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Centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle et dérivation Rupert Un projet hydroélectrique pour les générations actuelles et futures Document d’information Mars 2008 Mandataire

Un projet hydroélectrique pour les générations actuelles

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Centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelleet dérivation Rupert

Un projet hydroélectriquepour les générations actuelles et futures

Document d’information • Mars 2008

Mandataire

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Le projet en bref

Le projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert est entré en phase de construc-tion. C’est la Société d’énergie de la Baie James qui a obtenu le mandat de réaliser le projet. Les principales composantes de ce projet d’environ 8,7 TWh sont :

• la centrale de l’Eastmain-1-A (768 MW), à proximité de la centrale de l’Eastmain-1 ;

• la centrale de la Sarcelle (150 MW), à l’exutoire du réservoir Opinaca ;

• la dérivation Rupert, qui acheminera une partie des eaux de la rivière Rupert vers les cen trales de l’Eastmain-1, de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle, puis vers les centrales Robert-Bourassa, La Grande-2-A et La Grande-1.

Capacité annuelle moyenne de production 8,7 TWh

Centrale de l’Eastmain-1-A 2,3 TWh

Centrale de la Sarcelle 1,1 TWh

Centrales Robert-Bourassa, La Grande-2-A et La Grande-1, grâce aux apports de la Rupert 5,3 TWh

Coût du projet 5 milliards $

Coût de production de l’électricité 5,1 ¢/kWh

Calendrier des travaux 2007-2012

La dérivation Rupert comprend les ouvrages et les aménagements suivants :

• quatre barrages ; • un évacuateur de crues sur la rivière

Rupert, qui servira aussi d’ouvrage de restitution de débit réservé ;

• soixante-quatorze digues ; • deux biefs d’une superfi cie d’environ

346 km2 ; • un tunnel de 2,9 km entre le bief

Rupert amont et le bief Rupert aval ; • un réseau de canaux d’une longueur

totale d’environ 7 km, qui facilitera l’écoulement des eaux dans les diff é-rentes portions des biefs tout en rédui-sant au minimum l’ennoiement ;

• huit ouvrages hydrauliques sur la Rupert, qui maintiendront le niveau de l’eau sur près de la moitié du cours de la rivière après dérivation.

Afi n de respecter le niveau maximal conventionné du lac Sakami, on amé-nagera un canal avec un seuil en béton à l’exutoire du lac.

Pour intégrer la production des nou-velles centrales au réseau, il faudra construire une ligne à 315 kV entre les postes de départ de l’Eastmain-1 et de l’Eastmain-1-A, et entre les postes de la Sarcelle et de l’Eastmain-1.

Un kilowatt vert : une goutte d’eau très

rentable… turbinée quatre fois

Le principal intérêt de ce projet réside dans

le fait qu’il permettra d’optimiser la capacité

de production du complexe La Grande. En

eff et, après avoir transité par les centrales

de l’Eastmain-1 ou de l’Eastmain-1-A puis

de la Sarcelle, l’eau dérivée de la Rupert

viendra accroître le débit turbiné par les

centrales Robert-Bourassa, La Grande-2-A

et La Grande-1.

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Entre 1998 et 2001, Hydro-Québec a élaboré une version préliminaire du projet en colla boration avec les Cris.

Avec la signature de la Paix des Braves en février 2002, les Cris ont consenti à la réalisation du projet sous réserve des conditions prévues à la Convention Boumhounan et à la condition notam-ment que le projet soit soumis à la législation applicable.

Entre février 2002 et décembre 2004, Hydro-Québec, en collaboration avec les Cris, a optimisé la conception du projet et réalisé l’étude d’impact sur l’environ ne ment en conformité avec les directives des gouvernements du Québec et du Canada.

En novembre 2006 et en février 2007, au terme d’un rigoureux processus d’évaluation environnementale, Hydro-Québec a obtenu les auto risations gou-vernementales nécessaires pour entre-prendre la réalisation du projet, jugé acceptable sur les plans environ ne mental, social et technoéconomique.

La construction des ouvrages permanents a démarré en février 2007. Les centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle seront mises en service respec tivement en 2011 et en 2012. La dérivation Rupert sera en exploitation en décembre 2009.

Dans le respect de l’environnement

Durant les études, des préoccupations exprimées par les Cris et par les Jamé siens ont infl uencé la conception du projet.

À l’étape de la construction, le pro-gramme de suivi environnemental s’arti-cule autour de trois axes : surveillance des travaux au regard des lois et des règlements appli cables, mise en œuvre des mesures d’atténuation prévues et début du suivi de l’évolution du milieu sous l’infl uence du projet.

De la conceptionà la construction

Critères qui ont infl uencé la conception du projet

• Ennoiement minimal du territoire.

• Application d’un régime de débits réservés écologiques au point de coupure

de la rivière Rupert.

• Maintien d’un débit équivalent au débit naturel des rivières Lemare et Nemiscau.

• Aménagement d’ouvrages hydrauliques sur la Rupert pour protéger les communautés

de poissons et leur habitat, préserver le caractère naturel de la rivière et maintenir

la navigation et les autres usages du territoire.

• Maintien des niveaux naturels des lacs Mesgouez, Champion et Nemiscau.

• Garantie de l’approvisionnement en eau potable de Waskaganish.

• Respect du niveau conventionné du lac Sakami.

• Garanties, assurances et engagements pris dans la Convention Boumhounan.

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Études réalisées en collaboration

avec les Cris

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En partenariat

De nombreux moyens de communica-tion sont mis en œuvre par le Comité :

• rencontres avec les utilisateurs cris directement touchés par le projet ;

• séances d’information publiques dans les communautés ;

• distribution du Boumhounan Newsletter ;

• émissions de radio.

Pour toute question relative au Comité et à ses activités, composer le 514 286-2020, poste 2022, ou envoyer un courriel à : [email protected].

Avec les Cris

Pendant les études

Par l’intermédiaire du Groupe d’étude de faisabilité Cris–Hydro-Québec, les communautés cries – Mistissini, Nemaska, Waskaganish, Eastmain, Wemindji et Chisasibi – ont participé aux études environnementales et techni ques. Ainsi, le savoir traditionnel des Cris et leur connaissance du territoire ont joué un important rôle dans la collecte et l’inter-prétation des données.

Pendant la construction

Pour la phase construction, on a formé un Comité de suivi composé de représen-tants des communautés cries précitées, de la Société Niskamoon et de représen-tants d’Hydro-Québec. Le Comité a notamment pour rôle de favoriser les échanges entre Hydro-Québec et les Cris, de transmettre l’infor mation aux communautés cries, de conseiller Hydro-Québec sur le suivi environ nemental et les mesures d’atté nuation et de coor-donner le soutien apporté aux trappeurs tout au long du projet.

Signature de l’entente de partenariat avec les Jamésiens le 28 janvier 2005

De gauche à droite, à l’arrière-plan, M. Sam Hamad, alors ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, et M. Jean Charest, premier ministre du Québec. Au premier plan, M. Thierry Vandal, à l’époque président d’Hydro-Québec Production, et M. Gérald Lemoyne, maire de la munici palité de Baie-James.

Signature de la Paix des Braves avec les Cris

le 7 février 2002

Au premier plan, de gauche à droite, M. Bernard Landry,

alors premier ministre du Québec, et M. Ted Moses, à

l’époque Grand chef du Grand Conseil des Cris du Québec.

Avec les Jamésiens

Pendant les études

Des tables d’information et d’échange ont permis d’échanger avec les utilisa-teurs du terri toire sur les résultats des études environnementales et techniques à chaque grande étape de l’avant-projet. Les préoccupations exprimées lors de ces rencontres ont été prises en compte dans la conception du projet.

Pendant la construction

Tout au long de la construction, Hydro-Québec communiquera l’état d’avance-ment des travaux aux Jamésiens. Au moyen de rencontres statutaires avec le ComaxNORD, Hydro-Québec–SEBJ poursuivra ses échanges avec les parties prenantes du Nord-du-Québec afi n de maxi miser les retombées économiques du projet pour cette région.

Séance d’information pour les Cris

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La dérivation Rupert

La rivière Rupert s’étend sur quelque 560 km depuis le lac Mistassini jusqu’à la baie de Rupert. Un barrage sera aménagé à 314 km de l’embouchure. À cet endroit, 71 % de l’eau de la Rupert sera dérivée vers le nord, et 29 % suivra son cours naturel. Entre le barrage et l’embou chure, les affl uents continueront d’ali men ter la rivière. Ainsi, le débit à l’embouchure de la Rupert, près de Waskaganish, corres-pon dra à 48 % du débit moyen actuel. Au total, on prévoit donc dériver 52 % des eaux du bassin versant de la Rupert vers les centrales de l’Eastmain-1 et de l’Eastmain-1-A.

Le transfert des eaux dérivées vers les centrales entraînera la création de deux biefs, les biefs Rupert amont et aval. Pour contenir les eaux dérivées dans les biefs et les diriger vers le nord, on construira des barrages, des canaux et des digues. Un tunnel d’environ 2,9 km servira au transfert des eaux du bief amont vers le bief aval. Ces ouvrages ont été conçus de manière à réduire au minimum les superfi cies ennoyées.

Les débits réservés

Afi n de protéger l’habitat du poisson et de permettre la navigation et la pêche, on appliquera un régime de débits réservés écologiques en aval du barrage de la Rupert. Un évacuateur de crues équipé d’un ouvrage régulateur laissera passer un débit qui sera modulé selon quatre grands cycles biolo giques pour le poisson, soit la fraie prin tanière, l’alimen-tation estivale, la fraie automnale et l’incu bation hivernale.

Dans les rivières Lemare et Nemiscau, deux affl uents de la Rupert, des ouvrages de restitution permettront de conserver des débits équivalents à ceux observés en conditions naturelles.

Débits réservés futurs de la Rupertau point de dérivation

Débit printanier 416 m3/s

Débit estival 127 m3/s

Débit automnal 267 m3/s

Débit hivernal 127 m3/s

Débit moyen annuel 181 m3/s

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Simulation visuelle

Évacuateur de crues qui restitue le débit réservé

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Emplacement des ouvrages hydrauliques sur la rivière Rupert

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Avant la dérivation partielle de la Rupert

Simulation visuelle du seuil

Après la dérivation partielle de la Rupert

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L’aménagement des biefs Rupert

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Les biefs

La dérivation partielle de la rivière Rupert nécessitera la construction d’une série d’ouvrages hydrauliques et de rete-nue, dont un barrage en enrochement sur la Rupert et trois barrages en sable et gravier, l’un sur la Lemare et deux sur la Nemiscau. On prévoit aussi la cons-truction d’un tunnel d’environ 2,9 km de longueur entre les bassins de la Lemare et de la Nemiscau ainsi que de 9 canaux et de 74 digues.

Ces ouvrages permettront de créer deux biefs reliés par le tunnel, par lesquels transiteront les eaux dérivées vers le réservoir de l’Eastmain 1. Le débit moyen annuel net dérivé prévu est de 452,6 m3/s et ne dépassera pas 800 m3/s. Contraire-ment à un réservoir, un bief n’a pas de capacité d’emmagasinement.

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Simulation visuelle

Barrage de la Lemare

La route qui longera le bief Rupert aval

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Le bief amont

• En amont du tunnel de transfert• Longueur : 50 km• Superfi cie : 228,7 km2

• Barrage de la Rupert et évacuateur de crues

• Barrage de la Lemare et ouvrage de restitution de débit

• 33 digues pour fermer les côtés ouest et nord du bief Rupert amont

• 4 canaux pour permettre à l’eau déri-vée de la Rupert d’atteindre le bassin versant de la rivière Lemare. Ces canaux limiteront le niveau maximal des plans d’eau et les superfi cies ennoyées.

Le bief aval

• En aval du tunnel de transfert• Longueur : 44 km• Superfi cie : 117,5 km2

• Barrage de la Nemiscau-1 et ouvrage de restitution de débit

• Barrage de la Nemiscau-2 et ouvrage de restitution de débit

• 41 digues pour fermer le bief• 5 canaux pour permettre un bon

écoulement de l’eau• Déplacement partiel de trois lignes

de transport existantes.

Pont qui traverse la rivière Lemare

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Tunnel de transfert

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La centrale de l’Eastmain-1-A

3 groupes Francis 256 MW chacun

Puissance installée totale 768 MW

Débit d’équipement 1 344 m3/s

Hauteur de chute 63 m

Production d’énergie 2,3 TWh/a

La centrale de la Sarcelle

3 groupes bulbes 50 MW chacun

Puissance installée totale 150 MW

Débit d’équipement 1 380 m3/s

Hauteur de chute nette nominale 11,7 m

Production d’énergie 1,1 TWh/a

Le raccordement de la centralede la Sarcelle

Hydro-Québec construira une ligne monoterne à 315 kV de 101 km pour acheminer l’énergie produite par la centrale de la Sarcelle sur son réseau de transport. Le projet comprend égale-ment la construction d’un poste sur le site de la centrale.

Les centrales

Simulation visuelle

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Les innovations

Une centrale préfabriquée

La centrale de l’Eastmain-1-A sera en partie cons truite à partir d’éléments pré-fabriqués qui seront assemblés sur place. Cette méthode permettra d’accélérer le montage de la centrale.

Des groupes bulbes

La centrale de la Sarcelle sera équipée de groupes bulbes, une première à Hydro-Québec. Ces groupes, dont la turbine et l’alternateur se trouvent à l’intérieur d’une enveloppe métallique étanche, sont appropriés pour les faibles hauteurs de chute – une dizaine de mètres à la Sarcelle – associées à de grands débits.

Un barrage avec noyau en béton bitumineux

Le barrage de la Nemiscau-1 sera en enro-chement, et son noyau sera constitué de béton bitumineux, une nouveauté au Canada. Bien connue en Europe, cette tech nique est utilisée pour assurer l’étan-chéité d’un ouvrage en cas d’indispo ni-bilité de moraine. Ce matériau est présent dans la région de Nemiscau, mais Hydro-Québec veut maîtriser la technique du noyau en béton en vue d’autres projets qui pourraient se réaliser dans des régions nordiques où la moraine est rare, par exemple le projet de la Romaine.

Schéma du barrage de la Nemiscau-1

Construction de la superstructure à partir d’éléments préfabriqués

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Les autorisationsgouvernementales

Les grandes étapes

Avant d’entreprendre la construction, Hydro-Québec a dû franchir de nombreuses

étapes, dont voici les principales :

• dépôt de l’avis de projet le 29 novembre 2002 ;

• consultation publique sur les directives, du 28 mai au 11 juin 2003 ;

• obtention de directives fi nales en août 2003 pour la préparation de l’étude d’impact

sur l’environnement ;

• dépôt de l’étude d’impact en décembre 2004 ;

• tenue d’une consultation publique sur la conformité de l’étude d’impact,

du 31 janvier au 30 avril 2005 ;

• dépôt des réponses aux demandes additionnelles des organismes d’examen,

d’août 2005 à janvier 2006 ;

• audiences publiques dans les six communautés cries ainsi qu’à Chibougamau

et à Montréal, du 15 mars au 9 juin 2006 ;

• obtention du certifi cat d’autorisation de l’administrateur provincial

du chapitre 22 de la CBJNQ le 24 novembre 2006 ;

• obtention des autorisations fédérales du ministre des Pêches et des Océans

et du ministre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités, le 2 février 2007.

Pendant les études

Le projet était assujetti aux processus d’éva luation environnementale prescrits au chapitre 22 de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (la CBJNQ) et au chapitre II de la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec ainsi qu’à la Loi canadienne sur l’évaluation environne-mentale.

Le projet a fait l’objet d’un examen à la fois par le Comité provincial d’examen (COMEX), qui relève de l’administrateur provincial du chapitre 22 de la CBJNQ, et par la Commission fédérale d’examen, maintenant dissoute, qui relevait du ministre de l’Environ ne ment du Canada.

Pendant la construction

Le certifi cat d’autorisation délivré par l’administrateur provincial de la CBJNQ est assorti de 97 conditions qui visent à assurer la protection de l’environnement et du milieu social aff ectés par le projet.

L’autorisation délivrée par le ministre des Pêches et des Océans en vertu de l’article 35 de la Loi sur les Pêches com-porte 40 conditions relatives à la pro-tection de l’habitat du poisson.

Les 70 autorisations délivrées par le minis tre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités aux termes de l’article 5 (1) de la Loi sur la protection des eaux navigables permettent la cons truction d’ouvrages dans les eaux navigables.

Durant la phase de construction, Hydro-Québec devra en outre obtenir quelque 1200 autorisations sectorielles aux termes de la Loi sur la qualité de l’environ-nement, de la Loi sur les forêts, de la Loi sur les mines et de la Loi sur la sécurité des barrages, notamment.

Audiences publiques

Épilfeui

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La conception 2002-2006

Dans le souci d’une intégration harmo-nieuse du projet dans le milieu, Hydro-Québec a tenu compte de préoccupa-tions exprimées par les utilisateurs du territoire. Les nombreuses études réalisées pendant l’avant-projet ont permis d’acquérir de précieuses connais-sances sur la faune, la fl ore, l’utilisation du territoire, l’archéologie, la navigation et l’environnement écono mique, social et culturel de la région. Ces connaissances constituent l’état de réfé rence du milieu.

L’analyse des impacts a ensuite permis d’évaluer les impacts du projet sur l’envi-ronnement, puis d’établir les mesures nécessaires pour les atténuer.

L’environnement : une priorité

La construction 2007-2012

À l’étape de la construction, le volet environnemental du projet se décline sur trois axes :

La surveillance des travaux

Conformément à la législation et à la norme de gestion environnementale ISO 14001, Hydro-Québec s’assure que les travaux se déroulent dans le respect de l’environnement et de manière à perturber le moins possible les activités des utilisateurs du territoire.

Les mesures d’atténuation

Hydro-Québec a amorcé la mise en œuvre des nombreuses mesures d’atténuation prévues dans l’étude d’impact et aux conditions des autorisations afi n d’assu-rer le retour à un nouvel équilibre environ-ne mental de la zone touchée par les travaux tout en assurant le maintien des activités des utilisateurs du territoire.

Les études de suivi environnemental

Jusqu’à la mise en eau, Hydro-Québec poursuivra ses études du milieu, notam-ment sur les poissons, les oiseaux et la faune terrestre. Hydro-Québec suit les réper cussions de la construction des ouvrages et des routes sur l’utilisation du territoire ainsi que sur l’environne ment écono mique, social et culturel des popu-lations concernées.

L’exploitation à partir de 2012

Hydro-Québec suivra les impacts du projet sur le milieu et véri fi era en outre l’effi cacité des mesures d’atté nuation en vue d’apporter des correctifs, au besoin. Les connaissances acquises durant le processus de suivi environne mental apporteront un ensei gnement profi table pour la réalisation d’autres projets.

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Thé du Labrador

Biologistes mesurant la profondeur de l’eau

et la vitesse du courant au-dessus d’un nid

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La protection des rives de la Grande Rivière

Dans le tronçon estuarien de la Grande Rivière, le changement de régime hydro-logique causé par la dérivation Rupert pourrait accentuer le phénomène d’éro-sion qui touche déjà les rives de cette portion de la rivière. Pour prévenir les eff ets de cette érosion, on fera des tra-vaux au pied du talus de la rive gauche dans les zones à risque d’érosion, entre 2007 et 2009.

La protection des rives de la Rupert

L’ensemencement en graminées de près de 400 hectares de berges exondées à l’aval du barrage de la Rupert, principa-lement par voie aérienne, permettra de freiner sensible ment le processus d’éro-sion et d’améliorer le potentiel faunique des berges. Les travaux auront lieu après la dérivation de la Rupert, durant les étés 2010 et 2011.

De plus, à Waskaganish, on prévoit mettre en place des enrochements afi n de stabi liser un tronçon de berge en amont et en aval de la prise d’eau du village. Ces tra vaux seront réalisés en même temps que la construction de la nouvelle usine d’eau potable.

La qualité de l’eau

La dérivation de la Rupert entraînera une légère modifi cation des caractéristiques de l’eau, principalement dans les biefs et dans la rivière Rupert. Toutefois, la qualité de l’eau demeurera excellente et per mettra le maintien de la vie aqua tique et des diff érents usages de la Rupert. Un suivi de la qualité de l’eau dans les rivières Rupert et Nemiscau permettra de vérifi er l’évolution de la couleur et de la turbidité de l’eau, ainsi que des matières en sus-pension près des campe ments cris.

L’usine d’eau potable de Waskaganish

Le village de Waskaganish, qui puise son eau à l’embouchure de la Rupert, sera équipé d’une nouvelle usine d’eau pota-ble pour remplacer l’usine actuelle deve-nue désuète. La nouvelle usine, dont la mise en service est prévue en 2009, répondra aux besoins de la population sur un horizon de 20 ans.

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Tapis granulaire sur les rives de la

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La prise d’eau de Waskaganish

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La végétation

Après la dérivation, on eff ectuera un suivi de la colonisation des rives des biefs Rupert par la végétation ainsi que de l’évolution de la végétation riveraine et aquatique sur le tronçon aval de la Rupert, dans l’estuaire et dans la baie de Rupert. On accordera une attention particulière aux espèces fl oristiques à statut particulier telles que Gratiola aurea f. pusilla et Hieracium robinsonii.

On fera également un suivi des herbiers de zostère marine sur la côte nord-est de la baie James. Ces herbiers, dont le déclin a été constaté en 1999, constituent des habitats très recherchés par la sauvagine et servent d’abri aux poissons de petite taille. Entre 2009 et 2019, on vérifi era l’évolution de cette plante dont le réta-blissement dans le milieu s’est amorcé en 2000.

Le réaménagement des aires de travauxLes aires de travaux temporaires, par exem ple les chemins, les sablières et les car rières, seront restaurées au fur et à mesure de leur désaff ectation. Cette opéra tion comprend plusieurs étapes : nettoyage, nivellement, stabilisation des pentes, scarifi cation des sols compactés, rétablis sement du drainage naturel.

Les aires restaurées seront ensuite végéta-lisées par ensemencement hydraulique de plantes herbacées, de graminées et de légumineuses sur près de 390 hec-tares. On plantera également plus de six millions d’arbres et d’arbustes, principa-lement de l’aulne crispé, mais également du pin gris et de l’épi nette noire. Dans certains cas, on aménagera des aires pour la chasse à l’oie, de concert avec les utilisa teurs cris.

La forêt

La forêt appartient au domaine de la pessière noire à mousses plus ou moins dense, dominée par l’épinette noire. En progressant vers le nord, la pessière noire à mousses fait place à une pessière à lichens très ouverte et de faible produc- ti vité. Le secteur des biefs a été très touché par les grands feux de forêt d’origine naturelle qui se sont produits en 2002.

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Bois marchand empilé

Travailleur cri faisant du reboisement

Le déboisement des biefs Rupert

Avant la mise en eau, on déboisera plus du quart (51 km2) de la superfi cie des biefs Rupert afi n de faciliter la naviga tion, l’utilisation du territoire et l’écoulement de l’eau. Les travaux de déboisement s’étaleront de 2007 à 2009 et seront réalisés par des entreprises cries et par les maîtres de trappage concernés.

La récupération du bois marchand

Environ 45 000 m3 de bois marchand seront récupérés dans les biefs Rupert. Conformément à la Convention Boumhou-nan, le bois récupéré sera remis gratui te-ment à la scierie des Cris de Waswanipi.

On prévoit également récolter 10 000 m3 de bois marchand dans les aires de tra-vaux situées à l’extérieur des biefs.

La surveillance et le ramassage des débris ligneux dans les biefs Rupert

Après la mise en eau des biefs, des débris ligneux remonteront à la surface et se déplaceront au gré des vents et des vagues pour fi nalement s’échouer sur les rives ou au fond des baies.

Un suivi qui s’étalera de 2010 à 2015 per-mettra de caractériser les déplacements et les accumulations de débris ligneux. Au besoin, on établira un programme de ramassage en collaboration avec les maîtres de trappage afi n de faciliter la navigation, principalement dans les secteurs visés par le déboisement.

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Le poisson

Dans la Rupert, les espèces les plus abon-dantes sont le doré jaune, le grand bro-chet, l’esturgeon jaune, le grand coré-gone, le meunier rouge, le meunier noir et le cisco de lac anadrome. Les deux espèces les plus prisées par les Cris sont l’esturgeon et le cisco.

L’esturgeon

L’esturgeon jaune est susceptible d’obte-nir le statut d’espèce menacée ou vulné-rable. Ce poisson au cycle vital particulier peut vivre plus de 60 ans et atteint la maturité sexuelle entre 20 et 30 ans. Le cycle de reproduction varie de deux à six ans selon le sexe et la latitude du plan d’eau. La fraie se déroule au printemps, en aval de gros rapides, et les géniteurs peuvent parcourir jusqu’à 100 km pour atteindre leur frayère.

Quinze frayères à esturgeon ont été recensées dans les tronçons de la Rupert qui seront touchés par le projet. Deux seront ennoyées par la mise en eau des

biefs, la première à proximité du lac Mesgouez et la deuxième sur la Mistica wissich, un tributaire de la Rupert. Une troisième, située en aval du seuil prévu au PK 290, sera perturbée par la construc tion de l’ouvrage et par la dimi-nution du débit de la Rupert. Ces trois frayères seront réaménagées à proximité de leur empla cement actuel.

Le suivi de l’esturgeon portera sur la déva laison des larves et des juvéniles au prin temps, sur le déroulement de la fraie ainsi que sur l’effi cacité des mesures d’atté nua tion et de compensation mises en œuvre.

Le cisco

Le cisco de lac est peu abondant dans la Rupert, sauf dans le cours inférieur de la rivière. Le cisco de la Rupert est une espèce anadrome, c’est-à-dire qu’il se nourrit en eaux saumâ tres ou salées et se reproduit en eau douce. Les études d’avant-projet ont permis d’approfondir les connaissances sur cette population.

Les ciscos s’alimentent dans la baie de Rupert et la baie James au printemps et au début de l’été. Leur montaison dans la Rupert débute dans les premiers jours d’août et s’étend jusqu’à la fi n de septembre. Les ciscos remontent la Rupert jusqu’au rapide de Smokey Hill, qui est infranchissable pour la très grande majorité des poissons. C’est d’ailleurs au pied de ce rapide que les Cris de Waska ganish se rassemblent chaque année, vers la fi n de l’été, pour pêcher les ciscos et les fumer.

Esturgeons jaunes

Pêche au cisco à Smokey Hill

On élèvera de jeunes esturgeons en vue de les introduire dans la Rupert en aval du lac Nemiscau. Les ense-men cements s’éta le ront de 2008 à 2012 et per-met tront d’aug men ter les eff ectifs d’une popu la tion autre fois abondante dans ce tronçon de rivière.

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La reproduction a lieu en novembre. Les ciscos déposent alors leurs œufs directe-ment sur le lit de la rivière, dans un tron-çon de 10 km compris entre le PK 14 et le PK 24. Les œufs se dévelop pent durant l’hiver et éclosent en mai et en juin. Les larves de cisco sont ensuite entraînées par le courant vers la baie de Rupert, où elles s’alimentent et se développent.

La frayère à cisco de la Rupert est la plus grosse frayère connue de cette espèce sur le territoire de la baie James. Cette aire de reproduction sera préservée grâce au débit réservé et à l’aménagement d’un tapis en enrochement qui maintiendra les niveaux d’eau moyens d’été.

La population de ciscos de lac anadromes de la Rupert fera l’objet d’un suivi pen dant plusieurs années. On étudiera notamment la dévalaison des larves au printemps à l’aide de fi lets de dérive, ainsi que la distri bution spatiale des géniteurs sur la frayère à l’automne.

Le touladi, l’omble de fontaine, le grand corégone, le doré jaune, le meunier noir et le meunier rouge

La mise en eau des biefs aura pour eff et de relever le niveau d’eau au-dessus des frayères existantes. En conséquence, pour assurer la pérennité des espèces pré sentes, on créera des frayères à touladi (truite grise) dans trois lacs du futur bief Rupert amont ainsi que des frayères à doré jaune, à meunier et à grand coré gone près des ouvrages hydrauliques prévus.

La diminution du débit dans la Rupert et la construction des ouvrages hydrau-liques perturberont certaines frayères à grand corégone, à doré jaune et à meunier. On créera des frayères à proxi-mité pour assurer le bon déroulement de la fraie.

On prévoit également aménager des frayères à omble de fontaine (truite mou-chetée) et faire des travaux connexes, par exemple construire des défl ecteurs et des seuils, pour amé liorer les conditions de fraie dans quatre tributaires du cours aval de la Rupert et augmenter ainsi la population de cette espèce.

Ramassage du cisco à Smokey Hill

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Frayères à omble de fontaine aménagées avec seuil et défl ecteur

Suivi de la dérive des larves de cisco

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Bieun arbou ramde en Lessemsur

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Le suivi du poisson

Un vaste programme de suivi du poisson a débuté en 2007 et se poursuivra jusqu’en 2023. On prévoit notamment vérifi er si le débit réservé assure la dispo-nibilité des habitats de fraie et le succès de repro duc tion dans le cours aval de la Rupert ; on suivra en outre l’évolution des popu lations de poissons et de leurs habitats dans les biefs Rupert et dans le secteur à débit augmenté.

Le mercure et la santé

La création des biefs entraînera la submer -sion d’une grande quantité de matières organiques terrestres dont la décompo-sition bactérienne aura pour eff et de libé rer du méthylmercure. Assimilée par tous les organismes aquatiques, cette forme de mercure s’accumule tout au long de la chaîne alimentaire. C’est pour quoi les poissons piscivores en contiennent davantage.

La hausse prévue des concentrations de mercure sera temporaire. La teneur en mercure dans la chair des poissons augmen tera dans les biefs et, dans une moindre mesure, dans les rivières

Nemis cau, Lemare et Rupert en aval des ouvrages de restitution. La concen-tration atteindra un pic de 3 à 10 ans après la mise en eau des biefs, puis dimi-nuera pour revenir à la normale au bout de 10 à 30 ans, selon les espèces.

Les Cris et les pêcheurs sportifs pourront continuer à profi ter des grandes qualités nutritives du poisson ; ils devront cepen-dant suivre les recommandations de consom mation émises par les organis mes de santé publique, notamment celles du Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James.

Hydro-Québec suivra l’évolution des teneurs en mercure dans la chair des poissons jusqu’en 2021 et transmettra les données aux autorités de santé publi-que. En collaboration avec le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James, Hydro-Québec produira un guide de consom ma tion du poisson et facilitera l’accès à des plans d’eau de substi tution afi n que les utilisateurs du terri toire puissent continuer à consom-mer du poisson avec le minimum de restrictions.

Cuisson de dorés

Préparation du poisson

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Les oiseaux

Plus de 130 espèces d’oiseaux se parta-gent les habitats aquatiques et forestiers qui s’étendent de la baie de Rupert jusqu’au secteur des biefs. On y trouve plusieurs espèces rares ou des espèces à la limite de leur aire de répartition : râle jaune, barge marbrée, grue du Canada, mouette pygmée, pygargue à tête blan-che, bruant de Nelson. On a dénombré 3 espèces d’oies et 27 espèces de canards. En 2003, on a confi rmé la nidifi cation de la barge marbrée pour la première fois au Québec.

Hydro-Québec prendra des mesures pour atténuer les répercussions que la création des biefs aura sur l’habitat de plusieurs groupes d’oiseaux.

L’aménagement d’étangs pour la mouette de Bonaparte

Bien que la mouette de Bonaparte soit un oiseau aquatique, elle niche dans les arbres. Construit dans une épinette noire ou un mélèze, le nid est composé de rameaux, de brindilles, de mousses et de lichens. L’espèce peut se reproduire en petites colonies de 4 à 20 individus. Les jeunes quittent le nid vers l’âge d’une semaine et complètent leur croissance sur un étang voisin.

Des mares seront excavées dans une tour-bière boisée du bief aval pour per mettre l’établissement de couples de mouettes de Bonaparte. Un suivi sera fait pour véri-fi er l’utilisation de ces aménagements.

L’installation de plateformes de nidifi cation pour la chouette lapone

La chouette lapone ne construit pas de nid. Elle emprunte ceux d’autres oiseaux de proie ou s’installe sur la tête aplatie de gros arbres. En Finlande, on l’a même vue nicher sur le toit d’une grange. Au Québec, seulement trois nids de chouette lapone ont été découverts.

Cinq plateformes artifi cielles seront installées sur des arbres en bordure des plus grands milieux humides afi n de favoriser la nidifi cation de la chouette lapone dans les biefs Rupert. Un suivi sera fait pour en vérifi er l’utilisation.

L’inventaire des oiseaux

Des inventaires seront réalisés entre 2007 et 2021, le long de la rivière Rupert, dans le secteur des biefs et dans des parcelles témoins afi n de suivre l’évo lu-tion de la population de sauva gine, des oiseaux de proie et des oiseaux forestiers.

De plus, on fera des inventaires entre 2012 et 2016 dans le bief Rupert aval et les îles du lac Nemiscau afi n de recenser les nids de hibou des marais. On recueil-lera également de l’information sur l’uti -li sation des biefs Rupert, du réservoir Opinaca et des lacs Boyd et Sakami par la bernache du Canada en période de migration et de mue.

Mouette de Bonaparte

Habitat propice pour la chouette lapone. Ci-contre, chouette lapone.

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Le caribou

Deux écotypes de caribous morphologi-quement semblables fréquentent la région du projet.

Le caribou toundrique (aussi appelé car i-bou migrateur) compose les grands trou-peaux qui migrent chaque année sur de très grandes distances. Il arrive dans la région du projet dès la fi n de l’automne et y passe l’hiver. Au printemps, il quitte la région pour aller passer l’été dans la toun dra, à proximité de la baie d’Ungava.

Le caribou forestier (aussi appelé caribou sédentaire) est plutôt dispersé en plu-sieurs petites hardes dans la forêt boréale. Il demeure dans la région du projet toute l’année et utilise les habitats du secteur des biefs. Cet écotype est peu abondant et sensible au dérangement. Il possède le statut d’es pèce protégée au Québec et au Canada.

Un suivi sera réalisé entre 2008 et 2011 afi n de connaître l’abondance et la répar-tition des caribous pendant les travaux, sans égard à leur écotype. Les inven-taires se feront en hiver, lorsque les traces laissées dans la neige par le caribou facilitent le repérage. On récoltera aussi des informa tions sur le caribou forestier auprès des maîtres de trappage.

Trappage de castors

Troupeau de caribous toundriques.À l’extrême gauche, caribou forestier.

Habitat du caribou

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Le castor et l’ours

Lors des inventaires aériens qui ont été réalisés dans le secteur des biefs Rupert à l’automne 2007 avec les six maî tres de trappage concernés, on a repéré 79 colo-nies de castors actives. Une dizaine d’ours ont aussi été observés.

Afi n d’éviter que ces animaux ne soient piégés par la mise en eau des biefs, les maîtres de trappage poursuivent le programme entrepris en 2007 pour récolter ou déplacer ces animaux.

La surveillance de la faune terrestre et semi-aquatique durant la mise en eau

On survolera les biefs Rupert en hélicop-tère durant leur mise en eau afi n de repé-rer et de surveiller les endroits où des animaux pourraient se réfugier, par exemple les îles temporaires. Au besoin, on récoltera ou on déplacera les animaux en détresse avec l’aide des maîtres de trappage.

La petite faune

La petite faune comprend notamment les espèces suivantes : martre, lièvre, vison et porc-épic d’Amérique, loutre de rivière, renard et écureuil roux, lynx du Canada, tétras du Canada et lago pède des saules.

Quatre ans après la mise en eau, on pro-cédera à un inventaire aérien hivernal des pistes de la petite faune dans les nouveaux milieux riverains des biefs et de la rivière Rupert afi n d’évaluer l’utili-sation de ces habitats.

Martre d’Amérique

Tétras du Canada

Écureuil roux

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L’utilisation du territoire par les Cris

Le projet concerne une trentaine des 297 terrains de trappage exploités par les Cris. La création des biefs Rupert touchera principalement quatre terrains de la com munauté de Mistissini et deux de la communauté de Nemaska ; la dimi-nution du débit dans la Rupert aura des répercussions sur des terrains des com mu-nautés de Nemaska et de Waska ga nish ; l’augmen tation du débit en aval des cen-trales de l’Eastmain-1 et de l’Eastmain-1-A aff ec tera des terrains des communautés d’East main et de Wemindji.

Hydro-Québec a convenu avec les maî-tres de trappage touchés des mesures qu’ils jugent nécessaires à la poursuite de leurs acti vités de chasse, de pêche et de trap page. Il s’agira principalement de rempla cer certains campements et d’aménager de nouvelles voies d’accès, des rampes de mise à l’eau, des portages et des milieux humides pour la chasse à l’oie. Autant que possible, l’exécution de ces mesures sera confi ée aux maîtres de trappage et à leur famille.

Pendant la construction, les maîtres de trappage sont informés de toutes les activités prévues sur leurs terrains respectifs et sont appelés à participer à tous les relevés, inventaires et études qui se déroulent sur leur terrain.

Après la dérivation, on fera un suivi qui pourrait s’étaler sur quinze ans pour déter mi ner comment les utilisateurs se sont adaptés aux nouvelles conditions du milieu.

L’aménagement de milieux humides pour la chasse à l’oie

Pour faciliter les activités de chasse à l’oie, on creusera des étangs et des canaux dans des tourbières en périphérie des biefs Rupert. Les sites et les tracés des accès ont été choisis en collaboration avec les maîtres de trappage. Des étangs peu profonds seront aussi aménagés dans certains bancs d’emprunt.

Le déplacement des campements cris et l’aménagement d’accès

Étant donné l’emplacement des compo-santes du projet et les nuisances associées à certains travaux, il faut déplacer des campements cris ou en reconstruire d’autres. Par conséquent, il faut amé na-ger de nouveaux accès, soit des sentiers de quad et de motoneige ainsi que quel-ques courts chemins. L’emplacement des nouveaux campements et le tracé des accès sont déterminés en étroite colla-boration avec les maîtres de trappage concernés. Dans la mesure du possible, l’exécution des travaux est confi ée aux maîtres de trappage.

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Tannage d’une peau d’ours

Pêche au fi let

Nouveau camp

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L’environnement social cri

Hydro-Québec élabore des mesures visant, d’une part, à aider les travailleurs cris à s’adapter à la vie de chantier et, d’autre part, à favoriser des relations harmonieuses entre les campements des travailleurs et les communautés cries. Par exemple, on a formé un comité de liaison composé de représentants de la communauté de Nemaska et de représen tants du chantier.

On fera un suivi pour déterminer le niveau d’intégration des travailleurs cris engagés sur le chantier. Le suivi portera en outre sur la nature et sur la qualité des relations entre les campe ments de travailleurs et les communautés cries.

La chasse et la pêche sportives

Pour prévenir la surexploitation des ressources fauniques et d’éventuels confl its d’usage, Hydro-Québec et les Cris ont mis en place, par l’entremise de la société Weh-Sees Indohoun et avec le soutien du ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, un système de gestion de la chasse et de la pêche sportives sur un territoire de 15 500 km2 qui englobe les principaux campements de travailleurs.

Suivant ce système, les pêcheurs sportifs doivent se procurer un permis spécial pour pratiquer leur activité. Chaque permis est valide pour une journée seulement et pour un plan d’eau donné. Les pêcheurs doivent respecter une limite de prise quotidienne et déclarer leurs prises. De plus, un quota maximal s’applique par espèce et par plan d’eau. Une fois les quotas atteints, le plan d’eau est fermé à la pêche pour la saison.

En ce qui concerne l’orignal, la saison de chasse sportive a été raccourcie d’une semaine et les chasseurs ont droit au mâle et au veau. Par ailleurs, la chasse sportive à l’orignal est interdite dans tout le sec-teur Eastmain, situé au sud du réservoir Opinaca.

Grand brochet

Installation d’une tente

Travailleurs cris faisant du déboisement

En ce qui concerne la chasse à la sauva-gine et au petit gibier, la réglementation provinciale s’applique.

Les activités de chasse et de pêche sportives des travailleurs feront l’objet d’un suivi pendant toute la période de construction (2007-2011). On suivra aussi le niveau de satisfaction des maîtres de trappage concernés à l’égard du système de gestion des ressources fauniques afi n d’établir si des changements sont nécessaires.

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La navigation

Dans les biefs, plusieurs mesures sont prévues pour faciliter la navigation après les travaux : déboisement de cou loirs, aménagement de rampes de mise à l’eau et de portages, ramassage des débris ligneux dans certains secteurs. Au chapitre de la sécu rité, on prévoit installer des panneaux de signa li sation à proximité des ouvrages hydrau liques ainsi que des estacades à l’évacua teur de crues de la Rupert, au barrage de la Lemare et au tunnel de transfert.

Plusieurs mesures sont également pré-vues pour maintenir la navigation dans la Rupert : restitution de débits réservés, construction d’ouvrages hydrauliques, mise en place de rampes de mise à l’eau et réaménage ment de portages. Pour assurer la sécurité, on installera des panneaux de signalisation à proximité des ouvrages hydrauliques.

Le suivi consistera à évaluer les conditions de navigation dans les biefs et dans le cours aval de la Rupert jusqu’à son embou-chure. On produira une carte pour faci-liter la navigation dans ces secteurs.

Le paysage

La dérivation partielle de la Rupert modi-fi era le paysage riverain. Toutefois, huit ouvrages hydrauliques permettront de maintenir le niveau d’eau estival moyen sur près de la moitié du tronçon à débit réduit de la Rupert, ce qui aura pour eff et de préserver l’aspect naturel du paysage dans les secteurs concernés. Dans les tronçons non infl uencés par les ouvrages hydrauliques, les berges seront exondées à des degrés divers, selon l’inclinaison du terrain. L’ensemencement en herbacées des berges exondées les plus sensibles à l’érosion permettra d’accélérer leur végétalisation et d’améliorer la qualité du paysage.

Le suivi a pour but d’évaluer l’incidence de la réduction du débit et de l’abais se-ment du niveau d’eau sur la perception que les utilisateurs et les observateurs ont de la qualité paysagère de la Rupert.

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Cris eff ectuant un portage

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Expéditions en canot et en embarcation motorisée

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L’archéologie

Amorcés en 2002 avec la participation des Cris, les inventaires archéologiques ont porté principalement sur les espaces touchés par le déboisement, par l’aména-gement des campements et par la cons-truction des accès, des digues et des ouvrages liés aux biefs Rupert.

Les indices découverts sur les sites plus anciens sont constitués d’objets de pierre taillée, d’éclats ou d’outils en matériaux divers (chert, quartz, quartzite et calcé-doine). Sur les sites plus récents, on a trouvé des poids de fi let, des chaudrons, des contenants de verre, des toboggans et des restes de canoë. D’autres éléments ont révélé la présence d’habitations ou d’abris temporaires : pierres fracturées et rougies, os blanchis associés à des foyers, ronds de tente, caches, supports de toutes sortes.

Les sites fouillés jusqu’ici ont livré des témoins de toutes les époques. Les résultats préliminaires indiquent que les premières occupations remontent à environ 4 650 ans. La collection comprend quelques dizaines de milliers d’éclats, quelques centaines d’outils et quelques centaines de fragments de céramique amérindienne. Le matériel associé aux occupations plus récentes est surtout composé de contenants de métal, de tessons de bouteilles en verre, de perles, de pierres à fusil et de plombs de chasse.

Fouilles archéologiques.Ci-dessus, jeune Cri tamisant la terre pour découvrir des artéfacts.

Artefacts, de gauche à droite : perle, fémur de caribou (grattoir), boîte de tabac en métal, couteau en quartzite rouge et pointe de fl èche en quartzite de Mistassini

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Les fouilles, qui se poursuivront jusqu’en 2009, visent à préserver le patrimoine cri et à mieux comprendre la vie des popula-tions qui ont sillonné le territoire au cours des derniers millénaires.

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Les mesures pour favoriser les retombées économiques

La Convention Boumhounan prévoit diver-ses mesures pour faciliter la parti cipation des entreprises et des travailleurs cris :

• négociation de gré à gré de contrats d’une valeur de 5 millions de dollars (M$) à l’étape des études ;

• négociation de gré à gré de contrats d’une valeur de 240 M$ à l’étape de la construction ;

• représentations auprès de la Commis-sion de la construction du Québec pour faciliter l’emploi des Cris ;

• embauche d’un conseiller cri à l’emploi ; • fonds de 1,5 M$ pour la formation

théorique et en milieu de travail des travailleurs cris ;

• attribution de contrats d’une valeur de 45 M$ en phase d’exploitation.

Des mesures sont également prises pour accroître les retombées du projet en Jamésie :

• priorité aux entreprises régionales pour les contrats et les achats de moins de 1 M$ ;

• clause de sous-traitance régionale pour inciter les entrepreneurs à s’approvi-sionner en région ;

• embauche d’un agent de chantier pour faire la promotion des entreprises jamésiennes ;

• partenariat fi nancier d’une durée de 50 ans avec la municipalité de Baie-James.

Les retombées économiques régionales

Les prévisions et le suivi des retombées économiques

Compte tenu de ces mesures ainsi que de l’expérience acquise par les entreprises et par les travailleurs de la région (Cris et Jamésiens) durant le projet de l’Eastmain-1, on estime que la phase construction du projet devrait générer des retombées économiques importantes :

Communautés cries 122,6 M$ 1 190 années-personnes

Jamésie 126,0 M$ 1 345 années-personnes

Abitibi-Témiscamingue 163,9 M$ 1 698 années-personnes

Saguenay–Lac-Saint-Jean 227,8 M$ 2 700 années-personnes

Le suivi permettra d’établir la valeur réelle des retombées du projet durant la construction et l’exploitation, tant pour les communautés cries que pour la Jamésie et les autres régions, de sorte qu’on pourra évaluer l’effi cacité des mesures mises en place.

Construction de l’évacuateur de la Rupert

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pertCampement de la Rupert

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Construction de la route reliant le poste Albanel

au campement de la Rupert

Composante Début – Fin

Route des biefs Rupert Février 2007 – automne 2007

Route Muskeg–Eastmain-1 Automne 2007 – été 2008

Barrages et digues des biefs Rupert Février 2007 – automne 2009

Ouvrages hydrauliques sur la Rupert Printemps 2009 – automne 2010

Centrale de l’Eastmain-1-A Été 2007 – automne 2011

Centrale de la Sarcelle Automne 2008 – printemps 2012

Ouvrage Sakami Printemps 2008 – automne 2008

Mise en service

Dérivation Rupert Automne 2009

Centrale de l’Eastmain-1-A Automne 2011

Centrale de la Sarcelle Printemps 2012

Dates clésde réalisation

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Pour plus d’information :1 866 447-2047Courriel : [email protected]

© Hydro-Québec 2008Reproduction autorisée avec mention de la sourceDépôt légal – 1er trimestre 2008Bibliothèque et Archives CanadaBibliothèque et Archives nationalesISBN 978-2-550-52453-3

2007G402F

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