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Une grande aire de puissance : les Etats-Unis et la façade atlantique de l’Amérique du Nord
pp. 78-119 et 120-145.
Notions : AIRE DE PUISSANCE = espace géographique d’un groupe de pays (ici d’Etats) ou de régions, qui, par leur poids démographique,
économique, son influence dans le monde, son rôle d’impulsion dans l’économie mondiale, occupe une place prépondérante dans
l’organisation géographique de la planète.
Chiffres clefs
Superficie 9.3 M km² (4°rang) ;
Population 1er janvier 2009 : 305 529 237 habitants (3° rang), la population immigrée représentant 11 % de la pop. La densité moyenne1 est faible : 31 hab / km²
L’IDH = 0.937 (7° rang)2. Le RNB (revenu national brut) / hab = 35 000 $
http://www.centretransatlantique.fr/pdf/CcroisierEU2009population.pdf
INTRODUCTION
Ouverture sur la description de la carte page 80-81
Les USA sont une « hyper-puissance », c’est à dire une super-puissance complète. Il nous faut donc relever les critères de cette puissance
(militaire, territoire, financière, etc.), et les examiner, puis les synthétiser dans un croquis.
On peut explorer la problématique sous différents angles : on peut remarquer que c’est la mise en valeur du territoire (infrastructures, conquête
de l’ouest) et l’organisation de l’espace par des villes (intérieures ou portuaires) qui permet aux USA d’accéder au rang de grande puissance ; et
ceci est d’autant plus affirmé grâce à la Mondialisation (>1945), la quasi-hégémonie diplomatico-militaire (avec l’OTAN) depuis 1991.
Aux USA la puissance se fonde sur un territoire immense et riche, sur une population jeune, dynamique, issue d’une immigration (p. 88) qui se
poursuit, et sur une économie libérale performante. L’organisation de son territoire reflète les capacités d’adaptation et d’ouverture. C’est une
puissance globale car financière (bourses), économique (industries, agriculture, services), stratégique et culturelle.
Ce « pays » dispose d’un atout démographique auquel il faut ajouter l’immigration ininterrompue = melting pot ou salad bowl (dossier pp 92-93).
Vocabulaire : hub ; IDE ; NYSE-EURONEXT ; ALENA-ZLEA : Front pionnier ; métropolisation ; agri-business.
http://www.hist-geo.com/Fond-de-carte/USA-50/USA-50-Etats-Fleuves-Capitales-1.php
1 Carte 1 page 96.
2 Dans ce pays où l'espérance de vie moyenne a atteint en 2006 le niveau de 78,1 ans (75,2 ans pour les hommes, 81 ans pour les femmes) – un chiffre relativement faible par rapport aux autres pays industrialisés [En France, l’espérance de vie en 2008 était de 77,5 ans pour les hommes et 84,3 ans pour les femmes.] - les disparités entre les groupes ethniques continuent d’être saillantes, même si elles s’estompent peu à peu. L’espérance de vie des hommes de race noire n’est par exemple que de 70 ans tandis que le taux de mortalité des Américains d’origine hispanique est lui inférieur à celui de la population blanche ou noire, malgré des conditions de vie souvent plus difficiles – une situation que les spécialistes ont qualifié de « paradoxe hispanique ». Le paradoxe hispanique s’explique en réalité par une mauvaise prise en compte des données ethniques – confusions entre race (blanche) et ethnicité – et par le fait que jusqu’à présent, de nombreux immigrants d’origine hispanique repartaient dans leur pays natal sur leurs vieux jours.
2
Chapitre I / Les critères de la puissance étatsunienne
Leçon A / La puissance d’une économie globale ; carte p. 80-81 ; p. 84-87
1. Le leader des échanges malgré la crise ? 09.10.2009 Le Parisien.fr rubrique économie
Les Etats-Unis ont vu leur déficit commercial*[plus de 30 Mds $] et leurs échanges avec le reste du monde retomber en août, du fait de la mollesse de la demande intérieure américaine, mais la faiblesse du dollar et la demande asiatique leur offrent un r elais de croissance ténu . (…) La baisse du déficit est une bonne surprise pour une économie américaine dont le mois d'août est censé
avoir marqué la fin de la récession*. Cependant, les chiffres du ministère montrent également que les
échanges des Etats-Unis avec le reste du monde, qui avaient augmenté en juillet pour la première fois en
dix mois, ont rebaissé en août, de 0,2%.C'est "une mauvaise nouvelle pour qui attend de voir des signes
de reprise dans le commerce", estime Christopher Cornell, analyste de Moody's Economy.com. Les
importations américaines, qui avaient fortement grimpé en juillet, laissant croire à une reprise
de la demande intérieure, sont en effet retombées, de 0,6% en août, à 158,9 milliards de
dollars, malgré la "prime à la casse" qui a fait bondir les importations automobiles de 7,3%.
(…) "L'économie tremble toujours lorsque le prix d'une matière première de base [ici le prix du
baril de brut] augmente de manière spectaculaire", estime M. Cornell. "Avec la hausse qu'elle
entraîne pour le prix de l'essence et d'un tas de produits pétroliers", la hausse du brut "pèse
sur l'économie et n'aidera pas les ventes de voitures à venir". Les exportations en revanche,
favorisées par la baisse du dollar sur le marché des changes, ont augmenté de 0,2%, à 128,2
milliards de dollars, ce qui représente toutefois un ralentissement par rapport au bond du mois
précédent (+2,4%). Elles ont été tirées par le Canada (+7,3%), premier partenaire
commercial des Etats-Unis, et par les pays de la zo ne Asie-Pacifique (+3,4%), semblant
corroborer l'assertion du Fonds monétaire internati onal (FMI) selon laquelle les pays
émergents d'Asie sont des moteurs de la remise mond iale . Néanmoins, les exportations
américaines de biens d'équipements* ont chuté de 4,1% pour atteindre leur niveau le plus faible depuis
octobre 2005, selon le ministère. Comme les importations de biens d'équipements, de matière premières
et de produits industriels ont également baissé, M. Cornell juge que cela laisse penser que "la reprise est
en train de caler" tant aux Etats-Unis qu'à l'échelle de la planète. Plus optimiste, l'économiste Nigel Gault,
de l'institut IHS Global Insight, estime que si l'on met de côté la baisse des importations pétrolières, due
en partie aux niveaux très élevés des stocks américains, "la tendance reste à la hausse pour les
exportations et les importations". Cependant, ajoute-t-il, le niveau des échanges rest e très faible,
puisqu'il est inférieur de plus de 25% à ce qu'il é tait un an plus tôt . Mais au moins, juge Sal Guatieri,
économiste de BMO Capital Markets, le commerce extérieur devrait apporter un peu de cr oissance
aux Etats-Unis "ce trimestre et dans ceux à venir", grâce à des exportations en hausse et à des
importations qui restent "molles" du fait que les m énages cherchent à se désendetter.
AFP
Commentaire [HP1]: Le fait que le
dollar reste la monnaie internationale
permet toujours aux Etats-Unis de
« manœuvrer l’économie mondiale » ; ici
faiblesse rime avec exportations plus
faciles (alors que l’euro, son concurrent,
est fort.
Commentaire [HP2]: on sait que la
Chine a permis une relance après la crise
de 2008 (investisseur IDE >USA, rachat de
la dette US)
Commentaire [HP3]: la reprise de
l’industrie est très liée à la demande de
pétrole : moins de production nécessite
moins d’hydrocarbures ; mais l’économiste
souligne qu’il faut relativiser car les USA
peuvent compter sur leur propre
production de pétrole.
3
Exercice maison : texte et question p. 87 sur la consommation de masse
2. Les Investissement directs à l’étranger (IDE) ; la puissance des entreprises
Les IDE sont la manifestation de la capacité d’un pays à disposer de fonds pour investir (= acheter) à l’étranger ; les USA sont de
loin le 1° (145 Mds $ 2006) ; ils sont également considérés comme lieu privilégié d’investissements = IDE entrants : 137 Mds $.
Les 10 premières entr. fournissent 13.5 % du PNB américain. Elles sont issues de mouvements de concentration et sont
internationalisées = 57 des 100 premières FMN sont étasuniennes. L’Etat crée un environnement favorable aux entr. à travers :
une politique commerciale active (rôle dans l’OMC, pression géopolitique), un effort de recherche supérieur à celui du Japon et
de l’Europe réunis ! … (et qui a permis aux USA d’obtenir 270 prix Nobel depuis leur création) ; une législation discrète : quotas
d’embauche des minorités, lois antitrusts*
Domination de l’économie mondiale (exemples en 2003)
Secteur d’activité Rang US Rang mondial
dans l’activité
entreprise Nombre d’employés
ENERGIE PETROLE 3 1 EXXON 92 500
SERVICES INFORMATIQUE
POSTE
49
11
1
1
Microsoft
US service postal
50 500
854 000
INDUSTRIE Automobile
Electronique
Informatique
2
5
8
1
1
1
G.M.
General electric
IBM
350 000 ( ) crise !
315 000
316 000
AGROALIMENTAIRE Tabac 12 1 Altria group 166 000
Distribution alimentaire 128 2 MacDonald 413 000
.
En dépit de leur vaste marché intérieur, et de leur force productrice, les USA 1° puissance commerciale, sont aussi les 1° importateurs
du monde. Si leurs partenaires traditionnels sont les autres membres de la Triade, la création de l’ALENA a renforcé les positions
canadienne et mexicaine (à faire figurer sur un croquis !). La puissance des services* (qui occupent 4 actifs sur 5) est un moyen
supplémentaire d’affirmer la puissance planétaire US, aux niveaux bancaire, financier, (le dollar reste la monnaie de référence) ou
touristique (parcs de loisirs).
La zone d’influence immédiate des USA est le continent américain (> croquis) avec la création de l’ALENA en 1994, précurseur de la ZLEA
à l’échelle du continent. Les USA utilisent les organisations régionales et internationales pour asseoir leur puissance dans le cadre de
l’APEC (forum de coopération Asie-Pacifique) ; la coopération permet de limiter la zone d’influence du Japon, tout en ouvrant de
nouveaux débouchés aux FMN américaines, en particulier vers la Chine : dans le cadre des institutions internationales (OMC, FMI ?
Conseil de sécurité de l’ONU), le poids des USA leur permet d’influencer, au besoin par des pressions, les décisions. La superpuissance US
s’exerce prioritairement à l’échelle continentale, puis de l’ensemble de la planète.
4
Leçon B / L’organisation de l’espace intérieur et la notion de métropolisation
Le territoire et les hommes, fondements de la puissance US
http://frasaillard.free.fr/orga_eu.pdf > superbe croquis de synthèse (légende problématisée et croquis
réalisé) à apprendre (à télécharger en pdf)
1. Les contraintes du territoire
2. Le territoire est organisé par les grandes métropoles (population(s) et villes).
[J’apprends par cœur la carte page 95 et je suis capable de la refaire : croquis bac]
Les contraintes et les couloirs
physiques expliquent : d’une part
les densités, et d’autre part les
axes de circulation fluvio-
maritimes Nord / Sud : des
Grands lac jusqu’au Golfe du
Mexique
Deux villes « carrefour » sont
incontournables : il s’agit de
New York immense ville –
port de l’interface atlantique
et Chicago qui centralise
(hub) une masse importante
du réseau ferroviaire et
aérien afin de le redistribuer
à l’intérieur du pays.
J’apprends par cœur la carte
page 101.
5
6
Le dynamisme de la population : même si la croissance démographique s’est sensiblement ralentie, la population
est tout de même passée de 200 à 305 Millions en 30 ans. Elle constitue d’abord le plus important marché de
consommation du monde, et la production économique est principalement destinée à la satisfaction des besoins
intérieurs, souvent amplifiés et même provoqués par une publicité multiforme.
La création croissante d’emplois est, certes, une nécessité pour répondre à l’augmentation de la population
active, et le taux de chômage varie de 4 à 10 % (ce dernier chiffre en 2010). Les licenciements s’ont en
général assez « secs », mais la mobilité des Américains (c.f. schéma) les conduit à se déplacer souvent fort
loin pour chercher un autre emploi. Le mode de vie américain banalise la pratique successive de métiers
différents ; la flexibilité du travail (la France est un contre-exemple) est aussi un élément de la capacité
d’adaptation aux situations : General Motors licencie des dizaines de milliers d’emplois puis en réembauche
autant. L’exemple de l’automobile est d’ailleurs significatif des comportements de la main d’œuvre. Les
concepts de production avaient été sérieusement mis en cause dans les années 1970 par les consommateurs qui
soulignaient tel ou tel défaut technique (au moment où Toyota inventa le slogan « zéro défaut »).
Face à la crise grave de 2008-2010 l’économie US devra s’adapter : voitures moins grosses, moins polluantes,
moins chères ; des marques sont supprimées… on sait que les Américains ont ce talent d’adaptation, et la
qualité de leur main-d’œuvre reste un atout.
VOCABULAIRE
Lobby : groupe de pression pour faire valoir ses idées. Puissants aux Etats-Unis, ils influencent les
décisions gouvernementales.
Hard power (« puissance forte ») : dominations qui s’explique par la force militaire et stratégique.
Soft power (« puissance douce ») : domination qui s’explique par la persuasion culturelle, politique,
économique.
ETUDE DE CAS 1: LA CALIFORNIE : un nouveau centre (pp 106-107).
TD. Réaliser un schéma légendé à partir des informations des documents
Problématique : pourquoi la Californie st-elle représentative de la puissance des USA ?
Voici ce que l’on peut tirer des docs : 35 millions d’habs, un PIB/ hab > Moyenne US (elle même > France),
donc très riche !
La première valeur agricole du pays (gradient max).
7
< Front pionnier
XIX°s.
ASIE
LEGENDE
1. Un territoire organisé
2. où on investit
La Silicon Valley
3. avec une intervention de l’Etat Mexique
Lois limitant les rejets de CO2.
S
UN
BE
LT
S.
S. F. S
ilicon
Va
lley
L .A.
S. D.
S
S F.
L.A.
S.D.
Heliotropism
e
ECOLOGIE
1° AGRICULTURE
8
ETUDE DE CAS 2 : L’INTERFACE FLORIDIENNE (échelle régionale)
L’aéroport de MIAMI est devenu une frontière très active : banques etc. (capable d’engendre le meilleur
comme le pire). Miami est le lieu de rencontre des cultures anglo-saxonne et hispanique.
La Floride et ses hubs est aussi une région de passage et de flux croisés (touristes partant vers les
Caraïbes ou venant d’Amérique du sud (c.f. schéma ci-dessous). Les flux de capitaux sont également
facteurs de dynamique(s) régionale : immobilier, banque, mafia).
TYPHONS TROPICAUX _ COCAÏNE < COLOMBIE _ _ BASSIN DES CARAÏBES
9
3. Quelle est l’organisation spatiale des villes ?
A / vision caricaturale B / Schéma (modélisation d’une agglomération états-unienne)
10
4 ) Qu’est-ce que la mégalopole ? (> page 101) : [présentation et reprise dans le chapitre sur la
façade atlantique infra]
http://frasaillard.free.fr/etatsunis.html
11
5. Les réseaux de transport (p 94, 95, p. 97 et 99) : structurent un immense territoire avec des métropoles carrefours ou relais.
La maitrise de l’espace est une condition indispensable de la puissance économique : plus de 4000 kms d’un océan à un
autre ! Les obstacles du relief et du climat (zonal N / S) constituaient de sérieux handicaps à surmonter dans le cadre du
développement éco. On peut considérer que les Américains sont parvenus à les maitriser, ce qui n’est pas forcément le cas
pour les autres grands espaces de la planète. La souplesse de l’organisation, contrôlée par les grands groupes privés, favorise la
réponse rapide à l’évolution des besoins.
• Le réseau de transports est remarquable par sa faculté (anthropique) d’adaptation (95, p. 97) aux besoins de l’économie :
Dense et varié à l’est, plus lâche et essentiellement de transit à l’ouest (densités faibles), le réseau de communications
américain est le plus complet, y compris les voies fluviales qui relient les Grands lacs (N) au Golfe du Mexique (S) ; aériennes,
ferroviaires, routières, conduites), le plus dense (1/4 du réseau routier mondial) et le plus efficace de la planète. Il constitue
un fondement essentiel de la puissance économique des Etats-Unis (oléoducs acheminant le pétrole vers les foyers de
consommation, voies fluviales pénétrant l’hinterland). Un pont intercontinental (voies ferrées et routières
transcontinentales) traverse le pays (joignant les nouvelles régions périphériques au vieux foyer du N.E), associant les divers
moyens de transport connectés par des plates-formes multimodales* (hubs, ports).
12
6. Les dynamiques sont les conséquences des choix de production (détails
chapitre 2)
ECJS : LES LIMITES DE LA PUISSANCE pp. 116-117.
Un leadership contesté
13
EXERCICE
New York city et sa zone suburbaine
Hudson
New Jersey
Bronx
Queens
Baie de
New York
Brooklyn
Aérport
J. F K
Staten
Island
Echelle
Ma
nh
att
an
LEGENDE
Etat de New York (cercle imaginaire).
EXERCICE
Calculez grâce à l’échelle la distance (à
vol d’oiseau) entre l’aéroport et le
centre de Manhattan.
14
New York city et sa zone suburbaine
Fleuve Hudson
New Jersey
Bronx
Hudson Queens
Baie de
New York
Brooklyn Aérport
J. F K.
Echelle
0_______________________30 km
Staten Island
Ma
nh
att
an
Central Park
LEGENDE
Etat de New York (cercle
imaginaire).
Quartier tertiarisé :
bureaux, commerces de luxe,
tourisme (hôtels, restaurants,
grands magasins)
Fabrication (parc
industriel).
Transports
15
Leçon D / La puissance militaro-diplomatique
16
Les dynamiques régionales (changement d’échelle)
17
Chapitre II : Une économie appuyée sur un territoire riche en ressources et en hommes
1. Les anciennes industries en reconversion
L’industrie américaine a connu une profonde mutation mais reste leader mondial. La part d’actifs du secteur secondaire
diminue : la désindustrialisation touche les activités traditionnelles (industries de la première révolution industrielle = textile
délocalisé ds les maquiladoras, sauf la confection : Garment center à NY, Levi Strauss en Californie), sidérurgie du N.E.
(Pittsburgh), concurrencée par les NPI (530 000 emplois en 1970, 125 000 en 1990). Les secteurs de la 2° R.I. restent
dynamiques grâce à leur restructuration et leur redéploiement mondial : automobile très concentrée géographiquement
(Detroit) et financièrement (GM, Ford et Chrysler) et très implantée à l’étranger, chimie un peu partout, souvent très
performante (matières plastiques, pneus, produits pharmaceutiques). Le dynamisme des industries de pointe : aéronautique
(Boeing à Seattle), aérospatiale (la NASA), informatique (Apple, Microsoft).
18
Q. En quoi cette multinationale est-elle emblématique des mutations de l’indus US ?
Commentaire du doc ci-dessus : un conglomérat est une entreprise qui cumule la fabrication de plusieurs produits et (souvent à)
plusieurs stades de production. Son chiffre d’affaires (avant déduction des investissements donc) est énorme, équivalent au budget
d’un état d’Amérique du sud.
19
2. le territoire agricole et la puissance des filières agro-alimentaires
Vocabulaire : Farm bills (« lois agricoles ») : mesures politiques d’aides financières gouvernementales pour garantir les
exportations et la compétitivité de ses produits agricoles.
La production agricole représente 3 % du PIB et occupe 3% des actifs (2% en France), mais les filières agro-alimentaires
interviennent pour 18 % dans la formation du PIB national et leurs producteurs représentent près de 16 % de la valeur des
exportations des USA, leur permettant ainsi d’être présents sur les marchés mondiaux. L’agriculture US est la 1° de la planète,
elle répond à la forte demande intérieure et permet à son industrie agro-alimentaire de dégager de très gros bénéfices (20 % de
son PNB). C’est également une arme stratégique.
Le schéma sert à dégager les grandes zones régionales stratifiées selon le climat et les reliefs
20
3. La domination des services3
• En quoi le secteur tertiaire est-il représentatif de la puissance économique des USA ?
Vocabulaire : tertiaire supérieur = 3aire de haut niveau qui regroupe principalement les activités de commandement et les
activités de recherche.
Les États-Unis sont parcourus d’un certain nombre de technopôles. Ces zones, parfois immenses, constituent des lieux de concentration pour les entreprises tournées vers les nouvelles technologies, Internet et globalement tout ce qui touche à l’informatique. Voici d’ailleurs les trois gagnants selon l’étude du Silicon Valley Leadership Group :
1. Raleigh-Durham, Caroline du Nord : loyers modérés, marché du travail en pleine explosion, bonnes performances scolaires et impôts modérés.
2. Seattle : ville du siège social de Microsoft, qui attire à elle seule des milliers d’emplois très bien rémunérés.
3. Denver : bien que confrontée à des problèmes de surcharge routière chroniques et à une flambée des loyers et du prix des maisons, la zone continue d’attirer un grand nombre de nouvelles sociétés, en particulier dans les énergies renouvelables.
La Silicon Valley a péché par un marché de l’immobilier devenu inabordable pour beaucoup. Pour autant, la zone, qui s’étend de San Jose à San Francisco et Berkeley, continue d’attirer des capitaux massifs (pratiquement 8 milliards de dollars chaque année d’investissements). La Silicon Valley est également l’une des rares zones géographiques à concentrer à ce point nouvelles technologies et biotechnologies.
Grâce aux nombreux technopôles, les EU ont une grande avance technologique dans l’aérospatiale, l’aéronautique, l’informatique, les biotechnologies… Les services (restauration, transport, commerce, tourisme, cinéma ….) sont très développés et ils emploient beaucoup de monde. Les EU sont le premier exportateur mondial de services. Exemples de grandes multinationales américaines produisant des services dans le monde entier ? Mac Donald’s, Disney …
Conséquence ?
Elles diffusent le modèle culturel américain.
Document : Les pôles de haute technologie : une spécialité américaine
« Long de 15 km de large, le Research Triangle Park de Raleigh (RTP), en Caroline du Nord, est un cluster4 qui rassemble 137 entreprises de haute technologie (télécoms, informatique, micro-électronique…), avec une dominante en pharmacie, biotechnologie, outillages médicaux, santé publique. Il est situé à proximité de trois universités de renommée internationale : Duke university, the University of North Carolina and North Carolina Central University. L’ensemble des investissements qui y ont été réalisés ces dix dernières années est estimé à 2 milliards de dollars (1.7 Mds euros). […] A l’origine du cluster il y a une volonté politique. En 1959, un noyau d’hommes d’affaires et d’universitaires convainc le gouverneur qu’il faut sortir cet Etat du sous-développement en attirant des entreprises à haut niveau technologique. Le RTP est créé, mais plusieurs années durant, son existence demeure virtuelle. L’arrivée d’IBM en 1965 change la donne. Quatre ans plus tard, 21 entreprises ont logé là leurs centres de recherche ».
D’après Y. Mamou, Pôles de compétitivité, l’exemple américain, Le Monde, 6 novembre 2005.
http://www.hist-geo.com/Fond-de-carte/USA-50/USA-50-Etats-Fleuves-Capitales-1.php
3 http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/
4 Association d’entreprises.
21
ETUDE D'UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE
D’après le sujet proposé en Polynésie – Séries L-ES – Juin 2006
Mise en forme du sujet - Arnaud LEONARD – Lycée Français de Varsovie
Sujet : Les grandes métropoles au cœur de la puissa nce des Etats-Unis
Liste des documents
Document n°1 : Page d'accueil d’un site internet sur Chicago.
Document n°2 : New York et son port.
Document n°3 : San Francisco et la Silicon Valley.
Document n°4 : Technopôles et aéroports aux États-Unis.
Document n°5 : Les villes américaines au cœur de l'archipel mondial.
Première partie
Vous répondrez aux questions suivantes :
1. Avec quels arguments ce site internet (document 1) fait-il la promotion de Chicago ?
2. Relevez dans le document 2 les infrastructures du port de New York. En quoi participent-elles à l'affirmation de sa puissance à l'échelle nationale et à l'échelle mondiale ?
3. Comment se manifeste dans le document 3 l'attractivité de la métropole de San Francisco ? Sur quelles activités se fonde-t-elle ?
4. A partir texte 5 et de la carte 4, relevez les caractères de la métropolisation du territoire des États-Unis.
Deuxième partie
À l'aide des réponses aux questions, des informations contenues dans les documents et de vos connaissances, rédigez une réponse organisée au sujet :
« Les grandes métropoles au cœur de la puissance de s Etats-Unis ».
22
Document 1:
Page d'accueil d’un site internet sur Chicago
Traduction : « Bienvenue à Chicago. Chicago est un centre d'affaires pourvu d'une économie diversifiée (et) dynamique. C'est aussi un centre touristique, réputé dans le monde entier pour ses magasins, ses restaurants, ses musées, son architecture, ses théâtres, sa musique et bien d'autres choses encore. Pour les affaires. Pour le plaisir. C'est la ville qu'il vous faut. »
23
Document 2
New York et son port.
24
Document 3
San Francisco et la Silicon Valley
25
Document 4:
Technopôles et aéroports aux États-Unis.
26
EXERCICE TS MARS 2010
Extrait du bac. D’après le sujet proposé en Polynésie – Séries L-ES – Juin 2006
Document 5 :
Les villes américaines, au cœur de « l'archipel mon dial »
Ces villes forment des sortes « d'archipels de commandement » à toutes les échelles. (...).
Ces villes géantes sont reliées entre elles dans un vaste réseau à l'échelle du monde et se dotent
de structures majeures : hubs aéroportuaires, bases logistiques pour la redistribution de produits,
infrastructures portuaires pour la plupart, têtes des réseaux de télécommunications et des
opérateurs d'Internet. (...)
Les États-Unis semblent à l'aube du XXP siècle disposer non plus simplement de la
Megalopolis qu'on pourrait qualifier « d'historique » allant de Boston à Washington, mais d'une
autre mégalopolis majeure, celle de la côte ouest, allant de San Diego à Seattle et incluant la
Californie. À ces structures majeures s'ajoutent, depuis une vingtaine d'années, des mégalopolis
secondaires comme celle englobant la vaste aire urbaine allant de Chicago à Toronto en passant
par Détroit, celle se diffusant de Dallas à Houston et La Nouvelle-Orléans, ou celle qui inclut tout
le Sud-Est d'Atlanta à Miami en passant par Orlando. Ces mégalopolis ont des fonctions
différentes dans leurs spécificités de commandement. La plus ancienne, celle du Nord-Est,
concentre les sièges des pouvoirs à « capacité mondiale d'intervention » : Maison-Blanche,
Pentagone, Banque mondiale et FMI à Washington ; ONU et Bourse de Wall Street à New York ;
universités de renommée mondiale à Boston avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT)
et surtout Harvard, mais aussi à New York avec les deux pôles universitaires. Il semble
aujourd'hui que la mégalopolis de l'Ouest américain (le Pacific Rim)regroupe des pouvoirs encore
plus décisifs et plus complets au plan des nouvelles technologies, avec notamment la Silicon
Valley et la région de Seattle, mais aussi l'étonnante concentration des « pouvoirs culturels » à
Los Angeles où se situe le pôle mondial des médias.
A. GOUSSOT, Les États-Unis dans la nouvelle économie mondiale.
Question : Relevez les caractères de la métropolisa tion du territoire des États-Unis.
27
Méthodologie : conception de la légende de la carte page 115 et correction ci-dessous : USA Hyper-puissance avec
quelques limites
28
+ Elaboration d’un croquis par superposition de schémas
29
Chapitre 3 La façade atlantique de l’Amérique du Nord : interface majeure
COURS
http://blog.francetv.fr/baccalaureat/index.php/2006/03/05/21739-la-facade-atlantique-une-interface-majeure-
des-etats-unis
La mégalopolis atlantique interface majeure (carte manuel page 129).