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Un point de vue neuvevillois

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Un point de vue neuvevillois Spitteler en Suisse romande

Si le nom de Carl Felix Tandem ne vous dit rien, peut-être que celui de Carl Spitteler est plus parlant. Toujours pas ? C’est pourtant le premier Suisse à avoir été distingué par le prix Nobel de littérature en 1919. Pour le centenaire de cette importante reconnaissance, le Musée d’Art et d’Histoire de La Neuveville lui consacre son exposition temporaire de 2019.

Spitteler est une figure aux multiples facettes : écrivain avant tout, mais aussi instituteur et journaliste, il enseigne notamment à La Neuveville entre 1881 et 1885. Il y revient en 1912, pour assister aux festivités du bicentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, à l’île St-Pierre.

L’exposition évoque le parcours de cet homme dont certains textes, comme « Notre point de vue suisse » sont d’une grande actualité et sont mis en dialogue avec le contexte neuvevillois.

Peu de spécialistes accordent à La Neuveville un rôle essentiel dans la vie et la carrière de Spitteler, mais peut-être que le hasard de ce séjour lui permet d’accéder à la Romandie, à sa littérature, à sa culture, à sa langue et à ses intellectuels.

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Ancrages biographiques

Carl Spitteler naît à Liestal (Bâle-Campagne) en 1845 dans une famille de notables. Suivant la volonté de son père, un self-made-man ayant gravi les échelons pour devenir juge à Liestal, Carl Spitteler entame en 1863 des études de droit à Bâle, mais cette voie ne lui correspond pas et il fugue en 1866. Spitteler erre en Suisse centrale et occidentale avant de se réfugier à Lucerne.

Anton Cleis, [Carl Spitteler jeune], [1860-1870 ?]

Dichter- und Stadt Museum Liestal

Comme son père continue de lui refuser des études littéraires, il s’inscrit en théologie à Zurich et à Heidelberg. Cette période se caractérise par d’intenses lectures et la rédaction de plusieurs ébauches de textes littéraires, mais le pastorat n’est pas non plus sa voie. Réfractaire au dogme et au religieux, profondément indépendant, Spitteler refuse la nomination au pastorat à Arosa, où il avait effectué des essais en tant que vicaire.

Bergamasco, [Spitteler à St-Pétersbourg], 1873;

R. Ganz, sans titre, 1890-1892 Archives littéraires suisses, fonds Spitteler

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Spitteler part en 1871 à Saint-Pétersbourg pour devenir précepteur auprès des familles Standerstkjöld puis von Cramer. Il rentre en Suisse à la mort de son père en 1878 et enseigne dans une école de jeunes filles à Berne dirigée par son ami Joseph Victor Widmann entre 1878 et 1880. C’est là qu’il rencontre sa future épouse, qui est alors son élève, la Hollandaise Marie Op den Hooff.

Emil Nicola Karlen, [Spitteler pendant sa période neuvevilloise], 1883;

H. Zimmermann, sans titre, 1892-1893 Archives littéraires suisses, fonds Spitteler

Entre 1880 et 1881, Spitteler publie à compte d’auteur sa première grande œuvre épique « Prométhée et Epiméthée ». Rédigée dans un style considéré comme désuet, cette épopée est peu remarquée du public, même si elle reçoit des critiques positives. Pour gagner sa vie, Spitteler collabore notamment au journal Der Bund comme feuilletoniste et enseigne, entre 1881 et 1885, au Progymnase de La Neuveville à des jeunes garçons adolescents. En 1883, il épouse Marie Op den Hooff ; deux filles, Anna et Marie-Adèle, naîtront de leur union.

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Entre 1885 et 1889, la famille habite à Bâle avant de déménager à Lucerne en 1892. Jusqu’au début du 20e siècle, Carl Spitteler partage son temps entre son activité de journaliste et de critique littéraire dans plusieurs journaux suisses (Schweizer Grenzpost, Thurgauer Zeitung, Basler Nachrichten, Neue Zürcher Zeitung) et d’écrivain indépendant.

Otto Plattner, [Carl Spitteler de profil], sans date

Dichter- und Stadt Museum Liestal

À la mort de son beau-père, le couple hérite de la Villa Wilhelmina à Lucerne, ainsi que d’un capital qui permet à Spitteler de se consacrer entièrement à l’écriture. Son épopée « Printemps olympien » est publiée en quatre volumes, entre 1900 et 1905 : elle lui vaudra le prix Nobel de littérature en 1919.

Johann Friedrich Boscovits, "Eine symbolische Darstellung",

in Nebelspalter : das Humor-und Satire-Magazin, no. 45, novembre 1917 (scan e-periodica).

Lorsqu’il prononce à Zurich, en 1914, un discours engagé, « Notre point de vue suisse », Spitteler jouit d’une certaine notoriété comme intellectuel, comme auteur publié et comme journaliste lu par un large public, à qui l’Université de Zurich avait accordé le titre de docteur honoris causa en 1904.

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Paul Bozon, [Carl Spitteler], 1916

Archives littéraires suisses, fonds Spitteler

Au sortir de la guerre, les tensions en Suisse s’apaisent et Spitteler poursuit sa carrière d’écrivain indépendant. Sa notoriété, entachée par ses prises de position pro-helvétiques, qui remettaient en cause les sentiments germanophiles et francophiles des Suisses, est pleinement rétablie. Ses 70e et 75e anniversaires sont célébrés publiquement et avec faste.

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Ferdinand Hodler réalise son portrait, âgé de 75 ans. Au sommet de sa célébrité, il prononce un discours à l’occasion des commémorations du centenaire de la naissance de Gottfried Keller, qu’il avait rencontré en 1881, et il reçoit, en 1920, le prix Nobel de littérature pour l’année 1919, ce qui scelle définitivement son statut pour la postérité.

Ferdinand, Hodler, Carl Spitteler, 1915

Kunstmuseum Luzern

Il décède en 1924 à Lucerne. Sa famille reçoit des hommages publics importants et des

monuments à sa mémoire sont érigés à Lucerne et à Liestal.

Walter Eglin, Carl Spitteler 1845-1945, [1945]

Dichter- und Stadt Museum Liestal

Timbre à l’effigie de Carl Spitteler. Vieille ville de Liestal en arrière-plan, 1979

Museum für Kommunikation, Bern

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Enseignement … alimentaire

Spitteler arrive à La Neuveville en 1881. Il donne des cours d’allemand, de latin et de grec au Progymnase et il enseigne en français pendant 30 heures hebdomadaires. Il quitte la localité en 1885.

L’enseignement est pour Spitteler un travail alimentaire. Ce dernier cherche toutefois à dépasser la rigidité des programmes scolaires, n’hésite pas à émettre des critiques sur l’inadéquation de certains manuels de grammaire et à pointer du doigt la difficulté d’enseigner à des classes réunies. Les inévitables disparités pédagogiques, dues à la différence d’âge entre les élèves, poussent l’inspecteur scolaire à constater leurs faiblesses en allemand.

Spitteler s’attache pourtant à écouter ses élèves, à combler leur curiosité sur des sujets littéraires qui sortent des programmes et même, parfois, à faire quelques entorses au règlement en allant se balader à la cascade !

Théodore Moeckli, instituteur à La Neuveville de 1884 à 1923, a aussi été le secrétaire et le collègue de Spitteler. En 1915, il dira de Spitteler qu’il était un : « Pédagogue rêveur, étranger aux formules de la stricte observance professorale, géant penché sur des enfants, suppléant par son amour pour la jeunesse aux libertés d’un cerveau d’artiste en continuelle fermentation ».

Spitteler démissionne en 1885. Sa carrière littéraire, d’abord comme rédacteur dans des quotidiens, l’attend ailleurs…

Alfredo Acquadro, [Tour de Rive, Chapelle et Progymnase], 1910

Musée d'Art et d'Histoire, La Neuveville, Collection Pierre Hirt

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Retour à La Neuveville

Spitteler revient notamment à La Neuveville à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, célébré sur l’île St-Pierre le 23 juin 1912.

Cette manifestation, qui fait suite à l’inauguration du buste de Jean-Jacques Rousseau sur l’île St-Pierre en 1904, est organisée par la section locale de la Société jurassienne d’émulation. Le programme est ambitieux : les participants se rendent sur l’île en bateau et poursuivent avec un festin tenu à l’Hôtel du Faucon. En marge des célébrations se tiennent également des conférences.

Cette journée rend hommage à l’homme de lettres, à l’écrivain, au pédagogue, qui, pendant ses errances à travers l’Europe, avait trouvé refuge pendant quelques semaines sur l’île St-Pierre. Le calme du lieu et sa nature préservée sont à l’origine de sa « Cinquième promenade ».

Victor Gross, alors président du comité d’organisation, ainsi que Philippe Godet, historien et auteur connu de Neuchâtel, prononcent des discours officiels. Carl Spitteler, hébergé pour l’occasion chez Gross, prononce aussi un discours dans un style poétique évoquant l’héritage de Rousseau.

Par la suite, Carl Spitteler et Philippe Godet seront nommés membres d’honneur correspondants de la Société jurassienne d’émulation pour leur soutien et les services rendus à la section neuvevilloise.

Alfredo Acquadro, [Participants au bicentenaire de la naissance de J.-J. Rousseau], 1912

Musée d'Art et d'Histoire, La Neuveville, Collection Pierre Hirt

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Spitteler et la Suisse romande

Les influences littéraires de Spitteler sont certes germaniques, mais le fait de parler et de lire le français, de même que ses connaissances en italien, donnent une coloration helvétique à son œuvre.

C’est à Saint-Pétersbourg qu’il commence à lire en français, à une période où cette langue est parlée dans les milieux aristocratiques. Son séjour à La Neuveville lui permettra d’approfondir ses connaissances et de s’exprimer avec aisance.

En 1910, Maurice Muret publie un article dans la revue littéraire romande La Voile latine. Il y décrit Spitteler comme un auteur « romand » par son style et par l’inspiration qu’il tire des épopées grecques et latines. Muret, qui entretient une correspondance avec Spitteler, incite à intégrer les textes de l’auteur bâlois dans les programmes scolaires en Suisse romande. Il s’attache en effet à favoriser la connaissance et le développement d’une culture littéraire suisse, suivant les idéaux de l’helvétisme. C’est notamment grâce à lui que plusieurs œuvres de Spitteler seront traduites et publiées en français.

Photographe inconnu, [Schillerstiftung à Neuchâtel], 1915-1920

Archives littéraires suisses, fonds Spitteler

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Réseaux romands

Dans « Notre point de vue suisse », Spitteler dit ne pouvoir compter que sur les doigts d’une main ses amis français. Il en est autrement de ses connaissances romandes.

Pendant son séjour à La Neuveville, considéré par les chercheurs comme un hasard du destin, Spitteler rencontre des personnalités locales d’envergure comme le docteur Gross, qui préside alors la commission scolaire de la ville. Victor Gross, médecin et archéologue ayant mené les premières fouilles de sites lacustres autour du lac de Bienne, devient un ami proche, chez qui Spitteler séjourne de temps à autre lors de ses voyages.

Les connexions romandes de Spitteler, dont témoigne sa vaste correspondance, sont, dans un premier temps, favorisées par son ancrage neuvevillois.

Au début du 20e siècle, il rencontre Philippe Godet, cet homme de lettres et figure de l’intelligentsia neuchâteloise dont Spitteler avait admiré l’« Histoire littéraire de la Suisse française » (1890). En 1911, Spitteler séjourne à Neuchâtel pour une séance de la Fondation Schiller, créée en 1905 pour le centenaire du décès de l’auteur de « Guillaume Tell », et y retrouve Philippe Godet, avec qui il correspondra pendant plusieurs années.

Gonzague de Reynold, fondateur, notamment, de la revue La Voile latine et de la Nouvelle Société helvétique, est un autre de ces intellectuels romands avec qui Spitteler entretient une correspondance.

Photographe inconnu, Victor Gross et Carl Spitteler, 1885

Bibliothèque nationale suisse, Cabinet des estampes : coll. des portraits photographiques

Alfredo Acquadro, Victor Gross et Carl Spitteler, 1913 Musée d'Art et d'Histoire, La Neuveville, Collection Pierre Hirt

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Notre point de vue suisse

Spitteler prononce « Notre point de vue suisse » le 14 décembre 1914 lors de l’assemblée générale de la section zurichoise de la Nouvelle Société helvétique. Ce discours mûrement réfléchi et minutieusement travaillé intervient peu après le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Les positions politiques sont alors fortement polarisées entre romands pro-alliés et germanophones pro-empires centraux, au point que l’éclatement d’une guerre civile en Suisse est un risque bien réel.

Dans « Notre point de vue suisse » il est question de cohésion nationale, de bienveillance active envers les minorités culturelles et linguistiques de Suisse et de non-violence comme vecteurs essentiels de la préservation de la neutralité helvétique.

Spitteler prône un rapprochement spirituel entre les communautés linguistiques et culturelles du pays et il préconise parallèlement de se distancer des nations voisines. Le recueillement face aux misères de la guerre est pour lui la seule attitude « publique » possible pour éviter de sombrer dans le « chaos européen ».

La solution proposée par Spitteler est de « sentir concentriquement au lieu de sentir excentriquement ». Les clichés traditionnels de la Suisse des origines, comme d’ailleurs le drapeau national doivent permettre de cimenter un peuple divisé.

« Notre point de vue suisse », feuille manuscrite de la main de Carl Spitteler, [1914]

Archives littéraires suisses, fonds Spitteler

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Perceptions du discours

Très remarqué, « Notre point de vue suisse » est rapidement traduit et imprimé dans les autres langues nationales. Il déclenche un débat passionné en Suisse et à l’étranger.

Spitteler subira des critiques très dures de la part de son lectorat principal. En Allemagne, qui considère que la Suisse (alémanique) fait partie de son espace culturel, on appelle à boycotter ses ouvrages. Au contraire, la France et la Suisse romande reçoivent ce discours avec enthousiasme : on relève son courage à dénoncer « la barbarie allemande ».

Si les propos partisans fusent de part et d’autre, certains milieux intellectuels saluent la

portée pacifiste de son texte. Entre autres reconnaissances publiques dont Spitteler est

gratifié, l’Université de Lausanne lui remet le doctorat honoris causa en 1915.

Ce discours fait de Spitteler un poète engagé, pourtant peu intéressé par le débat politique, à tel point que le comité du prix Nobel, constitué d’hommes de lettres de tendance conservatrice, verra d’un mauvais œil ses prises de position. La remise du prix, déjà prévue en 1914 pour rendre hommage à « Printemps olympien » et au système mythologique novateur que l’auteur développe, n’interviendra qu’en 1920, pour l’année 1919.

Seulement alors, « Notre point de vue suisse » paraîtra comme essentiel dans la nomination de Spitteler, devenu, entretemps et via ce texte iconique, le porte-parole de la neutralité helvétique et de la cohésion nationale.

Courrier de Neuveville, 27 mars 1915

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Notre point de vue suisse … aujourd’hui

« Notre point de vue suisse » de Spitteler encourage les Suisses à être un peuple uni, à défaut d’être un peuple unifié.

Dans le cadre de l’exposition, nous avons proposé au public de participer à une expérience originale où les points de vue se croisent, pour explorer cette notion passionnante qu’est la cohésion nationale aujourd’hui.

Sur la base de « Notre point de vue suisse », de nombreuses personnes se sont exprimées sur ce que la cohésion nationale évoque pour eux.

Cette question peut amplement être débattue et certainement qu’il n’y a pas qu’une, mais plusieurs réponses possibles.

…Une réalité tangible, une utopie, une expression vide de sens utilisée par les politiques, une expérience qui a échoué…

Les visiteurs ont eu l’occasion de découvrir leurs propos variés et de donner leur avis !

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IMPRESSUM

Commissariat

Sandrine Girardier, conservatrice

Relecture et traductions des textes

Marco Fähndrich, Pascal Geiser, Jacques-Alain Gigandet, Sandrine Girardier, Vincent Imer, Gabriele Mouttet, Sylviane Musy, Hildegard Sieber

Réalisations graphiques

Clément Chaignat, Bienne

Impressions

Druckzentrum, Bienne

Avec la voix de

Marianne Finazzi

Prises de son

Jérôme Indermühle

Comité du musée

Marius Andrey, Nadine Esteve, Claude Evard, Jacques-Alain Gigandet, Sandrine Girardier, Vincent Imer, Gabriele Mouttet, Andrea Olivieri, Thierry Porée, Maria Smoljan, Regula Zwygart

Accueil du musée

Lou Anne De Martini, Betty Feigenwinter, Ugo Francis, Jérémie Jaquet, Valérie Laubscher, Anaïs Perret, Christie Perdrizat, Hildegard Sieber, Gladys Wyss, Elisabeth Zürcher

Avec l’aimable collaboration de

Caroline Amoruso, Archives Jura Brüschweiler, Delémont Charles Ballif, consultant Laura Breitschmid, Kunstmuseum Luzern Rea Köppel, Dichter-und StadtMuseum Liestal Stéphanie Leuenberger, Spitteler 100 ans Prix Nobel de Littérature 1919-2019 Martine Noirjean de Ceuninck, Bibliothèque publique et universitaire, Neuchâtel Jacques Ramseyer, Archives de la vie ordinaire, Neuchâtel Arndt Schafter, Spitteler 100 ans Prix Nobel de Littérature 1919-2019 Patricia Sieber, Nebelspalter, Zurich Olivia Strasser, Musée de la communication, Berne Lyla Vaucher-de-la-Croix, historienne de l’art indépendante Claire-Lise Veya, Bibliothèque publique et universitaire, Neuchâtel Magnus Wieland, Archives littéraires suisses, Berne

Avec le précieux soutien financier

de la Municipalité de La Neuveville

du Conseil du Jura bernois

du Syndicat des communes pour la culture Bienne-Seeland-Jura bernois

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Repères bibliographiques

Amoruso, Caroline, « Rencontres au sommet : Hodler et Spitteler », in Ferdinand

Hodler. Documents inédits : Fleurons des Archives Jura Brüschweiler, Genève :

Éditions Notari, 2018, p. 134-149.

Bohnenblust, Gottfried, Carl Spitteler : le poète et sa patrie, Neuchâtel : Ed. du

Griffon, 1945.

Guanzini, Catherine, Wegelin, Peter, Patriotisme critique : Nouvelle Société. 1914-

1989, Bern : P. Haupt, 1989.

Lüscher, Caroline (ed.), Helvétique équilibre. Dialogues avec le Point de vue suisse

du Prix Nobel de littérature 1919, Genève : Éditions Zoé, 2019.

Stauffacher, Werner, « Carl Spitteler en Suisse romande », in Etudes de lettres,

1977, no. 4, Philologie et littérature allemande, p. 69-84.

Vallotton, François, Ainsi parlait Carl Spitteler : genèse et réception du « Notre point

de vue suisse » de 1914, Mémoire de licence, Lausanne : Section d'histoire

Université de Lausanne, 1991.

Walter, François, Une histoire de la Suisse, Neuchâtel : Éditions Alphil - Presses

universitaire suisses, 2016.

Dictionnaire historique de la Suisse en ligne : http://www.hls-dhs-dss.ch/f/home

Dictionnaire du Jura en ligne : https://www.diju.ch/

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