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2013 2020 LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES AU QUÉBEC : UN ENSEMBLE DE SOLUTIONS POUR UNE ÉCONOMIE VERTE ET RÉSILIENTE! Dans la lutte contre les changements climatiques, le Québec a choisi d’être partie prenante de la solution en se donnant des objectifs ambitieux afin d’accélérer sa transition vers une économie résiliente et sobre en carbone. Le marché du carbone, pierre angulaire de l’action du Québec Le Québec s’est donné les moyens d’atteindre ses objectifs en introduisant un coût carbone dans les décisions d’affaires et les choix de consommation. En 2013, il a mis sur pied un système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de GES (SPEDE), lequel fait aujourd’hui partie intégrante du plus grand marché du carbone en Amérique du Nord. En établissant des objectifs clairs pour les émetteurs et en les assujettissant à des plafonds d’émission dégressifs, il garantit que les réductions d’émissions de GES seront au rendez-vous. En outre, il s’est associé à d’autres États fédérés, la Californie et l’Ontario, afin de maximiser les possibilités de réduction et de relever ce défi planétaire à moindre coût et de façon plus rapide et efficace que s’il agissait seul. Réinvestir les revenus du marché du carbone dans la lutte La totalité des revenus du marché du carbone sont versés au Fonds vert afin de financer le Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC 2013-2020). Ce plan prévoit plus de 150 mesures de réduction d’émissions de GES et d’adaptation aux changements climatiques, et celles-ci sont mises en œuvre par quinze ministères et organismes. Le marché du carbone constitue pour le Québec un puissant levier qui favorise le développement d’une nouvelle économie, moderne, résiliente et sobre en carbone. Depuis sa création, le marché du carbone a contribué au financement du Fonds vert à hauteur de plus de 2,2 milliards de dollars. Des moyens substantiels sont ainsi offerts aux entreprises, aux municipalités, aux institutions et aux citoyennes et citoyens du Québec, dans toutes les régions, pour participer à la lutte contre les changements climatiques. Nos cibles pour 2020 Réduire de 20 % sous le niveau de 1990 les émissions de GES Renforcer la résilience du Québec aux impacts des changements climatiques Et au-delà … 37,5 % sous le niveau de 1990, d’ici 2030 Objectif de réduction de 80 à 95 % pour 2050

UN ENSEMBLE DE SOLUTIONS POUR UNE … · AGRICULTURE • Dans Chaudière ... tréal pour son projet Interventions locales en environ-nement et aménagement urbain (ILEAU), qui permettra

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2013 2020

LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES AU QUÉBEC : UN ENSEMBLE DE SOLUTIONS POUR UNE ÉCONOMIE VERTE ET RÉSILIENTE!

Dans la lutte contre les changements climatiques, le Québec a choisi d’être partie prenante de la solution en se donnant des objectifs ambitieux afin d’accélérer sa transition vers une économie résiliente et sobre en carbone.

Le marché du carbone, pierre angulaire de l’action du QuébecLe Québec s’est donné les moyens d’atteindre ses objectifs en introduisant un coût carbone dans les décisions d’affaires et les choix de consommation.

En 2013, il a mis sur pied un système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de GES (SPEDE), lequel fait aujourd’hui partie intégrante du plus grand marché du carbone en Amérique du Nord. En établissant des objectifs clairs pour les émetteurs et en les assujettissant à des plafonds d’émission dégressifs, il garantit que les réductions d’émissions de GES seront au rendez-vous. En outre, il s’est associé à d’autres États fédérés, la Californie et l’Ontario, afin de maximiser les possibilités de réduction et de relever ce défi planétaire à moindre coût et de façon plus rapide et efficace que s’il agissait seul.

Réinvestir les revenus du marché du carbone dans la lutteLa totalité des revenus du marché du carbone sont versés au Fonds vert afin de financer le Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC 2013-2020). Ce plan prévoit plus de 150 mesures de réduction d’émissions de GES et d’adaptation

aux changements climatiques, et celles-ci sont mises en œuvre par quinze ministères et organismes.

Le marché du carbone constitue pour le Québec un puissant levier qui favorise le développement d’une nouvelle économie, moderne, résiliente et sobre en carbone.

Depuis sa création, le marché du carbone a contribué au financement du Fonds vert à hauteur de plus de 2,2 milliards de dollars. Des moyens substantiels sont ainsi offerts aux entreprises, aux municipalités, aux institutions et aux citoyennes et citoyens du Québec, dans toutes les régions, pour participer à la lutte contre les changements climatiques.

Nos cibles pour 2020 • Réduire de 20 % sous le niveau de 1990

les émissions de GES • Renforcer la résilience du Québec aux impacts

des changements climatiques

Et au-delà …

• 37,5 % sous le niveau de 1990, d’ici 2030

• Objectif de réduction de 80 à 95 % pour 2050

Petit tour d’horizon de quelques-uns des projets porteurs financés par le PACC 2013-2020!

TRANSPORT ELECTRIFICATION

• Dans les Laurentides, une aide de 2,25 M$ à la Compa-gnie électrique Lion, de Saint-Jérôme, pour l’accompa-gner à travers les différentes étapes de la chaîne d’in-novation. Ces autobus scolaires 100 % électriques sont maintenant commercialisés à travers l’Amérique du Nord. De plus, une aide financière de 8,6 M$ a été ac-cordée à cinq partenaires, dont Compagnie électrique Lion, pour la conception de véhicules lourds innovants 100 % électriques et pour la fabrication de prototypes.

• En Montérégie, une aide de 200 K$ à LTS Marine, une entreprise de Saint-Catherine, qui fabrique des groupes motopropulseurs électriques. Son marché est présen-tement l’Amérique du Nord, mais une expansion mon-diale est prévue.

• Investissements de 102,5 M$ pour des rabais à l’achat ou à la location d’un véhicule électrique et de 5,2 M$ pour l’installation de bornes de recharge à la maison et au travail.

TRANSPORT DES MARCHANDISES

• Le programme Écocamionnage, axé sur les technolo-gies de réduction de la consommation de carburant, a permis à des centaines d’entreprises, partout au Qué-bec, de réduire leur empreinte carbone :

- Dans la région de Montréal, une aide financière de 466 K$ à Service Trans-West inc., de Lachine, pour l’acquisition d’équipements qui permettent de ré-duire la consommation en carburant, et par le fait même, les émissions de GES.

- Dans le Bas-Saint-Laurent, une aide de 144 K$ à trois entreprises du Groupe Morneau, de Saint-Ar-sène, pour l’achat d’équipements et de technolo-gies visant à améliorer l’efficacité énergétique.

TRANSPORTS COLLECTIFS ET ACTIFS

• Un soutien massif au transport collectif, dans toutes les régions du Québec.

• 23 M$ pour soutenir l’effort municipal en vue d’un transfert modal vers les transports actifs. Par exemple :

- À Montréal, une aide de 1,9 M$ pour la réalisation de cinq projets visant l’amélioration de la sécurité des cyclistes (feux de circulation), l’intégration du réseau cyclable et celui des transports collectifs;

- En Outaouais, une aide de 536 K$ à la Ville de Ga-tineau pour l’ajout de pistes cyclables;

- Dans Lanaudière, une aide de 920 K$ pour le pro-longement de la piste cyclable TransTerrebonne vers le secteur Lachenaie.

INDUSTRIE • Dans la Capitale-Nationale, 15 M$ à CO2 Solutions

afin d’appuyer la mise sur pied du projet Valorisation Carbone Québec visant le développement et la dé-monstration de solutions combinant la capture du gaz carbonique (CO2) provenant des industries et sa valori-sation subséquente en produits à valeur ajoutée.

• En Abitibi-Témiscamingue, près de 4,6 M$ à l’entreprise Uniboard Canada Inc. pour remplacer les procédés de séchage et de chauffage de la presse dans le but d’amé-liorer la performance énergétique de l’usine spécialisée dans la fabrication de bois d’ingénierie à Val-d’ Or. Cela permettra une diminution des émissions de GES de l’ordre de 9 144 t éq. CO2 sur une base annuelle.

• En Mauricie, 10 M$ à la Compagnie WestRock du Cana-da Inc. pour son usine de La Tuque pour deux projets en efficacité énergétique. Ils permettront une impor-tante réduction d’émissions de GES, soit 26 076 t éq. CO2 annuellement.

• Aux Iles-de-la-Madeleine, près de 2,5 M$ au Centre in-tégré de santé et de services sociaux des Îles pour un projet de récupération de chaleur résiduelle de la cen-trale thermique d’Hydro-Québec. Le projet permettra une réduction des émissions de GES de 1 555 t éq. CO2.

Gros plan sur les projets réalisés dans toutes les régions du Québec!Grâce aux deux plans d’action sur les changements climatiques (2006-2012 et 2013-2020), des centaines de projets ont vu jour dans toutes les régions du Québec. Ces derniers ont permis de réduire les émissions de GES et d’améliorer la résilience du Québec aux changements climatiques, en plus de contribuer à la vitalité de l’économie québécoise.

BÂTIMENT • Dans la Capitale-Nationale, une aide de 1,2 M$ à FPIn-

novations pour l’acquisition de connaissances sur les matériaux à faible empreinte carbone.

• Le Programme de biomasse forestière résiduelle per-met de réduire les émissions de GES et la consomma-tion des combustibles fossiles par le financement de projets de conversion énergétique à la biomasse fores-tière résiduelle dans le chauffage des bâtiments. Par exemple :

- Dans le Nord-du-Québec, une aide de 1,48 M$ à l’entreprise Nimschu Iskudow inc. pour son projet de conversion à la biomasse forestière résiduelle du complexe sportif de la municipalité du village cri de Whapmagoostui.

- Dans le Centre-du-Québec, une aide de 800 K$ aux Entreprises Claudelaine ltée pour leur projet de conversion de l’ensemble de ses installations de chauffage et de séchage des grains à la biomasse forestière résiduelle.

- Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, une aide de 1,7 M$ a l’entreprise Produits forestiers Petit-Paris, pour une réduction annuelle de ses émissions estimées à 3 363 t. éq. CO2.

MATIÈRES RÉSIDUELLES • En Montérégie, 42,2 M$ pour la construction des ins-

tallations de biométhanisation de Saint-Hyacinthe. Ces dernières traitent des matières organiques générées par les entreprises agroalimentaires de la région, ainsi que les résidus de table et résidus verts provenant de 25 municipalités des MRC des Maskoutains et d’Acton, soit une population de plus de 100 000 habitants.

• Au Centre-du-Québec, une aide de 50 K$ au Conseil des Abénakis de Wôlinak pour un projet de compos-tage des matières organiques des membres de la communauté. Le compost produit sera valorisé dans des projets de verdissement menés par les écoles et la communauté.

AGRICULTURE • Dans Chaudière-Appalaches, une aide de 60 K$ à

plusieurs entreprises acéricoles situées dans la cir-conscription de Beauce-Sud, pour la mise sur pied de mesures d’efficacité et de conversion énergétiques. Une meilleure efficacité énergétique des chaudières et des évaporateurs aide nos acériculteurs à diminuer leurs frais d’exploitation. Ces économies permettent aux entreprises québécoises d’être plus performantes et compétitives.

• 210 K$ à Coop Carbone pour le développement de sa filière Agro Carbone, un projet pilote visant à mettre sur pied une structure permanente d’accompagne-

ment des entreprises de la filière québécoise de la production laitière et de la transformation des produits laitiers dans leurs démarches de réduction des émis-sions de GES.

ADAPTATION • Au Bas-Saint-Laurent, une aide de 3,5 M$ à l’Université

du Québec à Rimouski (UQAR) pour évaluer la vulnéra-bilité à l’érosion et concevoir des solutions et des outils d’aménagement, au profit de 88 municipalités côtières situées dans 17 MRC de l’est du Québec, soit les ré-gions du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord.

• 300 K$ pour la réalisation d’une étude portant sur la vulnérabilité actuelle et appréhendée des prises d’eau potable dans le fleuve Saint-Laurent dans la région de Québec.

• 1,12 M$ à Ouranos pour la réalisation de travaux de recherche portant sur l’adaptation de l’industrie touris-tique du Québec aux changements climatiques.

• 1,8 M$ au Conseil régional de l’environnement de Mon-tréal pour son projet Interventions locales en environ-nement et aménagement urbain (ILEAU), qui permettra de lutter contre les îlots de chaleur urbains.

• En Outaouais, une aide de 1,5 M$ à la Ville de Gatineau pour des travaux de stabilisation dans certains secteurs de la ville afin de prévenir les glissements de terrain.

SENSIBILISATION • 3 M$ au Regroupement national des conseils régio-

naux de l’environnement du Québec pour élaborer et réaliser, dans chaque région, un projet régional ou in-terrégional visant la réduction des émissions de GES, sensibiliser les acteurs du milieu à l’adaptation aux im-pacts des changements climatiques, dresser un por-trait de l’adaptation en région et faire rayonner les pra-tiques exemplaires.

• 500 K$ pour le projet Bourse du carbone Scol’ERE de la coopérative Forêt d’Arden. Il s’agit d’un programme éducatif destiné aux jeunes de l’école primaire qui leur permettra d’adopter de nouveaux comportements et habitudes de vie écoresponsables avec leur famille. Les émissions de GES évitées sont quantifiées puis achetées par des organisations et des entreprises sous forme de crédits carbone éducatifs, qui compensent ainsi leurs émissions.

• 740 K$ à la Fondation Monique-Fitzback pour son pro-jet Sors de ta bulle. Des élèves sélectionnés par leurs pairs siégeront au Conseil national des jeunes ministres de l’environnement et seront engagés dans une série d’initiatives de mobilisation pour lutter contre les chan-gements climatiques.

Pour connaître d’autres projets financés par le Fonds vert dans le cadre du PACC 2013-2020 : http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/cgfv/communiques.asp

Une approche intégrée et cohérenteAux résultats du PACC 2013-2020 s’ajoutent ceux d’autres politiques gouvernementales qui concourent également à l’atteinte des objectifs de lutte contre les changements climatiques du Québec, dont :

• La Stratégie maritime 2030; • Le Plan d’action en électrification

des transports 2015-2020; • La Stratégie gouvernementale

de développement durable 2015-2020; • La Politique énergétique 2016-2030; • La Politique internationale du Québec,

adoptée en avril 2017; • La future politique sur la mobilité durable,

annoncée pour 2018.

Un leadership affirmé!Le Québec continue d’agir en leader dans la lutte contre les changements climatiques tant en Amérique du Nord qu’ailleurs dans le monde.

Première province canadienne à adopter une norme Véhicules zéro émission (VZE)Entrée en vigueur le 11 janvier 2018, la norme VZE vise à stimuler l’offre de véhicules à faibles émissions ou à zéro émission proposée par les constructeurs automobiles aux consommateurs québécois, autant en nombre et en variété qu’en qualité. En plus des avantages sur les plans de la qualité de l’air et de la réduction des émissions de GES, l’entrée en vigueur de la norme VZE dynamisera la filière industrielle en électrification des transports, un créneau porteur pour la modernisation de l’économie du Québec, et créateur d’emplois hautement spécialisés.

Un joueur actif sur la scène internationaleLe gouvernement du Québec s’est impliqué sur la scène internationale au cours des dernières années afin de faire reconnaître le rôle crucial que jouent les États fédérés et les régions dans la lutte contre les changements climatiques et la protection de l’environnement. Cet engagement du Québec a contribué à des avancées inédites tant au Canada que dans le cadre des négociations internationales sur le climat.

De même, il a développé au fil du temps de nombreux liens bilatéraux privilégiés avec d’autres gouvernements infranationaux et nationaux intéressés par ses initiatives en matière de lutte contre les changements climatiques. L’exemple du marché du carbone Québec-Californie-Ontario est éloquent à cet égard.

La coopération internationale est un autre domaine où le Québec s’est activement impliqué, notamment en faveur des pays francophones les plus vulnérables et les plus exposés aux changements climatiques. Cette implication vise notamment le transfert de technologies dans le cadre du Programme de coopération climatique internationale. Le Québec a aussi contribué au Fonds pour les pays les moins avancés, en plus d’avoir lancé une initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques.

Le Québec en 2020Grâce à des investissements accrus dans les mesures qui génèrent les meilleurs résultats en regard de ses objectifs, à la restructuration progressive de ses modes de production et de consommation, à l’émergence de nouvelles technologies de réduction d’émissions de GES et, surtout, avec la mobilisation de tous et chacun, le Québec aura, en 2020, fait de sa vision d’une société prospère, résiliente et à faible empreinte carbone, une réalité.