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UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN ILLE-ET-VILAINE EN 2018 PAR AGROBIO35

UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

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Page 1: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN ILLE-ET-VILAINE EN 2018 PAR AGROBIO35

Page 2: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

Ecrire l’édito d’un rapport d’activité c’est à la fois faire le bilan d’un exercice, d’une année. C’est aussi mettre en valeur leur rapport d’orientation précédent et renforcer le suivant.

Après de nombreuses années à justifier en permanence notre mode de pro-duction, ses valeurs, ses bénéfices, son intérêt général, nous voici aujourd’hui dans une euphorie qui focalise toutes les attentions.

Nous pouvons nous en réjouir, notre travail porte ses fruits. Par son exigence, sa rigueur, sa transparence et son intégrité, la Bio offre la sécurité aussi bien auprès des citoyens, consommateurs, organismes publics et partenaires ins-titutionnels. Elle offre également des possibilités à de nombreux acteurs éco-nomiques.

Notre réseau souhaite la fin des pesticides dans les champs et les assiettes, le respect des cycles de vie, l’autonomie des fermes, l’autonomie de décision des paysannes et paysans, le lien au sol, la maîtrise des filières par les productrices et producteurs.

Notre réseau souhaite donc voir la Bio partout, 100% de l’Agriculture en Bio. Il soutient donc son développement grâce et avec les prérogatives précédem-ment citées tout en s’appuyant sur le Cahier des Charges.

Ce Cahier des Charges exigeant, c’est nous paysannes et paysans Bio qui l’avons construit. Nous avons fixé la barre haute dès le départ.

Aujourd’hui, certains voudraient le voir assoupli afin de « démocratiser » la Bio.

Aujourd’hui certains ont une interprétation hasardeuse de ce règlement afin de pouvoir profiter de la notoriété de la Bio.

Les administratrices et administrateurs d’Agrobio 35 font alors front commun pour soutenir à la fois nos représentants en CDOA et nos représentants en charge de la règlementation qui travaillent toute l’année autour des révisions du Cahier des Charges afin de le voir renforcé.

Nous défendons un développement cohérent de la Bio afin que son avenir (et donc celui des productrices et producteurs) ainsi que des consommateurs soit garanti.

Et si cela ne suffit pas, on attaque ! Agrobio 35 a dénoncé en CDOA un cas avé-ré de mixité sur une même espèce dans le cadre d’une installation de 24 000 poules pondeuses bio sur un élevage possédant déjà une unité de production d’œuf cage. La création d’une seconde société ne saurait protéger ces por-teurs de projet dans cette situation de non-respect du Cahier des Charges de la Bio. Alors nous saisissons la justice en attaquant ceux qui avalisent ce projet et nous gagnerons !!

Notre rapport d’orientation stipule donc que nous ferons la promotion de la Bio et que nous travaillerons à son développement par du soutien et de l’ac-compagnement des productrices et producteurs certifiés et en conversion, par des actions de formation, par des actions de développement d’outils de commercialisation, par des actions de rapprochement avec les instances pu-bliques et par des actions de défense syndicale.

Ces nouveaux évènements nous renforcent, ils nous permettent de nous af-firmer comme force de progrès, comme acteur majeur du développement de la Bio,

Gardons le cap !!

ÉDITORIAL OUI AU DÉVELOPPEMENT DE LA BIO ! 0

Articlé rédigé par : Arnaud DALIGAULT Président d’Agrobio 35 Maraîcher à Montreuil-Le-Gast

0

■ Directeur de la publication : Yann Jaffré

■ Conception & création :STUDIO PHOTO-GRAPHIQUE

■ Crédit photo : Matthieu Chanel sauf mentions contraires

■ Image de couverture :

Virginie ROUSSEL Maraîchage et transformation à Guipry-Messac Administratrice à Agrobio 35

Ils soutiennent le développement de l’agriculture biologique en Ille-et-Vilaine :

2 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 3: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

PÔLE SOUTIEN - VIE ASSOCIATIVE

4 Qui sommes nous

5 Notre activité en bref

6 Nos partenaires

7 La bio en Ille-et-Vilaine

8 Le Conseil d’Administration et le Bureau

10 Structuration de la communication

PÔLE RESSOURCES TECHNIQUES

11 Le rôle du Pôle Ressources Techniques

12 Vitrine blés panifiables

13 Efficacité des fermes maraîchère

16 Commision Fnab : Gestion des risques

17 Les interventions extérieures

18 Le suivi réglementaire

19 Les débats Lait

21 Résultats technico-économique sur le lait

22 Le CASDAR Résilait

Les soirées débats Lait : un franc succés

Page 19

Du bio local pour une restauration collective durable

Page 32

Retour sur l’édition 2018 de la Terre est notre Métier

Page 46

PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES

24 Accompagnement personnalisé

25 Innovabio

26 Fillière bio locale et solidaire

28 Sensibilisation du Grand Public

30 Développer la bio pour et avec les territoires

32 Restauration collective

34 Projet Trans’Farm Earth

AGROBIO CONSEIL36 Bilan d’activité

PÔLE DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION

38Dynamique et accompagnement de la conversion

40 Action en faveur de l’eau

41 Aides chemins

42 Desherbage mécanique

44 Accompagnement en groupe

46 Salon la Terre est notre Métier

49 Agroforesterie

50 Les fermes ouvertes

52 Commission énergie climat

53 Le rôle du Pôle développement de la bio

PÔLE ACTION COLLECTIVE - INSTALLATION/TRANSMISSION

54 Se former

57Le rôle du Pôle Action Collective - Installation/Transmission

58 Les projets «AEP» d’Agrobio 35

59 Les projets Écophyto d’Agrobio 35

62 L’installation/Transmission

66L’équipe des administratrices (teurs) d’Agrobio 35

67 L’équipe salariée

69 Bulletin d’adhésion

3RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 4: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

DOMAINES DECOMPÉTENCES

1→ Agronomie

→ Élevage

→ Cultures

→ Règlementation

→ Installation agricole

→ Mise en marché

→ Transformation à la ferme

→ La substitution depratiques en faveurde l’agro-écologie

→ Le changementglobal de systèmede production

→ La production enagriculture biologique

→ Les circuits de commercialisation maitrisés par les producteurs

→ La restauration collective bio et locale  

2NOS

SPÉCIALITÉS

4LES FORCES

VIVES

→ Formationsd’agriculteurs

→ Démonstrationsmatériel

→ Suivi de projetsde recherche

→ Organisation d’évènements

→ Mise en place et accompagnementde filières bio & locales

→ Accompagnement au mieux manger

NOSACTIONS

3

→ au conseil d’administration dont 8 au bureau

450ADHÉRENTS

17SALARIÉS

21ADMINISTRATEURS

Qui sommes nous ? ↘

Nos finances ↘Budget d’exploitation 2018 : 918 098,00 €

Conseil départemental 15 %

2016

État 8 %

EPCI 9 %

Agence de l'eau 10 %

Adhérents 9 %

Conseil Régional 6 %

Europe (dont formation) 6 %

Fond de formation 16 %

Aides à l'emploi 1 %

19 %

14 %

2017

17 %

7 %

13 %

9 %

10 %

3 %

10 %

1 %

15 %

12 %

2018

12 %10 %13 %11 %

7%4 %9 %1 %

19 %1 %1 %2 %

DiversADEME et ARS

66 %

34 %Moyens Humains dont salariés, administrateurs et stagiaires

Prestations extérieuresliées aux actionsdéplacements etdéfraiementsautres charges defonctionnementîmpots et taxes

Ressources

dépenses

| PÔLE SOUTIEN - VIE ASSOCIATIVE |

4 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 5: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

10FERMES OUVERTES

ET PLUS DE 500 VISITEURS

50PORTEURS DE PROJET

ET INSTALLATIONS

72VISITES

D’INFORMATIONS &PRÉ DIAGNOSTICS7

TRANSMISSIONSDE FERME

74SUIVIS

POST-INSTALLATION

2FICHES ET GUIDES

TECHNIQUES

9FLASHS TECHNIQUESMARAÎCHAGE ET LAIT

6RÉUNIONS DE COMMISSIONS

INTERNES ET EXTERNES

58INTERVENTIONS

SCOLAIRES & AGENTS

141AGRICULTEURS

accompagnés endésherbage mécanique

9PROGRAMME DE RECHERCHE ET

ÉTUDES

77JOURNÉES

DE FORMATION

↗ Expertises & Techniquesissues de la Bio

↗ Changement d’échellede la Bio

↗ Diffusion d'unealimentation de qualité

7FERMES

FÊTE DU LAIT

43FOYERS

« Défi Familles à alimentation

positive »

15ACTEURS

accompagnés sur les filières

35RESTAURATIONS

COLLECTIVESFormées ou

accompagnées

93FERMES

inscrites sur bonplanbio.com

DOMAINES DECOMPÉTENCES

1→ Agronomie

→ Élevage

→ Cultures

→ Règlementation

→ Installation agricole

→ Mise en marché

→ Transformation à la ferme

→ La substitution depratiques en faveurde l’agro-écologie

→ Le changementglobal de systèmede production

→ La production enagriculture biologique

→ Les circuits de commercialisation maitrisés par les producteurs

→ La restauration collective bio et locale  

2NOS

SPÉCIALITÉS

4LES FORCES

VIVES

→ Formationsd’agriculteurs

→ Démonstrationsmatériel

→ Suivi de projetsde recherche

→ Organisation d’évènements

→ Mise en place et accompagnementde filières bio & locales

→ Accompagnement au mieux manger

NOSACTIONS

3

→ au conseil d’administration dont 8 au bureau

450ADHÉRENTS

17SALARIÉS

21ADMINISTRATEURS

Qui sommes nous ? ↘

Nos finances ↘Budget d’exploitation 2018 : 918 098,00 €

Conseil départemental 15 %

2016

État 8 %

EPCI 9 %

Agence de l'eau 10 %

Adhérents 9 %

Conseil Régional 6 %

Europe (dont formation) 6 %

Fond de formation 16 %

Aides à l'emploi 1 %

19 %

14 %

2017

17 %

7 %

13 %

9 %

10 %

3 %

10 %

1 %

15 %

12 %

2018

12 %10 %13 %11 %

7%4 %9 %1 %

19 %1 %1 %2 %

DiversADEME et ARS

66 %

34 %Moyens Humains dont salariés, administrateurs et stagiaires

Prestations extérieuresliées aux actionsdéplacements etdéfraiementsautres charges defonctionnementîmpots et taxes

Ressources

dépenses

| PÔLE SOUTIEN - VIE ASSOCIATIVE |

5RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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DÉVELOP-PEMENT

TERRITORIAL

RECHERCHE/FORMATION

Syndicat des bassins versants (Semnon, Oust,Flume, Ille-et-Illet...)

Ville deRetiers

Ville deRennes

Pays deVitré

Pays deFougères

CollectivitéEau duBassin RennaisSMICTOM

Ille-et-Rance

Communautéde communes duVal d'Ille Aubigné

Pays de laRoche aux Fées

RedonAgglomération

Département d'Ille-et-Vilaine

CouesnonMarches de Bretagne

Portes de BretagneSolidaire

Nos partenaires ↘

Collectif Les Pieds dans le Plat

DÉVELOP-PEMENT

FILIÈRES &RESTAURATIONCOLLECTIVE

DÉVELOP-PEMENT

DEL’AGRI-

CULTURE

Fraîcheur Bio

Manger Bio 35

Greniers Biod'Armorique

TransFarm'EarthAccueil

Paysan 35

AssociationSévigné

ADAPEI 35

Biocoop

InitiativeBio Bretagne

Aux Goûtsdu Jour

Chambred'agriculture SAFER

ARETAR

DDTM35

CollectifInPact

CIVAMInstallation

Transmission

AGRIAL

AGROBIOConseil

CUMAS

ITAB

FRAB

IDELE

AgrocampusOuest

Bergerienationale

INRA

RéseauCIVAM

CETA 35

| PÔLE SOUTIEN - VIE ASSOCIATIVE |

6 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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4 %Porcs + 3

- 018

4 %Volailles + 0

- 127

8 %Grandes cultures +9

- 358

2 %Caprins + 2

- 014

6 %Bovins viande +4

- 043

2%Autres systèmes ou non renseignés + 6

- 1

+ nouvelles certifs. dans l’année

- arrêts de certifs. dans l’année

13

NB de fermesbio

% du NB de FERMESBIO TOTAL

3 %Ovins + 0

- 122

0 %Apiculture + 0

- 13

19 %Légumes + 16

- 0130

2 %PPAM + 3

- 013

8 %Fruits + 6

- 253

41 %Bovins lait + 34

- 2256

2 %Cultures fourragères + 2

- 012

1%Aquaculture et produits de la mer + 1

- 06

2 % Oléo-protéagineux (552 ha)

1 % Arboriculture & Fruits (439 ha)

77 % Herbages - Fourrages (24 884 ha)

<1 % PPAM (9 ha)

16 % Céréales et blé noir (5 191 ha)

1 % Autres (470 ha)

2 % Légumes frais (787 ha)

Activités des fermes bio ↖

Assolement ↖

+13,8 %EN 1 AN

+13,1 %EN 1 ANS

1ER

DÉPARTEMENT BRETONen nombre d’hectares bio, en % de

surfaces bio et en cheptel de vaches laitières bio

700FERMES

32 332 Ha

7,3 %FERMES

DU DÉPARTEMENT

7,3 %SAU

DU DÉPARTEMENT

↗ SAU

↗ Fermes

LES CHIFFRES DE LA BIO EN ILLE-ET-VILAINE

Sou

rce

: Ob

serv

ato

ire

de

le P

rod

uct

ion

Bio

Bre

ton

ne;

Ed

20

18. C

hiff

res

2017

DES CHIFFRES DÉTAILLÉS ? PAR PAYS, BASSIN VERSANT OU PRODUCTION ?Rendez-vous sur le site internet de la Fédération des Agrobiologistes de Bretagne à la rubrique suivante : www.agrobio-bretagne.org/espace-bio/les-chiffres-de-la-bio/

DÉVELOP-PEMENT

TERRITORIAL

RECHERCHE/FORMATION

Syndicat des bassins versants (Semnon, Oust,Flume, Ille-et-Illet...)

Ville deRetiers

Ville deRennes

Pays deVitré

Pays deFougères

CollectivitéEau duBassin RennaisSMICTOM

Ille-et-Rance

Communautéde communes duVal d'Ille Aubigné

Pays de laRoche aux Fées

RedonAgglomération

Département d'Ille-et-Vilaine

CouesnonMarches de Bretagne

Portes de BretagneSolidaire

Nos partenaires ↘

Collectif Les Pieds dans le Plat

DÉVELOP-PEMENT

FILIÈRES &RESTAURATIONCOLLECTIVE

DÉVELOP-PEMENT

DEL’AGRI-

CULTURE

Fraîcheur Bio

Manger Bio 35

Greniers Biod'Armorique

TransFarm'EarthAccueil

Paysan 35

AssociationSévigné

ADAPEI 35

Biocoop

InitiativeBio Bretagne

Aux Goûtsdu Jour

Chambred'agriculture SAFER

ARETAR

DDTM35

CollectifInPact

CIVAMInstallation

Transmission

AGRIAL

AGROBIOConseil

CUMAS

ITAB

FRAB

IDELE

AgrocampusOuest

Bergerienationale

INRA

RéseauCIVAM

CETA 35

| PÔLE SOUTIEN - VIE ASSOCIATIVE |

7RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Les administrateurs sont nombreux (21 membres du Conseil d’Adminis-tration et 8 membres du Bureau) et très actifs (120 représentations exté-rieures au CA dans l’année, auprès de partenaires et/ou dans des ins-tances et/ou des groupes de travail du réseau). Ils sont aussi très assidus : En 2018, le taux moyen de participa-tion aux CA (6 dans l’année en jour-née complète) et Bureaux (10 dans l’année en demi-journée) est de 73%.

IMPLICATION D’AGROBIO35 DANS DIFFÉRENTES INSTANCES.

Agrobio35 participe à de nombreux rendez-vous importants pour la bio, principalement en direct, parfois par d’autres producteurs du réseau régio-nal ou national :

■ aux commissions ITAB (qui gère la recherche en bio)

■ aux commissions INAO (qui gère les certifications bio et les déroga-tions)

■ aux travaux de l’Agence Bio (qui suit la communication consomma-teurs et la consommation bio)

■ au CNAB (qui propose les évolu-tions règlementaires)

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

ET LE BUREAU

Articlé rédigé par : Yann JAFFRÉ

Directeur

■ aux commissions régionales bio ou Commission Grand Ouest par production (qui collectent les pro-blématiques de terrain et proposent des solutions pour les lever)

■ aux réunions du CIL ouest (qui suit l’actualité de la filière lait)

■ aux CDOA (qui valident les instal-lations)

■ aux commissions SAFER (qui gère l’attribution des terres)

■ aux comités de Bassin Loire Bre-tagne (qui valide les politiques de l’eau)

■ aux travaux de la FNAB (qui suit les politiques agricoles au niveau National et Européen)

■ aux travaux de la FRAB (qui suit les politiques agricoles au niveau Ré-gional et Grand Ouest)

■ aux réunions du collectif InPACT35 (qui dynamise les Initia-tives pour une agriculture citoyenne et territoriale en Ille-et-Vilaine)

DES ADHÉRENTS TRÈS SOLLICITÉS ET TRÈS ACTIFS

Agrobio35 a pour vocation de dé-fendre la bio et le développement de l’agriculture biologique. Ceci passe par de la réflexion entre adhérents, de la représentation dans différentes ins-tances locales, de la conduite de pro-grammes de recherche, des actions de démonstration pour faire décou-vrir et convaincre de la bio, des événe-ments de promotion des produits bio pour accroître le nombre de consom-mateurs.

Pour pouvoir mettre en place toutes ses actions, les agriculteurs bio adhé-rents d’Agrobio35 sont régulièrement sollicités pour :

■ Participer à des commissions thématiques départementales et parfois régionales

Les commissions se réunissent 1 à deux fois par an. Elles font des propo-sitions concrètes d’actions au Conseil d’Administration. Pour cela, elles se nourrissent des besoins concrets du terrain qu’il faut prendre le temps de faire remonter de manière structurée.

Pré

senc

e en

pou

rcen

tage

↘ Taux de participation aux Bureaux et CA

0

20

40

60

80

100

DÉCEM

BRE

NOVEMBRE

OCTOBRE

SEPTE

MBRE

AOÛTJU

ILLET

JUIN

MAIAVRIL

MARSFÉ

VRIER

JANVIER

▲ Le conseil d'administration d’Agrobio 35

| PÔLE SOUTIEN - VIE ASSOCIATIVE |

8 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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■ Participer à des projets de re-cherches ou d’étude

Agrobio35 est impliqué dans près d’une dizaine de projets de re-cherche et d’études chaque année. Ces projets reposent sur l’implication des adhérents, la mise en place de parcelles d’essais, la validation des orientations de recherche, la diffusion des résultats.

■ Ouvrir sa ferme pour des opéra-tions Grand Public ou profession-nelles

Des opérations visant soit à accroître le nombre de consommateurs bio (Fête du lait Bio ; Défis Familles à ali-mentation positive ; Fermes ouvertes Grand public) ou à faire valoir la bio (Fermes ouvertes professionnelles, plateformes de démonstration, Sa-lon La Terre est notre métier, ..) sont organisées tout au long de l’année. Elles nécessitent des volontaires pour accueillir et pour aider dans l’organi-sation.

■ Participer au Conseil d’Adminis-tration

Le conseil d’Administration est formé de 21 personnes, toutes agriculteurs et agricultrices bio, élues pour des mandats de trois ans. Le renouvelle-ment constant et progressif du CA permet que la structure soit efficace et en phase avec les attentes des bio, sans que cela pèse trop fortement et trop longtemps sur quelques uns ou quelques unes. Accepter de s’engager quelques années est donc important.

■ Faciliter un esprit de solidarité entre agriculteurs bio en général et entre adhérents en particulier

Agrobio35 se bat pour une agriculture durable et solidaire. La notion de pro-grès est très importante. Aussi Agro-bio35 ne demande à personne d’être parfait (ni même à Agrobio35 d’ail-leurs). Agrobio35 appelle ses adhé-rents à être accueillants pour tous les nouveaux arrivants en bio et à cultiver ensemble un esprit d’ouverture et de solidarité. Le premier geste naturel consistant bien entendu à adhérer à Agrobio35.

à télécharger sur :

www.agrobio-bretagne.org/charte/

Agrobio35 est membre du réseau FNAB (Fédération Nationale de l’Agricul-ture Biologique) qui regroupe plus de 11 000 agricultrices et agriculteurs bio en France.

À ce titre, Agrobio35 adhère à la charte des valeurs du réseau FNAB qui est animé par le souhait de voir à terme l’ensemble des surfaces agricoles passer en bio. Il s’agit pour le réseau FNAB d’une transition indispensable pour faire face aux dé-fis environnementaux, sociaux et économiques. Alors que le développement de la production et de la consommation bio s’accélère, la FNAB s’attache à inscrire l’Agriculture Biologique dans un projet de développement durable et solidaire.

Les 3 axes de la charte précisent :

1Pour une transition écologique de notre société, nous promouvons une ap-proche systémique des fermes et une agriculture globale dans laquelle

l’Homme et l’Animal vivent en harmonie avec la Nature.

Notions clés : Economie d’intrants ; Fournir à tous des aliments sains, de haute qualité gustative et nutritionnelle ; Préserver, renouveler ou accroître le patri-moine environnemental ; Etre économe en ressources naturelles ; Innover pour améliorer constamment nos pratiques.

2Pour une économie équitable dans les territoires nous œuvrons pour construire des filières innovantes, territorialisées, durables et équitables, ainsi

que des outils adaptés.

Notions clés : Coopération, transparence, équitabilité ; Complémentarité entre les productions ; relocalisation de l’approvisionnement et de la distribution ; Di-versité des circuits de commercialisation ; favoriser l’organisation collective ; ac-cueillir et accompagner les nouveaux acteurs.

3 Pour une société plus humaine et plus juste, nous agissons pour l’égalité entre les personnes et entre les territoires, pour réorienter les politiques agri-

coles vers l’intérêt général.

Notions clés : Préservation des terres agricoles ; accessibilité des produits bio ; lien ville campagne ; création d’emploi ; conditions de travail épanouissantes ; politiques agricoles au service de l’ensemble de la société ; souveraineté alimen-taire.

Le réseau de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des Régions de France (FNAB)

est animé par le souhait de voir à terme l’ensemble des surfaces agricoles passer en bio. Il

s’agit d’une transition indispensable pour faire face aux défis environnementaux, sociaux et

économiques.

Alors que le développement de la production et de la consommation bio s’accélère, l’agriculture

biologique doit s’inscrire dans un projet de développement durable et solidaire.

Adoptée en 2016, la Charte des valeurs du réseau FNAB explicite cette démarche. Socle de

référence pour notre réseau, notamment dans l’accompagnement des producteur-rice-s, c’est

aussi un document que nous voulons fédérateur. Il a vocation à être partagé par toutes les

organisations citoyennes, économiques et sociales, qui souhaiteraient contribuer dans le

cadre d’un « mouvement bio » à la nécessaire transition de notre société.

CHARTE DES VALEURS

DES PRODUCTRICES ET PRODUCTEURS BIO

DU RÉSEAU FNAB

L’agriculture biologique :

plus qu’un label, le projet d’une société humaniste et solidaire

Notre charte

• FNAB •Fédération Nationale

d'Agriculture BIOLOGIQUE

LA CHARTE RÉSEAU FNAB

L’ L’ADN DES VALEURS D’AGROBIO 35

____

Page 10: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

STRUCTURATION DE LA COMMUNICATION ET NOUVEAUX SUPPORTS DE PROMOTION DE LA BIO

0

Articlé rédigé par : Magali BORDIEC Chargée de Communication

Afin d’accompagner au mieux ses différents pôles d’activité et de ré-pondre aux enjeux de développe-ment de la Bio, Agrobio 35 renforce et structure sa communication.

La mise en place d’un comité édi-torial en 2018 a impulsé une dy-namique d’échanges et de coor-dination des pôles : l’organisation d’une réunion mensuelle permet désormais d’anticiper nos actions de communication et d’harmoni-ser nos prises de parole. Les théma-tiques des pages départementales du magazine Symbiose y sont ainsi traitées.

Le groupement a poursuivi ses ef-forts de valorisation des fermes ouvertes sur le territoire d’Ille-et-Vilaine, permettant ainsi de mettre en avant de nouvelles exploitations agricoles, d’informer les profession-nels sur les filières en développe-ment comme de sensibiliser aux nouvelles pratiques bio.

Le groupement a aussi porté une attention particulière à la promo-tion du salon agricole bio « La Terre est notre Métier » (les 26 et 27 sep-tembre 2018), consolidant ainsi sa position d’acteur de premier plan dans le développement de l’agricul-ture biologique.

Au cours de l’année 2018, Agrobio 35 a aussi mis l’accent sur la communi-cation de son offre de formations en s’appuyant sur les différents leviers de promotion print et web, du ca-talogue imprimé aux publications social media. Le travail se poursuit et va s’accentuer en 2019 avec le

développement de la vidéo pour communiquer plus efficacement auprès de nos différents publics.

Sur les divers canaux de communi-cation, Agrobio 35 poursuit ses ob-jectifs de notoriété et de visibilité, de valorisation de son activité sur le territoire d’Ille-et-Vilaine, de promo-tion de ses actions et interventions auprès des producteurs locaux. Au-près du grand public et de tous les acteurs du monde agricole ou de la restauration collective, la commu-nication d’Agrobio 35 ambitionne d’influer sur les consciences et d’agir sur les comportements.

Les pratiques de recherche sur le web et les nouveaux modes de consommation media amènent aussi Agrobio 35 à questionner son modèle de communication pour se positionner davantage sur le volet marketing digital : promotion des valeurs et des actions d’Agrobio 35 sur Facebook, appui sur les com-munautés en ligne pour relayer les

messages, création d’une chaîne Youtube, enrichissement des conte-nus en ligne et valorisation du site web…

Les tendances de consomma-tion media, aujourd’hui largement orientées vers le format numérique, nous invitent à diversifier nos sup-ports de communication. Cette adaptation, au service de nos objec-tifs, doit contribuer plus largement à l’essor de la bio ; elle doit per-mettre de diffuser de l’information qualitative et ciblée. Elle participe enfin de l’élargissement de l’espace d’expression du groupement.

| PÔLE SOUTIEN - VIE ASSOCIATIVE |

10 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 11: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

Agrobio 35 était engagé sur 9 pro-grammes de recherche en 2018 :

■ 4Ageprod sur le vieillissement des prairies en partenariat avec le PAOuest - RAD (Réseau Agriculture Durable)

■ Casdar Résilait sur la résilience des systèmes laitier bio en partena-riat avec l’ITAB (Institut Technique de l’Agriculture Biologique) / IDELE (institut technique de l’élevage))

■ Casdar Action sur l’ évaluation de la durabilité en partenariat avec CEZ-Bergerie Nationale et l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture

■ Projet Européen Soilcare sur

le fonctionnement des sols en bio piloté par l’université de Wageningen et comporte 28 partenaires dans 18 pays européens.

■ Succession de cultures inno-vantes en partenariat avec la CIRAB (Commission Interprofessionnelle de Recherche en AB)

■ Casdar Transae sur le travail chez les agriculteurs en transition en par-tenariat avec le RAD (Réseau Agricul-ture Durable)

■ Casdar ARBELE sur l’agroforesterie en élevage en partenariat avec Idele (l’Institut technique de l’Elevage)

■ Étude l’efficacité technique et économique des systèmes en marai-chage diversifié bio

■ Étude «Fertilisation azotée en maraîchage Biologique diversifié» (dans le cadre Ecophyto DEPHY Ferme)

Ont été déposé en 2018

■ PERennité des SYSTèmes de cultures en Maraîchage diversifié bio-logique / Persyst (Dephy expe 2018 / 6 ans) Projet retenu début des travaux mars 2019

■ CONstitution PARticipative de REférences Ovines et caprines biologiques en bretagne / Conpareo (AAP CO3 / 3 ans) Projet non retenu

■ Atténuation du changement CLI-Matique en Agriculture Biologique / ClimAB (AAP CO3 / 1 an) Projet non retenu

QUELLES SONT LES MISSIONS DE CE PÔLE ?

Dans notre pôle, nous tâchons de collecter les données de la bio, de les analyser et de rendre l’ensemble dis-ponible à toutes celles et tous ceux qui souhaitent participer au dévelop-pement de la bio.

À Agrobio35, nous souhaitons une bio qui ne fasse pas de concession aux modes ni aux appétits financiers non durables. Il est donc important de se donner les moyens d’essayer, d’obser-ver , puis de reproduire des pratiques qui garantissent la qualité de vie des agriculteurs, un haut revenu durable, des produits accessibles et de haute qualité nutritionnelle et gustative.

LE PÔLE RESSOURCES TECHNIQUES

NOURRIR LE DÉVELOPPEMENT

DE LA BIO

0

Articlé rédigé par : David ROY - Responsable pôle res-

sources techniques

COMMENT TRAVAILLE-T-ON DANS LE PÔLE ?

Collecter des données à toutes oc-casions

La collecte des données se fait en par-tie au travers de programmes de re-cherche. Ceci nous permet de travail-ler avec d’autres acteurs, agriculteurs, chercheurs, techniciens. Les regards croisés donnent à voir parfois de nou-velles choses, ou simplement de voir les choses avec plus de justesse. C’est d’autant plus important de se donner les moyens de l’objectivité que nous avons un a priori de grande confiance dans la bio.

La collecte des données se fait aus-si au travers d’études ponctuelles déclenchées soit par des groupes de producteurs ou des techniciens. Enfin, la collecte de données se fait via les groupes de formation et les groupes de développement, avec des outils harmonisés permettant de pro-duire des références fiables.

Triturer les données pour en res-sortir des choses utilisables

Les données sont analysées dans les commissions, dans les comités de pilo-tage ou parfois entre techniciens.

Rendre des données brutes utili-sables, sans les déformer n’est pas toujours simple. De ce point de vue, la recherche, avec des critères mul-tifactoriels est souvent frustrante en termes de résultats. On a souvent des tendances, qui nous disent « ça vaut le coup de tester sur sa ferme » ou au contraire « à ne pas reproduire à prio-ri », mais le bon réflexe est de toujours rester soi-même un Paysan-chercheur

pour voir ce qui fonctionne chez soi.

Diffuser les résultats

Tout le monde veut des résultats sur la bio, mais peu peu de gens veulent les financer au final. Nous sommes sollicités pour des « moyennes » alors que les systèmes sont très diversifiés et que c’est la cohérence globale qui fonctionne en bio.

Pour autant, nous nous attelons à rendre les résultats disponibles, d’abord via les groupes de formation et les groupes de développement.

Nous publions aussi régionalement ou en inter-région un maximum de données via des guides techniques, guides variétaux, fiches techniques, articles (dans Symbiose en particu-lier).

Enfin, Agrobio35 est très sollicité pour intervenir dans des groupes d’agri-culteurs, dans des écoles, dans des formations d’agents agricoles. Nous avons une expertise reconnue et ap-préciée sur la bio en général, et en particulier sur la règlementation, l’approche système, le désherbage, la gestion de prairie, l’alimentation des ruminants.

QUELS RÉSULTATS DU PÔLE ?

Le travail du pôle en 2018 est présenté dans les pages qui suivent. Certains programmes de recherche se font sur plusieurs années et nous n’avons que des résultats intermédiaires par-fois. Globalement, notre action per-met que les premiers experts de la bio restent les agriculteurs, et plus spéci-fiquement les adhérents d’Agrobio35.

11RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE RESSOURCES TECHNIQUES |

Page 12: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

Le groupe Écophyto de la roche aux fées a mis en place cette année sur une des fermes une vitrine de 15 variétés de blé sélectionnées en bio ou en biodynamie. Première en France, cette volonté de regrouper des variétés is-sues uniquement de sélection bio, du premier croisement à l’inscription de la variété, a permis de comparer ces variétés grandeur nature, peu connues des agriculteurs.

Cette initiative souhaite se faire le relai du travail de maisons de sé-lection bio, qui fonctionnent sous statuts à buts non lucratifs et qui se positionnent dans une démarche de sélection « pour le bien commun ». Axée sur les valeurs essentielles de la bio portées par les producteurs et les consommateurs en recherche de co-hérence globale, cette sélection « par la bio et pour la bio » prend tout son sens à l’heure où l’AB sort de sa niche et se doit d’être autonomes sur diffé-rents aspects ; la semence en faisant partie.

4 maisons de sélection bio étaient représentées sur cette vitrine, ainsi qu’une initiative de sélection bas in-trants française :

→ Getreidezüchtungforschung Darzau, en Allemagne (1989)

→ Getreidezüchtung Peter Kunz, en Suisse (1983)

→ Saatgut Keyserlingk Institut, en Allemagne (1988)

→ Dottenfelderhof, en Allemagne (1968)

→ INRA de Rennes, en France (2002)

Plus de détails sur ces variétés peuvent être trouvés sur ces sites :

http://www.biosaat.org/ http://bioselecta.org/

ITINÉRAIRE TECHNIQUE ET SAISON MÉTÉO

Ces 15 variétés ont été semées à Piré sur Seiche (35) chez Gérard et Ma-rie-Madeleine RUPIN, en limon éo-lien hydromorphe. La vitrine intégrait également 4 variétés non issues de sélection bio (témoins ITAB), permet-tant des comparaisons avec d’autres vitrines.

La saison est marquée par de bonnes conditions de semis et une bonne levée, une pluviométrie hivernale moyenne mais suivie d’une hydro-morphie prolongée au printemps ayant rendu impossible les passages de désherbage mécanique. On note une très forte pluviométrie entre le 23 mai et le 12 juin, un niveau d’enher-bement moyen (matricaire et folle avoine principalement) ayant per-mis de discriminer les variétés, et des pressions maladies modérées. Passé le 12 juin, les conditions sont très sé-chantes et la moisson est précoce et réalisée le 18 juillet à 13.5% d’humidité.

RÉSULTATS

La levée est bonne en moyenne et avoisine les 80%. La faible levée d’AS-ZITA à 28% s’explique par un lot dé-fectueux. Cette variété a été conser-vée par la suite pour les notations en végétation.

Notés à différents stades (épi 1 cm, 2 nœuds et épiaison), les pouvoirs cou-vrant donnent une indication sur la capacité de la variété à couvrir le sol. On retiendra par exemple GOVELINO et GOLDRITTER, dont les pouvoirs couvrants sont dans la moyenne à 2 nœuds et élevés à l’épiaison, tout comme RE12037, ROYAL, GRAZIARO, TENGRI et HERMION.

La sensibilité aux maladies s’est peu exprimée vu la faible pression. On no-tera la présence de rouille jaune sur HERMION, et dans une moindre me-sure sur ROYAL. Pour la septoriose, les variétés HELIARO et GRAZIARO ont été indemnes, et les variétés RE-NAN et CF 11007 sont à surveiller.

Côté précocité, les variétés de sé-lection bio sont plus tardives, avec des dates d’épiaison allant de +2 (RE 13093) à + 10 jours (GOVELINO, GRA-ZIARO, ASZITA) comparé à RENAN.

Les hauteurs de paille sont égale-ment plus importantes en compa-

LA SÉLECTION BIO DU BLÉ À L’HONNEUR : BILAN D’UNE VITRINE DE 15 VARIÉTÉS DE BLÉS PANIFIABLES 0

Articlé rédigé par : Robin GUILHOU - Technicien Cultures Françoise ROGER - AgrobioConseil

PRÉCÉDENT : Maïs ensilage Désherbage mécanique : -

DATE DE SEMIS : labour + rotative 10/11/2017 Facteur limitant : excès d’eau

au printemps

DENSITÉ DE SEMIS :380 grains/m² (120 à 200 kg/ha selon PMG)

Fertilisation : -RELIQUAT

SORTIE HIVER : 56 uN/ha Date récolte : 18/07/2018

12 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Avec l’aide d’Agrobio 35 et d’Agrobio Conseil pour la mise en place. Et en partenariat avec Bioselecta (l’association pour la promotion et le développement de la sélection biologique en France) et Ecophyto

raison aux variétés de sélection clas-sique : de + 6 (CF 11 007) à + 50 cm (GOLDRITTER) en comparaison aux témoins ATTLASS, RENAN et TOGA-NO (moyenne à 84 cm).

Concernant le rendement, celui-ci a été estimé à la moisson et ne doit en aucun cas être un critère de juge-ment isolé. Les variétés de sélection bio se positionnent correctement, avec un rendement moyen de 30 q/ha (rendement des 4 témoins ITAB : 34 q/ha). Les teneurs en protéines ne sont pas en reste : 11.9% en moyenne pour les variétés bio, 11.2% pour les té-moins.

BILAN ET PERSPECTIVES

Cette première année de vitrine est encourageante et sera poursuivie vraisemblablement l’année pro-chaine. Outre les caractéristiques agronomiques, la qualité gustative et nutritionnelle de ces blés/farines/pains sera évaluée cet automne par Bioselecta avec le Réseau Se-mences Paysannes, pour compléter la connaissance de ces variétés en lien avec leurs modes de valorisation envisagés.

Sur la demande d’administrateurs maraîchers, Agrobio 35 a réalisé en 2018 un travail pour remettre à jour les données de référence en maraîchage acquises en 2009. L’ambition était de chiffrer l’efficacité des fermes ma-raîchères d’Ille-et-Vilaine et d’identifier des points d’attention, ceux qui peuvent créer des difficultés aux nouveaux installés. Ce travail a été réalisé par Iris Graumer dans le cadre d’un stage de fin d’étude d’ingénieure, en-cadré par Thérèse et David. Nous remercions les maraîchers qui ont pris le temps de répondre à cette sollicitation.

Le comité de pilotage a choisi de focaliser l’étude sur la troisième an-née après installation. Ce groupe a été scindé, à partir d’études et d’ex-pert, en trois catégories :

• Profil « 1.5 ha par Unité de Tra-vail Humain (UTH), 15 % de surface sous serres »

→ Ce groupe rassemble la plupart des maraîchers,

→ 28 maraîchers bretilliens, dont 7 ont été interrogés (25 %)

• Profil « très petite surface et très peu mécanisé »

→ Très diversifiés et avec des volumes de vente moindres, se rapprochant de la permaculture, C’est le groupe pour lequel les références sont les plus rares, toutes études confondues.

→ 10 maraîchers bretilliens, dont 1 a été interrogé (10 %)

• Profil « investisseur »

→ Groupe caractérisé par un gros volume de production, dont une partie est écoulée en circuits longs, et la présence de plusieurs salariés. 11 maraîchers bretilliens, dont 2 ont été interrogés (18 %)

Etant donné le petit nombre de maraîchers dans les deux dernières catégories, seul le groupe le plus représenté en Ille-et-Vilaine a été étudié.

MARAÎCHAGE QUELLE EFFICACITÉ DES FERMES MARAÎCHÈRES BIO EN ILLE-ET-VILAINE 0

Articlé rédigé par : David ROY - Responsable pôle ressources techniques

Afin d’élargir le groupe « 1.5 ha par UTH », des données issues d’en-quêtes menées avec l’outil Trajec-toires dans d’autres départements du Grand Ouest ont été addition-nées : 7 individus de Loire-Atlan-tique (enquêtés en 2017) et 3 indi-vidus des Côtes d’Armor (enquêtés en 2015) ont été ajoutés. Le groupe totalisait alors 17 maraîchers, sur un total de 35 témoignages recueillis.

DES RÉSULTATS ÉCONOMIQUES QUI INTERROGENT…

Le Chiffre d’Affaires (CA corrigé, comprenant maraîchage et autres produits) est en moyenne de 35 981 € par Unité de Travail Humain (UTH) total.

Le produit total se compose à 86,7 % des ventes issues du maraîchage, 8,9 % d’autres produits (8 produc-teurs ont un autre atelier que le maraîchage) et de 4,4 % de subven-tions. Les fermes ont ici un fort taux de spécialisation en maraîchage.

Les subventions s’élèvent à 3 715 € par UTH familial (c’est-à-dire par exploitant) mais sont très variables d’une exploitation à l’autre. Cela re-présente 17 % de l’EBE.

La part de Valeur Ajoutée (VA) sur le CA est de 59 %. Cela signifie que la consommation de biens et services se limite à 41 %..

13RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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L’EBE par UTH s’élève à 19 843 €  ; il n’est pas capable de couvrir à la fois les annuités et une rémunéra-tion décente des producteurs : en moyenne, le Revenu disponible par UTHf est en-dessous du seuil du SMIC (pour rappel, le SMIC salarié net à 35 heures par semaine était de 13 790 € en 2017) alors que les exploitants travaillent en moyenne 52 heures par semaine.

Les annuités s’élèvent à 8 881 € par UTHf. La part des annuités (compre-nant frais financiers et rembourse-ment du capital emprunté) repré-sente 40 % de l’EBE. Les liens avec les autres variables semblent indi-quer que ce sont les fermes comp-tant le plus de SAU qui ont la part d’annuités la plus élevée, et que les annuités ont un impact positif sur les composantes du « bien-être » du maraîcher.

Il reste un Revenu Disponible s’éle-vant à 10 963 €. 9 maraîchers (soit 52 % de l’échantillon) dépassent la valeur symbolique du SMIC ; le dia-gnostic est encore plus pessimiste en considérant que le RD n’est pas simplement utilisé pour les pré-lèvements privés, mais aussi pour l’autofinancement et la marge de sécurité.

Les amortissements s’élèvent à 8 654 € par UTHf. Le matériel roulant et les outils associés représentent 37 % de la valeur des amortissements, les bâtiments et associés (chambre froide par exemple) 22 %. Les serres représentent au moins 5,7 %, le ma-tériel lié à la vente directe 5,3 % et le matériel d’irrigation 0,6 % des amor-tissements.

Le Résultat Courant atteint 10 279 € par exploitant. Seules 6 fermes ma-raîchères (35 %) dépassent la valeur symbolique du SMIC.

LE TEMPS CONSACRÉ À LA COMMERCIALISATION

La part du temps alloué à la vente (comprenant le temps de prépara-tion à la vente, le temps de trajet ou de livraison et le temps de présence sur le lieu de vente) est de 17 %. La part de temps préconisé se situe entre 10 et 20 %, et 65 % des maraî-chers sont dans cet intervalle.

Les liens avec les autres variables suggèrent qu’une bonne maîtrise du temps de vente a un impact sur l’efficacité sociale (par la satisfac-tion vis-à-vis du travail et du revenu,

Maraîchage : Paroles et chiffres.«Depuis mon entrée dans le monde agricole, j’entends dire que le maraîchage est chrono-phage et peu rémunérateur. Cette étude récente l’appuie, avec en prime peu de satisfaction pour les maraîchers. Alors que faire ? D’abord prendre conscience de cet état de fait pour pouvoir y remédier. Ensuite, penser que ces moyennes incluent des situa-tions plus satisfaisantes. L’étude propose des pistes à travailler sur nos fermes. Il serait aussi in-téressant d’en savoir plus sur les autres types de structures, petite surface ou investisseur. Et quand même, les subventions sont net-tement moins élevées que dans d’autres productions.

Si nous maraîchers décidons d’y travailler, Agrobio 35 peut être un lieu de travail collectif pour améliorer cette situation. En par-ticipant au réseau FNAB, nous pesons aussi sur les politiques agricoles qui pourraient être plus favorables aux maraîchers. Dans cette période de demande crois-sante en légumes bio, souhaitons que nous trouvions ensemble les moyens pour être plus satisfaits et mieux rémunérés pour notre travail.

Erwan RAVARY Vice-Président Agrobio 35 Maraîcher

la richesse allouée à l’emploi), ce-pendant diminue le CA par UTH et l’EBE par UTHf.

Le chiffre d’affaires par heure de vente est en moyenne de 98 €. 6 maraîchers (35 %) dépassent le seuil des 100 € par heure de vente, et un seul est sous la barre des 50 €. D’après l’analyse des données des enquêtes, un important chiffre d’af-faires par heure de vente a comme conséquences de favoriser la satis-faction et la rémunération du travail et il semble s’expliquer par la mai-trise du temps de vente, celle du temps de travail et la mutualisation.

LA PÉNIBILITÉ DU TRAVAIL, UN ÉLÉMENT À PRENDRE EN COMPTE

L’ergonomie moyenne est de 0.55 plus ou moins 0.18, ce qui penche légèrement vers le côté « peu pé-nible  » (au-dessus de 0.5). 3 maraî-chers sont strictement au-dessus de 0.66 (« peu pénible ») et un seul strictement en-dessous de 0.33 (« pénible »). L’analyse suggère que moins de surface, de plus nombreux outils d’entretien des cultures et un meilleur respect des besoins en temps de repos permettent moins de pénibilité.

Pour ce qui est de l’adéquation entre revenu et charge de tra-vail on penche cette fois du côté de l’insatisfaction (moins de 0.5 en moyenne), avec 35 % des ma-raîchers très insatisfaits. Enfin, le nombre d’UTH totaux croît de + 75 % entre l’installation et l’année d’en-quête. Chez 4 maraîchers (23 %), le nombre d’emplois a été multiplié

14 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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sure que le dimensionnement des fermes s’agrandit.

→ La mutualisation : moins utilisée à mesure que la ferme est installée depuis longtemps, elle a peu d’effet sur les résultats économiques, mais elle influence positivement l’effica-cité de la vente et quelques indica-teurs d’efficacité sociale.

par 2 ou plus. La création d’emploi semble s’expliquer par un meilleur CA par heure de vente et coïncide avec l’ergonomie, la satisfaction vis-à-vis de la charge de travail, et la mutualisation.

DES ATTENTIONS ET DES QUESTIONS NON RÉSOLUES

→ L’expérience avant installation : les liens avec les autres variables suggèrent qu’une meilleure prépa-ration avant installation permet une meilleure organisation stratégique, et une création de réseau pour de l’entraide sous forme de mutualisa-tion. Le lien négatif entre expérience et âge indique que les maraîchers les plus jeunes ont tendance à être plus expérimentés au moment de l’installation : les personnes en re-conversion professionnelle tardive négligent-elles plus l’importance de l’expérience ?

→ La diversification par le nombre d’espèces donne une tendance à de moins bons résultats écono-

miques et n’a pas de lien avec les outils d’organisation : les maraîchers plus diversifiés ne sont pas forcé-ment plus organisés. Concernant le nombre d’ateliers, les chiffres sug-gèrent que les investissements et le temps de travail sont divisés entre les ateliers, mais que c’est finale-ment bénéfique aux résultats éco-nomiques ;

→ Les plants autoproduits sont plutôt faits dans des fermes avec moins de forces infrastructurelles. Mais pas de lien ici avec le temps de travail comme supposé : la dif-férence est peut-être à un autre ni-veau, par exemple celui de la charge mentale.

→ La mécanisation est accrue lorsque la surface est plus grande Elle comprend moins de surface sous abris et lorsque moins de moyens de lutte différents sont utilisés contre les bio-agresseurs, révélateurs d’une potentielle subs-titution des techniques de lutte préventives par du curatif à me-

35 981 € CHIFFRE AFFAIRE

/UTH TOTAUX

59,26% VALEUR AJOUTÉE

/CHIFFRE D’AFFAIRES

19 843 € EBE/UTH FAMILIALE

8 881 € ANNUITÉ

10 963 € REVENU / UTH FAMILIALE

DISPONIBLE

8 654 € AMORTISSEMENT /

UTH FAMILIALE

10 279 € RÉSULTAT / UTH FAMILIALE

MOYENNE MINIMUM MAXIMUM

Part du temps alloué à la vente 18% 8,70% 44%CA par heure de vente 98 € 35 € 188 €

Ergonomie Moyenne 0,55 0,22 0,89Satisfaction adéquation

entre revenu et charge de travail 0,41 0 1

Rapport jours de repos hebdo/besoins 50% 0,00% 100%Rapport semaines de vacances/besoins 70% 25% 100%

Nombre d'UTH l'année de l'installation 1,63 1,1 3,85Nombre d'UTH l'année de l'enquête 2,7 1,7 4,37

15RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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La plume et le chou : d’où vient la plume et où va le chou?Au départ, tout au départ, il y eu l’intuition que des fertilisants et des pesticides chimiques repré-sentait un danger pour la vie. Des éleveurs et cultivateurs du siècle dernier théorisèrent et appliquè-rent des techniques permettant de favoriser une démarche agro-nomique basée sur la vie du sol et l’équilibre agricole animal/végétale. Aujourd’hui l’Agricul-ture Biologique est organisée, réglementée, ses objectifs et ses principes sont en Europe mis au goût du jour tous les dix ans en-viron. De la taille des perchoirs des poules aux process indus-triels interdits, la règlementation Bio UE, ce sont des centaines de pages détaillant précisément le mode de production bio. Des débats et négociations qui se poursuivent encore sortiront de nouvelles règles applicables au 1er janvier 2021 , règles qui pourront toujours évoluer par la suite. La règlementation est dans tout et tout est dans la réglementation. Son évolution permanente rend le sujet très sensible, d’autant que la précision des textes laisse malgré tout une place pour des

interprétations qui vont parfois à l’encontre des intentions et des principes de la bio.

Un petit changement de texte, une virgule parfois peut avoir des conséquences importantes sur le terrain. Le réseau FNAB a une at-tention très grande sur les sujets réglementaires. La participation de toutes et tous permet d’être plus pertinents dans nos efforts de négociation. Chaque agricul-teur doit aussi avoir la curiosité de s’interroger sur ses pratiques et ce que cela implique au-delà de sa ferme. En particulier sur tous les achats d’intrants bio et utili-sables en bio, la provenance et les process de fabrication restent encore trop souvent inconnus de l’utilisateur final.

Depuis décembre 2018 , un début de définition de l’élevage indus-triel conventionnel permet d’envi-sager l’interdiction en culture bio-logique des effluents provenant d’élevage d’animaux en cages ou sur caillebotis intégrales. La mise en conformité des fermes concernées est attendue pour janvier 2020. Est-ce la fin d’un ta-bou? Des animaux élevés dans les conditions les plus industrielles possibles avec des aliments pro-venant de pays fragilisés par une exploitation des ressources agri-coles désastreuses nourriront ils encore des terres AB? Oui, parce que des résidus d’abattage de ces animaux pourront encore rentrer dans la composition de fertilisants utilisables en bio et parce que la définition d’élevage industriel est encore bien fragile face à des in-térêts industriels qui concourent à mettre en place des élevages bio sans liens au sol et des appro-visionnements en aliments bio sourcés à l’échelle de la planète.

Dans cet exemple, nous pouvons constater encore une fois qu’une avancée n’est souvent que par-tielle et souligne l’ampleur de ce qu’il reste à faire.

Yves JAN Vice-président d’Agrobio35

Tous les ans des producteurs d’Agrobio 35 sont confrontés à des situations anormales, en 2018 : trois cas de contamina-tion de cultures par dérive de produits de traitement, un cas de sinistre par des chiens errant sur des animaux bio.

Devant cette situation, Le CA de la FNAB de Juillet 2018 a décidé de mettre en place une commission «Gestion du risque», en effet avec le déve-loppement des surfaces bio, il devient nécessaire de travail-ler certaines thématiques, aux premiers rangs desquelles la question des contaminations de voisinage, et des indemni-sations de dégâts du gibier. Ces deux thématiques sont liées par le fait qu’elles concernent des risques extérieurs auxquels sont soumis les producteurs. Il a été jugé pertinent de constituer un groupe capable de concentrer les compétences du réseau sur ces thématiques.

La commission «gestion du risque» a 3 objectifs :

1.Identifier les risques agri-coles spécifiques au mode de

production biologique

2.Informer les producteurs du réseau des outils de gestion

du risque qu’ils peuvent mobili-ser et de leur évolution

3.Proposer la création de nou-veaux outils adaptés aux

productions biologiques lors-qu’ils font défaut

Les techniciens d’Agrobio 35 sont disponibles si vous êtes confrontés à ce type d’aléa et le réseau cherche des personnes intéressées pour suivre ce dos-sier.

16 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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La bio change d’échelle, les demandes en intervention pour des formations ou des conférences ont été particulièrement importantes en 2018. Les tech-niciens d’Agrobio 35 sont intervenus 58 fois sur 11 thématiques différentes :

UNE ANNÉE RICHE EN INTERVENTIONS EXTÉRIEURES

→ Base de l’agriculture biologique en élevage : 20 interventions

→ Base de l’agriculture biologique en maraîchage : 1 intervention

→ Gestion des adventices & Désherbage mécanique en grandes cultures : 14 interventions

→ Irrigation en maraichage : 2 interventions

→ La place des mélanges céréaliers en élévage: 1 intervention

→ Evaluer les prix d’une ferme pour transmettre : 2 interventions

→ Efficacité économique des systèmes laitiers : 1 intervention

→ Connaitre le réseau GAB/GRAB/FNAB : 1 intervention

→ Situation de la filière lait bio en Europe : 6 interventions

→ Gestion des prairies et de l’herbe (Gestion de l’herbe du semis à la récolte, Implanter et exploiter des fourrages d’été, Prairies enrichies de plantes médicinales et implantation sous couvert.) : 9 interventions

→ Approche du sol Hérody : 2 interventions

Les formations ou conférences ont été organisées en partenariat ou pour des centres de formations (Lycée, CFPPA, Ecole d’ingénieur, MFR…), des entreprises privées (Banques, coopératives convention-nels, des entreprises spécialisées en agriculture biologique…), des struc-tures de développement proche du réseau (Civam…), des chambres d’agricultures et pour des GAB, des GRAB ou la FNAB. Sur les 58 inter-ventions, 44 ont été réalisées pour des organismes extérieurs à Agro-bio 35. 960 personnes (hors salon la terre est notre métier) ont profité de ces interventions parmi lesquelles 200 élèves en formation agricole (sur des interventions de 2h à 12h en fonction de la demande des ensei-gnants), 182 techniciens agricoles d’entreprise conventionnelle ou bio, 114 agriculteurs conventionnels, 375 en bio ou en conversion et 50 ban-quiers et chargés de marché agri-cole.

Qu’est-ce que le Développement

Durable ?

Qu’est-ce que l’Agriculture Bio-logique ?

L’Agriculture Biologique est-elle en mesure de répondre aux en-jeux du Développement Durable ?

C’est pour débattre de ces ques-tions avec les élèves en 1ère an-née de formation BTSA ACSE, que le CFTA de Montfort sollicite Agrobio35 depuis plusieurs an-nées déjà.

La thématique du développe-ment durable est une théma-tique transversale que l’on re-trouve aujourd’hui dans tous les référentiels de formation agri-cole, mais qui, malheureuse-ment, reste souvent incomprise et/ou mal perçue par les jeunes en formation.

Il en va de même pour l’Agricul-ture Biologique qui suscite très souvent des incompréhensions autour des pratiques culturales et d’élevage.

A l’occasion de 3 demi-journées d’échanges, les jeunes sont in-vités à s’interroger sur leurs pra-tiques professionnelles et à tenter d’identifier des pistes d’améliora-tion à mettre en œuvre au sein de leur exploitation de stage.

Ces temps de débat sont extrê-mement riches et appréciés des jeunes.

Joël GESLIN

Formateur et responsable de la formation Conducteur

de travaux en ETA CFTA Montfort sur Meu

▲ Intervention et visite de producteurs Chinois en mai 2018

17RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Le réseau GAB/GRAB/FNAB travail en permanence sur les évolutions du ca-hier des charges. Yves Jan participe pour Agrobio 35 aux commissions ré-gionales et nationales, et est mandaté par le réseau FNAB au CNAB (Comité National de l’Agriculture Biologique) de l’INAO

Le règlement 834/2007 et 889/2008, interdit les matières organiques d’origine industrielles sur les terres certifiés en bio. L’interprétation du terme « industrielle » posait problème de-puis de nombreuses années. Le vote de CNAB du 18 décembre apporte désor-mais une définition précise:

Provenance d’élevages industriels interdite (Engrais et amendements Annexe I du RCE 889/2008) :

Sont exclus d’une utilisation sur des terres biologiques au sens de l’annexe I du RCE n°889/2008, les effluents :

- d’élevages en système caillebotis ou grilles intégral

- d’élevages en cages.

Pour les modifications apportées au guide de lecture, les opérateurs disposent d’un délais de 1 an avant le mise en application. Durant l’année, la non-confor-mité des fermes au guide ne constituera qu’un simple avertissement. A partir de la date d’anniversaire de la parution du guide la non-conformité constituera un manquement ! (=déclassement des terres). Une exception spécifique de deux ans a été prise en compte pour la définition du terme « d’Élevage Indus-triel», donc à partir de décembre 2020.

Les tunnels d’accès aux parcours ou « pouloducs » sont interdits.

« les ruchers [devant] être suffisamment éloignés des sources susceptibles de contaminer les produits de l’api-culture ou de nuire à la santé des abeilles » précision du guide le lecture, pendant la période de butinage, les ruchers ne peuvent être placés de zones urbaines et industrielles, d’incinérateurs, de fonderies et de métallurgies.

L’accès des animaux à des espaces de plein air (ou air d’excercice) non totalement couvert (10%), y compris en phase de maternité ou de post sevrage devient obligatoire. Cette exigence s’applique

désormais aussi au bâtiment construit avant 2009. Les délais de mises aux normes sont en cour de concertation avec l’INAO.

Les jeunes animaux (veaux, agneaux, chevreaux) qui sont encore sous alimen-tation lactée ne sont pas encore des herbivores et ne sont donc pas soumis aux exigences de l’art. 14 § 2 du RCE/889/2008 sur l’accès au pâturage, mais ils doivent pouvoir accéder aux surfaces intérieures et aux aires d’exercice exté-rieures prévues à l’annexe III.

NOUVELLE DÉFINITION DES EFFLUENTS D’ORIGINE INDUSTRIELLE

BÂTIMENTS VOLAILLE

EMPLACEMENT DES RUCHES :

BÂTIMENT PORC

ZOOM SUR : LE SUIVIE RÉGLEMENTAIRE : UN TRAVAIL PERMANENT

0Le nouveau règlement de base 848/2018 (équivalent du 834/2007) a été publié en mai 2018. Depuis juin 2018, ont com-mencé les négociations sur les règles détaillées, qui seront compilées dans des actes délé-gués et des d’exécution (Règles relatives à la production, aux étiquetages et aux importa-tions). Le nouveau texte entrera en vigueur le 1er janvier 2021.

De nouveaux produits vont pouvoir être certifiables en AB : Les levures, sels (marin et de carrière), cire d’abeille, laines… et des règles de production eu-ropéennes harmonisées vont venir remplacer les éventuelles règles nationales préexistante  : Lapins, cervidées, poulettes, re-producteurs volailles, graines germées, champignons, in-sectes…

Depuis juin 2018, seules les né-gociations sur les règles de production ont débuté. De-puis cette date nous sommes à une période charnière, entre les discussions techniques et la rédaction des actes par la Com-mission européenne. Les actes proposés par la Commission européenne seront ensuite sou-mis à la procédure d’adoption et au vote du parlement.

Le réseau GAB/GRAB/ FNAB a fait entendre ses positions en amont de ces négociations eu-ropéennes via le ministère et l’INAO, ainsi que par l’IFOAM Europe.

18 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Une enquête réalisée dans le cadre du programme de recherche Résilait sur la situation de la filière lait biologique dans différents pays européens a été le support de 7 soirées débats organisées par le réseau GAB/FRAB en Bretagne en mars 2018. Ces soirées débats ont été l’occasion d’échanger entre producteurs, porteurs de projet d’installation ou de conversion et les collecteurs, ainsi que les organisations de producteurs. Plus d’une centaine de personnes ont participé aux 3 réunions organisées par Agrobio 35 en en Ille et Vilaine.

RETOUR SUR LES SOIRÉES DÉBATS LAIT

QUELLE DYNAMIQUE DE LA FILIÈRE LAIT BIO EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER ? PAROLE AUX ACTEURS DE LA FILIÈRE

triche.

Néanmoins, des orientations com-munes se dessinent en parallèle, portées par une demande crois-sante en Europe pour une meilleure prise en considération du bien-être animal, des «produits-santé» aux vertus nutritionnelles pour le consommateur et un retour aux re-cettes traditionnelles.

UN DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE LAIT BIO À PLUSIEURS VITESSES

Près de 880 000 vaches laitières étaient certifiées bio dans l’UE en 2016 (+3% par rapport à 2015), soit 4% du cheptel total. 90% de ces vaches sont élevées au sein de l’UE à 15.

La part du lait biologique dans la collecte nationale est très disparate d’un pays à l’autre : la plus élevée en Autriche (17% en 2016), en Suède (13%) et au Danemark (9%), et plu-tôt faible (entre 1% et 3%) aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni ou encore en Italie.

La production de lait biologique est très dynamique en Europe. Malgré une croissance forte (+50% entre 2012 et 2016), elle suit avec retard la demande européenne en produits laitiers « bio ». Le prix du lait biolo-gique à la production est ainsi bien orienté et l’écart grandit par rapport à celui du lait conventionnel, très exposé à l’instabilité des marchés des ingrédients laitiers.

L’Allemagne est le 1er pays produc-teur européen de lait biologique avec 795 000 t collectées en 2016 (18% de la collecte européenne).

La France occupe depuis 2011 la deuxième position, avec 13% de la collecte européenne. Suivent le Da-nemark, l’Autriche, le Royaume-Uni et la Suède.

Très concentré au Danemark où un seul opérateur totalise les deux tiers de la collecte de lait biologique du pays (la coopérative Arla Foods), le secteur est beaucoup plus diversifié en Allemagne où le lait biologique est collecté par une quarantaine de laiteries, la moitié de la collecte étant assurée par cinq opérateurs différents. En Autriche, la totalité des 85 laiteries du pays possède dé-sormais une activité dédiée au lait biologique.

Les logiques de filières varient considérablement d’un pays à l’autre : augmentation de l’auto-ap-provisionnement pour l’Allemagne ; diversification dans les gammes de produits transformées et innovation pour le Danemark ; mise en avant de la naturalité des produits en Au-

▲ L’affiche de la communication autour des débats laits organisés sur tout le territoire Breton

Articlé rédigé par : David ROY - Responsable pôle ressources techniques

19RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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▶ Une quarantaine de personnes, 2 collec-teurs et une OP au débat à Tinteniac

CONSOMMATION : UN MARCHÉ QUI SE DÉVELOPPE DANS LES BASSINS DE PRODUCTION

La consommation de produits lai-tiers biologiques se développe principalement dans les pays pro-ducteurs : l’Allemagne et la France représentent les principaux mar-chés au sein de l’Union Euro-péenne, évalués respectivement à 1,1 milliard € en 2015 (+15% /2014) et 811 millions € en 2016 (+ 14% /2015). Alors que la tendance globale est à la diminution de la consommation de lait, les ventes de produits lai-tiers biologiques progressent : les ventes de laits conditionnés « bio » ont augmenté de 10% en valeur en Allemagne et de 3% au Danemark, en Autriche et au Royaume-Uni en 2016 par rapport à 2015. La part des produits biologiques dans la consommation nationale de pro-duits laitiers revêt une importance variable suivant les catégories de produits : généralement élevée dans le cas des laits conditionnés, en particulier au Danemark (30%), en Suède et en Autriche (18%), elle dépasse rarement 5% pour les autres produits laitiers.

Au Danemark comme en Alle-magne, on assiste à une augmen-

tation notable de la consommation de fromages biologiques en 2016. Cette tendance s’accompagne d’une diversification de l’offre avec un retour aux fromages de spécia-lité, qui font déjà partie de la straté-gie des laiteries autrichiennes de-puis de nombreuses années.

DES SYSTÈMES DE PRODUCTION DIFFÉRENTS D’UN PAYS À L’AUTRE

Les systèmes de production de lait bio sont très variés d’un pays à l’autre et généralement assez proches des systèmes prédomi-nants en lait conventionnel.

On retrouve des petites structures de montagne en Autriche (où la plupart des agriculteurs vit d’une double activité), des systèmes net-tement plus intensifs au Royaume-Uni et au Danemark, et variés en Allemagne où ils sont proches des systèmes laitiers danois au Nord, tandis qu’en Bavière ils ressemblent beaucoup plus à l’agriculture tra-ditionnelle du Tyrol autrichien. Il n’existe pas de différence structu-relle majeure entre les systèmes laitiers biologiques et convention-nels à l’exception du Danemark où la SAU moyenne des systèmes bio-logiques est 25% plus grande que

Les Bassins versants collectivités locales :

Les partenaires :

celle des systèmes conventionnels.

La productivité moyenne des chep-tels nationaux se situe entre 6 000 et 6 500 kg de lait/vache/an, sauf au Danemark où les vaches affichent une production moyenne supé-rieure à 9000kgde lait/vache/an.

Devant des modèles de production qui peuvent interroger, les débats ont été l’occasion d’échanger avec les collecteurs sur leurs visions des marchés, leurs points d’attention sur les nouveaux projets de conver-sion : les surfaces accessibles sont-elles évaluées ? La grandeur des troupeaux est-elle prise en compte ? L’origine des aliments ?

Des échanges riches pour per-mettre aux producteurs bios de mieux comprendre les enjeux et de s’impliquer dans le développement de cette filière.

20 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Les groupes lait d’Agrobio 35, par-tagent et échangent sur les ré-sultats technico-économiques. Pour réaliser cette journée les technicien-ne-s collectent auprès des producteurs volontaires les comptabilités (bilan, compte de résultats, grand livre, tableaux des annuités et des amortissements). Ceci pour calculer de façon stric-tement identique plus de 250 cri-tères techniques et économiques. Plus que les chiffres cette jour-née est l’occasion de partager et d’échanger sur les différents choix et stratégies mises en place dans les fermes.

L’ensemble des données sont compilés et analysés, ces études de groupes sont indispensables pour accompagner les jeunes en phase d’installation et les projets de conversion. Les principaux chiffres sont présentés ici en comparaison avec le RICA (réseau du ministère de l’agriculture). Cette année nous avons comparé les chiffres RICA/Agrobio 35 de 2010/2011 avec les dernières données disponibles pour comparer les évolutions. .

L’ensemble des données ont été traitées de manière rigoureuse-ment identique, selon la méthode de l’approche globale et des soldes intermédiaires de gestion. Le traite-ment des données a été réalisé avec l’aide d’une méthodologie et d’une grille développée par le Réseau Agriculture Durable.

Point d’attention : La différence de taille des deux échantillons ne permet pas d’analyse statistique fiable. Les informations sont donc fournies à titre indicatif.

Rica Lait 2016

Agrobio 35 / GAB22 Années

2015 - 16 - 17NOMBRE D'EX-

PLOITATION 146 65

PÉRIODE COMPTABLE 01/01/2016 02/06/2015

AU 31/12/2016 26/05/2016

UTH 1,8 2,1UTHF 1,7 1,8

SAU (HA) 80,3 78,6SFP (HA) 59,1 69,4

UGB 101,7 94,9UGB VACHES

LAITIÈRES 62,6 66,1

CHARGEMENT / HA DE SFP 1,72 1,37

% DE MAÏS DANS LA SFP 38,0% 8,6%

LAIT VENDU (L.) 437076 315758PRODUCTION (L.)

/ VL 7088 5005

LAIT VENDU (L.) / HA DE SFP 7398 4547

QUANTITÉ DE CONCENTRÉS /

UGB (KG)1074 275

PRIX DU LAIT EN (€) /1000L 301,46 451,87

PRIX DES RÉ-FORMES (€) 827,40 881,49

PRIX DES VEAUX (€) 218,22 193,47

COÛT ALIMEN-TAIRE TROUPEAU

(€) / 1000L DE LAIT121,1 91,3

COÛT CONC EXTÉRIEURS (€) 67,9 21,0

COÛT CONC INTRA CONS (€) 6,2 14,7

COÛT CONCENTRÉ TROUPEAU (€) /

1000L DE LAIT74,1 35,7

COÛT FOURRAGER EXTÉRIEURS (€) 3,1 11,6

COÛT FOURRAGER PRODUIT (€) 43,9 44,0

COÛT FOURRAGER TROUPEAU (€) /

1000L DE LAIT47,0 55,6

COÛT VÉTO (€) / 1000L DE LAIT 14,2 10,6

COÛT VÉTO (€) / UGB 61,1 35,1

TAUX DE RENOU-VELLEMENT NC 22,64%

COÛT DE MÉCA (€) /HA DE SAU 770,1 589,2

TRAVAUX TIERS (€) 267 198CARBURANT (€) 73 67

ENTRETIEN, LOCATION (€) 121 62

PETIT MATÉRIEL (€) 0 20AMORTISSEMENT (€) 309 243

Rica Lait 2016

Agrobio 35 / GAB22 Années

2015 - 16 - 17

PRODUITS D'ACTIVITÉ (€)

PAR FERME181 643 173 903

PRODUIT LAIT 131 759 144 009PRODUIT

VIANDE 33 576 24 645

PRODUIT CULTURE DE

VENTE13 825 3 391

PRODUIT FOUR-RAGER -244 611

PRODUIT DI-VERS

(HORS MAE)2 727 1 248

CONSOMMA-TION DE BIEN

ET SERVICES (€) PAR FERME

130 680 84 181

CHARGES DES ALIMENTS 30 302 9 536

FRAIS D'ÉLEVAGE 15 643 14 117

CHARGES FOURRAGÈRES 20 539 17 566

TOTAL DES CHARGES

DES CULTURES VENTES

11 765 4 286

CHARGES DE MÉCANISATION 26 537 15 247

CHARGES EN-TRETIEN

DES BÂTIMENTS ET FONCIER

1 591 4 710

AUTRES CHARGES DE

BIENS ET SER-VICES

24303 18 719

VALEUR AJOU-TÉE (€) PAR

FERME50 963 89 722

% DU PRODUIT 28,1% 51,6%IMPÔTS ET

TAXES 1 483 2 768

FERMAGE 11 449 10 073CHARGES DE

MAIN D'ŒUVRE 12 864 18 561

DPU 21 943 24 6862EME PILIER PAC - MAEC 5 321 9 807

EBE (€) PAR FERME 52 430 92 813

EBE (€) PAR UTHF 31 585 50 803

AMORTISSE-MENTS 34 883 36 633

FRAIS FINAN-CIERS 5 609 6 422

RÉSULTAT COU-RANT (€) PAR

FERME11 938 49 759

RÉSULTAT COU-RANT (€) PAR

UTHF6 541 24 191

ANNUITÉ / UTHF 24 215 22 906REVENU DISPO-

NIBLE (€) PAR UTHF

7 371 27 897

ZOOM SUR : RÉSULTATS TECHNICO- ÉCONOMIQUES LAIT

0

21RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Initié en 2017 le projet CASDAR RESILAIT (Résilience des systèmes laitiers biologiques) vise à analyser les facteurs de résilience des systèmes laitiers biologiques pour les filières bovine, ovine et caprine. Il est porté par l’ITAB et par l’IDELE, Agrobio 35 est l’un des 23 partenaires .

17 et 67 %). Ce dernier point permet de constater que la conversion à l’agriculture biologique n’est pas une garantie de performance éco-nomique.

Les différences d’efficience obser-vées, ne sont pas expliquées par des différences de productivité de la main d’œuvre (lait/UTH) ou de productivité animale (lait/vache), ni même par les structures d’exploita-tions (taille en surface ou cheptel) mais par leur assolement. Les sys-tèmes les plus efficients ont signi-ficativement plus d’herbe dans leur SAU et moins de maïs ensilage. Ils sont également plus économes sur les charges opérationnelles (ani-males, végétales). Les systèmes les plus efficients affichent un plus faible taux endettement (consé-quence de leur efficience). Les deux groupes ne se démarquent pas en ce qui concerne les charges de structure (charges de mécanisation en €/ha similaires).

ROBUSTESSE

L’analyse a permis d’identifier deux groupes : les exploitations les plus robustes ayant un revenu variant de moins de 5 341 € par rapport au re-venu d’équilibre et des exploitations les moins robustes avec une varia-tion autour du revenu d’équilibre de plus de 11 746 €.

OBJECTIFS DE L’ÉTUDE

De nombreuses exploitations lai-tières se sont converties à l’AB ces dernières années conduisant à des augmentations élevées d’effectifs d’animaux en AB, dans ces condi-tions, la durabilité économique des nouvelles exploitations bio pose question : seront-elles suffisam-ment efficientes et résilientes pour s’adapter à la production biolo-gique et faire face aux aléas ou aux changements de contexte ?

L’objectif de cette étude est d’iden-tifier le niveau d’efficience écono-mique, de robustesse et de rési-lience des élevages bovins laitiers biologiques, de connaître les fac-teurs (structurels, techniques ou économiques) qui les favorisent.

DÉFINITIONS ET MODALITÉS D’ANALYSE DE LA RÉSILIENCE ET DE LA ROBUSTESSE

La résilience a été considérée comme la capacité d’une exploita-tion à revenir à un régime de croi-

sière après une perturbation. Une exploitation est donc dite résiliente si à la suite d’un aléa, elle parvient à retrouver un état d’équilibre proche de l’état initial. La vitesse pour re-trouver l’état initial, témoigne éga-lement de son niveau de résilience.

Figure 1 : Résilience et robustesse

Une exploitation est considérée comme robuste si le revenu dispo-nible dégagé par exploitant connaît peu de variations au cours des an-nées et ce, malgré des aléas pou-vant impacter ses résultats.

La robustesse a été calculée dans cette étude en prenant la moyenne des écarts entre le revenu dispo-nible de l’année et le revenu de l’ex-ploitation moyen sur la période.

EFFICIENCE ÉCONOMIQUE

La première information est le bon niveau d’efficience moyen observé au sein de l’échantillon étudier (45 % en moyenne), même si certaines exploitations montrent des signes de défaillance (l’efficience écono-mique de l’échantillon varie entre

EFFICIENCE ET ROBUSTESSE DES ÉLEVAGES BOVINS LAITIERS BIO : DES PREMIERS RÉSULTATS À CONFIRMER

0

22 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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La comparaison des moyennes a permis de mettre en avant des facteurs de robustesse. Dans cet échantillon, les systèmes les plus robustes sont des structures plus petites (en surface et cheptel), plus herbagères et moins intensives (moins de maïs et chargement ap-parent plus faible). Ces systèmes sont plus économes sur les charges de structure (notamment en méca-nisation) de par leur système et leur taille. Ce sont également les exploi-tations les moins endettées.

↘ Une diversité de niveaux de performances

↘ Résilience et robustesse

<300 %

15 %

10 %

15 %

20 %

25 %

[30-35[ [35-40[ [40-45[ [45-50[ [50-55[ [55-60[ >60

6 %6 %

5 %

15 %

20 %

16 % 16 %15 %

Efficience : EBE (Hors main d’œuvre) / Produit brut (%)

État de référence

Temps

Per

form

ance

Robustesse

Résilience

Quartile le plusefficient (E+)

EBE (hors MO) / PB > 53,6 %

Quartile le moinsefficient (E-)

EBE (hors MO) / PB < 39,4 %

Effe

ctif

(% d

e l’é

chan

tillo

n)

L’AVIS DES ÉLEVEURS SUR LA RÉSILIENCE

151 exploitations laitières biologiques ayant minimum 5 années de recul en AB ont été enquêtées dans le cadre de ce projet dont 28 en Ille et Vilaine par Agrobio 35 (les lieux d’enquête et la répartition des filières est représentés ci-dessous). Les données récoltées lors de ces enquêtes sont de deux types :

→ Des données qualitatives de perception de la résilience par les éleveurs. Les discours des éleveurs ont été analysés et leur expertise a permis de mettre en évidence certains indicateurs, facteurs et leviers de la résilience.

→ Des données quantitatives (SAU, main d’œuvre, taille du cheptel etc.) retraçant l’évolution de l’exploitation depuis la conversion. L’analyse statistique des données quantitatives a également permis de montrer certaines pratiques améliorant la résilience des élevages.

Les données sont en cours d’analyse et seront disponible très prochaine-ment.

CASDAR RÉSILAIT

↘ Répartition desélevages

23RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE RESSOURCES TECHNIQUES |

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« Mon ancien métier m’a appris

l’importance d’un positionnement com-

mercial. J’ai donc logiquement inscris cette formation dans mon parcours d’installation agricole. En 2 jours nous avons beaucoup appris, du ciblage de la clientèle à l’agencement d’un point de vente en passant par nos actions commerciales. Le tout via des ou-tils pratiques et accessibles que je pense réutiliser au fil du temps. En plus, la formation inclus l’ac-compagnement par Agrobio qui m’a permis de réaliser une étude de marché bien plus aboutie qu’avec d’autres accompagne-ment et de poser sur papier la direction commerciale que je souhaite donner à la ferme. Ces 2 jours ont été pour moi un grand gain de temps ! »

Gaëlle CROGUENNEC Porteuse de projet

en arboriculture

ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ DES PRODUCTEURS ET DES PORTEURS DE PROJETS SUR

LA TRANSFORMATION ET LA COMMERCIALISATION 0

Articlé rédigé par : Coralie BOUVET - Animatrice Filières

VISITES D’INFOS FILIÈRES

La visite d’infos filières c’est un pre-mier rendez-vous d’1h avec le por-teur de projet en transformation et/ou distribution. Ce dernier fait une présentation de son projet qui est suivie d’un temps d’échange. Le porteur de projet formule ses attentes vis-à-vis d’Agrobio 35, qui y répond directement ou par une proposition de prestation selon la demande.

Exemples de visites d’infos filières en 2018 : création d’un magasin coopératif Breizhicoop, projet de livraison derniers kilomètres à vélo avec la SCOP Tout en Vélo.

ACCOMPAGNEMENTS DE PRODUCTEURS À LA RÉDACTION D’ÉTUDES DE MARCHÉ

L’étude de marché est une étape préalable et souvent indispensable à la mise en place d’une nouvelle ac-tivité. Elle permet d’identifier les ca-ractéristiques de l’environnement dans lequel cette activité va s’im-planter. Agrobio 35 accompagne le porteur de projet en apportant une trame méthodologique, des données et la possibilité d’échan-ger durant la phase de rédaction de l’étude de marché.

FORMATIONS SUR LA CONSTRUCTION DE SA STRATÉGIE COMMERCIALE EN CIRCUITS COURTS

Afin de s’adapter au cheminement de chacun, les GAB de Bretagne se sont organisés pour que 3 sessions soient proposées entre 2018 et 2019 dans 3 départements. En 2018, 1 session a eu lieu dans les Côtes d’Ar-mor. Entre les deux jours de forma-

tion, des suivis individualisés sont réalisés par les conseillers départe-mentaux. Cette année, Agrobio 35 a réalisé 1 suivi individualisé.

L’objectif : faire le point sur l’avan-cement du projet et l’appropriation des outils transmis lors de la pre-mière journée de formation.

En tant que producteur, pourquoi se former sur l’approche commer-ciale ? Pour assurer la pérennité de sa ferme, valoriser ses atouts, mieux comprendre les attentes des consommateurs, piloter son activité commerciale, s’approprier un argu-mentaire de vente pertinent, géné-rer les revenus souhaités, partir en vacances...

FORMATION CALCULER SON PRIX DE REVIENT

Cette formation a été organisée au niveau régional. L’objectif de cette formation est de proposer un outil de gestion qui s’adapte aux réalités et aux objectifs des producteurs. Tous les producteurs bio bretons ou porteurs de projets en Bretagne ont pu y assister. Les deux premiers jours de formation ont eu lieu à la fin 2018. Une troisième journée aura lieu à la fin janvier 2019, mais ne sera destinée qu’aux producteurs en place.

ACCOMPAGNEMENTS À LA RÉDACTION DE DOSSIER D’AGRÉMENT

Sur 2018, ce sont 2 producteurs qui ont été accompagnés pour la ré-daction de leur dossier d’agrément (atelier de transformation de lait de chèvres et atelier de calibrage d’œufs).

Pour tout atelier de transformation à la ferme contenant des produits

d’origine animale (lait, œuf, viande), un dossier d’agrément ou une dé-rogation doivent être demandés auprès de la DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion So-ciale et de la Protection des Popu-lations).

Agrobio35 peut accompagner les producteurs bio souhaitant déve-lopper un atelier de transformation à la ferme, dans le montage du dos-sier d’agrément (tout ou partie) ou pour la demande de dérogation.

7PRODUCTEURS

5PORTEURS DE

PROJETSont été accompagnés individuellement

24 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

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« Nous avons eu la chance en

2015 de remporter le prix Innova’bio à la

naissance de notre réseau et je tiens de nouveau à les remercier. Ce fut un véritable accélérateur en termes de communication, de reconnaissance et un pari ga-gné puisque nous sommes dé-sormais près de 30 fermes bio réparties sur la France. De l’autre côté cette année, j’ai pu mesurer la difficulté de départager des projets innovants, portant haut et fort les valeurs de la bio, mais tout juste naissants. J’espère que notre équipe de jury aura été ins-pirée et je souhaite le plein suc-cès aux gagnants et aux partici-pants pour que la bio continue à être précurseur d’un monde plus durable. »

Jean-Michel PÉARD Co-fondateur du réseau « Invitation à la ferme »

Président du Jury Innova’bio 2018

8ÈME ÉDITION D’INNOVA’BIO : LA TRANSFORMATION À L’HONNEUR 0

Articlé rédigé par : Coralie BOUVET Animatrice Filières

Du savon à la conservation des légumes, en passant par la fabrication de re-pas, la transformation était particulièrement sur le devant de la scène cette année. Parmi les 23 dossiers de candidatures reçus – un nouveau record pour le concours – 16 étaient des projets de transformation.

Les 8 finalistes de cette 8ème édi-tion ont été récompensés pendant le salon La Terre est Notre Métier.

Cette année, le premier prix a été remporté par Breizhou pour son projet de confection de repas 100% bio et majoritairement locaux à destination de la petite enfance. Breizhou agit pour une meilleure éducation au « bien manger » et soutient le développement d’une agriculture durable et de proximi-té. Le jury a salué la démarche col-lective impliquant des producteurs bio, des familles et des crèches. Sur la seconde marche du podium, c’est le producteur morbihannais Pierre Tranchant qui a été récom-pensé pour la mise en place d’une filière pavot graines-huile-savon. Unique producteur et transforma-teur de pavot bio en France, Pierre Tranchant s’est associé à la mi-croentreprise « Des racines et des bulles » qui transforme son huile en savon. Le troisième prix a été décer-né à une entreprise du Morbihan : Yec’Hed Malt. Son fondateur, Her-vé Lamoureux, a créé une malterie artisanale qui transforme de l’orge brassicole bio d’origine 100% bre-tonne.

4ème : Les Greniers bio d’Armorique pour la création d’une unité de stoc-kage et tri des céréales à destina-tion de l’alimentation humaine.

5ème : La ferme des Pots’Potes pour leur activité de maraîchage et conserverie à la ferme, des légumes bio produits pour être transformés.

6ème : Les Cru’c pour leur activité de transformation de légumes bio par le procédé de la fermentation lac-tique.

7ème : Mamie Mesure – Le Café cau-sette pour la création d’un restau-rant zéro déchet et anti-gaspi au sein d’une épicerie vrac.

8ème : La SCIC La Vergne pour la création d’un tiers lieu coopératif en Vendée qui promeut l’agriculture bio.

Comme à chaque édition, le jury était composé des partenaires et re-présentants du réseau. Cette année, c’est Jean-Michel Péard, co-fon-dateur du réseau « Invitation à la ferme » et gagnant de l’édition 2015, qui a présidé le comité de sélection.

→ Ils sont partenaires d’Innova’bio :

1ER : BREIZHOU

2ÈME : PIERRE TRANCHANT

3ÈME: YEC’HED MALT

25RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

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Agrobio 35 accompagne ce projet multi-acteurs depuis la fin 2016. Grâce au soutien de la DRAAF Bretagne, du Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine, de la Région Bretagne, de Roche aux Fées Communauté et de Vitré Com-munauté, Agrobio 35 a travaillé cette année sur 4 axes.

A titre d’exemple, le poids de l’amor-tissement des investissements pèse peu dans le prix de revient. Une sub-vention à l’investissement ne per-mettrait pas de viabiliser l’outil.

Les résultats de l’étude de faisabili-té pose la question de la cohérence entre le modèle légumerie bio équi-table et l’approvisionnement de la restauration collective. Au regard des résultats présentés lors du comité de pilotage de restitution de l’étude, l’As-sociation Sévigné a décidé de ne pas poursuivre le projet légumerie bio à l’ESAT de Retiers.

Laurent BOURGEON réagit :

Tous les essais ne sont pas trans-formés, mais l’esprit qui a animé le comité de pilotage a permis de lancer une dynamique autour de cette filière bio-locale. Il est pri-mordial que cette dynamique se poursuive pour préserver l’essence même du projet dans un territoire rural, à savoir le lien entre les ac-teurs de bonne volonté qui sou-haitent le développement de l’éco-nomie de proximité.

STIMULER LA DEMANDE DE PRODUITS BIO LOCAUX DANS LES RESTAURATIONS COLLECTIVES LOCALES

Dans le cadre de ce projet, 9 restau-rants collectifs ont été rencontrés afin de déterminer leur fonctionne-ment et de préconiser un plan d’ac-tions pour introduire des produits de qualité. Dans ce cadre, Agrobio35 a rencontré Patrice HUET, cuisinier à la cuisine centrale de Vitré et Julie GUEGAN, Responsable du Service Education Restauration à la ville de Vitré, qui témoignent :

Quels sont les objectifs de la cui-sine ?

A terme la cuisine centrale de Vi-tré souhaite atteindre les 50% de produits de qualité dont 20% de produits biologiques pour 2022 (loi EGALIM). Les pourcentages sont

FILIÈRE BIO LOCALE SOLIDAIRE SUR LE PAYS DE VITRÉ – PORTE DE BRETAGNE

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Articlé rédigé par : Coralie BOUVET - Animatrice Filières

L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ DU PROJET LÉGUMERIE

Laurent BOURGEON, Directeur des établissements de l’Association Sé-vigné, explique comment le projet de légumerie a émergé :

C’est l’obligation de refaire la cui-sine centrale de l’ESAT de Re-tiers qui a été l’élément dé-

clencheur. La construction de la

nouvelle cuisine cen-trale a libéré l’ancien local, don-nant l’opportunité d’y imaginer un nouveau projet tel que la mise en place d’une légumerie bio. Cette initiative a largement été soute-nue par Thierry Restif, Maire de Retiers, très actif sur le développe-ment local du territoire.

L’expertise du CETA (Centre d’Ex-périmentation et de Technologie Agroalimentaire) Saint-Exupéry de Rennes, intervenant sur le volet technique du projet, a confirmé la possibilité d’implanter une légume-rie dans le bâtiment qui accueillait l’ancienne cuisine centrale.

Visite de la légumerie de l’ESAT Les Béjonnières à Saint-Barthéle-my-d’Anjou (49)

Ce retour d’expérience a été riche d’échanges et les éléments transmis ont permis une belle contribution au projet. L’ESAT Les Béjonnières a no-tamment souligné le fait que l’équi-libre économique a été difficile à at-teindre et que leur activité fait peu

de bénéfices. Néanmoins, l’atelier légumerie reste une entière réussite pour l’ESAT car cette activité est très valorisante pour les ouvriers en situa-tion de handicap.

Analyse technico-économique

Les différents éléments transmis par l’ESAT Les Béjonnières, les don-nées déjà capitalisées via l’accom-pagnement du projet de légumerie bio à l’ESAT d’Apigné ont permis de construire un modèle de rentabilité prévisionnel propre au projet de Re-tiers, basé sur un minimum d’équi-pement le travail du CETA, une évo-lution progressive de l’activité et une gramme de produits limitée.

Les résultats :

■ Des prix de revient à peu près si-milaires à ceux calculés sur le projet de légumerie bio à l’ESAT d’Apigné, malgré la différence d’investisse-ment initial.

■ Des écarts importants entre les prix de revient estimés et les prix du marché de la 4ème gamme bio en restauration collective. En vendant aux prix du marché, la légumerie bio de Retiers courrait à sa perte.

■ Des leviers d’actions sont limités.

▶ Visite de la cuisine centrale de Vitré

26 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

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en progression. Le marché vient de fêter sa première année et nous donnera les résultats pour 2018 d’ici peu.

(La cuisine centrale c’est 1 000 repas par jour, servit en liaison chaude au-près de 6 sites (groupe scolaire et EHPAD) ainsi que du portage de re-pas)

Quelles actions ont déjà été mises en place ?

La cuisine est soumise à la régle-mentation des marchés publics. Elle a donc créé 27 lots pour facili-ter l’approvisionnement de produits locaux et/ou biologiques. Ainsi les groupements de producteurs tels que Manger Bio 35 ou les produc-teurs eux-mêmes peuvent répondre à des lots spécifiques.

Ce sont donc 9 lots qui ont été attri-bués à des producteurs ou groupe-ment de producteurs bio et locaux.

Quelles sont les produits biolo-giques introduits ?

Produits bio et locaux : Lait frais, Fromage fermier, Fromage blanc, Yaourts, Tomates, Pain, Pommes

Produits bio : produits d’épicerie

Produits locaux : Volaille, lapin, Ga-lettes et crêpes, Fruits et légumes (en partie), Pain

Quelles sont les prochaines ac-tions ?

La rédaction du prochain marché est déjà en réflexion afin d’adapter au mieux les lots et ainsi continuer à introduire des produits de qualité dans les repas.

MESURER L’OFFRE BIO LOCALE ET ORGANISER UN REGROUPEMENT DE CETTE OFFRE POUR FOURNIR LA RESTAURATION COLLECTIVE LOCALE ET/OU LA LÉGUMERIE

Sur le Pays de Vitré – Porte de Bre-tagne, la production maraîchère reste assez peu développée (400 tonnes par an soit 2,5% de la pro-duction bio départementale) et on ne note qu’une nouvelle installation en 2017. Le développement de nou-veaux débouchés sur ce territoire, à travers la restauration collective ou

la mise en place d’une légumerie bio, pourrait contribuer à dynami-ser la production de légumes bio du territoire.

La sollicitation des producteurs de légumes pour engager une dyna-mique collective sur la structura-tion de l’offre bio locale a débuté par l’organisation d’une réunion de présentation du projet. Les produc-teurs ont aussi pu parler de leurs possibilités d’approvisionnement de la restauration collective et/ou de la légumerie.

Parmi les 10 producteurs présents, 7 ont manifesté leur intérêt pour se regrouper. Lors de cette réunion, le collectif de producteurs Manger Bio 35 était présent et s’est dit ouvert pour centraliser cette offre qui se structure.

REDYNAMISER LE RÉSEAU D’ACTEURS AUTOUR DU PROJET

Pour le suivi du projet, un comi-té de pilotage a été formé et trois réunions ont été organisées dans l’année pour faire état de l’avance-ment du projet et échanger sur les suites à donner. L’année dernière, nous n’étions que peu nombreux autour de la table. Cette année, les sollicitations ont été fructueuses et le réseau d’acteurs s’est largement étoffé.

Laurent BOURGEON insiste sur l’in-térêt du travail mené en collectif et le rôle d’Agrobio 35 :

Sans l’appui d’Agrobio 35, le pro-jet n’aurait pas vu le jour. Agrobio 35 a été le pilote de la dynamique du projet et a coordonné la mise en lien entre les acteurs, qui est indispensable pour qu’une telle initiative aille à son terme. Et pour que tout cela se fasse de façon co-hérente, il faut de la concertation. D’un côté, l’expertise des produc-teurs a été essentielle, notam-ment pour mesurer leur capacité à fournir. D’un autre, il a aussi fallu connaître les besoins des restau-rations collectives, notre clientèle cible. Il a été nécessaire que tous les acteurs du projet s’impliquent pour le faire aboutir.

Un mot à ajouter ?

Même si la maturation du projet a été longue, ce temps a été né-cessaire. Le temps d’étude est in-dispensable pour bien connaître

les contraintes, les opportunités et prendre la bonne décision. Par ailleurs, l’engagement moral entre les acteurs a été important et a fait le socle du projet.

Ce projet a lancé une belle dyna-mique sur ce territoire, la motiva-tion des acteurs (élus, cuisiniers, gestionnaires…) est bien présente mais les actions concrètes sont encore difficiles à mettre en place. Partant de ce constat, le projet Fi-lière Bio Locale et Solidaire qui se clôture fin 2018, prendra la forme d’un « défi cuisine » sur le Pays de Vitré, pour, on l’espère, 2019-2020. Ainsi 4 établissements pourront sur 1 an, avec un suivi d’Agrobio 35, faire évoluer leurs approvisionnements en produits bio/locaux/labellisés au-tour d’ateliers individuels et collec-tifs. Affaire à suivre !

CLAP DE FIN POUR LE PROJET DE LÉGUMERIE BIO À L’ESAT D’APIGNÉ

Depuis 2016, Agrobio 35 travail-lait sur ce projet en étroite colla-boration avec les autres parties prenantes : l’Adapei 35, Man-ger Bio 35, la Ville de Rennes et Rennes Métropole. A la fin de l’année 2018, les partenaires ont acté ensemble la clôture du projet. D’une part, l’évolu-tion du public ESAT n’est pas en adéquation avec les besoins spécifiques de la légumerie envisagée. D’autre part, l’hypo-thèse d’un outil performant et mécanisé engendre des coûts qui ne permettent pas la via-bilité de l’outil, dans les condi-tions envisagées au niveau de l’ESAT d’Apigné. Néanmoins, ce projet a créé une belle mobili-sation chez les producteurs bio qui restent motivés pour qu’un outil de transformation de leurs légumes pour la restauration collective voit le jour sur notre territoire. Une page se tourne mais la dynamique partenariale qui s’est construite autour de ce projet témoigne d’une volonté d’agir ensemble pour continuer de développer des filières bio, locales et solidaires.

27RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

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Dans le cadre de la mise en place des défis Famille à Alimentation Positive menés par Agrobio 35, le Département a soutenu financiè-rement le projet sur plusieurs édi-tions.

■ Dans quelle démarche générale s’intègre le soutien du département à Agrobio 35 pour la sensibilisation grand public au bio local?

Maryse Jaffré : Ce soutien s’inscrit globalement dans le projet de man-dature du Département d’Ille-et-Vi-laine pour une agriculture durable et citoyenne. Plus spécifiquement, il s’agit d’une aide au fonctionnement de structure partenariale pour dé-ployer des projets fléchés sur le dé-veloppement de liens entre le volet social et le volet agricole. De plus, le projet Alimentation Responsable voté en 2016 par les élus notamment

à l’attention des publics prioritaires, a pour objectifs de :

→ Introduire 50% de produits en circuits courts dont 20% AB

→ Tendre vers le zéro gaspillage → Introduire les produits du

commerce équitable■ Quels sont les enjeux selon vous auxquels répondent les actions de sensibilisation grand public?

MJ : Découvrir et conforter :

→ Une alimentation de qualité, produits issus de pratiques agricoles respectueuses de la santé, de l’environnement ;

→ Une alimentation de proximité, produits locaux en circuits courts, économie territorialisée (liens producteurs / consommateurs) ;

→ Une alimentation accessible aux populations défavorisées, en difficultés économiques, sociales et personnelles ;

→ Et lutter contre le gaspillage alimentaire.

■ Vous nous avez sollicités pour amorcer un travail de sensibilisa-tion avec les CDAS (Centre Départe-mentaux d’Action Sociale). En quoi est-ce pertinent pour le Départe-ment d’accompagner plus concrè-tement la démarche auprès de ce public?

MJ : L’action sociale est au cœur des compétences départementales, il s’agit de favoriser l’accès aux den-rées alimentaires de qualité ciblant les publics prioritaires (Personnes en situation de handicap, de précarité). Ce sont les CDAS qui sont au contact direct avec ces publics, les travail-leurs sociaux connaissent les familles en situation difficile, la sensibilisation aux Défis Famille à alimentation po-sitive constitue un levier pour sou-tenir l’économie familiale, aider au changement des habitudes alimen-taires pour conforter l’équilibre et la santé familiale.

Maryse JAFFRÉ

Conseil départemental

Cette année, la 5ème édition du défi FAAP a réuni trois équipes soit au total 43 foyers

qui ont pu faire progresser leur part d’achat en bio et en local : l’Eco-domaine de l’Etrillet, la Taverne Agri-culturelle du Guibra (Saint-Sulpice-La-Forêt), ainsi que le CCAS de Bruz

(Centre Communal d’Action Social) avec l’équipe des Biopopotes qui a fini en tête du défi. Une belle expérience de plus pour montrer que même à petit budget, le bio a toute sa place ! A la soirée de clôture, échanges de recettes, disco soupe et bonne humeur étaient au rendez-vous.

Parallèlement à cela, le début de l’année 2018 a porté l’aboutissement d’une enquête (menée de novembre 2017 à mars 2018) portant sur les 4 défis pilotés par Agrobio 35 en Ille-et-Vilaine entre 2014 et 2016. Les principaux résultats de cette étude (voir encadré ci-contre) menée auprès de 25% des anciens par-ticipants a permis de démontrer que les efforts pour manger davantage bio et local sont poursuivis après les défis, que les conseils nutritionnels éveillent une curiosité supplémentaire après les défis pour un grand nombre de ré-pondants, et que le niveau de cuisine est jugé plus élevé par les participants.

ZOOM SUR : UN ÉLAN D’ACTIONS SUR LA SENSIBILISATION DU GRAND PUBLIC

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LES DÉFIS FAMILLE À ALIMENTATION POSITIVE : DE L’ANIMATION À LA TRANSMISSION

Articlé rédigé par : Anaïs GUYOT-MONTET Animatrice « Sensibilisation grand public et Promotion de la bio »

L’enquête a également permis de mettre en avant le fait que ces défis aient permis la prise de conscience de la diversité de l’offre locale en bio ainsi qu’un apport de connais-sances sur l’alimentation et ses enjeux. D’autres impacts indirects ont également été relevés tels que l’investissement dans des activi-tés locales liées à l’environnement, le monde agricole etc., l’évolution des choix d’activités culturelles, la consommation d’eau.

L’étude ayant confirmé l’intérêt des défis FAAP, Agrobio 35 s’est pen-ché concrètement sur le moyen d’étendre les défis sur le territoire brétilien à travers un accompagne-ment et une transmission de la dé-marche. Un premier accompagne-ment sous ce format expérimental a démarré en septembre 2018 avec Redon Agglomération dans le cadre de leur Plan Alimentaire Ter-ritorial avec un premier défi prévu pour février 2019. Une réflexion a été initiée avec le département dans ce sens afin de mener des actions avec les CDAS (Centres départementaux d’Action sociale).

28 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

Page 29: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

→ Moyenne des résultats des 5 défis FAAP (2014 à 2018)

+ 27 POINTS d’achats bio par foyer

(ex : passer de 10% à 33% d’achat bio)

+ 12 POINTS de bio local par foyer

-0,35 € /REPAS par personne

-→ L’impact des défis famille à alimentation positive en quelques chiffres

69% des répondants indiquent

avoir poursuivi la hausse des achats de produits bio

-

67% des répondants indiquent

avoir poursuivi la hausse des achats de produits locaux

-

54% indiquent faire davantage

attention à l’origine des pro-duits (ainsi que pour les repas

hors domicile)

-

85% indiquent réutiliser les

conseils nutritionnels vus pendant les ateliers, et avoir pris l’initiative de s’informer

davantage

-

48% ont découvert de nouveaux légumes et les cuisinent :

choux kale, courges, panais…

BON PLAN BIO : UNE CARTE INTERACTIVE PAR LES PRODUCTEURS POUR LES CONSOMM’ACTEURS

En quelques clics sur www.bonplan-bio.fr, les consommateurs bretons

peuvent identifier les points de vente de produits bio locaux proches de chez eux. L’année 2018 a permis de refaire un nouvel appel aux producteurs faisant

de la vente en circuit court à la fois pour apparaître sur Bon Plan Bio et prépa-rer le terrain pour une communication plus poussée sur 2019.

Evènement incontournable du réseau depuis 14 ans, la fête du lait bio permet aux habi-

tants de s’inviter pour un petit déjeuner à la ferme parsemé d’animations en tous genres. Le 10 juin dernier, ce fut 1 400 petit-déjeuners ser-vis sur 7 fermes d’Ille-et-vilaine, des marchés de producteurs, des châteaux de paille, des tours en carrioles, des courses de tracteurs à pédale, des musiciens enjoués, et des esto-macs comblés. Ce fut également l’occasion de (re)découvrir le métier d’agricul-teur-rice bio en participant à la traite, à la fabrication du beurre, ou encore au nourrissage des petits veaux, sous les conseils avisés d’hommes et de femmes passionné-e-s ! Rendez-vous le 3 juin 2019 pour de nouvelles aventures!

LES PETITS DÉJEUNERS À LA FERME POUR (RE)DÉCOUVRIR LE MONDE AGRICOLE EN TOUTE CONVIVIALITÉ !

▲ Equipe gagnante Biopopotes

▼ Ils soutiennent les défis famille à alimentation positive

▼ Fête du lait bio 2018 au GAEC Fretay à Saint-Georges-de-Reintembault.

29RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

Page 30: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

coopération intercommunale). Il faut aussi prendre en compte le fait que les fermes bio sont disséminées dans tout le dé-partement et que d’un point de vue pratique, les plus éloignées sont les moins à même de venir prendre part aux CA. Une autre action plus locale pourrait donc apporter à certains l’occasion de s’investir.

De même, l’évolution des habi-tudes de nos consomm’acteurs en recherche de produits locaux même en campagne fait naître de nombreux questionnements : comment les producteurs peuvent-ils se faire connaître ? Valoriser la diversité des produc-tions ? Développer l’offre locale de manière collective ? Le dé-veloppement de l’offre locale dépend-il de l’ouverture d’un magasin bio dans le voisinage ? Pour moi, être référent territorial signifiera connaître les produc-teurs Bio de son territoire, être à leur écoute pour cerner les dif-férentes problématiques qu’ils peuvent avoir sur le territoire (vente directe, rencontres entre producteurs, rencontres avec les habitants, etc . …), connaître les interlocuteurs de la communau-té de commune et enfin mettre en place des projets ou événe-ments pouvant fédérer autour du développement de la Bio à cette échelle hyper-locale.

Ronan MARQUET Administrateur président de la commission « Référents Territoriaux »

Participer au développement de la Bio en intégrant le CA d’Agro-bio 35 était pour moi un premier pas. Mais j’ai parfois eu l’impres-sion que ce que l’on pouvait mettre en place lors d’un CA n’était qu’une partie du travail à effectuer. En effet, les besoins de chaque adhérent ou agricul-teur bio à travers le département ne sont pas toujours les mêmes en fonction de leur situation géographique. Les probléma-tiques propres à chaque territoire offrent des axes de réflexion qui peuvent être pris en compte en y regardant de plus près.

Il me paraît donc nécessaire qu’à l’image d’un CA menant des réflexions à l’échelle dépar-tementale, nous puissions, avec les référents territoriaux, me-ner des réflexions à l’échelle des communautés de commune (ou EPCI : établissement public de

Le développement de la bio est un moyen de réponse transversale à de nombreux enjeux des terri-toires : eau, biodiversité, climat, santé, attractivité et répond ainsi à l’intérêt général porté par les élus locaux, qui sont légitimes à œuvrer à la transition agricole et alimen-taire des territoires. Il est indispen-sable aujourd’hui pour nous de dé-velopper nos actions en direction et en lien avec les territoires, afin de mieux comprendre les besoins de chaque territoire et proposer ainsi un développement de la bio pérenne, qui s’appuie sur l’enga-gement des acteurs du territoire. Nous pensons que le développe-ment de l’agriculture biologique doit s’appuyer sur des dynamiques impulsées par les territoires et qui tiennent compte des spécificités des ceux-ci.

SENSIBILISER ET FORMER LES TERRITOIRES À DES PROJETS DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

En Septembre 2018, une formation «Outils, méthodes et postures pour accompagner la transition agricole des territoires» a été organisée par la FNAB, en partenariat avec le ré-seau GAB-FRAB à destination des

En fin d’année, Agrobio35 comptait 348 adhérents répartit sur 18 inter-communalités d’Ille et Vilaine.

Comment maintenir le lien entre les agriculteurs bio sur chaque territoire, et créer une dynamique locale ? Com-

ment faire bouger la bio sur les territoires et faire le lien avec les élus ? Comment s’assurer qu’Agrobio35 soit toujours bien une organisation de terrain, proche des besoins des agriculteurs et à l’écoute.

La mise en place de référents territoriaux cherche à répondre à ses ques-tions. Une commission semestrielle, présidée par Ronan Marquet, a été mise en place cette année pour permettre l’échange et la formation de référents territoriaux.

Article rédigé par : Anne RANDALL Responsable Pôle Alimentation et Territoires

PROMOUVOIR LA BIO AUTOUR DE SOI : DES ADHÉRENTS S’ENGAGENT COMME RÉFÉRENTS TERRITORIAUX

30 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

Page 31: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

Article rédigé par : Anne RANDALL Responsable Pôle Alimentation et Territoires

élus et agents territoriaux, chargés de mission et animateurs des col-lectivités de Bretagne. Cette forma-tion visait à l’acquisition des outils et compétences d’animations par-ticulièrement bien adaptées à la conduite d’un dialogue construc-tif avec les parties prenantes de projets agricoles et à l’élaboration de projets de développement de l’agriculture biologique. Quatre ani-matrices et chargées de mission de collectivités brétiliennes étaient présentes : Syndicat de Bassin-Ver-sant de Vilaine-Amont, du Semnon, Eau du Bessin Rennais et Redon Agglomération.

En 2017 et 2018, Agrobio35 a ren-contré élus et services techniques de 7 EPCI : Val d’Ille Aubigné, Redon Agglo, Rennes Métropole, Vallons de Haute-Bretagne Communauté, Saint-Méen Montauban, Couesnon Marches-de-Bretagne et Fougères Agglomération, afin d’échanger sur les enjeux de leurs territoires et de l’intérêt du développement de la bio pour répondre à ceux-ci. Ces rencontres nous ont permis de mieux comprendre les enjeux de chaque territoire et identifier avec le territoire les réponses que le dé-veloppement de la bio, notamment à travers nos actions, pouvait appor-ter.

PARTICIPER AUX PROJETS ALIMENTAIRES TERRITORIAUX (PAT)

A travers sa participation à diffé-rents Projets Alimentaires de Ter-ritoire en Ille-et-Vilaine, Agrobio35 s’inscrit dans le dialogue territorial en faveur de la transition agricole et alimentaire, et mène des actions de développement de la bio sur les territoires.

→ PAT de Redon Agglomération : Agrobio35 a signé la charte du PAT et est membre de la Gouvernance Alimentaire de Territoire. En 2018, Agrobio35 a formé Redon Agglo-mération à l’animation de défis Fa-milles à Alimentation Positive, dont un premier sera lancé début 2019.

→ PAT Fougères : en 2018, un comité technique a été mis en place pour l’élaboration du Projet Alimentaire de Territoire ; il comprend le Pays de Fougères, la Chambre d’Agricul-ture, Agrobio35, le REEPF, le pôle EcosolidaireS, les Communautés de communes de Couesnon Marches de Bretagne et Fougères Agglomé-ration. Le programme d’actions est centré sur les circuits de proximité, la restauration collective, l’éduca-tion à l’alimentation et la filière lait.

→ PAD Ville de Rennes : Agrobio35 participe au Conseil Alimentation

et mène un projet pilote de « Défi Ecole » visant à la sensibilisation des enfants à l’alimentation durable.

LES PLANS BIOS TERRITORIAUX : UNE DÉMARCHE VOLONTAIRE ET ENGAGÉE DES TERRITOIRES POUR LA BIO

Un Plan Bio est une démarche vo-lontaire portée par des collectivités locales, qui vise à un développe-ment cohérent de l’agriculture bio-logique sur son territoire. Le pro-gramme d’actions est élaboré avec la collectivité partenaire, les produc-teurs bio et conventionnels du terri-toire, les acteurs agricoles et écono-miques des filières, les associations citoyennes... L’enjeu est d’aboutir à une cohérence et synergie des ac-tions en faveur du développement de l’AB en mobilisant les différents acteurs du territoire. Agrobio35 s’inscrit comme un partenaire des collectivités locales dans la mise en œuvre des différentes phases du Plan Bio, à la fois animateur de la concertation territoriale et porteurs d’actions sur le territoire.

En 2018, Agrobio35 a proposé un partenariat à la Communauté de communes du Val d’Ille Aubigné pour mettre en place un Plan Bio sur leur territoire. Le Plan Bio a été validé et la première phase centrée sur la concertation territoriale sera lancé début 2019. Eau du Bassin Rennais est également en réflexion pour la mise en place de Plans Bios sur ces territoires d’action. Agro-bio35 a également mené des ren-contres auprès d’acteurs institu-tionnels (Conseil Régional, DRAAF, Agence de l’Eau) pour les inviter à soutenir le déploiement de ces ini-tiatives.

▲ Sensibiliser à l’agriculture biologique commence par ouvrir les portes de sa ferme, la démonstra-tion par l’exemple.

DÉVELOPPER LA BIO AVEC ET POUR LES TERRITOIRES

31RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

Page 32: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

Or, en Ille-et-Vilaine, nous avons tout pour réussir à aller vers une restauration bio et local, l’offre en produits bio et locaux est présente et diversifiée et de nombreuses expériences réussies montrent le chemin. L’accompagnement reste clé, afin de garder la maîtrise des budgets, et créer un véritable projet d’établissement autour de l’alimen-tation.

UNE COMMISSION RESTAURATION COLLECTIVE ATTENDUE

Après 2 ans d’absence, la commis-sion Restauration Collective a fait son retour le 9 octobre 2018 sur le thème : « 20% de produits bio et lo-caux en Restauration Collective, A vos marques, prêts, feu, mangez ! ».

DU BIO & LOCAL POUR UNE RESTAURATION COLLECTIVE DURABLE

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L’édition 2018 a été un grand succès auprès de nos partenaires réunis-sant 21 participants autour de trois thèmes :

■ Les communes et la restaura-tion scolaire : Quels sont les le-viers pour introduire des produits bio et locaux ?

■ Les enjeux spécifiques de la restauration collective du travail,

■ La restauration collective, un projet de territoire.

Les retours d’expériences et la di-versité des personnes présentes ont permis de comprendre les en-jeux de la restauration collective en Ille et Vilaine, de définir des clés de réussites pour l’introduction de pro-duits bio/locaux dans les cuisines et de faire le point sur les projets en cours.

UNE OFFRE BIO ET LOCALE PRÉSENTE ET DIVERSIFIÉE SUR L’ILLE-ET-VILAINE ET AU NIVEAU RÉGIONAL

L’Ille-et-Vilaine a la chance de disposer d’une plateforme de producteurs bio qui livrent la restauration collective. Le groupement Manger Bio 35 rassemble maintenant un peu plus de 30 producteurs et livre aujourd'hui plus de 250 clients différents réguliers et non-régu-liers sur le département.

◆ Les restaurants champions de l’introduction du bio dans les repas en Ille-et-Vilaine :

Restaurant municipal Langouët

Restaurant municipal St-Germain-sur-Ille

Restaurant municipal Saint Lunaire

Cuisine centrale Bruz

-

61% des établissements scolaires proposent des produits bio en

2018 (+4% par rapport 2017)-

◆ Nombre de restaurations collectives accompagnées par Agrobio35 en 2018 :

3 SITES

D’ENTREPRISES-

3 RESTAURANTS

ADMINISTRATIFS-

4 HÔPITAUX ET EHPAD

-

6 3 CANTINES 3 COLLÈGES

-

9 CUISINIERS DE LYCÉES

Article rédigé par : Anne RANDALL - Responsable Pôle Alimentation et Territoires

L’approvisionnement local et de qualité est plus que jamais au cœur des évolutions de la restauration collective. À compter de 2022, la loi Agriculture et Alimentation prévoit que tous les restaurants collectifs publics servent 50% de produits de qualité, dont 20% de bio. Aujourd’hui, seuls 3,6% des produits servis quotidiennement dans la restauration collective sont issus de l’agriculture biologique ! Alors que celle-ci se voulait montrer l’exemple, elle est aujourd’hui en retard par rapport à la croissance du marché de la consommation.

32 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

Page 33: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

munication mettant en avant les producteurs et leurs produits bio locaux ont également été réalisés dans le cadre du projet cette année.

UN IMPÉRATIF DE LA RESTAURATION COLLECTIVE BIO ET LOCAL : FORMER LES CUISINIERS, ÉLUS ET GESTIONNAIRES

Moins de gaspillage alimentaire, plus de bio !

Territoires Zéro Déchet Zéro Gaspil-lage, le SMICTOM des Forêts et le SMICTOM d’Ille et Rance ont mo-bilisé 33 restaurants scolaires du territoire pour s’engager dans la ré-duction du gaspillage alimentaire. Grâce aux économies réalisées, les cantines ont été soutenues pour favoriser des approvisionnements locaux de qualité. Agrobio35 a pour cela organisé cette année 5 forma-tions auprès de 23 cuisiniers, élus et gestionnaires sur 3 thématiques différentes :

■ « Cuisiner autrement » avec l’intervention de Jean-Jacques GUERRIER du collectif Les Pieds dans le Plat,

■ « La rédaction du cahier des charges en gestion concédé » et « les marchés publics »,

■ « Agriculture biologique et ap-provisionnement en bio local »

L’AFPA un nouveau partenaire

L’AFPA, organisme de formation professionnelle, a fait intervenir Agrobio35 et MangerBio35 au cours de sa formation « Cuisine de terroir et produits locaux », sur la théma-tique « S’approvisionner en produits bio locaux en privilégiant les cir-cuits courts ». Ce sont 9 cuisiniers de lycées qui ont participés à la de-mi-journée de formation.

PROJET DE TERRITOIRE AUTOUR DE LA RESTAURATION COLLECTIVE EN PAYS DE VITRÉ

Dans le cadre de ce projet, 9 dia-gnostics de restaurants collectifs ont été réalisés sur le Pays de Vi-tré. La motivation des acteurs (élus, cuisiniers, gestionnaires…) est bien présente mais les actions concrètes sont encore difficiles à mettre en place. Partant de ce constat, le pro-jet Filière Bio Locale et Solidaire qui se clôture fin 2018, prendra la forme d’un « défi cuisine » sur le Pays de Vitré, pour, on l’espère, 2019-2020. Ainsi 4 établissements pourront sur 1 an, avec un suivi d’Agrobio35, faire évoluer leurs approvisionnements en produits bio/locaux/labellisés au-tour d’ateliers individuels et collec-tifs. Affaire à suivre !

ACCOMPAGNER LA RESTAURATION COLLECTIVE D’ETAT ET HOSPITALIÈRE

En 2018, Agrobio 35, en partenariat avec Initiative Bio Bretagne, a pour-suivi son travail d’accompagne-ment de la restauration publique d’Etat et hospitalière pour l’intro-duction de produits biologiques, soutenu par la Direction Régionale de l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt et la SRIAS.

Ce sont 2 hôpitaux qui ont été ren-contrés en 2019 avec un diagnostic de leur établissement ainsi que des préconisations à mettre en place et 3 restaurants administratifs déjà en-gager dans la démarche que nous avons remobilisé à travers une ren-contre entre restaurants que nous avons organisé en partenariat avec le Conseil Départemental qui gère le RIA Beauregard. Les 8 membres des associations de gestion pré-sents ont pu échanger leurs expé-riences et se stimuler dans leurs démarches. Des outils de com-

« Les pommes bio : ne les épluchez pas, le meilleur

est dans la peau »

Le champ des vents Elsa COTTON & Claude DANIEL Arboriculteurs Argentré-du-Plessis (35)

« pas de pesticides de synthèse et plus de vitamines »

« Les légumes bio : Choisissez-les

de saison »

« La garantie d’une meilleure teneur en nutriments et antioxydants »

La ferme du ChataîgnerMickaël BERTHELOT Maraîcher Corps-Nuds (35)

« Les produits laitiers bio sont aussi plus riches en Oméga 3* »

*Source : Potentials to differentiate milk composition by different feeding strategies. J Dairy Sci., 2009)

Ferme de la PinaisDidier HERVÉ & Luc GEFFRAULT Producteurs-transformateurs Messac (35)

« Produits laitiers bio : Des vaches nourries

à l’herbe sans OGM »

« Les produits laitiers bio sont aussi plus riches en Oméga 3* »

*Source : Potentials to differentiate milk composition by different feeding strategies. J Dairy Sci., 2009)

La CaprariusÉtienne GOUFFAULTTransformation laitière Bain-de-Bretagne (35)

« Produits laitiers bio : Des vaches nourries

à l’herbe sans OGM »

▶ Une partie des outils de communication créés pour la restauration collective d’état et hopsitalière. (Kakémono et Cartes de paysans)

▶ Avec le soutien de :

▶ En partenariat avec :

LA RESTAURATION COLLECTIVE AU CŒUR DES PAT

La restauration collective est souvent une entrée commune et symbo-lique des Plans Alimentaires de Territoire. A travers notre participation à trois PAT d’Ille et Vilaine, nous essayons d’apporter notre vision et faire valoir notre expertise sur le sujet dans le cadre des échanges avec les partenaires des différentes instances de gouvernance.

33RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

Page 34: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

UNE CONSERVERIE BIO EN PRESTATION DE SERVICE POUR LES PRODUCTEURS BIO

Cette année, Agrobio 35 a accom-pagné l’émergence de ce projet à plusieurs niveaux :

Support à la coordination de pro-jet

9 réunions ont été organisées et animées. A chaque fois, un ordre du jour est proposé et un compte-ren-du intègre un relevé de décisions et établit un plan d’actions à réa-liser. Sur ce volet, le rôle d’Agrobio 35 c’est aussi de faire le lien avec les autres partenaires qui collaborent sur le projet. Sur la partie technique, le CFPPA de Florac a apporté son

Article rédigé par : Coralie BOUVET Animatrice filière

Depuis 2017, l’association Trans Farm Earth porte activement un projet d’atelier de transforma-tion collectif (ATC) de produits végétaux 100% bio. L’objectif est de proposer une prestation de transformation et fabriquer des soupes, des sauces, des coulis, des compotes, des produits lacto-fer-mentés… Le tout conservé dans des bocaux en verre. L’association compte aujourd’hui 9 membres : 8 producteurs bio et Biocoop, qui a rejoint le projet avec le but de valo-riser les rebus de fruits et légumes de la plateforme de Melesse.

TRANS FARM EARTH

PLUS DE PRODUITS BIO ET LOCAUX SUR LES SELFS DES RESTAURANTS ORANGE

En 2018, nous avons poursuivi le pro-jet Manger Bio Local en Entreprise (MBLE) avec Orange en accompa-gnant 3 restaurants de l’entreprise en Ille-et-Vilaine : à Saint-Jacques de la Lande, à Rennes et à Ces-son-Sévigné.

Ce projet est mené dans le cadre d’un partenariat national initié en 2017 entre Orange et la Fédération Nationale de l’Agriculture Biolo-gique afin de déployer la démarche MBLE sur 141 sites de l’entreprise en France. La démarche consiste à ac-compagner les restaurants d’entre-prise dans l’introduction progres-sive de produits biologiques locaux. Aujourd’hui, ce dispositif répond à une prise de conscience des entre-prises sur leur Responsabilité Socié-tale et Environnementale, tant au niveau de la qualité de l’alimenta-tion proposée à leurs salariés, qu’au niveau de leur implication dans le soutien à l’économie locale et la préservation de l’environnement sur leur territoire.

Animation « les courges dans tous leurs états », avec de gauche à droite : Jean-Philippe Cosson, Responsable Régional Achats Elior, René Fort, gérant Elior du restaurant,

Thierry Hinry, maraîcher bio à Servon-sur-Vilaine.

« Avec le projet Bio local, j’ai retrou-

vé plus « d’humain » grâce au relationnel et à

la proximité des producteurs qui nous livrent quotidiennement. Ce projet apporte une plus grande satisfaction de l’équipe de cui-sine qui travaille des nouveaux produits et de qualité. Les retours des convives et du client parte-naire Orange sont très positifs, on mesure de vrais changements d’habitude de consommation : par exemple, il n’y a presque plus de yaourts industriels dans l’offre du self. C’est une démarche ver-tueuse pour Orange, les convives et nous.»

René FORT Gérant Elior du restaurant Orange à Cesson-Sévigné

Sur le site de Saint-Jacques de la Lande qui sert plus de 400 couverts par jour, l’approvisionnement en produits bio et locaux a bondi de 1 à 14% (en valeurs d’achats) grâce au projet, ce qui représente 40 000 de CA annuels supplémentaires pour les producteurs bio locaux livrant la restauration collective. Des anima-tions, meilleurs vecteurs de com-munication et de sensibilisation des convives, sont également mises en place sur chaque site. Cette année, les courges et la saisonnalité étaient à l’honneur.

▶ Les sociétés de restaurations impliquées dans la démarche :

34 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

Page 35: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

« Suite à la for-mation «transfor-

mation à la ferme» de décembre 2016 or-

ganisée par Agrobio35, des ma-raîchers, un restaurateur et un artisan ont continué de se voir pour poursuivre la réflexion sur un laboratoire commun de trans-formation. Après cette phase de gestation où nous avons défi-ni nos objectifs et nos valeurs ... Nous nous sommes tout naturel-lement tournés vers Agrobio 35 en 2018. Pourquoi Agrobio 35 ? Pour en avoir testé d’autres, c’est l’association la plus proche par ce qu’elle porte (la bio, le local et l’éthique) et qui connaît le mieux la filière bio et les interlocuteurs locaux plus à même d’être à l’écoute de notre projet. »

Michaël BERTHELOT Co-Président de l’association

Trans Farm Earth et Maraîcher

expertise sur l’élaboration du plan d’atelier et sur la liste du matériel nécessaire. Sur le plan juridique, un avocat spécialiste guide les porteurs du projet afin qu’ils choisissent la bonne entité juridique de l’ATC.

Soutien du réseau

Dans le cadre du projet, une en-quête a été lancée avec deux ob-jectifs : mesurer l’intérêt des ma-raîchers et arboriculteurs bio sur l’installation d’une conserverie et estimer leurs besoins. Pour cela, Agrobio 35 a mobilisé son réseau d’adhérents. Par ailleurs, sur le su-jet de la transformation de fruits et légumes, Agrobio 35 dispose d’un certain nombre de données qui ont contribuées à l’avancement du projet. Enfin, les GAB d’autres dé-partements bretons ont fait le lien avec d’autres conserveries bio, per-mettant d’avoir des retours d’expé-riences intéressants pour le projet.

Appui au chiffrage

Pour étudier la faisabilité d’un pro-jet, le chiffrage est une étape incon-tournable et l’accompagnement d’Agrobio 35 s’est aussi concentré

Les filières de commercialisation et de distribution bio : une marque de fabrique de notre réseauLes Etats Généraux de l’Alimentation nous aurons apporté deux choses : l’inscription des 20% de produits Bio en restauration collective dans une Loi, la Loi Egalim. Et la preuve (s’il en fallait une) que les corporatismes sont tou-jours à l’œuvre : regard obtus, indivi-dualisme et défense d’intérêts sans au-cune considération quant aux attentes sociétales. Bien loin des pratiques de notre réseau qui, lorsqu’il défend le dé-

veloppement de la Bio, le fait dans l’in-térêt des producteurs et dans l’intérêt général.

Alors lorsqu’Agrobio 35 bat la campagne, ici sur le Pays de Redon pour accompa-gner la collectivité dans la mise en place de son Plan Alimentaire Territorial, ici sur le Pays de Vitré – Porte de Bretagne afin de créer une dynamique entre différents acteurs soucieux d’inverser la tendance et de faire la promotion de la Bio pour atteindre les fameux 20% de Bio dans leurs cuisines, la Loi Egalim fait sens et notre réseau réaffirme ses fondamen-taux d’un développement de la Bio co-hérent au plus près des préoccupations citoyennes.

C’est ici que se construisent les filières, qu’elles rayonnent pour tous : produc-teur de lait en circuit long, paysan bou-langer en circuit court, cuisinier, jeune élève fréquentant la cantine, parent d’élève et consommateur de produits bio-locaux.

Cette maîtrise des filières historiques ou innovantes par notre réseau, et donc par nous productrices et producteurs, fait de nous des experts reconnus et nous offre la sécurité.

Notre écoute et notre bienveillance font de nous des partenaires de plus en plus appréciés et demandés.

Nos produits, nos filières, le développe-ment de la Bio restent notre marque de fabrique !

Arnaud DALIGAULT Président d’Agrobio 35

sur l’appui à la réalisation d’un bu-siness plan.

Aujourd’hui, où en est le projet Trans Farm Earth ?

L’enquête producteurs et le travail avec Biocoop a permis d’estimer un niveau de volume potentiel à transformer. L’idée est de mettre en place un outil de transformation in-termédiaire 100% bio ayant une ca-pacité de production de 500 kg par jour, et qui sera géré par un respon-sable d’atelier. Le travail du CFPPA de Florac a permis de s’arrêter sur une liste de matériels nécessaires et de finaliser le plan du labo. La res-titution de l’étude de préfiguration a eu lieu en décembre 2018 et l’in-vestissement pour la mise en place de l’outil a été estimé à environ 300

000 €. Actuellement, les porteurs du projet sollicitent les partenaires publics pour un soutien à l’investis-sement, élément déterminant pour la suite du projet. Parallèlement, les réflexions sont en cours pour une structuration en SICA (Société d’Intérêt Collectif Agricole). Il reste encore quelques étapes à franchir avant de prendre la décision de se lancer, mais si tous les feux sont au vert, l’activité devrait voir le jour fin 2019.

35RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

| PÔLE ALIMENTATION ET TERRITOIRES |

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Au niveau professionnel, nous évo-luons au sein de nos compétences, avec :

■ La mise en route de nouvelles activités telles que l’accompagne-ment dans le chiffrage des instal-lations en vue de la présentation en CDOA, en partenariat avec le pôle installation transmission (2 dossiers tests en 2018).

■ La formation au classement des parcelles à risques de transfert et de ruissellement des produits phytosa-nitaires (DPR2) pour aider les agriculteurs des groupes 30 000, animés par le pôle dé-veloppement, à limiter l’usage des produits phytosanitaires.

■ La formation à l’uti-lisation de l’outil de diagnostic OPAAL sur un territoire en soutien du pôle alimentation territoire. Cette action vise à évaluer la stra-tégie des producteurs en place vis-à-vis de leur aptitude à évoluer vers la bio. Cette approche peut permettre également d’évaluer les denrées alimentaires pouvant être produites en bio sur un territoire.

■ Le changement de logiciel pour le raisonnement de la fertilisation des cultures, avec la mise en route de Géofolia, plus pertinent que clé de sol.

LE BILAN DES ACTIVITÉS EST POSITIF EN 2018

■ Avec une augmentation du nombre de plans de fertilisation réalisés, ainsi que le nombre de

■ Nous sommes également in-tervenus en formation auprès de 3 groupes d’agriculteurs. Sur le groupe 30 000 de Fougères, chaque agriculteur a pu évaluer la faisabilité technique et écono-mique d’une conversion de sa ferme à l’agriculture biologique. Deux groupes de l’ADAGE nous ont fait appel, pour mettre en ap-plication sur le terrain le diagnos-tic du sol à partir du relevé des plantes bio-indicatrices.

■ Nous avons également accom-pagné trois de nos nouveaux col-lègues des GAB 29 et 22 pour la réalisation des premiers Pass bio. L’occasion pour nous de leur faire découvrir notre logiciel Simulabio.

■ La communication est impor-tante d’où la réactivation de notre site internet que nous nous effor-çons d’alimenter régulièrement à l’adresse www.agrobioconseil.com. Notre nouveau logo, repré-sente un éco système dans lequel l’homme s’inscrit, avec le souci permanent de préserver le sol, la biodiversité animale et végétale. Grâce au groupe écophyto de la Roche aux fées, un outil d’identifi-cation des plantes bio-indicatrices a été mis au point et il est dispo-nible sur commande. La participa-tion d’AGROBIOCONSEIL au salon La terre est notre métier a été un moyen de diffuser les résultats sur les itinéraires cultures sans pro-duits chimiques, aussi bien auprès des étudiants que des agriculteurs déjà en place.

En conclusion, nos activités se portent bien et nous sommes sou-cieux de proposer chaque année une nouveauté comme cela a été le cas avec la déclaration PAC en collectif. En 2019, le classement des parcelles à risques (DPR2) ainsi que la participation aux diagnostics de territoire OPAAL seront pour nous l’occasion de répondre encore mieux aux besoins des agriculteurs.

AGROBIO CONSEIL BILAN D’ACTIVITÉ 2018

0

Article rédigé par : Françoise ROGER - Coordinatrice Agrobio Conseil

Agrobioconseil a vécu une année importante sur tous les plans. Au niveau humain, Louis RAVIART est parti pour découvrir une partie du monde et il a été remplacé par Jeanne ANGOT qui a pris ses fonctions mi –septembre, dès la fin de sa formation.

déclaration PAC.

■ Un accompagnement en groupe a permis à 6 producteurs de réaliser eux- mêmes leur décla-ration PAC avec un appui précieux.

■ Au niveau des dossiers Pass Bio, le nombre de diagnostics est plus faible qu’en 2017, avec 22 études de conversion. A l’inverse, nous avons réalisé 2 fois plus de visites d’accompagnement avec 67 vi-sites réalisées contre 32 en 2017.

■ Le groupe Éco-phyto a poursuivi sa réflexion sur le vie du sol et la connaissance de la biodiversité des fermes. Les membres ont participé à une en-quête nationale sur la bio-diversité dans le cadre de l’opération Dé-phy ferme. Ils ont éga-lement été impliqués dans les travaux de Da-

niel CLUSEAUX, chercheur à l’uni-versité de Rennes, sur la diversité et la dynamique des vers de terre. Enfin, une journée bocage leur a permis de mieux appréhender la qualité de leurs haies et de réflé-chir à l’évolution de leur paysage.

▶ Notre nouveau logo

▶ Les plantes nous donnent des informations sur le sol. Le malherbier des plantes Bio-in-dicatrices est disponible sur commande.

| AGROBIO CONSEIL |

36 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 37: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

■ Le diagnostic pass bio est-il pertinent et pourquoi ?

Vincent « Oui car il nous a permis d’acquérir des repères et de savoir vers où on allait sur le plan technique. Il nous a aussi donné une idée des résultats économiques que nous pouvions attendre. On partait de loin avec un système classique basé sur de ray grass

anglais trèfle blanc et le maïs, avec des vaches productives à 8500 litres de lait /an ».

■ Le suivi pass bio vous a-t-il convenu et quels sont les domaines qui vous ont le plus apporté ?

Vincent « Le début du suivi a été précieux avec un apport fondamental sur l’organisation et le découpage des paddocks, base d’une gestion de pâtu-rage efficace dans le respect des temps de repousse. L’approche concernant le rationnement à partir de l’observation des animaux a également été une belle découverte. Aujourd’hui, nous estimons savoir gérer l’herbe correcte-ment, mettre en place des cultures intermédiaires sources d’azote, pour l’af-fouragement en vert en hiver, et nous avons passé ces années sèches sans souci. Nous avons adapté la flore de nos prairies en tenant compte de notre situation géographique en zone séchante, et ça marche.

Sur les résultats économiques, nous sommes satisfaits avec des résul-tats supérieurs à ce que nous avions prévu dans l’étude. La production laitière est passée de 455 000 litres en première année, à 497 000 en deuxième année et nous devrions approcher les 515 000 sur ce der-nier exercice. Les charges ont bien baissé et le coût alimentaire se situe autour de 30 – 35 € / 1000 litres au printemps et 95 € en plein hiver. Ce matin, au 24 janvier 2019, le contrôle laitier indiquait une production de 24 litres par vache et par jour. »

Patrick et Vincent ont participé à l’étude de faisabilité d’une conver-sion en groupe, avant de réaliser un diagnostic pass bio en indivi-duel et un suivi dès le début de leur conversion.

3 %Non affecté facturable

3 %Diffusion communication

4 %Formation techniciens

4 %Intervention formations

36 %Pass Bio 30 %

PAC PPF

3 %Environnement

16 %Écophyto

0

10

20

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60

70

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Visites de suivis Diagnostics

ANNÉE 2018ANNÉE 2017ANNÉE 2016ANNÉE 2015

Patrick et Vincent GEFFROY en GAEC à Comblessac

| AGROBIO CONSEIL |

37RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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UNE DYNAMIQUE DE CONVERSION STABLE DEPUIS L’APRÈS-2016

Les voyants ne sont pas forcément au vert pour initier de nouveaux dé-clics de conversion. Dans les faits, nous avons au 31 décembre 2018 enregistré 72 pré-diagnostics au passage en bio (visites d’informa-tion, 1er RDV avec la Bio), contre 99 en 2017 et 166 en 2016. La tendance est donc à la baisse depuis 2016 qui reste une année exceptionnelle associée à la crise laitière du mo-ment. Ce sont principalement les demandes d’accompagnement en maraîchage, arboriculture et bo-

vins lait qui expliquent en partie la baisse observée entre 2017 et 2018. Et de façon plus précise, ce sont les demandes d’accompagnement des porteurs de projet à l’installation qui ont fortement diminué (17 ac-compagnements en 2018, contre 37 en 2017 – voir p. 64-65 pour plus de précision), alors que les demandes d’accompagnement à la conversion d’agriculteurs en place restent rela-tivement stable (57 visites d’infor-mation en 2018, contre 64 en 2017).

En plus de ces accompagnements individuels qui nous donnent une bonne idée de la dynamique de conversion locale, les formations sur les bases techniques de la Bio

ont réuni une vingtaine de produc-teurs, et un groupe d’agriculteurs du secteur de Fougères s’est consti-tué pour travailler sur la faisabilité de la conversion en Bio (voir article p. ?? sur les groupes 30 000). Au 30 juin 2018, sur l’ensemble des 1ers contacts réalisés auprès de porteurs de projets ou agriculteurs conven-tionnels en 2015-2016-2017, 45% sont passés en Bio ou ont démarré leur conversion.

En parallèle, et en toute logique, la demande sur l’accompagnement des conversions engagées les an-nées précédentes et en cours s’est fortement exprimée et nous y avons répondu : 95 suivis post-conversion individuels, soit 30% de plus qu’en 2017 et 3 fois plus qu’en 2016.

DYNAMIQUE ET ACCOMPAGNEMENT DE LA CONVERSION EN ILLE-ET-VILAINE

0

Article rédigé par : Laura TOULET Responsable Pôle développement de la production

▲ Romain, éleveur laitier à Val-d’Izé, convertis depuis peu et accompagné par Agrobio 35

Sans grande surprise, l’année 2018 apparaît plutôt calme en termes de sollicitations individuelles pour de nouvelles conversions potentielles. Le prix du lait est remonté, des filières valorisant des laits « de qualité » se sont mises en place, les deux dernières années fourragères ont été compli-quées, …

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2018201720162015Nom

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Année de conversion

Année de 1er contact

Antérieur à la visite

↘ Conversion engagée suite à un premier contactavec Agrobio 35

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201820172016

SuivisPost-conversion

Pré-diagnostic

↘ Accompagnementsindividuels et dynamiquede conversion

| PÔLE DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION |

38 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 39: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

Agrobio 35 a invité 25 organismes dont 20 ont répondu présents sur le sujet de la «Dynamique de conver-sion en Ille-et-Vilaine». Face à une forte demande de consommation de produits BIO, Agrobio 35 devait inter-peler les acteurs sur l’intérêt de l’agri-culture biologique sur le territoire.

Les membres présents ont pu expo-ser leurs opinions et réflexions sur la production biologique en Ille-et-Vi-laine. Agrobio a interpellé l’élevage avicole, pour lequel il risque de man-quer de céréales bio aux vues de nou-veaux ateliers bio ne convertissant pas leurs terres.

Au cours de cette rencontre, ame-née à être répétée, j’ai remarqué que chacun a pris conscience que nous devons renforcer et construire nos échanges et nos débats.

Pour moi, cette journée a été constructive et je remercie l’accueil des participants avec lesquels nous devons nous réunir à nouveau dans l’année à venir.

Albert BÉCHU Membre du CA d’Agrobio35 Président de la commission conversion

LA NOUVELLE COMMISSION « DYNAMIQUE DE CONVERSION » FAIT SALLE COMBLE

Le vendredi 19 octobre avait lieu la première rencontre de la commis-sion Dynamique de conversion, dans un objectif de réunir les ac-teurs du département ayant un in-térêt et un rôle dans le développe-ment de la Bio sur notre territoire. Coudes serrés, nous étions 25 au-tour de la table : banques, centres de gestion, contrôle laitier, CETA, CUMA, Chambre d’agriculture, DDTM, Conseil départemental, en-seignement agricole, UFAB, San-ders, Poulet de Janzé, Ter Quali-tech ; tous exprimant un fort intérêt pour l’agriculture biologique. En témoigne la parole d’un conseiller de gestion soulignant que « Grâce à la Bio on parle enfin du revenu des exploitants »!

Les objectifs affichés de la com-mission étaient les suivants :

■ Mettre en relation les acteurs locaux ayant un intérêt pour le dé-veloppement de la Bio sur le ter-ritoire.

■ Partager nos visions et nos élé-ments d’analyse sur le dévelop-pement de la Bio sur le départe-ment, les difficultés et les besoins rencontrés par chacun, ainsi que les stratégies mises en place ou à mettre en place sur le territoire

■ Rencontrer et faire intervenir de multiples acteurs spécialisés dans un domaine du monde de la Bio, afin de mieux en appréhender les enjeux

■ Identifier les besoins des agri-culteurs et futurs agriculteurs Bio

■ Adapter nos actions aux be-

soins des acteurs préoccupés par le développement de la Bio.

■ Renforcer et construire d’éven-tuels nouveaux partenariats.

Pour Agrobio35, l’intérêt de cette commission était également de partager notre vision du dévelop-pement de la Bio, de faire prendre conscience aux acteurs locaux des leviers à leur disposition pour ac-compagner cette dynamique de conversion, et de faire de ces or-ganismes des relais du développe-ment de la Bio sur le terrain.

Cette première commission a per-mis de faire ressortir les principaux enjeux et points de préoccupation des acteurs du développement de la Bio présents autour de la table :

■ Les incertitudes règlemen-taires à lever

■ Les nouveaux systèmes en bio en lien avec les interprétations « nouvelles » de la règlementation sur les aspects de taille et de lien au sol

■ La transmission des fermes en bio (risque que des terres bio re-partent en conventionnel)

■ La durabilité des filières en termes de marché, de profusion de logo, et en termes de spécifi-cation des process de transforma-tion des produits

■ L’accompagnement technico-économique sur les productions végétales

■ La gestion des conversions bio « non anticipées »

■ La connaissance des besoins et attentes des producteurs en bio

■ L’accès aux références tech-niques et économiques en général

Éric - Éleveur laitier à Piré sur Seiche

« Ma conversion en agriculture biologique s’est imposée comme une

évidence, suite à ma visite d’information avec Agrobio 35 »

Ils soutiennent la bio en Ille et Vilaine :

Demandez une visite d’information gratuite et

sans engagement

02 99 77 09 46

◀ Campagne de communication parue dans Ouest-France et Pay-san Breton en décembre 2018

Cette commission se réunira dé-sormais 2 fois par an sous forme d’une plénière autour de théma-tiques concernant l’ensemble des membres de la commission, et d’un groupe de travail qui abordera des thématiques plus techniques. Pour 2019, ce sont les grandes cultures et légumes industrie qui feront l’objet d’un travail plus approfondi.

| PÔLE DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION |

39RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Une grande partie des actions de développement de la production bio d’Agro-bio35 repose aujourd’hui sur un travail de partenariat historique qui se renforce et s’étend chaque année avec les territoires de bassins versants d’Ille-et-Vilaine. Cette année, 3 nouveaux territoires sont venus agrandir notre territoire d’ac-tion : le bassin versant de la Chère – en grande partie situé en Loire-Atlantique, le bassin versant du Couesnon Aval et les territoires d’approvisionnement en eau potable de la ville de Saint Malo. Ces nouveaux partenariats devrait nous permettre de déployer nos actions de façon concrète à partir de 2019 sur des territoires moins dynamiques en termes de conversion et où Agrobio35 est en-core loin d’être connu comme le loup blanc… !

Au-delà des accompagnements individuels classiques que nous conduisons sur ces territoires, les actions collectives nous permettant de sensibiliser tou-jours plus d’agriculteurs à l’Agriculture Biologique et à ses techniques drainent du monde, suscitent des échanges et des questionnements autour des tech-niques de la Bio. Cette année encore, ce sont 10 fermes ouvertes, 1 démons-tration de désherbage mécanique, 4 rendez-vous techniques de la Bio, 3 soi-rées-débats sur la filière lait bio en Europe, 2 formations à la méthode Herody, 111 agriculteurs accompagnés en désherbage alterné, … qui ont été conduits sur les territoires de bassins versants partenaires.

Les relations partenariales avec les territoires sont renforcées au sein de la commission bassins versants qui rassemble chaque année les animateurs des territoires de bassins versants partenaires d’Agrobio35 afin de faire le bilan concerté des actions conduites sur l’année passée, de les améliorer et d’inté-grer les enjeux de chacun dans notre stratégie de développement de la Bio en faveur de la reconquête de la qualité de l’eau.

DES ACTIONS EN FAVEUR DE LA QUALITÉ DE L’EAU RENFORCÉES PAR NOS PARTENARIATS AVEC LES TERRITOIRES DE BASSINS VERSANTS

0

Article rédigé par : Laura TOULET - Responsable pôle développement de la production

ILLE Et ILETFlume

Meu

AffEst

Linon

Semnon

Seiche

Vilaine amont

Chevré

COUESNON

HAUT COUESNON

loisanceminette

Couesnon-Aval

Chère

Eau du Paysde Saint-Malo

Plateforme &démonstrations

FermeOuverte

NouveauxTerritoires

RDV Techniques &Formations Hérody

Soiréesdébats lait

1

2

3

4

56

7

8

9

1 LOISANCE -MINETTE

■ 1 Ferme ouverte lait■ 1 Formation Hérody

2 HAUT-COUESNON

■ 1 Ferme ouverte bovins lait■ 1 Ferme ouverte ovins lait

3 VILAINE-AMONT

■ 1 Ferme ouverte lait■ 1 Soirée débat lait

4 SEICHE

■ 1 Ferme ouverte grandes cultures■ 1 Ferme ouverte lait et porc■ 1 RDV Technique Agroforesterie■ 1 Démonstration Herse-Étrille

5 SEMNON

■ 1 Ferme ouverte lait■ 1 Ferme ouverte maraîchage■ 1 RDV Semences fermières

6 AFF EST

■ 1 RDV Technique agroforesterie■ 1 RDV Technique génodique en maraî-chage■ 1 Soirée débat lait

7 MEU

■ 1 Ferme ouverte porc

8 ILLE-ET-ILLET / FLUME

■ 1 Ferme ouverte lait■ 1 RDV technique chemins■ 1 Formation Hérody

9 LINON

■ 1 Plateforme Maïs annulé pour cause de météo■ 1 Soirée débat lait

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40 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Les 14 masses d’eau du bassin versant de

la Seiche devront avoir atteint le bon état pour 2027. De nombreux points sont à améliorer. Le contrat territorial de bassin ver-sant (CTBV) 2019-2024 prévoit de nombreuses actions en partenariat avec Agrobio 35 : accompagnement au désherbage mécanique du maïs, fermes ouvertes, diagnostics et sui-vis individuels, rassemblements possibles : plateformes, démonstra-tions, réunions d’information...

Au-delà des actions inscrites dans le CTBV le territoire bénéficie du savoir-faire (et du savoir-être) du réseau Agrobio 35 : la dynamique de conversion à l’agriculture bio-logique sur le bassin versant de la Seiche a été soulignée plusieurs fois en comité de pilotage, avec un effet « boule de neige » reconnu de tous.

Agrobio 35 c’est aussi la force d’un réseau : le salon La Terre est Notre Métier avec le réseau FRAB, l’ac-compagnement à l’installation/transmission avec le CIVAM 35 Ins-tallation Transmission, l’animation du réseau des animateurs agricoles des BV 35 pour le développement de l’agriculture biologique, la for-mation des conseillers agricoles...

Soulignons en 2018 la réalisation de l’étude de faisabilité d’implantation d’une filière bio locale et solidaire sur le Pays de Vitré – Porte de Bre-tagne en partenariat avec l’associa-tion Sévigné et l’ESAT de Retiers, le Conseil Départemental et l’Agence de l’Eau (pour ceux qui auraient encore des doutes sur la plus-value de l’agriculture biologique pour la reconquête de la qualité de l’eau). Des élus membres du bassin ver-sant de la Seiche sont membres des collectivités partenaires : Vitré com-munauté, Roche aux Fées commu-nauté.

Pour la période 2019-2024, le CTBV s’est affranchi des marchés publics pour la réalisation des diagnostics et suivis individuels d’exploitations agricoles. Gageons que ce nou-veau fonctionnement accélère les conversions à l’agriculture biolo-gique sur le BV de la Seiche.

Michel DEMOLDER Président du Bassin Versant de la

Seiche

AIDES CHEMINS : ACCESSIBILITE DES ANIMAUX A DE NOUVELLES PARCELLES DE PÂTURAGE.

Dans le cadre du plan de soutien aux filières d’élevages engagé par le Conseil Départemental d’Ille et Vi-laine, depuis 2017 des appels à pro-jet pour l’amélioration de l’accès des animaux à de nouvelles parcelles de pâturage sont proposés. L’appel à projet consiste à financer des investis-sements spécifiques liés au pâturage : chemins d’accès, (matériaux, réalisa-tion…), abreuvement et autres amé-nagements connexes. Suite à l’intérêt suscité par le dispositif en 2017, le plan d’aide a été reconduit en 2018.

Afin de définir le type d’aménage-ments à réaliser et être conseillé par rapport à l’organisation de son pâtu-rage sur sa ferme un diagnostic che-min doit être effectué en amont de la demande d’aide pour faire le point et raisonner les investissements. En plus de ce diagnostic chemin Agrobio35 vous a proposé une journée de for-mation vous permettant de réfléchir en amont sur vos projets d’aménage-ments et de visiter des fermes ayant mis en place des chemins récem-ment, pour vous aider à faire vos choix techniques et faire un tour d’horizon des différentes possibilités d’aména-gements et de leurs coûts.

En 2018, 39 dossiers de demandes d’aides ont été déposés dont 11 dos-siers accompagnés par Agrobio35. En moyenne sur les exploitations 640m de chemins ont été créées ou réamé-nagés, permettant de rendre acces-sible 5 à 6 ares supplémentaires par vache laitière. Le conseil Départemen-

‘’En 2017 lorsque j’ai entamé ma conver-

sion, la surface dédiée au pâturage pour les vaches laitières est passée de 30 hectares à 45 hectares. J’avais déjà un réseau de chemin existant et une orga-nisation du pâturage en paddock qui fonctionnait bien pour le système qui était en place histo-riquement, mais avec le passage en bio et l’augmentation de la part de pâturage il était néces-saire de faire évoluer les choses. Sur ma ferme, il fallait surtout améliorer la qualité des chemins existants et recréer certains tron-çons. J’ai donc réalisé une de-mande d’aide accompagné par Agrobio35 qui a réalisé le dia-gnostic chemin et m’a accom-pagné dans les démarches. Une partie des travaux est dès à pré-sent réalisé avec le soutien finan-cier du conseil départemental.’’

Serge HOCHET, Éleveur laitier bio à Maxent

tal a participé à ces aménagements à hauteur de 25 à 40% des investisse-ments. Pour un montant total de 166 904,45€.

François PINOT - Technicien élevage

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41RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Pour la 14ème année consécutive, en partenariat avec les bassins ver-sants, Agrobio35 a réitéré son ha-bituel accompagnement auprès des agriculteurs dans l’introduc-tion du désherbage mécanique dans l’itinéraire de désherbage du maïs. Nous ne détaillons plus cette action, désormais bien connue et reconnue sur le territoire, qui consiste à pousser le mécanique dans l’itinéraire de désherbage du maïs le plus loin possible avec un contrat de maintien des rende-ments conclu avec l’agriculteur. D’un seul territoire accompagné (Vilaine-Amont) à ses débuts en 2005, nous sommes passés à 10 en 2018. D’un seul technicien sur le sujet, Agrobio35 en compte dé-sormais 3 à être en charge de ce suivi. En 2018, avec l’arrivée d’un territoire nouvellement suivi (bas-sin versant du Haut-Couesnon), ce sont 111 agriculteurs, 169 parcelles et 708ha qui ont pu bénéficier d’un suivi dans le cadre des mar-chés ou des contrats de territoires des bassins versants. A ces der-niers s’ajoutent les agriculteurs également suivis en dehors de ces cadres, nous amenant à un total de 141 agriculteurs accompagnés ! Et en perspective pour 2019, 3 nou-veaux territoires monteront peut-être dans le bateau ! Une belle augmentation qui met également le doigt sur un manque de maté-riel sur certains territoires pour ré-pondre à un intérêt croissant pour la technique…

111 AGRICULTEURS NON BIO

ACCOMPAGNÉS

708 HA

169 PARCELLES

10 BASSINS VERSANTS

PARTENAIRES Article rédigé par : Gaëtan JOHAN - Technicien Grandes Cultures Laura TOULET - Responsable Pôle développement de la production

LE DESHERBAGE MÉCANIQUE PREND LES DEVANTS !

Le désherbage mécanique … c’est zéro pesticide et la santé !Voilà une quinzaine d’années qu’Agrobio35, en lien avec les bassins versants, porte vaillamment l’opé-ration de désherbage alterné. Nous travaillons sur l’ensemble du territoire d’Ille-et-Vilaine sauf 1 BV : le Meu. Les élus de ce BV se rendent compte de l’efficacité de nos actions sur le ter-rain et désormais souhaitent nous rencontrer pour œuvrer ensemble et contribuer au développement de nos actions sur ce territoire.

L’objectif de cette opération est de supprimer l’utilisation des pesticides sur les terres et à terme les convertir en bio. L’accompagnement des agri-culteurs engagés dans cette opéra-tion consiste à organiser avec eux l’utilisation des outils de désherba-

ge mécanique (herse étrille, bineuse, houe) sur leurs cultures. C’est une opération de formation-action qui intéresse énormément les différents acteurs. Cette opération qui s’adresse aux paysans conventionnels permet un transfert de compétences au ni-veau des techniques d’utilisation du matériel. La pertinence, la maîtrise, l’efficacité de cette opération permet de légitimer sans aucun doute la sup-pression du célébrissime Glyphosate, des désherbants maïs et autres pes-ticides. Produits que l’on retrouve al-lègrement en grande quantité dans l’eau.

La reconquête de la qualité de l’eau ne se fera pas en notant l’utilisation des pesticides sur un joli cahier de culture mais en SUPPRIMANT les épandages.

Et on respectera la santé des gens.

Au passage, 60-70% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson trouve l’origine de la pathologie dans les pesticides. Récemment, une hé-matologue, connaissant mon statut de paysan bio me disait « quand je vois l’évolution grandissante des maladies du sang liées aux pesticides ; dites-leur à vos collègues d’arrêter d’utili-ser les produits de traitement. C’est affligeant ». J’ai également participé à une conférence organisée par l’as-sociation des victimes des pesticides. Il suffit d’écouter leurs témoignages pour mesurer les dégâts humains oc-casionnés.

Par conséquent, le désherbage méca-nique permet de supprimer les pes-ticides, de reconquérir la qualité de l’eau et très glorieusement de préser-ver la santé des enfants, des femmes et des hommes.

Que la Bio se développe !

Stéphane ROZÉ Vice-président Eau et Bio d’Agrobio35

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42 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Article rédigé par : Gaëtan JOHAN - Technicien Grandes Cultures Laura TOULET - Responsable Pôle développement de la production

LE DESHERBAGE MÉCANIQUE PREND LES DEVANTS !

précipitations aléatoires suivant les secteurs (100 à 250 mm). Ces épi-sodes ont empêché les passages de houe rotative. Enfin les binages ont pu être réalisés sereinement durant la dernière décade de juin, en fonc-tion du ressuyage des parcelles.

DES RÉSULTATS QUI INTÉRESSENT…

En récupérant les IFT avec et sans passage de mécanique chez le maximum d’agriculteurs avec les-quels nous travaillons dans ce suivi, cette opération nous permet éga-lement de mettre en avant l’intérêt du mécanique dans un contexte incitant à la réduction du recours aux produits phytosanitaires, et un objectif d’améliorer la qualité de l’eau fortement impactée par les produits de désherbage du maïs.

En cette année 2018, les résultats de diminution sont légèrement dif-férents de ceux des années précé-dentes. Nous avons cette année une diminution de 18% avec un passage d’outil mécanique par rapport à un itinéraire tout chimique. Ce résultat est moins bon que pour les autres années (autour de -30% d’habitude), l’explication est la suivante : cette an-née avec un mois de mai sec, nous avons globalement réalisé un pre-mier passage de houe rotative dans de bonnes conditions séchantes. Fin mai, début juin se sont abattus d’exceptionnels orages apportant des quantités de précipitations très importantes selon les secteurs. Cela a entraîné deux conséquences, l’im-possibilité d’entrer sur les parcelles pendant 10 à 20 jours à la fois en mécanique et en chimique et des relevés d’adventices importantes

BREF RETOUR SUR LA SAISON 2018

Le mois de mars a été très pluvieux et les travaux des champs (destruc-tion de couvert, destruction de par-celle, apport de lisier fumier, travail du sol, préparation de semis), ont pris beaucoup de retard. Les quinze derniers jours d’avril ont permis de réaliser ces travaux mais les fortes précipitations de fin avril ont de nouveaux bloqué les travaux des champs. Le mois de mai a été relati-vement doux et sec permettant de réaliser les semis de maïs, puis les premiers passages de houe rotative dans de bonnes conditions. Sur trois semaines fin mai jusqu’à mi-juin se sont étalés des épisodes orageux importants, avec des quantités de

14 exploitants pour 66ha suivis

sur 29 parcelles, c’est le bilan positif de cette première année d’accompagnement du désherbage mécanique sur maïs sur le Haut Couesnon. Plusieurs itinéraires techniques ont été mis en place, selon le travail du sol et le semis, et selon les conditions météorologiques. C’est là toute la compétence d’Agrobio 35 : une connaissance et une rigueur technique permettant d’assurer un suivi fin des parcelles et un retour précis à l’agriculteur, tout en permettant un choix souple de solutions, et ne remettant pas en cause le rendement de la par-celle. Cela fait du désherbage al-terné un outil fort concernant le changement de pratique, mais nécessitant une animation qua-litative, parfaitement assurée par Agrobio 35.

La Collectivité Eau du Bassin Rennais, propriétaire de la prise d’eau de Mézières-sur-Couesnon, voit le bénéfice direct de cette technique, puisque grâce à elle, les pesticides les plus probléma-tiques et coûteux à traiter dans la filière, à savoir les molécules de pré et post levée sur maïs, sont réduits voir supprimés ! Reste à étendre la technique et à équi-per le territoire en matériel, pour lui permettre un gain environne-mental indéniable.

Jérémie LACOUR Collectivité Eau

du Bassin Rennais

après ce premier passage. De plus les agriculteurs ont retardé leur traitement chimique et parfois ré-alisé un seul passage chimique au lieu de deux habituellement, ce qui donne un IFT tout chimique de 1,30 inférieur par rapport à 2016 (1,45) et 2017 (1,70).

La réduction est de 49 % avec au moins deux passages d’outils mé-caniques par rapport à l’itinéraire tout chimique (itinéraire tout mé-canique inclus), ce qui est un peu meilleur qu’en 2016 et 2017.

↘ Comparatif des IFT

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

1,4

1,6

1,8

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2013

2014

2015

2016

2017

2018

1,28

1,45

1,31

1,45

1,70

0,87

1,030,99

0,95

1,07 1,07

0,57

0,440,54

0,83

0,710,66

1,29

-49%-18%

IFT tout chimique IFT désherbagealterné avec

1 passage mécanique

IFT désherbagealterné avec au moins

2 passages mécaniques

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43RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Au printemps 2017, sortait le 1er appel à projet pour la constitution de groupe dits 30 000. Ces groupes, inscrits dans le plan Ecophyto II, visent à déployer les pratiques agro-écologiques à l’échelle de 30 000 dans un ob-jectif de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse. Les pratiques de la Bio, étant par définition exemptes de l’utilisation de ces substances, font partie intégrante du panel de solutions à proposer aux agri-culteurs motivés par la démarche.

tonomie fourragère et protéique en ligne de mire, avec des associations proposés à ensiler ou à récolter en grain, des prairies orientées sur l’af-fouragement en vert ou à pâturer, des maïs associés, des semis de prairie sous couvert etc.

Le mois d’août a été ponctué par la réalisation de profils d’enracine-ment sous maïs, où Yves HARDY a pu faire le pont entre la formation théorique de l’année précédente et la pratique. Volume de sol exploré par les racines, structure et com-paction, stabilité des agrégats, et réflexion sur le précédent, le travail du sol avant semis et l’effet structu-rant des couverts végétaux ont été au cœur de cette après-midi riche techniquement.

Une dernière formation a clôturé l’année par l’intervention de Matthieu ARCHAMBEAUD sur les couverts végétaux et le travail du sol. Proposée d’abord en visionnage en ligne puis en présentiel sur une journée, cette formation a beaucoup été appréciée des agriculteurs, qui ont travaillé en collectif de manière très concrète sur l’évolution de leurs rotations avec plusieurs objectifs : maximiser l’utilisation des couverts végétaux (d’été ou d’hiver) et limiter au maximum les périodes de sol nu, utiliser à bon escient le travail du sol et le raisonner selon la culture précédente et la culture suivante, et lever des points de blocage quant à la réduction des désherbants.

Le bilan de l’année est donc positif. Le groupe apprécie de se retrouver ensemble, l’approche terrain et les rendez-vous collectifs. Le groupe souhaite orienter l’année 2019 sur la

Article rédigé par : Robin GUILHOU - Éloïse FRESNAY - Laura TOULET - Animateurs et Coordinateurs groupes 30 000

Au printemps 2017 donc, 2 groupes s’étaient constitués en partenariat avec les bassins versants de la Vi-laine-Amont et du Linon. S’étant initialement regroupés autour de la thématique de la connaissance du sol pour adapter au mieux ses pra-tiques agricoles, les deux groupes affinent leurs projets en fonction des attentes et besoins de leurs membres. L’an dernier, au mois de mars, c’est un second appel à projet à constitution de groupes 30 000 qui a été émis. La communauté de communes Couesnon Marches de Bretagne nous ayant sollicité peu de temps auparavant pour constituer un groupe sur son territoire, nous avons tenté de renouveler l’expérience dans ce secteur nord du département. Avec l’appui de la communauté de commune, du SAGE Couesnon, de la collectivité eau du Bassin Rennais et des bassins versants du Couesnon, nous avons provoqué 2 rencontres pour tenter de constituer un nou-veau groupe et de définir avec les intéressés les axes de travail à appro-fondir. Résultat : 8 fermes forment aujourd’hui ce groupe, avec le point commun de se questionner sur la fai-sabilité d’un passage en bio de leur structure. Retours en quelques lignes sur la vie de ces 3 groupes naissants qui dynamisent les territoires et font du lien avec la population agricole éloignée du monde de la Bio…

GROUPE 30 000 LINON

Après une première année axée sur une meilleure connaissance des sols par chacun, plusieurs évène-ments ont rythmé cette deuxième année.

Le groupe a d’abord réalisé en col-lectif un diagnostic de durabilité, qui a permis à chacun de se ques-tionner sur son système. Loin de proposer des solutions ou tech-niques toutes faites, chacun a pu apprécier la situation de la ferme sur les pratiques mises en œuvre, les performances globales du sys-tème, et les démarches d’ouverture.

Une journée de formation sur les prairies a ensuite été proposée, fai-sant intervenir François PINOT. Les thèmes abordés ont été le choix des flores prairiales selon les modes d’exploitations envisagés, les tech-niques de semis, et les techniques mises en œuvre pour optimiser l’ex-ploitation par le pâturage et par la fauche.

Certains membres du groupe se sont ensuite déplacés en collectif à la visite des essais du programme Reine Mathilde en Normandie, qui présentait en 2018 un bilan de 8 années d’expérimentations bio. Au programme de cette journée : l’au-

L’ACCOMPAGNEMENT EN GROUPE COMME OUTIL DE DIFFUSION DES PRATIQUES DE LA BIO AUPRÈS DES CONVENTIONNELS ▲ Groupe 30 000 Couesnon Marches de Bre-

tagne en chiffrage collectif de la conversion sur leurs fermes.

PÔLE DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION

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Page 45: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

réduction des intrants et l’autono-mie alimentaire par le pâturage et les cultures. Affaire à suivre !

GROUPE 30 000 VILAINE-AMONT

Au fil de la première année, la pe-tite dizaine d’agriculteurs membres du groupe ont participé à plusieurs formations et visites afin de décou-vrir de nouvelles techniques telles que la mise en place de couverts végétaux, des rotations innovantes, de nouvelles façons de travailler le sol en respectant son fonction-nement… Pour les membres de ce groupe, les points forts sont l’échange de connaissances et la possibilité de pouvoir partager ses réussites comme ses échecs pour progresser ensemble. Ils ont des préoccupations communes qui les motivent :

pour Joseph c’est

« s’adapter au changement climatique et maintenir son revenu »,

Jean-Paul se pose des questions sur ses pratiques et l’acceptation par les citoyens

« on ne peut pas traiter près des habitations, il faut faire autrement »,

quand à Marie-Joe, elle souhaite

aller vers plus d’autonomie et utiliser moins d’intrants chimiques, tout en réduisant la charge de travail.

Pour l’année 2019, les agriculteurs souhaitent renforcer le collectif, continuer d’apprendre de nouvelles choses et multiplier les expériences. Certains d’entre eux vont essayer le désherbage mécanique du maïs, d’autres vont élaborer des couverts multi-espèces pour favoriser la vie du sol et limiter les pertes d’azote à l’automne.

GROUPE 30 000 COUESNON MARCHES DE BRETAGNE

Ce groupe est le petit dernier : créé en mai 2018 à l’initiative d’Agrobio35 et de la communauté de commune Couesnon Marches de Bretagne, en

partenariat avec les territoires de bassins versants du Couesnon, le groupe 30 000 Couesnon Marches de Bretagne est actuellement com-posé de huit agriculteurs sur le sec-teur de Fougères.

Tous partagent des objectifs com-muns : diminution ou arrêt des intrants de synthèse, travail plus respectueux du sol, recherche d’au-tonomie fourragère ; et ils voient dans la création de ce groupe l’op-portunité de partager ses expé-riences, de se comparer et d’avan-cer ensemble.

La première année de vie du groupe s’est axée sur l’identification des le-viers d’action à mobiliser pour aller vers plus d’autonomie et de cohé-rence agronomique. Les membres du groupe ont également partici-pé à une formation de 3 jours sur le chiffrage d’un projet de conversion, à la suite de laquelle certains ont décidé de franchir le pas vers l’agri-culture bio (voir témoignage ci-des-sous). La fin de la première année du groupe va être consacrée à un volet plus agronomique, avec une formation à la méthode BRDA-He-rody et des analyses de sols chez chaque producteur, afin de définir un plan d’action personnalisé pour améliorer ses pratiques. La partici-pation au groupe 30 000 apporte également un soutien individuel sur le désherbage mécanique, ou sur des essais en grandes cultures par exemple.

■ Quels sont les enjeux sur votre ter-ritoire ?

J’ai beaucoup travaillé dans le monde de l’économie rurale et de l’écologie et cela m’a apporté plusieurs réflexions. Tout d’abord, la dépendance alimen-taire. Je trouve insensé qu’on importe des produits bio de l’étranger alors qu’on pourrait les produire sur notre territoire. De plus, pour moi, il est aussi impératif de créer de la valeur ajoutée localement qui permet une meilleure rémunération des agriculteurs. Un autre point qui m’inquiète est la perte de productivité des sols due de l’érosion et au dérèglement climatique. Tout cela va impacter les rendements agricoles et donc les revenus agricoles.Un gros travail est à mener sur la connaissance de la biodiversité et les auxiliaires agricoles. Ce sont des ac-teurs qui sont aux services de l’agricul-ture et cela gratuitement.■ Pourquoi avoir voulu créer un groupe 30 000 sur le territoire ?

Cela ouvre l’opportunité de travailler différemment et en équipe sur des nouvelles pratiques en s’inspirant à la fois de techniques anciennes et en les combinant avec des techniques mo-dernes pour aller vers une agriculture durable voir bio. Un groupe comme cela sur notre territoire ce sont des personnes qui se remettent en cause, qui avancent, qui analysent le fonc-tionnement de leur exploitation et leur environnement, de leur sol. Cette dé-marche permet aussi d’avoir une vision plus large en intégrant son exploitation dans un environnement plus large en y intégrant les fermes voisines et la com-mune. ■ Quels aspects positifs voyez-vous à la présence d’un groupe 30 000 sur le territoire ?

Un groupe comme celui-là permet de créer de la valeur ajoutée globale sur l’ensemble du territoire. Et donc de maintenir une activité agricole et une vie sur nos territoires.Pour les agriculteurs, c’est un accom-pagnement aux changements de pratiques, qui doivent être mises en avant. Les personnes qui font des ef-forts devraient bénéficier d’un meilleur revenu, en maitrisant mieux les couts et/ou en augmentant les prix pour des produits de meilleure qualité.

Henry Pierre ROUAULT, Chargé des opérations rurales et

agroécologie à la communauté de communes Couesnon Marches de

Bretagne

« La formation en groupe permet d’apprendre, de comparer et de partager. C’est toujours plus inté-ressant à plusieurs. Cette forma-tion me conforte dans mon choix, me donne des repères. Mainte-nant je vais prendre le temps que le projet murisse dans ma tête, je vais commencer à implanter plus de prairies… Je regrette de ne pas avoir creuser le sujet de la bio avant.»

Claude DURAND, Éleveur laitier et membre

du groupe 30 000 Couesnon

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45RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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MATÉRIEL PRÉSENTÉ SUR LE PÔLE DÉMO

→ Cultures → Maraîchage → Élevage

■ Houe rotative

■ Rotoétrille

■ Bineuse

■ Desherb'rang

■ 3 types de charrues déchaumeuses

■ Rouleau type packer pour destruction couvert

■ Rolo faca

■ Dynadrive

■ Herse étrille dents indé-pendantes

■ Bedweeder solaire

■ Tracteurs électriques

■ Porte outil électriques

■ Outils de désherbage manuel innovant

■ Robot de désherbage

■ 2 serres dont une déplaçable

■ Presse enrubanneuse

■ Autochargeuse

■ Faucheuse

■ Andaineur

NOUVEAUTÉS 2018

→ Espace prairie et maïs fourrage / 60 espèces ou mélanges (cf encart joint).

→ 30 variétés de maïs dont 6 variétés maïs population

→ « pôle sol avec 8 ateliers » différents,

→ un espace agroforesterie nouvellement implanté,

→ un espace de 30 mélanges de couverts végétaux

→ Légumes oubliés → Présentation de la

biodiversité en tomates, épinard et en légumes oubliés

→ Espace variétaux dédié aux partenaires

LA TERRE EST NOTRE MÉTIER BILAN POLE DÉMONSTRATION ET TECHNIQUES 0

En charge de la partie démonstration et techniques, Agrobio 35 anime cet espace avec un groupe d’agriculteurs bio locaux. Cet es-pace se situe sur les terres de Philippe Hamelin qui laisse 4ha pour les implantations de cultures et au total 10ha pour les démonstra-tions. L’espace a été agrandi par rapport aux années précédentes et des nouveautés étaient au programme 2018.

Articlé rédigé par : Gaëtan JOHAN - Technicien Cultures et Responsable du pôle démonstration et tecnhiques de la Terre est notre Métier

8000VISITEURS

2000SCOLAIRES

145EXPOSANTS

DONT 32EXPOSANTS Techniques et

démonstrations 60PARTENAIRES

LES CHIFFRES

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46 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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ANIMATIONS ET DÉMONSTRATIONS

→ Démonstrations de désherbage mécanique : rotoétrille, bineuse céréales, bineuse maïs

→ Démonstration de fauche et récolte herbe

→ Démonstration de destruction de couverts végétaux

→ Démonstration désherbage mécanique en maraîchage

→ Animation ostéopathie et Obsalim

→ Animations autour de pôle sol, profil de sol, observation de la biodiversité du sol etc ..

UN TOUT NOUVEL ESPACE HERBE

Pour l’édition 2018 du salon La Terre Est Notre Métier, l’espace prairie a doublé sa surface par rapport à l’édition précédente.

Pour cette édition était proposés aux visiteurs, 22 espèces présentées en pure, 28 mélanges différents présentés par type d’exploitation (fauche/pâ-ture/mixte), mais aussi par rapport à leur aptitude à produire dans différents types de sols, 6 mélanges innovants étaient également implantés (mélanges de plantes médicinales, mélanges mellifères, mélanges de plantes à tanins), ainsi que 6 mélanges spécifiques pour le pâturage en condition séchante (dé-robées fourragères d’été). A cela venait s’ajouter des présentations de trucs et astuces pour le pâturage (coupure de la clôture à distance, barrière cana-dienne auto-construite, isolation des abreuvoirs pour limiter les courants pa-rasites, paire de bottes graduées pour choisir le paddock à faire pâturer). En-fin différents outils pour la fauche étaient présentés (andaineur, groupe de fauche ainsi qu’une presse enrubanneuse pouvant enrubanner sans ficelle ni filets).

▲ Pôle Démonstration au salon La Terre est notre métier 2018

▲ Maquette pédagogique sur le pâturage en agriculture bio

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47RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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En tant qu’organisateur et agricul-teur du salon « La Terre est Notre Mé-tier », je mets à disposition une par-tie des terres pour accueillir le salon. Avec le soutien d’Agrobio35 et des GAB de Bretagne, c’est avec beau-coup de reconnaissance, et de fierté de voir l’évolution que connait ce sa-lon professionnel et ce qu’il transmet au monde agricole.

Ce salon permet de porter à la connaissance de chacun et cha-cune d’entre nous les moyens qui nous sont mis à disposition, sur le plan cultural, de l’innovation, et sur-tout nous permet de partager nos savoir-faire. C’est aussi une belle oc-casion pour transmettre nos façons de cultiver et nos valeurs auprès des visiteurs : plus de 8000 personnes et 2000 étudiants pour l’édition 2018.

Ce salon a également pour vocation de susciter des vocations et de fédé-rer de futurs candidats à l’installation, et de permettre de rassembler de nombreux partenaires du territoire et des territoires voisins. Ces derniers ont tous apporté un travail et une énergie en amont du salon qui ont permis le résultat obtenu, merci à eux.

Merci à l’accompagnement de nos exposants, des élus, qu’ils soient re-présentants de la Bio, des lycées agri-coles, du lycée hôtelier, l’ensemble des représentants du parc expo… Tous ceux qui interviennent au sein des conférences, sur le pôle démonstra-tion pour expliquer-informer-échan-ger autour des essais-matériels-dé-monstrations présents, à l’occasion du concours Innovabio,…

Quelle force vive en découle !

Merci enfin à tous les agriculteurs et agricultrices, techniciens et tech-niciennes, et les personnes qui tra-vaillent dans « l’ombre ». Gardons cette énergie. Rendez-vous ensemble pour un Grand Millésime 2020 !

Philippe HAMELIN Administrateur Agrobio 35

Voici le salon La terre est notre métier doté d’une parcelle de démonstration en agro-foresterie intraparcellaire ! 18 personnes intéressées par les arbres ont participé au chantier collectif proposé par Agrobio 35 en collaboration avec le bassin versant de

la Seiche et la communauté de communes de la Roche aux Fées. Elles ont planté 144 arbres sur une parcelle de 1,30 ha. Cette parcelle située en face du salon et mise à disposition par Philippe Hamelin, agriculteur bio, est désormais pourvue d’un verger multi-variétés et continuera d’être cultivée. Aujourd’hui c’est une luzernière et demain les rotations de cultures se succèderont. Lors de l’édition 2018 du salon La terre est notre métier, des visiteurs ont pu découvrir cette parcelle et l’agroforesterie dans sa globalité. Nous aurons désormais le plaisir de voir cette parcelle évoluer au fil des prochains salons.

« Depuis de nombreuses années, l’UFAB participe au salon La Terre est Notre Métier. compte tenu de la nouvelle forme du salon et du succès de l’édition 2016, nous avons décidé d’accompagner Agrobio 35 en devenant partenaire en 2018.Nous avons été très satisfaits de l’organisation de ce salon car il fut l’occasion de nom-breux échanges constructifs avec les producteurs notamment sur la plateforme d’essais. Nous avions choisi cette année, de mettre en avant des exemples de dérobées d’été pou-vant être mises en place pour fournir rapidement du fourrage aux éleveurs. Autant dire qu’avec l’été sec que nous avons connu, les questions et les échanges ont été nombreux. La conférence que nous avons organisé sur l’alimentation des vaches laitières a égale-ment connu un franc succès. L’une des grandes thématiques récurrentes dans les discussions avec les visiteurs, était le reflet dynamique et technique de ce salon vis-à-vis de notre filière bio. Les différents pôles (plateformes d’essais, conférences, stands exposants, etc.) ont permis à chacun de trouver des réponses à ses questions, qu’il soit agriculteur bio ou en conversion, agricul-teur en réflexion de conversion ou conventionnel à la recherche de techniques alterna-tives. En conclusion, nous tenions à adresser un grand Bravo aux équipes d’Agrobio 35 ainsi qu’à l’ensemble des bénévoles pour l’ensemble du travail effectué. Merci pour cette ma-gnifique édition ! Nous attendons le salon 2020 avec impatience. »

Vianney CLEMENT Animateur commercial à l’UFAB

UNE PARCELLE D’AGROFORESTERIE INTRA-PARCELLAIRE À RETIERS POUR LA TERRE EST NOTRE MÉTIER

▲ Plantation de la parcelle Agro-foresterie pour le salon LTNM

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48 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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UN APPEL A PROJET DU DEPARTEMENT D’ILLE-ET-VILAINE POUR DÉVELOPPER DES PARCELLES AGROFORESTIERES

Pour la première fois le Conseil Départemental a lancé un appel à projet pour inviter les agriculteurs à mettre en place des parcelles d’agroforesterie. Ce type de soutien était attendu par plusieurs produc-teurs, et une vingtaine a déposé un dossier de candidature, dont 7 avec Agrobio 35. Cela signifie que 47 ha bio vont être implantés dans les 3 prochaines années. De belles pers-pectives d’études pour enfin voir ce que veut dire agroforesterie in-tra-parcellaire chez nous.

ACCESSIBILITÉ AU PÂTURAGE ET AGROFORESTERIE LE DÉPARTEMENT SOUTIENT LEUR DÉVELOPPEMENT

0

« Depuis 2012 nous avons implanté 5,5

ha de haies afin d’abriter nos animaux et cultures. Face au réchauffement climatique, le fait de voir souffrir nos animaux de la chaleur l’été m’a amené à m’inté-resser depuis quelques temps à l’agroforesterie intra-parcellaire. Je suis allé à une conférence sur ce sujet lors du salon bio La terre est notre métier en 2016, ce qui m’a motivé un peu plus.

Nous pensions y aller très pro-gressivement, mais le Conseil Dé-partemental 35 a lancé un appel à projet en 2018. J’ai assisté à une première réunion organisé par Agrobio 35 avec le Conseil Dépar-

Article rédigé par : Anne-Laure SIMON - Responsable Pôle Actions Collec-tives -Installation/Transmission

temental 35, et nous voilà partis dans une nouvelle aventure.

Anne-Laure Simon d’Agrobio 35 nous a fait un diagnostic sur une dizaine d’hectares (parcelles que nous avons en propriété).

Après le dossier accepté par le Conseil Départemental 35, nous avons commencé à planter en janvier 2019, 1 ha en pommier, poirier et cormier, ensuite le reste avec de l’orme, noyer, merisier, frêne et tilleul à petites feuilles en inter-rang de 24 m espacés de 10 m sur le rang, soit 295 arbres au total.

Nous espérons avoir fini pour fin février. Une fois les plants proté-gés et clôturés (3,1 km de fil) il n’y aura plus qu’à attendre que ça pousse afin de faire de l’ombre pour nos animaux dans quelques années. Entre temps, la biodiver-sité aura progressé sur ces par-celles. »

Philippe LE DU, Éleveur laitier bio à la Noé Blanche

LE DÉSHERBAGEMÉCANIQUEVOUS INTÉRESSE ?

AGROBIO 35VOUS ACCOMPAGNE

Ils soutiennent la bio en Ille et Vilaine :

Contactez nous pour participer à une de nos

démonstrations

02 99 77 09 46

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49RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Découvrir « in vivo » le fonctionnement des fermes en agriculture biologique, mais également confronter ses questionnements avec des agriculteurs qui pratiquent la Bio au quotidien, constituent des étapes incontournables pré-alables à tout changement de système vers l’agriculture biologique. Visiter une ferme bio en présence des agriculteurs-trices qui la conduisent permet d’aborder les points techniques, économiques, sociaux et environnemen-taux qui régissent le fonctionnement du système, et d’en constater les ré-sultats sur le terrain. Ces journées permettent également un renforcement du tissu social agricole en permettant la mise en relation d’acteurs poten-tiellement éloignés dans leurs modes et leurs visions de production.

FERMES OUVERTES UNE FRÉQUENTATION

EN HAUSSE

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Article rédigé par : Laura TOULET - Responsable Pôle

développement de la production Éloïse FRESNAY - Technicienne

élevage

En 2018, 10 fermes bio ou en conver-sion ont accepté d’ouvrir leurs portes pour partager leurs expé-riences au plus grand nombre. Ce sont au total plus de 500 visiteurs qui sont venus profiter de ces jour-nées, dont la mise en place est per-mise par le partenariat historique avec les territoires de bassins ver-sants.

ACCUEIL DES SCOLAIRES À LA FERME PENDANT LE SALON LA TERRE EST NOTRE MÉTIER

Parmi les 10 fermes ouvertes de l’an-née, 3 ont ouvert leurs portes à l’oc-casion du salon La Terre est Notre Métiers à 200 scolaires des filières agricoles. Thierry Singeot, éleveur laitier en bio depuis le printemps 2018, a participé à cette opération et témoigne de son expérience :

« Il y a deux ans j’étais venu sur le salon en vi-siteur et j’avais été im-pressionné par sa qua-

lité. Un c o l l è g u e bio m’avait s o l l i c i t é pour don-ner un

coup de main dans la préparation mais je n’avais pas pu me libérer à l’époque. Aussi, lorsque l’on m’a de-mandé ce printemps si je pouvais

accueillir des groupes j’ai tout de suite dit oui. Je trouve le concept intéressant : proposer des visites de fermes en complément de celle du salon permet à la fois d’avoir une vue technique à travers les diffé-rents stands sur le monde de la bio et en plus une vision plus pratique et concrète observée directement en ferme. De plus, recevoir des étudiants me semble primordial : lorsque j’ai passé mon BTS il y a 30 ans le modèle bio n’était pas étu-dié en cours et je ne parle pas des visites de fermes bio ! Les choses bougent, il est normal de contribuer à la formation de nos jeunes qui de-main seront installés ou viendront nous conseiller. Leur montrer que le modèle bio est à la fois technique, passionnant, cohérent et plein d’avenir m’a motivé. De plus j’ai senti au travers des questions que certains jeunes étaient en réflexion pour faire évoluer la ferme fami-liale. Les deux groupes que j’ai reçu

étaient attentifs et curieux de dé-couvrir une façon de travailler qu’ils ne connaissaient pas tous, avec des questions pertinentes qui laissent à penser que la journée avait été bien préparée en classe et surtout que le système bio est étudié à part entière dans les lycées agricoles. Pour ma part j’avais orienté la visite sur plusieurs thèmes : l’évolution de mon parcours pour aboutir à la production bio, la traite robotisée et le pâturage, la culture de mélanges céréaliers et leur utilisation dans la ration pour atteindre l’autonomie alimentaire, le désherbage méca-nique du maïs et enfin l’élevage des veaux par des vaches nourrices. »

FERME OUVERTE CHEZ ELISE GENTILHOMME ET LAURENT LE CHEVERT

« On a trou-vé ça bien car il y avait beaucoup de monde avec des profils différents : des éle-veurs de brebis mais aussi de vaches laitières, des jeunes intéressés par la production, des personnes qui ont accompagné notre cédant… ça a fa-vorisé des échanges variés.

On a pu faire découvrir notre par-cours jusqu’à notre installation et la production de brebis laitières. C’était positif, cela montre au public qu’il y a des nouvelles exploitations qui marchent »

Elise GENTILHOMME Éleveuse de brebis

à Saint-Jean sur Couesnon.

Thierry SINGEOT Éleveur laitier Bio

à Eancé.

▲ Ferme ouverte chez Laurent Le Chevert et Elise Gentilhomme le 15 novembre 2018

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50 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Porc Bovinlait

Grandescultures

Maraîchage Ovinlait

1

23

4

56

78

9

10

1 EARL du Rocher Nourri Philippe et Patricia MORIN

■ Séchage en grange En bio, depuis plus de 20 ans

SEGRAFO OUEST ■ SYNDICAT MIXTE DE PRODUCTION D’EAU POTABLE DU BAS-

SIN DU COUESNON

2 EARL Delaunay Bernard DELAUNAY

■ Ferme en fin de conversion

SYNDICAT INTERCOMMUNAL DU HAUT COUESNON

3 EARL Perouzel Élise GENTILHOMME et Laurent LE CHEVERT

■ Installation en Ovin lait

SYNDICAT INTERCOMMUNAL DU HAUT COUESNON

4 EARL La Clairière Antoine HERBER

■ Polyculture-Élevage en bio depuis plus de 20 ans

BASSIN VERSANT VILAINE-AMONT ■ LES GRENIERS BIO D’ARMORIQUE

5 Karim EL OUALI

■ Grandes cultures bio

SYNDICAT INTERCOMMUNAL DE BASSIN VERSANT DE LA SEICHE -

UNION FRANÇAISE D’AGRICULTURE BIOLOGIQUE (UFAB)

6 GAEC les Gendronnières Franck et Véronique HOUS-SAIS

■ Lait et Porc

BASSIN VERSANT DE LA SEICHE - LA TERRE EST NOTRE MÉTIER

7 EARL Beaufour-Holstein Thierry Singeot

■ Fin de conversion - Robot de traite

8 Le Pays Fait son Jardin

■ Maraîchage diversifié et chantier d’intertion sociale

SYNDICAT INTERCOMMUNAL DU BASSIN DU SEMNON ■LA TERRE EST

NOTRE MÉTIER

9 Sylvain Bedfert

■ Techniques de production et filières porc bio

BIO DIRECT

10 GAEC La Mandardière Cécile et Christian Mogis

■ Croisements trois voies et betteraves fourragères

SYNDICAT MIXTE BASSIN DE LA FLUME

500 VISITEURS

7 BASSINS VERSANTS

10 FERMES

OUVERTES

5 PRODUCTIONS DIFFÉRENTES

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51RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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La commission Energie-Climat d’AGROBIO 35 a réuni ses petits colibris« Mis en place depuis un an, ce groupe d’agriculteurs de différentes produc-tions (éleveurs et maraîchers) s’est réuni 2 fois en 2018 afin d’établir un programme de travail, puis de trou-ver l’outil idéal pour diagnostiquer l’empreinte carbone de nos fermes.

Les membres de cette commission sont dans une démarche de pro-grès, certains ont déjà mis en place des systèmes favorables à l’environ-nement, d’autres entament une ré-flexion sur le sujet. L’agriculture bio-logique étant intrinsèquement plus vertueuse, l’une des missions est de construire un argumentaire solide en faveur des pratiques bio qui sera utile lors de rencontres politiques. Ce groupe permet aussi de partager les informations que chacun d’entre nous récolte sur son territoire, au tra-vers notamment des PCAET (Plan Climat air-énergie territorial) que chaque communauté de commune met en place, et dans lesquels les agriculteurs bio peuvent apporter des propositions.

Bien entendu ce groupe est ouvert à toutes les personnes qui le sou-haitent. Si chacun d’entre nous, petit colibri, fait sa part, le coup de chaud annoncé pourra peut-être s’en trou-ver atténué et supportable pour nos enfants. »

Guillaume AVELINE Administrateur Agrobio35 et président de la commission Énergie et Climat

Début 2018, à l’occasion de l’assemblée générale, était votée dans le rap-port d’orientation la poursuite de la prospection autour des questions bio et changement climatique avec la création d’un groupe autour de cette thé-matique. Sur ce dernier point, le défi a été relevé au cours de cette année 2018 avec la mise en place de la Commission Energie et Climat. Petite rétros-pective sur cette nouvelle entité…

DES OBJECTIFS AMBITIEUX

POUR LA COMMISSION ÉNERGIE ET CLIMAT

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Article rédigé par : Laura TOULET - Responsable Pôle

développement de la production

RAPPEL DU CONTEXTE

Nous savons tous que le réchauf-fement climatique est bel et bien en cours. Chacun le mesure par les aléas climatiques endurés, à une fréquence de répétition de plus en plus importante, engendrant un cli-mat d’incertitude sur les conditions d’implantation, de désherbage et de récolte d’une année sur l’autre. Même si au niveau mondial, l’agri-culture ne représente « que » 20% des émissions de gaz à effet de serre, en Bretagne, cette part s’élève à près de 45% de par la forte pré-sence de l’élevage qui représente 74% de ces émissions. L’agriculture a donc sa part de responsabilité dans l’emballement de la machine clima-tique, mais elle a également la pos-sibilité de l’enrayer. Cause, victime et solution, l’agriculture occupe ces trois places face à l’enjeu climatique. Comment la Bio se positionne-t-elle face à cela ? Construisons-nous une agriculture résiliente et adaptée au changement climatique ? Nos pra-tiques sont-elles favorables au cli-mat ? Pour défendre notre modèle

agricole, construire notre référentiel technique et économique sur le su-jet, et former des agriculteurs-ex-perts climat, Agrobio35 a mis en place la commission Energie et Cli-mat au cours de l’année 2018. Cette dernière, présidée par Guillaume Aveline, s’est réunie les 20 juillet et 8 novembre derniers pour commen-cer à s’approprier le sujet, identifier les enjeux prioritaires, et proposer des actions qu’elle sera chargée de suivre et d’évaluer sur le long terme.

OÙ EN EST-ON ?

Après remontée et consultation du CA sur les propositions issues de la première commission du 20 juil-let, la seconde commission a per-mis d’identifier 5 actions à mettre en route prioritairement dans le temps :

→ Identifier les pratiques agricoles favorables au climat à mettre en avant et construire des fiches techniques détaillant pour chaque pratique les conséquences techniques, économiques et sociales de sa

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52 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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LE PÔLE DÉVELOPPEMENT

DE LA BIO RENDRE LA BIO ACCES-

SIBLE À L’ENSEMBLE DES AGRICULTRICES ET

AGRICULTEURS

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Article rédigé par : Laura TOULET - Responsable Pôle

développement de la production

mise en place sur le système de production, ses impacts sur le climat, sa résilience aux effets du changement climatique

→ Créer une base de données des émissions de GES et consommations énergétiques des fermes bio d’Ille-et-Vilaine en réalisant des diagnostics bilan énergie-GES individuels auprès des adhérents volontaires. Cela implique de définir un outil de diagnostic approfondi qui permettra d’identifier les leviers d’actions pour améliorer l’impact de ses pratiques.

→ Aller chercher des financements

→ Rencontrer et associer des experts pour nous accompagner dans ce travail de construction de référentiel dans l’objectif de construire un projet de recherche participative sur 3 ans à déposer en 2019

→ Lancer des défis ferme à énergie positive

En parallèle de ce travail interne, un programme de recherche en émer-gence a été déposé à l’automne, en partenariat avec l’INRA, l’ITAB, Bor-deaux Sciences Agro et Agro Cam-pus Ouest. Ce projet, bien qu’ayant retenu l’attention du jury, ne fait malheureusement pas parti des 10% de lauréats choisis cette année. Nous somme fortement incités par les financeurs à redéposer un dos-sier pour cette année, ce que nous essaierons de faire… ! Quoiqu’il en soit, ce dépôt de dossier nous aura permis d’entrer en relation et de nouer des liens d’intérêt avec des organismes de recherche motivés sur le sujet.

Le réseau a par ailleurs répondu présent autant que possible dans les phases de construction des Plans Climat Air Energie Territoriaux (PCAET) portés et mis en place par les communautés de communes, pour faire valoir la Bio comme so-lution systémique à l’adaptation et à l’atténuation du changement cli-matique.

Constituée d’une quinzaine d’agri-culteurs-trices bio, la commission se fixe pour le moment un rythme de rencontre de 2 fois par an. Rythme qui sera amené à augmen-ter en fonction des financements que nous aurons pour approfondir le travail… !

POURQUOI DÉVELOPPER L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE ?

Les fondateurs d’Agrobio35 ont assigné cette mission à leur grou-pement dès sa création. Un déve-loppement de la bio par intérêt éco-nomique pour les agriculteurs, mais aussi une économie relocalisée ; par intérêt social, pour un métier passionnant et créateur d’emploi de qualité, sur les fermes et autour ; par intérêt environnemental, sur l’eau, sur le climat et bien entendu sur la santé.

Les missions du pôle consistent à faire connaître et adopter a mini-ma les techniques de la bio, et si possible le système bio dans son ensemble par les agriculteurs du département.

QUELS SONT NOS LEVIERS D’ACTION POUR DÉVELOPPER LA BIO ?

Faire connaître la bio

Le pôle de développement met en place un certain nombre d’actions pour faire connaître la bio et ses techniques. Il s’agit souvent d’évè-nements comme les démonstra-tions de matériel (désherbage, des-truction de couverts), ou de fermes ouvertes.

Un outil formidable pour montrer à voir la bio est le pôle démonstration du salon La terre est notre métier.

Par ailleurs, nous organisons en permanence des « rendez-vous techniques » sur des techniques (souvent des innovations) mises en œuvre par les agrobiologistes (agro-

foresterie, approche Hérody du sol, clôture, aménagement des che-mins et du parcellaire de pâturage …)

Faire valoir les avantages d’inté-rêt général de la bio

La bio a maintenant fait ses preuves quant à son intérêt pour la qualité de l’eau. Même s’il a fallu quelques dizaines d’année pour le faire ac-cepter, il semble que le fait de ne pas mettre de produits chimiques reste le meilleur moyen de ne pas en retrouver dans nos eaux.

La question de l’eau vient progres-sivement se renforcer de celle du climat. Comme pour l’eau il y a quelques années, Agrobio35 inves-tit le champ du climat pour donner une raison de plus aux pouvoirs pu-blics de soutenir prioritairement les agriculteurs qui choisissent la Bio.

Accompagner les agricultrices et agriculteurs volontaires

Depuis quelques années et de plus en plus Agrobio35 anime des groupes de développement d’agri-culteurs non Bio qui réfléchissent et travaillent ensemble à un change-ment progressif de système.

Cependant, pour l’accompagne-ment, tout commence en général par la visite d’information gratuite et sans engagement. Il s’agit de po-ser un premier pré-diagnostic pour situer sa ferme par rapport à la Bio.

Ensuite, en plus des dispositifs d’aides Pass’Bio, Agrobio35 propose à tous les agriculteurs qui ont choisi la Bio de les suivre pour les aider à faire face à des points techniques, administratifs ou règlementaires, pendant 3 à 5 ans.

BEAUCOUP DE SATISFACTION !

Le travail du pôle en 2018 aura été très riche avec deux commissions qui mobilisent bien (climat, dyna-mique de conversion). C’est aussi un travail très valorisant. La phrase que l’on entend souvent chez les agriculteurs qui ont choisi la Bio de-puis peu est : « Merci Agrobio35 ! Je regrette qu’une chose, c’est de ne pas avoir découvert la Bio plus tôt ».

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53RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Action collectiveTous les jours, nous devons prendre seul des décisions pour conduire nos fermes. Comment prendre de bonnes décisions ? Nous observons, sentons, cap-tons des informations. Nous cap-tons d’autant mieux ces informa-tions quand nous avons appris à observer, ou que nous connais-sons les rouages du vivant qui nous entoure.

Ces connaissances s’approfon-dissent par notre expérience. Elles doivent également être nourries par les expériences des collègues et les avancées de la recherche, en perpétuelle évolu-tion.

C’est tout l’intérêt d’adhérer à Agrobio 35, un cadre qui facilite les échanges, regroupe les inter-rogations communes, mobilise nos techniciens et d’autres spé-cialistes afin de répondre à nos questions de paysan et aux en-jeux de la Bio.

Erwan RAVARY Vice-Président Agrobio 35 Responsable des formations

L’activité de formation collective est un des piliers d’Agrobio 35. C’est à tra-vers elle que les producteurs s’améliorent techniquement soit en échan-geant entre pairs soient en passant une journée avec un intervenant spé-cialiste. Se former collectivement est aussi un bon moyen de s’insérer dans son territoire grâce aux groupes locaux, de favoriser les interactions entre producteurs et techniciens-nes d’Agrobio 35. Des moments riches sont par-tagés tout au long de l’année à travers des groupes constants ou composés pour une occasion. L’offre d’Agrobio 35 est du sur-mesure pour répondre aux demandes des adhérents et aussi aux obligations réglementaires.

SE FORMER LES CLEFS DE LA RÉUSSITE

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UN VOYAGE D’ÉTUDE POUR TRAVAILLER SUR L’AUTONOMIE FOURRAGÈRE

Du 13 au 16 Novembre 8 produc-teurs du groupe lait bio du secteur de Bédée/Montfort-sur-Meu sont partis en voyage d’étude en Franche Comté. L’occasion de découvrir une région et d’en apprendre un peu plus sur l’agriculture biologique dans cette zone.

Le fil conducteur du séjour était la question de l’autonomie four-ragère dans les élevages laitiers de moyenne montagne ainsi que l’organisation et la maîtrise d’une filière par et pour les producteurs en l’occurrence celle du Comté bio. Tout au long des quatre jours les visites et interventions se sont suc-cédées. Parmi les temps forts on

retiendra la visite de la fruitière, et le suivi de la fabrication du Comté ainsi que les visites de fermes li-vrant à la fruitière de La Chaux de Gilley (fruitière bio depuis 1974). Des moments d’échanges et de décou-vertes passionnants.

Une journée s’est aussi déroulée en Suisse, avec l’intervention du FRIJ (Fédération Rurale Inter Ju-rassienne) et du Fibl (Institut de re-cherche de l’agriculture biologique Suisse) complétée par une visite de ferme. Lors de cette journée un zoom a été fait sur la question de la production de lait sans concentré en zone de montagne, ainsi que les premiers résultats d’un programme de recherche qui vise à n’utiliser dans l’alimentation des bovins que des produits ne pouvant pas entrer dans l’alimentation humaine ‘’pro-

▲ Une partie du groupe lait Bédée-Montfort en voyage d’étude

| PÔLE ACTION COLLECTIVE - INSTALLATION/TRANSMISSION |

54 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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ECHANGER EN GROUPE DE FORMATION SUR L’ÉLEVAGE DE PETITS RUMINANTS

Dans les différents groupes de formation qu’anime Agrobio35, le groupe « Ovins-Caprins » se retrouve plusieurs fois par an pour échanger et découvrir de nouvelles pratiques spécifiques aux petits ruminants. Qu’ils soient éleveurs de chèvres ou de brebis, pour le lait ou la viande, en transformation et vente di-recte ou en circuits longs, et répartis sur toute l’Ille-et-Vilaine, ils sont tous pas-sionnés par leur métier. La grande diversité du groupe permet des échanges riches sur différentes thématiques, comme en témoignent Christophe Tallet et Sébastien Bessieux, membres du groupe.

Quand et pour quelle(s) raison(s) as-tu rejoins le groupe ovins-ca-prins d’Agrobio 35 ?

J’ai rejoint le groupe quasiment à mon installation il y a donc deux ans. Pour être franc, il me fallait un groupe de déve-loppement et suivre des formations pour valider les aides DJA, il était donc tout indiqué d’adhérer à Agrobio 35, ceci

dit, même sans les aides je pense que je me se-rais tout naturellement tourner vers cette struc-ture plus orientée vers mes idées de ce que doit être l’agriculture. Comme je fais de l’ovin et que le groupe existe j’y participe.

Qu’est-ce que tu as particulièrement apprécié en 2018 avec le groupe ?

L’intervention sur la reconnaissance des plantes des pâtures c’était très intéressant, en général les intervenants sont per-tinents donc chaque sortie à son intérêt et évidement, les échanges avec les autres personnes du groupe, c’est tou-jours un plaisir d’échanger sur nos pratiques.

■ Que viens-tu chercher lors des formations du groupe petits ru-minants ?

-L’acquisition de connaissances : Jeune installé, j'ai besoin de me former théoriquement, à la fois sur des sujets concer-nant l'élevage (sanitaire, alimentation, travail, bâtiments...), et sur des sujets concernant les cultures (prairies, céréales, cultures intermédiaires...).

-Le partage d'expérience : L'échange entre éle-veurs permet de confronter nos pratiques, de faire part de notre vécu, de s'enrichir de l'expé-rience des autres.

-L’information : L'adhésion au groupe permet également de se tenir informé sur l'actualité de l'élevage bio, de la filière caprine (pour ce qui me concerne). C'est une façon oppor-tune de "sortir de sa ferme".

-L’ouverture : La mixité du groupe (éleveurs caprins et ovins, producteurs de lait et de viande) constitue une réelle ouver-ture vers d'autres activités agricoles.

■ Qu'est-ce que tu as particulièrement apprécié en 2018 avec le groupe ?

Ayant récemment adhéré au groupe, j'ai assisté à deux for-mations. Les techniques de reconnaissance de végétaux m'ont passionné. Je me pense aujourd'hui capable d'évaluer assez précisément la composition des prairies que j'ai im-planté. Lors de la formation concernant le fonctionnement du système digestif du ruminant, qui s'est déroulée sur ma ferme, j'ai apprécié l'observation réalisée sur mon troupeau. A partir du système OBSALIM®, nous avons évalué l'état de mon troupeau et j'ai bénéficié de conseils pour améliorer ma gestion de l'alimentation.

Christophe TALLET Éleveur de brebis

allaitantes à Thourie

jet Feed no food’’. Des visites ont été consacrées à la pratique de l’af-fouragement en vert de maïs sans pour autant oublier la question de la qualité de l’herbe récoltée et stoc-kée : sujet qui a fait l’objet de nom-breuses discussions dans chaque exploitation.

Enfin le voyage aura permis de partager des moments conviviaux entre les participants du groupe lait, permettant de mieux se connaitre et de partager d’autres temps que les journées de formations clas-siques. Un bilan de ce voyage est disponible en format vidéo.

https : //www.youtube.com/watch?v=2MLpcjSS-vQ&t=217s

Sébastien BESSIEUX Éleveur de chèvres à

Guichen

- François PINOT Technicien Élevage

- Éloïse FRESNAY Technicienne Élevage

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55RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 56: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

LISTE DES FORMATIONS 2018

▶ Analyse des résultats tech-nico-économiques ■ (Groupes Fougères, Redon, Bédée-Montfort, Fougères nouveaux bio)

▶ Approche globale du système et atteinte des objectifs ■ (Groupe Fougères)

▶ Agronomie ■ (Groupe Fougères)

▶ Gestion de l’herbe et nutrition animale ■ (Groupe Fougères)

▶ Cultures innovantes en sys-tèmes polyculture-élevage ■ (Groupe Fougères)

▶ Stratégie génétique en trou-peau laitier bio ■ (Groupe Fou-gères)

▶ Stratégie d’élevage des gé-nisses ■ (Groupe Fougères)

▶ Gestion du parasitisme ■ (Groupes Fougères nouveaux bio, Vitré)

▶ Gestion des Charges ■ (Groupe Fougères nouveaux bio)

▶ Gestion de la reproduction ■ (Groupe Fougères nouveaux bio)

▶ Bilan fourrager et fourrages d’été ■ (Groupe Fougères nou-veaux bio)

▶ Betteraves fourragères ■ (Groupe Fougères nouveaux bio)

▶ Obsalim® ■ (Groupes Fougères nouveaux bio, Vitré)

▶ Médecines alternatives ■ (Groupe Roche aux fées)

▶ Les prairies ■ (Groupes Roche aux fées, Vitré)

▶ Produire ses semences de maïs ■ (Groupe Roche aux fées)

▶ Entretenir sa ferme et la diversi-fier ■ (Groupe Roche aux fées)

▶ Gestion sanitaire du troupeau ■ (Groupe Vitré)

▶ Elevage des génisses ■ (Groupe Vitré)

▶ Les bases de l’agriculture bio ■ (Groupe 30000 CMB)

▶ Gestion de l’herbe ■ (Groupe 30000 CMB)

▶ Simuler sa conversion ■ (Groupe 30000 CMB)

▶ L’agronomie ■ (Groupe 30000 CMB)

▶ Les rotations et les couverts ■ (Groupe 30000 Vilaine Amont)

▶ Reconnaître les flores des prai-ries ■ (Groupe Ovin-Caprin)

▶ Qualité des fourrages et mé-thode Obsalim® ■ (Groupe Ovin-Caprin)

▶ Autonomie protéique ■ (Groupe Redon)

▶ Bien-être au travail et dans les projets collectifs ■ (session Res-ponsables de collectif et session Femmes)

▶ Jeunes installés : bâtir son plan d’action, prioriser

▶ Les bâtiments en production lait bovin ■ (Groupe Bédée-Mont-fort)

▶ Analyser et optimiser la traite ■ (Groupe Bédée-Montfort)

▶ Voyage d’étude en Franche Comté : Autonomie fourragère ■ (Groupe Bédée-Montfort)

▶ Fourrages d’été ■ (Groupe Bé-dée-Montfort)

▶ Optimiser les ressources de la ferme et du parcours volaille ■ (Groupe Volaille)

▶ Comprendre son sol ■ (Groupe Cultures)

▶ Luttes alternatives contre les maladies et les ravageurs ■ (Groupe Cultures)

▶ Envisager une conversion

▶ Connaître le fonctionnement de son sol ■ (Groupe Maraichage)

▶ S’initier à l’analyse de ses ré-sultats économiques ■ (Groupe Maraichage)

▶ Permaculture ■ (Groupe Marai-chage)

▶ Gérer la ressource en eau ■ (Groupe Maraichage)

77 JOURS DE FORMATIONS

RÉALISÉES ET FINANCÉES PAR VIVEA

EN DIRECT DES FORMATIONS GROUPE LAIT REDON

Le groupe lait «Redon» existe de-puis maintenant plusieurs années, soit environ 20 ans. Les agricul-teurs les plus anciens sont déjà en retraite. Cette équipe s’est formée

lors du passage en bio des paysans. Les questions étaient sensiblement les mêmes pour tous (alimentation, désherbage culture...).

Régulièrement, nous accueillons de «nouveaux» arrivants dans le groupe, toujours aussi dynamique !

Le programme de cette année choisi par le groupe :

■ l’aspect santé

■ le changement climatique

■ l’adaptation des cultures et de son système à son sol

Bien sûr, nous sommes ouverts à l’accueil de nouveaux participants. L’ambiance y est très détendue et conviviale.

Nous nous déplaçons tous les mois chez les uns et les autres. Nous fai-sons aussi des visites à l’extérieur.

Dominique Blouin Producteur de lait à Saint-Just Référent du groupe lait Redon

▲ Groupe lait Redon

| PÔLE ACTION COLLECTIVE - INSTALLATION/TRANSMISSION |

56 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 57: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

LES GRENIERS BIO D’ARMORIQUE ONT CRÉÉ LEUR COOPÉRATIVE

Toujours dans leur dynamique de créer des filières équitables, locales et gérées par les producteur, Les Greniers bio d’Armorique ont créé en juin 2018 leur coopérative. Cela leur permet d’acheter eux-mêmes les céréales/oléagineux de leurs adhérents et de gagner en indépendance. Les projets d’investissements sont toujours en cours de réflexion. Les filières blé noir, colza et cameline s’ap-puieront, notamment, pour démarrer, sur les équipements et savoir-faire des adhérents.

Agrobio 35 continue de s’impliquer dans cette belle initiative collective en mettant une salariée à disposition pour l’animation du groupe.

Pourquoi un pôle dédié à l’action collective ?

Le choix d’Agrobio35 depuis tou-jours est de porter son action de manière collective. Bien entendu, la solidarité est une valeur que dé-fend ardemment les réseaux bio. Cette solidarité qui fait la force des paysans au quotidien. Cette solida-rité qui fait que la bio se développe encore parfois dans l’adversité mal-heureusement.

L’action collective enfin parce que aucun agriculteur bio ne doit voir ses choix dépendre d’un industriel et de ses agents sur le terrain. Cha-cun a sa raison d’être, mais compa-rer, échanger, donner, recevoir, c’est s’assurer de rester compétent et libre de ses choix.

L’installation et la transmission ont été mises dans ce pôle, car ces deux actions portent à elle seules les va-leurs du collectif.

Comment agit-on ?

La formation est le principal levier de l’action collective du pôle Action collective Installation transmission d’Agrobio35. Les programmes des groupes de formation sont choisis entre les participants et les anima-teurs. Certaines formations sont mises en place de manière ponc-tuelle.

Concernant l’installation et la trans-mission, le travail est conduit en étroite collaboration avec le CIVAM 35 Installation Transmission et avec la Chambre d’Agriculture.

Des bénéfices directs et indi-rects

La formation permet d’évoluer en permanence sur les fermes. C’est aussi une opportunité incroyable que des techniciens soient formés directement par les agriculteurs.

Les inquiétudes du moment sont sur le manque de moyens consa-crés par les financeurs sur l’instal-lation et la transmission en bio. Les enjeux sont colossaux, en particulier pour aller chercher la relève en de-hors du monde agricole et la former suffisamment pour être capable de conduire une ferme.

LE PÔLE ACTION COLLECTIVE

INSTALLATION TRANSMISSION

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Article rédigé par : Anne-Laure SIMON

Responsable pôle Action collective - Installation/transmission

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57RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 58: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

Ces projets collectifs portés par des groupes d’agriculteurs d’un même ter-ritoire visent une triple performance écologique, économique et sociale. Ils sont guidés par cinq principes :

→ L’intensification des processus écologiques → Une approche systémique de l’exploitation agricole et de l’agro-système → La recherche de l’autonomie économique → La recherche d’une plus-value sociale → La recherche d’une amélioration continue

AGROBIO 35 S’IMPLIQUE DANS

DES PROJETS POUR UNE : « AGRICULTURE

ECOLOGIQUEMENT PERFORMANTE »

(AEP)

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Article rédigé par : - Gaëtan JOHAN

Technicien grandes cultures

- François PINOT Technicien élevage

Les projets sont accompagnés fi-nancièrement par la Région Bre-tagne pour un contrat d’une durée de trois ans.

En 2018 Agrobio 35 a été lauréat d’un nouveau projet qui étudiera l’adaptation des prairies au réchauf-fement climatique.

AEP ADAPTATION DES PRAIRIES AUX ALÉAS CLIMATIQUES EN ZONE SENSIBLE

A la demande de pro-ducteurs du sud du département, un groupe AEP pour travailler sur la question de l’adap-

tation des prairies aux aléas climatiques

en zone sensible, notam-ment en zone séchante, a été mis en place. L’objectif du projet mené en partenariat avec l’ITAB et l’INRA est d’innover et d’expérimenter des techniques en collectif permettant d’adapter les prairies au contexte pédoclimatique des fermes du groupe. En partant des sols et des différentes conditions de produc-

tion des exploitations, l’objectif est de trouver des solutions au niveau des prairies pour optimiser les res-sources naturelles et renforcer la résilience des exploitations face aux modifications climatiques. Le projet qui s’étendra sur 3 années s’effectuera à trois niveaux : la com-préhension de ses sols pour raison-ner ses choix techniques au niveau de la culture de l’herbe, le choix des bonnes espèces et variétés à implanter pour obtenir des prairies efficaces notamment durant les périodes séchantes, l’adaptation des pratiques d’exploitation et d’en-tretien des prairies à ses parcelles et à ses sols, notamment en condi-tion séchante. Le travail a débuté à l’automne dernier avec un groupe constitué de 12 producteurs. Les premiers essais seront mis en place aux prochains semis de prairies.

AEP SOL SEMNON

Un groupe d’une dizaine d’agricul-teurs bio et conventionnels a tra-vaillé pendant 4 ans sur l’agrono-mie via l’approche BRDA Hérody

« Le contexte climatique chan-geant incite une part croissante d’éleveurs à identifier et mettre en œuvre des leviers d’adapta-tion pour faire face à des aléas multiples et de natures diverses. La recherche d’autonomie four-ragère et d’une résilience maxi-male des systèmes constituent des stratégies efficaces. Dans les systèmes très herbagers tels que ceux des éleveurs impliqués dans le projet AEP « Adaptation des prairies aux aléas climatiques en zone sensible », l’adaptation de la composition des prairies à leur environnement, et de leur gestion à l’échelle de la parcelle, mais également du système d’élevage méritent une attention toute particulière. Capflor® est un outil d’aide à la décision déve-loppé par l’INRA de Toulouse des-tiné à préconiser des mélanges d’espèces adaptées aux condi-tions locales et à leur utilisation. A ce jour il est essentiellement utilisé en zone sud de la France. L’INRA de Toulouse et l’ITAB vont accompagner le collectif de ce projet en leur proposant d’utiliser Capflor® pour identifier, puis tes-ter en conditions réelles des mé-langes issus de cet outil. »

Stanislas LUBAC, ITAB

| PÔLE ACTION COLLECTIVE - INSTALLATION/TRANSMISSION |

58 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 59: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

et testé des techniques sur leurs fermes qui en sont issues. Parmi ces techniques : bâchage des tas du fu-mier (un panneau sur ce sujet était visible sur le pôle sol du salon La Terre est Notre Métier), effet d’une destruction de prairies ou couverts végétaux en février à la place d’avril et rendement sur le maïs, achat de calcaire grossier. Ces essais au champ étaient suivis par des indica-teurs, tel que profils de sol, reliquats azotés, température du sol, rende-ment de la culture.

AEP RÉDUCTION DES HERBICIDES SUR LE TERRITOIRE DU COMBS

En partenariat avec la FDCUMA Ille Armor, le Grand Bassin de l’Oust, les neuf agriculteurs du groupe tra-vaillent sur la réduction d’herbicide à l’échelle du territoire. Pour cela deux aspects sont dans le projet,

une simulation globale de change-ment de système et un travail sur le désherbage mécanique. Avec ce travail les IFT herbicides du maïs ont diminué de 30% chez les agri-culteurs suivis sur les parcelles en test. Pour 2019, la dernière année du projet sera consacrée à des jour-nées de formation et un travail sur la communication.

AEP LA FOURRAGÈRE : VERS PLUS D’AUTONOMIE DES SYSTÈMES

Depuis 2015 une quinzaine de pro-ducteurs du secteur de Retiers tra-vaillent sur la question de l’autono-mie alimentaire et plus largement de l’autonomie de leurs exploita-tions. Un groupe AEP a été consti-tué à l’initiative de la CUMA Bre-tagne Ille Armor et Agrobio 35 est partenaire de ce programme. Dans ce projet les rencontres collectives

« La participation à ce groupe local

d’agriculteurs (secteur de Maure de Bretagne) de-

puis 2015 m’a permis en particu-lier de travailler sur le désherba-ge mécanique à l’échelle locale, de tester les outils des différents prestataires et ainsi de pouvoir choisir l’outil adapté de désher-bage mécanique en fonction de mes besoins (en buttage, en pré-cision, en débit de chantier...).

Le passage régulier du techni-cien d’Agrobio35 lors de la saison de désherbage mécanique est rassurant pour moi et a permis de me former à la technique et de devenir autonome même si cela nécessite plusieurs années.

Le financement de la Région Bretagne par le dispositif AEP, permet de réduire les coûts d’in-terventions des outils et de tester le désherbage mécanique sur de grandes surfaces (15 ha).

Enfin dans le groupe constitué, on ressent un besoin et l’envie d’avancer sur la question de la réduction des herbicides, du désherbage mécanique et de l’approche globale des systèmes, rendant les discussions très inté-ressantes.

Une communication sur le groupe est prévue lors de notre comice agricole à Guignen le 29 juin 2019. »

Louis DE LA MORINIÈRE, Producteur de lait à Guignen

en bio depuis mai 2018

Membre du groupe AEP Réduction des Herbicides sur le territoire du

Combs

ainsi que les temps d’accompa-gnements individuels se succèdent pour progresser ensemble sur la question de l’autonomie alimen-taire sur leurs fermes. L’idée est de travailler à la fois sur le choix des cultures à implanter ainsi que leur mode de récolte pour produire des fourrages et des concentrés de haute qualité mais surtout qui ré-pondent le plus justement aux be-soins de leurs élevages.

▲ Desherbage de maïs

▲ Fumier baché janvier-mars 2018

| PÔLE ACTION COLLECTIVE - INSTALLATION/TRANSMISSION |

59RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 60: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

Le nouveau plan Ecophyto démarré en 2016 vise à réduire le recours aux produits phytosanitaires avec une trajectoire en deux temps : moins 25% en 2020 et moins 50% en 2025. Ce nouveau plan met d’avantage la production biologique en avant comme moyen de faire évoluer durablement les sys-tèmes, avec une volonté affichée d’une présence plus importante de fermes en bio dans le réseau DEPHY. Le dispositif DEPHY est une action majeure du plan Ecophyto II ; il a pour finalité d’éprouver, valoriser et déployer les techniques et systèmes agricoles réduisant l’usage des produits phytosa-nitaires tout en promouvant des techniques performantes du point de vue économique, environnemental et social. Le dispositif repose sur un réseau national de groupes de fermes couvrant l’ensemble des filières de produc-tion. Chaque groupe réunit 10 à 12 agriculteurs autour d’un projet collectif et de projets individuels sur chaque ferme.

ÉCOPHYTO AGROBIO 35 S’Y INVESTIT

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Article rédigé par : Danielle BRETON

Technicienne Maraîchage

-

William PARMÉ Technicien Maraîchage

Au niveau national le réseau DE-PHY Ferme compte à ce jour 222 groupes et 2631 fermes réparties sur l’ensemble des filières avec 9% qui sont du réseau FNAB.

Au niveau national, pour animer et épauler les groupes Fermes sur les différents territoires et pour les dif-férentes filières, la Cellule d’Anima-tion Nationale (CAN) du dispositif DEPHY a mis en place un réseau d’Ingénieur Territoriaux (IT). Les IT sont mis à disposition de la CAN pour ½ ETP via une convention entre leur structure et la CAN et leur poste est financé à 75%.

Agrobio35 et le réseau FNAB, ont fait le choix de candidater fin 2016 pour avoir un IT représentant le ré-seau. L’intérêt d’avoir un IT issu du réseau FNAB est de pouvoir influer (positivement) sur les modalités d’approche des systèmes, l’anima-tion au changement, la maîtrise des données pour faciliter la visibilité des données bio. Nous occupons donc cette mission qui représente 0.5 ETP. Dans ce cadre en 2018 nous avons organisé une rencontre des animateurs des groupes Légumes

Dephy Ferme Grand Ouest (7 tech-niciens de différentes structures) ; l’après-midi a été consacré à la visite de la Ferme des Brillats à Orvault adhérent du GAB 44 et membre du groupe DEPHY ferme GAB 44.

La thématique retenue pour cette visite était la Protection Biologique Intégrée (PBI) pour lutter contre les ravageurs des cultures. Anthony un des 3 associés et en charge des sui-vis des cultures nous a accueilli ; il nous a présenté la ferme : 14 ha dont 10 ha en maraîchage diversifié bio, plein champ et sous abri. Quelques points forts à retenir sur sa straté-gie PBI : Anthony a des problèmes de pucerons essentiellement : pour lui, des observations, surveillance minutieuse des cultures et gestion rigoureuse du climat et de l’hygro-métrie (bassinages) sont indispen-sables pour détecter les premiers ravageurs et décider (ou non) les lachers d’auxiliaires.

Anthony travaille avec l’aide de la technicienne de Symbiose qui connait bien la ferme - Il a de très bons résultats en global (on a vu de très belles momies de pucerons ) -

Une visite très intéressante sous le chaud soleil Nantais (dur dur dans le tunnel après le déjeuner !) à re-nouveler en se focalisant sur une autre thématique.

LE GROUPE DEPHY FERME D’AGROBIO 35

Le groupe DEPHY d’Agrobio35 est composé de 12 maraîchers, motivés pour travailler sur la thématique fertilité des sols en maraîchage. Les fermes sont réparties sur le dépar-tement (sauf zone littorale Nord). Le projet collectif du groupe s’articule autour de la thématique de la ferti-lité des sols en liaison avec la santé des plantes et s’intitule « Comment mieux nourrir son sol pour amélio-rer sa fertilité et limiter le dévelop-pement des maladies, ravageurs et adventices ?»

Les objectifs du projet collectif sur 5 ans sont :

■ d’améliorer les connaissances scientifiques et techniques sur la fertilité des sols, la gestion de la matière organique et le dévelop-pement des bio-agresseurs et des adventices en lien avec la fertilisa-tion

■ de créer une dynamique d’échange et de partage sur la fertilité des sols et la fertilisation en maraîchage diversifié en rela-tion avec la santé des plantes

■ d’analyser les pratiques de fertilisation des maraichers du groupe

■ de développer une méthodolo-gie de pilotage de la fertilisation

| PÔLE ACTION COLLECTIVE - INSTALLATION/TRANSMISSION |

60 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 61: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

en utilisant l’outil Orgaleg et le test Nitrachek

■ de diffuser nos pratiques et les innovations développées

En 2018 Lilian Delpech, stagiaire en dernière année de formation Ingé-nieur à l’ISARA de Lyon a réalisé son stage sur la thématique du groupe DEPHY. Il a travaillé avec les maraî-chers du groupe en se focalisant sur les pratiques de fertilisation et les suivis de la minéralisation de l’azote (prélèvements réguliers toutes les 3 semaines sur les 12 fermes). Il a aussi mis en place et suivi sur le site du salon un essai de comparaison de deux types de fumiers sur une culture de choux dont voici les prin-cipaux résultats.

L’objectif était d’évaluer l’impact de 2 types de fumier de bovin frais ou composté à des apports de 15 ou 30 T/ha sur une culture de choux (rouges et verts). Les apports ont été réalisés environ 3 semaines avant la plantation du 19 juin.

Il s’agissait d’observer les impacts de ces différentes stratégies de fer-tilisation sur :

→ la dynamique de l’azote dans le sol ;

→ les bioagresseurs ; → les rendements.

La minéralisation de l’azote est com-parable entre les modalités (voir fi-gure 1). Même si l’allure des courbes de l’azote est similaire entre les mo-dalités, le témoin semble mettre à disposition plus d’azote que les autres modalités sur les trois pre-miers mois de culture.

En effet, la teneur en paille du fu-mier (avec une proportion en car-bone plus importante) a probable-ment favoriser une réorganisation de l’azote. Ce dernier sera probable-ment mis à disposition sur du plus long terme. Mais cette différence a-t-elle eu un impact sur les rende-ments ?

On constate qu’il n’y a pas de diffé-rences sur les rendements quelques soient les modalités et pour les deux types de choux (voir figure 2). Les té-moins qui n’ont pas reçu de fumier ont des rendements comparables aux autres modalités. On constate également que les 30T/ha de fu-mier n’ont pas permis d’accroître les rendements. Les 2 années de prai-rie (avec trèfle blanc) qui précédent cette culture de choux ont permis d’assurer les besoins en azote de la culture.

Si le fumier n’a pas eu d’impact sur les rendements sur cette culture, il devrait permettre d’assurer la fertilité globale du sol sur du plus long terme. En effet, dans cet essai nous nous sommes intéressés qu’à l’azote…

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↘ Figure 2 : Rendement choux pommé (T/ha)

↘ Figure 1 : Dynamique de l’azote dans le sol

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En 2018, lauréat d’un nou-veau projet qui démarre en 2019 : PERSYST

Suite à l’appel à projet dans le cadre du dispositif DEPHY EXPE, la FRAB a été lauréat d’un projet intitulé PERSYST (PERen-nité des SYSTèmes de cultures en Maraîchage diversifié biolo-gique). Ce projet a pour objectif l’élaboration de références sur des nouvelles pratiques directe-ment mobilisables par des ma-raîchers conventionnels ou bio-logiques, en vue d’atteindre une meilleure durabilité de leurs systèmes, de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires sur leurs fermes. Il s’intéresse aus-si au temps de travail sur une ferme maraîchère.

La démarche du projet se veut participative, systémique et pluri-disciplinaire. Les 4 GAB bretons et le GAB 44 sont par-tenaires ainsi que l’INRA, la sta-tion de la PAIS et Kevin Morel. Planifié sur 6 ans, ce projet in-tègre des essais sur la station de la PAIS en Finistère et des essais chez des maraîchers des GAB. Agrobio 35 qui a apporté une contribution significative au montage du projet, coordonne une action de ce projet qui dé-marre en Janvier 2019. ▲ Sources : Agrobio 35

| PÔLE ACTION COLLECTIVE - INSTALLATION/TRANSMISSION |

61RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

Page 62: UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE … · DOMAINES DE COMPÉTENCES → Agronomie 1 → Élevage → Cultures → Règlementation → Installation agricole → Mise en

Restons vigilant !Cette année encore, presque 1/3 des porteurs de projets ont choisi l’installation en Agriculture Bio-logique. L’engouement est réel, progresse et concerne quasi-ment la totalité des installations hors cadre familiale. Il est impor-tant de noter que le nombre de porteuses de projet augmente régulièrement depuis quelques années mais les femmes restent minoritaires dans le parcours à l’installation. Pour faire écho à ce déséquilibre, Agrobio 35 pro-pose de travailler sur ce thème cette année et pendant l’assem-blée générale : « comment sus-citer des vocations féminines en agriculture ». Il faudra aussi être attentif durant la phase d’émer-gence des projets et nous savons notre partenaire, le CIVAM 35 Ins-tallation/Transmission, très vigi-

Agrobio 35 s’implique dans l’ins-tallation et la transmission des cé-dants, en travaillant notamment avec des partenaires. Le CIVAM 35 Installation-Transmission auprès de qui Agrobio 35 est membre fondateur et adhérent est un par-tenaire privilégié. Les porteurs de projet qui sont au stade de l’émer-gence de leur projet, et bien sou-vent non issus du milieu agricole affûtent d’abord leur projet avec le CIVAM 35 Installation-Transmis-sion. Cela leur permet de mieux se représenter le travail d’agricul-teur-trice et le milieu agricole en général. Pour ceux qui sont confor-tés dans leur choix d’installation et qui ont un projet bio (ils sont nom-breux), Agrobio 35 devient leur in-terlocuteur pour confronter leur projet aux aspects plus techniques et réglementaires.

Agrobio 35 fait aussi partie du par-cours officiel de l’installation aidée. Pour cela nous avons une place de conseiller projet, qui a pour objectif de questionner le porteur de projet sur toutes les facettes de son projet. Il n’a pas toujours les réponses, ce n’est pas gênant, l’objectif est qu’à l’issu du rendez-vous il ait de nou-veaux éléments à réfléchir.

Ensuite, nous rencontrons toutes les personnes en cours d’instal-lation grâce à notre intervention dans le module agro-écologie du

LE CHANGEMENT DE L’AGRICULTURE

lant quant à la place des femmes dans l’agriculture.

Comme la bio a le vent en poupe, elle éveille évidemment l’inté-rêt de la grande distribution, des coops et des intégrateurs qui in-citent leurs exploitant.es (ou ex-ploité.es…) à se tourner vers la bio. Quitte à prendre du large avec l’esprit du cahier des charges. Mais Agrobio 35 est présent en CDOA et veille au grain (voir le dossier des 24 000 poules de San-ders).

En 2019, Agrobio 35 sera aussi pré-sent en Comité Technique SAFER, à titre « d’expert »(non votant), reconnaissance s’il en est, de la place incontournable de notre ré-seau dans le développement de la bio.

Nous continuerons notre partena-riat sur le parcours à l’installation : module agro-écologie dans le stage 21 heures, interventions des paysans et paysannes du réseau pour faire part de leur expérience. Et nous envisageons de faire des formations « chiffrage de projet »pour aider les futur.es installé.es à présenter un projet réaliste, viable et conforme aux cahiers des charges que nous défendons.

Enfin, notre collaboration avec le CIVAM 35 IT sera encore plus in-tense avec un travail sur la trans-mission des fermes laitières et des formations sur la transmis-sion auxquelles, cher adhérent.es concerné.es, vous ne manquerez pas de vous inscrire !

Alan TESTARD Maraicher à Acigné Administrateur, Référent Régional à l’installation et la transmission

1/3 DES INSTALLATIONS AIDÉES

sont bio (en Bretagne)

18 ANIMATIONS

de module agro-écologie dans le stage 21 heures

8 PRÉSENCES

EN CDOA

PASSE AUSSI PAR L’INSTALLATION

ET LA TRANSMISSION

12 ENTRETIENS PPP

1 PRÉSENCE EN COMITÉ

TECHNIQUE SAFER

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62 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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LE CHANGEMENT DE L’AGRICULTURE

stage dénommé « stage 21 heures ». Une belle occasion de démêler les préjugés vis-à-vis de la bio de ces futurs agriculteurs. Mais avec les années, nous voyons que les men-talités évoluent, que les préjugés sur la bio sont moins nombreux, que la diversité de l’agriculture de-vient la norme. Un bel espoir pour faire changer les campagnes. En 2018, nous avons obtenu régionale-ment un partenariat pour que des agriculteurs-trices de notre réseau aillent témoigner devant ces futurs installés. Une preuve plus grande que les agriculteurs-trices eux-mêmes peuvent porter une vision différente de l’agriculture et vivre de leur métier.

Désormais, le chiffrage des projets d’installation en élevage peut-être réalisé en individuel par Agrobio Conseil, plutôt que dans la forma-tion non spécifique aux bio prévue dans le PPP. Nous pouvons ainsi utiliser des vraies références terrain pour chiffrer au plus juste les pro-jets et mesurer leur viabilité (écono-mique et humaine).

L’ACCOMPAGNEMENT DES PORTEURS DE PROJET S’ENRICHIT DU COLLECTIF

Agrobio 35 est très souvent sollicité par des porteurs de projet à titre in-dividuel. De nombreuses interroga-tions concernant leurs futurs projets : Quelles sont les démarches pour m’installer en bio ? Comment puis-je trouver du foncier ? Comment puis-je me faire aider financièrement ?... Ces projets sont souvent très variés : production de petits fruits ; ma-raîchage diversifié, production de kiwis... La plupart ont peu ou pas d’expérience dans ce type de métier.

Pas toujours facile de répondre in-dividuellement à ces nombreuses questions…

Agriobio 35 propose donc des 1er RDV avec la bio. Des sessions collec-tives d’une demi-journée organisées par filière et qui permettent un pre-mier éclaircissement dans l’ombre de l’installation. Il s’agit d’un premier pas dans notre réseau !

Les échanges sont nombreux entre les participants. L’occasion de parta-ger ses expériences, ses difficultés et d’initier de nouvelles réflexions.

Le programme de ces demi-jour-nées n’est jamais figé mais plutôt adapté au public.

■ Ecoute des projets : Questions/réponses

■ Présentation :

→ Les valeurs de la bio ; → Le cahier des charges de la bio ; → Le métier d’agriculteur-trice ; → Les formations ; → Les grands principes et

techniques de culture et/ou d’élevage en bio ;

→ Aides et accompagnement ; → Organisation des filières en

Bretagne et en France ; → Les ressources.

Les participants repartent avec une meilleure vision du métier, une meil-leure compréhension de la bio, des contacts pour avancer…

Pour faire suite, Agrobio 35 peut pro-poser des visites d’information chez les personnes qui ont trouvé leurs terres. Pour les projets plus avan-cés, il est possible de bénéficier de chèque conseil du Département pour accompagner les futurs instal-lés.

UN ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL POUR LES JEUNES INSTALLÉS

Il est nécessaire avant tout de bien comprendre le fonctionnement global de la ferme et les finalités du maraîcher. Le métier de maraîcher diversifié demande une grande po-lyvalence et est souvent très chrono-phage. Difficile à certaines périodes de l’année de prendre du temps pour se poser... Il est donc néces-saire de les aider à prendre du recul sur leurs pratiques. Il s’agit égale-ment de cibler les problématiques du maraicher pour les travailler en-semble de manière individuelle ou collective. Je ne décide pas à leur place mais les accompagne dans leurs choix. Mon rôle est également de relayer les informations utiles au maraîcher.

Chaque visite est unique. Le contexte de la ferme, les probléma-tiques et les attentes du maraîcher sont parfois très différentes : c’est une vraie richesse !

William PARMÉ Technicien Maraîchage

« Nous sommes maraîchers instal-

lés depuis 2016. Nous avons orienté notre production sur les légumes primeurs. Wil-liam Parmé, technicien maraî-chage à Agrobio 35 est venu sur notre ferme pour nous accom-pagner et apporter son regard technique. Nous manquons d’expérience et de références sur la culture des engrais verts et pour lesquels nous nous po-sons de nombreuses questions. Son passage m’a permis d’avoir un éclairage sur les espèces les plus adaptées à mon contexte mais également la manière de les conduire.

Nous avons pu faire un tour de l’exploitation et observer les cultures en cours. C’est toujours très confortable d’avoir un regard extérieur. »

Pierre GABREAU Maraicher à Guipry-Messac

Anne-Laure SIMON Responsable pôle Action collective - Installation/transmission

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63RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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UNE FORMATION POUR ANTICIPER LA TRANSMISSION DE SA FERME

Agrobio 35 travaille avec le CIVAM 35 Installation-transmission (IT) sur l’accompagnement en collectif des projets de transmission, no-tamment au travers d’une forma-tion organisé par le CIVAM 35 IT.

Il s’agit donc d’en-visager la p o u r s u i te d’un projet agricole sur sa ferme avant de penser à la

vente qui en découlera. La forma-tion vise à accompagner les pro-ducteurs à anticiper pour vivre ce projet le plus sereinement possible, pouvoir se dire qu’on y a travaillé pour permettre une reprise viable puis vivre sa retraite (ou bien un autre projet professionnel), l’esprit tranquille, satisfait du chemin par-couru.

Parce que le partage entre pairs est primordial, la formation collec-tive est adaptée pour se préparer à transmettre.

La transmission, c’est tout d’abord une rupture : professionnelle, de lieu de vie, de réseau de relation, d’occupation de son temps, de fi-nance. C’est pourquoi, la formation démarre par un travail sur ses repré-sentations mais aussi sur ses pro-jections pour la retraite.

Le fait d’être en groupe permet de mettre son projet en perspective par rapport à celui des autres. Le groupe aide à se situer et cela per-met d’avancer.

La formation aide à préparer les étapes et à se constituer une check liste des points à travailler. La reprise est abordée lors d’une journée avec des personnes en projet. Elle per-met de partager les représentations de chacun et les problématiques de l’installation, de la transmission, sans enjeux.

Des intervenants spécialisés per-mettent de guider sur des dimen-sions plus techniques. Nous consa-crons une journée aux aspects évaluation de l’outil mais aussi sur l’évaluation de ses besoins et res-sources pour la retraite avec Agrobio 35 ou l’Adage. Cette journée est tra-vaillée par un exercice in situ, entre producteurs participants : la ferme est évaluée par le groupe ! Cela donne lieu à de riches échanges qui aident chacun à mieux appré-hender cette phase de réflexion sur sa propre ferme. Une autre journée est prévue pour faire un point sur les incidences fiscales, sociales et juridiques et une autre sur les as-pects transmission du foncier, du bâti avec la juriste de Terre de Liens Bretagne.

Pour résumer, et à entendre les re-tours, la formation permet de dé-poser la « graine » du projet, plus ou moins longtemps à l’avance en fonction des besoins d’anticipa-tion de chacun. Finalement, c’est imparable, chacun en ressort avec un nouveau projet à travailler en tête et une nouvelle façon d’entre-voir sa ferme avec en ligne de mire, la transmission et les différentes étapes à mener d’ici là. Cette forma-tion donne les clés pour démarrer votre réflexion.

« On ne transmet rien, on offre juste la possibilité,

après nous, que des gens construisent leur vie ».

Renouveler les générations

et encourager l’installation/transmission en production laitière en agriculture durableAujourd’hui, en Ille-et-Vilaine, 40% des fermes sont laitières et la moitié des paysans ont plus de 50 ans : c’est dire l’enjeu pour remplacer ces Hommes et ces Femmes sur les 10 années à ve-nir… Face à ce constat, 70% des fu-turs installés ne sont pas issus du milieu agricole (NIMA – Non Issu du Milieu Agricole) et seulement 15% d’entre eux ont un projet d’élevage bovin lait.

C’est dans ce contexte qu’en 2018, le CIVAM 35 IT, en partenariat avec l’Adage et Agrobio 35 a conduit deux études : l’une sur les critères de choix de production des por-teurs de projet NIMA et l’autre sur les facteurs qui influencent la perception du futur cédant sur la transmissibilité de sa ferme.

Parmi les premiers constats de ces études, on remarque que les por-teurs de projet NIMA connaissent peu les éleveurs de bovins lait et que la perception qu’ils en ont est souvent basée sur des modèles de production laitiers convention-nels et intensifs.

Quant à la représentation de la transmissibilité de sa ferme par le futur cédant, elle est évolutive, personnelle et multifactorielle.

Pour 2019, nous allons réfléchir collectivement à l’amélioration des leviers existants et à la créa-tion de nouveaux leviers pour fa-ciliter la transmission des fermes laitières. Avec l’objectif d’expéri-menter certains d’entre eux pour ensuite les essaimer.

Pour Agrobio35 c’est Stéphanie Sabin et Anne-Laure Simon qui participent au projet, n’hésitez pas à les interroger ou prendre contact avec nous si ce projet vous intéresse.

Olivier MONHAROUL Producteur de lait à Martigné-Ferchaud

Président du CIVAM 35 IT

▲ Une formation transmission

ÉMELINE JARNET Animatrice

FD CIVAM 35 IT

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64 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Témoignage formation post-installation« Après trois années d’installa-tion, il me semblait important de faire le point sur le démarrage de mon activité.

Même si ma situation actuelle est satisfaisante, faire le point sur mes motivations à l’installation, mes satisfactions, mes insatis-factions, mes réussites et mes échecs me permet de réfléchir à mon idéal et d’anticiper les évo-lutions à venir sur ma ferme pour m’en rapprocher.

La formation en groupe avec des problématiques similaires pour la plupart d’entre nous facilite l’échange, libère la parole et ras-sure. Cela permet d’aborder des sujets que l’on ne traite pas fa-cilement en individuel avec des conseillers.»

Gwenaël LE PAVEC Éleveur de chèvres,

Parthenay-de-Bretagne

UNE NOUVELLE FORMATION POUR LES JEUNES INSTALLÉ-ES

Le constat est fait : les jeunes instal-lés (jusqu’à 5 ans après l’installation) se forment beaucoup moins que les autres agriculteurs. S’ils viennent en formation, ils choisissent prioritai-rement les formations techniques, répondant à leurs besoins premiers.

Pourtant, plusieurs défis sont à rele-ver les premières années d’installa-tion. Parmi ceux-ci il y a notamment la gestion du temps qui vient tou-jours à manquer, la capacité à tirer un revenu de son activité, la capaci-té à produire les quantités pour les-quelles on avait dimensionné son projet, la capacité à gérer tous les aspects administratifs. En collabo-ration avec le CIVAM 35 IT, Agrobio 35 a proposé en 2018 une formation visant à prendre du recul sur son installation pour prioriser ses ac-tions et conforter ses choix.

CDOA et SAFER, Faut-il y être présent ?La CDOA donne les autorisations d’exploiter pour les terres à louer (en s’appuyant sur le SDREA) et valide les dossiers installations et les aides afférentes (JA).

La SAFER intervient sur tout ce qui est attribution des terres à vendre.

Agrobio 35 siège, depuis quelques années maintenant, à la CDOA à titre d’« expert » de la bio.

Le mot est un peu ronflant, en fait, il nous donne le droit d’apporter notre regard sur les dossiers présentés en cession, mais ne donne pas le droit de vote. Ce dernier point étant éton-nant mais pas dramatique non plus !

Nous sommes consultés en premier lorsqu’il y a une question en rapport avec l’agriculture biologique, un doute. Notre présence permet d’ap-porter le regard du réseau, un regard assez différent des autres membres présents.

Des exemples ?

On l’a vue sur les dossiers 24 000 poules pondeuses, ce qu’on a défen-du :

Le respect de la règlementation plu-tôt que la recherche d’une interpré-tation abusive du guide de lecture, une vision de la bio qui se préoccupe de sa crédibilité, un développement de la bio qui ne se retourne pas contre les producteurs.

Notre vision n’est pas partagée par tout le monde. Ce qui est priori-taire pour nous devient secondaire

pour d’autres. La bio « un marché à prendre », des entreprises à faire tour-ner, des GMS à satisfaire, serait plutôt la ligne directrice.

Cela nous permet également d’avoir un droit de regard sur ce type de dos-sier et de rebondir par la suite. D’avoir une veille permanente sur les installa-tions bio.

Autre exemple :

Sur des installations dites « atypiques» (de moins en moins) : paysan boulan-ger, maraichage en circuit court, notre présence est nécessaire également.

Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas un gros chiffre d’affaire, un gros capital engagé, qu’il n’y a pas de valeur ajou-tée, de revenu, voilà ce que nous di-sons.

Un dernier exemple, parfois, une DJA (Dotation Jeune Agriculteur) de 24 000 € sur une installation de moins de 100 000 € de capitaux investis, re-présente un gros pourcentage d’aide effectivement. Il est bon de rappeler, dans ces cas, qu’il n’y a souvent pas d’aide PAC à suivre, ça aide à relativi-ser.

L’année dernière, la FRAB a sollicité les SAFER de Bretagne pour que dans chaque département, les GAB parti-cipent au comité technique d’attribu-tion des terres mises à la vente.

La FRAB a fondé cette demande car 1/3 des installations en Bretagne se font en bio (dont 50% dans le Morbi-han).

Les comités SAFER ont accepté à titre expérimental pour un an notre pré-sence, qu’ils en soient remerciés.

La première réunion à laquelle j’ai participé a eu lieu en décembre. Pre-mière observation, si les 2 comités CDOA, SAFER s’appuient sur le sché-ma directeur régional des exploita-tions agricoles (SDREA), à la SAFER, le pouvoir de décision semble s’appuyer davantage sur les débats, en CDOA, la règlementation est omniprésente et son application stricte.

Nous allons au cours de cette an-née, découvrir, apprendre, essayer de contribuer.

Dans un an le comité appréciera si notre présence est utile.

Peut-on en douter ?

Jean-Marc RESTIF Éléveur laitier à Domagné Administrateur Agrobio 35 siégeant en CDOA et SAFER

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Anne-Laure SIMON Responsable pôle Action collective - Installation/transmission

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65RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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1Stéphanie Guilloteau Bovin lait PANCÉ

Paul Thébault Bovin Lait BÉTON

Olivier Delourme Culture, Élevage LE TIERCENT

2Bénédicte Clermont Bovin lait NOYAL-CHÂTILLON-SUR-SEICHE

Julien Sauvée Porc - Arboriculture MELESSE

12 Yves Jan Bovin lait CESSON-SÉVIGNÉ

3Yves Simon Bovin lait - Transformation MONTREUIL-LE-GAST

8 Arnaud Daligault Maraîchage MONTREUIL-LE-GAST

Stéphane Rozé Bovin lait - Transformation MONDEVERT

4Jean-Marc Restif Bovin lait DOMAGNÉ

9 Guillaume Aveline Bovin lait GOVEN

13 Jean-Paul Gabillard Légumes et céréales SAINT-GRÉGOIRE

5Erwann Ravary Maraîchage SAINT-MAUGAN

Albert Béchu Bovin lait LUITRÉ

14 Virginie Rousselle Maraîchage Guipry-Messac

6Ronan Marquet Maraîchage SAINT-THUAL

10 Mathilde Simonneaux Arboriculture - Transformation CORPS-NUDS

Isabelle Le Bras Volaille de chair LAILLÉ

7Philippe Hamelin Caprin Lait - Transformation LE-THEIL-DE-BRETAGNE

11 Alan Testard Maraîchage ACIGNÉ

15 Sonia Fretay Bovin lait ST-GEORGES-DE-REINTEMBAULT

L'ÉQUIPE ADMINISTRATEURS-TRICES

D'AGROBIO 35 EN 2018

66 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 D’AGROBIO 35

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Née d’une démarche exigeante, la marque Bio Cohérence s’engage du producteur au consommateur pour une agriculture biologique respectueuse des équilibres environnementaux, sociaux et économiques.

Le cahier des charges Bio Cohérence vient en complément de la réglementation européenne. Il reprend les pratiques d’élevage qui avaient cours jusqu’au 1er janvier 2009 ainsi que des règles spécifiques qui donnent à la bio toute sa cohérence, par exemple : des fermes 100 % bio, l’alimentation des animaux majoritairement produite sur la ferme, refus catégorique des contaminations OGM, liste des procédés de transformation qui ne dénaturent pas le produit,possibilité d’un étiquetage local...

Si vous partagez cet engagement, si vous voulez le soutenir et le transmettre, adhérez à Bio Cohérence en nous renvoyant le bulletin ci-contre.

Nom :

Prénom :

Adresse :

Téléphone :

Fax :

Adhésion de soutien 50€, sans utilisation de la mArque

jE SOUHAITE ÊTRE RECONTACTé par bio cohérence

L’ensemble est à adresser par courrier à :

Bio Cohérence 22 avenue des Peupliers 31320 Castanet–Tolosan

www.fete-du-lait-bio.frPenser à commander votre panneau «Ferme Bio de Bretagne» !

Contact pour toute commande : [email protected] adhérent : 36€ TTC Tarif non adhérent : 48 TTC

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Raison sociale : ___________________________________________

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Pratique de la vente directe Oui Non

Attentes particulières :

Légende du verso

* COTISATION AGROBIO 35 Cotisation couvrant une période de 12 mois consécutifs et permettant de bénécier d’avantages (tarifs, informations, abonnement Symbiose) réservés aux adhérents.Statutairement, toute adhésion est soumise à l’approbation du Conseil d’Administration pour validation.

** COTISATION FORMATION (non soumise à TVA). Cotisation formation pouvant donner droit pour les fermes au réel au crédit d’impôt formation d’environ 69€ par jour. Crédit plafonné à 395€/an. La transparence GAEC s’applique. La cotisation formation s’entend par ferme. Autant de participants que souhaité. Les formations sont réservées aux adhérents.

Bulletin d’adhésion à Agrobio 35

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*Adhésion Agrobio 35Statut individuel bio et conversion 175€ HT (210€ TTC)

2 Associés 305 € HT (366€ TTC)

3 Associés 435 € HT (522€ TTC)

4 Associés & plus 565 € HT (678€ TTC)

Nouvel(le) installé(e) (<4 ans) 110 € HT (132€ TTC)

Agriculteur bio à titre secondaire 110 € HT (132€ TTC)

Porteur de projet (installation ou conversion) 72 € HT (86,4€ TTC)

Installé «suivi nouvel exploitant» gratuit

**Cotisation Formation «partager pour s’enrichir»

Groupe Cultures [3 jours] 170 €

Groupe Ovins - Caprins [3 jours] 170 €

Groupe lait bio Redon [5 jours] 285 €

Groupe lait bio La Roche Aux Fées [5 jours] 285 €

Groupe lait bio Fougères [5 jours] 285 €

Groupe lait bio Bédée / Montfort [5 jours] 285 €

Groupe lait bio Vitré [5 jours] 285 €

Groupe Volaille [3 jours] 170 €

Groupe Paysan-Boulanger [2 jours] 130 €

Groupe Maraîchage [3 jours] 170 €

Adhésion € TTC

Cotisation formation

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(Additionnez les cases cochées)

Date et signature :

Bulletin à renvoyer avec votre règlement (au nom d’agrobio 35) à

Agrobio 35 / 12, Avenue des Peupliers 35510 Cesson-Sévigné

(Les justificatifs vous seront envoyés automatiquement)

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La FNAB est membre du comité d’organisation.Comité d’organisation : ITAB / FNAB / ABioDoc / VetAgro Sup / Agence Bio / Groupe Ecocert / GRAB / IBB / MABD / Nature et Progrès / Synabio / IFOAM OIPartenaires : INRA / Ministère des affaires étrangères et internationales / Ministère de l’agriculture et de l’alimentation / Région Bretagne / Ville de Rennes / Métro-pole de Rennes / Office de tourisme de Rennes

En pré-évènement

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le salon agricole de la bio du

réseau FNAB

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