Un moment de partage rare pour optimiser leprésent et se ...cim2019.com/files/communiques/dossier-special-CIM2019-CEM.pdfcomme la granulométrie et la pureté de la matière première

SUPPLÉMENT À N°68 � SEPTEMBRE 2019 — 26 —

« SHARE MEASUREMENT INTELLIGENCE » AU CŒUR DU CIM2019

Un moment de partage rare pour optimiser le présent et se projeter dans le futur…

Les organisateurs, partenaireset sponsorsLe Congrès est organisé par le Collègefrançais de métrologie en partenariat avecEuramet, European cooperation forAccreditation, le BIPM, l’OIML, le NCSLi, leNPL, la PTB et le SPF Economie pour laparticipation internationale.

Des industriels et des experts techniquescomplètent l’organisation : BEA Métrologie,Cetiat, Cofrac, Digiplant Consulting, Implex,LNE, PSA Group, Bosch, Trescal, Stil,Université de Bourgogne.

Le partenaire Platine du CIM2019 estTrescal. La manifestation bénéficie

également du soutien des industrielssuivant : Cetiat, Hexagon ManufacturingIntelligence, Implex et Metrologic Group. Et des pouvoirs publics avec le support de la DGE, direction du ministère del’Économie et des Finances.

oilà nous y sommes… Au Congrès international demétrologie (CIM) 2019,

du 24 au 26 septembre à Paris.

Le CIM est ce moment de partage rare.Certes le partage de l’intelligence de lamesure, le “Share MeasurementIntelligence”, est à l’honneur.

Mais également un partage desconnaissances : une comparaison avec ce qui se fait ailleurs, d’autrespoints de vue, des rencontres et du“réseautage”.

Dans le foisonnement actuel destechnologies, il est indispensable decomprendre, de se comparer et departir sur des bases claires etidentifiées, pour ne pas avoir uneapproche trop risquée, avant de seprojeter dans le futur !

Comme vous le savez, la métrologieparticipe à l’évolution des processusindustriels avec le développement de l’industrie du futur. Les capteursintelligents, la production avancée, le traitement et la sécurité desdonnées, la fiabilité des résultats, lesIIOT, l’IA, l’évolution des métiers,l’efficacité énergétique… Autant desujets qui accompagnent de plus enplus les organisations et lesentreprises. Cette métrologie sera trèsprésente au CIM.

Pour autant les bonnes pratiques,l’optimisation des processus, lesincertitudes de mesure, les rappelstechniques pour de nombreusesgrandeurs, le recrutement et laformation ne sont pas oubliés lors decet événement, car ces sujets rythmentaussi le quotidien de notreenvironnement.

Le CIM est ainsi la vitrine dessolutions pratiques, des avancées R&Det des perspectives ouvertes avec lamaîtrise des mesures et des processus.L’événement est unique en Europe.

Le programme : tout ce qui se faiten mesure !Les sujets sont présentés lors des200 conférences orales et posters (avec traduction simultanée lorsque le conférencier est anglophone).

Cette année 6 tables rondes sur lessujets industriels d’actualité illustrentparfaitement le contenu del’événement :- Capteurs intelligents pour uneproduction optimisée,- Fabrication additive : les défis de lamesure et du contrôle,- ISO/CEI 17025 (2017) : premiersretours d’expériences,- Formations, métiers et recrutementpour l’industrie 4.0,- Apport de la métrologie pourquantifier le changement du climat ?

V

cem lemag À NE PAS MANQUER

- Sécurité et traçabilité de la chaîne demesure.

Et quoi de neuf ?- 5 conférences invitées serontprésentées par des personnalitéseuropéennes,- Des démonstrations de startupsréalisées sur un espace dédié àl’innovation,- Une zone Campus & Job Cornerconsacrée aux présentations deformations et aux rencontres,- Le partenariat avec MeasurementWorld, exposition dédiée à la mesure,est également inédit puisque le salonest une création.

Dans les pages suivantes, vousretrouverez une présentation denombreux sujets du congrès 2019.

Pour compléter tout cela, il n’y a plusqu’à venir découvrir ! De l’ouverturedu Congrès à sa clôture exceptionnelleavec les chimpanzés d’Ouganda ! �

Un vaste public - 1 000 participants environ provenantde 45 pays ;

- 70 % d’industriels de tous les secteursd’activité et 30 % d’organismes, delaboratoires et d’enseignants.

— 27 — SUPPLÉMENT À N°68 � SEPTEMBRE 2019

cem lemagÀ NE PAS MANQUER

LE PROGRAMME PAR JOURNÉE Les 5 conférences invitéesMétrologie du futur : êtes-vous prêt pour le digital ? par SaschaEichstaedt de la PTB (Allemagne)La mesure dans le contexte du véhicule autonome par VincentAbadie de PSA Groupe (France)

Photonique : technologie quantique et applications pour le futurpar Maria-Luisa Rastello de l’INRIM (Italie)Les progrès de l’imagerie pour le pharmaceutique par AndrewWest de GSK (UK)Réseau européen de métrologie pour l’observation du climat etdes océans par Emma Woolliams du NPL (UK)

TENDANCE

La Creative Metrology au fil du CIM2019Le CIM2019 sera l’occasion de se plonger dans les thématiques de la métrologie du futuravec un programme riche qui reprend la plupart des thèmes du groupe de travail Creative Metrology du CFM. Les points de passage “Creative Metrology” du programme 2019 sont identifiés ci-dessous.

e thème général duCIM2019, “ShareMeasurement Intelligence”

dessine les contours d’unprogramme qui met en avant letraitement des données de manièreintelligente et le partage de cesdonnées, avec des contraintesde sécurité et de protection decelles-ci.

Capteurs intelligentsAvant de traiter et de partager, ilfaut acquérir les données. C’est lerôle des capteurs qui grâce à l’IoTse déploient en nombre et peuventembarquer des algorithmes qui lesrendent de plus en plus intelligents.C’est l’objet de la table ronde sur lethème « capteurs intelligents pourune production optimisée ». Commele dit le Dr Jan-Theodoor Janssen,directeur de recherche au NPL, etcontributeur au programme duCIM : « dans le domaine de lascience des données, ledéveloppement de l’IoT entraîneune production croissante dedonnées provenant de sourcesvariées, allant de capteurs trèsprécis à des capteurs très bonmarché. L’une des questionsessentielles est celle de l’incertitudedes mesures effectuées par dessources aussi hétérogènes :comment allons-nous faire pour lescombiner ? La normalisation estessentielle. » La question del’étalonnage de ces capteurs estfondamentale. Ce sera aussi l’objetd’une session orale dédiée : « IoT :défis pour l’étalonnage (S15) ».

Une famille de capteurs oud’instruments de mesure est amenéeà jouer un rôle de plus en plusimportant. Ce sont ceux permettantde caractériser les pièces fabriquéespar fabrication additive, que ce soitpour la caractérisation des poudres,les mesures dimensionnelles dans levolume ou la mesure des états desurface. Comme le souligneJT Janssen : « l’impression 3D sedéveloppe depuis quelques annéesdéjà dans toute l’industrie, mais denombreuses inconnues demeurentconcernant les objets imprimés en3D : comment vieillissent-ils ?Comment se cassent-ils ? D’autresinconnues concernent le procédé etles matières premières : commentmesurer les propriétés des poudrescomme la granulométrie et la puretéde la matière première. » Ce thèmefait l’objet d’une table ronde« fabrication additive, les défismesure et contrôle ».

Dans la famille des capteurs, onretrouve aussi ceux qui sont baséssur la technologie photonique, uneautre technologie clé identifiée par“Creative Metrology”. On pourradans la session « photonique (S18) »assister à plusieurs présentationssur des sujets innovants autour decette technologie.

Traitement des donnéesLe traitement des données qu’il soitembarqué ou déporté, fait de plus enplus appel aux algorithmesd’intelligence artificielle. PourJT Janssen, « à court terme, la

L


grande révolution c’est la sciencedes données. Les nouvellesméthodes de traitement desdonnées posent également denouveaux défis métrologiques.L’intelligence artificiellerévolutionne la façon dont nousutilisons les données. Maiscomment nous assurer que l’IA lesutilise correctement ? »

Une session orale du CIM aspécifiquement pour thème« traitement des data métrologie »mais c’est quasiment l’intégralité dessessions qui vont parler des donnéeset de leur traitement, car comme ledit Sascha Eischstaedt, évangélistedigital au PTB et membre du comitéd’organisation du CIM : « dansl’industrie 4.0, tout part desdonnées : elles sont mesurées avecdes capteurs, analysées grâce à deslogiciels dédiés et partagées. Lescapteurs connectent le monde réelet le monde virtuel ; la mesure desdonnées constitue donc l’épinedorsale de ce système et lamétrologie garantit la confiancedans ces données. »

Lorsque l’on dispose des données etqu’elles ont été traitées, il fautensuite les stocker, lescommuniquer aux bonsdestinataires tout en assurant latraçabilité et la sécurité. C’est l’objetde la table ronde « sécurité ettraçabilité de la chaîne de mesure ».On y parlera notamment deblockchain qui est une technologiequi va sans aucun doute jouer un


Ce thème fera l’objet d’une sessionorale dédiée « Nouveau SI, etmaintenant ? ». L’occasion de seprojeter dans un futur pas si éloigné.

Formations et métiers dansl’industrie 4.0Enfin, comme le groupe de travail“Creative Metrology” l’a bienidentifié, toutes ces nouvellestechnologies vont avoir besoin demétrologues qui les comprennent,les utilisent et contribuent à leurdiffusion dans l’entreprise 4.0. C’estpourquoi le thème de la formation etdu métier de métrologue est central.Il sera traité lors d’une table ronde« formations et métiers dansl’industrie 4.0 ».

En conclusion, la convergence denouvelles technologies est uneformidable opportunité pouraccélérer la transformation del’industrie avec « une automatisationaccrue, une plus grande connectivité,une amélioration du traitement desdonnées grâce à l’intelligenceartificielle, moins de prototypage enrecourant à la fabrication additive, etune plus grande efficacité. » Dans ceschéma « le rôle de la métrologie est

essentiel : l’accroissement del’automatisation exige de disposerd’étalons de mesure sur site » ce quisera permis par le nouveau SI et lestechnologies quantiques.

Les enjeux pour les entreprisesfrançaises sont donc clairs : resterdans la course en favorisantl’intégration de ces technologies,avec des personnels qui ont unniveau de compétence adapté au fildu temps.

Venez donc découvrir la “CreativeMetrology” durant le CIM 2019 ! �

Le groupe CreativeMetrology du CFMLe Collège français demétrologie sous l’impulsion deson président Cosimi Corleto alancé en 2018 un groupe detravail “Creative Metrology” qui apour ambition de faire un étatdes lieux des nouvelles

technologies qui sont en trainde transformer la métrologietelle qu’on la connaît.Ce groupe, constitué de plus de30 membres issus de l’industrieet du monde universitaire,travaille à dessiner l’avenir de lamétrologie. En préparation d’unlivre blanc qui sera publié en

2020, un choix destechnologies qui ont et auront leplus d’impact a été arrêté. Ils’agit de l’IoT et des capteursintelligents, de l’intelligenceartificielle, de la blockchain pourla sécurisation des données, desmoyens de caractérisation desobjets réalisés en impression

3D, de la photonique, destechnologies quantiques et desstatistiques bayésiennes.À la fin de l’année 2019, unlivret sera publié et présenteraces technologies ainsi que lesenjeux en termes de formationautour du métier demétrologue.

rôle majeur dans le partage desdonnées.

Et le nouveau SI ?Si l’on regarde un peu plus loin,d’autres révolutions sont à venir.Elles sont liées à la nouvelledéfinition du SI et les technologiesquantiques qui la sous-tendent.Comme le souligne SaschaEischtaedt, « nous entrons dans uneère quantique de la métrologie.Notre compréhension des mesures,de ce qu’elles sont, se fonde sur laphysique quantique. Et sur le frontde la métrologie, nous sommes entrain de passer à un nouveau SI,quantique. »

JT Janssen partage ce point de vue :« le nouveau SI entraîne unchangement de paradigme, avec lapossibilité de disposer d’étalonsprimaires locaux. Bien sûr,différents problèmes devront êtrerésolus – de traçabilité surtout –mais le changement est en coursavec par exemple le développementdes microbalances qui auront uneimportance capitale dans ledomaine de la médecinepersonnalisée. »

© denisismagilov / Adobe Stock

La blockchain, une technologie qui vajouer un rôle dans la sécurité et latraçabilité de la chaîne de mesure.

cem lemagÀ NE PAS MANQUER



Le Congrès international de métrologie,qu’est ce que c’est ?Daniel Jullien : C’est un événementexceptionnel. C’est un lieu d’échangesentre le monde académique et lemonde industriel. C’est la seulemanifestation en Europe qui permettede réunir sur un même lieu un nombreimportant de personnes : tous lesacteurs d’une profession, la métrologie.

Jenny Hully : It’s actually quite excitingbecause we have managed to interestabout 200 conference papers andpresentations in those three days only.We also have around six round tablesand one major plenary session aroundsharing measurement intelligence whichtalks about the developments in A.I., IoTand machine learning and trying to bringthat into context around measurement.

Daniel Jullien : Ce que je peux rajouterc’est que cet événement dépasse trèslargement le cadre français. Jenny Hullyreprésentant le NPL nous apporteaujourd’hui une touche internationale.Cette touche existait déjà, maisaujourd’hui elle prend une importancebien plus grande et plus de 50 % des

personnes qui vont intervenir sur leCongrès proviennent des différents payseuropéens. C’est important d’avoir cettereprésentation au sein du Congrès.

Jenny Hully : That is actually reallyimportant because we have about athousand participants that are going tocome and join us and they havehistorically been coming from about 50different countries. So we are hopingthat we can achieve the same interestsinternationally and we’ve certainlyworked hard on it. The interesting thingas well is that we have a partnershipwith Measurement World which is anew exhibition on measurement wherethere are around 180 exhibitors that areonsite and that are complementing theCongress. So it’s a very great mixbetween content of the Congress andthen meeting industrialists from all sortsof different areas across all industriesaround the subjects of measurement,instrumentation and control.

Daniel Jullien : Venant sur le Congrèsde la métrologie, vous avez accès à unnombre important de conférences, detables rondes, mais aussi aujourd’hui àcette exposition Measurement Worldqui est dès à présent un succès par lenombre d’exposants représentés et quipermet réellement pendant quelquesjours d’avoir un tour d’horizon completde la métrologie.

Quels sont les points particuliers del’édition 2019 ?Daniel Jullien : On a une trame danscette manifestation : “ShareMeasurement Intelligence” et c’estréellement très important aujourd’hui.

L’industriel connaît une révolution : larévolution de l’industrie 4.0, del’internet des objets, de l’intelligenceartificielle. Et ce monde-là bougeant, onest obligé d’y apporter des informationset des solutions. Ce congrès va ainsinous permettre d’obtenir un grandnombre d’informations et de réponses àces questions.

Jenny Hully : We have secured thenumber of keynote speakers. They’resharing their challenges. If they arecoming from an industrial backgroundfor example around environment andclimates or healthcare or they aresharing their latest developments. Ifyou’re talking about future metrologiesor measurements for autonomousvehicles so we have really a widevariety of speakers covering all aspectsof measurement.

Daniel Jullien : On s’aperçoit que lamétrologie n’est pas limitée au simplemonde industriel, c’est très large, çarentre aujourd’hui dans notre cadre devie et donc comprendre la métrologie,l’associer aux dernières technologies estquelque chose aujourd’hui de crucial.Et le Congrès par la qualité desconférenciers en particulier apportedes informations et des solutions.

Jenny Hully : Absolutely. This yearwe’ve also got a novelty in that we’vetried to encourage startups inparticular to join us. So we have got aspecial section in the Metrology Villagewhich is dedicated to startups fromacross different applications.Daniel Jullien : Au sein du salon, onréunit plus d’une quinzaine de startupsdans un village appelé Start hub et onpourra apprécier la qualité desdéveloppements réalisés par ces startupsdans tous les domaines de la métrologie,depuis les nouvelles techniquesd’acquisition de points de mesure, maisaussi dans le traitement des données, enparticulier sur la sécurisation desdonnées et leur traitement ultérieur.

Jenny Hully : And finally we’ve alsobeen focusing not only on sharingintelligence between science andindustry but also offering


CONGRÈS INTERNATIONAL DE MÉTROLOGIE

« Un lieu d’échanges entrele monde académique et le monde industriel »Résolument tournée vers l’international, la prochaine édition duCongrès de métrologie est placée sous la responsabilité de deuxcoprésidents. L’une est anglaise, l’autre français. Regards croisés etréponses bilingues !

Jenny HULLY (NPL), co-présidente duCongrès internationalde métrologie.

Daniel JULLIEN(Digiplant consulting),co-président duCongrès internationalde métrologie.


opportunities for jobs asthere is an acute shortage oftechnical individuals andtechnicians in this area. Sothere is a real opportunity toget involved. So we’ve beentargeting in particular alsostudents to join us and thecompanies that are joiningus to make clear wherethere are opportunities tojoin them.

Daniel Jullien : La partieemploi et formation est aussiun sujet aujourd’hui àprendre en compte. Lesd’entreprises pour sedévelopper ont besoin decompétences et il y aura à lafois un job corner pourtrouver des formations, maisaussi une table rondespécifiquement dédiée àcette thématique, car elle estau cœur des préoccupationsdes industriels aujourd’hui.

Que venez-vous cherchersur le Congrès demétrologie ?Daniel Jullien : Il y aplusieurs approches biensûr. En étant industriel, onvient proposer des solutions,on vient montrer nosdernières technologies, lesexpliquer. Ce salon étantdédié aux industriels, lesvisiteurs auront accès à

leurs solutions, mais on leurapportera aussi toutel’information autour de latechnologie. C’est un pointextrêmement important. Onne se limite pas à la simpleprésentation d’équipements,car le lien avec l’académie,avec le monde scientifique,est crucial. La métrologie nepeut se passer du mondescientifique, de la définitiondes étalons primairesjusqu’à la réalisation desmesures en atelier. Ce lien làest présent sur le Congrèsde métrologie etMeasurement World.

Jenny Hully : Yes, that’sright. It’s really aboutmaking connections toaccelerate innovation reallyfor me coming from more ofa research institutions andshowing and sharing in thatand trying to understandchallenges and thereforedefining what the potentialsolutions are �

Propos recueillis par Sandrine GAZAL

Écoutez cette interview !

Contrôles Essais Mesures a lancé sa série de podcasts dédiésà la métrologie. Cette interview est à retrouver (traduite enfrançais) dans l’émission “Questions de métrologie”disponible sur le site www.editocom.com/podcasts/ ou enaccès libre sur vos plateformes préférées (Spotify, Deezer,Google Podcasts, Apple Podcasts, etc.)

À NE PAS MANQUER


Cosimi CORLETODirecteur général Stil Marposs

Pierre CLAUDELDirecteur des essais,des étalonnages et dela certification au Cetiat

1. Capteurs intelligents pour uneproduction optimisée 34

2. ISO/CEI 17025 et approche risque 34

3. Formation et métier métrologiedans l’industrie 4.0 37

4. Quantifier le changementclimatique 38

5. Fabrication additive : les défis dela mesure et du contrôle 39

6. Sécurité et traçabilité de la chaînede mesure 39

Les tables rondes en 6 thématiques

Des tables rondes au cœurdes préoccupations de tous

Lors du Congrès international de métrologie, une série de tables rondes permettra de faire avancerles sujets qui sont au cœur des préoccupations des industriels et des citoyens. Que ce soitles capteurs intelligents, l’approche par le risque, la sécurité des données, la quantificationdu changement climatique ou encore la formation pour mener tous ces projets sous l’angle

de la métrologie, les échanges seront nombreux.

En quelques lignes ici, les experts et les animateurs de chaque table ronde expliquent les enjeuxet les réponses qui pourraient être apportées…

François DAUBENFELDMaître expert de la métrologie chez PSA Group

Éric GEORGINChef de projet enmétrologie au Cetiat

Vincent BARBIERResponsable

des laboratoiresde métrologie du Cetim

Sascha EICHSTÄDTScientist and Digitalization

Evangelist at PTB

© Photos : D

R

Le focus technique


sur l’étalonnage ? Comment assurer lasécurité des données générées ? Com-ment utiliser les données générées defaçon optimale ?

Les capteurs intelligents existent déjàaujourd’hui. Par exemple pour les mesuresde température, certains fabricants com-mercialisent des capteurs fonctionnantsur batterie, avec des capacités et desprotocoles de communication très longueportée (LoRa), permettant de se connec-ter sur un smart phone. Ils constituentune brique essentielle dans l’industrie 4.0.Ils reposent sur les technologies d’IoT,embarquent pour certains déjà des algo-rithmes d’IA. Dans un futur proche, ilsvont utiliser les futurs protocoles de com-munication (dont 5G), pourront intégrerdes protocoles de sécurité de donnéesutilisant la blockchain. Leurs capacités depilotage en temps réel de la production,d’anticipation des défauts ou des pannes,de prise de décisions plus pertinentes etplus rapides vont s’en trouver décuplées.

Les capteurs intelligents sont donc unefigure de proue de l’industrie 4.0, au mêmetitre que l’impression additive, la robo-tique, le big data ou la réalité augmentée.

En novembre 2017, l’ISO et l’IECont publié une révision de lanorme 17025 Exigences générales

concernant la compétence des laboratoiresd’étalonnages et d’essais. Une période detransition a été décidée au niveau inter-national pour permettre aux laboratoiresd’évoluer vers cette nouvelle version. Latransition vers la nouvelle ISO/IEC 17025est donc un sujet d’actualité brûlant pourles 40 000 laboratoires accrédités dansle monde.

Les travaux de révision ont duré trois ans,le nouveau texte étant construit selon lastructure minimale imposée par le Cascopour la série des normes 17000 et qui décritl’activité de laboratoire comme un pro-cessus. Cette nouvelle norme comporte

de nombreuses technologies et de s’ap-puyer sur une métrologie sans faille.

Lors du Congrès international de métro-logie, le sujet des capteurs intelligentspour optimiser la production va être traitélors d’une table ronde, animée par CosimiCorleto, CEO de Stil/Marposs et prési-dent du Collège français de métrologie,avec des experts internationaux indus-triels et académiques du domaine. Parmiles participants à cette table ronde, onretrouvera : Wolfgang Lübcke GlobalBusiness Development Manager chezEndress&Hauser, Francesco Zipranidirecteur R&D chez Marposs, Éric Cartalas directeur général opérationschez JRI, Guillaume Avrin spécialiste del’évaluation des systèmes d’intelligenceartificielle au LNE, et Satish Bukkapat-nam professeur et directeur du TEESInstitute for Manufacturing Systems àl’Université du Texas.

Les questions évoquées lors de cette tableronde seront les suivantes : que signifieêtre intelligent pour un capteur ? Quellesnouvelles technologies vont contribuerau développement des capteurs intelli-gents ? Quelles sont les applications quivont le plus bénéficier des capteurs intel-ligents ? Comment évaluer les perfor-mances de tels capteurs ? Quels impacts

Des tables rondes au cœur des préoccupations de tous

L’internet des objets (IoT) eninterconnectant le monde qui lesentoure doit rendre la vie des

consommateurs plus aisée en lui appor-tant des solutions simples aux défis de lavie quotidienne. Dans le monde indus-triel, l’IoT devenu IIoT (IndustrialInternet of Things) vise à apporter de l’in-novation et de l’intelligence pour unemeilleure efficacité. Le capteur intelli-gent ou Smart Sensor est un maillonessentiel de l’internet des objets. Grâceà sa capacité à transmettre et à traiterdes données, il va pouvoir localementpermettre à des équipements de pro-duction de prendre des décisions dansun délai très court. Ces ajustements nepeuvent être pertinents que si les don-nées permettant la prise de décision sontfiables, parfaitement identifiées et que lesalgorithmes conduisant à la prise de déci-sion ont été préalablement testés dans unmonde virtuel, jumeau numérique de l’ins-tallation industrielle. Répondre à l’en-semble de ces défis nécessite une maîtrise

Le focus technique

1.Capteurs intelligents pour uneproduction optimisée

2.ISO/CEI 17025 : premiers bilans


nisme qui procède à l’une ou plusieursdes activités suivantes : étalonnages,essais, échantillonnages associés à un(ou plusieurs) essai(s) ou étalonnage(s)ultérieur(s) ;- validité des résultats : une évolutionmajeure a lieu avec le remplacementde la “qualité des résultats” par la “vali-dité des résultats”, qui devient l’objec-tif majeur des laboratoires accrédités ;pour ce point une attention particulièreest apportée aux dispositifs de surveil-lance interne et externe (par exempleessais d’aptitude ou comparaison inter-laboratoires) ;- réclamations : les exigences pour letraitement des réclamations clients serenforcent avec plus de formalismeattendu.- système qualité : enfin il est laissé lapossibilité au laboratoire de dévelop-per son SMQ dans le cadre de l’ISO/IEC17025 ou de revendiquer un SMQadossé à une certification ISO 9001 ;c’est le choix dans le document entreoption A ou option B (ISO 9001).

Pour la première fois, il y a une cohé-rence entre les dates de révision pourISO 9001 en 2015 et ISO/IEC 17025 en2017 et donc des convergences deconcepts attendues par les laboratoires,notamment pour ceux qui sont accrédi-tés et certifiés. Ce rapprochement avaitété souhaité lors des enquêtes prélimi-naires faites auprès des laboratoires

Le focus technique

au final 25 pages comme la précédente,mais avec des évolutions notables sur lespoints suivants :- risque : on rejoint le concept intégrédans l’ISO 9001:2015 d’analyse desrisques et opportunités que le labora-toire doit conduire face à ses propresobjectifs ; à noter qu’aucune méthoded’approche par les risques n’est impo-sée par la norme ;- impartialité : une analyse par les risquesest requise pour identifier les moyens àmettre en œuvre pour réduire les situa-tions potentielles de perte d’impartia-lité ; il faut bien comprendre cerenforcement des exigences comme undispositif de protection des salariéscontre les pressions indues ;- organisation : il n’y a plus d’exigenceformelle de nommer un responsablede la qualité, ni de suppléants ; la plu-part des laboratoires présents qui ontengagé la transition disent avoirconservé leur organisation tradition-nelle avec un RAQ ;

- équipements : il est désormais explicitequ’il n’y a pas d’exigence de posséder leséquipements, mais d’y avoir accès cequi ouvre des voies vers la mutualisationde moyens. Ceci n’empêche pas des exi-gences équivalentes à vérifier pour tousles équipements ;- échantillonnage : le débat au sein duCasco sur l’accréditation ou non del’échantillonnage a conduit à définir cequ’est un laboratoire. C’est un orga- � � �

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ne se fait pas dans l’absolu, mais au regarddes objectifs du laboratoire. Ce point estessentiel pour ne pas se perdre versl’identification de risques en nombre troppléthorique. C’est un travail qui demandebeaucoup de temps, de l’énergie, la par-ticipation des équipes, mais dont le résul-tat est riche d’enseignement sur le plande l’amélioration continue.

L’introduction de l’approche par lesrisques dans cette nouvelle normeISO/IEC 17025:2017 fait entrer le labo-ratoire dans l’âge adulte en le responsa-bilisant dans ses choix en fonction de sespropres objectifs.

Aujourd’hui, seuls certains laboratoiresont été accrédités sur cette nouvelle ver-sion de la norme. Pour nombre d’entreeux, cette étape est encore devant eux.Lors du prochain Congrès internatio-nal de métrologie, une table ronde a étéorganisée pour répondre aux questionsque ceux-ci se posent. Qu’avons-nousappris après le lancement de cette nou-velle norme ? La transition est-elle facile ?Quels sont les premiers retours d’expé-riences ? Pour répondre à ces questions,la table ronde animée par AmandineCombe d’European Accreditation etSébastien Laborde du Cofrac, accueil-lera différents participants qui donne-ront chacun leur vision et partager leur

et il avait été porté par Eurolab. Les orga-nismes d’accréditation n’envisagent pasd’alléger pour l’heure leurs audits qua-lité pour les accrédités certifiés, mais laprise en compte de la certification pour-rait se faire ultérieurement dans le cadred’une analyse de risques conduites parl’accréditeur.

Pour réussir cette transition, les conseilsà l’usage des laboratoires sont :- de bien connaître le nouveau référentielet ses fondements ;- ne pas tout changer en même temps :- utiliser la transition comme une oppor-tunité d’amélioration ;- intégrer le plus grand nombre de per-sonnes du laboratoire dans cette tran-sition ;- oser justifier et défendre ses choix dansle contexte de son laboratoire, grâce àla souplesse qu’autorise dorénavant leréférentiel.

L’évolution majeure pour les laboratoiresest sans aucun doute l’approche par lesrisques. Comme l’ISO 9001, l’ISO/IEC17025 n’impose pas de méthodes clé enmain, mais laisse au laboratoire le soin dechoisir les outils qui lui convient commeles analyses par matrice SWOT, lesséances de brainstorming et les grillesde cotation des risques. Il est importantd’intégrer qu’une analyse par les risques


Le focus technique

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retour d’expérience: Roberto Espanol deQTI, Taheraly Mamodaly évaluateurCofrac, Trevor Thomson, évaluateurUKAS, Pascal Launey du LNE, TimOsbourne de l’A2LA et Gilles Pecchioli dela police scientifique et technique.


tions/étalonnages : le métrologue doitêtre au cœur de cette exigence.

Le métrologue devra avoir une visionglobale des processus de surveillance duproduit ou du process industriel. Lamutualisation des données de mesuredoit permettre une bien meilleure effi-cience dans l’obtention de la conformitédu produit en optimisant le dispositif desurveillance mis en place et en assurantun retour d’expérience de qualité pouraméliorer et optimiser les spécificationsdu produit.

D’autre part, le déploiement des systèmesde mesure optique très souvent automa-tisés nécessite une prise en compte desexigences métrologiques bien en amontafin que ces systèmes automatisés don-nent les résultats attendus. La valeurajoutée du métrologue doit donc se foca-liser sur la définition et la qualification deces moyens.

Une autre évolution incontournable estl’optimisation de notre besoin et lemétrologue va devoir penser juste néces-saire notamment dans le cadre de la ges-tion des équipements de mesure, de

La métrologie est bien au cœur des pro-cessus de l’entreprise. Le métrologue doitêtre une source de productivité et parti-ciper à la compétitivité de l’entreprise, parla maîtrise réelle de l’ensemble des pro-cessus. La qualité des mesures doit per-mettre en premier lieu de prendre lesbonnes décisions et de maîtriser lesrisques. Le métrologue doit donc évo-luer pour se positionner clairement surces enjeux.

Le métrologue va devoir rompre avecles modes de pensées habituels, userd’esprit critique, faire preuve de créati-vité et rester ouvert et connecté afin detrouver la meilleure solution en modecollaboratif. Le métrologue va devoirs’ouvrir sur l’extérieur et utiliser, à l’èredu big data, toutes les informations dis-ponibles. En effet le big data s’imposede manière inévitable avec de nouveauxmétiers data analyst, data scientist, dataarchitect, etc. Mais la matière premièrede ces nouveaux métiers reste en trèsgrande majorité des résultats de mesure !De fait, la fiabilité et la qualité de cesmesures deviennent fondamentales etcette qualité ne sera obtenue qu’en allantbien au-delà des simples vérifica-

Le focus technique

3.Vers une métrologieindustrielle plus performante :de nouveaux challenges pour lemétier des métrologues….

Dans l’industrie, la métrologie estencore trop souvent perçuecomme le service de « gestion des

équipements de mesure » ou de « réali-sation des mesures géométriques ». Defait, elle est souvent considérée unique-ment comme un centre de coût et les cer-tifications ISO n’ont pas aidé la métrologie,car trop souvent centrées sur le moyende mesure seul. Pourtant, aujourd’hui,mesurer n’a jamais semblé aussi facileavec le progrès technologique récent.Alors, quelles sont les évolutions du métierface à ce constat ?


Le changement climatique menaceles écosystèmes terrestres etmaritimes, la production de

nourriture, la santé, l’accessibilité à l’eau,les économies et la qualité de vie en géné-rale en Europe et à travers le monde.

De nombreux rapports en font état, tel queIPCC Climate Change 2014 SynthesisReport Summary for Policymakers, et saréalité ne peut plus être remise en cause.Ses effets sont susceptibles d’être aussicomplexes qu’ils sont dommageables,c’est pourquoi afin de prévoir et d’atté-nuer les répercussions, il est crucial de sedoter de modèles climatiques fiableset précis.

L’efficacité des modèles de prédictionclimatiques repose sur la qualité des don-nées sur lesquelles ils se basent. Le GCOS,Global Climate Observing System, a défini54 variables climatiques essentielles –Essential Climate Variables (ECV). UneECV peut être une variable physique,chimique ou biologique ou un groupe devariables liées qui contribue notablement

à la caractérisation de l’évolution du cli-mat de la Terre. L’ensemble des mesuresissues des ECVs fournissent les preuvesexpérimentales nécessaires pour com-prendre et prédire l’évolution du climat.À partir de ces données, certains risquesliés au changement climatique peuventêtre évalués, certaines causes peuventêtre plus clairement identifiées et cer-taines orientations, en termes politiques,peuvent être prises afin d’atténuer l’im-

contrôle et d’essai. Il faut mettre enœuvre des outils d’optimisation et allerencore plus loin avec les comparaisonsinterinstrument (C2I), les surveillancesmoyens/produit, et surtout penser pro-cessus. Il faut exploiter toutes les don-nées métrologiques afin d’anticiper lesrisques et ne faire des raccordementsqu’au juste nécessaire.

Nous devons faire évoluer le métier demétrologue et saisir ces opportunitéspour montrer la réelle valeur ajoutée qu’ilpeut avoir dans l’entreprise.

La table ronde « Formations et Métiersdans l’Industrie 4.0 » réunira BEA Métro-logie, le Cetim, Trescal, les Arts et MétiersParis Tech, Ariane Group, le NCSLi(USA), le NPL (Royaume-Uni) et l’IUT deSaint-Étienne.


pact du changement climatique ou des’y adapter.

L’apport de la métrologie sur les ECVsconsiste à produire de meilleurs étalon-nages et une meilleure évaluation desincertitudes permettant ainsi d’atteindreune meilleure comparabilité :- entre instruments et mesures réalisées,- à l’échelle des différents changementsclimatiques,

Le focus technique

4.Quantifier le changementclimatique

6.Sécurité et traçabilité de lachaîne de mesure

5.Fabrication additive : les défisde la mesure et du contrôle

- des modèles physiques fondamentaux,- au-delà des frontières de chaque pays etdes organisations météorologiques.Des mesures plus précises permettentde réduire le temps d’observation pourdétecter une tendance dans l’évolutiond’un phénomène. En outre la réductiondes incertitudes de mesure sur les ECVs,via le développement de méthodes per-mettant de les étalonner et d’en assurerleur traçabilité au SI, contribue à l’amé-lioration de la performance et de l’exac-titude des modèles de prédictionclimatique.

Parmi les travaux récents réalisés enEurope sur cette thématique, on peutciter le projet ENV07 Meteomet, dontl’objet d’étude se limite essentiellementà l’atmosphère, et le projet ENV58Meteomet 2, dont l’objet d’étude s’étendaux océans et au sol.

Ces questions seront soulevées et débat-tues lors de la table ronde « Quantifier lechangement climatique » qui sera ani-mée par Éric Georgin du Cetiat et AndreaMerlone de l’INRIM (Italie) avec lesinterventions de : Mme Brunet de l’Uni-versité de Rovira (Espagne), M. Eriks-son de Vaisala, Mme Fisicaro du LNE,Mme Joussaume du CNRS et MmeWoolliams du NPL (Royaume-Uni).

plus adaptée, mais l’est-elle vraiment ?Quelles sont les limites de la tomographie,notamment en termes de métrologie ?

Existe-t-il d’autres moyens de contrôle,actuels ou en cours de développement,adaptés ?

Cette table ronde est animée par VincentBarbier du Cetim (France) avec lesinterventions de M. Gostiaux, Vallourec(France), Mme Leborgne, Cetim (France),M. Le Goupil, CEA Tech (France), MmeObaton du LNE (France), M. Thibault,Carl Zeiss (France), M. Williams del’Université de Cranfield (Royaume-Uni).


Le focus technique

La fabrication additive permetde réaliser des pièces à lademande, de formes parfois très

complexes en tout cas impossibles à pro-duire par des procédés classiques.

Toutefois, la complexité de ces piècespose la question de leur contrôle. Demême que les procédés de fabricationsont innovants, les moyens de contrôledoivent également se renouveler.

Alors, quels sont les moyens de contrôledes pièces de fabrication additive ? Latomographie informatisée semble être la

Le stockage, le cloud computingetles technologies de transfert don-nent naissance à de nouvelles

solutions de partage et de traitement desdonnées. Ces technologies permettentdes nouvelles approches de traitementdes données de mesure, de communica-tion et d’utilisation des résultats d’éta-lonnage.

Pour adopter concrètement ces appro -ches, il s’agit de miser pleinement sur lafiabilité des données capturées, et lasécurité de leur transfert. Il faut garantirl’utilisation et la manipulation des infor-mations partagées avec les partenaires etles clients. Cette condition est indispen-sable pour obtenir une chaîne de traçabi-lité reposant sur ces approches. Lesrécentes avancées dans le domaine de lacryptographie, des infrastructures à cléspubliques et des technologies comme lablockchain peuvent apporter des réponses.Les intervenants de cette table rondesont les suivants : M. Eichstaedt de laPTB (Allemagne), M. Abaz de Thales(France), M. Ahle de Fiware (Allemagne),M. Benoist de Arxum (France), M. Jae-ger de Rhode & Schwartz Cybersecurity(Allemagne), M. Morel de Akeo Plus(France) et M. Wiedenhoefer de la PTB(Allemagne) �

— 39 —

perspectives

MÉTR

OLOG

IEAVEC LE COLLÈGE FRANÇAIS

DE MÉTROLOGIE

ET DEMAIN ?

L’intelligence artificielleet la métrologie

De nombreuses questions se posentsur ce que l’IA peut apporter à lamétrologie.

Des réponses seront apportées lorsdu Congrès et dans les allées de l’ex-position Measurement World, sur leStart’Hub (la zone réservée aux start-ups) et à l’occasion de certains sujetsde conférences et de tables rondes.

Une autre question domine égale-ment : comment évaluer les IA ?

Dans son rapport sur l’intelligence arti-ficielle, rendu public en mars 2018,Cédric Villani pointe le besoin de« développer et déployer des stan-dards, tests et méthodes de mesurepour faire de l’IA une technologie plussécurisée, fiable, utilisable, interopé-rable ». Il propose que, dans la conti-nuité de ses missions historiques, leLNE devienne « l’autorité compétente

en matière d’évaluation (au sens de lamétrologie) dans le domaine de l’IA, etconstruise les méthodes d’essais néces-saires à cette fin ». De fait, aucune cer-tification dédiée spécifiquement à l’IAn’existe à l’heure actuelle. Or, l’essor del’intelligence artificielle rend nécessairede fixer ce cadre reconnu garantissantla conformité des algorithmes à des exi-gences de qualité et de performance.

Il s’agit en particulier de trouver desréponses aux questions suivantes :pourquoi faut-il évaluer les IA ? Quefaut-il évaluer ? Comment mesurer lesperformances et les caractéristiquesdes IA ? Pour cela, le LNE a constituéune équipe de trois chercheurs, dédiéeà l’évaluation des systèmes d’intelli-gence artificielle. L’animateur de cetteéquipe, Guillaume Avrin sera interve-nant lors de la table ronde « CapteursIntelligents » du Congrès.

© sdecoret / Adobe Stock


Le premier objectif de l’évaluationd’une IA est de s’assurer de sa fonc-tionnalité, c’est-à-dire de vérifier quele système est en mesure de réaliser latâche pour laquelle il a été conçu, touten respectant un ensemble de spéci-fications. Dans l’idéal, l’évaluation doitêtre objective, quantitative, et reposersur des mesures répétables et desexpérimentations reproductibles. Dansle cas d’un véhicule autonome, s’il s’agitd’évaluer sa capacité à franchir un obs-tacle, la métrique de performance estsimple. Elle est binaire : c’est le succèsou l’échec du franchissement. Mais cen’est pas toujours le cas. L’évaluationpeut ne pas toujours être objective.

Les autres défis à relever sont parexemple d’estimer la robustesse d’uneIA, d’identifier les origines de sous-performances. L’existence de ce cadred’évaluation va offrir des opportuni-tés comme par exemple la possibilitéde choisir une IA et donc de procéderà un benchmarking des solutionspotentielles �

Guillaume AVRIN, LNEwww.lne.fr/fr/essais/evaluation-

systemes-intelligence-artificielle

© jiris / Adobe Stock


Moreover, sensor systems themselvesrequire novel approaches for metro-logy. For instance, the reliability of thesystem does not rely on a single sen-sor, but on the information from allmeasuring instruments and the algo-rithm applied for sensor fusion. Hence,calibration or testing of one elementdoes not suffice to assess the system’sreliability. In the future, calibration andassessment of complex, heterogenousand dynamically changing sensor net-works is required.Digital transformation also enables thefree flow of information and data aswell as its automated processing. Thisrequires the development of digital com-munication standards for data andmetadata to ensure confidence in thecorrect and unambiguous interpreta-tion of measurement information. Inparticular, calibration and conformityassessment certificates need to becomemachine-interpretable based on inter-nationally harmonized standards.Traceability to SI units is realized via anunbroken chain of calibrations and aharmonized evaluation of correspon-ding measurement uncertainties. Thecurrent international standards for the

evaluation of measurement uncertaintyare generally technology-agnostic.However, they were neither developedwith machine learning and artificialintelligence nor with streams of largeamounts of heterogeneous data inmind. Hence, improved methods andan adapted framework for the evalua-tion of uncertainties are required inthe future.To summarize, the metrological prin-ciples to gain confidence in measureddata and enable internationally har-monized and comparable measure-ments need to be transformed andfurther developed in order to be readyfor a digital world. The digital trans-formation is happening, and the metro-logy community needs to adapt quicklyto maintain their role as the provider ofconfidence and trust �

Sascha EichstaedtScientist and Digitalization Evangelist at PTB

Pour aller plus loin lors du Congrès sur ce sujet :assistez à la conférence invitée de SaschaEichstadt de la PTB (Allemagne) lors de laSession 1 « Traitement des datas métrologie »du mardi 24 septembre de 9h30 à 11h.

TRANSFORMATION

Future metrology: are you ready for the digital age?

The digital transformation is chan-ging economy, science and societyat a growing pace and with conse-quences for the next decades.

Many traditional and long existing prin-ciples, companies and processes arebeing overhauled and replaced by noveldigital technologies.But what is the role of metrology inthe digital age? Is there a developmentthat could make metrology institutes,calibration laboratories and testingauthorities obsolete? Or the other wayaround: what is necessary for themetrology community to take fulladvantage of the digital future?In order to address these questions, onehas to realize that all digital technologysolutions in some way or the other relyon data. In particular, sensors are the“eyes” of a system and therefore confi-dence and trust in digital technologiesrequires confidence in measured data.In order to gain confidence in data, onehas to consider the whole data lifecycle– from the initial measurements to theconclusions derived from it. The basicprinciples from metrology could beapplied to the whole data lifecycle butneed to be further developed in order tobe actually used.Metrology provides confidence in indi-vidual measurements by means of high-precision calibrations, artifacts and otherways to achieve traceability to SI units.However, measurement devices arechanging rapidly with digital technolo-gies, and are becoming smart sensors –a black box consisting of several sensingelements and embedded computing.Moreover, sensors are increasingly moreoften applied in heterogenous sensornetworks. This breaks today’s discipli-nary barriers found in many metrologyinstitutes, which are organized basedon physical quantities. In the future,cross-sectoral project groups and col-laborative development will be required.

perspectives

MÉTR

OLOG


DE MÉTROLOGIE


perspectives

MÉTR

OLOG


DE MÉTROLOGIE

UNITÉS

La révision du SI… Et maintenant ?

Le 20 mai 2019 la révision du sys-tème international d’unités (SI) estdevenue effective.

Cette révision consiste à modifier ladéfinition de quatre des sept unités debase du SI : le kilogramme, l’ampère lekelvin et la mole. Ces unités serontredéfinies en termes de constantesnaturelles, comme le sont déjà les troisdernières unités du système, le mètre,la seconde et la candela. Ces constantessont respectivement, la constante dePlanck (h), la charge élémentaire (e),la constante de Boltzmann (k) et laconstante d’Avogadro (_N_A). Enoutre, les définitions des sept unités debase seront toutes formulées unifor-mément en faisant explicitement réfé-rence à la valeur numérique de laconstante qui les définit. Enfin, les pos-sibles réalisations pratiques de la défi-nition de chacune des unités de baseseront élaborées, documentées etmises à la disposition des utilisateursdu SI.

Un intérêt majeur de cette révision estde rendre les définitions des unités debase intrinsèquement stables. Elle offreen outre d’autres intérêts comme celuide rendre la réalisation des unités debase indépendante du temps et de l’es-pace ou celui de permettre l’utilisationet/ou développement de nouvellestechnologies pour l’implémentationdes définitions révisées, en parti-culier celles basées sur la phy-sique quantique, avec pourobjectif de réduire significati-vement les incertitudes asso-ciées à la réalisation de l’unité.

Pratiquement, la transition versle nouveau SI sera transparentepour la plupart des utilisateurs.Néanmoins, certains d’entre euxtravaillant aux niveaux d’incerti-tude les plus faibles pourront d’oreset déjà, ou dans un avenir proche, entirer bénéfice. En particulier, concer-nant le kilogramme, la transition d’une

définition basée sur la conservationd’un étalon matériel à une définitionbasée sur une constante naturelle apour conséquence directe qu’il pourradésormais être réalisé en tout lieu et àtout moment à partir de toute tech-nique adéquate (i.e. balance de Kib-ble ou méthode Avogadro). Cecidevrait être facilité notamment par ledéveloppement en cours de balancesde Kibble simplifiées et de dimensionsréduites. Si aucune diminution signifi-cative n’est attendue dans un avenirproche sur l’incertitude de mesure dukilogramme, il faut néanmoins remar-quer que ces balances ainsi que denouvelles générations de balancesélectrostatiques permettront rapide-ment la mesure de faibles et très fai-bles masses avec des incertitudesaméliorées.

Concernant l’ampère, sa réalisationpratique ainsi que celle des unités élec-triques dérivées comme le volt et l’ohmseront désormais en parfait accordavec leur définition dans le SI. Il est ànoter toutefois que cela s’accompa-gnera d’une très faible discontinuité

des quantités mesurées (i.e. 0.1 ppmpour les tensions mesurées en volt etmoins que 0.02 ppm pour les résis-tances ou impédances mesurées enohm). Par ailleurs, la définition de l’am-père reposant maintenant sur la valeurde la charge élémentaire, il est attenduque l’amélioration des dispositifs quan-tiques de comptage électronique amé-liore sensiblement l’incertitude sur laréalisation de cette unité.

Pour le kelvin, la révision n’entraînerapas d’effet immédiat sur les méthodesde mesure de température existanteset la traçabilité de ces mesures. Il esttoutefois attendu que la définition révi-sée du Kelvin, indépendante de touteréférence matérielle et technologique,entraîne le développement de nou-velles techniques métrologiques per-mettant d’améliorer l’exactitude desmesures de températures. Il est à noterque cela sera déjà le cas dès l’entrée envigueur du nouveau SI, en particulieraux températures extrêmes (i.e. <20 Ket >1000 °C).

Enfin, concernant la mole, aucuneimplication pratique de la révision n’està prévoir pour les utilisateurs de cetteunité. On notera toutefois que la défi-nition révisée clarifie le concept demole puisqu’elle repose maintenantsur un nombre d’entités spécifiéesuniquement (i.e. atomes ou molé-cules) et ne dépend plus du kilo-gramme.

Lors du CIM2019 une sessionorale « SI, et maintenant ? »est prévue mercredi 25 sep-tembre avec les interventionsdu BIPM, du LNE-LCM/Cnamfrançais, de l’INRIM italien, duNPL anglais et de l’Académie dessciences chinoise. Une animation

vidéo permanente permettra éga-lement de découvrir les travaux et

les enjeux liés à cette révision �

www.bipm.org

© Alexlmx / Adobe Stock



Implex. Chez un autre éditeur de logiciel,Metrologic Group, son directeur com-mercial France, Christophe Lemoinereconnaît pour sa part que c’est aussi la« cohérence de l’événement associé aunouveau salon Measurement World » quil’a « convaincu ». De son côté, la brancheManufacturing Intelligence du groupeHexagon, représentée par son directeurgénéral pour la France et les pays d’Afriquedu Nord, Mustapha El Bouchouafi,indique : « nous croyons fortement auCIM. C’est une excellente plateformed’échange et d’évaluation de la métrolo-gie et de l’accompagnement de la pro-duction dans la transformation digitale.Nous sponsorisons la soirée de gala, parceque c’est le moment idéal pour échan-ger sur les nouveautés en métrologie dansune ambiance sympathique. »

Le moment propice auxnouveautésLa question que se posent alors les expo-sants est : “que montrer aux visiteurs quise rendront sur mon stand ?” PourMetrologic Group, l’accent sera mis sur« la mesure robotisée. Nous nous inté-grons de très nombreux moyens demesure dans notre logiciel et nous venonspar exemple d’inclure l’ATS 600 deHexagon qui sera visible sur notre stand.C’est un système très attendu sur le mar-ché et nous sommes déjà en mesure del’intégrer à nos différentes solutions. »

Pour le Cetiat, le CIM sera l’occasion demontrer ses activités nouvelles. « Nous

Trescal a à cœur de faire évoluer sonoffre de vérification, étalonnage et répa-ration d’instruments de mesure afin deproposer à ses clients, par exemple, dessolutions logicielles dans la gestion deleur parc d’instruments. Par ailleurs, dansle cadre de la thématique du salon baséesur l’innovation, Trescal met en avantses nouvelles activités dans les domainesde la 3D, des visseuses asservies ou encoredes sondes de température. »

Un événement incontournablepour les autres partenairesAutre partenaire historique du CIM : leCetiat. Pour Pierre Claudel, directeur desessais, des étalonnages et de la certifica-tion au sein du Centre technique desindustries aérauliques et thermiques,sponsoriser cet événement est impor-tant pour l’image et pour la notoriété duCentre technique, « car c’est un événe-ment important pour le Cetiat en Franceet en Europe. » Les raisons sont iden-tiques chez les autres partenaires quireconnaissent tous l’importance duCongrès pour réunir la communauté etfaire progresser les idées. « C’est une mani-festation incontournable qui nous permetd’inviter nos clients et nos prospects, dedécouvrir des populations que nous necroisons pas souvent comme le monde del’éducation. Et c’est aussi l’occasion departiciper aux conférences. Faisant par-tie du comité d’organisation, je mets unpoint d’honneur à être sponsor de l’évé-nement », indique Martine Van Nuffe-len, responsable commerciale chez

Trescal, partenaire de confiancedu CIM

Pour François Moïse, direc-teur général de Trescal, leCongrès international demétrologie est l’événement

incontournable qui rassemble tous lesacteurs du secteur dans le domaine de lamesure. Il s’agit d’un lieu d’échangesentre industriels, constructeurs, presta-taires de services, et chercheurs, au tra-vers de conférences et tables rondes,d’expositions…

Dans ce cadre, il paraissait évident queTrescal intègre l’organisation de cet évé-nement en tant que spécialiste mondialdes services de métrologie et leader dansce secteur. De fait, David Vasty, directeurtechnique Europe, a participé au comitéd’organisation de l’événement et Trescala renouvelé son statut de partenaire pla-tine en sponsorisant pour la quatrièmefois le Congrès (et précédemment en2005, 2011 et 2017).

Le CIM constitue un événement majeurpour échanger avec les spécialistes mon-diaux de la métrologie. Durant le salon,toute l’organisation Trescal est mobili-sée pour partager son expertise et ren-contrer ses clients et partenaires.

En tant qu’expert de la métrologie,Trescal prendra part aux tables rondes,conférences, et expositions organisées àcette occasion. Nos experts techniquesinternationaux seront présents et ani-meront les échanges au travers de diversévénements(1). Ce sera ainsi l’occasion deprésenter et partager les évolutions tech-niques, les avancées de la recherche, lesinnovations dans les technologies et lesoutils de la métrologie pour la perfor-mance des processus industriels et lamaîtrise des risques.

Perspectives

Des sponsors très impliquésLe Congrès international de métrologie peut compter sur ses sponsors qui aident à la réalisation concrète de l’événement. Rencontres et témoignages de ces acteurspas comme les autres…

P

(1) Des conférences posters tous les jours ducongrès, une conférence sur le thème de l’Évaluationde l’influence des gaz sur les résultats d’étalonnagede débitmètres thermiques le 25/09 à 16h50, ainsiqu’une table ronde sur un sujet clé du secteur quesont les Formations et métiers dans l’industrie 4.0le 26/09 à 9h00.

Sponsors CIM 2019Témoignages

François Moïse,directeur général de Trescal. Stand H36.


clients attendent de notre part de gagnerdu temps. Les processus sont trop longs.Nous travaillons à la réduction du tempsde mesure et du temps de programma-tion. De plus en plus, nous proposonsdes outils de programmation qui créentautomatiquement la gamme de mesure siles données d’entrée (CAO) sont correc-tement renseignées. Cette automatisa-tion des programmes de mesure engendra,j’en suis sûr, une mesure plus fréquente.Les compétences basculeront vers uneinterprétation des résultats », résumeChristophe Lemoine.

Pour Implex, c’est aussi la réglementationqui permet d’envisager l’avenir. « Lesévolutions de l’ISO 17025 pour la gestionde parc et la gestion des risques nousincitent à fournir des solutions complé-mentaires pour sortir des fichiers Excel.Les logiciels dédiés apportent une tra-çabilité très appréciée par les auditeurs »,poursuit Martine Van Nuffelen.

De son côté, le Cetiat voit l’avenir en rose.« L’activité est en croissance permanente.La principale difficulté réside dans le faitde trouver les bonnes compétences pourréaliser les prestations. Cette croissances’explique notamment par l’industrie dufutur qui implique de mesurer davan-tage et de correctement traiter les don-nées », conclut Pierre Claudel �

Nicolas GOSSE

l’optimisation des périodicités d’étalon-nage. Ces applications logicielles sontmises à jour en moyenne deux à trois foispar an, grâce au travail entrepris avecnos clients qui nous indiquent quellesévolutions ils voudraient voir dans nosproduits. Cela nous permet donc de pré-senter sans cesse de nouvelles versions.Ainsi, quand nous revenons du CIM, nousrevenons avec des projets ! »

Cap sur le futurLe CIM avec son programme de confé-rences, ses rencontres et ses innovationsconstitue aussi l’occasion idéale pourenvisager le futur. Selon Mustapha ElBouchouafi, le CIM constitue « la ported’entrée vers la métrologie du futur. C’està ce moment que les premiers signauxsont visibles. En résumé, le CIM donnele rythme ! » Pour Hexagon Manufactu-ring Intelligence, la métrologie « se trans-forme à grande vitesse. Les instrumentsne seront plus solitaires. Ils deviendrontintelligents et connectés. La métrologiesera au cœur du pilotage de la ligne deproduction. Mais pour cela, il faut que lesprocessus de supply chain soient revuspour mieux organiser les retours immé-diats afin de pouvoir transformer les tra-jectoires d’usinage en temps réel. Nousirons plus vite et ce sera plus précis. Poury parvenir, la métrologie sera un moteurde la production et les données serontindispensables par le reporting. L’intel-ligence artificielle organisera des retoursvers la production ce qui permettra demonitorer la performance de l’ensembledes chaînes. »

Le gain de temps ainsi exprimé est aussimarqué chez Metrologic Group. « Nos

allons axer notre communication autourdes trois références nationales du Cetiat(hygrométrie, anémométrie et débitmé-trie liquide, avec un zoom spécifique surcette dernière grandeur). En effet, notrebanc de microdébitmétrie liquide estdésormais “mature” et disponible pourdes prestations d’étalonnages, même si leCetiat continue de l’utiliser pour desétudes. En 2020, le Cetiat va ouvrir denouveaux bancs pour réaliser desmesures électriques et diversifier sonoffre en hygrométrie. Enfin, nous dispo-sons aussi d’un banc d’étude pour laniveaumétrie qui devrait être ouvert àde nouvelles prestations en fin d’annéeprochaine. » Pierre Claudel complète :« Notre objectif est de devenir le labo-ratoire d’étalonnage de référence dansles grandeurs de l’énergie. Il faut pou-voir quantifier un bilan énergétique (tem-pérature, débit, vitesse, pression,humidité…) et il nous manquait pour celala puissance électrique qui rentre dans lessystèmes de traitement d’air. Ce n’est pasune grandeur facile à mesurer. Nousavons donc investi en moyens et en com-pétences pour répondre aux questionsde notre profession et offrir un niveaude service d’étalonnage des équipementsmesurant la puissance électrique. »

Pour Implex, le choix s’est porté sur laprésentation des nouveautés et les der-nières versions des applications. « Nousferons la démonstration de notre nouvelassistant de suivi pour un travail enmode déconnecté dans Split PMQ. Nousmontrerons également notre nouvelleapplication Split OIP avec ses troismodules, l’un consacré au calcul d’in-certitude de mesure, deux autres pour

Sponsors CIM 2019Témoignages

Martine van Nuffelen,responsablecommerciale chez Implex. Stand H27.

Pierre Claudel, directeurdes essais, desétalonnages

et de la certification au Cetiat. Stand H25

Christophe Lemoine,directeur commercialFrance de Metrologic

Group. Stand G20

Mustapha El Bouchouafi,directeur général de

Hexagon ManufacturingIntelligence France,

Maroc, Algérie, Tunisie.Stand H17


e CIM vient de trouver làSON exposition : celle de sonenvironnement et de sonpublic.

Et le pari imaginé il y a maintenant un anest gagnant. L’exposition MeasurementWorld est complète et des stands ont étéajoutés pour les retardataires.Tous les partenaires et toute la famille dela mesure est là : l’exposition affiche plusde 2 600 m² d’espaces occupés par desfabricants, des prestataires, des startups,des universités. Plus de 250 sociétés sontprésentes.Au sein de Measurement World, le Villagemétrologie regroupe les marques etsociétés qui souhaitent se rapprocherdu public du CIM. Le Village est placé àcôté des salles de conférences et lesmoments de convivialité (pause café,cocktail …) ont lieu au milieu du Village :c’est en quelque sorte la place centrale,le cœur du Congrès, l’endroit où l’on voitvivre l’événement !

Le Village 2019 couvre plus de 1 200 m²soit une augmentation de 20 % par rap-port à l’édition 2017.Cette exposition, en association avec ceCongrès et les partenaires du secteur,complète l’offre actuelle des salons degrande envergure, et de portée large,qui existent sur le territoire français eteuropéen. Elle ne vient pas en concur-rence avec : elle est ciblée pour toucherun public, plus réduit certes, mais trèsqualifié.

Le partenariat Measurement World -CIM constitue un joyau brut qui nedemande qu’à être travaillé… Et les perspectives sont belles !! �

Rencontres

Le CIM, le Village métrologieet Measurement World !Le Collège français de métrologie, organisateur du Congrès international de métrologie,a souhaité pour l’édition 2019 s’associer avec une exposition centrée sur la mesure : c’est chose faite avec Measurement World !

L

Animations CIM 2019Au programme

© Loran Dherines



2M PROCESS, A2LA,ACALIME, ACEI, ADDITELCORPORATION, ADVEOTEC,AEQUOLTD,AEROMETROLOGIE, ALICATSCIENTIFIC, ALICONA,ALTIMET, ALTOINSTRUMENTS, AMETEK,AOIP, AREMECA, ASCINSTRUMENT, ATERMETROLOGIE, AYONIS, BEAMETROLOGIE, BEAMEX, BE-CERT, BRONKHORSTFRANCE, BRUKER, CARLZEISS, CETIAT, CETIM,COFFMET, COFRAC,COLLÈGE FRANÇAIS DEMÉTROLOGIE, CREAFORM,CS INSTRUMENTS, CZECHMETROLOGY INSTITUTE,DAHER, DELTAMU,DIMELCO, DIS SENSORS, E+E

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QUALIMS, RADWAG WAGIELEKTRONICZNE,RENISHAW, RÉSEAUMESURE, ROHDE &SCHWARZ FRANCE,SARTORIUS STEDIM,SCANCON ENCODERS,SEMATEC, SIKA FRANCE,SOFIMAE, SOLARTRONMETROLOGY, STIL, SYMOP,TAYLOR HOBSON,TECHNICOME.COM,TELEDYNE LECROY, TESTOINDUSTRIAL SERVICES,TRESCAL, UKAS, VAISALA,VIAXYS, VICATRONIC,VISION ENGINEERING,WARANET SOLUTIONS,WAYCON POSITIONMESSTECHNIK, WERTHMESSTECHNIK FRANCE,WIKA INSTRUMENTS.

LES SOCIÉTÉS PRÉSENTES SUR LE VILLAGE MÉTROLOGIE SONT :


es entreprises ont toutes aumaximum cinq ans d’exis-tence et pour certaines d’en-tre elles moins d’un an. Il

s’agit de : Curve One, Eikosim, Enova-sense, Global Sensing Technologies, Ium-tek, Koovea, Multistation, Numericube,Scortex, Solutyo, Synergiz, Terakalis,Tikaway, Tortoise, V-Optics.

Elles sont toutes positionnées sur desmarchés liés à l’Industrie 4.0 et ellesdéveloppent des produits et des servicesqui sont basés sur différentes technolo-gies innovantes : l’intelligence artificielle,la vision augmentée, l’IoT et la photo-nique qui est largement représentée avecdes produits à base de Libs ou de THz.Les fonctions qu’elles adressent sont lecontrôle non destructif, l’analyse des don-nées, des images, avec des moyens decaractérisation adaptés par exemple à lafabrication additive.

On peut citer par exemple :- Enovasense qui conçoit et développeune technologie innovante de contrôlede l’épaisseur de tous types de revête-ments industriels (peintures, polymères,organiques, céramiques, métalliques,vernis, colles, etc.) sur tous types desubstrats. Le procédé par laser, permetune mesure ponctuelle rapide, sans

contact avec la pièce à mesurer et nondestructive. Pendant la durée ducongrès, Enovasense présentera un bancde mesure automatisé mettant en jeu latête de mesure compacte scannant unepièce revêtue.- Iumtek a développé un système basésur la technique Libs permettant d’ana-lyser des matériaux solides, liquides ougazeux, et ainsi d’accompagner des pro-jets de diagnostics et d’analyses en labo-ratoire et in situ en couvrant l’ensembledes éléments chimiques du tableaupériodique. Les applications visent desmarchés aussi variés que ceux de la chi-mie, de la pétrochimie, de l’analyse desémissions dans les fumées industriellesou du démantèlement nucléaire ou civilpar exemple.- Scortex propose une plateforme auto-matisée utilisant du deep learning pourla détection et d’analyse de défauts pourles fabricants qui ont besoin d’identifierplus précisément les produits défec-tueux en temps réel tout en améliorantla rentabilité globale de leurs usines.- Terakalis commercialise aujourd’huiun système d’imagerie à base d’ondesTérahertz pour l’analyse rapide d’échan-tillons de matériaux et la mise au pointde procédés de fabrication, en labora-toire de recherche ou d’expertise.- Tortoise déchiffre la géométrie des

surfaces de rupture, qui, une fois trai-tée par des algorithmes propriétaires,révèlent de précieuses informationsjusqu’ici inaccessibles, comme la résis-tance du matériau rompu ou encore leniveau de chargement mécanique à l’ori-gine sa rupture. En plus de remonter lefil d’une défaillance pour en déterminerses causes, cette technologie constitueun moyen simple, efficace et non des-tructif de caractériser les performancesmécaniques d’un matériau.- V-Optics conçoit fabrique et vend descapteurs et systèmes de mesure baséssur la déflectométrie à décalage dephase permettant de caractériser lessurfaces réfléchissantes ou brillantes.Les applications visées sont le médicalavec la mesure des défauts, et des carac-téristiques optiques des implants oph-talmiques, les verres industriels avecdes mesures des défauts des verres, ainsique des distorsions optiques, les pape-tiers pour des mesures d’état de sur-face, les fabricants de matière plastique,et injecteurs pour qualifier les états desurface.

Pendant la durée du congrès, les quinzestartups présentes sur le Start’Hub réa-liseront des démonstrations de leurs pro-duits de manière ludique et interactive.Venez les tester sur le Start’Hub ! �

Les startups de l’industrie 4.0sont au rendez-vousQuinze startups ont été sélectionnées pour présenter leurs produits et leurs serviceslors du Congrès International de Métrologie sur une zone dédiée, le Start’Hub, au milieude l’exposition Measurement World.

CIM et à Measurement World

C



Campus & Job Corner et le CIM

Plein phare sur le recrutementet l’évolution des métiers !

es mois se suivent et se res-semblent sur le front desrecrutements techniques.Tous ceux qui cherchent, ont

cherché ou ont abandonné les recherchesde collaborateurs le savent : les profils etles candidats sont rares et recruter surdes fonctions techniques, commerciales,ou même administratives est devenu trèsdifficile, très long.Il était donc naturel de se pencher sur ceproblème à l’occasion de la création deMeasurement World.L’objectif exposé dès le début du mon-tage de cette nouvelle exposition était decontribuer autant que possible à faciliterles rencontres entre les formations exis-tantes, les entreprises qui recrutent, les

étudiants et futurs professionnels endevenir et les candidats qui cherchentun emploi.Le Campus & Job Corner situé au centrede l’exposition va concrétiser cette ren-contre. Les formations suivantes se pré-senteront sur cet espace : les IUTd’Évreux, Créteil-Vitry, Paris-Diderot,Orsay et Saint-Denis et le Lycée JulesHaag de Besançon. Et une zone seradédiée à l’affichage des annonces derecrutements industriels et des profilsdes talents en recherche.Le sujet de la formation et des métiersautour de la mesure est également pré-sent sur l’exposition avec la participationdu Lycée Jules Richard et d’Insavalor.Une table ronde du congrès sur le thème

« Formations et métiers pour l’industrie4.0 » aura lieu jeudi 26 septembre matin.En effet la problématique concerne lesrecrutements du moment, mais égale-ment l’évolution des métiers de la mesure.L’industrie 4.0 va demander de nouvellescompétences pour utiliser et appréhen-der des technologies en évolution. Lesmétiers et le suivi des processus demesure vont ainsi évoluer de la mêmemanière.Les métiers liés à la mesure sont loin dedisparaître et ne seront jamais rempla-cés par de la technologie et de l’intelli-gence artificielle. On pourrait garantir lesrisques et maîtriser ses processus tech-niques sans savoir ce que font ces nou-veaux outils… ???Soyons sérieux … Ces métiers vont, cer-tainement et au contraire, prendreencore plus de place avec des compé-tences élargies ! �

Assister à la table ronde « Formations

et Métiers pour l’Industrie 4.0 », visiter

l’exposition et le Campus & Job Corner.

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Environnement

Les chimpanzés d’Ougandaau CIM 2019 !Une des plus grandes primatologues au monde, Sabrina Krief, vétérinaire et professeurau Muséum national d’histoire naturelle, fera une intervention exceptionnelle en clôturedu Congrès.

naissance. Un constat troublant quipousse Sabrina Krief à mener sonenquête, alors que l’agriculture intensivedu thé ou du maïs détruit l’habitat de sesprotégés et perturbe leurs habitudes.

Depuis peu, Sabrina Krief suspecte lapollution chimique d’être à l’origine desmalformations constatées sur de nom-breux primates qu’elle étudie. Les consta-tations sur les populations ne sont visiblesque sur cette communauté et dans ce

ans les pas de Diane Fosseyet Jane Goodall, elle s’estintéressée à la faculté de cer-taines populations de chim-

panzés de pratiquer l’automédication ense nourrissant de plantes médicinales.Elle suit pour ces travaux une commu-nauté de chimpanzés dans une réserved’Ouganda depuis plus de dix ans.

Aujourd’hui, plus d’un chimpanzé surtrois présente des malformations dès la

pays où les singes sortent de la forêt pourse nourrir dans les champs voisins demaïs enrobé d’insecticides.

La pollution chimique liée au mode deculture intensive, notamment de l’airet de l’eau, pourrait également être àl’origine des malformations ; ce qui estinquiétant aussi pour la santé des villa-geois de ces zones : le chimpanzé par-tage en effet 99 % de ses gènes avecl’homme.

©Nieuw

enkampr / Adobe Stock

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Animations CIM 2019Clôture


Animations CIM 2019Clôture

Après des premières analyses en labora-toire sur place, une véritable démarchemétrologique est mise en place enOuganda avec le support du Laboratoirenational de métrologie et d’essais français.

Des mesures d’air et d’eau sont effectuées,avec l’équipe locale sur place, dans unenvironnement hostile. Pourtant il a fallu“opérer” avec les personnels présents età la suite d’une rapide formation pourfaire les prélèvements. Puis utiliser desdonnées mesurées qui soient pertinentes,en vérifier la véracité et l’utilité. Enfinfaire des compromis, des analyses et pren-dre des décisions…

Voilà donc l’application d’un véritable pro-cessus de mesure dans un milieu bien dif-férent de nos sites industriels habituels.Cette illustration vient aussi parfaitementrappeler que les bonnes pratiques de lamesure sont également là pour améliorerl’environnement et participer à la mise enplace d’une production durable ! �

Pour soutenir l’action de Sabrina Krief

en Ouganda : http://www.sabrina-jm-krief.com/

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Documents

Un moment de partage rare pour optimiser leprésent et se ...cim2019.com/files/communiques/dossier-special-CIM2019-CEM.pdfcomme la granulométrie et la pureté de la matière première