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Septembre 2016 / 7 UN NOUVEAU MODÈLE DE PHARMACIE ? DEUX PHARMACIENS MONTRÉALAIS affirment vouloir mieux contrôler la « hausse préoccupante » du coût des médicaments grâce à un « tout nouveau concept » de pharmacie. Benoît Picard et Karl Desjardins pro- posent aux Québécois de prendre le virage numérique pour accéder à une pharmacie alternative « simple, conviviale, personna- lisée et sécuritaire », qui fonctionne grâce à des livraisons postales de médicaments. Ils soulignent que la préoccupation première demeure la santé des patients et l’usage optimal des médicaments, tout en abordant la problématique de la hausse des coûts de ces derniers. Bien que le service postal permette des économies de temps pour les patients, les pharmaciens précisent qu’il est très important de choisir sa pharmacie « sur la base du service offert et de la relation entre le patient et son pharmacien ». Ils ajoutent que c’est le changement du modèle d’affaire des joueurs en place qui permettra de trouver des solutions aux problèmes en assurances médicaments. « Notre approche est de favoriser la concurrence sur le plan des prix des médica- ments par l’accent mis sur la transparence des prix, et ce, au bénéfice des patients. Seul un modèle centralisé utilisant la livraison postale peut aborder cette problématique à l’échelle provinciale et incidemment faire une réelle différence », affirment Benoît Picard et Karl Desjardins. Bertrand Bolduc, président de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ), a tenu à rappeler qu’une pharmacie n’est pas « uniquement un endroit où on distribue des médicaments. On s’y occupe de la santé des gens, de leur profil pharmaco- thérapeutique pour minimiser les risques et les effets secondaires. » Quant à la transparence des prix, M. Bolduc a expliqué que les informa- tions étaient déjà disponibles dans les pharmacies. « L’accès aux prix n’est pas un problème, dit-il. Demandez à votre pharmacien; il vous le dira. » Par courriel, l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) a affirmé que la pharmacie postale existe « depuis longtemps » au Québec. « Toutefois, pour la majorité, la ren- contre en personne demeure essentielle, affirme-t-on. Il est à noter aussi que la quasi-totalité des pharmacies québécoises offrent la possibilité aux patients de rece- voir leur médication à la maison par le biais de la livraison ou autre. » Lyne Duhaime, présidente de l’As- sociation canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) au Québec, observe qu’en termes généraux, l’organisation est en faveur de « tout ce qui peut aider à contrôler les coûts des médicaments ». « C’est bien qu’il y a de nouvelles idées, dit-elle. [Ces pharmaciens] arrivent dans la discussion et disent qu’on peut faire des choses différemment, à moindre coût, qu’on peut être plus transparent. C’est intéres- sant, car il faut être ouvert à différentes façons de faire en matière de pharmacie et médicaments. » Pourcentage d’employés LGBTQ qui sont complètement sortis du placard au travail Source : Telus CHIFFRE DU MOIS

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• Septembre 2016 / 7

UN NOUVEAU MODÈLE DE PHARMACIE ? DEUX PHARMACIENS MONTRÉALAIS affi rment vouloir mieux contrôler la « hausse préoccupante » du coût des médicaments grâce à un « tout nouveau concept » de pharmacie.

Benoît Picard et Karl Desjardins pro-posent aux Québécois de prendre le virage numérique pour accéder à une pharmacie alternative « simple, conviviale, personna-lisée et sécuritaire », qui fonctionne grâce à des livraisons postales de médicaments.

Ils soulignent que la préoccupation première demeure la santé des patients et l’usage optimal des médicaments, tout en abordant la problématique de la hausse des coûts de ces derniers.

Bien que le service postal permette des économies de temps pour les patients, les pharmaciens précisent qu’il est très important de choisir sa pharmacie « sur la base du service offert et de la relation entre le patient et son pharmacien ».

Ils ajoutent que c’est le changement du modèle d’affaire des joueurs en place qui permettra de trouver des solutions aux problèmes en assurances médicaments.

« Notre approche est de favoriser la concurrence sur le plan des prix des médica-ments par l’accent mis sur la transparence des prix, et ce, au bénéfice des patients. Seul un modèle centralisé utilisant la livraison postale peut aborder cette problématique à l’échelle provinciale et incidemment faire une réelle différence », affirment Benoît Picard et Karl Desjardins.

Bertrand Bolduc, président de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ), a tenu à rappeler qu’une pharmacie n’est pas « uniquement un endroit où on distribue des médicaments. On s’y occupe de la santé des gens, de leur profil pharmaco-thérapeutique pour minimiser les risques et les effets secondaires. »

Quant à la transparence des prix, M. Bolduc a expliqué que les informa-tions étaient déjà disponibles dans les pharmacies. « L’accès aux prix n’est pas un problème, dit-il. Demandez à votre pharmacien; il vous le dira. »

Par courriel, l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) a affirmé que la pharmacie postale existe « depuis longtemps » au Québec.

« Toutefois, pour la majorité, la ren-contre en personne demeure essentielle,

affirme-t-on. Il est à noter aussi que la quasi-totalité des pharmacies québécoises offrent la possibilité aux patients de rece-voir leur médication à la maison par le biais de la livraison ou autre. »

Lyne Duhaime, présidente de l’As-sociation canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) au Québec, observe qu’en termes généraux, l’organisation est en faveur de « tout ce qui peut aider à contrôler les coûts des médicaments ».

« C’est bien qu’il y a de nouvelles idées, dit-elle. [Ces pharmaciens] arrivent dans la discussion et disent qu’on peut faire des choses différemment, à moindre coût, qu’on peut être plus transparent. C’est intéres-sant, car il faut être ouvert à différentes façons de faire en matière de pharmacie et médicaments. »

Pourcentage d’employés

LGBTQ qui sont complètement

sortis du placard au travailSource : Telus

CHIFFRE DU MOIS

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8 / Septembre 2016 •

BRIGITTE PARENT, vice-présidente principale,

garanties collectives

AVIS DE NOMINATION

La vie est plus radieuse sous le soleilLes garanties collectives sont offertes par la Sun Life du Canada,

compagnie d’assurance-vie, membre du groupe Financière Sun Life.

La Financière Sun Life est heureuse

d’annoncer la nomination de Brigitte

Parent au poste de vice-présidente

principale, garanties collectives, au sein

de la Financière Sun Life Canada.

Madame Parent est entrée au service de la Financière Sun Life en 1995 et

compte plusieurs années d’expérience comme membre de la haute direction

canadienne et de la haute direction internationale; elle a notamment dirigé

l’Assurance individuelle et gestion de patrimoine, les Solutions clients et

les Garanties collectives.

En 2015, elle a été reconnue comme l’une des 100 Canadiennes les plus

influentes par le Réseau des femmes exécutives où elle a reçu le prix

Championnes RBC en reconnaissance de sa contribution à l’avancement

des femmes dans le milieu du travail canadien.

En tant que leader de premier plan à la haute direction canadienne, madame

Parent continuera de promouvoir la croissance et l’innovation aux Garanties

collectives de la Financière Sun Life. Elle est connue pour son engagement

à l’égard de l’excellence du service, de l’innovation et de l’établissement de

relations solides avec les clients et les conseillers.

LES PROMOTEURS DE RÉGIMES CD VEULENT FAVORISER L’ENGAGEMENT UN NOMBRE CROISSANT de promoteurs de régimes à cotisation déterminée (CD) prévoient mettre l’accent sur la préparation à la retraite au cours des deux prochaines années.

C’est du moins la conclusion d’un son-dage de Willis Towers Watson mené auprès de 122 employeurs canadiens en avril dernier.

Selon cette étude, 58 % de ceux qui n’offrent qu’un régime CD croient que l’insuffisance des prestations de retraite de leurs employés est le risque le plus important que court leur régime à l’heure actuelle.

Afin de composer avec ce risque, la majorité (81 %) prévoit accorder la priorité à l’implication des employés et aux communications avec eux.

Avec la volatilité actuelle du marché, certains travailleurs canadiens auront besoin de plus de temps d’épargne pour s’assurer une retraite confortable, affirme Jean-Rémi Mayrand, chef du secteur Retraite chez Willis Towers Watson, à Montréal.

« À ce titre, les employeurs courent le risque de devoir composer avec de plus en plus d’employés admissibles à la retraite qui travaillent parce qu’ils sont obligés de le faire plutôt que parce qu’ils le veulent bien », dit-il.

CE CANCER QUI FAIT CHUTER LE REVENU DU CONJOINT L’EFFET DIT « de l’aidant naturel » l’emporte souvent sur celui du « travailleur additionnel » dans les familles canadiennes tou-chées par un diagnostic de cancer, selon une recherche de Statistique Canada.

On pourrait s’attendre à ce que les patients en oncologie travaillent moins d’heures et donc gagnent moins d’argent. Or, l’agence fédérale a aussi constaté une baisse importante des taux d’emploi et des niveaux de revenus des conjoints.

Le taux d’emploi des Canadiens âgés de moins de 60 ans diminuent d’environ 2,4 points de pourcentage au cours des années suivant le diagnostic de cancer de leur conjoint.

Par ailleurs, les gains annuels chutent d’environ 2 000 $ pour les hommes et d’environ 1 500 $ pour les femmes, soit de 3,4 et 5,9 % respectivement.

En réaction à un événement de santé majeur, les conjoints et les enfants en âge de travailler peuvent accroître le nombre d’heures travaillées afin de compenser la perte de revenu (« effet du travailleur additionnel »), voire les réduire pour prendre soin d’un membre de la famille qui est malade (« effet de l’aidant naturel »), affirme-t-on.

Cet effet du travailleur additionnel serait plus habituel aux États-Unis, souligne Statistique Canada, en raison du système

de santé axé sur les assurances privées qui existe au sud de la frontière.

La recherche se base sur les données du recensement de 1991, la Base canadienne de données sur le cancer, la Base canadienne de données sur la mortalité et les déclarations de revenus des particuliers.

Elle a ainsi pu tracer les taux d’emploi et de revenus ainsi que des diagnostics de cancer chez les personnes demeurées mariées à la même personne entre 1992 et 2003.

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• Septembre 2016 / 9

FAIBLES HAUSSES SALARIALES À PRÉVOIR EN 2017

LES EMPLOYÉS CANADIENS auront droit aux plus faibles augmentations salariales en plus de 20 ans, prévoit une enquête de Morneau Shepell.

Une hausse salariale de 2,1 %, voilà ce que les employeurs du pays envisagent d’accorder à leur personnel en 2017, selon l’enquête annuelle Tendances en ressources humaines réalisée par la firme de services-conseils. Il s’agit d’une tendance à la baisse par rapport à l’augmentation moyenne de 2,5 % qui avait été prévue pour 2016. À noter que cette moyenne tient compte des gels de salaire anticipés, mais exclut les rajustements salariaux attribuables à des promotions ou à d’autres causes particulières.

C’est en Alberta, à Terre-Neuve-et-Labrador et en Saskatchewan que les travailleurs verront leur salaire stagner le plus. Au Québec, les augmentations devraient s’approcher de la moyenne nationale.

Prudents sur la question des salaires, les employeurs envi-sagent plutôt de mettre l’accent sur l’améliora-tion de la santé et de la mobilisation de leur main-d’œuvre. Selon le sondage de Morneau Shepell, les trois quarts des répondants ont indiqué que le renfor-cement de l’engagement des employés constituerait une priorité, et 59 % ont également mentionné l’amélioration de la santé mentale ou physique à ce titre.

Par ailleurs, plus de 60 % des employeurs ont indiqué qu’ils prévoient faire une plus grande promotion de leur programme d’aide aux employés dans le but d’amé-liorer la santé mentale et la résilience de ceux-ci. Environ le quart des employeurs comptent offrir à leurs gestionnaires des

formations portant sur la santé mentale, et à leurs employés, des formations visant à améliorer leurs capacités d’adaptation.

En conséquence, de plus en plus d’em-ployeurs manifestent de l’intérêt pour des outils de mesure qui évaluent la santé globale des employés – non seulement la santé physique et mentale, mais également la santé de leur vie professionnelle et personnelle, notamment la santé finan-cière – et leur capacité à relever les défis que présentent ces domaines.

LES JEUNES SONT PEU ENCLINS À LA PRISE DE RISQUES

LES FLUCTUATIONS DES MARCHÉS sont peut-être une source d’émotions trop fortes pour beaucoup de jeunes épargnants. Un récent sondage de Placements mondiaux Sun Life révèle en effet que plusieurs d’entre eux hésitent à prendre des risques.

Selon le Rapport 2016 sur l’opinion du marché intitulé La volatilité du marché a un effet bien concret, plus de la moitié (51 %) des membres de la génération Y

préfère qu’il y ait moins de volatilité sur les marchés, même si cela les amène à rater des occasions d’obtenir un rende-ment plus élevé.

Le rapport révèle ainsi que :

• 44 % des membres de la génération Y se décrivent comme étant quelque peu ou très peu enclins à prendre des risques;

• 44 % d’entre eux définissent leur approche de placement comme étant prudente;

• 33 % ont déjà vendu des placements pour obtenir l’argent, la moitié d’entre eux ayant agi de la sorte par crainte de perdre les sommes.

« Les épargnants ressentent les effets négatifs de la récente turbulence sur les marchés, mais étonnamment les autres groupes d’âge ne les ressentent pas autant que la génération Y », indique Sadiq S. Adatia, premier directeur des pla-cements, Placements mondiaux Sun Life.

« Ils pourraient potentiellement mettre leur épargne-retraite en péril en investis-sant trop prudemment. Ces épargnants, qui ont un horizon de placement assez long, devraient envisager de prendre plus de risques afin de miser sur un potentiel de rendement plus élevé. »

Parmi les membres de la génération Y, 48 % avouent que la récente volatilité des marchés les a amenés à discuter plus souvent avec leur conseiller. C’est plus que tous les autres groupes d’âge.

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