Upload
letram
View
212
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
15/10/2009
1
1
Professeur René Migliani
Département d’épidémiologie et de santé publiqueEcole du Val-de-Grâce
13 octobre 2009
Tuberculoseen contexte tropical
DU de Médecine tropicale - Bordeaux
2
1.Rappels sur la tuberculose
2.Pandémie tuberculeuse en 2007
3.Facteurs favorisants• Transmission
• Passage à tuberculose-maladie
• Importance de tuberculose en zone tropicale
• Résistances aux anti-tuberculeux
4.Lutte contre la tuberculose• Programme Élargi de Vaccination
• Stratégie DOTS
5.Mise en œuvre et résultats
6.Conclusion
Plan du cours
3
1.Rappels sur la tuberculose
2.Pandémie tuberculeuse en 2007
3.Facteurs favorisants• Transmission
• Passage à tuberculose-maladie
• Importance de tuberculose en zone tropicale
• Résistances aux anti-tuberculeux
4.Lutte contre la tuberculose• Programme Élargi de Vaccination
• Stratégie DOTS
5.Mise en œuvre et résultats
6.Conclusion
Plan du cours
4
Définition de la tuberculose
• Maladie infectieuse, contagieuse, due à une
mycobactérie du complexe tuberculosis
(tuberculosis, bovis, africanum) qui, à
l’exception de M. bovis, est un parasite strict
de l’homme.
5
• Momies égyptiennes 1550 avant JC– lésions osseuses (Mal de Pott)
• Hippocrate décrit la phtisie
• Grandes flambées en Europe avec le développement des villes (logements exigus et insalubres)
• Mortalité par tuberculose à Paris en 1816 estimée à 350 p. 100 000
• Au début du 19ème siècle, 20% des décès hospitaliers dus à la tuberculose
Un peu d’histoire
6Premier sanatorium créé en 1861 à Berck
• Création de sanatorium fondée sur :– le traitement par la cure d'air, de lumière et de soleil
– l'isolement des tuberculeux contagieux
• Souvent très vastes et conçus de manière à y faciliter l’hygiène et diminuer la promiscuité
Un peu d’histoire
15/10/2009
2
7
• Laennec premières descriptions anatomo-cliniques
• Robert Koch découvre la bactérie responsable de la tuberculose en 1882 : Mycobacterium tuberculosis= bacille de Koch (BK)
• Koch reçoit le prix Nobel de médecine en 1905
Un peu d’histoire
8
• Bacille tuberculeux ou bacille de Koch (BK)
• Famille des Mycobacteriaceae
• Genre Mycobacterium (54 espèces)
• Complexe Tuberculosis (tuberculosis +++, africanum, bovis)
• Bactéries acido-alcoolo-résistantes (BAAR+)– Colorées par fushine (Ziehl-Neelsen)
– Non décolorables par acides et par alcool
• Aérobie strict Caverne ++
• Croissance lente (2 à 8 semaines)– Temps de division = 20 heures (E. coli = 20 min)
• Parasitisme strict de l’homme
Agent responsable
9
ComplexeTuberculosis
Genre Mycobacterium
Agent de la lèpre
Agentde l’ulcèrede Buruli
10
Transmission inter-humaine
• Par voie aérienne directe à partir d’un tuberculeux
pulmonaire bacillifère contagieux (TPM+)
• Par inhalation de bacilles en suspension dans l’air
• Favorisée par promiscuité et durée d’exposition
• Un tuberculeux bacillifère non traité peut infecter
10 personnes en moyenne / an
11
Pénétration du bacille tuberculeuxdans l’alvéole pulmonaire
• Bacilles dans les gouttellettes de Pflügge émises par un sujet contagieux (forme pulmonaire ou laryngée) lors de la toux, de la parole et des éternuements
• 1 à 5 bacilles / gouttelette
• Formation de noyaux riches en bacilles par dessèchement des gouttelettes (droplet-nuclei de Wells)
• Bacilles en suspension dans l’air sont inhalés par les contacts d’un cas contagieux
• Bacilles non arrêtés par l’ascenseur muco-ciliaire atteignent l’alvéole pulmonaire
12
Contact avecM. tuberculosis
Pas d’infection(70%)
Primo-Infection(30%)
Pas de maladie(90%)
Maladie(10%)
Défensescellulaires
< 1-2 ans(5%)
Tardive(5%)
Défensesinnées
Histoire naturelle de la tuberculosechez les sujets adultes immunocompétents
15/10/2009
3
13
Pathogénèse de la lésion primaire
1. Bacilles dans l’alvéole2. Macrophages cellules épithélioïdes3. Afflux monocytes4. Lymphocytes CD4/8 Cytolyse
Bacilles libérés5. Nécrose centrale caseum6. Granulome7. Calcification guérison
1 2
3
5
6/7
4
Monocytes activés Mémoire immunitaire Immunité à médiation cellulaire
Hypersensibilité retardée (6 à 12 sem. après infection) aux dérivés du BK Mise en évidence par la réaction tuberculinique
14
Tuberculose secondaireprogressive
Dissémination massive hématogène
Miliaire tuberculeuse
Complexe primaire
Infection primaire
Caséification
(caseum localisé)
30%
Lésions guéries
Cicatrice
Cicatrice
(bacilles non viables)
90%
Miliaire tuberculeuse
Tuberculose primaireprogressive
Dissémination massive hématogène
FoieRate
5%
Tuberculosesecondaire
Ré-activation
5%
Histoire naturelle de la tuberculose
Lési
ons
diff
uses
Peu
de
casé
ifica
tion
Lési
ons
loca
lisée
sP
lus
de c
aséi
ficat
ion
TempsRéaction tuberculinique
Semaines Années
Lésions latentes
(bacilles dormantspulmonaire ou extra-pulmonaire,
tissus adipeux)
Rôle deréservoir Lésions caséeuses
destructives locales
Cicatrice
Cavité106 à 1010 BK
Caséification
(pulmonaire ou extra-pulmonaire)
Formesextra-pulmonaires :UrinaireGénitaleGanglionnaireMéningéeOsseuseArticulaireDigestive
15
Tuberculose pulmonaire secondaire de réactivation
• Touche les lobes pulmonaires apicaux :
– Tension partielle en O2 à ce niveau
– M. tuberculosis = aérobie stricte
16
Tuberculose chez les enfants
• Tuberculose-maladie plus fréquente :
< 1 an : > 40%
1-5 ans : 25%
> 5 ans : 15%
• Plus grande fréquence de :
– méningites
– miliaires pulmonaires
– atteintes ganglionnaires et médiastinales
17
Méthodes de diagnostic
• Examen direct – Bacilloscopie :– Identification directe des bacilles dans les crachats
– Coloration de Ziehl Neelsen BAAR+
– Sensibilité 40-60% (< 20% patients VIH)
• Culture :– Méthode de référence
– Milieu Löwenstein-Jensen
– 2 à 6 semaines
– Sensible
– Etude de la résistance
• Test à la tuberculine :– Résultat en 48-72 heures
– Utile pour la détection des infections latentes
– Nombreuses limites
> 100 ansSource: CDC
18
Infection MaladieTemps
Réponse
Charge bactérienneAnticorps
Réponse immunitaire à l’infection et à la maladie
Infection latente
Immunité par
médiation cellulaire
15/10/2009
4
19
Principe de la réaction immunitaire
Mesure de la concentration
d’IFN-
Cellule
présentatrice
d’antigène
Cellule
T mémoire
Présentation
des antigènes
mycobactériens
Mesure de l’induration
et de l’érythème
IDR
Test
sanguin
in vitro TNF
QuantiFERON®
Test à la tuberculine
20
Test à la tuberculine(test de Mantoux)
• Injection intra-dermique stricte exsangue
• Face antérieure de l’avant-bras
• 10 UI (0,1 ml) de tuberculine
• Lecture 48-72 heures plus tard
• Mesure du diamètre d’induration :– Sujet immunocompétent non vacciné :
< 5 mm = négatif
5 mm contact avec bacille tuberculeux
– Sujet vacciné :
> 5 mm pendant 10 ans après le BCG
10 mm après 10 ans = rencontre avec bacilles sauvages
21
A – 6 heures B – 24 heures
C – 48 heures
B – 72 heures
A B C D
D
Injection intradermique stricteexsangue face ant. avant-brasde 10 UI (0,1 ml) tuberculine
Mesure del’indurationen mm
A
B
C D
Réalisation de l’IDR à la tuberculine
22
Limites de l’IDR à tuberculine
• Problèmes de performance et de logistique :– subjectivité– sensibilité moyenne– effet “Booster”– nécessité de plusieurs visites
• Faible spécificité :– réaction croisée avec le BCG– mycobactéries non tuberculeuses
23
“ L’éradication de la tuberculose dans les pays industrialisés repose sur le
diagnostic et le traitement de l’infection tuberculeuse latente ”
Peter Barnes, 2004, AJRCCM, 170: 5-6.
24
Test QuantiFERON®
• Dosage ELISA de l’interféron-gamma (IFN-)
Prélèvement
3 x 1mlIncubation à 37C
pdt 16 à 24 H
Dosage ELISA
IFN-
15/10/2009
5
25
1.Rappels sur la tuberculose
2.Pandémie tuberculeuse en 2007
3.Facteurs favorisants• La transmission
• Le passage à tuberculose-maladie
• L’importance de tuberculose en zone tropicale
• Les résistances aux anti-tuberculeux
4.Lutte contre la tuberculose• Programme Élargi de Vaccination
• Stratégie DOTS
5.Mise en œuvre et résultats
6.Conclusion
Plan du cours
26
Pandémie tuberculeuse
• 1ère maladie infectieuse mondiale− 2 milliards de personnes infectées
− 95 % des cas dans les pays en développement
− Touche 30 à 50 % des Africains
• 8-9 millions de nouveaux cas / an
− >300 000 cas de tuberculose résistante
• > 1,5 millions de décès / an
27
Nombre estimé de nouveaux cas de TB (toutes formes)
Non estimé
Nombre estimé de nouveaux cas de TBOMS 2007
28
Proportion de nouveaux cas de tuberculosepar régions de l’OMS en 2007
Région de MéditerranéeOrientale 6%
Région Afrique 31%Région Asiedu Sud-Est 34%
Région du PacifiqueOccidentale 21%
Région desAmériques 3%
Région Europe 5%
86%
29
Nombre estimé de nouveaux cas de TB (toutes formes)p 100 000
Non estimé
Taux d’incidence estimé de la TBOMS 2007
Forte recrudescenceen Europe de l’Est
Plus forte incidenceen Afrique sub-saharienne
(> 300 / 100 000 / an) 30
Age (ann
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
05101520
Non infect ée
Infectée
Population (%)0 5 10 15 20
Afrique Europe
Age (années)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
05101520
Non infect ée
Infectée
Non infect ée
Infectée
Population (%)0 5 10 15 20
Afrique Europeoccidentale
Prévalence de l'infection tuberculeuse en fonction de l'âge
(So
urc
e D
am H
G,
WH
O,
1990
)
Sujets âgés
Sujets jeunes
15/10/2009
6
31
2.830.0001.607.000 883.000
17.528.000
7.586.000
4.057.000
1.125.000
0
4.000.000
8.000.000
12.000.000
16.000.000
20.000.000
Principales causes de décèsdans le monde en 2005
(Source OMS) 32
Principales causes de décès dans les pays à faible revenu
(OMS 2005)
1,9%
3,3%
3,5%
3,6%
5,6%
5,7%
6,9%
9,1%
9,4%
11,2%
0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14%
Accidents de la route
Paludisme
Tuberculose
Bronchopneumopathie chronique obstructive
AVC et maladies cérabrovacsculaires
Infection à VIH/Sida
Maladies diarrhéiques
Pathologies périnatales
Cardiopathie coronarienne
Infections des voies respiratoires inférieures
910.000 décès
33
1.Rappels sur la tuberculose
2.Pandémie tuberculeuse en 2007
3.Facteurs favorisants• Transmission
• Passage à tuberculose-maladie
• Importance de tuberculose en zone tropicale
• Résistances aux anti-tuberculeux
4.Lutte contre la tuberculose• Programme Élargi de Vaccination
• Stratégie DOTS
5.Mise en œuvre et résultats
6.Conclusion
Plan du cours
34
Facteurs favorisants
• La transmission interhumaine
• Le passage à la tuberculose-maladie
• L’importance de la tuberculose en zone tropicale
• Les résistances aux antituberculeux
35
• La transmission interhumaine
• Le passage à la tuberculose-maladie
• L’importance de la tuberculose en zone tropicale
• Les résistances aux antituberculeux
Facteurs favorisants
36
Risque d’infection
• Particules :
• Volume :
• Durée d’exposition :
Nombre de gouttelettes infectieuses
Volume d’air et ventilation
Temps d’inhalation d’air avec gouttelettes infectieuses
Nbre de particules infectieuses
x Durée d’exposition=Volume
15/10/2009
7
37
Nombre de gouttelettes produitespar différents aérosols
Nom
bre
de g
outte
lette
s
0
10000
20000
30000
40000
50000
En toussant En parlant En chantant
(Source : Loudon RG, et al. Am Rev Respir Dis 1968;98:297-300) 38
Infection parmi les sujets contacts ( )selon la proximité du cas index ( )
3/10 3/20 4/60
39
Prévalence de l’infection tuberculeuseselon la proximité du contact
avec un cas à bacilloscopie positiveJinan, China, 1993-1996
(Source : Lutong L, et al. Int J Tuberc Lung Dis 2000;4:275-7)
Intensité du contact
% in
fect
és
0
10
20
30
40
Régulierà domicile
Membrecommunauté
Sporadiqueà domicile
Intimeà domicile
40
Pourcentage de cas secondaires chez les contactspar type de source (Canada, 1966 – 1971)
Contactintime
Contactoccasionnel
Pou
rcen
tage
de
cas
seco
ndai
res
0
1
2
3
4
5
6
7 frottis+/cul+
frottis-/cul+
frottis+/cul+
frottis-/cul+frottis-/cul-
frottis-/cul-
(Sources :Grzybowski S, et al. Bull Int Union Tuberc 1975;50:90-106;Rieder HL, et al. Epidemiol Rev 1989;11:79-98)
41
Taux de tuberculose p. 100 000Grandes villes versus pays hors grandes villes
en Afrique en 2004 (source UICTMR)
67
24 3559
17
97
231
128 130
167
298
77
187
151
0
50
100
150
200
250
300
350
Abidjan Bamako Cotonou Dakar KinshasaOuaga-dougou
Yaoundé
Pays hors grande ville
Grande ville
Comme en Europe au 19ème siècle avec le développement urbain !! 42
Hétérogénéité des densitésde population en Afrique
Urbanisation et mal-urbanisation
15/10/2009
8
43
Facteurs favorisants
• La transmission interhumaine
• Le passage à la tuberculose-maladie
• L’importance de la tuberculose en zone tropicale
• Les résistances aux antituberculeux
44
Facteurs de risque de passage detuberculose-infection à tuberculose-maladie
• Co-infection par le VIH +++ (RR>100)
• Personnes âgées, enfants < 4 ans
• Infection tuberculeuse depuis moins de 2 ans
• Malnutrition, alcoolisme, précarité, toxicomanie IV, lésions fibreuses pulmonaires, gastrectomie, surcharge pondérale, insuffisance rénale chronique, diabète, traitement immuno-suppresseur, affections malignes
45
Association VIH et M. tuberculosis
• VIH favorise la progression de l’infection
tuberculeuse vers la tuberculose-maladie
• Tuberculose-maladie entraîne :
– multiplication du VIH
– augmentation de la charge virale
– diminution du nombre de cellules CD4+
46
Corrélation entre l'ampleur de l'immuno-suppressiondue au VIH et les manifestations de la tuberculose
(Source De Cock KM, et al. J Am Med Assoc 1992;268:1581-7)
Durée de l'infection par le VIH
No
mb
re m
édia
n d
e ce
llule
s C
D4/
mm
3
0
100
200
300
400
500 Tuberculose pulmonaire
Tuberculose lymphatique et séreuse
Méningite tuberculeuse
Tuberculose disséminée
47
Tuberculose chez les adultes VIH+
• Examens directs négatifs plus fréquents
• Formes extra-pulmonaires plus fréquentes > 50%
• Plus de TB non diagnostiquées et non traitées
• Létalité plus importante
48(Sources : Lucas, AIDS 1993; Rana JAIDS 2000)
Etudes autopsiques, adultes VIH+ avant les ARV Abidjan 1990-1992, et Nairobi 1996-1997
Cause du décès (%)
Abidjan Nairobi
Tuberculose 32 47
Infections Bactériennes 25 28
Toxoplasmose 10 0
Pneumocystose 2 0
Cryptococcose 2 4
Tuberculose, 1ère cause de décès de l’adulte VIH+
15/10/2009
9
49
Impact de l’infection VIH sur la transmission de la tuberculose
(Source : Godfrey-Fausset P et al. Bull OMS 2002)
2cas
BK
1 casinfectieux
1 cas noninfectieux
20 primo-infections
Absence de VIH Prévalence VIH 10%Population générale adulte
1,8cas
0,8cas
BK
1,4 cas noninfectieux
18 VIH-
2 VIH+
1,2 casinfectieux
20 primo-infections
50
Relation entre TB et VIH dans la population
Prévalence VIH Adultes 15-49 ans
0 0,1 0,2 0,3 0,4
Tau
x d
’inci
de
nce
est
imé
de
TB
po
ur
10
0 0
00
pe
rso
nn
es
0
40
80
120
(Source Williams & Dye, 2003)
51
Poids de l’Afrique dans l’infection VIH/SIDA(nombre de personnes vivant avec le VIH)
550 000550 00022,5 millions10,7 millions
(source ONUSIDA, estimation fin 2007) 52(Source OMS)
Relation entre TB et VIH dans la population
53
Fréquence de l’infection VIHparmi les nouveaux cas de TB
OMS 2007
Non estimé
Prévalence de l’infection VIH parmi les cas de TB
Fréquence la plus forteen Afrique australe(> 50% TB / VIH+) 54
Facteurs favorisants
• La transmission interhumaine
• Le passage à la tuberculose-maladie
• L’importance de la tuberculose en zone tropicale
• Les résistances aux antituberculeux
15/10/2009
10
55
Pays les moins avancés (PMA)
PMA en 2006
1. Faible revenu par habitant (< 900 $ US / 3 ans)
2. Retard dans le développement humain (santé, nutrition et scolarisation)
3. Vulnérabilité économique (instabilité, production, exportations agricoles, surface pays)
50 PMA : 35 en Afrique, 10 en Asie, 5 dans le Pacifique et 1 dans les Antilles
Equateur
Tropique du Cancer
Tropique du Capricorne
Zone intertropicale
56
Population vivant avec moins de 10$ / jour(2005)
57
Mortalité infantile(2005)
58(Source : US Census Bureau, World Population Profile 2000)
Mortalité liée au SidaProjection de la structure par âge de la populationsans et avec l’épidémie de Sida, Botswana, 2020
0
Déficit du au SIDA Population prévue en 2020
Population (milliers)
80
75
70
65
60
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
020406080100120140 20 40 60 80 100 120 140
Hommes Femmes
Ag
e en
an
née
s
59
Malnutrition(2005)
60
Poids des dépenses d’éducation primaire(2005)
15/10/2009
11
61
Indice de Développement Humain 2005
62
Tuberculose Pauvreté
63
Dépenses de santé en Afriqueet dans quelques pays industriels
(% du PIB)
• Moyenne Afrique : 4,4 %Minima : 2 %Maxima : 7,8 %
• Pays industriels :− Allemagne 10,8 %
− Belgique 8,9 %
− Danemark 8,4 %
− France 9,6 %
− Royaume Uni 7,6 %
− Etats-Unis Amérique 13,6 %
(Source : M Audibert et al. Med Trop 2004;64:552-560) 64
• 93% de la morbidité pour :− 18% des ressources et
− 11% des dépenses de santé mondiales (Banque mondiale)
• Remboursement de la dette …
• Irrégularité des financements
• Priorité des ressources financières aux soins curatifs
Lacunes en matière de financementdans les PED en zone tropicale
65
Ouganda
Kenya
Pakistan
Bangladesh
Cambodge
Mozambique
RD Congo
Ethiopie
Tanzanie
Indonésie
Chine
IndePhilippines
Thaïlande
Brésil
Fédérationde Russie
Afriquedu Sud
Nigéria
Vietnam
4 5 6 7 8 90
20
40
60
80
100
PIB per capita (log)
Co
ntr
ibu
tio
n d
u g
ou
vern
em
en
t d
an
s l
a l
utt
e c
on
tre
la
TB
Corrélation entre niveau du PIB et contribution gouvernementale dans la
lutte contre la tuberculose
66
Ministère de la santé
Etablissements nationaux
spécialisés
Hôpitaux universitaires
Centres de santé communautaire
Services de santéet hôpitaux districts
Dispensaires communautaires et postes de village
Unités sanitaires de base
Soins secondaires et tertiaires
Système rural à 3 niveaux de soins
primaires
Organisation sanitaireen zone tropicale
District sanitaire50000 à 150000
personnes desservies
15/10/2009
12
67
Enclavement des populations30% des districts sanitaires enclavés
à Madagascar en 1995
Ph
oto
Re
né
Mig
lian
i
Etat du réseau routier
Bon 1900 km
Passable 2050 km
Mauvais 3150 km
Infranchissable en saison des pluies
1500 km
Projet routier 7ème FED 199568
• Mauvaise gestion et insuffisance de moyens des systèmes de santé
• Absence de système efficace de surveillance et de notification des maladies
• Poids du VIH/SIDA :
−en 2001, dans certains pays ¼ des agents de santé mouraient du SIDA (Onusida)
• Conflits armés
Lacunes des services de santédans les PED en zone tropicale
69
Morts liées à des guerres(2005)
70
Lacunes des services de santédans les PED en zone tropicale (2)
• Insuffisance de dialogue sanitaire– Source de pouvoir pour les personnels
– Incompréhensions linguistiques avec les malades
• « Violences » comportementales des personnels
• Instabilité des corps professionnels des personnels
• Corruption dans le fonctionnement de l’État
(Source : Y Jaffré Med Trop 2004;64:527-532)
71
Caractéristiques des programmesde développement
• Fortes variations des projets– SSP Initiative Bamako Réforme hospitalière …
– « Logique d’empilement »
• Application de « modèles sanitaires » identiques quelques soient les contextes socio-économiques
• Rares évaluations scientifiques
• Choix et décision proviennent d’organismes extérieurs et non des pays
(Source : Y Jaffré Med Trop 2004;64:527-532) 72
Pays ou régions
Risque annuel infection (%) Niveau du système de
santéNiveau courant
Diminution annuelle
I Pays industrialisés 0,01 – 0,1 > 10 Excellent
II Amérique du sud, Asie de l’Ouest, Afrique du Nord
0,5 – 1,5 5 – 10 Bon
III Asie de l’Est et du Sud-Est 1,0 – 2,5 < 5 Bon
IV Afrique sub-saharienne, Continent indien
1,0 – 2,5 0 – 3 Pauvre
Situation épidémiologique de la tuberculoseet conditions économiques
(Source : Kochi A. Tubercle 1991;72:1-6)
15/10/2009
13
73
1 nouveau cas à frottis positif par an correspond à 2 cas prévalents50 nouveaux cas à frottis positif par an correspond à un 1% de RAI
Incidence des casà frottis positif50/100 000/an
Risque annuel d’infection (RAI)1 000/100 000 personnes
Prévalence des casà frottis positif
100/100 000 personnes
Règle de Styblo Risque annuel d’infection
Relation mathématique entre RAI, prévalence et incidencedes tuberculoses pulmonaires à frottis positif
Calcul du nombre de cas attendus Calcul du taux de détection
74
Facteurs favorisants
• La transmission interhumaine
• Le passage à la tuberculose-maladie
• L’importance de la tuberculose en zone tropicale
• Les résistances aux antituberculeux
75
Résistante du bacille tuberculeux
• Souches sauvages (jamais en contact avec un médicamentanti-tuberculeux) sont globalement sensibles aux principauxmédicaments
• Résistance résulte de l’action combinée de 2 phénomènes :
– Mutations spontanées chromosomiques
suivies d’une
– Sélection des mutants par une thérapie inadéquate
• Deux niveaux de résistance :
– Tuberculose multi-résistante (MDR-TB)
– Tuberculose ultra-résistante (XDR-TB)
76
• Liés aux prescriptions et aux médicaments :– Programme de lutte insuffisant
• mal organisé / insuffisance de financement
– Non respect des schémas thérapeutiques par les soignants
– Traitement sans surveillance
– Qualité médiocre des médicaments
– Ruptures de stock
– Posologie ou association inadaptées
• Liés aux malades :– Mauvaise observance +++
– Manque de moyens financiers
– Manque d’information
– Effets indésirables
– Mauvaise absorption
Facteurs liés à l’apparition de tuberculoses pharmacorésistantes
Facteurs humains +++
77
La tuberculose ultra-résistante (XDR-TB)
• Définition originale :– Souches de M. tuberculosis résistantes à la fois :
• au rimifon (H) et à la rifampicine (R)
• à au moins 3 des 6 classes d’anti-TB de 2ème ligne
• Définition révisée * :– Souches de M. tuberculosis résistantes à la fois :
• au rimifon (H) et à la rifampicine (R)
• à une fluoroquinolone
• à au moins un anti-TB injectable 2ème ligne
(amikacine, kanamicine, capréomycine)
* Définition WHO Global Task Force on XDR-TB, Octobre 2006 78
Fréquences des résistances
• En 2000-2004 * :
– Mondiale, sur 17 690 souches : 20% MDR, 2% XDR
– En Afrique : 23% MDR, 1% XDR
• Epidémie de XDR-TB en Afrique du Sud ** :
– 1539 souches, 544 M. tuberculosis, 41% MDR
– 53 patients XDR +, VIH+ 100% des testés, létalité 98%
(*MMWR 2006; **Gandhi, Lancet 2006)
15/10/2009
14
79Nombre de cas
Pays avec des cas confirmésde tuberculose résistante - OMS 2007
80
1 cas rapportéAucun cas rapporté
Pays avec des cas confirmésde tuberculose ultra-résistante
OMS 2008
81
1.Rappels sur la tuberculose
2.Pandémie tuberculeuse en 2007
3.Facteurs favorisants• La transmission
• Le passage à tuberculose-maladie
• L’importance de tuberculose en zone tropicale
• Les résistances aux anti-tuberculeux
4.Lutte contre la tuberculose• Programme Élargi de Vaccination
• Stratégie DOTS
5.Mise en œuvre et résultats
6.Conclusion
Plan du cours
82
Lutte contre la tuberculoseen zone tropicale
1.Prévention vaccinale :
• Le BCG
• Le programme élargi de vaccination
2.Prise en charge thérapeutique :
• La stratégie DOTS
83
Lutte contre la tuberculoseen zone tropicale
1.Prévention vaccinale :
• Le BCG
• Le programme élargi de vaccination
2.Prise en charge thérapeutique :
• La stratégie DOTS
84
• 1902 : Albert Calmette et Camille Guérin étudient la transmission de la tuberculose par le lait contaminé (M. bovis) à l’IP Lille
• 1908 : culture des bacilles en milieu bilié pour un passage efficace de la muqueuse intestinale.Perte de virulence au 39ème passage sur l’animal
• 1912 : expériences de protection chez l’animal
• 1921 : première vaccination par voie orale chez l’homme
• 1924 : distribution du BCG dans de nombreux pays
• 1929 : catastrophe de Lubeck 70 décès par TB sur 240 enfants vaccinés Contamination vaccin par souche TB
• 1933 : décès d’Albert Calmette
• 1948 : réhabilitation du BCG
Histoire du BCG
15/10/2009
15
85
Efficacité du BCG
• 80% de protection contre les formes disséminées
– Prévention des méningites et miliaires tuberculeuses des nouveaux-nés
• Environ 50% de protection contre les formes pulmonaires
• BCG a un impact limité sur l’épidémie mondiale
(Colditz, 1994)86
Peu de bénéfices du BCG dans les pays à climat tropical
• Interférence avec mycobactéries de l’environnement
• Fortes similarités génétiques avec le BCG
• Individus sont pré-exposés à des antigènes communs avec BCG et développent réponse immunitaire qui :
– soit masque l’effet protecteur du BCG
– soit bloque l’effet du BCG(pré-immmunité éliminerait le BCG et réduirait son efficacité)
87
Bénéfices de la vaccination par BCG
• Protection chez l’enfant contre TB disséminée +++
• En 2002, 100 millions de doses ont évité :– 11 000 cas de tuberculose miliaire– 30 000 cas de méningite
• Une des mesures les moins coûteuses sur le plan santé publique pour le gain d’années de vie en bonne santé
• Poursuite de la vaccination chez l’enfant dans les pays à forte prévalence
Programme élargi de vaccination88
Le programme élargi de vaccination(PEV)
89
• Réduire la morbidité et la mortalité liées à 6maladies infectieuses en vaccinant les enfants(tuberculose, poliomyélite, diphtérie, tétanos,coqueluche et rougeole) et les femmes enceinteset en âge de procréer (tétanos)
• Promouvoir les services de vaccination intégrésaux structures de santé
• Faciliter l’accès à l’autosuffisance des principalesrégions du monde, dans le domaine de la production et du contrôlede qualité des vaccins essentiels
Les objectifs initiaux du PEV
90
Vaccins Naissance6
semaines10
semaines14
semaines9 mois
BCG* X
Vaccin Polio Oral (VPO) X X X X
DTCoq** X X X
Hépatite B † X X X
H influenzae b X X X
Fièvre jaune (si risque) X
Rougeole X
** DTCoq : vaccin associé diphtérie - tétanos - coqueluche
† Schéma A recommandé dans les pays où la transmission périnatale du virus de l’hépatite B est très répandue (prévalence du portage chronique de l’antigène Hbs est supérieure à 8%) comme en Asie du Sud - Est.Dans les pays où la transmission périnatale est moins fréquente un schéma B estutilisé (HB à 6, 10 et 14 semaines).
* BCG : Bacille Calmette-Guérin
Calendrier standard des enfantsavant l’âge d’un an
15/10/2009
16
91
Stratégie PCIME(Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant)
Prise en charge des enfants malades
De leur état nutritionnel
De leur état vaccinal
Pour prévenir les autres problèmes, assurer la croissance et le développement
PCIME
PEV4 signes majeurs :
toux,diarrhée,fièvre,maux d’oreille
92
Afrique
Amériques
Méditerranée orientale
Europe
Sud-Est asiatique
Pacifique occidental
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 2004
Monde
Couverture vaccinale BCG1980 - 2005
%
93
Couverture vaccinale BCG1980 - 2005
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 2004
Afrique
Monde%
25% de nouveaux-nés non vaccinés
94
Critères FranceTaux d’incidence annuel moyensur 3 dernières annéesdes cas BAAR+ à l’examen direct
< 5 p. 105 personnes 4,5 p. 105 personnes
Taux d’incidence annuelsur 5 dernières annéesdes cas de méningite des enfants < 5 ans
< 1 p. 106 personnes 0,6 p. 107 personnes
Risque annuel d’infection tuberculeuse < 0,1% < 0,1%
Critères pour l’interruption d’un programme de vaccinationdans les pays où la prévalence de la tuberculose est faible
(UICTMR)
En France, la situation épidémiologique a permis l’arrêt de la vaccination BCG
Non envisageable actuellement dans les PED !!
95
Essais vaccinaux tuberculose en cours
(So
urc
es :
Ske
iky
& S
ado
ff, 2
00
6, N
at.;
Re
v. M
icro
bio
l. 4
, 46
9–
47
6 )
Vaccins vivants
Vaccins sous-unités
Vaccins ADN & Vecteurs viraux
8 candidats
4 candidats
4 candidats
96
Lutte contre la tuberculoseen zone tropicale
1.Prévention vaccinale :
• Le BCG
• Le programme élargi de vaccination
2.Prise en charge thérapeutique :
• La stratégie DOTS
15/10/2009
17
97
Histoire de la lutte contre la tuberculosedans les pays industrialisés
• Tuberculose très fréquente en 1900 +++
• 15% à 20% des décès chez les moins de 50 ans
• Arrivée des antibiotiques Tuberculose régresse
• Désintérêt du public et des médecins
• Arrêt de la diminution des cas au cours des années 1980 :– Sida, pauvreté, immigration, multirésistance à New-York
• Regain d’intérêt pour la tuberculose– dont l’incidence est à nouveau en baisse depuis 1992
98
Nombre de cas de TB déclarés Etats-Unis, 1982–2006
Années
Nombrede cas
99
• Nombre de cas stable ou en augmentation
• Désintérêt des médecins
• Centrage des actions sur la mère et l’enfant
• A partir des années 1980 développement de nouvelles méthodes de lutte efficaces (UICT)
– Travaux de Karel Styblo et Annik Rouillon
– Stratégie DOTS
• Meilleure évaluation du problème +++
• Actions de santé rentable (Banque Mondiale, Harvard)
Histoire de la lutte contre la tuberculosedans les pays à faible revenu
100
• OMS déclare « Tuberculose = urgence mondiale » en 1993
• OMS lance la « Stratégie DOTS » en 1995
• Partenariat « Halte à la Tuberculose » en 1998
• A partir de 2001 :
– Lancement de « Global Drug Facility »
– Création du « Green Light Commitee »
– « Fonds Mondial de Lutte contre sida, tuberculose et paludisme »
– « Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) »
Histoire de la lutte contre la tuberculosedans les pays à faible revenu (suite)
101
Stratégie de Traitement Directement Observé(DOTS : Directly Observed Therapy Short course)
• Stratégie globale qui vise la guérison des personnes atteintes de tuberculose se présentant dans les services de soins de santé primaires
• Stratégie fournissant des soins de qualité
• Stratégie en 5 points
(Sources : Stop TB at the source, WHO 1995 et Use DOTS more widely, WHO 1997)102
1. Engagement politique
2. Dépistage des caspar examenbactériologique
3. Traitement standardiséde brève durée sousobservation directe
4. Système d’approvisionnementefficace en antituberculeuxessentiels
5. Système de suiviet d’évaluationde l’impact
5 éléments clés de DOTS
15/10/2009
18
103
1 - Engagement politique
• Tuberculose = priorité de santé publique
• Financement national assuré
• Forte équipe nationale
• Responsable qualifié au niveau intermédiaire
• Intégration dans le système de santé de district
• Stabilité du personnel
104
2 - Dépistage des cas
• Cible du dépistage : les cas de tuberculose pulmonaire bacillifère (TPM+)
Toux > 15 jours
• Bacilloscopie au niveau des laboratoires des hôpitaux de district
• Contrôle de qualité car faible niveau des agents de laboratoire
105
3 - Traitement Directement Observé (TDO)
• Personne formée (agent de santé) observe le patient pendant qu’il avale ses médicaments
• Limiter les résistances aux anti-tuberculeux– Notamment vis à vis de la rifampicine +++
• Améliorer les taux de guérison
106
Les antituberculeux de 1ère ligneutilisés dans la stratégie DOTS dans les PED
Antituberculeux Action Quotidien (mg/kg) Trihebdo. (mg/kg)
Isoniazide (H) 1952 B-cide ++ 5 10
Rifampicine (R) 1965 B-cide ++ 10 10
Pyrazinamide (Z) 1949-70 B-cide 25 35
Streptomycine (S) 1944 B-cide 15 15
Ethambutol (E) 1961 B-statique 15 30(avec R)
Thiacétazone (T) 1946 B-statique 25 jamais
B-cide : bactéricide, B-statique : bactériostatique
107
• Injectables :– Kanamycine (Km), Amikacine (Am), Capréomycine (Cm)
• Fluoroquinolones :– Ciprofloxacine (Cfx), Ofloxacine (Ofx), Lévofloxacine (Lfx),
Moxifloxacine (Mfx), Gatifloxacine (Gfx)
• Bactériostatiques :– Ethionamide (Eto), Protionamide (Pto), Cyclosérine (Cs)
Térizidone (Trd), Acide p-amino-salicylique (PAS)Thioacétazone (Th)
Les antituberculeux de 2ème ligne
Aide du « Green Light Committee » pour les pays démunis108
Régimes thérapeutiques standardisés
• Seule manière d’obtenir le meilleur traitement
en termes d’association et de durée
• Choix limité : S R H E Z +/- T
• Facilite un approvisionnement régulier
• Evite les erreurs et limite les résistances
• Démarche médicale non classique
• Limite les coûts des traitements
15/10/2009
19
109
Deux types de cas pour les régimes thérapeutiques
• Nouveaux cas :
« patients jamais traités pour la tuberculose ou pendant moins d’un mois »
• Anciens cas :
« patients qui ont reçu un traitement antituberculeux pendant plus d’un mois (rechute, échec, reprise après abandon) »
110
Régimes UICTMR / OMSles plus fréquents
• Nouveaux cas :
2 mois ERHZ / 6 mois EH TDO 2 mois !!ou 2 mois ERHZ / 4 mois RH TDO 6 mois !!
• Anciens cas (retraitement) :
2SERHZ / 1ERHZ / 5R3H3E3 ou 5RHEou 2SERHZ / 1ERHZ / 5R3H3E3Z3 ou 5RHEZ
TDO 8 mois !!!
111
Effet du TDO sur les résistances
1980-86 1987-92
N 407 581
Résistance au début 13% 7%
Résistance acquiseau cours du traitement 10% 1%
Rechutes 21% 6%
(Source : Weis 1994)
TDO durant tout le traitement Aucune résistance
112
Evolution des prix (US$)
Avril Mai Juin1992 2000 2002
2ERHZ 19 12 8
Prix traitement complet de 1ère ligne = 10 à 15 €uros
113
4 - Approvisionnement régulier en médicaments et matériel
• Contrôle au niveau national
• Antituberculeux spécifiques
• Pas d'alternative dans le secteur privé
• Stocks de réserve à chaque niveau :
– 6 mois au national
– 3 mois au régional
– 3 mois en périphérie
114
5 - Bon système de notification des cas de tuberculose et de leur devenir
• Contrôle par le niveau national
• Pas de chiffres = pas de programme = pas d'argent
• Registre de la tuberculose au niveau district
• Déclaration par formulaires standardisés :
– Nombre de cas enregistrés
– Cas guéris, traitements terminés, décédés, échecs, perdus de vue, transférés, non évalués
• Simplicité et efficacité
15/10/2009
20
115
1.Rappels sur la tuberculose
2.Pandémie tuberculeuse en 2007
3.Facteurs favorisants• La transmission
• Le passage à tuberculose-maladie
• L’importance de tuberculose en zone tropicale
• Les résistances aux anti-tuberculeux
4.Lutte contre la tuberculose• Programme Élargi de Vaccination
• Stratégie DOTS
5.Mise en œuvre et résultats
6.Conclusion
Plan du cours
116
Mise en œuvre au niveau nationalProgramme National de Lutte contre la Tuberculose
(PNLT)
• But :− Éliminer la tuberculose
• Stratégie : − Empêcher l'infection tuberculeuse
• Méthodes :– Dépister et guérir les tuberculoses pulmonaires à
frottis positifs (TPM+)
– Éviter la résistance aux médicaments
117
Principes d’un PNLT
• National
• Décentralisé et intégré
• Standardisé public et privé
• Supervisé
• Évalué en continu
118
Activités d’un PNLT
• Directives Nationales (Manuel)
• Plan stratégique sur 5 ans
• Plan d’action annuel
• Formation des personnels
• Supervision +++
• Evaluation externe régulière
119
Mise en œuvre au niveau internationalPlan mondial « Halte à la tuberculose »
2006-2015
120
Objectifs chiffrés
• Assemblée Mondiale de la Santé :
– Dépister 70% des TPM+
– Guérir 85% des TPM+ dépistés
• Objectifs du Développement pour le Millénaire :
– Pour 2015 : arrêt de l’augmentation et début de la diminution de l’incidence de la tuberculose
– Pour 2015 : réduire de moitié la prévalence et les décès par rapport à 1990
– En 2050 : éliminer la tuberculose comme problème de santé publique <1 cas / 1 000 000
15/10/2009
21
121
Stratégie mondiale recommandée par l’OMSpour « stopper la tuberculose »
1. Poursuivre l’extension de la stratégie DOTS et DOTS-Plus pour la prise en charge de la tuberculose multi-résistante
2. Activités conjointes pour la prise en charge la co-infection tuberculose /VIH
3. Contribuer au renforcement des systèmes de santé
4. Obtenir l’engagement de tous les personnels de santé
5. Responsabiliser les patients et les communautés
6. Faciliter et promouvoir la recherche
122
Partenariat mondial
123
Tau
x d
e d
éte
cti
on
de
s c
as
à f
rott
is p
os
itif
(%
)
Objectif OMS pour 2015
Lancementde DOTS 1992 Plan mondial d’extension de DOTS en 1999
Préparation des actions en 2001
Mise en œuvre en 2002
Augmentation en 2003
Accélération en 2004
Taux de détection déclaré des cas sous DOTS
Taux de détection déclaré des cas tous pays
Effet du Plan mondial d’extension de la stratégie DOTSsur le taux de détection des cas de tuberculose
124
DOTS dans le monde en 1995
70 pays
Non mis en œuvre
< 10 %
10 – 90 %
> 90 %
125
DOTS dans le monde en 1998
119 pays
Non mis en œuvre
< 10 %
10 – 90 %
> 90 % 126
DOTS dans le monde en 2001
131 pays
Non mis en œuvre
< 10 %
10 – 90 %
> 90 %
15/10/2009
22
127
DOTS dans le monde en 2003
140 pays
Non mis en œuvre
< 10 %
10 – 90 %
> 90 % 128
DOTS dans le monde en 2006
Non mis en œuvre
< 10 %
10 – 90 %
> 90 %
140
129
Nombre de pays mettant en oeuvre la stratégie DOTS dans le monde
(sur 212 pays) de 1991-2007
184
No
mb
re d
e p
ays
(source OMS) 130
Taux de détection de la TBTous pays 1995-2007
(source OMS)
Objectif OMS pour 2015
Impact du Plan mondial d’extension de DOTS en Afrique ?
Afrique
Pacifique occidental
Amériques
Europe
Asie du Sud-Est
Méditerranée orientale
131
Su
ccès
(%
)
Détection TPM+ (%)
Zone d’atteinte des 2 objectifs(36 pays)
Détection des cas TPM+ et succès DOTS en 2007(source OMS)
132
Régions Nombre de cas enregistrés Guéris
Traitement terminé
Décédé Échec Perdu de vue Transféré Non
évalué
Afrique 562 884 65% 10% 6% 1% 8% 4% 5%
Amérique 116 925 55% 20% 4% 1% 6% 3% 10%
Méditerranée orientale 132 001 75% 11% 3% 1% 6% 3% 1%
Europe 94 262 61% 9% 8% 9% 7% 3% 2%
Asie duSud-Est
937 764 84% 4% 4% 2% 5% 1% 0%
Pacifique occidental 663 262 89% 3% 2% 1% 1% 3% 1%
Total mondial 2 507 097 78% 6% 4% 2% 5% 3% 2%
Indicateurs de suivi des cas de tuberculose notifiés (OMS 2006)
Taux de succès thérapeutique = 84% (82% en 2004)
15/10/2009
23
133
Résultats attendus d’un bon programme de lutte contre la tuberculose
• Taux de détection > 70%
• Taux de réussite > 85%
(guéris et traitements terminés)
• Taux de décès < 5%
• Résultats non satisfaisants < 10%
(abandons et échecs)134
Activités conjointes pour la priseen charge la co-infection TB / VIH
1. Mise ne place de mécanismes de collaboration• Organe de coordination• Surveillance prévalence VIH chez TB+• Planification conjointe• Suivi et évaluation
2. Réduire la charge de TB chez les personnes VIH+• Augmenter dépistage TB chez VIH+• Traitement préventif par isoniazide• Maîtriser infection TB nosocomiale
3. Réduire la charge du VIH chez les tuberculeux• Dépistage et conseil VIH• Prévention VIH• Traitement préventif cotrimoxazole• Traitement antirétroviral (initiative « 3 by 5 »)
135
Seuils de déclenchement des activitésconjointes TB /VIH
Catégorie RecommandationsCatégorie 1 = Pays où :Prévalence VIH adultes 1%ouPrévalence VIH tuberculeux 5%
Toutes les activités conjointes
Catégorie 2 = Pays où :Prévalence VIH adultes < 1%etPrévalence VIH adultes 1% dans certaines zones
Activités conjointes TB/VIH dans zones ou prévalence VIH 1% Activités pays catégorie 3 dans les autres zones du pays
Catégorie 3 = Pays où :Prévalence VIH adultes < 1%dans tout le pays
Surveiller prévalence VIH chez TBActivités de réduction de charge TB chez VIH+
136
Communication pour un Changement deComportement
(approche « COMBI »)
1. Mobilisation administrative/Relations publiques/Plaidoyer
2. Mobilisationcommunautaire
3. Publicité appropriéesoutenue (M-RIP)4. Communication interpersonnelle/
Conseils
5. Promotion des pointsde service
Responsabiliser les patientset les communautés
137
1. Mobilisation administrative
• Inscrire le comportement à l’ordre du jour de la gestion publique et administrative
• Par différents moyens :
– Plaidoyer (gouvernement, autorités communautaires, …)
– Relations publiques (partenaires, fournisseurs, …)
– Médias de masse (informations, débats, feuilletons, …)
– Porte-paroles célèbres
138
2. Mobilisation communautaire
• Implication communautaire dans l’identification des problèmes et des solutions
• Obtenir de la communauté (environnement local) := une approbation
= un soutien
= un passage à l’action
• Par différents moyens := Médias, musique, danse et chant traditionnels,…
= Dépliants, affiches, vidéos, visites à domicile, …
= Réunions groupes communautaires, partenaires, …
15/10/2009
24
139
3. Publicité appropriée et soutenue
• Massive, répétitive, intensive et persistante :
= Coûteuse +++
• Réfléchir à l’avantage à adopter les comportements protecteurs (vaccination des nourrissons, prise parfaite du traitement anti-TB, …)
• Par différents moyens := Médias de masse (presse, radio, télévision, internet)
= Médias traditionnels
= Autres (brochure, courrier direct, …)
140
4. Communicationinterpersonnelle / Conseils
• Au niveau communautaire et aux points de service
• Par différents moyens :
= brochure d’information
= écoute soigneuse des patients
141
5. Promotion des points de service
• Insiste sur l’accessibilité et la disponibilité
• Notamment dans les grands centres urbains
142
Mécanismes de financementpour les pays les plus démunis
1. « Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme »
• Pour augmenter les ressources visant à lutter contre les 3 maladies
• Pour diriger ces ressources vers les pays les plus démunis
• Partenariat mondial entre gouvernements, société civile, secteur privé et communautés
• Obtention de plus de 11 milliards US$ / 136 pays
143
Besoins mondiaux en ressources pour les 3 maladies
144
Répartition du financement pour tuberculosepar le fonds mondial par région OMS en 2008
15/10/2009
25
145
Mécanismes de financementpour les pays les plus démunis (suite)
2. « Global Drug Facility »
• S’assure de la qualité des médicaments
• Obtient des prix concurrentiels
• Médicaments gratuits aux pays les plus démunis
3. « Green Light Committee »
• Facilite accès aux médicaments de 2ème ligne
• Tarifs préférentiels pour les pays démunis
146
Alliance Mondiale pour le Développement des Anti-Tuberculeux
• Soutien recherche et développement de nouveaux médicaments anti-tuberculeux
• Dernier médicament de 1ère ligne découvert en 1965 (Rifampicine)
147
1.Rappels sur la tuberculose
2.Pandémie tuberculeuse en 2007
3.Facteurs favorisants• La transmission
• Le passage à tuberculose-maladie
• L’importance de tuberculose en zone tropicale
• Les résistances aux anti-tuberculeux
4.Lutte contre la tuberculose• Programme Élargi de Vaccination
• Stratégie DOTS
5.Mise en œuvre et résultats
6.Conclusion
Plan du cours
148
Tuberculose - New York 1970-2001
1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
TB toutes formes TPM+
100 %
50 %
0 %
% DOTS
Nb Cas % DOTS
(Source CDC)
149
Incidence (toutes formes, VIH compris)
Prévalence (toutes formes, VIH compris)
Mortalité (VIH compris)
Cas
p 1
00 0
00 p
ers.
ann
éeC
as p
100
000
per
son
nes
Déc
ès p
100
000
per
s.an
née
Estimations des taux (p. 100 000) de l’incidence,de la prévalence et de la mortalité de la tuberculose
au niveau mondial (OMS, 1990–2007)
0
100
200
300
400
500
600
AFR AMR MOr EUR SEA POc Monde
1990 2006 2015 (tendance) ODM 2015 (50% prévalence de 1990)
Sauf en Afrique
150
1.Rappels sur la tuberculose
2.Pandémie tuberculeuse en 2007
3.Facteurs favorisants• La transmission
• Le passage à tuberculose-maladie
• L’importance de tuberculose en zone tropicale
• Les résistances aux anti-tuberculeux
4.Lutte contre la tuberculose• Programme Élargi de Vaccination
• Stratégie DOTS
5.Mise en œuvre et résultats
6.Conclusion
Plan du cours
15/10/2009
26
151
Conclusion
• Intérêt pour la tuberculose depuis les années 1990
• Développement de stratégie DOTS dans le monde
• Progression de la tuberculose dans les pays où progresse l’infection à VIH (Afrique +++)
• Lutte à renforcer, à coordonner et à pérenniser
• Améliorer l’offre de soins, notamment dans les villes
• Recherche médicaments, moyens de diagnostic
152
Sites internet
• www.iuatld.org
• www.TBrieder.org
• www.who.int/health-topics/tb.htm
• www.stopTB.org
• www.stoptb.org/GDF/
• www.theglobalfund.org