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UNIVERSIDAD NACIONAL DE ASUNCIÓN FACULTAD DE FILOSOFÍA INSTITUTO SUPERIOR DE LENGUAS Licenciatura en Lengua Francesa Le Français du Québec. PROFESSEUR : Mme. Catalina Miltos ÉLÈVE : Ángel Aurelio Portillo Duarte COURS : 2° année. Asunción – 2015

Travail Pratique

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Page 1: Travail Pratique

UNIVERSIDAD NACIONAL DE ASUNCIÓN

FACULTAD DE FILOSOFÍA

INSTITUTO SUPERIOR DE LENGUAS

Licenciatura en Lengua Francesa

Le Français du Québec.

PROFESSEUR : Mme. Catalina Miltos

ÉLÈVE : Ángel Aurelio Portillo Duarte

COURS : 2° année.

Asunción – 2015

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INTRODUCTION

Le Québec, avec plus de huit millions d’habitants, est le premier pays

francophone par extension au monde. Au Canada, sur les trente-six millions

d’habitants que comporte cet immense pays, un quart possède le Français comme

langue maternelle. Pour autant, les francophones de France, de Belgique, de

Suisse, d’Afrique ou d’ailleurs, risqueront d’être surprise par le français qu’on y

parle : un accent différent, des expressions particulières, une syntaxe parfois

étonnante, une morphologie spéciale, font du français du Canada une langue

souvent singulière. Néanmoins, les variations dialectales sont très importantes au

Canada : il existe de nombreuses différences entre le français de la Gaspésie,

celui du Lac Saint-Jean, l’acadien, le français de Nouveau-Brunswick et celui du

Manitoba.

Le français québécois est utilisé au quotidien pour la communication, ainsi

que dans l’éducation, les médias et le gouvernement. Mais il faut tenir compte

aussi à ce que les Québécois appellent le « français international », c’est-à-dire la

norme standard du français tel qu’il est parlé dans les milieux parisiens cultivés,

est largement répandu au Canada à travers de différents médias : films doublés en

France, livres importés et quelques espace d’enseignement qui suivent cette

norme. Il faut faire mention aussi à la fierté Québécoise concernant leur « parlure »

jusqu’au point de ne pas suivre les règles de l’Académie Françaises, ils ont leur

propre institution pour les guider dans la correcte utilisation du français : L’Office

québécois de la langue française (OQLF). Il y a bien des raisons historiques à tout

cela et ce travail cherche à les identifier ainsi que les caractéristiques de cette

variante de la Belle Province.

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DÉVELOPPEMENT

CONTEXTE HISTORIQUE ET ACTUELLE.

Officiellement le Canada est un pays bilingue. L’anglais et le français ont la

même valeur et on devrait théoriquement pouvoir les utiliser toutes les deux où

que ce soit sur le territoire canadienne. Dans la réalité, plus on se dirige vers

l’ouest du Canada, moins on entendra parler français. En fait, c’est le Québec, à

l’est du pays, qui fait office de petit village gaulois résistant à l’envahisseur, luttant

en l’occurrence contre la domination de la langue anglaise. Bien évidement cela

n’a pas toujours été facile. Encore aujourd’hui, et peut-être plus que jamais dans

l’histoire du pays, la division entre anglophone et francophone reste présente

même au-delà des questions linguistiques. Des expressions tel que  « Nous les

québécois et eux les canadiens. » ne sont pas du tout étranges dans les milieux du

Québec.

Ancien domaine du Royaume de France, les possessions en Amérique du

Nord tombèrent sous les mains des Britanniques lors du Traité de Paris. Depuis la

conquête britannique en 1759, les québécois et leurs descendants protègent leur

langue maternelle, malgré tous les inconvénients sociaux qui découlent de cette

bataille linguistique. Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, on traitait encore les

québécois francophones avec mépris, en leur

lançant des « Speak White, Speak English ! »

(Parlez blanc, parlez anglais !). Ces

humiliations profondes ont laissé sur les

québécois comme sur les francophones des

autres provinces une empreinte marquante.

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Ces durs éléments historiques expliquent,

en partie, la loi linguistique du Québec,

considérée comme rigide par beaucoup

d’Européens et souvent comme

discriminatoire par de nombreux

anglophones. La conscience francophone

des québécois va parfois très loin ; ainsi sur

les panneaux de circulations, au lieu de

l’anglais STOP (pourtant aujourd’hui

international) trouve-t-on le très français

ARRÊT. Et naturellement, dans toute publicité bilingue au Québec (la publicité

unilingue anglophone est interdite), le lettrage français doit être plus gros que celui

qui compose le texte en anglais.

A partir de la fameuse déclaration du « Vive le Québec libre ! » du général

De Gaulle en 1967 une vague de nationalisme submergea le Québec, dont les

éléments les plus radicaux exigent la dissolution pure et simple de la fédération

canadienne et un statut de complète indépendance pour la province.

Le 24 juin, lors de la Saint-Jean Baptiste, fête nationale du Québec, des

milliers de québécois en liesse, jeunes et âgés, manifestent drapeau au poing, le

drapeau bleu et blanc à la fleur de lys.

A L’ORIGINE DU FRANÇAIS QUÉBÉCOIS.

La langue française s’est établit en Amérique du Nord au cours du XVIIème

siècle lors de la colonisation française. La plus grande partie des colons venait du

nord-ouest ou du centre-ouest de la France, le groupe le plus compact provenant

de Normandie. La variété de français qui s’est développée en Nouvelle-France

était un mélange entre les dialectes régionaux de l’époque et le français standard

qui était en train de prendre forme. Le français du Québec, coupé de la mère

patrie, a donc poursuivi son évolution seul, au contact d’un environnement

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anglophone omniprésent. Après 1789, le nouvel ordre en France fut bien celui de

la Bourgeoisie, et ce fut donc la prononciation bourgeoise des villes qui devint la

norme en France. Au Québec, ce furent les religieux catholiques qui contribuèrent

le mieux à la survie de la langue française ; farouchement antirévolutionnaires, ils

regardèrent avec méfiance ce qui venait de France.

LES CARACTERISTIQUES DU FRANÇAIS AU QUÉBEC.

Phonologie

Contrairement à l’usage parisien actuel, sont maintenues dans le système

phonologique québécois :

La distinction entre le a antérieur [a] et le a postérieur [ɑː] ~ [ɑɔ̯_ ] : « patte »

et « pâte » ;

La distinction entre le è bref [ɛ] et le è long [ɛː] ~ [aɛ_ ] : « mettre » et

« maître » ;

La distinction entre /ø/ et /ə/ : « jeu » [ʒø] et « je » [ʒœ̈g ] ; par contre, le /ə/,

de « je » par exemple, est élidé partout où le contexte phonétique le

permet : j'parle, j'mange,chu « je suis » (phénomène de la chute du schwa).

Les voyelles hautes /i y u/ sont relâchées en syllabe fermée et se

réalisent [ɪ], [ʏ] et [ʊ]: /sis/ « six » [sɪs], /lyn/ « lune » [lʏn], /pul/

« poule » [pʊl] ;

Les voyelles nasales /ɑk /, /ɛk /, /ɔ̯k / et /œ̈k / du français scolaire de référence sont

traitées de façon suivante :

/ɑk / se réalise en [ã] ou en [æ̃k ] (populaire) en syllabe ouverte,

mais [ãː] ou [ãũ̯_ ] (populaire) en syllabe finale fermée ;

/ɛk / et /ɔ̯k / se ferment et se diphtonguent en [ẽĩ̯_ ] et [õũ̯_ ] dans

toutes les syllabes ;

La distinction entre le <in> et le <un> dans « brin » et « brun »

est présente : [ẽĩ̯_ ] et [œ̈k ] dans l'acrolecte,

mais [ẽĩ̯_ ] et [œ̈k ˞] dans le basilecte. La distinction a tendance à

disparaître dans le basilecte au profit de [ẽĩ̯_ ] dans le dialecte

de Trois-Rivières.

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Les voyelles longues (marquées /ː/) sont diphtonguées en syllabe finale

fermée : [pɑɔ̯_ t] « pâte », [faɛ_ t] « fête », [ou_ tʁ] « autre », [sãẽ_ k] « cinq », [ɡɑɔ̯_ z] « 

gaz », [nøy_ tʁ] « neutre », [kaœ̈_ ʁ] « cœ̈ur », etc. L'application de la règle est

bloquée sous l'effet de deux contraintes, l'une phonologique, l'autre

sociolinguistique. La règle est contrainte :

phonologiquement, quand l'allongement n'est pas intrinsèque mais dû à

l'action d'une consonne allongeante ou quand la voyelle allongée est [a]27

d’un point de vue de la sociolinguistique, lorsque le locuteur cherche à

neutraliser son accent.

En syllabe finale ouverte, la voyelle /a/ se réalise [ɔ̯] : /kanada/ « Canada » se

réalise phonétiquement [kanadɔ̯], /sa/ « ça » se réalise [sɔ̯] ; et la voyelle /ɛ/ est

prononcée[a] : /taʁlɛ/ « tarlais » se réalise [taʁla] ; dans certaines régions et

chez les anciennes générations, l'imparfait //-ait// se réalise [a] (ou [æ̃] dans

Charlevoix et au Saguenay–Lac-Saint-Jean).

Réduction des groupes consonantiques finals :

possible > possib'

vinaigre > vinaig'

plâtre > plât'

accepte > accep'

affecte > affec'

correct > correc'

pauvre > pauv'

livre > liv'

pantoufle > pantouf'

trèfle > trèf'

Verbes et pronoms.

o Le verbe ALLER a gardé sa forme archaïque « j’vas » à la première

personne du singulier du présent simple.

o Le verbe CROIRE se conjugue parfois au présent de la manière

suivante : j’crés, tsu crés, i cré.

o Le subjonctif présent est très vivant et des formes particulières

existent pour certain verbes. Ainsi, on aura : i voit – qu’il voye / il est

– qu’i soye/ il a – qu’il aye.

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o Les pronoms personnels sujets IL et ELLE deviennent « i » et « a ».

Un système de pronoms réfléchis s’est développé et est utilisé de

manière emphatique : nous autres, vous autres, eux autres, etc.

o La forme interrogative des verbes est différente de celle utilisée en

France. Au Québec, la forme soutenue est simplement l’inversion

verbe sujet. Il existe aussi un système très courent qui consiste à

mettre après le verbe le marqueur interrogatif « tsu » (Tu) :

J’veux-tsu ?

Tsu veux-tsu ?

I veut-tsu ?

A veut-tsu ?

Vous voulez-tsu ?

o Le futur se forme avec aller. Ainsi, je mangerai deviendra « j’vas 

manger », « j’vas » est souvent contracté en « ma ». Donc, « ma

manger » = je mangerai.

Vocabulaire.

o Les archaïsmes.

Plusieurs mots et expressions d'usage courant aux XVIIème et XVIIIème siècles en France sont devenus désuets en France tout en restant courants dans la langue orale au Québec :

À cause que (parce que)

Barrer une porte (verrouiller une porte)

Présentement (en ce moment)

Souliers (chaussures)

Noirceur (obscurité)

Le char (la voiture)

Le chandail (le pull-over)

Jaser (bavarder)

S’en venir (devenir)

La parlure (la manière de parler)

Tantôt (bientôt)

La Chandelle (la bougie)

Embarrer (enfermer)

Page 8: Travail Pratique

o Anglicismes

Les anglicismes constituent une des principales particularités du français

québécois par rapport aux autres variantes du français. Leur forte présence est

due à l'intime proximité de l'anglais depuis 1760, date de la Conquête.

Jusqu'à la Révolution tranquille, les commerces, et donc les employeurs,

étaient principalement de langue anglaise, ce qui fait que lorsque les Canadiens

français, vivant essentiellement à l'origine en milieu agricole, ont quitté les

campagnes pour les villes lors de l'industrialisation, ils ont appris leur métier avec

des mots anglais (sans être eux-mêmes bilingues), ce qui a contribué à la diffusion

d'anglicismes (souvent les mots anglais déformés) dans leur vocabulaire technique

ou pour nommer les réalités du travail (ex. : foreman pour contremaître).

C'est ainsi que les anglicismes sont présents dans la langue parlée comme

dans la langue écrite. Toutefois, les efforts de l'Office québécois de la langue

française et une volonté collective en ont fait disparaître un grand nombre dans les

années 1970, que ce soit dans les domaines techniques ou dans le vocabulaire

administratif.

Bye-bye / bye (Au revoir)

Oakie dou (D’accord)

C’est l’fun (C’est drôle)

C’est cute (C’est mignon)

Le tip (Le pourboir)

La joke (la blague)

La break (la pause)

Le coat (le manteau)

Toffe (dur, de l’anglais taugh)

Bienvenue ! (Il n’y a pas de quoi !, de

l’anglais « You are welcome ! »)

Le chien chaud (le hot dog)

Liqueurs douces (les boissons sans

alcool, de l’anglais « soft drinks »)

Magasiner (faire les courses, de

l’anglais « to shop »)

Page 9: Travail Pratique

o Les québécismes.

Ce sont de nouveaux mots, des innovations lexicales spécialement créées

pour désigner des réalités et des phénomènes proprement canadiens. Le dur hiver

boréal, par exemple, reste un argument suffisant pour en avoir besoin.

Frette/fret (froid)

L’orignal (un élan du Canada)

La molle (la bière)

La balayeuse (l’aspirateur)

Le dépanneur (épicerie ouverte 24/24)

o Anglicismes phraséologiques.

Ce sont des expressions calquées directement de l’anglais, comme au

meilleur de ma connaissance (to the best of my knowledge) plutôt que pour autant

que je me souvienne ou simplement à ma connaissance. Encore, la fille que j’sors

avec (the girl I go out with) pour la fille avec laquelle je sors.

Page 10: Travail Pratique

CONCLUSION

Comme partout dans le monde, le contact entre différentes sociétés produit

des changements entre les membres ; savoir bien s’en servir c’est le but principal

dans le monde contemporain. Avec une histoire très particulière, la société

québécoise, souvent nommée « le bastion du français en Amérique », as su bien

défendre son identité malgré les pressions de son entourage. Seul territoire

francophone de la région, le Québec montre au monde que la fierté de la propre

identité peut porter sur des bénéfices pour la société.

La langue française développe sa versatilité au Québec en se mêlant avec

l’anglais et la forte influence des immigrés qui y habitent. On ne pourrait pas

considérer la variété canadienne comme une langue à part entière mais une

manière « hors du commun ». Même si les québécois aiment introduire et changer

des mots, les règles restent claires, il faut faire attentions aux recommandations de

leur propre académie qui s’occupe de la sauvegarde de ce grand trésor que c’est

la langue française.

Page 11: Travail Pratique

SOURCES

Français Québécois, sur Wikipédia.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ais_qu%C3%A9b%C3%A9cois

Québec French, sur Wikipédia.

https://en.wikipedia.org/wiki/Quebec_French

Assimil. « Le québécois de poche ». Assimil, France. 1998. Oakes, L. & Warren, J. « Language, citizenship and identity in

Quebec.” Palgrave McMillian, New York. 2007