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Communication et langages Un glossaire de la sémiologie de l'image Luc Vanmalderen Résumé Initialement, ce glossaire a été imaginé pour les étudiants de l'Ecole nationale supérieure des arts visuels (La Cambre - Bruxelles). Puis il s'est enrichi au contact des spécialistes du verbe et de l'image. Il ne mettra probablement personne d'accord. Les linguistes, sémiologues, psychologues, sociologues, graphiciens et cartographes, les spécialistes de la communication se sont confectionnés, chacun dans sa discipline, un vocabulaire autonome relevant dans bien des cas d'une typologie spécifique, inattentifs quelquefois à la lente mutation sémantique qui accrédite ici certaines interprétations jugées abusives, voire fautives là-bas. Ce glossaire, qui groupe 247 termes venus d'horizons différents, est donc bâtard. Mais c'est son originalité et son intérêt. Certaines des annotations sont proposées comme autant d'éléments de réflexions ; elles se réfèrent pour l'essentiel aux ouvrages et articles de spécialistes et en particulier à Jacques Bertin pour la graphique. Certaines interprétations abusives ou opposées sont précisées, d'autres termes ne sont explicités que par rapport à la sémiologie, la linguistique et la graphique. Ce glossaire ne se substitue pas aux lexiques et dictionnaires de la communication ; sa petite taille en fera un outil convenant pour un usage pratique. Citer ce document / Cite this document : Vanmalderen Luc. Un glossaire de la sémiologie de l'image. In: Communication et langages, n°54, 4ème trimestre 1982. pp. 10-24. doi : 10.3406/colan.1982.1516 http://www.persee.fr/doc/colan_0336-1500_1982_num_54_1_1516 Document généré le 15/10/2015

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Communication et langages

Un glossaire de la sémiologie de l'imageLuc Vanmalderen

RésuméInitialement, ce glossaire a été imaginé pour les étudiants de l'Ecole nationale supérieure des arts visuels (La Cambre -Bruxelles). Puis il s'est enrichi au contact des spécialistes du verbe et de l'image. Il ne mettra probablement personned'accord. Les linguistes, sémiologues, psychologues, sociologues, graphiciens et cartographes, les spécialistes de lacommunication se sont confectionnés, chacun dans sa discipline, un vocabulaire autonome relevant dans bien des casd'une typologie spécifique, inattentifs quelquefois à la lente mutation sémantique qui accrédite ici certaines interprétationsjugées abusives, voire fautives là-bas.Ce glossaire, qui groupe 247 termes venus d'horizons différents, est donc bâtard.Mais c'est son originalité et son intérêt. Certaines des annotations sont proposées comme autant d'éléments de réflexions; elles se réfèrent pour l'essentiel aux ouvrages et articles de spécialistes et en particulier à Jacques Bertin pour lagraphique. Certaines interprétations abusives ou opposées sont précisées, d'autres termes ne sont explicités que parrapport à la sémiologie, la linguistique et la graphique. Ce glossaire ne se substitue pas aux lexiques et dictionnaires de lacommunication ; sa petite taille en fera un outil convenant pour un usage pratique.

Citer ce document / Cite this document :

Vanmalderen Luc. Un glossaire de la sémiologie de l'image. In: Communication et langages, n°54, 4ème trimestre 1982.

pp. 10-24.

doi : 10.3406/colan.1982.1516

http://www.persee.fr/doc/colan_0336-1500_1982_num_54_1_1516

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UN GLOSSAIRE

DE LA SEMIOLOGIE

DE LIMAGE

par Luc Vanmalderen

Initialement, ce glossaire a été imaginé pour les étudiants de l'Ecole nationale supérieure des arts visuels (La Cambre - Bruxelles). Puis il s'est enrichi au contact des spécialistes du verbe et de l'image. Il ne mettra probablement personne d'accord. Les linguistes, sémiologues, psychologues, sociologues, graphiciens et cartographes, les spécialistes de la communication se sont confectionnés, chacun dans sa discipline, un vocabulaire autonome relevant dans bien des cas d'une typologie spécifique, inattentifs quelquefois à la lente mutation sémantique qui accrédite ici certaines interprétations jugées abusives, voire fautives là-bas. Ce glossaire, qui groupe 247 termes venus d'horizons différents, est donc bâtard. Mais c'est son originalité et son intérêt. Certaines des annotations sont proposées comme autant d'éléments de réflexions ; elles se réfèrent pour l'essentiel aux ouvrages et articles de spécialistes et en particulier à Jacques Bertin pour la graphique. Certaines interprétations abusives ou opposées sont précisées, d'autres termes ne sont explicités que par rapport à la sémiologie, la linguistique et la graphique. Ce glossaire ne se substitue pas aux lexiques et dictionnaires de la communication ; sa petite taille en fera un outil convenant pour un usage pratique.

Un paradoxe. Quand cessera-t-on d'interpréter l'image (inscrite dans l'espace), via la rhétorique auditive (inscrite dans le temps), et riche d'une double articulation, d'un vocabulaire, d'une orthographe, d'une grammaire, d'une syntaxe, d'une analyse structurelle ? D'une part le code linguistique, d'autre part les codes spécifiques de l'image « de raison » et l'absence de codage (autre que le code asémantique pour l'auto-reproduction) dans l'image « en liberté ». C'est vrai que le modèle linguistique est inopérant dans l'image, mais par quoi le remplacer? Les lectures psychanalytiques et le flou interprétatif ? une encyclopédie analogique et à jamais inachevée de la symbolique ? la réduction simultanée des variables visuelles, de leurs combinatoires et de la batterie de signes à disposition en vue d'obtenir des images élémentaires pour dire peu de choses ? Peut-être faudra-t-il s'habituer à l'idée que l'image, comme la totalité des sciences humaines et exactes, ne s'éclaire sérieusement que par le verbe

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Linguistique 11

ACROPHONIE : . écriture sémitique en « images-lettres » destinées à donner le premier son (les abécédaires des écoles maternelles sent acrophoniques : S pour Serpent. M pour Montagne...)/. AFFIXE : élément de formation susceptible d'être incorporé à un mot pour en modifier le sens ou la fonction / avant le- mot = préfixe: à l'intérieur du mot = infixe ; après le mot = suffixe/. ALGORITHME : ensemble de règles précises définissant un procédé de raisonnement en vue d'obtenir un résultat déterminé/. ALLEGORIE : symboles en situation symbolique / représentation qui a recours à une symbolique figurant métaphoriquement l'abstraction; bien que le niveau d'iconicité de l'allégorie' soit' élevé, sa dénotation est complexe, veire hermétique, son - degré d'entendement est faible// ALPHANUMERIQUE: se dit d'une information dont la représentation est définie par des caractères alphabétiques, numériques et spéciaux / système de codage/. ANAGLYPHE : couple de photographies stéréoscopiques en deux couleurs complémentaires (1898) / imprimé qui, vu à travers des lunettes colorées (un verre rouge, l'autre vert), donne l'illusion du relief/. ANAGRAMME: mot obtenu par transposition des lettres d'un autre mot (ex. : Marie - aimer)/. ANALOGIE : ressemblance établie par l'imagination entre deux ou plusieurs concepts; l'analogie est la base exclusive de la symbolique / là mathématique ne retient de significatif que trois analogies universelles : la ressemblance et son inverse (d'où la combinatoire), l'ordre et son inverse (d'où les relations d'o'rdre), la proportionnalité (d'où la métrique). La ressemblance, l'ordre et la proportionnalité sont les bases exclusives des diagrammes et de la cartographie (Jacques Bertin)/.

ANALYSE MULTIVARIEE (ou MULTIDIMEN- SIONNELLE) : traitement homogène d'un ensemble statistique de plus de trois composantes ; on distingue les traitements mathématiques ou «analyse "des données » et les traitements graphiques ou « traitement graphique des données » ou encore « traitement graphique de l'information » (Jacques Bertin)/. ANAMORPHOSE: déformation de l'image d'un objet connu / image déformée quand la grandeur apparente n'est pas identique horizontalement et verticalement / en cartographie : déformation de, la disposition topographique (pour exprimer par exemple la quantité de population)/. ANTONOMASE: figure de rhétorique consistant à remplacer un nom par l'énoncé d'une qualité propre à i'objet ou à l'être qu'il désigne (ex. : le grand timonier pour Mao)/. APHORISME: figure de rhétorique qui, sous forme d'adage, de maxime > ou - de sentence énonce une pensée prétentieuse, banale.../. APLAT : surface encrée avec une couleur unie et uniforme sans variations de tonalité ; s'oppose à demi-ton / en imprimerie : cliché trait/. APOCOPE : chute de phonème(s) ou de syllabe (s) à la fin d'un mot (ex. télé pour télévision) / opposé à aphérèse (ex. :pi- taine pour capitaine)/. ARBRE : pour le graphicien, réseau dans lequel il n'y a qu'un chemin pour aller d'un sommet à un autre/. ARCHETYPE : . faisceaux d'associations d'idées, ensemble variable de signes conventionnels ou ésotériques formant modèle de type primitif ou idéal/. ARTEFACT: (terme anglais) phénomène d'origine humaine ou artificielle / fait de l'art/. BOUSTROPHEDON : écriture grecque primitive post-cadméenne dont la lecture des lignes se faisait sans interruption . de gauche à droite et de droite à gauche / par extension se dit de toute indicati- vité alternative de gauche à droite et de droite à gauche/.

L'alphabet de cet article est de Jean Larcher (voir page 50).

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Glossaire de la sémiologie de l'image

CALLIGRAMME : image et texte qui se superposent totalement ou partiellement aux niveaux sémantique et visuel/. CALLIGRAPHIE: art de bien former les caractères d'écritures/. CARTE: type de graphique / représentation des surfaces, des plans à échelle / informations en situation sur fond de carte / se dit de tout réseau ordonné ; ex. : carte topographique, carte des couleurs, carte des sons, carte programme (micro-programmation).../. CARTOGRAMME : distribution de diagrammes sur une carte / par extension se dit d'une carte très simplifiée, très schématique présentant des informations spécifiques/. CATACHRESE: figure de rhétorique par laquelle on exprime une chose abstraite par substitution d'une chose concrète (ex. : fidèle au drapeau, pour la patrie)/. CHARISM : terme de théologie ; don conféré par la grâce divine / terme de sociologie ; opinion du groupe ou de son chef naturel indépendamment des lois écrites et des règlements / par extension dans les communications sociales opposé aux processus rationalisés,- individualisés, froids / convivialité/. CHIMIGRAMME : image obtenue à la lumière par l'action du révélateur et du fixateur sur la surface photosensible sans l'aide de l'appareil photographique ni de l'agrandisseur; désigne à la fois la technique et l'image résultante (Pierre Cor- dier)/. CINEMATOGRAPHIE : procédé photographique utilisant la propriété physiologique de la rétention rétinienne pour créer le mouvement (24 photogrammes par seconde)/. CODE : ensemble arbitraire des signes d'un langage / système de signes ou de sèmes (Prieto) / écriture conventionnelle composée de signes - chargés arbitrairement d'un signifié / ensemble à l'intérieur

duquel des différences de signifiants correspondent à des différences de signifiés : le code linguistique ou naturel est le code le plus complet et le plus nuancé / unité systématique, opposé à unité matérielle : langage/. CODE DE TRANSCRIPTION: code dont l'ensemble constitue un lexique (ex. : les notations numériques, les modèles moléculaires de la physique, les corps chimiques...)/. CODE FERME : code dont la liste des items ne peut être augmentée (ex. : masculin, féminin, neutre) / s'oppose à code ouvert/. CODE OUVERT: code dont la liste des items est susceptible d'être augmentée (ex. : les numéros d'appel de l'indicateur de téléphone) / s'oppose à code fermé/. CODE PARALINGUISTIQUE : peut être soit un recodage tel que le braille, le morse ou le sémaphore (code transposé), soit un code parallèle employé concurremment au code linguistique tel que intonation, mimique, prosodie (code auxiliaire du langage), soit un code autonome tel le code de la route (code spécifique)/. CODE SOCIAL : code qui a pour objet la relation entre les hommes et les groupes sociaux (ex. : les signes de politesse)/. CODE SPECIFIQUE : code autonome ouvert ou fermé composé de signes susceptibles de former une unité / système de signes cohérents et articulés spécifiques à un groupe, une activité, une typologie... (ex.: le code de la météorologie)/. CODE TRANSPOSE: code où les lettres, les syllabes sont transposées (ex. : le morse, la sténographie) / code substitut/. CODICOLOGIE: science qui étudie les composants matériels (physiques, chimiques, ergonomiques) des messages écrits/. COMPOSANTE : concept (s) de variation contenu dans une information / se dit d'une grandeur, d'une expression, d'une relation ou d'une propriété qui est variable (opposé à invariant) / information variable dans la communication/. CONCEPT: représentation mentale générale et abstraite d'un objet / le concept est la référence relais entre le signifié et l'objet réel / par extention : représentation visuelle d'une • information à faible degré d'iconicité / image mentale/.

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Linguistique 13

CONNOTATION : propriété d'un terme de désigner en même temps que l'objet certains de ses attributs / ensemble des caractères de l'objet désigné par un signifiant / un système conncté est celui dont le plan d'expression est constitué par un système de signification / valeurs subjectives attachées au signe / on dira qu'un concept est connoté quand l'information ajoutée amplifie la connaissance en opposition avec un concept dénoté quand l'information ajoutée précise la connaissance/. CONSTRUCTIONS GRAPHIQUES MATRICIELLES : classe de diagrammes permettant des permutations en lignes et/ou en colonnes ; on distingue — 1 : la « matrice crdonnable »,- permutable en lignes et en colonnes (c'est la construction de base du traitement graphique des données) — 2 : le « fichier image », permutable en lignes — 3 : « l'éventail de courbes » qui est une collection de courbes (chronogrammes) permutables entre elles / opposé aux diagrammes de corrélation (Jacques Bertin)/. CONTREPETERIE : interversion des lettres ou des syllabes d'un ensemble de mots afin d'en obtenir un autre sens (ex. : « femme folle à la messe » pour « femme molle à la fesse », Rabelais)/. CONVIVIALITE: voir CHARISMATIQUE/. CORPUS: ensemble limité des éléments sur lesquels se base l'étude d'un phénomène / recueil de pièces, de documents concernant une même discipline/. COULEUR-LUMIERE : synthèse additive perçue directement par l'œil ; le blanc résulte de la superposition des trois couleurs fondamentales : le vert, le rouge, le bleu (vert + bleu = cyan, rouge + vert = jaune, bleu + rouge = magenta) / s'oppose à couleur-matière/. COULEUR-MATIERE: synthèse soustrac- tive perçue par réflexion de la lumière blanche sur un objet qui absorbe une partie des radiations : la superposition des couleurs primaires (jaune, magenta et cyan) donne un noir par soustraction à la-lumière blanche (jaune + magenta = rouge, magenta + cyan = bleu, cyan + jaune = vert) / s'oppose à couleur-lumière/. CRYPTOGRAMME: signe secret, chiffré, dont le code n'est connu que par l'émetteur et. le destinataire/. CRYPTOGRAPHIE : code graphique

frable par , l'émetteur et le destinataire seulement/. CYBERNETIQUE : science constituée par l'ensemble des théories relatives aux communications et à la régulation être vivant-machine / science générale des systèmes/.

DECODAGE : lecture et déchiffrement d'un langage codé / le décodage s'opère par rapport à un code mère / activité du récepteur/. DEFINITION : en TV nombre fixe de lignes par lesquelles l'image est analysée / par extension en techniques •■ audiovisuelles qualité, taux de réception du son et de l'image/. DEGRE D'ICONICITE: degré de similarité ou de réalisme entre un signe et ce qu'il représente ; opposé à degré d'abstraction / le degré d'iconicité est inversement proportionnel au degré d'abstraction (Abraham Moles) / l'échelle d'iconicité i va • de la ressemblance très élevée, au point d'être confondue à l'objet réfèrent, jusqu'au codage abstrait à taux d'iconicité nul (ex. : ANALOGIE NATURELLE - l'objet factice à échelle - la photo couleur réaliste en stéréoscopie - la ph?to couleur - la photo noir et blanc • le dessin de l'objet - le dessin stylisé de l'objet... ANALOGIE CULTURELLE - un dessin symbole qui par analogie représente - l'objet - un dessin arbitraire qui par convention est assimilé à l'objet - le mot écrit ou imprimé qui rend compte de l'objet phonologiquement - le numéro-indice repris d'un répertoire spécifique...)/. DEMI-TON : variation de ton d'une surface obtenue grâce aux différences de densité de la couleur / en imprimerie : variation du modelé obtenu par la trame (cliché simili) / s'oppose à aplat/. DENOTATION: désigne le rapport établi entre le signe linguistique et l'objet réel / désignation des objets auxquels renvoient un concept; la monosémie constitue un état de dénotation maximum / on dira qu'un concept est dénoté quand J'infor- mation ajoutée précise la connaissance.

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Glossaire de la sémiologie de l'image

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en opposition avec un concept connoté quand l'information ajoutée amplifie la connaissance/. DIACHRONIE : évolution des faits linguistiques ou sémiotiques dans le temps (opposé à synchronie) / étude de l'évolution historique des systèmes/. DIAGRAMME : type de graphique / tracé géométrique sommaire des parties d'un ensemble et de leur disposition / représentation graphique d'un phénomène / construction où chacune des deux dimensions du plan est mobilisée par une composante ; la variable • taille » y joue un rôle essentiel, les autres variables visuelles ne résolvant généralement que des problèmes de lisibilité (Serge Bonin) / en cartographie : tabeau partiel de données où les éléments sont transmis par des lignes et les relations par des points / construction graphique des relations entre plusieurs- ensembles d'éléments (ex. : constructions matricielles, diagrammes de, corrélation) - s'oppose, à réseau: construction des relations qui s'établissent entre les éléments d'un seul ensemble - ex. : organigramme, arbre, topographie (Jacques Bertin) voir SIGNE DIAGRAMME/. DIFFERENCIATES SEMANTIQUE: méthode de mesure des connotations ou des charges émotives attachées à un signe, une marque, une image... ; les tests de sémantique différentielle se font par appréciation de paires d'oppositions (chaud- froid, grand-petit, clair-sombre...)/. DISCURSIF: en logique : qui se déduit logiquement par raisonnements successifs (opposé à intuitif) / qui ne s'astreint pas à une continuité rigoureuse, qui s'éparpille, qui procède par digressions/. DIPHTONGUE : voyelle dont la tenue comporte un changement d'articulation produisant une variation de timbre / voyelle et demi-consonne/. DOUBLE ARTICULATION : articulation des unités douées d'un contenu sémantique et d une - expression phonique (les mo- nèmes) articulées à leur tour en unités distinctes et successives (les phonèmes) ; la double articulation est la condition de toute langue naturelle orale (André Martinet)/. DUCTUS : le nombre, l'ordre et la direction des traits à former pour dessiner une lettre ou un signe / le ductus se réfère au gestuel/.

ECHELLE : rapport entre une longueur et sa représentation/. ECRAN LINGUISTIQUE: suite de mots qui, au sein d'une phrase, sépare deux mots corrélatifs importants,- par exemple le sujet et le verbe / l'écran linguistique ' trop long compromet la lisibilité linguistique d'une phrase jusqu'à en susciter une interprétation erronée (François - Ri- chaudeau)/. ECRITURE : représentation de la parole et de la pensée par des signes / il existe un grand nombre d'écritures : phonétique syllabique, phonétique alphabétique, pictographique, idéographique, braille.../. ECTOSEMANTIQUE : éléments caractéristiques du message autres que sémantiques (ex. : l'intonation de la parole, l'es- thétisme, les valeurs connotatives...)/. EMETTEUR : celui qui émet une communication/. EMPAN : capacité de mémoire immédiate, le « pattern » qui s'en dégage est transféré à la mémoire à long terme : suivant la nature et l'ordre des mots transmis, il oscille pour un sujet moyen entre 5 et 23 mots/. EMPATHIE : . capacité de l'émetteur de se mettre à la place du receveur et de ressentir ce qu'il ressent/. ENCHASSEMENT: intercalation d'un segment linguistique significatif en soi à l'intérieur dune phrase / emboîtement/. ENTROPIE : degré de désordre / fonction mathématique exprimant la . croissance d'un désordre / par extension richesse de l'information ajoutée/. EUPHEMISME: figure de rhétorique, expression atténuée dont l'expression directe aurait quelque chose de déplaisant (ex. : disparu pour mort)/. EXPOSANT : sursigne exprimant la puissance (l'exposant conduit au nombre, l'indice conduit au vocabulaire)/.

FIGURE : représentation graphique imagée / les points, lignes, surfaces et volumes considérés en eux-mêmes/. .

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FIGURE DE RHETORIQUE : procédé modifiant la forme, le sens du langage, mode d'expression linguistique et stylistique de structures de pensée dans le discours / on distingue : les figures de mots (procédés modifiant la forme des mots tels apocope, épenthèse, métathèse...), les fiures de construction (procédés modifiant l'ordre normal des mots tels anacoluthe, ellipse, hypallage, syllepse), les figures de rhétorique proprement dites (figures de pensée tels catachrèse, hyperbole, métonymie, synecdoque, euphémisme, litote, métaphore, , paradoxe...) / Roland Barthes classe les figures de rhétorique en deux familles : les métaboles qui jcuent sur la substitution tels que métaphore, métonymie... et les parataxes qui modifient les rapports normaux entre les signes tels anaphore, ellipse, anacoluthe — les métaboles se ~ situent -au niveau du paradigme et les parataxes à celui du syntagme / on. dénombre une quarantaine de figures de .rhétorique/. FOND DE CARTE: ensemble des repères géographiques connus, nécessaires et suffisants pour identifier les correspondances inconnues/. GESTALT : (psychologie de la forme) terme introduit par l'école psychologique allemande et qui régit une grande partie des travaux contemporains sur la perception / assemblage d'éléments dont* l'action commune est plus importante que les propriétés de ses éléments / théories selon lesquelles le tout n'est pas la résultante ov la somme des éléments qui le compose, mais la totalité organisée dynamiquement et qu'une partie dans un tout est autre chose que cette partie isolée ou dans tin autre tout / organisation des ensembles et articulations de leurs parties selon des modes psychiques et physiologiques/. GESTEME : dans la terminologie structuraliste élément distinctif répertoriable et énonçable des gestes humains/.

GLYPHE : figure symbolique gravée ; par extension tout signe visuel non verbal/. GRAPHEME: plus petite unité graphique, autonome et indivisible de l'écriture / microprogramme des gestes* de la main dans l'écriture / éléments de formation des lettres / pour l'école anglo-saxonne la plus petite unité significative, de -la chaîne écrite/. GRAPHICIEN : le graphicien utilise la

phique comme procédure de traitement des données ; s'oppose à graphiste qui utilise le graphisme peur identifier des concepts/. GRAPHIE: mode ou élément. de représentation de la parole par l'écriture/. GRAPHIQUE (Le n. masculin) : toute construction de ■- la graphique / information lisible sur un plan de lecture reproduite manuellement eu par une technique quelconque (coupe, plan, élévation, profil, éclaté, diagramme, schéma, cartogramme, réseau, organigramme...) / représentation du rapport de deux variables dans le plan (ligne des.X, abscisse . ou coordonnée horizontale et ligne des. Y, ordonnée ou coordonnée verticale) / une information ; qui établit des relations entre -deux ensembles construit un diagramme ; une information qui établit des relations entre les éléments d'un seul ensemble construit un réseau ; un réseau ordonné suivant la disposition des éléments dans un « objet » est une topographie/. GRAPHIQUE (La) : la graphique (les diagrammes, les réseaux, la cartographie) est le système de signes qui utilise les propriétés du plan pour faire apparaître les relations de ressemblance, d'ordre ou de proportionnalité entre des ensembles déjà identifiés ; elle s'oppose au graphisme qui a pour objet d'identifier un ensemble ou un concept : la perception d'un graphique est donc toujours précédée d'une opération d'identification qui doit être confiée soit au verbe ou à son écriture, soit au graphisme (Jacques Bertin)/.

HIEROGLYPHE: signe du type «de l'ancienne écriture égyptienne / le signe hiéroglyphe peut être pictographique (± 10%), idéographique ou phonétique (c'est-à-dire de syllabes obtenues acro- phoniquement et de lettres) ; on dénombre 600 hiéroglyphes usuels/. . HOMEOMORPHISME : (terme de topolo- gie) de forme semblable/. HOMOGRAPHE : Equivalence d'orthographe (ex. : nous portions, les portions) / en sémiologie:

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Glossaire de la sémiologie de l'image

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signes dont les signifiés sont différents et les signifiants identiques/. HOMONYME : Equivalence de prononciation/. HOMOPHONE : Equivalence sonore (ex. : saint, sein, ceint (ceindre), seing, sain) / en sémiologie, signes dont les signifiés sont différents et les signifiants sonores sont identiques/. HYPERBOLE: figure de rhétorique qui consiste à mettre en relief une idée au moyen d'une expression qui la dépasse (ex. : c'est génial) : opposé à litote/. ICONICITE: similarité entre un signe et ce qu'il représente / voir DEGRE D'ICO- NICITE/. ICONIOUE : image semblable au modèle / signe qui a une ressemblance ou une analogie avec le réfèrent / voir SIGNE ICONIQUE et DEGRE D'ICONICITE/. IDEOGRAMME: signe qui exprime l'idée et non les sons des mot(s) qui repré- sente(nt) cette idée / l'idéogramme peut être un pictogramme ou un diagramme / concept graphique/. IDEOGRAPHIE : système de notation qui exprime l'idée au moyen d'une figuration analogique ou arbitraire/. IDEOGRAPHIQUE : se dit d'une « écriture » qui traduit les idées par des signes non phonétiques : l'écriture idéographique est née de la pictographie/. IDEOPHONE : onomatopée sonore/. INDICATIVITE : chronologie de lecture régie par la physiologie et l'apprentissage / réactions contrôlées aux couleurs, contrastes, mouvements, sources lumineuses, etc. ; l'indicativité est influencée par les phénomènes optiques/. INDICE : sursigne numérique, littéral ou autre pour caractériser un signifié, pour préciser l'ordre (l'indice conduit au vocabulaire, l'exposant conduit au nombre) / rapport statistique (indice des prix)/. INFIXE : affixe à l'intérieur d'un mot/. INTERFACE: terme d'informatique exprimant l'idée de contact entre hommes, animaux, machines échangeant, des informations / canal imaginaire de transfert des messages d'un émetteur à un récepteur / par extension lieu de contact, de connection entre la sphère de l'émetteur et celle du récepteur/. INVARIANT : se dit d'une grandeur, d'une

expression, d'une relation. ou d'une propriété qui -est fixe, immuable (opposé à variable)/. IMAGE : ce qui est donné à voir / représentation réelle, virtuelle (naturaliste, schématique, analogique...) / l'image est une totalité organisée dynamiquement ; les éléments constitutifs de l'image visible ou imaginaire sont nécessairement en relation topologique ; substitut analogique . et/ou arbitraire, réduction de la réalité visible / Paul Almasy dénonce cinq erreurs à éviter lors de la confection d'images à vocation communicative: ambiguïté sémantique, absence d'échelle, vocabulaire inconnu du lecteur, contradiction entre les composants et valeur esthétique dominante / on distingue l'image fixe et l'image mobile/. ISOMETRIE : de longueur égale (on parlera d'EGALITE lorsqu'on caractérise une même réalité de manière différente, et d'ISOMETRIE lorsqu'on envisage des propriétés identiques de termes différents)/. ISOMORPHE : qui affecte la même forme / correspondance entre deux ensembles apparentés par un même système de relations (opposé à hétéromorphe) / ico- nique/.

LANGAGE : système arbitraire de signes permettant la communication / unité matérielle opposé à unité systématique : le code / Martinet et'Mcunin ont déterminé les fonctions du langage : la fonction sociale ou de communication, la fonction expressive ou esthétique, !a fonction Judique, la fonction relais (élaboration et support de la pensée, analyse du « monde •)/ Jaccbsen dénombre six fonctions : la fonction expressive (destinateur : je), la fonction conative (destinataire : tu), la fonction référentielle (contexte), la fonction phatique (l'état de communication), la fonction métalinguistique (le code proprement dit), la fonction poétique (la dimension esthétique)/.- LECTURE CONTINUE: lecture d'éléments en rapport avec ceux qui précèdent et qui suivent. L'ensemble forme une infor-

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Linguistique 17

mation cohérente, compréhensible grâce à une relation de cause à effet / lecture linéaire/. LECTURE DIRECTE: lecture qui s'opère sans relais analogique / s'oppose à lecture par relais/. LECTURE DISCONTINUE: lecture d'éléments d'information distribués dans l'ordre ou le désordre ; chaque élément est compréhensible en- soi. L'ensemble ferme une information complexe sans relation de cause à effet. L'œil « surpris » par des * formes, des couleurs, des mouvements, des images, opère une lecture discontinue/. LECTURE GLOBALE: ce qui est perçu en une lecture, en un coup d'oeil / l'image de synthèse, est' préhensible en lecture globale/. LEXICOLOGIE : partie de la Unguistique qui étudie les unités de signification (mo- nèmes) et leurs combinaisons en unités fonctionnelles (mots)/. LEXIE : tcute unité du lexique / mot, signe/. LIBIDO : énergies des tendances qui constituent le fond de la personnalité / par extension pulsions sexuelles/. LINGUISTIQUE: étude objective, descriptive et explicative de ■ la structure, du fonctionnement et de l'évolution diachro- nique des langues naturelles - humaines (Georges Mounin) . / étude scientifique du langage (Bernard Pettier) / étude des conditions générales de fonctionnement et d'évolution des langues : la linguistique générale étudie les caractères qui sont communs à toutes les langues/. LISIBILITE : caractère de ce qui est lisible / concerne la proportion et non la grandeur (voir VISIBILITE)/. LISIBILITE LINGUISTIQUE: aptitude d'un texte — indépendamment de sa transcription typographique — a être .lu sans effort particulier, tout en étant compris et mémorisé de façon satisfaisante ; la lisibilité est fonction du choix des mots employés, de la . .longueur des phrases, des sous-phrases et de la structure syntaxique des sous-phrases (François Ri- chaudeau)/. LISIBILITE TYPOGRAPHIQUE : aptitude d'un texte — indépendamment de son contenu linguistique — a être lu sans effort particulier, tout en étant compris et mémorisé de façon satisfaisante/.

LITOTE : figure de rhétorique qui consiste à mettre en relief. une idée au moyen d'une expression qui l'atténue (ex.. une larme d'alcool), opposé à hyperbole / faire entendre le plus en disant le moins/. LOGOGRAMME : sténogramme / signe visuel d'un code/. LOGOGRAPHIE : écriture d'un type de langage/. LOGOTYPE: appellation phonétique personnalisée graphiquement (ex. : Coca- cola) / type de constante visuelle ; marque de fabrique/.

MARQUE : signe qui individualise un produit, un service, une entreprise : une marque peut être phonographique (logotype, sigle, monogramme) ou idéographique (pictogramme, symbole, diagramme) ou composite / signe quelconque pour distinguer/. MEDIA : supports ou véhicules de la communication / les médias sont principalement visuels, auditifs ou audiovisuels / intermédiaires physiques, appareil d'amplification sociale de la communication/. MESSAGE : support physique et psychologique de la transmission / le message suppose un expéditeur, un messager, un destinataire (Sartre) / l'information , que le messager ou le média transmet/. MESSAGE SEMIOTIQUE : message const;- lué par l'assemblage de signes arbitraires choisis dans une convention commune entre émetteur et récepteur : les signes de l'écriture, les signes mathématiques, les phonèmes du langage. (Abraham Moles) / opposé à message isomorphe où la forme du message ressemble à ce dent on parle (ex. : la photo)/. METALANGAGE: langage cédé dans un langage général ou langage objet (Carnap, Hjelmslev) / système dont ie plan du contenu est constitué lui-même par un système de signification / langage particulier traitant des problèmes de langage / (ex. : le langage hypocoristique des amoureux).

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Glossaire de la sémiologie de l'image

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METAPHORE: figure de rhétorique, transfert de sens par substitution analogique (ex. : racine du mal, source de chagrin) / base de comparaison/. METONYMIE figure de rhétorique par laquelle en exprime un concept au moyen d'un terme désignant un autre- concept qui lui est uni par une relation : la cause pour l'effet, le contenant pour le contenu, le signe pour la chose signifiée, le tout pour une partie, etc. (ex. : ameuter la ville, boire un verre) / base de sélection/. MNEMOTECHNIQUE: se dit de ce qui est capable d'aider la mémoire par des procédés d'associations mentales ou audiovisuelles / mnémonique: qui a rapport à la mémoire (le signe symbole est mnémonique pour autant que l'analogie est perçue)/. MODE : (n. masculin) caractère d'une chose exprimée par la tonalité, J 'intonation, l'accent, l'attitude/. MODULE : ensemble des relations élémentaires d'un système structural / ensemble des appareillages et des rythmes élémentaires d'une structure / unité de mesure/. MONEME : élément minimum correspondant à un contenu de signification (André Martinet) / unité significative (voir phonème) / l'équivalent du monème en écriture non phonétique est l'idéogramme / lexeme ou sémantème/.

- MONOGRAMME : principale(s) lettre(s) d'une appellation / lettrine ; les monogrammes sont parfois personnalisés graphiquement au point d'être peu lisibles/. MONOSEMIE : caractère d'un signe ou d'un code qui n'admet qu'un seul signifié ; signification universelle : la graphique et la mathématique / relation parfaite et • universelle entre le signifiant et le signifié. Elle n'est atteinte que dans la graphique, qui ne comporte que trois signifiés : les trois relations fondamentales de proportion, d'ordre et de différence. La graphique transcrit ces relations par les mêmes relations : elle transcrit l'ordre entre trois choses par l'ordre visuel entre trois signes. Aucune codification, d'ordre n'est donc nécessaire, d'où l'universalité totale de la graphique, mais d'où aussi ses règles naturelles imprescriptibles / par extension, un système est considéré comme monosémique quand la connaissance de la signification de chaque «signe précède l'observation- de

leur assemblage. Ex. : la mathématique / s'oppose à polysémie et pansémie. MORPHEME : élément de formation (af- fixe) conférant un aspect grammatical déterminé à un élément de signification (opposé à sémantème) / unité syntaxique / le morphème sert à faire d'un mot un nom, un adjectif eu un verbe, à lui donner une catégorie (genre, nombre, personne) / pour l'école linguistique américaine le morphème est la plus petite unité signifiante, qu'il soit radical ou racine (signe clé), c'est le morphème lexical {chant dans chanterait) ou affixe (signe indice), c'est le morphème grammatical [erait dans chanterait)/. MOT : unité du langage correspondant à une unité de signification / son ou groupe de sons articulés constituant une unité sémantique / pour la linguistique .moderne le mot n'est pas une unité précise, ainsi le supersigne « réembarquons » compte un monème (barqu(e)) et trois morphèmes (ré, em.ons)/. MOT CLE : mot fort / mot particulièrement important quant à sa signification au sein d'une phrase ou . d'un texte: substantif, verbe, adverbe, adjectif / mot plein / s'oppose à mot outil ou mot fonctionnel/. MOT FONCTIONNEL : voir MOT OUTIL/. MOT OUTIL : mot fonctionnel / mot nécessaire peur respecter les règles de la syntaxe et exprimant des relations entre les termes du discours / mot complétant les mots clés ■ au sein d'une structure linguistique : article, pronom, copule> (verbe être), préposition, conjonction / s'oppose à met clé ou mot plein/. MOT PLEIN : voir MOT CLE/. MYTHEME : élément distinctif d'un récit mythique/.

NOMBRE D'OR: relation de deux dimensions inégales de telle sorte que le rapport entre la plus grande et la plus petite soit égal au rapport entre le tout et la

A A + B plus grande — = / section d'or

B A appelé aussi proportion divine/..

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OBSOLETE : qui n'est plus en usage ; démodé, périmé/. ONOMASTIQUE: science des noms propres/. ONOMATOPEE: imitation phonétïqus / pictogramme sonore / idéophone/. ORGANIGRAMME : schéma montrant les structures et les relations des items d'un même corpus / voir RESEAU/. PALEOGRAPHIE : science qui . a pour objet l'étude des écritures/. PALINDROME: groupe de mots qui peut être lu indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche en conservant le même sens (ex. : élu par cette crapule)/. PANSEMIE : caractère d'un signe, ou d'un code, qui admet n'importe quels . signifiés : la poésie, l'image non figurative la musique... (Jacques Bertin) / s'oppose à polysémie et monosémie/. PARADIGME: mot type, idéogramme ou ensemble de termes donnés comme modèle pour un type de déclinaison, de conjugaison à l'intérieur d'un code (opposé à syntagme) ; plusieurs signes d'un même code sont en relation paradigma- tique lorsque l'un ou l'autre est présent dans le message / désigne toutes les unités linguistiques qui peuvent se substituer l'une à l'autre, dans un même contexte (ex. : je bois . un café-chocolat- grog-verre de vin) ; l'axe paradigmatique est représenté verticalement/. PARADOXE: figure -de rhétorique par laquelle on va à rencontre de l'opinion admise où on heurte le bon sens/. PARAMETRE: élément constant d'appréciation dont dépend une fonction de variables indépendantes / élément constituant dans un calcul/. PARASITE: signal imprévisible se superposant à un message et le perturbant/. PARONYME: se dit de mots presque homonynes (ex. : conjecture et conjoncture, eminent et imminent)/. PASIGRAPHIE: écriture composée de tracés qui ne se réfèrent à aucune

nologie / langue idéographique (ex : notes de musique)/. PATTERN : (mot anglais) patron, modèle, entité mentale, stéréotype, unité fonctionnelle, éléments en situation opératoire ; terme utilisé . principalement en psychologie/. PERIODE : phrase complexe dont les membres composants sont groupés de telle façon que si variés qu'ils soient dans leur structure, leur assemblage donne une impression d'équilibre et d'unité (Marouzeau)/. PERMUTATION : en traitement graphique de l'information, opération de reclassement des lignes et/ou des colonnes d'une construction matricielle (matrice ordon- nable, fichier-image, éventail de courbes);, c'est l'opération de base du traitement graphique de l'information (Jacques Bertin)/. PERTINENCE: caractère de ce qui appartient au point de vue choisi par une science particulière / point de. vue d'une science sur son objet de recherche/. PHONEME: plus petite unité, autonome et indivisible, non signifiante, du langage phonétique / élément sonore du langage articulé; les phonèmes sont classés, en voyelles, semi-voyelles ou semi-consonnes / unité distinctive / les phonèmes sont des unités matérielles propres à construire des unités sémantiques (mo- nème et morphème) — ex. : le supersigne «réembarquons» compte huit phonèmes (r, é, em. b, a, r, qu, ons) / plème- PHONETIQUE : science des sons / étude des éléments phoniques du langage articulé/. PHONOGRAMME : signe graphique représentant un son (le passage de l'idéogramme au phonogramme est une étape capitale dans l'histoire de l'écriture)/. PHONOGRAPHIE: écriture du langage phonétique (en dit aussi phonéographie)/. PHONOGRAPHIQUE : se dit dune écriture qui traduit, les signifiés par des signes phonétiques (on dit aussi . phonéographi- ques). PHONOLOGIE : étude des phonèmes considérés dans leur fonction structurale / science des sons qui remplissent dans la langue une fonction déterminée/. PHOTOGRAMME: unité minimum, de l'écriture cinématographique, chacune des

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24 images-seconde d'un film ; le photogramme et la séquence forment la double articulation visuelle du cinéma / photographie obtenue sans caméra obscura / épreuve photographique positive/. PHOTOGRAPHIE : image obtenue par l'action de la lumière focalisée via la chambre ncire et révélée puis fixée sur la surface, photosensible ; désigne à la fois la technique et l'image résultante/. PHRASE : système d'articulations liées entre elles par des rapports phonétiques, grammaticaux, psychologiques, qui ne dépendent grammaticalement d'aucun autre ensemble, apte à représenter pour l'auditeur l'énoncé d'une idée conçue par le sujet parlant (Marouzeau) / tout assemblage d'éléments linguistiques capable de représenter pour le récepteur l'énoncé d'une idée conçue par l'émetteur / ensemble de mots délimités par deux signes de ponctuation forts (le point, le point d'interrogation, le point d'exclamation et les deux points, le point virgule)/. PHRASE PIVOT : dans le langage des jeunes enfants : phrase courte composée de deux mots clés sans l'adjonction de mots outils : en général le substantif et le verbe/. PHYLACTERE: l'antique rouleau /Vo/u- men) qui contient le texte / en bande dessinée la « bulle » qui encadre le texte et les signes/. PICTOGRAMME: idéogramme basé sur la représentation - icenique ; le pictogramme peut être un signe iconique (lecture directe) ou un signe symbole (lecture relais) / dessin stylisé à taux d'iconicité élevé/. PICTOGRAPHIE : système d'écriture figurative qui exprime l'idée ' indépendamment des formes du langage/. PICTOGRAPHIQUE : se dit d'un code dont les signes sont non phonétiques/. PLAGIAT: vol littéraire ou artistique / le plagiat est totalement accompli quand il y a simultanément identité des signifiants et des signifiés (la même idée exprimée de la même manière)/.- PLAN : représentation en projection horizontale à l'échelle / par extension projection orthogonale, épure, schéma / surface plane/. PLAN DE LECTURE : surface utile ou déterminée contenant des signes (la page, l'écran, le cadre scénique...)/.

PLASTEME : unité distinctive porteuse de sens de l'image / icônème/. PLEME : élément distinctif d'un code lex. : les étoiles des grades des officiers, les brèves et les longues dans le morse, les fourchettes du guide Michelin)/. PLEMIE : ensemble de plèmes associés dans un système/. POLYSEMIE : caractère d'un signe ou d'un code, qui admet plusieurs signifiés : le verbe, , l'image (le graphisme)... / variantes de signification / un système de signes est polysémique quand la connaissance du signe se déduit de l'observation des signes (Jacques Bertin) / s'oppose à pansémie et menosémie/. PRAGMATIQUE: relatif à la valeur pratique, à l'efficacité, adapté à une action sur, le réel / branche de la sémiologie qui s'occupe de la matérialisation des signes et de leur efficacité/. PREFIXE : affixe avant le mot/. PREGNANCE: qualité qu'a une forme d'imprégner l'esprit du récepteur, force avec laquelle cette forme s'impose / la prégnance est liée à deux facteurs principaux: le contraste (netteté entre la figure et le fond) et l'accoutumance culturelle (forme connue) / degré d'efficacité/. PSYCHOLINGUISTIQUE : discipline qui étudie les conditions de production et de compréhension du langage/.

REBUS : suite de dessins, de mots, de chiffres, de lettres évoquant par homo- phonie le mot ou la phrase que l'on veut exprimer/. RECEPTEUR: celui qui reçoit la communication / destinataire/. REDONDANCE: répétition dans le message / caractère de ce qui apporte une information donnée sous une autre forme / un taux de redondance est nécessaire pour neutraliser les circonstances - extérieures aux unités informatives. (détérioration matérielle du message, perturbations chez le récepteur, etc.) / le taux de redondance est le rapport entre les unités

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informatives et les unités redondantes / par extension dans la théorie de Tinforma- tion mesure de 'l'excédent de signes par rapport au nombre minimal utile et nécessaire peur communiquer le message/. REFERENT : (terme anglais) la chose nommée par le langage, sa matérialisation originelle/. RESEAU : type de graphique dont les informations sont en situation topologique / ensemble des objets avec leurs relations et fonctionnements / ensemble de translation et/ou de rotations d'une figure (Pierre Kerstius) / construction graphique des relations entre les éléments d'un seul ensemble. Un réseau peut être ordonnable, c'est-à-dire transformable (ex. : organigramme) ou ordonné, c'est-à- dire non transformable (ex. : une topographie) (Jacques Bertin) / s'oppose à diagramme/. RHETORIQUE : étude de la formation des figures de style / étude des procédures persuasives utilisées dans les communications humaines / art de bien parler, éloquence / l'art de l'éloquence étudié selon les règles de la logique formelle du discours (Aristote) / voir FIGURE DE RHETORIQUE/.

SCHEMA : figure simplifiée représentant non la forme - mais les relations et les fonctionnements des objets / expression visuelle de la réduction logique d'une information ; schématiser c'est diminuer Je degré d'iconicité / les grandeurs. fondamentales du schéma sont le degré d'iconicité ou d'abstraction, le degré de complexité ou d'intelligibilité, la dimension esthétique ou sémantique, le taux de normalisation (Abraham -Moles)/. SCHEMATISATION : représentation simplifiée présentant des degrés d'abstraction et de normalisation/. SCHEME : structure ou mouvement d'ensemble d'un processus / forme ou ensemble de formes qui fait le style/. SCRIPTURAIRE : qui se rapporte à l'écriture/. SEMANTEME: minimum de signification possible à distinguer et à isoler: dans le message visuel = morphème, dans le message musical = lexeme, dans le message phonétique = phonème (classement André Martinet) / dans les langues indoeuropéennes le sémantème peut être

considéré comme approximativement ex- orimé par la racine/. SEMANTIQUE : étude du langage considéré du point de vue du sens / branche de la sémiologie qui étudie les signes dans leurs significations et leurs relations avec les signifiés, étude des signifiés / étude des systèmes de signification/. SEME : unité de signification plus grande que le signe / trait sémantique pertinent représentant l'unité de signification/. SEMIOLOGIE : (ancienne orthographe : sémiologie) science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale (Ferdinand de Saussure) / science des signes / ancien terme de médecine désignant la symptomatologie / la sémiologie syntaxique analyse les relations ou les articulations entre les signes, la sémiologie sémantique étudie les systèmes de signification des signes, la sémiologie sig- matique analyse les rapports entre signifiants et signifiés ou entre les signes et ce qu'ils dénotent, • la sémiologie - pragmatique s'occupe de la matérialisation (lisibilité, visibilité, choix des techniques de représentation et de reproduction) et de l'efficacité / aujourd'hui on admet généralement que la sémiologie s'occupe de l'étude des systèmes de signes non linguistiques (Pierre Guiraud)/. SEMIOTIQUE : sémiologie (terme américain SEMIOTIC - Charles Sanders Peirce), semble en français se rapporter plutôt à l'étude des signes dans leurs applications/. SIGLE : suite d'initiales servant d'abréviation (ex. : ONU pour Organisation , des Nations Unies) / appellation reprenant les premières lettres d'un syntagme (il arrive que des lettres supplémentaires soient ajoutées afin de faciliter la lecture ou \a prononciation) / le sigle n'est pas nécessairement personnalisé graphiquement / type de marque/.

SIGMATIQUE: analyse des relations, des rapports entre les signifiés et leurs signifiants / Image mentale d'un concept / branche de la sémiologie qui rend compte du degré d'iconicité ou de schématisation/. SIGNAL : signe codé pour communiquer / représentation physique d'un message / la cohérence des signaux d'un code se réalise par analogies formelles, le classement des signaux d'un code par groupes

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sémantiques / en psychologie: signe à vocation communicative/. SIGNE: unité, de base de tout système signifiant, les composants du signe sont le signifiant et le signifié / élément phonique ou graphique du langage / le minimum de signification représenté par quelque chose -/ une unité donnée est un signe lorsqu'elle a un sens à elle toute seule et que ses subdivisions immédiates n'en ont pas / le signe peut être iconique, analogique (SYMBOLE) ou arbitraire (DIAGRAMME et PHONOGRAMME) / Ch. S. Peirce distingue les signes icônes . (similitude entre signifiant et signifié, les signes indices (contiguïté entre signifiant et signifié), les signes symboles (contiguïté instituée . en vertu - d'une règle)/.

SIGNE ANALOGIQUE: voir SIGNE SYMBOLE/. SIGNE ARBITRAIRE : signe dans lequel le signifiant ne présente aucune ressemblance perceptive (visuelle, auditive, etc.) avec son signifié (Ferdinand de Saussure) / signe diagramme (opposé à signe iconique)/. SIGNE A SEMANTIQUE OUVERTE : signe (ou trace) susceptible de recevoir des signifiés (ex. : le cercle et le carré en cartographie)/. SIGNE CLE: signe indivisible utile à la confection d'autres signes (on dit aussi signe de base ou signe racine) ex. : en japonais, loi est le signe clé de législatif — faire des lois — et de judiciaire — appliquer les lois — : en chinois, le signe clé donne la « famille » des signes sylla- biques/. SIGNE DIACRITIQUE: signe graphique qui sert à distinguer, à caractériser, à empêcher la confusion entre les homographes (ex. : point, accent)/. SIGNE DIAGRAMME : pour l'école sémio- tique anglo-saxonne signe non basé sur la représentation iconique / signe arbitraire/.

SIGNE EN LECTURE DIRECTE : signe dont la lecture se fait sans relais de signifié (c'est-à-dire non symbolique)/.

SIGNE ICONIQUE: signe dans lequel -le signifiant présente un certain degré de ressemblance perceptive avec le signifié (F. de Saussure) ; ce degré est . appelé

degré d'iconicité (A. Moles) (opposé à signe arbitraire)/. SIGNE' INDEX: signe qui ne peut être compris en dehors d'un contexte / signe indice/. SIGNES MATHEMATIQUE ET SCIENTIFIQUE : signes arbitraires pour la mathématique et les codes dérivés/. SIGNE PHONOGRAMME: voir PHONOGRAMME/. SIGNE PROSODIQUE : diagramme qui représente des propriétés du langage comme la longueur, l'accent, le ton, la pause, le mode, l'interrogation, etc. (ex. : ?, !, :. ;,»•)/ signes pour, la ponctuation/. SIGNE SYMBOLE : pictogramme en lecture relais basé par convention sur un type d'analogie (ex. : fourchette et couteau pour restaurant) / signe à degré d'iconicité qui « représente » un concept abstrait par analogie/. On distingue le symbole indicatif quand le symbole ne fait que désigner ce qui est symbolisé (ex. : le panneau qui indique que la route se rétrécit), le symbole substitutif quand le symbole remplace le symbolisé dans ses fonctions (ex. : le billet de banque en lieu et place de l'or) ; tous les types de signes sont des symboles lorsqu'ils sont introduits dans le code par métonymie/. SIGNE SYMBOLE DIRECT : signe iconique « gelé » tel * que dessin de synthèse, dessin stylisé/. SIGNE SYMPTOME: trait, particulier, non codé,* appartenant * à- un concept (ex.: l'odeur de la rose)/. SIGNIFIANT : forme ou image d'un signe / partie matérielle donc perceptible du signe * / expression du langage perçue par .les sens — le signifiant est un médiateur / le • signifiant est principalement acoustique et iconique ; il ne peut être défini que par rapport au signifié/. SIGNIFIE : signification ou contenu sémantique du- langage / partie immatérielle donc non perceptible du signe / le signifié est dénoté par le réfèrent (Prieto) / la science du signifié est de nature extralinguistique et se réfère au mental/. SOUS-PHRASE : phrase courte, ou portion de phrase complexe, autonome sur le plan de la signification indépendamment de la syntaxe ; la sous-phrase est l'unité linguistique correspondant à l'empan, de >

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la mémoire de travail (François Richau- deau)/. STRUCTURALISME : science sociale qui admet d'une quelconque façon de décomposer les phénomènes perceptibles par observation en un nombre d'éléments simples, énonçables, répertoriables, propres à • appartenir à une typologie afin de pouvoir être recombinés pour en tirer des propriétés/. STRUCTURE : système de transformation qui comporte des lois en tant que système et qui se conserve ou s'enrichit par le jeu même de ses transformations (Jean Piaget) / ensemble défini par un système de relations des éléments qui comprend les caractères de totalité, transformation et autoréglage/. STYLISATION : figure simplifiée, avec volonté de style (ex. : la caricature). SUFFIXE: affixe après un mot/. SUPERSIGNE : signe composé d'autres signes ; le correspondant du mot en sémiologie graphique / les supersignes multiplient !e vocabulaire sans augmentation des signifiants / ensemble de signes susceptibles de désigner une nouvelle unité signifiante / super-forme/. SURSIGNE : signe en relation avec un autre signe et en altérant le sens/ les principaux sursignes sont i'expusant et l'indice/. SYMBOLE : ce qui représente, principalement par métaphore, par métonymie, par synecdoque, autre chose en vertu d'une correspondance analogique / voir SIGNE SYMBOLE / image présentative d'un signifié qui ne peut pas être représenté autrement (Gilbert Durand) / stimuli arbitrairement associés aux objets (Miller) / voir SIGNE SYMBOLE/. SYNCHRONIE : ensemble des faits linguistiques, sémiotiques considérés comme formant un système à un moment déterminé (opposé à diachronie) / abstraction selon laquelle un système signifiant est étudié indépendamment du temps et sans référence à sa durée/. SYNECDOQUE: figure de rhétorique par laquelle le toutest exprimé par une partie, le genre par l'espèce, l'objet par la matière ,etc. (ex. : voile = navire, mortels = hommes, fer — épée)/. SYNONYME : équivalence de sens / en sémiologie : signes dont les signifiants

sont différents et les signifiés identiques, opposé à antonyme/» SYNTAGME: combinaison de deux ou plusieurs unités significatives considérées comme une unité à l'intérieur de la chaîne parlée ; un syntagme peut être soit un mot (groupe de plusieurs monèmes) soit un groupe de mot formant locution verbale (ex. : au fur et à mesure) / plusieurs signes d'un même code sont en relation syntagmatique lorsqu'ils sont coprésents dans le message (opposé à paradigme) ; l'axe syntagmatique est représenté horizontalement/. SYNTAGME FIGE : groupe de mots qui se comporte comme un mot isolé (ex. : pomme de terre) / paraléxème/. SYNTAXE : science qui étudie la fonction et l'arrangement des mots / branche de la sémiologie qui étudie les relations et articulations des. signes / la syntaxe est liée aux rapports syntagmatiques/.

TAXINOMIE : taxcnomie / science des lois de la classification/. TECHNIQUE NEUTRE: fidélité documentaire annihilant la valeur propre? de l'image en tant qu'objet (ex. : la quadrichromie est une technique plus neutre que les hachures et contre-hachures de la gravure)/. TOPOGRAPHIE : représentation détaiilée sur carte et plan / « calque », à l'échelle près, de la disposition naturelle de certains éléments d'un objet. Une topographie est un réseau ordonné; la - notion d'ordre est définie par l'objet qui peut être l'espace géographique, le ciel, un être vivant (ex. : un écorché), un objet quelconque (un meuble, une - statue...) (Jacques Bertin) / le passage de la topographie à la topologie est accompli lorsque les objets sont représentés sans tenir compte de leurs formes, de leurs grandeurs et de l'espace qui les sépare/. TOPOLOGIE: branche des- mathématiques qui étudie les propriétés d'une configuration géométrique de situation tels la proximité, la séparation, l'ordre, J'enve-

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loppement, la continuité / partie de la géométrie qui étudie les propriétés qualitatives et les positions relatives, des éléments indépendamment de leurs formes, de leurs grandeurs et de leurs distances / géométrie de situation, analysis situs I science qui s'occupe de l'examen des liens spatiaux entre les objets, de déformations continues et non continues et d'espaces ayant des propriétés particulières, c'est-à-dire non euclidiennes, non géométriques et non algébriques/. TOPONYMIE : partie de la linguistique qui étudie les noms des lieux/. TRACE : en sémiologie, graphisme n'ayant pas de signification en tant que signe ou sème/. TRAIT PERTINENT : fait inductif ou déduc- tif susceptible d'être pris en compte dans une science particulière/. . TRAITEMENT GRAPHIQUE DE L'INFORMATION : réduction logique d'une information par simplification graphique (Jacques Bertin)/. TRAME : élément placé devant Ja surface à reproduire dans un banc de reproduction ; la trame décompose l'image à modelé continu pour former un tramé de points de densité identique mais de surfaces variées/. TROMPE-L'CEIL : artifice de perspective, de • modelé, de clair-obscur, d'illusion optique afin de donner l'apparence de la réalité/. TROPE : figure par laquelle un mot ou une expression sont détournés de leur sens premier (voir FIGURE DE RHETORIQUE) / figure de style/. TYPOGRAPHIE : ensemble des techniques et des procédés permettant de reproduire des textes par impression / art de l'imprimé : choix et calibrage des caractères, composition, mise en pages... / procédé d'impression en relief par opposition à l'impression .par report (lithographie, offset) ou à l'impression en creux (héliogravure)/. TYPOLOGIE : science de l'élaboration des types facilitant l'analyse et la classification / systèmes de types/.

VARIABLES VISUELLES : éléments visuels distinctifs non signifiants capables d'être codés, systématisés par Jacques Bertin / variations visuelles élémentaires, susceptibles d'être définies, toutes choses étant égales, et par conséquent d'être combinées entre elles. Les propriétés significatives des huit variables visuelles ne sent pas identiques et ne font pas apparaître nécessairement les trois relations fondamentales : ressemblance-différence (5^), ordre (O). proportion (Q) ; la connaissance de leurs propriétés est l'une des bases de la sémiologie graphique. On distingue a) les VARIABLES DE L'IMAGE : le plan X Y ( ^ , O, Q) . et en > Z les deux variables « énergétiques », c'est-à- dire celles qui font varier la quantité d'énergie reçue la taille (^é, O. Q). et la valeur {^, O), et b) les VARIABLES DE SEPARATION qui ne font varier que la « qualité » de l'énergie reçue, à savoir le grain ( ^é , O) , la couleur [ ^ ) , l'orientation (51e) et la forme qui en Z n'a pas de propriété sélective. Taille et valeur font varier la visibilité des taches (point, ligne et zone) ; elles « dissocient » les autres variables dans toute combinaison, c'est ainsi que le nombre de couleurs séparables diminue avec la taille et/ou la valeur des taches. Les autres variables, de visibilité constante sont dites « associatives » (Jacques Bertin) / par extension l'image se prête à une étude expérimentale de ses composantes non signifiantes (unité distinctive opposée à unité significative) : le point, la ligne et la zone et leurs implantations dans le plan de lecture d'une part, la taille, la valeur (densité), le grain (texture), la couleur, l'orientation et la forme de ces mêmes éléments distinctifs d'autre part/. VICARIALE : se dit d'une expérience où le processus de base du transfert d'information s'opère d'un opérateur humain à un autre/. VISIBILITE : caractère de ce qui est perceptible / concerne la grandeur et non la proportion (voir LISIBILITE)/. ZOOSEMIOTIQUE : science qui étudie les communications et les codages entre animaux/.