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Travaux dirigés d’immunologie 2ème LMD Sciences biologiques 2019/ 2020
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Université Ferhat Abbas Sétif 1 FSNV Département des études de bases
Travaux dirigés d’immunologie : Série de TD no 01
Question 01
Pour déterminer les conditions de la maturation des lymphocytes B et T on réalise sur 2 lots
de souris, les expériences illustrées dans le tableau ci-dessous :
Lots de
Souris Traitement Résultats
A
Irradiation Disparition de tous les lymphocytes
Puis greffe de moelle osseuse Réapparition de lymphocytes B et T
dans le sang
B
Ablation du thymus et
irradiation Disparition de tous les lymphocytes
Puis greffe de moelle osseuse Réapparition seulement des
lymphocytes B dans le sang
En s’appuyant sur les résultats expérimentaux des expériences, déduire le rôle de la moelle
osseuse et du thymus (Ablation=action d’enlever un organe).
Question 02 :
A/ Education des cellules T
Compléter le texte suivant :
Les lymphocytes T immatures (pré-lymphocytes T), générés dans …………………………
cheminent vers……………………..
Dans le cortex de celui-ci, les pré-LT acquièrent …………….., ainsi que deux autres
récepteurs : ……………….. Puis ils entrent en contact avec des cellules épithéliales corticales
qui leur présentent des molécules du …………de classe I et de classe II. Les LT qui ni
reconnaissent aucune des deux molécules du CMH meurent par ……………. Une large
proportion de LT meurent ainsi (sélection positive).
Les LT survivants se dirigent dans la medulla, où des cellules leurs présentent des Ag du soi.
Les LT qui reconnaissent ces Ag avec trop d’affinité sont ………….. (sélection négative).
Les LT survivants (moins de 1% !) perdent leur récepteur ………. ou …….. : les cellules qui
réagissent avec le ………………….. gardent la molécule CD8 et perdent le CD4.
Inversement, les cellules qui se lient avec le …………………. perdent leur ……………….
Les LT matures passent dans la circulation sanguine et se dirigent vers les
…………………………………….. dans lesquels ils pourront rencontrer d’éventuels ……...
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B/ Cellules et organes du système immunitaire : Compléter le tableau suivant :
Question 03
Tissu lymphoïde associé à la muqueuse intestinale. Schéma avec légende.
Question 04
A/- Récepteurs des cellules de l’immunité innée pour les pathogènes.
Donnez le nom général de ces récepteurs. Donnez le nom général des ligands reconnus par
ces récepteurs. Ces récepteurs sont de deux types. Lesquels ?
-Pour chaque type donnez un exemple de récepteur avec son ligand correspondant.
Le ligand agit sur le récepteur. Est-ce vrai ? Justifiez votre réponse.
B/- Récepteurs des cellules de l’immunité acquise pour les pathogènes
Récepteurs des lymphocytes B et T pour les pathogènes : donnez leur nom, leur nature et les
différentes représentations (globulaires, linéaires …etc)
Sachant qu’un récepteur est spécifique de son ligand, expliquez ce que veut dire qu’:
« un phagocyte est non spécifique vis à vis d’un pathogène ».
« un lymphocyte B ou T est spécifique vis à vis d’un pathogène donné ».
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Corrigé de la série de TD no 01
Question 01 Souris A : l’irradiation détruit la moelle osseuse et tue toutes les cellules immunitaires se trouvant dans le sang. Chez ces souris, la greffe de moelle osseuse fait réapparaitre les lymphocytes B et T dans le sang. On en déduit que ces 2 types de cellules T et B proviennent
(naissent) de la moelle osseuse, plus tard ils sont trouvés dans le sang. Souris B : De la même manière que chez les souris A, l’irradiation détruit la moelle osseuse et les lymphocytes sanguins chez les souris B. En absence de thymus, la greffe de moelle
osseuse restaure seulement les LB retrouvés alors dans le sang et non les LT. De là , on déduit que :
-la moelle osseuse fournit les LB. Ceux-ci naissent et se différencient et deviennent matures dans la moelle osseuse. –les LT naissent dans la moelle osseuse (progéniteurs de T = pro T) et se différencient pour
devenir matures dans le thymus. Conclusion
Rôle de la moelle osseuse : Lieu de production et de maturation des lymphocytes B. Lieu de production des lymphocytes progéniteurs de LT (pro T). Rôle du thymus : Lieu de maturation des lymphocytes progéniteurs de T en lymphocytes T.
Question 02 :
A/- Education des cellules T
Compléter le texte suivant : Les lymphocytes T immatures (pré-lymphocytes T), générés dans la moelle osseuse
cheminent vers le thymus. Dans le cortex de celui-ci, les pré-LT acquièrent un récepteur T, ainsi que deux autres
récepteurs : CD4 et CD8. Puis ils entrent en contact avec des cellules épithéliales corticales qui leur présentent des molécules du CMH de classe I et de classe II. Les LT qui ni reconnaissent aucune des deux molécules du CMH meurent par apoptose. Une large
proportion de LT meurent ainsi (sélection positive). Les LT survivants se dirigent dans la medulla, où des cellules leurs présentent des Ag du soi.
Les LT qui reconnaissent ces Ag avec trop d’affinité sont détruits (sélection négative). Les LT survivants (moins de 1% !) perdent leur récepteur CD4 ou CD8 : les cellules qui réagissent avec le CMH de classe I gardent la molécule CD8 et perdent le CD4. Inversement,
les cellules qui se lient avec le CMH de classe II perdent leur CD8. Les LT matures passent dans la circulation sanguine et se dirigent vers les organes
lymphoïdes secondaires dans lesquels ils pourront rencontrer d’éventuels Ag. B/ Cellules et organes du système immunitaire : Compléter le tableau suivant :
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Question 03
- Tissu lymphoïde associé au tube digestif : en anglais c’est le GALT (Gut Associated
Lymphoïd Tissue). Le tissu lymphoïde associé à la muqueuse intestinale n’est pas un organe car il n’est pas encapsulé (il n’a pas de capsule).
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Ce tissu comprend : - L’épithélium villeux : lymphocytes intra épithéliales (LIE)
- Plaques de Peyer : décrites pour la première fois par Peyer (1677) : 40 à 100 chez le fœtus, jusqu’à 250 à la puberté, dépendant des stimulations antigéniques. - Epithélium non villeux : cellules M perméables aux antigènes présents dans la lumière
intestinale. - Dôme : LB, LT, beaucoup de macrophage et de cellules dendritiques.
- Follicules lymphoïdes pleins de lymphocytes B. - Entre les follicules lymphoïdes, il y a la zone inter-folliculaire : LT et cellules dendritiques. - Lamina propria : c’est la muqueuse digestive renfermant beaucoup de LT activés, LB
activés, plasmocytes produisant des anticorps de classe IgA.
Question 04 Récepteurs des cellules de l’immunité innée pour les pathogènes. *Nom général des récepteurs de reconnaissance des pathogènes :
LesPRR pour Pathogen -Recognition Receptors.Ou bien Pathern -Recognition Receptors. Cela veut dire récepteurs de reconnaissance de motifs ou de structures appartenant aux
pathogènes. * Nom des ligands reconnus par ces récepteurs : PAMP pourPathogen-AssociatedMolecular Patterns. Cela se traduit par : motifs
moléculaires associés aux pathogènes. Pathern= motifs= stuctures. *Deux types de PRR :
1-PRR d’endocytose -2-PRR de signalisation *Exemple de PRR d’endocytose : Récepteur lectinique : CLR (C-type-LectineReceptor). Son ligand est le mannose
constituant de surface de bactéries et de levures. *Exemple de PRR de signalisation :
Toll like receptor 4 ouTLR4. Son ligand est le lipopolysaccharide des bactéries G- * Oui, le ligand agit sur le récepteur et par conséquent agit sur la cellule qui porte le récepteur puisque la cellule en question répond et réagit.
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Exemple le Récepteur lectinique : CLR (C-type-LectineReceptor) des macrophages se fixe
au mannose (=ligand) des parois de certaines bactéries. Cette fixation active l’endocytose (ingestion) et la destruction des bactéries. (ingestion + destruction = phagocytose)
-Récepteurs des cellules de l’immunité acquise pour les pathogènes : récepteurs des lymphocytes T et B. *Le récepteur de la cellule B pour l’antigène, B Cell Receptor (BCR): ce sont des
immunoglobulines (des glycoprotéines)de type : -IgM et IgD à la surface des cellules B naïves (n’ont pas encore rencontré l’Ag spécifique) -autres que des IgM à la surface des cellules B non naïves (=mémoires) *Le récepteur de la cellule T pour l’antigène, T Cell Receptor (TCR) est une glycoprotéine formée de 2 types de chaines :
-TCR α/ β (TCR-2)(95% de lymphocytes T)
-TCR / (TCR-1) (05% de lymphocytes T)
Les différentes représentations (globulaires, linéaires …etc)
Représentation globulaire Représentation linéaire Représentation en Y.
Représentation globulaire représentation linéaire
*un récepteur est toujours spécifique de son ligand, cela peut être expliqué par la complémentarité structurale entre eux. Récepteur-ligand Anticorps-antigène
*Une cellule phagocytaire est non spécifique pour un pathogène pour 2 raisons : 1-elle exprime à sa surfacedifférents récepteurs par lesquels elle reconnait un ou plusieurs
pathogènes (récepteurs de phagocytose, récepteurs de signalisation TLR 1-9). 2- Ces récepteurs, pour la plupart, sont exprimés par tous les phagocytes à leurs surfaces. Ils reconnaissent des structures ou des motifs conservés, et communs à de nombreux
pathogènes. Ex :les TLR
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(à noter qu’il y a 3 populations de cellules dendritiques myéloïdes et 1a population
plasmacytoide, qui n’ont pas tous les mêmes TLR mais certains sont communs) *Un lymphocyte B ou T est spécifique vis à vis d’un pathogène donné : un lymphocyte B par
son BCR ne reconnait qu’un seul type de déterminant antigénique, propre au pathogène, non commun à d’autres pathogènes. Cette structure antigénique n’est reconnue par aucun phagocyte.
Un lymphocyte B porte à sa surface 105 molécules de BCR qui reconnaissent un même déterminant antigénique.
Pareil, pour un lymphocyte T vis à vis du peptide antigénique issu du pathogène. Documentation en plus
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FSNV université Ferhat Abbas Sétif 1 Département des études de bases
Travaux dirigés d’immunologie : Série de TD no 02
Question 01 : Classification des antigènes
Compléter le tableau suivant qui permet de classer les antigènes suivant différents critères.
Critère de classification Types d’antigènes
Origine
Nature biochimiques
Réaction avec le système
immunitaire
(propriété fonctionnelle)
Effet sur l’organisme hôte
Question 02 : Expliquer les différents facteurs susceptibles d’influencer l’immunogénicité d’un antigène (conditions d’immunogénicité).
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Corrigé de la série de TD no 02
Question 01 : Classification des antigènes
Le tableau qui permet de classer les antigènes suivant différents critères :
Critère de classification Types d’antigènes
Origine Naturels : xénoantigènes, alloantigènes,
autoantigènes,
Artificiels
Synthétiques
Nature biochimiques Protéines
Polysaccharides
Lipides
Acides nucléiques
Réaction avec le système
immunitaire
(propriété fonctionnelle)
Immunogènes
Haptènes (réactogènes)
Thymo-dépendants
Thymo-indépendants
Types
Infectieux (bactéries, virus, parasite, champignons,
levures…)
Non infectieux (Ag de l’environnement, de
l’alimentation…)
Particulaire : cellules, particule, pollen
Soluble : molécule, enzyme, hormone, toxines….
Question 02 : Conditions de l’immunogénicité (c'est-à-dire le pouvoir pathogène)
1. Caractère étranger à l’organisme (xénobiotique)
Plus l’individu a une information génétique différente de l’antigène, plus celui-ci sera
immunogène.
2. Taille et poids moléculaire
Plus le poids moléculaire est élevé, plus il est immunogène (entre 5 et 10 kD
peuimmunogènes, Optimal : 100 kD), (Protéine qui sont des macromolécules jusqu’à
l’haptène). Plus il y a d’épitope, plus il est facile à reconnaitre.
3. La complexité de la structure chimique
Plus la structure est complexe, plus il est immunogène. Exemple : La protéine :
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- Structure primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire.
- Nature des acides aminés. Plus il est différent en acides aminés, plus il est
immunogène.
- protéique (les plus immunogènes)
- polysaccharidique (LPS Lipopolysaccharide bactérien)
- glycolipidique et acides nucléiques (ARN ou ADN) beaucoup moins immunogènes
Homopolymères synthétiques (polymères composés d’un seul acide aminé) tendent à
manquer d’immunogénicité
- Copolymères synthétiques (2 acide aminé ou plus) lorsqu’ils ont une certaine taille,
expriment une meilleur immunogénécité. L’addition d’un acide aminé aromatique (tyrosine
ou phénylalanine) augmentent considérablement l’immunogénécité.
Ex; Le copolymère d’acide glutamique et de lysine doit avoir 1 poids moléculaire minimum
de 30000 D pour être immunogène, alors que l’addition d’un AA tyrosine à ce copolymère
réduit ce poids à 10000 D. L’addition des 2 AA (tyrosine+ phénylalanine) réduit ce poids à
4000D
4. Voies d’administration
C’est plus immunogène par voie parentérale (c’est toutes les voies sauf orale)
Voie d’administration : Intra musculaire et Sous cutanée >> Intra veineuse
La meilleure c’est celle qui favorise la rencontre entre antigène et CPA(presque tous les
vaccins se font en voie IM ou sous cutanée, c’estla meilleure voie pour s’immuniser,
puisqu’au niveau cutané sont localisées les cellulesprésentatrices d’Ag. La voie nasale est
aussi intéressante).
•La voie orale est généralement (mais pas toujours) peu immunogène voire génératrice de
tolérance
Les doses d’injection (optimale)
Une concentration optimale est requise pour une bonne immunogénicité.
•Si l’antigène est trop ou trop peu concentré, l’immunogénicité sera mauvaise. Une tolérance
peut même s’installer
- Forte concentration : la concentration en antigène est supérieure à la capacité de la défense
immunitaire. Il se développe un état de tolérance.
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- Faible dose : la probabilité, pour que la rencontre entre l’antigène et les lymphocytes soit
correcte, est très faible.
- Dose optimale : cela varie suivant l’antigène.
5. Les facteurs qui modifient l’immunogénécité
Les adjuvants
Substances utilisées dans les vaccins et qui permettent d’augmenter l’immunogénicité des
antigènes utilisés. Ils captent l’antigène est ralentissent leur destruction, la réaction
immunitaire va être amplifiée en :
- Augmentant la durée de vie de l’antigène donc le temps de contact avec les cellules
impliquées d’où l’augmentation des chances de réponse.
- En limitant la diffusion dans l’espace.
- En stimulant la réponse inflammatoire qui attire et active les CPA.
- En favorisant la capture de l’Ag par une CPA.
Exemple d’adjuvants :
- L’hydroxyde d’alumine
- L’hydroxyde de calcium
- Muramyl-dipeptide
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Travaux dirigés d’immunologie : Série de TD no 03
Partie I 1. Complétez les légendes : une blessure rompt la barrière naturelle de la peau
2. Quel est le rôle des cellules sentinelles, ou sont-elles, comment agissent-elles, qui sont les
premières à rentrer en contact ? 3. Complétez les légendes : La fixation d’une cellule sentinelle sur une bactérie.
4. Quelle est la conséquence de cette fixation ? donnez un exemple
5. Quels sont les signes cliniques caractéristiques de la réaction inflammatoire et ses causes ?
6. Quelles sont les cellules qui interviennent ensuite ? comment ? Partie II Les lymphocytes tueurs naturels (NK: natural killer)
1-Activations et mécanismes d’attaque. 2- Apoptose.
Partie III Quatre tubes à essai sont préparés avec des globules rouges de mouton dans une solution saline. Différents composés sont ajoutés avant incubation à 37°C. Après 2h, on observe les
résultats suivants:
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1-Que déduire du résultat obtenu dans chacun des tubes 2, 3, et 4
2-Quelle conclusion tirez-vous quant au rôle de l’anticorps et celui du complément, qu’elle est la voie d’activation du complément impliquée dans cette expérience ?
3-Dans cette expérience, des anticorps de lapin et du complément de cobaye sont utilisées .Quelles en sont les propriétés du complément démontrées. Quelle est le type d’immunité caractérisé dans ce cas.
4- Le complément intervient dans un autre type d’immunité, laquelle ?Expliquer brièvement son mécanisme d’action.
Partie IV Récepteurs des phagocytes pour les médiateurs solubles non spécifiques et leurs fonctions.
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Corrigé du TD 3 d’immunologie
Partie I 1. Il s’agit d’une réponse inflammatoire (= réponse innée)
2. Manifestations de l’inflammation et de ses causes Dans le cas d’une blessure par un couteau ou une épine il se produit une réponse inflammatoire visible à l’œil nu. Elle se caractérise par 4 signes : -rougeur -chaleur -
œdème et douleur.
Les cellules sentinelles, résidentes dans les tissus ou circulantes, surviennent l’intégrité de l’organisme. Mastocytes, cellules dendritiques et macrophages possèdent à leur surface des
récepteurs capables de reconnaitre les motifs antigéniques des éléments étrangers ayant pénétrés dans l’organisme. Ce sont elles qui vont initier la réponse immunitaire.
4. Les cellules après reconnaissance produisent des médiateurs chimiques dont : - exemple: l’histamine, (vasodilatation + perméabilité des vaisseaux qui permet le passage des cellules circulantes vers les tissus).
Cytokines attirent les macrophages Prostaglandines stimulation des fibres nerveuses douleur
5. Les signes cliniques caractéristiques de la réaction inflammatoire et leurs causes sont résumés dans le tableau suivant :
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Causes Manifestations
-Une dilatation des capillaires (vasodilatation : dilatation du vaisseau sanguin) (le vaisseau est tellement dilaté qu’il devient transparent) -Ralentissement du flux sanguin et activité des différents
types cellulaires intervenants
-Rougeur
Chaleur
Une exsudation plasmatique (passage du liquide de plasma) et une diapédèse (passage des leucocytes) dans le tissu
Œdème (gonflement )
Excitation des terminaisons nerveuses à cause de : * la pression mécanique due à l’œdème.
*Toxines bactériennes *médiateurs :- prostaglandines et leucotriènes, IL-1, TNFα,
Douleur
6/ Les cellules qui interviennent ensuite sont les phagocytes (macrophages résidents
polynucléaires et cellules dendritiques) attirés par les chimiokines (cytokines) libérées. Elles vont phagocyter les antigènes afin de les éliminer par phagocytose. Toutes ces cellules
possèdent des récepteurs capables de reconnaître des molécules microbiennes antigéniques (déterminants antigéniques), reconnaissance qui déclenche la phagocytose (figure ci-dessous). Le pathogène est d’abord entouré par la membrane du phagocyte puis enfermé dans une
vésicule (vésicule de phagocytose = phagosome). Cette vésicule fusionne avec des lysosomes (phagolysosomes), dont des substances tuent les micro-organismes avant de les digérer grâce
à leurs enzymes.
Après digestion, des peptides immunogènes vont être présentés associés au CMH, ce qui va avoir pour conséquence de recruter les acteurs de la réponse adaptative : les lymphocytes.
Partie II : Cellules tueuses naturelles
II - 1-Activation Les lymphocytes tueurs naturels, NK (natural Killer) sont des cellules capables de provoquer la mort d’une grande variété de cellules cibles, soit infectées par des virus, soit transformées, en particulier des cellules qui expriment peu ou pas de molécules de CMH de classe I, ou qui expriment des molécules de CMH allogénique.
Cette activité s'exerce directement grâce à des récepteurs non spécifiques
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*-Récepteurs inhibiteurs et récepteurs activateurs
Les récepteurs inhibiteurs reconnaissent les molécules de CMH1 de soi.
Récepteurs inhibiteurs et récepteurs activateurs des NK.
-Les récepteurs activateurs reconnaissent des ligands de surface qui sont des molécules de détresse surexprimées par les cellules infectées ou devenues tumorales. L’activité des lymphocytes NK est déterminée par la résultante de ces signaux
activateurs et inhibiteurs délivrés à la cellule NK.
Activation des lymphocytes NK déterminée par la somme de signaux reçus. 1°cas : la ¢ NK, en présence d’une cellule, de soi, saine (normale) « détendue »,non
stessée, n’exprimant pas de molécules de stress, ne reçoit que des signaux inhibiteurs provenant de l’intéraction de ses récepteurs inhibiteurs avec les molécules de CMH1 de soi de la cellule saine. Donc la ¢ NK est inhibée, elle ne tuera pas cette cellule saine. 2°cas : la ¢ NK, en présence d’une cellule, de soi, saine (normale), un peu stressée, reçoit des signaux inhibiteurs( des molécules de CMH1 de soi) et des signaux activateurs( des
molécules de stress) :on fait la somme :ça donne zéro :ici ce sont les signaux inhibiteurs qui l’emportent : la ¢ NK est inhibée, elle ne tue pas la cellule saine qu’elle rencontre sur son passage.
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3°cas : la ¢ NK en présence d’une cellule, de soi, malade (anormale :infectée
outumorale) qui exprime peu de molécules de CMH1 de soi mais exprime plus(+) de molécules de stress ou de détresse . Ici, on fait la somme des signaux activateurs et des
signaux inhibiteurs que la ¢NK reçoit :on trouve + de signaux activateurs : donc la ¢NK s’active. 4°cas :la ¢ NK en présence d’une cellule, de soi, malade (anormale :infectée
outumorale) qui a perdu ses molécules de CMH1 de soi, reçoit seulement des signaux activateurs, elle s’active alors. 5°cas : la ¢ NK , en présence d’une cellule étrangère de CMH1 différent. Ici les récepteurs inhibiteurs ne reconnaissent pas les molecules de CMH1incompatible (allogénique : d’une autre personne), donc la ¢ NK recevra seulement des signaux activatateurs qui l’activeront. *- Récepteurs pour le fragment Fc des IgG - -Les lymphocytes NK possèdent à
leur surface d’autres récepteurs qui reconnaissent le fragment Fc des IgG. Ces récepteurs s’appellent CD16 (classe de différenciation n° 16). L’interaction de ces récepteurs avec des IgG combinées spécifiquement à une cellule cible (cible = cellule tumorale, GR
étranger, cellule étrangère, cellule infectée par un virus) active les lymphocytes NK.
Activation des lymphocytes NK dépendante d’anticorps. II - 2 Induction de la mort par la voie des perforines et des granzymes
L’induction de la mort par l’intermédiaire des perforines et des granzymes est le mécanisme le plus dominant. La cellule NK activée, par la résultante des signaux émis par les récepteurs activateurs et inhibiteurs et ou par le récepteur CD16 (fixation au Fc des IgG liées
à la cellule cible spécifique), libère dans la zone de contact entre elle et la cellule cible des perforines et le granzyme (sérines estérases stockés dans les granules lytiques).
Mécanisme d’attaque des NK : voie des perforines/granzymes
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Les perforines, au contact de la membrane de la cellule cible, en présence de calcium,
se polymérisent en polyperforines qui forment des pores. Ces pores permettent au granzyme de pénétrer dans la cellule cible et d'activer des caspases (protéases) favorisant l'apoptose.
L'apoptose est une mort cellulaire programmée. II -3-Induction de la mort par le récepteur de mort Fas La cellule NK activée exprime à sa surface le ligand de Fas (Fas L). L'interaction de
ce ligand avec le récepteur Fas (= CD95) exprimé par certaines cellules cibles infectées ou tumorales transduit le signal de la mort apoptotique à la cible. Fas : fragment apoptotic
stimulation
Mécanisme d’attaque des NK : voie du récepteur de mort Fas.
II -4 L'apoptose C'est une mort cellulaire programmée. Elle débute par une diminution du volume
cytoplasmique qui s'accompagne du bourgeonnement de la membrane cytoplasmique et de la
condensation du noyau. Ensuite l'ADN est fragmenté. Il résulte des vésicules ou sphères contenant chacune un fragment d’ADN entouré de membrane cytoplasmique. Ces sphères, appelés corps apoptotiques sont éliminés par les macrophages.
Evénements de l’apoptose. Partie III 1-Tube 1 : Témoin : Les globules rouges de mouton (GRM) sont intacts (sains) -Tube 2 : Les GRM sont agglutinés. Cela signifie que l’addition des anticorps a causé leur agglutination. Tube 3 : Les GRM sont lysés. Donc l’addition du complément en présence des anticorps à causé la lyse des GRM.
Tube 4 : Les GRM sont intacts. Donc la présence du complément seul ne permet pas l’agglutination des GRM ni leur lyse. 2- Rôle des anticorps : Réaction (liaison) avec les GRM formant des complexes immuns
entrainant leur agglutination.
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- Rôle du complément : lyse des GRM.Il s’agit de la voie classique (C1 C9).
3-Propriété du complémentqui en ressort : le complément est non spécifique par rapport à l’espèce (complément de l’espèce cobaye ; Ac de l’espèce de lapin), il se fixe aux complexes
Ag- Ac que l’Ac soit de la même espèce que le complément ou d’une espèce différente comme c’est le cas ici. .-Type d’immunité : spécifique car l’activation du complément est liée à la présence des anticorps (voie classique). C’est ce que démontrent les résultats des tubes 3et4. 4-Le complément intervient dans un autre type d’immunité qui est l’immunité non spécifique.*Le fragment C3b produit spontanément au niveau du tissu agressé peut se fixer à des micro-organismes (bactéries, virus…etc) et déclencher l’activation du complément jusqu’au composant C9 et lyser le micro-organisme (voie alterne).
* La MBL se fixe aux molécules de mannose constituant la surface de certaines bactéries ou des virus et active le complément à partir du C4 ( la MBL coupe le C4 puis le C2 C9 )
selon la voie de la MBL, similaire à la voie classique *La CRP se fixe à la protéine C constituant la paroi du pneumocoque et active alors le 1°composant du complément, le C1.Celui-ci activé coupe le C4 puis le C2 C9 (similaire
à la voie classique) Partie IV
Récepteurs des phagocytes pour les médiateurs solubles non spécifiques et leurs fonctions. Récepteurs des phagocytes pour : fonction Le fragment C3b du complément,
La MBL, Mannan binding lectin opsonisation et phagocytose La CRP, C-reactive protein
Les surfactants A et D Les médiateurs solubles, se fixant (le C3b à certaines parois bactériennes, la MBL aux molécules de mannoses de parois bactériennes et de virus et la CRP à la protéine C du
pneumocoque) aux micro-organismes, deviennent prêts à être mangés (opsonisés) et donc phagocytés par les phagocytes qui possèdent des récepteurs pour ces médiateurs.
Le C3b, la MBL, la CRP, et les surfactants A et D sont appelés alors des opsonines (En+, en latin opsono veut dire je prépare à manger).
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Exercice 1 Le bacille de Koch(BK) est une bactérie responsable de la tuberculose. Pour connaitre
l’immunité intervenante pour combattre le bacille de Koch, on propose les expériences
représentées dans le document ci- dessous :
Les souris A, B et C sont de même souche.
1- Définir un sérum.
2-Que contient l’injection du BCG ?
3-Le sérum de la souris A contient –il des anticorps dirigés contre les BK ? Justifiez votre
réponse
4-Déduire, par analyse, le type de réponse immunitaire dirigée contre les BK.
5- En s’appuyant sur les données de ces expériences, est-il possible de combattre les BK par
un sérum issu d’une souris immunisée contre les BK ?
Partie IIOn injecte à une souris, par voie intraveineuse, un antigène A illustré sur la figure. Il
porte 3 déterminants antigéniques différents x, y z. C’est une protéine hétérogénique. Elle
induit une réponse humorale spécifique. L’antigène A est un antigène thymodépendant
1-Définir un antigène thymodépendant
2-Quelles sont les lymphocytes spécifiques responsables de cette immunité.
3-Comment se fait la reconnaissance de cet antigène par les lymphocytes spécifiques?
4-En vous appuyant sur des schémas expliquez comment ces lymphocytes spécifiques sont-
ils activés par l’antigène ?
5-Que se passe t-il de l’activation jusqu’à la production d’anticorps ?
6 -Quels sortes d’anticorps apparaitront chez la souris quelques jours après ? De quelle classe
seront-ils ? Justifiez.
7-Comment pourrait-on arriver à induire chez une souris la production d’anticorps dirigés
uniquement contre le déterminant y de l’antigène A.
Travaux dirigés d’immunologie 2ème LMD Sciences biologiques 2019/ 2020
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Corrigé du TD 4 d’immunologie
Partie I 1-Le sérum est le liquide sanguin débarrassé de ses cellules et des protéines de la coagulation.
1’ Le sérum est le liquide provenant du sang coagulé. 2-L’injection du BCG comprend des bacilles atténués qui sont des bacilles vivants dont le
pouvoir pathogène est rendu très réduit ou très affaibli. 3-La mort de la souris C confirme que le sérum de la souris A immunisée contre les bacilles
de Koch ne contient pas d’anticorps anti- bacilles de Koch
4-La survie de la souris B confirme que les lymphocytes prélevés de la souris A sont
responsables de la réponse immune qui a abouti à l’élimination des BK. Donc, le type
d’immunité intervenant dans ce cas est cellulaire T
5-Il n’est pas possible d’éliminer les BK par l’intermédiaire d’un sérum provenant d’une
souris immunisée contre les BK car il ne contient pas d’anticorps anti BK.
Partie II 1-Un antigène (Ag) thymodépendant est un antigène vis-à-vis duquel la production
d’anticorps nécessite l’intervention des lymphocytes T.
2-Ce sont les lymphocytes B, mais ils ont besoin de lymphocytes T pour répondre à
l’antigène.
3- Lymphocyte B (LB) : reconnait l’Ag par le BCR (B cell receptor).
- Lymphocyte TCD4 : reconnait, par le TCR (T cell receptor), le peptide (issu du même
antigène) associé au CMH2 présenté par une cellule présentatrice d’antigène, CPA (cellule
dendritique, puis LB).
4-Activation
1° étape
Activation des lymphocytes TCD4 naïfs:
1°signal : TCR peptide - CMH2 (peptide présenté par une cellule dendritique).
2°signal : B7- CD28, fourni par la cellule dendritique. Cette étape aboutit à la génération de
LT4 effecteurs ou Th.
2° étape:
Activation des LT4 effecteurs ( = Th) : signal d’activation TCR peptide -CMH2 (peptide
présenté par le LB naïf).Les LT4 effecteurs n’ont pas besoin d’un 2° signal (B7 –CD28)
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mais ils peuvent le recevoir.
Activation des LB naïfs : 1°signal : Ag-BCR.
2° signal : CD40L-CD40, fourni par les LTh.
5-Les LTh activés produisent des lymphokines : IL2, IL4, IL5, IL6……. etc
Les LB naïfs activés (anti-déterminant x), sous l’action de lymphokines (IL2, IL4 et
IL5 …),se divisent un certain nombre de fois, puis se différentient :
-une petite partie en LB mémoires anti-déterminant x.
-une grande partie en plasmocytes producteurs et sécréteurs d'Ac anti-déterminant x de l’Ag
A,
Pareil pour les 2 autres déterminants y et z de l’antigène A.
6 - Trois sortes d’Ac : Ac anti-déterminant x de l’Ag A, Ac anti-déterminant y de l’Ag A et
Ac anti-déterminant z de l’Ag A.
-Classe : IgM puis une autre classe.
Justification : Les IgM sont les premiers anticorps produits pendant la première semaine de la
réponse. Après il y a production dés la 2eme semaine d’une autre classe selon la nature des
lymphokines fournies par le lymphocyte T helper au lymphocyte B(voir tableau du cours).
7- C’est d’injecter à une souris vierge des Ac anti x et des Ac anti z de l’antigène A, puis
d’injecter en second lieu l’Ag A. Les Ac anti x et les Ac anti z se lient leur déterminants
spécifiques de l’antigène A. Le déterminant y restant libre sera donc le seul reconnu par les
lymphocytes B naïfs spécifiques (de y) et des Ac anti déterminants y seront produits chez
cette souris.
(Souris vierge : souris qui n’a pas reçu au paravent un antigène donné : ici l’antigène A)