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Compagnie Gravitation Une famille en or

Une famille en orgravit.org/wp/wp-content/uploads/2014/02/famille-en-or.pdf · A la noce, Martine cherche sa fille ... il doit mettre son imaginaire en jeu, ... cide, d'inceste, de

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Compagnie Gravitation

Une famille en or

“ Bernard et Françoise se marient, une grande table debanquet attend les spectateurs convives.”

“Non, Ces comédiens là n’ont riennégligé.Pas même de soigner les specta-teurs aux petits oignons.

Ils nous entraînent si naturellementdans leur fête, qu’avec eux nousacceptons volontiers de danser, dechanter et de boire en levant nosverres.Juste ce qu’il faut pour applaudirensuite ce jeu grave de tablée légé-re.”

“ Ici on se met à table, on fait bouillir à petit feu les histoiresde famille, on passe du tendre à l'aigre, en un tour de four-chette.”

“ Comme dans une noce, on boit, on chante, on se fait des confi-dences.”

“ Ce spectacle fonctionne comme un kaléidoscopequi nous révèle le portrait d'une famille d'aujourd'-hui. ”

Une famille en or, c’est un album de photos, avec son défilé d'événements, et desouvenirs, un album dans lequel les enfants grandissent au fil des pages, deviennentadultes, se marient, et s'en vont, l'histoire d'un cycle qui va de la mort à la naissan-ce. Une histoire universelle.

Après ce court prologue et une ellipse detemps, les spectateurs s'embarquentdans un autre rituel : le mariage.Mêlés aux acteurs ils vont perpétuer lerite avec son lot de figures obligées. Ilsdéfilent autour de la table en faisantaboyer les klaxons, félicitent les mariés,leur offrent les éternels cadeaux tousplus épouvantables les uns que les aut-res.Les voilà intronisés, membres à partentière de cette famille, et c'est en tantque tels qu'ils s'assoient à la grande tabledu banquet. La noce peut commencer.Les spectateurs convives boivent, dan-sent, chantent entre deux discours, lespersonnages les prennent à témoin, seracontent, se confient et s'épanchent.Tous les ingrédients sont là : les airs dejavas, la chenille, la soupe à l’oignon, lepetit blanc. Personne ne manque à l'ap-pel. Il y a le tonton égrillard et graveleux,la mariée potiche, le marié qui n'en peutplus de s'extasier, la mémé nostalgique.Même le mort vient hanter la fête. C'estson fils qui se marie. Celui qui lui res-semble tant.

Un spectacle festif

Le spectacle s'ouvre sur un enterrement. Georges le père vientde mourir. Ses enfants et sa femme sont là. Tous sont empêtrésdans leurs costumes noirs, parasités par des pensées futiles,incapables de se recueillir, de lâcher prise. Tous fuient leur dou-leur et leur émotion pour se réfugier dans les conventions.Ils sont là, bien alignés, comme dans un jeu de sept familles.Il y a Mauricette et ses enfants : Bernard qui est si gentil, Gilbertle canard boiteux, Martine qui pense à tout, à la place de tout lemonde, et sa fille Caroline qui voudrait qu'on la laisse tranquille,Françoise la future de Bernard qui ne trouve pas sa place.

Le prologue

Une famille en or

Nous avons reconstituer une fête,avec tous ses débordements d'é-nergie et d'outrance. C'est uneforme conviviale et intimiste quipermet au spectateur de sortir deson rôle passif et de le rendre com-plice d’une histoire qui lui ressem-ble.

La noce, c’est un lieu d'ancrage,une ligne de départ qui marque lanaissance d'une famille, une pro-messe qui fait signe vers un avenirfantasmé, paré de tous les espoirs,de toutes les aspirations et de tou-tes les peurs.

A cette première réalité de la nocevient s'en ajouter une autre : les sou-venirs.

Mauricette a sorti l'album de famille,les souvenirs émergent de dessous latable et s'invitent à la fête.

En une série d'instantanés, l'enfancede Bernard et Gilbert se déploie sur latable, avec son défilé de rivalités, dejalousies, d'admirations, un mélangede cruauté et de tendresse.Le passé vient éclairer le présent. Descorrespondances se tissent, des ana-logies se font. Nous ne sommes plusdans une trame narrative classique,mais dans un récit morcelé où lestemps s'enchevêtrent et se répondent,un récit à plusieurs voix, où chacun esttour à tour conteur, et acteur d'une his-toire qui se rejoue.

A la noce, Martine cherche sa filleCaroline et s’angoisse de plus en plus,pendant que Gilbert et Bernard, sesfrangins redevenus enfants, jouent àMartine. Ils nous racontent sa fugue etson retour à la maison, enceinte jus-qu’aux yeux.

Le spectacle fonctionne comme un jeude miroirs, une mise en abîme drola-tique, où chaque morceau vient faireéchos aux autres, où chaque person-nage apporte un contrepoint au récitfamilial.

Martine parle de son couple tandis queCaroline exorcise ses difficultés relatio-nelles avec sa mère en la parodiant autravers de ses marionnettes.

Nous partons d'une réalité stéréotypé,

La mémoire :Un jeu de correspondance

La noce

Le jeu des clichés

La noce, c'est aussi le lieu où unefamille se donne en spectacle, sereprésente. On y rencontre despersonnages embourbés dans lesconventions, des êtres pris aupiège des apparences.

Les clichés nous permettent dejouer sur des entres-deux, desambivalences. Les personnagesne sont plus ce qu’ils disent. Laparole n'est plus qu'une coquillevide, une carapace. Elle est lesigne d'un en dessous beaucoupplus riche et beaucoup plus trouble: une difficulté d'être, de se dire,alors qu’on voudrait tellement êtrecompris.

Nous partons d’une réalité stéréo-typée, simple, qui sert de point dedépart à une construction com-plexe. Nous partons des apparen-ces afin de révéler progressive-ment ce qui se cache derrière.Nous allons de la surface à la pro-fondeur, du cliché à l’authenticité.

Ces cheminements nous permet-tent de jouer sur des gammesplus étendues, des ruptures forteset des contrastes saisissants.Les acteurs oscillent d'un registrede jeu à un autre, du joué auraconté, du jeu d'enfant grotesqueet tendre, au réalisme du quoti-dien, de la théâtralité à la confi-dence.

Du simplevers le complexe

Une enquête

Ce spectacle se déroule comme une enquête, avec sesreconstitutions, ses témoins aux versions parfois diver-gentes, son paquet de non-dits, et d' indices.

Le spectateur est face à une réalité morcelée et trouée.Pour combler les vides, il doit mettre son imaginaire enjeu, revisiter son histoire familiale, se projeter dans lesdifférents personnages et devenir tour à tourfrère/soeur, père/mère, fils/fille, ou les trois à la fois.

Ici on ne s'étripe pas comme dans une tra-gédie grecque. On est civilisé : pas d'infanti-cide, d'inceste, de parricide; seulement lepetit manége des familles, un manége cruelet tendre à la fois.

On ressasse les petits bonheurs.On se raconte les mêmes histoires inlassa-blement.On se bouscule.On se heurte.On se fait mal aux mêmes endroits, et pour-tant on s'aime, sans trop savoir comment nipourquoi.On tourne en rond.On se reconnaît sans se comprendre.On fige l'autre dans un rôle, que l'on suppor-te pourtant de moins en moins.On cherche une reconnaissance.On veut prouver que l'on est.On cherche à se faire une place, et faute demieux on prend celle qui était disponible,celle qu'on n'a bien voulue nous laisser, eton s'y accroche.

Ainsi va la vie dans une famille en or.

Le manège des familles

Georges, le père est un ouvrier modèle, il croitau travail bien fait, au courage, à la volonté.C'est cet héritage qu'il veut transmettre à sonfils aîné. Mais Gilbert, au contraire de Bernard,n'a pas reproduit le modèle paternel. Il a faitdes études, écrit un roman, et touche le RMI.Entre son père et lui se dresse le grand murdes frustrations, des rancunes et des incom-préhensions.

Mauricette est veuve, elle vieillit, mais elles'accroche, elle veut encore avoir son mot àdire, une place. C'est elle la matrice de toutecette merveilleuse famille, c'est sa marmaillequi se chamaille.Pourquoi ne veut-elle pas comprendre que lemonde à changer, qu'on n’élève plus lesenfants de la même façon, qu'on ne fait plusrien de la même façon ? “Elle ne sait plus quoifaire de sa carcasse, elle rumine et elle chiale”,elle ferait bien d'aller, là bas dans la maison quiest si jolie, où on s'occupe si bien des vieux.Oui, elle a fait ce qu'elle a pu, Non, elle n'a paslu Dolto, elle ne connaît pas les pédagogiesnouvelles. Elle a aimé ses enfants normale-ment, surtout ses garçons, de toute façon ellene voulait que des garçons mais elle a euMartine qui lui a causé bien du souci.

Martine, c'est une postsoixante huitarde active,libérée et entreprenante, ellea lu, Françoise Dolto. Maisface à sa fille Caroline ellene sait plus quoi faire. “C'estpourtant écrit dans les liv-res.”Caroline ne veut pas com-prendre ce qui est bien pourelle. Pourquoi ne veut-ellepas rester une petite fille,pourquoi veut-elle grandir?Elle lui cause bien du souci.

Bernard et Françoise emména-gent, prennent leur envol.Françoise a trouver son princecharmant un homme rassurant àl'inverse de son père, un hommequi se sent investi d'une mission :lui offrir ce qu'il y a de meilleur, unfoyer confortable. Parce qu'il veutêtre exemplaire Bernard s'occupede tout. Françoise ne trouve passa place et s'ennuie, elle s'ennuiejusqu'à la folie. Bernard ne comp-rend pas, il a réussi, pas commeson frère Gilbert : Françoise nemanque de rien. Il ne comprendpas. Alors ils font un enfant... Ainsi,les névroses vont pouvoir se per-pétuer.

Le jeu des projections et des reproductions

Comédiens

Olivia David, Comédienne dela compagnie Gravitation, a tra-vaillé avec J. Fornier et L.David.

Max Bouvard, Comédien de lacompagnie Gravitation a tra-vaillé avec j. Livchine, J.Fornier, A. Bénichou.

Fabien Thomas, Comédien dela compagnie Gravitation,ancien élève de l'Ecole de laComédie de Saint Etienne, il atravaillé notamment avec P.Faure, Théâtre de la CroixRousse, J. Fornier,P.Debauche, R. Simonet et laCompagnie Embarquez.

Sylvie Didier, Cofondatrice dela compagnie Embarquez,Ancienne éléve du Centre deRencontres a travaillé avec, J-M Potiron, A. Délmonico, V.Rouche, F. Jacob, C.Duchangeet S Oswald.

Virgil Mergnat, Ancien élévede L’Embarcadére deBesançon, a travaillé avec, R.Loyon, A. Mergnat au CDNBourgogne.

Natalia Wolkowinski,Ancienne élève de l'Ecole del'Embarcadère de Besançon,elle a travaillé avec M. Dubois,CDN Besançon, et au Théâtrede la Citerne.

Isabelle Roy, a travaillé avecC. Pageot et la CompagnieGravitation

Musiciens

Emmanuel Pasquier,Violoniste, Conservatoirerégional de Lyon.

Matilde Laborier,Accordéoniste, diplomée de laposte de Besançon.

Metteur en scène:

Jean-Charles Thomas,Metteur en scène de la compa-gnie Gravitation, a travailléavec B. Kudlak, Cirque Plume,J. Fornier, A. Bénichou.

Costumier :

Bruno Jouvet, Styliste modé-liste à Paris, costumier, il a tra-vaillé notamment pour ColineSerreau, Laura Scozzi, lacomédie de Genève, et l'Opérade Paris.

Décorateur:

Chritophe Boisson, A travaillépour Prelud et pour l’agenceNez Haut.

Eclairagiste:

Didier Boisson

Une équipe artistique

Titre du spectacle : Une Famille en OrCompagnie : GravitationForme juridique : Association loi 1901

Adresse : 26c rue Fontaine Ecu - 25 000 BESANCONTél / Fax : 03.81.80.18.94.Mail : [email protected]

Auteur : Compagnie GravitationMetteur en scène : Jean-Charles THOMAS

Conditions techniquesAire de jeu : 14m x 7mEclairages : Alimentation 63 A, tri phasé avec neutre et terre, Puissance 40KWSon : Système diffusion adapté à la salle / 1 platine CD / table de mixageJauge : Jusqu’à 400 personnesDivers : Gradins possibles tout au tour du dispositif scénique / Bancs

Nombre de services de Montage & Démontage : :1 service costumier1 journée de montage avant la représentation / 1 service démontage

Conditions financièresPrix de vente : 3810,00 €HT / représentation + +Autres : Frais de transport Décor, Défraiements au tarif syndéacpour 14 personnes.

Type de contrat : Cession

Conditions Techniques et Financières

C’est un théâtre perméable, ouvert aux différen-tes réalités qui nous entourent. Nous sommesconvaincus que l'art ne niche pas dans un lieuabstrait et romantique, mais s'enracine profon-dément dans notre réalité, dans notre quotidien,nos préoccupations, nos aspirations d'hommeset de femmes.

Le théâtre n'est pas clos sur lui-même. Il est unformidable outil de rencontres et d'échanges, deprise de conscience, un lieu de plaisir et deconvivialité, un lieu ouvert sur le monde qui l'en-toure.Le théâtre prend vraiment tout son sens quandviennent s'y frotter des publics différents, quandil s'adresse au plus grand nombre, parle plu-sieurs langues, nous rassemble au-delà de nosdifférences.

S'adresser au plus grand nombre, ce n'est pasnier son art, son intégrité d'artiste, c'est s'ouvrirdes champs de création bien plus vastes, sedonner des contraintes et des enjeux supplé-mentaires, pousser la création dans ses moind-res recoins.

La compagnie Gravitation