1
Son refuge à la campagne est une petite maison blanche, très près de la rivière du Nord. Il répétera pen- dant l’entrevue que pour lui la nature et l’eau sont des sources d’inspiration importantes. Il dira : « pas l’eau d’un lac, trop calme, mais plutôt le mouvement de la rivière ». On voit d’ailleurs dans plusieurs de ses œuvres le courant et la transpa- rence de l’eau comme le point de vue de l’artiste sur la nature qui l’en- toure. Je lui demande comment lui est venue l’envie de peindre. Il explique qu’à l’école chaque fois qu’il en avait la chance – avouant qu’il s’est sou- vent retrouvé en punition au gym- nase – « où je gribouillais, je dessi- nais ». À partir de 14 ans, il pratique plusieurs techniques : la céramique, les émaux sur cuivre, la gravure sur verre. À 20 ans, il peint un portrait d’Elvis, première œuvre qu’on lui achète. Depuis, il explore. C’est un autodidacte. Il a com- mencé par peindre des sous-bois, des natures mortes; pour apprendre, il a reproduit des œuvres des grands maîtres comme la Joconde, de Leonard De Vinci. Il ne peut expli- quer autrement sa vocation de pein- tre comme une passion à laquelle il consacre beaucoup de temps. Et au cœur de cette passion, il y a la quête de l’artiste, qui se traduit par une recherche d’une forme d’écriture picturale qui lui ressemble. Il a séjourné pendant dix ans en Colombie et l’on peut voir dans cer- taines de ses toiles un foisonnement qui rappelle la luxuriance d’une forêt tropicale sous l’eau. D’autres toiles sont davantage des mosaïques éclatantes de couleurs juxtaposées. Plusieurs historiens de l’art tels Guy Robert, Louis Bruens et Robert Bernier ont écrit sur lui en décrivant son style particulier qui se situe entre le figuratif et l’art abstrait et le nommant le « carsonisme ». L’artiste lui-même parle du carso- nisme comme « l’aboutissement de longues années de recherche ». Il tra- vaille avec l’époxy pour donner à ses toiles de la transparence posée sur des images en strates d’éléments de fonds marins ou de paysages. Il par- lera d’ailleurs d’un tableau comme ayant cherché à « reproduire des feuilles d’automne, sous l’eau dans le mouvement de la rivière », sa manière de faire parler l’abstraction. À la question, comment une per- sonne connaissant peu l’art et la peinture peut-elle découvrir votre œuvre, Carson répond : « il faut abor- der la peinture avec ses émotions d’abord, res- sentir une joie à regar- der». L’approche qu’il suggère ressemble à la manière dont il décrit son inspiration. Il se lève souvent la nuit pour peindre à partir d’images. « e me sens souvent comme un spectateur regardant ce que je suis en train de peindre. Difficile d’expliquer d’où ça vient ». Sa recherche se poursuit, il nous a montré des toiles encore en train de sécher montrant un nouveau volet de la quête qui l’anime. Votre curiosité a été piquée ? En plus des galeries citées ci-dessus, vous pouvez découvrir l’œuvre de Charles Carson sur son site Internet : www.charles- carson.ca Excavation de tous genres Licence RBQ 2423-710-25 1075, Croissant des Hauteurs Saint-Hippolyte Installateur accrédité Systèmes sceptiques Spécialités • Analyse de sol • Installation septique • Égout et aqueduc • Prolongement de rue • Démolition • Travaux de génie civil ANDRÉ MARTEL, CGA EXPERT -COMPTABLE 1531, Mtée Sauvage, Prévost [email protected] Tél.: 450 224-4773 Télec.: 450 224-4773 Comptables généraux licenciés du Québec Le Journal de Prévost — 19 février 2009 31 Louise Guertin Son nom : Charles Carson. Il est peut-être votre voisin, mais vous ignorez qu’il est un peintre connu, car il se pré- sente comme un homme facile d’accès, échangeant simple- ment, un peu timide même. Il a cependant exposé ses toiles dans plusieurs pays. Certaines de ses œuvres seront présentées au New York International Art Expo, qui se tiendra du 26 février au 2 mars 2009. Plus près de nous, on peut voir ses toiles à la galerie Richelieu à Montréal, chez Champlain Charest, à Sainte-Marguerite-du-Lac- Masson, quelques toiles sont aussi exposées à la galerie Brocard, à Prévost. Charles Carson, chez lui, sur le bord de la rivière du Nord, un paysage en constante mouvance, qu’il aime tout particulièrement. Photo : Gracieuseté de l’artiste Un peintre connu parmi nous «Je me sens souvent comme un spectateur regardant ce que je suis en train de peindre...» – Charles Carson Dans l’éditon du printemps de la revue Fine Art Magazine, la couverture lui est dédié ainsi qu’un article de Jamie Ellin Forbes et Victor Bennet Forbes. Charles Carson et la toile Floraison Marine.

Un peintre connu parmi nous - Le Journal de Prévost, 19 février 2009

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le Journal de Prévost, par Louise Guertin, Un peintre connu parmi nous... Son nom : Charles Carson. Il est peut-être votre voisin, mais vous ignorez qu’il est un peintre connu, car il se présente comme un homme facile d’accès, échangeant simplement, un peu timide même. Il a cependant exposé ses toiles dans plusieurs pays. Son refuge à la campagne est une petite maison blanche, très près de la rivière du Nord. Il répétera pendant l’entrevue que pour lui la nature et l’eau sont des sources d’inspiration importantes. Il dira : «pas l’eau d’un lac, trop calme, mais plutôt le mouvement de la rivière». On voit d’ailleurs dans plusieurs de ses œuvres le courant et la transparence de l’eau comme le point de vue de l’artiste sur la nature qui l’entoure

Citation preview

Son refuge à la campagne est unepetite maison blanche, très près dela rivière du Nord. Il répétera pen-dant l’entrevue que pour lui lanature et l’eau sont des sourcesd’inspiration importantes. Il dira :«pas l’eau d’un lac, trop calme, maisplutôt le mouvement de la rivière ».On voit d’ailleurs dans plusieurs deses œuvres le courant et la transpa-rence de l’eau comme le point devue de l’artiste sur la nature qui l’en-toure.

Je lui demande comment lui estvenue l’envie de peindre. Il expliquequ’à l’école chaque fois qu’il en avaitla chance – avouant qu’il s’est sou-vent retrouvé en punition au gym-nase – « où je gribouillais, je dessi-nais ». À partir de 14 ans, il pratiqueplusieurs techniques : la céramique,les émaux sur cuivre, la gravure surverre. À 20 ans, il peint un portrait

d’Elvis, première œuvre qu’on luiachète. Depuis, il explore.

C’est un autodidacte. Il a com-mencé par peindre des sous-bois,des natures mortes; pour apprendre,il a reproduit des œuvres des grandsmaîtres comme la Joconde, deLeonard De Vinci. Il ne peut expli-quer autrement sa vocation de pein-tre comme une passion à laquelle ilconsacre beaucoup de temps. Et aucœur de cette passion, il y a la quêtede l’artiste, qui se traduit par unerecherche d’une forme d’écriturepicturale qui lui ressemble.

Il a séjourné pendant dix ans enColombie et l’on peut voir dans cer-taines de ses toiles un foisonnementqui rappelle la luxuriance d’uneforêt tropicale sous l’eau. D’autrestoiles sont davantage des mosaïqueséclatantes de couleurs juxtaposées.Plusieurs historiens de l’art tels Guy

Robert, Louis Bruens et RobertBernier ont écrit sur lui en décrivantson style particulier qui se situeentre le figuratif et l’art abstrait et lenommant le « carsonisme».

L’artiste lui-même parle du carso-nisme comme « l’aboutissement delongues années de recherche». Il tra-vaille avec l’époxy pour donner à sestoiles de la transparence posée surdes images en strates d’éléments defonds marins ou de paysages. Il par-lera d’ailleurs d’un tableau commeayant cherché à « reproduire desfeuilles d’automne, sous l’eau dans lemouvement de la rivière », samanière de faire parler l’abstraction.

À la question, comment une per-sonne connaissant peu l’art et lapeinture peut-elle découvrir votreœuvre, Carsonrépond : « il faut abor-der la peinture avec sesémotions d’abord, res-sentir une joie à regar-der ». L’approche qu’ilsuggère ressemble à lamanière dont il décritson inspiration. Il selève souvent la nuitpour peindre à partird’images. « e me senssouvent comme unspectateur regardant ce

que je suis en train de peindre.Difficile d’expliquer d’où ça vient ».Sa recherche se poursuit, il nous a

montré des toilesencore en train desécher montrant unnouveau volet de laquête qui l’anime.

Votre curiosité a étépiquée ? En plus desgaleries citées ci-dessus,vous pouvez découvrirl’œuvre de CharlesCarson sur son siteInternet : www.charles-carson.ca

Excavation de tous genres

Licence RBQ 2423-710-25

1075, Croissant des Hauteurs

Saint-Hippolyte

Installateur accrédité

Systèmes sceptiques

Spécialités• Analyse de sol

• Installation septique

• Égout et aqueduc

• Prolongement

de rue

• Démolition

• Travaux de génie

civil

ANDRÉ MARTEL, CGA

EXPERT-COMPTABLE

1531, Mtée Sauvage,Prévost

[email protected]

Tél.: 450 224-4773Télec.: 450 224-4773

Comptables généraux licenciésdu Québec

Le Journal de Prévost — 19 février 2009 31

Louise Guertin

Son nom : Charles Carson. Il est peut-être votre voisin,mais vous ignorez qu’il est un peintre connu, car il se pré-sente comme un homme facile d’accès, échangeant simple-ment, un peu timide même. Il a cependant exposé sestoiles dans plusieurs pays. Certaines de ses œuvres serontprésentées au New York International Art Expo, qui setiendra du 26 février au 2 mars 2009. Plus près de nous,on peut voir ses toiles à la galerie Richelieu à Montréal,chez Champlain Charest, à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, quelques toiles sont aussi exposées à la galerieBrocard, à Prévost.

Charles Carson, chez lui, sur le bord de la rivière du Nord, un paysage en constante mouvance, qu’ilaime tout particulièrement.

Phot

o: G

raci

euse

té d

e l’a

rtist

e

Un peintre connu parmi nous «Je me sens souvent comme un spectateur regardant ce que je suisen train de peindre...»– Charles Carson

Dans l’éditon du printemps de larevue Fine Art Magazine, lacouverture lui est dédié ainsiqu’un article de Jamie EllinForbes et Victor Bennet Forbes.

Charles Carson et la toile Floraison Marine.