1
Résumés des communications S305 parables, bien que la cicatrisation tendineuse soit supérieure en imagerie pour les DR. Il existe en fait plusieurs techniques DR, liées ou indépendantes, avec ou sans nœud. Les sutures DR liées sans nœud permettent d’obtenir des résultats fonctionnels supérieurs aux SR, ainsi qu’une reprise du travail plus rapide. Les résultats fonctionnels étaient supérieurs de fac ¸on significative, pour les patients du groupe DR qui présentaient une cicatrisation tendineuse complète (Constant +14 %, Quick Dash trois fois supé- rieur, force en EA +11%). Conclusion.— Les objectifs de la réparation visent à favoriser la cicatrisation tendineuse. Les meilleurs résultats fonctionnels, notamment en termes de récupération de la force, sont observés lorsque la cicatrisation tendineuse est complète par suture DR liée sans nœud. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.078 107 Transfert de Latissimus Dorsi assisté par arthroscopie dans les ruptures massives et irréparables de la coiffe des rotateurs : résultats d’une étude multicentrique de 53 patients à deux ans de recul minimum Jean Kany , Jean Grimberg , Philippe Valenti , Stéphane Joulié Clinique de l’Union, 31240 Saint-Jean, France Auteur correspondant. Introduction.— Le transfert de Latissimus Dorsi (LD) a été proposé par Gerber dans le traitement des ruptures massives et irréparables de la coiffe des rotateurs en 1988. Depuis, beaucoup de publications font état de résultats inconstants en cas de rupture iterative de coiffe déjà opérée. Notre propos est d’évaluer sur trois centres à deux ans de recul minimum une nouvelle technique : abord axillaire mini invasif (incision de 5 cm), et fixation transosseuse du transplant sur la tête de l’humérus sous arthroscopie. Matériels et méthode.— Les critères d’inclusion était une rupture massive et irréparable postéro-supérieure de la coiffe des rota- teurs, avec une dégénérescence graisseuse supérieure ou égale à 3. Les critères d’exclusion étaient une omarthrose excentrée, une paralysie du deltoïde, une rupture non réparable associée du sous scapulaire, une épaule pseudo paralytique. Tous les patients ont été évalués en pré- et postopératoire par le score de Constant, le « Single Shoulder Value » (SSV), et une IRM. Résultats.— Cinquante-trois patients ont été inclus. L’âge moyen était de 59 ans (50—68). Vingt-trois patients (44 %) avaient déjà été opérés pour une réparation de coiffe. En préopératoire, le score de Constant était de 37 points (14/58), le SSV était à 23 % (14/32). Deux patients ont été perdus de vue. Le recul moyen était de 30 mois (24/50). À la revue, le score de Constant était de 65 points (51/79), le SSV de 68 % (51/85). Trente-huit patients (72 %) étaient satisfaits ou très satisfaits, 11 étaient déc ¸us (21 %), quatre étaient insatisfaits (7 %). Certains facteurs n’ont aucune influence sur le résultat final : l’âge, le sexe. Certains facteurs ont une influence péjorative : une chirurgie antérieure (rupture itera- tive), les accidents de travail ou maladies professionnelles. Sur l’IRM de contrôle, trois patients avaient une rupture de leur transfert, correspondant à trois mauvais résultats. Ces ruptures sont surve- nues vers le troisième mois postopératoire à la jonction os/tendon, alors que les patients reprenaient normalement leurs activités, sans douleur. Conclusion.— Il s’agit de la première étude multicentrique de trans- fert de LD assisté par arthroscopie. Les résultats sont comparables à la technique classique décrite par Gerber (abord large et fixation par ancres), Cette nouvelle technique semble néanmoins donner des résultats plus constants pour les patients multiopérés. La dis- parition de la douleur préopératoire est quasi immédiate, mais une rupture du transplant à la jonction os/tendon vers le troisième mois est possible imposant la prudence dans la récupération des activités quotidiennes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.079 108 Paralysie radiale dans les reprises de prothèse totale de coude : étude anatomique et clinique, éléments de prévention à propos de quatre cas Thomas Waitzenegger , Pierre Mansat , Pascal Guillon , Bertrand Coulet , Cyril Lazerges , Michel Chammas 31, rue Chardon-Lagache, 75016 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Les reprises de prothèses totales de coude (RPTC) peuvent être la source de nombreuses complications liées à l’insuffisance du stock osseux, aux pertes de substances des par- ties molles et tendineuses, aux risques septiques et aux difficultés d’ablation de ciments. La lésion du nerf radial au bras représente une complication grave très peu documentée. Une seule série dans la littérature fait état de sept cas centrant son analyse sur les fac- teurs étiologiques. Le but de cette étude est de définir les mesures de prévention à la lumière d’une étude anatomique et d’une série clinique. Patients et méthodes.— L’étude anatomique a été réalisée sur 20 membres supérieurs permettant de définir les rapports du nerf radial au bras et au coude afin de préciser les zones à risque (fausse route d’instruments, extravasation de ciment...) lors de la procé- dure de replacement prothétique. Quatre patientes prises en charge dans deux centres ont été revus rétrospectivement ayant présenté une paralysie radiale postopé- ratoire dans le cadre d’une révision de prothèse totale de coude semi-contrainte à longue tige. Résultats.— Chaque fois la lésion du nerf radial est survenue en regard de l’extrémité proximale de la tige, dans deux cas due à l’extravasation de ciment sur effraction corticale, dans deux cas par lésion sur écarteur. Un seul patient a récupéré spontanément. Les trois autres ont fait l’objet de transferts tendineux. D’après notre étude anatomique, nous avons individualisé une zone à risque située à 14 cm (entre 13 et 15,5 cm) du sommet de la fos- sette olécranienne et 15, 5 cm (entre 14,5 et 16 cm) de l’épicondyle médial. La procédure d’individualisation du nerf radial au niveau de la zone à risque humérale est décrite grâce à une contre incision proximale postérieure. Discussion et conclusion.— Le risque de paralysie radiale au cours des RPTC est très peu étudié dans la littérature. Récemment, Thro- ckmorton et al. ont évalué ce risque à 2,7 %, identifiant dans le même temps les causes de lésions du nerf. Notre étude permet en complément du travail précédent de définir une zone à risque pour le nerf radial et de proposer un repérage ciblé par une contre inci- sion proximale à l’abord chirurgical postérieur du bras, à 14 cm en moyenne au-dessus de la fossette olécranienne. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.080 Rachis 110 Décompression et instrumentation vertébrale de la sténose lombaire : relation entre les niveaux opérés et les complications per- et postopératoires Filipe Duarte , Antonio Sousa , Frederico Raposo , Luis Valente , Antonio Moura Gonc ¸alves , Rui Pinto

Transfert de Latissimus Dorsi assisté par arthroscopie dans les ruptures massives et irréparables de la coiffe des rotateurs : résultats d’une étude multicentrique de 53 patients

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Transfert de Latissimus Dorsi assisté par arthroscopie dans les ruptures massives et irréparables de la coiffe des rotateurs : résultats d’une étude multicentrique de 53 patients

eq

h

1PtéTB

IpltdultdcP2rrdQrrsRrlpLDàsmLàpDdcmclsm

h

R

1Décompression et instrumentation vertébrale de lasténose lombaire : relation entre les niveaux

Résumés des communications

parables, bien que la cicatrisation tendineuse soit supérieure enimagerie pour les DR. Il existe en fait plusieurs techniques DR, liéesou indépendantes, avec ou sans nœud. Les sutures DR liées sansnœud permettent d’obtenir des résultats fonctionnels supérieursaux SR, ainsi qu’une reprise du travail plus rapide.Les résultats fonctionnels étaient supérieurs de facon significative,pour les patients du groupe DR qui présentaient une cicatrisationtendineuse complète (Constant +14 %, Quick Dash trois fois supé-rieur, force en EA +11 %).Conclusion.— Les objectifs de la réparation visent à favoriserla cicatrisation tendineuse. Les meilleurs résultats fonctionnels,notamment en termes de récupération de la force, sont observéslorsque la cicatrisation tendineuse est complète par suture DR liéesans nœud.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.078

107Transfert de Latissimus Dorsi assisté pararthroscopie dans les ruptures massives etirréparables de la coiffe des rotateurs : résultatsd’une étude multicentrique de 53 patients à deuxans de recul minimumJean Kany ∗, Jean Grimberg , Philippe Valenti , Stéphane JouliéClinique de l’Union, 31240 Saint-Jean, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le transfert de Latissimus Dorsi (LD) a été proposépar Gerber dans le traitement des ruptures massives et irréparablesde la coiffe des rotateurs en 1988. Depuis, beaucoup de publicationsfont état de résultats inconstants en cas de rupture iterative decoiffe déjà opérée. Notre propos est d’évaluer sur trois centres àdeux ans de recul minimum une nouvelle technique : abord axillairemini invasif (incision de 5 cm), et fixation transosseuse du transplantsur la tête de l’humérus sous arthroscopie.Matériels et méthode.— Les critères d’inclusion était une rupturemassive et irréparable postéro-supérieure de la coiffe des rota-teurs, avec une dégénérescence graisseuse supérieure ou égale à3. Les critères d’exclusion étaient une omarthrose excentrée, uneparalysie du deltoïde, une rupture non réparable associée du sousscapulaire, une épaule pseudo paralytique. Tous les patients ontété évalués en pré- et postopératoire par le score de Constant, le« Single Shoulder Value » (SSV), et une IRM.Résultats.— Cinquante-trois patients ont été inclus. L’âge moyenétait de 59 ans (50—68). Vingt-trois patients (44 %) avaient déjàété opérés pour une réparation de coiffe. En préopératoire, lescore de Constant était de 37 points (14/58), le SSV était à 23 %(14/32). Deux patients ont été perdus de vue. Le recul moyenétait de 30 mois (24/50). À la revue, le score de Constant étaitde 65 points (51/79), le SSV de 68 % (51/85). Trente-huit patients(72 %) étaient satisfaits ou très satisfaits, 11 étaient décus (21 %),quatre étaient insatisfaits (7 %). Certains facteurs n’ont aucuneinfluence sur le résultat final : l’âge, le sexe. Certains facteurs ontune influence péjorative : une chirurgie antérieure (rupture itera-tive), les accidents de travail ou maladies professionnelles. Sur l’IRMde contrôle, trois patients avaient une rupture de leur transfert,correspondant à trois mauvais résultats. Ces ruptures sont surve-nues vers le troisième mois postopératoire à la jonction os/tendon,alors que les patients reprenaient normalement leurs activités, sansdouleur.Conclusion.— Il s’agit de la première étude multicentrique de trans-fert de LD assisté par arthroscopie. Les résultats sont comparablesà la technique classique décrite par Gerber (abord large et fixation

par ancres), Cette nouvelle technique semble néanmoins donnerdes résultats plus constants pour les patients multiopérés. La dis-parition de la douleur préopératoire est quasi immédiate, mais unerupture du transplant à la jonction os/tendon vers le troisième mois

oFA

S305

st possible imposant la prudence dans la récupération des activitésuotidiennes.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.079

08aralysie radiale dans les reprises de prothèseotale de coude : étude anatomique et clinique,léments de prévention à propos de quatre cashomas Waitzenegger ∗, Pierre Mansat , Pascal Guillon ,ertrand Coulet , Cyril Lazerges , Michel Chammas

31, rue Chardon-Lagache, 75016 Paris, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Les reprises de prothèses totales de coude (RPTC)euvent être la source de nombreuses complications liées à’insuffisance du stock osseux, aux pertes de substances des par-ies molles et tendineuses, aux risques septiques et aux difficultés’ablation de ciments. La lésion du nerf radial au bras représentene complication grave très peu documentée. Une seule série dansa littérature fait état de sept cas centrant son analyse sur les fac-eurs étiologiques. Le but de cette étude est de définir les mesurese prévention à la lumière d’une étude anatomique et d’une sérielinique.atients et méthodes.— L’étude anatomique a été réalisée sur0 membres supérieurs permettant de définir les rapports du nerfadial au bras et au coude afin de préciser les zones à risque (fausseoute d’instruments, extravasation de ciment. . .) lors de la procé-ure de replacement prothétique.uatre patientes prises en charge dans deux centres ont été revus

étrospectivement ayant présenté une paralysie radiale postopé-atoire dans le cadre d’une révision de prothèse totale de coudeemi-contrainte à longue tige.ésultats.— Chaque fois la lésion du nerf radial est survenue enegard de l’extrémité proximale de la tige, dans deux cas due à’extravasation de ciment sur effraction corticale, dans deux casar lésion sur écarteur. Un seul patient a récupéré spontanément.es trois autres ont fait l’objet de transferts tendineux.’après notre étude anatomique, nous avons individualisé une zonerisque située à 14 cm (entre 13 et 15,5 cm) du sommet de la fos-

ette olécranienne et 15, 5 cm (entre 14,5 et 16 cm) de l’épicondyleédial.

a procédure d’individualisation du nerf radial au niveau de la zonerisque humérale est décrite grâce à une contre incision proximaleostérieure.iscussion et conclusion.— Le risque de paralysie radiale au courses RPTC est très peu étudié dans la littérature. Récemment, Thro-kmorton et al. ont évalué ce risque à 2,7 %, identifiant dans leême temps les causes de lésions du nerf. Notre étude permet en

omplément du travail précédent de définir une zone à risque poure nerf radial et de proposer un repérage ciblé par une contre inci-ion proximale à l’abord chirurgical postérieur du bras, à 14 cm enoyenne au-dessus de la fossette olécranienne.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.080

achis

10

pérés et les complications per- et postopératoiresilipe Duarte ∗, Antonio Sousa , Frederico Raposo , Luis Valente ,ntonio Moura Goncalves , Rui Pinto