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B194 JDP 2012 Les facteurs antinucléaires étaient positifs à 1/640, non typés. L’immunophénotypage lymphocytaire sanguin retrouvait une expan- sion de lymphocytes T CD8. Sur la biopsie d’un nodule du flanc existait un infiltrat dermo-hypodermique lymphoplasmocytaire avec nombreux plasmocytes matures polytypiques, de tropisme péri- sudoral et périnerveux, et d’épais faisceaux de collagène. Le sérodiagnostic de la borréliose de Lyme était positif en IgM et IgG à 3868 U/mL (n < 10), ainsi que le Western Blot sanguin. La culture cutanée de Borrelia était négative, mais la PCR identifiait Bor- relia afzelii. Il n’était pas trouvé de notion de piqûre de tique ou d’érythème migrant. Le patient a été traité par 15 jours de ceftriaxone IV (2 g/j), puis deux mois de doxycyline (100 mg/j), avec persistance à un mois et demi de macules pigmentaires et atrophiques des zones préalablement atteintes. L’IgM kappa avait régressé à 8 g/L. Discussion.— Il s’agit d’une présentation d’ACA inhabituelle par son caractère diffus, prononcé, proximal et symétrique, touchant les quatre membres. L’association d’une ACA à une IgM monoclonale est décrite dans 10 % des cas. Ce patient nécessite d’être surveillé à long terme pour s’assurer de la régression de l’IgM monoclonale. Conclusion.— L’ACA doit être évoquée devant un syndrome sclérodermiforme diffus, en particulier lorsqu’il est associé à une IgM monoclonale. Une surveillance clinique prolon- gée est préconisée, d’autant que d’authentiques lymphomes cutanés B et exceptionnellement T peuvent compliquer une ACA. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.321 P169 Traitements des infections cutanées bactériennes superficielles. Enquête auprès des médecins généralistes du Cher E. Fourtillan a,, A.-M. Lehr-Drylewicz b , L. Machet a a Service de dermatologie, CHRU de Tours, Tours, France b Département de médecine générale, université Franc ¸ois-Rabelais, Tours, France Auteur correspondant. Mots clés : Antibiothérapie ; Antiseptiques ; Enquête de pratique ; Infections cutanées ; Thérapeutique Introduction.— Les infections et surinfections cutanées bacté- riennes superficielles sont fréquentes en médecine générale. Le problème de la sélection des germes par des traitements antibac- tériens antiseptiques et surtout antibiotiques, locaux ou généraux, est réel. Notre but était d’évaluer les prescriptions des médecins généra- listes dans des situations cliniques d’infections courantes. Matériel et méthodes.— Nous avons le 16 juin 2010 adressé un ques- tionnaire à tous les médecins généralistes du Cher (n = 200, données du conseil de l’Ordre), avec une enveloppe timbrée pour la réponse. Ce questionnaire de sept pages contenait des questions à choix mul- tiples et aussi cinq cas cliniques courts avec photographie, pour apprécier les difficultés rencontrées lors des prescriptions face à des situations courantes (orgelet, furoncle, impétigo étendu, panaris débutant, « surinfection » d’une plaie chronique avec une colo- ration verdâtre sans fièvre ni signes locorégionaux d’infection). Une relance téléphonique a été réalisée entre le 15 et le 30 août. L’anonymat des réponses était garanti. Les données ont été saisies sur le logiciel Clinsight. Résultats.— Le taux de réponse était de 51 % (102 réponses). Les médecins déclaraient avoir peu de difficultés pour traiter ces patients (évaluée à 3,4 sur une échelle de difficulté de 0 à 10). Les principaux résultats de l’étude sont la fréquence : — de l’association antiseptique-antibiotique dans le panaris (60 %), l’impétigo (51 %) et le furoncle (39 %) ; — de l’association de deux antibiotiques (locaux et systémiques, dans 20 % des cas) ; — de la prescription d’antibiotiques systémiques pour la plaie « surinfectée » (61 %, pristinamycine dans 34 cas, amoxicilline-acide clavulanique dans 17 cas). Discussion.— Notre étude montre la prescription fréquente dans des infections courantes d’associations antiseptiques et antibiotiques alors que probablement l’un ou l’autre suffirait. Elle montre aussi la prescription inutile et de surcroît inadaptée d’antibiotiques dans une colonisation d’une plaie chronique. L’étude est bien sûr critiquable, il ne s’agit pas d’une analyse des prescriptions faites dans la vie réelle mais de la réponse à un ques- tionnaire. De plus, à part l’impétigo qui a fait l’objet d’études randomisées et de recommandations, les autres infections superfi- cielles (orgelets, folliculites, panaris) sont traitées de manière plus empirique. Conclusion.— Des recommandations quant à la place respective des antiseptiques et des antibiotiques (et leur voie d’administration topique ou systémique) dans les infections superficielles de la peau seraient probablement utiles aux prescripteurs. Une utilisation plus raisonnée devant permettre de réduire la fréquence des résistances bactériennes. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.322 P170 Un signe de Köplik bipolaire Y. Véran a,, A. Valois b , A.-L. Liegeon b , Q. Bensa b , J.-M. Puyhardy c , A.-C. Fougerousse b a Service de dermatologie, service de santé des armées, Metz, France b Service de dermatologie, HIA Legouest, Metz, France c Service de biologie, HIA Legouest, Metz, France Auteur correspondant. Mots clés : Rougeole ; Ulcérations buccales ; Ulcérations vulvaires Introduction.— Certaines viroses peuvent se présenter sous des formes cliniques atypiques. La reconnaissance de ces formes, même rares, permet de mettre en place des mesures sanitaires précoces. Observations.— Une femme de 29 ans présentait une fièvre hec- tique à 40 C, une rhinoconjonctivite, une toux sèche dyspnéisante. L’examen trouvait des ulcérations buccales et génitales dou- loureuses, et une discrète éruption rétro-auriculaire maculeuse érythémateuse. La patiente était placée en isolement. Le lende- main, l’éruption devenait morbilliforme, profuse. Les ulcérations buccales touchaient la face interne des joues et le vestibule antérieur. Il s’agissait d’un signe de Köplik. Au plan génital, il exis- tait des érosions de la face interne des petites lèvres ainsi que des ulcérations de la fourchette à fond érythémateux. Le bilan biologique montrait une lymphopénie à 401/mm 3 et une choles- tase anictérique. Les sérologies VIH, VDRL-TPHA et la PCR herpès des ulcérations étaient négatives. Le diagnostic de rougeole était retenu devant une sérologie positive en IgM et des PCR Rougeole salivaire et génitale positives. L’évolution était marquée par une diarrhée aqueuse avec hypokaliémie. Le cas était déclaré à l’ARS. Discussion.— Nous rapportons le deuxième cas, à notre connais- sance, d’ulcérations génitales liées à la rougeole et le premier cas documenté virologiquement par PCR rougeole au niveau génital. L’évolution des ulcérations muqueuses a été synchrone, faisant sus- pecter une physiopathologie commune, d’autant plus que les PCR étaient positives sur les deux sites. Ces signes muqueux seraient dus à une vasculite d’hypersensibilité aux antigènes viraux présents dans les cellules endothéliales. Précédant classiquement l’éruption cutanée, le signe de Köplik, peut persister durant l’éruption. Les signes génitaux ne sont pas systématiquement recherchés dans ce tableau clinique floride et hyperthermique. Lorsqu’ils appa-

Un signe de Köplik bipolaire

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Page 1: Un signe de Köplik bipolaire

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es facteurs antinucléaires étaient positifs à 1/640, non typés.’immunophénotypage lymphocytaire sanguin retrouvait une expan-ion de lymphocytes T CD8. Sur la biopsie d’un nodule du flancxistait un infiltrat dermo-hypodermique lymphoplasmocytaire avecombreux plasmocytes matures polytypiques, de tropisme péri-udoral et périnerveux, et d’épais faisceaux de collagène. Leérodiagnostic de la borréliose de Lyme était positif en IgM et IgG à868 U/mL (n < 10), ainsi que le Western Blot sanguin. La cultureutanée de Borrelia était négative, mais la PCR identifiait Bor-elia afzelii. Il n’était pas trouvé de notion de piqûre de tiqueu d’érythème migrant. Le patient a été traité par 15 jours deeftriaxone IV (2 g/j), puis deux mois de doxycyline (100 mg/j),vec persistance à un mois et demi de macules pigmentaires ettrophiques des zones préalablement atteintes. L’IgM kappa avaitégressé à 8 g/L.iscussion.— Il s’agit d’une présentation d’ACA inhabituelle par sonaractère diffus, prononcé, proximal et symétrique, touchant lesuatre membres. L’association d’une ACA à une IgM monoclonalest décrite dans 10 % des cas. Ce patient nécessite d’être surveillélong terme pour s’assurer de la régression de l’IgM monoclonale.onclusion.— L’ACA doit être évoquée devant un syndromeclérodermiforme diffus, en particulier lorsqu’il est associé

une IgM monoclonale. Une surveillance clinique prolon-ée est préconisée, d’autant que d’authentiques lymphomesutanés B et exceptionnellement T peuvent compliquerne ACA.éclaration d’intérêts.— Aucun.

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169raitements des infections cutanées bactériennesuperficielles. Enquête auprès des médecinsénéralistes du Cher. Fourtillan a,∗, A.-M. Lehr-Drylewicz b, L. Machet a

Service de dermatologie, CHRU de Tours, Tours, FranceDépartement de médecine générale, universitérancois-Rabelais, Tours, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Antibiothérapie ; Antiseptiques ; Enquête de pratique ;nfections cutanées ; Thérapeutiquentroduction.— Les infections et surinfections cutanées bacté-iennes superficielles sont fréquentes en médecine générale. Leroblème de la sélection des germes par des traitements antibac-ériens antiseptiques et surtout antibiotiques, locaux ou généraux,st réel.otre but était d’évaluer les prescriptions des médecins généra-

istes dans des situations cliniques d’infections courantes.atériel et méthodes.— Nous avons le 16 juin 2010 adressé un ques-

ionnaire à tous les médecins généralistes du Cher (n = 200, donnéesu conseil de l’Ordre), avec une enveloppe timbrée pour la réponse.e questionnaire de sept pages contenait des questions à choix mul-iples et aussi cinq cas cliniques courts avec photographie, pourpprécier les difficultés rencontrées lors des prescriptions face à desituations courantes (orgelet, furoncle, impétigo étendu, panarisébutant, « surinfection » d’une plaie chronique avec une colo-ation verdâtre sans fièvre ni signes locorégionaux d’infection).ne relance téléphonique a été réalisée entre le 15 et le 30 août.’anonymat des réponses était garanti. Les données ont été saisiesur le logiciel Clinsight.ésultats.— Le taux de réponse était de 51 % (102 réponses). Lesédecins déclaraient avoir peu de difficultés pour traiter ces

atients (évaluée à 3,4 sur une échelle de difficulté de 0 à 10).es principaux résultats de l’étude sont la fréquence :de l’association antiseptique-antibiotique dans le panaris (60 %),

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de l’association de deux antibiotiques (locaux et systémiques,ans 20 % des cas) ;

de la prescription d’antibiotiques systémiques pour la plaiesurinfectée » (61 %, pristinamycine dans 34 cas, amoxicilline-acidelavulanique dans 17 cas).iscussion.— Notre étude montre la prescription fréquente dans des

nfections courantes d’associations antiseptiques et antibiotiqueslors que probablement l’un ou l’autre suffirait. Elle montre aussia prescription inutile et de surcroît inadaptée d’antibiotiques dansne colonisation d’une plaie chronique.’étude est bien sûr critiquable, il ne s’agit pas d’une analyse desrescriptions faites dans la vie réelle mais de la réponse à un ques-ionnaire. De plus, à part l’impétigo qui a fait l’objet d’étudesandomisées et de recommandations, les autres infections superfi-ielles (orgelets, folliculites, panaris) sont traitées de manière plusmpirique.onclusion.— Des recommandations quant à la place respective desntiseptiques et des antibiotiques (et leur voie d’administrationopique ou systémique) dans les infections superficielles de la peaueraient probablement utiles aux prescripteurs. Une utilisation plusaisonnée devant permettre de réduire la fréquence des résistancesactériennes.éclaration d’intérêts.— Aucun.

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. Véran a,∗, A. Valois b, A.-L. Liegeon b, Q. Bensa b,

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Service de dermatologie, service de santé des armées, Metz,ranceService de dermatologie, HIA Legouest, Metz, FranceService de biologie, HIA Legouest, Metz, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Rougeole ; Ulcérations buccales ; Ulcérations vulvairesntroduction.— Certaines viroses peuvent se présenter sous desormes cliniques atypiques. La reconnaissance de ces formes, mêmeares, permet de mettre en place des mesures sanitaires précoces.bservations.— Une femme de 29 ans présentait une fièvre hec-ique à 40 ◦C, une rhinoconjonctivite, une toux sèche dyspnéisante.’examen trouvait des ulcérations buccales et génitales dou-oureuses, et une discrète éruption rétro-auriculaire maculeuserythémateuse. La patiente était placée en isolement. Le lende-ain, l’éruption devenait morbilliforme, profuse. Les ulcérationsuccales touchaient la face interne des joues et le vestibulentérieur. Il s’agissait d’un signe de Köplik. Au plan génital, il exis-ait des érosions de la face interne des petites lèvres ainsi quees ulcérations de la fourchette à fond érythémateux. Le bilaniologique montrait une lymphopénie à 401/mm3 et une choles-ase anictérique. Les sérologies VIH, VDRL-TPHA et la PCR herpèses ulcérations étaient négatives. Le diagnostic de rougeole étaitetenu devant une sérologie positive en IgM et des PCR Rougeolealivaire et génitale positives. L’évolution était marquée par uneiarrhée aqueuse avec hypokaliémie. Le cas était déclaré à l’ARS.iscussion.— Nous rapportons le deuxième cas, à notre connais-ance, d’ulcérations génitales liées à la rougeole et le premier casocumenté virologiquement par PCR rougeole au niveau génital.’évolution des ulcérations muqueuses a été synchrone, faisant sus-ecter une physiopathologie commune, d’autant plus que les PCRtaient positives sur les deux sites. Ces signes muqueux seraientus à une vasculite d’hypersensibilité aux antigènes viraux présentsans les cellules endothéliales. Précédant classiquement l’éruption

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http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.323

P171Une cause rare de pharyngite avec éruptioncutanéeM. Lefebvre a,∗, A. Néel b, M. Valette c, S. Barbarot d,D. Boutoille a

a Service de maladies infectieuses et tropicales, CHU de Nantes,Nantes, Franceb Service de médecine interne, CHU de Nantes, Nantes, Francec Service de bactériologie, CHU de Nantes, Nantes, Franced Service de dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Arcanobacterium haemolyticum ; Exanthème ;Syndrome de LemierreIntroduction.— Toute pharyngite associée à une éruption fébrilemaculo-papuleuse ou scarlatiniforme survenant chez un jeune n’estpas forcément une scarlatine ou une mononucléose infectieuse.Nous décrivons un cas d’infection bactérienne classique mais peuconnue, responsable d’un tel tableau, associé à des signes de gra-vité.Observations.— Un homme de 18 ans était admis pour fièvre, dou-leur thoracique et éruption cutanée, survenues trois jours aprèsune angine supposée virale (test de dépistage du streptocoque Anégatif). Le patient présentait une dyspnée, un ictère, une pha-ryngite et une éruption maculeuse des flancs, des creux axillaires,des genoux et des paumes. Biologiquement, on notait une polynu-cléose neutrophile à 16 000/mm3, une thrombopénie à 36 000/mm3,une cholestase biologique sans cytolyse et une créatininémie à103 �mol/L. La radiographie thoracique et l’échographie abdo-minale étaient normales. Le patient vivant près d’une rivière,un traitement par ceftriaxone et rovamycine était débuté dansl’hypothèse d’une leptospirose ou d’une infection à mycoplasme.Les sérologies VIH, EBV, CMV, VHA, VHB, VHC, syphilis, et fièvreQ étaient négatives. Le scanner thoracique trouvait des nodulespulmonaires excavés sous-pleuraux. Le myélogramme retrouvaitun syndrome d’activation macrophagique. En deux jours, ceslésions s’aggravaient, sans argument pour une endocardite, unenéoplasie ou un lymphome, une maladie de Still ou une vas-cularite. À j5, un abcès para-pharyngé gauche apparaissait. Leshémocultures réalisées à j1 poussaient tardivement à Arcanobac-terium haemolyticum. L’abcès était drainé et l’ensemble dessymptômes disparaissait sous amoxicilline/acide clavulanique etclindamycine.Discussion.— A. haemolyticum est un bacille Gram positif anaérobiepréférentiel isolé au niveau de la gorge. Cette bactérie est classi-quement responsable d’une infection pharyngée et, dans 50 % descas, d’une éruption scarlatiniforme ou morbilliforme, plus rarementd’un sepsis sévère. Dans le cas précis, un syndrome de Lemierrecompliquait l’infection. Ce syndrome est la complication d’une

angine ou d’une infection dentaire avec diffusion de l’infection dansl’espace latéro-pharyngé, thrombophlébite jugulaire (absente dansnotre cas) et métastases septiques, surtout pulmonaires. Le germe

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e plus fréquent est Fusobacterium necrophorum. Seuls trois cas ontté décrits avec A. haemolyticum.onclusion.— Devant un tableau associant fièvre, éruption cuta-ée maculo-papuleuse, voire scarlatiniforme et pharyngite, il fautvoquer le diagnostic d’infection à A. haemolyticum.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.324

172arva migrans cutanée ankylostomiemme chez3 voyageurs : données épidémiologiques,liniques, et diagnostiques. Résultats duraitement par ivermectine. Vanhaecke a,∗, A. Perignon a, G. Monsel b, S. Regnier a,. Bricaire a, E. Caumes a

Service de maladies infectieuses et tropicales, hôpitalitié-Salpêtrière, Paris, FranceService de dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Ivermectine ; Larva migrans cutanéenkylostomiemme ; Voyageursntroduction.— La larva migrans cutanée ankylostomiemme (LMCa)st la principale cause de dermatoses rampantes observées enrance, touchant surtout les voyageurs au retour de pays tropicaux.’efficacité du traitement par ivermectine reste controversée,ariant de 77 % à 95 % dans les trois seules études avec plus de0 patients inclus. Nous rapportons 63 cas de LMCa et évaluons’efficacité de l’ivermectine.atériel et méthodes.— Tous les voyageurs consultant pour uneMCa entre le 1er avril 2008 et le 31 mars 2012 étaient éligibles.e diagnostic était basé sur des critères épidémiologiques (expo-ition à risque au cours d’un séjour en zone d’endémie) etliniques (dermatose rampante définie par un sillon sous-cutané,erpigineux ou linéaire, mobile, étroit, prurigineux, et folliculitenkylostomiemme définie par des papules folliculaires prurigineusesssociées à un ou plusieurs sillons). Les patients avec folliculite onténéficié d’explorations parasitologiques. Les patients ont été trai-és par ivermectine en dose unique à jeun (200 �g/kg). Les patientsyant déjà recu un traitement n’ont pas été évalués pour l’efficacitée l’ivermectine.ésultats.— Soixante-trois voyageurs ont été inclus, 38 femmes et5 hommes. La moyenne d’âge était de 34 ans. Les destinations leslus fréquentes étaient le Brésil, le Sénégal, la Guadeloupe et lahaïlande. Un patient revenait de Grèce. La durée moyenne desymptômes était de 25 jours, elle était supérieure à 1 mois chez6 patients. La localisation la plus fréquente était les pieds, puises fesses. Sept patients (11 %) présentaient aussi une folliculiteont trois cas ont été confirmés parasitologiquement, une larve’ankylostome étant identifiée par examen microscopique direct’un prélèvement cutané (Ancylostoma braziliensis confirmé parCR dans un cas). Parmi les 57 patients traités par ivermectine,4 ont guéris. Parmi les trois patients en échec thérapeutique, deuxrésentaient une folliculite. Aucun effet secondaire n’a été rap-orté.iscussion.— Nous confirmons l’efficacité de l’ivermectine dansette indication (taux de guérison de 95 %). Nous rapportons aussine proportion élevée de folliculite ankylostomienne ; nous mon-rons la possibilité de la confirmation parasitologique du diagnostict une moindre réponse au traitement (taux de guérison : 71 %),xpliquant qu’une deuxième voire une troisième dose ou un trai-ement complémentaire par albendazole puissent être nécessaire

ans ce cas.onclusion.— L’existence d’une folliculite offre la possibilité deonfirmation parasitologique de la LMCa. L’ivermectine en dosenique est un traitement efficace et bien toléré de la LMCa sauf dans