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DU 17 AU 23 MARS 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5225 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ 3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@m@f@a"; M 00709 - 5225 - F: 2,20 E 2,20 € Revol « J’ai bien fait de ne pas me représenter ! » FFR Le CNR hypothéqué 38 42 François Cros et Gaëlle Mignot, capitaines de l’équipe de France des moins de 20 ans et des féminines, peuvent être fiers de leur trophée ! Deux grands chelems pour la France ! 2 à 18 LNR Le « new deal » de Goze 43 Photos M. O. - B. G.

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DU 17 AU 23 MARS 2014

Lundi

2,20 € Midi Olympique N° 5225 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@m@f@a";M 00709 - 5225 - F: 2,20 E

2,20 €

Revol « J’ai bien fait de ne pas me représenter ! »

FFR Le CNR hypothéqué38 42

François Cros et Gaëlle Mignot, capitaines de l’équipe de France des moins de 20 ans et des féminines, peuvent être fiers de leur trophée !

Deux grands chelems pour la France !

2 à 18

LNR Le « new deal » de Goze 43

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Dossier

On voudrait juste que le Tournoi con-tinue encore un peu. Un match ou deux… Pour savoir. Pour compren-dre. Pour se faire une idée plus pré-cise de l’état de santé de notre cher XV de France, hier jugé exsangue,

défaillant, en proie à l’une de ces maladies que l’on dit psychosomatiques - par où l’on guette la dépression, le burn-out - et soudainement reve-nu de cet état comateux. Ainsi ce grand mieux entrevu contre l’Irlande procède-t-il d’un simple sursaut d’orgueil - le même, la chance en moins, que celui qui nous permit de battre l’Angleterre - ou participe-t-il enfin d’une réhabilitation, d’une prise de conscience, d’un espoir retrouvé ? Quel médecin, quel psychiatre, appeler au chevet de notre équipe, à même d’établir un diagnostic un tant soit peu crédible ? L’optimisme voudrait que l’on s’attache à cette rencontre : ce goût en partie recouvré pour l’offen-sive (ah, le retour des blocs !) l’âpreté mise au combat, la solidarité défensive. Ce n’est pas le nir-vana bien sûr, mais du moins cette équipe est-elle sortie de la gangue dans laquelle elle sem-blait s’engluer, de l’immobilité qui tissait autour d’elle ses toiles d’araignée, absences, effilochures. Les cri-tiques qui se sont abattues sur elle - fondées, lé-gitimées par des rencontres indignes de son niveau, de la force supposée du rugby français, de son passé, de sa culture - n’y sont sûrement pas pour rien. Le déni de réalité émanant des propos te-nus par les joueurs tout au long de la semaine dernière était de ce point de vue aveuglant ! Leurs prestations, jusque-là, n’étaient pas d’une médio-crité insigne : seuls les journalistes les voyaient comme telles ! Et en voiture Simone pour une nouvelle polémique franco-française, assourdis-sante de bêtise. Las, on ne fonde pas un projet, un dessein, sur fond de polémique. Au mieux, on en tire des ar-guments pour se rebeller, pour sortir un match de derrière les fagots, pour montrer à qui de droit « qui c’est Raoul ! » Mais après ? Les épis mûrs et les blés moissonnés, c’est plutôt du côté de l’Irlande qu’on irait les chercher. Non que cette équipe ir-landaise nous soit intrinsèquement supérieure, mais son jeu, le contenu de son rugby, sa façon d’alterner les lancements seraient peut-être de nature à nous servir d’exemple. Au vrai, on ne voudrait rien d’autre pour le XV de France : un jeu clair, électrique, dûment pensé, peaufiné, tour-né vers l’offensive. Une pente en somme, mais de celles qui entraînent et accélèrent le torrent. Un nouveau match saurait peut-être donner du sens à tout cela. Au lieu de quoi il va falloir attendre le mois de juin et la difficile tournée en Australie pour juger sur pièces. Mais qu’en sera-t-il de nos Bleus dans trois mois, au terme d’une saison qu’on nous assurera « forcément harassante » ? En at-tendant, réjouissons-nous plutôt à l’idée que la femme puisse être l’avenir de l’homme et que la jeunesse de ce pays - celle qui ne jouera peut-être jamais en Top 14 - sache si joliment montrer l’exemple. Deux grands chelems à l’actif des « fé-minines » et des « moins de 20 ans », c’est un peu de baume sur une plaie toujours ouverte. ■

Incertitude !

ÉditorialJacques VERDIER [email protected] LA FRANCE

À RECULONS

● TOURNOI DES 6 NATIONS 2014 L’OPÉRATION RACHAT ENTREPRISE CONTRE L’IRLANDE N’A QU’À MOITIÉ FONCTIONNÉ : LES BLEUS ONT PERDU, ET TERMINENT À UNE INDIGESTE QUATRIÈME PLACE. ÉTAT DES LIEUX D’UNE ÉQUIPE DANS LE DOUTE.

Par Philippe KALLENBRUNN [email protected]

Il va falloir s’y faire même si le constat secouera fort les doux rê-veurs : la France n’appartient plus au cénacle des nations ma-jeures du rugby, au sein duquel perdurent en revanche la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, l’Australie et l’Angleterre. L’Irlande et le pays de Galles, à l’inverse, s’en approchent, qui dominent dé-sormais nettement la sélection tricolore. Ce recul historique des

Bleus dans la hiérarchie confirme la tendance de ces dernières saisons, finale (miraculeuse) du Mondial 2011 mise à part. Voilà le premier en-seignement du Tournoi des 6 Nations 2014, que les Français terminent à la quatrième place, comme en 2012, l’année des débuts de Philippe Saint-André. Soit à peine deux rangs de mieux qu’en 2013, celle du chaos, marquée par une dernière place honteuse au classement de l’épreuve. En trois Tournois, le sélectionneur a non seulement perdu contre l’Italie mais il n’a aussi jamais battu le XV du Trèfle et celui du Poireau. Et comme on ne parierait pas notre chemise sur le fait que la France s’adjugera le Tournoi 2015 (trois déplacements, dont un en Angleterre, hôte du prochain Mondial), Saint-André deviendrait alors le premier sélectionneur tricolore (depuis que la fonction existe) à ne pas remporter la compétition reine de l’hémisphère Nord durant un man-dat de quatre ans. Ce recul effrayant de la France, dont le rugby - quoique vu comme dis-cipline régionale - occupe pourtant une place forte dans le patrimoine sportif hexagonal, et qui compte plus de 400 000 licenciés répartis sur l’ensemble du territoire, est inversement proportionnel à l’ampleur prise par le Top 14, le championnat le plus puissant de la planète, drivé par des clubs locomotives à l’économie riche, animé par des stars étrangè-res, et soutenu demain par des droits télés sans précédent. Comme si l’as-cension folle du rugby des clubs enfonçait à chaque fois un peu plus la tête du XV de France sous l’eau. Face à l’urgence de la situation, une ten-tative de rééquilibrage (du bricolage ?) a été menée par les instances di-

rigeantes, cette nouvelle convention FFR-LNR, qui a donné cette an-née aux Bleus une préparation optimisée pour le Tournoi. Trois mois plus tard, on note la minceur des effets de tout le confort offert aux in-ternationaux par ce dispositif inédit : deux hold up (Angleterre, Écosse), une raclée (Galles), une victoire insignifiante (Italie) et une défaite ho-norable (Irlande). Comment donc, objectivement, ne pas parler d’échec ? BESOIN DE SANG FRAIS ET DE COMPÉTENCES NOUVELLES Qui souffre hélas, ne le cachons pas, avant tout, de causes endogènes. Saint-André est difficile à suivre. Qu’a-t-il accompli, concrètement, trois ans après son arrivée à la tête de la sélection ? Le jeu tricolore reste dé-pourvu d’une identité propre. Aucune épine dorsale ne se dessine et les charnières valsent (Doussain-Plisson pour commencer le Tournoi, Machenaud-Tales pour le finir). Les joueurs vont et viennent comme des pions, tantôt punis, tantôt de retour en grâce, sans que l’on n’y com-prenne rien (Picamoles). Certains sont écartés (Trinh-Duc, Parra) sans plus d’explication. Le capitaine (Papé), voulu et défendu par le sélection-neur, n’est plus à la hauteur de la fonction. Par ailleurs, Saint-André, quoiqu’il s’en défende, se trouve sous l’extrême influence technique de ses adjoints, Yannick Bru et Patrice Lagisquet, deux entraîneurs à l’émi-nent savoir, dit-on, mais qui sont aussi les véritables cerveaux de déci-sions déroutantes : Vahaamahina et Picamoles flanker, Bonneval ailier, Lauret et Mach titulaires, blanc-seing de quatre matchs pour Plisson etc... Quant aux joueurs, enfin, ils ont beaucoup pensé à leur petite personne, à leur carrière, à leur participation à la Coupe du monde 2015, ainsi que l’ont traduit bon nombre de leurs comportements égocentrés durant le Tournoi, plutôt qu’à la bonne marche collective. Dans cette équipe (est-elle d’ailleurs une équipe ?), la trouille de perdre sa place prévaut à l’initiative de sortir des schémas préétablis (quand ils existent). Pas de leaders pour prendre le taureau par les cornes quand il faut décider d’un plan B en cours de match. C’est donc peu dire que le XV de France a besoin de sang frais et de compétences nouvelles, à tous les étages. Sinon, plus dure sera la chute. ■

Les faits

Quelle différence entre le XV de France et à peu près n’im-porte quelle sélection natio-nale au monde ? Elle relève de l’évidence, à savoir que tou-tes les meilleures nations de

la planète disposent d’un XV-type à peu près connu de tous,

sans surprise aucune, et seulement modi-fiable en cas de blessure ou grosse méforme. Blacks et Springboks n’échappent pas à la règle, pas moins que les Irlandais, Anglais ou même Gallois. Toutes ces équipes qui, ha-sard ou coïncidence, sont actuellement supé-rieures aux Bleus, et peuvent même se tar-guer de disposer d’une identité de jeu… Or à cela, la France serait incapable de par-venir ? Il faut bien le constater, voire le dé-plorer. Non pas que Philippe Saint-André et ses adjoints aient particulièrement ten-dance à brûler ce qu’ils ont adoré. Simplement, ces derniers se heurtent à un principe de réalité : celle du Top 14. En effet, alors que tous leurs concurrents protègent leurs interna-tionaux, les Bleus ont perdu leur bras de fer de la convention, se condamnant à payer à leur championnat un tribut plus lourd que ses rivaux, sous forme de blessures, suspensions, méformes. Soit autant de facteurs suscepti-bles de faire évoluer un XV de départ… Toutefois, effectuer ce constat ne dispense pas d’une certaine cohérence. Voilà pour-quoi, à défaut d’un XV-type, il nous semble urgent que les Bleus se décident très vite à adopter au moins une « ossature-type », au-delà du cinq de devant qui semble de son côté défini. On sous-entend par là trancher entre une troisième ligne nantie d’un nu-méro 8 perforant ou d’un flanker de type « blind side », définir clairement la position du joueur perforant en milieu de terrain (la-quelle change sans cesse qu’il s’agisse de Fritz ou Bastareaud), voire la composition du fond du terrain (à « trois arrières » ou avec un pur finisseur). Afin que les impon-dérables et inéluctables changements in-fluent le moins possible sur le profil de l’équipe, et donc sur la fluidité de son jeu. N. Z. ■

Le XV de départ

Dégager enfin une « ossature-type »

Sommaire● P. 2 - 4 Dossier France - Irlande : la France à reculons. Pages 2,3 et 4. ● P. 6 à 18 XV de France France - Irlande, le commentaire général. Page 6. Entretien Mathieu Bastareaud. Page 7. La technique. Pages 8 et 9. Les joueurs. Pages 10 et 11. Les Irlandais. Page 12. Décalage. Page 14. Galles - Écosse et Italie - Angleterre. Page 15. Les moins de 20 ans. Pages 16 et 17. Les féminines. Page 18. ● P. 19 Top 14 Actualité. Page 19. ● P. 20 à 24 Pro D2 Actualité. Pages 20 à 24. ● P.25 à 34 Ovalie Fédérale 1. Pages 25 et 26. Fédérale 2. Pages 27 et 28. Fédérale 3, jeunes et féminines. Page 29. Séries régiona-les. Page 30. Nord Paris. Page 31. Sud-Est. Page 32. Centre Sud. Page 33. Grand Ouest. Page 34. ● P. 35 Treize Actualité. Page 35. ● P. 36 à 44 Horizons Opinions. Page 36. Technique. Page 37. Entretien. Page 38. Portrait. Page 39. ● P. 40 et 41 Oscar Josh Valentine, demi de mêlée de Narbonne. Pages 40 et 41. ● P. 42 et 43 Cris & chuchotements Actualité. Pages 42 et 43.

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Il n’a été question que de lui durant les derniers quinze jours de cette fin de 6 Nations : Rory Kockott. Maintenant que le feuilleton de son avenir en club est clos, s’ouvre celui de son avenir in-ternational. L’an passé, le Castrais a dé-

cliné sur blessure une sélection avec son pays d’origine, l’Afrique du Sud. Au 1er juillet et sous réserve qu’il ne réponde pas à une con-vocation du sélectionneur des Springboks, Heyneke Meyer durant l’été, il sera éligible au XV de France. Ce dimanche, pressé de questions sur le sujet, le sélectionneur Philippe Saint-André, a botté en touche. « Pour le mo-ment, nous sommes focalisés sur la tournée en Australie et on sort à peine du Tournoi. On s’in-téresse à tous les joueurs susceptibles d’être sélectionnables. » Reste que si le staff n’a rien promis au joueur, le profil du Sud-Africain ne le laisse pas indifférent. De plus, il évolue en club avec Rémi Tales et a joué aux côtés de Frédéric Michalak aux Sharks. Deux joueurs qui postuleront à l’ouverture des Bleus dans les prochains mois. Voilà pourquoi la candida-ture de Kockott reviendra avec attention à l’automne. Avant cela, Machenaud et Parra devraient se partager le strapontin en Australie et chercher à marquer des points. Autre joueur suivi avec grande atten-tion actuellement, le troisième ligne des moins de 20 ans, Yacouba Camara. Son potentiel physique a stupéfié le staff des Bleus qui, la semaine der-nière, dans la plus grande discrétion, après avoir demandé l’autorisa-tion au manager de la sélection, Fabien Pelous, a subi une série de tests physiques habituelle-ment destinée aux postulants au XV de France. Son explosi-vité a marqué les esprits comme ses dernières prestations avec Toulouse. Son profil, compara-ble à ceux de Ouedraogo ou de Lapandry, intéresse Yannick Bru. Reste qu’en troisième ligne les prétendants ne manquent pas. Mais si le Toulousain continue de crever l’écran… P.-L.G. ■

De nouveaux joueurs

Camara en juin, Kockott en novembre ?L

a blessure de trop ? La question se po-sait pour Thierry Dusautoir, victime d’une rupture du tendon du biceps du bras gauche contre les Zebre en H Cup, deux jours avant le stage de pré-paration au Tournoi des 6 Nations or-

ganisé à Canet-en-Roussillon. Déjà forfait à l’au-tomne 2012 puis pour les stages de préparation aux tests de novembre 2013, le flanker toulousain qui avait été destitué en janvier 2013 avant de ré-cupérer le statut de capitaine à la suite de la bles-sure de Pascal Papé, semblait sur la sellette. Ce Tournoi des 6 Nations 2014 aurait pu précipiter sa retraite internationale alors qu’il s’apprêtait à égaler le record de capitanats du XV de France détenu par Fabien Pelous (42 contre 41). Mais son absence aura, en creux, renforcé sa position. En troi-sième ligne d’abord, même si un équilibre sera encore une fois à reconstruire. Mais à la barre du XV de France surtout. Si l’équipe de France doit avoir plusieurs leaders, il doit être le premier d’en-tre eux. Une question d’intelligence et d’expé-rience aussi bien au niveau international qu’en club. Une expérience qui a manqué à Pascal Papé à Cardiff se laissant griser face à l’arbitre irlan-dais Alain Rolland. Le tempérament posé et réfléchi de Dusautoir n’aurait pas non plus fragilisé une équipe qui brille par son manque de sérénité. Sur le terrain comme dans la communication extérieure, son duo avec Saint-André, dont il est pourtant moins proche que Pascal Papé, apparaissant plus pertinent. Et puis-qu’il s’agit d’évoquer la communication, sa maîtrise de l’anglais est un atout de poids dans les rela-tions avec les arbitres. Dusautoir a prouvé depuis 2009 et ses débuts dans la fonction que le capita-nat ne lui pesait pas. Ce fut moins évident pour Pascal Papé (13 capitanats en Bleu comme Berbizier), qui doit être un relais privilégié mais qui semble mieux s’épanouir quand il n’est pas en première ligne. D’ailleurs, sur ce Tournoi, son ren-dement n’a pas été à la hauteur de ses qualités. Et s’il n’avait pas été capitaine, l’association Maestri-Flanquart aurait eu du sens. Dusautoir est à l’évidence mieux taillé pour la fonction. C’est quand il n’est pas là que la France du rugby prend conscience de tout son poids. Ses 41 capitanats ne doivent rien au hasard. À qua-torze matchs du Mondial, il n’est plus temps d’en débattre. Avec McCaw, les All Blacks ne se posent pas de question. G. L. ■

Le capitanat

Dusautoir, et vite...

2 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 4: trids.nettrids.net/Midol/Midol du 17 03 2014.pdftrids.net

Dossier PHILIPPE SAINT-ANDRÉ A UTILISÉ 69 JOUEURS

Jules Plisson, Hugo Bonneval, Antoine Burban et Brice Mach : le staff des Bleus a utilisé quatre nouveaux joueurs durant ce Tournoi. Cela fait désormais 69 Bleus passés sous les ordres du sélectionneur Philippe Saint-André. Qui sera le 70e ? La tournée

en Australie ne devrait pas être le théâtre de nouveaux essais. Parmi les surprises possibles, le troisième ligne de Toulouse, Yacouba Camara.

LA FRANCE, SIXIÈME NATION MONDIALE Le ranking de l’IRB sera actualisé ce lundi. En attendant la prise en compte de la défaite des Bleus contre l’Irlande, la France occupe le sixième rang mondial. Devancée par les trois cadors de l’hémisphère Sud, l’Angleterre et le pays de Galles, l’équipe de France est talonnée par les Samoa et l’Argentine. Les Bleus étaient quatrièmes au ranking IRB en décembre 2012.

Par Nicolas ZANARDI [email protected]

«Enfin, on a pris du plaisir. » Plaisir… De Brice Dulin à Rémi Tales, de Mathieu Bastareaud à Pascal Papé, de Yoann Huget à Damien Chouly, tous n’avaient que ce mot à la bouche. Plaisir… Un plaisir qui s’est para-doxalement partagé avec le public, malgré cette dé-faite contre l’Irlande. Une double preuve de la pau-

vreté rencontrée sur l’ensemble du Tournoi, ainsi que des aspirations du bon peuple. Parce qu’il fut dû à quoi, ce plaisir ? À quelques ful-gurances, quelques courses, quelques initiatives, comme cette lumi-neuse passe au pied de Tales pour Huget, parfaitement improvisée, de cette claquette pour Dulin, de cet engagement sans faille des avants en attaque autant qu’en défense. La France, bonne poire, n’at-tend rien d’autre de ses représentants… Rien d’autre ? À vrai dire, si. Parce que l’on ne juge un match que d’après son contexte, et tout porte à croire que si le même match avait été joué pour l’obtention d’un grand chelem, davantage de critiques acerbes seraient tombées sur le coin de la figure du staff tricolore… PASSER DE L’ORDRE AU DÉSORDRE Alors, que manque-t-il réellement au XV de France pour retrouver son lustre pas si lointain ? En premier lieu, c’est indéniable, une con-quête digne de ce nom, sur la durée. Preuve a en effet été apportée contre l’Irlande, que, nourris de bons ballons, les attaquants fran-çais ne sont pas plus mauvais que les autres, et se trouvent même ca-pables de tenir une stratégie. Contre l’Irlande, il était ainsi manifeste que les Bleus avaient choisi de viser la zone 12-13 des Verts via Bastareaud, avant de se ménager deux solutions : soit dans le même sens avec les avants (notamment Picamoles), soit en renversement avec les trois-quarts, où les cellules de joueurs se trouvaient claire-ment définies. Un plan de jeu globalement bien tenu auquel on ap-pliquera toutefois une réserve, qui concerne les phases dites « de transition ». En effet, capable de se montrer très propre du lance-ment au troisième temps de jeu (c’est-à-dire tant que les replace-ments sont préétablis) et très inspiré dans le désordre le plus com-plet (« remember » l’essai de Fickou contre l’Angleterre), le XV de France peine encore à passer de l’ordre au désordre, faute d’une animation offensive suffisamment maîtrisée. Les joueurs en connaissent-ils les principes ? Tous assurent que oui. En revanche, ce qui manque, c’est la pratique de ce système, toujours pas rodé après trois Tournois. Espérons à ce titre que la réception de l’Irlande ait pu servir de dé-clic (certes tardif) avant la tournée en Australie, et que les Bleus sau-ront se montrer à la hauteur de ces intentions de jeu enfin affichées… RIGUEUR TECHNIQUE Enfin, en termes de jeu, le dernier aspect dans lequel le XV de France doit vite progresser concerne son efficacité, ou plutôt la capacité de ses joueurs à réaliser avec régularité et précision ces gestes « simples » qui sont en réalité la clé du très haut niveau. Pourquoi la France a-t-elle perdu contre l’Irlande ? Entre autres, pour un en-avant de Picamoles sans opposition (prélude à l’essai de Trimble), pour cette passe après contact trop risquée de Bastareaud pour Huget (con-clue par le doublé de Sexton), pour cette dernière passe en-avant de Papé pour Chouly… Soit un différentiel potentiel de 21 points uniquement dû à un manque de rigueur technique qui, lorsqu’elle n’em-pêche pas les Bleus de marquer, leur vaut de concéder des points trop faciles ! Or, une grande équipe se mesure d’abord à sa capaci-té à ne faire aucun cadeau à l’adversaire. Et à ce titre, les Irlandais, Anglais ou Gallois sont incontestablement devant. ■

Le jeu

QUE MANQUE-T-IL

AUX BLEUS ?

Malgré quelques actions brillantes, les Tricolores de Brice Dulin, de Pascal Papé et de Damien Chouly n’ont pas convaincu. Un manque de

rigueur technique notamment qui leur vaut de concéder des points trop facilement. Photos M. O. - B. G.

3LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 5: trids.nettrids.net/Midol/Midol du 17 03 2014.pdftrids.net

Dossier

L’interview

Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU [email protected]

Le match au pays de Galles ne restera-t-il pas le gros raté de ce Tournoi des 6 Nations ? Oui, et deux fois oui. Pour les joueurs comme pour nous, le staff. Je rap-pelle que nous avons dû préparer le match en quatre jours… Mais avec le recul, nous avons voulu préserver de la pression le groupe en limitant la présence de joueurs lors de l’entraînement du capitaine et, a poste-riori, je pense que nous aurions dû tous y aller. Mais on ne savait pas à ce moment-là qu’ils allaient éteindre les lumières, nous accueillir avec sons et lumières, feux d’artifice, et que, par tout cela, nos plus jeunes joueurs seraient impressionnés… Oui, nous, le staff, avons notre part de respon-sabilité dans cette première demi-heure complètement ratée. Vous remettez-vous en cause lors des défaites ? Mais oui. Je fais mon autocritique. Je veux bien d’ailleurs être le bouc émissaire de chaque défaite des Bleus. Mais croyez-moi, nous nous re-mettons en cause et pas seulement lors des revers. Tenez, si vous nous avez bien observés, nous avons modifié notre circulation offensive lors du match face aux Irlandais. Parce que la victoire face aux Écossais n’était pas suffisante en termes de qualité de jeu produit. Oui, nous avons gagné à Édimbourg après un très mauvais match en termes de jeu de notre part. Machenaud-Tales, contre l’Irlande, était la douzième char-nière que vous testiez. À quand une doublette installée ? Je suis comme vous, j’aimerais voir une charnière évoluer sur quatre ou cinq rencontres d’affilée. D’ailleurs, remarquez que malgré les critiques à son encontre, nous avions maintenu Plisson lors des quatre premières rencontres. Je vais vous répondre ce que je vous disais début janvier. On doit faire face aux blessures, à la non-utilisation en club, ou même, nouveauté de ce Tournoi, à la suspension de joueurs postulant à ces deux postes. En novembre, on avait fini avec Parra et Tales, ce dernier avait d’ailleurs débuté les trois matchs. Ils devaient démarrer face aux Anglais mais nous avons dû changer notre fusil d’épaule car, au mo-ment de la liste des trente, Parra était blessé. Et Tales se blesse deux se-maines avant le match contre l’Angleterre. En 2012, c’était Machenaud-Michalak mais le premier se blesse et le second ne joue plus demi d’ouverture en club. Bien sûr que l’on a nous aussi envie d’installer une charnière et une hiérarchie à ces postes… Des questions perdurent sur l’épine dorsale du groupe… Je reprends les propos de Yannick Bru lors de la conférence de presse, dimanche matin. Regardez bien et analysez nos annonces de groupe. L’heure n’est plus aux essais de joueurs. Si on le fait encore, en rap-pelant des nouveaux, c’est à chaque fois en raison de blessure d’un titulaire potentiel. Sur l’épine dorsale ? Prenons poste par poste. Au talonnage, nous avons deux joueurs au-dessus, Kayser et Szarzewski. Tous deux ont été forfait, on a donc appelé un troisième et quatrième talonneur, mais notez que l’on a rappelé, dès que l’on a pu, l’un des deux (Szarzewski, N.D.L.R.) ! En numéro 8, Chouly et Picamoles sont les prétendants. En 9, il n’y a eu durant ce Tournoi que deux appelés, Machenaud et Doussain, et Parra était en « réserve ». À l’ouverture, Tales est là depuis juin, et Plisson a été appelé parce que Michalak n’y joue plus et Lopez s’est blessé. Avec les aléas du haut niveau, il faut à chaque fois deux, voire trois joueurs, pour chaque poste. Bien sûr que j’aimerais aligner la même épine dorsale sur une série de match ! Et finissons à l’arrière : Dulin, que nous avons pu installer, fait je crois au-jourd’hui l’unanimité. Alors je crois que nous sommes cohérents dans nos choix.

Pourquoi ne clarifiez-vous pas une fois pour toutes la hiérar-chie au capitanat ? Il y a une hiérarchie mais on doit faire face aux aléas des blessures des uns et des autres. Thierry Dusautoir devait être notre capitaine pour ce 6 Nations mais il s’est blessé. Heureusement que j’avais Pascal Papé, qui était vice-capitaine et qui a pris le relais et s’en est bien sor-ti. Moi, j’aimerais avoir non pas deux mais trois capitaines potentiels pour pouvoir faire face aux forfaits le cas échéant. Dans notre esprit, Thierry Dusautoir est le capitaine numéro un. Mais je ne veux pas lui mettre de pression. Je lui laisse le temps qu’il faut pour se remettre et se relancer avec son club. Une fois qu’il sera de nouveau postulant chez les Bleus, alors oui, s’il est repris, parce qu’il est à 100 % physi-quement, il sera notre capitaine.

Cette clarification est-elle due à l’erreur de Pascal Papé face au pays de Galles ? Absolument pas. Papé s’en est très bien sorti. Nous avons bien débrie-fé ce qui s’est passé au Millennium et, sur la dernière quinzaine, il a été un grand capitaine. Mais ne cherchez pas de problème où il n’y en a pas. Tenez, samedi, Thierry Dusautoir est venu nous voir dans le ves-tiaire. Il n’avait pas pu se rendre au CNR jeudi en raison d’un problème d’avion. Mais celui qui a fait le discours, c’est Pascal Papé. Ne manque-t-il pas à ce groupe des garçons comme Bonnaire devant et Clerc chez les trois-quarts pour apporter de l’expé-rience, de l’assurance à des joueurs rapidement fébriles ? Pour Julien Bonnaire, on va voir ce que l’on peut faire en vue du Mondial. Son entourage n’est, semble-t-il, pas favorable à un retour, mais il est venu nous voir à Édimbourg même si je vous promets que nous n’avons pas évoqué la question. C’est vrai que son profil pour-rait nous amener de la sérénité supplémentaire même si, en troisième ligne, on ne manque pas de postulants de qualité. C’est une hypo-thèse de travail en vue du Mondial. Quant à Vincent Clerc, on suit avec intérêts ses performances. On a perçu les efforts qu’il a faits durant six, sept mois pour revenir à son niveau. Il marque à nouveau des essais. On va le suivre tout particulièrement et il postule claire-ment à une place avec nous pour l’Australie. En quoi avez-vous été rassuré ? Les joueurs ont démontré face aux meilleures nations européennes que l’on était capable de les battre. Nous gagnons face aux Anglais, nous sommes l’équipe à avoir posé le plus de problème aux Irlandais, à s’être créé pas mal d’occasions franches d’essais. Mais ce qui est positif se retourne aussi contre nous. Nous avons été trop français, j’ai envie de dire. Car, contre des équipes supposées inférieures, nous ne sommes pas parvenus à mettre une marge suffisante pour nous faci-liter la tâche. ■

PHILIPPE SAINT-ANDRÉ - SÉLECTIONNEUR DU XV DE FRANCE

Par Grégory LETORT, envoyé spécial [email protected]

50 % de défaites. Voilà le bilan de Philippe Saint-André à la tête du XV de France après ce dernier re-vers contre l’Irlande pour le cinquième et dernier round du Tournoi des 6 Nations. Après 26 matchs, la statistique a du sens. Sous ses ordres, les Bleus, qui comptent deux résultats nuls contre l’Irlande (en 2012

et 2013), n’ont donc gagné que onze matchs. Le bilan indi-que aussi qu’il n’y a eu aucun succès en trois confrontations

contre l’Irlande, futur adversaire dans la poule du Mondial 2015, et trois défaites contre le pays de

Galles, sans marquer le moindre essai… Et il faudrait ne rien changer ?

Sans aller jusqu’à une révolution, il n’est plus possible, à 549 jours du coup d’envoi

du Mondial, de faire l’économie d’une re-mise en question, même si Philippe

Saint-André a toujours la conviction que l’équipe de France peut devenir championne du monde. Et si c’était l’heure de se renforcer ? Le sujet re-vient sur la table après chaque fin de tournée ou de Tournoi mais il ne se-rait pas absurde d’accélérer les dé-

marches. Deux renforts apparaissent nécessaires si le XV de France veut présenter un staff de même stature que les meilleures nations mondiales : un entraîneur char-gé du jeu au pied (les recherches durent depuis 2012), et un technicien missionné pour travailler les skills. UN SPÉCIALISTE DE LA DÉFENSE ? Jusqu’ici, un seul expert apporte son concours : Akvsenti Giorgadze s’occupe des lancers des talonneurs. C’est visible-ment trop peu. Sur l’antenne de RMC, Sébastien Chabal avait relevé : « L’équipe de France, je l’ai toujours connue avec un entraîneur de la défense. Aujourd’hui, tu n’en as pas. Qui le fait ? Il y a Saint-André, Lagisquet et Bru. Des trois, je ne vois pas un spécialiste de la défense. » Les chiffres prolongent la ques-tion : durant ce Tournoi, les Bleus ont encaissé 10 essais et ils restent sur une série de 18 matchs consécutifs durant les-quels ils ont encaissé au moins un essai. Le renfort viendra-t-il ? Philippe Saint-André s’est montré du-bitatif, mettant en avant les qualités des entraîneurs de club dirigeant ses Bleus (Elissalde, Dubois, Quesada, O’Gara…) et la difficulté à envoyer un entraîneur dans les clubs pour faire travailler les skills. Il faudra donc réfléchir aux méthodes, aux axes prioritaires des entraînements (trop de défense ?), aux discours adressés aux joueurs alors que le staff exige d’eux de la sérénité. Malgré les promesses entrevues contre l’Irlande, le statu quo n’appelle pas l’espoir. ■

L’encadrement technique

FAUT-IL RENFORCER LE STAFF ?

« Thierry Dusautoir est le capitaine numéro un. » Philippe SAINT-ANDRÉ Sélectionneur du XV de France

« Pour Julien Bonnaire, on va voir ce que l’on peut faire

en vue du Mondial... »

Philippe SAINT-ANDRÉ Sélectionneur du XV de France

« Nous sommes cohérents dans nos choix »

4 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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XV de France Tournoi des 6 Nations 2014

Par Marc DUZAN, envoyé spécial [email protected]

Il était tard. Le crépuscule avait fait disparaître le halo de souillure jaunâtre qui, depuis deux jours, plongeait Paris en alerte pollution. Il était tard et le Stade de France, à présent vidé de sa carne braillarde, s’abandonnait enfin à une quiétude bienveillante. À l’extérieur du salon Elyséum, Pierre Camou revivait, entre deux bouffées de Marlboro

Light, le sourire amusé que lui avait adressé le chef de l’état avant le match, parabole improbable de la complicité naissante entre deux hommes partageant le même sens de l’humour, mais pas la même chapelle politique : « Président, sachez que nos si-tuations se ressemblent. Si l’Irlande nous met trente points, je m’ex-pose à une bronca sans précédent… » De l’autre côté de l’immense baie vitrée, Joe Schmidt, que les sondages annonçaient alors au pinacle, slalomait entre les ta-bles. L’ancien prof de Waikato avait tombé la veste, remonté les manches et refaisait le match, fronçant le regard pour imiter Bastareaud à l’attaque, s’aidant des mains, des bras, du coude, pour tenter de percer les arcanes énigmatiques de la mêlée fermée. On l’interrompait d’une toquade : entre nous, Steve Walsh a sem-ble-t-il amplement mérité les cadeaux que vient de lui remettre, aux prémices du banquet, votre président Pat Fitzgerald ! « Walsh a été juste, ripostait aussitôt le sélectionneur irlandais. Après le crunch, les arbitres de champ et leurs assesseurs ont reçu la con-signe de surveiller de près la position de Thomas (Domingo,

N.D.L.R.). Et ses fautes n’avaient rien d’imaginaire. » En plein débat avec le beau gosse des arbitres, dont la plantureuse com-pagne faisait d’ailleurs oublier aux VIP du banquet les largesses répétées à l’égard de Mike Ross (voir en page 14), Yannick Bru tentait quant à lui de démêler l’inextricable. En vain… LE TACLE DE BRU « Pour gagner en Australie, Saint-André doit rappeler les gro-gnards ! », s’indignait un invité, auquel on rétorquait, Bacchus aidant, que s’il y avait de la sagesse dans toutes les barbes, les chèvres seraient des prophètes. Ici, on parlait donc de Rougerie comme du meilleur trois-quarts centre français du Top 14. Là, on racontait que Bonnaire, 35 ans, pourrait accompagner cette équipe en souffrance jusqu’au terme du Mondial anglais. Plus loin, on jurait aussi que Rory Kockott serait le match winner du XV de France dès l’automne. Autant d’idées, bonnes ou mauvaises, qui ne se réaliseraient de toute façon jamais. Pourquoi ? Concernant les grognards, Saint-André a trop d’or-gueil pour renouer avec la génération Lièvremont. Et rapport à Kockott, plusieurs dirigeants fédéraux ne voient pas d’un très bon œil l’assimilation d’un homme ayant dernièrement marqué l’actualité par d’absurdes caprices de stars. Le bras entourant les épaules de son épouse Patricia, PSA préférait quant à lui tourner la page, évoquant le classement du Tournoi comme le font les gamins de cour d’école : « On est troisième ex-aequo ! » Si l’on évacue le goal-average archi favorable aux Gallois, c’est une certitude, coach…

À cet instant, quelqu’un frappait la fourrure du micro et, très vite, la voix de Pascal Papé emplissait la pièce. Un hommage ap-puyé au dieu « Drico », des félicitations non moins sincères aux féminines et aux moins de 20 ans tricolores, des remerciements retors au trio arbitral et, fatalement, la bonhomie naturelle du ca-pitaine intérimaire des Bleus reprenait le dessus : « Puisque nos présidents ont été comme à leur habitude assez bavards, j’essaie-rai quant à moi d’être bref. » Mis dans les cordes par l’opinion, son équipe avait eu au moins le mérite de réagir, offrant au Stade de France une débauche d’énergie anarchique, attrayante, mais bel et bien dépourvue de la précision chirurgicale de son adversaire du jour, l’an passé empêtré dans les austères reliquats de l’ère Kidney, aujourd’hui façonné à l’image de son bienfaiteur : généreuse, pétillante et rêveuse comme un prof de lettres. « Nous n’avons pas utilisé les leviers de la revanche, lâchait pourtant Yannick Bru. Les criti-ques à notre égard sont ce qu’elles sont. Elles font partie du job. Certaines d’entre elles, émises par de vrais techniciens, nous font avancer. En revanche, celles que rabâchent les gens qui rêvent du job de Philippe (Saint-André) ne m’intéressent pas. » Et les cri-tiques des « vrais techniciens » de Colomiers rêvant du job du Goret ? Bru, jusqu’à preuve du contraire, n’y faisait la moindre allusion… DÉCLARATION D’AMOUR Il faudrait être fou, pour se contenter d’une telle défaite, quand bien même celle-ci offre au staff des Bleus, ô bonheur, « une base de travail intéressante » (Saint-André). Il faudrait être re-pu, blasé, bourgeois pour concéder à Maxime Médard une apa-thie incompréhensible pour un joueur de ce talent, ou bien omet-tre que si Picamoles a la puissance de Benazzi, il en a aussi la maladresse… L’Irlande n’avait plus gagné à Paris depuis qua-torze ans. En poste depuis trois saisons, PSA n’est toujours pas parvenu à battre le pays de Galles (trois défaites) et les Diables verts (deux matchs nuls et une défaite), se résignant aujourd’hui à squatter le ventre mou du rugby continental. La prochaine échéance ? On l’annonce, à Melbourne, Brisbane et Sydney, comme une autre de ces boucheries estivales aux-quelles on a malheureusement fini par s’habituer. Mais au fil de cette nuit d’hiver, on voulait malgré tout croire Pierre Camou, lorsque le patron du rugby français réaffirmait sa foi en un staff et un groupe qu’il s’évertue à soutenir, jour après jour et en dé-pit des tempêtes : « Les grandes équipes se construisent dans la durée, la confiance réciproque et le calme. L’Irlande est la preuve vivante que le rugby reste l’affaire d’une poignée d’hommes, et non le combat fallacieux d’un PIB contre un autre, d’une démographie contre une autre. » Le regard tourné vers ses Bleus, la voix flé-chie d’un octave, le Basque se laissait à présent aller à une trou-blante déclaration d’amour : « Le chemin continue, je vous aime et vous suivrai jusqu’au bout. » Mais, parce qu’on ne termine pas une bacchanale dans un torrent de larmes, Camou s’empressait de conclure le Tournoi 2014 dans une cabriole : « Notre défaite, aussi douloureuse soit-elle, a au moins permis d’éviter un triom-phe de l’Angleterre. » On porte un toast, alors ? ■

BIEN QUE VAINCUS, LES BLEUS ONT LIVRÉ FACE À L’IRLANDE LEUR MATCH LE PLUS ACCOMPLI DU TOURNOI 2014. TOUT NE SERAIT-IL PAS SI MOCHE ?

UNE LUEUR DANS LA NUIT

Reportage

Le classement apparaît logique. Séduisants et efficaces, Irlandais et Anglais ne sont départagés que par un goal-average à l’avantage des Celtes, récompensant leur parcours dans un calendrier plus défavorable. Poussifs au début pour finir sur une note superbe, les Gallois font un beau troisième. Dans la deuxième partie, la France semble à sa place. Si cette dernière rencontre laisse un sentiment plus positif, le Tournoi fut globalement médiocre et ne laisse espérer guère mieux que de dépasser l’Écosse et l’Italie, qui se bat-tent comme trop souvent pour éviter la cuillère de bois. Cette année, ce sera pour les Transalpins.

Le point

15 M. Brown Angleterre 14 Trimble Irlande 13 Burrell Angleterre 12 J. Davies Galles 11 North Galles 10 Sexton Irlande 9 Care Angleterre 7 Warburton Galles 8 Faletau Galles 6 Lapandry France 5 O’Connell Irlande 4 A.W. Jones Galles 3 D. Wilson Angleterre 2 Best Irlande 1 Healy Irlande

France - Irlande 20-22 Italie - Angleterre 11-52 Pays de Galles - Ecosse 51-3

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Irlande 8 5 4 0 1 83 2. Angleterre 8 5 4 0 1 73 3. Pays de Galles 6 5 3 0 2 43 4. France 6 5 3 0 2 1 5. Ecosse 2 5 1 0 4 -91 6. Italie 0 5 0 0 5 -109

Résultats - Classement

Le XV du Tournoi des 6 Nations

Tales de retour, Dulin bien installé, Lapandry et Bastareaud brillants…

À défaut de trouver la victoire, les Bleus ont retrouvé un peu de couleurs, samedi

au Stade de France. Une réaction d’orgueil attendue pour des hommes qui

pourraient voir l’Australie cet été, l’encadrement tricolore souhaitant

visiblement stabiliser le groupe France.

6 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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France - Irlande Tournoi des 6 Nations 2014

Propos recueillis par Nicolas ZANARDI

[email protected] C’est au banquet officiel, peu avant les aga-pes saluant le départ de Brian O’Driscoll de la scène internationale, que son vis-à-vis Mathieu Bastareaud, élu Talent d’Or-Société Générale, nous avait donné ren-dez-vous pour évoquer son monumental match, son Tournoi et son avenir en bleu. Revenu par la petite porte en équipe de France après le forfait de Florian Fritz, vous terminez le Tournoi en homme de base, avec cinq titularisations… C’est bien. C’est une marque de confiance de la part du staff et c’est toujours agréa-ble de commencer, puis d’enchaîner les matchs. J’ai travaillé pour cela, tant mieux pour moi si cela me sourit à nouveau. Mais rien n’est acquis. Vous terminez sur une prestation majeure, alors qu’il y a deux se-maines de cela, nous vous avions croisé à Toulon le moral en berne, après la large défaite au pays de Galles. Le retour au club a-t-il été salutaire dans votre fin de Tournoi ? Évacuer le match de Cardiff a été très compliqué. C’était dur parce qu’après cette rencontre, j’avais vraiment le sen-timent d’être passé à côté de mon match, l’impression d’avoir été inutile à l’équipe. Des matchs comme ça, cela arrive, bien sûr. Mais il faut savoir rebondir. À ce ti-tre, il est vrai que le club a vraiment bien joué le jeu avec moi. Dans cette période difficile, ils ont su m’écouter. Ils m’ont demandé comment je me sentais et m’ont utilisé à ma demande, sachant que j’allais repartir en Écosse, pour que je sois le plus performant possible avec l’équipe de France. Alors oui, si j’ai pu ter-miner le Tournoi sur une meilleure note, je peux remercier le club de Toulon et son staff. Avez-vous été touché par les criti-ques personnelles après cette partie ? Maintenant, j’y suis habitué… (sourire) Il a fallu attendre le cinquième match pour vous voir utilisé dans votre véritable registre. On sup-pose que ce genre de contexte vous convient davantage qu’à Édimbourg où vous n’aviez pu vous signaler que par des grattages au sol… En Écosse, nos difficultés en conquête n’ont pas aidé à mettre notre jeu en place car derrière, nous n’avons pas eu de bal-lons propres pour lancer le jeu. On ne peut pas tout le temps bien jouer, et il faut bien convenir que, dans le jeu cou-rant, sur nos quelques ballons de récu-pération, nous nous étions montrés très brouillons, désorganisés. Du coup, nous nous retrouvions dos au mur pour affron-ter l’Irlande… Mais cette fois, nous avons eu de bons ballons, et pu nous lâcher of-fensivement. Pour une fois, nous avons réussi à mettre en place ce que nous avions travaillé dans la semaine. Le résul-tat n’en est que plus frustrant, qui s’est joué à quelques petits détails. Mais je crois que l’on peut tout de même être fier de ce que nous avons produit face à une belle équipe. Et pourtant, la défaite est au bout… Quelle leçon en tirer ? (il soupire) La semaine dernière, en jouant mal, nous avons gagné. Cette fois, en termes de contenu, ça n’avait rien à voir, mais nous avons perdu. Il faut construire sur cette défaite. Un gros morceau nous attend au mois de juin en Australie alors il faut persévérer. Si l’on conserve cet état d’esprit, cela va marcher. Juste après le match et pendant le banquet, on vous a vu échanger avec Jonathan Sexton, que vous

avez mis K.-O. sur une percussion. Craignez-vous une éventuelle cita-tion pour une attitude dange-reuse ? Sur ma percussion, il ne s’agit en aucun cas d’un geste délibéré. Je n’y vais pas le coude en avant, mais son plaquage fait que… Lorsque je me suis relevé, j’ai vu qu’il ne bougeait plus, qu’il n’était pas bien en forme. Je n’allais pas le laisser ago-niser alors qu’il risquait peut-être quel-que chose de grave. Sur un terrain, on est adversaire, bien sûr, mais on reste des êtres humains. En plus de faire des dégâts ballons en main, vous avez surtout su, avec Rémi Tales et Gaël Fickou, museler le milieu de terrain irlandais en at-taque. Si Trimble a franchi sur la première attaque, les passes re-doublées de Sexton pour ses cen-tres n’ont pas eu leur efficacité ha-bituelle… Nous savions qu’il fallait se montrer très méfiants. Leur triangle 10-12-13 est très bien huilé et, en outre, constitué de joueurs de classe mondiale, mais nous avons plutôt bien rivalisé. O’Driscoll et D’Arcy comptent peut-être quatre-vingts sélections en commun quand nous étions associés pour la première fois avec Gaël Fickou mais ce soir, nous n’avons rien à leur envier.

Pour preuve, les Irlandais ont ces-sé de vous défier au milieu du ter-rain en deuxième mi-temps, après avoir pourtant lourdement insisté en première période… En défense, il s’agissait simplement de bien parler, de bien communiquer. Nous étions parfaitement préparés à ce qu’ils propo-sent. Pour nous, il s’agissait avant tout de défendre bien serrés, et de les pous-ser vers la touche, sans se jeter. Vous lui aviez fait quelques misè-res en 2010. Cette fois, votre vis-à-vis Brian O’Driscoll prend sa re-traite sur une victoire… Enfin ! (il sourit) C’est un des héros de mon enfance, un seigneur, quelqu’un dont on peut parler pendant des heures telle-ment il a accompli d’exploits sur tous les terrains du monde. Il faut bien s’arrêter un jour et c’est sûr qu’à partir d’aujourd’hui, certains de ses adversaires vont dormir plus tranquilles… Mais pas moi, puisque je vais le retrouver dans quelques semaines avec le Leinster, en quarts de finale de la H Cup ! L’approche psychologique d’une confrontation avec une légende disputant sa dernière sélection est-elle différente ? Comment réussir à vouloir détruire un joueur aussi profondément respectable ? C’est toujours particulier d’affronter ce genre de joueur, mais c’est surtout une chance. Il y a toujours du respect, mais il faut passer au-dessus de ça. Brian O’Driscoll est quelqu’un que, plus jeune,

je regardais jouer à la télévision, d’une aura et d’une stature vraiment particu-lière, comme Tana Umaga que j’ai aussi eu le plaisir d’affronter. Quelles perspectives dressez-vous désormais avec le XV de France en vue de la tournée à venir en Australie ? À titre personnel, c’était plutôt un bon Tournoi. À moi désormais d’enchaîner de bonnes performances avec Toulon pour res-ter à un bon niveau le plus longtemps possible. Je ne revendique rien car je suis conscient de la très forte concur-rence qui existe à mon poste. Pourtant, comme à Wesley Fofana ou Brice Dulin, le staff semble vous avoir demandé de vous com-porter en leader, de prendre plus spontanément la parole… Je ne suis pas quelqu’un qui parle beau-coup. C’est donc à moi de travailler sur ce que l’on me demande, de forcer ma nature. Parler pour ne rien dire ne m’in-téresse pas. Si je prends la parole, ce-la doit être utile à l’équipe, sinon, ça ne sert à rien. ■

MATHIEU BASTAREAUD - TROIS-QUARTS CENTRE DU XV DE FRANCE

« Je dois forcer ma nature »

L’interview

« Évacuer le match de

Cardiff a été très compliqué.

C’était dur, car j’avais vrai-ment l’impres-

sion d’avoir été inutile à l’équipe… »

Mathieu BASTAREAUD Centre du XV de France

Auteur d’une prestation majuscule, Mathieu Bastareaud a su limiter le rayonnement de son vis-à-vis Brian O’Driscoll, qui livrait son dernier match international. Un joueur de légende qu’il admirait étant plus jeune.

LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 7

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Le fait techniqueCOMME PRÉVU PAR LE CERVEAU IRLANDAIS JOE SCHMIDT, LE XV DU TRÈFLE A ATTAQUÉ SON HOMOLOGUE FRANÇAIS SUR SON POINT FAIBLE : LA CIRCULATION DES AVANTS AUTOUR DES ZONES DE RUCK. ET CELA A PAYÉ…

ENCORE PRIS DANS LES BORDURES

Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial. [email protected]

C’était écrit… Ou presque. En effet, si la triplette Tales-Bastareaud-Fickou a répondu présent face aux re-doutables redoublées irlandaises (hormis sur la pre-mière combinaison, qui vit le Castrais piégé par un leurre) au point d’obliger les Verts à revoir leur plan de jeu en deuxième période, ce sont les bordures de

regroupement qui se sont avérées fatales aux Bleus. Et cela, en dépit d’une admirable débauche d’énergie sur les séquences lon-gues irlandaises, serties de onze plaquages positifs… Prévisible ? Malheureusement oui. Le deuxième essai irlandais (26e) en est d’ailleurs la preuve absolue, fruit de la « spéciale » Joe Schmidt (arrivée d’un ailier sur la bordure, à contresens du jeu). Un essai particulièrement frustrant pour les Bleus, dont le mau-vais replacement après prise du milieu de terrain sur mêlée avait été ciblé à la vidéo… « À chaud, je crois pouvoir dire qu’alors que cer-tains joueurs avaient alimenté très vite le même sens, d’autres se sont consommés dans le ruck alors que nous étions sur le reculoir », regrettait Yannick Bru. UN INTERVALLE IDENTIFIÉ À LA VIDÉO En cause ? La course de Chouly, dépassant en effet le ruck, mais aussi le contest inutile de Machenaud offrant un espace à son vis-à-vis. Mais surtout le retard pris par Picamoles sur cette mêlée tournée par l’Irlande, l’empêchant de combler à temps l’intervalle saisi par Murray pour servir Trimble. Or, si la mi-temps permit de régler le problème en demandant à Lapandry de « doubler » Picamoles sur ce type de lancement, le mal était fait… Le décevant, dans l’histoire ? C’est que ce problème de bordures subi par le XV de France n’en est pas à sa première occurrence. L’es-sai de Warburton au pays de Galles constituait un coup de se-monce, l’Irlande a enfoncé le clou. Car au-delà de l’essai de Trimble, les deux autres réalisations de Sexton sont le fruit d’infiltrations au ras d’un ruck. Et si l’on peut se montrer tolérant quant au « trou » laissé entre Huget et Maestri à la 47e, (fruit d’un contre de

soixante mètres), la première réalisation de l’ouvreur du Racing-Metro (21e) est plus gênante. MAESTRI-MAS, TÉLESCOPAGE SYMBOLIQUE En effet si les Irlandais pilonnaient l’en-but, aucun surnombre n’était à noter. Seul un « off-load » trop facile de Henry permettant de fixer Machenaud, et d’ouvrir l’intervalle à l’intérieur de Bastareaud… Le hic ? C’est que cette passe après contact fut per-mise par un télescopage entre Maestri et Mas sur la bordure. Lequel entraîna le décrochage fatal, et se veut symptomatique des difficultés des avants français dans le jeu courant, quand d’autres nations (notamment les Blacks) voient leurs première ligne dé-fendre comme des flankers. Un atout dont le XV de France ne dis-pose pas. « Chaque système a ses failles, se fermait Bru. Vous com-prenez que je n’ai pas nécessairement à commenter les fragilités du nôtre. » Bien sûr. Sauf qu’il faudra bien y trouver des solutions. Et qu’elles ne semblent pas légion, faute de postulants. Faudra-t-il, dès lors, se résoudre à modifier certains principes de circulation autour des rucks ? La question est posée. ■

France 20 Irlande 22

À SAINT-DENIS - Samedi 18 heures 78 876 spectateurs. Arbitre : M. Walsh (Australie) Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-5, 6-12, 13-12 (MT) ; 13-19, 13-22, 20-22 (score final) IRLANDE : 3E Sexton (21e, 47e), Trimble (26e) ; 2T (26e, 47e), 1P (52e) Sexton. Non entrés en jeu : 20. Murphy. FRANCE : 2E Dulin (31e), Szarzewski (62e) ; 2T, 2P (2e, 15e) Machenaud. LES BUTEURS Machenaud : 2T/2, 2P/2 ; Doussain : 0P/1 ; Tales : 0DG/1. Sexton : 2T/3, 1P/2.

FRANCE > 15. Dulin ; 14. Huget, 13. Bastareaud, 12. Fickou

(23. Mermoz 76e), 11. Médard ; 10. Tales, 9. Machenaud (22. Doussain 67e) ;

7. Lapandry (21. Lauret 76e), 8. Chouly, 6. Picamoles (20. Vahaamahina 67e) ; 5. Maestri

(19. Flanquart 53e), 4. Papé (cap.) ; 3. Mas (18. Slimani 37e), 2. Szarzewski (16. Guirado 69e),

1. Domingo (17. Debaty 41e). IRLANDE > 15. R. Kearney, 14. Trimble, 13. O’Driscoll, 12. D’Arcy (23. McFadden 67e), 11. D. Kearney, 10. Sexton (22. Madigan 69e), 9. Murray (21. Reddan 64e) ; 7. Henry, 8. Heaslip, 6. O’Mahony (19. Henderson 64e) ; 5. O’Connel (cap.), 4. Toner ; 3. Ross (18. Moore 64e), 2. Best (16. Cronin 70e), 1. Healy (17. McGrath 70e).

● 2e pénalité FRANCE Grâce à une entame toni-truante, les Bleus ne tardent pas à pousser les Irlandais à la faute. Le flanker Henry ne lâche pas Lapandry. À trente mètres à droite, la balle tapée par Machenaud heurte un poteau mais passe. FRA - IRL : 3-0 ● 14e pénalité FRANCE Sous pression, les Irlandais commettent une nouvelle faute au sol. Machenaud passe une nouvelle pénalité et creuse l’écart. FRA - IRL : 6-0 ● 21e essai IRLANDE Après une touche parfaitement négociée dans le camp fran-çais, les Irlandais enchaînent les temps de jeu au près et gagnent peu à peu du terrain. Le flanker Henry trouve l’ouvreur Sexton après contact qui se faufile sur le côté fermé. L’ouvreur ne transforme pas. FRA - IRL : 6-5 ● 26e essai IRLANDE Après une mêlée introduction Irlande consécutive à un en-avant de Picamoles, Heaslip part et crée un point de fixa-tion. Le demi de mêlée Murray profite d’une faille laissée par les Bleus au bord du regroupe-ment pour s’engouffrer dans la défense. Bien que repris quel-ques mètres avant la ligne, il trouve Trimble à hauteur qui aplatit entre les poteaux. Sexton transforme. FRA - IRL : 6-12 ● 31e essai FRANCE Après un bon ballon porté, Tales tape une grande diago-nale à destination de l’ailier Huget. En l’air, le Toulousain volleye le ballon pour Dulin qui aplatit en coin. Machenaud réussit la transformation, et redonne l’avantage aux siens. FRA - IRL : 13-12 ● 46e essai IRLANDE Suite à une mauvaise trans-mission entre Bastareaud et Huget, les Irlandais lancent une contre-attaque. O’Driscoll déborde Papé mais est repris par Médard à quelques mètres de la ligne. Murray relève la balle pour Sexton qui prend de vitesse la défense française. Sexton transforme. FRA - IRL : 13-19 ● 52e pénalité IRLANDE Sur un maul pénétrant initié par les Irlandais dans le camps français, Maestri se met à la faute en soulevant son vis-à-vis Toner. Sexton passe la pénalité, et fait le break. FRA - IRL : 13-22 ● 61e essai FRANCE De retour dans le camp irlan-dais, les Français enchaînent les temps de jeu et se rappro-chent de la ligne. Après une charge de Picamoles, Machenaud renverse côté droit et trouve Szarzewski qui rompt le plaquage de Sexton pour aplatir au pied du poteau droit. Machenaud transforme. S.V. FRA - IRL : 20-22

Les stats OCCUPATION France 50 % Irlande 50 %

POSSESSION France 47 % Irlande 53 % Difficile d’accorder un avantage significatif. Si l’Irlande semble avoir tenu davantage le ballon, les Bleus ont démontré davantage d’initiatives, ainsi qu’en témoignent leurs 147 passes réussies contre 122, ou leurs 119 courses contre 104. CONQUÈTE TOUCHE France 10 (4+6) dont 1 sur lancer adverse (1+0) ; 1 ballon perdu (1+0). Irlande 14 (7+7) dont 1 sur lancer adverse (1+0) ; 1 ballon perdu (1+0). MÊLÉE France 5 dont 2 (0+2) sur introduction adverse ; 1 ballon perdus (1+0). Irlande 6 dont 1 sur introduction adverse (1+0) ; 2 ballons perdus (0+2) Là encore, c’est un match nul global entre les deux équipes, chacune ayant eu sa période de domination en mêlée. On pourra d’ailleurs regretter que la dernière du match, gagnée par les Bleus sur introduction irlandaise, n’ait pas conduit Steve Walsh à lever le bras... DISCIPLINE PÉNALITÉS CONCÉDÉES France 8 (4+4) mêlée : 3; plaqueur-plaqué : 2; ballon gardé au sol : 2; maul : 1; hors-jeu : 1. Irlande 8 (4+4) ballon gardé au sol 2, mêlée 2, plaqueur-plaqué 1, touche 1, plaquage sans ballon 1, entrée sur le côté du ruck 1

Le film

C’est en s’engouffrant au ras d’un ruck dans un énorme intervalle laissé par les avants français que Conor Murray a offert à Andrew Trimble un essai de tableau noir, après avoir été décisif sur celui de Sexton. Le demi de mêlée du Munster a empoisonné la défense bleue. Photo Icon sport

France - Irlande La technique

L’interviewLOUIS PICAMOLES - TROISIÈME LIGNE CENTRE

Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial

[email protected]

Avec le numéro 6 dans le dos, on vous atten-dait en défense... Avec Damien, nous avons pas mal alterné pour que chacun apporte ses qualités au collectif. Il fallait clairement que je fasse un effort dans ce secteur même si, dans l’organisation mise en place sur qua-siment toutes les phases défensives, j’étais posi-tionné en troisième ligne centre. Après, mon rôle n’était pas considérablement différent à celui que je tiens habituellement avec Toulouse ou lors de mes précédentes sélections avec le XV de France.

En touche, on vous a vu verrouiller. Or, sur le premier essai irlandais, la percussion se fait dans votre zone... Si je me souviens bien, cela part d’un peel-off. On avait vu à la vidéo que les Irlandais faisaient beaucoup de ballons portés dans la zone du troisième sauteur. Nous souhaitions les contrer là-dessus car c’était l’une de leurs grosses qualités. Ils ont su varier et jouer au-delà des quinze mètres, en faisant intervenir des

joueurs lancés. Ils nous ont causé pas mal de sou-cis dans ces zones.

Que s’est-il passé sur les ballons hauts où vous commettez trois en-avant ? Sur celui où je fais une faute quand je cherche à transmettre à Maxime Médard, heureusement qu’il n’y a pas de système de gage en équipe de France entre joueurs, car là… Je n’ai aucune pression. Il m’appelle judicieusement, et au moment de la passe, le ballon m’échappe. Cette erreur me gêne beau-coup car, sur le coup après, les Irlandais marquent.

Avez-vous été marqué mentalement par cette faute ? Non, je ne crois pas. Il y a quelques saisons, il m’ar-rivait de sortir du match à la suite d’une erreur de ce genre. Mais j’ai grandi, mûri. Je sais que des er-reurs, tout le monde en fait. Il faut savoir passer ou-tre et rester concentrer sur sa rencontre. Il faut se re-mettre au plus vite la tête à l’endroit en retrouvant de l’avancée. Point positif, vous avez su faire avancer vo-tre équipe.

J’ai essayé d’apporter à l’équipe. Cela fait partie des choses que l’on me demande de faire. C’est en général dans mes cordes même s’il faut trouver un équilibre qui est difficile, entre le fait de porter les ballons et les transmettre pour déplacer le jeu et les impacts un peu plus loin. Ce qui est bien et ce, malgré le fait qu’il n’y ait pas la victoire au bout, c’est que nous avons pris beaucoup de plaisir. Et jusqu’au bout, nous nous sommes donnés les moyens d’aller la chercher. Il faut retenir les choses positives de cette rencontre car il y a eu de très belles choses. Il faut conserver cette envie et cet enthousiasme.

Étiez-vous revanchard par rapport à ce qui s’était passé à Cardiff ? Je ne dirais pas cela. J’ai passé le stade d’avoir en-vie de prouver que je suis le meilleur à chacune de mes sorties. Non, j’avais juste envie de montrer un autre visage que ce que j’avais proposé à Cardiff. De retrouver du plaisir d’être en équipe de France. Je ne voulais pas rester sur ma dernière sortie. J’ai fait une erreur, je l’ai payée, j’ai tourné la page et je suis passé à autre chose. Maintenant, j’ai envie de continuer sur la lancée de cette semaine avec bien sûr des victoires au bout. ■

« Contrer leurs ballons portés »

Fonds de touche, l’autre point sensibleFragilisé en l’absence de Thierry Dusautoir, le fond d’alignement français fut l’autre point névralgique de la soirée. En effet, le point de départ de l’essai de Sexton (20e) ainsi que de la facile pénalité manquée par l’ouvreur du Racing-Metro (40e) doivent toutes deux à des prises d’intervalles de Conor Murray puis d’Heaslip en fond de touche, entre le verrouilleur (Picamoles) et le relayeur (Szarzewski). « Sur ces coups, il n’y a pas de danger particulier, mais on se jette trop facilement », regrettait Patrice Lagisquet. Il faut toutefois préciser, à la décharge des Tricolores, que les Irlandais ont parfaitement su distraire l’atten-tion du dernier bloc français, d’abord en sautant devant lui, puis en exécutant un « maul furtif » permettant de libérer leur demi de mêlée… N. Z. ■

Zoom

COUPS FRANCS CONCÉDÉS France 0 Irlande 0 La balance des sanctions est équili-brée, les Bleus ayant payé un lourd tri-but à leur mêlée en première période. BALLONS GAGNÉS France 129 Conquête : 15 ; renvois : 5 ; regroupe-ments : 88 ; turnovers : 2 ; récupéra-tions 19. Irlande 132 Conquête : 20 ; renvois : 7 ; regroupe-ments : 87 ; turnovers : 3 ; récupéra-tions : 15. BALLONS PERDUS France 37 Conquête : 2 ; renvois : 1 ; regroupe-ments : 4 ; turnovers : 4 ; en-avant : 7 ; au pied : 19. Irlande 35 Conquête : 3 ; renvois : 0 ; regroupe-ments : 3 ; turnovers : 1 ; en-avant : 2 ; au pied : 26. Une des raisons à la défaite se situe dans ces fautes de main lourdes de conséquences, tandis que les Irlandais ont commis peu d’erreurs.

ATTAQUE ZONES DE JEU France 67 ballons joués Au ras : 25 (8+17) ; autour du 10 : 8 (2+6) ; entrejeu : 5 (3+2) ; au large : 8 (3+5) ; dans le fermé : 11 (3+8) ; jeu au pied de récupération : 4 (3+1), contre-attaques : 6 (2+4). Irlande 64 ballons joués Au ras : 30 (14+16) ; autour du 10 : 9 (3+6) ; entrejeu : 5 (5+0) ; au large : 2 (1+1) ; dans le fermé : 2 (0+2) ; jeu au pied de récupération : 14 (7+7) ; con-tre-attaques : 2 (2+0). Fait incontestable : les Bleus ont pris davantage d’initiatives que leurs adversaires. Mais l’efficacité était irlandaise… DÉFENSE France Plaquages réussis : 101 - Plaquages manqués : 15 - 87 % de réussite. Irlande Plaquages réussis : 148 - Plaquages manqués : 17 - 90 % de réussite. Les Bleus ont commis des erreurs que les avants irlandais ont su éviter, dans le sillage d’un Paul O’Connell précieux.

8 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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France - Irlande La technique

La maladresse française Problème technique ou simple maladresse, force est de reconnaître que les Bleus ont commis des erreurs parfois grossières. Des erreurs qui coûtent cher. Au moins deux essais laissés en route. Que serait-il en effet advenu si Mathieu Bastareaud, après avoir déchiré la défense irlan-daise entre D’Arcy et O’Driscoll, n’avait pas adressé cette passe en-avant en direction de Brice Dulin (3e) ? Enfin, comment ne pas regretter le manque de fluidité dans la gestuelle de Pascal Papé à l’instant d’adresser ce qui aurait dû être une passe décisive à Damien Chouly (78e) ? Les Bleus ont terminé la rencontre comme ils l’avaient débuté : par un en-avant fâcheux. Non seule-ment, la maladresse des Bleus leur a coûté des points, mais elle en a aussi offert aux Irlandais. Seul et sans aucune pression, comment Louis Picamoles a-t-il pu lais-

ser échapper cette récep-tion de ballon haut de

Murray ? Sur la mêlée sui-vante, les Irlandais enchaî-

naient deux temps de jeu et Trimble inscrivait le

deuxième essai des Celtes. Le coaching du buteur

On s’est longtemps plaint de ne pas compter dans l’effectif français

un buteur de niveau international. Samedi, le demi de mêlée Maxime

Machenaud a réussi toutes ses

tentatives face aux perches (deux pénalités, deux transfor-mations). Un 100 % de réussite prometteur. Las, le sélection-neur Philippe Saint-André a préféré le remplacer par Jean-Marc Doussain à la 67e minute de la rencontre. Or, trois minutes plus tard, le demi de mêlée du Stade toulousain, en bonne position, a raté l’opportunité de redonner l’avantage au score au XV de France (70e, 20-22). Un échec au goût amer. « Mais Maxime avait demandé à sortir car il souffrait de crampes, il ne pouvait plus coller au ballon, a expliqué le sélectionneur à l’issue de la rencontre. C’est pourquoi nous avons procédé au changement. » Une explication qui tient la route mais qui laisse, là encore, de nombreux regrets. La conservation irlandaise Les hommes de Joe Schmidt ont encore une fois démontré

toute leur science du jeu au sol leur permettant de s’assu-rer une conservation du ballon toujours très propre. Par la grâce de cette faculté, les « Irish » ont pu se montrer patients dans la construction de leur jeu. En fin de rencon-tre, ils ont également su mettre la main sur le ballon sans se mettre trop en danger, même si une ultime munition a été concédée au XV de France. Toutefois, les Irlandais n’ont pas eu non plus à multiplier à l’infini les temps de jeu pour trouver la faille dans la défense française puisque deux de leurs trois essais sont intervenus sur des deuxiè-mes temps de jeu. Quant à leur science du jeu au pied, là non plus, elle n’est plus à prouver. Sexton et ses partenai-res ont su contenir les Bleus dans leur camp. Quand l’équipe de France a joué quatre coups de pied de pres-sion, les Irlandais en ont tapé quatorze. Et souvent avec une franche efficacité. A. B. ■

MÊLÉE LA MAUVAISE PASSE DE LA MÊLÉE BLEUE INTERPELLE... MAIS IL APPARAÎT AUSSI QU’ELLE EST PARTICULIÈREMENT « FLIQUÉE » DEPUIS UN RAPPORT ÉTABLI PAR LE PATRON MONDIAL DES ARBITRES, LE FRANÇAIS JOËL JUTGE.

QUEL EST LE PROBLÈME ?

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Et si le grand écart réalisé par la mêlée du XV de France, samedi, contre l’Irlande, n’était finalement que le symbole des difficultés rencontrées dans ce secteur tout au long du Tournoi ? Force est de s’interroger. Face aux

« Irish », la première mi-temps s’est révélée chao-tique. À trois reprises, Thomas Domingo a été sanctionné par Steve Walsh. À tel point que « l’ar-bitre a averti Pascal Papé que je risquais un carton jaune, raconte le pilier clermontois. Du coup, il m’a été demandé, dans le vestiaire, de laisser ma place à Vincent Debaty. Ça a été une frustration mais c’est une réaction logique du staff. Il ne fallait pas pénaliser l’équipe avec un possible carton jaune. » Il était notamment reproché au gaucher français de placer ses épaules plus bas que son bas-sin et d’emmener son adversaire vers le sol. « J’ai surtout eu l’impression que l’arbitre de touche et l’arbitre de champ étaient sur moi tout le temps. Il y a certaines décisions que je ne comprends pas. » REPRENDRE DES COULEURS Et Yannick Bru non plus. L’entraîneur des avants français masque une colère froide. « En Écosse, alors que nous avions commandé une double poussée sur une mêlée où nous dominions, nous n’avons pas été récompensés et on nous a expliqué que les arbitres avaient pour consigne d’inciter les équi-pes à jouer dès que le ballon est disponible plutôt que de sanctionner. Et contre l’Irlande, alors que nous décidons de jouer une mêlée, l’arbitre de tou-che signale une faute de Domingo et l’arbitre siffle alors que le ballon est déjà dans les mains du demi d’ouverture. » De quoi perturber Bru et ses joueurs. Et ce dernier d’ajouter : « Les piliers ont besoin d’avoir une approche rationnelle pour bien travailler. Or, nous n’avons pas été arbitrés de la même façon d’un match à l ’autre. » Heureusement, samedi, les Bleus ont su s’adapter et rectifier le tir. « Yannick m’a bien ré-pété avant d’entrer en jeu de bien placer mes épau-les au-dessus du bas-

sin, raconte le jeune pilier droit Rabah Slimani. Et je crois que cela s’est bien passé. » Son entrée en jeu en fin de première mi-temps, conjuguée au remplacement de Domingo par Debaty à la pause, a permis à la mêlée française de reprendre des couleurs. Aucun coup de sifflet dans ce secteur contre les Bleus. Et surtout, une magnifique poussée collective sur la dernière mê-lée de la rencontre. « J’ai ainsi pu talonner le bal-lon resté coincé dans les pieds du droitier irlan-dais, raconte Guilhem Guirado. Je crois que les 50 centimètres de recul que nous avons réussi à pren-dre pour impacter nous ont bien aidés. » Seulement voilà, si les Bleus ont su réagir en cours de match face à l’Irlande, ils ont été trop souvent pénalisés durant le Tournoi. Un cons-tat aperçu durant toutes les rencontres suivant la victoire face à l’Angleterre. Et pour cause. Dans les jours qui ont suivi la victoire française sur l’Angleterre, le patron mondial des arbitres, le Français Joël Jutge a fait passer à tous ses ar-bitres et au staff des Bleus un rapport, vidéo à l’appui, pour stigmatiser les mauvais position-nements de ses piliers. Le rapport mettait en lumière notamment les liaisons des deux pi-liers droits français (Mas et Slimani), mais aus-si le positionnement du bassin des deux gau-chers (Domingo et Forestier). Slimani avait été repris à plusieurs reprises face à l’Italie avant

d’être expulsé. Samedi der-n ier, c ’es t Thomas Domingo qui s’est retrou-vé dans l’œil du cyclone. Affaire à suivre… ■

Le pilier gauche Thomas Domingo a été dans l’œil du cyclone samedi face aux Irlandais. Pénalisé à trois repri-ses par Steve Walsh car il plaçait ses épaules plus bas que son bassin pour amener son adversaire vers le sol, il a laissé sa place à Vincent Debaty à la pause. Photo Icon Sport

Les clés du match

9LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Talonneurs UNE TOUCHE RETROUVÉE

À l’exception d’un lancer raté en début de rencontre, Dimitri Szarzewski a réalisé un sans-faute dans le secteur de la touche. Une vraie satisfaction après la catastro-phe d’Édimbourg où Mach avait failli. Il a encore beaucoup œuvré en défense. À son actif, un plaquage destructeur sur O’Connell (20e), juste avant le premier essai de Sexton. En revanche, même s’il a pesé sur la défense adverse, il n’a jamais vrai-ment franchi le premier rideau. Il a tout de même suffisamment été malin pour inscrire un essai en utili-sant le règlement. Il a été remplacé par Guilhem Guirado (68e) qui a tenté d’apporter son dynamisme. Il a surtout été celui qui a réussi à « chi-per » le ballon sur la dernière mêlée aux Irlandais en profitant de l’avan-cée collective. Un ballon qui aurait pu permettre aux Français de rem-porter le match. Las, le ballon, à sa sortie, a été mal contrôlé et mal exploité.

Piliers À MI-TEMPS Globalement, Thomas Domingo et Nicolas Mas se sont montrés en grande difficulté. Le premier a même vécu un enfer en première mi-temps. Le Clermontois a été sanctionné à quatre reprises, trois fois en mêlée fermée et une fois juste avant la mi-temps pour un hors-jeu sur zone de ruck. Il a d’ailleurs été remplacé à la mi-temps par Vincent Debaty qui a assuré une meilleure stabilité en mêlée et une activité intéressante dans le jeu. Quant à Nicolas Mas, contrairement à Domingo, il n’a pas été sanctionné en mêlée fermée, mais a semblé parfois démuni face à la puissance de Cian Healy. Blessé à un coude et peut-être usé - il a débuté toutes les rencontres - en cette fin de Tournoi, il a cédé sa place à Rabah Slimani qui a su trouver des solutions pour contrer le gaucher irlandais et placer la mêlée française dans l’avancée. Cette der-nière prestation est sans doute la meilleure du Tournoi pour jeune droi-tier français. A. B. ■

Troisième ligneDAMIEN CHOULY - LOUIS PICAMOLES POUR LA PREMIÈRE FOIS DE LEUR CARRIÈRE, LE CLERMONTOIS ET LE TOULOUSAIN N’ONT ÉTÉ NI CONCURRENTS, NI ADVERSAIRES MAIS PARTENAIRES. UNE COMBINAISON QUI S’EST AVÉRÉE PROMETTEUSE.

CES DEUX-LÀ FONT LES TROIS HUIT

Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial [email protected]

Cette fois-ci, Yannick Bru avait osé. Oser aligner ensemble les deux meilleurs numéro 8 de France, aux profils différents, mais finalement très complémentaires. Jusqu’à same-di soir, Chouly et Picamoles n’avaient

jamais joué ensemble. Depuis les catégories de jeunes, ils se tirent la bourre dans les différentes sélections, sont adversaires en club les week-ends de championnat mais personne n’avait pensé jus-qu’à présent les associer. Et pourtant, leur duo face à l’Irlande a plutôt bien fonctionné. Picamoles a fait avancer l’équipe par ses charges, et Chouly s’est mué (enfin !) en véritable leader de touche et d’exemple en défense. Son abnégation dans ce secteur a fait plaisir et a compensé les absences des spécialistes du genre, estampillés sécateur, comme Dusautoir ou Lauret (resté sur le banc). La surprise a été bonne de voir la parfaite en-tente technique des deux hommes, pourtant ha-bituellement concurrents. « Les rôles avaient été parfaitement établis par Yannick Bru dans la se-maine. On savait exactement ce que nous devions faire », expliquait Damien Chouly, auteur peut-être de sa meilleure prestation avec les Bleus, en 18 sélections. Un avis que partageait dimanche matin Yannick Bru. « Damien s’impose réellement comme un leader dans ce groupe. Ces quinze der-niers jours, il a pris une nouvelle dimension », glis-sait, visiblement satisfait, le technicien des avants. DE LA COMPLÉMENTARITÉ Mais alors, pourquoi l’associer à Louis Picamoles alors qu’il n’était pas encore favorable à un tel dispositif il y a encore quelques mois ? « L’idée a germé après l’entraînement de mardi. Louis a fait preuve de beaucoup d’entrain, d’enthousiasme. Il restait sur une grosse sortie avec son club et dans son discours, on percevait qu’il avait compris les reproches qui lui avaient été faits. Du coup, la pers-pective d’additionner leurs qualités nous est appa-rue », poursuit Bru. Chouly débutait le match avec

le numéro 8 dans le dos, mais, dans les faits, évo-luait troisième ligne aile, se positionnant en nu-méro 8 uniquement sur les mêlées offensives françaises. Les deux hommes ont réalisé un match plein. Plein mais pas exempt d’erreurs. Leur res-ponsabilité commune est engagée sur le deuxième essai irlandais. Sur la mêlée fermée, Damien Chouly positionné constamment à droite du ter-rain - selon une volonté d’Alexandre Lapandry - défend bien sur le premier temps de jeu des Verts. Seulement, sur le regroupement, il file trop rapidement sur l’extérieur, bien pourvu en dé-fenseurs, alors que, sur le retour fermé, aucun Bleu n’est positionné pour défendre. Louis Picamoles a mis trois appuis pour accélérer sa course et un intervalle béant d’au moins dix mè-tres se crée où va s’engouffrer Murray. Le mal est fait, et Trimble marquera entre les poteaux. Samedi soir, les deux hommes plaidaient coupables. Tous deux clamaient : « C’est pour moi. » Complémentaire jusque dans leur défense. UNE EXPÉRIENCE À RENOUVELER L’expérience doit-elle être reconduite ? Sur ce qu’elle a montré samedi soir, clairement, oui. Le rugby français possède deux numéro 8 de très grands talents et c’est l’un des enseignements de ce Tournoi. Les associer permet de combler leurs prétendues lacunes respectives. Chouly récupère le plus souvent les oublis défensifs de Picamoles quand ce dernier, par sa puissance, provoque des brèches dans les défenses dont le Clermontois est incapable. D’ailleurs, il est le seul des troi-sième ligne postulants au XV de France a en être capable. Alors, convaincu Yannick Bru ? « Oui, leur entente a bien fonctionné sur ce match. Les associer à nouveau dans un avenir proche est tout à fait possible. Moi, je dis plutôt que c’est une nou-velle corde à notre arc. Tout comme je tiens à sou-ligner les points marqués par Alexandre Lapandry. Le Roux, Lauret sont là aussi, Ouedraogo et Dusautoir vont revenir », détaille-t-il. OK, mais développer l’axe Chouly-Picamoles doit devenir une vérita-ble option. ■

Complémentaires dans la prestation qu’ils ont livrée samedi face aux Irlandais, Damien Chouly (photo du haut avec Pascal Papé) et Louis Picamoles (photo du bas) pourraient être de nouveau associés.

Troisième ligne aile COMPLÉMENTAIRES ? Alexandre Lapandry a montré une activité débordante. À l’image de sa rencontre à Édimbourg, il a encore été le meilleur plaqueur français (11 plaquages comme Chouly). Il est franchement l’une des plus grandes satisfactions de la rencontre. En revanche, on attendait mieux de Louis Picamoles, replacé au poste de troisième ligne aile. Certes, il a avancé sur certaines actions, à l’image de cette percussion dans le côté fermé (12e). Mais il a aussi commis des erreurs grossières. À l’image de cet en-avant à la récep-tion d’un ballon haut en milieu de première mi-temps. En suivant, les Irlandais inscrivaient leur premier essai. Il a été remplacé par Sébastien Vahaamahina à la 67e minute de la rencontre qui a tenté d’apporter un peu de fraîcheur, mais dont on retiendra qu’il s’est laissé étouffer par les Irlandais sur la der-nière possession de balle.

Troisième ligne centre DEUX HOMMES AU POSTE Il aurait pu être l’homme du match avec un essai à une minute de la fin de la rencontre. Las, après arbitrage vidéo, la passe de Pascal Papé ayant été jugée (à juste titre) en-avant, Damien Chouly a vu son essai refusé. Pour autant, le Clermontois a été précieux en défense avec 11 plaquages, notam-ment dans le premier rideau. Il a su également apporter une plus grande sérénité dans l’alignement tricolore après la déroute d’Édimbourg. Ses annonces ont souvent été pertinen-tes. Les Bleus n’ont perdu qu’un seul ballon sur onze lancers. Son entente avec Louis Picamoles, à qui il a laissé la couverture du troisième rideau, n’est pas encore au point. À l’image du replacement défensif des deux joueurs sur l’essai de Trimble où Chouly abandonne le fermé alors que Picamoles est en retard. Une erreur fâcheuse sur un deuxième temps de jeu où, en théorie, les Bleus sont censés avoir leurs repè-res. Si bien que le demi de mêlée

Murray s’engouffre dans la brèche et l’Irlande inscrit son deuxième essai. Deuxième ligne

PEUT MIEUX FAIRE Il aurait pu être crédité d’une passe décisive, offrant la victoire au XV de France. Las, Pascal Papé, n’a pas réussi à ajuster le geste parfait. Il a commis un léger en-avant. Et les Bleus se sont finalement inclinés. Un échec pour le capitaine des Bleus qui est apparu peut-être un peu émoussé lors de cette dernière rencontre du Tournoi. Certes, il a défendu (6 plaquages) et a beau-coup participé au jeu (5 passes à son actif), mais à ses côtés Yoann Maestri est apparu plus fringuant, plus tranchant. À l’image de ce point de fixation après ruck, avec une libération de balle dans le bon timing, juste en début de match. Le Toulousain a également été très actif en défense avec neuf plaqua-ges à son actif. Globalement, on attendait plus d’un tel attelage. Alexandre Flanquart a remplacé Maestri à la 53e minute et s’est montré très mobile, propre sur ses libérations de balle. Mais pas déci-sif.

Les stats

BALLONS JOUÉS À LA MAIN ●

FRANCHISSEMENTS ●

DÉFENSEURS BATTUS ●

PASSES ●

PASSES APRÈS CONTACT ●

PLAQUAGES OFFENSIFS ●

PLAQUAGES RATÉS ●

BALLONS GRATTÉS ●

PÉNALITÉS CONCÉDÉES ●

FRANCE Étoiles 8 Chouly ★★ 8 0 0 6 1 1 0 1 0 7 Lapandry ★★ 5 0 1 0 0 1 0 0 1 6 Picamoles ★ 11 0 3 4 1 0 1 0 1

5 Maestri ★ 2 0 0 3 0 1 1 0 1

4 Papé ★ 9 0 0 2 1 2 0 0 0

3 Mas ★ 2 0 0 0 0 0 1 0 0 2 Szarzewski ★★ 8 0 0 5 1 1 0 0 0 1 Domingo 1 0 1 1 0 0 0 0 4 16 Guirado ★ 1 0 0 1 0 0 0 1 0

17 Debaty ★★ 4 0 0 0 0 0 1 0 0

18 Slimani ★★ 3 0 0 0 0 2 0 0 0

19 Flanquart ★ 6 0 0 0 1 0 0 0 0 20 Vahaamahina ★ 2 0 0 1 0 0 1 0 0 21 Lauret 0 0 0 0 0 0 0 0 0 IRLANDE 8 Heaslip ★★ 13 0 1 4 0 0 1 0 1 7 Henry ★★ 2 0 0 7 0 0 2 1 1 6 O’Mahony 7 0 1 1 0 0 3 0 0

5 O’Connell ★★★ 10 0 0 4 0 0 1 1 1

4 Toner ★ 4 0 0 2 2 1 0 0 0

3 Ross ★★★ 0 0 0 1 0 0 0 0 0 2 Best ★★★ 4 0 0 1 0 0 1 1 0 1 Healey ★★ 8 0 0 0 0 0 1 2 2 16 Cronin 0 0 0 0 0 1 0 0 0

17 McGrath 3 0 1 0 0 0 0 0 0

18 Moore 0 0 0 0 0 0 0 1 0

19 Henderson ★ 1 0 0 0 0 1 0 1 1 20 Murphy 0 0 0 0 0 0 0 0 0

France - Irlande Les hommes10 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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RÉMI TALES - OUVREUR TITULARISÉ EN NUMÉRO 10 DE LA DOUZIÈME CHARNIÈRE DU MANDAT SAINT-ANDRÉ, LE CASTRAIS, BLESSÉ AU DÉBUT DU TOURNOI PUIS REMPLAÇANT, S’EST IMPOSÉ TOUT EN SOBRIÉTÉ.

Par Grégory LETORT, envoyé spécial [email protected]

Il y a un an après une défaite à Twickenham contre l’Angleterre, Philippe Saint-André s’était désolé de manquer d’ouvreur de stature in-ternationale. « On cherche des joueurs : si vous avez des noms, donnez les moi. »

Un an plus tard, il a trouvé Rémi Tales, bien-tôt 30 ans, ouvreur venu du Pro D2 deve-nu entre-temps champion de France avec Castres. Tales a débuté au niveau interna-tional contre les All Blacks en juin dernier. C’est avec lui que les Bleus ont achevé le Tournoi contre l’Irlande par une défaite certes, mais en signant probablement le match le plus convaincant de la compéti-tion. Pourtant, il était forfait en ouverture, vic-time d’une hernie cervicale. Sans lui, les Bleus avaient dominé l’Angleterre et l’Italie. Il est tout de même revenu au moment où il ne s’y attendait pas. « Je suis content d’avoir été rappelé aussi vite. J’ai quand même ré-intégré le groupe après deux victoires alors qu’une équipe était en place… Dans ce con-texte, je pensais que ce serait difficile de re-venir. » Il résume : « C’est une belle marque de confiance. » Deux entrées en jeu con-vaincantes à Cardiff et Édimbourg et il fut donc positionné à l’ouverture pour défier l’Irlande. Quand Saint-André félicite ses Bleus quant à leur envie « de créer du jeu », il peut se sentir concerné. Il en va de même quand Lagisquet loue face à l’Irlande, la recher-che « de variations dans les zones à atta-quer ». Rémi Tales n’était pas considéré comme postulant crédible en mars 2013, le voilà valeur sûre. IL A PROFITÉ DES CIRCONSTANCES « Frédéric Michalak a perdu du temps de jeu, il a cessé de jouer à son poste. Il a fallu retrou-ver des solutions », rappelle Saint-André. Mais il a su saisir sa chance. Lagisquet ex-plique : « C’est quelqu’un qui amène de la sé-rénité. Il va avoir 30 ans : il est posé et il a du recul. » Peut-être son atout maître. « En un an, il y a un paquet de joueurs qui sont passés à l’ouverture », s’amuse Tales, qui re-fuse les jugements définitifs. À l’heure des

comptes cela fait aussi douze charnières depuis le début du mandat Saint-André. Mais il semble y avoir cette fois la possibi-lité de ne plus se torturer quant à la ques-tion de l’ouvreur : Tales est sobre mais ef-ficace, il défend, il est titulaire en club. « C’est toujours le même débat : quand cela ne joue pas bien, cela retombe sur l’ouvreur. En France, il n’y a pas le joueur dont tout le monde rêve », évacue-t-il. Et s’il était le compromis idéal ? « Je ne vais pas m’enflammer. D’un match à

l’autre, tout va très vite. » N’empêche que sur un match, il a montré qu’on pouvait compter sur lui. Défenseur précieux, ani-mateur fiable. « Les entraîneurs m’ont par-lé, me demandant d’être libéré, de jouer comme je le fais avec Castres. J’avais joué le Leinster avec Castres en H Cup. J’ai fait abstraction du contexte. » « Sur les entraînements, on s’est libéré, on a tenté des passes impossibles. Contre l’Irlande on a continué et cela nous a permis d’avan-cer. » Il a osé en atteste sa diagonale pour Huget sur l’essai de Dulin. « Il y avait une pé-nalité en cours, j’ai choisi de jouer le coup à fond. Psychologiquement c’était plus facile. Mais avec Yoann, on s’était vu depuis le dé-but : il me faisait des grands gestes et je tente la diagonale. Je suis là pour jouer et je ne me pose pas de question. » Même quand il rate un drop. « L’EXPÉRIENCE, ÇA CHANGE TOUT » L’impression laissée ? « Celle d’un joueur qui s’affirme de plus en plus, qui se montre de plus en plus équilibré dans le jeu et qui a as-similé ce qu’on cherchait à mettre en place. Si on se souvient du mois de juin et de ses dif-ficultés en défense, on se rend compte qu’il a progressé au niveau de sa présence physi-que au milieu du terrain. C’est très positif », soufflait Patrice Lagisquet. Tales, force tranquille. Pas de hasard selon Machenaud. « L’expérience, ça change vrai-ment tout. Il a connu les All Blacks, une tour-née en Nouvelle-Zélande. Il est cool, ne pani-que pas. Ça se sent dans l’approche du match et à côté de lui, on se sent à l’aise sur le ter-rain. Le fait qu’il soit plus âgé que Jules comp-te. Il a presque 30 ans, il est plus mature dans son jeu, il a vécu davantage de choses. Sur le terrain cela se ressent. » Jean-Marc Doussain complète : « Contre l’Irlande on s’est lâché et lui en particulier. Cela n’a pas suffi… Mais qu’il continue : il a prouvé qu’il pouvait s’ins-taller comme Jules Plisson. Il est cool quand il joue. Mais il est travailleur aussi. C’est un bosseur dans l’âme. Il a joué relâché ce soir et ça aurait pu sourire. Il faut s’en inspirer et garder collectivement cet état d’esprit. » Tales, lui, y croit : « Il y a en France les joueurs pour proposer ce rugby total. » Avec un ou-vreur simplement bon. ■

LA FORCE TRANQUILLE

Arrière LES GARANTIES DULIN C’était son premier Tournoi mais Brice Dulin a joué tout du long comme un arrière d’expérience. Une constance remarquable. Il apporte systématique-ment les mêmes garanties : sens de la relance (1re, 23e, 64e), rayonnement dans les airs (17e, 29e, 34e et 55e) avec un courage qui frôle l’inconscience, vigi-lance dans la couverture du terrain (65e). Son jeu au pied a été moins juste : pour une touche précieuse trou-vée, il compte un échec sur une tenta-tive de pénaltouche. Et si un jeu au pied rasant sur lequel il a par ailleurs été victime d’un croc-en-jambe aurait mérité une meilleure issue, il a aussi tenté une diagonale malvenue alors que se dessinait un surnombre divin sur l’aile gauche. En reprenant une cla-quette de Huget sur une diagonale de Tales, il a ponctué son match d’un essai : le troisième de sa carrière inter-nationale.

Ailiers HUGET VERSION PASSEUR Il doit se demander encore pourquoi il n’a pas tenté de jouer son duel devant Trimble à la réception d’une passe de Tales (43e) ? Maxime Médard n’a pas osé, préférant taper à suivre pour lui-même. Agrippé par Trimble, il ne pourra aller au bout ratant le plaquage sur l’Irlandais en couverture. Cela aurait lancé son match après une mi-temps à beaucoup courir en vain. Sur le deuxième essai irlandais, il a aussi couru en vain mais revenait trop loin pour annihiler le contre irlandais. Malgré tout, il n’a pas abdiqué et fait avancer les Bleus : 63 mètres gagnés, un relais judicieux avec Huget, une passe après percée et contact pour Bastareaud et pour finir une belle croi-sée avec Mermoz. Mais Médard doit encore faire davantage, question de statut. À l’autre aile, Yoann Huget a complété son bilan du Tournoi avec une passe décisive volleyée pour l’essai de Dulin. Sinon, il a été moins en vue que

lors des matchs précédents mais c’est surtout une question de circonstances parce qu’il s’est employé dans les airs, a tenté ses duels (29e ou 59e devant O’Driscoll) et s’est proposé aux quatre coins du terrain. Centres BASTAREAUD TOUT PUISSANT Quand il est comme ça, Mathieu Bastareaud met fin à tous les débats : il est incontournable. Il a terminé le match contre l’Irlande comme il l’a commencé : des avancées avec en prime la faculté d’assurer la continuité du jeu. C’est simple, il est le Français qui a gagné le plus de terrain : 85 mètres avec six défenseurs battus au total. Et il est aussi celui qui a signé le plus de passes après contact : quatre off-load. En défense, il a pu être piégé mais s’est repris immédiatement comme sur cette action de début de match sur laquelle il offre un turnover aux Bleus. Il a aussi été coincé par Sexton sur le premier essai irlandais. Mais il s’est vengé ensuite : des pla-quages offensifs et une percussion qui sonnera définitivement Sexton (68e). Il a aussi bonifié un ballon délicat (74e) et récupéré une chandelle (79e). De quoi faire oublier ses deux en-avant. Pour Gaël Fickou, la soirée a été aussi intense mais dans un registre différent : le centre de Toulouse a surtout plaqué (8 dont deux ratés). Pour sa première titularisation dans le Tournoi, il a joué en vieux briscard : concerné en défense et appliqué sur la couverture du terrain, notamment sur un coup de pied par-dessus de Sexton. Il a contré O’Driscoll du bout du pied (28e), ce fut la seule fois où il toucha le ballon de cette façon. Il a aussi fait avancer les Bleus (28 mètres gagnés) mais concédé un en-avant. Remplacé par Maxime Mermoz (76e) qui se démarqua avec une percée intelligente et une croisée ingénieuse pour Médard.

Demi d’ouverture TALES TOUT SIMPLEMENT Rémi Tales avait annoncé la couleur

Les stats

COURSES ●

FRANCHISSEMENTS ●

DÉFENSEURS BATTUS ●

PASSES ●

PASSES APRÈS CONTACT ●

PLAQUAGES RÉUSSIS ●

PLAQUAGES RATÉS ●

BALLONS GRATTÉS ●

PÉNALITÉS CONCÉDÉES ●

FRANCE Étoiles 15 Dulin ★★ 8 0 2 7 0 1 1 0 0 14 Huget ★ 5 0 1 5 2 2 0 1 0 13 Bastareaud ★★★ 16 1 6 7 3 5 1 1 0

12 Fickou ★ 7 0 2 4 1 8 2 0 0

11 Médard ★ 8 0 1 5 1 5 2 0 0

10 Tales ★★ 5 0 0 28 4 7 1 0 0 9 Machenaud ★★ 3 0 0 51 1 7 2 0 0 22 Doussain 4 0 0 15 0 0 1 0 0 23 Mermoz 1 0 0 1 0 0 0 0 0 IRLANDE 15 R. Kearney ★★★ 7 0 2 2 0 4 1 0 0 14 Trimble ★★★ 11 2 3 3 1 5 0 0 0 13 O’Driscoll ★★ 6 1 2 4 0 6 4 0 1

12 D’Arcy 6 0 0 5 0 11 3 1 0

11 D. Kearney ★ 3 1 2 0 0 4 1 1 1

10 Sexton ★★ 7 2 2 18 0 8 1 0 0 9 Murray ★★★ 7 1 1 54 1 4 1 0 0 21 Reddan ★ 2 0 0 12 0 1 0 0 0 22 Madigan ★ 1 0 0 4 0 1 0 1 0

23 McFadden ★★ 2 0 0 0 0 0 0 0 0

cette semaine : « J’aime défendre », disait-il. Ses actes ont été en adéqua-tion avec ses paroles : sept plaqua-ges au compteur pour un seul échec. Il a donc été vigilant en défense devant Gordon D’Arcy et même Connor Murray même s’il a pu être bousculé (20e). Son jeu au pied à l’exception d’une chandelle trop lon-gue (71e) a toujours été à bon escient, en atteste l’essai de Dulin et le bal-lon en or offert à Médard. Le numéro 10 de Castres a aussi trouvé une tou-che divine (30e). Définitivement à la hauteur.

Demis de mêlée MACHENAUD MARQUE DES POINTS Il y a eu Maxime Machenaud le buteur à 100 % de réussite. Il y a eu Machenaud le défenseur avec sept

plaquages à son actif dont un virulent devant Sexton et autre marquant sur Trimble. Un de ses plaquages après un ballon rendu au pied a aussi offert une pénalité aux Bleus. Mais il y a surtout eu Machenaud le demi de mêlée effi-cace. De la vivacité, du punch et de la justesse. Notamment dans son jeu au pied, aussi bien pour trouver des tou-ches (54e) que sur ses petits par-des-sus côté fermé. À son actif aussi un off-load pour Szarzewski (9e), un ballon récupéré sur une touche irlandaise cafouillée. À l’aise dans son rôle comme en 2012. Il a terminé le match en souffrant de crampes. Remplacé alors par Jean-Marc Doussain à la 67e. Héros à Murrayfield, il n’a pas récidivé au Stade de France, échouant sur une pénalité qui aurait pu offrir la victoire (68e). Il a signé un rush intéres-sant en fin de match (75e), malheureu-sement sans suite. G. L. ■

France - Irlande Les hommes

L’interview

« C’est la vie »

Dans quel état le XV de France termine-t-il le Tournoi ? On termine par un revers mais on peut être content de notre bilan global : trois victoires, deux défaites. Après le début de Tournoi, il y avait la possibilité de réussir le grand chelem mais cela n’a pas tourné en notre faveur. Je pense que même si on termine par une dé-faite, j’ai le sentiment qu’elle est en-courageante. Et d’un point de vue personnel ? Je suis heureux d’être toujours dans le groupe France. J’aurais aimé m’exprimer davantage, ça n’a pas été le cas et j’ai essayé de faire le travail obscur du poste d’ailier : monter en sprint, être bon en défense. J’ai essayé de faire ce que je pouvais avec mes moyens. C’est comme ça, c’est la vie. Je suis content d’avoir eu davantage de ballons contre l’Irlande. C’est un Tournoi contrasté pour vous : titulaire, écarté, 25e homme puis titulaire… Je ne considère pas avoir été écarté. Les coachs ont voulu tourner, essayer Hugo aussi. J’aurais été le meilleur et davantage dans la lumière, j’aurais peut-être joué tous les matchs. Mais en 2010, je n’étais pas du tout présent pour le grand chelem et j’ai joué la Coupe du monde en suivant. Je suis content d’être là. Contre l’Irlande avez-vous eu le sentiment de vraiment vous lâ-cher ? Je me suis libéré. Je pense avoir mon-tré ce que je pouvais faire quand j’avais de l’espace et des ballons. Il y a un bal-lon que je négocie mal mais je reste

content de ce que j’ai fait contre l’Irlande. Pourquoi ne jouez-vous pas ce duel préférant taper à suivre ? Ça va très vite. Je pensais qu’il n’y avait personne en couverture. J’aurais dû garder ce ballon et jouer ce duel. C’est ainsi. C’est un choix que j’assume. Que se passe-t-il sur le dernier essai irlandais quand vous sem-blez venir de loin pour défendre dans la ligne ? Je suis en position d’arrière et je vois que Pascal (Papé, N.D.L.R.) est le dernier défenseur : je décide de monter et de faire l’effort. Je glisse dans la ligne de défense, c’est toujours un peu délicat : soit je prends l’ailier soit je prends O’Driscoll. J’étais entre les deux. J’au-rais peut-être dû attendre davantage Pascal : l’ailier aurait fait la passe à O’Driscoll et j’aurais pu le reprendre… À l’origine, c’est un turnover qui amène ce contre. Je suis à l’arrière parce que Brice était dans l’alignement et il n’y avait plus personne pour couvrir. Ce qui fait que j’arrive peut être trop tard. C’est un Tournoi qui va faire gran-dir ? On apprend toujours. Ça va surtout faire grandir l’équipe : au début du Tournoi, il y avait peu d’expérience derrière comme devant. Ce Tournoi et surtout ce dernier match nous montrent que nous sommes capables de belles cho-ses et d’entreprendre. Il faut avoir con-fiance en nous. Quant à moi, il y a d’abord les échéances en club. Ensuite à moi de faire les efforts pour être le meilleur et revenir en équipe de France. Propos recueillis par G. L. ■

MAXIME MÉDARD - AILIER DU XV DE FRANCE

11LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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France - Irlande Les Irlandais

L’interview

« J’ai craint le pire »

Comment avez-vous vécu ce match ? Cette victoire à Paris restera l’un de mes plus beaux souvenirs de rugbyman. Mais croyez-moi, la fin de match fut un calvaire. Quand Chouly a aplati son es-sai, j’ai pris ma tête entre les mains. Je me disais : « Ce n’est pas possible ! Pas comme ça ! Pas maintenant ! » Je pen-sais aux quatre millions d’Irlandais qui souffraient, comme moi, devant leur écran de télévision. Et puis ? Très vite, je me suis rendu compte en observant les écrans géants du stade que la passe de Pascal Papé était en-avant. Mais on a déjà vu des essais ac-cordés après des fautes de main bien pire que celle-là, j’ai donc retenu ma respi-ration jusqu’à ce que Steve Walsh refuse l’essai du numéro 8 français… Quid de la dernière mêlée ? Je savais que les Bleus tenteraient le tout pour le tout pour obtenir une ultime pé-nalité. Au moment où j’ai vu la mêlée se désaxer, j’ai craint le pire. Mais je n’ai pas compris pourquoi les Français n’avaient pas cherché à poursuivre leur effort, plutôt que d’éjecter la balle. Au large, notre défense a très rapidement réagi. Nos trois-quarts ont mis la pres-sion qu’il fallait pour briser la dernière attaque française.

La mêlée tricolore a été beau-coup sanctionnée. Pourquoi ? Thomas Domingo aime se positionner très près du sol dans ce secteur de jeu. Pour l’avoir souvent affronté avec le Leinster, je savais qu’il essaierait de me faire chuter le premier. Mais grâce à Paulie (sic), j’ai tenu bon. Pourquoi ? Le fait de pouvoir compter sur Paul O’Connell est un atout incroyable en mêlée. Même lorsqu’il est à bout de forces, il se donne 150 % pour aider son pilier droit. C’est une montagne. Comment avez-vous vécu la der-nière sortie de Brian O’Driscoll sous le maillot vert ? Il a fallu s’affranchir de l’émotion qu’en-gendrait sa sortie de scène. Avant le match, Brian a tenu à dédramatiser. Il nous a répété que le rugby irlandais ne s’arrêtait pas avec lui. Qu’il termine sa carrière sur une victoire dans le Tournoi des 6 Nations est donc un juste retour des choses. Il a tellement donné pour ce maillot. Quelle était l’ambiance dans le vestiaire après la rencontre ? Cela n’avait plus rien de profession-nel ! Mais nous attendions ça depuis si longtemps… Propos recueillis par M. D. ■

MIKE ROSS - PILIER DROIT DE L’IRLANDE EXCELLENT EN MÊLÉE, LE LEINSTERMEN FUT POUR BEAUCOUP DANS LA VICTOIRE DES SIENS AU STADE DE FRANCE.

L’ORGANISATION PYRAMIDALE DU RUGBY IRLANDAIS N’EST PAS ÉTRANGÈRE À LA BONNE SANTÉ DES DIABLES VERTS.

LA VICTOIRE D’UN SYSTÈME

Comment un pays de 4 millions d’habitants et 20 000 licenciés a-t-il pu marcher sur l’Europe ? Pour Brendan Fanning, grand reporter au Sunday Independent, l’explication tient d’abord à

l’organisation pyramidale de la fédération irlandaise : « L’Irfu est plénipotentiaire, ex-plique-t-il. Elle centralise les contrats de tous les internationaux irlandais et finance aussi une partie des salaires des joueurs étrangers (Zane Kirchner, Ruan Pienaar, BJ Botha, etc.) des provinces. » De fait, la fédération dé-coupe donc le calendrier de ses quatre éma-nations en trois périodes bien distinctes : la première phase de la Ligue celte, prépa-ratoire à la H Cup, se dispute majoritairement sans les internationaux irlandais, ceux-ci ne revenant dans les groupes que deux jour-nées avant que la Coupe d’Europe ne dé-

marre ; toutes les rencontres de H Cup mo-bilisent ensuite l’intégralité des internatio-naux sous contrat (ils sont trente-quatre), lesquels enchaînent alors sur les tests de novembre ; après une période de repos de quelques semaines, les meilleurs joueurs de l’île émeraude reviennent ainsi dans les groupes pour disputer les phases finales de la H Cup et de la Ligue celte. LES « PRODUITS FINIS » Brendan Fanning poursuit : « Le patron sportif des quatre provinces irlandaises, c’est Joe Schmidt, le sélectionneur national. Il dé-cide du temps de jeu de tous ses internatio-naux. » En Irlande, Schmidt travaille donc main dans la main avec les patrons tech-niques du Munster (Rob Penney), du Leinster (Matt O’Connor), du Connacht (Pat Lam) et de l’Ulster (Mark Anscombe), avec les-quels il dessine le projet de jeu de chaque

équipe et, in fine, celui de la sélection natio-nale. Le modèle idéal ? En France ou en Angleterre, les clubs sont des sociétés pri-vées, dont les intérêts sont bien souvent contradictoires avec ceux de leur Fédération. Shane Horgan, ancien ailier du Leinster re-converti comme consultant sur la chaîne RTE, synthétise : « Pour Joe (Schmidt, N.D.L.R.), l’intérêt est de pouvoir disposer de produits finis, de joueurs dont la technique individuelle et la condition physique a été tra-vaillé et polie dans les provinces. En équipe d’Irlande, il n’a alors qu’à se préoccuper de la stratégie et de l’analyse de l’adversaire. » Quand Philippe Saint-André doit mener de front les dossiers de la formation, la politi-que à court terme du XV de France et le bras de fer avec les entraîneurs du Top 14, la seule préoccupation de Joe Schmidt ré-side en son tableau noir. On ne vit pas dans le même monde… M. D. ■

TRANSFIGURÉS PAR LA MÉTHODE DU TECHNICIEN KIWI, LES IRLANDAIS ONT REMPORTÉ LEUR PREMIER TOURNOI DES 6 NATIONS DEPUIS 2009…

LA CUISINE SCHMIDT

Par Marc DUZAN, envoyé spécial [email protected]

Joe Schmidt, c’est le roi Midas. En 2010, il offrait à Clermont le premier titre de son histoire. Un an plus tard, aux com-mandes du Leinster, il était sacré champion d’Europe, une performance qu’il rééditait la saison suivante, toujours à la tête de la province irlandaise. En 2013, l’ancien adjoint de Vern Cotter, totalement affranchi de l’ombre de son maî-

tre à penser Vern Cotter, gagnait alors la Ligue celte et le Challenge européen, avant de dire oui à Pat Fitzgerald, le big boss de l’Irfu. La suite ? Elle s’est écrite samedi soir, à Saint-Denis. L’entraîneur qui transforme tout ce qu’il touche en or a donc permis aux Diables verts de s’imposer là où ils n’avaient plus gagné depuis quatorze ans. Grâce au technicien néo-zélandais (il vivait là le premier Tournoi de sa carrière), l’Irlande a surtout pris un avantage psy-chologique indéniable vis-à-vis de son plus sévère concurrent de la poule D de la prochaine la Coupe du monde. Depuis 2010, il ne s’est pas écoulé une saison sans que Joe Schmidt ne gagne un ti-tre. Et si l’augure se vérifie l’an prochain, inutile de se présenter au Mondial anglais, il est bel et bien joué ! Qui aurait pu croire à une telle réussite ? Sûrement pas lui, qui s’est toujours considéré comme un numéro bis, plus à l’aise les pieds dans la glaise qu’en costard cravate, sourire crispé face aux médias : « Je suis un homme de terrain et le resterai toujours », nous confessait-il samedi soir, au banquet d’après-match. « Avant de dire oui au Leinster, je n’avais jamais planifié la préparation d’une équipe sur une longue durée. J’ai beaucoup stressé. Pour réussir,

il m’a fallu apprendre, comprendre, travailler sur des aspects qui m’étaient jusque-là étrangers. » D’une extrême douceur, caracté-risé par une gentillesse non feinte, Joe Schmidt a donc forcé son caractère, afin de devenir un patron. « Je n’ai pas le regard de Vern mais je sais aussi pousser des coups de gueule, ne vous in-quiétez pas ! » Mais dans un cadre de travail à l’anglo-saxonne, où la discipline emprunte parfois à la rigueur martiale, il n’en a pas vraiment l’utilité. LE ROI DU TABLEAU NOIR La plus grande force de Schmidt ? Elle réside dans le temps et l’énergie qu’il consacre à élaborer ses lancements de jeu. La se-maine précédant la rencontre, l’ailier clermontois Julien Malzieu racontait : « C’est son dada. S’il est persuadé qu’une combinaison s’avérera efficace le jour du match, il est prêt à passer toute une ma-tinée pour la faire entrer dans le crâne de ses joueurs ! » Le roi du tableau noir, spécialiste du jeu de ligne, se défend pourtant de toute supériorité sur ses confrères entraîneurs : « Vous savez, quand je m’occupais des Blues d’Auckland (de 2004 à 2007, N.D.L.R.), je comptais dans mon équipe Carlos Spencer, Mils Muliaina, Doug Howlett ou Joe Rokocoko. Au Leinster, j’avais quasiment entre les mains la meilleure ligne de trois-quarts d’Europe. Alors, même si j’étais incompétent, cela ne se verrait pas trop ! » Ardent défen-seur de François Trinh-Duc, qu’il considère comme le meilleur demi d’ouverture français, le sélectionneur des Irlandais a néan-moins jugé les Bleus « en nets progrès » par rapport à leurs deux précédentes sorties. De là à gâcher ses vacances, il n’y a qu’un pas, que nous ne franchirons évidemment pas. ■

Depuis quatre ans, Joe Schmidt, le sélectionneur de la verte Erin, a remporté au moins un titre chaque saison. Et pour le premier Tournoi de sa carrière, il aura réussi à mener son équipe à la victoire finale. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia

SEXTON : RENDEZ-VOUS CHEZ LE NEUROLOGUE Sonné par une charge de Mathieu Bastareaud, le demi d’ouverture irlandais Jonathan Sexton est resté de longues minutes inanimé sur la pelouse avant d’être évacué sur civière. Toutefois, si les images demeurent impressionnantes, le meneur de jeu du Racing-Metro se semblait souffrir d’aucunes séquelles. En vertu du proto-cole, Sexton devrait en début de semaine rencontrer un neurologue afin de déter-miner la nature exacte de sa commotion cérébrale. C’est uniquement en fonction de cet examen que Jonny Sexton pourra éventuellement être aligné à Grenoble ce week-end, où le Racing-Metro effectuera un déplacement décisif en vue de la qua-lification. O’CONNELL, QUELLE STAR ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, le deuxième ligne irlandais Paul O’Connell (35 ans) a terminé la rencontre à quinze plaquages, soit quatre de plus que Damien Chouly et Alexandre Lapandry, les meilleurs plaqueurs français ! Le géant du Munster est décidément increvable…

En bref...

Déclas...Paul O’CONNELL Capitaine de l’Irlande Je n’avais jamais gagné à Paris de toute ma vie, c’est un sentiment incroyable ! Nous avons plutôt bien maîtrisé la rencontre, même si nous aurions peut-être pu tuer le match en milieu de deuxième période, au moment où les Français commen-çaient à douter. On savait que les Bleus montreraient un tout autre visage qu’en Écosse. Nous nous étions donc préparés à la guerre. En clair, cette victoire dans le Tournoi des 6 Nations, accouchée dans la douleur, est un pur bonheur. Rory BEST Talonneur de l’Irlande Je n’avais jamais connu le vestiaire dans un tel état de joie ! Malgré les blessures de plusieurs de nos habituels titulaires, nous avons su mener notre barque à la per-fection. En troisième ligne, Chris Henry fut le remplaçant idéal de Sean O’Brien et Devin Toner a parfaitement pallié l’absence de Donnacha Ryan.

Photo icon Sport12 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Brian O’Driscoll - capitaine de l’Irlande

Par Marc DUZAN, envoyé spécial [email protected]

Au moment où l’idole a franchi la porte du ban-quet d’après-match, la foule s’est spontanément fendue d’une standing-ovation. Passé l’hom-mage, le capitaine irlandais Paul O’Connell s’est alors saisi du micro, avant de glisser : « Brian, tu fus sans conteste le plus grand joueur

qu’il m’ait été donné de côtoyer. Parce que tu as toujours su lut-ter pour des causes plus grandes que toi. » O’Driscoll, 133 sé-lections avec l’équipe d’Irlande et huit caps avec les Lions britanniques, a donc tiré sa révérence, quinze ans après avoir revêtu son premier maillot vert. O’Connell, des tré-molos dans la voix, poursuivait en ces termes : « Il y a ceux, en Irlande, qui pensent que Drico ne sera jamais remplacé. J’en fais probablement partie. » Au sujet de BOD, les pisse-vinaigre vous diront probable-ment que sa fin de règne ne fut pas aussi géniale que le laisserait croire l’emballement médiatique ayant accompa-gné son crépuscule, que les appuis de Yohan Huget le lais-sèrent fort dépourvu, samedi soir au Stade de France. Les ronchons vous assureront aussi qu’à une autre époque, le prince des centres aurait certainement converti en essai la passe au cordeau que lui adressa Andrew Trimble, peu avant l’heure de jeu. « J’ai d’abord pensé que je pouvais marquer, confessait-il après la rencontre. Mais j’ai rapidement com-pris que je n’avais pas le punch pour finir dans l’en-but. Puis Médard est revenu à ma hauteur, m’empêchant même de pas-

ser la balle au contact… » Mais qui se souviendra, franche-ment, d’un match où Mathieu Bastareaud le fit reculer sur chacune de ses charges ? « La première fois où j’ai rencon-tré Brian, sourit Pierre Camou, il était le capitaine des moins de 18 ans irlandais. On pouvait déjà sentir en lui une force incroyable. O’Driscoll est un grand monsieur du rugby. Et lorsqu’il annonce sa retraite, il ne revient pas sur sa décision quelque temps plus tard, comme l’avait fait en son temps Maurice Chevalier. » SES DERNIERS MOTS Que faire, alors, de cette rumeur évoquant, en Irlande, la pos-sibilité d’un dernier baroud de Drico en 2015 ? « Des chimè-res », nous rétorquait samedi soir le président de l’Irfu Pat Fitzgerald. De fait, le trois-quarts centre du Leinster n’ira pas jusqu’au Mondial, abandonnant à ce jour à l’Ulsterman Jared Payne des droits de succession exorbitants. « J’avais décidé de prolonger d’un an afin de battre les All Blacks pour la pre-mière fois de ma carrière et remporter un dernier Tournoi des 6 Nations, confessait-il à Saint-Denis. J’aurais au moins ac-compli l’une de ces deux missions… » Aux côtés de sa compagne Amy Huberman, actrice à succès de la république irlandaise et mère de son premier enfant Sadie, Brian O’Driscoll profitait des délices de son dernier banquet d’après-match, nous glissant entre une bouchée de tarte au ci-tron et une rasade d’eau gazeuse : « C’est ici que ma carrière a décollé, en 2000. Tirer ma révérence au Stade de France est donc la plus belle façon de boucler la boucle. Personne ne me prendra ce dernier maillot, il est comme une seconde peau… » ■

AU BANQUET D’APRÈS -MATCH, L’ARBITRE AUSTRALIEN STEVE WALSH, MAGNIFIQUEMENT ACCOMPAGNÉ, FAISAIT D’AILLEURS OUBLIER AUX VIP PRÉSENTS, LES LARGESSES RÉPÉTÉES À L’ÉGARD DE MIKE ROSS. Reportage photographique Midi Olympique - Bernard Garcia

L’œil du photographe

LES IRLANDAIS VOULAIENT L’AUTRE MOITIÉ ! C’est une scène cocasse qui s’est déroulée, juste avant le coup d’envoi, retardé de quelques secondes par une palabre entre Paul O’Connell et Steve Walsh. Renseignement pris, lors du toss, les Irlandais avaient manifesté leur désir d’entamer la rencontre sur la partie gauche du terrain en sortant des vestiaires. Mais une incompréhension avec le classieux « Walshie » en décida autrement. Heureusement qu’il n’y avait pas de vent… RETROUVAILLES AVEC CHARLY MOTTET Ancien abonné du Trophée des cham-pions à La Plagne où il s’était lié avec de nombreux rugbymen, l’ex-coureur cycliste Charly Mottet (entre autres ancien maillot jaune du Tour de France) était présent dans les travées de Saint-Denis, s’entretenant longuement avec Patrice Lagisquet, lui aussi fervent cycliste. De là à ce que les deux hom-mes se retrouvent au passage du Tour dans les Pyrénées, il n’y a qu’un pas… PASCAL PAPÉ N’A PAS OUBLIÉ LES CHELEMARDS Au terme d’un discours comme tou-jours marqué du sceau de l’humour, le capitaine du XV de France Pascal Papé n’a toutefois pas manqué de retrouver son sérieux au moment de féliciter les équipes de France fémini-nes et moins de 20 ans, toutes deux vainqueurs du Tournoi et du grand chelem. Avec une pointe de jalousie dans la voix, ça va de soi… SAINT-ANDRÉ DÉFEND MÉDARD S’il a terminé ce Tournoi sans avoir marqué d’essai, l’ailier polyvalent du XV de France, Maxime Médard (27 ans, 39 sélections) a été défendu par Philippe Saint-André à l’issue de ce dernier match contre l’Irlande. « Il s’est dépensé, il a donné des solutions avec ou sans ballon. » LE PRINCE ALBERT VOYAGE INCOGNITO Présent dans le vestiaire du XV de

France, le prince Albert de Monaco a demandé via ses gardes du corps, à ce que l’événement ne soit pas immortali-sé. L’explication n’a pas été avancée mais le pansement présent sur le front de Prince n’y était probablement pas étranger. MERMOZ ET BASTAREAUD EN VACANCES Ils ont été prévenus avant d’affronter l’Irlande : les deux centres de Toulon Maxime Mermoz (27 ans, 27 sélections) et Mathieu Bastareaud (25 ans, 23 sélections) ont été mis en congés cette semaine par leur employeur. Ils ne joueront pas à Clermont pour la 22e journée du Top 14 ce vendredi 21 mars. UN CRUNCH APRÈS LE TOURNOI ! Le Tournoi est terminé mais des repré-sentants de la France et de l’Angleterre vont tout de même une nouvelle fois croiser le fer. Le rendez-vous est fixé ce mercredi 19 mars (18 heures) au stade Mayol de Toulon. Il mettra aux prises pour la troisième fois de l’histoire le Rugby Cub Marine Nationale et le Royal Navy Rugby Union. De nombreux joueurs et joueuses des équipes de la Marine Nationale appartiennent aux clubs de l’agglomération toulonnaise : Toulon (5), La Seyne-sur-Mer (2), Hyères-Carqueiranne (3), La Valette (2). On compte également dans les rangs des équipes de la Marine des joueurs de l’Aviron bayonnais, du Racing-Metro, de Narbonne, Brive, Lyon et Grenoble. L’entrée pour cette rencontre sera gratuite mais la législation impose de disposer d’un billet pour accéder au stade Mayol : ils sont à la disposition du public dans les offices de tourismes de TPM, les RCT stores et les agences loisirs pour le personnel de la défense. L’équipe féminine du Rugby Club de la Marine Nationale et celle de la Royal Navy Rugby Union débuteront la jour-née à 13 heures par le challenge « Entente Cordiale » en match d’ouver-ture au stade Léo-Lagrange. La sélec-tion française comportera quatre inter-nationales moins de 20 ans : Sandra Rabier, Amandine Vaupré, Caroline Ladagnous et Sophie Pin.

En bref...

Brian O’Driscoll, joueur emblématique du XV du Trèfle avec ses 133 sélections, aura mené son équipe à la victoire dans ce Tournoi des 6 Nations en venant s’imposer au Stade de France, là même où sa carrière avait décollé en 2000. La plus belle des manières pour raccro-cher les crampons… entouré de sa mère et de sa compagne Amy Huberman.

CETTE FOIS, C’EST TERMINÉ. QUINZE ANS APRÈS AVOIR ENFILÉ SON PREMIER MAILLOT VERT, LE TROIS-QUARTS CENTRE A TIRÉ SA RÉVÉRENCE. COMME UN PRINCE.

LA « DER » DU VERT

Déjà présent lors des tests de novembre, Kad Merad, ici avec Vincent Debaty, a pu se défaire des obligations liées à la promotion de Supercondriaque, son dernier film, pour venir au soutien des Bleus. Présent dans le vestiaire et au banquet, l’acteur préféré des Français ignore encore s’il pourra se libérer pour la Coupe du monde. Mais commence à réfléchir à prendre un congé en juin pour suivre les Bleus en Australie. Supporter numéro un, jusqu’au bout du monde !

Kad Merad, supporter numéro 1

France - Irlande Décalage14 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Italie - Angleterre : 11 - 52

ANGLETERRE LES HOMMES DE CHRIS ROBSHAW ONT TERMINÉ PAR UN MAGNIFIQUE FESTIVAL À ROME. ON SENT UNE VRAIE MONTÉE EN PUISSANCE DES ANGLAIS AVANT LE MONDIAL À DOMICILE.

Par Jérôme PRÉVÔT [email protected]

Il faut toujours positiver dans la vie… Même s’ils n’ont pas gagné ce Tournoi, les Anglais doivent se dire que le scéna-rio rappelle celui du début des années 2000. L’équipe de Woodward aussi avait manqué de peu le grand chelem en 2000, 2001, 2002 avant de se libérer totalement en 2003 et de réus-sir un doublé inoubliable. Neuf ans plus tard, nous sentons

le même genre de montée en puissance, avec en plus un Mondial à disputer à domicile. La phalange de Stuart Lancaster est capa-ble de construire des séquences de jeu impressionnantes où elle conjugue, rapidité, force et inspiration. Finalement, il ne lui a man-qué qu’une minute pour réussir un carton plein et éviter l’essai assassin de Gaël Fickou à Saint-Denis. Samedi, elle a égalé le re-cord de sa plus large victoire à Rome (+41) qui datait de 2004. Elle a tenu le ballon 72 % du temps en première période avec 78 % du jeu dans le camp adverse. Les Anglais ont piqué quatre bal-lons en touche et en mêlée et se sont fait 213 passes contre 97. L’Italie ne pouvait pas rivaliser. Mais quelles sont les leçons que Stuart Lancaster pourra retenir de cette campagne quasi victorieuse ? UNE ÉQUIPE QUI NE PANIQUE PAS Elle a su remonter un écart de quatorze points face aux Bleus à Saint-Denis. Elle a pris un 10 à 0 par l’Irlande mais elle a su se remettre dans le match. Cette équipe sait visiblement garder son sang-froid, même dans les moments difficiles, signe qu’elle

est soudée. On n’oublie pas qu’en novembre, cette équipe était revenue de 17 à 3 à 20 à 22 contre les All Blacks avant de s’in-cliner logiquement. UN MILIEU DE TERRAIN TROIS ÉTOILES Dire que ce secteur était pointé comme un point faible il n’y a pas si longtemps… Nous le disions vendredi dernier, la paire de cen-tres Burrell-Twelvetrees s’est totalement révélée. Le premier nom-mé, néophyte, a totalement éclaté. Derrière le revenant Tuilagi a mon-tré à Rome qu’il reste un dynamiteur. Et Lancaster dispose en réserve de Barritt (maître de la défense) et de la vague treiziste : Eastmond (même s’il fait des frasques) et Burgess (un soi-disant cador qui vient de signer à Bath). DES PERSONNALITÉS À LEUR ZÉNITH Ils ne sont pas spécialement jeunes, mais on s’interrogeait sur leurs capacités à tirer l’équipe vers le haut. Mais l’arrière Mike Brown, le demi de mêlée Danny Care (troisième choix voici un an) et le talonneur Dylan Hartley ont mis la concurrence à dix mè-tres. Ils sont désormais des cadres fiables. UN RÉSERVOIR PRODUCTIF Le rugby anglais a fait un effort énorme en termes de formation et ses clubs donnent leur chance aux jeunes. Ce cocktail fonctionne à plein, la preuve, des débutants, inconnus ou presque à l’époque de la Coupe du monde 2011 se sont déjà imposés : Owen Farrell, Joe Launchbury, les frères Vunipola et Luther Burrell. ■

Mike Brown a réussi le Tournoi de sa vie et s’affirme comme l’un des nouveaux cadres de cette séduisante équipe d’Angleterre. Malgré sa deuxième place, elle est en pôle position pour la Coupe du monde 2015. Photo Icon Sport

À ROME - Samedi 13 h 30 57 750 spectateurs. Arbitre : M. Gaüzère (France). Évolution du score : 3-0, 3-7, 6-7, 6-17, 6-24 (MT) ; 6-31, 6-38, 6-45, 11-45 (score final). ANGLETERRE : 7E M. Brown (14e, 38e) Farrell (32e), Nowell (53e), M. Vunipola (61e), M. Tuilagi (67e), Robshaw (80e+2) ; 7T (14e, 32e, 39e, 53e, 61e, 67e, 80e+2), 1P (10e) Farrell ITALIE : 1E Sarto (69e) ; 2P Orquera (7e, 23e). Carton jaune : Bortolami (51e, fautes répétées). Non entré en jeu : 16. Giazzon. ITALIE 15. McLean ; 14. Esposito, 13. Campagnaro, 12. Garcia (23. Masi 73e), 11. Sarto ; 10. Orquera (22. Allan 43e), 9. Tebaldi (21. Gori 68e) ; 7. Barbieri, 8. Parisse (cap.), 6. Furno (20. Derbyshire 56e ; 19. Biagi 62e) ; 5. Bortolami, 4. Geldenhuys ;

3. Cittadini (17. Rizzo 47e), 2. Ghiraldini, 1. Aguero (18. De Marchi 47e). ANGLETERRE 15. M. Brown ; 14. Nowell, 13. Burrell (23. M. Tuilagi 55e), 12. Twelvetrees (22. Ford 71e), 11. J. May ; 10. Farrell, 9. Care (21. L. Dickson 67e) ; 7. Robshaw (cap.), 8. Morgan, 6. Wood (20. T. Johnson 67e) ; 5. Lawes, 4. Launchbury (19. Attwood 71e) ; 3. D. Wilson (18. H. Thomas 71e), 2. Hartley (16. T. Youngs 55e), 1. M. Vunipola (17. Mullan 76e) LES MEILLEURS Pour l’Angleterre, M. Brown, Burrell, Twelvetrees, Farrell, Care, M. Vunipola, M. Tuilagi ; pour l’Italie, Sarto. LES BUTEURS Orquera : 2P/2; Allan : 0T/1. Farrell : 7T/7, 1P/1.

Italie - Angleterre 11 - 52

Galles - Écosse : 51 - 3

LES GALLOIS ONT PROFITÉ DE L’EXPULSION PRÉMATURÉE DE STUART HOGG POUR ASSOMMER LES ÉCOSSAIS.

SEPT, UN RECORD

Par Jérôme FREDON [email protected]

Quelle mouche a b ien pu le p i -quer ? D’ordi-naire si élégant, l’arrière écossais S tuar t Hogg a complètement d is joncté à la

24e minute quand il est venu charger Dan Biggar à retarde-ment. Au lieu de couper son ef-fort, Hogg est venu emplâtrer l’ouvreur gallois de plein fouet avec son épaule. Biggar s’est re-trouvé tel un boxeur propulsé au tapis par l’ampleur du coup. Après avoir dans un premier temps sorti un carton jaune, Jérôme Garcès s’est finalement ravisé après la rediffusion des images de cette agression sur l’écran géant du Millennium de Cardiff. L’arbitre français n’a pas eu d’autre choix que d’ex-pulser Hogg. Cette expulsion a sonné les glas d’une première victoire écossaise à Cardiff de-puis douze ans. S’en est suivie une longue dé-

monstration de force galloise ponctuée de sept essais dont un doublé de George North. L’Hercule du Poireau n’en fi-nit plus d’affoler les compteurs. En quarante apparitions sous le maillot rouge, il en est déjà à sa vingtième réalisation et son cinquième doublé ! Profitant de la b lessure de Le igh Halfpenny, l ’arr ière Liam Williams a prouvé qu’il était mieux qu’une doublure de luxe. C’est d‘ailleurs celui-ci qui a ouvert les hostilités au quart d’heure de jeu. UN COMBAT DÉSÉQUILIBRÉ Les Écossais n’ont pourtant ja-mais baissé les bras. Mais en déficit de puissance, ils ont, tels des boules de flipper, passé leur temps à rebondir sur le mur dressé par les Diables rouges. Et par-dessus tout, ils ont lais-sé énormément des plumes à quatorze dans ce combat dés-équilibré. Pour sa dernière à la tête du Chardon, Scott Johnson est reparti du Millennium avec une défaite record. Pauvres Écossais ! ■

À CARDIFF - Samedi 15 h30 73 547 spectateurs. Arbitre : M. Garcès (France). Évolution du score : 0-3, 3-3, 10-3, 13-3, 20-3, 27-3 (MT) ; 32-3, 39-3, 44-3, 51-3. GALLES : 7E Li. Williams (17e), North (34e, 41e), Roberts (40e), Faletau (48e, 53e), Rh. Williams (74e) ; 4T Biggar (17e, 34e, 40e), Hook (75e) ; 2P Biggar (9e, 25e). ECOSSE : 1P Laidlaw (4e). Carton rouge : Hogg (24e, plaquage à retardement). Non entré en jeu : 22. D. Taylor. GALLES 15. Li. Williams (23. Hook 64e) ; 14. A. Cuthbert, 13. Jo. Davies, 12. Roberts, 11. North ; 10. Biggar (22. Priestland 64e), 9. Phillips (21. Rh. Williams 56e) ; 7. Warburton (cap.), 8. Faletau, 6. Lydiate (20. Tipuric

56e) ; 5. A. W. Jones, 4. Charteris (19. Ball 61e) ; 3. Rh. Jones (18. Ad. Jones 58e), 2. K. Owens (16. Hibbard 58e), 1. G. Jenkins (17. P. James 58e). ÉCOSSE 15. Hogg, 14. Fyfe (23. J. Cuthbert 67e), 13. Dunbar, 12. Scott, 11. M. Evans ; 10. Weir, 9. Laidlaw (21. Cusiter 60e) ; 7. K. Brown (cap.) (20. Strockosh 9e) 8. Denton, 6. R. Wilson ; 5. Hamilton (19. Swinson 72e), 4. Gray ; 3. Cross (18. Cross mt), 2. Lawson (16. Ford 46e), 1. Grant (17. Dickinson, 46e). LES MEILLEURS Pour le pays de Galles, Li. Williams, Davies, Roberts, North, Faletau, A. W. Jones ; pour l’Ecosse, R. Wilson, Hamilton. LES BUTEURS Biggar : 4T/6, 2P/2 ; Hook : 1T/1. Laidlaw : 1P/3.

Galles - Écosse 51 - 3

Inutile de dire que l’ambiance était très lourde dans le camp italien. Il fallait avaler une nouvelle cuillère de bois, la cin-quième de l’histoire, une mésaventure qui n’était plus ar-rivée depuis 2006. Jacques Brunel se serait bien passé de cet anti-trophée : « Lorsque tout va mal, il y a toujours des raisons. C’est un recul évident par rapport à l’année dernière,

aux objectifs que nous nous étions donnés et à notre ambition. Ce sera difficile de trouver quelque chose d’intéressant dans ce Tournoi ; aujourd’hui, notre équipe était en manifeste difficulté physique après vingt-cinq minutes de jeu alors qu’on avait en face un adversaire confiant. Il faudra faire une réflexion générale pour comprendre les

raisons de cette situation, les moyens dont on dispose par rapport à notre ambition. Tout le monde sait que la majorité des joueurs ne connaît pas son futur dans l’immédiat, ce n’est pas facile pour un sportif de ne savoir dans quel contexte il jouera son rôle. » Le sélectionneur faisait allusion au flou qui règne au sujet des franchises professionnelles et à la possible métamorphose de Trévise en « Dogi ». Et l’on ne parle pas de l’exode de certaines pointures en Angleterre (Ghiraldini, Barbieri, Rizzo à Leicester). Les jours qui arrivent s’annoncent tendus au sommet du rugby italien. À chaud, tout le monde avait le sentiment d’un mauvais voyage dans le temps. J. P. avec D.A. ■

CUILLÈRE AMÈRE...

UN AVENIR EN ROSE

Sept essais, 52 points inscrits. Dans un match à sens unique, les Anglais ont eu la main lourde face aux Italiens. Sous le soleil radieux de Rome, le XV de la Rose a été animé par une volonté non démentie de se faire des passes et de mettre du rythme. Emmenés par un Mike Brown rayonnant et un Luther Burrell de feu, les Anglais ont fait exploser en mille mor-ceaux la défense azzurri. Le plus bel essai fut celui marqué par l’incontournable Brown à la 14e. Il est venu à la conclusion d’un superbe mouvement d’une minute et trente secondes où Burrell a fait admirer sa puissance diabolique avant de servir son arrière en pleine vitesse. D’une main de fer, Brown se débar-rassait de Campagnaro pour s’offrir un plongeon en coin. Le calvaire italien ne faisait que commencer… J. F. ■

Le match

Brown, un chef-d’œuvre

ITALIE LES TRANSALPINS DEVRONT ASSUMER CETTE DERNIÈRE PLACE SANS VICTOIRE, PLUTÔT INATTENDUE.

Tournoi des 6 Nations 2014 Les autres matchsLUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 15

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France - Irlande Moins de 20 ans

ClassementFrance - Irlande 23-13 Italie - Angleterre 5-52 Pays de Galles - Ecosse 43-15

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. France 10 5 5 0 0 61 2. Angleterre 8 5 4 0 1 158 3. Pays de Galles 6 5 3 0 2 -5 4. Irlande 4 5 2 0 3 -5 5. Italie 2 5 1 0 4 -97 6. Écosse 0 5 0 0 5 -112

À TARBES - Vendredi 20 h 55 - France bat Irlande 23-13 (13-3). Arbitre : M. Linton (Écosse). France : 2E Ruffenach (28e), Lespinasse (80e) ; 2T (28e, 80e), 3P (11e, 48e, 74e) Serin. Irlande : 1E Taggart (66e) ; 1T R. Byrne (67e) ; 2P McKeon (5e), R. Byrne (59e). FRANCE Justes (Dax) ; Hamdaoui (Clermont), Mignot (Bourgoin ; Roux, Toulon 78e), Bouvier (Toulouse), Blanc (Bordeaux-Bègles ; Roux, Toulon 21e-26e) ; (o) Fajardo (Auch), (m) Serin (Bordeaux-Bègles) ; Camara (Toulouse), Cros (cap.) (Toulouse), Thomas (Colomiers ; Lespinasse, Bordeaux-Bègles 49e) ; Singer (Clermont ; Lambey, Lyon 57e), Iturria (Clermont) ; Raynaud (Narbonne ; Courcoul, Clermont

51e), Ruffenach (Biarritz ; Ardiaca, Béziers 59e), Ishchenko (Montpellier ; Amrouni, Clermont 72e). IRLANDE Kelleher ; Wootton (Busby 79e), Goggin, Robb, Byrne ; (o) McKeon (Byrne 44e), (m) Cullen (McCarthy 44e) ; Moloney (Taggart 35e-mt, 56e), O’Donoghue, Timmins ; Molony, O’Brien (cap.) (Gardiner 40e) ; Burke (Heffernan 78e), Abbott (McNulty 78e), Dooley (Coulson 78e). LES MEILLEURS Pour la F rance, Ruffenach, Raynaud, Singer, Thomas, Cros, Camara, Serin, Hamdaoui ; pour l’Irlande, R. Byrne, A. Byrne, McCarthy, Molony, Timmins, Molony. LES BUTEURS Serin : 2T/2, 3P/5. McKeon : 1P/1, 0DG/1 ; R. Byrne : 1T/1, 1P/2.

France 23 Irlande 13

L’interviewOLIVIER MAGNE - ENTRAÎNEUR DES AVANTS DES MOINS DE 20 ANS

Au-delà du grand chelem, que retenez-vous de ce match ? Notre force mentale. Très amont dans notre préparation, dès le mois de no-vembre, la notion d’entêtement, de ne rien lâcher, est énormément reve-nue. Ce sont des mots sur lesquels on avait choisi d’appuyer. Cela a été le fil conducteur de notre saison hiver-nale et les joueurs ont encore montré qu’ils étaient capables, même dans les moments difficiles où l’équipe ad-verse a pris le dessus, de ne pas lâcher. Ce n’est pas la première fois dans ce Tournoi que cela arrive et c’est un point excessivement positif pour la suite. Pour le négatif, il reste ces diffi-cultés à tuer les matchs, à sco-rer sur vos temps forts et qu’il faudra régler pour le Mondial… Oui, oui… C’est notre axe de progres-sion essentiel. Les soutiens au por-teur ne sont pas encore assez effica-ces, ne collent pas encore assez au porteur de balle. Les porteurs, eux, doivent aussi trouver de la justesse dans leurs choix pour faire la passe de plus, pas la passe de trop. Chez nos jeunes, c’est clairement un axe de travail fort. On a aussi vu pendant ce Tournoi que vous laissiez beau-coup de liberté d’initiative à vos joueurs. Est-ce le fil conducteur de votre plan de jeu offensif ? On met en place un cadre de jeu. Mais

dans ce cadre, l’initiative individuelle fait partie prenante de notre projet de jeu. On veut des joueurs intelligents et qui prennent des responsabilités. Quitte à se tromper. Il faut l’assumer et ce n’est pas grave, s’ils le font avec conviction. Cette philosophie est essen-tielle pour nous. Si on voulait être mauvaise lan-gue, on dirait que c’est ce qu’il manque aux « grands »… Cette volonté initiale est similaire chez les grands. Mais il faut l’entretenir tout au long du Tournoi. Nous n’avons jamais voulu tomber dans un jeu res-trictif et nous avons répété aux joueurs qu’il fallait jouer et oser. On veut jouer parce qu’en laissant le ballon à l’ad-versaire, on s’expose trop et on prend des points. Notre philosophie, c’est de marquer plus de points que l’ad-versaire. C’était l’idée directrice de notre Tournoi. Ce grand chelem donne-t-il des rêves dans la perspective du Mondial néo-zélandais, en juin prochain ? Cela donne plein d’ambitions. Collectivement, nous avons une marge de progression importante. Ce groupe n’a pas tellement de joueurs hyper talen-tueux. Il y en a bien quelques-uns mais cette équipe avance surtout grâce à son collectif. C’est sur cette base qu’on s’avancera vers la Coupe du monde. Propos recueillis par Lé. F. ■

« Des joueurs intelligents »

FRANCE - IRLANDE : 23-13 APRÈS AVOIR TREMBLÉ EN SECONDE PÉRIODE, LES BLEUETS ONT ÉCARTÉ L’IRLANDE ET DÉCROCHENT LE GRAND CHELEM. UN PREMIER ABOUTISSEMENT AVANT LA COUPE DU MONDE EN JUIN.

CHELEM À LA FOLIE !

Par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected]

La jeunesse a ceci de rafraîchissant que, préservée pour quelques mois encore des mâchoires du pro-fessionnalisme, elle vit son rugby et ses émotions avec la plus intense des spontanéités. L’explosion de joie au coup de sifflet final fut immense, digne de ce grand chelem historique et forte d’un esprit

de camaraderie dont les Bleuets s’enorgueillissent. « Par rap-port à la saison passée, nous avons une équipe qui a certaine-ment moins d’invidualités fortes. Mais, collectivement, il y a dans ce groupe une solidarité exceptionnelle », appréciait pendant la semaine de préparation le deuxième ligne clermontois Jean-Baptiste Singer. De tout le cérémoniel, qui succédait au match et plaçait le tro-phée des 6 Nations des moins de 20 ans dans les mains du capitaine toulousain François Cros, les Français ne voulaient plus se quitter. Bras dessus, bras dessous, indissociables face à leur triomphe. L’image est superbe. Sur la manière, l’état d’esprit et les vélléités offensives affichées pendant tout le Tournoi, ce grand chelem est aussi une bulle d’air frais pour un rugby français qui se cherche. La formation, cible de criti-ques et tenue pour responsable de bien des maux, ne se porte pas si mal. « Pourquoi, vous en aviez douté ? Moi, pas du tout », rigole le manager Fabien Pelous. « Ces derniers temps, la for-mation française a été beaucoup critiquée et c’est une belle ré-ponse qu’on a apportée, grâce au travail commun de la filière fé-dérale et des centres de formation. » SERIN PREND LES REINES Pour conclure, vendredi soir à Tarbes, ce grand chelem de leurs rêves les plus fous, les Bleuets ont dû s’employer pour

écarter un XV du trèfle séduisant. « J’avais annoncé toute la semaine que ces Irlandais étaient très difficiles à jouer. On en a eu la confirmation. Nos dix premières minutes sont très diffici-les parce qu’on se met en difficulté tout seuls. Mais le reste du match, ce sont bien eux qui nous ont posé des problèmes », souf-flait Pelous après la rencontre. D’abord en tête à la pause (13-3), sous l’impulsion du talon-neur Ruffenach, intenable, l’encadrement des Bleuets consta-tait non sans crainte que les Irlandais décidaient de changer leur charnière juste après la pause, pour faire rentrer les ha-bituels titulaires Ross Byrne et Nick McCarthy. L’effet fut im-médiat. Bien plus entreprenants, les Irlandais mettaient la main sur la balle, sur le match et recollaient au score (13-13). Ils avaient même l’occasion de prendre les devants à la 70e. L’heure pour Baptiste Serin d’entrer en scène : « Leur buteur manque la pénalité et, à ce moment-là, j’ai pris la parole sous les poteaux. Simplement pour dire aux mecs qu’il fallait arrêter de se prendre le chou et se contenter de bien ressortir de notre camp au pied. Comme face à l’Écosse, on a surjoué certains coups et on s’exposait trop chez nous. Des choses sont dites aux entraînements et il faut qu’elles soient respectées. On a remis tout ça dans l’ordre et cela a fonctionné. » À la force de leur conviction et grâce à une pénalité décisive de ce même Serin, les Bleuets reprenaient les devants. Avant de propulser Lespinasse dans l’en-but dans les arrêts de jeu, pour sceller un événement tout sauf anodin. La génération 1994 est la deuxième seulement à s’offrir l’honneur d’un grand chelem, depuis l’instauration du Tournoi des 6 Nations chez les jeunes. Les Baptiste Serin, Romain Ruffenach, Yacouba Camara et leurs copains juniors s’installent dans l’histoire du rugby fran-çais aux côtés des Vincent Clerc, Imanol Harinordoquy et Thierry Dusautoir, pionniers du genre en 2001. Avec les car-rières que l’on sait en suivant. ■

LES BLEUS RETROUVERONT L’IRLANDE En juin prochain lors du Mondial néo-zélandais, les Bleuets retrouve-ront l’Irlande dès les phases de poule, ainsi que le pays de Galles et les Fidji. Jolies joutes en perspecti-ves pour espérer rallier les demi-finales.

En bref...

Les Bleuets de Serin et Raynaud, en remportant le Tournoi des 6 Nations, vendredi face aux Irlandais, préparent de la meilleure des façons le prochain Mondial qui se déroulera en Nouvelle-Zélande en juin. Reportage photographique Patrick Derewiany

16 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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France - Irlande Moins de 20 ans

Par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected]

La journée s’éternise. Les Bleuets ont pris leurs quartiers à l’hôtel Rex, en plein centre-ville de Tarbes, depuis mercredi après-midi. Quarante-huit heures plus tard, jour de match. Et pas grand-chose à faire en attendant

le départ au stade Maurice-Trélut, prévu vers 19 heures. Avant cela, les protégés du trio Pelous-Magne-Bastide tuent le temps. Un premier repas pris en fin de matinée. Une collation légère vers 18 heu-res, pour accumuler de l’énergie avant le grand ren-dez-vous. Du jambon, quelques céréales, un peu de pain. Plusieurs joueurs reçoivent la visite ra-

pide de leur famille dans le hall de l’hôtel, en mi-lieu d’après-midi. D’autres ont le ballon qui les dé-mange. Dans une salle de repos, adossée à celle où les kinés enchaînent les massages et les poses de straps, le troisième ligne Jean Thomas, de Colomiers, dégaine quelques passes avec le pi-lier clermontois Simon Courcoul. « Ça va toi ? Pas trop la pression ? » « Un petit peu. Mais je pense qu’au moment où ils vont m’appeler pour entrer en jeu, j’ai le cœur qui va exploser. » Courcoul a un parcours à part. Membre du Pôle France appelé de dernière minute dans le groupe pour cet ultime match, il fait partie des « surclas-sés », ceux nés en 1995 et qui ont brûlé une année pour se mêler aux « 94 ». « À Clermont, je ne joue même pas avec les espoirs ! Je reste avec les Crabos. Ça fait un peu bizarre d’être là… » À un poste où on

loue les vertus du vécu et de l’expérience, le pilier se prépare à une aventure exceptionnelle. Philosophe, Jean Thomas le rassure. « Ce n’est pas bien grave. Au moins, avec les Crabos, t’as du temps de jeu et tu t’amuses. Regarde, moi, de tous ceux qui sont dans un club de Pro D2, je suis le seul à ne pas jouer en pro… » « ALORS, TU AS RÉUSSI À FAIRE UNE PETITE SIESTE ? » Les jeunes Français échangent, se rassurent mu-tuellement. « Il y a un peu de pression sur eux, on le sent bien. Notre rôle, c’est d’essayer de la faire re-tomber », confie l’entraîneur des trois-quarts Gérald Bastide, au détour d’un couloir. Revenu d’un toucher à quatre contre quatre qu’ils se sont accordés en milieu d’après-midi, dans un parc tarbais, les membres du staff s’affairent à rassu-

rer leurs jeunes hommes. Plusieurs entretiens individuels s’improvisent dans les recoins de l’hô-tel. Gérald Bastide s’isole quelques minutes avec l’ailier Kylan Hamdaoui. « Alors, tu as réussi à faire une petite sieste cet après-midi ? Ce n’est pas une obligation… Chacun réagit différemment. Certains ont besoin de dormir avant un match. D’autres, avec l’excitation, n’y arrivent pas… » Doucement mais sûrement, la machine bleue se met en marche. Dernier ralliement avant le départ. Les joueurs, arrivés au compte-gouttes dans la salle de vie pour regarder à la télé la première mi-temps de l’équipe de France féminine, sont rassemblés une dernière fois dans une salle at-tenante pour l’ultime briefing d’avant-match. Direction Maurice-Trélut. Le destin est en mar-che. ■

AU CŒUR DE L’AVANT-MATCH REPORTAGE MISE EN PLACE, SOINS, ENTRETIENS INDIVIDUELS... PLONGÉE EN EXCLUSIVITÉ DANS LA JOURNÉE QUI A CONDUIT LES BLEUETS À UN GRAND CHELEM HISTORIQUE.

1. Collation d’avant-match pour Raynaud, Iturria et leurs coéquipiers. 2. Arrivé au stade, tout commence par une photo de groupe pour les joueurs. 3. Dernier briefing collectif avant le départ pour Maurice-Trélut. 4,5 et 6. Toute l’après-midi, les jeunes joueurs se succèdent entre les mains des kinés pour les massages et la pose des straps, dans les salons de l’hôtel réservés à cet effet. 7. Le Toulousain Camara, au repos la semaine précédente, retrouve le côté ouvert de la troisième ligne tricolore. 8. Fabien Pelous fait monter la pression. Le coup d’envoi est imminent. 9. À l’image d’Iturria, beaucoup de jeunes ont déjà le réflexe de se réfugier dans la musique avant les matchs, cas-ques vissés aux oreilles. 10. Le calme du couloir avant la tempête. 11. La Marseillaise a enflammé le stade. 12. Ruffenach marque et donne aux Français dix points d’avance à la pause. Reportage photographique M. O. - D. P.

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17LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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France - Irlande Féminines

VENDREDI SOIR À PAU, LES FÉMININES ONT REMPORTÉ LE QUATRIÈME GRAND CHELEM DE LEUR HISTOIRE. PLACE DÉSORMAIS À LA COUPE DU MONDE À DOMICILE CET ÉTÉ.

OH, LES BELLES BLEUES !

Par Didier NAVARRE et Jérôme PRÉVÔT

La traversée du dé-sert est enfin ache-vée. Après neuf an-nées sans t i tre majeur, l’équipe de France féminines a

enfin renoué avec le succès avec un grand S. Dans l’enceinte du Hameau, elle a enlevé le grand chelem 2014, le quatrième de son histoire. La dernière levée fut stressante car les Irlandaises ont failli tout remettre en ques-tion dans les vingt dernières mi-nutes. Menées 19 à 3, elles sont revenues au score à la faveur de deux ballons portés (19-15). Personne n’avait encore mar-qué d’essai contre les Françaises dans ce Tournoi. « Les Irlandaises nous ont fait peur dans les dix der-nières minutes, confie encore sous le coup de l’émotion Annick

Hayraud. Mais sur la fin, les filles ont mis un tel investissement en défense que le rideau était infran-chissable. Ce succès est le fruit du travail et c’est aussi une ré-compense pour ce groupe qui s’est créé une identité sur et en dehors du terrain. Pour préparer la Coupe du monde, c’est intéressant d’avoir des filles avec un tel état d’es-prit. » L’arrière Christelle Le Duff confirmait : « Sincèrement, je sa-vais qu’il ne pouvait rien nous arriver car depuis cinq semaines, on travaillait la défense aux entraî-nements. » VINGT-SIX FILLES À SELECTIONNER On n’oubliera pas quand même que les Françaises sont aussi capables de marquer des es-sais : attaque déployée pour Marion Lièvre en bout de ligne et passe après contact impecca-ble d’Agricole pour Izar, qui

s’en alla seule : « Elle l’a senti tout de suite, sans combinaison, qu’il fallait faire une course rentrante. » Il a du mal à cacher son émo-tion, Christian Galonnier, l’en-traîneur qui s’occupe de cette équipe depuis 2008. Il décroche enfin son premier sacre majeur. « Les filles m’ont fait un beau ca-deau. En tant qu’entraîneur, je n’avais connu comme consécra-tion qu’une montée en Groupe A avec Lourdes. Nous avons gagné notre pari. Celui de remporter le grand chelem. Avec ce succès, nous pouvons voir plus grand maintenant. » Il fait référence à la Coupe du monde qui se joue-ra à domicile au mois d’août. Le groupe des chelemardes sera évidemment de la partie. « Mais nous devons encore voir des filles, reprend Christian Galonnier. Il y a des joueuses de VII et nous aurons un œil aussi sur le cham-pionnat. Nous avons vingt-six filles à sélectionner, nous ne remettons rien en question. Mais il y a des joueuses qui peu-vent encore se révéler sur ces derniers mois. »

Désormais, le rêve français n’est plus continental. Les filles se retrouveront dans la poule B avec le pays de Galles, l’Afrique du Sud et l’Australie. Elles auront l’ambition de terminer première et d’éviter les Néo-Zélandaises en demie et de jouer la première finale de leur histoire. La pré-paration n’a pas été officielle-ment établie mais un stage à Falgos (Pyrénées-orientales) est en vue ainsi qu’un match ami-cal. Le staff pensait affronter les États-Uniennes mais le ren-dez-vous a été finalement an-nulé. Mais rien ne semble pou-voir désormais les arrêter. ■

Après un Tournoi des 6 Nations rondement mené, excepté les vingt dernières minutes contre l’Irlande où les Bleues se sont fait peur, les filles de l’équipe de France peuvent exulter à la suite de leur victoire finale. Photo Isabelle Picarel

À PAU - Vendredi 18 h 45 - France bat I r lande 19-15 (5-0) - Arbitre : Mme Berard (États-Unis). France : 3E Lièvre (5e), Portariès (43e), Izar (53e) ; 2T Agricole (43e, 53e). Irlande : 2E Bourke (59e, 72e) ; 1T (72e), 1P (49e) Briggs. FRANCE Le Duff (Perpignan) (Trémoulière Romagnat 54e) ; Lièvre (Bobigny), Izar (Li l le-Villeneuve-d’Ascq ) (Poublan Montpellier 58e), Mayans (Saint-Orens-Blagnac), Grassineau (Bordeaux) ; (o) Agricole (Rennes) , (m) Troncy (Montpellier) ; Diallo (Bobigny), N’Diaye (Montpellier), Djossouvi (Montpellier) (Grand Lons 53v) ; Koita (Bobigny) (Rabier Caen 70e), De Nadaï (Montpellier) ; Portariès (Montpellier) (Duval Caen 58e),

Mignot (cap.) (Montpellier) (Salles La Valette 53e), Ezanno (Rennes) (Arricastre Lons 47e). Non entrée en jeu : Rivoalen (Lille-Villeneuve-d’Ascq). IRLANDE Briggs ; Baxter, Cantwell, Murphy (Murphy 65e), Miller ; (o) Stapleton, (m) Muldoon ; Molloy, O’Brien, Fleming (Fitzpatrick 60e) ; Reilly, Spence ; Egan (Kennedy 60e), Bourke, Coghlan (cap). Non entrées en jeu : Hayes, Craddock, Davis, Casey, Shiels. LES MEILLEURS Pour la France, Mayans, Agricole, N’Diaye, Djossouvi, Koïta, Portariès ; pour l’Irlande, Briggs, Miller, Molloy, Reilly, Bourke. LES BUTEURS Agricole : 2T/3, 0P/1 ; Briggas : 1T/2, 1P/2.

France 19 Irlande 15

ClassementFRANCE - Irlande 19-15 Galles - Ecosse 25-0 Italie - Angleterre 0-24

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. FRANCE 10 5 5 0 0 141 2. Angleterre 8 5 4 0 1 114 3. Irlande 6 5 3 0 2 95 4. Italie 4 5 2 0 3 -51 5. Galles 2 5 1 0 4 -43 6. Ecosse 0 5 0 0 5 -256

Super 15

Ligue celte Match en retard (14 mars)

Vodacom Cup 2e journée (15 mars) Golden Lions - Valke (d) 23-22 Griquas - Griffons 20-12 Natal Sharks - Western Province 25-7 Pumas - Blue Bulls (d) 22-20 EP Kings (o) - Border Bulls 60-6 Limpopo - Leopards (o) 10-71 Simba - Eagles (o) 7-51 Cavaliers - Free State (o) 20-28 Classements POULE NORD_1. Pumas, Griquas, Golden Lions, 8 pts ; 4. Leopards, 6 pts ; 5. EP Kings, 5 pts ; 6. Blue Bulls, 2 pts ; 7. Falcons, 1 pts ; 8. Limpopo, 0 pt. POULE SUD_1. Free State, 10 pts ; 2. Sharks, 9 pts ; 3. Eagles, 7 pts ; 4. Kings, 6 pts ; 5. Western Province, Simba, 4 pts ; 7. Boland Cavaliers, Bulldogs, 0 pt. Coupe anglo-galloise Finale (16 mars) Exeter - Northampton 15-8

● Exeter remporte l’édition 2014 et suc-cède aux Harlequins. C’est le deuxième titre de l’histoire des Chiefs.

Espagne 17e journée (15-16 mars) Gernika (d) - Getxo 13-14 Santander (d,o) - Cisn. Madrid 29-36 Ordizia (o) - Vigo 41-21 Santboiana (o) - Valladolid 33-20 Atl. Madrid (o) - Séville (d) 30-23 El Salvador (o) - Hernani 53-15

Classement 1. Valladolid, 66 pts ; 2. Santander, 58 pts; 3. Cisneros Madrid, 57 pts ; 4. El Salvador, 54 pts; 5. Atlético Madrid, 53 pts ; 6. Ordizia, 49 pts ; 7. Getxo, 41 pts ; 8. Gernika, Santboiana, 34 pts; 10. Hernani, 33 pts; 11. Vigo, 26 pts; 12. Séville, 17 pts. Italie 15e journée (16 mars) Prato (o) - Capitolina Rome 71-15 Lazio Rome - FO Rome 17-33 Reggio Emilia -San Donà (d) 15-10 Viadana - Padoue 10-20 Rovigo - Calvisano 6-18 Exempt : Mogliano

Classement 1. Rovigo, Calvisano, 54 pts ; 3. Mogliano, Prato, 41 pts ; 5. Viadana, 39 pts ; 6. Padoue, 37 pts ; 7. FO Rome, 30 pts ; 8. San Donà, 22 pts ; 9. Lazio Rome, 17 pts ; 10. Reggio Emilia, 10 pts ; 11. Capitolina Rome, 5 pts. Tournoi B Géorgie - Roumanie 22 - 9 À TBILISSI (Samedi 14 heures) - Géorgie bat Roumanie 22-9 (16-9) Arbitre : M. Pearce (Angleterre) Géorgie : 1E Zirakashvili (25e); 1T Kvirikashvili; 5P Kvirikashvili (7e, 23e, 40e, 51e), Malaguradze (64e). Roumanie : 3P Vlaicu (2e, 13e, 18e). Cartons jaunes : Gal (14e), Burcea (47e), Calafeteanu (62e). Belgique - Russie 20 - 34 À BRUXELLES (Samedi 18 heures) - Russie bat Belgique 34-20 (10-10) Arbitre : M. Vivarini (Italie) Russie : 6E V. Tsnobiladze (16e), Ostroushko (38e, 74e), Makovetskiy (43e), Sugrobov (54e), Artemyev (66e) ; 2T Sugrobov (54e), Khudiakov (66e). Belgique : 2E Neill (13e), Nana Njilem (79e) ; 2T, 1P (52e), 1DG (28e) A. Williams. Carton jaune : Hendrickx (30e). Portugal - Espagne 24 - 28 À LISBONNE (Samedi 20 heures) - Espagne bat Portugal 28-24 (6-18) Arbitre : M. Cardona (France) Espagne: 3E de pénalité (59e), Carter (67e), Genua (72e) ; 2T (59e, 67e), 3P (3e, 20e, 79e) Malié. Cartons jaunes : Sempéré (32e), Pinto Ferrer (62e). Portugal : 2E Uva (29e), Aguilar (40e+2) ; 1T (29e), 4P (16e, 33e, 46e, 64e) Ávila. Carton rouge : Da Costa (27e).

● La Géorgie remporte le Tournoi B 2014 et conserve son trophée. La Belgique est relé-guée. Au Mondial 2015, la Géorgie sera dans la poule C, la Roumanie dans la poule D et la Russie en barrages (lire aussi en page 43). Coupe du Pacifique 3e journée (10-15 mars) Force A (o) - Fidji A (o) 24-36 Pampas (o) - Samoa A 38-24 Waratahs A - Tonga A (o) 21-29 Brumbies A - Samoa A (d) 18-17 Classement Poule A _ 1. Reds A, 11 pts ; 2. Force A, 10 pts; 3. Fidji A, 6 pts; 4. Japon juniors, 0 pt. Poule B _ 1. Pampas, 14 pts; 2. Tonga A, 9 pts; 3. Waratahs A, 8 pts; 4. Samoa A, 7 pts; 5. Brumbies A, 5 pt.

5e journée (14-15 mars) Chiefs (o) - Stormers 36-20 Rebels (d) - Crusaders 19-25 Brumbies - Waratahs (d) 28-23 Highlanders (d) - Force (o) 29-31 Hurricanes (o) - Cheetahs 60-27 Lions - Blues (o, d) 39-36 Sharks - Reds 35-20 Exempt : Bulls

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd Premiers de conférence 1. Sharks (Afs) 22 4 4 0 0 2 0 2. Chiefs (NZ) 17 3 3 0 0 1 0 3. Waratahs (Aus) 15 3 2 0 1 2 1 Autres qualifiés 4. Bulls (Afs) 14 4 2 0 2 1 1 5. Brumbies (Aus) 13 4 3 0 1 1 0 6. Lions (Afs) 12 5 3 0 2 0 0 7. Highlanders (NZ) 11 3 1 0 2 1 2 8. Force (Aus) 10 4 2 0 2 2 0 9. Rebels (Aus) 10 3 1 0 2 1 1 10. Reds (Aus) 9 4 2 0 2 1 0 11. Crusaders (NZ) 8 4 2 0 2 0 0 12. Blues (NZ) 7 4 1 0 3 2 1 13. Hurricanes (NZ) 6 4 1 0 3 1 1 14. Stormers (Afs) 5 4 1 0 3 0 1 15. Cheetahs (Afs) 5 5 1 0 4 0 1

Résultats Monde

Classement Pts J. G. N. P. Bon. 1. Géorgie 41 10 9 1 0 3 2. Roumanie 38 10 8 1 1 4 3. Russie 28 10 6 0 4 4 4. Espagne 15 10 2 2 6 3 5. Portugal 12 10 2 1 7 2 6. Belgique 6 10 0 1 9 4

Ulster (o) - Scarlets 26-13

Classement Pts J. G. N. P. Bon. 1. Leinster 59 16 12 1 3 9 2. Munster 58 16 13 0 3 6 3. Ulster 55 16 12 0 4 7 4. Glasgow 47 16 10 2 4 3 5. Ospreys 46 16 9 1 6 8 6. Scarlets 36 16 7 1 8 6 7. Edimbourg 32 16 6 2 8 4 8. Newport Dragons 30 16 6 1 9 4 9. Connacht 27 16 5 0 11 7 10. Cardiff 24 16 4 1 11 6 11. Trévise 22 16 3 2 11 6 12. Zebre 18 16 3 1 12 4

À CHARTRES - Samedi 14 h 30 - France bat Galles 18-17 (6-14) - Arbitre : M. Brace (Irlande). France : 2E Jelonch (42e), Retière (57e) ; 2T Belleau ; 2P Pourteau (26e, 35e). Galles : 2E Fox (13e), Bale (31e) ; 2T, 1P (47e) D. Jones. FRANCE Decrop (Toulouse) ; Lagarde (Brive), Dupouy (Auch ; Septar, Brive mt), Roudil (La Rochelle), Qadiri (Massy) ; (o) Pourteau (Toulouse ; Belleau, Agen mt), (m) Dupont (cap.) (Auch ; Retière, Nuits-Saint-Georges mt) ; Jelonch (Auch), Palu

(Racing CF ; Beheregaray, Pau 15e), Cancoriet (Massy ; Voisin, Racing CF 47e) ; Tanguy (La Rochelle ; Hannoyer, Tournus mt), Verhaeghe (Montauban), Setiano (Tours ; Simutoga, Stade clermontois mt), De Fauverge (Perpignan), Walcker (Perpignan ; Castets, Montpellier mt). GALLES M. Williams ; Gealy (Whittigam 2e), T. Williams, Watkin, Lewis ; (o) D. Jones, (m) Hale ; Fox, Middleton, Phillips (cap.) ; S. Davies (Harrison 60e), Dodd, Brown (Cole 60e), Belcher, Bale. LES MEILLEURS Pour la France, Jelonch Dupont, Retière ; pour Galles, Gealy, Bal.

France 18 Galles 17

Moins de 18 ans

Samedi, à Chartres (Eure-et-Loir), les protégés du sélectionneur Philippe Boher ont souffert face au XV du Poireau mais ont fini par retourner la situation en leur faveur en seconde période et remporter un succès très important dans l’optique du cham-pionnat d’Europe en Pologne (7-20 avril). Ces Bleus-là pourraient y retrouver le pays de Galles en demi-finale en cas de succès face aux Italiens qu’ils affronteront lors de leur premier match. Devant une belle galerie acquise aux Français, ce sont pour-tant les Britanniques qui enflammaient la rencontre avec un essai inscrit par Jon Fox bien aidé par son pack. Daniel Jones transformait (0-7, 13e). Si les Bleuets reprenaient espoir grâce à une pénalité de Franck Pourteau, c’est le XV du Poireau qui faisait le jeu et parvenait à inscrire un nouvel essai par son talonneur Keagan Bale après une belle phase offensive (3-14, 31e). Juste avant la pause, Pourteau, des 45 mètres, réduisait le score. À la mi-temps (6-14), Philippe Boher effectuait plusieurs changements au sein du pack et sur les ailes. Et après deux minutes en seconde période, Anthony Jelonch redonnait du baume au cœur en inscrivant un essai de renard sur une sortie de mêlée (11-14, 42e). Même si les Gallois repre-naient six points d’avance sur une pénalité, les Français continuaient leur pressing. Sur une touche à 22 mètres de l’en-but gallois, le ballon était récupéré par les Tricolores qui mettaient en marche la cocotte et enfonçaient les lignes des Diables rouges pour un deuxième essai, cette fois collectif. Anthony Belleau transformait (18-17, 57e) et donnait un point d’avance aux Coquelets, avantage qu’ils garderont jusqu’au coup de sifflet final. J.-A. P. ■

Renversant, ces Tricolores !Elles ont retrouvé le parfum de leur jeunesse… Neuf ans après, les trois amazones du XV de France ont redécouvert les joies du grand chelem : Christelle Le Duff, Laëtitia Salles et Sandrine Agricole avaient déjà été titrées en 2004 et 2005 et, renseignement pris, la première nommée avait même déjà connu celui de 2002 : quatre grands chelems pour l’arrière de Perpignan, un pedigree à la Fabien Pelous. « Mais c’était comme si c’était le premier, avec ce nouveau groupe. Et puis, je suis arrivé chez les Bleues en 2001 mais j’ai connu un trou de trois ans sans sélection à XV. J‘étais avec l’équipe à VII. » Entourées par toutes ces jeunettes, les trois filles ne risquaient pas de jouer les blasées vendredi soir : « Malgré 2004 et 2005, j’ai oublié ce que ça faisait », expliquait Sandrine Agricole, ouvreuse si pleine de maîtrise. « Celui-ci a un goût particulier car il récompense une nouvelle aventure. Je suis en sélection depuis onze ans. Il y a eu des hauts et des bas mais quand on est sportif de haut niveau, il ne faut jamais lâcher. Comme le dit Wilkinson, on progresse même après 30 ans. » Entrée à la 53e minute, la talonneuse Laëtitia Salles illuminait la salle de son large sourire : « Cela fait quand même neuf ans. Alors, je ne pense pas que l’on puisse dire que nous sommes habituées. En plus, ça donne de l’espoir à toute une génération et cela va nous stimuler pour la Coupe du monde. Il faut de tout pour faire une équipe : de l’expé-rience mais aussi du dynamisme et du peps… » J. P. et D. N. ■

Un trio de collectionneusesLe Duff - Salles - Agricole

18 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 20: trids.nettrids.net/Midol/Midol du 17 03 2014.pdftrids.net

OYONNAX EN PROIE AU DOUTE APRÈS UNE LONGUE CONVALESCENCE, L’ARGENTIN, EXCELLENT À AGUILERA, EST DE RETOUR. LE CLUB DE L’AIN A RETROUVÉ SON MAÎTRE À JOUER. ET AVEC LUI, TOUS SES ESPOIRS DE MAINTIEN.

LE GUIDE URDAPILLETA

Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected]

On ignore si Benjamin Urdapilleta, dans ses plus jeunes années, était fan de la série « L’homme qui tombe à pic », mettant en scène Lee Majors dans le rôle du cas-cadeur-chasseur de primes Colt

Seavers traquant les malfrats au volant de son immense pick-up. Mais tout indique qu’il se-rait impeccable pour ce rôle. Victime d’une grave déchirure musculaire aux ischios-jambiers le 29 décembre sur la pelouse de Clermont après seulement dix minutes de jeu, le Puma avait passé de bien tristes fêtes de fin d’année. « Sa blessure était sérieuse, la déchirure mesurait plus de quinze centimètres », se souvient le capitaine Florian Denos. Si grave que le manager Christophe Urios dut se résoudre à enrôler Régis Lespinas en guise de joker médical. Après deux mois de rééducation, il fit son retour le 22 fé-vrier, à Jean-Bouin contre le Stade français. « Il avait fait un bon match, mais il manquait de con-fiance », se souvient Urios. Rétabli mais fébrile, le Puma avait manqué, à la surprise générale, deux pénalités très faciles. Une faillite qui coûta la victoire, puisque l’USO s’inclina de trois points (29-26). « Même aux entraînements, on le sentait timide. Régis (Lespinas, N.D.L.R.) avait enchaî-né de bonnes performances, et Benjamin doutait de lui. Lundi matin, dès la reprise, nous avons eu une discussion avec lui, et ça l’a libéré. » Mais quels mots peuvent bien transfigurer à ce point un joueur ? « Nous lui avons dit que sa blessure était de l’histoire ancienne, et qu’il fallait passer à autre chose. Que l’équipe avait besoin de lui, tout de suite. Nous lui avons également rappelé qu’il avait toute notre confiance. Résultat, il fait une excellente semaine d’entraînement. » Coupable à Paris, Urdapilleta s’est mué en bour-reau à Biarritz, inscrivant dix-neuf des vingt-quatre points de son équipe : un essai, une trans-formation et quatre pénalités. Mais surtout, on le vit complètement libéré, jouant sans la moin-dre retenue : à nouveau mordant, le Puma s’est fait une joie de donner des coups de griffes dans la défense biarrote, défiant, plaquant, nettoyant comme si cette grave blessure n’était jamais ar-rivée. « On connaît bien son talent… Je dirais que Benjamin reprend son rythme de croisière », plai-santait son capitaine Florian Denos qui sait que le meilleur est encore à venir. RETOUR EN TERRAIN CONNU Cette performance individuelle ne doit pas mas-quer l’essentiel. Collectivement, l’USO progresse, encore et encore. La preuve, elle a remporté sa première victoire à l’extérieur de la saison. « Je veux y voir la suite de nos progrès en déplace-ment depuis le début de l’année, à l’exception bien sûr du match de Toulon », observait le manager Christophe Urios. « Cette victoire, c’est un abou-tissement, renchérissait le capitaine Florian Denos. Après tous ces matchs où nous ne sommes pas passés loin, ce succès nous fait un bien fou

à la tête », et relance la course au maintien. Désormais, l’USO ne comp-te plus que trois points de retard sur l’Usap, premier non relégable, et qua-tre sur Bayonne avec un match en retard (Oyonnax-Bordeaux-Bègles). « Avant cette rencontre, nous étions seuls à subir la pression. Il me sem-ble que nous la partageons un peu plus avec d’autres ! » glissait dans un sourire le technicien du Haut-Bugey. Mais pas d’effusion de joie. « Nous remettons juste les compteurs à zéro par rapport à notre défaite à domicile contre le Stade français, rien de plus. Et si nous perdons la semaine prochaine contre Montpellier, elle n’aura servi à rien. Il est 23 h 30, nous allons fêter cette victoire pendant en-core une demi-heure, et ensuite rideau. On passe à Montpellier », ap-puyait le capitaine. Montpellier. Rien moins que le troi-sième du cham-pionnat qui se pré-sente à Charles-Mathon. Une équipe redouta-ble, capable de produire un volume de jeu identique à ce-lui produit par les Biarrots et qui a déstabilisé les Oyonnaxiens vendre-di soir : « Nous n’avons pas été bons en défense. Les Basques ont produit un jeu large-large auquel nous n’avons pas su nous adapter », grimaçait Denos. « On sort de l’hiver, les ter-rains sont plus rapides, le jeu va plus vite. Nous avons trop ten-dance à nous consommer dans les rucks », prolonge Urios. S’il ne veut pas vivre une nouvelle dé-convenue à domicile, le comman-do de l’Ain va devoir passer en mode printemps, et sortir la tête des regroupements. Ne serait-ce que pour écouter le soutien de son seizième homme, le public de Mathon, qui retrouvera enfin ses héros : « Nous n’avons pas joué à do-micile depuis le 4 janvier ! rappe-lait Christophe Urios. Ça nous manque ! » Et pour cause. Comme se plaît à le rappeler le boss des « Oyomen » un sou-rire en coin : « À Mathon, le terrain est plus petit »… Et pas forcément à cause de la nouvelle tri-bune de 2 434 places qui sera érigée d’ici là… ■

Que reste-t-il quand l’issue d’une saison sportive est inéluctable ? Que reste-t-il quand la descente pa-raît inévitable ? Rien ? Non. Il reste l’essence de ce jeu, la notion qui est à la base de la pratique, le car-burant qui continue de faire tourner les jambes quand celles-ci se font raides : le plaisir. Une notion certes rarement compatible avec la dure loi du sport pro-fessionnel… Mais qui peut suffire à faire tenir debout

tout un effectif sonné par l’enchaînement de défaites. Cette no-tion de plaisir est celle qui guidera les Biarrots jusqu’à la fin de la saison. « C’est ce dont les coachs nous ont parlé avec ce match, dévoilait le deuxième ligne Thibault Dubarry. Ils nous ont parlé de plaisir, et pas seulement pour nous, mais aussi pour le public, les partenaires, toutes ces personnes qui nous suivent et nous soutien-nent depuis si longtemps. » Et quand on lui assure que le spectacle fut de qualité, apprécié par le public, le Biarrot veut y voir une éclaircie dans un bien sombre ciel basque. « C’est une petite victoire en soi… », souffle-t-il en esquissant un sourire. DUBARRY, LE BOUT DU TUNNEL L’autre petite victoire de l’ex-Corrézien, c’est d’avoir connu sa deuxième titularisation de la saison. Huit mois que cela n’était pas arrivé. Huit longs mois après onze petites minutes jouées contre Montpellier, à Aguilera, avant que son omoplate ne se fracture : « Ce fut long, très long. J’ai toujours essayé de rester au plus près du groupe, même si je reconnais m’être parfois échappé certains week-ends, quand la frustration était trop grande. Déjà que c’est dur en tant que remplaçant… alors quand on ne joue pas pendant des mois » Vendredi soir, le deuxième ligne fut tout simplement brillant d’ac-tivité : « J’ai joué au rugby, tout simplement. De faire ce que l’on m’a appris à Brive, et ici à Biarritz. Je n’ai plus la moindre douleur. Je revis. » Une renaissance dont le BO profitera, même si Dubarry fera ses valises à l’issue de la sai-son : « Il reste cinq matchs. On n’en lâchera aucun. » Parole de Biarrot. S. V. ■

CONDAMNÉS MAIS LIBÉRÉS

À BIARRITZ - Vendredi 20 h 45 - 8 236 spectateurs. Arbitre : M. Cloute (Béarn). Note : ★★. Évolution du score : 0-5, 7-5, 7-8, 10-8 (MT) ; 10-11, 10-18, 15-18, 15-21, 22-21, 22-24. OYONNAX : 2E Urdapilleta (5e), Aguillon (53e) ; 1T (53e), 4P (18e, 49e, 70e, 79e) Urdapilleta. Non entrés en jeu : 20. Cibray, 21. Lespinas. BIARRITZ : 3E Gimenez (14e), Pietersen (60e), Héguy (76e) ; 2T Yachvili (15e), Peyrelongue (77e) ; 1P Yachvili (26e). Non entré en jeu : 22. Van Staden. Blessés : Guyot (côtes), Lakafia (adducteurs), Yachvili (dos). LES ÉTOILES ★★★ Urdapilleta. ★★ Clark, Hansell-Pune, Ursache; Gimenez, Thomas. ★ Figuerola, Aguillon, Ch. André, Ma’afu, Tichit; Harinordoquy, Dubarry, Fono, Pietersen. LES BUTEURS Yachvili : 1T/1, 1P/1; Peyrelongue : 1T/1; Pietersen : 0T/1. Urdapilleta : 1T/2, 4P/4.

Biarritz - Oyonnax 22 - 24

BIARRITZ > 15. Pietersen ; 14. Ngwenya 13. Gimenez,

12. Burotu, 11. Thomas ; 10. Waenga (21. Peyrelongue 71e), 9. Yachvili

(20. Lesgourgues mt) ; 7. Fono (19. Saint-Antoine 73e), 8. Harinordoquy (cap.), 6. Guyot (18. Lockley mt) ; 5. Dubarry, 4. E. Lund

(23. Brew 59e), 3. Gomez Kodela (16. Broster, 71e), 2. Héguy, 1. Synaeghel (17. Barcella 49e).

OYONNAX > 15. Denos (cap.) ; 14. Tian, 13. Aguillon, 12. Hansell-Pune, 11. Wara (22. Boussès 24e) ; 10. Urdapilleta, 9. Figuerola ; 7. Ursache (19. Soqeta 59e), 8. Ma’afu, 6. Ch. André ; 5. Browne, 4. Nemecek (18. Lagrange 60e), 3. Clerc (17. Baïocco 67e), 2. Tebani (16. Clark 47e), 1. Rapant (23. Tichit 47e).

L’entame a clairement été à l’avantage des Oyonnaxiens : habiles pour sortir de leur camp et plus mordants dans toutes leurs interventions, la première banderille fut plantée par l’ouvreur argentin Urdapilleta. La réaction biarrote fut immédiate : pra-tiquant un jeu complètement débridé, les Biarrots ont rapidement amené leur adver-saire au point de rupture, jusqu’à ce que Gimenez, par un slalom rageur dans la défense, ne marque le premier essai biar-rot. Les joueurs de l’Ain répliquèrent par une pénalité, mais leur jeu s’étiola peu à peu en raison de nombreuses fautes. Les Basques n’en demandaient pas tant pour s’installer dans leur camp, où les fulgu-rances de l’intenable Thomas firent des ravages. Yachvili redonna l’avantage aux siens (10-8). Au retour des vestiaires, l’en-

tame fut à nouveau oyonnaxienne, con-crétisée par l’essai d’Aguillon sous les per-ches après un enchaînement de passes après contact (10-18). On aurait pu croire au coup fatal, mais il n’en fut rien. Les Biarrots répliquèrent par un essai de Pietersen en bout de ligne à la suite d’un renversement. Oyonnax remit alors la main sur le ballon, et profita de la fraî-cheur de ses avants remplaçants pour avancer dans l’axe. Urdapilleta creusa l’écart au score (15-21). Mais les Biarrots marquèrent encore par Héguy sur ballon porté à quelques minutes de la fin (22-21). Bien décidés à arracher leur pre-mière victoire de la saison à l’extérieur, les joueurs du Haut-Bugey trouvèrent les ressources pour aller chercher une ultime pénalité qui leur assura la victoire. S. V. ■

Chassé-croisé haletantLes stats TEMPS DE JEU : 32 MN ET 44S Pénalités concédées Biarritz 12 (5+7) Oyonnax 9 (4+5) Plaquages Biarritz 97 (53+44) Oyonnax 82 (61+21) Franchissements Biarritz 7 (6+1) Oyonnax 3 (0+3) Turnovers concédés Biarritz 14 (8+6) Oyonnax 12 (4+8) Passes Biarritz 105 (85+20) Oyonnax 96 (46+50)

BIARRITZ LUCIDES QUANT À L’ISSUE DE LEUR SAISON, LES BASQUES ONT PRATIQUÉ UN RUGBY DÉBRIDÉ. POUR LE PLUS GRAND PLAISIR DU PUBLIC D’AGUILERA.

Le match

Biarritz - Oyonnax : 22 - 24

Recevant - Visiteur : 00 - 00Top 14 Match en retard

Prochaine journée (22e) - 21 et 22 mars Clermont - Toulon vendredi 20 h 45 - Canal + Sport - M. Gaüzère Stade français - Toulouse samedi 15 heures - Canal + - M. Péchambert Bayonne - Bordeaux-Bègles samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Poite Oyonnax - Montpellier samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Garcès Perpignan - Biarritz samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Lafon Castres - Brive samedi 18 h 30 -- Rugby + - M. Cardona Grenoble - Racing-Metro sam. 20 h 35 - Canal + - M. Berdos

Classement Pts J. G. N. P. Bon. 1 ● TOULON 60 21 12 1 8 10 2 ● CLERMONT 60 21 12 1 8 10 3 ● MONTPELLIER 57 21 11 1 9 11 4 ● PARIS 56 21 13 0 8 4 5 ● TOULOUSE 55 21 11 0 10 11 6 ● CASTRES 55 21 11 1 9 9 7 ● RACING-METRO 52 21 11 2 8 4 8 ● BRIVE 51 21 9 2 10 11 9 ● BORDEAUX-BÈGLES 50 20 10 0 10 10 10 ● GRENOBLE 50 21 11 1 9 4 11 ● BAYONNE 43 21 9 0 12 7 12 ● PERPIGNAN 42 21 8 1 12 8 13 ● OYONNAX 39 20 9 0 11 3 14 ● BIARRITZ 23 21 4 0 17 7

LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 19

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Par Simon VALZER [email protected]

Cela n’était encore jamais arrivé cette saison. Mais en remportant haut la main le derby audois, Narbonne prend place sur le podium du championnat, cinq points derrière le dau-phin, Le Rochelle qui, grâce à son succès chez le promu bressan, tente de suivre le rythme infernal imposé par Lyon, large vainqueur de la lanterne rouge auscitaine au Moulias. Les Rhodaniens poursuivent leur ascension vers un Top 14 qui leur semble plus que jamais pro-mis, puisqu’ils comptent toujours douze points d’avance sur La Rochelle. Tarbes monte en puissance Autre victoire à l’extérieur, celle de Tarbes à Colomiers. Un succès aux faux-airs d’exploit, puisque les Pyrénéens n’avaient gagné à Colomiers depuis 2007. Par ce tour de force, les Tarbais confir-ment leur montée en puissance, et se posent en candidats légi-times à la qualifi-cation. Mais surtout, ils ont éjecté leur adversaire du jour de la

course aux demies, puisque le club à la Colombe compte maintenant seize points de retard sur Pau. Défaits à Dax, les Béarnais se sont vus rétrogradés à la cinquième place, mais comptent toujours sept point d’avance sur les Tarbais. Agen, quatrième après sa vic-toire contre Aurillac, complète ce top 5. Dax et Béziers peuvent souffler Béziers a fait un grand pas vers le maintien en s’offrant les cinq points d’une victoire bonifiée sur Albi, tout comme Dax, qui s’est imposé sur le fil face à la Section paloise. En ballotage favorable avant cette journée, les dirigeants biterrois et landais vont pouvoir préparer la saison prochaine. Bourgoin, dont le maintien

était déjà acquis, tient son objectif, qui est celui de figurer le mieux possible dans le classement. Grâce à leur vic-toire sur les

Montois, acquise au terme d’un match

riche de dix essais, les Berjalliens remon-

tent à la septième place. Pas de mouvement enfin en

bas de classement, puisque les trois équipes en course pour le

maintien ont toutes été défaites sans le moindre bonus défensif.

15 Peyras-Loustalet Béziers 14 Bobo La Rochelle 13 Ludik Agen 12 Lima Narbonne 11 Fekitoa Narbonne 10 Fournil Béziers 9 Iribaren Tarbes 7 Erbani Agen 8 Adamou Bourgoin 6 Collet Tarbes 5 Grobler La Rochelle 4 Tuineau Lyon 3 Atonio La Rochelle 2 Levi Béziers 1 Hugues Dax

Le XV de la semaine

★★★

★★★

Le pointRésultats NARBONNE (O) - CARCASSONNE 56 - 10 BEZIERS (O) - ALBI 28 - 8 BOURG-EN-BRESSE - LA ROCHELLE (O) 9 - 23 AGEN - AURILLAC (D) 27 - 21 BOURGOIN - MONT-DE-MARSAN (D) 37 - 31 COLOMIERS - TARBES 9 - 19 AUCH - LYON (O) 13 - 31 DAX - PAU (D) 11 - 10 Prochaine journée (24e) - 22 et 23 mars 2014 Albi- Dax sam. 18 h 30 - M. Noirot Auch-Colomiers sam. 18 h 30 - M. Dutreuilh La Rochelle - Béziers sam. 18 h 30 - M. Delpy Lyon - Aurillac sam. 18 h 30 - M Juan (Uar)) Mont-de-Marsan-Bourg-en-Bresse sam. 18 h 30 - M. Gasnier Pau-Bourgoin sam. 18 h 30 - M. Blondel Carcassonne-Agen dim. 13 heures. Eurosport - M. Marchat Tarbes-Narbonne dim. 15 h05 Sport + - M. Soulan

Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0. Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 8 points : +1. Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goal-average sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc. Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vain-queur accède au Top 14. Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1.

NARBONNE SUR LE PODIUM

SIRELI BOBO AILIER DE LA ROCHELLE Sireli Bobo a crevé l’écran, samedi soir, sous les nouveaux sunlights du stade Marcel-Verchère à Bourg-en-Bresse. Pour son retour en France, l’ailier fidjien a démontré que l’âge n’a pas de prise sur lui. À 38 ans, il a signé d’éblouissants débuts avec le Stade rochelais par ses longues courses et ses appuis déroutants. Seulement freiné par les crampes à l’heure de jeu. L’ancien Biarrot et Racingman sera l’attraction du Pro D2 en cette fin de saison. Et, avec ce nouvel atout offensif, le club charentais postule plus que jamais à la montée. Ph. S. ■

Le Joueur de la semaine ★

Pro D2 23e journée

Classement À DOMICILE À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. 1 ● LYON 88 23 19 0 4 624 361 10 2 51 11 11 0 0 362 120 7 0 37 12 8 0 4 262 241 3 2 2 ● LA ROCHELLE 76 23 17 1 5 540 375 4 2 43 11 10 0 1 301 154 3 0 33 12 7 1 4 239 221 1 2 3 ▲ NARBONNE 71 23 15 1 7 636 450 6 3 51 12 11 1 0 431 186 5 0 20 11 4 0 7 205 264 1 3 4 ● AGEN 70 23 15 0 8 588 418 4 6 48 11 11 0 0 364 181 4 0 22 12 4 0 8 224 237 0 6 5 ▼ PAU 69 23 14 1 8 477 370 5 6 47 12 10 0 2 308 142 5 2 22 11 4 1 6 169 228 0 4 6 ● TARBES 62 23 13 1 9 489 419 4 4 45 11 10 0 1 285 148 4 1 17 12 3 1 8 204 271 0 3 7 ▲ BOURGOIN-JALLIEU 55 23 10 2 11 444 418 4 7 44 12 9 1 2 291 157 4 2 11 11 1 1 9 153 261 0 5 8 ▼ COLOMIERS 53 23 11 1 11 439 395 1 6 36 11 8 1 2 253 125 1 1 17 12 3 0 9 186 270 0 5 9 ▼ AURILLAC 53 23 11 0 12 497 521 4 5 43 12 9 0 3 307 178 4 3 10 11 2 0 9 190 343 0 2 10 ▲ DAX 48 23 10 2 11 377 488 0 4 43 12 10 1 1 253 184 0 1 5 11 0 1 10 124 304 0 3 11 ▲ BÉZIERS 48 23 9 1 13 393 505 2 8 41 12 9 0 3 244 199 2 3 7 11 0 1 10 149 306 0 5 12 ▼ MONT-DE-MARSAN 47 23 8 3 12 408 453 1 8 31 11 6 2 3 204 176 1 2 16 12 2 1 9 204 277 0 6 13 ● ALBI 40 23 8 2 13 434 560 0 4 27 12 6 0 6 259 271 0 3 13 11 2 2 7 175 289 0 1 14 ● BOURG-EN-BRESSE 32 23 5 1 17 419 544 0 10 22 12 4 1 7 247 259 0 4 10 11 1 0 10 172 285 0 6 15 ● CARCASSONNE 29 23 5 0 18 408 623 0 9 21 11 4 0 7 252 271 0 5 8 12 1 0 11 156 352 0 4 16 ● AUCH 27 23 5 2 16 326 599 1 2 26 11 5 2 4 188 199 1 1 1 12 0 0 12 138 400 0 1

Les étoiles ★★★ Adamou (Bourgoin) ; A. Ormaechea (Mont-de-Marsan) ; Levi, Marais (Béziers) ; Bobo, Grobler (La Rochelle) ; Fekitoa (Narbonne) ; Erbani (Agen) ; Collet, Irribarren (Tarbes) ; Chabal (Lyon) ; ★★ Khribache, Guillot (Bourgoin) ; Dut, Lemalu (Mont-de-Marsan) ; Peyras-Loustalet, Fournil (Béziers) ; Audy, Atonio (La Rochelle) ; Kalou, Drancourt (Bourg-en-Bresse) ; Rattez, Navakadrieta, Lima, Etienne, Beaux, Aurignac (Narbonne) ; Ludik, Tau (Agen) ; Petitjean, Ratu (Aurillac) ; Domolailai, Bezian (Tarbes) ; Nicot, Weber (Colomiers) ; Viljoen, Tuineau (Lyon) ; Elgoyhen (Auch) ; Maignien, Adrillon, Devade, Laousse-Azpiazu (Dax) ; Dry (Pau). ★ Gicollet, Kamea (Bourgoin) ; Chedal-Bornu, Leota (Mont-de-Marsan) ; Chaput, Aho, Manoa, Maamry (Béziers) ; Bonnet, Rokoduru (Albi) ; Gourdon, Cestaro (La Rochelle) ; Eadie, Saffy (Bourg-en-Bresse) ; Jasmin (Narbonne) ; Etien, Kouider, Acquier (Carcassonne) ; Cabarry, Skeate, Balès, Francis (Agen) ; Lescure, Roussel, Tokula (Aurillac) ; Basauri (Tarbes) ; Baluc-Rittener, Maurino (Colomiers) ; Sukanaveita, Leguizamon, Munro, Januarie (Lyon) ; Bissuel, Eberland, Prat, Lagardère (Auch) ; Hugues, Salle-Canne, Lacoste, Bert (Dax) ; Fèvre, Drouard (Pau).

20 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Bourgoin - Mont-de-Marsan : 37 - 31

BOURGOIN LE CSBJ A RÉGALÉ LE PUBLIC DE RAJON, ASSURANT AINSI LE SUCCÈS POPULAIRE DU PROCHAIN MATCH À DOMICILE, FIN MARS, CONTRE LYON, LE LEADER DE PRO D2.

Par Francis LARRIBE [email protected]

D’aucuns avaient fait de ce match contre Mont-de-Marsan, un test de l’harmonie régnant entre les membres du staff technique du CSBJ, suite aux ré-aménagements qui se profilent en son sein la sai-son prochaine, Mignot à un poste de directeur du rugby de l’association, Levast à celui de directeur

sportif et administratif de l’équipe professionnelle, Peyron et Péclier coentraîneurs de l’équipe fanion. À la vue du comporte-ment des Berjalliens sur la pelouse de Rajon contre Mont-de-Marsan, à la vue de l’ampleur du score, des six essais inscrits et du bel enthousiasme affiché pendant quatre-vingts minutes, les observateurs de la vie interne du CSBJ doivent en conclure que les annonces de ces derniers temps n’ont pas affecté l’unité en-tre les techniciens. Si cela est confirmé dans les semaines à venir par les résultats, c’est une bonne nouvelle pour le CSBJ. En ef-fet, à notre avis, le duo Manier-Mignot a encore beaucoup à ap-porter au CSBJ, pour peu que les deux hommes retrouvent le che-min de la discussion. Quoiqu’il en soit, sur le terrain le CSBJ a démontré enthousiasme et solidarité ; les joueurs prouvant ainsi qu’ils savaient faire la part des choses. Avec ce succès sur Mont de Marsan, Bourgoin

confirme son renouveau noté depuis la victoire sur Agen (12-9). On a la preuve que cette équipe est faite pour les terrains secs, pour l’attaque, le jeu, la joie. PLUS DE RIGUEUR Peut-être est-ce en raison des six essais marqués qui n’ont ce-pendant pas permis au CSBJ de prendre le point du bonus, qu’au-cun Berjallien ne pavanait après le succès sur les Montois ? « On a certes marqué souvent et assez facilement, mais derrière nous avons trop rapidement pris des essais, regrettait Fabio Da Silva, le demi de mêlée le bras dans une attelle en attente du diagnos-tic du mal dont il souffrait, vraisemblablement une blessure au ster-num. Je mettrais nos faiblesses défensives sur le fait qu’il s’agis-sait d’un match de reprise. Il nous manquait des repères. Mais il ne faut pas que cela se reproduise car il reste encore sept matchs à jouer et si ne l’on met pas plus de rigueur en défense, nous allons en perdre beaucoup. » La semaine de préparation du déplacement à Pau va servir à rec-tifier le tir. Pascal Peyron, le responsable des avants, homme de ri-gueur et de méthode, n’a pas apprécié certaines largesses défen-sives. « Nous avons fait un peu n’importe quoi. Nous avons oublié de concentrer les avants adverses, nous avons écarté des ballons sans préparation. La bonne chose c’est qu’avec des matchs de cet aca-bit nous avons de quoi travailler… » ■

Mohammed Khribache à la relance. Les Berjalliens, en signant cette belle victoire, ont donné une impression d’unité malgré la semaine agitée en coulisses qu’ils viennent de traverser. De bon augure avant le déplacement chez le cador palois. Photo Hervé Costes

À BOURGOIN - Samedi 15 heures - 6 348 spect. Arbitre : M. Hourquet (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 7-0, 7-7, 10-7, 10-10, 17-10, 22-10, 22-17 (MT) ; 27-17, 27-24, 32-24, 32-31, 37-31. BOURGOIN : 6E Kamea (3e), Bouet (33e), Perrin (36e), Moinot (42e), Adamou (50e), Guillot (78e) ; 2T (3e, 37e), 1P (23e) Gondrand. Cartons jaunes : Louchard (13e), Gondrand (24e). MONT-DE-MARSAN : 4E Leota (16e), A. Ormachea (40e, 75e), Lucu (45e) ; 4T, 1P (24e) Dut. Cartons jaunes : Bost (13e), Taulanga (71e). Non entré en jeu : 20. Pic. BOURGOIN 15. Moinot ; 14. Bouet, 13. Kamea, 12. Perrin (22. Denêtre 67e), 11. Viallet ; 10. Gondrand, 9. Da Silva (21. Faure 67e) ; 7. Barrière (20. Recordier mt), 8. Adamou, 6. Guillot ; 5. Louchard (cap.) (18. T. Cotte 41e), 4. L. Cotte (19. Gabriel 62e) ; 3. Garcia (23. Spachuk 49e), 2. Khribache (16. Montagnat 67e), 1. Gicollet (17. Pivot 49e).

MONT-DE-MARSAN 15. Lucu ; 14. Cabannes (21. Dubié mt), 13. Leota (22. Claverie 66e), 12. Chedal-Bornu (cap.) (22. Claverie 42e-51e), 11. Vunisa ; 10. Dut, 9. A. Ormaechea ; 7. Bost, 8. Lemalu, 6. Leonte (19. Taulanga 50e) ; 5. Botha (18. Liebenberg 62e), 4. Flanagan ; 3 S. Ormaechea (23. Oléon 54e), 2. Caudullo (16. Blanchard 60e), 1. Mailau (17. Rameau 60e). LES ÉTOILES ★★★ Adamou ; A. Ormaechea. ★★ Khribache, Guillot ; Dut, Lemalu. ★ Gicollet, Kamea ; Chedal-Bornu, Leota. L’INFIRMERIE Bourgoin Suspicion de fracture du sternum pour le demi de mêlée Da Silva. Louchard souffrait d’une épaule.. > Pau - Bourgoin, samedi 18 h 30 Mont-de-Marsan Pas de blessé à signaler. > Mont-de-Marsan - Bourg-en-Bresse, samedi 18 h 30

Bourgoin - Mont-de-Marsan 37 - 31

Béziers - Albi : 28 - 8BÉZIERS LES HÉRAULTAIS SONT DÉSORMAIS QUASIMENT ASSURÉS DU MAINTIEN. LEUR DÉMONSTRATION DE FORCE A ÉTÉ SYMBOLISÉE PAR LEUR TALONNEUR, TRANSCENDÉ.

LE PONT LEVI

Par Julien LOUIS

Rugby plaisir ! Après trois mois de « mo-rosité » à la Méditerranée, l’ASBH s’est enfin lâchée face à Albi.

Ambitieux et séduisants, les Rouge et Bleu ont livré leur première mi-temps référence, qui aurait été parfaite sans de multiples en-avant (deuxième bonus offensif de la saison) : « Pourtant, je suis plus satisfait de l’effort réalisé en dé-fense qu’en attaque », relève Manny Edmonds. Non, le coach n’a pas perdu la raison. Derrière son aveu, se cache l’essence même du suc-cès de ses troupes. Cette rage défensive élevée à son paroxysme, qui a d’entrée libé-ré tout un collectif fut exprimée par un Elvis Levi transcendé : « Avant la rencontre, Christophe m’avait demandé de m’imposer en leader, de devenir le boss des avants (privés de deux capitaines, Martin et Baget, N.D.L.R.) », précise l’in-téressé. Des mots, qui piquaient la fierté du talonneur (polyva-lent flanker). Sur le coup d’en-voi botté par son ouvreur Fournil, il assénait un terrible « tampon » au réceptionneur albigeois, qui marquait les esprits et donnait le tempo de cette partie : « Nous avions fait un gros focus sur les plaquages offensifs dans la se-maine et c’est pour cela que j’ai essayé de plaquer de plus en plus fort », précise-t-il. Dans le sillage d’un Aho ou d’un Zouhair, l’Australien avançait sur chacune de ses interventions. Ce spécia-

liste « ès plaquage » au tempé-rament de feu a également su se canaliser. Aucune pénalité concé-dée, aucun carton jaune reçu (trois cette saison). Mieux encore, Elvis Levi fut souvent le déclencheur des attaques biterroises : « Nous avions vu vendredi à la vidéo, qu’Albi défendait beaucoup sur les largeurs. Du coup, il y aurait surement des intervalles au centre du terrain à exploiter et Christophe m’avait demandé de multiplier les courses. » Bénéficiant d’une ca-pacité de déplacement hors-norme, cette « boule musculeuse » (1,81 m et 110 kg) s’imposait comme le point d’ancrage essen-tiel aux locaux dans l’axe, pour apporter ensuite le surnombre sur les extérieurs. Là où ils mar-quaient trois de leurs quatre es-sais. IMPACT-PLAYER RÉFÉRENCE Un rugby de mouvement qui n’au-rait pas pu voir le jour sans des ba-ses de lancements de jeu maîtri-sées et donc, de bons ballons à exploiter derrière touche et mê-lée. Et Levi n’y est encore une fois pas étranger, malgré un ou deux lancers imprécis dus au vent : « Je dois encore m’améliorer, surtout sur les lancers et en mêlée. […] C’est ma troisième saison à Béziers et la première où je joue autant. J’arrive en fin de contrat et j’es-père que mes dirigeants m’offri-ront la chance de poursuivre l’aven-ture ici. » C’est bien parti ! Car Elvis Levi a incarné samedi, ce lien entre les avants et les trois-quarts, qui manquait à Béziers pour transformer son jeu. ■

À BÉZIERS - Samedi 15 heures 4 984 spectateurs. Arbitre : M. Gasnier (Pays catalan). Évolution du score : 7-0, 14-0, 21-0 (MT) ; 21-3, 28-3, 28-8. BÉZIERS : 4E Peyras-Loustalet (22e), Chaput (27e), Marais (38e, 45e) ; 4T Fournil. Cartons jaunes : Zouhair (41e). ALBI : 1E Rokoduru (49e) ; 1P Marques (42e). BÉZIERS 15. Peyras-Loustalet (cap.) ; 14. Gmir, 13. Vakacegu (21. Puyo 55e), 12. Gerber, 11. Marais ; 10. Fournil, 9. Chaput (20. Cambérabéro 62e) ; 7. Ramoneda (22. Massot 52e), 8. Manoa (19. Carmignani 60e), 6. Zouhair ; 5. Maamry (4. Caillet 74e), 4. Caillet (18. Toevalu 52e) ; 3. Aho (23. Boughanmi 60e), 2. Levi (16. Carmona 73e), 1. Fernandes (17. Sheklashvili 60e) ALBI 15. Bouillon (22. Metge 26e) ; 14. Lacroix, 13. Hecker, 12. Bonnet,

11. Rokoduru ; 10. Barthelemy, 9. Marques (21. Chateauraynaud 62e) ; 7. Misse (cap.) (20. Durand 62e), 8. Lane, 6. Calas ; 5. M. André (18. Corréa 57e), 4. J. Mondoulet (19. Damiani 47e) ; 3. Gau (23. Hamadache 47e), 2. Ponnau (16. Djebablah 47e), 1. Dedieu (17. Tetrashvili 47e). LES ÉTOILES ★★★ Levi, Marais. ★★ Peyras-Loustalet, Fournil. ★ Chaput, Aho, Manoa, Maamry ; Bonnet, Rokoduru. L’INFIRMERIE Béziers Yassine Maamry souffrait de crampes et d’un coup à un poignet. > La Rochelle - Béziers, samedi 18 h 30 Albi Sylvain Bouillon craignait de s’être donné une luxation d’une épaule. Des exa-mens complémentaires seront passés dans la semaine. > Albi - Dax, samedi 18 h 30

Béziers - Albi 28 - 8

Si les trois-quarts landais se sont mis en valeur à Bourgoin dans le secteur de l’offensive -ils mar-quèrent la totalité des trente et un points de leur équipe avec quatre essais inscrits par eux -

ils se firent aussi remarquer par plusieurs absences en défense. Dont deux inadmis-sibles à ce niveau. Absence qui valut à l’ai-lier droit Julien Cabannes de rester au vestiaire à la pause. À la 33e minute, il avait tout simplement déserté son aile laissant

ainsi le champ libre à Bouet. Deux minu-tes plus tard la défense montoise était aux abonnés absents quand d’une seule passe après mêlée à une vingtaine de mètres de l’en-but adverse, le Berjallien Da Silva mit sur orbite son centre Fabien Perrin pour un essai au pied des poteaux montois. De quoi énerver l’ancien demi de mêlée du CSBJ, aujourd’hui entraîneur du Stade montois. Mais Christophe Laussucq avait pris le parti de voir la bouteille à moitié pleine. Pour la moitié vide on en reparle-

rait yeux dans les yeux au retour dans les Landes pour la préparation de la récep-tion de Bourg-en-Bresse. « Bien sûr, il y a plein de détails à rectifier, admettait Laussucq. Mais notre prestation offensive ici à Bourgoin a été excellente. J’aimerais bien que nous montrions ce même visage offensif à notre public à domicile dès le week-end qui vient. Je veux retenir aus-si que nous avons eu une balle de match à la dernière minute. Et du bon état d’esprit du groupe pendant tout le match. » F. L. ■

LE COUP PASSA SI PRÈS...

LA VICTOIRE EN JOUANT TROP

« Je trouve qu’on s’est un peu menti. Nous venions ici avec l’envie de gagner pour regarder plus vers le haut que vers le bas. Et on passe totalement à côté de notre match. » L’ancien Biterrois Vincent Calas résume fidèlement la déroute de son équipe. Albi ne s’est jamais donné les moyens d’exister samedi, à cause d’une première mi-temps indigne de son rang : « Tu rentres aux vestiaires à 21 à 0, abattu et tu prends logiquement une soufflante. Tu te dis alors qu’il faut remettre le bleu de chauffe, mais ça n’a pas suffi », poursuit le troisième ligne. Malgré leur réaction d’orgueil et une conquête re-trouvée, les Albigeois encaissaient un quatrième essai en infério-rité numérique. Le coup de grâce : « On va se dire que nous avons gagné le second acte (8-7) et c’est tout ce qu’on peut retenir de posi-tif. Maintenant, comme nous a dit le coach (Henry Broncan), on ou-blie ce match pour bien recevoir Dax. Nos adversaires doivent « payer » à la maison », conclut-il. J. L ■

Le match

Un acte manqué

L’hiver est bien fini dans le Nord-Isère. Il suffit de regarder le score du match pour s’en assurer. Soixante-huit points au tableau d’affichage : le cuir a chanté à Rajon. Mais si ce match a enchan-té les spectateurs, il a fait s’arracher les cheveux des entraîneurs. Qu’ils soient Berjalliens ou Montois, tous pestaient contre la laxité de la défense. Une élasticité qui donna un score en accordéon ; l’écart le plus important entre les deux équipes étant de douze points (22-10 pour le CSBJ, 35e) et le plus faible étant d’un point (32-31) après le second es-sai d’Agustin Ormaechea à la 75e minute. Sans parler des deux parités 7-7 à la 16e et 10-10 à la 24e ! Mais de ce match on retiendra le suspense qui at-teignit son apogée à l’ultime minute avec une balle de la gagne pour le numéro 8 montois Lemalu, gachée par un en-avant au grand soulagement de Berjalliens généreux jusqu’à l’excès. F. L. ■

Le match

Orgie offensive

MONT-DE-MARSAN LE BONUS DÉFENSIF EST UNE FAIBLE RÉCOMPENSE POUR DES LANDAIS TROP FRIABLES EN DÉFENSE MAIS REDOUTABLES ATTAQUANTS, QUI ONT FAIT TREMBLER RAJON JUSQU’À LA DERNIÈRE SECONDE.

Pro D2 23e journéeLUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 21

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Narbonne - Carcassonne : 56 - 10

NARBONNE VAINQUEURS DE CARCASSONNAIS IMPUISSANTS FACE À LA FURIA ORANGE ET NOIR, LES JOUEURS DU RACING ONT MONTRÉ QU’ILS ÉTAIENT LES PLUS FORTS ET AFFIRMÉ LEUR SUPRÉMATIE EN TERRE D’AUDE.

Par Robert FAGES

Bien que Justin Harisson se refuse toujours d’en par-ler, force est de constater que les Narbonnais se diri-gent à grands pas vers une demi-finale d’accession. Samedi, en écrasant leurs voisins carcassonnais, les Septimaniens ont pris une sérieuse option pour ter-miner la compétition dans le top 5. Le capitaine

Sébastien Petit et ses hommes ont le vent en poupe et rien ne semble pouvoir les arrêter. Ils en sont à leur quatrième succès consécutif. Sur l’ensemble des trois derniers matchs, le Racing a ins-crit 158 points et marqué vingt-trois essais, dix-huit lors de deux dernières rencontres. Narbonne est aujourd’hui à créditer de la meilleure attaque du championnat. Une position qui en dit long à la fois sur l’envie et des ambitions articulées autour d’un jeu plai-sant et surtout efficace, basé sur la vitesse et le mouvement. Le groupe est solidaire, lucide, réaliste, toujours très bien concentré sur son match, animé par le souci constant de donner le meilleur de lui-même. Et cela paye. Les bons résultats sont là pour inviter les coaches à poursuivre le travail entrepris qui porte ses fruits. DES DIFFICULTÉS EN MÊLÉE Seul petit point faible, la mêlée qui ne donne pas la satisfaction

espérée. Il est vrai que face à l’un des plus gros packs du Pro D2, les Narbonnais ont éprouvé quelques difficultés. Le deuxième li-gne Bertrand Aurignac reconnaissait que les progrès qui avaient été réalisés dans ce domaine se sont quelque peu émoussés : « En première période, on a été dominé. On n’a pas réussi à trouver le ti-ming adéquat pour impacter au bon moment. On a subi la poussée. Il faut qu’on fasse attention. Cela faisait pourtant plusieurs semai-nes qu’on s’était amélioré en mêlée. Dès cette semaine, on va se re-mettre à travailler ce secteur du jeu pour gommer nos imperfec-tions. » Et Bertrand Aurignac d’ajouter qu’à aucun moment l’équipe n’a douté : « On se devait de resserrer les boulons en conquête et de continuer à avoir confiance dans notre jeu. On savait qu’en seconde période on allait prendre l’avantage en mettant du volume dans no-tre jeu ». Un avis partage par le demi de mêlée Sébastien Rouet qui précisait : « Au début, ce n’était pas gagné. Carcassonne était venu pour nous empêcher de pratiquer notre jeu. Ils y sont parvenus durant la première période et à la mi-temps ont s’est dit qu’il fallait être patient et attendre. On savait qu’on allait pouvoir prendre le dessus.. Résultat : sept essais Orange et Noir en seconde période dont quatre en seulement l’espace de dix minutes. Un véritable feu d’artifice et une victoire des Narbonnais qui con-fortent leur place dans les cinq premiers du classement avec un pe-tit matelas d’avance sur Tarbes, leur prochain adversaire. ■

Les Narbonnais du centre Tyrone Smith ont mené la rencontre de main de maître face à une équipe carcassonnaise dépassée. Photo Alain Pernia

À NARBONNE - Samedi 15 heures 7 000 spectateurs. Arbitre : M. Blasco-Baqué (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 11-3 (MT) ; 18-3, 23-3, 30-3, 35-3, 42-3, 49-3, 56-3, 56-10 (score final). Narbonne : 8E Navakadrieta (15e), Fekitoa (42e, 55e, 65e), Petit (49e), Etienne (69e, 77e), Jasmin (72e) ; 5T (42e, 55e, 69e, 72e, 77e), 2P (2e, 12e) Etienne. Carton jaune : Jenkins (24e). Carcassonne : 1E Saby (79e) ; 1 T, 1P (10e) G. Bosch. Cartons jaunes : Teyssier (24e), Salobert (31e). NARBONNE 15. Rattez ; 14. Navakadrieta (21. Jasmin 69e), 13. Grammatico, 12. Lima (22. Smith 62e), 11. Fekitoa ; 10. Etienne, 9. Valentine (20. Rouet 58e) ; 7. J. Jenkins (19. Erasito 62e), 8. Herjean, 6. Beaux ; 5. Aurignac (18. Uva 57e), 4. Strauss ; 3. Wright (23. Zanon 66e), 2. Vuli (16. Algisi 66e), 1. Petit (cap.) (17. Fichten 52e).

CARCASSONNE 15. Gros ; 14. Levêque, 13. Butonidualevu (21. Pretorius 59e), 12. Bancroft, 11. Tatupu ; 10. G. Bosch, 9. Salobert (20. Seron 56e) ; 7. Koffi (19. Tuilagi 45e), 8. Teyssier (7. Koffi 50e-56e), 6. Etien (cap.) ; 5. Tisseau (18. Guironnet 56e), 4. Roidot (22. Kruger 45e) ; 3. Kouider (23. Ben Bouhout 56e), 2. Acquier (16. Saby 56e), 1. Chobet (17. Etcheverry 45e). LES ÉTOILES ★★★ Fekitoa. ★★ Rattez, Navakadrieta, Lima, Etienne, Beaux, Aurignac. ★ Jasmin ; Etien, Kouider, Acquier. L’INFIRMERIE Narbonne Pas de blessés à déplorer. > Tarbes - Narbonne, dimanche 15 heures Carcassonne Pas de blessure importante. > Carcassonne - Agen, dimanche 13 heures

Narbonne - Carcassonne 56 - 10

Agen - Aurillac : 27 - 21

AGEN CE N’EST PAS UN GRAND SUALG QUI A VAINCU AURILLAC. MAIS S’ILS N’ONT PAS RASSURÉ, LES AGENAIS ONT ASSURÉ. POUR LE RESTE, ILS DEMANDENT DU TEMPS.

PETIT À PETIT...Par Émilie DUDON, envoyée spéciale

[email protected]

«On a gagné. C’est quatre points de pris et c’est l’essentiel. Maintenant, on se tourne vers

Carcassonne. » Laconique, Alexi Bales résume le drôle de senti-ment qui baignait Armandie sa-medi soir. Entre soulagement et frustration. Entre espoir et ma-laise. Il est vrai qu’il n’y a pas grand chose à dire à l’issue de cette victoire aussi poussive que précieuse… Mené 10-0 après à peine neuf minutes de jeu, le club aux huit Brennus a douté face à des Aurillacois décomplexés, qui ont très bien utilisé le vent en première période. Mais il a su rester mobilisé et gagner pour conserver toutes les chances de remplir leurs objectifs de quali-fication en demie. « C’est le prin-cipal, assure le pilier Laurent Cabarry. On ne peut pas dire que c’était un match accompli, ce serait faux. Mais on se contente large-ment de la victoire. » MÊLÉE SALVATRICE D’autant que, s’il ne s’est pas ras-suré en termes de jeu, faisant preuve d’une « très grosse fragi-lité stratégique » - dans son camp notamment - comme l’avouait après coup le manager Mathieu Blin, Agen a répondu présent dans le combat. Une fois n’est pas cou-tume, c’est même en grande par-tie sur sa mêlée qu’il a assis son succès peu avant l’heure de jeu. Le carton jaune reçu par le droi-tier aurillacois Christopher Seutini

(59e) en témoigne. « Le staff avait beaucoup mis l’accent sur ce sec-teur pour préparer cette rencon-tre, livre Laurent Cabarry, qui a disputé 80 minutes pour son re-tour comme titulaire. Nous avons su les pousser à la faute et creuser l’écart au score. » Même constat pour Mathieu Blin : « Cette se-maine, nous avions fait un focus sur la mêlée qui a porté ses fruits. Nous avions également axé nos séances sur le travail des rucks et, là aussi, ça a payé. » Bref, les Agenais se sont retrouvés dans l’engagement et dans l’état d’es-prit. C’est ce qui leur était de-mandé en premier lieu au mo-ment d’aborder le bloc « le plus important de la saison ». Pour le reste, les Lot-et-Garonnais demandent encore un peu de temps… Même s’ils n’en ont plus beaucoup alors que les concur-rents directs, à l ’ image de Narbonne ou La Rochelle, ont su remporter des succès bonifiés ce week-end. Mathieu Blin positive malgré tout : « Nous étions démo-ralisés après le match contre Tarbes… La confiance collective, c’est ce qui se dérègle le plus vite. Il y a eu beaucoup de travail cette semaine mais il n’y a pas miracle : dans un sport de combat collectif comme le rugby, on ne peut pas-ser d’un groupe qui a la tête com-plètement à l’envers à un groupe qui survole les choses. Disons que nous venons de franchir une première étape très positive pour notre tra-vail. » Quant à savoir si l’équipe a suffisamment repris confiance… « On vous dira ça après le match à Carcassonne », conclut Alexi Bales. Agen se prépare à une fin de sai-son sous pression. ■

À AGEN - Samedi 15 heures 6 573 spectateurs. Arbitre : M. Rosich (Armagnac-Bigorre). Évolution du score : 0-3, 0-10, 3-10, 10-10, 10-13, 13-13 (MT) ; 16-13, 19-13, 22-13, 22-16, 27-16, 27-21. AGEN : 2E Ludik (24e), Ratianidze (71e) ; 1T (24e), 3P (20e, 46e, 66e), 2DG (33e, 62e) Francis. Non entré en jeu : 20. Darbo. AURILLAC : 2E Valentin (9e), Ratu (80e) ; 1T (9e), 2P (28e, 68e), 1DG (2e) Petitjean. Carton jaune : Seutini (59e). AGEN 15. Lamoulie ; 14. Waqaseduadua (22. Petre 62e), 13. Ludik, 12. Roux, 11. Paris ; 10. Francis (21. Lagarde 72e), 9. Balès ; 7. Erbani, 8. Jooste (19. Vaquin, 63e), 6. Tau ; 5. Valdès, 4. Skeate (cap.) (18. Ratuniyarawa 35e) ; 3. Telefoni (23. Ratianidze 55e ; 17. Afatia 79e), 2. Fogarty (16. Narjissi 46e), 1. Cabarry. AURILLAC 15. Simpson (22. McPhee 62e) ;

14. Valentin (21. Kemp 29e), 13. Tokula, 12. Yobo, 11. Ratu ; 10. Petitjean, 9. Adriaanse (20. Boisset 72e) ; 7. Roussel, 8. Lescure (cap.) (18. Maréchal 68e), 6. Maituku (19. Lajarrige 63e) ; 5. Maninoa, 4. Hayes ; 3. Seutini (23. Tokotuu 49e-58e, 70e), 2. Pélissié (16. Catanzano 57e), 1. Escur (17. Fournier 25e). LES ÉTOILES ★★★ Erbani. ★★ Ludik, Tau ; Petitjean, Ratu. ★ Cabarry, Skeate, Balès, Francis ; Lescure, Roussel, Tokula. L’INFIRMERIE Agen Sorti en cours de jeu, le capitaine Skeate était blessé aux côtes. Ratianidze était pour sa part touché à une épaule. > Carcassonne - Agen, dimanche 13 heures Aurillac L’ailier Valentin souffre d’un doigt cassé. Mis à part cela, pas de gros souci physique pour Aurillac à l’issue de cette rencontre. > Lyon - Aurillac, samedi 18 h 30

Agen - Aurillac 27 - 21

Les Carcassonnais ont confirmé qu’ils avaient bien l’une des plus grosses mêlées du champion-nat, mais cela ne leur a pas suf-fi pour éviter de subir leur plus importante défaite de la saison.

Les Jaune et Noir, vêtus de gris pour l’oc-casion, ont bien tenté de faire jeu égal avec leur adversaire durant la première période, mais ils ont ensuite lâché prise après la mi-temps. Ce qui a mis en colère le président Frédéric Calamel : « Mon plus gros regret, ou-tre le score, c’est qu’on ait refusé le combat.

C’est quelque chose que je n’ai jamais con-nu au club. On peut être moins fort, moins rapide, mais à Carcassonne, on ne lâche pas. C’est une culture qu’on a depuis des années dans ce club. » « NOTRE FIERTÉ EN A PRIS UN COUP » « Ce qui me fait mal, c’est le score, la physio-nomie du match, notre fierté qui en a pris un coup et nos valeurs que nous avons perdues en seconde période. Ça, c’est scandaleux, c’est honteux ! C’est un manque de respect vis-à-vis de tout le monde, des supporters, des par-

tenaires et surtout un manque de respect vis-à-vis des joueurs eux-mêmes ». Alors, com-ment expliquer cette « démission » ? « Il faut le demander aux joueurs. Nous en tant que dirigeants, on ne lâche rien. Narbonne était plus fort même si la différence entre les deux équi-pes n’est pas aussi importante que l’indique le score. Je veux qu’on oublie très vite cette défaite et qu’on prépare la réception d’Agen. Rien n’est perdu. Il nous reste sept matches dont quatre à domicile. » Des propos qui lais-sent supposer un recadrage de l’ensemble du groupe dès ce lundi matin. R.F. ■

COUP DE GUEULE PRÉSIDENTIEL

ÇA SENT BON LES DEMI-FINALES

À l’image de leur capitaine Mathieu Lescure, les Aurillacois sa-vaient qu’ils n’avaient « plus grand-chose à jouer dans ce Pro D2 ». Alors ils sont venus « sans pression » pour « passer un bel après-mi-di de rugby ». Un état d’esprit décomplexé qui leur a permis de réa-liser une entame parfaite avec un drop de Petitjean (2e) et un essai de Valentin (9e ; 10-0). Déboussolés, gênés en touche, les Agenais peinaient à réagir et commettaient des erreurs stratégiques. Mais ils rentraient aux vestiaires sur un score de parité (13-13) grâce notamment à une belle inspiration de Ludik (24e). Au retour des vestiaires, ils utilisaient très bien le vent et creusaient l’écart au score en poussant Aurillac à la faute, en mêlée notamment (jaune contre Seutini, 59e). À 27-16 (70e), Agen tenait sa précieuse victoire mais se relâchait. Pénalisé cinq fois en douze minutes, il offrait le bonus défensif aux Aurillacois après la sirène suite à un renvoi di-rect en touche de Lagarde et un essai en coin de Ratu. E.D. ■

Le match

Tout bonus pour Aurillac

Le match s’est déroulé en deux temps avec une première partie très brouillonne. Malgré cet essai chanceux de l’ailier narbonnais Sakiusa Navakadrieta, un quart d’heure seulement après le coup d’envoi, la rencontre était loin d’être jouée à la mi-temps. Ensuite, tout s’est accé-léré avec un changement de rythme côté nar-bonnais et une baisse de régime chez des Carcassonnais, dépassés par les événements, ré-signés, qui ont semblé baisser les bras. L’occa-sion pour les locaux de mettre progressive-ment leur jeu en place et de marquer sept essais en trente minutes dont trois inscrits par le Tongien Saia Fekitoa. Dès lors, la messe était dite. Dans un dernier sursaut d ’orguei l , les Carcassonnais vont sauver l’honneur, juste avant la sirène, en envoyant leur jeune ouvreur Gilles Bosch à l’essai. R. F. ■

Le match

Un festival d’essais

CARCASSONNE FRÉDÉRIC CALAMEL N’ADMET PAS QUE SES JOUEURS AIENT LÂCHÉ PRISE EN SECONDE PÉRIODE.

Pro D2 23e journée22 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Bourg-en-Bresse - La Rochelle : 9 - 23

LA ROCHELLE LES MARITIMES ONT OBTENU LEUR PREMIER BONUS OFFENSIF EN DÉPLACEMENT. AVEC CE CINQUIÈME SUCCÈS CONSÉCUTIF, LES VOILÀ BIEN LANCÉS AU MOMENT D’ABORDER LE FINAL.

Par Philippe SEVY

Les Rochelais ont rendu ce samedi à Bourg une copie impeccable. Ils ont montré surtout une large palette de leurs talents. Les Maritimes ont d’abord dû s’em-ployer à maîtriser la furia des Bressans. Pendant toute la première période, Atonio et ses partenaires durent aller au combat. L’entraîneur Fabrice Ribeyrolles

n’a pas été autrement surpris par cette entame au fond de la mine : « Bourg nous a marqué à l’impact en début de rencontre. Il fallait faire front. C’est ce que nous avons fait. » Ce que confirme l’autre entraîneur Patrice Collazo, qui regrette les fautes commi-ses dans la chaleur de la bataille : « On ne s’attendait pas à ce que Bourg pète après dix minutes. En plus, ils sont scoré à chacun de leurs temps forts, grâce à notre indiscipline. » Dans cet affrontement initial, les attaquants ne furent pas à la fête. Fabrice Ribeyrolles déplore : « Nous avons été dans l’inca-pacité de conclure plusieurs actions. Cestaro ne parvient pas à marquer à deux reprises. Nous tombons le ballon sur un six con-tre deux. » Après la pause, face à une formation locale usée, les Rochelais ont pu démontrer un autre registre. Dans le sillage de leurs avants conquérants, ils ont envoyé la cavalerie autour d’un Sireli Bobo, tout juste insaisissable. Patrice Collazo appré-cie : « En deuxième mi-temps, les gars ont mis les bons ingré-

dients. Ils ont su élever le niveau pour réaliser une belle performance. » Julien Audy, le demi de mêlée stadiste, était aux anges pour son retour dans l’Ain, un an après avoir quitté Oyonnax : « Notre puissance a fini par payer. Et nous avons su scorer alors que, d’ha-bitude, nous avions du mal à conclure. » L’AVENIR AVEC CONFIANCE Bien malheureux jusque-là, Cestaro inscrivit en bout de ligne le précieux troisième essai : « Nous produisions beaucoup, mais par manque de finition, nous n’arrivions pas à glaner le bonus offen-sif (le précédent remontait au 9 novembre, face à Colomiers, N.D.L.R.). C’est la récompense du travail effectué. » Les Rochelais ont un autre motif de satisfaction ce samedi. Leur défense s’est révélée hermétique. En seconde période, ils n’ont d’ailleurs concédé aucun point à leurs hôtes. Fabrice Ribeyrolles se félicite : « Le point posi-tif est que nous ne prenons pas d’essai alors que nous en avions encaissé neuf lors des trois derniers matchs. Cela nous avait va-lu des fins de match compliqué contre Bourgoin ou Carcassonne. » Grâce à cette cinquième victoire consécutive, voilà les Rochelais solidement installés à la seconde place, avant de recevoir Béziers. Fabrice Ribeyrolles voit l’avenir avec confiance : « Les gars ont répondu présent. Ça lance bien un bloc d’une grande im-portance. » ■

Les Bressans n’ont pu rien faire face aux attaques offensives des Maritimes. À l’instar d’Uini Atonio entouré de cinq Violets incapables d’arrêter le Rochelais conquérant. Photo Jean-François Basset

À BOURG-EN-BRESSE - Samedi 20 h 45 8 000 spectateurs. Arbitre : M. Zitouni (Pays catalan). Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-3 (MT) ; 9-3, 9-6, 9-11, 9-18, 9-23. LA ROCHELLE : 3E Bobo (46e), Grobler (55e), Cestaro (74e) ; 1T (55e), 2P (30e, 43e) Fortassin. Carton jaune : Corbel (22e). BOURG-EN-BRESSE : 3P Eadie (17e, 23e, 41e). Cartons jaunes : Nava de Olano (45e), Buatier (76e). BOURG-EN-BRESSE 15. Seymour ; 14. Porret, 13. Frénet (cap.), 12. Nava de Olano (22. Perret 66e), 11. Cassin ; 10. Eadie (21. Lancelle 8e-10e, 64e), 9. Maiquez (20. Ducrozet 74e) ; 7. Grange (19. Tawake 66e), 8. Saffy, 6. Buatier ; 5. Giraud (18. Brochier 58e), 4. Kalou ; 3. Tokotuu (23. Curie 47e), 2. Ulugia (16. Girard 72e), 1. Drancourt (17. Kavtidze 50e).

LA ROCHELLE 15. Cestaro ; 14. Bobo (21. Berger 54e), 13. Lagarde, 12. Vulivuli, 11. Cler (22. Marienval 74e) ; 10. Fortassin, 9. Audy ; 7. Gourdon (17. Lafoy 26e-33e), 8. Soucaze (18. Cedaro 47e), 6. Djebaïli (20. Wessels 64e) ; 5. Grobler (19. Jacob 72e), 4. Sazy ; 3. Atonio (cap.) (23. Clément 58e), 2. Van Vuuren (16. Geladan 58e), 1. Corbel (17. Lafoy 53e). LES ÉTOILES ★★★ Bobo, Grobler. ★★ Audy, Atonio; Kalou, Drancourt. ★ Gourdon, Cestaro; Eadie, Saffy. L’INFIRMERIE Bourg-en-Bresse Rien à signaler > Mont-de-Marsan - Bourg-en-Bresse, samedi 18h30 La Rochelle Aucun blessé > La Rochelle - Béziers, samedi 18h30

Bourg-en-Bresse - La Rochelle 9 - 23

Dax - Pau : 11 - 10

DAX L’USD A OBTENU UNE VICTOIRE PRÉCIEUSE FACE À DES BÉARNAIS QUI JOUAIENT UNE DEMIE À DOMICILE. LES LANDAIS ONT ASSURÉ QUASIMENT LEUR MAINTIEN.

SUCCÈS PROBANT

Par Edmond LATAILLADE

De la difficulté de la tâche. D’où le petit exploit signé par les Dacquois. Ils ont réussi à vaincre une for-mation venue conforter sa place dans les cinq pre-miers et une demi-finale à domicile, mais qui sa-vait, de plus, après les victoires, la veille, de La Rochelle, Narbonne et Agen, que le faux pas ne

lui était surtout pas permis. Double performance donc pour les Landais qui ont fait un grand pas, et pourquoi pas définitif, vers le maintien. « On peut s’avancer, avoue Richard Dourthe, mal-gré sa prudence coutumière. Il faudrait de grosses contre-perfor-mances de notre part, et des exploits des autres. » Les Dacquois qui sortaient de deux sévères défaites, les plus lourdes de la saison, à Bourgoin et Narbonne, certes avec des circonstances atténuantes, ont levé les doutes qui auraient pu s’abattre sur leurs têtes. « On savait que ce n’était pas notre vrai visage, continue le manager. Et aujourd’hui, pour nous, il s’agit de trouver la motivation. Nous sommes dans le ventre mou, sans es-poir de qualification et sans danger pour la descente. Ce n’est que contre les grandes équipes comme Pau qu’on se retrouve. » RÊVER À UN SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR Les Landais se sont appuyés sur le combat, la mêlée, la touche, les points forts qui leur ont permis cette saison de battre les meilleurs chez eux, comme La Rochelle, Agen et pourquoi pas Tarbes, Colomiers ou Mont-de-Marsan. « Nous avons fait preuve de qualités que nous avons étalées tout au long de la saison. Les garçons ont été méritants, au-jourd’hui, la victoire est logique. » Comme à chaque succès engran-gé, Richard Dourthe soulignait « l’état d’esprit » des joueurs, expres-sion, non dénuée de sens, qui revient sans cesse dans les commentaires d’après-match. Les prétentions de fin de saison seront maintenant de bien con-clure, sans cette pression du maintien, que les entraîneurs avaient, d’ailleurs, su gérer et transformer en moteur. Disons que, dé-sormais, les Dacquois pourront mettre davantage l’accent sur le jeu, qu’ils n’avaient d’ailleurs jamais perdu de vue. « Notre but est que les gens soient heureux, conclut le manager. Qu’ils pren-nent du plaisir à venir au stade. » En raccourci, la fin de saison s’annonce plus riante. Resteront trois réceptions, Carcassonne, Lyon et Auch. Trois rendez-vous ardus, avec deux formations qui jouent leur maintien, et la dernière, future pensionnaire du Top 14. On peut, d’ores et déjà, tabler sur un match de gala face aux Lyonnais. Et, dès lors, Dax pourra rê-ver à un succès à l’extérieur, le petit plus qui lui manque encore pour que cette saison soit finalement des plus réussies. ■

À DAX - Dimanche 15 heures 5 282 spectateurs. Arbitre : M. Boyer (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-10 (MT) ; 11-10 (score final). DAX : 1 E S. Ternisien (68e) ; 2P Bourret (12e, 28e). Carton jaune : Boyoud (37e, brutalité). Non entré en jeu : 20. Lesparre. PAU : 1E Drouard (40e) ; 1T (40e), 1P (17e) Lescalmel. Carton jaune : Jacquot (37e, brutalité), Acébès (53e, plaquage dangereux). Non entré en jeu : 20. Lesparre. DAX 15. Laousse-Azpiazu ; 14. Bourret (21. Ragamate 77e), 13. Mathy (22. S. Ternisien 62e), 12. Devade, 11. Ben Letaïef ; 10. Lacoste, 9. Salle-Canne (cap.) ; 7. August (23. Arias 38e-46e ; 19. Chollon 62e), 8. Ch. Ternisien, 6. Adrillon ; 5. Vervoort (18. Van Jaarsveld 52e), 4. Bert ; 3. Boyoud (23. Arias 65e), 2. Maignien (16. Béthery

70e), 1. Hugues (17. Lafon 65e). PAU 15. Acébès ; 14. Mazzonetto (22. Manca 54e), 13. Valançon (21. Taumoepau 64e), 12. Drouard, 11. Niko ; 10. Lescalmel, 9. Moa (20. Boulogne 21e) ; 7. Bouilhou (cap.), 8. Monzeglio, 6. J. Domolaïlaï (17. Hurou 38e-46e, 19. Barrère 64e) ; 5. Dry, 4. Fèvre (18. Ramsey 69e) ; 3. Charlet (23. Bougherara 45e-80e), 2. Boundjema (16. Du Toit 59e), 1. Jacquot (17. Hurou 64e). LES ÉTOILES ★★ Maignien, Adrillon, Devade, Laousse-Azpiazu ; Dry. ★ Hugues, Salle-Canne, Lacoste, Bert ; Fèvre, Drouard. L’INFIRMERIE Dax Olivier August est sorti avec une cou-pure au visage. > Albi - Dax, samedi 18 h 30 Pau Moa, souffrant des ischios, a quitté ses camarades de jeu en première mi- > Pau - Bourgoin, samedi 18 h 30

Dax - Pau 11 - 10

Pas d’abattement dans le camp bressan. Juste le sentiment d’être tombé sur plus fort. Le pilier Quentin Drancourt, confronté au capitaine rochelais Atonio, exprimait le sentiment général :

« On a fait ce qu’on a pu. Mais La Rochelle possède une équipe de Top 14, physique-ment très dense et qui met beaucoup de rythme, déplace beaucoup le ballon. Nous ne sommes pas habitués à ça. » Les Burgiens

se sont multipliés durant le premier acte, au point de virer en tête à la pause. Leur en-traîneur Yoann Boulanger constatait avec plaisir : « Au prix d’une grosse débauche d’énergie, de beaucoup d’enthousiasme, et aussi de prises d’initiatives, nous avons con-trecarré les mouvements rochelais durant quarante minutes. » Mais son collègue Franck Maréchal ne se faisait pas beau-coup d’illusions : « Nous étions partout, comme des chiens. Mais nous ne pouvions pas

tenir tout le match comme ça. À la mi-temps, nous étions bien usés. » Yoann Boulanger a un petit sourire amer pour évoquer la se-conde période : « Avec aussi peu de bal-lons, c’était difficile de tenir le score. Les joueurs y ont mis du cœur. Mais on n’avait plus le ballon et on était obligé de faire des fautes. » Mais il ne tombe pas dans la sinis-trose : « Les joueurs n’ont rien lâché. Il y a eu match. Simplement, les équipes du top 5, il est difficile de les arrêter. » Ph. S. ■

« IL Y A EU MATCH »

CARTON PLEIN

L’essai sur la sirène, à la mi-temps, a réduit à néant les efforts dac-quois. Une touche rapidement jouée par les Palois, et ils se trou-vaient surpris. Drouard, au centre du terrain, prenait la défense de vitesse pour l’essai qui éclairait cette première mi-temps ten-due et seulement ponctuée de trois pénalités. Les Landais fai-saient jeu égal avec des Béarnais pourtant plus puissants. Mais leur défense accomplissait des prouesses. Comme juste avant la pause où les avants palois, sur la ligne d’essai, étaient inlassable-ment repoussés. La Section avait laissé là passer sa chance. Car en seconde période, elle sera complètement absente, battue en conquête, laissant beaucoup de ballons en touche, la mêlée perdant de sa superbe. L’essai de la victoire des Dacquois venait sur un ballon mal contrôlé par les Béarnais, sur un ballon botté par Lacoste. Ils se montraient attentistes comme tout au long de ce match. « On n’a rien montré. On ne mérite pas de gagner. Le chemin, même pour les cinq premières places, est encore long ! », concluait Joël Rey. En tout cas, la demi-finale à domicile s’éloigne. E. L. ■

Le match

Pau a perdu gros

Les deux périodes ont été distinctes. Dans les qua-rante premières minutes, les Bressans bousculent leurs hôtes. Leur enthousiasme défensif empê-che les attaquants rochelais de marquer. Ils pro-fitent des fautes adverses pour prendre l’avan-tage. Après la pause, les locaux subissent la loi des Maritimes, notamment en mêlée. Malgré leur ef-ficacité en touche, les Burgiens voient inlassable-ment revenir les offensives rochelaises autour d’Atonio et de Bobo. Les visiteurs utilisent d’abord la force pour marquer sur une cocotte après pénal-touche, puis derrière une mêlée par Grobler. Symboliquement, Cestaro se rattrape en inscri-vant l’essai du bonus. Avec crânerie, les Bressans essaient de revenir dans les clous du bonus dé-fensif. Mais l’exclusion sévère de Buatier ruine leurs derniers espoirs. Ph. S. ■

Le match

La loi des Maritimes

BOURG-EN-BRESSE LES VIOLETS ONT RÉUSSI À TENIR TÊTE AUX ROCHELAIS. AVANT DE CRAQUER PHYSIQUEMENT.

Pro D2 23e journéeLUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 23

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Colomiers - Tarbes : 9 - 19

TARBES LE TPR S’EST APPUYÉ SUR UNE DÉFENSE EN BÉTON ARMÉE POUR REMPORTER SON TROISIÈME SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR. LES HAUT-PYRÉNÉENS PEUVENT PLUS QUE JAMAIS RÊVER DE PHASES FINALES.

Par Jérôme FREDON [email protected]

Après un succès même tiré par les cheveux, il est par-fois difficile de rester clairvoyant. De ce côté-là, les Tarbais ne risquent pas de s’égarer. Si l’on s’en tient aux simples chiffres, jamais les Bigourdans n’au-raient dû s’imposer à Michel-Bendichou. Leur in-discipline chronique aurait dû s’avérer rédhibitoire.

Renvoyés dans leur camp, les partenaires d’Isoa Domolailai ont passé le plus clair de leur temps à défendre en deuxième mi-temps. Sous la succession des vagues columérines, ils ont été pu-nis à vingt-et-une reprises. Ils sont même retrouvé réduits à treize après les deux cartons infligés en l’espace de neuf minutes au centre Maxime Veau et au cornaqueur Teddy Irribaren. Leur im-pressionnante digue dressée sur le premier rideau n’a pourtant jamais cédé. Ce mur défensif s’appuie avant tout sur un état d’esprit fort et une propension à ralentir toutes les sorties de balles adverses. « Notre victoire tient presque de l’anomalie, avouait sans détour le manager Pierre-Henry Broncan. Normalement quand ton équipe se retrouve à treize et concède plus de vingt pénalités, tu es mort. Mais à l’image d’Inaki Basauri qui a dépanné en deuxième-ligne pour faire face à

notre pénurie à ce poste, ce groupe a fait preuve d’un état d’esprit exem-plaire. Mes joueurs se sont battus comme des chiens. » Les Tarbais ont vu leur volonté amplifiée par l’adversité, profitant aussi pleinement de l’impuissance offensive des Columérins. Veillant à ne pas trop se concentrer dans les regroupements, ils ont été rigoureux dans leurs replacements et ont ainsi pu colma-ter les brèches. « Même au plus fort de la domination columérine, je n’ai senti personne douter, affirmait Romain Bézian. Je savais qu’ils ne passeraient pas. » LE PACTE DES PHASES FINALES Au lieu de les affaiblir, le départ annoncé de Pierre-Henry Broncan en fin de saison pour Bordeaux-Bègles n’a fait que renforcer la détermination des Bigourdans. Depuis fin janvier, ils n’ont jamais dérogé à leur volonté commune d’aller de l’avant. Pas étonnant qu’avec Lyon et Narbonne (sept succès pour seulement un re-vers), le TPR soit la meilleure équipe de ce Pro D2 en 2014. Unie par un pacte, la bande des Domolaïlaï, Lilo et Irribarren s’est pro-mis de finir l’aventure en beauté en qualifiant le club pour ses premières phases finales depuis 2000. Pour trouver trace de la dernière participation, il faut remonter à la finale d’accession en élite perdue après prolongation face à Montpellier (25-21). Les Bigourdans n’ont plus de temps à perdre. ■

Si les Tarbais se sont montrés indisciplinés, les Columérins l’ont été également. Et l’ouvreur du TPR, Ash Moeke, a pu engranger les points pour mettre son équipe sur le chemin de la victoire. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany

À COLOMIERS - Dimanche 15 heures 4 200 spectateurs. Arbitre : M. Mallet (Bourgogne). Évolution du score : 0-3, 0-6, 0-9, 0-12, 3-12 (MT) ; 6-12, 9-12, 9-19 (score final). TARBES : 1E Bézian (55e) ; 1T, 4P (8e, 13e, 23e, 32e) Moeke. Cartons jaunes : Veau (50e, plaquage dangereux), Irribaren (50e, fautes répétées). COLOMIERS : 3P Lafforgue (40e+1, 46e, 51e). Cartons jaunes : Mémain (38e, brutalité ), Foucras (78e, plaquage dangereux). COLOMIERS 15. Saout ; 14. Bolakoro, 13. Maurino, 12. Nicot, 11. Belzunce ; 10. Skrela (21. Lafforgue 31e), 9. Culinat (22. S. Inigo 74e) ; 7. Puech, 8. Balluc-Ritener (19. Foucras 62e), 6. Vivalda (18. Kolo’ofai 65e) ; 5. Mémain (cap.) (6. Vivalda 72e), 4. Bortolaso (20. Berneau 32e) ; 3. Delmas (23. Falatea 6e-8e, 19e-23e, 49e-59e, 66e), 2. Rioux (16. M. Van der Westhuizen 51e), 1. Weber (17. Dubois 59e). TARBES 15. Domec (22. Laharrague 72e) ;

14. Thuriès (20. B. Chevtchenko 76e), 13. Delai, 12. Veau, 11. Lilo ; 10. Moeke, 9. Iribaren ; 7. Haddon (21. Manu 65e), 8. Bézian, 6. Collet ; 5. I. Domolailai (cap.) (19. I. Fono 72e), 4. Basauri (18. Cazac 78e) ; 3. Mirtskhulava (23. Garcia 63e), 2. Casals (17. J. Grobler 51e), 1. Pointud (16. Maumus 15e-18e, 63e). LES ÉTOILES ★★★ Collet, Irribarren. ★★ I. Domolaïlaï, Bezian ; Nicot, Weber. ★ Basauri ; Baluc-Rittener, Maurino. L’INFIRMERIE Colomiers David Skrela a quitté le terrain commotion-né. Victor Delmas pourrait s’être cassé le nez. Quant au capitaine Romain Memain, sorti sur civière, il devrait passer des examens en début de semaine prochaine pour connaître l’état des ligaments de son genou. > Auch - Colomiers, samedi 18 h 30 Tarbes Les Tarbais n’ont eu aucun blessé à déplorer. > Tarbes - Narbonne, dimanche 15 h 05

Colomiers - Tarbes 9 - 19

Auch - Lyon : 13 - 31LYON LE LEADER N’A PAS EU À FORCER SON TALENT POUR RÉCUPÉRER CINQ POINTS SUR LE TERRAIN DU FCAG.

À SON RYTHMEPar Nicolas AUGOT, envoyé spécial

[email protected]

Surpris la saison der-nière sur la pelouse ausci taine, les Lyonnais n’ont, cette fois, connu aucune difficulté pour pren-

dre la mesure des Gersois. Et les intentions du Lou étaient clai-res dès les premières minutes de la rencontre. Face au vent, les joueurs de Tim Lane décidaient de ne tenter aucuns tirs au but malgré plusieurs occasions pour inscrire un maximum d’essais au plus mauvais élève du cham-pionnat. Ambition louable d’un leader qui n’a concédé qu’une seule défai te en 2014 (à Narbonne), confirmant ainsi sa suprématie dans un champion-nat dont il a pris totalement la mesure et étouffant toute ten-tative de rébellion de la part de ses poursuivants. En effet, les coéquipiers de Sébastien Chabal ont répondu du tac au tac aux Rochelais qui étaient parvenus, la veille, à s’imposer avec le bonus offen-sif sur la pelouse de Bourg-en-Bresse. Le Lou a réussi à conser-ver ses douze points d’avance sur son dauphin, qui plus est à Auch, où d’autres candidats à la montée en Top 14 sont déjà venus perdre quelques illusions (Agen, Pau). Néanmoins, l’en-traîneur des avants Olivier Azam regrettait l’impatience de ses hommes en début de rencon-tre : « Nous avons voulu trop en faire, avec l’envie d’enchaîner trop vite. Cela a entraîné des per-

tes de balles alors que nous étions dans l’avancée. Nos joueurs se sont précipités avec notamment des passes dans la défense qui ont entraîné des turnovers. » Vingt minutes, c’est le temps qu’il aura finalement fallu aux Lyonnais pour corriger quel-ques imperfections et gagner en efficacité. Vingt minutes de rodage avant de poursuivre sa marche impériale vers le titre de champion de France. GARDER LA CADENCE Reste maintenant à demeurer vigilants lors des sept dernières journées. À ne pas ralentir la ca-dence alors que l’affaire paraît déjà entendue. « Les joueurs ar-rivent à un moment de la saison où ils ont tous envie de bien finir ce qu’ils mettent en œuvre depuis dix mois, coupe Olivier Azam. Ils travaillent très dur et je ne les vois pas lâcher maintenant. À nous de les garder concentrés jus-qu’au dénouement final. C’est pour cela que nous sommes très atta-chés à la performance et la pro-gression collective. Et c’est tou-jours plus facile sans le stress lié au résultat. » Un stress dont l’équipe lyon-naise paraît aujourd’hui tota-lement détachée, à l’image de son manager Tim Lane prenant des photos avec son téléphone portable au milieu de la pelouse du stade Jacques-Fouroux avant de re jo indre la récept ion d’après-match. Seule la bles-sure de Jérémy Castex, sérieu-sement touché aux côtes, ve-nait assombrir ce paisible dimanche dans le Gers. ■

À AUCH - Dimanche 17 heures 2 500 spectateurs. Arbitre : M. Millotte (IDF). Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-7, 6-14, 6-17 (MT) ; 6-24, 13-24, 13-31 (score final). LYON : 4E Chabal (28e, 50e), Nallet (35e), Ratuvou (75e) ; 3T (28e, 35e, 50e), 1P (40e) Munro. AUCH : 1E Lagardère (67e) ; 1T Caminati ; 2P Caminati (8e), Prat (14e). AUCH 15. Prat (20. Brethous 59e) ; 14. Eberland (22. Riva 66e), 13. Thierry, 12. Lagardère, 11. Ascarat ; 10. Caminati, 9. Clarac (21. Briscadieu 55e) ; 7. Elgoyhen, 8. Larrieu, 6. Medvès (19. R. Jenkins 59e) ; 5. Dargier, 4. Boukerou (18. Lacroix 59e) ; 3. Sicaud (23. Brison 51e), 2. Bissuel (cap.) (16. Le Guen 59e), 1. Magnan (17. Abadie 51e). LYON 15. Arnold ; 14. Romanet, 13. Lynn, 12. Sukanaveita (21. Regard

66e), 11. Ratuvou ; 10. Munro, 9. Januarie (20. Vergallo 71e) ; 7. Leguizamon (19. N’Zi 52e), 8. Chabal (22. Bosviel 77e), 6. Viljoen ; 5. Nallet (cap.), 4. Tu’ineau (18. Sousa 66e) ; 3. Castex (23. Roux 10e), 2. Bonrepaux (16. Colliat 56e), 1. Du Preez (17. Fiard 56e). LES ÉTOILES ★★★ Chabal. ★★ Viljoen, Tu’ineau ; Elgoyhen. ★ Sukanaveita, Leguizamon, Munro, Januarie ; Bissuel, Eberland, Prat, Lagardère. L’INFIRMERIE Auch Rien à signaler même si Martin Prat a dû quitter ses partenaires avant la fin. > Auch - Colomiers, samedi 18 h 30 Lyon Jérémy Castex a été sérieusement touchés aux côtes. Juan Manuel Leguizamon souffre d’une luxation à un doigt > Lyon - Aurillac, samedi 18 h 30

Auch - Lyon 13 - 31

Huitième à seize points de Pau Colomiers ne peut plus atten-dre grand-chose. Le revers face à Tarbes a signifié la fin de ses espoirs de qualifica-tion pour les phases finales. Le

club à la Colombe n’a pas su renouer avec la victoire qui le fuit depuis fin janvier. Mais il a aussi payé un lourd tribut à ce second re-vers à domicile de la saison. Les Columérins pourraient avoir perdu leur capitaine Romain Memain jusqu’à la fin de saison mais aus-

si David Skrela (commotion) et David Bortolaso (cotes) pour un long moment. Malchance, quand tu nous tiens! RATTRAPÉS PAR LE DOUTE Le club à la Colombe se retrouve donc plan-té au milieu du gué sans d’autre objectif que d’essayer de faire mieux que la dixième place obtenue l’an dernier. Les joueurs de Bernard Goutta n’ont depuis longtemps plus rien à craindre pour le maintien. Ils ne peuvent cependant s’en vouloir qu’à

eux-mêmes. Rattrapés par le doute, ils ont bêtement gâché trois énormes balles de break dont deux sur des mêlées à cinq mè-tres aux 52e et 60e minutes. Surtout, ils n’ont pas su profiter de leur double supériorité numérique pour briser le rideau bigour-dan. «Nous nous sommes entêtés à faire des pick and go près de leur ligne alors qu’il nous aurait suffi de les déplacer davantage et faire deux temps de jeu supplémentaires pour trou-ver la faille», pestait Grégoire Maurino. En pleins doutes! J. F. ■

AU MILIEU DE NULLE PART

LA CHASSE AU TRÉSOR

Relégués à la dernière place du championnat, les Auscitains espé-raient s’imposer pour enclencher une nouvelle dynamique. Avec l’appui du vent, ils étaient d’ailleurs les premiers en action, con-crétisant leur bonne entame de rencontre par deux pénalités. Prometteur mais pas suffisant pour faire douter un leader bien plus puissant au niveau des impacts et plus serein au moment de transformer le jeu. Le courage des Gersois aura permis de retar-der l’échéance mais le Lou avait, en toute logique, déjà inscrit deux essais à la pause. Un nouveau sursaut d’orgueil gascon dès la re-prise aurait pu laisser planer un doute mais l’ailier Sébastien Ascarat était finalement poussé en touche juste avant d’aplatir. Lyon poursuivait sa politique de destruction et Sébastien Chabal réussissait le doublé pour assurer le bonus offensif aux siens. Un affront pour des valeureux Auscitains qui répliquaient avec Lagardère. L’honneur était quasi sauf. C’était sans compter sur un contre du Lou à cinq minutes du terme. N. A. ■

Le match

Le courage auscitain n’a pas suffi

Ce rendez-vous dominical était un tournant. Pour ne pas décramponner de la course aux phases fi-nales, Columérins et Tarbais devaient s’imposer. En première période, les Tarbais profitèrent d’une meilleure organisation dans les regroupements pour hériter d’une pluie de pénalités et se déta-cher au score grâce à la botte de Moeke. Contrariés par le vent, les buteurs haut-garonnais n’étaient pas à la fête. Pas plus d’ailleurs que leurs atta-quants dont les nerfs prirent souvent pour cible les mains. Réduits à quatorze, ils furent animés par ce souffle de révolte qui aide parfois à forcer le destin. Mais, alors qu’ils faisaient le siège du camp tarbais, Yannick Lafforgue loupait totale-ment sa transversale pour Berneau. Une aubaine pour Bézian ! Tel un matador, le numéro 8 bi-gourdan plantait le coup de grâce après un sprint de quatre-vingts mètres. J. F. ■

Le match

Bézian, ce matador !

COLOMIERS LES HAUT-GARONNAIS ONT DÉFINITIVEMENT DIT ADIEU AUX PHASES FINALES.

Pro D2 23e journée24 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Lille (o) - Cognac 43-0 Dijon (d) - Nevers 12-19 Massy - Vannes (d) 33-26 Saint-Nazaire - Bobigny (d) 9-8 StJean-d'Angély - Montluçon 8-17 Classement - 1. Lille, 69 pts, 16 m; 2. Massy, 67 pts, 16 m; 3. Nevers, 59 pts, 16 m; 4. Cognac, 49 pts, 16 m; 5. Vannes, 44 pts, 16 m; 6. Dijon, 28 pts, 16 m; 7. Bobigny, 24 pts, 16 m; 8. Saint-Nazaire, 21 pts, 16 m; 9. Montluçon, 20 pts, 16 m; 10. StJean-d'Angély, 6 pts, 16 m.

Aix-en-Provence (d) - La Seyne 15-21 Annecy - Chalon/Saône 21-6 Chambéry - Aubenas-Vals Forf. 2 Romans/Isère (o) - Mâcon 74-12 Vienne (d) - La Voulte-Valence 16-21 Classement - 1. Mâcon, 56 pts, 16 m; 2. Romans/Isère, 54 pts, 16 m; 3. La Seyne, 53 pts, 16 m; 4. Aix-en-Provence, 51 pts, 16 m; 5. Chambéry, 44 pts, 16 m; 6. La Voulte-Valence, 31 pts, 16 m; 7. Aubenas-Vals, 22 pts, 16 m; 8. Annecy, 20 pts, 16 m; 9. Chalon/Saône, 15 pts, 15 m; 10. Vienne, 12 pts, 15 m.

Lille (o) - Cognac 55-7 Dijon (d) - Nevers (o) 19-26 Massy (o) - Vannes 39-17 Saint-Nazaire (o) - Bobigny 39-9 St Jean-d'Angély - Montluçon 19-9

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Massy 65 16 13 0 3 11 2 2. Lille 57 16 12 2 2 4 1 3. Nevers 57 16 12 0 4 7 2 4. Vannes 38 16 8 1 7 2 2 5. Saint-Nazaire 35 16 7 0 9 2 5 6. Bobigny 30 16 6 0 10 1 5 7. Cognac 29 16 6 1 9 0 3 8. Montluçon 23 16 6 2 8 1 4 9. St-Jean-d'Angély 22 16 5 0 11 0 2 10. Dijon 17 16 2 0 14 0 9

Aix-en-Provence - La Seyne 30-19 Annecy - Chalon/Saône (o) 9-30 Chambéry - Aubenas-Vals (d) 31-25 Romans/Isère - Mâcon (d) 27-23 Vienne - La Voulte-Valence 24-15

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Mâcon 53 16 11 0 5 4 5 2. Aubenas-Vals 49 16 11 1 4 2 1 3. Aix-en-Provence 48 16 10 1 5 3 3 4. La Seyne 46 16 9 1 6 4 4 5. Chambéry 44 16 9 1 6 2 4 6. Romans/Isère 43 16 9 2 5 2 1 7. La Voulte-Valence 34 16 7 0 9 2 4 8. Chalon/Saône 28 16 6 0 10 2 2 9. Vienne 21 16 4 0 12 0 5 10. Annecy 9 16 1 0 15 0 5

À VILLENEUVE-D’ASCQ - Samedi 16 heures - Lille bat Cognac 55-7 (22-0). Arbitre : M. Vanamandel (Alsace). Lille : 8E Dilhan (12e), Pretkowski (31e), Klur (35e, 60e), Caloni (49e, 52e), Kandé (76e, 79e) ; 6T Bourgeois (12e, 31e, 52e), Dilhan (60e, 76e, 79e) ; 1P Bourgeois (24e). Carton blanc : Lefebvre (70e). Cognac : 1E Tardy (74e) ; 1T Gremoux (74e). LILLE 15. Dilhan ; 14. S. Romain (19. Pierre 69e), 13. Caloni, 12. Turinui (20. F. Romain 60e), 11. Klur ; 10. Bourgeois (22. Kandé 52e) ; 9. Hackett (21. Rémond 52e) ; 7. Sordia, 8. Leblon (cap.), 6. Justumus ; 5. Lefebvre, 4. August ; 3. Pretkowski (23. Sadon 66e), 2. Noé (16. Ringot 66e), 1. Rogers (17. Potelle 56e). COGNAC 15. Gremoux ; 14. Graulout (20. Berthonaud 58e), 13. Chamoulaud, 12. Lafite, 11. Mousseau ; 10. Vergnaud (22. Tardy mt) ; 9. Gatuingt (cap.) ; 7. Pompermejer (19. Baudin mt), 8. Touché, 6. Beguier (21. Sère 58e) ;

5. Cosson (18. Letellier mt), 4. Alexa ; 3. Martin (2. Michaud 69e), 2. Michaud (16. Richard mt), 1. Engelbrecht (23. Negretto mt). LES MEILLEURS À Lille, Klur, Rogers, Dilhan, Hackett, August ; à Cognac, Touché, Chamoulaud, Gatuingt, Tardy. ● Les Lillois affichent une belle forme et un gros moral en cette fin de saison, prologue à des phases finales attendues. Depuis quelques matchs, le collectif semble avoir trouvé un rythme de croisière et de jeu qui lui permet (enfin) de décrocher de nettes victoires et quelques bonus offensifs. Samedi, Cognac en a fait les frais, malgré une volon-té de résister à l’entame. Mais il n’y avait pas grand-chose à faire dès lors que Lille se mit redoubler les enchaînements. Cognac fut rapide-ment débordé défensivement et le LMR d’enfiler les essais, huit au to-tal, le plus gros score cette saison. De bon augure d’autant que le groupe était passablement remanié, signe d’une profondeur de banc qui devra compter pour la suite. Guillaume DEPRECQ ■

Poule 1 ● Alors qu’ils étaient en mesure de briguer un sésame qualificatif, les Montluçonnais se retrouvent, comme en tout début de saison, sous la menace de leur vainqueur angérien. Reste que Saint-Jean d’Angély n’aura pas la partie facile en Bourgogne, où Nevers a repris des couleurs en s’adjugeant le deuxi-ème acte du derby. Rien n’est perdu pour Dijon ce-pendant. Vannes connaît en effet une telle baisse de régime que le succès dans le Golfe du Morbihan est du domaine de l’envisagea-ble pour les protégés d’Eddy Joliveau et Bernard Rolland. Les Vannetais vont devoir prendre leur hôte en considération car der-rière, Saint-Nazaire revient à grandes enjam-bées. Pour autant, on voit mal les Ligériens réus-sir l’exploit dans la plaine des Flandres car les Lillois sont passés en mode phase finale depuis quelques semaines déjà. De même, Massy peaufine les derniers réglages avec brio. Ph. A. ■

FÉDÉRALE 1B

CE WEEK-END Cognac - Massy Lille - Saint-Nazaire Montluçon - Bobigny Nevers - St-Jean-d’Angély Vannes - Dijon

A LONGVIC - Dimanche 15 heures - Nevers bat Dijon 26-19 (5-19). Arbitre : M. Lobregat (Normandie). Nevers : 4E Bonvalot (4e, 58e), Smales (68e, 77e), 3T James (58e, 68e, 77e). Dijon : 1E J. Jeuvrey (19e) ; 1T, 4P (23e, 36e, 48e, 56e) Aït-Issad. Carton jaune : Tonga (69e). DIJON 15. J. Jeuvrey ; 14. Gauvain (22. Mettey 78e), 13. Trapet, 12. Paterson (21. Cortès 69e), 11. Erinle ; 10. Aït-Issad, 9. Rebelo (20. Cabus, 74e) ; 7. Tonga, 8. Robanakadavu, 6. Faivre (18. Fotofili 57e) ; 5. Chapelle (19. A. Jeuvrey 74e), 4. Flanquart ; 3. Ninidze (23. Jacouton 49e), 2. Kohler (cap.) (Edwards 78e), 1. Dorotte (16. Suster 49e). NEVERS 15. Capdeville ; 14. Maya, 13. Galopin (22. Smales 66e), 12. Bosch (cap.), 11. Bonvalot ; 10. Duvallet (21. James 46e), 9. Nxumalo (20. Viazzo 42e) ; 7. Bastide (19. Pécrix 60e), 8. Diotallevi (7. Bastide 65e), 6. Vitale ; 5. Praud, 4. Esclauze (18. Sigoire 65e) ; 3. Colati (23. Lakepa 46e),

2. Stolz (16. Bonet 51e) ; 1. Vaudaine (17. Maury 59e). LES MEILLEURS À Nevers, James, Smales, Bonvalot ; à Dijon, Robanakadavu, Chapelle, Flanquart. ● Les Dijonnais ont dominé les débats de la tête et des épaules au point de mener 19-5 à la 56e minute. Le rêve était encore permis. Puis, l’entrée en jeu de James à l’ouverture neversoise a tout chan-gé. L’USON s’est réveillée et a privé de munitions son opposante. Smales finissant le travail et offrant le bonus offensif inespéré à ses couleurs. Le Stade dijonnais s’incline encore dans les dernières minutes et peut nourrir beaucoup de regrets. Comme d’habitude… Jérôme ROBLOT ■

À MASSY - Dimanche 15 heures - Massy bat Vannes 39-17 (20-10). Arbitre : M. Silvestre (Argentine). Massy : 6E Denoyelle (16e), Dadunashvili (24e, 48e), 0’Brien (32e), de pénalité (63e), Tadjer (72e) ; 3T Hickey (24e, 48e), Girard (64e) ; 1P Hickey (4e). Carton blanc : Wende (55e). Vannes : 2E Burgaud (6e), Duplenne (54e) ; 2T Ford (6e), Mistura (54e) ; 1P Ford (40e). MASSY 15. Mendes ; 14. Rodrigues (20. Girard 17e) 13. O’Brien, 12. Ratinaud, 11. Vakaloa ; 10. Hickey (22. Bonetti, 56e) ; 9.Prier (21. Coudol, 52e) ; 7.Gomez (1. Dadunashvili 56e-65e), 8. Desassis, 6. Dibel (19. Macalou 54e) ; 5.Purdy, 4.Blot (18. Molitika 47e) ; 3. Ashvetia (cap.) (23. Kuparadze mt), 2.Denoyelle (16. Tadjer 52e), 1.Dadunashvili (17. Wende 53e). VANNES 15.Mallieu ; 14.Duplenne, 13. Burgaud (20. Lebariller 73e), 12. Mistura, 11. Cocetta ; 10. Ford (21. Charmont 52e) ; 9. Payen (cap) ;

7 . Farre, 8.Delangle, 6.Bourdrel ; 5 . Parker, 4.Le Roy (16. Cloostermans 65e) ; 3.Pacheco (23. Zouai 60e), 2.Grobler (19. Loubéry 60e), 1.Garcia (17. Pkelipponneau 47e). LES MEILLEURS À Massy, Vakaloa, Dadunashvili, Denoyelle, Desassis, Ratinaud, O’Brien ; à Vannes, Burgaud, Delangle. ● Trois essais inscrits sur pénaltouche et un autre de pénalité, provo-qué par sa mêlée : le leader massicois a enfilé son onzième bonus of-fensif en profitant de la domination totale de son paquet d’avants. Sur quoi se sont greffés un festival de Vakaloa (des courses à foison qui ont semé une pagaille incroyable), une première rentrée remar-quée du jeune troisième ligne Macalou (membre officieux depuis cette année de l’équipe de France à 7), et un jeu collectif global très entre-prenant. Juste après son succès retentissant rapporté de Nevers, Massy a enfoncé le clou par cette démonstration de force enthou-siasmante. Vannes n’y a pas résisté. Guillaume CYPRIEN ■

A SAINT-NAZAIRE - Dimanche 15 heures. Saint-Nazaire bat Bobigny 39-9 (18-9). Arbitre : M. Coussan (Armagnac-Bigorre). Saint-Nazaire : 5E Aïcardi (2e, 12e, 68e), Alvarez (47e), Dorbeaux (61e) ; 4T (12e, 47e, 61e, 68e), 1P (32e), 1DG (25e) Dorbeaux. Bobigny : 3P Daguin (10e, 24e, 37e). Carton jaune : Wavrin (46e). SAINT-NAZAIRE 15. Omondi (22. Naves 60e) ; 14. Bidau, 13. Coisy, 12. Alvarez, 11. Aïcardi (20. Decottignies 69e) ; 10. Dorbeaux. 9. Debrach (21. Fornier 60e) ; 7. Brazier, 8. Rabaj, 6. Veuillet ; 5. Gauché, 4. Gujaradze (18. Fichot 54e) ; 3. Ney (23. Havlicek 72e). 2. Sanches-Pereira (16. Olive 50e) ; 1. Imhoff (17. Drogon 40e). BOBIGNY 15. Daguin ; 14. Maurice, 13. Doret, 12. Barbarit (21. Dicka 63e), 11 Tixier ; 10. Maquaire (20. Pichot 15e), 9 Bouhraoua ; 7. Auvergnas, 8. Wavrin, 6. Delage (18. Vuemba 52e) ; 5. Wognitsch (19. Sacko 41e), 4 Smidt ; 26. Ferre (23. Boussetta 48e), 2. Belloc (16. Fontbostier 63e), 1. Bouhris (17. Dufrenois 50e).

LES MEILLEURS À Saint-Nazaire, Aïcardi, Rabaj, Bidau ; à Bobigny, Bouhraoua, Delage, Wognitsch. ● Que de regrets ! Quand on voit le Sporting nazairien évoluer ainsi sur un terrain enfin séché, on se dit que cette équipe aurait sans doute joué un rôle différent dans sa poule si elle avait montré autant de so-lidarité et de valeurs. Bobigny a un peu existé dans cette rencontre en-thousiaste de part et d’autre mais que les Nazairiens, emmenés par un Aïcardi d’exception dans ses prises d’intervalles, ont dominé de la tête et des épaules, muselant les banlieusards parisiens dans leur arme maîtresse, l’alignement en touche. Le SNR a mis le feu partout, s’offrant un très mérité bonus offensif après avoir dominé les phases physiques, les techniques aussi et, surtout, en se faisant un énorme plaisir. Mais que c’est frustrant d’avoir tant patienté pour voir se ré-véler enfin ce XV sur son propre pré ! Maxence PONROY ■

A SAINT-JEAN-D’ANGÉLY - Dimanche 15 h 30 - Saint-Jean-d’Angély bat Montluçon 19-9 (6-3). Arbitre : M. Castaignède (Côte d’Argent). Saint-Jean-d’Angély : 1E Bolavucu (66e) ; 1T Fourcade ; 4P Fourcade (17e, 27e, 50e), Lazat (74e). Carton blanc : Bergamo (76e). Cartons jaunes : Alligier (36e), Lopez (71e). Montluçon : 3P Roussillon (9e, 45e), Pujo (74e). SAINT-JEAN-D’ANGÉLY : 15.Botica ; 14.Bolavucu, 13.Fournials, 12. Vainikolo, 11. Bado ; 10. Fourcade, 9.Lopez ; 8. Vacheret (cap.), 7. N’Diaye, 6. Sakvarelidze ; 5. Giucal, 4. Gateau ; 3.Vasiliu, 2. Alligier, 1. N’Diaye. Entrés en jeu : M. Mitu, Bergamo, Lazar, Thuillier, Verbois. MONTLUÇON 15.Pszonak ; 14.Catelin, 13.Williams, 12.Gigauri, 11. Cazot ; 10. Worthington, 9. Roussillo ; 7. Fontaine, 8. Tutaia, 6. Vachelard ; 5. Lombard, 4. Michaud ; 3. Moreno, 2. Faure, 1. Sipielski

(cap.). Entrés en jeu : Gelantia, Perrin, Pujo, Senio. LES MEILLEURS À Saint-Jean-d’Angély, N’Diaye, Gateau, Vaïnikolo, Bolavucu, Fournials ; à Montluçon, Tutaia, Catelin, Pszonak. ● Au pied du mur, les Angériens ont remporté le match qui leur octroie un tout petit espoir de maintien en Fédérale 1. Présents dans tous les secteurs du jeu et malgré une indiscipline récurrente (encore trois car-tons), les Maritimes n’ont pas laissé la moindre miette à des adversai-res bien pâlots. Solidaires et appliqués, les Angériens ont mené de bout en bout la partie bénéficiant notamment de la grande partie des anciens comme Vainikolo et Bolavucu. Montluçon, dans de petits sou-liers, a complètement raté son match à l’image de ses buteurs bien mal-heureux. A l’ultime minute, Pujo manquait la pénalité du point de bo-nus défensif. Jusqu’à la dernière minute du dernier match, ces deux équipes vont devoir cravacher pour éviter la relégation. Philippe BREGOWY ■

À AIX-EN-PROVENCE - Samedi 15 heures - Aix-en-Provence bat La Seyne-sur-Mer 30-19 (10-10). Arbitre : M. Carrillo (Ile-de-France) - 2 500 spectateurs. Aix-en-Provence : 3E Vakacegu (39e, 72e), Cecot (44e) ; 3T Kotze (39e, 44e), Latapie (72e) ; 3P Kotze (21e, 42e), Latapie (65e). Carton blanc : Cossia (75e). Cartons jaunes : Longépée (40e+2, 76e). Carton rouge : Longépée (76e). La Seyne-sur-Mer : 1E Horb (23e) ; 1T, 4P (40e+3, 47e, 54e, 61e). Arniaud. Carton blanc : Ramel (26e). Cartons jaunes : Mendy (39e), Lacroix (64e). AIX-EN-PROVENCE 15. Noutary ; 14. Zebango, 13. Loncle (20. Labarthe 55e), 12. Jacquet (Albertse 72e), 11. Vakacegu ; 10. Kotze (21. Latapie 52e), 9. Cecot (22. Bruzulier 61e) ; 8. Longépée, 7. Kerroum (19. Barriol 61e), 6. Driollet (cap.) ; 5. Carrier (18. Mynhardt mt), 4. Recuerda ; 3. Albertse (23. Cossia mt), 2. Colliat (16. Jean 48e), 1. Turini (17. Louis 80e).

LA SEYNE-SUR-MER 15. Falconetti ; 14. Lacroix, 13. Santolini, 12. Viard (21. Drilhon 61e), 11. Horb (22. Mouchel 70e) ; 10. Arniaud, 9. Delmonte (20. Chambon 66e) ; 7. Mendy (cap.) (18. Sourice 47e), 8. Capdeillayre, 6. Willem ; 5. Archimbeau, 4. Doukbi (19. Orméa 55e) ; 3. Ramel (23. Paoli 52e), 2. Carrat (16. Traversa 61e), 1. Bodere (17. Cannavale 61e). LES MEILLEURS À Aix-en-Provence : Driollet, Cecot, Vakacegu, Loncle, Noutary ; à La Seyne-sur-Mer, Capdeillayre, Arniaud, Horb. ● Le Parc a connu une après-midi difficile face à de vaillants Varois ve-nus pour empocher les quatre points et qui repartent nus et crus, frus-trés d’avoir manqué d’efficacité et de réalisme ! En difficulté en con-quête, les Provençaux ont dû leur salut grâce à quelques coups d’éclat de leurs individualités, notamment le jeune Cecot et Vakacegu. Mais au-delà de cette victoire importante sur le plan comptable, le XV aixois devra montrer un autre visage très vite s’il veut jouer les premiers rô-les en phase finale. Denis GHIGO ■

À ANNECY - Dimanche 15 heures - Chalon-sur-Saône bat Annecy 30-9 (14-9). Arbitre : M. Courbin (Côte d’Azur). Chalon-sur-Saône : 4E Lebault (22e), Grimaud (26e, 43e), Marot (52e) ; 2T (22e, 26e), 2P (45e, 51e) Cabadeïs. Annecy : 3P Ninet (7e, 14e, 35e). CHALON-SUR-SAÔNE 15. Paquelet ; 14. Lebault (22. Marot 45e), 13. Takaï, 12. Renaud, 11. Grimaud ; 10. Catinot (21. Vialay 69e), 9. Cabadaïs (20. Lopez 69e) ; 7. Bayle, 8. Maka (18. G. Martin 69e), 6. J. Martin ; 5. Bray (19. Colas 69e), 4. Genevois (cap.), 3. Wey (23. Alves 56e), 2. Juillet (16. Susigan mt), 1. Battilana (17. Sovatabua 53e). ANNECY 15. Gidel (21. Marin 59e) ; 14. Klouchi, 13. Charvat, 12. Seryes (22. Geantet 64e), 11. Timoteo ; 10. M. Vigne ; 9. Ninet (20. Perrod mt) ; 7. Kordzielewski, 8. Lebas (19. L’Hospital 60e), 6. Perruisset ; 5. Naufahu (18. Ruys 68e), 4. De Bruin (cap.) ; 3 Botha (16. Batigne 52e), 2. Kutarashvili (23. Avetand 52e), 1. Lebert (17. Vigne Donati 60e).

LES MEILLEURS À Chalon-sur-Saône, Paquelet, Lebault, Grimaud, Cabadaïs ; à Annecy Kuturashvili, De Bruin. ● Les Annéciens ont joué leur va-tout durant vingt minutes. Avant que Lebailt ne prenne l’intervalle entre les trois-quarts adverses pour metrtre Châlon-sur-Saône sur orbite. Un cadeau permettait aux visiteurs de marquer un deuxième essai alors que les Annéciens étaient à l’attaque. Le match était terminé et la deuxième période, entre les fautes des locaux et un arbitrage peu inspiré, permettait aux Châlonnais d’assurer la victoire et le bonus offensif. Les derniè-res minutes paraissaient bien longue aux supporters annéciens mal-gré la générosité du soleil ambiant. Michel DUSSOLLIET ■

À CHAMBÉRY - Dimanche 15 heures - Chambéry bat Aubenas 31-25 (15-6). Arbitre : M. Robin (Flandres). Chambéry : 3E Arthus (6e), Mangione (21e), D’Andréa (60e) ; 2T (21e, 60e), 4P (28e, 59e, 71e, 77e) Decarre. Cartons blancs : Perez-Galeone (35e), Crozat (51e). Carton rouge : Mangione (81e). Aubenas : 3E de pénalité (52e), Wemama (74e), Pleindoux (82e) ; 2T (52e, 82e), 1P (12e) Bourlon ; 1DG Irazoqui (8e). Carton blanc : Dorey (28e). Carton jaune : Letaïef (58e). CHAMBÉRY 15. Decarre ; 14. Pongi, 13. Silago, 12. Mangione, 11. Simon-Cote (22. Gandy 70e) ; 10. D’Andréa ; 9. Arthus ; 7. Blanc-Mappaz, 8. Perez-Galeone (18. Koroilogavatu 72e), 6. Vicente (cap.) ; 5. Gonzalez, 4. Souvent ; 3. Crozat, 2. Kutil (16.Lafuye 51e), 1. Caldaroni (17. Garcia 51e). AUBENAS 15. Boulon ; 14. Andreu, 13. Wemama, 12. Atamna, 11. Rolland ; 10. Irazoqui ; 9. Durif ; 7. Pleindoux, 8. Marut (cap.) (19. Vuagnat 41e), 6. Letaïef ; 5. Ceyte (18. Plataret 51e), 4. Taverna ; 3. Merabet

(23. Holtzinger 51e), 2. Dorey (17. Suarez 70e), 1. Guarese. LES MEILLEURS À Chambéry, D’Andréa, Blanc-Mappaz, Mangione ; à Aubenas, Taverna, Marut, Wemama. ● Les Chambériens ont encore une fois assuré la victoire à domicile. Mais comme lors de la dernière rencontre, ils n’ont pas su conclure leurs temps forts. Trois essais ont été vendangés en première mi-temps par des trois-quarts bien en jambe mais avec de petites mains. Le match aurait dû être plié à la pause, atteinte seulement avec neuf points d’avance pour les locaux. Le métier des avants ardéchois permettait à ceux-ci de recoller à deux points des Savoyards avec un essai de pénalité rapidement accordé par l’arbitre. Heureusement, après deux pénalités réussies par Decarre, un coup de pied à suivre de D’Andréa depuis ses 22 pour lui-même le voyait conclure après une course de près de 80 mètres. Aubenas devait se consoler avec le bonus défen-sif obtenu par des avants très combatifs. Paul RAGINEL ■

À ROMANS - Romans bat Mâcon 27 -23 (10-10). Arbitre : Mme Bigaran (Midi-Pyrénées). Romans-sur-Isère : 3E Vernissat (40+3), Quinnez (53e), Pages (68e) ; 3T, 2P (20e, 51e) Vernissat. Mâcon : 2E Fourie (32e), Mathuriau (45e) ; 2T, 3P (15e, 57e, 64e) Fourie. Carton jaune : Verri (40e+3). ROMANS-SUR-ISÈRE 15. Dupont ; 14. Daunivuccu, 13. Lotito, 12. Barnay (22. Terchi 48e), 11. Vernissat ; 10.Quinnez (21. Guilhot 64e), 9. Servien (20. Besson 55e) ; 8. Loutongo, 7. Goumat (19.Colle 70e), 6. Bezert (cap.) ; 5. Talasinga, 4.Koita (18.Mutel 59e) ; 3. Ruyssen (23.Pointud 61e), 2.Testa (16.Pages 52e) 1.Scapaticci (17. Baffou 43e). MACON 15. Fourie ; 14. Galland, 13. Mathuriau, 12. Baleinadogo (21. Aiono 61e), 11.Brunel (22. Solana 52e) ; 10.Achahbar, 9.Campegia (cap.), 8. Vaioleti, 7. Aguilar, 6. Pommerel ; 5.Naude (18. Charlon 59e), 4. Borembaut ; 3. Kopaliani (17.Toke 64e), 2.Blanchard, 1. Verri (16. Tchougong 45e).

LES MEILLEURS À Romans-sur-Isère : Loutongo, Testa, Scapaticci, Ruyssen, Quinnez, Vernissat, Dupont ; à Mâcon, Fourie, Campeggia, Aguilar. ● Les Romanais ont remporté une brillante victoire face à un leader qui a démontré toute l’étendue de son talent. Les Damiers ont réuni solidarité, iniatative dans le jeu et maîtrise des fondamentaux. Ils ont su remonter par deux fois au score. Menés (10-3) en première période, ils revenaient juste avant la mi-temps par un essai de Vernissat. La trans-formation leur permettait de virer à égalité. En seconde période, le scénario se reproduisait. Mathuriau profitait d’un contre pour donner un avantage de sept points à son équipe (45e). Les locaux revenaient rapidement par une pénalité de Vernissat et un essai de Quinnez. Pagès, en force, donnait de l’air à son équipe. Les visiteurs lançaient leurs dernières forces dans la bataille, en vain. Ils s’inclinaient au terme d’une rencontre de haute tenue. Denis RAVANELLO ■

A VIENNE Dimanche 15 heures - Vienne bat La Voulte-Valence 24-15 (18-9). Arbitre : M. Mégret (Bretagne). Vienne : 2E Aubeneau (34e), Suniula (38e) ; 1T (34e), 3P (10e, 21e, 51e), 1DG (80e+3) Halse. Carton blanc : Kaino (12e). La Voulte-Valence : 5P Vilaret (6e, 26e, 40e+2, 49e, 54e). VIENNE 15. Chaix ; 14. Sabot (21. Boissière 65e), 13. Bard, 12. Suniula, 11. Dorey (22. N’Gog 55e) ; 10. Halse, 9. Aubeneau (20. Campeggia 62e) ; 7. Ca. Massot, 8. Kaino (19. Henri 62e), 6. Burat ; 5. Allard, 4. D’Alfonso (18. C. Massot 62e) ; 3. Greff (17. Meyrieux 55e), 2. Bobryk (23. Gibierge 70e), 1. Vaipulu (16. Argoud 62e). LA VOULTE-VALENCE 15. Grenier (22. Sylvestre 65e) ; 14. Rolland, 13. J.-M. Alcalde, 12. Labbi (21. Tamghart 65e), 11. Zagar ; 10. Vilaret, 9. B. Alcalde (20. Alègre 60e) ; 7. Pierson, 8. Manta, 6. Valdant (19. Ameur 57e) ; 5. Charlier (18. Mather 45e) 4. Brielle ; 3. Gouagout (17. Balan 44e), 2. Piraux (16. Terrasse 63e), 1. Didier (23. Oliver 44e).

LES MEILLEURS À Vienne, Kaino, Aubeneau, Chaix, Suniula ; à La Voulte-Valence, B. Alcalde, Vilaret, Valdant. ● Le public s’était déplacé nombreux pour ce derby du Rhône. Profitant de l’avantage du vent, ce sont les visiteurs qui prenaient le match à leur compte mais Vienne faisait front, bien en place en défense. Après un échange de politesses au niveau des buteurs, Aubeneau, au ras, suite à un groupé pénétrant, puis Suniula après une mêlée prise sur introduction adverse, donnaient un avantage mérité à Vienne à la pause. Copier-coller en seconde période, les vi-siteurs tenaient le ballon mais les locaux se montraient vigilants, pré-servant leur ligne d’essai et l’espoir de bonus offensif. Un drop de Halse dans le temps additionnel sécurisait la victoire viennoise. À deux journées de la fin, Vienne conserve encore un mince espoir de se maintenir. Bernard DELAMPLE ■

Poule 2

FÉDÉRALE 1B

Lille - Cognac 55 - 7 Aix-en-Provence - La Seyne-sur-Mer 30 - 19

Dijon - Nevers 19 - 26 Annecy - Chalon-sur-Saône 9 - 30

Massy - Vannes 39 - 17 Chambéry - Aubenas-Vals 31 - 25

Saint-Nazaire - Bobigny 39 - 9 Romans-sur-Isère - Mâcon 27 - 23

● En déplacement du côté d’Annecy, les Châlonnais ont été bien inspirés de donner un bon coup de collier au moment oppor-tun. Perdu pour perdu en effet, Vienne a joué crânement son va-tout et, la -relative- démobilisation des coalisés de La Voulte-Valence aidant, remporté une victoire qui pouvait chambouler la donne. Il n’en est rien, et Châlon conserve la maîtrise de son destin. Dans le haut du tableau, le mouchoir de poche est encore et toujours de sortie. Aix-en-Provence a repoussé la menace seynoise sans pour autant engranger la prime à l’of-fensive tandis que Chambéry n’a pas laissé passer l’occasion de mettre une grosse pres-sion. Les Savoyards, nonobstant la conces-sion du bonus défensif à Aubenas-Vals, pos-tulent plus que jamais pour un sésame qualificatif. Même topo pour Romans-sur-Isère, dont les chances de qualification res-tent intactes. Ph. A. ■

CE WEEK-END Mâcon - Aix-en-Provence Romans-sur-Isère - Vienne Aubenas-Vals - Annecy Chalon-sur-Saône - La Voulte-Valence La Seyne - Chambéry

Saint-Jean-d’Angély - Montluçon 19 - 9 Vienne - La Voulte-Valence 24 - 15

Ovalie Fédérale 1 16e journée

LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 25

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Limoges (o) - Hendaye 47-0 Lormont (o) - Lavaur 39-5 Montauban (o) - Tulle 56-7 Rodez - Langon (o) 20-44 St-Jean-de-Luz - Périgueux (d) 23-19 Classement - 1. St-Jean-de-Luz, 64 pts, 16 m; 2. Périgueux, 59 pts, 16 m; 3. Montauban, 55 pts, 16 m; 4. Lormont, 46 pts, 16 m; 5. Langon, 39 pts, 16 m; 6. Tulle, 38 pts, 16 m; 7. Limoges, 24 pts, 16 m; 8. Lavaur, 22 pts, 16 m; 9. Hendaye, 19 pts, 16 m; 10. Rodez, 12 pts, 16 m.

Blagnac - Bagnères-de-Bigo. (d) 19-17 Hagetmau - Oloron 20-10 Lannemezan - Castanet (o) 6-31 Lourdes - Valence-d'Agen (d) 15-10 Mauléon - Tyrosse 10-23 Classement - 1. Bagnères-de-Bigo., 59 pts, 16 m; 2. Lannemezan, 55 pts, 16 m; 3. Tyrosse, 54 pts, 16 m; 4. Blagnac, 48 pts, 16 m; 5. Castanet, 44 pts, 16 m; 6. Hagetmau, 32 pts, 16 m; 7. Oloron, 32 pts, 16 m; 8. Mauléon, 16 pts, 16 m; 9. Lourdes, 16 pts, 16 m; 10. Valence-d'Agen, 14 pts, 16 m.

Limoges (o) - Hendaye 43-9 Lormont - Lavaur 14-6 Montauban (o) - Tulle 54-3 Rodez (o) - Langon 34-10 St-Jean-de-Luz (d) - Périgueux 24-30

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Montauban 75 16 16 0 0 11 0 2. Langon 45 16 10 0 6 2 3 3. Périgueux 41 16 8 2 6 1 4 4. St-Jean-de-Luz 38 16 8 1 7 1 3 5. Rodez 37 16 8 0 8 1 4 6. Limoges 36 16 7 1 8 1 5 7. Lormont 32 16 6 1 9 0 6 8. Tulle 31 16 6 2 8 0 3 9. Lavaur 23 16 4 0 12 2 5 10. Hendaye 17 16 3 1 12 0 3

Blagnac - Bagnères-de-Bigo. 29-14 Hagetmau - Oloron 6-14 Lannemezan - Castanet 34-26 Lourdes (d) - Valence-d'Agen 25-26 Mauléon - Tyrosse (d) 21-20

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Tyrosse 56 16 11 2 3 5 3 2. Oloron 54 16 12 1 3 2 2 3. Castanet 43 16 9 0 7 2 5 4. Valence-d'Agen 43 16 9 0 7 2 5 5. Lannemezan 43 16 9 1 6 0 5 6. Bagnères-de-Bigo. 37 16 7 0 9 2 7 7. Blagnac 36 16 7 0 9 3 5 8. Mauléon 23 16 5 0 11 0 3 9. Hagetmau 21 16 5 0 11 0 1 10. Lourdes 19 16 4 0 12 0 3

Poule 3 Poule 4

À LIMOGES - Samedi 16 h 30 - Limoges bat Hendaye 43-9 (5-9). Arbitre : M. Chartier (Alpes). Limoges : 7E Gervais (7e), Leite (47e), Tavalea (51e, 78e), Durcan (54e), Viozelange (62e), Douvesy (65e) ; 4T Caussimont (51e, 54e, 65e, 78e). Carton jaune : Rifleu (23e). Hendaye : 3P Bainçonau (10e, 16e, 39e). Cartons jaunes : Giorgadze (59e). LIMOGES 15. Atayi ; 14. Razet (22. Caussimont 49e), 13. Rifleu (21. Dubois, 62e), 12. Taofifenua, 11. Gervais ; 10. Durcan (20. Douvesy 62e), 9. Leite ; 7. Cros, 8. Tavalea, 6. Brachet (19. Chaouch 52e) ; 5. Peytavit (18. Nau 69e), 4. Samba (cap.) ; 3. Martins (17. Joffre 28e ; 23. Smit mt ; 1. Rai 79e), 2. Vermaas (16. Viozelange 45e), 1. Rai (3. Martins 65e). HENDAYE 15. Chaudière ; 14. Danjou, 13. Gaillardet, 12. Nieucel

(22. Gavillon 60e), 11. Discazeaux (21. Mondela 18e) ; 10. Bainçonau, 9. Laurent (cap.) (20. Zubizarreta 63e) ; 7. Labarthe, 8. Lagenebre, 6. F. Ibarburu (19. Labeguerie 53e) ; 5. Delmas (18. Dejean 53e), 4. Puleoto ; 3. Giorgadze, 2. Cazet (16. Courade 53e), 1. Legras (17. S. Ibarburu 32e ; 1. Legras 53e). LES MEILLEURS À Limoges, Rai, Samba, Peytavit, Tavalea, Taofifenua ; à Hendaye, Labarthe, Laurent, Gaillardet. ● Limoges a renoué avec la victoire en disposant de la lanterne rouge hendayaise qui aura tenu une mi-temps avant de prendre l’eau de toutes parts. Menés 9-5 à la pause, les Limougeauds ont ensuite remis de l’ordre dans leur jeu dont ils ont haussé le volume pour ne faire qu’une bouchée de leurs adversaires. Six autres essais vinrent ainsi récompenser l’esprit offensif d’une équipe limougeaude inspirée qui, avec ce premier succès bonifié de la saison, se relance dans la course à la qualification. Jean-François DARTHOUX ■

À LORMONT - Dimanche 15 h 30 - Lormont bat Lavaur 14-6 (3-6). Arbitre : M. Bruyere (Pays-de-Loire) Lormont : 1E Poggi (80e) ; 3P Arthaud (14e, 56e, 60e). Carton jaune : Tonga (15e). Lavaur : 2P Jalabert (15e, 36e). Carton jaune : Omez (62e). LORMONT 15. Lamarque, 14. Poggy, 13. Denolet (22. Herredia 50e), 12. Vulakoro, 11. Cassan, 10. Arthaud, 9. Delom (21. Deguin 72e), 8. Beyries, 7. Forgues (cap), 6. Ley, (19. Dinga 65e), 5. Tonga (18. Porterie 70e), 4. Peters (20. Persico 68e), 3. Plagnot (23. Davies 50e), 2. Guerrero (16. Hugues 57e), 1. Labbé. LAVAUR 15. Dalla Riva, 14. Bouquet, 13. Atche, 12. Omez (21. Diez 69e), 11. Harambillet, 10. Jalabert (22. Conduche 75e), 9. Albouy (cap), (20. Bensalla 42e), 8. Rey, 7. Peguillan, 6. Marsoni (19. Galinier 56e), 5. Gauthier, 4. Dachary (18. Potente 56e), 3. Faurois (23. Bertrand 56e),

2. Bortolozzo (16. Galy 72e), 1. Segur (17. Giraudeau 72e). LES MEILLEURS A Lormont, Tonga, Labbé, Forgues, Beyries, Poggy, Lamarque, Arthaud, à Lavaur, Gauthier, Rey, Segur, Albouy, Jalabert, Atche, Dalla Riva. ● Venus faire un résultat sur les Hauts de Garonne, les Vauréens mettent la pression sur des Lormontais paralysés par l’enjeu. Albouy, l’ancien Castrais, mène bien la barque tarnaise qui met à mal des Girondins qui répondent par des attaques sporadiques qui n’abou-tissent pas. 3-6 à la pause, score logique pour les visiteurs et leur jeu percutant. Le deuxième acte sera à l’avantage des locaux, reve-nus des vestiaires avec de meilleures intentions. Le jeu est plus fluide, la domination positive ce qui donne au canonnier Athaud de remettre les pendules à l’heure et de prendre le score. L’essai de Poggy dans les arrêts de jeu enlèvera le bonus défensif aux Tarnais qui méritaient mieux. Georges BONHOURE ■

À MONTAUBAN - Dimanche 15 heures - Montauban bat Tulle 54-3 (35-3). Arbitre : M. Carbonnel (Lyonnais). Montauban : 8E Cazeaux (9e, 77e), Platek (11e, 32e, 33e, 79e), Laplace (37e), A.Domenech (71e) ; 7T Laplace (9e, 11e, 32e, 33e, 37e), Cazeaux (77e, 79e). Carton blanc : Barthère (63e) Tulle : 1P Noailhac (17e). MONTAUBAN 15. Cazeaux ; 14. Platek, 13. Tupuola (20. Gillot-Jouannet 40e), 12. F.Domenech, 11. Ruel-Gallay ; 10. Laplace (21. Urruty 48e), 9. Byrnes (22. Laplace 48e) ; 7. Vaotoa, 8. Biscay (19. Barthère 52e), 6. A.Domenech ; 5. Delarue, 4. Penalva (18. Derrstroff 52e) ; 3. Philippart (23. Make 40e), 2. Lauga (cap.) (16. Ladhuie 40e), 1. Agnesi (17. Tekassala 40e). TULLE 15. Noailhac (22. Géraudie 56e) ; 14. Lagnoux, 13. Rebotton, 12. Vialle (20. Farfart 62e), 11. X. Pouget ; 10. Florea (21. Papon 56e), 9. Lescure ; 7. Balthazar (cap), 8. Domingo (19. Bonvoisin 56e),

6. Le Calvez ; 5. Payrat, 4. Lafont (18. Demoulin 56e) ; 3. Moala (23. Tafili 47e), 2. C.Pouget (16. Lo Zupone 66e), 1. Rosolini (17. Harbut 47e). MEILLEURS JOUEURS À Montauban, Cazeaux, Platek, Byrnes, Vaotoa, Biscay, Delarue ; à Tulle, Noailhac, Florea, Balthazar, Payrat. ● Une nouvelle fois, le leader invaincu de la Fédérale 1 n’a pas tremblé sur sa pelouse. Les Montalbanais ont rapidement pris le score en dotant du volume à leur jeu en multipliant les passes. Toute la ligne d’attaque va se mettre en évidence et en particulier Charly Platek (quatre essais) et Florent Cazeaux (deux essais) pour son match de reprise. 35 à 3, à la pause. En début de deuxième mi-temps, la rencontre va perdre de son rythme et d’intensité avant que les Montalbanais ne se reconcentrent dans les dernières minutes pour rajouter trois essais. Tulle n’a pas eu les moyens de faire douter Montauban. La logique a été respectée. Rémi BELREPAYRE ■

À RODEZ - Dimanche 15 h 30 - Rodez bat Langon 34-10 (20-10). Arbitre : M. Cartault (Périgord-Agenais). Rodez : 4E Poujol (32e), Pratmarty ( 35e), Bajja (61e), Molinié (71e) ; 4T Baron (32e), Boscus (35e, 61e, 71e) ; 2P Boscus (10e, 20e). Carton jaune : Teriitahoia (38e). Carton blanc : Donadze (44e). Langon : 1E Lacaze (38e) ; 1P Pampouille (12e) ; 1T Lacaze (38e). Cartons blancs : Guiraud (30e), Audignon (44e), Dessis (70e). Carton jaune : Pampouille (33e). RODEZ 15. Boscus ; 14. Favre-Trosson, 13. Criottier (22. Miquel 74e), 12. Pallares (21. De Barros 57e), 11. Pratmarty ; 10. Baron, 9. Poujol (20. Molinié 67e-73e) ; 7. Auréjac, 8. Fabre (19. Alazard 75e), 6. Martin, 5. Bajja, 4. Teriitahoia ; 3. Donadze (23. Burtila 55e), 2. Theron (17. Falières 60e), 1. Piorkowska (16. Badiu 54e). LANGON 15. Pampouille ; 14. Guiraud, 13. Chiarandini, 12. Raillard,

11. Beauvalon ; 10. Lacaze (22. Lavie 64e), 9. Cabannes (21. Inda 57e) ; 7. Gach (19. Moges 57e), 8. Lauseille (20. Dessis 64e), 6. Berthelemy (18. Martin 48e), 5. Malterre (23. Badel 44e), 4. Fouquet (17. Monpouillan 48e) , 3. Baquet, 2. Garcia (16. Dospital 64e), 1. Audignon. LES MEILLEURS À Rodez, Poujol, Boscus, Bajja, Pratmarty ; à Langon, Berthelemy, Malterre, Chiarandini, Raillard. ● Langon n’est pas entré dans ce match dominé par Rodez. On con-naissait la puissance du paquet d’avants aveyronnais, on remarque que le ballon peut maintenant voler de mains en mains entre les joueurs des lignes arrières. C’est la raison pour laquelle les visi-teurs ont été trop souvent sur la défensive durant cette confronta-tion. De plus, Langon a beaucoup été sanctionné avec quatre joueurs exclus temporairement. Autant de raisons pour voir Rodez s’envo-ler vers la victoire. Stéphane HUREL ■

À SAINT-JEAN-DE-LUZ - Dimanche 15 h 30 - Périgueux bat Saint-Jean-de-Luz 24-30 (14-18). Arbitre : M. Courbier (Pays catalan). Périgueux : 2E Guion (9e), Manteaux (39e) ; 1T (10e), 6P (2e, 40e, 48e, 69e, 74e, 80e) Tallet. Saint-Jean-de-Luz : 2E Juanicotena (15e), de pénalité (59e) ; 1T Iturriria (60e) ; 4P Iturriria (17e, 23e, 39e, 43e). Carton blanc : Vivensang (66e). SAINT-JEAN-DE-LUZ 15. Berot ; 14. David, 13. Niquet, 12. Marticorena (cap.) (19. Elissalde 63e), 11. Castet ; 10. Iturriria ; 9. Alliot ; 7. Juanicotena, 8. Sohet, 6. Irissou ; 5. Elgoyhen, 4. Fabre (18. Vial 48e) ; 3. Dupont (23. Martins 74e), 2. Lagain (16. Vivensang 51e), 1. Nerocan (17. Haranburu 68e). PÉRIGUEUX : 15. Rongieras ; 14. Lafitte, 13. Richard, 12. Manteaux, 11. Escoffier ; 10. Tallet ; 9. Brouqui (20. Hueber 60e) ; 7. Rongieras

(cap.) (19. Costanzo 50e), 8. Cros, 6. Donnars ; 5. Kenil, 4. Spies (18. Derible 68e) ; 3. Mathieu (23. Gabiel 64e), 2. Brindel, 1. Guion (17. Sahli 64e). LES MEILLEURS À Périgueux, Tallet, Cros, Lafitte, Spies ; à Saint-Jean-de-Luz, Lagain, Dupont, Alliot, Marticorena. ● Les Luziens se sont compliqués la tâche. Dès le début, ils atta-quèrent à tout-va et mirent beaucoup de rythme et d’engagement dans cette rencontre, mais sans parvenir à distancer les Capistes qui se sont révélés très dangereux en contre. Sans s’affoler et s’appuyant sur une mêlée fermée totalement dominatrice, les Basques ont ré-cupéré une belle moisson de pénalités ainsi qu’un essai (de pénali-té) mais sans profiter d’une supériorité numérique pour pouvoir enfon-cer le clou. A contrario, il n’aura fallu aux Périgourdins qu’un petit quart d’heure, les Basques se retrouvant à treize un laps de temps, où ils profitèrent de trois pénalités accordées par M. Courbier pour s’ou-vrir une voie royale vers la victoire. Christophe LEBRUN ■

À BLAGNAC - Dimanche 15 heures - Blagnac bat Bagnères-de-Bigorre 29-14 (29-0). Arbitre : M. Frayssinet (Côte-d’Argent). Blagnac : 4E Meurin (8e), Pradel (30e), Céolin (35e), Sourrouille (39e) ; 3T (8e, 30e, 35e), 1P (11e) Fuertès. Carton jaune : Pradel (59e). Bagnères-de-Bigorre : 2E De La Fuente (50e), de pénalité (62e) ; 2T Mur. Cartons blancs : Bonnecarrère (6e), Puigmal (26e). BLAGNAC 15. Lyet ; 14. Céolin, 13. Lassalle, 12. Sourrouille (cap.), 11. Laguerre ; 10. Fuertès (21. Lauvernet 61e), 9. Morisson (22. Vernezoul 29e) ; 7. Guiral (20. Jouve mt), 8. Meurin, 6. Cabot (19. Cazabat 70e) ; 5. Guillaume (18. MacKenna 21e), 4. Pradel ; 3. Nuetsa-Fotso (16. Etchegaray 53e), 2. Sentous (17. Marchand 43e), 1. Bouras (23. Sales, 53e). BAGNÈRES-DE-BIGORRE 15. Manse ; 14. Jourdan, 13. Puigmal, 12. Assibat, 11. Mur ; 10. Dubarry (22. De La Fuente 37e), 9. Arnauné

(21. Guyon 62e) ; 7. Bonnecarrère (18. Pene 62e), 8. Cazorla (20. Cossou 34e), 6. Gélédan ; 5. Brua (cap.), 4. Gumez (18. Bégué 60e) ; 3. Saayman (23. Szabo 62e), 2. Junca (16. Maisuradzé mt), 1. Simon (17. Martinet 62e). LES MEILLEURS À Blagnac, Meurin, Pradel, Morisson ; à Bagnères-de-Bigorre, Saayman, Simon, Brua. ● Les Bagnérais ont essuyé un revers susceptible de marquer les esprits. Et ce lors d’un premier acte à sens unique car survolé par un hôte aussi puissant qu’inspiré. Certes, par la suite, les débats se sont quelque peu rééquilibrés mais l’écart à combler était trop im-portant pour que les bonnes dispositions des Bigourdans dans l’axe profond puissent déboucher sur une inversion de la tendance. Si Blagnac perd le bonus offensif, les protégés de « Bouba » Dulong et Patrick Soubies, voient s’envoler, eux, leurs tout derniers espoirs de prolonger l’aventure à l’ombre du couperet. Philippe ALARY ■

À HAGETMAU - Dimanche 15 h 45 - Oloron bat Hagetmau 14-6 (6-3). Arbitre : M. Gleyze (Armagnac-Bigorre). Oloron : 1E Berhabe (50e) ; 3P Sere Peyrigain (36e, 38e, 70e). Carton blanc : Mazière (57e). Hagetmau : 2P Langlade (30e), Marchini (57e). Carton jaune : Dané (62e). HAGETMAU 15. Langlade (cap.) (21. Leroy 63e) ; 14. Dané, 13. Pardiès 12. Dupouy (22. Ducournau 39e), 11. Duboscq ; 10. Marchini, 9. Beuste (20. Aubert 50e) ; 7. Saint-Martin, 8. Lartigau (19. Suta 6e), 6. Sarthou (18. Gachechiladze 55e) ; 5. Destrade, 4. Veeckman ; 3. Smith (23. Saint-Cricq 68e), 2. Corrihos (16. Lesburguères 50e), 1. Kafoa (17. Saldubéhère 68e-73e ; 1 Kafoa 73e). OLORON 15. Claverie (22. Fourtine 63e) ; 14. Slaytti, 13. Chantereau, 12. Dies, 11. Etchegoyen (21. Labaigts 63e) ; 10. Sere Peyrigain, 9. Cruzalebes ; 7. Lannes (19. Sallenave 63e), 8. Tauzin (18. Durand

74e), 6. Cazassus ; 5. Monto (20. Lacave 63e), 4. Maziere ; 3. Laperne (17. Monnier 56e), 2. Vitalla (16. Porte Laborde 40e), 1. Berhabe (23. Penigaud 56e). LES MEILLEURS À Oloron, Berhabre, Mazière, Tauzin, Cruzalebes, Sere Peyrigain, Claverie ; à Hagetmau, Veeckman, Destrade, Saint-Martin, Duboscq. ● Les Landais ont chuté sur leur pelouse devant des Béarnais plus physiques et plus disciplinés. Oloron a montré une bonne organisation et développé un jeu collectif constant. Cette application a payé même si le seul essai marqué le fut sur un pénaltouche et un groupé pénétrant gagnant. Hagetmau a multiplié les efforts mais s’est heurté à une dé-fense opiniâtre. Ses rares occasions furent annihilées par des fautes de main. Hagetmau a sans doute grillé un des derniers jokers concernant son maintien en Fédérale 1. Oloron a montré que sa position dans le haut du tableau de la poule n’était pas usurpé. Claude LAMORÈRE ■

À LANNEMEZAN - Dimanche 15 h 15 - Lannemezan bat Castanet 34-26 (24-13). Arbitre : M. Jouvenoz (Alpes). Lannemezan : 3E de pénalité (12e), Cieutat (18e), Lacrampe (47e) ; 2T (12e, 47e), 4P (1re, 5e, 25e, 72e), 1DG (29e) Dasque. Carton blanc : 5. Dasté (80e). Carton jaune : 11. Laran (21e). Castanet : 2E Trévisan (2e), Vaysse (52e) ; 2T, 4P Boyer (14e, 34e, 58e, 73e). Cartons blancs : Tarroque (25e), Loubières (36e). LANNEMEZAN 15. Dasque ; 14. Cazenave, 13. Lacrampe, 12. Quintana (22. Héraut 62e), 11. Laran ; 10. Hernandez, 9. Cieutat (20. Laffitte 61e) ; 7. Malaret (19. Péré 53e), 8. Lin (cap.), 7. Seite ; 5. Daste, 4. Doumenjou (18. Lépine 77e) ; 3. Oosthuisen (23. Jambaqué (48e), 2. Ducasse (17. Pujo 53e), 1. Gabarre (16. Portalier 48e). CASTANET 15. Villetorte ; 14. Vaysse, 13. Guiresse (20. Martin 69e), 12. San Vicente (21. Regy 48e), 11. Trévisan ; 10. Boyer, 9. Pagès ; 7. D’Aram De Valada (cap.), 8. Loubières, 6. Quezel (19. Brody 48e) ;

5. Vergnaud (18. Pautou 48e), 4. Bageac ; 3. Belhaouari (23. Méric 48e), 2. Givone (17. Fort 69e), 1.Tarroque (16. De la Gausie 48e). LES MEILLEURS À A Lannemezan, Doumenjou, Dasté, Seite, Malaret, Cieutat, Lacrampe, Quintana, Laran, Cazenave ; à Castanet, Vergnaud, Loubières, Daram de Valada, Pagès, Boyer. ● Quel suspense ! Un tir des 50 mètres de Boyer, que le poteau ren-voya, priva les visiteurs d’un point de bonus défensif qui les aurait ras-surés en cas d’égalité finale au classement avec leur rival du jour. La partie finissait comme elle avait commencé, pleine de rebondisse-ments. Un contre ici, une relance là, les deux équipes se sont rendu coup pour coup, dans une débauche de mouvements. Castanet fidèle à son rugby direct vers le large dans un premier temps de jeu ; Lannemezan, agressif en défense et prompt à relancer les ballons. Les deux dotés d’un buteur performant. Son fer de lance, Lin, marqué de près, le CAL finit par faire la différence par ses arrières. Georges DUTHU ■

À LOURDES - Dimanche 15 heures - Valence-d’Agen bat Lourdes 26-25 (6-13). Arbitre : M. Chastrusse (Côte d’Argent). Valence-d’Agen : 2E Sarthou (44e), Folliot (60e) ; 2T, 4P (13e, 40e+3, 41e, 80 e+2) Lacombe. Cartons jaunes : Nyatto (13e), Dulay (35e), Lardy (69e). Lourdes : 1E Mussard (5e) ; 1T, 6P (17e, 20e, 49e, 62e, 69e, 80e) Pouey. Carton jaune : Lopez (35e). Carton blanc : Cassou (41e). LOURDES 15. Pouey ; 14. Vergne, 13. D.Giordano, 12. C.Giordano, 11. Mussard (22. Dumestre mt) ; 10. Ralulu ; 9 Lopez ; 7. Lasserre (cap.), 8. Chabat, 6. Cassou ; 5. Moreau, 4. Dastugues (19. Pays 61e) ; 3. Greyling (17. Da Costa 61e), 2. Irigoyen, 1. Miro (23. Beaudouin 69e). VALENCE-D’AGEN 15. Vernetti (20. Lardy 45e) ; 14. Edmond, 13. Folliot, 12. Ancelin, 11. Sarthou ; 10. Lacombe, 9. Dulay ; 7. Thuéry (19. Fono 50e), 8. Gorcioia, 6. Gorry ; 5. Nyatto (18. Solans 69e), 4. Deltour (cap.) ; 3. Lebrequier (23. Bousquet 35e), 2. Gaston (16. Grignouard 69e),

1. Benamor (17. Mensan 50e). LES MEILLEURS À Valence-d’Agen, Nyatto, Vernetti, Fono et Lacombe ; à Lourdes, C. Giordano, Dumestre, Greyling. ● La rencontre, fort indécise jusqu’à la fin, a été remportée par les vi-siteurs. Les Lourdais jouaient leur survie en Fédérale 1 alors que les Valenciens voulaient rester dans la course à la qualification. Mission réussie pour ces derniers qui forcent leur destin à l’ultime minute du temps additionnel remportant un succès à la Pyrrhus. Les nombreux mauls pénétrants, à la base de la victoire, ont usé les Lourdais, généreux dans l’effort mais trop indisciplinés dans ce secteur. Les locaux, menant 13-3 assez rapidement, pourront toujours regretter leur seconde occa-sion d’essai échouant de peu (22e) de même que l’interception de l’ai-lier Dumestre, repris in extremis devant la ligne d’essai (80e). Si le FCL faisait figure de vainqueur à la 80e, trois minutes plus tard, ce sont les Valenciennois qui laissaient éclater leur joie ! Michel CORSINI ■

À MAULÉON - Dimanche 15 heures - Mauléon bat Tyrosse 21-20 (13-10). Arbitre : M. Brousset (Midi-Pyrénées). Mauléon : 2E Loustaunau (20e, 43e) ; 1T (20 e), 3P (31e, 40e, 56e) Paris. Tyrosse : 2E collectif (13e), Dechavanne (53e) ; 2T, 2P (37e, 59e) Dubert. TYROSSE 15. Albaladejo, 14. Dabrin (22. Rapana 43e), 13. Marbot, 12. Descazeaux, 11. Dechavanne (21. Hirigoyen 56e), 10. Courtade (20. Argel 67e), 9. Dubert, 8. Ste Croix (19. Lafitte 59e), 7. Gayon, 6. Visensang, 4. Friand (18. Samson 73e), 5. Attia Emmanuel, 3. Attia Adrien (23. Lagain 64e), 2. Krieff, 1. Martinez (16. Yvon 71e). MAULÉON 15. Landarabilco ; 11.Paris, 13.Orabé, 12. Achigar, 14.Laplace-Claverie ; 10.Urruty (22. Bonamy 71e), 9.Loustaunau (21. Coupau 66e) ; 7.Héguiaphal, 8. Cazobon, 6.Montois ; 5.Lacave (18. Béguerie 49e), 4. Hourdebaigt (16. Pocorena 74e) 3. Goyheneche, 2.Bellocq (17. Cortal

63e), 1. Chabannes (23. Dunate 60e). LES MEILLEURS À Mauléon, Goyheneche, Chabannes, Hordebaigt, Montois, Paris, Loustaunau ; à Tyrosse, Friand, Gayon, Discazeaux, Dechavanne. ● Il fallait un exploit au SAM face au leader de la poule pour entre-tenir encore l’espoir du maintien en Fédérale 1. Et bien le suspense va durer vraisemblablement jusqu’au bout car les jeunes mauléo-nais ont réussi une très belle performance face à une formation ty-rossaise qui a aussi eu les occasions pour s’imposer. Deux essais de part et d’autre, beaucoup d’engagement, une dose d’enthou-siasme supplémentaire pour des basques qui ont fait vibrer leur stade fétiche de Marius-Rodrigo comme aux plus belles heures. Avec les défaites des concurrents directs Hagetmau et Lourdes, Mauléon n’est plus aujourd’hui relégable, et tentera de le rester jusqu’au soir du 6 avril. Henri ETCHEBERRY ■

Limgoges - Hendaye 43 - 9 Blagnac - Bagnères-de-Bigorre 29 - 14

Lormont - Lavaur 14 - 6 Hagetmau - Oloron 6 - 14

Montauban - Tulle 54 - 3 Lannemezan - Castanet 34 - 26

Rodez - Langon 34 - 10 Lourdes - Valence-d’Agen 25 - 26

● S’il est encore trop tôt pour condamner mathématiquement les Vauréens, force est de constater que la défaite face au concur-rent direct girondin assombrit encore un peu plus leur avenir. De même, Lormont n’est pas encore définitivement tiré d’affaire mais le carton infligé aux Tullistes par l’intouchable patron montalbanais arrange bien les affaires du promu de la proche banlieue de Bordeaux. Pour Rodez et Limoges, les actions sont à la hausse car nul n’attendait le prétendant luzien à ce point en difficulté lors de la venue de Périgueux. Désireux d’offrir une sortie triom-phale - et surtout méritée - à Jean-Jacques Taofifenua et Tim Clark, les Limougeauds se sont relancés dans la course à la quatrième place, en partie à la faveur de la formidable performance accomplie par les Dordognots. Encore faudra-t-il que les riverains de la Vienne s’imposent du côté du Pavillon bleu où il est sans doute plus question de drapeau rouge que de feu vert. Ph. A. ■

CE WEEK-END Langon - Montauban Périgueux - Rodez Tulle - Lormont Lavaur - Hendaye St-Jean-de-Luz - Limoges

● Il est clair que le suspense va régner en maître absolu jusqu’au 6 avril. Y compris au niveau du rang de classement entre par-tants certains pour la phase finale ! On en voudra pour preuve l’exemple des Tyrossais, qui, du fait de l’échec en terres mauléonai-ses, ne sont pas sûrs de finir la phase pré-liminaire en tête de leur subdivision. En ef-fet, Oloron, tombeur d’Hagetmau, se rapproche dangereusement. Les Landais à la peine donc, tout comme les Bigourdans. Non pas ceux de Lannemezan désormais certains de devancer Castanet aux points-terrains en cas d’égalité, mais ceux des bords du Gave et de l’Adour. La défaite en banlieue toulousaine sonne le glas des espérances bagnéraises. Plus grave encore, la proba-ble relégation de Lourdes en Fédérale 2. Les protégés de Jean-Claude Dabancens, Sébastien Bria et Olvier Toulouze sont les moins bien placés au sein de cette triangu-laire en vue du maintien. Ph. A. ■

CE WEEK-END Bagnères-de-Bigorre - Tyrosse Castanet - Lourdes Lannemezan - Mauléon Oloron - Blagnac Valence-d’Agen - Hagetmau

Saint-Jean-de-Luz - Périgueux 24 - 30 Mauléon - Tyrosse 21 - 20

FÉDÉRALE 1B FÉDÉRALE 1B

Ovalie Fédérale 1 - 16e journée26 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Arras - Rouen 20-28 Auxerre - Gennevilliers (d) 22-19 Compiègne - Paris UC (d) 20-14 Drancy - Beaune 19-28 Strasbourg (o) - Domont 36-17

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Rouen 58 15 12 0 3 7 3 2. Strasbourg 55 15 12 0 3 5 2 3. Beaune 48 15 11 0 4 2 2 4. Gennevilliers 38 15 8 0 7 2 4 5. Compiègne 37 15 8 0 7 1 4 6. Arras 32 15 6 0 9 2 6 7. Drancy 26 15 5 0 10 0 6 8. Paris UC 25 15 5 0 10 1 4 9. Auxerre 21 15 4 0 11 0 5 10. Domont 21 15 4 0 11 0 5

Niort (o) - Poitiers 46-7 MLSGP (d) - Tours 20-25 Nantes - Vierzon (d) 15-12 Rennes - Orsay 6-16 Soyaux-Angoulême - Suresnes (d) 19-13

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Soyaux-Angoulême 69 15 15 0 0 9 0 2. Niort 56 15 12 0 3 6 2 3. Nantes 41 15 9 0 6 2 3 4. Tours 39 15 9 0 6 1 2 5. Suresnes 38 15 7 0 8 2 8 6. MLSGP 37 15 8 0 7 1 4 7. Orsay 28 15 6 0 9 1 3 8. Vierzon 24 15 5 0 10 0 4 9. Rennes 21 15 4 0 11 0 5 10. Poitiers 6 15 0 0 15 0 6

Villeurbanne (o) - Le Creusot 40-8 Montmélian (o) - Pontarlier 37-10 Rumilly (o) - Vichy 64-3 Seyssins - Saint-Savin (d) 17-16 Villefranche/Saô. (d) - Beaurepaire 25-31

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Rumilly 53 15 11 1 3 5 2 2. Beaurepaire 46 15 10 0 5 2 4 3. Villeurbanne 45 15 10 0 5 3 2 4. Saint-Savin 44 15 9 0 6 5 3 5. Villefranche/Saô. 37 15 7 0 8 3 6 6. Seyssins 36 15 8 0 7 1 3 7. Le Creusot 35 15 8 0 7 2 1 8. Pontarlier 25 15 6 0 9 1 0 9. Montmélian 23 15 4 1 10 2 3 10. Vichy 6 15 0 2 13 0 2

Châteaurenard (o) - St-Jean-en-Royans 33-8 Grasse (o) - Bédarrides 38-3 Hyères-Carqueiranne (o) - Givors 68-13 Monteux - St-Marcel-L'Is.-A. 27-13 Pierrelatte-Tricas. (o) - St-Raphaël-Fréjus 49-15

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Hyères-Carqueiranne 59 15 13 0 2 5 2 2. Pierrelatte-Tricas. 54 15 12 0 3 5 1 3. Grasse 52 15 11 0 4 5 3 4. Châteaurenard 51 15 11 0 4 5 2 5. St-Jean-en-Royans 37 15 8 0 7 2 3 6. Bédarrides 32 15 6 0 9 3 5 7. St-Raphaël-Fréjus 31 15 6 0 9 2 5 8. Monteux 24 15 5 0 10 0 4 9. Givors 17 15 3 0 12 0 5 10. St-Marcel-L'Is.-A. 1 15 0 0 15 0 1

Arras - Rouen (o) 5-70 Auxerre - Gennevilliers 17-27 Compiègne - Paris UC (o) 7-55 Drancy - Beaune (d) 8-6 Strasbourg (o) - Domont 63-6 Classement - 1. Paris UC, 61 pts, 15 m; 2. Rouen, 57 pts, 15 m; 3. Gennevilliers, 50 pts, 15 m; 4. Strasbourg, 44 pts, 15 m; 5. Beaune, 40 pts, 15 m; 6. Drancy, 39 pts, 15 m; 7. Compiègne, 20 pts, 15 m; 8. Arras, 18 pts, 15 m; 9. Auxerre, 16 pts, 15 m; 10. Domont, 15 pts, 15 m.

Niort (o) - Poitiers 31-8 MLSGP (o) - Tours 25-11 Nantes (o) - Vierzon 48-5 Rennes (d) - Orsay 10-13 Soyaux-Angoulême - Suresnes (d) 22-17 Classement - 1. Soyaux-Angoulême, 58 pts, 15 m; 2. Suresnes, 47 pts, 14 m; 3. Niort, 44 pts, 15 m; 4. Orsay, 41 pts, 15 m; 5. Rennes, 39 pts, 15 m; 6. MLSGP, 36 pts, 15 m; 7. Tours, 32 pts, 14 m; 8. Nantes, 32 pts, 15 m; 9. Vierzon, 10 pts, 15 m; 10. Poitiers, 5 pts, 15 m.

Villeurbanne (o) - Le Creusot 67-5 Montmélian (o) - Pontarlier 67-5 Rumilly (o) - Vichy 65-0 Seyssins - Saint-Savin (d) 27-20 Villefranche/Saô. (d) - Beaurepaire 26-27 Classement - 1. Rumilly, 55 pts, 15 m; 2. Villeurbanne, 53 pts, 15 m; 3. Saint-Savin, 52 pts, 15 m; 4. Montmélian, 47 pts, 15 m; 5. Villefranche/Saô., 45 pts, 15 m; 6. Seyssins, 31 pts, 15 m; 7. Le Creusot, 22 pts, 15 m; 8. Beaurepaire, 21 pts, 15 m; 9. Pontarlier, 13 pts, 15 m; 10. Vichy, 12 pts, 15 m.

Châteaurenard (o) - St-Jean-en-Royans 31-11 Grasse (o) - Bédarrides 40-19 Hyères-Carqueiranne (o) - Givors 40-3 Monteux (o) - St-Marcel-L'Is.-A. 51-14 Pierrelatte-Tricas. (d) - St-Raphaël-Fréjus 15-17 Classement - 1. St-Raphaël-Fréjus, 54 pts, 15 m; 2. Pierrelatte-Tricas., 53 pts, 15 m; 3. St-Jean-en-Royans, 48 pts, 15 m; 4. Hyères-Carqueiranne, 48 pts, 15 m; 5. Grasse, 45 pts, 15 m; 6. Châteaurenard, 42 pts, 15 m; 7. Bédarrides, 24 pts, 15 m; 8. Givors, 23 pts, 15 m; 9. Monteux, 17 pts, 15 m; 10. St-Marcel-L'Is.-A., 2 pts, 15 m.

Poule 1

À ARRAS (Vincent Le Gallois) Dimanche 15 heures - Rouen bat Arras 28-20 (15-10). Arbitre : M. Janicot (IDF). Rouen : 3E Ellyatt (18e, 75e), Hordile (26e) ; 2T (18e, 75e), 3P (39e, 58e, 63e) Cozens. Carton blanc : Carne (52e). Arras : 3E Bonicel (24e, 49e), C. Jacobs (70e) ; 1T (24e), 1P (34e) Courtois. Carton blanc : Pradeau (14e). LES MEILLEURS À Rouen, Becquet, Ellyatt, Carne ; à Arras, Bonicel, Debaty, Kot. ● Rouen ne l’a pas eu belle dans le Pas-de-Calais. Arras a collé au train du leader pen-dant toute la partie, au point de le bous-culer sérieusement devant. Mais des Rouennais plus complets et plus opportu-nistes ont emporté le morceau à cinq minu-tes du terme grâce au coup d’œil et aux jambes de l’Anglais Joe Ellyatt. Arras sort frustré de ne pas avoir accroché le bonus dé-fensif.

Arras 20 Rouen 28

● La lutte pour le leadership de la poule est toujours aussi indécise entre Rouen et Strasbourg. Reste que les Normands se sont assurés un certain confort après leurs succès sur les terres arrageoises. À domicile, Strasbourg a rempli son contrat avec le gain du bonus offensif aux dépens de Domont. Dimanche prochain, ça sera la véritable finale de cette poule avec un al-léchant Rouen-Strasbourg qualificatif pour l’attribution de ce fauteuil de leader. Pour la troi-sième place, le fauteuil est attribué à Beaune. Pour le dernier fauteuil qualificatif, Gennevilliers a manqué le coche à Auxerre alors que son plus sérieux concurrent direct, Gennevilliers a pris des points précieux face au Paris UC lequel n’est pas encore assuré de son maintien. D.N. ■

À AUXERRE (Patrick Martin) - Dimanche 15 heures - Auxerre bat Gennevilliers 22-19 (19-6). Arbitre M. Abel-Coindoz (LY). Auxerre : 1E Tchafitchadze (37e) ; 1T, 5P (5e, 7e, 20e, 40e+1 et 75e) Champeau. Carton blanc : Zamengo (63e). Gennevilliers : 1E Sabliet (80e) ; 1T, 1 DG (73e), 3P (2e, 58e, 79e) Hourson. Carton jaune : Sougoufara (42e). LES MEILLEURS À Auxerre, Champeau, Dhuin, Massot ; à Gennevilliers, Sougoufara et Akarmoudi. ● Auxerre a gagné son match capital contre Gennevillers, grâce à la botte d’un Champeau impeccable et à la vaillance et à l’abnégation de toute l’équipe, toujours présente défensi-vement. Impressionnant de puissance et de vélocité Genevilliers n’a pas su y ajouter une combativité et une agressivité suffisantes pour l’emporter.

Auxerre 22 Gennevilliers 19

À DRANCY (Laurent Plot) - Dimanche 15 heures - Beaune bat Drancy 28-19 (7-13). Arbitre : M. Gayoux (BR). Beaune : 3E Haselbauer (10e), Lachaux (75e), Carraud (81e) ; 3P (16e, 32e, 42e) ; 2T Artero (10e), Wilson (75e). Drancy : 1E Doucouré (5e) ; 1T (5e) 4P (44e, 60e, 63e, 70e) Hermann. LES MEILLEURS À Beaune, Lau Leong, Iordanashvili, Wilson ; à Drancy, Dwoinikoff, Nafa, Doucouré. ● L’entame se fait sur un rythme élevé des bourguignons, mais ce sont les locaux qui scorent les premiers. Beaune reviendra à la marque quelques minutes après et passe-ra devant sur des fautes drancéennes. La se-conde période plutôt équilibrée permet aux franciliens de revenir aux avants postes mais Beaune l’emporte dans les cinq der-nières minutes de la rencontre.

Drancy 19 Beaune 28

À STRASBOURG (François Namur) Dimanche 15 heures - Strasbourg bat Domont 36-17 (26-3). Arbitre : M. Valencon (IDF). Strasbourg : 5E Zambelli (5e), Lombard (14e), Lu. Moussa (28e), Tskitishvili (36e), Duvernois (59e) ; 4T (5e, 14e, 36e), Zambelli (59e), 1DG (54e) Lombard. Carton blanc : Kapseu (72e). Domont : 2E Bokauri (44e), Hargvelashvili (75e) ; 2T (44e, 75e), 1DG (19e) Roland. Carton jaune : Cl. Gayard (26e). LES MEILLEURS À Strasbourg, Plantier, Baude, Zambelli, Degasquet ; à Domont, Legent. ● Les Strasbourgeois n’ont pas tardé à ap-puyer sur l’accélérateur pour se forger un succès aisé. Avant de se relâcher après la pause, ils ont pu s’appuyer sur les percées de Zambelli notamment, acteur majeur des deux premiers essais.

Strasbourg 36 Domont 17

À COMPIEGNE (Bruno Piazza) Dimanche 15 heures - Compiègne bat Paris UC 20-14 (10-6). Arbitre M. Cochez (N). Compiègne : 2E Drahonnet (32e), Porredon (74e) ; 2T (32e, 74e), 2P (6e, 51e) Drahonnet. Carton blanc : Frion (77e). Paris UC : 1E Verrier (80e) ; 3 P (26e, 32e, 70e) Simonet. Carton blanc : Sabarthes (57e). LES MEILLEURS À Compiègne, Jeffrey, Strady, Porredon ; à Paris UC, Audiffren, Kapser, Bouthier. ● Soixante-dix minutes d’observation sans qu’aucune des deux équipes ne s’impose. Il aura fallu attendre les dix dernières mi-nutes pour voir les compteurs s’affoler avec des Compiégnois et des Pucistes ayant dé-cidé d’emballer la rencontre, qui bascule-ra dans le camp de Compiègne.

Compiègne 20 Paris U.C 14

À VILLEURBANNE (Thierry Talercio) Samedi 15 h 30 -Villeurbanne bat Le Creusot 40-8 (21-8). Arbitre : M. Kettami (LO). Villeurbanne : 5E Bernard (14e, 53e), Lochet (36e), Estinnes (42e), Pommet (76e) ; 3T (14e, 42e, 53e), 3P (4e, 6e, 22e) Bournel. Le Creusot : 1E Herbin (18e) ; 1P (28e) Bordet. LES MEILLEURS À Villeurbanne, Arthur Millot, Brissaud, Dercourt, Bernard, Lochet ; au Creusot, Dapont, Lefevre, Herbin. ● Villeurbanne revanchard avait à cœur d’effacer la contre performance du match aller. Avec ce supplément d’envie, une bonne maîtrise en conquète et une soli-darité exemplaire en défense, ce n’était pas le bon jour pour affronter les coéqui-piers de Lochet.

Villeurbanne 40 Le Creusot 8

Beaurepaire - Villeurbanne Le Creusot - Montmélian Pontarlier - Seyssins Saint-Savin - Rumilly Vichy - Villefranche-sur-Saône

● Le match des extrêmes a tourné largement à l’avantage de Rumilly. Le leader incontesté de la poule a infligé un sévère 64 à 3 à une courageuse formation vichyssoise. Le premier dauphin de la poule, Beaurepaire a fait un excellent résultat à Villefranche-sur-Saône. Le pre-mier nommé prend une option sur la qualification pendant que les Caladois ont malheureu-sement grillé un joker. Les autres places qualificatives devraient revenir en toute logique à Villeurbanne (pas tendre envers le Creusot) et Saint-Savin vaincu à Seyssins. Pour le maintien, si le sort est scellé pour Vichy, la lutte est indécise entre Pontarlier et Montmélian. Ce dernier a bien relancé sa saison après son succès aux dépens des Doubistes. D. N. ■

À MONTMÉLIAN (Philippe Burstert) Dimanche 15 heures - Montmélian bat Pontarlier 37-10 (18-10). Arbitre : M. Comer (LY). Montmélian : 6E Lison (6e), Provençal (15e), Azar (19e), Finas (47e, 76e), Koïta-Gros (55e) ; 2T Finas (47e, 55e) ; 1P Wojak (39e). Cartons blancs : Chabaud (30e), Lakhera (70e). Pontarlier : 1E Clément B. (10e) ; 1T, 1P (28e) Vehabovic. Cartons blancs : Thevenet (38e), Gwouba (61). LES MEILLEURS À Montmélian, Baptendier, Azar, Rey, Forest, Amirante ; à Pontarlier, Salomon, Vehabovic. ● Montmélian se replace dans la course au maintien à l’issue d’un match abouti face à de vifs pontissaliens. Les six essais ins-crits récompensent le travail des avants et l’engagement des trois-quarts.

Montmélian 37 Pontarlier 10

À SEYSSINS (Carmelo Di Benedetto) Dimanche 15 heures - Seyssins bat Saint-Savin 17-16 (10-10). Arbitre : M. Charbi (CA). Seyssins : 2E Corodeanu (2e), Rebesco (69e) ; 1P De Mattéis (5e), 2T De Matteis (2e), Colliat (69e). Carton blanc : Lengele (60e). Saint-Savin : 1E Stam (15e) ; 1T, 2P (43e, 53e) ; 1DG (39e) Petetin. Carton blanc : Petit Pierre (74e). LES MEILLEURS À Seyssins, Colliat, Mazars, Balmens, Molmeret ; à Saint-Savin, Sankou, Petetin, Lalrit, Sitterlin. ● Malgré le vent de face, les locaux réalisaient une entame parfaite, et prenaient ainsi un avantage intéressant (10-0) après cinq mi-nutes de jeu, grâce à un essai de Corodeanu. Les visiteurs ont relevé la tête pour prendre l’avantage 16-10, à l’heure de jeu. L’essai de Rebesco (69e) offrait la victoire aux siens.

Seyssins 17 Saint-Savin 16

À VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE (Denis Bringer) - Dimanche 15 heures Beaurepaire bat Villefranche 31-25 (17-15). Arbitre : M. Lespes (IDF). Beaurepaire : 4E Frier (35e), Schlick (39e), Le Gall (51e, 56e) ; 4T, 1P (6e) Sienne. Cartons blancs : Cavalli (64e). Carton jaune : Fiard (68e). Carton rouge : Toto (72e). Villefranche : 3E M’Bokani (16e), Kabi (20e), N. Carmona (41e) ; 2T Napoly (20e, 41e) ; 2P Napoly (14e), N. Carmona (64e). LES MEILLEURS À Beaurepaire Le Gall, Sienne, Frier ; à Villefranche-sur-Saône M’Bokani, Decot, Kabi. ● Les locaux avaient pris le match par le bon bout en réalisant une bonne première demi-heure mais ils vont encaisser deux essais en fin de première mi-temps qui coû-teront cher au final.

Villefranche-sur-Saône 25 Beaurepaire 31

À RUMILLY (Jean-Pierre Dunand) Dimanche 15 h 30 - Rumilly bat Vichy 64-3 (31-3). Arbitre : M. Elyas (IDF). Rumilly : 10E Lafouge (9e, 22e), Barbat (16e), Carlioz (30e), Akwala (35e), Oulouma (60e), Carquillat (67e), Besson (72e), Dessemme (78e, 80e), 7T Oulouma (16e, 22e, 30e, 60e, 67e, 72e, 78e). Carton blanc : Akwala (57e). Vichy : 1 DG (4e) Droguet. Cartons blancs : Léon (13e), Sabatie (38e). LES MEILLEURS À Rumilly, Bouvarel, Vial, Akwala, Carlioz, Barbat, Carlioz ; à Vichy Droguet, Alamartine, Vareilles. ● Malgré le drop-goal inscrit d’entrée de jeu par Vichy, malgré également un gros déchet dans son jeu en seconde période, Rumilly n’a eu aucun mal à faire respecter son statut de leader. Les Rumilliens se sont offert un nouveau bonus offensif en inscri-vant dix essais.

Rumilly 64 Vichy 3

À NIORT (Jérôme Jarnoux) - Niort bat Poitiers 46-7 (22-0). Arbitre M. Soulier (AU). Niort : 6E Carrère (3e), Partaud (11e), Massé (31e), Briatte (67e), Sapparrart (72e), Toraud (78e) ; 5T (3e, 11e, 67e, 72e, 78e), 2P (17e, 56e) Sapparrart. Cartons jaunes : Fraudeau (46e), Toraud (58e). Poitiers : 1E Marchais (48e) ; 1T Dumas. Carton blanc : Mourrut (25e). Cartons jaunes : Dumas (61e), D. Boutet (75e). LES MEILLEURS À Niort, Toraud, Massé, Digout, Sapparrart ; à Poitiers, Marchais, Lauren. ● Le derby a logiquement tourné en faveur des Niortiais qui n’ont fait qu’une bouchée de leurs voisins poitevins. Ils ont mis beaucoup de volume dès les premières minutes et ont inscrit six essais au cours d’une rencontre à sens unique. Poitiers n’a jamais fermé le jeu mais n’a pu opposer que sa vaillance.

Niort 46 Poitiers 7

Orsay - Nantes Poitiers - Rennes Suresnes - Niort Tours - Soyaux-Angoulême Vierzon - MLSGP

● Soyaux-Angoulême n’est toujours pas rassasié. Les Charentais ont toujours faim de vic-toires. Dimanche à Chanzy, ils ont aligné leur quinzième victoire consécutive aux dépens de Suresnes. Ce dernier peut toutefois se flatter d’avoir pris le bonus, ce qui n’est pas un mince exploit. Si Soyaux -Angoulême collectionne les victoires, à l’inverse, Poitiers accumule les défaites. À Niort, les Poitevins ont subi la loi des Deux -Sévriens. Ces derniers sont assurés d’une qualification pour les seizièmes pendant que Nantes et Tours sont en ballotage favora-bles pour accéder à ce stade éliminatoire. Pour le maintien, Rennes est dans une position dé-licate après son revers à domicile face à Orsay. D.N. ■

À MAISONS-LAFFITTE (Clément Suman) Dimanche 15 heures - Tours bat le MLSGP 25 à 20 (9-3). Arbitre : M. Hernandez (AU). Tours : 1E Soulie (52e) ; 1T, 6P (8e, 30e, 35e, 44e, 50e, 69e) Amirault. Cartons blancs : Rougebec (34e), Biet (63e). Carton jaune : Marmier (40e). MLSGP : 3E Bossu (60e), collectif (66e), Le Grancher (73e) ; 1T Camps (60e) ; 1P Fajole (5e). Carton blanc : Hireche (34e). Carton jaune : Simonnot (40e). LES MEILLEURS À Tours, Amirault, Biet ; à Maisons-Laffitte, Jourson, Baillet. ● Le MLSGP et Tours ont offert un beau spectacle mais ce sont les visiteurs qui repar-tent avec la victoire au terme d’un match fou. Pris au piège par son indiscipline et me-né de dix-neuf points, le MLSGP se mit à en-voyer du jeu, remontant le score, jusqu’à mourir à quelques centimètres de l’en-but.

MLSGP 20 Tours 25

À RENNES (Didier Bertin) - Dimanche 15 heures - Orsay bat Rennes 6-16 (3-10). Arbitre : M. Decaudin (FL). Orsay : 1E Moule (38e) ; 1T, 3P Legac (9e, 65e, 70e). Rennes : 2P Hugonnier (27e), Bertrand (62e). LES MEILLEURS À Orsay, Moule, Legac, Michelet, Laneyrie ; à Rennes, Gueroult, Herbert, Caillet, Guillaudeux. ● Cette nouvelle défaite des Rennais a la maison, sonne le glas des espérances Bretonnes. Orsay, a su être pragmatique et a toujours scorer lors de ses temps fort. À l’inverse, les rennais tour a tour enthou-siastes ou empruntés n’ont, durant toute la rencontre, jamais réussi a destabiliser la défense hermétique d’Orsay, et ce n’est pas les dix dernières minutes passées sur la ligne d’embute des orcéens qui change quoi que se soit au résultat final.

Rennes 6 Orsay 16

À ANGOULÊME (Jean-François Chrétien)-Dimanche 15 h 30-Soyaux-Angoulême bat Suresnes 19-13 (11-3). Arbitre : M. Dubois (CBL). Soyaux-Angoulême : 2E Laforgue (14e), Laulhé (44e), 3P Duca (4e, 17e, 80e+1). Suresnes : 1E Chauveau (70e), 1T (70e), 2P (39e, 80e+2) Bajart. LES MEILLEURS À Soyaux-Angoulême, Howel, Laulhé, Chabat, Laforgue, Duca, àSuresnes, Bajart, Richard, Rougé. ● Le leader a eu toutes les peines du monde à s’imposer face à une très belle équipe de Suresnes. Certainement, avec Niort, la meilleure qu’il ait été donné de voir en Charente cette saison. Et jusqu’au bout les banlieusards parisiens ont fait douter les Charentais. Et ce n’est que justice qu’ils aient pris le bonus défensif. Quand aux Charentais cette victoire leur offre défini-tivement la première place.

Soyaux-Angoulème 19 Suresnes 13

À NANTES (Xavier Lolliot) - Dimanche 15 heures - Nantes bat Vierzon 15-12 (15-12). Arbitre : M. Mercadet (PC). Nantes : 2E Gougeon (6e, 37e) ; 1T (6e), 1P (14e) Le Bai. Carton Blanc : Krancz (50e). Vierzon : 4P Van Wikk (17e, 21e, 31e, 40e). Carton blanc : M’Tougui (27e). LES MEILLEURS À Nantes, T. Kerdrain, Gougeon, Reveillière ; À Vierzon : Van Wikk, Franke, Ben Aberrahmen. ● Dans la course pour la qualification aux play-offs, les Nantais s’étaient fixé 5 points face à Vierzon. Si le début du match était parfait en menant rapidement 10-0 (14e), la suite fut plus laborieuse avec un adver-saire accrocheur. À la pause le score était acquit. Nantes ne parvenant pas à se libé-rer par un troisième essai et le botteur de Vierzon ratait deux pénalités.

Nantes 15 Vierzon 12

A CHÂTEAURENARD (Jean-Louis Robin) Dimanche 15 heures - Châteaurenard bat Saint-Jean-en Royans 33-8 (5-3). Arbitre M. Guatelli (LY). Châteaurenard : 5E collectif (13e), Bonnafoux (43e), Dubosq (54e), Gales (59e), Duffès (80+2) ; 4T Bonnafoux (43e, 54e, 59e), Rachkov (80+2e). Cartons blancs : Bouaouali (26e), Rachkov (36e). Carton jaune : Morais (47e). Saint-Jean-en-Royans : 1E G. Martin (62e) ; 1P Combet (15e). Cartons blancs : Bittoun (10e), Belle (40e), Raphaël (69e). Carton jaune : Derbier (47e). LES MEILLEURS À Châteaurenard, Gales, Dubosq, Bonnafoux ; à Saint-Jean-en-Royans, Hudson, Belle, Combet. ● C’est Bonnafoux qui a enclenché la ma-chinerie châteaurenardaise avec son essai inscrit à la 53e, d’un match plutôt terne jus-que-là.

Chateaurenard 33 Saint-Jean-en-Royans 8

Bédarrides - Hyères-Carqueiranne Givors - Châteaurenard St-Jean-en-Royans - Pierrelatte-Tricastin St-Marcel-L’Isle-d’Abeau - Grasse St-Raphaël-Fréjus - Monteux

● C’est désormais officiel. Hyères-Carqueiranne et Pierrelatte-Tricastin ont assuré leur qua-lification pour les seizièmes de finale. Une qualification décrochée à la faveur de leur succès bonifié aux dépens de Saint-Jean-en-Royans et Saint-Raphaël-Fréjus. Grasse est en large ballotage favorable. En cas d’égalité avec Saint-Jean-en-Royans, les Azzuréens sont supérieurs aux Drômois (5-4) au regard du goal-average particulier. Du côté de Châteurenard, il manque deux points aux Provençaux pour assurer leur qualification en seizièmes. Pour le maintien, Saint-Marcel- l’Isle d’Abeau est fixé sur son sort. Il est attendu l’année prochaine en fédérale 3. Pour l’autre place, Monteux s’est assuré une part de sérénité après sa victoire face à Saint-Marcel. D.N. ■

À GRASSE (Gérard Stagliano) - Dimanche 15 heures - Grasse bat Bédarrides 38-3 (17-3). Arbitre : M. Paupe (AP). Grasse : 5E Lapierre (9e), Fraser (32e), Tuilapeka (55e, 71e), Cazaux (78e) ; 5T, 1P (27e) Fraser. Carton blanc : Was (63e). Bédarrides : 1P Chauvet (17e). Carton blanc : Tort (36e). LES MEILLEURS À Grasse, Fraser, Tuilapeka, Le Guevel, Lapierre ; à Bédarrides, Momo, Boghossian, Leenhardt ● Hier après-midi à Grasse, les deux packs très puissants se sont mesurés loyalement même si finalement celui de Grasse a préva-lu. Surtout pour avoir marqué très rapide-ment des essais dans la première demi heure. Ensuite les visiteurs tentèrent vainement d’empêcher Grasse d’obtenir le bonus offen-sif en négligeant de tenter les pénalités. Seule Chauvet en ajusta une et rata la se-conde.

Grasse 38 Bédarrides 3

À MONTEUX (Jean-Louis Delauzun) Dimanche 15 heures 30 - Monteux bat Saint Marcel-l’Isle-d’Abeau 27-13 (6-5). Arbitre : M. Simon (CA) Monteux : 3E Talaalacht (42e), Mortelette (55e), Combe (60e) ; 3T, 2P Lambert (24e, 28e). Carton blanc : Magny (76e). Cartons jaunes : Ramoino (64e), Vioux (71e). Saint Marcel-l’Isle-d’Abeau : 2E Zamora (39e), Dufour (78e) ; 1P Denisse (48e). Cartons blancs : Boichot (24e), Pascal (54e). LES MEILLEURS À Monteux, Lambert, Mortelette, Combe ; à Saint-Marcel-l’Isle-d’Abeau, Zamora, Denisse, Dufour. ● Après une première période au ralenti, les locaux ont pris les choses en mains et construit une victoire précieuse. Bien que dominés, les Isérois se sont battus jusqu’au bout.

Monteux 27 St Marcel L’Iste d’Abeau 13

À TRICASTIN (Corentin Vaissière) - Dimanche 15 heures - Pierrelatte-Tricastin bat Saint Raphaël-Fréjus 49-15 (25-10). Arbitre : M. Mestre (L). Pierrelatte-Tricastin : 7E C. Guischet (9e), Zanini (24e, 37e), Mendes-Tavares (55e), Bourroux (61e), Bives (66e et 80e) ; 4T (9e, 37e, 55e et 66e), 2P (22e, 25e) Gomez. Saint Raphaël-Fréjus : 3E Fakailo (17e), Giorgis (40e et 74e). Carton jaune : Tedesco (64e). Cartons Blancs : Fakailo (30e), Kokurek (34e). LES MEILLEURS À Pierrelatte-Tricastin : Dellong, Duchaud, Renard, Tormo, Arnaud ; à Saint Raphaël-Fréjus, Giorgis, Fakailo. ● Les deux équipes auront offert un specta-cle de bonne facture aux spectateurs venus en nombre.Tricastin a su creuser l’écart du-rant le premier acte afin d’éviter toute mau-vaise surprise.

Pierrelatte-Tricastin 49 St Raphael-Fréjus 15

À HYÈRES (Pierre Savidan) - Dimanche 15 heures - Hyères-Carqueiranne - La Crau bat Givors 68-13 (33-6). Arbitre : M. Mounier (DA). Hyères-Carqueiranne - La Crau : 10E Le Corvec (13e), Fouque (18e, 57e), Jourdan (24e), Mathet (32e), Quintane (35e), de pé-nalité (45e), Fickou (48e), Quinon (60e), Turpin (73e), 9T Mercier (13e, 24e, 32e, 35e, 45e, 48e, 73e), Mathet (57e, 60e). Givors : 1E Belanger (66e) ; 1T, 1P Bouvier (21e), 1DG Belanger (11e). LES MEILLEURS À Hyères Carqueiranne- La Crau, Le Corvec, seguin, Fouque, Mercier ; à Givors, Gueipa, Gabunia, Belanger, Payet. ● L’entente varoise n’a pas fait dans la den-telle avec cinq essais par mi-temps. Elle avait à cœur de confirmer son statut de lea-der et l’a fait aux dépens d’une équipe de Givors dominée dans tous les comparti-ments, mais qui n’a jamais baissé les bras.

Hyères-Carqueiranne 68 Givors 13

FÉDÉRALE 2B

Beaune - Compiègne Domont - Drancy Gennevilliers - Arras Paris UC - Auxerre Rouen - Strasbourg

CE WEEK-END

FÉDÉRALE 2B

CE WEEK-END

FÉDÉRALE 2B

CE WEEK-END

FÉDÉRALE 2B

CE WEEK-END

Poule 2

Poule 3 Poule 4

Ovalie Fédérale 2 - 15e journéeLUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 27

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Bergerac (o) - Figeac 43-16 Castelsarrasin (o) - Saint-Junien 41-6 Decazeville (o) - Belvès 53-24 Isle/Vienne - Libourne (o) 19-41 Sarlat - Montauban RC 40-18

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Bergerac 62 15 12 2 1 10 0 2. Libourne 50 15 11 0 4 4 2 3. Castelsarrasin 44 15 8 4 3 1 3 4. Sarlat 34 15 7 1 7 0 4 5. Montauban RC 34 15 7 1 7 1 3 6. Figeac 30 15 6 1 8 1 3 7. Decazeville 29 15 6 1 8 1 2 8. Saint-Junien 28 15 6 1 8 0 2 9. Belvès 26 15 5 1 9 0 4 10. Isle/Vienne 10 15 1 0 14 1 5

Aire/l'Adour - St-Sulpice/Lèze (o) 3-40 Argelès-Gazost (d) - Anglet 25-30 Bassin d'Arcachon (o) - Tournefeuille 39-5 Lombez-Samatan - St-Médard-en-J. (d) 22-15 Orthez - Salles 36-26

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Orthez 52 15 11 1 3 4 2 2. St-Sulpice/Lèze 48 15 9 1 5 5 5 3. Lombez-Samatan 46 15 10 2 3 1 1 4. St-Médard-en-J. 41 15 9 0 6 2 3 5. Anglet 40 15 9 0 6 0 4 6. Bassin d'Arcachon 29 14 6 1 7 1 2 7. Argelès-Gazost 27 14 5 1 8 1 4 8. Aire/l'Adour 26 15 5 0 10 1 5 9. Salles 25 15 4 3 8 0 3 10. Tournefeuille 11 15 1 1 13 0 5

Aire/l'Adour - St-Sulpice/Lèze 17-6 Argelès-Gazost - Anglet (o) 3-47 Bassin d'Arcachon - Tournefeuille Forf. 2 Lombez-Samatan (o) - St-Médard-en-J. 35-11 Orthez - Salles (o) 13-36 Classement - 1. Lombez-Samatan, 55 pts, 15 m; 2. St-Sulpice/Lèze, 51 pts, 15 m; 3. St-Médard-en-J., 46 pts, 15 m; 4. Bassin d'Arcachon, 42 pts, 14 m; 5. Anglet, 39 pts, 15 m; 6. Aire/l'Adour, 36 pts, 15 m; 7. Salles, 32 pts, 15 m; 8. Tournefeuille, 21 pts, 15 m; 9. Orthez, 12 pts, 15 m; 10. Argelès-Gazost, 8 pts, 14 m.

Agde (o) - Céret 39-5 Leucate-Roq. - Nîmes 28-10 Mazamet (o) - Argelès-sur-Mer 29-7 Quillan (d) - Millau 15-19 Villefranche-de-L. - Avignon-Le Pont. (d) 27-20

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Agde 49 15 11 0 4 2 3 2. Villefranche-de-L. 46 15 9 2 4 4 2 3. Millau 40 15 8 0 7 1 7 4. Céret 38 15 8 1 6 4 0 5. Mazamet 37 15 8 0 7 2 3 6. Avignon-Le Pont. 36 15 7 1 7 2 4 7. Leucate-Roq. 33 15 7 1 7 0 3 8. Nîmes 31 15 6 1 8 1 4 9. Argelès-sur-Mer 21 15 3 1 11 0 7 10. Quillan 20 15 4 1 10 0 2

Agde (o) - Céret 30-7 Leucate-Roq. (o) - Nîmes 59-14 Mazamet - Argelès-sur-Mer Forf. 2 Quillan (o) - Millau 35-8 Villefranche-de-L. - Avignon-Le Pont. Forf. 2 Classement - 1. Agde, 56 pts, 15 m; 2. Leucate-Roq., 48 pts, 15 m; 3. Mazamet, 46 pts, 15 m; 4. Villefranche-de-L., 45 pts, 15 m; 5. Céret, 38 pts, 15 m; 6. Quillan, 30 pts, 15 m; 7. Argelès-sur-Mer, 27 pts, 15 m; 8. Avignon-Le Pont., 22 pts, 15 m; 9. Millau, 21 pts, 15 m; 10. Nîmes, 18 pts, 15 m.

Bergerac (o) - Figeac 34-12 Castelsarrasin (o) - Saint-Junien 57-10 Decazeville - Belvès (d) 9-6 Isle/Vienne (o) - Libourne 27-5 Sarlat - Montauban RC 14-23 Classement - 1. Sarlat, 50 pts, 15 m; 2. Montauban RC, 49 pts, 15 m; 3. Isle/Vienne, 46 pts, 15 m; 4. Decazeville, 43 pts, 15 m; 5. Belvès, 41 pts, 15 m; 6. Bergerac, 38 pts, 15 m; 7. Castelsarrasin, 37 pts, 15 m; 8. Figeac, 23 pts, 15 m; 9. Libourne, 22 pts, 15 m; 10. Saint-Junien, 4 pts, 15 m.

Aramits-Asasp - Fleurance 5-21 Graulhet - Marmande 12-24 L'Isle-Jourdain (o) - Morlaàs 20-0 Nafarroa (o) - Boucau-Tarnos 33-0 Saverdun (d) - Gaillac 15-16 Classement - 1. Marmande, 55 pts, 15 m; 2. Fleurance, 48 pts, 15 m; 3. Gaillac, 46 pts, 15 m; 4. Nafarroa, 45 pts, 15 m; 5. L'Isle-Jourdain, 43 pts, 15 m; 6. Saverdun, 29 pts, 15 m; 7. Graulhet, 26 pts, 15 m; 8. Morlaàs, 25 pts, 15 m; 9. Boucau-Tarnos, 22 pts, 15 m; 10. Aramits-Asasp, 12 pts, 15 m.

FÉDÉRALE 2B

Poule 5

À AGDE (Henri Geoffroy) - Dimanche 15 h30 - Agde bat Céret 39-5 (27-0) - Arbitre : M. Joachim (MPY). Agde : 6E Bahloul (1e, 38e), Brun (14e, 58e), Collectif (26e), Ramon (80e) ; 3T Amoros (1e, 10e), Abella (80e) ; 1P Amoros (8e). Céret : 1E Villasèque (44e). Cartons jau-nes : Amoros (42e), Droitecour (51e). LES MEILLEURS À Agde, Marty, Droitecour, Ortin, Janik, Brun ; à Céret, Puntunt, Hour-samp, Ferré, Aniès, Pech. ● Revanche éclatante d’une équipe aga-thoise dominatrice dans le combat de près, dans les airs et dans des chevauchées ponc-tuées par des essais d’école. Les catalans courageux jusqu’au bout mais diminués par des absences majeures n’ont jamais inquiété une formation maritime fort bien structurée.

Agde 39 Céret 5

● Agde a pris une large option sur la première place de la poule. Dans leur antre fétiche, les Agathois ont copieusement dominé Céret avec, à la clé, le bonus offensif. Ce dernier reste mal-gré tout à la troisième place malgré ce sévère revers. Villefranche-de-Lauragais a conforté sa deuxième place au classement à la faveur de son succès aux dépens de la coalition vauclu-sienne d’Avignon-Le Pontet. Les Haut-Garonnais ont été contraints de puiser dans leurs réser-ves pour s’imposer face à un adversaire qui revient dans la Cité des Papes avec le point du bo-nus défensif. Millau a pris une option sur la qualification en seizièmes à la faveur de son succès à Quillan. Cette défaite condamne les Audois à la Fédérale 3. Ils y seront accompagnés par l’Étoile catalane. D. N. ■

A LEUCATE (Rolland Sormani) - Dimanche 15 heures - Leucate-Roquefort bat Nîmes 28-10 (13-3). Arbitre : M. Meler (MPY). Leucate-Roquefort : 3E Cadenat (20e), Samyn (43e), Felice (53e) ; 2T (20e, 43e), 3P (7e, 14e, 48e) Castany. Carton blanc : Samyn (28e). Carton jaune : Felice (78e). Nîmes : 1 E Grimal (80e +1) ; 1T, 1P (28e) Mère. Carton blanc : Capelle (68e). Carton jaune : Begora (38e). LES MEILLEURS À Leucate, la première li-gne Pinéda- Samyn- Lamache, Gaury, Ardite, Nazur, Siro, Castany ; à Nîmes, Binard, Pomery, Mere. ● Leucate a dominé la rencontre, ne lais-sant que des miettes aux crocos nîmois. Mais les Audois se sont montrés très mal-adroits dans la dernière passe. Leucate a même perdu le bonus offensif dans le mo-ney-time en infériorité numérique.

Leucate-Roquefort 28 Nîmes 10

À QUILLAN (Brigitte Bourrel) - Dimanche 15 heures - Millau bat Quillan 19-15 (13-7). Arbitre : M. Pique (PCA). Millau : 2E Lauria (12e), Parmentellot (16e) ; 3P Castan (37e) Escalaïs (47e, 73e). Quillan : 2E Mankuka (35e, 62e) ; 1T (35e), 1P (56e) Sargos. Carton blanc : Mankuka (11e) . Carton jaune : Castelnaud (4e). LES MEILLEURS À Millau, Iragne, Parmentellot, Germa ; à Quillan, Bonafos, Maugard, Giorgi, Mankuka. ● Quillan a une nouvelle fois perdu sur son herbe face à une belle équipe de Millau qui a tenu la dragée haute aux locaux du-rant toute la première période (deux essais à la 12e et à la 16e minute et deux pénali-tés à la 37e et 47e minute). Le réveil tardif des Quillanais n’a pas suffit pour mériter la victoire !

Quillan 15 Millau 19

À VILLEFRANCHE-DE-LAURAGAIS (Denis Fauré) - Dimanche 15 heures - Villefranche-de-Lauragais bat Avignon-Le Pontet 27-20 (12-13). Arbitre : M. Perpinan (Limousin). Villefranche-de-Lauragais : 2E Delbosc (52e), J. Prax (62e) ; 1T (52e), 4P (3e, 23e, 26e, 40+3e), 1DG (66e) Ricardo. Carton jaune : J. Prax (73e). Avignon-Le Pontet : 2E Coutta (30e), Raynaud (49e) ; 2T, 2P (18e, 29e) Khédaria. Carton blanc : Bastien (12e). Cartons jaunes : O Diomandé (11e), Gaspéri (73e). LES MEILLEURS À Villefranche, Pradalié, Sottero, Ricardo, M. Mercier ; à Avignon, Farani, Khédaria, Berraba, L Diomandé. ● Les Villefranchois toulours aussi joueurs, parfois trop, ont dû s’engager au maximum pour venir à bout des Vauclusiens que l’on savait très solides devant, mais qui peu-vent être très incisifs par leurs arrières.

Villefranche-de-Lauragais 27 Avignon-Le Pontet 20

À MAZAMET (Grégory Andres) Dimanche 15 h 30 - Mazamet bat Argelès-sur-Mer 29-7 (3-0) - Arbitre : M. Propy (PA). Mazamet : 4E Rayssac (44e), Alquier (49e), B. Marvielle (64e), Basso (80e) ; 3T (44e, 49e, 64e), 1P (28e) Garcia. Cartons jaunes : Rayssac (30e), Naikadawa (69e). Carton rouge : Vaïsse (6e). Argelès-sur-Mer : 1E Pic (73e) ; 1T Jorquera. Carton jaune : Moreno (69e). Carton rouge : Palau (6e). LES MEILLEURS À Mazamet, Garcia, Naikadawa, Icher, B. Marvielle ; à Argelès-sur-Mer, Vilamanya, G. Pull, Sabardeil. ● Les Catalans n’ont pas su saisir leur chance de faire tourner les débats à leur avantage. Les Mazamétains ont pour leur part assuré l’essentiel en remportant le bonus.

Mazamet 29 Argelès sur Mer 7

À ARAMITS (Bernard CABANIUS) Dimanche 16 heures - Aramits-Asasp bat Fleurance 39-23 (11-13) - Arbitre : M. Neyrou (MPY). Aramits-Asasp : 4E Dies (29e), Ducombs (61e), B. Lahore (67e), Larricq (76e) ; 2T (67e, 76e), 5P (17e, 20e, 52e, 55e, 75e) Juhan. Carton jaune : Gallego (35e). Fleurance : 3E Lafforgue (7e), Arbones (36e), Houy (80e) ; 1T (80e), 2P (40e, 50e) Barada. LES MEILLEURS À Aramits-Asasp, Dies, D. Lahore, Gallego, Juhan ; à Fleurance, Cefossaert, Lafforgue, Camacho. ● Éfficaces en conquête et bien organisés derrière, les Gersois ont viré en tête à la pause mettant à profit une supériorité nu-mérique en fin de première mi-temps. Le match a basculé autour de la 50e minute. Nettement plus frais physiquement, les lo-caux ont dès lors dominé les débats.

Aramits-Asasp 39 Fleurance 23

Boucau-Tarnos - Graulhet Fleurance - Saverdun Gaillac - Nafarroa Marmande - L’Isle-Jourdain Morlaàs - Aramits-Asasp

● Graulhet est terrible. Les Mégissiers dans leur antre fétiche de Pelissou ont copieusement dominé l’ancien sociétaire de Fédérale 1 : Marmande. Cette victoire acquise avec bonus of-fensif conforte un peu plus les Tarnais au sommet du classement. En revanche, Marmande est actuellement en position de relégable. En ce qui concerne le maintien, Boucau-Tarnos est dans une position bien délicate. Les Basco-Landais se sont inclinés à Nafarroa, ce qui com-promet sérieusement son avenir. En haut du classement, Gaillac et Fleurance sont maîtres de leur destin malgré leur revers à Aramits et Gaillac. Nafarroa peut entrevoir l’avenir avec sérénité même si Saverdun et Morlaàs n’ont pas encore dit leur dernier mot. D. N. ■

À GRAULHET (Gerard Durand) Dimanche 15 h 30 - Graulhet bat Marmande 35-6 (11-3) - Arbitre : M. Bru (AB). Graulhet : 4E Pauthe (10e, 47e), Sarcia (57e), Barthélémy (67e) ; 3T Bille (47e, 57e, 67e) ; 3P Dumont (19e, 34e), Bille (51e). Marmande : 2P Becat (40e, 43e). Carton blanc : Chartier (60e). Carton jaune : Becat (77e). LES MEILLEURS À Graulhet, Montels, Goulignac, Barthélémy, J. Montbroussous ; à Marmande, Fédrigo, Bilavacqua. ● Marmande en quête de réhabilitation et son rugby trop peu académique, n’a pas pe-sé lourd face à un Graulhet, parfois approxi-matif dans ses entreprises certes, mais sûr de sa force et de son jeu plus collectif. Quatre essais et un bonus offensif dans la logique d’une victoire incontestable qui met les tar-nais trop loin devant pour être rejoints.

Graulhet 35 Marmade 6

À BAIGORRI (Jean-Jacques Ambielle) Dimanche 15 h 30 - Nafarroa bat Boucau-Tarnos 12-6 (6-6). Arbitre : M. Desbets (MP). Nafarroa : 4P Gueçaimburu (3e, 40+2e, 45e, 71e). Cartons jaunes : P. Gastambide (11e, 44e). Carton rouge : Gastambide (44e). Boucau-Tarnos : 2P Iputcha (13e, 40e). Carton jaune : Aadel Saaf (9e). LES MEILLEURS À Nafarroa, Inarra, D. Perez ; à Boucau-Tarnos, Betbeder, Dylbatys. ● Le jeu des deux équipes a sans doute été paralysé en partie par l’enjeu et le contexte « derby » jusqu’à la pause. Ensuite, Boucau-Tarnos s’est acharné à jouer par ses avants face à des Nafarroa réduits à quatorze, en vain. Les rares initiatives des arrières de Nafarroa ont avorté par des fautes de mains. Seule l’indiscipline a fait le score.

Nafarroa 12 Boucau-Tarnos 6

À SAVERDUN (Max Bousquié) Dimanche 15 h 30-Saverdun bat Gaillac 13-12 (10-03). Arbitre : M. Sanchiz (L). Saverdun : 1E N. Allabert (2e) ; 1T Gambin ; 2P Guichou (21e, 62e). Carton jaune : C. Allabert (43e). Gaillac : 4P Leullier (31e, 44e, 51e, 65e). Carton rouge : L. Cransac (58e). LES MEILLEURS À Saverdun, Caunes, Pons, Sentenac, Déjean, Rouch C. Allabert, Guichou ; à Gaillac, Gisquet, Saint Cyr, Régnier, Leullier. ● Saverdun à la maison sait se transcen-der et heureusement car les Tarnais pos-sèdent une belle équipe qui, aujourd’hui, n’a pu se reposer que sur la botte de l’arrière Leullier étonnant par sa maîtrise en quali-té de buteur et aussi pour l’occupation du ter-rain. Il y a eu beaucoup de jeu de part et d’autre, du déchet aux tirs au but encore, côté saverdunois mais le seul essai mar-qué à la 2e minute a fait la différence.

Saverdun 13 Gaillac 12

À L’ISLE-JOURDAIN (Éric Davezac) Dimanche 15 h 30 - L’Isle-Jourdain bat Morlaàs 25-21 (15-15) - Arbitre : M. Bats (CA). L’Isle-Jourdain : 3E Bosc (14e), Carjaval (24e), Maillot (44e) ; 2T (24, 44e), 2P (6, 55e) de Bosc. Morlaàs : 2E Grunenberger (33e), Sabalot (36e) ; 1T Arroya (36e) ; 3P Arroya (11e), Miremont (64e, 75e). LES MEILLEURS À L’Isle-Jourdain, Bosc, Carjaval, Maillot, Bosc; à Morlaàs, Grunenberger, Sabalot, Arroya, Miremont. ● Les lislois ont fait une entame de match très prometteuse, hélas, face à un adver-saire venu chercher des point en vu de sa qualification, ils ont ensuite eu du mal avec leur physique. Ils ont tout de même eu gain de cause avec un point de bonus défensif mérité.

L’Isle-Jourdain 25 Morlaàs 21

À BERGERAC (Jean-Paul Dubourg) - Dimanche 15 h 30 - Bergerac bat Figeac 43-16 (19-9) - Arbitre : M. Duhau (CBL). Bergerac : 6E Petrechei (23e), Marty (27e), Naude (33e), Duneufgermain (54e), Bertin (75e), Tourenne (80e) ; 5T Naude (23e, 27e, 54e), Farmer (75e, 80e) ; 1P Naude (72e). Carton blanc : Wyss (43e). Figeac : 1E Holden (64e) ; 1T, 3P (2e, 9e, 16e) Acorci. Carton blanc : Pegourie (26e). LES MEILLEURS À Bergerac Bertin, Farmer, Martu, Petrechei, Sissomban ● Bon match de reprise après trois semai-nes de repos, entame poussibe pour Bergerac qui au fil des minutes a retrouve ses auto-matismes. L’équipe de Figeac averc un gros paquet d’avant a vendu chérement sa peau et n’a pas fermé le jeu.

Bergerac 43 Figeac 16

Belvès - Isle-sur-Vienne Figeac - Sarlat Libourne - Castelsarrasin Montauban RC - Decazeville Saint-Junien - Bergerac

● Le trio de tête, Bergerac, Libourne et Castelsarrasin, a conforté sa place au sommet du classement à la faveur de leur victoire respective aux dépens de Figeac, Saint-Junien et Isle-sur-Vienne. Succès qui ont été acquis avec le gain du bonus offensif. Pour la dernière place qua-lificative, la lutte va être particulièrement indécise entre Sarlat et le RC Montauban. Les Tarn-et-Garonnais ont été malmenés chez leurs rivaux sarladois. Cependant les Racingmen montalbanais auront le privilège de recevoir à deux reprises pendant que Sarlat devra s’expor-ter à deux reprises lors des trois dernières journées. Pour le maintien, Isle-sur-Vienne est con-damné. L’autre fauteuil n’est pas attribué. Cependant Belvès n’est pas en position favorable. D. N. ■

À CASTELSARRASIN (Armelle Contamin) Dimanche 15 h 30 - Castelsarrasin bat Saint-Junien 41-6 (24-6). Arbitre : M. Cayre (PA). Castelsarrasin : 5E Bégué (50e), J. Gendre (44e), Gorcioaia (31e), Mercier (68e), Pignol (28e) ; 2T Pays (30e), Pene (69e), 4P Pays (9e, 12e, 25e, 39e). Saint-Junien : 1P (17e) ; 1DG Y. Surget (10e). Cartons jaunes : Baliashvili (24e), Migliore (24e), Lamata (65e), Boiroux (66e), Laurent (77e). LES MEILLEURS à Castelsarrasin, Crubilé, Pays, Rachou ; à Saint-Junien, Y. Surget, Lamata. ● Si les joueurs se sont accordé une mise en jambe d’une trentaine de minutes, Castelsarrasin a lancé le match sur un pre-mier essai chanceux. Ils ne devaient dès lors plus être rejoints dominant leur adversaire du jour dans tous les compartiments du jeu.

Castelsarrasin 41 Saint-Junien 6

À ISLE-SUR-VIENNE (Jean-François Darthoux) - Dimanche 15 heures - Libourne bat Isle 41-19 (17-8) - Arbitre : M. Tartini (MPY). Libourne : 6E Duchene (10e, 29e, 56e) ; Crabol (67e, 80e) ; Lacoste ; 4T Guenin (10e, 29e, 72e), Rayder (80e) ; 1P Guenin (77e). Carton blanc : Gelade (21e). Carton jaune : Desaegher (51e). Isle-sur-Vienne : 2E Granval (7e), Tematafaarere (64e) ; 3P Barrière (21e, 51e, 60e). Carton blanc : Yoboué (48e). Carton jaune : Aubert (75e). LES MEILLEURS À Libourne, Guenin, Crabol, Duchene ; à Isle-sur-Vienne, De Muylder, Valadas, Palisson, Durand. ● Avec courage et abnégation, l’Isle-sur-Vienne aura fait plus que tenir tête à Libourne avant de craquer à l’heure de jeu devant la vitesse d’exécution des Girondins.

Isle-sur-Vienne 19 Libourne 41

À SARLAT (Thierry REPETTO) -Dimanche 15 h 30 - Sarlat bat Montauban RC 40-18 (6-15). Arbitre : M. Lasausa (LM). Sarlat 4E : Dufayet (57e), Hamelin (67e), Repetto (71ee), Gaussinel (78e) ; 4T, 4P (9e, 29e, 43e, 53e) Sichi. Montauban : 2E Mavel (31e), Chamonton (37e) ; 1T Crespo (31e) ; 2P Crespo (12e), Gairaud (68e). LES MEILLEURS À Sarlat, Dufayet, Repetto, Olluyn, Lesvigne ; à Montauban RC, Mavel, Chamonton, Rodinger ● Amorphes, sans idées, les Sarladais se sont laissés surprendre par des visiteurs entreprenants durant une mi-temps. Les changements effectués, c’est un tout autre visage que les locaux ont montré pour un suc-cès qui aurait mérité mieux, tant la quali-té du jeu fut d’un tout autre calibre en deuxième période.

Sarlat 40 Montauban RC 18

À DECAZEVILLE (Jacques Lafon) Dimanche 15 heures - Decazeville bat Belvès 53-24 (36- 3) - Arbitre : M. Rives (AU). Decazeville : 8 E Ndlovu (17e), Salles (20e, 40e), Aguemoune (24e), Caze (26e), Benhida (65e), Duffard (72e), Cayrel (80e) ; 5T Petitjean (20e, 24e, 26e, 40e), Malpel (80e) ; 1P Petitjean (4e). Belvès : 3E Keniche (49e), Dubord (62e), Albie (78e) ; 3T Durand (49e, 62e), Loureiro (78e) ; 1P Durand (12e). Carton blanc : Albie (65e) LES MEILLEURS À Decazeville, Julian, Ndlovu, Duffard, Albert, Aguemoune, Petitjean ; à Belvès, Champelonier, Bardet, Malartigue, Loureiro. ● Decazeville a pris de vitesse une défense de Belvès trop friable. En deuxième mi-temps, Belvès a réussi des actions de qua-lité sans pouvoir renverser la tendance.

Devazeville 53 Belvès 24

À AIRE-SUR-L’ADOUR (Jérémy Marti) Dimanche 15 h 30 - Saint-Sulpice-sur-Lèze bat Aire-sur-l’Adour 40-3 (23-3) Arbitre : M. Benoît (CA). Saint-Sulpice-sur-Lèze : 4E de Pénalité (10e), Supervielle (17e), Denechaud (59e), Rouillon (68e) ; 4T Rouillon (10e, 17e, 59e, 68e) ; 3P Rouillon (23e, 26e, 33e) ; 1DG Doussain (36e). Cartons blancs : Timotu (38e), Galleto (66e). Carton rouge : Zupel (75e). Aire-sur-l’Adour : 1P Labeyrie (15e). Cartons jaunes : Castagnon (10e), Cahilloux (66e). Carton rouge : Rougeux (75e). LES MEILLEURS À Saint-Sulpice-sur-Lèze, Pecharmand, Doussain, Roquebet ; à Aire-sur-l’Adour, Martin, Durban, Rougeux. ● Saint-Sulpice est venu s’imposer face à des Aturins qui n’ont rien pu faire. Supérieur en conquête la victoire est logique.

Aire-sur-l’Adour 3 Saint-Sulpice-sur-Lèze 40

Anglet - Bassin d’Arcachon Salles - Argelès-Gazost St-Médard-en-Jalles - Orthez St-Sulpice-sur-Lèze - Lombez-Samatan Tournefeuille - Aire-sur-L’Adour

● Saint-Sulpice-sur-Lèze s’est offert son plus large écart à l’extérieur depuis qu’il a intégré, voilà cinq ans, ce deuxième échelon fédéral. Les Haut-Garonnais n’ont pas été tendres envers Aire-sur-Adour lequel est désormais le dernier non relégable. Ce dernier pourrait même accom-pagner Tournefeuille à l’échelon inférieur s’il ne vient pas à se révolter. En haut du classement, Orthez est en ballottage favorable pour une qualification en seizièmes. Saint-Sulpice-sur-Lèze et Lombez-Samatan devraient également accompagner les Béarnais. Pour la dernière place qualificative, la lutte s’annonce indécise entre Saint-Médard-en-Jalles et Anglet. Tous deux au-ront l’avantage de recevoir à deux reprises lors des trois dernières journées. D. N. ■

À ARGELÈS-GAZOST (Michel Galan) Dimanche 15 h 30 - Anglet bat Argelès-Gazost 30-25 (11–13) - Arbitre : M. Darnaudet (MPY). Anglet : 3E Elizondo (16e), Raclot (50e, 62e) ; 3P, 3T (16e, 50e, 62e) Fauquet. Argelès-Gazost : 3E Bach (3e, 71e) de pénalité (80e) ; 2P Laharrague (8e, 33e) 2T Vergez (71e), Laharrague (80e). LES MEILLEURS À Anglet, Becamel, Aguirre, Fauquet, Raclot ; à Argelès-Gazost, Dupuy, Cabane, Veronese, Bach, Laharrague. ● Les Argelésiens réalisent une bonne entame mais ne scorent pas assez ados-sés au vent. Au contraire, Anglet passe devant avant la pause. En deuxième pé-riode Argelès -Gazost est à l’attaque mais Raclot plante deux banderilles et Fauquet utilise bien Eole. Le baroud d’honneur des locaux leur permettra de récolter le bo-nus défensif.

Argelès-Gazost 25 Anglet 30

À SAMATAN (Christiane Carde) Dimanche 15 h 30 - Lombez-Samatan bat Saint-Médard-en-Jalles 22-15 (6-10). Arbitre : M. Pons (CBL). Lombez-Samatan : 1E Labedan (72e) ; 1T, 5P (26e, 40e, 50e, 62e, 66e) Sudérie. Carton blanc : Sottom (78e). Carton jaune : Tafanel (38e). Saint-Médard-en-Jalles : 2E Abbad (28e), Bares (80e) ; 1T, 1P (11e) Bares. Carton blanc : Neveu (66e). Carton jaune : Pendanx (38e). LES MEILLEURS À Lombez-Samatan, Pons, Lavigne, Oro, Sudérie Jérôme, Roumiguié Rémi ; à Saint-Médard-en-Jalles, Jackson, Salis, Geneste, Abbad. ● Lombez-Samatan résiste face à des visi-teurs ambitieux. La deuxième mi-temps est à l’avantage des locau.. L’essai de Guillaume Labedan libère les Savistes, Saint-Médard-en-Jalles se contentera du bonus défensif.

Lombez-Samatan 22 Saint-Médard en Jalles 15

À ORTHEZ (Gérard Maysonnave) Dimanche 15 h 30 - Orthez bat Salles 36-26 (14-5) - Arbitre : M. Coulon (AB). Orthez : 5E Bielsa (4e), Elissalde (12e, 59e), Dourthe (73e), Bourassin (78e) ; 4T Vermis (4e, 12e, 59e), Bourassin (73e) ; 1P Vermis (71e). Carton jaune : Bourassin (37e), Carton Blanc : Lasserre (80e). Salles : 4E Texier (38e), J. Bourrut (44e), Lafon (49e), Perro (63e) ; 3T (44e, 49e, 63e) Prat. Carton Blanc : Cipresso (34e). Cartons jaunes : Coussy (58e), Prat (71e). LES MEILLEURS À Orthez, Elissalde, Bielsa, Lasserre, Dourthe, Bourassin, Lagoardette ; à Salles, Laborde, Cipresso, Texier, Haldy, F. Bourrut. ● Orthez a tout donné pour venir à bout d’excellents Sallois.

Orthez 36 Salles 26

À ARCACHON (Jean-Fabien Silvain) Dimanche 15 heures - Bassin d’Arcachon bat tournefeuille 39-5 (27-0) - Arbitre : M. Lacrampe Moine (AB). Bassin d’Arcachon : 5E Eksteen (23e), Bordachar (30e, 33e), Bignon (65e), Velasco (73e) ; 4T (23e, 30e, 33e, 65e), 2P (9e, 16e) Rieger. Cartons jaunes : Eksteen, B. Rieger, Bordachar, Conan. Tournefeuille : 1E Gonzales (67e). Carton jaune : Khaloudi (3e). LES MEILLEURS Au Bassin d’Arcachon, l’équipe au complet ; à Tournefeuille, Arty, Niniaylo. ● Le RCBA sait qu’il se doit de gagner au moins trois matchs pour se maintenir, l’équipe s’est montrée concentrée et a joué avec beaucoup d’envie ; cinq beaux essais sont à la conclusion d’une partie ou les Tournefeuillais n’ont jamais fermé le jeu. premier challenge relevé.

Bassin d’Arcachon 39 Tournefeuille 5

FÉDÉRALE 2B

Argelès-sur-Mer - Leucate-Roquefort Avignon-Le-Pontet - Mazamet Céret - Quillan Millau - Villefranche-de-Lauragais Nîmes - Agde

CE WEEK-END

FÉDÉRALE 2B

CE WEEK-END

FÉDÉRALE 2B

CE WEEK-END CE WEEK-END

Poule 7

Poule 6

Poule 8Aramits-Asasp - Fleurance 39-23 Graulhet (o) - Marmande 35-6 L'Isle-Jourdain - Morlaàs (d) 25-21 Nafarroa - Boucau-Tarnos (d) 12-6 Saverdun - Gaillac (d) 13-12

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Graulhet 55 15 12 0 3 5 2 2. Gaillac 39 15 8 0 7 2 5 3. Fleurance 38 15 8 1 6 2 2 4. Nafarroa 37 15 8 1 6 2 1 5. Saverdun 33 15 7 0 8 2 3 6. Morlaàs 32 15 7 0 8 2 2 7. L'Isle-Jourdain 31 15 6 0 9 2 5 8. Aramits-Asasp 31 15 7 1 7 0 1 9. Marmande 30 15 5 1 9 3 5 10. Boucau-Tarnos 25 15 5 0 10 1 4

Ovalie Fédérale 2 - 15e journée28 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Fédérale 3B

Auray - La Roche-sur-Y. 0-31 Les Sables-d'Olonne - Puilboreau Forf. 1 St-Sébastien-B.-G. - Le Rheu 10-20 Surgères - Plouzané 22-26 Trignac - Cholet 55-0

Fédérale 3B

Besançon - Villars-les-D. (d) 19-13 Couches (o) - Dole 51-12 Montchanin - Nuits-St-Georges 10-27 St-Claude (o) - Colmar 42-18 Tavaux-Damparis - Belleville/S. 22-11

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Villars-les-D. 56 15 13 0 2 3 1 2. Tavaux-Damparis 53 15 11 0 4 6 3 3. Besançon 47 15 11 0 4 2 1 4. Nuits-St-Georges 39 15 8 0 7 3 4 5. Belleville/S. 35 15 7 0 8 4 3 6. St-Claude 35 15 7 0 8 1 6 7. Couches 34 15 7 0 8 2 4 8. Montchanin 30 15 6 0 9 2 4 9. Colmar 12 15 3 0 12 0 0 10. Dole 11 15 2 0 13 1 2

Besançon - Villars-les-D. 0-45 Couches - Dole 20-10 Montchanin - Nuits-St-Georges NC St-Claude - Colmar Forf. 2 Tavaux-Damparis - Belleville/S. NC

Poule 7

Fédérale 3B

Bizanos (o) - Roquefort 25-9 Grenade/Garonne - Gimont (d) 20-19 Miélan-Mirande (d) - Nérac 6-10 Négrepelisse (o) - Bon Encontre-Boé 25-3 Pont-Long - St-Gaudens (d) 19-13

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Miélan-Mirande 46 15 10 0 5 2 4 2. Négrepelisse 45 15 9 1 5 5 2 3. Grenade/Garonne 41 15 9 0 6 1 4 4. Gimont 41 14 9 2 3 0 1 5. Pont-Long 41 15 8 2 5 1 4 6. Nérac 35 15 8 0 7 1 2 7. Bon Encontre-Boé 31 14 6 2 6 0 3 8. Bizanos 28 15 5 2 8 2 2 9. St-Gaudens 25 15 5 1 9 1 2 10. Roquefort 3 15 0 0 15 0 3

Bizanos - Roquefort 31-5 Grenade/Garonne - Gimont 21-23 Mielan-Mirande-Rab. - Nérac 24-35 Négrepelisse - Bon Encontre-Boé 32-16 Pont-Long - St-Gaudens 27-12

Poule 13

Fédérale 3B

Poule 1

Bords de Marne - Pontault-Combault 3-20 Plaisir - Orléans 21-17 Saint-Maur - Nogent-le-Rot. Forf. 2 Sucy-en-Brie - Chartres 46-22 Vincennes - Boulogne-Billan. 20-22

Fédérale 3B

Ambérieu - Annonay (o) 18-36 Meyzieu (o) - Bellegarde 25-6 St-Priest (o) - Rhône sportif 25-9 Tournon-Tain (o) - Bièvre-St-Geoirs 37-0 Voiron (o) - Thonon-les-B. 70-3

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. St-Priest 55 15 12 0 3 5 2 2. Meyzieu 54 15 11 0 4 7 3 3. Annonay 47 15 9 3 3 4 1 4. Voiron 47 15 10 1 4 4 1 5. Bellegarde 47 15 9 2 4 6 1 6. Tournon-Tain 37 15 7 1 7 3 4 7. Bièvre-St-Geoirs 30 15 5 1 9 3 5 8. Rhône sportif 16 15 3 0 12 1 3 9. Thonon-les-B. 13 15 3 0 12 0 1 10. Ambérieu 11 15 2 0 13 0 3

Ambérieu - Annonay 0-24 Meyzieu - Bellegarde 11-18 St-Priest - Rhône sportif 19-7 Tournon-Tain - Bièvre-St-Geoirs 35-13 Voiron - Thonon-les-B. Forf. 2

Poule 8

Fédérale 3B

Arpajon - Mauriac 15-3 Cahors (o) - Carmaux 42-6 Lalinde (d) - Lévézou-Ségala 13-18 St-Cernin - Uzerche 15-3 Tournon-d'Agen - Gourdon (d) 14-12

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Cahors 60 15 12 1 2 8 2 2. Lévézou-Ségala 44 15 10 0 5 3 1 3. Tournon-d'Agen 44 15 10 1 4 1 1 4. Uzerche 44 15 10 0 5 2 2 5. Arpajon 39 15 7 2 6 2 5 6. St-Cernin 34 15 7 1 7 1 3 7. Mauriac 26 15 6 0 9 0 2 8. Gourdon 25 15 4 1 10 2 5 9. Lalinde 23 15 5 0 10 0 3 10. Carmaux 9 15 1 0 14 0 5

Arpajon - Mauriac NC Cahors - Carmaux 92-0 Lalinde - Lévézou-Ségala NC St-Cernin - Uzerche NC Tournon-d'Agen - Gourdon 24-10

Poule 14

Fédérale 3B

Poule 2

Antony-Métro - Chevreuse 52-0 Blois - Gif/Yvette Forf. 2 Chinon - Clamart 5-26 Ris-Orangis - Versailles 32-10 Vitry/Seine - Parthenay 34-12

Fédérale 3B

Ampuis - St-Jean-de-Bournay 51-0 Izeaux - Le Puy-en-Velay 29-10 Renage-Rives - Rhône XV 26-6 St-Etienne - Montélimar 27-7 Véore XV - Vinay 8-6

Poule 9

Fédérale 3B

Poule 3Courbevoie (o) - St-Denis 36-13 Epernay (o) - Amiens 41-10 Evreux (o) - Pont-Audemer 27-0 Houilles - Beauvais (d) 17-16 L'Aigle - Marcq-en-Baroeul (d) 35-28

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. St-Denis 55 15 12 0 3 5 2 2. Houilles 54 15 11 1 3 5 3 3. Marcq-en-Baroeul 53 15 12 0 3 3 2 4. Epernay 53 15 11 0 4 6 3 5. Beauvais 48 15 10 0 5 4 4 6. Courbevoie 40 15 8 1 6 4 2 7. Evreux 21 15 4 0 11 1 4 8. L'Aigle 20 15 3 1 11 1 5 9. Amiens 9 15 1 0 14 1 4 10. Pont-Audemer 7 15 1 1 13 0 1

Courbevoie - St-Denis 44-0 Epernay - Amiens 35-3 Evreux - Pont-Audemer Forf. 2 Houilles - Beauvais 35-21 L'Aigle - Marcq-en-Baroeul 24-15

Fédérale 3B

Aix UR - Nice (d) 15-13 Aubagne (o) - Bastia 40-3 Martigues-Pt-de-B. - La Valette 20-10 Six-Fours - Draguignan (d) 31-24 Vallée du Gapeau (d) - Berre-L'Etang (o) 15-22

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Aubagne 58 15 13 0 2 4 2 2. Berre-L'Etang 51 15 10 1 4 6 3 3. Nice 49 15 10 1 4 3 4 4. Martigues-Pt-de-B. 48 15 11 0 4 2 2 5. Six-Fours 31 15 7 0 8 2 1 6. Bastia 28 15 6 0 9 1 3 7. Aix UR 27 15 6 0 9 0 3 8. Draguignan 26 15 4 1 10 2 6 9. La Valette 25 15 5 0 10 2 3 10. Vallée du Gapeau 10 15 1 1 13 0 4

Aix UR - Nice 10-24 Aubagne - Bastia 49-3 Martigues-Pt-de-B. - La Valette 10-12 Six-Fours - Draguignan 40-0 Vallée du Gapeau - Berre-L'Etang 20-25

Poule 10

Fédérale 3B

Poule 4

Bourges - Issoudun 16-8 Châteauroux (o) - Guéret 30-8 Clermont-Aub. (d) - Sancerre 20-25 Moulins - Clermont-Cournon (d) 27-21 Ussel (o) - Pougues 80-0

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Ussel 55 15 11 1 3 6 3 2. Clermont-Cournon 49 15 10 1 4 5 2 3. Moulins 46 15 10 2 3 2 0 4. Châteauroux 45 15 10 0 5 5 0 5. Bourges 45 15 9 1 5 2 5 6. Guéret 44 15 8 3 4 5 1 7. Issoudun 33 15 6 2 7 2 3 8. Pougues 15 15 3 0 12 0 3 9. Sancerre 12 15 2 0 13 0 4 10. Clermont-Aub. 8 15 1 0 14 0 4

Bourges - Issoudun 43-11 Châteauroux - Guéret 16-14 Clermont-Aub. - Sancerre 50-0 Moulins - Clermont-Cournon 8-21 Ussel - Pougues Forf. 2

Fédérale 3B

Château.-Sorgues - Côte radieuse 8-47 Le Boulou - Eyragues 65-0 Les Angles - Jacou-Montpellier 31-16 Lunel - Thuir 3-17 Palavas - Uzes 33-3

Poule 11

Fédérale 3B

Poule 5

Mussidan - St-Yrieix 22-6 Royan-Saujon - Rochefort 0-38 Saintes - Nontron 10-27 Ste-Foy-la-Grande - Malemort 7-17 Trélissac - Ribérac 13-10

Côte Vermeille - Castelnaudary (d) 18-16 FCTT - Vallée du Girou 21-11 Muret - Pamiers 8-21 Pézenas - Balma 5-16 Prades - Vendres-Lespignan 30-10

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Prades 48 15 10 0 5 5 3 2. Balma 45 15 10 0 5 1 4 3. Côte Vermeille 43 15 9 0 6 4 3 4. Vendres-Lespignan 42 15 9 1 5 2 2 5. Castelnaudary 39 15 8 1 6 2 3 6. Pamiers 39 15 8 1 6 1 4 7. FCTT 37 15 7 3 5 0 3 8. Pézenas 25 15 4 1 10 2 5 9. Muret 17 15 3 1 11 0 3 10. Vallée du Girou 14 15 3 0 12 0 2

Côte Vermeille - Castelnaudary 36-14 FCTT - Vallée du Girou 70-12 Muret - Pamiers 20-9 Pézenas - Balma 8-22 Prades - Vendres-Lespignan 30-20

Poule 12

Fédérale 3B

Poule 6

Rion-des-Landes - St-Paul-lès-Dax 12-12 Casteljaloux - Nogaro 19-19 Mérignac (o) - Habas 48-3 Mugron (o) - Monflanquin 18-9 Riscle (d) - Peyrehorade 12-13

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Casteljaloux 53 15 11 2 2 4 1 2. St-Paul-lès-Dax 51 15 11 1 3 3 2 3. Mérignac 38 15 7 1 7 4 4 4. Nogaro 37 15 8 1 6 0 3 5. Peyrehorade 35 15 7 0 8 1 6 6. Rion-des-Landes 32 15 6 3 6 0 2 7. Mugron 30 15 6 1 8 1 3 8. Riscle 25 15 5 0 10 1 4 9. Monflanquin 25 15 6 0 9 1 0 10. Habas 21 15 3 1 11 1 6

Rion-des-Landes - St-Paul-lès-Dax 6-23 Casteljaloux - Nogaro 6-24 Mérignac - Habas NC Mugron - Monflanquin 38-0 Riscle - Peyrehorade 5-31

Poule 15

Fédérale 3B

Coarraze-Nay (d) - Mouguerre 16-22 Larressore (o) - Pouyastruc 30-12 Lembeye - Navarrenx (d) 19-16 Nord Béarn - St-Lary-Soulan 16-28 St-Palais - Hasparren (d) 20-18

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Hasparren 49 15 11 0 4 3 2 2. Navarrenx 43 15 9 0 6 2 5 3. Mouguerre 41 15 9 1 5 1 2 4. St-Palais 40 15 9 0 6 1 3 5. Larressore 39 15 8 0 7 4 3 6. St-Lary-Soulan 38 15 8 0 7 2 4 7. Lembeye 29 15 6 0 9 1 4 8. Pouyastruc 27 15 5 0 10 1 6 9. Coarraze-Nay 27 15 6 0 9 0 3 10. Nord Béarn 20 15 3 1 11 0 6

Coarraze-Nay - Mouguerre 0-3 Larressore - Pouyastruc 77-0 Lembeye - Navarrenx 21-15 Nord Béarn - St-Lary-Soulan 8-5 St-Palais - Hasparren 0-13

Poule 16

Fédérale 3B

Auray - La Roche-sur-Y. (o) 8-22 Les Sables-d'Olonne - Puilboreau (o) 10-69 St-Sébastien-B.-G. - Le Rheu (o) 14-48 Surgères - Plouzané (d) 26-22 Trignac (o) - Cholet 34-12

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Le Rheu 57 15 13 0 2 4 1 2. Trignac 56 15 11 0 4 8 4 3. Puilboreau 50 15 10 0 5 7 3 4. La Roche-sur-Y. 50 15 10 2 3 5 1 5. Cholet 35 15 7 0 8 4 3 6. Plouzané 34 15 7 0 8 2 4 7. Auray 33 15 7 0 8 2 3 8. Surgères 24 15 5 1 9 1 1 9. Les Sables-d'Olonne 9 15 2 0 13 0 1 10. St-Sébastien-B.-G. 7 15 1 1 13 0 1

Bords de Marne - Pontault-Combault 24-33 Plaisir - Orléans 7-16 Saint-Maur (o) - Nogent-le-Rot. 36-10 Sucy-en-Brie - Chartres (o) 3-38 Vincennes - Boulogne-Billan. (d) 15-10

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Orléans 78 17 17 0 0 10 0 2. Plaisir 68 18 15 0 3 6 2 3. Pontault-Combault 54 17 11 0 6 7 3 4. Chartres 52 17 11 0 6 6 2 5. Bords de Marne 35 16 7 0 9 2 5 6. Saint-Maur 34 18 7 0 11 3 3 7. Meaux 34 16 8 0 8 1 1 8. Vincennes 26 17 5 0 12 1 5 9. Sucy-en-Brie 25 17 5 0 12 2 3 10. Boulogne-Billan. 24 18 5 0 13 0 4 11. Nogent-le-Rot. 16 17 3 0 14 1 3

Antony-Métro - Chevreuse (d) 14-12 Blois (o) - Gif/Yvette 38-13 Chinon - Clamart 13-13 Ris-Orangis - Versailles (d) 13-11 Vitry/Seine (o) - Parthenay 33-13

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Clamart 65 15 14 1 0 7 0 2. Vitry/Seine 51 15 11 0 4 4 3 3. Antony-Métro 46 15 10 0 5 3 3 4. Versailles 45 15 9 0 6 3 6 5. Ris-Orangis 36 15 7 0 8 2 6 6. Blois 35 15 7 1 7 2 3 7. Parthenay 33 15 7 2 6 1 0 8. Chevreuse 24 15 3 2 10 2 6 9. Chinon 24 15 3 2 10 1 7 10. Gif/Yvette 1 15 0 0 15 0 1

Mussidan (d) - St-Yrieix 19-25 Royan-Saujon (d) - Rochefort 6-12 Saintes - Nontron 11-22 Ste-Foy-la-Grande - Malemort 13-23 Trélissac - Ribérac (d) 25-19

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Trélissac 56 15 11 1 3 7 3 2. Rochefort 52 15 11 0 4 6 2 3. St-Yrieix 47 15 10 1 4 2 3 4. Ribérac 43 15 9 0 6 2 5 5. Malemort 43 15 10 0 5 2 1 6. Ste-Foy-la-Grande 42 15 9 1 5 2 2 7. Royan-Saujon 25 15 4 1 10 0 7 8. Mussidan 22 15 4 0 11 1 5 9. Nontron 17 15 3 0 12 0 5 10. Saintes 12 15 2 0 13 0 4

Château.-Sorgues (o) - Côte radieuse 25-9 Le Boulou (o) - Eyragues 36-11 Les Angles (d) - Jacou-Montpellier 13-17 Lunel - Thuir 23-23 Palavas - Uzes (d) 13-9

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Côte radieuse 61 15 14 0 1 5 0 2. Jacou-Montpellier 52 15 11 1 3 4 2 3. Le Boulou 45 15 10 0 5 4 1 4. Lunel 41 15 7 3 5 3 3 5. Château.-Sorgues 38 15 8 1 5 3 3 6. Palavas 31 15 6 1 8 1 4 7. Les Angles 30 15 6 0 9 0 5 8. Thuir 20 15 3 3 9 0 2 9. Uzes 14 15 2 1 12 0 4 10. Eyragues 12 15 3 0 11 1 1

Ampuis (o) - St-Jean-de-Bournay 26-9 Izeaux - Le Puy-en-Velay (d) 19-14 Renage-Rives - Rhône XV 26-35 St-Etienne - Montélimar 20-10 Véore XV - Vinay (d) 13-6

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. St-Etienne 52 15 10 0 5 7 5 2. Izeaux 51 15 11 1 3 4 1 3. Ampuis 44 15 8 3 4 3 3 4. Véore XV 40 15 8 1 6 3 3 5. Vinay 37 15 8 0 7 2 3 6. Montélimar 37 15 7 1 7 3 4 7. Rhône XV 34 15 7 1 7 0 4 8. Le Puy-en-Velay 22 15 5 0 10 0 2 9. Renage-Rives 20 15 4 1 10 0 2 10. St-Jean-de-Bournay 13 15 3 0 12 0 1

Auch (o) - Dax 18-3 Brive - Toulouse (d) 25-23 Mont-de-Marsan - Tarbes 28-13 Pau (d) - Agen 22-25

Perpignan (o) - Carcassonne 20-0 Narbonne - Béziers 21-13

ABCD XV (o) - Paris UC 66-3 Clermont - Grenoble (d) 18-16 Lille (d) - Bourg-en-Br. 11-17 Oyonnax - Paris Forf. 1

Massy (o) - Vannes 68-5 Nantes - Racing-Metro (o) 0-42 Touraine Plus (o) - Rennes 54-21

Chambéry - Bourgoin-Jallieu (d) 20-13 La Valette - Rst Azur 06 (o) 13-27 Aix-en-Provence - Lyon 16-8 Toulon (o) - Rovaltain XV 53-0

Agen - Brive 13-3 Aurillac - Pau 16-27 Castres (d) - Toulouse 8-13 Tarbes - Auch (o) 10-29

Dax - Bayonne (o) 5-26 Mont-de-Marsan - Colomiers (d) 12-10 Montauban - Bordeaux-Bègles 7-15 Albi - Biarritz 15-24

Nîmes - Perpignan 3-11

ABCD XV (o) - Paris UC 29-0 Clermont (o) - Grenoble 39-0 Lille (o) - Bourg-en-Br. 22-0 Oyonnax - Paris Forf. 1

Massy (o) - Vannes 73-5 Nantes - Racing-Metro (o) 13-28 Touraine Plus - Rennes Forf. 2

Chambéry - Bourgoin-Jallieu Forf. 1 La Valette - Rst Azur 06 (o) 0-33 Aix-en-Provence - Lyon (o) 8-26 Toulon (o) - Rovaltain XV 36-10

Agen (o) - Brive 59-6 Aurillac (o) - Pau 30-0 Castres - Toulouse (o) 0-26 Tarbes - Auch (d) 14-7

Dax-St Paul - Bayonne (o) 0-67 Mont-de-Marsan - Colomiers 16-30 Montauban - Bordeaux-Bègles 6-22 Albi - Biarritz (o) 15-42

Nîmes - Perpignan (o) 19-64

Crabos

Bourgoin-Jallieu - Touraine Plus 23-12 Clermont (o) - Lille 46-3 Massy (o) - Paris 24-6 Racing-Metro (o) - ABCD 60-10

Bourg-en-Bresse - Aix-en-Provence 23-5 Grenoble (o) - Oyonnax 40-6 Lyon - Nice Forf. 2 Rovaltain XV (o) - Toulon 34-10

Bayonne (o) - Périgueux 104-0 Biarritz (o) - Montauban 51-15 Bordeaux-Bègles (o) - Albi 63-12 Tyrosse - La Rochelle (d) 32-30

POULE 2

POULE 3

POULE 1

POULE 4

POULE 5

AlamerceryPOULE 1

POULE 2

POULE 3

POULE 4

POULE 5

POULE 6

POULE 4

POULE 2

POULE 1

POULE 3

POULE 6

POULE 5

Gaudermen

Reichel

Bourgoin-Jallieu - Tours Forf. 2 Clermont (o) - Lille 38-10 Massy - Paris 6-29 Racing-Metro - ABCD XV Forf. 2

Bourg-en-Bresse (o) - Aix-en-Provence 52-22 Grenoble (o) - Oyonnax 48-5 Lyon - Nice Forf. 2 Rovaltain - Toulon (o) 5-35

Bayonne (o) - Périgueux 50-0 Biarritz - Montauban 25-0 Bordeaux-Bègles - Albi (o) 6-55 Tyrosse - La Rochelle (o) 5-29

Auch (o) - Dax 52-0 Brive (o) - Toulouse 40-0 Mont-de-Marsan (d) - Tarbes 33-40 Pau (o) - Agen 32-3

Perpignan (o) - Carcassonne 50-0 Narbonne - Béziers 28-15

POULE 1

POULE 2

POULE 3

POULE 4

POULE 5

FémininesFédérale 1

Sélestat - Rouen (d) 13-7

Nérac - Pallice 17-7 Poitiers - Herm (d) 12-5

POULE 1

POULE 2

Fédérale 2

Amiens - Bobigny 31-10 POULE 2

Montpellier (o) - Saint-Mandrier 19-3

Bordeaux - St-Yrieix (o) 19-36 Blagnac-St-Orens (o) - Périgueux 20-0

POULE 3

POULE 4

Dax (d) - Carcassonne 19-24

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Colomiers 52 14 11 0 3 5 3 2. Mont-de-Marsan 46 14 11 0 3 1 1 3. Oyonnax 43 14 9 1 4 3 2 4. Auch 40 14 8 1 5 3 3 5. Béziers 39 14 8 1 5 2 3 6. Aurillac 33 14 7 0 7 1 4 7. Dax 24 14 5 0 9 1 3 8. Bourgoin-Jallieu 24 14 4 1 9 2 4 9. Bourg-en-Bresse 17 14 3 0 11 0 5 10. Carcassonne 11 14 2 0 12 0 3

POULE 3

Espoirs (- 23 ans)

Bélascain

Graulhet - Carmaux-Albi Forf. 1 Lavaur (o) - Lévézou-Ségala 42-5 Revel - Blagnac-Auss. (o) 12-68 Sud Tarn - Castanet-St-O-Ram. 20-30

FCTT - Sud Garonne (d) 27-20 Ger-S.-B. - L'Isle-Jourdain 28-20 Morlaàs (d) - Hte Bigorre 8-10 Tournefeuille (o) - Toulouse UC 43-8

Lombez-Samatan - Lannemezan 32-15 St-Sulpice - Villefranche-de-L. (o) 16-24 Valence-d'Agen - St Gaudens-Boulogne (o) 20-34 Jasmins agenais - Gimont (d) 23-19

Anglet (o) - Boucau-Tarnos 35-18 Entente Nivelle - Hagetmau NC Bassin d'Arcachon - St-Paul-lès-Dax 18-10 Langon - Aire/l'Adour Forf. 1

AS Bayonne (d) - Hasparren 20-22 Nafarroa (o) - Bardos 41-10 Billère - Mauléon Forf. 1 Pont-Long - Oloron (o) 0-38

Vienne (o) - Villeurbanne 39-7 Nancy-Seichamps - Nevers (o) 5-60 St-Priest - U S Issoirienne Forf. 1 Suresnes - Clermont-Cournon Forf. 2

Aubenas-Vals - Montmélian (d) 6-3 Avignon-Le Pont. - Chambéry 18-10 L'Isle-sur-la-Sorgue - Lunel Forf. 1 Martigues-Pt-de-B. - Jacou-Montpellier Forf. 1

Agde - Sigean-Port-la-Nlle Forf. 2 Azur 06 (d) - La Valette 24-25 Palavas - Hyères-Carqueiranne (o) 14-38 Servian Boujan Rugby - Sud catalan Forf. 1

POULE 2

POULE 3

POULE 1

POULE 4

POULE 5

POULE 6

POULE 7

POULE 8

POULE 9Bordeaux - R C Gradignan (d) 11-6 ORC Medoc - Marmande 22-7 Limoges - Sarlat Forf. 1 Soyaux-Angoulême - Bergerac Forf. 2

Jeunes

Ovalie Fédérale 3 - Jeunes - Féminines

Par Julien LOUIS

Vendredi, veille de ce France-Irlande, un jour-naliste interpelle Pascal Papé au point presse : « Est-ce que tu n’en as pas marre Pascal de nous dire

toujours : « on va faire un grand match », et que ce grand match n’arrive jamais ? » Voici en substance, la réponse du ca-pitaine du XV de France : « C’est une équipe de France très motivée qui sera au Stade de France devant nos supporters, qui vont eux nous soutenir. […] Que veux-tu que je te dise ? Je ne vais pas te faire plaisir. […] Nous, on a confiance en nous et on sait où on va. »

Une déclaration qui va animer la ma-jeure partie des débats. Jacques Verdier ouvre la discussion : « C’est hallucinant ce discours. Il est dans le déni. On a l’im-pression que la presse a tout inventé. Ce manque de lucidité me navre. […] Il a ce ton sarcastique, un peu ironique qui nous dit de manière subliminale : « vous, vous ne comprenez rien, les journalistes, alors que notre public, lui, va nous sou-tenir… »» Denis Charvet abonde dans son sens : « On frôle la paranoïa » ; comme Vincent Moscato : « Je suis sur-pris comme Jacques. Il (Pascal Papé) est agressif, il rentre dans la gueule du mec… Je comprends qu’il ait de l’amertume, on a tous été joueurs. Mais tu dois être au-dessus de tout ça ! » Un avis que ne par-

tage pas le journaliste de RMC Pierre Dorian : « Il n’est pas agressif. C’est juste de la provocation… » « JE N’Y CROIS PAS », DIXIT MOSCATO Là où Maryse Ewanjé-Epée ne se dit, elle, pas « surprise » avant de recentrer les discussions sur la formulation même de la question initiale : « La réponse de Pascal Papé est à la hauteur de la ques-tion qui est un peu provocante aussi. […] Qu’est-ce qu’un joueur peut te répondre, à part : tu m’emmerdes avec ta ques-tion ? » Le temps presse sur le plateau et Jacques Verdier clôt le débat : « La question est légitime. À la limite il dirait : c’est vrai qu’on n’est pas bien mais vous commencez à nous fatiguer avec vos his-

toires, on pourrait le concevoir. Je ne lui en veux pas d’être vexé, juste de refuser de voir que l’équipe de France joue mal et de se montrer sarcastique envers la presse. Mais passons à autre chose… » Alors, le XV de France peut-il battre l’Irlande ? : « Non je n’y crois pas. […] J’ai peur qu’on soit tombé très bas. On a ren-contré dans ce Tournoi et surtout face à l’Écosse, des déficiences dans le combat d’avants qu’on ne connaissait pas. […] Bien sûr, j’aimerais une réaction d’or-gueil, que l’équipe de France face un match fabuleux, qu’on gomme toutes ces imperfections pour retrouver de la fier-té… on est tous patriotes ! Mais si j’avais des sous à mettre, je les mettrais sur l’Irlande », concluait Vincent Moscato. ■

La question de la semaine

« Je ne lui en veux pas d’être véxé, juste de refuser de voir que l’équipe de France joue mal et de se montrer sarcas-tique envers la presse. Mais passons à autre chose… » Jacques VERDIER Directeur de Midi Olympique

NOUVEAU DÉBAT SUR LES ONDES DE RMC. LE XV DE FRANCE VA-T-IL BATTRE L’IRLANDE ? LES AVIS ÉTAIENT PESSIMISTES SUR CE SUJET, QUI VA FINALEMENT PASSER AU SECOND PLAN DES DISCUSSIONS DU JOUR…

LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 29

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Alpes Poitou-Charentes

Lyonnais

Alsace-Lorraine

Flandres

Midi-Pyrenées

Centre

Périgord-Agenais

Normandie

Auvergne

Bretagne

Bourgogne- Franche-Comté

Côte basque-Landes

Provence

Drôme-Ardèche

Pays de la Loire

Limousin

Armagnac-Bigorre

Béarn

Côte d’Argent

Ile-de-France

Languedoc

Pays catalan

PROMOTION HONNEUR La Mure - Annecy (d) 19-13 PREMIÈRE SÉRIE Bonneville (o) - La Côte-St-André 45-30 Le Touvet-P. (d) - Chartreuse-N. 19-25 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES La Valdaine (d) - Moirans 24-27

HONNEUR Pont-à-Mousson - Raon-Baccarat 60-3 DEUXIÈME SÉRIE Hayange - Lorquin 35-21 Saverne - Forbach 8-8 TROISIÈME SÉRIE Chalampe - Epinal 26-3 Mulhouse - Sélestat 27-14

HONNEUR - POULE 2 Mauvezin - Vic-Fezensac NC PREMIÈRE SÉRIE Côteaux-de-L'A. - Séméac (o) 13-26 Tournay - Bassoues-L.-M. 23-10 TROISIÈME SÉRIE Bazet-Andrest - Gondrin NC QUATRIÈME SÉRIE Ossun (d) - Lannepas 0-3

HONNEUR Bort-les-Org. - Pont-du-Château 5-13 Brioude - Forgeron (d) 10-7 Clermont-La Plaine (d) - Gerzat 18-22 Cusset - Riom 13-13 Issoire (o) - St-Yorre 56-3 PROMOTION HONNEUR Gannat - Montaigut (d) 22-20 Gevaudan - St-Flour (o) 3-22 Les Ancizes - Beaumont 21-21 Les Martres-de-V. - St. clermontois (o) 9-34 Riom-ès-Mon. - St-Bonnet (o) 12-28 PREMIÈRE SÉRIE Cisternes-la-F. - Blanzat (d) 18-15 Combronde (d) - Romagnat 11-14 Puy-Guillaume (o) - Brives-Charensac 31-7 Ste-Florine - Thiers 65-15 Ydes - St-Genès-Champ. 18-0 DEUXIÈME SÉRIE Ennezat (o) - Domes-Sioule 33-11 Langeac (o) - Varennes 33-3 Lapalisse (d) - Chateaugay 6-10 Perignat - Massiac Forf. 1 Pulvérières - Chamalières 14-25 TROISIÈME SÉRIE Aigueperse (o) - Billom 57-3 Lempdes - St-Pourcain 17-36 St-Nectaire-le-Bas - Manzat 8-22 QUATRIÈME SÉRIE Dompierre - Ambert 34-17 Malintrat - Sauxillanges 13-55 Sancy - Chatel-Guyon 41-0

HONNEUR-PROMOTION HONNEUR Ploemeur (d) - Plabennec 18-20 PREMIÈRE SÉRIE Malestroit - Redon (o) 13-31 Matignon - Vitre (o) 7-31 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Acigne - Paimpol Forf. 2 Plouhinec (d) - Rennes 12-17 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Chateaulin - Landerneau (o) 3-22 Kernic-Léon - Kemperlé Forf. 1 RC de l'Aber - Douarnenez Forf. 1

GROUPE B (QUALIFICATION) - POULE 1 Billère - Asasp Arros 9-9

HONNEUR Autun - Digoin (d) 27-21 Champagnole - Verdun 7-26 Chatenoy - Cluny (o) 3-31 Lons-le-Sau. - St-Apollinaire 94-0 Montceau - Dijon 7-43 PROMOTION HONNEUR Arbois - Montbéliard 6-21 Genlis - Chenove 14-6 Migennes - Cozanne-Maranges 35-20 Toucy - Tournus 18-36 Vesoul (d) - Sens 27-32 PREMIÈRE SÉRIE Avallon - Seurre 3-41 Buxy - Morez 32-12 Chablis - Is/Tille-Asnières 49-11 RC Charolais-Brionnais - St-Martin 19-0 Valdahon (o) - Auxonne 78-0 DEUXIÈME SÉRIE Bourbon-Lancy - Givry (d) 23-18 Chambertin - Montbard-Chatillon 39-15 Cosne/Loire - Chaumont 26-5 Saône-Seille - St-Martin-d'Or Forf. 2 St-Léger-des-V. (d) - Louhans 6-8 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Morteau - St-Berain Forf. 2 Pays maichois - Censeau 32-20 Saulieu - Chatillon-en-B. 84-3 Tonnerre - Langres 10-22 Vauzelles (d) - Baume 3-8

HONNEUR Dreux (o) - Arcay 68-0 Joué-lès-T. - Pithiviers (d) 23-17 Orléans-la-S. (d) - Vendôme 10-17 Romorantin - Montargis 10-10 St-Pierre-des-Corps - La Châtre (d) 12-8 PROMOTION-PREMIÈRE SÉRIE Déols - US Berrichonne 10-48 Esvres-Mont. (o) - Sancoins 64-5 L'Ovale de Loire - Lamotte 20-30 Loches - Dammarie 31-21 DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Argenton - Lunery 65-11 Bracieux - St-Florent/Ch. 31-22 Foëcy - Gien-Briare 12-37 Luynes - Châteauneuf/L. 5-14 Sully - Salbris 38-7 QUATRIÈME SÉRIE Bracieux - Buzancais 25-0 Jeunes Abraciens Sol. - Chateaudun 20-28 La Membrolle - St-Laurent 28-8 St-Amand - US Orléans 25-0

HONNEUR Bazas - Leognan 58-27 PROMOTION HONNEUR Cazaux - Blaye 3-73 Gradignan (d) - Labouheyre 18-19 Parentis (d) - Le Bouscat 10-15 Pessac (d) - Captieux 10-16 PREMIÈRE SÉRIE Facture-Biganos - Izon 23-10 DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Ambarès-St-Loub. - Sanguinet 0-59 Bordeaux EC - Eysines 43-0 Castelnaud - Velines (d) 7-3 DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Pessac - Sadirac 82-12

HONNEUR-PROM.-PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 St-Sever - Bayonne 27-10 DEUXIÈME SÉRIE Herm (o) - Arcangues 36-18 Ustaritz-Jatxou - Cambo 17-17 TROISIÈME SÉRIE Narrosse - St-Julien-en-B. 14-0

PROMOTION HONNEUR/PREMIÈRE SÉRIE Bourg-St-Andéol - Dieulefit (d) 24-19 DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES St-Vallier - St-Sorlin-en-Vall. 21-5 Berg-Coiron-Helvie - Plats 5-14 QUATRIÈME SÉRIE Ouvèze-Payre - Dié (o) 11-44 St-Rambert-d'Albon - Toulaud 19-3

HONNEUR Bethune - Le Touquet 40-12 Calais - Cambrais 10-21 Laon (o) - Dunkerque 34-13 Roubaix - Lille-Villeneuve d'A. (d) 36-31 Soissons - Armentières 24-24 PROMOTION HONNEUR / 1ÈRE SÉRIE Grande Synthe - St-Omer 6-23 Iris Lille (o) - Douai 22-0 Maubeuge - Marquette NC Ovale Gy (o) - Tourcoing 41-26 St-Quentin (o) - Charleville 27-0 DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Flesselles (o) - Chauny 47-0 Gravelines - St-Amand (o) 10-39 Leforest - Valenciennes 32-23 Wierre-Effroy (o) - Fourmies 75-7 QUATRIÈME SÉRIE Embreville - Lens Forf. 1 Flesselles - Anzin (d) 8-5 Leforest - Givet Forf. 1 Montdidier - Thiérache 22-5

HONNEUR - POULE 1 Bagneux - Paris 15 (o) 10-37 Fresnes - Val-de-Bièvre (d) 8-3 Triel - Sarcelles 16-31 Viry-Chatillon (o) - Nemours 54-0 HONNEUR - POULE 2 Massif Central (d) - Cergy-Pontoise 16-19 Scuf - Bretigny (d) 28-25 Yerres (o) - St-Quentin 48-5 HONNEUR - POULE 3 Aulnay - Rambouillet (o) 10-54 Gretz-To.Oz. - Montesson 8-8 Senlis - Noisy-le-Gd (d) 17-12 St-Ouen (d) - Goussainville-Go. 6-10 PROMOTION HONNEUR - POULE 1 Clichy - Tremblay 26-10 Limay (o) - Mantes 49-16 Plessis-Rob.-Meudo - Champagne-St-And. (d)

26-19 Rosny-sous-Bois - L'Isle-Adam Forf. 2 PROMOTION HONNEUR - POULE 2 Fontenay-aux-R. - Gouaix-Provins Forf. 2 Noisy-le-Sec - Stains 5-16 Reims - Pantin (d) 24-19 Soisy-Andilly-M. (d) - Bonneuil-Vill.-Br. 13-16 PROMOTION HONNEUR - POULE 3 Alfortville - Clermont 10-22 Côteaux de Seine - Parisis 20-9 Gargenville (o) - Puteaux 41-5 Lagny - Champigny 10-10 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1 Châlons-en-Ch. - Neuilly/Marne (d) 21-17 Chelles - Dourdan (d) 28-26 Rugby Sud 77 (d) - Bagnols 19-25 Savigny-Longjumeau - Paris-Blanc-Mesnil (o)

6-27 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Conflans-Herblay - Nanterre (d) 20-15 Crépy - Coulommiers (d) 15-8 Livry-Gargan (o) - Argenteuil 36-14 Montigny-Le-Bret. (o) - St-Dizier 25-0 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1 Achères - Ste-Geneviève (o) 8-41 Château-Thierry (d) - Corbeil-Mennecy 14-20 Epinay/Orge - Romilly (d) 24-19 Othis - Ballancourt 0-14 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2 Bû - Noyon (o) 15-45 Etampes - Mitry-Mory 3-13 Montreuil - Meru-Chambly 5-13 Vélizy-Villacoublay - Champs/Marne (o) 5-45 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Arpajon - Aubergenville 27-10 Plessis-Lagny - Palaiseau (o) 3-40 Saintry - Plateau Briard Remis

HONNEUR Objat (o) - Saint-Céré 40-19 PROMOTION HONNEUR Juillac - Chameyrac 3-19 Meymac - Lagraulière 13-21 PREMIÈRE SÉRIE Panazol - Meyssac 24-7 Treignac - Mansac 10-22 Varetz (d) - Lubersac 7-8 Palais/Vienne - Folles (d) 14-13 DEUXIÈME SÉRIE L'Aurence Limoges - Bellac (o) 0-27 St-Aulaire - St-Mamet (o) 13-30 Seilhac - Limoges (o) 3-36 TROISIÈME SÉRIE Val-de-Vienne - Lanzac 3-12 QUATRIÈME SÉRIE Capo Limoges (o) - Aubusson 31-21 Cublac-Terrasson - Dun-le-Palestel (d) 20-16 La Souterraine - Nantiat Forf. 2

HONNEUR Servian-Boujan - Plages d'Orb (o) 6-20 PREMIÈRE SÉRIE Bram - Mauguio (d) 15-14 QUATRIÈME SÉRIE Pays-de-Sault - Caunes-Minervois (o) 19-27

PROMOTION HONNEUR Haute Bresse - Bron 6-16 Vénissieux - Pays d'Ozon (d) 17-13 Viriat - Pont-de-Chéruy (d) 28-27 PREMIÈRE SÉRIE Rhodia (o) - Belley 43-5 DEUXIÈME SÉRIE Gex - Culin 0-23 Andrezieux (o) - Roche-La-Molière 62-10 TROISIÈME SÉRIE Mions - Corbelin 40-24 St-Clair-du-Rhône (o) - Pays Du Gier 38-15 Villeneuve-de-M. - Chassieu 39-17 QUATRIÈME SÉRIE Canton de Lhuis - RC arbreslois 11-0 Monistrol-Yssingeaux - RC Du Pilat (d) 20-15

HONNEUR - PLAY-OFF 2 Salvetat-Plaisance (d) - Sor-Agout 13-17 HONNEUR - PLAY-DOWN 2 Saint-Orens (o) - Castres 51-0 HONNEUR - PLAY-DOWN 3 Montréjeau/Gourdan-P. - Caussade 20-6 PROMOTION HONNEUR - POULE 1 Lalande-Aucamville - Andorre (d) 20-16 Tarascon - Cazères (d) 24-17 PROMOTION HONNEUR - POULE 2 Brassac (o) - Luzech 32-13 Lauzerte - L'Honor-de-Cos 22-10 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1 Séverac - Verdun (d) 13-11 Capdenac - Monts-de-Lacaune 38-30 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Seilh-Fenouillet - Bonnac (d) 14-10 Le Fousseret - Foix 15-33 Ste-Foy-de-Pey. - Toulouse EC (o) 6-32 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1 Prat - Castelginest (d) 16-10 La Bastide-St-G. (o) - Tac-La Fourguette 27-11 Labarthe/Lèze (d) - Eaunes 10-16 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2 Aussonne - Montech 18-18 Monclar (d) - Aussillon-Maza. 19-21 TROISIÈME SÉRIE - POULE 1 Septfonds (o) - Naucelle 48-3 Reyniès - Toulouse CMS (o) 10-36 TROISIÈME SÉRIE - POULE 2 Lavernose-L. (d) - Mirepoix 9-11 QUATRIÈME SÉRIE - POULE 1 St-Paul/Save - Roquettes 8-21 QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2 Flagnac - Brens 12-31 Puygouzon - Cagnac-Blaye (o) 8-48 St-Antonin - Camarès (o) 0-24

HONNEUR Caen (o) - Yvetot 43-14 Dieppe (o) - Bernay 55-13 Flamanville (o) - Levillain-G.-Quevilly 15-3 Gravenchon (o) - Bocage virois (d) 33-32 Le Havre AC - Hérouville-St-Clair (o) 15-52 PROMOTION HONNEUR Elbeuf (d) - Rouen 15-20 Flers - Mont-St-Aignan (o) 11-36 Le Havre RC (o) - Cherbourg-La Hague 38-12 St-Lois (o) - Couronne 25-6 PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Alençon - Le Thuit-Signol (d) 17-13 Bernières/Mer - Honfleur Forf. 2 Coutance - Bresle (o) 15-43 Lisieux (o) - Forges-les-Eaux 45-5 Port du Havre - Gisors (d) 20-17 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Blangy-Bouttencourt - Barentin 0-15 Brionne - Andelys Forf. 2 Harfleur - Argentan Forf. 1 Valognes (o) - Fécamp 29-5

HONNEUR Esc-Bac-Asp - Rivesaltes (d) 22-19 Millas - Elne Forf. 2 PROMOTION HONNEUR Pia - Haut Vernet (d) 29-23 Union Sportif Pollestres Xv (o) - La Têt 22-3 PREMIÈRE SÉRIE Bompas - Capcir NC DEUXIÈME SÉRIE Ponteilla-Pol. (o) - Bages-Villeneuve 50-3 Vinca - Prat 15-15 TROISIÈME SÉRIE Corneilla - Alenya NC Tautavel-Vingrau - Vallespir (o) 6-35 QUATRIÈME SÉRIE Alberes - St Laurent-de-la-Sal. 22-8 Baby Nyn's - Cabestany NC

HONNEUR / PROMOTION HONNEUR Angers (d) - Fontenay-Luçon 22-23 Châteaubriant - La Baule 20-10 Clisson - Le Mans (o) 26-61 Pornic - Bouguenais-Rezé (d) 14-12 St-Hilaire - Asptt Nantes (d) 25-18 PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Château-Gontier - Saumur 36-11 Laval - XV de l'Erdre 29-7 Pontlieue - Les Herbiers (d) 19-18 Treillières (o) - Seiches/Loir 43-12 VS Nantes - Pays d'Ancenis 3-17 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Bonnetable - Challans Forf. 2 Doué La Fontaine - Colombanais 28-17 Grace-Guenrouet - La Ferté (d) 14-9 La Flèche - Le Celtic 22-5 Montaigut - Segre 5-17

HONNEUR Vezere - Fumel-Libos (o) 15-30 Vergt (o) - Payzac-Savignac 22-9 PROMOTION HONNEUR Miramont (d) - Le Passage 3-6 St-Astier - Castelmoron (d) 6-3 Lavardac-Barbaste (d) - Ste-Livrade 11-15 PREMIÈRE SÉRIE Daglan (d) - Prigonrieux 14-20 Pont-du-Casse - Duras (d) 19-15 DEUXIÈME SÉRIE St-Aubin - Neuvic Forf. 2 Issigeac (o) - Lanquais 28-13 TROISIÈME SÉRIE Cancon - Eymet 3-3 Puy-l'Evêque (o) - Négrondes 43-6 Salignac - Mézin 22-10 QUATRIÈME SÉRIE - POULE 1 St-Romain - Le Bugue (o) 0-50 St-Vite (o) - Le Buisson 25-7 QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2 Thiviers - Montpon 5-17 Villefr.Périg. - Buzet (d) 10-5

HONNEUR Saujon - Bressuire (d) 12-10 Marans - Thouars (o) 17-41 PROMOTION HONNEUR Jarnac - La Rochelle (d) 19-18 Aytre (d) - La Flotte-en-Ré 15-19 Chabanais (o) - Loudun 29-12 GROUPE C Confolens - Poitiers Forf. 2 Pleumartin - Chauvigny 12-12 Pons - Couhe (o) 15-42 Tonnay - Melles 6-19

PREMIÈRE SÉRIE Le Plan - Noves 10-19 Pernes - Alès 25-16 St-Gilles (o) - Orange 27-3 Vaison - Gignac-Marignane 14-6 Vauvert - Pennes-M.-C. 25-6 DEUXIÈME SÉRIE Digne - Manosque-Cadarrache Forf. 2 Miramas - Apt 31-17 Salindres - Gardanne Forf. 1 St-Rémy - Val.-de-L'Huveaune 28-10 Tarascon (o) - Beaucaire 34-3 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Bollène (d) - Uchaud 22-27 Carpentras - Oraison-Forc.-Mane 10-29 Mons - La Soule Gra. 62-0 Verdon - Pont-St-Esprit Forf. 1 Vitrolles - Montfaucon-Ro. 43-3

Rhône-Alpes

HONNEUR - POULE 1 Aix-Les-Bains (o) - Jarrie 41-5 HONNEUR - POULE 2 Roanne - Pont-de-Veyle 13-29 Nantua (d) - St Martin-d'Hères 19-26 HONNEUR - POULE 3 La Voulte - Vif-Monestier (d) 19-13 Rillieux - Bourg-en-Bresse 29-15

Paca

HONNEUR St-Saturnin-lès-Av. - Cavaillon 6-6 Arles - Stade phocéen 48-8 Fos-Istres - Bagnols-Marcoule 46-7 Gap - Ajaccio (d) 11-9 Sisteron - L'Isle/la-Sorgue 20-11 PROMOTION HONNEUR Antibes - Le Mourillon 21-6 Le Beausset - Pertuis-Manosque Forf. 2 Monaco - Sanary 22-8 St-Laurent-du-V. - Salon-de-Pr. 15-28 Valréas - Smuc (d) 19-13

Côte d’Azur

PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES St-Jean-du-Var - RC des Plages 0-0 Lucciana (o) - Le Brusc 37-17 Garde-Pradet (o) - St-Mandrier 67-0 Pierrefeu (d) - Webb Ellis 14-18 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Brignoles - Porto Vecchio NC Oillioules - Grimaud (o) 0-30 Toulon-Corse - St-Raphaël-Fréjus Forf. 2 Tourves (o) - Le Cannet 32-9

Ovalie Séries régionales30 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Mulhouse : Crédoz à L’OMS Le président du comité départemental du Haut-Rhin de rugby, Gérard Crédoz, a été élu président de l’Office municipal des sports de la ville de Mulhouse. Le rugbyman a été élu pour une période d’un an. Avec un nouvel organigramme validé le 26 février, de nom-breux chantiers sont dans les cartons du nouveau patron de l’OMS. De là à relancer l’idée d’un match international de rugby à Mulhouse, il n’y a qu’un pas…

Châteauroux : La Coupe de france de rugby à VII La FFR a confié à la région Centre l’organisation des finales nationales de la Coupe de France à VII. Aussitôt, les autorités régionales ont sollicité la ville de Châteauroux, qui a déjà accueilli, à la satis-faction générale, les deux précédentes éditions finales de cette épreuve. Une reconnaissance de la qualité !

Alsace-Lorraine VERDUN > Les filles en phases finales Les filles de Verdun se sont qualifiées pour les phases finales nationales du championnat de Fédérale 3 de rugby à VII. Elles dispute-ront leur prochaine rencontre le diman-che 23 mars à Cambrai. LORRAINE > Les rugbymen candi-dats Quelques dirigeants et joueurs lorrains se présenteront lors du scrutin des élections municipales. C’est notamment le cas de Jean-Luc André (Longwy), de Fabien Camus (Vittel), de François Mansion (Pont-à-Mousson), de Yannick Saltzmann (Raon-Baccarat), ou de Joël Terrier (Verdun). HAGONDANGE > La belle occa-sion Après un mois de trêve, les cham-pionnats régionaux reprendront ce week-end. Le leader de la division Honneur, Hagondange, peut profiter de cette reprise pour distancer Verdun (troisième), l’un de ses rivaux au lea-dership. Un autre match peut conforter sa position, celui que Metz, son dau-phin, livrera à Haguenau. Hagondange peut s’envoler un peu. ILLKIRCH > Une nouvelle équipe Deux mois de turbulences internes, avec une démission du comité directeur pour provoquer une assemblée géné-rale, sont enfin clos. Et une nouvelle équipe a pris le pouvoir à Illkirch. Éducateur à l’école de rugby d’Illkirch-Graffenstaden depuis plus de dix ans, Frédéric Maillot a été élu président du club bas-rhinois, succédant ainsi à Laurent Hurst. Directeur de projet à la direction de l’Urbanisme à la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS) et papa de deux garçons licen-ciés à l’école de rugby, le nouveau chef de file a joué au rugby en corpo. Il sera notamment épaulé par Nicolas Morel,

vice-président, responsable école de rugby, Jérôme Gosset, communication, et par l’éternel Jacky Brossier, prési-dent du Bas-Rhin et ancien président du Crig, au secrétariat général.

Bretagne AURAY > Les Fidjiens chez les pros Après Aurillac et Montferrand, les deux internationaux fidjiens des moins de 20 ans licenciés à Auray (Kémou et Tunaï) ont passé toute la semaine der-nière au centre de formation de Béziers. Au menu, une batterie de tests d’aptitude pour intégrer l’école biter-roise. Michel Gauthier, leur actuel entraîneur à Auray, espère de tout cœur qu’ils pourront poursuivre leur cursus hors de Bretagne. « C’est dans ce but que nous les avons accueillis en début de saison », expliquait-il. RENNES > Premières capes ? Killian Benjaballah et Alexandre Nicoué, licenciés au Rennes EC, ont été retenus pour participer au stage élite national des moins de 17 ans, qui s’est déroulé début mars au centre national de rugby de Marcoussis. Un rassemble-ment préparatoire à la tournée de l’équipe de France des moins de 17 ans (du 14 au 27 avril). Durant cette période, les « Bleuets » disputeront deux rencontres en France contre les États-Unis et l’Italie, et un troisième à Coventry contre l’équipe d’Angleterre. Y aura-t-il des Rennais dans l’équipe ? RENNES (2) > Les internationales Camille Boudaud, ancienne pension-naire du pôle espoirs de rugby féminin de Rennes, Séraphine Okemba et Justine Vergnaud, toutes trois licen-ciées au Stade rennais, ont été sélec-tionnées au sein de l’équipe de France féminines des moins de 20 ans lors du match contre l’Angleterre. Lénaïg Corson et Jade Le Pesq ont, pour leur

part, été « capées » lors du tournoi international à VII de Lisbonne fin février. Centre RÉFORME FÉDÉRALE > La Bélascain interroge Patrice Doctrinal, le président du comité du Centre, visitera tous les départements afin de parler de la nouvelle organisa-tion des compétitions jeunes. Il ne s’exécutera qu’à partir du mois d’avril, afin de laisser un temps de réflexion à chaque club pour réunir toutes leurs réflexions et propositions. D’ores et déjà, les principales difficultés devraient se situer au niveau de l’orga-nisation de la catégorie des moins de 19 ans. Des sondages montrent que les avis divergent beaucoup d’un départe-ment à l’autre. La participation éven-tuelle au challenge Bélascain n’appa-raît pas évidente ou souhaitable à tous. ORLÉANS > Une mutation des clubs de l’agglomération ? Si tout marche bien, sportivement, en Fédérale 3, pour le RC Orléans, il n’en est pas de même pour les autres clubs de l’agglomération orléanaise. Orléans-la-Source est en position de relégable en Honneur, et l’US Orléans et Saint-Jean-de-Braye peinent à pré-senter une équipe complète en Quatrième Série. Seul Fleury apparaît plus serein en Promotion Honneur. La descente du RCO de la Fédérale 1 à la Fédérale 3 a été très néfaste à l’ensem-ble des clubs locaux en rompant bruta-lement les habitudes des mutations et transferts. Si bien que des réflexions et des réunions ont lieu en coulisse pour trouver des solutions. Certains se demandent si l’US Orléans et Saint-Jean-de-Braye ne pourraient pas met-tre leurs moyens en commun. L’US Orléans, forte de son expérience en ce domaine, pourrait alors se consa-

crer aux féminines. De ce côté, il existe une bonne potentialité à Orléans avec la présence de l’université. Par ailleurs, le comité du Centre aimerait bien ins-taller le Cerf féminin à Orléans où des contacts ont été pris avec différents lycées susceptibles d’accueillir les pen-sionnaires. Affaire à suivre. HONNEUR > Il reste le match du maintien Il ne reste plus que deux journées dans le championnat régional Honneur. Pratiquement tout est déjà joué. Pithiviers, Dreux, Montargis et Joué-les-Tours occupent, dans l’ordre, les quatre premières places, et se dis-puteront le titre régional et la montée en Fédérale 3 à partir du 13 avril. Vendôme et Saint-Pierre ont assuré leur maintien. Romorantin devrait les suivre. En bas de classement, Arçay est relégué. Seuls La Châtre, avant-dernier, et Orléans-la-Source, juste devant, sont encore à la lutte pour éviter la seconde descente qui sera engendrée par les relégations de Nogent-le-Rotrou et Sancerre de l’échelon supérieur. Il fau-dra suivre un certain La Châtre - Orléans le 30 avril… Flandres SAINT-OMER > Jusqu’ici, la per-fection ! Serait-ce l’année du RC audomarois ? À une poignée de journées de la fin des championnats régionaux, les équipes du club de Saint-Omer surfent sur la vague du suc-cès. L’équipe fanion du RCA, qui évolue en Promotion Honneur, est en tête de sa poule depuis le début de la saison et les hommes de Walter Bruges et d’Andrew Mortimer foncent tout droit vers la finale. Une finale que devrait vivre aussi l’équipe réserve, elle aussi en tête de son championnat. Et la relève est prête, puisque les juniors de Michel Ducasse, engagés dans le championnat Phliponeau, sont leaders.

Une saison rêvée ? Le nombre de titres le dira… TADDÉI > Les demi-finales Qualifiées sans avoir joué leur quart de finale, puisque les sélections de Normandie avaient déclaré forfait, les sélections des moins de 18, des moins de 17 ans, et moins des 16 ans seront sur le pré le 22 mars, pour affronter res-pectivement le Pays catalan, la Provence et le Limousin. Les deux pre-mières rencontres (moins de 18 et moins de 17 ans) se joueront à Beaumont (Puy-de-Dôme). La troisième à Saint-Georges-les-Baillargeaux (Vienne). Ile-de-France COLLÈGE DIDEROT > La section arbitrera le tournoi de la Méditerranée Le tournoi de la Méditerranée, qui était ouvert jusqu’à présent aux sections sportives des col-lèges français (Diderot de Massy ou Braque de Paris), a recentré ses activi-tés sur des équipes de niveau plus homogène. Mais si elle ne participera plus en tant que compétitrice, la sec-tion sportive du collège Diderot de Massy sera présente en tant que res-ponsable de la commission arbitrage. Pour cette 6e édition qui se déroulera à Rabat (Maroc), sur le Mers El Kheir de l’association les enfants de l’ovale, du 18 au 22 mars, une délégation de six jeunes officiels UNSS massicois offi-ciera au sifflet. C’est la première fois que ce tournoi sera arbitré par des jeu-nes arbitres. C’est aussi la première édition qui regroupera seize équipes venant du pourtour méditerranéen, mais aussi de contrées plus lointaines (Guinée, Afrique du Sud, Sénégal…). La collaboration entre les dirigeants du tournoi et la section du collège Diderot sera pérennisée dans les éditions à venir.

ARGENTEUIL > Une nouvelle mai-son du rugby Le club d’Argenteuil a inauguré la maison du rugby que lui a livrée sa municipalité. C’est une belle demeure, pour ce club de Première Série. Un club-house de 120 mètres carrés, une salle de musculation, des bureaux et deux grands vestiaires la composent. Les dirigeants du club l’ont inauguré en présence du député maire PS Philippe Doucet, et de son prédéces-seur UMP Georges Mothron, à l’occa-sion d’une triangulaire de leur école de rugby. Normandie ROUEN > Un open de golf Souvent les sportifs, quand ils quittent leurs ter-rains de jeux favoris, se mettent à arpenter les greens et les fairways de golf, pour garder contact avec les espa-ces verts et le goût de l’effort. C’est dans cette optique que le Stade rouen-nais a décidé de créer son premier tro-phée Jeanne-d’Arc de golf, qui se déroulera le 19 avril sur le complexe du Vaudreuil. Une compétition Stabbleford en Shot Gun, pour les connaisseurs. Un bruit court que les amis anglais du club seront conviés. FLAMANVILLE > Décès de Thierry Boulier Thierry Boulier, le coprésident du Roc Flamanville, s’est éteint après une lutte de tous les moments contre la maladie. Il était un dirigeant très actif et très apprécié. À sa famille, à ses amis, au club de Flamanvile, la rédac-tion de Midi Olympique adresse ses sincères condoléances.

Tour d’Ovalie

Rugby féminin

Elles sont trois parmis l’équipe des éducateurs, une au-tre tient un rôle dans la coordination générale, et Margot, madame Philippe, la mamie de tous, organise les goû-ters à chaque entraînement : ces cinq femmes repré-sentent un tiers des responsables de l’école de rugby du club de Nancy-Seichamps. Gaëlle Mangin et Bénédicte

Wingler sont les éducatrices des moins de 7 ans, Virginie Oudot s’occupe des moins de 9 ans, et aussi un peu des moins de 11 ans, quand Sylvie Socca tam-ponne les licences et gère les déplacements. Cinq femmes au cœur du système éducatif nancéen. « Une vraie ri-chesse, pense Olivier Heyd, leur président, dont les deux enfants suivent leurs entraîne-ments. Elles sont beau-coup plus dans l’affectif que les hommes, ce qui profite beaucoup à nos enfants. Ils leur font vrai-ment confiance et les écoutent totalement. » « Je suis peut-être plus attentive à ce que les en-fants ne se blessent pas, estime Virginie Oudot. J’insiste pour qu’ils réalisent le geste juste, qui leur permettra d’intervenir dans une ac-tion sans se faire mal. » Virginie Oudot a 50 ans et occupe le mé-tier de professeur d’éducation physique. Elle n’a découvert le rug-by qu’en accompagnant ses jumeaux au club. Joueuse dans l’équipe de Nancy, seule Gaëlle Mangin vient directement du rugby. Elle a 22 ans. À 40 ans, Bénédicte Wingler se situe entre toutes les deux. Toutes les trois reçoivent la bénédiction des mères de famille an-xieuses lorsqu’elles viennent la première fois inscrire leurs en-fants. « Leur présence est vraiment rassurante pour toutes les ma-mans qui veulent revoir leur petit entier après l’entraînement », pense Sylvie Socca. Des frictions avec les homologues masculins et les sté-réotypes machistes ? « Jamais à Nancy, proclame Virginie Oudot. À l’extérieur, parfois, il y a des petits trucs. Mais le rugby est ouvert. Ce n’est jamais méchant. Un jour, un éducateur m’a expliqué lon-guement les subtilités de la règle du plaqueur-plaqué à l’issue d’un match qu’il avait perdu alors que j’arbitrais. Je disais aux enfants « chacun chez soi » pour que tous restent dans leur camp. C’est tout de même plus simple, non ? » C’est un autre langage en tout cas. G. C. ■

LES FEMMES DE L’ÉCOLE DE RUGBY

NANCY-SEICHAMPS UN TIERS DES RESPONSABLES DE L’ÉCOLE DE RUGBY DU CLUB LORRAIN SONT DES FEMMES. UNE VRAIE PARTICULARITÉ.

Page coordonnée par Guillaume CYPRIEN [email protected] 06.03.01.16.94

Ovalie Nord Paris

Par Guillaume CYPRIEN

La ville de Chatres a accueilli ce samedi 15 mars le match inter-national des moins de 18 ans entre l’équipe de France et celle du pays de Galles. Cet événe-ment, qui a rassemblé prés de

4000 personnes au stade de football Jacques-Couvret (coup d’envoi à 14h30), est l’un des signes de la grande vitalité du club local. Ses dirigeants demandaient depuis deux ans l’organisation d’une rencontre de ce type de façon à bénéficier de sa publicité. Quand la Fédération a confié cette année au comité du Centre l’organisation de ce match, c’est assez naturellement qu’il est revenu aux Chartrains. Depuis trois sai-sons, ils s’activent tous azimuts. «Car on s’est dit qu’on notre club doit jouer en Fédérale 2», explique le vice-president Xavier Godemaire, le père du pilier Jordan Godemaire, revenu au club l’an dernier après des passages au Stade français et à Limoges. Ce dernier est l’un des quelques jeunes joueurs recrutés par l’encadrement pour atteindre l’objectif qu’il s’est fixé. «Il y a trois ans, nous avons commencé à nous persuader que nous disposions d’installa-tions de très grandes qualités et qu’il n’y avait pas de raison pour que nous ne parvenions pas à construire un club de bon niveau, ajoute Xavier Godenaire. Nous sommes allés trou-ver la municiplaité pour lui expliquer nos projets. Elle nous a suivi immédiatement.» UNE VRAIE PUISSANCE DE FRAPPE La ville de Chartres est une municipalité très sportive. Le tennis de table fréquente les championnats d’Europe. Le hand-ball évolue en Pro D2, et le basket ball en troi-sième division. Mais le sport de plein air n’était pas très bien situé. Le efforts des dirigeants du rugby ont bénéficié de ce vide, et de la longévité de leur histoire. Le rug-by n’a jamais fait de très grandes étincel-les à Chartres, mais il y est installé depuis

117 ans. Ce club est l’un des plus vieux de France. Cette légitimité a bénéficié immé-diatement aux dirigeants. En seulement trois années, leur budget a doublé par le jeu de l’augmentation des subventions et des nouveaux partenaires. Quand ils ont lancé leur projet, ils avaient decidé de s’ap-puyer sur un manager expérimenté. Passé par les équipes de jeunes d’Oyonnax et du Stade français, le Parisien Thibaut Neumann a dirigé la chose pendant les deux premiè-res années. C’est à son initiative que de jeunes joueurs avaient été recrutés pour épauler l’équipe en place. Le troisième li-gne centre Paul Diallo (21 ans) et l’ouvreur Paco Baron (21 ans) sont venus du Stade français. Le troisième ligne Jean-Sébastien Varon (21 ans) est arrivé depuis Oyonnax. Il y eut donc aussi le retour de Jordan Godemaire. Avec leur appui, Chartres avait conquis de haute lutte son retour en Fédérale 3 la saison dernière. Équipe fa-vorite, invaincue en Honneur, Chinon lui avait coupé la chique en demi-finale ré-

gionale, alors elle était partie chercher son ticket promotionnel en quart de finale du championnat de France. Cette année, le promu en Fédérale 3 étonne. Chartres occupe une quatrième place so-lide dans son groupe, comptait huit points d’avance sur son plus proche poursuivant avant ce week-end, et partira sans doute en phase finale défendre dès cette saison ses chances de montée en Fédérale 2. Cette fois, c’est l’entraîneur Yann Mercuzot qui conduit la machine. Il a été promu quand Neumann est retourné à Paris. Lui a pu compter sur les arrivées supplémentaires de deux joueurs irlandais, le demi de mêlée ou ouvreur Daryl Folley, et le centre Daniel Horgan, 21 ans aussi tous les deux, qui vé-gétaient sans espoir dans l’antichambre du Munster. L’ailier Tom Seabela, internatio-nal sud-africain avec les moins de 20 ans, qui jouait en Fédérale 2 à Pontarlier, les a rejoints également. Chartres a construit une vrai puissance de frappe, conduite par une jeune troupe ambitieuse. ■

CHARTRES - FÉDÉRALE 3 LE CLUB A ENGAGÉ UN GRAND PROJET DE DÉVELOPPEMENT POUR PARVENIR À ATTEINDRE LA FÉDÉRALE 2. POUR L’INSTANT, ÇA MARCHE AU POIL.

IL FAUDRA COMPTER SUR EUX

Le jeune troisième ligne centre Paul Diallo est l’un des joueurs qui a permis à Chartres de construire rapidement une équipe compétitive. Photo DR

Virgine Oudot est l’une des femmes qui officient à l’école de rugby de Nancy-Seichamps. Photo Bénédicte Wingler

LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 31

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visites ! Condrieu : au-dessus du lot Le RCR Condrieu (Lyonnais) marche fort depuis le début de saison. Invaincu en première phase du Groupe C, avec dix victoires en dix matchs, l’équipe a commencé la deuxième phase, en Troisième Série, sur le même rythme, engrangeant trois victoires en trois matchs avec 111 points et 16 essais inscrits, et seulement 19 points et un essai encaissé. Vainqueurs de trois rencontres par forfait en première phase, les Isérois ont toujours récolté le bonus offensif et ont toujours dépassé la barre des trente points au tableau d’affichage. Le club cartonne également sur internet. En décembre, son site a reçu près de 20 000 visites.

20 000

Par Francis AUZET

Honneur, Promotion Honneur, Première Série et l’an der-nier, Deuxième Série. Où cette chute allait-elle s’arrêter ? Tous les amis du RCD, club qui a promené les couleurs

rouge et bleu sur de multiples terrains de France, étaient très inquiets. À la fin de l’été 2013 on ne se battait pas pour postuler au fauteuil de président. C’est Lionel Arruffat, « Yoyo » pour ses nombreux amis, qui a re-pris le flambeau non seulement de la pré-sidence mais aussi celui de l’entraînement épaulé par deux figures du RCD formées au club, Frédérick Desbats et Cédric Ghirardi. Le message de solidarité véhiculé par les trois hommes est passé, et bien passé, dès la reprise de la saison. Une bonne trentaine de joueurs étaient assidus aux entraîne-ments. Les premiers résultats ne se firent pas attendre. Premier match de championnat, une rencontre à l’extérieur contre Marseille-Vallée de l’Huveaune, première victoire. Le RCD ne pouvait mieux commencer son che-min de la rédemption. Suivirent un succès sur Saint-Rémy-de-Provence, toujours dif-ficile à jouer, une défaite à Tarascon qui al-lait démontrer des qualités pour s’inscrire dans le trio de tête. Vinrent ensuite des vic-toires sur Miramas, le leader, Salindres, Manosque, Gardanne, un carton face à Beaucaire faisant oublier un match pris à la légère et perdu de deux points à Apt alors en queue de classement. Un parcours qua-si-sans-faute qui plaçait le RCD en tête du championnat de Provence Deuxième Série… LE RETOUR DES ANCIENS Comment ce RCD quasi moribond ces der-nières saisons avait-il trouvé des ressour-

ces pour se refaire une santé ? En misant sur le retour de plusieurs anciens. En plus des Ballet, Mini, Baxalary, Chaslin, Astier, Deïana, Boyer, Meillat, Fabry, Proffit, Allan, Teissier, Lakhlef, Mourey, Limouzy, Nevière et Ruitor, présents la saison précédente, le RCD reçut le renfort de plusieurs anciens qui ressortirent les crampons de l’armoire. Les Salvator, Monterosso, Noatès, Likaj, Zanetti, Bonvalet, et dernièrement Frison, cornaqués par le dynamique Fuentès, sont revenus au stade Christophe-Ménard. Revenus aussi Brémond par intermittence, Bariani, Rouanet et Sans. Ainsi étoffé, l’effectif stimulé par la promo-tion des juniors accédant à l’équipe fanion, en regain de confiance fut emporté dans une dynamique positive. Dans le pack, on vit rayonner les frères Ludo et Michel Bersézio, Samy Noatès ; derrière, les Chaillan, Traversa, Pottier et derrière la paire de demis, Stéphane Delong à la mêlée, et Paul Bousser à l’ouver-ture. Ce dernier se montrant aussi un buteur

prolifique. Avec un tel potentiel de joueurs, le trio d’entraîneurs-éducateurs est con-fronté à un problème de riches. Celui du choix. Récemment à la faveur de la récep-tion de Tarascon, troisième, en match en retard, après avoir battu le premier, Miramas chez lui, les joueurs du président Arruffat l’ont emporté doublant au passage Miramas et le devançant de trois points laissant son ad-versaire du jour à sept longueurs avant la ve-nue de Manosque. Du coup sur le bord des touches, le public des supporters dignois commence à en-visager une remontée en Première Série. Et d’aucuns se reprennent à rêver de la division fédérale. Il faut dire qu’outre le renouveau de son équipe première, le RCD peut aussi compter sur la pépinière de sa formation. Ces équipes - jeunes, juniors, cadets et minimes - sont perfor-mantes. L’école de rugby, elle compte plus de cent éléments. De quoi voir, revoir, l’avenir en rose. ■

DIGNE - DEUXIÈME SÉRIE APRÈS UNE PÉRIODE FASTE QUI LE VIT ACCÉDER À LA FÉDÉRALE 3, LE RUGBY CLUB DIGNOIS A VÉCU UNE DESCENTE JUSQU’AUX ENFERS DE LA DEUXIÈME SÉRIE. IL EST EN TRAIN D’EN SORTIR.

Alpes SILLANS > Objectif atteint Après avoir rebâti un groupe d’une quaran-taine de joueurs porteurs des valeurs du rugby de village, le club avait très envie de connaître le parfum des fina-les. En finissant premiers de la poule de Troisième-Quatrième Série, les Sillanais seront en finale de Troisième Série à Lesdiguières pour la journée des boucliers. Depuis le début de sai-son, cet objectif sportif a été confié à un nouveau duo d’entraîneurs-joueurs, les frères Pascal et Patrice Mathieu. ANNEMASSE > La belle saison En tête de la poule alpine Honneur (13 vic-toires sur 17 rencontres), les Hauts-savoyards espèrent bien être de la finale du 27 avril à Lesdiguières. Le retour de nombreux jeunes a dynamisé le club tout au long de la saison. Les coachs, Kouider Gasmi et Sébastien Ramon, ont en point de mire le retour en Fédérale 3 qu’Annemasse avait quit-tée il y a trois saisons. Bourgogne COUPE DE LA FÉDÉRATION > La Bourgogne en finale La sélection fédérale, en remportant la demi-finale de la Coupe de la Fédération face à l’Armagnac-Bigorre (16-9), a gagné sa place pour la finale du 31 mai, au Stade de France. Auparavant, les Neversois étant indisponibles, le manager Jean-Baptiste Moreau avait dû composer pour asseoir sa sélection avec une ossature des joueurs de Mâcon et de Dijon. Comme à leur habitude, les Bourguignons, dès qu’ils endossent la tunique « lie de vin », savent qu’ils sont culturellement responsables des résul-tats de cette sélection. Vainqueurs en 2011 du Périgord-Agenais, les hommes de Brice Sarrandao et de Guillaume Jan devront affronter les Basques vain-queurs de la Côte d’Azur 18 à 12, afin de ramener le bouclier en Bourgogne. TOURNUS > Objectif, retour en Honneur Après un départ chaotique,

défaite à Sens et, plus préoccupante, à domicile face à Belfort, l’AS Tournus (Promotion Honneur) a aligné douze vic-toires de rang. Cette réaction qui a pro-pulsé les Saône-et-Loiriens à la pre-mière place est expliquée ainsi par Stéphane Ghibellini, le président de l’AST. « Je suis vraiment satisfait de l’implication de tous, entraîneurs, joueurs, dirigeants. Cette cohésion autorise de travailler sérieusement, avec un effectif qui stimule la concur-rence. » Le retour aux affaires d’Éric Soufflot, coentraîneur avec Fabien Rodet, a provoqué le déclic salutaire : « Le travail accompli en début de sai-son commence à payer maintenant. On est dans l’objectif de remonter en Honneur le plus tôt possible. » DIJON > Pas de marasme ambiant Lorsque l’on voit le manque de réussite du Stade dijonnais (poule 1 Fédérale 1), qui détient le leadership national de huit bonus défensifs, le miracle est que le club ne sombre pas dans le marasme. Au contraire les dirigeants préparent activement la saison pro-chaine avec, entre autres, l’ouverture d’un centre d’entraînement pour les moins de 22 ans, suite logique de la formation au haut niveau du Cref et du pôle espoirs. Une politique sportive envers les jeunes confirmées de saison en saison. À noter également la renais-sance du club des supporters qui a réussi la gageure de regrouper près de cent cinquante fidèles pour des « mou-les-frites » lors du dernier France -Écosse visionné sur écran géant. Une soirée terminée autour d’un haka pro-posé par les Iliens stadistes Corse LUCCIANA > Les Rouge et Noir vic-torieux La semaine passée, s’est déroulée, à Cervione, une nouvelle manche du challenge Pascal-Colonna réservé au rugby à VII. Ce sont les Luccianais qui se sont imposés. Trois journées demeurent, encore, à disputer au sein de cette compétition régionale. PORTO-VECCHIO > La carte de la

coopération De manière régulière, les jeunes licenciés du club de l’Alta-Rocca Valinco dirigé par Gilbert Ciochetto se rendent à Porto-Vecchio pour participer à des entraînements en commun avec la relève de la cité du sel. Cela était de nouveau le cas mercredi dernier où une vingtaine de jeunes « visiteurs » était présente sur l’aire de jeu des Quatre-Chemins. Côte d’Azur TOULON > Le rugby fauteuil arrive Créé en 1970 au Canada, le rugby fau-teuil vient de faire son apparition dans le Var, au sein du RC toulonnais Association, sous l’impulsion d’Adrien Chalmin et de Guillaume Mélenchon. Rappelons que ce dernier est tétraplé-gique depuis un France - Angleterre moins de 20 ans à Aix-en-Provence et une entorse des cervicales. Le premier entraînement de l’équipe Quad rugby RCT s’est déroulé il y une quinzaine de jours en présence d’un public venu nombreux pour saluer et soutenir cette opération. Les règles du rugby fauteuil constituent une combinaison des règles du rugby, du basket-ball et du hockey. Chaque équipe est composée de quatre joueurs sur le terrain et huit remplaçants. Selon le niveau d’atteinte du handicap, les joueurs sont classés grâce à un nombre de points compris

entre 0,5 et 3,5 points. Le maximum de points autorisés pour les joueurs en jeu sur le terrain ne doit pas dépasser le chiffre de 8. COMITÉ > Les clubs du mois hono-rés Depuis huit ans, la Côte d’Azur récompense chaque mois une associa-tion de Fédérale, une de Série et une école de rugby, suivant plusieurs critè-res dont la formation et le respect de la discipline figurent au premier plan. La commission s’est réunie dernièrement et le RC valettois-revestois (Fédérale), le RC du Canton La Garde-Le Pradet (Série) et le Rugby saint-maximinois (école de rugby) ont été désignés clubs du mois. À ce titre, les récipiendaires ont été honorés au restaurant La Plage au Mourillon. Franche-Comté BESANÇON > Stage avec Joël Dumé Le directeur de l’arbitrage animera plusieurs réunions cette fin de semaine à Besançon. Le vendredi 21 tout d’abord avec les arbitres fédéraux et pré-fédéraux, puis le samedi 22 avec les arbitres en cours de formation, stagiaires, territoriaux et fédéraux. Le DTNA animera éga-lement une réunion publique au stade de Monrapon de 11 heures à midi.

LYON > Terre d’accueil des Jurassiens Actuellement au pôle espoirs de Dijon et dans l’équipe d’ABCD XV, Julien Goux (Champagnole), international moins de 18 ans (deuxième ligne) a signé au Lou comme espoirs où il retrouvera Félix Lambey (deuxième ou troisième ligne) formé au CS Lons, international moins de 20 ans. Deux autres Jurassiens sont actuellement dans le groupe de Pro D2, Franck Romanet, ailier, formé au CS Lons et Nicolas Bontinck, deuxième ou troisième ligne, formé à l’US Dole. Drôme-Ardèche COMITÉ > Michel Fonda n’est plus Natif de la région biterroise, Michel Fonda est décédé à l’âge de 77 ans vic-time d’un cancer. Joueur dans sa jeu-nesse de l’AS Béziers, il entraîna après son service militaire en Algérie les juniors de l’ASCEA Pierrelatte Rugby, l’ancêtre du RC Tricastin durant de nom-breuses années, venu dans la basse val-lée du Rhône pour raisons profession-nelles. Mais il se fit surtout connaître dans le monde du rugby comme diri-geant. C’est ainsi qu’il fut élu de Provence jusqu’en 1986, puis de Drôme-Ardèche à la création du nouveau comi-té à partir de 1986. D’abord sous la pré-sidence d’ Alain Rouyer, puis sous celles de Félix Hadad, finissant vice-président dans les années 90. Homme affable, passionné de rugby, sa disparition a été vivement ressentie par toutes les nom-breuses personnes qui le connaissaient. Ses obsèques se sont déroulées le lundi 10 mars en l’église de Pierrelatte beau-coup trop petite pour accueillir tous ses amis. À son épouse, enfants et notam-ment Fabrice, ex-président du Roc Valence-La Voulte, et petits-enfants durement touchés par cette disparition, la rédaction de Midi Olympique pré-sente ses sincères condoléances. Lyonnais VILLEURBANNE > Deux points de handicap ? Quatrième de la poule 3 de Fédérale 2 avant la réception du Creusot samedi dernier, l’Asvel est

sous la menace d’un retrait de deux points au classement pour ne pas satis-faire à la charte de l’arbitrage qui impose aux clubs de Fédérale 2 de pré-senter trois arbitres. Le club a fait appel de la décision et doit défendre son dos-sier cette semaine à Marcoussis. Tous les autres clubs du Lyonnais engagés dans les championnats fédéraux sont en règle. SAINT-AMOUR > Appel rejeté Saint-Amour (Deuxième Série) avait fait appel de la décision de confirmer la victoire bonifiée de Culin (15-0) le 19 janvier. Les deux clubs avaient été sanctionnés d’une amende et de deux points de retrait au classement. L’appel a été rejeté. Le match avait été arrêté à la 38e minute suite à des heurts dans le public. La présidente de Saint-Amour, Alice Burtin, avait été projetée au sol. « Notre club n’a rien contre Culin, tient-elle à préciser. C’est regrettable de lais-ser faire des choses comme ça. On pourrait régler cela au comité, sans en appeler aux instances civiles. » Le club étudie la possibilité d’en référer à la FFR. Avant la dernière journée de championnat, prévue le 23 mars, Saint-Amour pointe à la dernière place et est condamné à la relégation en Groupe C. Provence GARDANNE > Du rugby à VII « Contact Sport Adapté » Belle initia-tive que celle de Gardanne Rugby Club. En association avec la Ligue Paca du sport adapté, la FFSA (fédération fran-çaise du sport adapté), le club a organi-sé une sélection de sportifs que l’on dit handicapés pour pratiquer le « rugby à VII contact sport adapté ». Des enfants et adultes à capacité mentale réduite des Bouches du Rhône ont découvert la discipline. Au vu du succès de cette ini-tiative d’autres de ce type sont prévues dans les prochains mois.

LE TEMPS DE LA RÉDEMPTION

Tour d’Ovalie

Avec des résultats plus que prometteurs, les Dignois espèrent retrouver au plus virte les sommets de la Fédérale. Photo DR

Rugby féminin

Par Jean-Philippe MARTINEZ

Cela fait cinq ans que les époux Bremond ont repris en main les destinées du club. « Les responsables de l’époque avaient envie de faire autre chose, même si certains sont encore présents au club », précise Christine Bremond, celle qui a donné un nouvel élan à la section féminine. Professeur d’EPS et ancienne joueuse du club, elle a

mis en place une activité rugby féminin dans son établissement pour les élèves intéressées. « Le plus gros recrutement se fait au sein des classes dont je m’occupe, précise-t-elle. Le reste des filles vient de l’extérieur avec des gendar-mes, par exemple. » Du coup, deux équipes occu-pent le devant de la scène au Club olympique siste-ronais. Celle des cadettes et une équipe seniors en troisième division fédé-rale. Ces deux entités jouent à VII car, pour l’instant, l’effectif n’est pas assez étoffé pour évoluer à 12. « Notre souhait est d’y arriver un jour même si les difficultés sont nombreuses », admet celle qui entraîne avec Arnaud Laurent, qui fait la trésorière et dont le mari Jean-Louis occupe la présidence du club. PREMIÈRES EN PHASE DE QUALIFICATION Pour les cadettes, la saison est compliquée avec une première phase décalée en février et des séances les samedis alors que « de nom-breuses filles sont en apprentissage et non disponibles le samedi », peste Christine Bremond. Faisant fi des obstacles rencontrés, la coach a décidé d’emmener ses protégées au tournoi national qui se dérou-lera à Grenoble en mai. En revanche pour les plus grandes, l’optimisme est de circonstance avec de très bons résultats à la clé. Pour preuve, leur première place obtenue lors de la phase de qualification. Des succès décrochés face aux clubs des comités de Côte d’Azur, de Corse et de Provence, les ayant propulsées au sommet. Ce qui leur donne le droit de disputer la seconde phase et d’affronter le Pays d’Aix, les Ovalines ardéchoises, les Gardoises de Marguerittes et Marseille-Huveaune. Aux dernières nouvelles, les deux premières équipes jouant la finale de secteur. ■

TOUTES DERRIÈRE LES BREMOND

SISTERON SEPT ANS QUE LES FILLES DU COS OCCUPENT UNE PLACE AU MILIEU DES HOMMES. CHRISTINE ET JEAN-LOUIS BREMOND SONT LES PILIERS DE L’ACTIVITÉ.

Page coordonnée par Francis LARRIBE [email protected] 06.11.19.50.81

Ovalie Sud-Est

L’équipe seniors du CO Sisteron un parcours remarquable. Photo DR

BOURG-EN-BRESSE > Happy birthday, mister Pomathios Ce mardi, Michel Pomathios fêtera ses 90 ans. Né à Bourg-en-Bresse (Ain) le 18 mars 1924, il y réside toujours et c’est entouré des siens qu’il célébrera son quatre-vingt-dixième anniversaire. L’occasion de rappeler sa carrière exceptionnelle d’ailier dans les années 50 et sa destinée non moins exceptionnelle. Qu’on imagine, de 1948 à 1954, il totalisera vingt-quatre sélections avec l’équipe de France, marquant six essais. C’était un rugbyman avec une carrure d’athlète, 1,88 m et 90 kg, ce qui était rarissime à l’époque pour un ailier. Il était de l’équipe de France qui à Swansea en 1948 battit pour la première fois les Gallois à l’extérieur. Ses talents de finisseur (il venait de l’athlétisme et parti-culièrement du 400 mètres) lui valurent d’être le premier joueur français à être invité à porter le maillot des Barbarians anglais. D’où son prénom transformé en « Mick ». Joueur de Bourg-en-Bresse, Agen et Lyon, il devint le président de l’US bressane dans les années 80. Mais le plus exceptionnel de son exis-tence prit corps pendant l’occupation allemande. Résistant à 20 ans, arrêté par la Gestapo, condamné à mort, il sauva sa vie en faussant compagnie aux soldats qui allaient l’exécuter en forêt. Happy birthday Mister Pomathios.

Bièvre-Saint-Geoirs : soirée Saint-Patrick « Récupère ton verre et ton chapeau, enfin tu seras prêt pour prendre le tempo. » Ce sera le samedi 22 mars, à partir de 20 h 30 à la salle de spectacles de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs. Une ambiance de pub sur fond de musiques irlandaises avec le trio « Irish Kind Of »

32 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Tournoi des 6 Nations : deux matchs pour Christine Bigaran La directrice de jeu midi-pyrénéenne Christine Bigaran a été à deux reprises à l’honneur. À l’occasion du Tournoi des 6 Nations féminin, elle a dirigé deux rencontres. Le 9 février à Aberdeen, l’opposition entre l’Angleterre et l’Écosse. Le 23 février à Caserta, elle a été au centre de l’opposition entre l’Italie et l’Écosse.

ans après À l’occasion de la rencontre entre le RC Montauban et Belvès, trois anciens se sont retrouvés quarante-sept ans après. Ainsi, le dirigeant dordognot Michel Boucherie, ancien numéro 8 de Bègles, a retrouvé deux mémorables adver-saires : Francis Bourgade et Gérard David, respectivement troisième ligne centre et deuxième ligne de l’USM. Tous trois avaient été adversaires lors de la finale de 1967 entre Bègles et Montauban à Bordeaux (victoire de l’USM 11-3). L’ancien Béglais n’avait plus revu ses adversaires depuis cette mémorable finale.47

Par Didier NAVARRE

La richesse du monde ovale, c’est de posséder une foule de vaillants soldats pour servir sa cause. Dans la sous-préfecture de la Corrèze où il coule une paisible re-traite, Jean-Claude Monzat fait partie de ses brillants serviteurs de terre d’Ovalie. Joueur, éducateur, diri-geant et président de club, il a tout exercé. Il a même

excellé dans un domaine, celui de l’arbitrage dans les années 70 à 80. Il a eu la particularité d’avoir été directeur de jeu au plus haut niveau national à XV et XIII. À ce sujet, il a eu la joie de di-riger deux rencontres internationales entre la Grande-Bretagne et l’équipe de France espoirs. Un moment exaltant de son exis-tence sportive qu’il a relaté dans un ouvrage « J’ai joué l’arbi-tre », sorti des presses en 2005. LA VENTE DU STADE GAËTAN-DEVAUD Après ce coup d’essai, cet ancien cadre de la SNCF s’est lancé dans une nouvelle aventure d’écriture. Dans quelques jours, dans les librairies brivistes va figurer un ouvrage « Cette grande dame, l’Aspo Brive ». Un voyage dans le temps qui retrace l’his-toire d’un club d’essence corporatif, celui des cheminots de la cité gaillarde. Une aventure sportive commencée en 1921 jus-qu’à l’entame de ce troisième millénaire. Justement, c’est dans cette structure en 1957 que l’auteur a fait son apprentissage ovale avant de rejoindre quelques années après la section de l’US objatoise. Mais plus que relater ses propres souvenirs, le dé-sir d’écriture de Jean-Claude Monzat a été motivé il y a quel-ques années par la vente des installations du stade Gaëtan-Devaud, l’antre du club des cheminots à la ville de Brive. « J’ai été choqué comme de nombreux anciens cheminots joueurs de cette transaction. Il est vrai que la baisse des effectifs cheminots sur Brive est évidente. Ce stade, c’était un symbole de la vie ovale briviste et le poumon d’un club », précise-t-il. L’Aspo a ainsi joué un rôle social dans la vie des jeunes Brivistes. Son école de rugby et son traditionnel challenge Azzolin ont marqué à jamais l’identité de cette structure dont la devise était « ouverte à tout le monde ». Un club à l’esprit fédérateur qui peut se flatter d’avoir eu dans ses rangs Élie Pébeyre avant que ce dernier rejoigne le glo-rieux CABCL avec lequel il connut la joie de la sélection et du maillot bleu. Plus près dans le temps, Jean-Claude Monzat se plaît à relater le parcours de Patrick Louchart, finaliste en 1975 avec le CA Brive face à Béziers. « Il est arrivé à l’âge de 14 ans à l’école. Quatre ans après, il faisait son premier match avec le CABCL en équipe première. » Ce club attachant n’a jamais fait d’un bouclier ou d’un titre son objectif majeur. Malgré les difficultés pour une petite structure

d’exister dans une grande ville, il reste une section féminine et l’école de rugby. Une jeune génération qui va certainement savourer cet ouvrage fort de 495 pages et 800 photos. Une œuvre où l’auteur a mis à la fois sa passion, son amour et son cœur. ■ Contact : [email protected].

ASPO BRIVE ANCIEN ARBITRE DE PREMIÈRE DIVISION À XV ET À XIII, JEAN-CLAUDE MONZAT A RELATÉ L’HISTOIRE DU CLUB DES CHEMINOTS DE BRIVE. UN OUVRAGE AFFECTIF ET AUSSI, UN BEAU DEVOIR DE MÉMOIRE.

Auvergne CHALLENGE DES COMITÉS > À Goussainville La Fédération a officialisé le lieu de la rencontre du quart de finale du Challenge des comi-tés entre la sélection auvergnate et son homologue francilien. C’est le terrain de Goussainville-Gonesse (95) qui accueillera cette rencontre le 6 avril à 15 heures. SAINT-YORRE > Première ! Il a fallu attendre la seizième journée pour voir la première victoire de l’équipe fanion. Cette dernière s’est imposée face à Bort-les-Orgues sur le score de 25 à 22. Ce succès ne va pas empêcher les Saint-Yorrais de rejoindre la Promotion Honneur. Toutefois, il donne un peu de baume au cœur pour préparer les deux dernières rencontres du championnat. MOINS DE 18 ANS > Un Asémiste chez les Bleus Un Clermontois a été retenu pour participer à la rencontre internationale des moins de 18 ans entre la France et le pays de Galles. C’est le pilier Michael Simutoga. Une belle récompense pour le club et ses éducateurs. Languedoc GRUISSAN > Trente-cinq minutes pour Renaud Après avoir brillamment participé à la victoire face à l’Angleterre à Mâcon, le pilier gauche de l’Aviron, Renaud Paloméra a de nou-veau connu la joie de la sélection avec France Fédérale. À Glasgow, il est entré à la 45e minute de jeu. Il a participé à la belle victoire française (30-3) face à son homologue écossais. Désormais, l’objectif de Renaud, c’est la conquête de la Coupe du Languedoc et la montée en Fédérale 3 avec son club.

RUGBY À VII > 22 mars à Capestang Samedi, Capestang orga-nise le traditionnel tournoi régional qualificatif pour le championnat de France des moins de 17 ans. Montpellier, Narbonne, Béziers, Carcassonne sont présents ainsi Plages d’Orb, Pézenas, Pic-Saint-Loup. BÉZIERS > Échec en demi-finale du Grand Sud Les filles de l’ASBH ont dominé leur phase de classement. Premières de poule avec dix victoires et deux nuls, les Héraultaises ont manqué le coche lors de la demi-finale qui les a opposées à Fonsorbes. Ce dernier s’est i m p o s é (22-20) et a privé l’ASBH de la finale. C’est une grosse déception pour la sec-tion féminine. Cette dernière va tenter de remporter le trophée du petit Sud qui va l’opposer à Luzech le 23 mars à Blagnac. Limousin CHALLENGE SHEM GDF SUZE > Saint-Yrieix s’illustre Naves a organisé le tournoi final du challenge Shem-Suez réservé au moins de 13 ans. Treize équipes du département de la Corrèze étaient présentes. Cette édi-tion est revenue à l’école de Saint-Yrieix (le ORCS) avec dix-neuf essais à son actif. Elle a devancé Saint-Aulaire-Objat (le Sabjo) dix-huit essais et Brive Corrèze seize essais. Tous les partici-pants du tournoi sont conviés au stade Amédée-Domenech pour assister à la dernière rencontre du Top 14 entre Brive et Oyonnax. ARGENTAT > Les anciens soutien-nent l’école de rugby À l’occasion de la venue de Souillac, les anciens (les Gabarians) ont tenu leur assemblée générale. À cette occasion, le président Bernard Chantalat a réitéré son soutien

à l’école de rugby. Tous les bénéfices seront reversés à la relève. NEUVIC-D’USSEL > Bagnac trop fort Dans le cadre du match au sommet de Deuxième Série entre les Neuvicois et Bagnacois. Ce dernier s’est avéré supérieur. Les Lotois se sont imposés (28-16) à l’issue d’une rencontre d’une excellente qualité. En toute logique, les deux formations pourraient se retrou-ver pour la finale territoriale au mois de mai à Brive. Midi-Pyrénées MONTAUBAN > Les anciens en assemblée générale L’AG des anciens de l’USM se tiendra le diman-che 6 avril à 10 h 30, à l’Ibis Hôtel rue Léon-Cladel. Le président, Jean-Paul Mercier, attend un maximum de per-sonnes. À l’issue de cette assemblée, les anciens rejoindront Sapiac pour assister à la rencontre Montauban- Périgueux. Contact : 06.63.53.90.61 ou 06.77.05.65.02. GRISOLLES > Une première en nocturne ? Après sa victoire à Villenouvelle (22-0), le club a assuré sa qualification pour les phases élimina-toires de Deuxième Série. À l’occasion de la venue de Monclar, les dirigeants ont fait une demande au comité, ils souhaiteraient jouer cette rencontre en

nocturne le samedi 22 mars. Pour cette première, tous les partenaires seraient conviés. LAVELANET > En Honneur Le Stade lavelanétien a atteint son objectif spor-tif. La saison prochaine, il est assuré d’évoluer en Honneur. Une promotion qui est officielle puisque dimanche der-nier dans leur enceinte de Paul-Bergère, les Ariégeois ont dominé les Toulousains de Lalande-Aucamville (38-6). Une victoire qui leur assure la deuxième place de la poule et la mon-tée à l’étage supérieur. La saison n’est pas encore finie. Olivier Carbonneau, l’entraîneur, va motiver ses troupes pour la phase éliminatoire régionale et le championnat de France. LUZECH > Les « infernales » échouent en demi-finale du Grand Sud Grosse déception pour les filles de la présidente Ghyslaine Rossignol et son staff. En effet, lors de la demi-finale du Grand Sud (Fédérale 3), les Lotoises se sont inclinées sur leur pelouse face à Montauban. Les Tarn-et-Garonnaises se sont imposées (29-8) et joueront la finale de l’épreuve le 23 mars face à Fonsorbes sur la pelouse de Blagnac. Les Luzéchoises vont se contenter de la finale du Petit Sud face à Béziers qu’elles vont

disputer à Blagnac en lever de rideau de la grande finale. MONTRÉJEAU-GOURDAN — POLIGNAN > Vingt ans après Il y a vingt ans, l’entente montréjaulaise dis-putait la finale de Fédérale 3 face à Mèze sur la pelouse de Blagnac (défaite 3-14). À cette occasion, l’ami-cale des joueurs et des anciens a émis le souhait de fêter cet anniversaire le 3 mai à la salle des fêtes de Montréjeau. Anciens joueurs, diri-geants et supporters sont conviés. Contact : 06.85.02.42.18. FCTT > Jean Claude Lafenètre n’est plus Au sein du FCTT, il était un per-sonnage incontournable. Au tout début des années 2000, il s’est occupé de la logistique des deux équipes seniors. Jean-Claude Lafenètre faisait partie de ces dirigeants discrets et ô combien efficaces. À 70 ans, il a quitté sa famille et ses amis. Une minute de silence a été respectée lors de la ren-contre entre le FCTT et la Vallée du Girou. La rédaction de Midi Olympique adresse à sa famille ses sincères con-doléances. Pays catalan PLEISPORTS > Le Five’s Touch Beach Rugby est né Du beach à « Perpi’», il fallait oser. Voilà la chose rendue possible grâce au complexe sportif canétois « Pleisports » qui, depuis de nombreuses années, fait un tabac en organisant un championnat de Rugby à toucher sur ses pelouses syn-thétiques. Habitués à ce rugby aussi ludique qu’original, les Pascal Bomati, Joe Gilingham, Fred Cermeno, Manny Edmonds et des dizaines de rugbymen licenciés ou non, seront conviés à en faire de même désormais, sauf que les rencontres s’effectueront sur un sable

spécifique (800 tonnes !) à… Perpignan (Mas Palegry). En effet, le tout nouveau « Beach Arena de Perpignan » accueillera du 12 mai au 12 août, trente-deux équipes divisées en deux poules (cinq joueurs sur l’aire de jeu) dans un cadre dédié au sport et à la convivialité. Pour tout renseigne-ment, contacter Nicolas au 06.15.17.21.04 ou Matthias au 06.22.90.68.99. USAP FÉMININ > Ça bouge ! Et plus particulièrement en haut de la hiérar-chie, avec l’arrivée d’Antoine Rodriguez en tant que vice-président, qui a promis de renflouer les caisses du club grâce à de nombreux partenaires privés. Le club sang et or veut retrouver de sa superbe dès la saison prochaine, et le président Max Barande se frotte déjà les mains… SÉLECTIONS > les moins de 17 et moins de 18 ans en demie ! Après des débuts timides en coupe Roger-Taddeï, les moins de 17 ans se sont relancés en remportant leur quart de finale du Tournoi B face à Poitou-Charentes (11-0.) Un succès qualificatif qui les propulse dans un tournoi final qui aura lieu les 22 et 23 mars à Beaumont (63), où ils rencontreront en demi-finale l’Alsace-Lorraine. Quant aux moins de 18 ans, leur brillante vic-toire dans ce même challenge face au Périgord-Agenais (36-14) leur permet d’accéder au tournoi final de la compé-tition fixé les 22 et 23 mars, à Beaumont (63). Les jeunes Catalans seront opposés aux Flandres en demie.

UN CLUB SE PENCHE SUR SON PASSÉ

Tour d’Ovalie

Rugby féminin

Par Alain BONNERIEZ

C’est un bien triste constat que dresse le club le plus ti-tré du rugby féminin. En effet, dans un mois, l’Usap af-frontera La Valette en demi-finale de play-down. À l’is-sue de cette double confrontation, le vaincu bénéficiera d’un match de rattrapage mais bien évidemment, les Varoises comme les

Catalanes veulent éviter à tout prix ce plan B. Alors si l’enjeu de ce match est crucial, il aura surtout une sa-veur particulière pour Wendy Divoux, talonneur des Sang et Or. Une sa-veur sucrée-salée même pour celle qui il y a deux ans, et à peine ma-jeure, avait choisi de quitter La Valette et son challenge Armelle-Auclair, pour tutoyer le plus haut niveau en Pays catalan. Un challenge double-ment difficile à relever, car il fallait aussi et surtout, faire oublier une spécialité du poste. Une certaine Laëtitia Salles bardée de sélections, mutée professionnellement… à La Valette, et licenciée au RCVR ! « C’était un défi à relever car je connaissais Laëtitia, et ce qu’elle était capable de faire. Elle est toujours plus forte que moi, mais je fais tout ce que je peux pour être à la hauteur ! » confie timidement Wendy. « REMETTRE L’USAP SUR LES RAILS ! » Si sur un plan technique, la numéro 2 est encore en apprentissage, en revanche, son sens du dévouement n’est plus à démontrer. Amatrices de jolis caramels, la cadette du paquet d’avants sait se faire respecter, ce qui lui avait valu des sélections nationales l’an passé chez les moins de 20 ans. Cette année, en revanche, pas de Tournoi ni de Coupe du monde en vue. À 20 ans, la native d’Annonay apprend le job et la patience. Mais pas de frustration pour autant pour l’étudiante en BTS management des unités commerciales. « J’ai en-core beaucoup à prouver et si je progresse encore, mon jour viendra. Pour l’instant, je me contente de ma vie ici, dans un club où je me sens bien malgré des résultats compliqués et je compte bien que l’Usap se remette sur les rails après ces deux rendez-vous face à mon ancien club. Je serai évidemment un peu triste si on les bat mais il n’est pas question de perdre ! » Comme d’habitude depuis deux ans, son père Pascal effectuera un long trajet depuis Annonay pour encourager sa fille. Et comme d’habitude elle ne le décevra pas. En jetant toutes ses forces comme d’habitude, dans une bataille qui vaudra son pesant d’or. Foi de Wendy ! ■

DEUX ANS PLUS TARD

WENDY DIVOUX - TALONNEUR DE PERPIGNAN ARRIVÉE SUR LA POINTE DES PIEDS IL Y A DEUX ANS, L’ANCIENNE JOUEUSE DE LA VALETTE A BIEN GRANDI DEPUIS.

Page coordonnée par Didier NAVARRE [email protected] 06.13.72.34.08

FCT TOULOUSE > Une double finale en Challenge de l’Espoir L’équipe fanion du FCT Toulouse n’est pas vraiment dans une position favorable pour assurer sa qualification pour les prochaines phases éliminatoires du troi-sième échelon fédéral. En revanche, le Challenge de l’Espoir a apporté une belle dose de consolation aux Toulousains. En demi-finale à Balma, les équipes fanion et réserve ont validé leur qualification pour la finale. La première nom-mée a dominé Balma (23-20, avec trois essais inscrits contre un). Les réservis-tes ont pris le meilleur sur Nogaro (9-7). En finale, l’équipe fanion rencontrera le vainqueur de la rencontre Rion-des-Landes - Nogaro. Les réservistes seront opposés aux vainqueurs de l’opposition entre Mérignac et Trélissac.

Ovalie Centre SudLUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 33

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Montpon : demi-finale deuxième division féminine Les remarquables installa-tions du stade municipal de Montpon vont accueillir le dimanche 23 mars la demi-finale du championnat de France féminin Armelle-Auclair. À 15 heures, seront opposés les clubs de Romagnat-Clermont et de l’AS Bayonne entraînée par l’ex-international Jean-Michel Gonzalez. Les deux formations frappent à la porte de l’élite, et pour ce rendez-vous majeur, les Auvergnates seront privées de leur arrière Jessy Trémoulière qui briguait ce week-end à Pau un grand chelem face à l’Irlande.

Armagnac-Bigorre : pas de Paris La sélection de la Coupe de la Fédération ne revivra pas l’aventure d’il y a deux ans, quand elle avait battu la Côte d’Azur en finale. La Bourgogne vient de lui barrer la route de Paris. L’absence d’Étienne Plo, le troisième ligne de Lannemezan, capitaine et leader de touche, s’est fait ressentir. Face à une belle équipe bourguignonne bâtie pour l’essentiel autour des clubs de Fédérale 1, l’Armagnac-Bigorre n’a pas démérité, menant encore 9 à 6 à une demi-heure de la fin. Mais sa rivale a su gagner les ballons de la victoire (9-16). Le manager, Roland Bertranne, et les entraîneurs Stéphane Ducos et Marc Dantin remettent donc à la saison prochaine une troisième montée à Paris en cinq ans.

Armagnac-Bigorre A R M A G N A C - B I G O R R E > Challenge de l’offensive Le der-nier pointage, établi après la journée du 2 mars, donne Condom en tête pour le Gers, devant Montréal, Vic-Fezensac, Mauvezin et Lectoure. Pour les Hautes-Pyrénées, Vic-en-Bigorre précède Rabastens, Oursbelille-Bordères, Aureilhan et Azereix. Mais rien n’est joué, il faudra compter avec les dauphins, Montréal et Rabastens qui, depuis lors, ont fait un carton. ARGELÈS-GAZOST > Nouveau report Avec trois victoires de suite (Aire, Tournefeuille, Saint-Sulpice), les Montagnards ont réussi un rétablisse-ment qu’ils espèrent salutaire. Ils auraient souhaité, sur leur forme actuelle, jouer à Arcachon un deuxième match de mise à jour, mais la sélection de leur talonneur Fabien Dupuy en équipe de France et celle de Bernole et Soutric sous le maillot de la sélection Armagnac-Bigorre, en demi-finale de la Coupe de la Fédération, ont imposé un nouveau report. Alors, les Argelésiens iront en Gironde le 6 avril rencontrer un rival direct pour le maintien en Fédérale 2. TOURNAY > Derby bonifié C’est une belle surprise que les Oursons de l’Arros ont fait à leurs supporters en remportant le derby sur l’Entente des Coteaux de l’Arrêt, avec qui ils parta-gent l’éducation des catégories jeu-nes. De plus, le 34-9 est assorti du bonus (quatre essais), le premier de cette phase de qualification en six journées pour les Rouge et Noir. La voie leur est alors bien ouverte vers la phase finale de la Première Série. Béarn JEUNES > Gan-Jurançon en finale

de l’Orange Rugby Challenge Quel bonheur vécu par Thomas Artigau, Antoine Huet, Clément Laplace et Clément Tisnérat, minimes de l’entente Gan-Jurançon. Ils ont gagné leur place pour la finale de l’Orange Rugby Challenge, qui se déroulera le 31 mai à Marcoussis. Ils assisteront en suivant à la finale du Top 14 et auront droit à effectuer un tour d’honneur sur la pelouse du Stade de France ! Un bonheur dû à leur victoire devant Oloron et l’Usep. MORLAÀS > Un bus pour Iturria Les supporters morlanais n’ont pas oublié Arthur Iturria, formé à l’USM avant de migrer vers Clermont. C’est de l’Auvergne qu’il a tapé dans l’œil des sélectionneurs, à en devenir inter-national moins de 20 ans. Alors pour encourager leur copain, les Morlanais sont partis en bus vendredi dernier, direction Tarbes, pour suivre le France - Irlande et encourager leur pote Arthur. NORD BÉARN > Déjà un quart de finale Alors que les seniors garçons

auront bien du mal à conserver leur place en Fédérale 3, les filles de Nord-Béarn préparent leur quart de finale Fédérale 3 à 12 du Sud-Ouest. Les Nord-Béarnaises le disputeront ce dimanche 23 mars dans le Cantal, à Maurs-la-Jolie, village au nom char-mant situé près de Figeac. L’adversaire des Béarnaises n’est autre que le champion Sud-Ouest à VII de l’an der-nier. Côte basque-Landes BAYONNE > Une passe par-des-sus la Bidassoa Une convention transfrontalière sera signée ce jeudi 20 mars à 10 h 30, pour aider la prati-que au Sud du Pays basque. Le comité de Côte basque-Landes, par l’intermé-diaire de son comité départemental, va donc signer dans les locaux du Conseil général-Centre Nelson Paillou à Bayonne, une convention de parte-nariat au niveau des jeunes prati-quants de moins de 15 ans. Elle porte-ra essentiellement sur plusieurs aspects : harmonisation des règles de jeu, formation des éducateurs et arbi-

tres, échanges Nord-Sud. Les repré-sentants de la fédération basque de rugby, celle du Guipúzcoa d’une part et le comité de Côte basque-Landes et son comité départemental 64 de l’autre vont parapher cet acte. Le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques et le club de l’Aviron bayonnais seront également des acteurs majeurs de cette collabora-tion. COUPE DE LA FÉDÉRATION > En finale La sélection du comité, en bat-tant la Côte d’Azur, 18 à 12, a gagné sa place en finale qu’elle jouera face à la Bourgogne, le 31 mai, au Stade de France. D’ici là, les entraîneurs devront maintenir dans le bain les joueurs qui seront éliminés avec leurs clubs. Ils récupéreront aussi les inter-nationaux, absents pour la demi-finale, Dubert, Marbot, Khan et Attia, les Tyrossais. TADDÉI > En route vers trois titres ? Les trois sélections Taddéi du comité moins de 16, de 17 et de 18 ans joueront les demi-finales du cham-pionnat de France, ce samedi 22 mars. Les finales se disputeront le lende-main dimanche (match pour la troi-sième place dimanche à 10 h 30 et finale à 14 heures). Les moins de 16 ans affrontent en demi-finale l’Auvergne à Toulouse. Les moins de 17 ans jouent contre le Périgord-Agenais à Cestas le même jour à 15 heures. Les moins de 18 ans ren-contrent les Alpes toujours samedi à 16 h 30 à Limoges. Pays-de-la-Loire SAINT-NAZAIRE > Un olympique au coup d’envoi En effet, c’est Elly Lefort le pousseur de bobsleigh de l’équipe de France au JO de Sotchi, qui

a donné le coup d’envoi de la rencon-tre Saint-Nazaire Rugby - Saint-Jean-d’Angély. Elly est nazairien, et avec ses mensurations, 1,87 m et 105 kg, il ferait sûrement un beau troisième ligne. En attendant, il prépare déjà les JO d’hiver de 2018. NANTES > Anthony Fuertes présé-lectionné en moins de 17 ans Le jeune Anthony Fuertès qui évolue au centre de rugby d’éducation et forma-tion des Pays-de-la-Loire à Nantes, vient d’être retenu pour participer au stage de présélection France moins de 17 ans qui se déroulait début mars à Marcoussis. Deux autres joueurs sui-vent le même chemin. Florian Bougerol (Les Sables d’Olonne) et Pierre Boudherent (Stade nantais) sont rete-nus dans le top 100 des moins de 16 ans. De beaux symboles de la for-mation en Pays-de-la-Loire. Périgord-Agenais PORT SAINTE-MARIE-SAINT-LAURENT > Bientôt à maturité Deuxièmes de la poule de première série, les Portais du capitaine Damien Fourcade vont peut-être créer la sur-prise de fin de saison. L’ambition du club est de monter en Promotion Honneur. La jeune équipe, complète dans toutes ses lignes, dont l’ossature est issue de l’équipe de juniors de l’entente avec Aiguillon, demi-finaliste du championnat de France il y a quel-ques saisons, gagne en maturité de sortie en sortie. Le président Marmié suit de près l’évolution de cette équipe qui préfère les défis face aux meilleurs. L’USPSSL est en entente avec Aiguillon et AGF pour l’école et a trouvé avec l’US Nérac une entente pour les cadets et juniors afin que les jeunes portais puissent un jour hono-rer le maillot « rouge et noir » comme

Marc Maillé l’arrière actuel de l’équipe fanion. MÉZIN > Le RCM en deuil Robert Saint-Loubert nous a quittés. Emporté par la maladie, l’entrepreneur de maçonnerie avait une passion commu-nicative du rugby. « Saint Lou » était un des plus anciens dirigeants du Rugby Club du Mézinais. Un de ses fils, Yann, entraînait la saison passée le club du village du confluent de la Gélise et de l’Auzoue. Son autre fils Anthony entraîne depuis peu l’équipe première de l’US Marmande en Fédérale 2. La rédaction de Midi Olympique présente à sa famille, à ses proches, au club de Mézin, ses plus sincères condoléan-ces. Poitou-Charentes SAINT-JEAN-D’ANGÉLY > Une salle de musculation pour le Raca Le club angérien qui évolue en Fédérale 1 dispose enfin de sa propre salle de musculation. Grâce au prépa-rateur physique du club, Marc Pauron, et au président Christophe Lacombe qui a mis un de ses locaux profession-nels à disposition des joueurs, les Angériens peuvent manier de la fonte dans des conditions adaptées. CHÂTELLERAULT > Le Crac a fêté la Saint-Patrick Le club de Châtellerault a dignement fêté le Saint Patron des Irlandais le 14 mars. Cette Saint-Patrick, organisée dans le décor du club-house, a été animée par DJ Greg et la fête a continué jusqu’au bout de la nuit.

Page coordonnée par Gérard PIFFETEAU [email protected] 06.03.01.17.21

Côte d’Argent LORMONT > Le Seven Touch invite Betsen Parmi les rendez-vous tra-ditionnels du rugby avec l’entreprise, le Lormont Seven Touch s’est imposé comme un événement incontournable. Programmée le vendredi 23 mai, l’édition 2014 ne dérogera pas à la règle et à son concept de séminaire d’information le matin autour d’une conférence-débat, et de séminaire de motivation l’après-midi aux travers d’un tournoi à toucher interentreprises de vingt-quatre formations qui permet de mieux mesurer la cohésion et la compétitivité d’une équipe. Journée de rencontre dédiée au réseau, le Lormont Seven Touch est propice aux échanges. Il est un moment de convi-vialité idéal pour développer ou consolider son réseau professionnel. Le 23 mai, au centre de la conférence-débat ouverte sur le thème : « Bien être en entreprise », se posera un illustre parrain d’honneur en la personne de l’ex-international Serge Betsen. Cette conférence est ouverte à tous sur réservation. Renseignements et réservations : Béatrice Pierre ou Maxime Voultoury 05.57.54.32.50 ou [email protected].

Ovalie Grand Ouest

Rugby féminin

Dans le mois qui vient, Céline Duprat-Pin intégrera les prestigieux Pompiers de Paris. Professionnellement, la Bordelaise est comblée. Le ton est plus morose lors-qu’elle évoque l’avenir au féminin du Bec dont elle a la charge et qui fut dans les années 90 un club « révolu-tionnaire ». Ce sont les « Girl’s in Bec » qui ont créé le

fameux calendrier repris par le Stade français et conservé par le Stade bordelais. « À cause de problèmes d’effectif, se lamente Cécile, nous venons d’être déclarées forfait général. Nous perdons beaucoup de filles et je doute que nous retrouvions un effectif suffisant. Mais aus-si des bénévoles car je vais quitter le Bec et aucune fille n’est suffisam-ment investie pour prendre le relais. » À l’heure où l’équipe de France briguait un grand chelem, le prési-dent béciste Jean-Bernard Saint-Pic tendait une perche : « Si quel-qu’un se propose nous l’aiderons. » « ON NE CROIT PAS À L’INTÉRÊT GÉNÉRAL » Avant de se fendre d’un réquisitoire sans concession : « Notre situa-tion est caractéristique de la place que la FFR accorde au rugby fémi-nin, et du sport dans l’enseignement et à l’université. Situés sur le cam-pus, nous n’avons pas d’entente véritable avec les enseignants des Staps et les relations sont difficiles avec l’uni-versité. C’est un problème général. Tout le monde en a plein la bouche mais ce-la s’arrête au stade des imprécations. Les associations amateurs sont exsangues au niveau des finances et de bénévo-les. Ce n’est pas un signe de vitalité ni de renouvellement. Nous en sommes même à nous dire que nous allons sup-primer notre traditionnelle troisième équipe seniors garçons qui évolue en Troisième-Quatrième Série alors que nous sommes les derniers à en possé-der une. Nous allons monter une section loisirs. Nous avons des dizai-nes de jeunes, garçons ou filles, qui viennent de l’université par effet de mode mais c’est une catastrophe en termes de formation de base. C’est même dangereux de les faire jouer. Ce sont des joueurs « Play station ». Sur le terrain, en situation, ils essaient de reproduire ce qu’ils ont vu. Par sécurité, je préfère donc une section loisirs. Je n’ai pas la pré-tention de changer le rugby national mais celle de m’occuper d’un club qui a son originalité et son identité de club étudiant et je déplore la fa-çon dont les choses se passent. On ne croit pas à l’intérêt général. Je n’ai pas encore vu un responsable venir me demander si nous avions des problèmes. » Triste épilogue pour les Girls du Bec. G. P. ■

LA FIN DU BEC ?

BORDEAUX ÉTUDIANT CLUB LE CLUB FÉMININ BORDELAIS TRAVERSE UNE PÉRIODE DIFFICILE DONT IL POURRAIT NE PAS SE REMETTRE.

Propos recueillis par Gérard PIFFETEAU [email protected]

Vous semblez agacé, que se passe-t-il ? Je suis très fier que l’US Tyrosse soit toujours une référence en matière d’hu-milité mais je n’accepte pas que la qualité de nos résultats soit banalisée, voire remise en question avec pourtant des éléments factuels très forts : premier au classement de notre poule, meilleure attaque, plus d’essais marqués, plus de bo-nus offensifs, trente points de moyenne marqués à domicile, meilleure équipe

de la poule à l’extérieur en points obtenus… Depuis le match d’Hagetmau, je ne décolère pas qu’au regard des élé-

ments sportifs factuels de notre saison, certaines personnes puissent nous réserver un traite-

ment de la sorte. Je le ressens très sincère-ment comme un manque de respect des

performances de mon équipe, du travail du staff et de l’ensemble des bénévoles du club. Nous savons que nous pouvons perdre en huitième mais que nous pou-vons aussi être champions de France. En revanche, ce n’est certainement pas la phase qualificative que nous propose le championnat qui nous prépare aux phases finales. Quelle solution préconisez-vous ? Nous souhaitons une formule de cham-pionnat qui prépare les clubs et les joueurs à évoluer au niveau supérieur. Le bon sens voudrait qu’on se calque sur le niveau supérieur et ses six blocs de cinq matchs en Pro D2. Nous avons besoin de cinq ou

six blocs de quatre matchs en Fédérale 1 pour se préparer à la marche supérieure. Aujourd’hui, les joueurs ne jouent pas, ils sont payés à s’entraîner… C’est gé-nial de professionnaliser les staffs mais le meilleur lieu d’expression et de dé-veloppement des talents, c’est la compétition avec un niveau d’exigence corres-pondant. Le corollaire est tout aussi vrai pour les structures de formation. Tous les staffs bossent très bien, mais quel niveau et quel rythme de compétition propose-t-on aux joueurs ? Vous parlez d’un système haut niveau amateur et professionnel qui génère des chômeurs… La réglementation du rugby pro et le modèle de formation des joueurs aujourd’hui fabriquent des chômeurs volontaires du rugby dans les faits, et malheureusement dans leur état d’esprit, quel que soit le niveau. Je pense malheureusement que nous reproduisons avec beaucoup d’application le modèle du football. En Fédérale 1, les joueurs s’entraînent et ne jouent jamais. Les joueurs des centres de formation des clubs professionnels vivent dans le fantasme. Ils recherchent tous des contrats qu’ils calculent en termes de durée en y incluant les années de chômage. À quoi ça sert d’avoir quarante joueurs professionnels en Fédérale 1 ? Vingt-cinq d’entre eux jouent la majorité des matchs (deux matchs par mois en moyenne, N.D.L.R.), les autres ont un contrat et attendent le chômage ! Nous avons créé un nouveau statut et des nouvelles carrières. Ça me fait mal au ventre que les jeunes et moins jeunes visent des carrières de « chômeur du rugby ». Ce nouvel état d’esprit est ce qui me gêne le plus. En Fédérale 1, le statut de plu-riactif devrait être obligatoire : 50 % rugby et 50 % une formation profession-nelle en alternance ou un emploi dans les entreprises sponsors du club. Un mot de votre projet UST ? Tyrosse a un vrai projet sportif structuré, avec un réel volet social et profession-nel. Le financement du pôle sportif annoncé par la communauté de communes MACS qui regroupe vingt-trois communes de notre territoire s’inscrit dans cette logique. Même si les clubs voisins du département travaillent bien, nous avons aussi le droit d’exister à ce niveau. ■

STÉPHANE CAMBOS - MANAGER-ENTRAÎNEUR DE TYROSSE LE TECHNICIEN LANDAIS N’EST PAS SATISFAIT DU TRAITEMENT RÉSERVÉ À SON ÉQUIPE, ET PAS DAVANTAGE DE LA TOURNURE QUE PREND L’ÉLITE AMATEUR. IL EN PARLE ET ÇA DÉCOIFFE…

« On fabrique des chômeurs volontaires »

L’interview

Cécile Duprat-Pin. Photo DR

« C’est génial de professionnaliser les staffs mais le meilleur lieu d’expression et de développement

des talents, c’est la compétition avec un niveau d’exigence correspondant. »

Stéphane CAMBOS, manager-entraîneur de Tyrosse

Tour d’Ovalie

34 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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PROCHAINE JOURNÉE (29-30 mars) > Samedi : Toulouse - Saint-Estève-XIII cata-lan (18 heures); Lézignan - Limoux (à définir).

ÉLite - 2e phase

Limoux - Toulouse XIII 38-28 Saint-Estève - Lézignan 24-24

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Lézignan 12 5 3 1 1 27 2. Toulouse XIII 11 5 3 0 2 24 3. Saint-Estève 9 5 2 1 2 21 4. Limoux 4 5 1 0 4 -72

JAMAL FAKIR VERS L’ANGLETERRE Le comité directeur des Dragons a mis à pied son pilier Jamal Fakir, en l’intégrant au sein de l’équipe réserve du club. Ce dernier a préféré mettre un terme à sa carrière. Une carrière qui est prête à rebondir en Angleterre. Le pilier international français est en contact avec les Broncos de Londres. Deux clubs anglais sont aussi sur la piste. Ceux de Featherstone et Leigh. AVIGNON : RETOUR DE TONY GIGOT Tony Gigot est retourné en Avignon. Il sera normalement présent à Lézignan pour affronter Carcassonne en demi-finale de la Coupe. Sa pige avec les Broncos de Londres ne s’est pas avérée concluante. Swinton, for-mation du Championship, s’intéres-serait à l’ouvreur international.

En bref...

Palau - Villeneuve/Lot 36-20 Réalmont - Baho 20-22

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Villeneuve/Lot 12 5 4 0 1 92 2. Baho 10 5 3 0 2 -48 3. Palau 9 5 2 1 2 60 4. Réalmont 4 5 0 1 4 -104

Albi - Lyon-Villeurbanne 23-6 Avignon - Carcassonne 18-24

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Carcassonne 15 5 5 0 0 178 2. Avignon 11 5 3 0 2 54 3. Albi 5 5 1 0 4 -71 4. Lyon-Villeurbanne 3 5 1 0 4 -161

Poule B - 5e journée

Poule A - 5e journée

Poule C - 5e journée

PROCHAINE JOURNÉE (29-30 mars) > Villeneuve-sur-Lot - Réalmont, Baho - Palau.

Lescure-d'Albigeois - Carpentras 46-18 Saint-Gaudens - Tonneins 16-20

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Tonneins 11 5 3 1 1 21 2. Lescure-d'Albigeois 10 5 3 0 2 41 3. Saint-Gaudens 7 5 2 0 3 -12 4. Carpentras 6 5 1 1 3 -50

Poule D - 5e journée

PROCHAINE JOURNÉE (29-30 mars) > Tonneins - Lescure-d’Albigeois, Carpentras - Saint-Gaudens.

Cavaillon - Montpellier 24-42 Villefranche-de-Rou. - Toulouse Broncos 30-34

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Toulouse Broncos 13 5 4 0 1 67 2. Villefranche-de-Rou. 10 5 3 0 2 34 3. Montpellier 7 5 2 0 3 -32 4. Cavaillon 4 5 1 0 4 -69

Poule E - 5e journée

PROCHAINE JOURNÉE (29-30 mars) > Montpellier - Villefranche-de-Rouergue, Toulouse Broncos - Cavaillon.

CE WEEK-END (6e journée) > Jeudi : Warrington - Wigan (21 heures). Vendredi : Leeds - Londres (21 heures). Samedi : Dragons - Huddersfield (18h30). Dimanche : Hull FC - Widnes, Hull KR - Bradford, Salford - Castleford, Wakefield -St Helens (16 heures).

Super League 5e journée (date)Leeds - Widnes 38-4 Salford - Warrington 12-28 St Helens - Dragons catalans 40-22 Wigan - Hull KR 34-20 London Broncos - Wakefield 22-50 Bradford - Huddersfield 18-66 Castelford - Hull FC 19-16

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. St Helens 10 5 5 0 0 118 2. Castelford 10 5 5 0 0 72 3. Leeds 9 5 4 1 0 96 4. Huddersfield 6 5 2 2 1 62 5. Widnes 6 4 3 0 1 36 6. Warrington 6 5 3 0 2 10 7. Wakefield 4 5 2 0 3 31 8. Wigan 4 4 2 0 2 15 9. Hull FC 4 5 2 0 3 13 10. Salford 4 5 2 0 3 -38 11. Hull KR 1 5 0 1 4 -82 12. Dragons catalans 0 5 0 0 5 -116 13. London Broncos 0 5 0 0 5 -149 14. Bradford -2 5 2 0 3 -68

À SAINT-HELENS - Vendredi 21 heu-res - St Helens bat Dragons catalans 40-22 (24-12). 11 321 spectateurs. Arbitre : M. Stoke (Angleterre). St Helens : 7E Josh-Jones (9 e) , Makinson (16e, 29e), Turner (20e), McCarthy-Scarbrash (43e), Hoaia (66e), Swift (76e) ; 6T Walsh (9e, 16e), Lomax (20e, 29e, 43e, 66e). Dragons catalans : 4E Garcia (32e), Pélissier (38e), Oldfield (61e, 69e) ; 3T Bosc (32e, 38e, 62e). ST HELENS Lomax ; Makinson, Turner, Jones, Swift ; (o) Hohaia, (m) Walsh ; Wellens ; Manu, Wilkin ; Walmsley, Roby, Amor. Sont entrés en jeu : Masoe, McCarthy-Scarsbrook, Soliola, Laffranchi. DRAGONS CATALANS Escare ; Oldfield, Baile, Pala, Vaccari ; (o) Pryce, (m) Bosc ; Baitieri ; Taia, Whitehead ; Simon, Pelissier, Lima. Sont entrés en jeu : Mounis, Paea, Garcia, Springer.

St Helens 40 Dragons catalans 22

Résultats & Classements

Treize Actualité

DRAGONS CATALANS APRÈS CINQ DÉFAITES CONSÉCUTIVES EN SUPER LEAGUE, LE CLUB DOUTE. LE COMITÉ DIRECTEUR A RÉAGI LA SEMAINE DERNIÈRE EN SANCTIONNANT DES JOUEURS, DONT LE PILIER JAMAL FAKIR.

ILS PIQUENT LEUR CRISE

Par Didier NAVARRE

Depuis leur intégration, en 2006, au sein de la plus prestigieuse compétition continentale, c’est bel et bien la plus mauvaise entame de championnat des Dragons dans cette épreuve. Après cinq rencon-tres, ils n’ont récolté que des défaites et pointent dans la profondeur du classement avec Bradford

(sanctionné de six points au classement) et les Broncos de Londres qui sont également vierges de victoire. Actuellement au pied du mur, le comité directeur du club et son président Bernard Guasch ont réagi après l’étonnant camouflet à Wakefield (56-14) lors de la quatrième journée. À l’issue de la rencontre, le président historique du club a tapé du poing sur la table et n’a pas été tendre à l’encontre de la phalange de trentenaires qu’il a trouvée très passive, totalement absente du débat et irrespec-tueuse du maillot. WEBB, UN AVENIR COMPROMIS Revenu à la hâte à Perpignan le soir même, le comité directeur a lavé son linge sale en famille lundi dernier. Quatre joueurs étaient particulièrement montrés du doigt. Jamal Fakir, joueur his-torique du club licencié au sein de la structure depuis 2003, l’an-cienne star de Leeds et arrière Brent Webb, l’ex-ouvreur de Saint-Helens Leon Pryce et l’international tongien et pilier Lopini Paea. « Nous ne pouvions plus continuer de la sorte, con-fie le directeur général des Dragons catalans, Christophe Jouffret. Il fallait crever l’abcès, demander des comptes à certains joueurs. Nous avons eu une discussion entre hommes et, surtout, entre per-sonnes responsables. Nous avons été obligés de trancher et de prendre des décisions. » L’issue de cette réunion a été fatale à Jamal Fakir. Le pilier de l’équipe de France, l’ancien coéquipier

à Villeneuve-sur-Lot, l’UTC et au Dragons catalans de Laurent Frayssinous, l’actuel entraîneur de la structure, s’est vu sous-traire de l’effectif professionnel et mis au service de l’équipe réserve de Saint-Estève-XIII catalan. Une décision que n’a pas digérée celui qui répond au sobriquet de « Jaja » au sein de la France treiziste. Dans un premier temps, il a émis le souhait de mettre un terme à sa carrière. Aux derniè-res nouvelles, il pourrait rebondir dans un club anglais. Brent Webb n’a pas connu une sanction semblable à celle de son coéqui-pier. L’ancien loiner se voit surtout demander des comptes par le staff médical sur son état de santé. Selon certains bruits de cou-loir, il n’est pas certain que l’arrière d’origine anglaise puisse encore figurer sur les feuilles de match. Il va être soumis à une batterie de tests médicaux qui vont décider de la suite de sa col-laboration avec le club. Pour l’heure, son avenir sportif en Catalogne est plus que compromis. ■

Le directeur général des Dragons catalans Christophe Jouffret salue le « meilleur état d’esprit » de son groupe face à Saint-Helens. Pour le pilier Jamal Fakir, la sanction était déjà tombée avec une mise à pied décidée par le comité directeur. Photos Pascal Rodriguez

NRL

Brisbane - North Queensland 16-12 Manly-Warringah - South Sydney 14-12 Melbourne - Penrith 18-17 NZ Warriors - St George-Illawara 12-31 Sydney - Parramatta 56-4 Gold Coast - West Tigers 12-42 Newcastle - Canberra 20-26 Canterbury - Cronulla Auj.

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. St George-Illawara 4 2 2 0 0 39 2. Brisbane 4 2 2 0 0 10 3. Melbourne 4 2 2 0 0 2 4. Sydney 2 2 1 0 1 32 5. Penrith 2 2 1 0 1 21 6. South Sydney 2 2 1 0 1 18 7. West Tigers 2 2 1 0 1 10 8. North Queensland 2 2 1 0 1 2 9. Manly-Warringah 2 2 1 0 1 1 10. Canberra 2 2 1 0 1 0 11. Gold Coast 2 2 1 0 1 -24 12. Parramatta 2 2 1 0 1 -32 13. Canterbury 0 1 0 0 1 -6 14. Cronulla 0 1 0 0 1 -6 15. Newcastle 0 2 0 0 2 -28 16. NZ Warriors 0 2 0 0 2 -39

CE WEEK-END (6e journée) > Vendredi : Brisbane - Sydney, Wests - South-Sydney. Samedi : Penrith - Canterbury, Cronulla -Saint-George, North Queensland - Auckland warriors. Dimanche : Manly - Parramatta, Canberra - Gold coast. Lundi : Melbourne -Newcastle.

2r journée (date)

COUPE DE FRANCE - DEMI-FINALES TOULOUSE - PALAU ET CARCASSONNE - AVIGNON CONSTITUENT LE DERNIER CARRÉ DE L’ÉPREUVE. LES DEUX MATCHS SE JOUERONT DIMANCHE.

TOULOUSE FAVORIQ

ui disputera la finale 2014 de la Coupe de France Lord-Derby à Carcassonne ? Le verdict sera connu dimanche en fin d’après-midi. Toulouse, qui se mesure à Palau, a la large faveur du pronostic. En revanche, l’autre opposition

entre Carcassonne et Avignon est beaucoup plus indécise. Du côté de Toulouse, les diri-geants ne veulent pas partir avec cette éti-quette de favoris. En effet, les dirigeants toulousains n’ont pas apprécié le choix du comité directeur de la fédération d’avoir choisi Saint-Estève pour accueillir la de-mi-finale de leurs protégés. « Je ne com-

prends pas pourquoi Palau joue à trente ki-lomètres de chez lui alors nous devons effec-tuer plus de deux cents kilomètres. Je me de-mande où est l’équité sportive. De plus, nous sommes la seule équipe à avoir notre équipe juniors également qualifiée pour la demie. Elle rencontre à Lézignan, Saint-Estève-XIII catalan. Sur le plan financier, nous ne som-mes pas du tout favorisés », confie amèrement le président Bernard Sarrazin. AVIGNON EN OUTSIDER Quoi qu’il en soit, les Toulousains sont ve-nus à bout des Palauencs à deux reprises en championnat (38-18 ; 24-12). Ils ont bien l’intention de réaliser la passe de trois et

de se hisser en finale d’autant qu’ils n’ont plus accédé à ce niveau de l’épreuve de-puis 1976. Avignon et Carcassonne sont les deux derniers vainqueurs du trophée. Pour ces deux formations, la Coupe est l’occa-sion de sauver sportivement la saison puis-que tous deux ont été écartés de la poule des As. Cette saison, l’ASC s’est montré plus coriace en championnat que les Vauclusiens. Ces derniers sont les outsiders, un statut qui leur convient. ■ LE PROGRAMME DEMI-FINALES > Samedi 15 h 30 : Palau - Toulouse à Saint-Estève ; Carcassonne - Avignon à Lézignan.

PROCHAINE JOURNÉE (29-30 mars) > Lyon-Villeurbanne - Avignon, Carcassonne -Albi.

Le spectre de la relégationMalgré cette semaine agitée, le club n’a pas oublié son engagement sportif. À Saint-Helens, l’exploit n’a pas été au rendez-vous. « Au-delà du score, nous avons vu des joueurs concernés, ajoute Christophe Jouffret. Ce qui nous rassure, c’est qu’il y a au sein du groupe un meilleur état d’esprit. Maintenant, nous avons trop gambergé. Il faut des victoires. » La victoire est impérative dès ven-dredi soir lors de la réception de Huddersfield. À ce sujet, l’encadrement va récu-pérer des joueurs cadres : Olivier Elima, Louis Anderson et peut-être Ben Pomeroy (si ce dernier à l’aval de la commission médicale). Outre ce rendez-vous capital, le groupe ne doit pas perdre de vue ce nouveau point du règlement. Cette saison, le dernier et l’avant-dernier sont relégués en Championship. Il est inimaginable d’envisager une rétrogradation sportive des Dragons, ce qui serait une véritable catastrophe pour la discipline.

LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 35

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Horizons Opinions

Le courage n’est pas la classe Ils ont été courageux mais le courage n’est pas la classe ! Il va falloir penser à changer l’encadrement car la méthode Saint-André est dépassée ! On ne se contente pas de peu.

Jean-Claude FAVIEZ email

De la formation des entraîneurs Dommage pour notre sport, d’avoir tant d’illusionnistes, de manipula-teurs ! Tromperie dans la moitié des staffs du Top 14 quant à leurs compé-tences. Et l’encadrement de l’équipe de France en est l’illustration. Je pro-pose, dans le cadre de la formation de l’entraîneur professionnel, de débuter par un parcours, plus modeste, plus difficile. Entraîner une équipe de Fédérale 2 ou Fédérale 3. Avoir à dis-position une quarantaine de joueurs, de différents gabarits, de différents bagages techniques, qui travaillent le lundi, et rassembler tout ce beau monde, convaincre, créer une façon de jouer la plus adaptée aux joueurs dont on dispose, gagner et faire le parcours le meilleur possible dans le respect des joueurs. L’examen d’obtention du brevet d’entraîneur serait validé fin mai. Il y aurait d’énor-mes surprises, je pense.

Jean-Luc VALENTY email

Cher Midol… Je me décide enfin à t’écrire car je n’en peux plus ! J’ai 73 ans et 73 ans que je suis dans le rugby (en fait ma mère a accouché alors que mon père disputait un match de rugby). J’ai un passé assez conséquent (de joueur, arbitre fédéral, entraîneur, président de club…) et j’avoue n’avoir jamais été aussi déçu par notre rugby ! Et pour-tant, je n’en veux pas (pas trop !) à nos joueurs et leur trouve quelques cir-constances atténuantes… Mais quand je vois que notre staff a fait le « ménage » pour le match contre l’Écosse, je pense qu’il est plutôt urgent de virer nos entraîneurs. En effet, on a quand même des joueurs de qualité et même plein de talent pour certains, mais on n’a pas d’équipe digne de ce nom, on n’a aucun jeu col-lectif, on est nuls en touches, de plus

en plus en mêlée et quant au jeu des lignes arrière, rien, rien, rien ! Des exploits personnels, c’est tout… Lagisquet (que j’ai beaucoup aimé en tant que joueur) n’apporte rien en ter-mes de jeu. Pourquoi faire jouer, entre autres, un gars comme Bastareaud qui ralentit systématiquement toute atta-que classique ? En fait, notre rugby régresse sérieusement depuis quel-ques années et ne fait plus rêver per-sonne… Et ce n’est pas la triste vic-toire contre l’Écosse qui me fera chan-ger d’avis. Et toi, cher Midol, ne crois-tu pas qu’il est grand temps de tirer sérieusement l’alarme ? Certes, tu le fais parfois, mais il faut aller beaucoup plus loin maintenant. Fais un référen-

dum, par exemple, auprès de tes nom-breux et fidèles lecteurs, pour savoir ce qu’ils pensent de nos dirigeants en pardessus et cigares, que ce soit de la Fédé ou de la Ligue, et qui, en fait, s’occupent plus de leur ego que de l’avenir de notre sport favori… et qui, pour moi, sont les premiers responsa-bles de ce gâchis. Ce qu’ils pensent, aussi, de notre championnat, soi-disant le plus intéressant du monde, et qui se contente généralement d’un jeu à la « rentre-dedans » alors que l’on néglige les 1 contre 2 et même contre 3, d’un jeu à 15 ou 20 actions à zéro passe pour avancer de 3 mètres ? Ce qu’ils pensent de l’arrivée de tous ces étrangers qui font que certains sont fiers qu’une équipe française comme Toulon soit championne d’Europe avec trois Français dans le XV de départ ? Comment s’étonner que l’on manque de très bons joueurs à des postes clés (les 10 et 3 par exemple) tenus en majorité par des étrangers ? Que pen-sent-ils également de ces doublons pendant le Tournoi qui font que ce sont les clubs qui forment le plus de jeunes talents aptes à rentrer dans le XV de France (Stade toulousain, Stade fran-çais…) qui sont le plus pénalisés pen-dant le championnat […] Et je ne par-lerai pas de l’arbitrage où l’on sent un véritable malaise (arbitrage trop sou-vent « à la maison » à mon humble avis, vidéo pas toujours à bon escient, arbitres de touches ne prenant pas leurs responsabilités…). Pardonne-moi d’avoir été un peu long, cher Midol, mais je suis désemparé par ce rugby dans lequel j’ai passé une bonne partie de ma vie et qui me donne trop sou-vent envie maintenant de zapper en cours de match. Je suis en manque de

beau jeu (à l’irlandaise par exemple). J’ai d’ailleurs une pensée pour ce cher Roger Couderc qui doit certainement hurler de colère à en déranger ses col-lègues au paradis du rugby.

Jean-René DESLOUS email

Merci Georges Duzan Après l’interview de Georges Duzan (Midi Olympique du 10 mars 2014), je reprends espoir pour la formation de nos joueurs et l’avenir de nos écoles de rugby. Si au moins la volonté de la FFR se concrétise demain, nous pour-rons peut-être avoir d’ici une dizaine d’années des jeunes formés correcte-ment avec un bagage technique com-plet qui frapperont enfin sans com-plexes aux portes de l’équipe de France. Le corollaire immédiat sera l’augmentation du nombre de joueurs français dans le Top 14. Lire dans votre entretien avec le vice-président de la FFR qu’il faut dorénavant remet-tre en avant la technique individuelle et faire d’abord ses gammes est très louable et mérite d’être salué ! Concernant la graduation des acquis techniques, j’ajouterai que les coqs devront être attribués par les éduca-teurs des autres clubs présents ou les conseillers techniques du comité et non pas par l’éducateur du club du jeune joueur. Je suis aussi cavalier et j’ai constaté que le fait de ne pas res-pecter cette règle par la FFE a conduit à une dérive. De plus, l’entente et la coopération entre les clubs serait d’autant plus bénéfique si la gagne et l’enjeu sont ramenés à un objectif commun : former les meilleurs joueurs au monde !

Wilfried KOEHL email

Manque de respect Je voudrais revenir sur l’interview de M. Duzan sur la réforme des écoles de rugby. Il est bien dommage de sup-primer la plupart des tournois de moins de 7 à moins de 15 ans la sai-son prochaine, c’est un manque de respect pour tous les bénévoles qui s’impliquent et s’investissent toute une saison pour faire plaisir aux enfants. Il nous parle de championnite mais les enfants dans les cours d’éco-les la pratiquent tous les jours sous forme de jeu divers, c’est ce qui forme leur caractère et donne ensuite sur le terrain l’envie et le plaisir de ce jeu. Les écoles de rugby seraient selon lui la base des problèmes de notre for-mation. Je pense moi au contraire que les éducateurs sont suffisamment exi-geants avec les enfants en tenant compte de l’affectif et des transforma-tions physiques de chacun d’entre eux. Nous sommes là pour les fidéli-ser mais aussi les parents qui devien-nent souvent de très bons dirigeants ou éducateurs. Avec cette réforme, vous allez en décourager plus d’un. Merci donc de nous laisser continuer à échanger, à confronter notre vision de la formation lors de ces tournois, de prendre du plaisir à regarder les enfants jouer et surtout, comme le disait Éric Béchu, bien trop tôt dispa-ru, apprendre à faire ses lacets et chanter une chanson dans le bus.

Philippe MEYRIGNAC email

Le Midol à la lettreMayonnaise liquide Cela devient lassant. Un jeu larvaire, atone ou individualiste puis un match où l’on se hisse presque au niveau des bons grâce à nos ressources morales et au retour aux fondamentaux, ces vieilles lunes douces à nos oreilles com-plaisantes. Ces ressources morales ne devraient-elles pas être au rendez-vous neuf fois sur dix ? C’est quand même le minimum, non ? On a de très bons joueurs, d’excellents entraîneurs et la mayonnaise est de plus en plus liquide. Selon les chapelles, nos Bleus sont toujours trop ou pas assez. Logiquement, on met Plisson quatre fois de suite pour lui faire engranger du vécu et on s’aperçoit soudain qu’il ne défend pas. Ne nous prendrait-on pas pour des cons ? On a eu Laporte qui était peut-être un peu borné (il ne jurait que par le physique, comme Fouroux ; inquiétant ou réconfortant d’ailleurs : l’homme porte au pinacle ce que la nature lui a mesuré) qui ne laissait aux autres acteurs que des lambeaux d’espace médiatique et qui s’est pris les pieds dans le tapis rouge des politiciens (pour Sarkozy, faire lire la fameuse lettre pouvait être bankable ; la proposer comme motivation à des athlètes de haut niveau paraissait saugrenu sinon ridicule). Au nom du réalisme, le jeu des Bleus n’était pas bandant. Est venu Lièvremont le taiseux, le beso-gneux, qui nous (me !) reposait du moulin à paroles antérieur. On allait faire dans le sérieux et l’humilité mais on mettrait en place un jeu plus ambitieux à même de satisfaire les grincheux dont nous, les ancêtres (Ah Boniface ! Ah Maso ! Ah le Petit Prince !) fournissions les gros bataillons. Nos joueurs jouaient trop, ils étaient fatigués par un calendrier trop exigeant, voilà pour-quoi on n’arrivait pas à regagner nos toques Gault & Millau. Saint-André est arrivé, qui avait tout pour lui : le palmarès du grand joueur, le prestige du capitaine, l’aura du manager multinational. Nous salivions. On se retrouve à la cave. La seule part d’héritage non dilapidée, le dernier recours, l’ultime vertu, celle qui trônait dans une châsse derrière le maître-autel de notre cathédrale, le french flair, s’est barrée dans le paradis fiscal d’une île tropi-cale. On nous sert une soupe d’eau claire en guise de festin. Mais nom de dieu, comment font les autres ? Les Français sont des veaux, aurait dit l’Ancien, mais nos Bleus jouaient ! Et si tout le mal incombait aux instances, Ligue et Fédération, cette noblesse arc-boutée sur ses ombrageux privilèges, à qui les entraîneurs successifs serviraient de boucs émissaires ? Allez les gros pardessus et les blazers chics, un bon geste, quoi ! Soyez sympas, sacri-fiez-vous et rendez-nous le rugby.

Bernard CAUET , emailJe ne sais, dans quel état, vous trouvera la pré-sente. Ça commence mal ! Aujourd’hui on dit « T où ? » Sinon on se fait « reformater ». La

formule traditionnelle qui en-tamait une lettre est donc obso-lète. Ce qui est toujours actuel, on l’a vu tout au long de la se-maine à travers les propos des joueurs du XV de France, c’est le déni de réalité. On peut le croiser chez les en-fants en difficultés d’appren-tissage : je serais bon si je tra-vaillais, mais justement il ne fout rien ; chez les anorexiques qui se trouvent trop grosses à 28 kilos et chez les joueurs de rugby quand ils se satisfont d’une médiocre victoire et en refusent la médiocrité. On a compris que ce mécanisme est une défense psychologique de quelqu’un qui est fragilisé. Sigmund Freud nous propose l’idée que le déni interdit de bien percevoir la réalité. Soit il touche la réalité extérieure, soit un ressenti interne. Ainsi on ne peut, par exemple, accepter la mort d’un être cher, comme on peut refuser de dire que ce Tournoi a été simplement nul de la part de l’équipe de France. Je témoigne ici de mon attache-ment chromosomique à cette compétition et aux Coqs. Mais je n’ai fait que souffrir et dou-ter. J’ai failli me signer lors des deux rebonds contre l’Angleterre, risquer une iden-tification à la valeureuse équipe du Chardon, ces Écossais si gé-néreux dans l’envoi du jeu, en-fin j’étais persécuté entre le dé-

s i r d ’une be l le f in pour O’Driscoll et la croyance en nos bulldozers. Alors inquiétons-nous de ces déclarations infantiles de la part des joueurs contre des articles dénonçant la pauvreté de leurs productions. Leur incurie al-lait-elle provoquer un révolte contre l’Irlande ? Nous som-mes plutôt tombés dans le dé-ni. Et ainsi aura fleurie la théo-rie du complot. Le fait de ne pas se sentir aimé démontre la fra-gilité du moi. Ces garçons dont le narcissisme est toujours sou-tenu, seraient donc incapables d’auto-critique sans laquelle aucun succès n’est accessible. Il va falloir un énorme effort de réflexion, de travail de groupe pour espérer asseoir un jeu plus riche. Attention alors aux dé-clarations bêtasses du style : « On va gagner, faire le grand chelem, vaincre en Coupe du monde… » En rugby quand on dit : « C’est fait, on est les plus forts » ; c’est l’adversaire qui est renforcé par ce qui peut ap-paraître comme un mépris à l’essence même du jeu. Un psy dans le pack ? Je pense que c’est nécessaire avec une vraie trans-versalité entre tous les interve-nants. Mais passons maintenant aux choses sérieuses : les vic-toires qui conduisent au « bout de bois ». Allez, on va chez les Chti, à Lille, puis la soirée sa-crée se déroulera. Le plus grand bonheur, le Graal. Plus, oui ! Que le Tournoi, que l’Europe et que la Coupe du monde. En équipe, avec le peuple des sup-porters. Pas d’accord ? Encore un déni de réalité. ■

La chronique de la semaine

Marcel RUFO - LALANNE - BEST - VILLEPREUX

Déni de réalité

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RÉDACTION

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Journal imprimé sur les presses du Groupe La Dépêche du Midi. N° commission paritaire : 0712 K 81955 - N° ISSN 25 454 48 78 -

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36 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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EN MATIÈRE DE CONTRE-ATTAQUE, FAUT-IL LAISSER LA LIBERTÉ TOTALE AUX JOUEURS OU, AU CONTRAIRE, CADRER CERTAINS PRINCIPES DE RELANCE, EN SYSTÉMATISANT PAR EXEMPLE DEUX PASSES SUR L’EXTÉRIEUR ? VASTE DÉBAT.

CONTRE-ATTAQUES OU REMONTÉES MÉCANIQUES ?

Par Nicolas ZANARDI [email protected]

À partir de quoi construire son jeu lorsque la con-quête, pour des raisons qui lui appartiennent, ne se trouve pas au rendez-vous ? Des ballons de contre-attaque, pardi… L’unique source d’ap-provisionnement qui demeure lorsque la touche est en panne sèche et que la mêlée recule. Un

peu comme cela fut le cas pour l’équipe de France en Écosse, qui n’a pu allumer ses quelques mèches que par le biais de son arrière Brice Dulin. Le problème ? C’est que si les phases de conquête (dites aus-si « phases statiques ») permettent de bénéficier de ballons dans des situations relativement arrêtées et connues à l’avance, ce n’est évidemment pas le cas des ballons de contre-attaque. En effet, pour ces derniers, les variables sont multiples, en-tre la profondeur et le point de chute du jeu au pied, la cons-titution du rideau, l’identité du réceptionneur. Alors, est-il possible d’instituer un minimum de principes communs entre partenaires, de façon à « scénariser » un minimum les contre-attaques ? « Bien sûr que oui, nous avait confié en marge de la réception de Biarritz (qui avait vu ses hommes réduits à se nourrir d’expédients) l’entraîneur des trois-quarts toulonnais Pierre Mignoni. Il fut même un temps où les principes de con-tre-attaque étaient très stéréotypés, où les passes croisées dans

le champ profond étaient systématisées. Mais ce temps est révo-lu, et c’est tant mieux. » FRANCHIR LA LIGNE D’AVANTAGE Au vrai, à l’heure actuelle, un seul principe semble prévaloir : ce-lui d’écarter de deux passes le ballon le plus vite possible du point de réception, afin d’aller chercher les espaces libres sur l’aile opposée, où le premier rideau est supposé être moins dense. Une organisation qui suppose une bonne liaison entre le nu-méro 8 et le trio ailiers-arrières, dont le travail consiste justement à bien coulisser pour amener le ballon sur l’aile opposée. Sauf que ce cadre global n’est rien sans le feeling et l’habitude des con-tre-attaquants d’évoluer ensemble. Et peut tout aussi bien se heurter à la défense sans un minimum d’effet de surprise… C’est pourquoi, pour Mignoni, il n’existe qu’un seul juge de paix en matière de contre-attaque : la ligne d’avantage. « Pour moi, peu importe la manière, tant que les contre-attaquants parviennent à remettre leurs partenaires en jeu. En franchissant la ligne d’avan-tage, on remet la majorité de ses partenaires en jeu, qui peuvent donc se porter à votre soutien en avançant et probablement conserver le ballon. En revanche, s’ils doivent vous soutenir en reculant, le bal-lon de récupération pour l’adversaire ne sera jamais bien loin… » D’où la nécessité pour le troisième rideau de bien trier ses bal-lons, en les contre-attaquant à bon escient. Tout en variant les types de contre-attaque, entre remontées directes et indirectes, afin de ne pas offrir d’indications à la défense. ■

Fiche pratique

PASSES LONGUES ET RUGBY À VII Puisque l’objectif dans les principes de relance consiste à amener le ballon sur l’aile opposée par le biais de deux passes, autant que celles-ci soient les plus vives et les plus longues possibles, afin de gagner quelques secondes et mètres précieux, qui constituent une marge de manœuvre supplémentaire. À ce titre, le rugby à VII représente une formidable école pour les quinzistes puisque, dans sa version allégée, les situations où n’importe quel joueur doit être capable d’allonger une passe vrillée sur une vingtaine de mètres sont légion. Or, pour acquérir et améliorer son geste, nulle autre solution que de le répéter, tout en respectant le principe incontournable, celui de tenir le bal-lon du bout des doigts ! À ce titre, des accessoires existent dans les bouti-ques d’équipementier, qu’il est toutefois facile pour les « petits budgets » de contourner via le système D. En se fixant dans la paume une balle de ping-pong via un élastique, par exemple… N. Z. ■

21 A contrario des schémas classiques privilégiant deux passes avant la contre-attaque, Brice Dulin a démontré durant ce Tournoi sa capacité à remonter les ballons droit devant lui, usant de sa bonne lecture du jeu, de ses appuis et de ses crochets. Seul hic, l’arrière tricolore a eu du mal à faire jouer ses partenaires après avoir remis l’équipe dans le bon sens, faute d’automatismes avec ses ailiers. Photos Icon Sport

Mis sous pression par les Clermontois et Benson Stanley à la réception d’un jeu au pied, Maxime Médard a le bon réflexe en écartant instantanément le ballon d’une longue passe, selon les schémas répétés à l’entraînement. Et au vu de la pression exercée par l’ASMCA, on suppose que des espaces libres se trouvent effectivement sur l’aile opposée, susceptibles d’être trouvés via une deuxième longue passe…

L’œil de...EDDIE O’SULLIVAN - ANCIEN SÉLECTIONNEUR DE L’IRLANDE ET DES ÉTATS-UNIS

Comment s’organise une contre-attaque ? La contre-attaque est le secteur de jeu par excellence où une équipe peut exprimer toute sa créativité. Bien sûr que l’on peut mettre en place certains principes, mais dès le moment ou un joueur décide de remonter un ballon, il ne faut plus rien s’interdire. Rien ne rem-place la lecture du jeu. Ce qui compte, c’est que les partenaires parviennent à se montrer réactifs pour que le porteur de balle ne s’isole pas. N’y a-t-il pas des principes théoriques de contre-attaque, des schémas de circulation des joueurs à mettre en place ? Si, bien sûr. Le principe le plus répandu consiste à écarter le ballon de deux passes sur la latéralité afin de porter le jeu sur l’aile oppo-sée au point de réception de balle, là où se situent en théorie les es-paces libres. Cela nécessite une bonne relation entre les joueurs du fond de terrain, mais pas seulement. Imaginons par exemple que le numéro 8 récupère le ballon sur l’aile droite. À ce moment-là, l’arrière et l’ailier gauche devront converger vers lui afin de rendre

la passe possible. Mais les centres, ou un troisième ligne, devront aussi effectuer un effort pour se replier vers l’arrière durant le temps de ces deux passes, afin d’occuper toute la largeur du terrain. Les espaces libres se situent-ils forcément sur l’aile oppo-sée ? On a par exemple l’impression que, durant le Tournoi, les contre-attaques menées par l’équipe de France se sont souvent montrées efficaces lorsque les joueurs remontaient le ballon devant eux… Il est difficile de théoriser de l’endroit où se situent les espaces li-bres. Ce qui compte généralement, ce n’est pas l’endroit où le bal-lon atterrit, mais bien là où il a été tapé, car c’est autour du bot-teur que s’organise le premier rideau défensif. Dans certains cas de figure, l’espace libre peut davantage se trouver devant soi que sur l’aile opposée, notamment si le ballon a été botté en diago-nale… Mais pas seulement ! Il peut suffire d’un aléa, d’un joueur qui glisse, d’un autre qui s’oublie, pour que l’espace devant soi soit le meilleur à jouer ! Tout est vraiment question de lecture, de com-munication entre les partenaires, d’habitude de jouer ensemble.

D’ailleurs, en ce qui concerne l’équipe de France, ce Tournoi a per-mis d’observer plusieurs cas d’école. Lesquels ? Au pays de Galles, par exemple, Louis Picamoles a voulu jouer devant lui ses contre-attaques sur ses qualités de puissance, alors que les Gallois lui opposaient un mur et que le choix d’ef-fectuer deux passes semblait payant. Le même constat peut être effectué au sujet de Brice Dulin, qui remonte très bien les ballons mais a parfois du mal à trouver des soutiens. La liaison avec ses ailiers a du mal à se faire, peut-être parce qu’à Toulouse, Yoann Huget et Maxime Médard ont d’autres ha-bitudes de jeu… J’ai l’impression que le staff de l’équipe de France demande à ses joueurs de jouer les coups de ma-nière spontanée, mais peut-être qu’il gagnerait parfois à se situer dans un cadre un peu plus rigide. Mieux vaut un ca-dre dont on peut sortir que pas de cadre du tout. Car à trop vouloir jouer sur la surprise vient un moment où l’on ne sur-prend plus. Propos recueillis par N. Z. ■

« Mieux vaut un cadre dont on peut sortir que pas de cadre du tout »

Horizons Technique

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L’interview

Propos recueillis par Nicolas ZANARDI [email protected]

Président du groupe Pierre-Fabre, votre emploi du temps professionnel est encore plus chargé qu’auparavant. Pourtant vous êtes redevenu pré-sident du Castres olympique depuis le début de l’année… Pour quelles raisons ? Pour simplifier l’organigramme du club qui est étroitement lié à notre entreprise. Mais Michel Dhomps reste actif dans la vie du club et doit se présenter à l’élec-tion au comité directeur de la LNR pour lequel il sera un excellent candidat. Comment parvenez-vous à concilier ces responsabilités ? Je fais comme les autres. La très grande ma-

jorité des présidents de club ont une activité professionnelle et consacrent des soirées et des week-ends au rugby. Impossible d’exercer cette fonction sans une bonne dose de passion. Cela dit, je suis bien entouré sur le plan financier et sur le plan sportif, avec notre manager Matthias Rolland. Les arrivées annoncées de Sivivatu, Beattie et Goneva laissent-elles entendre que le CO change de voilure dans sa politique de masse sala-riale ? Mais nous n’avons pas annoncé ces arrivées. C’est vous ! Nous communiquerons sur notre recrutement lorsque les contrats des nouveaux joueurs pourront être en-voyés à la LNR, le 20 avril. Avant, et quels que soient les engagements pris dans les précontrats par certains joueurs, il ne s’agit que de projets, seuls les contrats envoyés à la LNR valent, sur le plan sportif, engagement. Cela dit, je peux vous confier que la masse salariale progressera légèrement, mais que le Castres olym-

pique ne changera pas de dimension. Il restera très loin du plafond du salary cap et dans la moyenne, probablement un peu en dessous, des budgets de Top 14.

Le but de ce recrutement est-il de franchir enfin un cap en H Cup ? Dites-moi dans quelle poule nous serons, et je pourrai répondre plus facile-

ment… Tant que la constitution de celles-ci ne prendra pas en comp-te les performances dans le championnat domestique, ce sera plus

difficile pour nous de nous qualifier. Difficile mais pas impossible. Votre recrutement est-il d’ores et déjà bouclé ? Globalement oui, et sous réserve de la validation des précon-trats par des contrats définitifs LNR et d’un aménagement éven-tuel ici ou là ! Au sujet de l’intersaison, Rory Kockott a longtemps ali-

menté les rumeurs. Finalement, le club a décidé de se fendre d’une très lourde indemnité pour rompre le pré-contrat signé par Kockott avec le RCT. Qu’est-ce qui a

motivé ce choix ? Vous la connaissez-vous, l’indemnité ? Après ses tractations avec Toulon au début de la saison, Rory Kockott a évolué et

privilégié la stabilité. Alors nous avons trouvé une solu-tion équilibrée, chacun a fait des efforts, à commencer

par lui. Dès lors que vous avez la conviction que le joueur, après une période de réflexion - un peu longue c’est vrai - veut vraiment s’inscrire dans le projet du club,

qu’il s’agit d’un joueur élu par ses pairs comme le meilleur de la saison dernière et qu’en plus vous avez d’excellentes relations avec lui, et bien vous essayez de trouver une solution. C’est ce que j’ai fait.

Au rayon des départs, ceux de Dulin, Claassen et Peikrishvili semblent actés en direction du Racing-Metro, dirigé par vos deux anciens en-

traîneurs, après celui de Marc Andreu… Comment vivez-vous cette tendance ?

Comme tous les autres joueurs, ceux que vous évoquez évoluent dans un univers concurrentiel et disposent d’un

libre arbitre. S’ils nous quittent, nous pourrons le regret-ter le cas échéant, mais c’est la règle du jeu. Je n’ai pas de jugement à porter sur la conduite des entraîneurs du Racing-Metro 92. Ce que je sais, c’est qu’ils ont été d’excel-lents entraîneurs à Castres avec lesquels nous avons vé-cu une aventure hors normes. Comment jugez-vous la transition négociée par le trio Rolland-Milhas-Darricarrère, après le titre de champion ? D’autant plus satisfaisante que beaucoup d’observateurs nous attendaient au tournant après le titre. C’est un trio solide, sérieux et soudé. Pas de strass ni paillettes, et ce-la nous convient très bien. De nombreux joueurs castrais ont été appelés à défendre les couleurs du XV de France (six contre l’Écosse). Un record pour le club. Hasard ou coïnci-dence, cette vague de sélections a, semble-t-il, in-flué sur le rendement de l’équipe. Cela contribue-t-il à faire évoluer votre position au sujet des doublons ? C’est une forme de reconnaissance avant tout de la politique sportive du club. Aucun d’entre eux n’était international en

arrivant à Castres. Mais c’est vrai, c’est aussi une difficulté supplémentaire à gérer pour le club à laquelle, contrairement à

Toulouse et l’ASMCA par exemple, nous ne sommes pas habitués. Concernant les doublons, bien sûr qu’il faudrait les éviter mais il

ne sert à rien d’être incantatoire. Notre système n’est pas parfait mais les solutions pour éviter les doublons restent très théoriques. Raccourcir la durée du Tournoi ? Bien sûr, mais on en parle depuis très longtemps et je crains que nous ne pesions pas bien lourd dans le débat. Gagner deux dates sur la Coupe d’Europe ? Pas sûr que les Britanniques suivent vraiment ! Réduire le Top 14 ? Ce n’est pas la solution idéale. Le principe de réalité qui s’impose aujourd’hui, c’est que le rugby est sous influence anglo-saxonne, que c’est un sport à part, pratiqué par peu de nations. Le pouvoir d’influence des clubs est limité sur la scène internationale dont découle pourtant le calendrier. Après, on peut toujours tempêter mais j’ai l’impression d’en-tendre depuis longtemps la même musique. Êtes-vous inquiet quant à la qualification du CO pour les phases fina-les ? La perspective d’être le premier champion en titre éliminé dès la phase de poule vous effraie-t-elle ? Je suis inquiet avant chaque match, surtout à domicile. Mais la perspective d’une élimination ne m’effraie pas. Elle fait partie des scénarios possibles même si je mise sur une qualification, qui serait la cinquième consécutive. Dans le cas contraire, nous ne révolutionnerions rien. Les crises politiques se sont multipliées ces derniers temps, au sujet de la compétition européenne, puis de la convention LNR-FFR. En tant qu’ancien président de la LNR, quelle est votre position sur ces sujets ? Comment jugez-vous le travail de votre successeur Paul Goze ? Une position de réserve. Lorsque j’étais président de la LNR, c’est l’attitude qu’adop-tait Serge Blanco. J’applique la même avec Paul Goze. Et puis, je vais vous dire : j’ai consacré beaucoup de temps à ces questions institutionnelles durant quatre ans, je ne m’en désintéresse pas mais, maintenant, le rugby, c’est avant tout mon club ! Pour revenir à Paul Goze, il est très impliqué dans son action, il passe trois à qua-tre jours par semaine à la LNR, ce que je ne pouvais pas faire. J’ai donc bien fait de ne pas me représenter ! Le principal regret de votre mandat à la tête de la LNR réside dans la re-négociation des droits télés… Que vous inspire la conclusion de l’ac-cord avec Canal +, dans le résultat autant que dans la manière ? C’est un accord équilibré et bon pour le rugby. Il résulte d’une concurrence qui n’existait pas lors du précédent appel d’offres en 2009 et d’un bon travail de la LNR et de son président. Que vous inspire la démission de votre ami René Bouscatel du comité directeur de la LNR, pour marquer son désaccord avec cette nouvelle convention ? Il est cohérent. « D’accord je reste, pas d’accord je pars. » Il n’est pas possible d’être vice-président de la LNR et en désaccord, qui plus est public, sur les sujets stratégiques avec le président et sa majorité. Voilà quelques semaines, Mourad Boudjellal a annoncé qu’il comptait attaquer en justice auprès de la Commission européenne le salary cap et les quotas de Jiff, deux mesures phares de votre précédent mandat. Que pensez-vous de cette annonce ? Chacun est libre d’agir comme il l’entend. Je n’ai pas à donner de leçons et en-core moins à ouvrir une polémique. Je retiens avant tout qu’il a redonné à Toulon une grande place dans le rugby français. Pour le reste, chacun défend ses idées. L’im-portant est qu’il y ait un consensus suffisant sur les grandes options. Au-delà de la polémique des doublons, les intérêts des clubs semblent plus que jamais contraires à ceux du XV de France. À plus ou moins long terme, le rugby français ne devra-t-il pas réformer son système de clubs issu de l’amateurisme, à l’image de ce qui se pratique à l’étran-ger ? Je ne pense pas. Nos clubs, dans l’ensemble, génèrent une grande passion que l’on ne retrouve pas forcément ailleurs. Pourquoi sans arrêt attiser les polémi-ques ? Je vais vous citer un exemple de polémique stérile qui nuit à notre image : l’arbitrage. Je sais bien qu’il y a de la pression, parfois des erreurs ou des injus-tices. Les uns en bénéficient un jour, en sont victimes un autre jour. C’est con-substantiel au rugby dont les règles sont beaucoup plus complexes que celles des autres sports. Il y a des choses à améliorer certes, mais si j’avais été pré-sident de la FFR ou de la LNR, j’aurais envoyé à tous les clubs professionnels ou amateurs l’interview de Gillian Galan, joueur du Stade toulousain, après un match perdu par son club et dont l’arbitrage était critiqué par certains obser-vateurs. Voici ce qu’il disait : « L’arbitre pense avoir vu une faute de jeu, on ne peut lui en vouloir. Il a arbitré comme il l’a senti. Peut-être qu’en première mi-temps, il nous a fait une ou deux faveurs… Il ne faut jamais critiquer l’arbitre : il est le seul décisionnaire sur le terrain. Nous n’avons rien à dire. » Fermez le ban. Concernant l’aspect sportif, je laisse aux exégètes le soin de juger. Ce qui est objectif c’est que, cette année, l’équipe de France n’a jamais eu autant de temps pour se préparer grâce à la nouvelle convention. Il ne me semble pas non plus que nous ayons de mauvais joueurs. Conclusion: nous avons certainement une grosse marge de progression… ■

« J’ai bien fait de ne pas me représenter ! »

PIERRE-YVES REVOL - PRÉSIDENT DE CASTRES REDEVENU PRÉSIDENT DU CO EN COURS DE SAISON APRÈS QUATRE ANS À LA TÊTE DE LA LNR, IL FAIT LE POINT SUR L’ÉVOLUTION DE SON CLUB MAIS LIVRE ÉGALEMENT SES OPINIONS QUANT À SA SUCCESSION PAR PAUL GOZE, AINSI QU’AUX ÉTERNELLES AGITATIONS DU RUGBY FRANÇAIS.

Horizons Magazine

« Notre système n’est pas parfait mais les solutions pour éviter les doublons restent très théoriques. Raccourcir la durée du Tournoi ?

Bien sûr, mais on en parle depuis très longtemps et je crains que nous ne pesions pas bien lourd dans le débat. Gagner deux dates sur la

Coupe d’Europe ? Pas sûr que les Britanniques suivent vraiment ! Réduire le Top 14 ? Ce n’est pas la solution idéale. »

Pierre-Yves REVOL

Président de Castres

38 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Par Francis LARRIBE [email protected]

LUI ET L’IRLANDE Mis en congé du 2 au 10 mars comme tous ses partenaires du FC Grenoble, James Hart a profité de la trève du Top 14 imposée par le Tournoi des 6 Nations pour rendre visite à sa famille en Irlande, à Dublin très précisément, qu’il n’avait plus vue depuis « quatre mois et demi », précisant : « Je n’étais pas rentré au pays pour les fêtes de fin d’an-née. » Mais dans la verte Erin, il ne fit pas que revoir la parentèle. Non. Pendant sa balade celtique, James Hart fut l’invité d’honneur de l’Irish Football Rugby Union (Irfu), la Fédération irlandaise. « J’ai assisté au match contre l’Italie (46-7, N.D.L.R.) à l’Aviva Stadium, au repas d’avant-match et au dîner de gala. J’ai été accueilli par le prési-dent de la Fédération, Pat Fitzgerald. » Et pas que par lui, la province du Leinster, la province de Dublin et sa région, via son entraîneur Matt O’Conor, le rencontra également. « Ils voudraient que je revienne jouer pour eux. Mais je suis engagé avec le FC Grenoble jusqu’en 2017. » Songe-t-il à l’équipe d’Irlande, à porter un jour le maillot au trèfle ? « Évidemment. Mais là-bas pour cela, la règle impose que tu joues dans une province irlandaise. Donc, pour le moment, pour moi, ce n’est pas d’actualité. » Mais certainement un rêve. Peut-être d’ailleurs que l’encadrement de l’équipe de France serait bien inspiré de lui té-moigner de l’intérêt s’il pense que le jeune homme qui s’illustre en Top 14 sous le maillot du FC Grenoble depuis le début de la saison possède les qualités d’un futur international. LUI ET SA BLESSURE INTIME De James Hart, l’on sait tout ou presque. Qu’il a la double nationali-té, française et irlandaise. Qu’il a porté les couleurs du Stade tou-lousain en cadets. Que ses partenaires de l’époque s’appelaient Jean-Marc Doussain, Gililan Galan, Sébastien Bezy, Jean-Pascal Barraque… Qu’il a deux sœurs, Kate, 25 ans, et Émilie, 18 ans. Qu’il est né de l’union de Patricia, une Toulousaine professeur d’art au Killester College de Dublin, et de Don. Ce dont il ne parle que très rarement, c’est que ce père vénéré, ingénieur informatique chez IBM, n’est plus. Emporté à 39 ans par un cancer du cerveau. C’était en 1995, il venait d’avoir 14 ans. « Mon père était plutôt footballeur. Mais il te-nait à ce que je sois élevé dans les valeurs du rugby. C’est lui qui m’a inscrit dans mon premier club, Clontarf. Cela ne m’a pas plu d’emblée. Je préférais le football. Alors je jouais au rugby le samedi et au football le dimanche. Mais j’avais quelques qualités pour le rugby alors j’ai in-tégré Belvedere College, qui est un des meilleurs établissements sco-laires de Dublin. À partir de là, je me suis investi à fond dans le rugby. » Sur son chemin, il trouva des appuis qui l’aidèrent à remplir l’immense vide laissé par la disparition du père. Bernard Jackman, alors en-traîneur de Clontarf et depuis 2011 celui du FC Grenoble, est une de ces personnes. C’est lui qui le « recruta » pour le centre de forma-tion du FCG. Autre soutien, Luc Chocheyras, un dirigeant de l’équipe

espoirs du FCG en compagnie duquel il regarda France-Irlande, sa-medi soir. LUI ET LE TRAVAIL Hart a du cœur, du cœur à l’ouvrage. Quand il était logé au centre de formation, vous ne pouviez passer par le stade Lesdiguières en se-maine sans voir un jeune joueur taper à longueur de journée des pénalités depuis toutes les positions. C’était James Hart. Un travailleur acharné ré-compensé aujourd’hui de ses efforts en ayant le deuxième meilleur taux de réus-site du Top 14 (80 %, et 114 points au pied). « Le travail, c’est ma marque de fabrique, dit-il. Je dois progresser dans tant de secteurs, la passe, les tirs au but, le jeu au pied… Je suis tellement éloigné du joueur que je voudrais être. » LUI ET LA SAINT-PATRICK « C’est ce lundi. Mais je ne boirai pas une seule pinte de bière. Pas même une goutte. Je n’irai pas au O’Callaghan (un pub de Grenoble, lieu de rendez-vous de nombreux Anglo-Saxons, N.D.L.R.), je suis un professionnel, je ne bois jamais d’alcool. Pour moi, la Saint-Patrick évoque tout autre chose que l’abus de boissons. Pour moi, ça renvoie aux finales du sport scolaire qui se tiennent ce jour-là. Avant, cela se pas-sait à Lansdowne Road. Maintenant, elles se déroulent au RDS, le ter-rain du Leinster. Il devrait y avoir vingt-cinq mille spectateurs. Les matchs sont retransmis à la télévision. C’est énorme. J’y ai participé deux années d’affilée, en 2009 et en 2010. Les deux fois avec mon équipe de Belvedere, nous avons atteint la demi-finale. » LUI ET LE TOURNOI DES SIX NATIONS 2014 « Deux équipes me semblent au-dessus des autres, l’Angleterre et l’Irlande. Je pense aussi que le pays de Galles est au-dessus de la France. La France ne joue pas très bien. La mayonnaise semble ne pas avoir pris. Ses victoires contre l’Angleterre et l’Écosse sont plutôt chanceuses. J’aimerais une victoire de l’Irlande pour le dernier match international de Brian O’Driscoll. C’est un joueur fabuleux. » LUI ET LE TOP 14 2014 « Grenoble peut encore se qualifier, mais il faut gagner au moins qua-tre matchs sur les cinq derniers. En perdant contre Biarritz, nous avons hypothéqué nos chances. Pour espérer, il va falloir retrouver l’envie qui nous a fait défaut contre le BO et contre Brive. Nous ne sommes pas plus fatigués que nos adversaires, nous avons battu Clermont parce que nous nous sommes donnés à 100 %. Je serai bien en peine de pa-rier sur le futur champion de France. Ce Top 14 est tellement serré, les équipes sont si proches l’une de l’autre. Les favoris restent Clermont, Toulon, Toulouse et le Stade français. » ■

JAMES HART - DEMI DE MÊLÉE DE GRENOBLE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE ET DE CELLE D’IRLANDE, DU TOURNOI DES 6 NATIONS, DE GRENOBLE, DU TOP 14, DE LA FIN DE SAISON, DE TOUT CELA ET D’AUTRES CHOSES, LE FRANCO-IRLANDAIS, RÉVÉLATION DE LA SAISON 2013-2014, UN DES MEILLEURS BUTEURS DU CHAMPIONNAT, PARLE ICI AVEC PASSION.

DE HART ET D’ESSAI

Horizons Portrait

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Oscar Josh Valentine

Remise de l’Oscar Midi Olympique Philippe Kallenbrunn, rédacteur en chef adjoint de Midi Olympique, remet l’Oscar à Josh Valentine, demi de mêlée du RC Narbonne Méditerranée. Reportage photographique Midi Olympique - Patrick Derewiany

L’interview

JOSH VALENTINE - DEMI DE MÊLÉE DE NARBONNE

« Je voudrais rester à Narbonne… »

Propos recueillis par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected]

Comment avez-vous vécu cette soirée ? Ce fut un moment très spécial, dont je me souviendrai longtemps… Pour tout vous dire, c’est la première fois qu’une aussi grande cérémonie était donnée en mon honneur et que je recevais une si belle distinction. Ce fut un grand mo-ment et je suis très honoré par ce prix. Ceci étant dit, cela ne m’enlève pas de la tête que les plus belles récompenses sont celles qui ne concernent pas un seul individu, mais celles qui récompensent toute une équipe, comme remporter un championnat par exemple. D’ailleurs, je préfère voir dans cet Oscar la récompense du travail d’une équipe. Voulez-vous dire que vous devez ce trophée à vos coéquipiers ? Tout à fait ! Je dois tout à mes coéquipiers. On joue à vingt-trois sur un terrain. Et si tu veux gagner, il te faut vingt-deux potes qui sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes. Selon moi, un seul joueur peut avoir une influence, mais la seule personne qui mérite les honneurs, c’est l’équipe. Qu’est-ce qui est le plus dur : jouer un match de rugby professionnel, ou faire un discours seul et en français devant une foule d’invités ? Sans la moindre hésitation, je vous réponds le discours en français ! Je n’avais encore jamais fait cela de toute ma vie ! C’était très impressionnant ! Aviez-vous déjà vécu pareille expérience en Australie ? En fin de saison, chaque club organise une soirée de clôture au cours de la-quelle on désigne le meilleur joueur, le meilleur avant, trois-quarts ou jeune joueur. Ces soirées sont rythmées par des animateurs qui mettent l’ambiance, lancent des vannes, et font des vidéos humoristiques. Je n’étais pas perdu… Au cours de la soirée, les joueurs emblématiques du club vous ont rendu hommage en montant sur scène. Avez-vous été saisi, à ce mo-ment là, par la richesse de l’histoire de ce club ? Oui mais ce n’est pas nouveau : c’est une chose à laquelle on m’a toujours sen-sibilisé : par exemple, quand je suis arrivé à Narbonne, je me souviens qu’Anthony Hill m’a présenté aux anciens joueurs. Aujourd’hui encore, ils sont avec nous dans les vestiaires quand nous jouons à domicile, on échange après les matchs… J’en profite d’autant plus depuis les douze derniers mois, au cours desquels je comprends beaucoup mieux le français. Je dirais que j’ai compris 90 à 95 % de tout ce qui s’est dit ce soir… ce n’est pas si mal ! Je comprends même ce que dit Gilles Belzons, qui a pourtant la réputation de parler très vite, c’est vous dire ! Venons-en au domaine sportif. Vous vivez votre troisième saison sous les couleurs du Racing. Quel regard portez-vous sur l’évolution du club ? Beaucoup de choses ont changé en trois ans… Je pense que le club est de-venu plus professionnel, ainsi que les joueurs, dans leur façon de s’entraî-ner, de se comporter, de bosser à la salle de musculation… Et je pense que cela se voit sur le terrain. Je pense aussi que la communication est bien meilleure qu’avant, notamment entre le staff et les joueurs : à son arrivée,

Justin (Harrison, le coentraîneur avec Chris Whitaker, N.D.L.R.) ne parlait pas aussi bien français qu’aujourd’hui. Il a fait énormément d’efforts pour pro-gresser, et il sait désormais parfaitement se faire comprendre : la preuve, c’est que tout le monde maîtrise le plan de jeu. Enfin, je pense que l’effectif du club dispose d’une plus grande profondeur. Je me souviens qu’à mon arrivée, quand un joueur se blessait, son absence s’en faisait automatiquement res-sentir. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : l’équipe est plus complète, et les joueurs interchangeables. En début de saison, Rocky Elsom expliquait aussi qu’une attention particulière serait portée à la santé des joueurs pour éviter les bles-sures… Nous avons beaucoup moins de blessés que par le passé, en effet. Certes, il y en a toujours : j’ai manqué neuf semaines de compétition, Dan (Halangahu, l’ou-vreur) va en manquer six, sans oublier Christopher Ruiz, Thomas Poitrenaud et Shaun Foley qui a repris l’entraînement total cette semaine… Mais quand on ramène le total aux nombre de joueurs et aux matchs disputés, il est clair que nous n’avons plus autant de blessures que par le pas-sé. Votre futur a été au centre de toutes les interroga-tions lors de la soirée. On vous annonce en par-tance pour Béziers. Qu’en est-il ? Mon avenir est, pour l’heure, indécis. Je n’ai signé nulle part. Je sais qu’il y a beaucoup de bruit autour de cela, mais rien n’est fait. Voulez-vous évoluer à l’étage supé-rieur ? Bien sûr que je veux jouer en Top 14 ! Tout le monde le veut… Mais vous sa-vez, Narbonne évoluera peut-être en Top 14 l’année prochaine… Les supporters sont très sensi-bles à votre probable départ. Êtes-vous touché par cette af-fection ? Narbonne est une petite ville mais l’engouement du public est immense, c’est tout simplement génial de sen-tir cet enthousiasme. Contrairement à ce qu’indiquent nos informations, on sent dans vos propos que vous voudriez rester à Narbonne. Le voulez-vous ? Bien sûr que je voudrais rester ! Tout me plaît ici : les gens, la ville, le rugby, la mer, le climat… Je suis heureux ici. ■

Certaines images ont une force, une résonance parti-culière. Voir une recrue venue des antipodes applau-die par un parterre de légendes locales en est une. Mardi dernier, au Palais du travail de Narbonne, c’est bien plus qu’un joueur qui a été célébré. C’est un club, tout d’abord, dont le parcours exemplaire lui

donne aujourd’hui les moyens de rêver à la qualification. Mais c’est aussi et surtout un mariage. Une union entre le RCNM et l’Australie, célébrée il y a bientôt trois ans, à l’été 2011. Un mariage de raison, prononcé au nom de la survie du Racing, qui lia les ef-forts de dirigeants locaux et d’investisseurs australiens. Une union qui sauva le club et permit la venue de Josh Valentine, demi de mêlée international australien (cinq sélections) qui symbolise à lui seul ce pont jeté entre l’Aude et l’Australie. Un rapprochement presque surréaliste, mais finalement heureux, car les deux parties se sont entendues sur l’essentiel. « L’amour du jeu », rappelait avec justesse le maire de Narbonne, Jacques Bascou. Une passion commune qui a fait tomber toutes les barrières. UN « PÉNIBLE » QUI FAIT L’UNANIMITÉ Ce jeu, Josh Valentine le magnifie autant qu’il l’accélère. C’est donc très logiquement qu’il s’est vu remettre l’Oscar Midi Olympique seulement deux ans après son premier match avec le Racing (à Albi, le 14 janvier 2012) devant une salle rendue pleine par la venue de 800 convives. L’occasion pour eux d’en savoir davantage sur leur star : vous pensiez Valentine simple rugbyman ? Il nous con-fia avant la cérémonie qu’il avait figuré dans les sélections natio-nales jeunes de cricket, de basket et de rugby à XIII ! « Il fallait bien que je choisisse un sport, et ce fut le rugby ! » Son moyen de loco-

motion favori ? Le skateboard, qu’il dégaine dès qu’il faut mar-cher plus de dix mètres. Son accessoire ? La casquette US vis-sée sur le côté. Une passion improbable ? « Le jeu de Uno ! » s’exclame son prometteur partenaire Quentin Étienne : « Il y joue tout le temps : dans le bus, après les repas, en soirée, il n’arrête pas ! Du coup, il nous entraîne à jouer aussi. » Débordant d’énergie, le Wallaby éprouverait presque de la difficulté à la canaliser, comme en témoignent les onze cartons jaunes re-çus en moins de soixantes matchs : « Je n’avais encore jamais rencontré un demi de mêlée qui prenait plus de cartons jaunes qu’un deuxième ligne ! », se marrait du haut de son double mètre l’entraîneur Justin Harrison. « C’est un pénible ! », ren-

chérissait dans un grand sourire son capitaine Sébastien Petit. Un caractère bien trempé qui lui permet de piloter aus-

si bien le pack audois que de régler des problèmes de voisinage, comme l’a indiqué le clip humoristique pré-paré par Romain Magellan. En effet, comme il réside en centre ville, le pauvre Josh Valentine voit trop sou-

vent sa porte d’entrée souillée par des indélicats trop fainéants pour se rendre aux toilettes publiques à vingt mètres de là. Selon la légende, le dernier pris sur le vif

n’aurait jamais recommencé... Que voulez-vous, à la ville comme sur le terrain, même si l’on est bien intégré, il faut

bien marquer son territoire, non ? S. V. ■

UN MODÈLE D’INTÉGRATION

MARDI DERNIER, JOSH VALENTINE S’EST VU DÉCERNER L’OSCAR MIDI OLYMPIQUE AU COURS D’UNE SOMPTUEUSE SOIRÉE ORGANISÉE PAR OVALIE COMMUNICATION.

Ambiance

Des supporters extraordinaires Près de 800 personnes sont venues pour féliciter Josh Valentine pour son Oscar Midi Olympique.

Table présidentielle En haut de gauche à droite, Philippe Kallenbrunn, rédacteur en chef adjoint de Midi Olympique, Guy Molveau, président comité Languedoc-Roussillon, André Maratuech, Patrick François, Conseil géné-ral au canton de Narbonne-Est, Philippe Oustric, directeur Ovalie Events, Salomon Botton, délégué régional Orange Languedoc-Roussillon. Assis de gauche à droite : Henri Sanz, Josh Valentine, Anthony Hill et Gérard Sutra.

40 LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Oscars Rubrique

Un projet club solide Les hom-mes forts du RCNM avec Anthony Hill, président RCNM, et Justin Harrison, manager sportif du RCNM, autour de Josh Valentine.

Oscar Josh Valentine DIGEST Né le 22 février 1983 à Newcastle, Nouvelle Galles du Sud, Australie. Poste : demi de mêlée Mensurations : 1,78 cm ; 85 kg Formé à Singleton Rugby Club

PARCOURS 2002-2006 : Queensland Reds ; 2006-2008 : Waratahs et Sydney Fleet ; 2008-2009 : Western Force ; 2009-2011 : ACT Brumbies ; depuis 2011 : Racing Club Narbonne Méditerranée.

PALMARÈS 5 sélections avec l’Australie entre 2006 et 2009, 2 sélections avec l’Australie A en 2006-2007. Première sélection le 11 juin 2006 à Sydney contre l’Angleterre (34-3). Dernière sélection le 27 juin 2009 à Sydney contre la France (22-6).

Pernod, partenaire historique de la FFR, partage avec le rugby les mêmes valeurs de convivialité responsable. Claude Sanguignol, chef des ventes Pernod, avec Josh Valentine au cours du cocktail sur l’espace Pernod.

Esprit d’équipe Toute l’équipe du RCNM au côté de Josh Valentine pour la remise de l’Oscar Midi Olympique.

Proche de tous les passionnés de rugby avec le site www.ensembleavecleXV.com, Orange est le partenaire privilégié du rugby amateur et professionnel depuis 2001. Salomon Botton, délégué régional Orange Languedoc-Roussillon, remet l’iPhone 5 à Josh Valentine au cours de la cérémonie.

Midi Olympique, le journal du rugby. Thierry Pujol, chef des ventes Midi Olympique, avec Josh et les gagnants du tirage au sort Midi Olympique.

Renault a développé depuis de nombreuses années des liens forts avec le rugby professionnel et amateur au travers de 150 clubs. Serge Véronine, directeur Renault Narbonne avec Josh Valentine au cours du cocktail.

Heineken, partenaire de la Coupe du monde et de la Coupe d’Europe, dés-altère tous les supporters. Jean-François Bouzat, responsable de clientèle Heineken, remet le Beer Tender à Josh au cours de la cérémonie.

Des animateurs de choc. Romain Magellan à l’affût des « dossiers » pour mener son enquête sur Josh et le RCNM auprès du capitaine Sébastien Petit.

Le PMU, grand supporter de rugby et partenaire de la LNR, mise tout sur Josh Valentine. Gérald Labory, directeur d’agence de Montpellier, avec Josh Valentine au cours du cocktail.

GMF, partenaire historique du rugby français, du Top 14 et du Pro D2 et des supporters avec assurement-rugby.com. Christophe Segura (directeur GMF Conseil Narbonne) avec les célèbres mascottes GMF au cours de la cérémonie.

Un club soudé sur et en dehors du terrain. Un grand merci à Julie Rajol et toutes les équipes administratives et sportives du RCNM pour le soutien à l’organisation de l’Oscar Midi Olympique de Josh Valentine.

Les anciens du RCNM Les anciens sont

venus soutenir Josh pour la

remise de l’Oscar avec notamment :

Gérard Sutra, Henri Sanz, Guy

Ramon, François Sangalli, Pierre

Salettes et André

Maratuech.

41LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Cris & chuchotements

Toulon : Wulf veut rester sur la rade Annoncé avec insistance du côté du Lou, Rudi Wulf reste déterminé à poursuivre l’aven-ture en rouge et noir. Revenu à Mayol à l’automne 2012 après un premier passage lors de la saison 2010-2011, l’ailier néo-zélandais de 30 ans a inscrit trois essais cette saison pour onze titularisations, toutes compétitions confondues. Son contrat court jusqu’en juin 2015.

off...Le Lou patiente et espère toujours sa venue Promis au Top 14, le club rho-danien n’en reste pas moins à l’affût pour obtenir la signa-ture du All Black aux 4 sélec-tions. S’il venait à rester au RCT, Rudi Wulf devrait faire face à une concurrence accrue avec les arrivées de James O’Connor et l’éventuel repositionnement de Delon Armitage à l’aile.

BizarreBAYONNE MARMOUYET CHOISIT DE RESTER Jean-Jo Marmouyet (29 ans, 1,92 m, 102 kg) ne quittera pas son club forma-teur. Dans le viseur de l’Usap depuis quelques semaines, le troisième ligne aile, pur produit de l’Aviron bayonnais, a décidé de prolonger son contrat pour les deux prochaines saisons. CLERMONT DE CROMIÈRES VEUT ÊTRE PLUS PRÉSENT L’ASMCA a apporté des retouches à son organisation interne. À compter du 1er juillet 2014, le poste de directeur général délégué va disparaître, entraî-nant le départ de Jacques Pineau. À l’origine de ce remaniement, le prési-dent Éric De Cromières a annoncé, sur le site internet du club, son intention de s’impliquer « plus directement dans la gestion du club ». GRENOBLE MUTAPCIC S’EST ENGAGÉ AVEC NEVERS Le pilier gauche du FCG Kenan Mutapcic a, comme pressenti lundi der-nier, décidé de rejoindre les rangs de Nevers (Fédérale 1) pour les deux pro-chaines saisons. « On m’a proposé un contrat professionnel avec une possibi-lité de reconversion à l’issue de ma car-rière », a expliqué le Bosnien de 34 ans, dans les colonnes du Dauphiné Libéré. Arrivé en 2009 dans l’Isère, le pilier bosnien ne s’était pas vu proposer de prolongation de contrat par le FCG. TOULON LAPORTE ATTEND LE VERDICT FINAL L’ancien sélectionneur Bernard Laporte est revenu au CNR de Linas-Marcoussis, jeudi dernier. Le manager du RCT comparaissait devant la com-mission d’appel de la FFR pour contes-ter ses treize semaines de suspension, sanction infligée en raison de ses criti-ques envers Laurent Cardona. Le verdict de la commission devrait être connu en ce milieu de semaine. Initialement, Bernard Laporte est interdit d’accès au terrain, aux vestiaires et aux couloirs d’accès jusqu’au 13 mai inclus.

CARCASSONNE LA RÉCLAMATION EXAMINÉE JEUDI La LNR examinera ce jeudi la réclama-tion déposée par Carcassonne. L’USC et son président Frédéric Calamel contes-tent les conditions de leur défaite, face à La Rochelle (33-35, 21e journée). Les Maritimes l’avaient emporté après la sirène, l’arbitre n’ayant pas entendu le signal sonore et omettant de signifier la fin de la partie. LA ROCHELLE UN INTERNATIONAL À VII ARRIVE Comme annoncé dans nos colonnes, le trois-quarts international à VII fidjien Levani Botia portera les couleurs de La Rochelle. Le joueur (25 ans, 1,82 m, 103 kg) a été engagé comme joker médical. Arrivé samedi dans la cité maritime, il commencera l’entraînement avec ses nouveaux partenaires dès ce lundi. DAX DEVADE INTÉRESSE Comme la majorité des Dacquois qui seront en fin de contrat en juin pro-chain, le puissant trois-quarts centre de l’USD Guillaume Devade n’a pas encore reçu de proposition de prolongation de la part des dirigeants landais. Mais l’ancien Rochelais (26 ans, 1,78 m, 95 kg) est pisté par d’autres clubs. Colomiers ou Tarbes, notamment, seraient intéressés par son profil. ALBI LÉO DURAND, UN AMATEUR CHEZ LES PRO Pour pallier les manques en troisième ligne, consécutifs aux absences de Julien Raynaud (épaule) et Thibault Visensang (suspendu), le staff albigeois a fait appel à Léo Durand, 19 ans, pour le match à Béziers. Évoluant habituelle-ment en Reichel ou en espoir, le jeune joueur, fils de Gérard, ex-pilier graulhé-tois et correspondant Midi Olympique, ne disposait pas de licence profession-nelle et a dû attendre une dérogation de la LNR pour pouvoir être aligné. Le précieux sésame est arrivé au club jeudi et le joueur a pu fouler la pelouse en remplacement de Yohann Misse.

RUGBY À VII VAKATAWA VA HONORER SA PREMIÈRE CAPE Le Fidjien Virimi Vakatawa (21 ans) va porter pour la première fois le maillot d’une équipe de France. Comme indiqué lundi dernier dans nos colonnes, le pro-metteur fidjien, un temps pressenti avec le XV de France, va relever le chal-lenge de la sélection à VII. Le joueur du Racing-Metro, peu utilisé cette saison (cinq matchs de Top 14), participera, dès cette semaine, à la tournée asiati-que, à Tokyo et Hong Kong. Dès lors, il sera uniquement sélectionnable avec les équipes de France. GALLES HALFPENNY OPÉRÉ ET ABSENT SEIZE SEMAINES Victime d’une dislocation de l’épaule droite lors du match Angleterre - Galles, dimanche 9 mars, Leigh Halfpenny a été opéré vendredi et sera indisponible seize semaines. L’arrière du XV du Poireau et des Cardiff Blues sera absent de la tournée de juin et ne rejouera plus avant de rejoindre son prochain club, Toulon, en juillet. AMATEURS L’ÉPINEUX CAS DE JURANÇON DEVANT LA FFR Le comité du Béarn doit gérer le cas du club de Jurançon (Honneur), mêlé à de trop nombreux incidents depuis la sai-son dernière. « Nous avons transmis le dossier à la FFR et à la commission des règlements. Elle va rencontrer cette semaine les gens de Jurançon. Elle donnera ces conclusions et nous appli-querons les règlements », explique Serge Raballo, président du comité du Béarn. En cause, le comportement de certains supporters, trop turbulents. Quatre clubs ont d’ailleurs refusé de rencontrer Jurançon. « Nous avons offi-ciellement constaté de graves incidents lors du match Usep - Jurançon. » Serge Raballo ne cache pas son désarroi : « On ne peut pas non plus accuser ce club de tout et n’importe quoi. Il faut rester objectif. » Les conclusions de la FFR au terme la rencontre avec les diri-geants devraient permettre à cette situation de s’éclaircir.

Infos

on...LA CRIMÉE ET LA RUSSIE DANS LES URNES… ET SUR UN TERRAIN ! À la veille du référendum concernant le rattachement de la Crimée à la Russie, un match de rugby a vu des représentants de la province séparatiste ukrainienne affronter l’équipe nationale professionnelle de Russie samedi à Simferopol… On ne sait pas si la rencontre était déjà prévue avant le 27 février, date à laquelle le référendum de ce dimanche avait été annoncé, mais elle s’est dérou-lée dans une ambiance bon enfant. Et son résultat a satisfait tout le monde : en effet, les deux équipes se sont quittées sur un score de parité… 59 à 59 !

Camille Gérondeau, tête en l’air lundi Prendre deux crampons gauches pour s’entraîner, check ! Merci @guioutt pour tes 21, un vrai régal de s’entraîner avec ça #défaite #pasdetête Digby Ioane, mélomane mardi Quelqu’un sait où je peux acheter un ukulélé à Paris ? Neemia Tialata, supporter biarrot d’un jour vendredi Allez #BO #basquesbrothers Jonah Lomu, star admiratrice vendredi @Brian O’Driscoll, félicitations camarade pour ton mythique record de 140 sélections. Cela a été un honneur de jouer contre toi et de te regarder jouer un aussi beau rugby Romain Lacoste, fier du made in France dacquois vendredi Quinze Français dans le XV de départ ce week-end ! Si si, c’est pos-sible ! #usdsp Sylvain Marconnet, ancien pilier solidaire samedi Une pensée pour @domingothom sorti trop tôt #FRAIRL... Walsh comprend rien !

Best-of twitter

Oscar Midi Olympique Pleins feux sur l’UBB et Heini AdamsLe demi de mêlée sud-africain de l’UBB Heini Adams recevra dans le prestigieux cadre du Casino Barrière de Bordeaux l’Oscar Midi Olympique, le lundi 31 mars à 18 h 30. 800 convives sont attendus à l’occasion de cette grande cérémonie qui va mettre en valeur tout un club, son président Laurent Marti, l’ensemble des équipes du club, les partenaires, supporters et anciens. La soirée sera animée par Jean Abeilhou et Romain Magellan avec, à son menu, cocktail, cérémonie, dont pas moins de quatre films sur Heini Adams et l’UBB. Pour finir, un dîner de gala pour les partenaires en présence de l’équipe viendra clore la soirée en beauté.

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Entre l’emprunt obligataire lan-cé le 1er février dernier et le re-dressement fiscal consécutif à la liquidation du GIP en charge de l’organisation de la Coupe du monde 2007, il est beaucoup

question de chiffres et de gros sous actuel-lement à la FFR. Si le premier lancement des « Debentures FFR » est une « insatisfac-tion », le redressement fiscal auquel la Fédération doit faire face depuis le dernier trimestre 2009 est surtout une source d’in-quiétude. Le 26 décembre, les responsables fédéraux ont reçu un avis de mise en re-couvrement d’une somme légèrement infé-rieure à 12 millions d’euros. Une somme pharaonique réclamée par l’administration fiscale qui reproche à la FFR d’avoir échap-pé à la TVA et à la taxe professionnelle sur les bénéfices réalisés à l’issue de la Coupe du monde organisée en France en 2007. « Si nous étions de mauvaise foi et si nous avions triché, on ne pourrait alors que se taire et payer », expliquait à l’époque des pre-mières négociations avec Bercy René Hourquet, l’ancien trésorier de la FFR. Seulement, l’État a voulu un GIP pour une transparence dans l’organisation, il y a eu un GIP. L’État a voulu être partie prenante dans le GIP, il a eu 46 % des parts. L’État a voulu être décisionnaire, il était présent à tous les conseils d’administration. L’État a voulu surveiller au plus près les comptes du GIP, il a désigné un contrôleur d’État. L’État a préconisé une utilisation bien précise des bé-néfices, à hauteur de 28 millions d’euros, la Fédération a choisi des options d’utilisation conforme aux recommandations de l’État. Et

aujourd’hui, l’État et l’administration fiscale nous imposent un redressement fiscal. La si-tuation est ubuesque. » « Au sein du GIP, il a été question de la territorialité de la TVA, re-prend aujourd’hui Christian Garnier, le suc-cesseur de Hourquet à la trésorerie fédé-rale. À savoir que, lorsqu’on organise une manifestation, elle est assujettie à la TVA du territoire sur lequel la manifestation est or-ganisée. Or, la Coupe du monde était orga-nisée pour l’IRB dont le siège social n’est pas sur le territoire français. Nous avions posé la question de savoir si oui ou non le GIP était assujetti à la TVA. On nous a répondu que non. La décision a été validée par toutes les parties. Seul manquait un document signé par Bercy. » 12 MILLIONS D’EUROS PROVISIONNÉS Conséquence : la FFR a décidé une nou-velle fois de contester le bienfondé de la

position de l’administration fiscale devant le tribunal administratif. Pour ce faire et pour avoir le droit, il y a deux recours pos-sibles : soit déposer une caution bancaire, soit mettre en place une sûreté immobi-lière, autrement dit une hypothèque. « Nous avons choisi de consentir une hypothèque sur le CNR de Marcoussis pour des raisons de coûts, explique Christian Garnier. Le dos-sier a été réglé dès le mois de janvier. Par ailleurs, les douze millions d’euros sont pro-visionnés dans l’hypothèse où nous devrions, in fine, payer cette somme au fisc. Désormais, certaines négociations sont en cours avec Bercy. C’est un sujet que nous maîtrisons bien. Il nous tarde simplement de liquider ce GIP qui date de 2007. En attendant, c’est de l’argent bloqué et un vrai caillou dans la chaussure. » Sans doute les responsables fédéraux se seraient-ils bien passés de ce nouveau coup dur. ■

FFRLE FISC LUI RÉCLAME LE PAIEMENT D’UNE SOMME PROCHE DE 12 MILLIONS D’EUROS, À LA SUITE DE LA LIQUIDATION DU GIP EN CHARGE DE L’ORGANISATION DU MONDIAL 2007. LA FÉDÉRATION A DONC ÉTÉ CONTRAINTE DE RÉAGIR...

LE CNR DE MARCOUSSIS HYPOTHÉQUÉ !

L’interviewCHRISTIAN GARNIER - TRÉSORIER GÉNÉRAL DE LA FFR

Quel bilan tirez-vous de la pre-mière souscription de « Debentures FFR », dont 35 seule-ment sur 499 proposés ont été vendus ? C’est une insatisfaction sur le plan comp-table qui était attendue, mais je n’allais pas le dire lors du lancement de l’opéra-tion. Cette première période de sous-criptions était un test sur un produit nou-veau en France qui nécessite des aménagements sur les tranches à venir. Quelles sont pour vous les raisons de ce résultat médiocre ? Il y a plusieurs raisons. D’abord, il y a la faible durée de l’appel à souscription (du 1er au 23 février, N.D.L.R.) qui a empê-ché certaines entreprises de voter l’achat de titres ou encore la lourdeur adminis-trative. Trois cents personnes ont ouvert des dossiers et commencé à les remplir mais beaucoup ont interrompu la procé-dure en cours de route. La durée de l’em-prunt (50 ans) a été jugée trop longue et le prix unitaire (10 000 euros) trop éle-vé. L’absence de rémunération du titre a aussi été un frein. Les acheteurs poten-tiels que nous avons interrogés nous ont également expliqué qu’ils n’avaient pas trop de difficultés à obtenir des places pour les matchs. L’absence de rareté est un pro-blème, c’est pourquoi nous y travaillons.

D’ores et déjà, nous avons réduit les in-vitations, même pour les membres du comité directeur. Est-ce un coup de frein au projet de construction du grand stade FFR ? Ce n’est pas un coup frein pour le bud-get du stade. Avant la fin de l’année 2014, nous allons même choisir le cons-tructeur. En revanche, nous ne lancerons pas le stade si le plan de financement n’est complètement bouclé. Ça, c’est clair. Lancerez-vous une deuxième pé-riode de souscription ? Nous lancerons effectivement une deuxième salve de « Debentures FFR », mais nous n’avons pas encore le timing. Ce sera probablement au cours de l’an-née 2014. Nous y réfléchissons et nous travaillons pour retravailler le produit. Le prix unitaire du titre ayant été jugé trop élevé, nous allons le redimension-ner avec une durée de jouissance du ti-tre plus courte. Beaucoup de personnes nous ont dit qu’un seul titre pour 10 000 euros, c’était trop cher. Elles se seraient engagées pour deux titres pour 10 000 euros. Nous verrons bien lors de la prochaine souscription. Propos re-cueillis par A. B. ■

« C’est une insatisfaction »

FFR : le flop des « debentures »Les responsables de la FFR risquent de devoir trouver d’autres moyens de financer leur projet de grand stade. Lors du lancement de l’opération « Debentures FFR », le 1er février, 499 titres d’emprunt obligataire étaient proposés à la vente. Objectif : faire entrer dans les caisses 4 990 000 euros. Seulement voilà, seuls 35 de ces « debentures FFR » ont trouvé preneurs à la fin de l’appel à souscription, le 21 février. Désormais, ils sont donc 35 à pouvoir bénéficier d’un accès prioritaire à des matchs du XV de France et à la finale du Top 14, pendant quinze ans. Un chiffre jugé décevant du côté de la FFR. Évidemment, les responsables du dossier assurent que cette première salve de souscription n’était qu’un simple test pour jauger le marché face à un nouveau produit sur le le territoire français. En attendant, les 350 000 euros levés serviront à financer des travaux au Centre national du rugby de Marcoussis (Essonne).

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Cris & Chuchotementsts

Par Vincent BISSONNET (avec G. L. et P.-L. G.) [email protected]

Le vœu de toute l’Irlande se-rait en passe de devenir réa-lité. Selon nos informations, l’éventualité d’un retour de Jonathan Sexton en Irlande, dès le mois de juin, s’est

considérablement renforcée au cours de la semaine dernière. Au début du mois, la presse irlandaise avait balayé la rumeur ayant filtré au Carton House, le centre d’entraînement du XV du Trèfle. « Sexton va rester à Paris », avaient ainsi titré, le mardi 4 mars, The Irish Post et The Independant. L’affaire pouvait alors sembler enter-rée. En coulisses, le dossier n’en est pas moins resté d’actualité : le désir de Joe Schmidt de disposer, comme il le sou-haite, de son maître à jouer en vue du Mondial et le malaise de l’ouvreur au Racing-Metro ont poussé la Fédération irlandaise (Irfu) à entreprendre les dé-marches pour permettre son retour au

pays. L’idée avait d’ailleurs trotté dans la tête du joueur à l’automne. « Le lun-di matin après certains matchs, j’ai pen-sé leur annoncer que je rentrais à la mai-son. Voilà comment je me sentais », avait déclaré l’intéressé à la BBC en janvier. UN RACHAT RECORD ? À l’heure actuelle, des pourparlers se-raient en cours entre les décideurs ir-landais et les dirigeants franciliens pour trouver un terrain d’entente. Les pre-miers consentiraient à sortir le carnet de chèques pour racheter la dernière année de contrat de l’ouvreur, arrivé à Colombes lors de l’été 2013. Leurs in-terlocuteurs français seraient de leur côté disposés à ouvrir la porte au dé-part précipité de leur star, dont la déli-cate acclimatation n’a jusqu’à présent pas permis l’épanouissement. Si un accord était trouvé, la transaction pourrait atteindre une somme record, le salaire annuel de l’ancien Leinsterman en France étant évalué aux alentours de 700 000 €. ■

SEXTON SE RAPPROCHE D’UN RETOUR

L’IRB étudie actuellement la possibilité d’autoriser les sélectionneurs nationaux à retenir des groupes de 31 joueurs pour la prochaine Coupe du monde, organisée du 18 septembre au 31 octobre 2015 en Angleterre et au pays de Galles. Jusqu’à présent, l’effectif était limité à trente éléments et sa com-position devait être dévoilée deux à trois semai-nes avant le début de la compétition. Le passage

à une liste de trente et un concernerait unique-ment les postes de première ligne : le joueur sup-plémentaire serait soit un talonneur soit un pilier. En préparation de son Mondial et en vue de la constitution de son groupe définitif, le XV de France disputera trois rencontres de préparation face à l’Angleterre, à deux reprises, le 15 et le 22 août puis l’Écosse, le 5 ou 6 septembre.

Mondial 2015

Des groupes de 31 joueurs ?

MONTPELLIER GRANT JOKER DE BEATTIE ? Le MHR paie le prix fort pendant ce Tournoi des 6 Nations. Outre Nicolas Mas, touché à un coude samedi avec les Bleus et qui doit passer des exa-mens médicaux, le club héraultais a perdu un autre international : le troi-sième ligne écossais Johnnie Beattie, sérieusement blessé à une cheville contre la France il y a dix jours. Les premiers diagnostics révè-lent qu’une opération n’est pas nécessaire. Un nouveau point doit être fait ce lundi avec le staff médi-cal montpelliérain mais son indispo-nibilité devrait être de trois mois environ. Si cette durée est confir-mée, le club devrait alors prolonger le contrat du Néo-Zélandais Paul Grant, engagé en novembre dernier comme joker médical du capitaine Fulgence Ouedraogo. CLERMONT LHERMET EN VISITE AUX FIDJI Le manager sportif de l’ASMCA Jean-Marc Lhermet était en visite la semaine dernière à Nadroga (Fidji), où le club auvergnat a monté via son centre de formation une académie pour les jeunes de l’île. Accompagné sur place par Freddy Maso, directeur sportif du centre de formation, il a pu constater le travail effectué sur place auprès des jeunes. Et pourquoi pas de détecter le successeur de Nalaga et Nakaitaci en Auvergne. AGEN SAUBADE SUIVI Le staff agenais a ciblé plusieurs postes dans son recrutement pour la saison prochaine : il cherche princi-palement un pilier gauche, un deuxième ligne, un troisième ligne et un ailier-arrière. Parmi les pistes évoquées pour se renforcer derrière, celle menant à Julien Saubade (30 ans, 1,73 m, 80 kg). L’ancien ailier de Biarritz, de Dax, du Stade français et du Racing-Metro fait actuellement partie de l’équipe de France à VII. Il s’est envolé pour l’étape asiatique de l’IRB Sevens, qui aura lieu à Hong Kong les 22 et 23 mars, et à Tokyo les 29 et 30 mars. AGEN (2) ROUX VERS LA PROLONGATION Par ailleurs, les dirigeants agenais œuvrent aux prolongations de cer-tains cadres. Après Alexi Bales ou Lionel Mazars, le trois-quarts centre Vincent Roux devrait lui aussi para-pher un nouveau contrat avec le SUALG. Arrivé de La Rochelle en 2012, le joueur (29 ans, 1,85 m, 87 kg) devrait s’engager pour deux saisons supplémentaires dans les prochains jours. NARBONNE (1) EADIE S’ENGAGE Le RCNM, actuel troisième du Pro D2, s’est attaché les services de

l’ouvreur-buteur de Bourg-en-Bresse, Clint Eadie. Déjà auteur de 213 points cette saison avec l’USB, l’Australien de 28 ans est le troi-sième meilleur réalisateur du cham-pionnat. NARBONNE (2) CAUSSINUS ÉLU PRÉSIDENT DE L’APARE Samedi dernier, dans les locaux du Stade français, à Paris, a eu lieu l’élection du président de l’Association des présidents des associations de rugby de l’élite. C’est le dirigeant narbonnais Jean-Louis Caussinus qui a été choisi pour prendre la succession du Clermontois Gérard Bertin.

Exclusif Dernière minute - Irlande

Battue par la Géorgie à Tbilissi en finale du Tournoi B des 6 nations (22-9), samedi, la Roumanie est reversée dans la poule de la France pour le Mondial 2015 en Angleterre. Les Chênes affronteront également l’Irlande, l’Italie et le Canada. Les Géorgiens héritent du gros lot puisqu’ils se retrouvent dans la poule C en compagnie de la Nouvelle-Zélande mais aussi de l’Argentine et du Tonga. À l’image du troisième ligne d’Oyonnax, Valentin Ursache, les Roumains sont plutôt satisfaits d’être reversés dans un groupe à consonance européenne. « Je suis très content d’affronter la France qui est un peu mon pays d’adoption, déclare l’international de 28 ans aux 55 sélections. Le rugby physique tel qu’il est pratiqué par les Français mais aussi les Irlandais et les Italiens nous correspond mieux que celui des Néo-Zélandais. Lyn Howells et Marius Tincu ont su réinsuffler une dynamique à notre groupe. La France et l’Irlande semblent actuellement hors de portée. Mais nous avons les armes pour battre l’Italie et le Canada. »

« Le choix a été très difficile. Je n’ai pas beaucoup dormi pendant trois semaines. Mais je ne vou-lais pas rater une telle opportunité. […] Ma préférence va au poste de 10 mais s’il faut jouer centre, je le ferai avec plaisir. » Toby FLOOD, demi d’ouverture anglais dont l’arrivée au Stade toulousain, pour trois ans, a été officialisée vendredi dernier

Les Roumains satisfaits de tomber dans la poule de la France

Sur le gril

NOËL MAMÈRE - MAIRE DE BÈGLES

Propos recueillis par Jérôme PRÉVÔT [email protected]

Le feuilleton du stade résidant de l’UBB conti-nue. La semaine dernière, le candidat-maire UMP de Bordeaux Alain Juppé s’est rallié à la solution du déplacement du club dans un stade Chaban-Delmas réduit à 15 000 ou 20 000 pla-ces avec la possibilité d’organiser des matchs de prestige au nouveau stade de Bordeaux-Lac. L’intéressé avait pourtant annoncé, en avril 2013, son souhait de ne plus voir de rugby à Chaban-Delmas. Sa nouvelle prise de position l’a rap-proché de son principal concurrent, Vincent Feltesse (PS), qui a toujours estimé que l’UBB devait jouer dans un Chaban-Delmas en l’état. Cette convergence signifierait que le stade his-torique André-Moga n’accueillerait plus de ren-contres de haut niveau. Nous avons demandé son avis à Noël Mamère (ex-EELV), maire de Bègles en lice pour un cinquième mandat, qui a toujours milité pour que l’Union joue ses matchs ordinaires dans sa ville d’origine.

Quelle est votre réaction à l’annonce du souhait d’Alain Juppé de voir l’UBB s’installer à Chaban-Delmas ? Je crois qu’il faut arrêter de nous servir un scé-nario par semaine à cause de la campagne mu-nicipale. Attendons donc la fin des élections, la constitution d’une nouvelle Communauté ur-baine de Bordeaux (Cub, N.D.L.R.), les études comparatives et nous verrons bien alors quel est le projet le plus pertinent sur le plan spor-tif, financier et de l’aménagement urbain.

La Communauté urbaine aura donc la main sur ce projet ? Oui, à partir de janvier 2015, la nouvelle loi mé-tropole va s’appliquer et la métropole borde-laise aura la compétence du sport et de la culture. Ce sera nouveau. Ce qui veut dire qu’il faudra m’expliquer comment la Cub a pu financer à hauteur de 15 millions d’euros, le stade de Bordeaux-Lac, un partenariat public-privé qui obligera, soit dit en passant, l’Union Bordeaux-Bègles a donné 300 000 € à cha-cun de ses matchs organisés dans cette en-ceinte. Mais l’année prochaine, nous y ver-rons plus clair avec des projets sérieux. Moi, j’ai toujours dit que la jauge normale pour un stade de Top 14, c’est 18 000 places. Pensez-vous vraiment que votre projet d’un stade André-Moga agrandi et mo-dernisé puisse être possible ? Je voudrais bien que l’on m’explique pourquoi l’on investirait de l’argent pour faire passer un stade de 34 000 à 15 000 places au lieu d’en agrandir un autre et le faire passer de 9 500 places à 18 000. Ce serait tout de même un pa-radoxe. Cela voudrait dire que le club de l’UBB se retrouverait sur trois sites : l’entraînement à Bègles, certains matches à Chaban-Delmas et d’autres à Bordeaux-Lac. Ce serait bizarre en termes de dépense d’argent public. Je vous dis qu’aucun de ces projets n’est officiel. Tout est fumeux. En plus, il me semble que voir Chaban-Delmas passer de 34 000 à 15 000 places ne correspond pas à ce que souhaitait Laurent Marti au départ. ■

« Un scénario par semaine »

Par Philippe KALLENBRUNN [email protected]

Comment répartir au mieux la nouvelle manne des droits télés en-tre les clubs professionnels ? Pour répondre à cette question cru-ciale, eu égard à l’importance inédite des sommes en jeu (355 mil-lions d’euros versés par Canal + à la LNR sur les cinq prochaines saisons), Paul Goze ouvrira le débat, jeudi, à Bordeaux. Le prési-dent de la Ligue a invité l’ensemble des présidents de clubs de

Top 14 et de Pro D2 à venir discuter des propositions qu’il souhaite formuler, et que les clubs auront reçues par courrier en ce début de semaine. « Ce sont des idées qui me trottent dans la tête depuis longtemps et je pense que le moment est bien choisi, au regard du contexte favorable dans lequel nous évoluons, avec un Top 14 qui marche bien, un avenir financier désormais assuré grâce aux droits té-lés et le dossier des Coupes d’Europe qui est proche d’aboutir », explique-t-il. Goze a établi un document de 110 pages, articulé en trois volets : le premier tou-che aux forces et aux faiblesses du rugby actuel ; le deuxième présente un « new deal » pour le rugby pro ; et le troisième recèle un plan stratégique pour la pé-riode 2015-2023, sur lequel a d’ailleurs particulièrement travaillé Mohed Altrad, le président de Montpellier. RÉFORME DES POINTS DE BONUS ? La partie « new deal » promet évidemment de nourrir ardemment les débats, car certaines propositions risquent de susciter leur lot de réactions, favorables ou pas… Quatre axes principaux y figurent : renforcer l’attractivité du championnat ; pro-duire des efforts en matière de formation ; améliorer les stades ; et consolider la situation financière des clubs. « Ce n’est pas une révolution, prévient Goze. Mais une somme de propositions destinées à améliorer le fonctionnement du rugby pro-fessionnel, qui forment un plan d’actions. Je ne vais pas proposer un diktat mais ou-vrir la discussion à tous, y compris au syndicat des joueurs et à celui des entraî-neurs. » Goze ne confirme rien de cela mais, pour améliorer la qualité du jeu et du spectacle, pourrait, par exemple, être soumise une réforme des règlements relatifs aux points de bonus. La ques-tion des Jiff, corrélativement à celle de la présence massive des joueurs étran-gers, ne devrait pas manquer non plus d’être posée, d’autant que le président de la LNR reconnaît ouvertement « un déficit de joueurs de haut niveau sélec-tionnables à certains postes ». Quant à la consolidation de la situation finan-cière des clubs, il semble exclu qu’elle passe par une augmentation du salary cap. Une chose est sûre : il va y avoir du sport… ■

LE « NEW DEAL » DE GOZE

LNR JEUDI, À BORDEAUX, LE PRÉSIDENT DE LA LNR VA PROPOSER UN PLAN D’ACTIONS AUX TRENTE CLUBS DU RUGBY PRO. EN JEU : LA RÉPARTITION DES NOUVEAUX DROITS TÉLÉS.

Photo M. O. - B. G.

LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE 43

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