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N° 358 Septembre 2015
Directeur de Publication : Pascal JEANMOUGIN - Mens uel imprimé par nos soins - Commission Paritaire 0 614 S 05500 - UD – UL –
SYNDICATS- ISSN ° 0241 – 9505 Prix : 0,15 €
Dispensé de timbrage LONS LE SAUNIER—CTC
DEPOSE LE 30/09/2015
SOMMAIRE
� Actualités syndicales
� Appel du 8
octobre
� Interview du mois : Dom Berner
� Communiqué
VVL � Kankoihouki
Actualités syndicales dans le Jura
De nombreux réfugiés frappent aux portes de l’Union Européenne. Ils doivent être accueillis dignement par chaque Etat européen, sans tergiverser, sans considération de nationalité ou d’éventuelle appartenance religieuse. C’est l’application de la Convention de Genève, des Traités européens, de notre Constitution. L’asile est un droit !
Les Etats européens, et la France en particulier, ne sont pas pour rien dans ce chaos. Et ce ne sont pas de nouveaux bombardements, en Syrie ou ailleurs, qui régleront quoi que ce soit.
Le projet de loi Cazeneuve, qui vient prochainement en procédure accélérée au Sénat, est loin de répondre aux
préoccupations. Au contraire s’il introduit enfin la possibilité d’une immigration professionnelle légale, il la limite aux travailleurs très qualifiés, que s’arrachent les pays développés d’une façon telle qu’ils organisent en réalité un « pillage des cerveaux » propre à fragiliser encore le développement des pays d’origine.
Et s’il introduit enfin la carte de séjour pluriannuelle, qui est une des revendications de la CGT, ce projet oblige
les étrangers salariés, primo-arrivant ou en renouvellement de leurs titres de séjour, à être munis d’un contrat
de travail à durée indéterminée !
� Pour un digne accueil des réfugiés
� Pour la reconnaissance et le respect du travail des salariés migrants
Mardi 15 septembre : AG de
rentrée de l’UL de St
Claude
Les militant-es de l’Ul de St Claude se
sont réunis à l’occasion de la rentrée. Les
échanges ont permis de mesurer les
attentes, les questionnements, les
besoins qui sont liés à notre engagement
auprès des syndiqué-es et des salarié-es.
La question de la réduction du temps de travail pour réduire le chômage a engendré des débats : sur la question des salaires et sur la question des conditions de travail que cela induit. Motivé-es les militant-es de
St Claude ont décidés de faire un rassemblement aussi à St Claude le 8 octobre prochain.
Vendredi 11 septembre :
Rassemblement pour le
respect du droit d’asile
A l’appel de la CGT et la FSU ,3
rassemblements ont eu lieu dans le
Jura afin d’exprimer notre solidarité
avec les migrant-es.
1/Le T.U : Bonjour, tu peux te présenter en
quelques mots ?
D.B : J’ai été salarié chez Solvay à Tavaux. Je
suis en retraite depuis 3 ans. Je suis membre
de la CE de l’Ud après avoir été au bureau
pendant plusieurs mandats. Aujourd’hui, je
m’occupe notamment des dossiers
discriminations.
2/ Le T.U : le 23 septembre, la CGT a
organisé un rassemblement parisien sur la
question des libertés d’expressions et
d’actions syndicales, pourquoi cette
action ?
D.B : A juste titre la CGT a voulu faire une
journée sur cette thématique afin de mettre en
lumière les formes diverses d’entraves aux
libertés syndicales ! Chaque jour des salarié-es
vérifient l’intérêt de s’organiser collectivement
dans tous les lieux de travail. Dans le même
temps on sait que 75% d’entre eux/elles ont
peur des représailles à faire cette démarche. La
place du syndicalisme est bien posé dans les
entreprises mais aussi dans le société : en effet
il faut rappelé que se syndiquer, faire grève, se
rassembler manifester, s’exprimer…tout cela
fait partie des libertés syndicales et ce sont des
droits humains universellement reconnus et
protégés.
Or ces libertés sont contestés avec par exemple
un refus de permettre l’accès des
représentant-es syndicaux dans les lieux de
travail, ou bien quand on constate une
ingérence patronales dans les élections
professionnelles…., voir par des collectivités
publiques quand elle remettent en cause la
gratuité des Bourses du travail par exemple….
Enfin on constate une volonté du
gouvernement d’uniformiser le syndicalisme,
de l’institutionnaliser afin qu’il ne soit plus
qu’un outil d’accompagnement.
Notre syndicalisme se heurte de plein fouet
avec cette conception puisqu’au contraire nous
voulons ancrer notre pratique syndicale dans la
proximité avec les salarié-es, et être porteur de
transformation sociale grâce à la
transformation des situations de travail.
3/Le T.U : comment se traduit ces
atteintes à la liberté syndicale ?
D.B : On pourrait penser à 3 éléments :
1. D’abord la sanction : l’employeur tente ou
arrive à faire licencier un-e militant-e :
situation toujours très violente à vivre pour
nos camarades.
2. La discrimination : par exemple il est
courant d’observer des militant-es qui ne
dérouleront par sur une carrière identique
que des salarié-es rentrés en même temps
qu’eux : le coefficient n’est pas le même, les
promotions ne viennent pas, mise à l’écart
du militant-e par rapport aux salarié-es,la
discrimination par propos y est courante et
la direction laisse faire (par exemple les
« petites » phrases du style : « Oh encore
absent aujourd’hui à cause de TON
syndicat !!! » ; « c’est moi encore qui vais
me taper tout le boulot… »
3. Le harcèlement : il va de pair avec la
discrimination et il constitue une atteinte
grave à la santé de la/du militant-e. Souvent
L’INTERVIEW DU MOIS : Dominique Berner
ces situations amène nos camarades à
souhaiter partir de la boite en négociant un
départ pour inaptitude… A bout de souffle,
c’est un moyen de s’en sortir.
« Casser du militant », briser des élans sociaux,
créer des peurs, menacer les Bourses du
travail… la répression syndicale reste un des
moyens patronal pour freiner le
développement du syndicalisme. Ainsi,
certains militantes et militants de la CGT, de
par leur engagement, sont traités comme des
délinquants. Ils sont trainés devant les
tribunaux, dans des procédures de plusieurs
années. Leur carrière est souvent brisée, leur
vie bouleversée, leur famille affectée…
4/Le T.U : Dans le Jura, quels sont les
dossiers en cours et suivi par l’Ud ?
D.B : Alors nous suivons plusieurs camarades
dont le dossier est déjà en justice :
� Fabrice Pone de C et K à Dole : notre
camarade a subi de la répression avec un
licenciement non pas pour faute
professionnelle (rien ne pouvait lui être
reproché dans son boulot) mais avec la
construction d’un dossier pour faute grave
qui apparait aujourd’hui totalement vide :
en effet, non seulement la plainte pour
injure a été minorée puis classée sans suite
par les juges, et plus les faits invoqués sont
prescrits. Donc normalement comme il n’y a
pas de faute… pas de licenciement ! Nous
avons fait appel au TA (tribunal
administratif) de la décision d’autoriser le
licenciement par le Ministère du Travail.
Aujourd’hui la situation est critique pour
Fabrice car il va être dans l’impossibilité de
se présenter aux élections professionnelles
de mars, mais surtout il arrive bientôt en fin
de droit.
� Philippe Liboz de Lactalis à Lons : dossier
aux Prud’hommes : nous attaquons
l’employeur sur discrimination syndicale car
il n’a pas eu le déroulement de carrière
normal (coefficient stagnant) et il s’est
retrouvé rapidement à des postes isolé. On
pourrait parler de « discrimination syndicale
ordinaire » !
� Jean-Michel Fieux des Fromagerie Arnaud à
Poligny : dossier engagé aux Prud’hommes
sur discrimination syndicale :là encore on
constate un déroulement de carrière
minoré, des primes non versés à lui seul !…
et puis tout cela alors que le patron a déjà
tenté de le licencier en 84… sans y arriver
heureusement grâce au veto de
l’inspection !
� Maria Alves de Naja à Chaux du Dombief :
là notre camarade a subi, on peut dire, un
acharnement de la part du patron contre sa
personne : harcèlement, tentative de
licenciement (refusé par l’inspection).
Aujourd’hui Maria ne travaille plus à Naja,
épuisée mentalement par tant de
malveillance, elle a préféré partir de la
boite, mais nous allons engager son dossier
en justice au pénal.
Deux choses pour finir :
1. A chaque fois nos camarades sortent cassés
psychiquement de ces injustices, ces
violences et cela a des répercussions sur
toute la famille. Souvent ils nous disent
heureusement que la famille a été là ! Donc
ce sont réellement des épreuves
douloureuses.
2. Nous ne nous satisfaisons pas d’aller en
justice car rien n’est gagné de ce côté-là et
je veux rappeler aux camarades que la
meilleure défense que nous puissions avoir
contre les discriminations et la répression
c’est le rapport de force que nous aurons
dans la boite : un taux de syndiqué-es fort
est la meilleure garanti pour faire respecter
nos libertés syndicales !
C’est avec étonnement que nous avons appris cet été que la société EREIG avait remporté les enchères en vue de l’acquisition du VVL de Lamoura. Confier les clefs du VVL à une société inconnue de tous, au capital de 10000 euros avec seulement une année d’existence, qui se présente comme spécialiste de l’immobilier sans aucune expérience dans le tourisme, ne peut qu’inquiéter. Si une offre touristique diversifiée sur le site est souhaitable, programmer des activités comme des thés dansants n’est pas encourageant pour la pérennité d’un site qui s’est distingué dans le tourisme social et familial du Haut-Jura. De plus cette société ne souhaite pas « pour l’instant » vendre des appartements. Enfin, un volume de travaux de 8,5 M€ est déjà identifié. Cette société est-elle en capacité de supporter de tels investissements ou va-t-elle faire appel à l’argent public, sans aucune garantie de développement touristique social à terme, et de vente à la découpe du site ? La CGT espérait dès cet été qu’une réponse publique serait apportée pour pérenniser le site du VVL en passant par la préemption du site par la communauté de commune soutenue par le Conseil Régional, le Conseil Départemental et les municipalités de ce bassin de vie.
Aussi, nous nous félicitons aujourd'hui du projet de reprise du VVL que souhaite
engager le Conseil Régional. Certes la dépense envisagée pourrait être supérieure
d'un million d'Euros au moins par rapport à ce qu'il était prévu en juillet dernier.
Pour autant, au regard de ce que représente le VVL, en terme de tourisme,
d'équipement, de valorisation du secteur du Haut Jura, etc. cette dépense est
justifiée.
En France, aujourd’hui, 1 salarié-e sur 2, 1 enfant sur 3, 6 retraité-es sur 10, ne partent jamais en vacances. Pourtant, partir en vacances est un droit et le tourisme social permet de garantir ce besoin d’épanouissement. Avec le VVL de Lamoura, que de temps perdu ! Dès octobre 2011, la CGT, se prononçait pour une reprise publique du VVL avec son personnel et son statut de la fonction publique territoriale. Pendant plus de 30 ans, le VVL a été un fleuron du tourisme social et familial du Haut-Jura et son plus grand complexe touristique. Il a toujours répondu avec succès et professionnalisme et, représente un outil essentiel pour l’économie et le développement de ce territoire.
Le VVL : enfin une solution publique pérenne ?
Quand ? Quoi ? Où? Qui ?
Jeudi 8 octobre Journée d’action nationale Dole, Lons, St Claude, à 10 h 30 Tout le monde
Jeudi 22 octobre
CE de l’UD
Lons-le-Saunier à 14 h Les membres de la CE
Du 16 au 20 novembre Formation du niveau 1 Dole Tous les syndiqué-es
Du 30 au 4 décembre Prudis Lons-le-Saunier Les conseiller-es prud’hommes
Du 7 au 9 décembre Formation NAO Lons-le-Saunier Les délégué-es syndicaux
Quand, Quoi, Où, Qui ?
2012
A suivre, pour plus d’infos prochainement sur notre site : ww.cgtjura.fr