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LE MAGAZINE GRATUIT DE LA CROIX ROUSSE ET DE CALUIRE N°20-MAI 2010 LE MAGAZINE GRATUIT DE LA CROIX ROUSSE ET DE CALUIRE N°20-MAI 2010 PORTRAIT FOUCHÉ, LE MITRAILLEUR DE LYON la f i celle LA FONTAINE BARTHOLDI LA FONTAINE BARTHOLDI 2 ANS HISTOIRE LA PLACE DES TERREAUX Ficelle20 10/05/10 12:23 Page 1

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LE MAGAZINE GRATUIT DE LA CROIX ROUSSE ET DE CALUIREN°20-MAI 2010

LE MAGAZINE GRATUIT DE LA CROIX ROUSSE ET DE CALUIREN°20-MAI 2010

PORTRAITFOUCHÉ, LE

MITRAILLEURDE LYON

la ficelle

LA FONTAINEBARTHOLDI

LA FONTAINEBARTHOLDI

2 ANS

HISTOIRELA PLACE DES

TERREAUX

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La Ficelle Mai 2010 / Page 3

Anniversaire

La ficelle fête ses deux ans, ce mois-ci.

Deux ans, vingt numéros. Deux années de

découvertes, de rencontres, d’histoires.

Deux années d’une très longue vie, nous l’espérons.

Merci aux lecteurs et aux annonceurs de permettre au magazine de

s’épanouir chaque mois.

Mais il reste encore beaucoup de choses à connaître sur cette colline….

La place des Terreaux a été notre attention pour ce vingtième numéro

qui lui est consacré. La ficelle revient sur l’origine de cette place, son

histoire, son Hôtel-de-Ville, ses événements passés.

Une attention particulière aussi sur la fontaine Bartholdi. La sculpture

aquatique n’était au départ pas destinée à être lyonnaise…

Le gone du mois n’en est pas un…. Joseph Fouché n’était ni croix-

roussien, ni lyonnais, ni caluirard. On l’appelle le “mitrailleur de Lyon”.

Cet adepte de la Terreur a fait tuer plus 1600 Lyonnais en quelques

semaines après le siège de 1793.

Bonne lecture !

Julie Bordet

É D I T OS O M M A I R E

Le gone du moisJoseph Fouché,

le mitrailleur de Lyon

La Ficelle s’en mêlePlace des Terreaux

Carnet d’adressesSpécial terrasses

La Ficelle se bambaneLa fontaine Bartholdi,Lyonnaise d’adoption

AgendaLes rendez-vous de mai

DessinOmbres de

la Croix-Rousse

la ficelleN°20 - Mai 2010

Retrouvez La ficelle en téléchargement surwww.laficelle.com

Vous pouvez également retrouver la ficelle surwww.croixrousse.net

Directrice de la publication Julie Bordet : 06 14 03 75 34

La Ficelle. 5 rue Belfort 69004 LyonTél. 04 78 27 34 26 - 06 14 03 75 [email protected]

Impression : IPS (Reyrieux -01)Edité à 15 000 exemplaires

Distribution : Société Goliath, Lyon 1er

La ficelle SARLCapital : 8000 euros. Siège social : 94 boulevard de laCroix-Rousse 69001 Lyon. Objet social : édition depublications de presse et de sites InternetGérante : J. Bordet. RCS : 503 200 487 RCS LYON

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Ficelle20 10/05/10 12:23 Page 3

La Ficelle Mai 2010 / Page 4

one du mois

le g

Portrait. Stefan Zweig, son biographe, le décrit comme un opportuniste cynique, capa-ble de toutes les infamies et de toutes les trahisons pour assouvir son goût du pouvoir.Joseph Fouché a été envoyé par la Convention à Lyon après le siège de 1793 pour détruirela ville. Il a massacré à la chaîne plus de 1600 Lyonnais.

Joseph Fouché

Le mitrailleurde Lyon

Après le siège de Lyon, où unecoalition de royalistes, de républi-cains, de girondins et de bour-

geois se sont opposés à la Convention,on décida par décret que “Lyon n’estplus”. On projette par ce texte de faire dela ville un amas de décombres, de toutraser. La Convention approuve et envoieCouthon, un ami de Robespierre, pourexécuter les ordres.Mais celui-ci n’est pas favorable à ladestruction de Lyon et entreprend alorsde saboter sa mission. Il est rappelé àParis. La Convention envoie JosephFouché et Jean-Marie Collot d’Herboispour le remplacer, deux des plus fer-vents partisans de la Terreur.En arrivant à Lyon, sur la place desTerreaux, ils organisent une cérémonieaux allures de messe noire en l’honneurdu martyr de la liberté, Chalier. Le bustede Chalier est exposé à coté de son urnefunéraire sur la place. Fouché prend laparole : “Chalier, tu n’es plus ! Martyrde la liberté, les scélérats t’ont immolé.Le sang des scélérats est la seule eaulustrale qui puisse apaiser tes mânes,justement irritées ! Chalier, Chalier,nous jurons sur ton image sacrée devenger ton supplice !”. Le ton estdonné. La guillotine se tient prête devantl’Hôtel-de-Ville…

La guillotinese tient prête devantl’Hôtel-de-Ville…

Dès le lendemain, un tribunal révolution-naire est créé. Mais ce n’est pas le procèsdes individus qui est prévu, mais celui detoute la ville. Dans une lettre écrite à laConvention, Fouché et Collot expliquent :“Nous avons éloigné de nous tous les indi-vidus, parce que nous n’avons point detemps à perdre, point de faveur à accorder; nous ne devons voir et nous ne voyonsque la République, que vos décrets quinous commandent de donner un grandexemple, une leçon éclatante ; nousn’écoutons que le cri du peuple, qui veutque tout le sang des patriotes soit vengéune fois d’une manière prompte et terrible,afin que de nouvelles effusions en soientépargnées à l’humanité.”Les massacres commencent le 4 décem-bre dès le matin. 79 prisonniers sont tirésde leur cellule et liés deux par deux. SelonStefan Zweig, dans sa biographie deFouché : “on les conduit dans la plaine desBrotteaux, au-delà du Rhône. Deux tran-chées parallèles, creusées en hâte, per-mettent déjà aux victimes de deviner leursort, et les canons, placés à dix piedsd’eux, indiquent la méthode de massacre

en masse qui va être employée. On groupe,on attache ces gens sans défense en unbloc de désespoir humain, qui crie, frémit,hurle et se démène, en opposant une vainerésistance. Un commandement et, desbouches toutes proches des canons, lamitraille crache son plomb haché sur cesgrappes humaines tordues par l’an-goisse.”

Le même jour, 210 autrespersonnes sont menéesaux Brotteaux et abattuesà la mitraille

Pour Joseph Fouché, la guillotine de laPlace des Terreaux tue beaucoup trop len-tement. Seuls les notables sont guillotinés.Le même jour, 210 autres personnes sontmenées aux Brotteaux et abattues à lamitraille. Mais cette fois, on ne se fatiguepas à creuser des fosses pour enterrer lescorps, on les jette directement dans leRhône. Le tribunal révolutionnaire travaille sans relâ-che, les procès sont faits sommairement etles condamnés sont souvent exécutés dèsle lendemain. Les prisonniers, trop nom-breux, ne tiennent pas tous dans les prisons.On est forcé d’utiliser les caves des écoles,des couvents et de l’Hôtel-de-Ville.

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En quelques semaines, plus de 1600 exé-cutions.Fouché a une autre mission. Il doit détruirela ville. Les maisons sont fouillées avantleur démolition, les habitants expulsés, lesobjets de valeur réquisitionnés.Selon Stefan Zweig, “les plus beaux palaissont détruits, les prisons, bien que sanscesse remplies de nouveau, à moitié vides,les magasins dépouillés de tout et la plainedes Brotteaux abreuvée du sang de milleêtres humains”.Les massacres s’arrêtent soudainementlorsque Fouché apprend qu’un de ses amisJacobins, Hébert, vient d’être guillotiné parRobespierre. Le mitrailleur de Lyon décidede changer de camp et de se rallier auxmodérés. La guillotine remplace lescanons et sert deux à trois fois par jour. Onest loin des massacres par centaine.

Fouché se dresse aussitôt contre les amisde Chalier, dont il faisait partie. Il est très viteaccusé de clémence excessive par lesrévolutionnaires. Les Lyonnais, quant àeux, oublient totalement les massacres etconsidèrent Fouché comme leur sauveur.La situation est complètement renversée. Si d’aventure, on l’accusait à Paris d’avoirabusé des massacres, il se sauverait grâceà l’opinion des Lyonnais, qui le considèrentdésormais comme un modéré. Et si on l’ac-cuse d’avoir été trop clément, il a toutes lesmaisons détruites comme preuve. Fouchéévite ainsi la guillotine. Ce révolutionnaire adepte de la trahisondeviendra par la suite aristocrate par sondeuxième mariage et ministre de LouisXVIII avant de devenir ministre de la Policesous Napoléon. Il meurt en 1820 en Italie.

Décret

Art. I – Il sera nommé par laConvention nationale, sur laprésentation du Comité de Salutpublic, une commissionextraordinaire, composée decinq membres, pour faire punirmilitairement, et sans délai, lescontre-révolutionnaires de Lyon.

Art. II. – Tous les habitants deLyon seront désarmés : Leursarmes seront distribuées sur-le-champ aux défenseurs de laRépublique. Une partie seraremise aux patriotes de Lyonqui ont été opprimés par lesriches et les contre-révolutionnaires.

Art. III. – La ville de Lyon seradétruite ; tout ce qui fut habitépar les riches sera démoli ; il nerestera que la maison dupauvre, les habitations despatriotes égorgés, ou proscrits,les édifices spécialementaffectés à l’industrie, et lesmonuments consacrés àl’humanité et à l’instructionpublique.

Art. IV. – Le nom de Lyon seraeffacé du tableau des villes dela République. La réunion desmaisons conservées porteradésormais le nom de “Ville-Affranchie”.

Art. V. – Il sera élevé sur lesruines de Lyon une colonne quiattestera à la postérité lescrimes et la punition desroyalistes de cette ville, aveccette inscription : “Lyon fit laguerre à la liberté. Lyon n’estplus.”

Joseph Fouché, duc d'Otrante (1759-1820). Œuvre de Claude-Marie Dubufe,huile sur toile, Châteaux de Versailles et de Trianon

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Jusqu’au XVIe siècle, la place desTerreaux n’était encore qu’un fossé: le fossé de la lanterne. En langage

populaire, “terreau” signifiait “fossé”.Lorsqu’au XIIe siècle, l’archevêqueRenaud du Forez décide de taxer les mar-chandises, les Lyonnais construisent unrempart pour se protéger du pouvoirecclésiastique (voir La ficelle n°16). Lamuraille principale longeait les actuellesrues d’Algérie et du Puits Gaillot. Elle étaitséparée d’un plus petit mur par un fossélarge de 22 mètres, qui pouvait, en casd’alerte, se remplir d’eau par un systèmede succession de bassins creusés entrele Rhône et la Saône.La muraille tombe en désuétude au fur età mesure des années, pour finalementêtre détruite au XVIe siècle au profit d’au-tres fortifications, sur le plateau de laCroix-Rousse. Le fossé est progressivement remblayé.Les religieuses de Saint-Pierre cèdent en1559 leurs droits sur les fossés auConcordat en échange de 24000 livres.La place des Terreaux voit le jour.La place sert de lieu de vie, notammentpour le marché aux porcs. Les exécutionss’y déroulent également. Les décapita-tions les plus célèbres sont celles deCinq-Mars et De Thou. Le procès se déroule à Lyon. Le marquisde Cinq-Mars est accusé de conspirationcontre l’Etat et est condamné à mort,avec son ami intime François De Thou.Ce dernier ne fait pas partie du complot,

mais il connaissait les projets de Cinq-Mars et n’a rien révélé par amitié. Ils sontmenés sur la place des Terreaux, en car-rosse, le jour même. Ils sont décapités.D’autres exécutions notoires se déroulè-rent sur la place, notamment celle de cinqétudiants genevois venus répandre ladoctrine calviniste. Ils sont brulés le 16mai 1553.La guillotine fait son apparition entre 1793et 1794, après le siège de Lyon (voir arti-cle sur “Le mitrailleur de Lyon”, pagesprécédentes).

Au XVIIe siècle, la placedes Terreaux devient lecentre de Lyon avec laconstruction de l’Hôtelde Ville.

Au XVIIe siècle, la place des Terreauxdevient le centre de Lyon avec laconstruction de l’Hôtel-de-Ville. Leséchevins et les notables décident de quit-ter l’hôtel de la couronne (actuel muséede l’imprimerie), rue de la fromagerie pourun endroit plus récent et plus commode.Simon Maupin (architecte), GérardDésargues (géomètre), et ThomasBlanchet (peintre) sont mandatés pour laconstruction et la décoration du bâti-ment. L’inauguration a lieu le 5 septem-bre 1651. “Blanchet dont le pinceau facile ne man-

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Patrimoine

Place desTerreaux

Histoire. Centre de la ville depuis le XVIIe siècle, la placedes Terreaux a subi diverses transformations au cours dessiècles. Face aux dégradations constatées récemment,elle devrait bientôt changer d’allure…

icelle s’en mêle

la f

Les terreaux sur le plan scénographique du XVIe siècle.Archives municipales de Lyon

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quait cependant pas d’un certain grandiose peignit àfresque sur la muraille du grand escalier l’incendie deLyon sous Néron et dans la salle du Consulat, la Justicepoursuivant le vol et la fraude. Il y avait aux angles duplafond des médaillons qui représentaient la Bonne Foi,l’Agriculture, la Navigation et les Arts. On estimait beau-coup la composition du même artiste ; dans la grandesalle, un des compartiments montrait le templed’Auguste, orné de peintures emblématiques ; un autre,la fondation de Lyon par Plancus ; on voyait sur un troi-sième, la réunion de la ville de Lyon à la couronne ; enfinles batailles d’Alexandre étaient figurées sur quatre pan-neaux. Un incendie qui dévasta l’Hôtel de Ville en 1674détruisit la plupart des peintures de Blanchet qui faillit enmourir de chagrin, c’étaient ses compositions les meil-leures, on en louait beaucoup le coloris et l’exécutionhabile. Malgré quelques incorrections dans le dessin,ces fresques faisaient l’admiration des étrangers”,d’après Histoire de la ville de Lyon par Jean-BaptisteMonfalcon en 1847.

Hôtel-de-Ville : L’incendie de1674 ravage en quelques minutesla grande salle, le grand escalieret l’horloge. Certaines personnessont blessées, d’autres tuées.

L’incendie de 1674 ravage en quelques minutes lagrande salle, le grand escalier et l’horloge. Certainespersonnes sont blessées, d’autres tuées.En 1702, Jules Hardouin-Mansart est chargé de la res-tauration de la façade. La toiture d’origine était en ardoi-ses à pans coupés. Des mansardes et deux dômesrichement décorés la remplacent désormais. Une statue

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Exécution de Cinq-Mars et De Thou

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de Louis XIV à cheval se trouvait au des-sus de la fenêtre centrale. Elle est détruitependant les fusillades en 1793. Elle estremplacée par la statue d’Henri IV en1829.En 1892, le “Char de la Liberté”, splen-dide fontaine de Frédéric AugusteBartholdi est inaugurée (voir article sur lafontaine Bartholdi, pages suivantes).La place ne voit pas beaucoup de chan-gements jusqu’en 1994, lorsque MichelNoir alors Maire de Lyon, décide de laréaménager dans le cadre d’une politiquede reconquête des espaces publics. Il faitappel à Daniel Buren, connu pour sescolonnes noires et blanches sur la placedu Palais-Royal à Paris, et à ChristianDrevet, architecte Lyonnais. La fontainesituée face à l’Hôtel-de-Ville, à l’Ouest dela place est déplacée au Nord, face auPalais Saint-Pierre. Un vaste damier noiret blanc au sol est agrémenté de 69 fon-taines. 14 colonnes ornent le côté nord dela place.

Mais en 16 ans, la place des Terreauxs’est gravement détériorée : la fontaineBartholdi menace de s’effondrer, les dal-les sont fendues, la chaussée ouverte auxbus s’affaisse, les éclairages au sol nefonctionnent presque plus, les fontainesau sol sont écrasées par les camions delivraison, etc.

Gilles Buna, adjoint àl’urbanisme a récemmentdemandé aux services duGrand Lyon un rapportcomplet sur lesdysfonctionnements de la place.

Gilles Buna, adjoint à l’urbanisme arécemment demandé aux services duGrand Lyon un rapport complet sur lesdysfonctionnements de la place.

Dans une entrevue de février 2010 avecle magazine Mag2lyon, il explique :“L’état de dégradation de cette place aatteint un stade qui nécessite d’intervenirrapidement. La voirie s’enfonce devant lePalais Saint-Pierre, les dalles au centresont disjointes, les fontaines fonction-nent mal… (…) Cette place mérite d’êtrerénovée. D’ailleurs, personnellement,j’aime cette place, en particulier de nuitquand elle est illuminée et que ses fontai-nes marchent. (…) Ce rapport est unepremière base. Certains points exigentune réaction rapide, notamment les fon-taines. D’autres méritent d’être précisés.Mais mon objectif, c’est que les Lyonnaisretrouvent une place des Terreaux agréa-ble à vivre avant la fin de ce mandat en2014.”

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la fCette fois, c’est sur, c’est la fin de cethiver interminable. Le Clos Jouve en prof-ite pour proposer sa nouvelle carte àdéguster en terrasse : grandes salades,brochettes, plats du jour de saison. Faites-vous plaisir, prenez l’air !

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icelle se bambane

la fLa fontaine Bartholdi

Lyonnaised’adoption

Histoire. La fontaine-sculpture de Frédéric Bartholdi repose sur la place des Terreauxdepuis 1892. Elle avait pourtant été construite pour la ville de Bordeaux. Cette magnifiqueœuvre de 361 tonnes menace aujourd’hui de s’effondrer…

L a fontaine de la place desTerreaux a été construite, à l’ori-gine, pour la place des

Quinconces à Bordeaux. En avril 1857,le Maire de Bordeaux décide d’organi-ser un concours pour la création d’unefontaine. Le jeune sculpteur FrédéricBartholdi le remporte avec “La Garonneet ses affluents”. Une femme drapéed’une toge antique et ses enfants sontportés par un char tiré par quatre che-vaux aquatiques. Ces chevaux seraientinspirés du char d’Apollon réalisé pourVersailles par J-B Tuby. Dans la sculp-ture de Bartholdi, les naseaux de cescréatures fantastiques exhalent de l’eaupulvérisée, donnant une dimensionencore plus impressionnante à l’édifice.Faute de crédits suffisants, la mairie deBordeaux ne donne pas suite au projet.

Faute de créditssuffisants, la mairiene donne pas suiteau projet

Trente ans plus tard, après la création “laLiberté éclairant le monde” (plus connuesous le nom de Statue de la Liberté) pourla ville de New York, la mairie deBordeaux reprend contact avecBartholdi au sujet de sa fontaine. Après

plusieurs échanges, la vente est de nou-veau annulée. Dépité, le sculpteur fina-lise son œuvre, la fait exécuter par Gagetet Gautier et la dévoile à l’exposition uni-verselle de Paris en 1889. Des notables lyonnais en tombentamoureux et poussent le Maire de Lyon,Antoine Gailleton, à acquérir cette fon-taine. En 1890, la sculpture est enfinvendue.“Le char triomphal de la Garonne”devient “Le char de la Liberté”. Elle estinaugurée en 1892 sur la place desTerreaux.

Des notableslyonnais en tombentamoureux etpoussent le Maire deLyon, AntoineGailleton, à acquérircette fontaine

La fontaine pèse 361 tonnes dont 21tonnes de plomb. Des feuilles de plombreposent sur une armature en fer. SelonGilbert Gardes dans son ouvrage L’Artet l’eau à Lyon, “l’alimentation en eau dela fontaine est alors assurée par la“grosse colonne” de la ville, de 0,60 m

de diamètre de laquelle part uneconduite de 0,25 m de diamètre quiaboutit à une nourrice cylindrique de0,50 m de diamètre. Cette partie est enfonte. Le reste est en plomb ; de la nour-rice, partent 4 embranchements de 0,10m de diamètre, commandés par desrobinets. A leur suite, partent d’autresembranchements qui conduisent l’eaudans la coquille, dans la “vague” et dansles naseaux des chevaux (8 jets). Ledébit est de 120 m3/heure avec la pres-sion de 40 m qui existe sur la place.L’appareillage est placé dans une cham-bre souterraine sous la fontaine”.Lors du réaménagement de la placeentre 1992 et 1994, la fontaine estdéplacée au Nord, face au Palais Saint-Pierre. Elle avait alors déjà présenté dessignes de fragilité.Aujourd’hui, il semble que la situationsoit plus grave : on parle de forte corro-sion de l’ossature dans le corps deschevaux, perforation de la couche deplomb, laissant l’eau pénétrer dans lasculpture. La fontaine Bartholdi menacede s’effondrer…L’édifice va devoir être transporté dansun atelier spécialisé pour sa restaura-tion.

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L’agenda de mai

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ÉVÉNEMENTS

GYPSY LYON CROIX-ROUSSE FESTIVALLe Gypsy Lyon Croix-Rousse festival est unévènement festif et humain,en plein cœur de la Croix-Rousse, autour de lamusique manouche ettsigane, afin de célébrer lamémoire de DjangoReinhardt, à l’occasion ducentième anniversaire de sanaissance.

Programmation week-end 22 et 23 mai 2010 :

SAMEDI 22 MATIN -PLACE BERTONE :11h - compagnie Audigane :"le long du chemin"(spectacle enfants) ; duréeenviron 1h.12h - apéro-concert, theunicum orchestra (fanfaretzigane) ; (place Bertone caféde la soie).

SAMEDI 22 APRÈS-MIDI :14h-14h45 : Marie-ChristineBrambilla : récital poétiqueaccompagné de son mariTchavolo Schmitt, suivied'une séance de dédicace àla librairie "Vivementdimanche". 15h-16h : Laurent Courtois :"nuage" voyage autour deDjango (lecture musicale).Spectacle à la "Clef devoûte".

SAMEDI 22 APRES MIDI + SOIR : "ESPLANADE DU GROS CAILLOU" :16h30-17h30 : Djoukil18h-18h30 : compagnieaudigane : "Michto", (conteset musiques tziganes).19h-20h : Sinti Sing20h30-22h30 : Nuages deswing invite Tchavolo Schmitt

DIMANCHE 23de 12h à 13h30 - Apéroconcert, the unicum orchestra

(fanfare tzigane) ; (PlaceBertone cafe de la soie).De 14h à 15h compagnieAudigane spectacle enfantsplace Bertone de 15h30 à17h, l’appel du 5 concert jazzmanouche : place Bertone.

Des concerts auront lieuxtoute la semaine précédentle week-end du festivaldans les lieux partenaires(Agend’art, clef de voûte,Hot club de Lyon, RedHouse, Cassoulet whiskyping pong.)

MARDI 18 : - Trio pas la peine au “RedHouse” 21h => entrée libre :165 bld de la Croix-Rousse -69004 Lyon- Minor sing à “La Clef deVoûte” 21h00 => prix 5 euros/8 euros : 1 place Chardonnet69001 Lyon

MERCREDI 19 - Les Doigts de l’homme, au“Hot club de Lyon” 20h00 =>prix 10 euros : 26 rueLanterne 69001 Lyon- Miguel Haler, à «La belleéquipe” 21h => prix 7 euros

32 rue Tables Claudiennes -69001 Lyon

JEUDI 20- Les Doigts de l’homme, au“Hot club de Lyon” 20h00 =>prix 10 euros : 26 rueLanterne 69001 Lyon- Agua Lemon, au “CassouletWhisky Ping Pong” prix2euros + chapeau 4 ter rue Belfort - 69004Lyon

VENDREDI 21- Les Doigts de L’homme, au“Hot club de Lyon” 20h00 =>prix 10 euros : 26 rueLanterne 69001 Lyon- Agua lemon, à«l’agend’arts” 21h00 => prix2 euros + chapeau4 rue Villeneuve - 69004Lyon

17 au 26 maiEXPOSITION "COURBES" photographies du CollectifImag'One.Lundi / mardi / jeudi : 14h-17hMercredi : 10h-12 / 14h-17hVendredi : 18h-20hSamedi : 10h-12hMairie du 1er - salled'exposition

17 au 27 maiGaada poétique organiséepar Gertrude IILecture de poésie en arabe,berbère et français17 et 18 : place Morel19 et 20 : Dalle Leynaud26 et 27 : Esplanade GrandeCôtewww.gertrude.asso.fr

21 maiSoirée “Musiquebrésilienne”A partir de 20h30Au Café neuf du clos Jouve, 32 bd de la Croix-Rousse, Lyon 1erRepas et soirée : 22 eurosRéservation au 04 78 28 13 53

1er ARRONDISSEMENT

CROIX-ROUSSE

EXPOSITIONLYON A CROQUERPhotos de Gaïa du RivauDu 1er juin au 1er JuilletLe jeudi 3 juin, Vernissage à 19h, accompagné de texte écrits et lus par Aude Hervé, avecAndrzej Brych, à la trompetteCafé Cousu, Passage Thiaffait, 19 rue rue Leynaud.Lyon 1er

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La Ficelle Mai 2010 / Page 13

Pour nous écrire : [email protected]

21 et 22 maiParcours artistiquePerffusion en milieu urbainsur les façades de locauxvacants avec la participationde plus de 20 artistes dans lequartier des Pentes de laCroix-Rousse.Contact : 06 70 11 76 39 /www.perffusion.com

Du 25 mai au 5 juin 2010MODE ETHIQUE ETCREATEURS BRESILIENSPour cet événement,l’association KULT&CO amobilisé des créateurs demode brésiliens, franco-brésiliens et locaux pour vousfaire découvrir une moderesponsable, innovante etaccessible, créée dans lerespect des conditions detravail et de l’environnement. Une boutique éphémère, undéfilé de mode, le forum desassociations ainsi que desprojections-débats attendentles visiteurs et ceux quis’intéressent à une modeéthique. En partenariat avec :Le Festival 6e Continent, leVillage des Créateurs,l'Université de la Mode etArtisans du Monde....Nadège Rembeault et AnettOelher. 35 rue Leynaud,69001 LyonPlus de renseignements surwww.kulteco.net

27 mai14h-20h : 10 ans de MozaicCafé. Place SathonayEntrée libre.

5 et 6 juin10h-20h : portes ouvertes desateliers d'artistes. Rue BonPasteur. Entrée libre

11 juinSoirée KopanitzaMusiques d’Europe de l’Est.Au Café neuf du clos jouve32 bd de la Croix-RousseSoirée et repas : 22 eurosRéservations au 04 78 28 13 53

EXPOSITION du 4 au 30 juin 2010

Pascale Rigat-EsselinPeinture, dessin etperformance. Vernissage le 3juin à partir de 18h30.Performance : "Concert deJazz croqué" en live, pour laclôture le 1er Juillet de 21h à22h. LE CINTRA 43, rue de la Bourse, 2ème.

Du 29 avril au 21 maiExposition "Dans mamaison"La bibliothèque municipale deCaluire et Cuire présentel'exposition "Dans mamaison". Cette exposition,proposée par la Galerie

Jeanne Robillard, estconstituée d'illustrationsoriginales de Martin Jarrie tiréesdes livres "Dans le cheval deTroie" et " Signes de maison".Horaires d'ouverture au publicMardi : 15h-19hMercredi : 10h-12h / 14h-19hJeudi : 15h-19hVendredi : 15h-19hSamedi : 10h-16h

Le 27 mai Rencontre avec LaurentMauvignier à 15h à labibliothèque municipale.Dans le cadre des AssisesInternationales du Roman,organisées par la Villa Gillet etle journal Le Monde du 24 au30 mai 2010, la bibliothèquemunicipale recevra l’écrivainLaurent Mauvignier pour unerencontre avec le public.Entrée libre

Le 17 mai 2010 Visite guidée de la ChapelleSaint JosephÀ 15h - Durée de la visite :1H30 environLa visite sera animée par JulieFranzini, étudiante enmédiation culturelle et NikolaPiperkov, étudiant en masterd'histoire de l'art.Rendez-vous dans le hall del'Hôtel de Ville.Tarifs :- 2 euros par visiteur,- Gratuit pour les moins de 18ansContact Service "affairesculturelles et développementdes actions artistiques etpopulaires"04 78 98 80 66

CALUIRE-ET-CUIRE

Une bonne surprise en pleine ville, c’est le cas deSolydam. Pour ceux et celles dont la préoccupationactuelle est l’univers de la cuisine, voici le magasin

dans lequel vous trouverez tout ce qu’il vous faut. Pourexemples : les marques lagostina et Cristel pour lesaccessoires de cuisson, kitchenaid, Kenwood pour lesrobots, Nölte pour les meubles de cuisine (large choix decouleurs), Liebherr pour le froid ou les caves à vin ainsi queDe Dietrich, Miele, Siemens, Bosch, Sauter etc…

Loin des show room ronflants, Solydam est un magasin deproduits directement sortis d’usine qui vous accueille avec lesourire, vous conseille sur mesure grâce à des logicielspermettants de tenir compte des dimensions de votre cuisineet vous propose une gamme de produits très large à des prixtrès attractifs environ -10%.

Nouveau : Solydam est un point de retrait Cristel store !"

Solydam 51 Rue Deleuvre, Lyon 4eme. Métro HénonTél. : 04 78 28 94 14Ouverture : le lundi de 14H à 19HDu mardi au vendredi de 9H à 12H et de 14H à 19HSamedi non stop de 9H à 16H

SOLYDAMKITCHENAID I KENWOOD I NÖLTE I LIEBHERR I MIELE I SIEMENS I SAUTER…

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Montée Coquillat, de Gaïa Du Rivau

Exposition au Café Cousu (19 rue Leynaud, Lyon 1er) du 1er juin au 1er Juillet.Vernissage le jeudi 3 juin à 19 heures.L’exposition Galerie Invisible à Marseille jusqu’au 6 juin.Le marché de la création, Quai R. Rolland, Lyon 5ème, les dimanches matinhttp://gaia-durivau.blogspot.comhttp://gaia-villesacroquer.blogspot.com

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Ombres de la Croix-Roussepar Josette Aschenbroich-Bordet

Contact : [email protected]

L’artiste expose jusqu’au 31 mai à la galerie Philippe Darmedru, 1 rue du Jardin des Plantes, Lyon 1er.

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