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Un objet / des jeux / une activité Thèmes : Seconde Guerre Mondiale / Char d’assaut Un objet, une histoire Le Panzer III est présenté sur l’esplanade des Invalides dans le cadre de l’exposition Comme en 40… Des Panther (= des chars lourds allemands de la fin de la Seconde Guerre mondiale) de la 112 e Panzerbrigade allemande ont été pris à Dompaire (Vosges) par les troupes de la 2 e DB (= division blindée) commandée par le général Leclerc, en septembre 1944. De 1944 à 1983, deux d’entre eux sont exposés sur l’esplanade également. Ce sont alors des trophées (= prises militaires montrant que l’ennemi est vaincu). Á toi de jouer ! Le mot allemand Panzer a plusieurs significations. Entoure ci-dessous l’objet intrus Département médiation du musée de l’Armée Char Panther photographié vers 1970. Il est orné à l’avant du châssis et sur les flancs de la tourelle de l’emblème de la 2 e division blindée commandée par Leclerc. Plus tard les chars ont été transférés au musée des blindés à Saumur © Paris - Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l’Armée Panzerkampfwagen III conçu par la firme Daimler- Benz. Provenance : Musée des blindés de Saumur a- carapace b- canon c- cuirasse d- char

Un objet / des jeux / une activité

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Page 1: Un objet / des jeux / une activité

Un objet / des jeux / une activité Thèmes : Seconde Guerre Mondiale / Char d’assaut Un objet, une histoire Le Panzer III est présenté sur l’esplanade des Invalides dans le cadre de l’exposition Comme en 40…

Des Panther (= des chars lourds allemands de la fin de la Seconde Guerre mondiale) de la 112e Panzerbrigade allemande ont été pris à Dompaire (Vosges) par les troupes de la 2e DB (= division blindée) commandée par le général Leclerc, en septembre 1944. De 1944 à 1983, deux d’entre eux sont exposés sur l’esplanade également. Ce sont alors des trophées (= prises militaires montrant que l’ennemi est vaincu).

Á toi de jouer ! Le mot allemand Panzer a plusieurs significations. Entoure ci-dessous l’objet intrus

Département médiation du musée de l’Armée

Char Panther photographié vers 1970. Il est orné à l’avant du châssis et sur les flancs de la tourelle de l’emblème de

la 2e division blindée commandée par Leclerc. Plus tard les chars ont été transférés au musée des blindés à

Saumur © Paris - Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l’Armée

Panzerkampfwagen III conçu par la firme Daimler-Benz. Provenance : Musée des blindés de Saumur

a- carapace b- canon c- cuirasse d- char

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Le char Panzer III est un engin blindé allemand développé dans les années 1930. Á cette époque, sa conception est secrète car elle est contraire aux clauses du traité de Versailles, signé 1919, qui limite notamment la fabrication d’armement allemand. Les Allemands ont peu de chars pendant la Première Guerre mondiale. Ils constatent pourtant leur efficacité pendant les dernières années de la guerre. Le IIIe Reich (1933-1945) prépare une force blindée importante dans la perspective d’un nouveau conflit. Le Panzer III est un char dit « moyen » (= un blindage d’environ 30 mm) au moment de sa conception. Il est conçu pour être le principal char des divisions blindées allemandes.

Une Guerre des ondes ! Chaque char de ce modèle dispose d’un avantage important pour communiquer.

Á ton avis est-ce : a- une cage de pigeons voyageurs b- une radio c- une tablette électronique

Indice : Il dispose du même moyen de communication que le char français B1 bis auquel est consacré un autre document un objet/des jeux/une activité. (lien : https://www.musee-armee.fr/fileadmin/user_upload/Livrets_Jeux/activite-jeux-B1.pdf)

Dès le départ, les chars allemands sont tous équipés d’une radio contrairement aux chars français équivalents. La radio permet de communiquer entre chars mais aussi avec les avions et ainsi de coordonner plus facilement les actions des différentes unités lors des combats.

Un char pas si blindé Contrairement aux idées reçues, le Panzer III est à peu près

équivalent aux chars français auxquels il est opposé en 1940. Au début du conflit, l’un de ses points faibles, c’est la puissance de son canon de 37 mm qui n’est pas toujours suffisante pour percer le blindage des chars français. Á partir de mai 1940, il est remplacé par un canon de 50 mm. Ce dernier équipe le char présenté sur l’esplanade des Invalides. Le blindage du

© Pixabay

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Panzer III montre aussi ses limites au combat. Il n’est pas assez épais et résistant pour stopper les tirs des canons français. Les larges faces verticales du char se révèlent également une erreur de conception, car les obus adverses ne glissent pas, mais s’écrasent durement contre.

Qui est qui ? Pour se distinguer, les armées utilisent des symboles et des couleurs. As-tu repéré le symbole du Panzer III en 1940 ?

Indice : Il s’agit de la croix des chevaliers teutoniques.

Qui fait quoi ? L’équipage du char allemand bénéficie de plusieurs avantages. La répartition des tâches dans le char est très efficace grâce à la présence de 5 membres d’équipage.

a- un tireur (= canon) b- un chef de char c- un opérateur radio-mécanicien d- un conducteur e- un mitrailleur Schéma simplifié du char

a b c

b a

c d

e

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Ce Feldwebel (= adjudant) est un des 5 hommes d’équipage du char. Il communique avec les autres chars grâce à un appareil radio. Ce sous-officier porte l’uniforme spécial des Panzerdivision en drap noir adopté en 1934. Sur le côté droit au milieu de sa poitrine l’aigle (= une aigle pour parler d’un symbole) allemande tissée. Il est équipé : • d’écouteurs (= casque audio) • d’un laryngophone*

* type de microphone placé sur la gorge afin de capter les vibrations du larynx et des cordes vocales, et ainsi restituer sa voix et ses paroles.

Tu as remarqué la tête de mort ? Elle fait référence au 5e régiment de Hussars (= cavaliers) de Frédéric le Grand qui a vécu au milieu du XVIIIe siècle.

La tourelle (= partie supérieure où est fixé le canon) est large et permet à trois soldats d’opérer en même temps. Le châssis (= c’est un peu le squelette de l’engin) Les chenilles (= caterpillar en anglais ; Raupe en allemand)

© Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Émilie Cambier

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Ces points fort renforcent l’organisation des unités de chars appelés les Panzerdivisions. Elles sont constituées de fantassins (= combattants à pied) bien armés, de chars et d’artillerie (= canons, obusiers). Cette cohésion leur permet d’attaquer un point précis du front et de prendre le dessus sur l’armée franco-britannique en 1940. Bien que le nombre de chars allemands soit inférieur à celui des Alliés, cette organisation fait la différence à leur avantage.

Une recette qui a du succès Á l’origine, le Panzer III est conçu pour être le principal char des unités blindés allemandes. Pourtant, au fur et à mesure du conflit, les généraux constatent que le Panzer III ne suffit pas. Il faut concevoir des chars dit lourds (= plus de 20 tonnes) plus gros et mieux blindés. Ce sont les chars allemands Panther et Tiger. Néanmoins, différentes versions de blindés sont construites à partir de la structure du Panzer III (= le châssis et les chenilles). Ce char, avec une production de plus de 5 000 Panzer III et 10 000 engins fabriqués avec le même châssis, est finalement le char le plus utilisé par l’armée allemande au cours du conflit !

Pour en savoir plus : Sur l’exposition Comme en 40… : https://www.musee-armee.fr/fileadmin/user_upload/Livrets_Jeux/activite-jeux-insigne-france-libre.pdf https://www.musee-armee.fr/fileadmin/user_upload/Livrets_Jeux/activite-jeux-Churchill-1.pdf Sur la Seconde Guerre mondiale : https://www.musee-armee.fr/collections/ressources/ressources-a-telecharger/la-seconde-guerre-mondiale.html

Réponses : b, canon ; b radio ; c croix des chevaliers teutoniques.

Département médiation du musée de l’Armée

Libération de Paris en août 1944. Le char Panther du Luxembourg mis hors du combat par un obus lancé

par un char français tirant du boulevard Saint-Michel par la rue de Vaugirard © Paris - Musée de l'Armée,

Dist. RMN-Grand Palais