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2013/201 4 BALAIRE Thomas, BOUILLOT Maxime, 1ère ES QUEIROS Clément Travaux Pratiques Encadrés Thème : Sport & Bien être Matières : Histoire/Géographie et SES

Travaux Pratiques Encadrés · Web viewSur ce montant, l'Etat et les collectivités locales devront apporter près de 680 millions d'euros. Nicolas Sarkozy a promis une enveloppe

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BALAIRE Thomas,

BOUILLOT Maxime, 1ère ES

QUEIROS Clément

2013/2014

Travaux Pratiques EncadrésThème : Sport & Bien être

Matières : Histoire/Géographie et SES

Sommaire

Introduction.………………………………………………………......... 2

I-Evolutions techniques et technologiques

A)Nouvelles matières………………………………………………………2

B) Nouvelles techniques de prévention .……………………………..6

C) Limites de la Recherche……………………………………………….8

II- De nouvelles perspectivesA) Ouverture du sport aux

handicapés…………………………….12

B) Nouvelles infrastructures……………………………………………16

III- Les enjeux économiques sportifsA)Mondialisation du

sport……………………………………………..18

B) Simple sportif ou sportif de haut niveau   ? .........……………22

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C) Des différences entre pays développés et en développement………23

Conclusion…………………………………………………………..…….26

Lorsque nous avons fait la bibliographie de l’histoire du sport, on s’est rendu compte que les activités sportives ont toujours occupées une place importante dans la vie de l’homme. Depuis l’ère du sport moderne, avec le renouveau olympique à la fin du XIXème siècle et surtout jusqu’à la mondialisation du sport ou les enjeux économiques, médiatiques et politiques actuels ont modifié l’importance du sport posant ainsi de nouveaux problèmes. C’est pourquoi nous avons décidé de nous consacrer à la recherche de l’amélioration des performances sportives sans délaisser les aspects économiques, médiatiques et historiques. Nous essayerons de ne pas trop nous attarder sur les aspects scientifiques du sujet. Au cours de ce TPE, nous serons amenés à nous poser la question suivante  : la Recherche parvient-elle toujours à améliorer le bien-être et les performances des sportifs  ? Nous répondrons à cette question à travers l’étude d’exemples contemporains : Dans un premier temps nous étudierons les évolutions techniques et technologiques, dans un second temps les nouveaux débouchés dans le sport et pour finir les enjeux économiques du sport.

I-Evolutions techniques et technologiquesA) Nouvelles matières

1/ Maillots de bain:

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Tout d’abord, une combinaison de natation réduit les frottements et la trainée dans l’eau, tout en améliorant l’efficacité des mouvements des bras et des jambes. Mais les combinaisons sont aussi conçues afin d’aider les nageurs de haut niveau lors des compétitions. C’est la FINA (Fédération Internationale de Natation) qui contrôle et approuve les nouveaux équipements. Elle est également chargée d’harmoniser les règles de natation.C’est à la fin des années 1990 que sont utilisées les premières combinaisons qui remplacent ainsi progressivement les traditionnels maillots de bain.La polémique sur le droit de porter une combinaison de natation démarre dès les jeux olympiques d’Atlanta en 1996. La marque TYR proposait une combinaison alors divisée en plusieurs pièces. Ce modèle fut refusé par la FINA car le règlement stipulait que la combinaison doit être d’un seul tenant.La polémique s’accroît lorsque la FINA valide les nouvelles combinaisons conçues par Speedo et Adidas à l’occasion d’un congrès organisé à Koweit en octobre 1999. Ces nouvelles combinaisons permettraient aux nageurs une économie d’énergie par la réduction de la trainée. Suite à ces nombreux débats, la FINA laisse aux nageurs la totale liberté de choisir ou non de porter ces tenues en compétition.

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La polémique atteint son paroxysme lors de la fabrication de la nouvelle combinaison de Speedo, la LZR Racer, le 12 février 2008. En effet, peu de temps après sa commercialisation, sur les 19 records du monde en grand bassin battus depuis le début de l’année 2008, 18 l’ont été avec la LZR Racer. Malgré les nombreuses protestations, la FINA homologue la LZR Racer : Certaines personnes exigent de la FINA une réglementation de l’usage de ces combinaisons tandis que d’autres dénoncent un « dopage technologique ». En effet, certains nageurs auraient superposées deux combinaisons l’une sur l’autre afin d’améliorer leurs performances.Pour faire face à ces nombreuses critiques, la FINA établit une charte le 14 mars 2009 qui interdit immédiatement l’usage des combinaisons intégrales (recouvre l’ensemble du corps, du cou aux poignets et chevilles) ou la superposition de deux tenues l’une sur l’autre.En 2009, une nouvelle polémique fait son apparition sur la production de combinaisons entièrement en polyuréthane, la Jaked qui supplante la LZR Racer. De nombreux records sont battus suite à la commercialisation de la Jaked. Le 22 juin 2009, La FINA établit une liste de combinaisons dont l’utilisation est autorisée. Parmi ces tenues, figurent la Jaked. L’homologation de la Jaked suscite de nombreuses critiques de la part de la presse internationale et des nageurs.

Certains dénoncent une éventuelle collusion d’intérêts entre la FINA et la marque italienne qui produit la Jaked à quelques semaines des championnats mondiaux de natation organisés à Rome. Le 24 juillet 2009, pour stopper les débats tumultueux, la FINA interdit le polyuréthane et incite au retour du tissu dans la composition des tenues.L’amélioration des combinaisons a donc suscité de nombreuses polémiques et a faussé un grand nombre de compétitions. La FINA a donc eut des difficultés à superviser la réglementation et l’homologation de ces tenues. Mais surtout, sur les combinaisons de natation que la recherche scientifique qui avait primé sur les performances physiques du sportif comme l’a souligné la FINA lors de l’établissement de la charte à Dubaï le 14 mars 2009 : « La FINA tient à rappeler que la natation est un sport dont l’essence est la performance physique du sportif, le principe le plus fondamental ».

2/ Perches d’athlétisme:Le saut à la perche est une épreuve d’athlétisme faisant partie des sauts. Cette discipline consiste à franchir une barre horizontale posée à plusieurs mètres de hauteur sans la faire tomber à l’aide d’une perche souple. La performance sportive du saut à la perche ne résulte pas uniquement des qualités du

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perchiste. Elle dépend énormément du choix de la perche. Au cours de temps le matériau choisis pour la perche a évolué : L’origine du saut à la perche remonte à la Grèce antique; à cette époque-là, la perche était en bois et par conséquent elle ne pouvait pas se plier. D’ailleurs pour les jeux olympiques de la fin du XIX siècle le matériau de la perche était aussi le bois voir du bambou et les athlètes retombaient sur du sable.

Puis depuis les années 1940, on remarque l ‘apparition des perches en aluminium et fibre de carbone à la fin des années 1950 sont introduites dans les compétitions, elles favoriseraient la flexibilité de la perche (matériaux légers mais capables de résister aux chocs, à l'oxydation). Les premières perches en fibre de verre sont fabriquées, elles aussi dans les années 1940, cependant la plupart des compétiteurs préfèrent utiliser des perches en aluminium. Quelques années plus tard, le perchiste Brian Sternberg parvient à franchir la barre des 5 mètres à l’aide d’une perche en fibre de verre le 27 avril 1963 (image. Une hauteur qui n’a jamais été atteinte auparavant. Suite à ce record mondial, il y a eu l’obligation d’installer des tapis en mousse. Puis, les perchistes américains généralisent l’utilisation des perches en fibre de verre en faisant progresser les records du monde jusqu’à 5,67 mètres en 1976 par l’athlète Earl Bell. C’est le dernier américain à faire progresser le record du monde du saut à la perche. Puis la discipline émerge en Europe ou elle s’amplifie avec le record actuel olympique détenu par le Français Renaud Lavillenie à 5,97 mètres.En conclusion, la discipline du saut à la perche a subi une révolution matérielle ce qui lui a permis de permis d’améliorer les performances sportives et d’étendre la perche au reste du monde.

3/ Maillot de rugby   :

Under Armour est une entreprise américaine spécialisée dans le secteur des vêtements et équipements sportifs. Cette entreprise avant : méconnue du grand public, est principalement active aux Etats-Unis car elle équipe plusieurs équipes de baseball et football. Toutefois, elle s’est implantée récemment en Europe puisqu’elle est le principal équipementier de l’Equipe du Pays de Galles de rugby et également celui de l’équipe de l’ASMCA et connait maintenant un essor important en Europe.En 2012, l’entreprise Under Armour met à disposition de l’équipe de l’ASMCA un maillot révolutionnaire car certaines technologies présentes sur ce maillot seraient déjà utilisées par les Marines. En effet, ce maillot présente des caractéristiques incroyables pour garantir le bien-être du sportif mais aussi des effets, certes peut être minimes, mais qui peuvent améliorer les performances du sportif telles que:- Le skin, qui est une nouvelle matière extensible utilisée pour fabriquer des maillots modernes, moulants et résistants. A base de polyester, les maillots réalisés en Skin sèchent très rapidement et

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permettent une ventilation du corps bénéfique dans les phases de jeu intense. C’est aussi textile léger et respirant qui n’alourdit pas le joueur.- Le stretch multidirectionnel pour une meilleure adaptation au corps de l’athlète- L’utilisation de la technologie ArmourGrid™ pour limiter les prises de l’adversaire- L’utilisation d’ArmourGrip™ pour faciliter les liaisons en mêlée ou dans les rucks- Le traitement antimicrobien pour éviter l’apparition d’odeurs indésirables- Et enfin le traitement anti-UV pour protéger le sportif des rayons nocifs du soleil

Ces entreprises comme Under Armour établissent des partenariats équipementiers/clubs afin de promouvoir leurs marques. Alors ce système convient donc aux équipes qui achètent des équipements high-tech en bénéficiant d’un prix moins élevé alors que l’équipementier lui vend son produit tout en faisant sa publicité.La Recherche permet ainsi l’amélioration des performances sportives quand celle-ci est bien encadrée comme par exemple le saut à la perche. Cependant elle peut donner lieu à des exploits sportifs faussés et peut aussi conduire à la primauté de la recherche scientifique que des performances physiques sportives ce qui est le cas notamment de la LZR Racer (combinaisons de natation). Toutefois, la recherche ne peut s’effectuer que par le financement et l’investissement avec des entreprises comme Under Armour dont les fruits de leurs recherches très poussées sont destinées à une certaine élite du sport.

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B) Nouvelles techniques de prévention

Aujourd’hui il existe une médecine du sport, spécialisée dans les différents aspects médicaux liés à la pratique sportive. Cette médecine a pour but notamment de développer certaines techniques pourprévenir les risques de blessures musculaires :

 

Technique incorrecte : La cause la plus courante de blessure à l'entraînement est le défaut de technique. Il faut développer l'expertise nécessaire pour exécuter chaque exercice de façon aussi correcte que possible pour éviter toute mauvaise position qui peut entraîner des blessures.  S'entraîner trop longtemps ou trop souvent : En musculation, le succès est le résultat de séances courtes et intenses, séparée d'assez de temps pour se reposer et récupérer suffisamment. On stimule le développement des muscles quand on s'entraîne, mais c'est pendant le repos qu'ils grossissent. Si l'on s'entraîne régulièrement alors qu'on est fatigué, on augmente les risques de blessures ou même de surentraînement.   Un échauffement inadéquat : Un muscle qui a été échauffé correctement est mieux à même de faire face au stress. En fait, plus on fait de la musculation et plus on devient fort, l'échauffement devient donc très important. 

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Ne pas s'étirer suffisamment : Les blessures des muscles, des articulations et du tissu conjonctif surviennent communément au maximum de l'amplitude du mouvement, lorsque le tissu musculaire a atteint son plus grand degré d'extension. Cela peut se produire facilement quand on s'entraîne avec des charges lourdes parce que l'élan que cela crée contribue à aller au-delà de l'amplitude normale et confortable d'un exercice particulier Abuser du travailler en négatif : Les répétitions négatives sont l'une des techniques de musculation les plus difficiles et les plus dangereuses. Elles sont particulièrement risquées parce qu'elles nécessitent la manipulation de charges qui, en fait, sont bien trop lourdes à soulever et peuvent être les charges les plus importantes que l'on n’ait jamais prises. Le recours à cette technique nécessite des partenaires forts et expérimentés, car on peut se blesser sérieusement si on laisse échapper la charge. Descendre une charge lourde provoque davantage de microtraumatismes au tissu musculaire et peut entraîner des lésions des tissus impliqués. Une mauvaise nutrition : Plus vous infligez de stress au corps au cours de l'entraînement, plus il faut être vigilant en matière de besoins alimentaires pour soutenir vos efforts. Les régimes stricts sont à éviter au cours des périodes où l'on s'entraîne avec les charges les plus lourdes.

Une mauvaise hydratation : Il faut boire avant, durant et après l’exercice et cela par petites quantités.

De mauvais équipement : Il dépend du sport pratiqué : casque, protège-tibia, genouillères, protèges-genoux ...  Ce qui augmente le risque :- Un échauffement insuffisant avant l’activité physique;- Une mauvaise hygiène de vie (manque de sommeil, alimentation déficiente, manque d’hydratation, etc.) ou un poids excédentaire;- Des exercices de musculation ou d’étirement inadaptés ou mal pratiqués;- Des installations sportives ou un équipement inadéquat;- Un problème de posture;- Des efforts trop violents;- Un entraînement excessif : un muscle trop sollicité;- Blessures mal soignées : un muscle affaibli sur lequel on force jusqu'à rupture.

C) Limites de la recherche

1/ Le dopage   : Le dopage est un phénomène social de grande échelle. L'homme n'a jamais pu accepter ses limites physiques ou mentales. Le recours aux drogues diverses s'inscrit dans une volonté d'amélioration des performances et de bien-être. Chez le sportif, il correspond également aux exigences d'une société concurrentielle qui détermine une logique obsessionnelle du dépassement de soi. Car l'exploit athlétique naît d'un subtil mélange d'adresse, de motivation et de condition physique, trois exigences que le dopage peut être à même de satisfaire. À la suite des multiples scandales qui ont affecté le sport de haut niveau et ont été fortement médiatisés depuis la disqualification du « vainqueur » du 100 mètres, le Canadien Ben Johnson, aux jeux Olympiques de Séoul en 1988.

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Comme, les sportifs sont soumis aux exigences d'une compétition de plus en plus soutenue ils cèdent à la tentation du dopage. Ce qui était interdit et sanctionné. Les années 1960 voient le dopage se répandre dans le cyclisme. En 1965, une loi est promulguée en France, qui interdit le dopage, et fixe les modalités de la détection de produits dopants, ainsi que les peines auxquelles s'exposent les utilisateurs aussi bien que les fournisseurs de ces produits. Dans cette perspective, une relation plus étroite entre le sport et la science s'est créée, et ceux grâce aux nouvelles technologies. C'est ainsi que le premier champion olympique du 100 mètres nage libre en 1896 avait réalisé un temps qui ne lui aurait même pas permis d'être, un siècle plus tard, champion de France minime.

Le dopage s'est fortement développé durant les années 1990, dans un contexte de conversion du sport à l'économie de marché, de pénétration croissante des financements d'origine privée, d'exaltation de la réussite individuelle, de forte évolution de la pharmacologie. La conjonction de ces facteurs a créé un véritable marché illicite des produits pharmaceutiques, organisé en réseaux de grande ampleur. L'offre s'est adaptée à la demande. Une filière économique s'est structurée avec une division géographique du travail : pays producteurs (Hongrie, Bulgarie, Russie, pays Baltes, Ukraine, Pologne, République tchèque), laboratoires de transformation (Pays-Bas, Suisse, Espagne, Mexique), pays de stockage (Belgique, Suisse), consommateurs (Amérique du Nord, Europe).

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Cette économie du dopage se développe, avec des effets nocifs pour ce qui concerne tant la santé publique que les valeurs fondatrices du sport. L'impunité quasi totale dont bénéficient ces pratiques a également amplifié le phénomène.

Le dopage est traditionnellement associé à des substances chimiques ou des procédés médicaux complexes, mais savez-vous que celui-ci peut également être technologique ? Dans un monde idéal, les performances des athlètes devraient être le travail de plusieurs années d’effort et de motivation. Or, nous savons que ce n’est pas toujours le cas.

La définition du dopage englobe toutes les substances et procédés qui permettent au corps de fonctionner en dehors de ses aptitudes naturelles. Le dopage technologique appartient donc à la catégorie des « procédés » qui améliorent grandement les performances. Selon les cas, cela peut prendre la forme d’un moteur intégré à un mécanisme, d’un vêtement sur-optimisé, d’un matériau de haute technologie, ou d’une prothèse médicale.

L’exemple de Lance Armstrong:Lance Armstrong est né le 18 septembre 1971 à Dallas. Ancien coureur cycliste réputé américain, il a remporté 7 titres du Tour de France consécutivement de 1999-2005, ce qui est à l’époque et même encore aujourd’hui un véritable exploit dans cette discipline. Cependant, ses titres lui sont retirés pour avoir commis plusieurs infractions à la réglementation anti-dopage, qui ont étés relevées par l’Agence américaine antidopage (USADA).Cette polémique débute dès la première victoire du tour de France en 1999, selon Antoine Vayer, chroniqueur au Monde et ancien entraîneur de Festina, avant la prise d'EPO en 1999, Armstong se dopait aux corticoïdes, à l'hormone de croissance et à la testostérone.

Selon Michel Rieu, conseiller scientifique de l'Agence française de lutte contre le dopage, un « protocole Armstrong » était mis en place afin d'éviter qu'un contrôle antidopage inopiné soit positif : Il consister à faire patienter le médecin contrôleur, pendant qu’il remplaçait son urine par de l'urine artificielle et diluait son sang avec une perfusion de sang physiologique.

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Le 23 août 2005, le journal sportif français L'Equipe titre "Le mensonge Armstrong" et publie les résultats d'une enquête du journaliste : Damien Ressiot, mettant en évidence l'utilisation d'EPO par Lance Armstrong lors du Tour de France 1999. Pour arriver à cette conclusion, il a obtenu les numéros d’enregistrement d’échantillons urinaires du Tour 1999 positifs à l’EPO (hormone de facteurs de croissance des globules rouges dans la moelle osseuse). Puis, il a fait analyser anonymement ces échantillons par le laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry afin de révéler le véritable test urinaire de détection de l’EPO. L’analyse a révélée qu’Armstrong avait utilisé de l’EPO durant le tour de France en 1999. Face à ces accusations, Armstrong nie en bloc. Armstrong n’est pas attaqué en justice car il est dans l’incapacité de se défendre du au non-respect des protocoles anti-dopage.

Quelques années plus tard, alors que l’affaire s’était enlisée, de nouvelles accusations sont faites contre le coureur :Le 10 mai 2010, Floyd Landis, ancien équipier d’Armstrong, avoue s’être dopé et accuse Armstrong. Suite à cette nouvelle, la « Food and Drug Administration » (FDA) ouvre une enquête et la confie à Jeff Novitzky, mais l’enquête est abandonnée en février 2012.C’est alors que l’USADA décide de mener sa propre enquête.Le 13 juin 2012, l’USADA ouvre une procédure contre Lance Armstrong. Elle dispose de preuves tangibles dont notamment des témoignages fiables. Le 24 août 2012, après que Lance Armstrong a annoncé sa décision de ne pas contester les éléments réunis dans le cadre de la procédure arbitrale engagée, l'USADA n'ayant pas de pouvoirs exécutifs décide de proposer à l'UCI (Union cycliste internationale), organisation dont le but est de développer et de promouvoir le cyclisme qui est aussi responsable des contrôles anti dopage pratiqués dans le cyclisme, de suspendre Lance Armstrong à vie et de lui retirer tous les résultats obtenus depuis le 1er août 1998.Le 22 octobre 2012, l’UCI sanctionne Lance Armstrong, reconnu coupable de dopage, et lui retire ses 7 tours de France de son palmarès et le radie à vie.

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Quelques temps après le verdict, Armstrong perd tous ce qu’il avait obtenu grâce à ses exploits sportifs. De nombreux sponsors le quittent ainsi que de nombreuses compagnies (Nike). Le Comité International Olympique lui retire sa médaille de bronze du contre-la-montre obtenue lors des Jeux Olympique à Sydney en 2000. Il se voit attribuer une nomination pour un hommage négatif décerné par le magazine Sports Illustrated: Celui d’Antisportif de l’année.Toutefois, il faut relativiser cette affaire en ne négligeant pas le contexte dans lequel Armstrong concourait. En effet, selon le président John Fahey, ancien président de l’Agence mondiale antidopage, a annoncé : « Tout le monde se dopait pendant l’ère Armstrong ».

Nous pouvons certifier ce qu’énonce John Fahey à travers ce graphique qui met bien en évidence qu’avant la mise en place de plusieurs système visant à contrôler les coureurs, le nombre de coureurs

dopés étaient de 53,6 % en 1978. Nous pouvons évoquer le terme de culture de dopage à cette époque. On constate que cette culture de dopage était encore bien ancrée à l’époque ou Armstrong concourrait.

Elle était aux alentours de 40 %. Depuis la sanction d’Armstrong, le nombre de joueurs épinglés a chuté profondément. Il a baissé d’environ 30 points. Nous pouvons émettre l’hypothèse qu’Armstrong

n’est plus ni moins un exemple de sévérité retardataire de l’UCI.

II- De nouvelles perspectivesA) Ouverture du sport aux handicapés

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1/ Les jeux paralympiques   :

L’origine des jeux paralympiques remonte en 1948. C’est Sir Ludwig Guttman, un médecin neurologue de l’hôpital Stoke Mandeville près de Londres, qui fut le précurseur des jeux paralympiques. C’est en 1960 que les Jeux Paralympiques sont créés officiellement. C’est seulement depuis les jeux olympiques d’été de Séoul en 1998 que les Jeux Olympiques et les jeux Paralympiques sont organisés dans la même ville.Les jeux Paralympiques réunissent des athlètes handicapés de toute nationalité qui concourent dans des épreuves handisports qui sont similaires aux épreuves olympiques. On distingue plusieurs catégories d’handicaps :- handicapés physiques (amputés, aveugles, en fauteuil roulant, tétraplégiques…)- handicapés mentauxL'objectif du Mouvement paralympique est de donner l’occasion aux athlètes ayant un handicap physique de se dépasser et de réaliser des performances sportives comparables à celles des athlètes olympiques. Les Jeux Paralympiques précèdent les Jeux Olympiques 15 jours après la fermeture de celles-ci. Les Jeux paralympiques et les Jeux Olympiques sont dirigés par deux organisations bien distinctes:

- Jeux Olympiques est dirigé par le CIO (Comité International Olympique)- Jeux Paralympiques est dirigé par le CIP (Comité International Paralympique).

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1988-1994 1997-2006 2006-à aujourd’hui

Les Jeux Olympiques ont été créés 64 ans plus tôt que les Jeux Paralympiques.et ne demeurent pas moins un événement à connotation plus forte. En effet, les Jeux Olympiques comprennent 33 disciplines alors que les Jeux Paralympiques n’en contiennent que 22. De plus, les Jeux Paralympiques ne s’adressent qu’aux amateurs et aux semi-professionnels alors que les Jeux Olympiques concernent aussi bien les amateurs que les professionnels.Mais c’est surtout les enjeux économiques et médiatiques qui différencient beaucoup les Jeux Olympique et les Jeux Paralympiques. En effet, «  on accordera toujours plus d’importance aux Jeux Olympiques qu’aux Jeux Paralympiques » a déclaré Jean Philippe Noel, journaliste et auteur de Sports et Handicaps. Les Jeux Paralympiques sont victimes de sous-médiatisation. En France, les Jeux Olympiques sont retranscrits en totalité et en direct sur plusieurs chaines alors que les Jeux Paralympiques ne sont retranscrits que partiellement et pas en direct; Toutefois, les Jeux Paralympiques commencent à se démarquer des Jeux Olympiques et grâce notamment à l’importance des médias sur les derniers Jeux Paralympiques mais aussi des sportifs handicapés.Nous pouvons suivre l’évolution des mentalités sur les Jeux Paralympiques par la succession des changements des logos de ces jeux.

2/ L’exemple d’Oscar Pistorius   :

Oscar Pistorius est le seul athlète qui a concouru avec les athlètes valides lors des jeux olympiques de Londres 2012. Il est l’incarnation des espoirs des athlètes handicapés et il a contribué à la médiatisation de ces événements qui sont souvent méconnus. En effet, pour la première fois, le stade était plein lors des Jeux Paralympiques de Londres en 2012 alors qu’en 2004 à Athènes le stade était quasiment vide. Cependant, cet athlète hors-norme suscite de nombreuses polémiques sur la considération de son handicap et sur son statut de ses capacités physiques. Tout d’abord, il faut savoir que Pistorius est né en 1986 à Johannesburg et est né sans péronés suite à une maladie, l'un des deux os longs de la jambe inférieure. A 11 mois, ses deux jambes ont été amputées sous le genou. Depuis ces jeux on le surnomme « Blade runner » ce qui signifie le coureur aux lames. C’est à partir de ce moment que l’athlète est sujet de polémiques sur ses victoires.

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Ses autres concurrents qu’ils soient valide ou invalide se sentent lésés face à Oscar Pistorius. Selon une étude officielle, le prétexte serait qu’il tirait un avantage grâce à ses prothèses de carbone.

Grace à ses prothèses, il ne souffrirait pas de troubles de coordination contrairement à tous ses autres concurrents invalides qui ne possèdent qu’une prothèse. Cependant il ne possède pas de mollet, ce qui le désavantage fortement. En revanche, comme il ne possède pas de mollets, il ne ressent pas l’acide lactique qui remonte dans les mollets. Or l’acide lactique est un obstacle dans l’entrainement et la progression de l’athlète. Selon une étude d’un chercheur américain, Robert Galey affirme que l’efficacité (quantité d’énergie produite divisée par la quantité d’énergie absorbée) des prothèses de pied seraient 82 % contre 241% pour le pied humain, notamment parce que les tissus mous qui permettent une jonction entre le moignon et les prothèses empêchent une restitution optimale de l’énergie. Cependant toutes ces études menées ne permettent pas de déterminer si ces prothèses qu’il porte lui procurent un avantage ou pas.

A la suite de la publication d’un règlement fait par l’IAAF(International Association of Athletics Fédérations ) en 2006 qui stipule «  que le recours à tout dispositif contenant ressorts, roues ou d’autres éléments fournissant à l’utilisateur un avantage sur un autre athlète n’utilisant pas ce dispositif » et c’est ainsi que la polémique démarre réellement. Pour protester contre ses accusations diffamatoires sur la légalité de sa prothèse« cheetah » il répond : «  il est utilisé depuis 14 ans par d’autres athlètes et qui n’ont jamais réalisé mes performances. ». Certains considèrent : « qu’ils est dopé mécaniquement ». La polémique s’accentue jusqu’en 2008 ou Oscar Pistorius s’est vu interdire par la Fédération Internationale car il tirait avantage grâce à ses prothèses de carbone. Le coureur a entrepris une démarche auprès du Tribunal arbitral du Sport et a obtenu gain de cause en mai 2008 d’où sa présence aux JO. La question semble absurde. Comment quelqu'un sans jambes

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pourrait avoir un avantage sur les athlètes ayant les jambes naturelles? Le débat a pris un tour scientifique en 2007 quand une équipe allemande a indiqué que Pistorius utilise 25% moins d'énergie que les coureurs naturels.

La conclusion a été attaché à la prothèse exceptionnelle faite par une société islandaise appelée Össur. La Cheetah Flex-Foot est devenue la prothèse la plus reconnue chez les athlètes pour aller à courir pour les paralympiques (et, potentiellement olympique). Lorsque l'utilisateur cours, la prothèse emmagasine de l'énergie qui aurait dû être autrement absorbée par les chevilles, les genoux et la hanche. Après que le rapport allemand ait été communiqué, l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) a interdit Pistorius de concourir. Pistorius a embauché Jeffrey Kessler, un avocat de grande renommée (qui a représenté entre autres les athlètes de la National Basketball Association et la National Football League). Il est vite devenu évident que l'étude de l'IAAF a été très mal conçue, c'est ainsi que l'équipe de Pistorius a demandé une nouvelle analyse. Les scientifiques se sont réunis à l'Université de Rice pour mieux comprendre ce qui se passait avec le corps de Pistorius. Dans l'équipe scientifique faisait partie Peter Weygand, un physiologiste à l'Université Southern Methodist qui avait les moyens nécessaires pour mesurer les forces impliquées dans le sprint.Il y avait aussi Rodger, de l'Université du Colorado à Boulder, et qui était un fan d'athlétisme qui a étudié la biomécanique ainsi que Hugh Herr, un double amputé lui-même, qui était un biophysicien de grande renommée. Le trio, et d'autres experts, ont mesuré la consommation d'oxygène de Pistorius, ses mouvements de jambes, les forces qu'il a déployées sur le terrain et son endurance. Ils ont également examiné le phénomène de repositionnement de la jambe et la quantité de temps qu'il faut à Pistorius pour balancer sa jambe de l'arrière vers l'avant.Après plusieurs mois, l'équipe a conclu dans un article du Journal of Applied Physiology que Pistorius était «physiologiquement similaire mais mécaniquement différent " à quelqu'un qui courait avec des jambes intactes. Il utilise de l'oxygène de la même façon que les sprinters non-handicapés, mais il déplace son corps différemment.Il court avec deux prothèses en carbone spécialement conçues pour la compétition handisport (d’un coût supérieur à 20 000 €).La Recherche des performances sportives a donc permis l’élargissement de ses horizons et notamment par l’ouverture aux handicapés dans le sport.

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Cependant, les enjeux économiques et médiatiques étaient moins conséquents que ceux des Jeux Olympiques. Récemment, grâce notamment aux progrès scientifiques, les Jeux Paralympiques suscitent de plus en plus d’intérêt en raison de l’émergence de certaines célébrités sportives telles qu’Oscar Pistorius. Néanmoins, l’ouverture aux handicapés dans le domaine du sport soulèvent de nombreuses polémiques comme pour les Jeux Olympiques avec parfois plus d’intensité. Mais le débat semble loin d’être terminé. En dépit de toutes ces accusations qui l’accablent, il reste une figure emblématique du handisport. En effet Julien Héricourt, le Directeur Sportif Athlétisme chez la Fédération Française Handisport a déclaré: «  Nous avons besoin de héros. Les valides ont Usain Bolt et les handicapés ont Oscar Pistorius. ». Il a déjà réussi à promouvoir les Jeux Paralympiques mais son plus grand défi reste à fédérer tout le monde sans susciter de nouvelles polémiques.

B) Nouvelles Infrastructures

Stades du monde

Le stade de France a été créé en 1998 lors de la coupe du monde de football qui a eu lieu en France. Les travaux débutèrent le 2 juin 1995 et se terminèrent le 28 janvier 1998. Le stade comporte jusqu’à 81 338 places et se situe à 1,5 km au Nord de Paris, à Saint-Denis. Il est facile d’accès grâce à la présence d’axes autoroutiers et des lignes de métro et de RER.Ce stade aurait couté 364 milliards d’euros dont 122 pour le gros œuvre, 45 pour la toiture et 122 pour les équipements du stade (éclairage, pelouse, sièges). Ce stade est conçu pour le bien être du sportif. En effet, il contient 2 vestiaires, des salles de récupération après l’effort sportif, un vestiaires d’athlétisme et 2 salles d’échauffement.

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Ce stade peut accueillir des matchs de football et de rugby ainsi que des compétitions d’athlétisme. Pour les compétitions d’athlétisme, les organisateurs doivent déplacer les tribunes basses amovibles du stade afin de laisser place aux pistes d’athlétismes situés en dessous. Cette manœuvre coute environ 100 000 euros. La pelouse est étudiée par des spécialistes pour le drainage des eaux de pluie et de faciliter la course et donc la performance du sportif en rendant la pelouse moins collante. De plus, le stade est orienté à l’ouest car s’il avait été orienté dans l’Axe Nord-Sud, les joueurs auraient été éblouis par la lumière en milieu d’après-midi.Le stade de France n’est pas le plus grand stade du monde. Il s’agit en réalité du stade du Premier Mai crée en 1989 et comprend 150 000 places situé en Corée.

Le stade de Maracaña construit en 1950 au Brésil à Rio, comportait 250 000 places majoritairement

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debout et aujourd’hui il est doté de 80 000 places. En vue de la coupe du monde de football et des jeux olympiques, le stade va être remis aux normes de la FIFA et du CIO d’ici fin 2014.

III- Les enjeux économiques sportifsA) Mondialisation du sport:

Le sport est devenu aujourd’hui un phénomène social de masse concernant des milliards de personnes dans le monde entier. La pratique du sport suscite l’emploi et donc l’achat de matériel adapté. Le sport est un domaine dans lequel les enjeux économiques et sociaux ne peuvent plus être négligés. Ces enjeux sont accrus lors des grands événements sportifs tels que les Jeux Olympiques.

En effet, ces événements enclenchent la dynamique «  événements-pratiques-équipements ».Ces événements permettent d’encourager la pratique sportive de masse et cette pratique conduit à développer le marché des équipements sportifs. Pour illustrer cette dynamique, voici une citation de Pierre Coubertin : « Pour que dix soit capable de prouesses étonnantes, il faut que cent fassent du sport de façon intensive et que mille pratique la culture physique. »

Depuis la mondialisation, le sport est devenu à la fois un bien de consommation et un consommateur de bien. Il crée des richesses économiques et des emplois, en plus de ses bienfaits sur la santé de ceux qui le pratiquent.

Les infrastructures et les moyens employés ne sont pas à la hauteur pour prétendre à un réel professionnalisme. La mondialisation du sport n’a donc pas servi l’Afrique, victime de celle‐ci et qui s’expose à de nombreux dangers comme celui du sous‐dopage. Le public africain préfère aujourd’hui se passionner pour les rencontres se déroulant en Europe. L’Afrique apporte un vivier considérable de sportifs de haut niveau mais ne reçoit quasiment rien en retour.

Le sport, un enjeu économique   :

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1950 2014

La pratique du sport suscite l’emploi et donc l’achat ou la location de matériel adapté. Elle est également à l’origine de la construction d’équipements sportifs. Ainsi, le sport est devenu un domaine dans lequel l’enjeu économique, celui de l’emploi et particulièrement l’emploi des jeunes, ne peut plus être négligé.

Le sport est également un lieu des enjeux de société. Il est porteur de valeurs de sociabilité par un apprentissage de règles. Mais aussi, dans des sociétés vieillissantes, il est considéré comme un bon moyen d’entretien de la santé. La pratique d’activités physiques et sportives n’est plus exclusivement l’apanage des jeunes hommes. Moins jeunes, seniors et femmes sont de plus en plus nombreux à pratiquer, à des degrés d’intensité physique divers ouvrant donc de nouveaux marchés.

La pratique sportive non professionnelle, les évènements sportifs locaux et le spectacle sportif (qui représente tout de même 32 milliards d’euros en 2011) sont les marchés les moins mondialisés. Viennent ensuite les marchés mondiaux : les biens et services sportifs, les articles de sport, les produits sportifs, les sponsors et le marchandising. Enfin les marchés les plus mondialisés sont ceux du sport professionnel (92M€), des droits TV (60M€), des paris sportifs légaux (200M€) et illégaux (100M€).M. Andreff estime que l’économie mondiale du sport représente environ 800M€, soit 1,78% du PIB mondial (45.000M€).

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Dépense sportive depuis 1970 (en milliard d'euros)

Dépense sportive depuis 1970 (en milliard d'euros)

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Dépense sportive de 2000 à 2010 ( en mil-liards d'euros)

Dépense sportive de 2000 à 2010 ( en milliards d'euros)

*En France

L’exemple de la qualification des footballeurs français pour la Coupe du monde   :

Économiquement, une élimination en barrage aurait été désastreuse pour les finances de la Fédération. Pour ses sponsors, pour les télédiffuseurs, pour l'ensemble du football français. Si la France ne s’était pas qualifiée, la FIFA n’aurait pas versée un peu plus de 8 millions à la FFF. Puis, en cas de bon parcours au Brésil, les gains pourraient être substantiels, jusqu'aux 31 millions d'euros alloués au vainqueur de l'épreuve. A la FFF, le montant total des recettes liées au sponsoring de l'équipe de France atteint entre 18 et 19 millions d'euros. Or, plusieurs gros partenaires, tels que  le Crédit Agricole, le PMU ou GDF-Suez n'ont pas encore signé de prolongation de leur engagement, qui s'achèvera en juin 2014, juste avant la Coupe du monde. Si la France n’avait pas été au Brésil, les contrats auraient été revus à la baisse. Déjà, la prime dite "d'image" garantit 15 000 euros à chaque match pour chaque joueur. En cas de non qualification, les primes liées aux matches de préparation et aux trois matches de poule s'envoleraient. Si la France devenait championne du monde, chacun des joueurs de l’équipe de France de football toucheraient un peu plus de 400 000 euros, en plus des primes d'image. Englué dans la crise, le pays a besoin penser à autre chose. Les audiences télévisuelles le démontrent. TF1 attend plus de 14 millions de téléspectateurs vendredi 15 novembre. Sans doute encore plus pour le match retour mardi 19 novembre. Premier impact d’une élimination : moins d’argent dans les caisses du foot français. Les 12 partenaires des Bleus versent 30 millions d’euros par an à la Fédération française de football (FFF). Ces partenaires sont en pleine renégociation pour la période 2014-2018. Les gros sponsors ont remisé à l’après barrage la finalisation éventuelle du contrat. Trois d'entre eux ont même commandé une étude censée mesurer l’efficacité de leur partenariat. Deuxième impact d’une élimination potentielle : pour les diffuseurs. La chaîne avait acquis à prix d’or les droits de la Coupe du Monde 2014 – 130 millions d’euros. L’absence des Bleus ferait baisser la valeur de l’écran publicitaire.

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En attendant, le suspense fait vendre. TF1 facture 160.000 euros le spot de 30 secondes, pour le match aller du barrage, vendredi 15 novembre.

L'impact d'une présence des Bleus est plus une question de publicité (+5% de chiffre d'affaires) que de diffusion (+1 à 2% de CA). "Si on veut vendre, il faut qu'il y ait du bonheur", a assuré le directeur des rédactions de L'Equipe Fabrice Jouhaud.

L’exemple des championnats d’Europe de football de 2016   :

La France, choisie par l'UEFA pour organiser l'Euro en 2016, s'est engagée à disposer à cette échéance de 12 enceintes sportives adaptées. "Le championnat d'Europe, c'est une bonne nouvelle, estime Philippe Villemus, professeur d'économie et ancien directeur marketing du comité d'organisation de la coupe du monde 1998, mais ce serait une meilleure nouvelle si on parvenait à maximiser les financements privés." Pris en charge à 40% par les pouvoirs publics, le renouvellement des stades s'annonce en effet plutôt coûteux : 1,7 milliard d'euros au total. Sur ce montant,  l'Etat et les collectivités locales devront apporter près de 680 millions d'euros. Nicolas Sarkozy a promis une enveloppe de 150 millions ; les 530 millions restant devront être financés par les collectivités. Des communautés d'agglomération, pour la plupart, qui devront aussi supporter des travaux d'infrastructures importants pour relier les stades au cœur des villes. "A court terme la réponse est non, avance Philippe Villemus, mais à long terme, les retombées sont positives. En période de crise, c'est une très bonne nouvelle. Ce sont des milliers d'emplois qui vont être créés avec la construction et l'exploitation de ces nouveaux stades.

L'industrie du tourisme peut aussi déjà se réjouir de la décision de l'UEFA. Le million - au moins - de visiteurs étrangers attendus lors de ce type d'événement constitue une manne exceptionnelle pour la restauration et l'hôtellerie. En se basant sur une dépense moyenne comprise entre 150 et 200 euros par jour et par spectateur, une étude du cabinet Standard and Poor's avait estimé à 500 millions d'euros le gain pour le secteur en Allemagne, à l'occasion de la Coupe du monde de football en 2006.

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"C'est sans compter les Français qui choisissent de rester en vacances dans l'Hexagone pour suivre l'événement". Les vendeurs de téléviseurs devraient aussi pouvoir en profiter.

B) Sportif amateur ou sportif de haut niveau   ?

Si le sport aujourd’hui est devenu en secteur économique à part entière, il ne recèle pas moins des différences économiques et médiatiques entre les sportifs de haut niveau et les simples pratiquants.La mondialisation du sport a entraîné de multiples problèmes et notamment dans la distinction entre les sportifs de haut niveau, les sportifs professionnels et les sportifs amateurs.

Les enjeux actuels de l’INSEP (institut national du sport et de l'éducation physique) sont d'une part de réduire les inégalités entre les sportifs professionnels et les sportifs de haut niveau et d'autre part de promouvoir ce secteur en offrant plus de soutien aux amateurs.Malgré les apparences prestigieuses mises en avant à travers les médias lors des Jeux Olympiques, les sportifs de haut niveau se retrouvent pour la plupart dans des situations économiques et sociales précaires. A l'inverse des sportifs professionnels qui vivent aisément de leurs activités sportives. Certains même sont multimillionnaires. En effet, vu les circonstances et les enjeux que procurent les Jeux Olympiques, il est difficile de percevoir que les sportifs de haut niveau se retrouvent dans des situations précaires.Tout d'abord, quelle est la différence au sens du terme entre un sportif de haut niveau et un sportif professionnel?Un sportif professionnel est une personne qui perçoit un salaire par son club et/ou de son sponsor pour pratiquer une épreuve sportive. Suite à ça viennent s'ajouter de nombreux événements sportifs qui récompensent les meilleurs compétiteurs.Un sportif de haut niveau est une personne qui a un statut officiel reconnu par l’État qui lui verse une aide financière et non un salaire. Son niveau lui permet de concourir dans de grandes compétitions (Jeux Olympiques, Championnat du monde).Toutefois, un sportif professionnel peut facilement être un sportif de haut niveau s’il est reconnu par l’État alors qu’un sportif de haut niveau aura du mal à devenir un sportif professionnel car il n'a pas les mêmes garanties qu'un sportif professionnel. En effet, le statut d'un sportif professionnel est plus

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modulable que celui d'un sportif de haut niveau. De plus, le travail d'un sportif de haut niveau est récompensé sur du long terme alors que celui d'un sportif professionnel perçoit un salaire mensuel. Quels sont les problèmes que rencontrent les sportifs de haut niveau?Tout d'abord, ils rencontrent des problèmes au niveau économique. En effet, près d'un sportif de haut niveau sur deux, âgé entre 20 et 27 ans, gagne moins de 500 euros par mois. La cause principale est que leurs principales sources de revenu sont lorsqu'ils participent aux Jeux Olympiques. Or les intervalles entre les Jeux Olympiques durent 4 ans, et il faut aussi prendre en considération que les conditions de travails sont extrêmement éprouvants: de 6 à 8 heures de travail par jour. Puis, il faut également envisager que dans ce type de travail, les sportifs ne pérennisent pas et qu'ils sont obligés de prendre une retraite anticipée. Ils sont souvent obligés pour la plupart de se reconvertir, mais en raison de moyen financiers insuffisants, ils n'arrivent pas à atteindre leurs objectifs. Les sportifs de haut niveau exigent du gouvernement français une revalorisation de leur statut juridique, une garantie financière lors de leur reconversion et un apport économique stable. Les enjeux, les statuts et les conditions ne sont pas du tout les même entre les sportifs de haut niveau et les sportifs professionnels.Mais également, les sportifs amateurs sont dévalorisés car il n'y a aucune définition d'amateurisme au sens juridique. En effet, on estime que les sportifs amateurs ne sont pas rémunérés. De plus, l’accessibilité à la pratique du sport est restreinte chez les amateurs contrairement aux professionnels. Cela est dû à un manque d’infrastructures, de soutiens financiers et sociaux.

C) Des différences entre pays développés et en développement

Dans les pays développés, le sport est désormais un secteur économique à part entière représentant environ 2% du PIB .Le défi aujourd’hui est de faire du sport un facteur de développement économiques des pays moins développés.

Tout d’abord, Nous avons constaté que les pays sous-développés gagnaient très peu de par rapport aux pays développés lors des jeux olympiques.

Selon une étude de l’UNESCO réalisée en 1995 sur la situation du sport dans les pays les moins avancés d’Afrique montre en effet des taux de pratiques de sport très bas, dus notamment à la très faible présence de l’éducation physique et du sport (EPS) à l’école, à une pénurie de maitre d’EPS et d’entraineurs, ainsi qu’à un manque flagrant d’équipements sportifs. Cette étude se focalise uniquement sur les dépenses gouvernementales consacrées sur le domaine du sport. De nombreux projets ont été financés par des organisations afin de compenser les déficiences gouvernementales en matière de formations et d’équipements sportifs comme par exemple en Afrique, à travers de nombreux pays, la fondation Olympafrica et la société Daimler Chrysler, a construit des installations sportives rudimentaires et fournit des équipements de base pour favoriser la pratique. Tous ces projets menés ont permis d’augmenter la pratique du sport et ainsi générer un développement économique stable.Mais aussi, nous pouvons nous demander: est-ce que le sport peut être utilisé comme facteur de promotion dans les pays les moins développés?

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Si tel est le cas, nous pourrions bien assister à la «  fuite des muscles » tout comme se déroule actuellement la fuite des cerveaux. Ce système menacerait de nombreux pays en Afrique, d’Amérique latine, d’Asie, qui ne pourraient offrir à leurs meilleurs athlètes des apports économiques en rapport avec leurs talents. Ces athlètes seraient forcés d’immigrés en Europe, en Amérique du Nord afin de poursuivre leur entrainement. Cependant, depuis l’ère de la mondialisation, les grands événements sportifs procurent pour les pays sous-développés une opportunité inespérée. Ils peuvent engendrer un développement économique conséquent et durable pour ainsi promouvoir l’activité économique des pays qui reçoivent ces événements. A l’exemple de l’Afrique du Sud lors de la Coupe du monde de football en juin 2010, le gouvernement aurait dépensé des millions d’euros pour organiser cet événement. Cela leur a permis de créer des emplois durant de nombreuses années et d’inciter les touristes à visiter leur région grâce notamment aux médias. Ces événements restent une priorité primordiale pour les pays sous-développés.

On constate que les puissances émergentes depuis ces dernières décennies ont accordé une importance à ces événements sportifs et notamment pour les Jeux Olympiques comme notamment le Japon (Tokyo 1964) la Corée du Sud (Séoul 1988) et aujourd’hui la Chine (Pékin 2008). Le sous-développement sportif des pays du Sud est à la fois un aspect et une conséquence de leur sous-développement économique. En promouvant de façon durable le sport dans ce pays, on peut espérer générer de la croissance économique et sociale comme l’a fait l’Afrique du Sud en organisant la Coupe du monde de football.

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Par rapport à cette carte, les choix des villes pour organiser les Jeux Olympiques sont sans appel  : la majorité des villes qui ont organisés les jeux olympiques depuis 1896 sont des villes se trouvant dans des pays développés. Des choix réalisés grâce sans doute à la confiance des électeurs donnés à ces pays pour leur statut de pays stable politiquement et économiquement. Même si toute fois les choix futurs se feront sans doute sur les pays émergeants certains exemples récents nous en donne un avant-gout : (Chine: en 2008 ; Brésil: en 2016)

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Nous avons pu voir que le sport s’est considérablement développé depuis la mondialisation. En effet, il est devenu un secteur économique à part entière et représente aujourd’hui 2 % du PIB mondial. Cependant, le sport suscite des problèmes et surtout au niveau de la recherche scientifique qui est l’un des principaux générateurs de bénéfice. On a constaté que la recherche scientifique prime sur les exploits sportifs ce qui conduit à un faussement des résultats sportifs. Parallèlement, il y a l’apparition d’une économie souterraine qui affecte le secteur du sport. Même si cette économie crée de la richesse, elle détruit l’éthique du sport et détériore l’image de celle-ci. Puis, le sport doit répondre aux attentes économiques et sociales qui se sont accrus depuis ces dernières décennies. Le sport s’est diversifié en reconnaissant officiellement que les handicapés étaient des membres à part entière et en leur créant les Jeux Paralympiques .Mais également, le sport émerge dans les pays du sud.Toutefois, il faut relativiser, il existe encore des différences entre les pays développés et les pays en développés et les jeux Paralympiques suscitent moins d’intérêt que les Jeux Olympiques.

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Annexe – Bibliographie

Date de la consultation

Précision   :

1 Site Internet :

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30/09/13 http://www.sports.gouv.fr/pratiques-sportives/le-sport-pour-tous/Sport-handicap-11072/article/Enjeux-et-mesures

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06/01/14 http://www.metier-sport.com/metiers_guide/sportif-pro.htm

06/01/14 http://www.tnova.fr/note/excellence-sportive-am-liorer-les-conditions-de-vie-des-sportifs-de-haut-niveau

2 Articles de périodique :

06/01/14 Questions internationales N°44 juillet-aout 2010 : Le sport dans la

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mondialisation de la documentation française

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