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Fonds Documentaire ORSTOM

O100 18738 - - I_

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UN SIECLE DE CARTOGRAPHIE

TOPOGRAPHIQUE ET THEMATIQUE

EN CENTRAFRIQUE

OULVERT - Directeur de Recherches

Septembre 1994

Texte condensé m. I-

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Des erreurs cartographiques du d6but du siècle (un massif des Bongo, 1400 m ou bien le Bamingui et non l’Ouham comme source du Chari) subsistent encore dans les atlas qui se recopient les uns les autres. Elle ne devraient pas s’y trouver, la couverture aérienne systématique réalisée dans les années 50 ayant permis h1’IGN de dresser des cartes topographiques régulieres à 1/200 O00 où les courbes de niveau ont remplacé les anciennes courbes figuratives. Ce travail n’a été achevé qu’en 1981. De même, la fin de la Deuxième Guerre mondiale a vu un important effort d‘investissement de la part de la métropole avec les crédits FIDES. La cartographie gdologique de reconnaissance il 1/500.000 fut alors entreprise et malheureusement interrompue peu après l’Ind6pendance survenue en 1960.

La collection de cartes thématiques montre que des efforts furent effectués dans des domaines très divers : climatologie, entomologie, gravimétrie, magdtisme, géographie humaine ... Après les cartes pddologiques B moyenne Bchelle (U200 000) dressées en altemant la photo-interprétation sysgmatique et les itinéraires au sol, put être r6alisde une synthèse du milieu naturel centrafricain comprenant des cartes oro-hydrographique, p6dologique, phytogéographique et géomorphologique B 1/1 O00 O00, accompagnées de cartes climatiques à 1/5 O00 000. Les moyens les plus modernes (transport héliport6 et positionnement par satellite GPS) furent employés pour compléter en 1988 la carte gravimétrique par une mission conjointe IGN-ORSTOM. En 1973, le satellite américain POGO a mis en évidence la plus grande anomalie magnétique mondiale au-dessus du Centrafrique ; elle avait été reconnue au sol par des chercheurs ORSTOM en 1958.

Quel changement en un siècle où le pays, l’âge du Fer, était ravagé par les razzias esclavagistes ! Certains pays voisins (Nord zdire, Sud Soudan, Ethiopie) sont bien moins avancés quant h leurs connaissances cartographiques. Il ne faudrait pourtant pas s’imaginer avec les médias que la Terre est parfaitement connue. II reste beaucoup B faire et les satellites ne résolvent pas tous les problèmes, faut& de stations de captage, de prises de vue rares, perturbées par la nébulosité, les feux de brousse, souvent délicates B interpréter, thème après thème. La recherche de la véritd-terrain reste indispensable avec l’utilisation de la stéréoscopie. Après les Européens, les Centrafricains doivent se sentir désormais partie prenante pour ce travail.

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UN SIECLE DE CARTOGRAPHIE TOPOGRAPHIQUE ET THEMATIQUE EN CENTRAFRIQUE

(Chronologie - étapes - bilan - perspectives)

Y. BOULVERT - Directeur de Recherches ORSTOM

Septembre 1994

Le problème général du cheminement des idées pour parvenir B la connaissance est complexe. Un cas particulier, apparemment plus simple - en raison d’une documentation réputée restreinte - consiste B se demander quel est l’état des connaissances actuelles et comme l’on y est parvenu, pour des régions restées B 1’Ccm des échanges internationaux, comme l’Afrique Centrale jusqu’au milieu du siècle dernier. Certes les fleuves comme l’Oubangui étaient parcourus depuis des siècles par les pagayeurs banziri ou yakoma de même que les Gbaya peuplaient le haut Chari mais l’occident ignorait tout de leurs bassins qui constituent aujourd’hui l’actuelle République Centrafricaine ou Centrafrique. Le développement de la cartographie en un siècle pennet d’appréhender ce cheminement.

1 - Le temps des pionniers, avant 1880.

Aux XVII - XVIIIe siècles, les contours du Continent africain Ctaient déjh bien connus tandis que, sur les cartes, l’intérieur apparaissait comme un enchevêtrement de fleuves et de montagnes, agrémenté de figurations de royaumes, de personnages ou d’animaux plus ou moins mythiques. Le coeur du continent était souvent occupé par une importante extension du bassin du Nil, encadré de montagnes, dont celles “de la lune” de PTOLEMEE.

A la fin du XVIIIe siècle, l’occident apprit l’existence des royaumes musulmans du Ouadai, du Kordofan et du Darfour, visité par l’bcossais BROWNE en 1793-96. Les esquisses cartographiques de ces royaumes furent dressées en 1845-5 1, B partir des seuls souvenirs de jeunesse du lettré tunisien EL TOUNSY, qui n’Cvoque guère au sud que le Dar Fertit (pays des païens) et les populations anthropophages (Nyam-Nyam). En 1829, l’Anglais DENHAM parvint au lac Tchad et en 1852 l’Allemand BARTH révéla l’existence du Chari qui provenait du sud-est. En vgulant mettre ?i jour les cartes anciennes, l’on s’aperçut que l’on ne savait rien des régions méridionales, le dernier “grand blanc” d’Afrique. Les cartes les plus précises étaient alors dressees par les Allemands de Gotha (HASSENSTEIN - PETERMANN) B 1/2 O00 000. La feuille 7 - Dar Banda (1862) ne porte guère que quelques hypothèses manuscrites : le mystérieux lac central Liba deverse-t-il son trop plein vers l’ouest et le golfe de Guinée ou vers le Chari et le lac Tchad ? Certains pensaient alors que la pluviosité décroissait avec l’éloignement des côtes, jusqu’a un désert central, traversé B grand peine par les héros de J. VERNE (“Cinq semaines en Ballon”, 1862).

Ces explorateurs ou aventuriers indépendants de la premi&re vague Ctaient de nationalités, formations et motivations très diverses. I1 s’agissait de fortes personnalitCs commanditees par des organismes privés, telles les Sociétés de Géographie. Les premiers découvreurs du Centrafrique, accompagnant les trafiquants musulmans d’esclaves et d’ivoire provenaient du Soudan. I1 ne nous en reste que de rares témoignages. Le récit du Grec POTAGOS (187 1-77) n’est qu’une affabulation : son prétendu itinéraire reste impossible B reconstituer. L’Allemand F. BOHNDORFF (1876-77) se fit voler ses papiers au retour de sa première expédition. L’Anglais LUPTON BEY (1881-83)’ de retour au Soudan, dCcCda prisonnier des Mahdistes. Le Russe balte W. JUNKER (1880-

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86) parcourut le haut bassin du Mbomou à l’extrémité orientale du Centrafrique. Ayant recoupé ses itindraires pour mieux les relever, il reste un modèle de précision mais son monumental ouvrage n’a jamais été traduit de l’allemand.

2 - Le temps des conquérants, 1880-1899.

La découverte, par l’Américain H.M. STANLEY (1877)’ du cours du fleuve Congo et de son importance eut un grand retentissement en Europe. Elle marque I’éveil des ambitions impériales, telles celles du roi des Belges LEOPOLD II qui sut jouer des cartes géographiques pour tromper ses rivaux (cf P. KALCK 1974 p. 131) et se créer un empire personnel : 1’Etat Indépendant du Congo. C’est le départ de la grande mêlée coloniale, dont le congrès de Berlin (1885) voudra fixer les règles du jeu, l’année oil le pasteur britannique G. GRENFELL découvrit et releva le cours de l’Oubangui jusqu’en amont des premiers rapides, ceux de l’actuel Bangui.

Avec BRAZZA, les Français, découvrant par hasard (cf P. KALCK p. 134) l’existence de cette carte, s’efforceront de ne pas se faire doubler par les Belges dans la découverte et l’occupation de l’Oubangui, dont nous avons relaté les péripéties (Y. BOULVERT - 1985). Ayant fondé le poste de Bangui (1889)’ ils s’efforcent de gagner le lac Tchad soit par la Sangha pour BRAZZA (1892)’ qui veut contenir l’expansion germanique au Cameroun, soit par le coude de l’Oubangui avec P. CRAMPEL (1880), C. MAISTRE (1892), E. GENTIL (1897) ... Les Belges &“sent un mouvement tournant par le Mbomou vers le haut Chari avec VANGELE (1890), LA KETHULLE (1893)’ HANOLEiT (1894) ... avant d’être ramenés en 1894 sur le Mbomou, dont ils prétendent qu’il est le principal tributaire de l’Oubangui alors que c’est l’Ouell6 ou Uele, dont ils veulent conserver le bassin. L’initiative de P. CRAMPEL reste encore individuelle mais elle est à l’origine de la création du Comité de l’Afrique Française qui finança l’exp6dition de secours de J. DYBOWSKI (1891).

Discrètement avec LIOTARD, bruyamment avec la mission MARCHAND (1897- 99), les Français tentent de couper aux Anglais la route du Caire au Cap, avant d’être rejetés, après l’incident de Fachoda (1899), sur l’interfluve Congo-Nil dont il faudra attendre 25 ans pour qu’il soit délimité ! Deux ans (1923-24) seront nécessaires pour borner et cartographier (10 f. h 1/500 000) l’interfluve frontalier. En pointe pour l’époque, la Mission GROSSARD disposait de la TSF pour avoir le signal horaire et ainsi mesurer avec précision les longitudes, mais, composée d’officiers topographes, elle n’était accompagnée d’aucun scientifique.

Le coeur du continent, aussi délaissé de nos jours qu’il fut convoité à la charnière m e - X X e siècle, donna lieu à de multiples relevés d’itinéraires, cartes et plans. Dans son “Inventaire cartographique de la République Centrafricaine”, J. CANTOURNET (1987) n’en relève pas moins de 629 ?i une échelle supérieure ou égale à U1500 000. Beaucoup de ces cartes nous paraissent sommaires, mais il nous faut penser aux conditions de leur réalisation. Les explorateurs s’efforçaient de garder le cap fix6 à la boussole en dépit des obstacles naturels (rapides infranchissables, marais, reliefs rocheux) ou humains (hostilitds ou rivalités tribales, absence d’animaux de bât et difficultés de recrutement de porteurs)’ le tout dans un climat difficile propice à de multiples parasites ou infections, telle la bilieuse ...

Outre des itinéraires pédestres de reconnaissance, sont recensés les cours d’eau et les villages, déjà souvent déplacés ou abandonnés. Les premières tentatives utilisant les voies d’eau portent des références sur la navigabilité ou ses accidents : chutes, rapides ... Des indications sur le relief n’apparaissent que sur 33 p. 100 de ces cartes ; les races ou ethnies sont reportées sur 23 p. 100, avec des noms de chefs (22 p. 100), de postes (18 p. 100) ou de factoreries commerciales (16 p. 100). A côté de quelques notations sur la végétation (20 p. loo), celles sur la faune sont très rares (4 p. loo), de même que celles concernant les altitudes.

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Au fur et à mesure les bureaux européens recensent toutes ces indications disparates, les reportent et tentent de les compldter par exemple pour reconstituer les r6seaux hydrographiques. On a vu que le roi LEOPOLD II sut B merveille utiliser le travail de ses collabora te^, explorateurs ou géographes, tels WAUTERS et sa revue “Le Mouvement Gdographique”. En France, ce rôle est joue par des revues comme le “Bulletin du Comitd de l’Afrique Française”, tandis qu’une revue annuelle, “L’annde gdographique”, recense les progrès de la cartographie géographique dans le monde. Nous avons ainsi pu montrer (Y.B., 1985) qu’il fallut vingt ans (1870-90) pour 6tablir le simple cours de l’Oubangui. De même l’importance, en tant que cours supdrieur du Chari, de I’Ouham-Bahr Sara, soutenue pendant des ddcennies par l’explorateur C. MAISTRE (1870-1957)’ n’est toujours pas admise (cf Y.B. 1986). Dans le même genre, certains atlas continuent de situer au coeur du Centratiique un “massif des Bongo, 1400 my’, sur la foi d‘un renseignement erroné de MODAT, 1912 (cf Y.B., 1986).

En 1912, la prise du piton d’Ouanda-Djall6, au N.E. du pays, marque la fin de la conquête. En fait, faute de personnel, la colonisation restait confinée au cours de l’Oubangui et B l’axe de portage le reliant par Ie Gribingui au Tchad, secteur essentiel dont G. BRUEL (1905-1906) dressa une carte en 19 feuilles A 11200 000, avec un report d’itinéraires d’exploration très hétérogènes en densit6 et qualité. La succession des crises politiques franco-allemandes se traduisit par des fluctuations successives de la frontière du Cameroun allemand avec l’Afrique Equatoriale Française. Elle motiva plusieurs missions de reconnaissance (Cdt LENFANT, 1907) et de ddlimitation (Lt Col. MOLL, 1905-1907)’ qui aboutirent B 1’6tablissement de 9 feuilles à 1/500 O00 précisant le relief de la région bordant la frontière (convention du 18 avril 1908).

Aprhs les grossières esquisses cartographiques du Congo fiançais et du Haut Oubangui (J. HANSEN, 1895 et A. COURTRY, 1896)’ la première carte gdndrale de 1’A.E.F. B 1/1 O00 O00 de l’adjudant DELINGETTE (1910-13)’ remarquable synthèse d’itinéraires, ne comporte encore d‘indications de relief que pour ces rdgions frontalières de l’ouest qui viennent d‘être perdues ! (crise de 1911). Dans leurs agrandissements temtoriaux du Neu Kamerun, les Allemands n’eurent pas le temps de ddvelopper la minutieuse cartographie camerounaise de M. MOISEL à 1/300 O00 avant la réoccupation française fm 1914. De même, le seul résultat gkographique de la mission MARCHAND, la carte du Cdt BARATIER (1903)’ avec ses indications de reliefs, ne présente plus guère d’intdrêt pour les Français après l’abandon du Bahr-el-Ghazal, et de nos vis6es sur le Haut Nil et 1’Ethiopie !

3 - Le temps des exploitants, 1900-1960.

3a - L’occupation 1900-1920.

Outre l’abandon des prétentions françaises sur le bassin nilotique, l’année 1899 marqua un tournant. En moins de trois décennies, l’Empire colonial français s’était considérablement accru ; le gouvernement se voyait dans l’incapacité de réaliser les investissements d’infrastructures et d’inventaires qu’aurait nécessit6 la mise en valeur des territoires conquis. Sous la pression du parti colonial et d’hommes d’affaires, en s’inspirant du système ldopoldien, il résolut de concéder la “partie utile” de l’Afrique Centrale à des compagnies privées. Dix-sept immenses concessions (la plus grande, celle des Sultanats, comptait 145.000 km2) furent ainsi accordées, co’incidant avec des bassins hydrographiques dont on ignorait encore presque tout. Selon P. KALCK (p. 170), l’une des concessions ne pourra être localisde tant la cartographie restait incertaine !

Faute de moyens financiers, certaines compagnies sombrèrent rapidement. Les autres envoyèrent leurs agents explorer et ddlimiter leurs domaines. C’est ainsi que dans les anndes vingt, l’Oubangui-Chari dispose d’autant de cartes des compagnies concessionnaires B U500 O00 que de cartes des circonscriptions ou subdivisions établies B la même échelle. Le relief reste à peine esquissé. En 1928, le Colonel LAMOTTE, sur la

carte de la Compagnie Equatoriale des Mines, indique encore :“le figuré du terrain a été dessiné au sentiment” ! Une dtude dgionale, comme celle du Capitaine TRUFFERT (1902, le Massif des MMs avec carte B 1/560 OOO), reste une exception.

En d6pit de cet abandon territorial au secteur priv6, le gouvernement se décidait B envoyer enfin en 1902 une première mission scientifique chargée d’un programme dnorme : “étudier les productions agricoles et forestières de l’Afrique Centrale, la faune et la flore, la constitution géologique puis l’état social des indighes ... explorer des contrées nouvelles...”. Ceci en deux ans, avec trois collaborateurs accompagnant le botaniste A. CHEVALIER. Il sut tirer parti du travail de ses devanciers, collecteurs (tels J. DYBOWSKI, 1891) et de ses propres missions au Soudan - Guinée ... pour esquisser dès 1933 la première distribution des districts phytogéographiques d’Afrique occidentale et centrale. Notons que certains des pionniers, le Dr CUREAU, le Dr HERR, G. BRUEL ... étaient des observateurs suffisamment avertis pour fournir des documents de valeur.

Ainsi, B côté des explorateurs (W. JUNKER 1877-85, VANGELE 1887- 90, E. PONEL 1890-92, C. MAISTRE 1892-93, L. MEON 1892 ...), la cartographie est le fait de militaires (Cap. JULIEN 1894-1903, Lieut. BOS 1901, Cdt BARATER 1903, Lt Col. MOLL 1905-07, Cdt LENFANT 1907, Cap. PERIQUET 1910, Adj. DELINGE’ITE 1905-13, Cap. JACQUIER 1909-12, Cap. MARTIN 1911-14, Lt. Col. GROSSARD 1921-23 ...), d’administrateurs (Ch. et H. BOBICHON 1894-1904, E.

P A W L 1901, MARCHESSOU 1910 ...), mais aussi de commerçants (Ch. PIERRE 1903, Ch. EBENER 1912 ...), de missionnaires (Mgr AUGOUARD 1894-1906, R.P. DAIGRE 1918 ...), de rares scientifiques (J. DYBOWSKI 1891, A. CHEVALIER, H. COURTET 1902-04) et très exceptionnellement de chasseurs (Lt Col. de BURTHE D’ANNELET 1932).

On peut leur rendre hommage pour le travail considérable accompli dans des conditions difficiles ; ceci tout particulièrement du fait que ce furent les derniers témoins d’un passé révolu qui vit la désertion progressive de l’Est centrafricain, relativement peuplé au XVIIIe siècle encore s i l’on en juge par la dispersion et l’abondance relative de résidus de poteries ou de meules, révélant l’emplacement de sites habités avec des taches d’Imperata (“l’herbe B toitures”) et plus tardivement d’arbres fruitiers (manguiers notamment). En 1901, l’administrateur PRINS lève ainsi le plan de la ville fortifiee de Saïd Baldas B l’extrémité orientale du plateau gréseux d’Ouadda. Cette cité, razzide l’année suivante par le sultan esclavagiste SENOUSSI, a disparu. Son nom subsiste, ainsi que ceux de Châ, %mongo, Mopoi, Raméla ... et d’autres bien délicats 2 resituer avec phision.

GENTIL 1896-1902, DOC~. CUREAU 1897-99, G. BRUEL 1897-1907, DESSIRIERDE

Les itinéraires anciens sont accompagnés d’une abondante toponymie. Outre les reliefs, le moindre marigot avait sa dgnomination reportée sur des cartes, toponymie disparue des cartes modernes.

3b - L’administration et le tournant de l’ouverture des routes, 1920-1945.

La ndcessité de la mise en valeur des colonies apparut B la fin de la première guerre mondiale (cf C. BONNEUIL, 1991), mais l’Afrique Equatoriale Française dut encore attendre les investissements. Pourtant, pratiquement sans credits (cf KALCK, p. 220), le Gouverneur LAMBLIN réussit le tour de force de crder en cinq années un réseau de 4 200 km de routes carrossables, empruntees en 1925 par la mission Citroën - Centre Afrique, la cblèbre “Croisière Noire”. On peut remarquer qu’il ne serait plus possible aujourd’hui d’en reprendre le parcours exactement, la forêt dense ayant repris ses droits sur le tronçon abandonné Yalinga-Fodé. Les conséquences en furent considérables : avant tout la suppression du portage forcé ; ensuite le regroupement des populations au long des axes routiers, ce qui laissa dans l’est des régions entières vides

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d‘habitants et donc B la toponymie condamnée. Tandis qu’auparavant chaque itinéraire pédestre était aménageable et donc personnel, désormais tout un chacun reprend les mêmes pistes les supposant décrites et étudiées depuis longtemps. Il ne reste plus pour s’en écarter que les chasseurs, ainsi que les prospecteurs et de rares scientifiques.

4 - La mise en valeur tardive et la cartographie thématique.

4a - La géologie avant 1945.

Les itinéraires pédestres sillonnent l’ensemble du territoire centrafricain. Mais, faute de connaissances et limités par le poids de leurs bagages, explorateurs et militaires ne pouvaient au mieux ramener de leurs tournées que quelques cailloux ramassés au hasard d’une étape. Il était bien difficile d‘en tirer parti dans les laboratoires (Muséum ou autres). C’est ce qui explique la valeur réduite des premières ébauches de cartes géologiques réalisées par l’administrateur LOIR (1913-18), H. COURTET (1916) du Muséum ou le Professeur DENAEYER (1925-28) de l’Université de Liège. Certaines observations étaient erronées, d’autres pourtant citées dans les récits d’exploration n’avaient pas été exploitées. C’est ainsi qu’il fallut plusieurs dizaines d’années pour percevoir et cerner des ensembles aussi caractéristiques que le plateau gréseux de Carnot ou d’Ouadda (cf Y. BOULVERT 1983). De même, décelées au d6but du siècle, puis longtemps occultées, les formations carbonatées n’ont été circonscrites que gcemment (Y. BOULVERT 1988), elles sont loin d’être toutes identifiées, datées ...

Par ailleurs, prospecteurs independants et compagnies minières privées ont l’habitude de conserver jalousement leurs résultats d’explorations, consacrés essentiellement en Centrafrique B l’or et au diamant. Tandis que la puissance publique, trop absorbée d‘abord par la reconstruction en métropole puis par la crise économique, continuait B se désintéresser de la “cendrillon” coloniale, un travail de prospection aussi considérable que peu connu fut réalisé entre les deux guerres. On peut s’en rendre compte en consultant, par exemple, les archives de la Compagnie Equatoriale des Mines et de ses g6ologues : G. KORABLEFF, RODINE, MOUSSIENKO, G. BORGNIEZ, F. DELHAYE, LEYMARIE, E. POLINA RD... L’un d’eux, un “Russe blanc”, G. KORABLEFF, soutiendra en 1940 la première thèse de doctorat sur la géologie de l’Oubangui.

4b - Cartographie après 1945.

La seconde guerre mondiale correspond B un tournant. A côté de l’Europe exsangue B reconstruire, on se reprend B rêver des potentialités de l’Empire, notamment de 1’A.E.F. aussi mal connu que sous-exploité. Le Gouvemement débloque les crédits d’investissement du F.I.D.E.S. (Fond d’Investissement et de Développement économique et social). Le Service geologique entreprend d’effectuer de façon systématique le lever géologique de reconnaissance B 1/500 O00 et la prospection minière générale de 1’A.E.F. Entre 1946 et 1961, plus de cinquante missions se consacrent au seul territoire de “l’Oubangui-Chari’’.

Tout comme leurs prédécesseurs, les géologues, munis d’une boussole, partent avec quelques porteurs et manoeuvres, disposant seulement des “croquis provisoires” topographiques B 11’200 000, premières réalisations Outre-Mer de l’Institut National Géographique qui vient de succéder au Service Géographique des Armées. Utilisant les premiers cheminements aériens “trimetrogon”, ces documents provisoires permettent de recadrer le réseau hydrographique et celui des pistes, de simples “courbes figuratives” ébauchent la représentation du relief. Entre 1950 et 56 fut effectuée la prise de vues verticale systématique B 1/50 000, avec recouvrement par bandes, permettant la vision stér6oscopique et I7établissement des courbes de niveau. La publication de la couverture des cartes topographiques B U200 O00 ne fut achevée qu’en 1981 ! Celle B

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1/50 O00 ne fut réalisée que pour des secteurs clefs : le projet de tracé de chemin de fer Bangui - Fort Lamy resté dans les cartons ou l’uranium de Bakouma.

Les g6ologues, peu habitués d’ailleurs à la st6r6o-interpr6tationy ne purent le plus souvent utiliser la couverture aérienne qu’a posteriori. Il suffit pour en souligner l’intérêt de comparer la carte géologique de B. BESSOLES (feuille Yalinga-Ouest) réalisée au retour de prospections de terrain (1953, puis après photo-interprétation (1962). Le contraste est saisissant.

Peu après l’Indépendance (1960), le retrait du Service géologique conduisait J.L. MESTRAUD tenter une première synthèse géologique de la RCA à 1/1 500 O00 (1964), hétérogène quant à sa précision régionale. En effet, selon l’auteur : “sur une superficie de 617 O00 km2, 120 O00 restent à lever et 100 O00 parmi les premières zones levées mériteraient une r6visiod’.

En multipliant les observations, des progrès similaires furent accomplis dans les autres disciplines. On s’en rend compte en comparant par exemple les diverses cartes climatiques de Centrafrique (in P. FRANQUIN et al., 1988). Sur la carte pluviom6trique de G. BRUEL (19??), le Centrafrique est considéré comme recevant une hauteur de pluies moyennes estimée comprise entre 1 et 1,6 mètre - y compris la région aride de Birao, - la pluviosité s’élevant sur les reliefs (massifs du Dar Chala, Adamaoua ainsi que vers le golfe de Guinée). Douze ans plus tard, les progrès sont déjà nets sur la carte de P. DARNAULT (1947) : on y relève une décroissance progressive des isohyètes du sud vers le nord du pays.

A la suite des reconnaissances botaniques d’A. CHEVALIER (1902-04 et 1950), A. AUBREVILLE (1947) et du R.P. TISSERANT (1910-50), R. SILLANS (1958) réalisa la première étude phytogéographique des savanes centrafricaines. Son schéma cartographique est encore très sommaire. I1 différencie treize districts phytogéographiques ajoutant, à une zonéographie sud-nord suivant la pluviométrie, une esquisse ouest-est suivant les méridiens !

En 1934, une première station agronomique fut créée près de Grimari en “zone guinéenne” par le comité cotonnier de 1’A.E.F. tandis qu’en 1943 fut fondée la station centrale agronomique de Boukoko en “zone forestière’’, sans que l’on se préoccupe des contraintes de sites. En 1950 seulement débutèrent les premières reconnaissances pédologiques le long des pistes et dans les plantations industrielles en vue d’identifier les principaux types de sols centrafricains et d’en dresser une esquisse de répartition B 1/5 O00 O00 (P. QUANTIN, 1964) à l’intention de la carte des sols d’Afrique (F.A.0, 1964). A cette date fut entreprise une cartographie régionale 2 1/200 O00 avec des allers-retours entre l’étude stéréoscopique des photographies aériennes et le recours à la vérité-terrain par I’étude de toposéquences et d’itinéraires pédestres, avec l’aide de manoeuvres et de porteurs comme B la fin du siècle précédent ! Les levers au sol étaient accompagnés d’observations systématiques concernant la lithologie, la géomorphologie, la botanique ... Ces études régionales réalisées avec nos collègues A. FORGET, Y. CHATELIN, R. JAMET, A. BEAUDOU ... permirent d’extrapoler aux autres régions du pays les résultats obtenus par photo-interprétation, descriptions au long des pistes carrossables, compléds par l’étude de toposéquences sur des sites représentatifs ... De ce travail combiné a pu être tiré un ensemble de cartes de synthèse sur le Milieu Naturel centrafricain à 1/1 O00 O00 (orohydrographie, pédologie, phytogéographie, géomorphologie ...) ou 1/5 O00 O00 (agroclimatologie).

Il importe de rappeler que d’autres cartes thématiques ont été établies dans des disciplines diverses : gravimétrie, magnétisme, entomologie (répartition des glossines, foyers de maladies du sommeil...), géographie humaine (déplacement des pasteurs mbororo, répartition des ethnies...). Notons que des cartes ethniques comme celles entreprises par M. SORET (1964) ne pourraient plus être refaites aujourd’hui, les

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gouvernements ne voulant plus de mentions ethniques dans les recensements. Pourtant le sujet est plus que jamais B l’ordre du jour !

4c - 1973 : le tournant des images-satellite.

La finesse du dessin des cartes du milieu naturel centrafricain fut critiquée. Elle se voulait B l’image de la complexit6 du milieu qui fut n?vélée B partir de 1973 par les premières images-satellite Landsat. Les m a a s vulgarisèrent l’id6e fausse que ce nouveau moyen d‘investigation permettait de tout observer et repdsenter de loin avec une grande répétitivité des images. Ils omirent de dire qu’au coeur du continent il n’y avait pas de station de captage, les images enregistrées sur les mémoires restaient rares et souvent médiocres en raison de la nébulosité et des feux de brousse. Ainsi la carte américaine 2 1/2 O00 O00 (cf f.19 Bangui), qui fut la première B représenter l’extension des forêts centrafricaines, y surajoute au long de l’interfluve Congo-Nil de larges traînées vertes qui ne peuvent être que les traces des derniers feux de brousse. On voit ainsi des publications rédigées de loin 2 partir d’interprétations d’images-satellite sans que l’on ait manifestement jamais accéd6 B la vérité-terrain (ni B la bibliographie francophone sur le sujet !). C’est le cas d’un article de S.M. BERTA et al. (1990). Evidemment le déboisement s’aggrave autour des centres urbains comme Bangui, Berbérati mais inversement l’exode rural achève de vider de sa population l’Est centrafricain, oÙ l’on note une reforestation significative.

En 1973, des chercheurs américains ( REGAN et al., 1973) annoncèrent la mise en évidence par le satellite POGO d’une grande anomalie magnétique : “the Bangui magnetic anomaly was the first magnetic anomaly to be discovered suing satellite measurement...”. En fait, cette anomalie avait été reconnue au sol par des chercheurs ORSTOM (LEDONCHE et GODIVIER, 1958)’ et d’ailleurs pressentie bien avant (BRUEL 1908-20).

La relève des chercheurs de terrain paraît difficile B assurer. Après la révolution automobile, il serait souhaitable désormais de faire des prélèvements par méthode héliportée, mais celle-ci est hélas trop coûteuse. Toutefois une mission héliportée, conjointe IGN-ORSTOM (1987), a permis de compléter le réseau de mesures gravimétriques en utilisant le système G.P.S. de positionnement par satellite. Un dernier problème subsistait en effet il y a encore quelques années, celui du positionnement hors piste, en forêt dense notamment, et de l’imprécision des mesures d’altitude en raison de la marée barométrique ; le voici n5solu.

CONCLUSIONS : Etat des lieux, perspectives.

Le Centrafrique demeure imparfaitement connu, notamment quant B son sous-sol (la carte hydro-géologique n’est encore qu’une ébauche) et du fait que certaines régions semblent de plus en plus B l’écart. Deux idées répandues sont inexactes. La première, vulgarisée par les médias, est que la Terre est désormais parfaitement connue. Pourtant, ceux qui rdalisent des cartes B l’échelle continentale par synthèse de cartes nationales savent combien la documentation est hétérogène en complexid, densité et qualité d’observations. Certaines contrées demeurent cartographiées bien sommairement : citons en Afrique I’Ethiopie, le Centre et le Nord zdire, le Sud Soudan, la Guinée ...

La seconde idée inexacte est qu’avec les images-satellite toutes les questions sont sinon résolues, du moins faciles B résoudre. Il n’en est rien. L’on ne dispose pas de couvertures radar pour les secteurs forestiers le plus souvent recouverts de nuages, au Sud Cameroun notamment. Les images-satellite donnent une vision globale, où les couvertures végétales cachent le substrat sous-jacent. Les images résultantes doivent être décomposées

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thème après thème par des observateurs spécialistes du milieu régional. Ils risqueraient d‘ailleurs de grossiers contre-sens dans un autre contexte.

Les couvertures par photographies aériennes ont éO5 n5alisées il y a dé@ p&s d’un demi-siècle. Elles n’ont souvent été utilisées qu’A des fms topographiques, alors qu’elles auraient dû être étudiées de manière sysO5matique dans chaque domaine thématique. Bien rares sont les pays où ce travail a été réalisé. Pourtant la photo-interprétation menée parallèlement aux études au sol demeure irremplaçable, même s’il est vrai que chacun ne rethe pas les mêmes informations de “la vision stédoscopique, sens méconnu” (cf J. “IO, 1994).

Ce survol rapide d‘un siècle de cartographie en Centrafrique montre la formidable accélération de l’Histoire. On comprend le traumatisme subi par le peuple centraftkain débouchant de l’âge du Fer, de guerres tribales et de razzias esclavagistes sur la scène mondiale. Il y a un siècle, il se trouvait au coeur des convoitises europtknnes ; qui s’en soucie aujourd‘hui, alors que, au lieu de centre continental des échanges qu’il devrait être, il se remuve 2 I’dcart, avec le rideau des frontières entre l’A€iique occidentale et orientale, francophone et anglophone, animo-chdtienne et islamique ... Au lieu du regard fxé au sol des itinéraires pédestres, la vision des satellites devient impersonnelle et lointaine. L’accélération de l’Histoire a fait brûler les étapes ; le pays a manqué de vérifications au sol (cf : massif des Bongos) ou d’études d6taillées utilisant la photo-interpdtation 2 25 ou 30 ans d‘intervalle (on note la rareté persistante des études de géographie dgionale).

La politique a longtemps pris le pas sur I’économie : les études étaient plus poussées dans les secteurs de contestations territoriales. On a voulu exploiter sans investiry d’où l’abandon par 1’Etat d’immenses domaines au secteur privé, les travaux de recherche étant retardés d‘un demi-siècle. Le travail &alisé a été le fait d’Européens, divers d’abord, puis Français après le partage colonial. Les Centrafricains sont encore très peu partie prenante. Cela peut se comprendre : nous avons souvent constaté qu’ils connaissent leur petite région, mais n’ont que très peu idée de l’ampleur de leur pays, faute d‘avoir disposé à l’école d’un environnement de représentations cartographiques. Un atlas scolaire Jeune Afrique a bien ét6 dalis6, mais il n’est pas vulgarisé, en raison de son prix.

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ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES

- Defense Mapping Agency - Edition 5-DMATC. Africa 1/2 O00 OOO, Sheet 19 (Bangui, s.d.), 18 (Douala, s.d.), 22 (Libreville, 1969), 23 (Kisangani, 1968).

- IGN 1950-90 - Cartothbque B 1/1 O00 OOO, U200 O00 et 1/50 0oO.

- S.M. BERTA et al., 1990 - Multidate Image Analysis of Forest Degradation in Equatorial Africa, Geocarto, Kansas, M.D. NEXUS Edit., Vol. 5, no 4, pp .... - Ch. BONNEUIL, 1991 - Des savants pour l’Empire. La structuration des recherches scientifiques coloniales au temps de la “mise en valeur des colonies françaisesyy, 1917- 1945, ORSTOM, Paris. Collect. Etudes et Thèses, 127 p.

- Y. BOULIERT - Synthèse sur le Milieu Naturel centrafricain, ORSTOM, Paris : - 1983 - Notice explicative no 100. Carte pédologique de la RCA à 1/1 000 000, 126 p. - 1986 - Notice explicative no 104. Carte phytogéographique de la RCA 2 1/1.000.000,131 p. - 1987 - Notice explicative no 106. Carte orohydrographique de la RCA à 1/1.000.000, 118 p. avec en annexe 3 : Une erreur géographique à corriger : le cours amont du Chari

en annexe 4 : Une erreur géographique à corriger : le massif des Bongo - 1400 my

- 1988 avec P. FRANQUIN et al., Agroclimatologie du Centrafiique, collection

- à parditre Notice explicative. Carte ghmorphologique de la RCA B l/l.O00.000.

n’est ni le Barningui, ni l’A0uk mais 1’Ouham-Bahr Sara, p. 93-106

p. 107-113

Init. Doc. Tech., no 71,522 p.

- 1985 - Le problème de l’Oubangui - Ouellé ou comment fut exploré et reconstitué un réseau hydrographique à la fin du XMe siècle. Cah. ORSTOM strie Sciences Humaines, XXI, no 4,389-41 1.

- 1986 - Exploration, création d’un pays nouveau, découverte scientifique : le cas du Centrafiique de 1880 à 1914, p. 89-103 in Milieux et Paysages, Y. CHATELIN et G. RIOU, Masson, Paris, 155 p.

- 1988 - avec J.N. SALOMON - Sur l’existence de paléo-crypto-karsts dans le bassin de l’Oubangui @CA), Karstologia, Lyon, no 11-12, p. 37-48.

- 1983 - Notes sur la découverte de l’ouest centrafricain, 55 p. multigr. 1 - Découverte du bassin de la Sangha (1886-1907), 14 p. + cartes 2 - Le problème de I’Ouham - Chari (1892-1907), 13 p. + cartes 3 - La mystkrieuse région de l’interfluve Sangha-Oubangui, 12 p. + cartes 4 - Les plateaux du nord-ouest de Centrafiique, 11 p. + cartes 5 - Première perception de l’ensemble gréseux Gadzi-Carnot, 5 p.

- 1983 - Explorateurs mtconnus de l’est centrafricain : 1 - Premiers témoignages et explorations avant 1885,24 p. + cartes 2 - Explorateurs belges dans l’est du Centrafrique (1891-1894), 13 p. + cartes

- J. BRUEL, 1914 - Bibliographie de l’Afrique Equatoriale Française, Larose, Paris, 32613.

- J. C A ” E T , 1987 - Inventaire cartographique de la République Centrafricaine, 184 p., Recherches oubanguiennes 9, Labethno, Paris X - Nanterre.

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- P. KALCK, 1993 - Central African Republic, World Bibliographical Series, Vol. 152, Clio Press, Oxford, 153 p., 538 entdes.

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- J. "IO, 1994 - La vision stBr6oscopique, sens m6connu. p. 28-35 in no 197, Pour la Science.

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