindre d’ici 2020,en est aujourd’hui à sa troi-sième année et que les pre-miers résultats sont loin d’êtresatisfaisants.

«Nous n’avons pas atteint no-tre vitesse de croisière, recon-naît le président de l’AQIT. No-tre objectif est d’augmenter lesrecettes de 5 % par an, et nousn’en sommes pas là. Le chif fren’est pourtant pas déraisonna-ble, puisqu’il s’agit de l’augmen-tation annuelle mondiale entermes de tourisme. Nous vou-lons simplement récupérer no-tre juste part. Mais pour cela, ilfaut que le gouvernement ac-

cepte d’investir dans notre sec-teur. Aux Assises, nous espéronsqu’il va enfin arriver avec unvrai plan de match. »

Les chif fres parlent d’eux-mêmes. Le Québec souf fred’un solde négatif de sa ba-lance touristique qui s’élève à3,5 milliards de dollars. Il gé-nère des recettes de 12,4 mil-liards, emploie directement etindirectement près de 350 000personnes, soit 8,7 % de l’em-ploi québécois, et il génère2,45 % du PIB de la province,plus que l ’agriculture, lesmines ou encore l’aérospa-tiale. Mais en 2020, l’industriesouhaite atteindre 18 mil-liards de dollars de recettes etemployer 50 000 personnesde plus.

« Pour y parvenir, i l fautque tout le monde s’asseye au-tour d’une même table etqu’on définisse le rôle de cha-cun : le gouvernement, les or-ganismes, les entrepreneurs,estime Yan Hamel. Il faut éga-lement, et peut-être même sur-tout, revoir le marketing dedestination. Pour l’instant, ilmanque de cohérence. »

Il regrette ainsi que l’indus-trie ne communique pas assezglobalement sur la destination«Québec», mais que chaque ré-gion — Gaspésie, Laurentides,Charlevoix, Mauricie, etc. — etchaque secteur — festivals,sports d’hiver, nordicité, parcs,chasse, pêche, etc. — fasse sapropre promotion à l’étranger.

Il regrette surtout qu’alors

que de plus en plus de destina-tions s’ouvrent à l’échelle mon-diale et que les touristes ontdonc de plus en plus de choix,les dif férents paliers de gou-vernement ont décidé de sedésinvestir. Selon lui, il faut aucontraire investir davantagepour ne pas se faire dépasser.

«Car lorsqu’ils décident de dé-velopper un secteur, ça fonc-tionne, af firme-t-il. Prenonsl’exemple de la stratégie mari-time mise en avant au provin-cial. Ils veulent développer leSaint-Laurent. Il y a un volet in-dustriel, bien sûr, mais il y aaussi un volet touristique. Lefleuve, c’est la colonne vertébraledu Québec. Il le traverse d’est enouest, presque toutes les régionsle bordent. Le provincial investitde l’argent pour développer desproduits touristiques en lien avecle fleuve, des croisières, des éco-musées, notamment. Des portssont réaffectés. Cette stratégie n’aété lancée qu’au printemps, maisdéjà, on voit apparaître de trèsbeaux projets.»

Et selon lui, les atouts duQuébec sont majeurs en ma-tière de tourisme. D’abordparce que la destination est sé-curitaire. Ensuite parce quel’infrastructure hôtelière est di-versifiée et de qualité. Que lagastronomie a de quoi attirerégalement. Que la culture estlargement présente, avec lesfestivals, les musées, les mo-numents historiques. Sans par-ler des parcs et des grands es-paces qui attirent tout autant

les amateurs de randonnéeque de chasse, de pêche ou desports motorisés.

« Il y a un fort potentiel, no-tamment auprès de la clientèled’af faires, estime-t-il. C’est très

important, car elle dépense enmoyenne 40% plus que la clien-tèle d’agrément. Les congres-sistes viennent par fois en fa-mille, il y a donc des visites, desdéplacements dans des pourvoi-

ries, sans compter les restau-rants, l’hébergement, etc. Nousavons de belles places pour ac-cueillir de tels événements, leCentre des congrès à Québec, lePalais des congrès à Montréal.Mais encore une fois, il fau-drait investir beaucoup plus,car la planète entière lorgne surce marché. Considérons seule-ment nos voisins du sud… ilsont des centres d’affaires, à l’in-térieur d’hôtels, qui sont plusgrands que le Palais descongrès à Montréal ! »

Yan Martel ambitionne dereplacer le Canada au sein duclub très fermé des dix desti-nations les plus prisées parles touristes. Le mois dernier,il a annoncé les dix mesuresqui devraient être mises enœuvre pour y parvenir. Parmielles, l’accès tient une placetrès impor tante. Rendre lesecteur aérien plus compétitif,éliminer les exigences de vi-sas pour certains pays commele Mexique ou le Brésil, maissurtout, soutenir la réalisationrapide de projets d’infrastruc-tures.

« C’est un enjeu crucial, sur-tout si l’on considère à quelpoint notre territoire est grand,insiste-t-il. En Europe, c’est hal-lucinant, les distances que nouspouvons parcourir très rapide-ment et à faible coût. En Asie,il se crée un aéroport tous lesquinze jours. Nous avons beau-coup de travail à faire pourfaire transiter les touristes de-puis les grands aéropor tsjusque dans les régions. Maisaussi pour rejoindre les centres-villes. Le transport, c’est un desingrédients fondamentaux quifait qu’une destination est forte.Ou non.»

CollaboratriceLe Devoir

Les Assises du tourisme s’ouvrent lundi à Québec alors que le moral des acteurs du secteurest loin d’être au beau fixe. En cause, la dégringolade du Canada au classement des pays quiattirent le plus de touristes dans le monde. Constamment classé dans les dix premiersjusqu’au début des années 2000, il figure aujourd’hui en seizième position et ne parvient pasà remonter la pente. Entrevue avec le président de l’Association québécoise de l’industrie tou-ristique, Yan Hamel.

N A T H A L I E D E R A S P E

Logée entre le fleuve Saint-Laurent et le massif lauren-

tien, la région de Lanaudière, ré-putée partout en Amérique duNord pour son prestigieux festi-val de musique classique, consti-tue non seulement un des sec-teurs agricoles les plus richesdu Québec, mais un formidableterrain de jeu pour les amateursde plein air. Au-delà de cesatouts exceptionnels, ce terri-toire s’étirant le long d’un corri-dor nord-sud de près de 250 ki-lomètres possède en outretoutes les caractéristiques pourattirer la crème des gens d’af-

faires, et ce, grâce à une offrehôtelière franchement à la page.

Un an à peine après avoirdéveloppé une première stra-tégie en ce sens, France La-noue, coordonnatrice au mar-keting pour Tourisme Lanau-dière, entrevoit des lende-mains remplis de promesses.« On n’a pas d’icône comme lerocher Percé, mais on se posi-tionne aussi bien que Laval,Montréal et Tremblant, assure-t-elle. Nous avons le fleuve, lesmontagnes et le côté urbainavec Terrebonne, Repentigny etJoliette. Et ce qui nous dé-marque par-dessus tout, c’estnotre authenticité. »

Un gage de réussiteFrance Lanoue connaît sa

région comme le fond de sapoche. Ce qui ne l’a pas empê-chée de faire appel à la firmeen développement d’af fairesClientis pour l’aider à élabo-rer son plan de travail. « Onvoulait créer une image demarque qui soit for te , ex-plique-t-elle. Grâce à des ana-lyses, nous avons ciblé les troisaxes qui nous reflètent : l’acces-sibilité, l’authenticité et l’exclu-sivité. » Aujourd’hui, le slogan« Vos af faires, façon Lanau-dière » commence à marquerles esprits. Et déjà, les retom-bées se font sentir. L’enthou-

siasme face au projet estcontagieux. « Nous n’avonspas encore complété le bilan dela première année, mais onsait que les gens sont contents.L’achalandage est là », confieMme Lanoue avec assurance.

Il est vrai que la région deLanaudière recèle des trésorsinestimables pour qui chercheà allier travail et loisir. Qu’ils’agisse de tenir un congrès,un lac-à-l’épaule ou une réu-nion d’affaires en comité res-treint, de plus en plus d’entre-preneurs aspirent à combinerles deux sans trop s’éloignerdes por tes de la métropole.Les dirigeants d’entreprise sa-

vent le bienfait de ces rencon-tres, tant pour le personnelque pour l’avenir de leur com-merce. À l’affût d’offres origi-nales à prix abordable, cesderniers lorgnent avec intérêtdu côté de Lanaudière.

Pour ce qui est de l’accessibi-lité, difficile de faire mieux. Pen-sez à l’Imperia Hôtel Suites, unquatre étoiles de 80 chambressitué dans l’axe des autoroutes640, 25 et 15, ou au Centre ExpoTerrebonne, établi à 10 minutesde l’autoroute 40. Ce site dotéde nombreux équipements depointe compte 80 000 pieds car-rés de surface sans colonne. Etque dire du Complexe J.C. Per-reault, dont l’ouverture officielleest prévue le 20 novembre? Ou-tre ses deux glaces, son centrede physiothérapie, son restau-rant haut de gamme et sa sallede spectacles de 3500 places,l’endroit proposera la locationde salles à deux pas de la 25.Des pourparlers sont égalementen cours pour établir de l’héber-gement à proximité, indiqueFrance Lanoue.

En matière d’authenticité,les exemples pleuvent. « Ré-cemment, l’auberge Aux QuatreMatins de Saint-Côme a louéses 14 chambres à une seule etmême entreprise, expliqueMme Lanoue. Les gens étaientchoyés. Ils avaient l’endroit àeux tout seuls. En plus d’unmenu extraordinaire, ils ont puprofiter du centre de massothé-rapie qu’il y a sur place. » Lacoordonnatrice en marketingpoursuit son énumération avecconviction, insistant sur lespropositions d’exclusivitéqu’offre sa belle région. «L’Au-berge de la Montagne Coupéeest seule sur un toit de mon-tagne. Vous avez l’abbaye, lebelvédère, sans compter la gas-tronomie ! Le Château Joliette aété entièrement rénové. Il of freune vue panoramique sur la ri-vière l’Assomption. De toutebeauté ! Le Spa La Victoriennedu Lac à Rawdon, un endroitpar fait pour les rencontresconfidentielles VIP. L’Aubergedu Lac Taureau et ses 158 uni-tés. Le nouveau propriétaire esttrès dynamique. Le Club de golfJoliette, un des rares cinqétoiles à donner accès au pu-blic. Le Musée d’art de Joliette,qui possède de très belles salleset qui of fre le service de trai-teur. Il y a aussi Ski Montcalm,qui a investi près de deux mil-

lions de dollars en rénovationset of fre des salles en location.Sans compter les microbrasse-ries et les vignobles qu’ontrouve dans le coin. On n’a rienà envier à qui ce soit ! »

Un concept uniqueÀ qui cherche à étonner son

personnel, France Lanoue sug-gère le Tortillard gourmand.Cette jeune entreprise écores-ponsable, destinée à faire dé-couvrir les perles du terroir la-naudois, of fre un concept ja-mais vu au Québec, soutient-elle. Des circuits sur mesured’une demi-journée ou plus éla-borés selon les intérêts de l’en-treprise qui fait appel à ses ser-vices. L’activité peut facilementse glisser dans le calendrierd’une rencontre de planifica-tion stratégique ou se grefferau programme d’un colloquepour les délégués et accompa-gnateurs. Selon l’horaire et lebudget, l’événement peut seterminer par un lunch, uncocktail ou un souper dans ledécor de votre choix. On vouspropose même des dégusta-tions de vins, fromages oucharcuteries fines, le tout àbord d’un autobus MercedesVIP. Rien de moins!

Les entrepreneurs qui sou-haitent tester les habiletés deleurs employés peuvent pous-ser la note en les invitant à re-lever un des deux challengesdu terroir. Que diriez-vous sile patron divisait la boîte endeux brigades appelées àconcocter un plat avec la colla-boration d’un cuisinier attitréaprès vous avoir obligés àvous approvisionner parmi lesmeilleurs producteurs agro-touristiques du coin dans lebut de régaler vos collègues etde séduire le chef Mario Ju-lien, du Golf Le Mirage ?Avouez que ça donne envied’écraser la compétition !

« Le tourisme d’af faires n’estplus comme avant, illustreFrance Lanoue. Aujourd’hui,les rencontres se font à lon-gueur d’année. Et les entre-prises cherchent des théma-tiques originales, des façons dese démarquer pour détendrel’atmosphère et créer une belleambiance durant leurs événe-ments. Lanaudière a tout pourcombler leurs attentes. »

CollaboratriceLe Devoir

Lanaudière a sa façon de faire !

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Il faut également, et peut-être mêmesurtout, revoir le marketing dedestination. Pour l’instant, il manquede cohérence.Le président de l’Association québécoise de l’industrie touristique, Yan Hamel

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SOURCE AQIT

TOURISMEL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 4 E T D I M A N C H E 2 5 O C T O B R E 2 0 1 5 J 3

P I E R R E V A L L É E

I nauguré en 1996, le Centredes congrès de Québec

s’est agrandi en 2014, augmen-tant ainsi sa capacité d’accueil.Rien que pour l’automne 2015,le Centre des congrès de Qué-bec a accueilli 54 événementsde natures diverses, générantdes retombées économiquesde 30 millions de dollars.

Une per formance remar-quable, surtout pour un centrede congrès situé dansune ville plutôt mo-deste sur le plan démo-graphique. Commentle Centre des congrèsde Québec arrive-t-il àse démarquer d’autrescentres de congrès si-tués dans des villesplus populeuses?

«En fait, notre straté-gie de mise en marchéne s’appuie pas sur no-tre installation, bien que celle-ci soit en mesure d’of frir lesmêmes services de qualité quel’on retrouve dans les autrescentres de congrès, explique P.-Michel Bouchard, président etdirecteur général du Centredes congrès de Québec. Notremeilleur argument de vente,c’est la ville de Québec. On meten avant la beauté de la ville etsur tout la chaleur de son ac-cueil. Québec est une très belleville, cer tes, mais l’accueil deses citoyens est par ticulière-ment chaleureux. »

Cette promotion de la ville deQuébec comme destinationpour les congrès se fait deconcert avec l’Of fice du tou-risme de Québec. D’ailleurs, cedernier loge au Centre descongrès de Québec. «Notre dé-marche promotionnelle se faitavec nos dif férents partenaires,l’Of fice du tourisme, bien sûr,

mais aussi avec nos hôteliers etrestaurateurs ainsi qu’avec di-verses organisations, par exem-ple le Festival de Québec. Cespartenariats me permettent d’of-frir aux congressistes qui choisis-sent Québec de nombreuses acti-vités qui agrémentent leur sé-jour. Par exemple, je peux orga-niser une soirée VIP au Festivalde Québec, ou un souper au res-taurant Le Parlementaire. Cesont des plus qui nous permet-tent de nous démarquer et qui

viennent relever l’expé-rience client. Et c’estune façon pour nousd’offrir un accompagne-ment plus personnaliséaux congressistes quinous visitent.»

Car le second axe dela stratégie de mise enmarché est justementl’expérience client. Si-tué sur le boulevardRené-Lévesque Est,

juste devant l’Hôtel du Parle-ment, le Centre des congrès deQuébec se trouve à un jet depierre de la Grande Allée et duVieux-Québec. De plus, cettepar tie de la ville regorge derestaurants et d’hôtels. «Notresituation géographique à Qué-bec permet de tout faire à pied.On peut quitter son hôtel, aller àpied à son congrès et profiter dela pause du midi pour se bala-der et casser la croûte. Etcomme le territoire autour duCentre offre la connexion Wi-Fi,un congressiste peut manger surune terrasse sur Grande Alléetout en consultant ses courriels.Cette proximité des services rendplus agréable l’expérience clientet fait en sorte que l’entouragedu Centre des congrès de Québecdevient une sorte de complexetouristique. Au fond, lorsqu’uneorganisation choisit de tenir soncongrès à Québec, elle profite de

nos installations, de la beauté dela ville et de son accueil chaleu-reux, mais nous pouvons aussioffrir un séjour qui ressemble àun forfait tout inclus.»

Les événementsDepuis son inauguration en

1996, le Centre des congrèsde Québec a accueilli plus de2000 événements qui ont gé-néré des retombées écono-miques pour la région d’unevaleur de 1,5 milliard de dol-lars. Les nuitées à l’hôtel gé-nérées sont de 2,8 millions.Bon an mal an, c’est plus de200 000 visiteurs qui viennentau Centre des congrès deQuébec.

« Notre principale clientèleest celle des congrès, et c’estelle que nous cour tisons enpremier. Pour le moment, laproportion de congrès en pro-venance du Canada est légère-ment plus élevée que celle descongrès en provenance desÉtats-Unis et d’autres pays. Etbien que nous soyons équipéspour accueillir des congrès debonne taille, de 3 000 à 4 000délégués, la grande majoritéde notre clientèle, soit 80 %,est sur tout composée decongrès se réunissant de 800 à1500 délégués. Nous ac-cueillons aussi un bon nombrede réunions d’af faires de toutetaille. Par contre, le Centredes congrès de Québec ac-cueille peu d’expositions com-merciales à grand public, saufquelques exceptions, comme leSalon du livre ou le Salon desvins. C’est qu’il existe à Qué-bec un centre d’exposition quis’occupe en premier de cetteclientèle. Les expositions quenous recevons sont des exposi-tions professionnelles qui sontorganisées à l’intérieur de latenue d’un congrès et qui

s ’adressent principalementaux délégués. »

Quelques chiffresLa superficie totale du Cen-

tre des congrès de Québec estde 294 290 pieds carrés, dontune salle de congrès de 34 500pieds carrés et une salle d’expo-sition de 75 000 pieds carrés.Le Centre des congrès de Qué-bec comprend aussi 38 sallesde réunion, et un salon de laclientèle adjacent à une salle deconférence multimédia. Pour sefaire une idée de la variété desévénements qu’accueille leCentre des congrès de Québec,notons les événements à venir :le congrès de l’association LIFELeadership, qui débarqueraavec ses 2200 délégués, uncongrès sur l’optique et la pho-tonique et un congrès sur lascience arctique.

Le mot de la fin revient à P.-Michel Bouchard. «Si j’avais àrésumer notre of fre et ce quinous distingue, outre la beautéet la chaleur de la ville ainsique l’expérience client, je diraisque notre produit est un pro-duit de groupe, mais pas unproduit de masse. Nous cher-chons toujours à offrir une notedistincte et personnalisée à ceuxqui viennent nous visiter. »

CollaborateurLe Devoir

CENTRE DES CONGRÈS DE QUÉBEC

Un service personnalisé au cœur de la ville de Québec

SOURCE CENTRE DES CONGRÈS DE QUÉBEC

Une des parties du nouveau secteur 300 du Centre des congrès

P . - M i c h e lBouchard

Notre situationgéographique à Québec permetde tout faire à pied

«»

TOURISMEL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 4 E T D I M A N C H E 2 5 O C T O B R E 2 0 1 5J 4

P I E R R E V A L L É E

P our la quatrième année consécutive, laVille de Montréal s’est classée bonne pre-

mière dans les Amériques pour l’accueil decongrès internationaux, selon l’Union des as-sociations internationales, devançant mêmedes villes comme Washington, Rio de Janeiroet New York. Nul doute que ce succès n’au-rait pas été accompli sans le Palais descongrès de Montréal.

Depuis son inauguration en 1983, le Palaisdes congrès de Montréal a accueilli plus de6600 événements de tout genre — congrès,réunions, conférences et expositions — et a at-tiré 17,5 millions de visiteurs et généré des re-tombées économiques de 5,5 milliards de dol-lars. Pour la seule année 2014-2115, le Palaisdes congrès a établi quatre records, avec 74événements liés au tourisme d’af faires,130 000 congressistes, 837 000 participants etdes retombées économiques de 242 millionsde dollars.

Depuis son agrandissement en 2002, le Pa-lais des congrès a doublé sa superficie, qui estaujourd’hui de 1,4 million de pieds carrés, dontplus du tiers en espaces de location. Ces es-paces de location sont divisés en 113 salles etespaces, dont la plus grande salle d’expositionsans colonnes au Canada. Situé sur huit ni-veaux, le Palais des congrès comprend quatreterrasses, dont une au sol plantée de pomme-tiers. «Nous avons même verdi une partie de no-tre toit, et notre partenaire en restauration y ainstallé son potager », souligne Chrystine Lo-riaux, directrice du marketing et des communi-cations au Palais des congrès de Montréal.

Stratégie de mise en marché« Évidemment, ce que nous vendons, ce n’est

pas le Palais lui-même, mais plutôt Montréal,poursuit-elle. Et c’est normal que nous adop-tions cette approche, car les organisations quipréparent et qui tiennent des congrès ou desévénements choisissent d’abord une ville plutôtqu’un centre de congrès. Notre stratégie demise en marché en est donc une de destinationen premier. »

Et pour vendre Montréal, ce que le Palais faitde concert avec Tourisme Montréal, il faut sou-ligner auprès des associations et des organisa-

tions les multiples atouts de Montréal. « Mont-réal est une ville d’envergure internationale. Etbien qu’elle soit bilingue, c’est aussi une villefrancophone d’allure européenne en plein cœurde l’Amérique. C’est une ville très sécuritairepour sa taille, l’of fre culturelle y est abondante,elle possède un secteur hôtelier et de restaurationde grande qualité, dont une bonne partie des éta-blissements se trouve au centre-ville, donc àproximité du Palais des congrès. »

L’autre atout que fait ressortir le Palais descongrès, ce sont les centres d’excellence et lesgrappes industrielles où Montréal se distingue.«D’une part, Montréal est une grande ville uni-versitaire. Et d’autre part, Montréal possède sesgrappes industrielles que sont l’aéronautique, lesTIC et les sciences de la santé, pour ne nommer

qu’elles. On l’ignore souvent, mais Montréal estla seule ville au monde où il est possible deconstruire entièrement un avion dans un rayonde 31 kilomètres. Les universités, les centres derecherche, les entreprises de pointe dans des sec-teurs clés sont des atouts très importants. Il fautcomprendre que lorsqu’une association fait lechoix d’une ville pour y tenir son congrès, elletient à ce que ses membres puissent rencontrerdes collègues qui œuvrent dans le même secteurqu’eux. Pour un congressiste, au-delà des activi-tés confinées au congrès, il est très intéressantd’avoir l’occasion de rencontrer et de tisser desliens avec des collègues locaux. Par exemple, lePalais des congrès sera l’hôte en 2019 d’Apimon-dia, un congrès international sur l’apiculture.En approchant cette association, nous avons sou-

ligné le fait que Montréal possède plusieurs cher-cheurs dans le domaine de l’étude des abeilles.D’ailleurs, nous avons sur le toit du Palais troisruches et nous avons permis à des chercheursmontréalais de s’en servir pour mener des études.C’est un atout qui a vraiment servi à convaincreApimondia de choisir Montréal. »

La clientèle viséeBien que le Palais des congrès de Montréal

accueille conférences, réunions, expositions etautres événements, ce n’est pas là la clientèlequi est visée au premier chef. «La clientèle quenous visons, c’est la clientèle des congrès d’enver-gure, ceux qui présentent le plus de retombéeséconomiques pour la région de Montréal. Cescongrès peuvent être québécois comme cana-diens, américains comme internationaux ; ce quiprime à nos yeux, c’est l’envergure de l’événementet les retombées économiques. »

Mais attirer pareils congrès demande des ef-forts. «Il faut s’y prendre tôt. Ces grands congrès sepréparent plusieurs années à l’avance. Nous avonsdéveloppé une approche relationnelle où nous dé-veloppons nos relations avec les associations. Etlorsque vient le temps de nous proposer pour la te-nue d’un congrès, nous nous assurons d’avoir descahiers de candidature de très grande qualité. Ilfaut évidemment que ces cahiers de candidatureproduisent un effet “wow”, mais nous nous assu-rons aussi qu’ils sont extrêmement personnalisés.Nous partons du principe que l’on n’a pas unedeuxième chance de faire bonne impression. Parexemple, le cahier de candidature pour le congrèsApimondia contenait des données scientifiques surles recherches dans le domaine des abeilles.»

Déjà exigu?Depuis l’agrandissement de 2002, la popula-

rité du Palais s’est accrue, et par conséquent, lademande d’espace aussi. Un second projetd’agrandissement est-il dans l’air ? «Pas pour lemoment. Notre stratégie consiste pour le présentà maximiser l’usage de l’espace dont nous dispo-sons déjà en multipliant les configurations et lesusages. Nous avons même tenu une expositiondans notre galerie commerciale. Mais il faudrabien un jour envisager d’agrandir à nouveau.»

CollaborateurLe Devoir

PALAIS DES CONGRÈS DE MONTRÉAL

Une institution d’envergure mondiale

R É G I N A L D H A R V E Y

L a région des Laurentides a de tout tempsoccupé une place prépondérante dans l’in-

dustrie touristique québécoise en raison de sasituation géographique privilégiée et des richesattributs naturels dont elle est dotée. Et voilàque le Mont-Tremblant et tout un réseau hôte-lier d’une capacité d’accueil de qualité se sontplantés dans le décor de plusieurs de ses mi-lieux de vie diversifiés ; il en résulte que Tou-risme Laurentides convie maintenant les gensde partout sur la planète à visiter ces lieux entoute saison.

«On est connu ici, mais aussi hors Québec, et c’estce qui est particulièrement intéressant. On rayonneà l’extérieur, que ce soit sur le marché du produit af-faires ou sur celui du loisir. Depuis 2001, un mem-bre de notre personnel est attitré au développementdu marché international et il se tourne vers l’Eu-rope, les États-Unis, l’Inde, l’Argentine et leMexique; on est vraiment devenu une destinationde villégiature quatre saisons à caractère internatio-nal», se plaît à laisser savoir Hélène Prud’homme,coordonnatrice au tourisme d’affaires pour toutela grande région des Laurentides.

Le territoire est vaste et il couvre tout ce quiest au nord de Laval jusqu’au pied de la route117 en direction de l’Abitibi, une fois dépasséMont-Laurier. Elle dégage les atouts principauxqui s’en dégagent : «On peut toujours le répéter :c’est vraiment une région avec des paysages ma-gnifiques, avec lacs et montagnes. Contrairementà certains compétiteurs régionaux qui possèdentaussi de tels atouts, on a chez nous des villes et desvillages animés, où il y a du mouvement, que cesoit à Val-David, à Saint-Sauveur, à Mont-Trem-blant, à Mont-Laurier, à Sainte-Adèle, à Oka ouà Saint-Joseph-du-Lac.»

La saveur régionale et ses particularités

Il s’agit d’autant de milieux de vie qui sont im-prégnés de leur propre personnalité, que les vil-

légiateurs contribuent à leur conférer en touttemps de l’année. Elle sert des exemples de cesparticularités laurentiennes : « On a juste à re-garder Sainte-Marguerite là où se trouve l’hôtell’Estérel ; on est là comme sur un lac et on s’ytrouve de la même manière que sur un bateau decroisière ; à cet endroit, vous êtes entourés d’eausur votre terrasse ou balcon, dans votre cham-bre. » En voici d’autres : «Le Manoir Saint-Sau-veur se retrouve exactement dans la municipalitédu même nom; à partir de là, on peut aller auresto, se rendre magasiner et, un peu plus tard,on prend la navette pour se rendre à la montagnepour faire du ski de soirée ou de jour. À Trem-blant, on est dans un secteur de la région où il estpossible de se livrer à du multihôtel sans avoir àprendre de véhicule, ce qui est un point fort sur leplan de ce type d’hébergement ; c’est un avantageen villégiature.»

Une offre bonifiéeDepuis quelques années, il y a plus de 15 mil-

lions de dollars qui ont été investis dans le parchôtelier. Mme Prud’homme dresse un inventairede tous les établissements majeurs qui se sont li-vrés à une cure récente de rajeunissement, cequi apporte une valeur ajoutée en matière touris-tique: «Même si on est une destination qui existedepuis longtemps, les propriétaires ont comprisque, malgré les temps difficiles que l’on vit sur leplan économique d’un point de vue corporatif, lesgens d’af faires sont habitués de voyager et ils lefont. Les proprios n’ont pas le choix en vertu decette réalité : il faut qu’ils rénovent leurs hôtels etqu’ils rendent l’offre intéressante.»

Il existe aussi bon nombre d’établissementsde moindre envergure qui ont au cours des der-nières années enrichi leurs atouts pour partici-per à une diversification et à un rehaussementde cette of fre. Là encore, elle sert quelquesexemples bien sentis, dont ces deux-là : « Il y aun produit comme l’Auberge Morency de Saint-Hyppolite, qui accueille des groupes avec mul-tiactivités, et l’hôtel Quintessence, situé au pied

de Tremblant, qui fait dans le haut de gamme auQuébec avec ses cinq étoiles. »

À longueur d’annéeLes Laurentides demeurent en effervescence

12 mois par année pour bien des raisons, commele laisse voir la coordonnatrice : «Le paysage estbeau durant quatre saisons, mais les villages viventeux aussi pendant quatre saisons ; ils ne sont pasfermés durant l’hiver. Il faut savoir qu’on est situé àproximité des grands centres, comme Montréal etOttawa; les villégiateurs sont constamment au ren-dez-vous. Il y a également le fait que les entreprisestiennent davantage de réunions d’affaires en no-vembre, à la veille de leur fin d’année fiscale, de-puis quelques années.»

Encore faut-il savoir que la région est de plusen plus facilement accessible du haut des airs.L’aéroport international Macaza/Mont-Trem-blant reçoit des vols directs de la compagnieaérienne Porter en provenance de Toronto du-rant l’été et l’hiver. Pour le deuxième hiver, desappareils d’Air Canada voleront à par tir dePearson jusqu’à l’aéroport de Tremblant. Il y ades navettes qui transportent les voyageursjusqu’à Mont-Tremblant et à ses installationsune fois sur place, soit sur une distance d’envi-ron 35 kilomètres.

Hélène Prud’homme fournit ces explica-tions : «Les gens de l’aéroport veulent se dévelop-per et travailler avec tous les hôtels qui ont un in-térêt envers cette clientèle-là. C’est intéressant etc’est un atout pour nous ; d’ailleurs, on s’en vabientôt à Toronto, en compagnie de cinq ou sixpartenaires, pour promouvoir la région et tenirun événement Laurentides dans cette ville. Il estcer tain qu’on va leur vendre cet aéroport quifournit un accès direct à la région par des volscommerciaux. » Et cette même région demeuretoujours accessible du haut des airs à partir desaéroports de Mirabel (vols privés) et Dorval.

CollaborateurLe Devoir

LAURENTIDES

À l’assaut du Québec, mais aussi du monde entier

ARCHIVES LE DEVOIR

Depuis son ouverture en 1983, le Palais des congrès a accueilli plus de 6600 événements.

SOURCE TOURISME LAURENTIDES

L’indicateur sur la nuitée devrait être raf finéafin de considérer les excursionnistes. «Actuel-lement, dans notre système de statistiques, nouscalculons des moyennes. Par exemple, nos mem-bres hôteliers nous fournissent des taux moyensselon certains types d’activité, comme ceux de lalocation de chambre, qui varient selon les sai-sons et les régions. Nous amalgamons le toutpour arriver à un taux de dépenses moyennespar grands blocs régionaux. Nos calculs suiventstrictement les coûts de réalisation d’une activitédans une région donnée. Il reste donc plein dezones d’ombre, d’où la piste des profils de clien-tèle. Mais pour déterminer ces profils, il fauttrouver une façon de sonder le terrain à partird’activités récurrentes qui se baladent d’une ré-gion à l’autre. C’est complexe ; nous sommes en-core loin de cela », conclut M. Gagné.

L’importance des chiffres…Les chiffres parlent, mais les chiffres rappor-

tent aussi ! L’APCQ estime qu’environ 60 % desrevenus de la taxe d’hébergement sont liés àune activité de type tourisme d’af faires et decongrès, voire davantage pour cer taines ré-gions. Or, le retour sur l’investissement n’est ja-mais à la hauteur des taxes perçues. Qui récu-père la taxe d’hébergement ? Essentiellementle milieu du tourisme d’agrément à travers no-tamment les associations touristiques régio-nales (ATR). Brosser un portrait plus précis del’activité du tourisme d’affaires et de congrèspermettrait ainsi de redistribuer plus équitable-ment les retombées financières entre les ac-teurs concernés. L’autre chose serait de travail-ler sur la commercialisation de cette part demarché loin d’être négligeable, mais guère nonplus extensible à l’infini. Car ce tourisme d’af-faires et de congrès reste principalementconcentré au Québec.

Et de se réunirDeuxième casse-tête autre que celui du

chif frage : la mise en place d’une table deconcer tation pour échanger et mieux com-prendre les bons coups de chacun. Autant ducôté des deux grands centres (Montréal etQuébec) qui travaillent à l’international quedu côté de l’intra-Québec. « Nous pensons quenous avons des choses à nous dire. Il fauts’unir pour attirer les clients ; puis, une foissur place, on se les partage ! » Les Assises dutourisme 2015 des 26 et 27 octobre pro-chains, organisées par l’Association québé-coise de l’industrie touristique au Centre descongrès de Québec, répondront-elles à ce« Comment travailler ensemble et tirer profitdu secteur du tourisme d ’af faires et decongrès ? » « Elles vont surtout présenter le mo-dèle touristique [global et final], le calendrierassocié ; éclaircir les rumeurs et les non-ru-meurs de fusion entre les principaux joueurs.Mais peut-être qu’il y aura un “go” pour lamise en place d’une table de concertation pournotre secteur », espère M. Gagné. Il y a en ef-fet peut-être urgence si tous les acteursconcernés souhaitent contrebalancer l’actueldéficit intérieur en tourisme. Deuxième grosdossier à mettre en chantier.

CollaboratriceLe Devoir

SUITE DE LA PAGE J 1

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TOURISMEL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 4 E T D I M A N C H E 2 5 O C T O B R E 2 0 1 5 J 5

Caractérisée par sa proximité avec Montréal et par la diversité de son of fre, la Montérégie sepositionne au Québec comme étant une destination « incontournable » pour le tourisme d’af-faires. Avec son parc hôtelier de près de 4500 chambres, auquel s’ajoutent 275 salles de réu-nion, la Montérégie devient la troisième région pour le nombre de nuitées générées par le tou-risme d’af faires, après Montréal et Québec. Ce marché produit quelque 140 millions en re-tombées économiques chaque année.

MONTÉRÉGIE

140millions en retombées

A L E X A N D R E L A M P R O N

T ourisme Montérégie, qui structure la cam-pagne du tourisme d’affaires depuis 11 ans,

ne finit plus d’impressionner par son dyna-misme et sa créativité pour mettre en évidenceles bons coups de la région. Carole Guitard,coordonnatrice au tourisme d’affaires, souligneque l’organisme a d’ailleurs cueilli cette annéeles fruits de sa récolte.

« En 2015, nous avons atteint le chif fre ma-gique de 50 établissements en Montérégie quisont spécialisés pour recevoir des événements ma-jeurs pour des réunions et des congrès, avance-t-elle. Sur ce nombre, une trentaine sont des hôtelset une vingtaine sont plutôt des lieux de réunionssans hébergement. Cela vient répondre à unegamme de besoins provenant des organisateursd’événements. »

Cette infrastructure d’accueil est d’ailleursagrémentée par plus de 600 attraits et servicestouristiques et culturels, activités sportives, évé-nements, ce qui fait de la Montérégie une régioncentrale «pour recevoir de plus en plus de délé-gués qui proviennent du Québec et de l’Ontario».

L’autoroute 30, un moteur économiqueDepuis le parachèvement de l’autoroute 30

inauguré en 2012, par exemple, Mme Guitard in-siste entre autres sur l’effet bénéfique de pou-voir contourner «plus facilement» l’île de Mont-réal. Non seulement le secteur du Roussillon asu profiter de ce nouveau segment de l’auto-route 30, mais la région du Suroît a égalementconnu une expansion phénoménale au coursdes dernières années.

« C’est cer tainement une région qui a beau-coup bougé, croit la porte-parole de TourismeMontérégie. Il s’agit en fait d’un secteur enpleine ef fervescence au chapitre économique.Nous y retrouvons trois hôtels de grande impor-tance pour les réunions d’affaires, soit le HolidayInn Express & Suites, le Plaza Valleyfield ainsique Château Vaudreuil, qui sont appuyés par laSucrerie de la Montagne, une véritable icône enMontérégie. »

Soulignons que le gouvernement du Québecenvisage de déposer au cours des prochainessemaines un important projet de loi au sujet ducorridor économique de l’autoroute 30, ce quiaurait entre autres pour impact d’augmenterdavantage l’attrait de la région.

Plus à l’est, le secteur de Sorel, parfois mé-connu, constitue également un autre coin de laMontérégie qui mérite d’être souligné pour letourisme d’affaires. Selon Carole Guitard, enplus l’Hôtel de la Rive, qui a récemment faitpeau neuve, la région de Sorel peut aussi comp-ter sur le projet du complexe récréotouristiqueÉcomonde.

Selon les chiffres avancés par le Regroupe-ment indépendant pour la relance économiquede la région de Sorel-Tracy (RIREST), qui pi-lote le dossier, le projet permettrait de créer en-tre 70 et 90 emplois et d’attirer quelque 150 000visiteurs annuels. Il permettrait aussi de géné-rer des retombées économiques directes de6 millions par année.

Les effets de la congestion routièreIl va sans dire que la congestion routière joue

également en faveur de la Montérégie, croit

Mme Guitard. La Rive-Sud, soit le secteur de larégion le plus proche de l’île de Montréal, liépar cinq ponts et tunnel, constitue le coin de larégion dans lequel se trouve le plus grand nom-bre de chambres.

Il suffit de penser à l’Hôtel Mortagne, à Bou-cherville, situé à quelques kilomètres de la sor-tie du pont-tunnel Louis-H.-La Fontaine. Ilexiste également plusieurs gros hôtels dans lemême secteur, notamment à Longueuil, et quioffrent chacun plus de 100 chambres.

« Les 50 établissements de la Montérégie pourtenir des réunions et congrès d’af faires of frentaussi du stationnement très facilement accessi-ble et en abondance, précise aussi la coordon-natrice au tourisme d’af faires. Le stationne-ment constitue rarement un problème en Mon-térégie parce qu’il est gratuit. C’est un pointnon négligeable parce qu’au bout du compte,avoir accès au stationnement gratuit et à desservices Internet, également gratuits, devientun facteur attrayant. En termes de compétiti-vité, la Montérégie est très souvent entre 20 et30 % moins chère que les grands centres tels queMontréal et Québec. »

Par ailleurs, parce qu’elle est souvent perçuecomme étant « la cour arrière de Montréal », laMontérégie devient de plus en plus la destina-tion de prédilection pour les participants descongrès d’affaires, car elle est très attrayantepour son côté agrotouristique et par son offreimpressionnante de produits.

« La Route des vins et la Route des cidres, no-tamment, vont souvent venir compléter une ren-contre en Montérégie, ajoute Carole Guitard.Notre région se démarque du coup par la saisondes pommes. Nous avons entre autres plusieurschefs soucieux, à cette période de l’année, d’in-troduire la pomme dans leur menu. C’est lamême chose pour l’érable au cours de l’hiver.Nous avons un terroir très riche, et cela va sesentir dans les nombreuses visites, notammentdans la restauration. »

Au cœur de l’innovationEn dépit des caractéristiques qui font d’elle

une région unique, surtout dans un contexte oùl’économie connaît des hauts et des bas, laporte-parole de Tourisme Montérégie expliqueque la région doit constamment se réinventerpour se démarquer et pour poursuivre sur salancée. Elle constate que la compétition estaussi de plus en plus forte entre les régions etne se situe pas toujours au même endroit.

«Les organisateurs de réunions et congrès sonttoujours à la recherche de nouveautés. Ils ont be-soin que leurs rencontres soient plus qu’at-trayantes et, pour les entreprises avec qui noustravaillons en Montérégie, pour les fournisseursde produits, il s’agit avant tout de se réinventer,d’apporter de la nouveauté tous les ans, conclutCarole Guitard. C’est un défi de tous les instants,et nous sommes heureux de constater que les éta-blissements qui participent à notre campagne detourisme d’af faires ont la volonté de faire ensorte de répondre aux besoins de leur clientèle. »

La Montérégie, avec ses 1,4 million d’habi-tants et ses 11 000 kilomètres carrés, constituela deuxième région en importance au Québec.

CollaborateurLe Devoir

SOURCE TOURISME MONTÉRÉGIE

«Les organisateurs des réunions et congrès sont toujours à la recherche de nouveautés. Ils ont besoinque leurs rencontres soient plus qu’attrayantes et, pour les entreprises avec qui nous travaillons enMontérégie, pour les fournisseurs de produits, il s’agit avant tout de se réinventer, d’apporter de lanouveauté tous les ans», explique Carole Guitard, coordonnatrice au tourisme d’af faires.

TOURISMEL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 4 E T D I M A N C H E 2 5 O C T O B R E 2 0 1 5J 6

Particulièrement prisée des congressistes, La-val figure depuis longtemps parmi les destina-tions québécoises favorites des gens d’af-faires. Largement tributaires de cette popula-rité, les hôteliers de la région ont investi d’im-por tantes sommes au cours des derniersmois pour conserver la faveur de leur clien-tèle et s’adapter aux nouvelles tendances dumarché. Tour d’horizon.

É M I L I E C O R R I V E A U

L ocalisée à seulement une vingtaine de kilo-mètres du centre-ville de Montréal, d’un

point de vue logistique, Laval compor te denombreux avantages pour les gens d’affaires.En plus d’être située à proximité de l’Aéroportinternational Pierre-Elliott-Trudeau, la ville estfacilement accessible en voiture et est large-ment desservie par le transport collectif. Égale-ment, elle comprend un vaste parc hôtelier per-mettant d’accueillir simultanément des milliersde visiteurs et offre nombre de possibilités dedivertissements en tout genre.

« Tous ces éléments sont des caractéristiquestrès importantes pour les organisateurs de réu-nions et de congrès, relève Mme Geneviève Roy,présidente-directrice générale de Tourisme La-val. En nous appuyant sur ces atouts, au fil desans, nous avons développé une expertise considé-rable en matière de tourisme d’affaires. »

Signe que les ef for ts conjugués de Tou-risme Laval et des hôteliers de la région ontporté fruit, aujourd’hui, la majorité de la clien-tèle touristique qui visite la ville est composéede congressistes. L’an dernier, par exemple,cette dernière était constituée à 53 % de gensd’affaires.

« En 2014, plus de 1,13 million de personnesont visité la ville, indique Mme Roy. Nos recettestouristiques se sont élevées à plus de 197 millionset elles ont été générées majoritairement par letourisme d’affaires. Il s’agit d’un des moteurs éco-nomiques les plus importants à Laval. »

Moderniser pour durerMais pour rester concurrentiels et continuer

d’obtenir la faveur de la clientèle d’affaires, leshôtels établis sur le territoire lavallois ne peu-vent se contenter de s’asseoir sur leurs acquis.« Ils doivent rester à l’affût des tendances et inno-ver», souligne Mme Roy.

C’est pour cette raison que, conformémentaux prédictions de l’industrie, soit que la plu-part des voyageurs d’affaires seront issus de lagénération Y d’ici 2020, nombre d’établisse-ments hôteliers lavallois ont décidé de repen-ser leur of fre en fonction de cette nouvelleclientèle. Parmi eux, le Hilton a fait le choixd’investir près de 8 millions dans la rénovationde ses installations, alors que le Sheraton, leComfort Inn et le Château Royal ont chacunprévu plus ou moins 2 millions pour la réfectionde leur établissement.

Pour la plupart, cela se traduit d’abord par

l’actualisation des aménagements et de la déco-ration. « La tendance actuelle est au style trèscontemporain », explique M. Yanick Pazzi, di-recteur général du Sheraton Laval, un établisse-ment détenu par le Groupe hôtelier Grand Châ-teau, tout comme le Hilton Laval.

« De notre côté, nos hôtels ont été construitsdans les années 1980 et ils avaient besoin d’êtredécorés au goût du jour, poursuit-il. Au Hilton,par exemple, on a opté pour un look vraimentbranché, alors qu’au Sheraton, on a choisi un dé-cor un peu plus classique et feutré. »

Dans le même esprit, certains hôtels lavalloisont aussi fait le choix d’entamer d’importantstravaux de réfection dans les chambres de leurétablissement, notamment pour tenter de pro-longer les séjours des vacanciers. Au Hilton,par exemple, une quarantaine de suites ont étédotées d’une cuisine tout équipée. Certainesd’entre elles ont été aménagées comme de véri-tables petits appartements, avec chambre fer-mée et espace de réunion intégré.

«D’après les plus récentes études, les gens quisont appelés à voyager vont souvent le faire de30% à 50% de leur temps dans une année. Créerce genre de suites là permet de répondre à un be-soin. Les clients veulent se sentir comme à la

maison, et c’est ce que nous leur of frons », ex-plique M. Pazzi.

C’est aussi pour cette raison que le Hilton adécidé d’aménager un comptoir d’épicerie finedans son hall de réception. « On y trouve desproduits prêts-à-manger de qualité que les genspeuvent consommer dans un cadre moinsformel, précise M. Pazzi. Il y a aussi des essen-tiels pour la cuisine. Les clients peuvent se fairelivrer le tout à leur chambre et cuisiner s’ilsn’ont pas envie d’aller au restaurant. Ça leurdonne plus de flexibilité. »

Toujours connectésMais pour la clientèle d’affaires, bien que des

améliorations sur le plan de l’aménagementsoient appréciables, la priorité reste souvent lafonctionnalité des espaces de travail.

Or, d’après une étude réalisée en 2013 parJ.D. Power and Associates, la connexion à In-ternet et sa vitesse sont la cause de méconten-tement de 31 % des clients nord-américains quiéprouvent un problème durant leur séjour.

« Aujourd’hui, les voyageurs veulent une plusgrande connectivité, confirme M. Pazzi. Çaleur prend leur téléphone intelligent à portée demain. Ils ont aussi des tablettes et des ordina-

teurs. Ils sont beaucoup plus exigeants sur leplan technologique que ne l’étaient les congres-sistes il y a une dizaine d’années ! Si on veut sa-tisfaire cette nouvelle clientèle d’af faires, il fautêtre capable de répondre à la demande techno-logique en tout temps, même si le réseau esthautement sollicité. »

Compte tenu de sa vocation, au cours desderniers mois, l’Hôtel Sheraton a beaucoup in-vesti pour être en mesure d’assurer la trans-mission d’un flot très élevé de données élec-troniques. Aussi, l’établissement peut désor-mais se targuer d’être hautement efficace enla matière.

D’après Mme Roy, c’est le genre d’initiativesqui permettra à Laval de conserver sa placeparmi les destinations d’affaires québécoisespréférées des voyageurs.

«Pour que notre offre continue à se distinguer,je crois qu’il faut absolument qu’on se branchesur les Y, confie-t-elle. Et pour y parvenir, il fautêtre à leur écoute et miser sur les technologies. Jesuis confiante, puisque c’est précisément ce quenous sommes en train de faire ! »

CollaboratriceLe Devoir

Les hôtels lavallois se branchent sur les Y

SOURCE TOURISME LAVAL

Selon les prédictions de l’industrie, la plupart des voyageurs d’af faires seront issus de la génération Y d’ici 2020. Nombre d’établissements hôtelierslavallois ont décidé de repenser leur of fre en fonction de cette nouvelle clientèle. Parmi eux, le Hilton, qui a fait le choix d’investir près de 8 millionsdans la rénovation de ses installations.

Lévis, doté du quatrième plus grand centre de congrès au Québec

T H I E R R Y H A R O U N

U ne mise en contexte s’im-pose de prime abord.

C’est le 23 avril que le toutnouveau centre agrandi et re-vampé a été inauguré. On y an-nonçait que les travaux aucoût d’un peu plus de 11 mil-lions de dollars ont permis defaire passer la superficie desespaces disponibles pour desévénements de 22 000 à 35 000pieds carrés, soit une augmen-tation de près de 60 %. La su-per ficie totale du Centre estdésormais de plus 80 000pieds carrés. Ce n’est pas tout.L’établissement compte main-tenant 22 salles pouvant ac-cueillir des événements detous ordres, tels que des réu-nions, des réceptions, desconférences, des congrès, desbals des finissants, des specta-cles et autres soirées dan-santes. La salle principale,agrandie du tiers, peut rece-voir 1600 personnes en for-mule théâtre ou 1400 per-sonnes en formule banquet.L’installation d’équipementsaudiovisuels et décoratifs degrande envergure est égale-ment possible en raison deslarges entrées et des plafondsde 23 pieds de hauteur.

Des espaces et encore des espaces

Toujours selon la documen-tation officielle, sept nouvellessalles vitrées donnant sur l’ex-térieur, un grand hall et uneterrasse extérieure ont été

ajoutés. Des équipements mul-timédias à la fine pointe de latechnologie sont disponiblesdans toutes les salles. Par ail-leurs, l’établissement, qui dis-pose maintenant de sa proprecuisine de production, est enmesure d’offrir un service derestauration haut de gamme.Quant au stationnement sou-ter rain, il contient 40 nou-veaux espaces, totalisant ainsi140 espaces disponibles. À cenombre s’ajoutent quelque 800espaces de stationnement ex-térieurs. « C’est à Lévis que setrouve maintenant le qua-trième plus important centre decongrès de la province, aprèsMontréal, Québec et Gatineau.Dans les prochaines années, descentaines de milliers de per-sonnes provenant du Québec etdu Canada s’arrêteront ici etdécouvriront ainsi Lévis. NotreCentre de congrès et d’exposi-tions sera plus que jamais unmoteur économique important.Ses activités auront un ef fet di-rect sur le développement dupôle Desjardins et de la villetout entière », avait déclaré lemaire, Gilles Lehouillier, lorsde la conférence de presse.

«L’énorme potentiel de notrecentre de congrès, plus vaste etmoderne, nous fait envisagerl’avenir avec beaucoup d’enthou-siasme et d’idées nouvelles. Nouspourrons répondre davantageaux besoins spécifiques expriméspar les organisateurs d’événe-ments d’envergure à l’échelleprovinciale, et même explorer lemarché canadien du tourisme

d’affaires. Nous comptons nouspositionner comme un emplace-ment de choix pour tenir des évé-nements mémorables», d’ajouterMichel Douville.

Des chiffres qui ne mentent pas

Bien. En entrevue au Devoir,il a fait valoir que ces agrandis-sements s’imposaient parceque les espaces ne répondaientplus à la for te croissance decette filière, nommément la de-mande en tourisme d’affaires.Et, de ce fait, les lieux se pri-vaient de revenus importants.Les chif fres parlent d’eux-mêmes. Depuis son ouvertureen 2008, le Centre de congrèset d’expositions de Lévis a vuson achalandage augmenter de15 % chaque année. Au coursdes trois dernières années,quelque 500 activités n’ont paspu se tenir au centre en raisondu manque de disponibilité oude la capacité d’accueil insuffi-sante. Concrètement, sur leplan des retombées écono-miques, cela représente plus

de 20 000 nuitées pour le sec-teur hôtelier de Lévis.

Enfin, on notera qu’en 2014,près de 450 événements s’ysont tenus, attirant plus de110 000 personnes. « Et 2015,monsieur, s’annonce tout aussibonne », tient à préciserM. Douville. Et 2016 ? « Écou-tez, nous avons des réservationspour 2021, pour votre informa-tion…. On est rendu loin enavant. En fait, c’est normal,parce que beaucoup de grandesorganisations font des réserva-tions, et de notre côté, nousavions parlé de nos agrandisse-ments il y a un an. Maintenant,

on peut davantage recevoir descongrès de séjour. C’est-à-direque lorsque les gens viennentchez nous pour une nuitée etplus, on peut recevoir descongrès de 700 à 900 personnescomparativement à entre 400et 500 personnes auparavant »,fait-il remarquer.

Ça vous fait un petit velours,de savoir que désormais votrecentre des congrès est re-connu comme étant le qua-trième plus grand de la pro-vince ? « Oui ! C’est en ef fetagréable de l’être. Et par sa mo-dernité, notre centre a un ca-ractère très urbain avec ses fe-

nestrations dans toutes les nou-velles salles. Nous avons aussiajouté des terrasses extérieures.Ce qui est assez original. Voussavez, il n’y a pas beaucoup decentres de congrès majeurscomme le nôtre qui ont des ter-rasses extérieures où l’on peuttenir des événements. » On no-tera que le Four Points by She-raton Lévis compte 150 cham-bres et que le Centre descongrès of fre la possibilitéd’organiser des événementsécoresponsables.

CollaborateurLe Devoir

La Ville de Lévis joue depuis quelques mois dans la cour desgrands en ce qui a trait à la filière des congrès et autres événe-ments d’af faires. Et ce, depuis que son centre des congrès abénéficié d’investissements de plus de 11 millions de dollars,ce qui a augmenté substantiellement ses espaces disponibleset, par conséquent, son of fre de services. Un survol en com-pagnie du directeur général du Four Points by Sheraton Léviset du Centre de congrès et d’expositions, Michel Douville.

SOURCE TOURISME LÉVIS

«Par sa modernité, notre centre a un caractère très urbain avec ses fenestrations dans toutes lesnouvelles salles», se réjouit Michel Douville, directeur général du Four Points by Sheraton Lévis etdu Centre de congrès et d’expositions.

C’est à Lévisque se trouvemaintenant lequatrième plusimportant centrede congrès de laprovince, aprèsMontréal, Québecet Gatineau Michel Douville, directeurgénéral du Four Points bySheraton Lévis et du Centrede congrès et d'expositions

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TOURISMEL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 4 E T D I M A N C H E 2 5 O C T O B R E 2 0 1 5 J 7

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� Quatre centres de congrès � Investissements majeurs dans plusieurs hôtels � Un service hors pair

C A R O L I N E R O D G E R S

L a géographie ser t bien Trois-Rivièrescomme destination d’affaires, à mi-chemin

entre les deux plus grands pôles écono-miques du Québec. La ville s’est dotée dedeux nouvelles infrastructures pouvant ac-cueillir des groupes : une gare maritime etl’Amphithéâtre extérieur Cogeco de 3500places, où le Cirque du Soleil présente desspectacles exclusifs en été.

À Trois-Rivières, pratiquement la moitié(49 %) des nuitées à l’hôtel provient du tou-risme d’af faires, ce qui en fait une source derevenus assez stable pour l’industrie hôtelièreet engendre des retombées de 3,6 millionspour la région.

«Ce qui fait notre force, c’est notre positionne-ment géographique à mi-chemin entre deux pôleséconomiques importants, Montréal et Québec,souligne Yolaine Masse, directrice de TourismeTrois-Rivières. Pour les entreprises qui ont desétablissements dans les deux villes, c’est très stra-tégique de se rejoindre à Trois-Rivières. C’est unendroit idéal pour tenir des congrès allantjusqu’à 600 personnes. Notre expertise est recon-nue et nous of frons dif férents services pour leursimplifier la vie. »

Il est certain que les deux nouvelles infra-structures constitueront un atout de taille pourattirer la clientèle, croit la directrice.

«Le nouvel amphithéâtre est situé dans un em-placement extraordinaire, au confluent du fleuveSaint-Laurent et de la rivière Saint-Maurice. Sion additionne les 5500 places sur le gazon aux3500 sièges situés sous le toit, on obtient un es-pace pouvant accueillir 9000 personnes. C’estune belle possibilité pour les grands événements.L’achalandage a d’ailleurs été exceptionnel, l’étédernier», dit-elle.

Le Cirque du Soleil a signé une entente poury présenter des spectacles exclusifs pour troisans. Cette année, c’était le spectacle Hommageà Beau Dommage, et des spectacles différentsseront présentés dans les prochaines années.Un atout pour les organisations qui veulent of-frir un divertissement original à leurs congres-sistes après une journée de réunion.

«Ça peut faire partie de notre stratégie d’atti-rer la clientèle avec des spectacles qui naissent etmeurent à Trois-Rivières. On ne pourra pas lesvoir ailleurs que chez nous. En saison estivale,c’est un produit d’appel majeur. De plus, en hi-

ver, des réunions peuvent se tenir dans l’espacefermé et chauf fé de la scène, qui compte aussiune belle aire d’accueil vitrée. Mais c’est certainque le fait d’avoir autant de places extérieures re-présente un élément distinctif et original. Il y aénormément de possibilités. »

La nouvelle gare maritime, qui ouvrira sespor tes en décembre, a été mise en placecomme pavillon d’accueil pour les croisiéristes,Trois-Rivières étant une escale reconnue sur leSaint-Laurent pour les bateaux de croisière. Sasalle multifonctionnelle sera disponible en loca-tion pour accueillir des réunions d’environ 225personnes.

« C’est une salle magnifique avec vue sur lefleuve et située à cinq minutes à pied du Centredes congrès. Cet endroit aura du succès, c’estsûr», ajoute Mme Masse.

Au chapitre des espaces publics qui donnentdu cachet à Trois-Rivières, deuxième ville fran-cophone fondée en Amérique du Nord, la place

historique Pierre-Boucher a été restaurée en2013. Sur cette place, qui constitue la ported’entrée de l’arrondissement historique, onpeut voir une spectaculaire fontaine composéede jets changeants illuminés qui entourent ungrand flambeau.

Rénovations du parc hôtelierDu côté de l’hébergement, la ville compte un

parc hôtelier intéressant qui a fait l’objet d’in-vestissements majeurs au cours des dernièresannées. Au total, plus de 1000 chambres sontréparties dans les divers établissements de sonterritoire, qu’il s’agisse d’hôtels, de gîtes ou dechalets.

Le Centre de congrès de Trois-Rivières pos-sède une salle assez spacieuse pour accueillirprès de 1000 personnes en formule banquet, etl’hôtel Delta Trois-Rivières, intégré au centre,compte 159 chambres. Son extérieur a été ré-nové, et l’intérieur le sera progressivement au

cours des prochaines années.Non loin du Delta, à environ cinq minutes de

marche, on retrouve l’hôtel Gouverneur Trois-Rivières, qui a récemment donné une cure derajeunissement à ses chambres, son restaurantet ses sept salles de réunion. Mentionnons éga-lement les rénovations réalisées à l’Auberge duLac Saint-Pierre, qui fait partie du réseau Hôtel-lerie Champêtre. On y a investi près d’un mil-lion pour refaire la salle à manger et les trentechambres.

«C’est une belle petite auberge située en dehorsde la ville, au bord du Lac Saint-Pierre, dit Yo-laine Masse. Le résultat est assez incroyable. »

L’hôtel Les Suites de Laviolette est aussi entrain d’investir 400 000 $ pour rénover et pro-posera quatorze nouvelles suites dans sonnouveau pavillon.

CollaboratriceLe Devoir

TROIS-RIVIÈRES

La destination du juste milieu

TOURISME TROIS-RIVIÈRES

«Le nouvel amphithéâtre est situé dans un emplacement extraordinaire, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saint-Maurice. Si onadditionne les 5500 places sur le gazon aux 3500 sièges situés sous le toit, on obtient un espace pouvant accueillir 9000 personnes. C’est une bellepossibilité pour les grands événements», assure Yolaine Masse, directrice de Tourisme Trois-Rivières.

Nous sommes estomaqués! Votre personnel n’est pas normal! Votre niveau de service est de

loin supérieur à tout autre centre de congrès que nous avons connu au cours de notre longue

carrière en planification d’événements. Vous étiez vraiment un prolongement de notre équipe. »

Julie PedenCOO & Chief Event Strategist, Ruby Sky Event Planning Inc.

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VERSION ORIGINALE :

‘’ We are flabbergasted! Your staff is not normal! Your level of service is way above any other facility we’ve experienced in our long career of meeting planning. You were truly an extension of our team. ‘’